Syrie

France’s position has been marginalized in Syria, more than eight years after the beginning of the crisis in 2011. Russia’s military intervention saved Syrian President Bashar al-Assad from being toppled by his contenders, some of whom have been supported by Paris. At present, whereas the military intensity of the conflict has deescalated, Russia has had the upper hand on the process of the political settlement and, in the meantime, seeks to promote the reconstruction agenda. Paris pays the cost of political choices and an uncompromising posture under the François Hollande administration. Nevertheless, the more realistic and
“deideologized” approach of President Emmanuel Macron has so far been able to avoid further tensions with Moscow on the Syrian context. Having few grips on the dynamics of the Syrian crisis, France is left with very few options: to put a high political price for its support in the reconstruction phase and to bet on an eventual clash between Iran and Russia in Syria.

Sur les marges arides du Croissant fertile, la Badiya syrienne, domaine de steppe aride, a été occupée par l’Homme depuis le
néolithique. Mais l’expansion maximale du peuplement et de la mise
en valeur correspond à la période byzantine, avec une prise en compte exceptionnelle des contraintes d’aridité spécifiques à la région. Est alors développé un réseau complexe de qanats (galeries drainantes souterraines) vouées pour l’essentiel à l’irrigation. La réoccupation de la région à l’époque contemporaine se fondera sur ce réseau antique qui en assurera la prospérité jusqu’à l’introduction des pompes à moteur. Celles-ci, exploitant les mêmes ressources en eau que les qanats, sonneront le glas de ces dernières tout en permettant une meilleure rentabilisation de la ressource.

La frontière turco-syrienne a pour avantage de recherche d’avoir été débattue dès son établissement après la Première Guerre mondiale. Cette frontière a toujours représenté un espace extrêmement important pour la Turquie depuis la fondation de la République, et ce jusqu’à aujourd’hui. Elle avait comme but initial la prise de contrôle d’une région stratégique, pour assurer la pérennité de la nouvelle Nation lors de l’établissement de ses frontières à la suite de la Grande Guerre. Cette frontière est par la suite devenue une arme et non plus un fardeau de la politique étrangère turque, lui permettant de construire sa domination sur une région aux multiples enjeux stratégiques nationaux. Grâce à l’utilisation de sa frontière méridionale, la République de Turquie est parvenue à asseoir sa domination dans sa relation bilatérale avec la Syrie. La prise de contrôle de cet espace a permis à la politique étrangère turque contemporaine d’utiliser cette frontière dans le cadre d’une affirmation de son influence sur le système international. En effet, cette ligne jadis imaginaire de 911km, désormais matérialisée par un mur de 3,6m de haut sur 564km de long représente des intérêts stratégiques globaux indéniables.

L’œuvre maîtresse d’ ‘Abd al-Rahmân al-Kawâkibî, réformateur musulman, né à Alep dans une famille de religieux et de scientifiques, installée dans cette ville depuis le XIVe siècle, n’avait jamais été publiée en français. C'est maintenant chose faite grâce aux éditions Sindbad. Ce réformateur du XIXe siècle demeure moderne. Il va même jusqu’ à exhorter les peuples arabes à « apprendre le sens du mot “je” ». Sur ce dernier point, les printemps arabes lui ont emboîté le pas, même s’ils ont payé au prix fort leur incapacité, du fait des circonstances historiques, à suivre la règle énoncée dans la dernière partie En finir avec le despotisme (p. 176) : « Avant de combattre le despotisme, il faut préparer ce par quoi il va être remplacé ».

Référence: GUELDICH (H.), « Impacts et enjeux géopolitiques du conflit syrien : les ondes de choc », in M’RAD (H.), (sous direction), Transitions arabes : révoltes, gouvernance et géopolitique, les IXe conférences de l’ATEP (Association tunisienne d’études politiques) du 14 juin 2014, FSJPST, éditions Nirvana, Tunis, 2017, pp. 239-270.

Cette interview n'apportera rien aux 200 000 Syriens victimes du conflit et aux trois millions de Syriens qui ont fui la guerre.
Données et liens rassemblés dans l'urgence pour ceux qui ne sont pas des habitués de l’hebdomadaire ni de l’actualité  syrienne depuis mars 2011

La recherche visait à identifier les défis du développement en Syrie à travers les indicateurs les ‎plus importants du développement (économique, social, environnementale), les observer, ‎analyser et évaluer pour déterminer l'étendue déséquilibre dans les tendances de développement ‎comme un prélude à l'élaboration des politiques, des procédures et d'outils qui peuvent être ‎utilisés pour rééquilibrer le territoire en activant les mécanismes d’aménagement du territoire, des ‎politiques et des objectives de développement régional durable et équilibré qui sont des objectifs ‎vitaux dans la processus de modernisation et d’évolution en Syrie.‎
Cette recherche fournit également une image riche des conditions de développement et des défis, ‎et permet aux décideurs politiques et directeurs à tous les niveaux de voir les données détaillées ‎des indicateurs et les nuances des conditions de développement entre les gouvernorats syriens, ‎notamment celles des provinces les plus démunies.‎
Elle contribue à penser de manière intégrée (multidisciplinaire) à l'élaboration des politiques et ‎plans de développement futur et de déterminer les objectifs de développement en conformité ‎avec des indicateurs spécifiques à chaque province. Il ne s’agit pas ici de répertorier les ‎composantes des plans et les programmes antérieurs de développement, mais la recherche d'outils ‎et des méthodes de planification qui nécessitent de s’y concentrer pour les besoins de ‎modernisation, d’évolution et le processus de développement équilibré et durable en Syrie.‎

‎* Remarque, l’article a été publié conformément aux termes et conditions de la publication requise par le ‎Journal de l’université de Damas pour les sciences de Génie - Volume 25- numéro II, 2009. L’article est ‎téléchargeable à partir de la site d’internet de l’université de Damas sur l’adresse: ‎

http://www.damascusuniversity.edu.sy/mag/eng/images/stories/erola.pdf
http://www.damascusuniversity.edu.sy/mag/eng/images/stories/r.pdf

La soie a eu ses passeurs, elle a désormais ses gardiens. Les tisserands syriens se transmettent depuis des générations un métier d’une perfection extrême. Ils furent, voici un siècle, étroitement liés aux soyeux lyonnais. Aujourd’hui, ils représentent une corporation en survivance. Florence Ollivry et Rima Maroun nous racontent quatorze siècles d’histoire séricicole au Proche-Orient et nous font rencontrer les hommes de soie qui préservent les gestes des artisans des tirâz. (L'ouvrage n'étant plus disponible chez l'éditeur, on trouvera la maquette de l'ouvrage en PJ).

This thesis is written with the intention of explaining the reasons behind the rise of Islamophobia and right far to better understand the external affairs between Germany and Turkey and Turkey's membership process to the European Union.
The far-right increase also reflects on the election results which results in anxiety among then on-right political party members. This is an important factor that influences the external affairs between Turkey and Germany and Turkey’s journey in the membership process.
As a Syrian immigrant problem, there are a few other factors which have an impact and create a conflict of interest on this issue. As a result, all these issues are conducive to using Syrian immigrants or the European Union's economic promises as a trump card

Depuis la destruction des Bouddhas de Bamiyan par les Talibans en mars 2001, le nombre d’attaques commises par différents groupes djihadistes à l’encontre du patrimoine culturel mondial est en constante augmentation. Ce fléau vient s’ajouter au problème plus ancien du trafic illicite de biens culturels, l’un des plus importants derrière celui de la drogue ou des armes. Les pillages comme les destructions intentionnelles de biens culturels ne sont pas exclusivement le fruit de conflits armés, mais ils se nourrissent de l’instabilité qui en est inhérente.
Pour faire face à ces problèmes, la communauté internationale, sous l’égide de l’UNESCO, a développé un système de traités et conventions visant à réguler la question de la protection des biens culturels en cas de conflits armés. Ce système s’articule autour de trois textes centraux : la Convention de la Haye pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé de 1954 et ses deux Protocoles, la Convention concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels de 1970 et la Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel de 1972. Au fil du temps, le respect des biens culturels en cas de conflit armé s’est par ailleurs établi comme norme du droit international humanitaire coutumier. Axé sur la responsabilité des Etats, ce système présente néanmoins d’importantes faiblesses lorsqu’il s’agit de stopper les destructions dans le cadre d’un conflit non international ou de mener les auteurs des crimes en justice. Depuis une vingtaine d’années, l’UNESCO cherche dès lors à faire évoluer les normes du droit international et à faire avancer l’idée que détruire délibérément un bien culturel peut constituer un crime de guerre. La Cour pénale internationale a officiellement souligné ce fait suite à la destruction des mausolées de Tombouctou en 2012.
Le conflit armé qui déchire actuellement l’Irak et la Syrie présente aujourd’hui déjà un bilan humain extrêmement lourd, et ce alors qu’aucune voie de sortie ne semble se dessiner. Le patrimoine culturel de Mésopotamie – un des plus importants foyers de la civilisation, avec des vestiges aussi anciens que l’écriture ou la roue – a également subit des dégâts très importants, et la situation n’a fait qu’empirer depuis que l’Etat Islamique a instauré un califat sur l’ensemble du territoire qu’il occupe, qui s’étend désormais sur une surface cinq fois plus grande que celle de la Suisse. De nouveaux pillages et destructions intentionnelles de biens culturels viennent régulièrement s’ajouter à l’ardoise.
L’UNESCO s’engage fermement à mettre un frein à cette folie destructrice qui se joue des normes du droit international (humanitaire). En plus du soutien très concret apporté directement sur le terrain et du travail effectué en collaboration avec l’Irak et la Syrie, l’Organisation lutte aujourd’hui contre l’impunité des actes commis en s'engageant pour que la Syrie comme l'Irak deviennent Etat partie au Statut de Rome ou que le Conseil de sécurité défère l’affaire à la CPI. Alors qu’el-Assad, notamment, s’oppose à cette idée par crainte de se retrouver lui même sur le banc des accusés et que la Russie et la Chine continue d’exercer leur droit de veto au sein du Conseil de sécurité, il est très improbable que l'UNESCO – et biens d'autres acteurs avec elle, dont la France et la Suisse – arrive à ses fins. En février passé, le Conseil de sécurité a par contre adopté la résolution 2199, qui interdit le commerce ou le transfert illicite de biens culturels en provenance d'Irak et de Syrie. Ce texte est une nouvelle preuve que les questions liées à la protection du patrimoine culturel se font leur place au sein de la plus haute instance de décision de l’ONU.
De son côté, la Confédération suisse s'engage en Irak et en Syrie en se concentrant sur l’assistance aux victimes, directement sur le terrain, en participant à la recherche d’une solution politique au conflit, et en s’engageant pour que les principes du droit international humanitaire soient respecter. A l’heure actuelle, elle n’est cependant pas active dans le domaine spécifique de la protection des biens culturels au delà des obligations dictées par le Conseil de sécurité. Depuis le 1er janvier passé, la Suisse dispose pourtant d'une loi pionnière qui lui permet d'offrir refuge à des biens culturels mobiles menacés à l’étranger. Au vu de la gravité des événements en Irak et en Syrie, il semblerait opportun qu’elle saisisse cette chance et mette en place un tel refuge. Etant donné qu’un nombre important de biens en provenance d’Irak et de Syrie font actuellement leur entrée sur le marché noir, il serait par ailleurs souhaitable que la Suisse renforce le contrôle douanier des biens qui circulent dans les Ports-Francs.

Le cadre de ce travail était celle de délimiter le champ d’action spatial et temporel dans lequel situer l’héritage « récent », afin de lui trouver une possible définition. Si le champ géographique de l’action du projet est approximativement clair et correspond aux limites administratives des pays concernés, la délimitation du cadre temporel dans lequel situer l’héritage récent nécessite des nuances plus fines que le simple bornage de l’héritage « récent » par la période qui se situerait entre le milieu du XIXe et la moitié du XXe siècles, et définie par la période « 1850-1950  ».
Dans le paysage méditerranéen, l’héritage architectural récent peut être considéré comme le produit des différentes opérations qui ont été acheminées avec la révolution industrielle et qui ont coïncidées, dans les pays de la rive sud, avec les politiques locales d’occidentalisation et, plus partiellement, avec les dominations coloniales européennes. Il reste, de toute manière, impossible de dater cette période de façon tout à fait fiable et homogène.

Il n'y a que l'introduction de déposée

This contribution deals with the evolution of Turkey's strategies towards the Syrian confict. In particular, it seeks to understand the objectives of the Turkish government, observing the alliances and rivalries that have been its own. Several questions arise, after eight years of war, political negotiations and flip-flop: what are the states or non-state actors that seem the most crucial in the strategies of the Turkish state? After innumerable changes of alliances, how can one analyze Turkey's current position in the Syrian crisis? With whom does the Turkish government cooperate or hope to cooperate on the ground? These questions deserve answers, not only to grasp the evolution of the war in Syria (because Turkey plays an influential role from the beginning), but also to understand in itself the political regime established by Recep Tayyip Erdoğan.

FRANÇAİS:
Cette contribution traite de l'évolution des stratégies de la Turquie à l'égard du confit syrien. Elle cherche notamment à comprendre les objectifs du gouvernement turc, en observant les alliances et les rivalités, qui ont été les siennes. Plusieurs questions se posent, après huit ans de guerre, de négociations et de volte-face politiquess: quels sont les acteurs étatiques ou non-étatiques qui paraissent les plus déterminants dans les stratégies de l'État turcc? Après d'innombrables changements d'alliances, comment peut-on analyser la position actuelle de la Turquie dans la crise syriennee? Avec qui le gouvernement turc coopère-t-il ou espère-t-il coopérer sur le terrainn? Ces questions méritent des réponses, non seulement pour saisir l'évolution de la guerre en Syrie (car la Turquie y joue un rôle in uent, depuis le début), mais aussi pour comprendre en lui-même le régime politique établi par Recep Tayyip Erdoğan.

un amour trop souvent... meurtrier...

  Syrie bédouine, tant parcourue et tant aimée, racontée sous toutes ses formes, et au joli temps des Mandats mais déjà bien avant...
ET Syrie au cœur... de l'information-désinformation, manipulation, mais aussi, ré-information

Depuis toutes ces longues et terribles dernières six années, les nouvelles qui, dans les médias ou sur la Toile, nous parlent de la Syrie sont surtout, hélas, de ces combats qui, jour après jour, meurtrissent inexorablement le pays.
Information, désinformation, réinformation, manipulation ...Sans trêve elles cohabitent...Pour s'y retrouver dans ce flot continu de faits où même les plus avertis, les meilleurs et vrais analystes du pays parfois hésitent à retrouver la vérité, il nous est, quand même, possible de nous rendre sur des sites d'information repérés dès le début. Reconnus pour leur fiabilité, et de quelques vrais connaisseurs de la région, de ceux et de ceux qui décodent aussi, ils essaient de rendre compte, inlassablement, de ce qui se passe vraiment entre Méditerranée aux rives de l'Euphrate, des Monts du Taurus au Golan et de ses cimes toujours enneigées du Jebel ash Sheikh.
Ce sont informations d'experts de vrais amoureux de la Syrie, mais qui, eux, (virgules) sont ignorés des médias qui, depuis toutes ces années de leur désinformation sur la Syrie, leur refusent l'accès à leurs plateaux ou à leurs pages « International».

“Carnivalesque” is perhaps the best, if not the only way to describe what was going on at the Bab al-Saghir Cemetery that hot summer afternoon in 2008.  In front of the graves of the Prophet’s wives, Shi‘i pilgrims could buy Viagra, sex-enhancement creams, and massage oils.  Sexual mores were normally strictly guarded in Syria and medicines were usually available only at pharmacies.  Yet, there in one of the most historically and religiously significant cemeteries in Damascus, makeshift vendors sold an array of sex-related items.  In order to analyze this phenomenon, this article draws on Mikhail Bakhtin’s notion of the “carnivalesque.”  First, it provides a short background of Twelver Shi‘ism in Syria and explains how Shi‘i religious tourism encouraged the development of black markets.  Then, it examines how Shi‘i pilgrimage, which occurred all year around, but peaked during Muharram, fostered an attitude that liberated Shi‘is from prevalent social norms and emphasized “grotesque” imagery and practices, including blood, death, and sex.  In short, it follows Michael Taussig’s call for anthropologists to attend to the transgressive aspects of religious ritual.

La Syrie est depuis toujours une terre de contact entre la Méditerranée et le Proche-Orient. Autant la Syrie méditerranéenne a toujours été privilégiée, permettant une agriculture sans irrigation, grâce à des ressources hydrauliques permanentes et abondantes, autant la Syrie intérieure, steppique, ne pouvait être exploitée d'un point de vue agricole sans l'apport d'une eau fécondante.
Un des moyens les plus efficaces mis en œuvre pour disposer de ressources hydrauliques supplémentaires a consisté à barrer les cours d'eau, temporaires ou permanents, afin de constituer des réserves disponibles pendant la saison sèche.
Les exemples de barrages choisis, satés, quand il est possible de le faire, de l'âge du Bronze (XIIe siècle avant J.-C.) à l'époque médiévale, et pris sur différents cours d'eau syriens, témoignent de la façon dont les hommes ont su judicieusement utiliser la ressource dont ils disposaient.

Au XIXe siècle, la Renaissance arabe conduisit à une arabisation que l’on peut interpréter comme une volonté de moderniser la langue tout en conservant son esprit d’origine. À la suite des transformations culturelles à l’œuvre durant le XIXe siècle, ses nouvelles exigences dessinèrent une situation pour ainsi dire bipolaire qui mit rapidement aux prises les Sirènes de la tradition et les pressantes sommations de la modernité. Et c’est donc en partie pour répondre à ces antagonismes et à ces divisions que l’on créa l’Académie arabe de Damas, dont on a célébré en 2019 le centenaire. C’est en effet le 8 juin 1919, que le gouvernement arabe du roi Fayṣal Ier à Damas demanda à Muḥammad Kurd ‘Alī de créer une Académie arabe qui pût être substituée au Conseil supérieur de l’instruction publique mis au jour au début de cette même année. Dans cet article, nous reprenons dans ses grandes lignes l’histoire de cette institution et présentons quelques-unes de ses réalisations en soulignant le rôle immense joué par l’Académie arabe de Damas, la première du genre, dans la naissance officielle des autres académies (Égypte, Irak, etc.)

In Syria, interfaith dialogue constitutes a public practice that speaks to ethical, social and political imaginaries. As an official practice, it helps to provide the regime with religious legitimacy, though unofficially it often functions as a euphemism for missionary efforts. On a more abstract level, a careful analysis of Syrian interfaith dialogue reveals that different ethical traditions inform the participants' vision of "good." The Muslim sheikhs in this case-study follow an Aristotelian model of ethics that presupposes pious individuals for the creation and preservation of a moral society. Accordingly, they aim at fostering inter-communal harmony by teaching people how to perform virtues, rather than teaching them about other religions. Conversely, the Christian priests share a model that combines post-Enlightenment rationalism with "Christian love," and thus they strive to advance tolerance by encouraging unconditional affection, intellectual and experiential awareness of others. Together, these discrepancies facilitate miscommunication among the participants of dialogue.

Le conflit Syrien, c’est des années de guerre, des milliers de morts et des millions de réfugiés. Une population plus que jamais divisée et aux intérêts opposés. Bain de sang généralisé, ce conflit est une guerre à la fois civile, religieuse et froide. Il oppose de nombreux acteurs à la fois internes, mais aussi régionaux et internationaux.

Le territoire se retrouve ainsi morcelé et de nombreux spécialistes ont avancé l’hypothèse d’une partition de la Syrie. En effet, depuis 2011, rien n’indique qu’une sortie de crise est proche. Les acteurs locaux se disputent des territoires stratégiques (Idleb, Hama, Homs, Damas) et malgré la poussée des rebelles depuis le début du conflit, l’armée syrienne n’est pas prête de céder sur ces points clés. De nombreuses organisations extrémistes se sont mêlées au conflit, à l’image de l’Etat Islamique (EI), qui tente de planter son drapeau noir sur toutes les collines où il passe. Acteur majeur du conflit, l’EI, financé par des personnes privées de la péninsule arabique, concentre toute l’attention des occidentaux. Catalyseur du recrutement pour le djihad, la campagne de propagande de l’EI parcours le web et semble fonctionner : des milliers d’européens partent à l’ « aventure », inquiétant les services de sécurité quant à leurs intentions à leur retour (Charlie Hebdo, Thalys…). On peut également citer le groupe extrémiste Jabat Al-Nosra qui entretient des relations étroites avec certains groupes rebelles.
Les occidentaux quant à eux ont longtemps refusé d’agir. Obama avait fixé la « ligne rouge » à l’usage des armes chimiques mais les représailles n’ont pas été au rendez-vous. Aujourd’hui ils s’attaquent à Daesh à la fois en Irak et en Syrie.  Mais sans déploiement de troupes au sol, comment imaginer l’éradication de l’organisation terroriste ? La stratégie occidentale est de plus en plus floue, entre le « ni Assad, ni Daesh ». Elle semble cependant être forcée et réorientée par le cours des évènements. En effet, l’intervention Russe en Syrie permet à Poutine de prendre l’initiative et exclue surtout toute intervention contre Assad. Protéger ses installations à Tartous et se rendre indispensable quant à la résolution du conflit sont les deux raisons majeures de l’intervention russe à court terme. Cependant, difficile d’anticiper ses motivations politiques et donc ses actions militaires à moyen/long-terme.

Dès lors, on peut se demander si l’intervention militaire russe en Syrie remet en cause le scénario de la partition du pays ?

Emettre de tels jugements sur le conflit syrien ne peut se faire sans en comprendre tous les tenants et aboutissants. Il s’agit donc dans un premier temps d’analyser les dynamiques géopolitiques du conflit. Puis, au regard de ces éléments, nous aborderons les thèses qui poussent à croire en la partition du pays pour enfin analyser l’influence de l’intervention russe sur cette hypothèse plus que posée.

Silvered Water, Syria Self-Portrait(2014) is a French-Syrian film made by Usama Muhammad and Wiam Simav Bedirxan, an elementary school teacher, over the past years of the civil war.

The war started in 2011, after the wave of Arab Spring protests and this movie is basically a found-footage made from online archives such as mobiles phones or mini-cameras videos. It also includes footages made by the two film-makers themselves. The first part of the film gives an overview of the conflict, documenting the multilateral destructions of lives and infrastructures in Homs, while the second one is more centered on the correspondence between Usama and Wiam. Wiam first contacted Usama to know if he was still in Homs to film and make a documentary about the conflict, but he was already in Paris. Usama indeed went into exile to France while Wiam stayed in Homs. So their only way to communicate is using the Internet to exchange and send videos and messages.

The film itself is constructed as a work “in progress”. The shots are indeed gathered and juxtaposed according to the logic of the stream of consciousness, as they follow the thoughts of the two filmmakers. The stream of consciousness is a narrative mode characterized by its non-linearity and its randomness. It could be seen as “the multitudinous thoughts and feelings which pass through the mind1.” In the first part of the film, Usama's voice over is way more than present while he delegates it to Wiam in the second one. This use of the stream of consciousness as a method of editing actually echoes a reality of the war : the considerable quantity of videos posted on Youtube everyday, either by the rebels or by the government officers, is a striking fact that is really important to take into account when one studies representations of war.

This variety witnesses the multiplicity of points of view involved in the conflict as it challenges the censorship instituted by Bachar Al-Assad It is therefore interesting to think about the status of these videos in such a regime: to what extent can they represent an alternative to propaganda? Do they embody a form of “Underground”, and if they do, how can we define it? These are the questions to which I will try to bring an answer. Firstly, I will show how new technologies can tell a counter-history, enabling a reverse angle on the catastrophe. In other words, it will be the opportunity to examine how they shape an alternative version of History. Then, it will be interesting to study the modes of filming at work in such videos, shared between spontaneity and a desire to stage reality. Finally, I will try to define what is potentially “underground” in such a form of expression, how it can convey the revolutionary speech. This analysis will be a chance to redefine, or at least, to complete the notion of underground in light of the practices involved by the evolution of technologies.

Ce mémoire a pour objet une meilleure compréhension du système astrologique présent dans le Livre des lois des pays [ci-après LLP]. Considéré comme un chef-d'oeuvre de la littérature syriaque, le LLP est un dialogue entre le philosophe et théologien syrien Bardesane et certains de ses disciples. Rédigé à la fin du deuxième ou au début du troisième siècle de notre ère, ce traité porte sur la réfutation de la toute-puissance du destin et des astres ainsi que sur la promotion du libre arbitre. Pour réfuter le fatalisme absolu, l'auteur prête à Bardesane une argumentation d'ordre astrologique, qui se fonde sur l'emploi de plusieurs termes et notions techniques relatifs à cette discipline. Notre recherche poursuit un objectif double. Dans un premier temps, nous situerons le LLP dans l'histoire de l'astrologie antique. Nous produirons ensuite un commentaire sur le système astrologique mis en place par l'auteur. L'analyse du vocabulaire astrologique syriaque du LLP nous permettra d'atteindre ces deux objectifs.

Colloque international en préparation à Lyon (France), les 6-7 novembre 2017
En organisant un nouveau colloque à Lyon les 6 et 7 novembre, la Direction générale des Antiquités et des Musées de Damas lance une nouvelle offensive de séduction en direction des scientifiques et des chercheurs sur la Syrie.

Yassin Al-Haj Saleh reúne en este volumen publicado por Ediciones del Oriente y del Mediterráneo las notas recogidas en el diario de Samira Khalil, su "compañera de vida", secuestrada, junto a Razan Zaituneh, Wael Hammada y Nazem Hamadi, en diciembre de 2013. A día de hoy siguen desaparecidos."Dentro de cien años la narración de Samira será quizá una obra de ficción que nos conmoverá en el vacío; hoy no se puede salir de ella; terminas de leerla y te está esperando fuera", como expresa Santiago Alba en su presentación.

The Levant and the MiddleEast are the historical birthplace of Christianity and still hosts, nowadays, a great diversity of ecclesiastical jurisdictions that are widely unified in an abstract notion, known as “Eastern Christians”, but which doesn’t have the same connotation as its
equivalent in French or Italian “Christians of the Orient”. This expression, although useful for westerners, sounds as an echo to the old geostrategic XIXth century’s problem “Eastern Question”, and isn’t enough accurate to show the rich plurality of diversified ecclesiastical and liturgical traditions. Those churches, either Orthodox or Catholics, either Chalcedonians, non-Chalcedonians or even Reformed, should rather be seen as an archipelago where each of them has its own specificity, a particular collective sociocultural identity as well as their own way of establishing relations with the Islamic powers under which they lived throughout history.
Different churches lived and are still living in the midst of Islamic societies. They never lived under the same “system of Christendom (Christianitas)” that has been common in latin Western Europe, since Pope Gregory VIIth (1073-1085) and that culminated under Pope Boniface VIIIth (1294-1303).
What were their legal conditions under Islamic powers across centuries? Which kind of relationships and visions was and still is implicitly formulated? What can be today the contribution of the Christian presence at the light of the actual situation in the Levant and the Middle-East?