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Mémoire PFE 13 - 05 - 13

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UN FORT GRANDEUR NATURE

RÉHABILITATION DU FORT DORSNER À GIROMAGNY

Mémoire de diplôme 2013


Aurélie Fontaine
! ! !

«Restaurer un édifice, ce n’est pas l’entretenir, le


réparer ou le refaire, c’est le rétablir dans un état
complet qui peut n’avoir jamais existé à un
moment donné.»
E. Viollet le Duc, entretiens sur l’architecture, 1863

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UN FORT GRANDEUR NATURE: Réhabilitation du fort Dorsner à Giromagny 2/60
Mémoire de diplôme 2013
UN FORT GRANDEUR NATURE: Réhabilitation du fort Dorsner à Giromagny 3/60
REMERCIEMENTS
Je remercie chaleureusement:
M. Michel Spitz, directeur de diplôme, pour ses avis et conseils prodigués.
Les professeurs de A5 pour leur retour.
M. Joseph Natter, Trésorier de l’association du Fort Dorsner, maintenant appelée «Caponnière du
fort Dorsner», pour m’avoir reçu et fait visiter le fort.
M. Vincent Choupaut, Responsable de l’association Française de GN, pour m’avoir fourni les
documents nécessaires concernant le jeux de rôle en grandeur nature
L’ atelier d'architecture Richard Duplat, architectes du patrimoine, pour m’avoir renseigner sur l’état
du fort et m’avoir fourni les documents de représentations.
M. Sébastien Pilgram, Membre de l’association..., pour m’avoir fait découvrir le Fort et pour m’avoir
fourni de nombreuses informations quant à son utilisation pour le jeux de rôle.

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UN FORT GRANDEUR NATURE: Réhabilitation du fort Dorsner à Giromagny 4/60
INTRODUCTION 7

I. LE SITE 8

A. Contexte géographique 8

1. Un petit territoire avec de grandes potentialités 8

2. A la frontière de deux petites communes : Giromagny et Auxelle-Bas 11

3. Un fort d’arrêt sur une ceinture de forts 13

B. Contexte historique 20

1. 1875-1879 : La construction du fort Dorsner 20

2. 1880-1988 : La modernisation et le renforcement de la structure du fort et son utilisation 24

3. 1988-2011 : La réhabilitation du fort par la ville de Giromagny 26

C. Contexte sociologique 31

1. Le Tourisme au coeur du territoire de Belfort et à Giromagny 32

2. L’histoire du jeu de rôle en grandeur nature (GN) 32

3. Le GN en France aujourd’hui 32

II. LES ENJEUX 34

A. Le fort et son contexte paysager et urbain 34

1. Construire sur une colline 34

2. Construire au coeur d’une forêt 34

3. Construire en souterrain 34

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B. Le fort, un monument historique à reconquérir 36

1. Réinvestir un monument historique 37

2. L’analyse du fort : Organisation, matériaux et espaces 38

3. Les parcours et les ambiances au sein du fort 41

C. Le fort et le jeu de rôle en grandeur nature 41

1. L’utilisation de l’espace par GN 41

2. Le GN composé par le mouvement et des parcours identifiés 45

3. Un nouveau programme pour le fort Dorsner 48

III. L’AVANCEMENT VERS LE PROJET 51

A. Etape 1 : Prise en main du site et exploration 51

B. Etape 2 : Compréhension du fort et réinvestissement des lieux 53

C. Etape 3 : Une nouvelle orientation pour le fort 55

BIBLIOGRAPHIE 60

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UN FORT GRANDEUR NATURE: Réhabilitation du fort Dorsner à Giromagny 6/60
INTRODUCTION

Je voulais pour mon projet de fin d’étude travailler sur un sujet qui m’a toujours très intéressé, à
savoir faire de la rénovation. L’enjeu des prochaines années en architecture sera en effet de
réhabiliter des anciens bâtiments dans de nombreux domaines. De plus, au cours de mes
dernières années d’architecture, la conservation et réhabilitation au patrimoine est un sujet qui n’a
été que peu abordé dans les projets qu’on nous a proposés et je souhaitais m’y confronter pour
mon diplôme. J’ai ainsi cherché un bâtiment assez important qui pouvait accueillir un programme
intéressant et nouveau.
J’ai découvert le fort de Dorsner, par hasard au cours de mes rencontres. En effet, En arrivant à
Strasbourg, j’ai participé à une activité ludique dont j’ignorais l’existence auparavant : le jeu de rôle
en grandeur nature. C’est par le biais d’une association que j’ai découvert ce site exceptionnel
qu’est le Fort Dorsner, un monument inscrit à l’inventaire des patrimoine histoire avec un contexte
géographique et historique exceptionnel mais surtout avec une réutilisation inattendue aujourd’hui
grâce aux jeux de rôle grandeur nature.
Cependant ce site m’a réservé un milliers de surprises et de difficultés lorsque je m’y suis
confrontée. Je m’attendais au cours de mes premières recherches à m’interroger sur un bâtiment
en contexte urbain, hors je me trouve ici loin de la ville, sur une colline dans la forêt. Je
m’attendais aussi à avoir un programme courant à placer dans ce bâtiment, hors je choisis de
rester dans la continuité de ce dont il sert aujourd'hui et de lui en offrir bien plus. Il me faut donc
réinventer l’utilisation pour des activités encore nouvelles et peu traitées en architecture.
Ce mémoire me permettra donc d’expliquer cette aventure de la découverte de ce fort et des
doutes et questionnements qui en ont découlé. Je propose donc de commencer par replacer le fort
dans son contexte géographique et historique, depuis le début de l’histoire du territoire de Belfort,
puis la transformation de ce contexte par les guerres jusqu’à la construction du fort et pour en
venir à ses potentialités aujourd’hui. Dans un second temps, je vais détailler l’histoire du bâtiment
et ses espaces, et en proposer une analyse pour prendre position sur l’aspect patrimonial et les
possibilités de programmes et transformations.Enfin, je vais présenter brièvement les étapes de
projet présentées depuis le mois de décembre 2012 qui me mèneront au projet final de diplôme.

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I. LE SITE
A. CONTEXTE GÉOGRAPHIQUE

1. Un petit territoire avec de grandes potentialités

Le Territoire de Belfort est un département français créé en 1922


dans l'arrondissement de Belfort, seule partie de l'Alsace et du
Haut-Rhin restée à la France après la défaite de 1871. Il ne
STRASBOURG réintègre pas le Haut-Rhin après la première guerre mondiale
GIROMAGNY

BELFORT
lorsque l’Alsace est rendu à la France et est définitivement
rattaché à la région Franche-Comté en 1960.
Le Territoire de Belfort est né en 1871 du traité de Francfort qui
mettait fin à la guerre de 1870-1871. Alors que l’Empire allemand
gagnait par ce traité la plus grande partie de l’Alsace et un quart
de la Lorraine, l’extrême sud-ouest du Haut-Rhin, autour de
Belfort, fut laissé à la France et ainsi séparé du reste de l’Alsace. Il
y eut trois principales raisons à cette décision :
• La principale raison était stratégique : après la perte de la majeure partie de l’Alsace et de ses
places fortes, la puissante forteresse de Belfort, avec les Vosges au nord, la Suisse et le Jura au
sud, constituait un verrou efficace contre une éventuelle invasion.
• La population des environs de Belfort était francophone, tandis que l’Alsace était majoritairement
dialectophone et le dialecte alsacien faisait partie des langues germaniques. Cependant,
plusieurs villages francophones des environs de Belfort ont été annexés et font aujourd'hui partie
du département du Haut-Rhin.
• Enfin, c’était une question d'honneur : la ville de Belfort avait fait preuve d'une résistance
héroïque sous le commandement du colonel Pierre Denfert-Rochereau lors du siège par les
troupes prussiennes ; son député, le très catholique Emile Keller, conduisit lui aussi un combat
héroïque à l’Assemblée nationale pour que Belfort restât française ; l'état d'esprit dominant faisait
qu'il eût été inconcevable de rattacher la ville à l’Empire allemand après la guerre.

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Après avoir longtemps conservé un statut
spécial dans l'attente d'un retour de
l'intégralité de l'Alsace à la France, le RESERVE NATURELLE

Territoire-de-Belfort devient officiellement le


90e département français en 1922. Le HA
UT
Territoire de Belfort fait partie de la région

-R
Franche-Comté. Il est limitrophe des

HI
GIROMAGNY

N
départements du Doubs, de la Haute-

HAUTE-
Saône, des Vosges et du Haut-Rhin, ainsi FORT DORSNER

que du canton Suisse du Jura. Il fut

SAON
longtemps le plus petit département français
mais perdit cette caractéristique après la

E
création des départements de Paris et de la
« petite couronne ». BELFORT

Par sa situation géographique, la Trouée de


Belfort a toujours été un lieu de passage,
une sorte de col à basse altitude entre deux
bassins fluviaux : celui du Rhin et celui du
Rhône. Ces deux fleuves sont d'ailleurs
reliés depuis 1832 par le Canal du Rhône
au Rhin.
DO
Après 1871, le projet de canal de la Haute- UBS
Saône, bien qu'inachevé dans sa partie
Haut-Saônoise, devait permettre d'amener ISSE
SU
aux portes de Belfort et de Montbéliard des
péniches chargées de marchandises
pondéreuses venues de la partie non
annexée de la Lorraine. La voie d'eau ne
connaît aujourd'hui pratiquement plus d'activité commerciale en raison de conditions de navigation
difficiles (nombreuses écluses côté Alsace, navigation fluviale sur le Doubs aménagé côté
Franche-Comté). Le département est également desservi par l'autoroute A36, et par la LGV Rhin-
Rhône et la gare de Belfort - Montbéliard TGV. Un axe routier est en cours de développement, il
s'agit de la liaison Neuchâtel-Paris. La liaison est complètement autoroutière en Suisse et faite de

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tronçons de voies rapides plus ou moins aménagées en France, mais dont le niveau d'équipement
progresse. Il existe un projet de desserte ferroviaire Belfort-Delle-Bienne via la gare TGV,
permettant notamment de faciliter l'accès au TGV depuis la Suisse voisine, et depuis les
principales villes du Territoire. La mise en service est prévue en 2013.
Depuis très longtemps, le conseil général du Territoire de Belfort, comme le Conseil Municipal de
la ville de Belfort, favorisent l'accès à la culture du plus large public en subventionnant des
institutions ou des manifestations dans tous les domaines de l'art, de la culture et des loisirs, et
notamment au travers de l'organisation annuelle du festival des Eurockéennes ainsi que du
Festival international de musique universitaire de Belfort.
Aussi, le département possède une énorme diversité de paysages façonnés les uns et les autres
par des influences historiques et géologiques: l'incontournable Lion de Belfort, le Ballon d'Alsace,
le Massif des Vosges, le lac du Malsaucy qui nous présentent l'impressionnante nature
authentique et généreuse. « La route des villages fleuris » emprunte le tracé d'une antique voie
romaine qui serpentait dans le Pays Sous-Vosgien. Le sud du Territoire, riche d'étangs et de
rivières, offre quelques-uns des plus beaux belvédères de la région. Depuis le plateau de Croix le
panorama s'étend des Monts d'Ajoie en Suisse, à ceux du Jura, en passant par la Forêt-Noire, la
plaine d'Alsace et bien sûr les Vosges.
Des centaines de kilomètres de sentiers balisés quadrillent le département et permettent d'en
découvrir les paysages, la faune et la flore mais aussi l'histoire grâce à des circuits à thème :
fortifications, bornes, mines, canaux, châteaux, églises... Par exemple le chemin de halage du
Canal de la Haute-Saône permet de se rendre d'Essert à Montbéliard à pied, à cheval ou à vélo.
Chaque année en automne, la Trans-Territoire, attire plusieurs milliers d'amateur de VTT de tous
âges et de tous niveaux.
La « Maison départementale de l'Environnement », au bord du lac du Malsaucy, permet
gratuitement à tous, grands et petits, de découvrir les mystères de la nature et de comprendre les
relations que nous vivons avec notre environnement.
Le fort Dorsner se situe ainsi dans une région dynamique et très touristique de France.

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2. A la frontière de deux petites communes : Giromagny et Auxelle-Bas

Giromagny est une commune française


d’environ 3200 habitants située dans le
département du Territoire de Belfort. Elle
VERS LE BALLON D’ALSACE est le chef-lieu du Canton de Giromagny.
Elle se trouve sur la route de Belfort au
Ballon d'Alsace, à l'entrée de la vallée de
la Savoureuse au pied des Vosges.
L'altitude moyenne de la ville est environ
470 mètres. La superficie de son territoire
est de 565 hectares. Giromagny est à 13
kilomètres au Nord de Belfort.
Avec le développement de l'exploitation
VERS RONCHAMPS
des mines de la vallée et surtout le fait
que la plupart des mineurs saxons,
bavarois ou tyroliens, ne parlaient pas le
français, une nouvelle paroisse vit le jour
en 1569. Elle fut rattachée dès lors au
diocèse de Besançon.
L'essor de Giromagny date de la fin du
AUX

FORT DORSNER

Moyen-Âge avec le début de l'exploitation


ELL
E-B

des mines d'argent, plomb et cuivre par


AS

les Habsbourg, alors seigneurs du


Rosemont. L'activité des mines s'est
VERS BELFORT

poursuivie jusqu'au XVIIIème siècle, avec


un fort ralentissement pendant la Guerre de Trente Ans. En 1648 le cardinal de Mazarin devient
propriétaire des mines de Giromagny, mais les mines sont sur le déclin et un fort ralentissement
économique de la ville durera jusqu'au Premier Empire.
En 1813 les frères Boigeol installent une filature mécanique puis, en 1820 un tissage de 40
métiers à bras fabriquant du calicot. Par la suite, l'installation d'une machine à vapeur permettra le
fonctionnement de métiers à tisser mécaniques en compensant l'irrégularité de la fourniture

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d'énergie hydraulique de la rivière la Savoureuse. En 1868 les différentes usines Boigeol
employaient plus de 1 000 personnes qui tissaient en 1882 des toiles de chanvre, lin et coton sur
310 métiers mécaniques et de nombreux autres métiers à bras. La ville, qui comptait environ 3 200
habitants en 1881, comprenait en outre une scierie et une tannerie, des tuileries et des moulins.
La voie de chemin de fer qui relie en 1883 Giromagny à la ligne Belfort-Paris permet non
seulement d'alimenter en charbon les machines à vapeur de l'industrie textile et d'en exporter les
produits, mais aussi de transporter plus de 40 000 voyageurs par an quatre ans plus tard.
Fortement concurrencé par la route, le trafic voyageur a cessé en 1938 et la gare aujourd’hui ne
reste que très peu desservie. Le dernier tissage quand à lui cessa ses activités en 1958 et la
filature ferma en 1978. Actuellement, Giromagny a retrouvé son nombre d’habitant du XIXème
siècle et ne vit que grâce à l'activité de sa préfecture, Belfort, où travaillent de nombreux
Giromagniens. Elle dispose néanmoins encore d'un certain nombre d'activités, principalement
touristique et son slogan a été pendant très longtemps :
«Giromagny, Son air pur, un centre de tourisme»
En effet, Giromagny est le départ de nombreux chemins de randonnées vers les Vosges, Elle se
trouve aussi sur la Route reliant Belfort au Ballon d’Alsace et enfin dispose du fort Dorsner, un
élément historique important dans paysage exceptionnel donnant des vues sur les lacs de
Malsaucy voire sur les Alpes.
Cependant, la ville a du mal à se faire remarquer sur ce point, les infrastructures et la
communication ne lui permettent pas de tirer son épingle du jeu. Seuls 2 ou 3 auberges ou gîtes
permettent aujourd’hui d’accueillir les touristes pour un week-end, les autres hôtels se trouvant soit
à Belfort, soit au Ballon d’Alsace. De plus, Giromagny est très mal desservie. La petite gare
n’accueille qu’un à 2 trains par jour et ceci sont inexistants les weekends et jours fériés.
Le fort Dorsner pourrait ainsi être un nouveau levier de développement de la ville de Giromagny.

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3. Un fort d’arrêt sur une ceinture de forts
BELGIQUE
LUXEMBOURG

THIONVILLE

Front
ALLEMAGNE
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STRASBOURG

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FORT DORSNER
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BELFORT

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Le fort Dorsner se situe sur le Rideau de la haute Moselle, un rideau défensif du système défensif
Séré de Rivières entre les places fortifiées d'Épinal et de Belfort.
Les bouleversements
Entre 1870 et 1871, Belfort subit un mémorable siège duquel elle sortira invaincue, grâce à une
ceinture de forts avancés situés à une distance d'environ 1 200 à 1 500 mètres du noyau initial
Château-enceinte urbaine. Au lendemain de la défaite traumatisante, la place de Belfort, important
nœud de communications routières et ferroviaires, est choisie, avec Épinal, Toul et Verdun pour
constituer la "première ligne" du système de défense mis au point par Séré de Rivières.
Le système Séré de Rivières est un ensemble de fortifications bâti à partir de 1874 le long des
frontières et des côtes françaises, en métropole ainsi que dans quelques colonies. Ce système
défensif remplace les fortifications bastionnées mises en place notamment par Vauban. Il doit son
nom à son concepteur et promoteur, le général Raymond Adolphe Séré de Rivières.
Le système est basé sur la
construction de plusieurs forts
polygonaux enterrés (qualifiés de
« forts Séré de Rivières »),
formant soit une ceinture fortifiée
autour de certaines villes, soit un
rideau défensif entre deux de ses
places, soit des forts isolés. Ces
éléments ont été partiellement
m o d e r n i s é s d e l a fi n d u
XIXème siècle jusqu'en 1918,
pour former ce que les Allemands
ont appelé la « barrière de fer ».
À partir de la fin du XVIIIe siècle, la fortification doit répondre aux avancées techniques dans le
domaine de l'artillerie : l'augmentation de la portée des pièces, de la cadence de tir, de la précision
et de la puissance des projectiles rendent inefficaces toutes les fortifications érigées selon les
principes de la fortification bastionnée.

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UN FORT GRANDEUR NATURE: Réhabilitation du fort Dorsner à Giromagny 14/60
Une solution à l'augmentation des portées est de construire une ceinture de « forts détachés »
pour maintenir l'assiégeant hors de portée du centre-ville à protéger. En 1867, le Comité des
fortifications propose de moderniser les places fortes ; des travaux sont lancés à Metz, Belfort et
Langres. À Metz, l'ancienne enceinte est complétée par une ceinture de forts imaginés par le
lieutenant-colonel Séré de Rivières, alors commandant du génie à Metz.
Le but de Séré de Rivières est de doter les frontières de l'Est d'un ensemble de forts répondants à
trois impératifs :
- empêcher toute offensive ennemie.
- faciliter la mobilisation des troupes en cas d'attaque.
- servir de bases de départ à une éventuelle reconquête des territoires perdus lors de la guerre de
1870.
La guerre franco-allemande de 1870-1871 est marquée par les sièges de Strasbourg, de Bitche,
de Metz, de Montmédy, de Verdun, de Belfort et de Paris, tous riches d'enseignements : les
fortifications doivent être modernisées. À la conclusion du conflit par le traité de Francfort, la
France se retrouve fortement affaiblie et isolée du reste de l'Europe, sous la menace d’une
Allemagne renforcée par le gain de l'Alsace-Lorraine (qui rapproche les forces allemandes de
Paris), ayant perdu en plus les deux places fortifiées de Strasbourg et surtout de Metz. Une des
priorités est de fortifier la nouvelle frontière.

Siège de Strasbourg en 1870 : canon démonté au milieu des


ruines d'un bastion. La citadelle de Strasbourg fut
partiellement détruite par les bombardements allemands.

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UN FORT GRANDEUR NATURE: Réhabilitation du fort Dorsner à Giromagny 15/60
Les places fortes
Les places fortes permettent de fournir des points importants de résistance autour des nœuds
ferroviaires proches des frontières, des principales villes et des arsenaux de la marine. Des places
fortes de seconde ligne sont aménagées. Toutes ces places fortes ont non seulement un rôle
défensif, mais également le rôle offensif de bases de départ pour mener d'éventuelles attaques
(vers Metz ou Mulhouse, alors allemandes).

Un bâtiment de casernement dans le fort de Condé (place forte de Laon).

Les nouvelles places fortes doivent s'adapter aux progrès de l'artillerie. Finies les citadelles et les
enceintes englobant les villes, maintenant les forts sont rejetés à l’extérieur des cités (d'où
l'appellation de « forts détachés »), à environ une dizaine de kilomètres, voire plus, du centre
urbain dans le but de laisser l’artillerie et l’ennemi suffisamment loin. On crée désormais autour
des places fortes une ceinture de forts distants entre eux de seulement quelques kilomètres, de
façon à ce que leurs moyens défensifs puissent couvrir efficacement les intervalles. Ces forts ont
la capacité de se défendre mutuellement : chaque fort peut ainsi tirer vers son voisin pour l’aider à
se dégager d’une avancée de l’infanterie.

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UN FORT GRANDEUR NATURE: Réhabilitation du fort Dorsner à Giromagny 16/60
En plus des principaux forts, il existe toute une série d’installations destinées à servir aux troupes
d’intervalles. On retrouve ainsi des réduits défensifs destinés à recevoir de l’infanterie, des « abris
de combats » permettant aux troupes d’intervalles de s'abriter pendant les bombardements et
servant également de casernement, des batteries intermédiaires destinées à recevoir de l’artillerie
supplémentaire ou en remplacement de l'artillerie des forts.
En arrière de la ligne de forts, on retrouve toute une série de bâtiments destinés au soutien
logistique. Ainsi au centre des places on trouve les magasins centraux de vivres, de matériels et
de munitions. Ces magasins permettent de ravitailler les forts et la ligne de front. Ce ravitaillement
s’effectue au moyen d’un vaste réseau de chemin de fer militaire à voie de 60 cm propre à chaque
place. Le long de ces lignes de chemins de fer, on retrouve des dépôts intermédiaires de
munitions destinés aux troupes d’intervalles.
Les rideaux défensifs
Tirant les leçons du siège de Metz de 1870 qui avait montré qu'une armée pouvait se retrouver
assiégée dans un camp retranché et qu'on ne pouvait pas se limiter à fortifier uniquement
quelques places fortes, Séré de Rivières développe le principe de rideaux défensifs entre ces
places. Trois rideaux défensifs sont aménagés, composés d'une ligne de plusieurs forts distants
chacun de quelques kilomètres, permettant de défendre le passage entre deux places.
Ces rideaux ne forment pas une ligne continue le long des frontières, il n'y en a que trois :
• Le long de la frontière avec la Belgique (entre Lille et Maubeuge)
• Le rideau des Hauts de Meuse (entre Verdun et Toul)
• Le rideau de la Haute Moselle (entre Épinal et Belfort)
Dans le Jura et les Alpes, les forts barrent seulement les vallées, bloquant ainsi les moyens de
transport
Les trouées
Sont ainsi volontairement ménagées des trouées pour « canaliser » les percées ennemies. Ces
trouées débouchent toutes sur des places fortes de seconde ligne destinées à fixer l'avancée
ennemie pendant que les troupes manœuvrent sur les flancs de ces armées pour pouvoir les
prendre à revers.
Quatre trouées sont prévues :

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UN FORT GRANDEUR NATURE: Réhabilitation du fort Dorsner à Giromagny 17/60
• la trouée de l'Oise bloquée par les places de La Fère et de Laon ;
• la trouée de Stenay bloquée par la place de Reims ;
• la trouée de Charmes bloquée par la place de Langres ;
• la trouée de Belfort bloquée par les forts de Montbéliard et du Lomont12.
En plus de ces dispositifs, de puissants forts isolés, les « forts d'arrêt » sont disséminés pour
contrôler les axes de transport sur les flancs des trouées afin de gêner la progression de
l'envahisseur, permettant d’obtenir des délais suffisants à la mise en place des armées chargées
de le combattre. Le fort Dorsner est ainsi un de ces forts d’arrêt.
La défense rapprochée
Les forts développés de 1874 à 1880 selon
l'Instruction de Séré de Rivières du 9 mai 1874
sont construits en maçonnerie, soit de pierre de
taille, soit de moellons, soit de briques selon les
disponibilités locales, le tout recouvert de terre.
La couche de terre sert de protection, dissipant
la puissance explosive des premiers obus.
Les forts que les Français construisent à partir
de 1874 n'ont plus de bastion, devenu obsolète
à cause des avancées des armements. Leur
tracé est un polygone souvent proche du
trapèze, délimité par un fossé. Les différents
côtés du polygone sont appelés faces , flancs et
gorge , le dernier côté où se trouve la porte
étant dirigé vers l'intérieur de la place. Ce fossé
est d'une profondeur de six mètres pour douze
de large, délimité par deux murs, l'un d'escarpe du côté du fort et l'autre de contrescarpe du côté
extérieur. Le fossé est défendu par les tirs venant des caponnières : elles sont placés aux angles,
au niveau du fond du fossé. Elles sont simples avec une direction de tir, doubles avec deux
directions voir triples.
Les environs immédiats sont occupés par l'habituel glacis, qui s'étend au-delà du terrain militaire
sur la « zone de servitude militaire », délimitée par des bornes respectivement à 250 m (zone

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UN FORT GRANDEUR NATURE: Réhabilitation du fort Dorsner à Giromagny 18/60
inconstructible), 487 m (constructions uniquement en bois) et 974 m (constructions sans altération
du relief) du fort. L'entrée du fort se fait par un pont, généralement escamotable. L'infanterie du fort
peut prendre place dans des positions d'infanterie spécialement aménagées en surplomb du
fossé.

VOSGES

ALLEMANIQUE
JURA
MULHOUSE
GIROMAGNY

ROPPE

SALBERT
BELFORT
MONT VALDOIS
RT
LFO RA N
BE JU CIE
LACHAUX
MONT BART BALE
DE LOMONT
SA
AL
CHATILLON
E
UE
CHAILLUZ

O ROCHES
TR BENOIT

JUSTICES

AUBOIS
BESANCON
SE
JURA IS
SU
PUGET
RA
JU

PONTARLIER

JOUX

SAINT POINT

Organisation de la trouée de Belfort

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UN FORT GRANDEUR NATURE: Réhabilitation du fort Dorsner à Giromagny 19/60
B. CONTEXTE HISTORIQUE

1. 1875-1879 : La construction du fort Dorsner

Les particularités de l’histoire et la situation géographique de Belfort ont conduit à ce que soit
édifié, entre 1873 et 1914, l’un des plus imposants ensemble fortifié réalisé.
Le site de Belfort est situé au centre d'une large dépression entre Vosges et Jura : la trouée de
Belfort. Cette trouée fait communiquer l'Alsace, l'Allemagne et la Suisse avec la Franche-Comté et
le Sillon rhodanien. Elle constitue à la fois un passage privilégié pour le commerce, mais aussi
pour les invasions.
C'est la raison d'être de fortifications en ce lieu.
Au Moyen Âge, Belfort est une petite bourgade protégée par une muraille et tapie au pied du
rocher sur lequel est bâti un château féodal. Ces fortifications, obsolètes depuis l’invention du
boulet métallique au XVe siècle, subissent plusieurs campagnes de modification.
À Belfort, les premières modernisations importantes de la place depuis Vauban interviennent sous
les ordres du Général Haxo. Entre 1817 et 1840, les travaux sont considérables : construction de
la caserne, du grand cavalier casematé et des deux enceintes bastionnées. Au nord-est de la ville
se construit le camp retranché du Vallon avec les forts de la Miotte et de la Justice.
L’accroissement de la portée des canons consécutive à l’apparition de l’artillerie rayée, en 1858
rend indispensables la construction de nouveaux ouvrages à l’ouest et au sud de la ville.
En 1871, suite à la défaite de la France, le traité de Francfort est signé, faisant passé la frontière à
moins de 6km de Giromagny.
Un rideau de défense de la Haute Moselle est crée et est situé sur les communes d'Auxelles-Bas
et de Giromagny. Le Fort de Giromagny, de son nom Fort Dorsner, construit entre 1875 et 1879 est
une position avancée de la place de Belfort, il est placé à 636 mètres d’altitude au dessus du
village de Giromagny en avant du fort du Salbert pour assurer la liaison avec le rideau défensif de
la Haute Moselle. Son emplacement près de la frontière lui donne un rôle très important, il doit
surveiller la route qui descend le ballon d’Alsace qui mène à Belfort. Il empêche aussi le
contournement par le Nord de la place forte de Belfort.

Mémoire de diplôme 2013


UN FORT GRANDEUR NATURE: Réhabilitation du fort Dorsner à Giromagny 20/60
VOSGES
GIROMAGNY

VERS MULHOUSE
VERS PARIS

VALDOIE
ROPPE
SALBERT
BESSONCOURT

BELFORT PEROUSSE
CHEVREMONT
VEZELOIS

MONT VAUDOIS MEROUX

LACHAUX

MONT BART
VERS BESANCON

LOMONT
VERS BALE
JURA
ROCHES

Organisation de la place de Belfort

Mémoire de diplôme 2013


UN FORT GRANDEUR NATURE: Réhabilitation du fort Dorsner à Giromagny 21/60
En plus des différentes places-fortes réparties le long de toutes les frontières françaises, on bâtit
deux rideaux défensifs et toute une série de forts isolés appelés forts d’arrêt destinés à contrôler
certains points de passages et objectifs jugés sensibles, ainsi qu'un grand nombre de batteries
côtières. C’est le cas du fort Dorsner.
En 1875, le premier coup de pelle sur la Tête du milieu est donné, le mamelon dominant l'intervalle
entre le pied des Vosges et la place forte de Belfort. Les travaux se terminent en 1879 par la mise
en place des deux tourelles "Mougin".

Tourelles Mougin à leur installation.

Il prend le nom d'un général du premier Empire, Jean Philippe Raymond Dorsner.Son armement
fait de ce fort, l’ouvrage le plus puissant de la place car il reçoit en 1879, une défense peu
commune, l’installation de 2 tourelles Mougin. Elles sont les premières tourelles installées en
France. Cet armement est complété par 6 casemates à tir indirect et 2 batteries d’artillerie
annexes.
L’architecture du casernement est particulière, car le fort est entouré de montagnes qui le
dominent. On choisit de construire un casernement sur deux étages, autour d’une cour octogonale
pour le mettre à l’abri des bombardements.

Mémoire de diplôme 2013


UN FORT GRANDEUR NATURE: Réhabilitation du fort Dorsner à Giromagny 22/60
Le fort était prévu pour loger 650 hommes environ et abritait à l'origine une cinquantaine de pièces
d'artillerie.

Plan du Rez-de-chaussée

Mémoire de diplôme 2013


UN FORT GRANDEUR NATURE: Réhabilitation du fort Dorsner à Giromagny 23/60
2. 1880-1988 : La modernisation et le renforcement de la structure du fort et
son utilisation

Face aux progrès rapides de l’artillerie, particulièrement après l’invention de l’« obus à mitraille » et
de l’apparition de l’« obus torpille » aux effets dévastateurs, une modernisation de tous les
ouvrages s’organise à partir de 1885. La place de Belfort connaît alors des remaniements et des
renforcements réguliers, manquant cependant d’homogénéité pour des raisons de restrictions
budgétaires. La problématique est simple : protéger au maximum les hommes et les armes.
Comme la majorité des forts est déjà
construite, le parti pris est une simple
modification.
L’artillerie est dispersée en de nombreuses
batteries, ce qui la rend moins repérable et
plus difficile à réduire au silence. La
protection de ces batteries exige un
accroissement du rôle de l’infanterie, pour
laquelle apparaît toute une gamme
d’ouvrages spécialisés.
Les casernes maçonnées reçoivent une
carapace de béton supplémentaire pour les
mettre à l’abri des nouveaux moyens de
destruction. Dans certain cas, on reconstruit
de nouvelles casernes entièrement en béton
tout en conservant les anciennes en
maçonnerie.
La tourelle à éclipse a la forme d'un cylindre,
qui en position d'attente est complètement
enfoncée dans son massif bétonné, et qui en
sort, s'élevant d'environ 80cm pour se mettre
en batterie, et révéler les embrasures de sa
muraille verticale. Un fois le tir effectué, la
tourelle redescend, et seul son toit affleure le sol. Ce type de tourelle n'est donc vulnérable que

Mémoire de diplôme 2013


UN FORT GRANDEUR NATURE: Réhabilitation du fort Dorsner à Giromagny 24/60
pendant le court laps de temps où elle émerge de son puits. La tourelle Galopin, présentée en
1890, sera la première à répondre au cahier des charges définit par l'Armée, à savoir, éclipsable
en un mouvement rapide, et avec un mécanisme simple et manœuvrable à la main par un petit
nombre d'hommes. D’autres modèles suivront.
Le Fort Dorsner quand à lui à fait parti de ce mouvement de modernisation de la place de Belfort. Il
a été modernisé en 1888 avec notamment le renforcement en béton. De plus, l'évolution de
l'artillerie impose en plus du renforcement des points faibles, l'aménagement de magasins-
cavernes et deux observations en béton qui seront construits avant la première guerre mondiale.
En 1914, la guerre vient stopper les aménagements en cours et certains forts sont restés en leur
état initial. Belfort est alors l’une des plus importantes places fortes du pays. Pourvues de tous les
établissements militaires au logement et au soutien d’une garnison de 7500 hommes en temps de
paix et dix fois plus à la mobilisation, elle aligne entre Vosges et Jura, 18 forts, 6 ouvrages
intermédiaires, un grand nombre de petits ouvrages variés, une soixantaine de batteries. Après
une offensive française vers l’Alsace qui tourne court, le front se stabilise rapidement à 25km de la
ville, qui devient un gigantesque entrepôt et un lieu de repos et de rassemblement pour les troupes
qui partent au front. En 1915, on lance le désarmement progressif des forts de la place de Belfort
pour envoyer les pièces sur le front. Le fort Dorsner n’échappera pas à cet ordre. En mars 1916, il
ne reste qu’assez de poudre noire dans les magasins pour prévoir une éventuelle destruction de
l’ouvrage en cas d’approche de l’ennemi.
Cependant, en 1917, le fort est réarmé suite à la bataille de Verdun et les issues et les entrées du
fort se voient équipées de chicanes montées avec des sacs de terre et des rondins en bois,
armées de mitrailleuses et de goulottes lance grenades. Aussi, on y installe des ventilations
manuelles pour les locaux. En 1918, à la fin de la guerre, la garnison quitte le fort qui ne sert alors
que de magasin.
En juin 1940, hormis quelques cas de brève résistance, les forts de Belfort sont vidés de leurs
garnisons qui, sur ordre, ont suivi les armées françaises dans leur repli sur le Ballon d’Alsace. Le
fort Dorsner a quand à lui été contourné par les allemands depuis la belgique. Le fort est incapable
de faire face et se rend après avoir tirer quelques projectiles avec ses tourelles Mougins, le 18 juin
1940.
En 1941, les allemands envoient des ouvriers du Service du travail obligatoire récupérer les pièces
métalliques les plus importantes qui subsistent dans le fort, notamment les 2 tourelles. La première
tourelle terminera sa carrière dans les fonderies du IIIe Reich. Tandis que la seconde servira à un

Mémoire de diplôme 2013


UN FORT GRANDEUR NATURE: Réhabilitation du fort Dorsner à Giromagny 25/60
film de propagande allemand. En effet, les tourelles avaient un ressemblance frappante avec celle
des tours de la ligne maginot, les allemands s’en servirent donc pour faire croire qu’ils avaient fait
explosés les tourelles de la lignes maginot. On y voit une attaque du fort et les allemands en train
de brûler au lance flamme une tourelle avant de la dynamiter.

Film de propagande où une des tourelles Mougin explose

Les cuirassements et le fort seront ensuite ferraillé sous l’organisation Todt et les allemands feront
sauter l’entrée avant leur départ en 1944. Pendant l’occupation, les Allemands récupérèrent pour
les fondre tous les éléments métalliques des forts y compris les garde-corps et les escaliers.
Entre 1944 et 1986, le fort est inutilisé par l’armée qui reste propriétaire, l'ouvrage est envahi par la
végétation et se dégrade inexorablement.

3. 1988-2011 : La réhabilitation du fort par la ville de Giromagny

En 1987, la commune de Giromagny achète le fort et ses terrains avoisinants en confiant la


restauration et l'entretien à l'Association du Fort Dorsner (AFD). En 1988, ont débiter des travaux
de restauration dans le but de faire visiter le fort par le public.
syndicat d’initiative et «Alternative Chantier» montre son savoir-faire : les moyenss ont limités mais
les bénévoles nombreux,
Travail le samedi et le dimanche, une des première étape renforcer les voutes.
Le fossé reste infranchissable jusqu’en 1992 : réhabilitation des caponnière doubles

Mémoire de diplôme 2013


UN FORT GRANDEUR NATURE: Réhabilitation du fort Dorsner à Giromagny 26/60
1994 : Etanchéité, 8 semaines nécessaires pour refaire la maçonnerie et l’étanchétité de l’entrée,
engins de terrassement, grue-flèche de 70 tonnes et de 49m de déploiement. 2tape 1 :
déblaiement de la terre sur la voute de l’entrée,
Fermeture du fort le 1er septembre 1994
Et en 1995, le fort est inscrit à l’inventaire des monument historique.
2011 : Le dernier rapport de l’architecte des Bâtiments de France était très alarmant concernant
l’état des forts du Territoire. La Caponnière et l’association du fort Dorsner, ainsi que la
municipalité de Giromagny, se battent pour sauver ce patrimoine militaire.
Benoît Brocart, préfet du Territoire, a voulu se rendre compte sur le terrain de l’attrait du fort
Dorsner et de son état. Il l’a donc visité hier, guidé par Ralph Delaporte, président de l’association
du fort, et accompagné de Christiane Gosset, présidente de la Caponnière, fédération pour la
sauvegarde du patrimoine militaire fortifié, de Jean Lefèvre, maire de la localité, de Grégory
Schott, architecte aux Bâtiments de France.
Pour Christiane Gosset, le fort Dorsner est « la priorité des priorités », celui qui a le plus d’intérêt
et le besoin de travaux urgents de rénovation.
Une architecture unique
« Ce fort a de nombreux atouts, souligne le maire. Je n’ai pas voulu le fermer, pourtant c’était
facile de le faire. Je veux faire vivre ce lieu chargé d’histoire. »
Pour Christiane Gosset, le fort, inscrit aux Monuments historiques au même titre que le fort
Sernarmont de Bessoncourt, a un potentiel touristique et culturel important et une architecture qui
le distingue de tous les autres.
À la fin de la visite, le préfet en était d’ailleurs convaincu. Lorsque le fort sera rénové, des
retombées sont prévisibles pour la commune.
Mais aujourd’hui, bien que le circuit qui permet de visiter le fort Dorsner soit sécurisé (avec tout de
même un casque sur la tête), il est urgent d’effectuer des travaux.
« C’est le seul fort à posséder dès sa construction de deux tourelles Mougin, détruites par les
Allemands, explique Ralph Delaporte. Elle permettait de tirer sur l’ennemi à 360°. La base des
tourelles est toujours visible, mais un trou béant les remplace. Une des urgences consistera à

Mémoire de diplôme 2013


UN FORT GRANDEUR NATURE: Réhabilitation du fort Dorsner à Giromagny 27/60
placer un toit pour empêcher l’eau d’entrer dans le fort. Car l’eau, et par conséquent le gel l’hiver,
est notre pire ennemi. »
Par ailleurs, l’étanchéité du fort devra être réalisée par-dessus, en retirant une partie des terres qui
le recouvre et en plaçant un film.
Plusieurs millions d’euros
Certaines parties du fort, trop dangereuses, ne sont plus visitables. À certains endroits, les
embrasures de fenêtres s’effritent, à d’autres les murs qui s’écroulent. Le travail de réfection
s’annonce colossal et la note sera certainement salée, très salée.
« Nous n’avons pour le moment qu’une estimation globale qui s’élève à plusieurs millions d’euros
pour des travaux étalés sur quinze ans, explique la présidente de la Caponnière. C’est le résultat
de l’étude que nous avons commandité à l’architecte Richard Duplat. Autant dire qu’il va falloir
frapper à toutes les portes pour obtenir l’argent nécessaire, le conseil général, le conseil régional,
l’État, les fonds européens et pourquoi pas l’Unesco. Mais cela ne suffira pas. Il faudra faire appel
au mécénat privé. Nous avons monté un dossier en ce sens. » Une demande de déclaration
d’utilité publique est actuellement en cours.
Faire des choix
De son côté, le préfet a suggéré, pour des travaux d’urgence, de faire appel à la Dotation
d’équipement des territoires ruraux, répartis par l’État chaque année pour aider les communes à
entretenir leur patrimoine. Une étude précise des travaux urgents sera lancée prochainement.
Parmi ceux-ci, on peut citer le pont métallique, unique accès au fort et les piles fortement
fragilisées, la caserne de gorge où des effondrements conséquents se sont produits, liés aux
poussées de terres en raison d’infiltration d’eau, les piles des tourelles qui devront être confortées
afin d’éviter l’effondrement des voûtes adjacentes.
Ici, pas question de faire appel à des tailleurs de pierre, comme pour le fort d’Essert. La facture
serait encore alourdie.
VISITER Le fort Dorsner se visite librement, du début juin à fin septembre, de 14 h à 18 h
(fermeture des portes à 17 h 15). Entrée : 3 € par personne. Possibilité de visites guidées pour les
groupes (30 personnes maximum) d’avril à octobre sur rendez-vous au 06.22.48.82.46. Tarif : 30 €
par groupe.

Mémoire de diplôme 2013


UN FORT GRANDEUR NATURE: Réhabilitation du fort Dorsner à Giromagny 28/60
Dix jours après que l’étude sur l’état des forts de Giromagny, Vézelois, Bessoncourt, Essert et
Danjoutin a été rendue publique, les responsables de ces cinq communes donnent un avis
unanime. Une rénovation complète est inconcevable.
L’étude présentée le 24 avril dernier ( Le Pays du 25 avril) par l’architecte Richard Duplat estime
qu’il faudrait dégager près de 5 millions d’euros à court terme pour la rénovation des forts
Giromagny, Vézelois, Bessoncourt, Essert et Danjoutin, 60 millions sur le long terme.
En réaction à ce rapport, les maires des forts concernés prônent le statu quo, tiraillés entre le coût
des travaux de rénovation et la passion des bénévoles désireux de conserver leurs activités autour
de ces lieux chargés d’histoire. État des lieux.
Le fort Dorsner à Giromagny.- Pour Jean Lefèvre, maire de Giromagny, le coût de la rénovation du
fort est beaucoup trop important pour les finances de la ville, même en ce qui concerne les travaux
à court terme estimés à un peu plus de 300 000 euros. « Un montant pareil, on ne l’a pas, répond
le maire. Ma priorité est de sécuriser le fort. Après, assurer sa pérennité dans les années qui
viennent, moi je dis non car je n’ai pas les moyens. »
Pour autant, Jean Lefèvre ne veut pas, comme il le dit, « jeter le bébé avec l’eau du bain ». « Je
n’ai pas l’intention de fermer le fort aux visites et aux manifestations car il est, pour son côté
touristique et historique, une attraction et il répond à des demandes. » Dans l’immédiat, sa
sécurisation sera donc entreprise, notamment sur le circuit des visites dominicales. « À la suite de
l’étude, j’ai pris la décision de refaire la visite du circuit existant. Soit le circuit est fiable et je
confirme que le circuit peut faire l’objet de visite. Ou alors il y a des endroits douteux et il y aura
modification de ce circuit. »
Le fort Ordener à Vézelois.- Lors de la réunion publique du 24 avril, le maire Christophe Berger
avait indiqué que la somme 12 millions sur le long terme équivalait à 36 ans de budget. « Pour
nous, il est urgent d’attendre », résume son premier adjoint Jean-Pierre Cuenin.
« Les sommes présentées, les investissements recommandés, ne sont pas compatibles avec
notre budget. Dans un premier temps, nous ne ferons que ce qui est recommandé et suffisant pour
garantir la sécurité. »
La rénovation du fort sera un des thèmes du prochain conseil municipal, le jeudi 10 mai. Mais le
sujet ne sera que défriché à ce moment-là.
« Il n’y aura pas de décision dans un avenir rapide », indique encore le premier adjoint.

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UN FORT GRANDEUR NATURE: Réhabilitation du fort Dorsner à Giromagny 29/60
Le fort des Basses Perches à Danjoutin.- Les travaux recommandés, à hauteur de 800 000 euros,
ne seront pas effectués puisqu’ils concernent la moitié de l’enceinte dont la municipalité a décidé
de ne plus s’occuper depuis longtemps. « Il est impossible de sauver le fort dans sa totalité »,
indique le maire Daniel Feurtey. Ce dernier, à côté de l’étude globale qui a été effectuée sur les
forts, aimerait connaître les résultats de l’étude touristique afin de connaître l’attrait réel de ses
vestiges. Car à l’heure actuelle, la visite du fort des Basses Perches - possible sur réservation - ne
mobilise environ que 150 visiteurs par an.
L’ouvrage de la Côte à Essert.- « Pour nous, cette étude ne change rien, affirme le maire Yves
Gaume. Nous avons été surpris des montants, ne serait-ce que pour la première étude qui frôlait
le million d’euros. Ce n’est pas possible de mettre cet argent sans pénaliser les autres services. »
En accord avec Pierre Monnier, le président des Amis du fort, des travaux seront entrepris afin de
maintenir la sécurisation du fort. « Mais pour la rénovation demandée par l’étude, ne rêvons pas,
ça ne se fera pas, poursuit le maire d’Essert. Sauf si dans les 15-20 ans la situation vient à
changer mais je ne vois pas quel gouvernement nous attribuerait de telles sommes… »
Le fort Sénarmont à Bessoncourt.- Ici, le maire de la commune ne cache pas sa colère quand il
évoque le dossier. « Le fort, j’en ai ras le bol ! », clame Guy Mouilleseaux qui a l’impression
d’injecter de l’argent public dans un puits sans fond. « Je ne sais pas ce qu’on va faire mais, ce
qu’on va ne pas faire, c’est de remettre de l’argent dedans. Les études se suivent et se
ressemblent et à chaque fois on paie. Nous avons acheté le Fort 450 000 francs en 1992 et on
nous disait que c’était l’affaire d’une vie. Depuis, on a fait le bilan récemment, c’est 300 000 euros
que nous avons mis dans ce fort ! » Le maire est d’accord, actuellement, pour aider à la rénovation
du pont. Mais en ce qui concerne une possible ouverture au public, il se dit dépendant du bon
vouloir de la commission départementale de sécurité.
L’association œuvre depuis plus de vingt ans à la mise en valeur de l’édifice militaire. Il lui faut
trouver un équilibre entre les énormes travaux à mener et l’organisation de visites.
L’année dernière, la conclusion de l’architecte des Bâtiments de France chargé de l’étude de l’état
des forts du Territoire de Belfort insistait sur la nécessité d’engager de lourds travaux pour
continuer à y accueillir du public. Certains craignaient une fermeture du site de Giromagny, mais
c’était sans compter sur l’Association du fort Dorsner.
Visites en baisse
Presque un an plus tard, l’assemblée générale de l’association du président Ralph Delaporte, qui
s’est tenue samedi 13 avril, a été l’occasion de dresser le bilan d’une année particulière.

Mémoire de diplôme 2013


UN FORT GRANDEUR NATURE: Réhabilitation du fort Dorsner à Giromagny 30/60
Représentant la municipalité, Jacques Colin a rappelé qu’il aurait été facile pour la municipalité
d’interdire l’accès au site. Mais la mairie a préféré épauler l’association et trouver des solutions.
Dans l’urgence, des mesures restrictives des visites et occupations des lieux ont été prises.
Ceci s’est ressenti sur la fréquentation qui passe de 850 visites en 2011 à 600 en 2012 ; ce sont
principalement les annulations de visites de groupes qui ont fait chuter ce chiffre. À l’inverse, le
nombre de visiteurs durant les Journées du patrimoine a augmenté, passant de 150 à près de 200.
Les travaux d’entretien et de restauration restent bien sûr le sujet le plus crucial. Si l’association
œuvre de son côté à la mise en valeur de l’édifice militaire, et ce depuis plus de vingt ans, il ne
faut pas se leurrer : certains travaux sont nécessaires et demandent un gros investissement
financier.
Campement du Poilu
En plus de ses bénévoles, l’association peut aussi compter sur l’aide du 35e régiment d’infanterie
de Belfort, du Collectif de défense des loisirs verts (Codever), des adeptes de l’Airsoft. Ce sont
ainsi 2500 heures de bénévolat qui ont été comptabilisées pour l’entretien du fort et de ses abords.
Parmi les urgences signalées à la municipalité, la route d’accès depuis le cimetière est quasiment
impraticable en véhicule léger.
Présentant le bilan financier, Jo Natter, le trésorier, a souligné que si une partie des recettes
provient de subventions, les visites et l’occupation du fort représentent la plus grosse part. Pour
tenter de les augmenter en 2013, l’association réfléchit à des manifestations pouvant attirer le
public : à l’étude, un concert et un campement du Poilu en lien avec Transhumance et Traditions
pendant les Journées du patrimoine. L’association a acheté casques et charlottes pour les
visiteurs.
Des travaux sur la pile centrale du pont ont débuté, mais il faudra aussi se pencher sur
l’encadrement de deux fenêtres et la mise en sécurité des voûtes d’accès. L’association puisera
cette année dans ses réserves pour financer ces projets coûteux et ainsi équilibrer son budget
prévisionnel. « Nous avions un peu de liquidités en réserve, a précisé Ralph Delaporte, mais ceci
ne durera pas vu les travaux nécessaires dont l’étanchéité pour éviter les infiltrations d’eau qui,
avec le gel, causent de gros dégâts. »

C. CONTEXTE SOCIOLOGIQUE

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UN FORT GRANDEUR NATURE: Réhabilitation du fort Dorsner à Giromagny 31/60
1. Le Tourisme au coeur du territoire de Belfort et à Giromagny

Accueillir le randonneurs : peu de centre d’hébergement pour randonneurs aux alentour ,


accueillir des groupes de promeneurs, mariage,...

Accueillir centre aéré, classe verte... site de rêve, fôret, fort..., accueillir des mariages,
conférences... dans un lieu unique.

2. L’histoire du jeu de rôle en grandeur nature (GN)

Jeu de rôle grandeur nature : 1970-1980 (en 1984 en France) qui reçu en 1990 des critiques
virulentes (Mireille dumas).

Performance théâtrale ou artistiue, pédagogique, politique...

Pays nordique : activités socialement acceptables, suventionnées


Cpenhague : 1990 : mouvement avant-garde : reconnaissance du GN comme art
KNUTEPUNKT 1997, dogme 95, avant-garde filmaking
3. Le GN en France aujourd’hui
Mireille dumas).

Visite : parcours unique, linéaire, guidé, fléché. Peu ou pas de retour en arrière.
GN : pas de parcours défini, espace utilisé, interraction avec le fort et les joueurs,

croiser ces flux ? , les séparer ?

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UN FORT GRANDEUR NATURE: Réhabilitation du fort Dorsner à Giromagny 32/60
Possibilité des visites pendant l’utilisation :
- promenade autour.
- traverser
- Monde parallèle.

Critères de choix : Site adapté ou adaptable à l’ambience


Accessible avec stationnement
Avec le minimum de confort : eau courante, électricité, Sanitaires, hébergement...
Avec un minimum de sécurité : éclairage, pas trop chaotique

Mixité des générations : de 18 à 35/40 ans voir plus.


Des famille savec des enfants, existance de GN pour enfants ou adolescents (avec préparation et
surveillance plus importante)
Provenance de tous les milieux : sociaux, culturels...
Internationalités (surtout ici à l’est avec l’allemangen, la suisse et la belgique à proximité. (Utopion)

Performance théâtrale ou artistiue, pédagogique, politique...


Pays nordique : activités socialement acceptables, suventionnées
Cpenhague : 1990 : mouvement avant-garde : reconnaissance du GN comme art
KNUTEPUNKT 1997, dogme 95, avant-garde filmaking
Pratiques ludiques de simulation de rôle
Osterskav Efterskole : 2004, 96 étudiants (14-17 ans)
école innovante, privée basée ssur le jeu de role : même matière, meme examen finl, mais
méthode d’enseignement nouvelles
Ouverte par Mads Lonau et Malik Hyltoft 1980
située à Hobro (Danemark)
Matière : Danois, angalis, allemand, maths, sciences, bio, géo, histoire, sciences sociales, religion,
EPS
4h de libre l’après, 30h/semaine
devoirs du soir : tenir un blog

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UN FORT GRANDEUR NATURE: Réhabilitation du fort Dorsner à Giromagny 33/60
l’intéractivité est un trait fondamental : déterminer le gens d’interraction sociale qu’implique chque
mode de scénarios, comment scénaritser la liberté d’action. L’univers, qui est second dans le récit
traditionnel (où il se déploie à partir du récit), est premier dans toute narration ludique

BRECHT : epic théatre, playground of RP


Lehrstück, teaching play, pas de limites entre le public et les acteurs
Theater of oppressed
LARP : utilisation de scenes estérieures, ideaux : powerful dramas; 360° illusion atmosphere
Difficulté de communication du GN, stigmatisation, truc de geek...

II. LES ENJEUX

A. LE FORT ET SON CONTEXTE PAYSAGER ET URBAIN

1. Construire sur une colline

2. Construire au coeur d’une forêt

3. Construire en souterrain

Construire sous terre : Transformer un milieu et des espaces hostiles (sans soleil et sans façade)
en lieux accueillants, Avantages : protection sismique, climatique, accoustique, opacité
Problèmatiques principales :

Mémoire de diplôme 2013


UN FORT GRANDEUR NATURE: Réhabilitation du fort Dorsner à Giromagny 34/60
Comment orienter l’utilisateur ? (pas ou peu des vus extérieures pour s’orienter.)
Comment gérer la transition dessus/dessous, Dehors/Dedans?
Comment gérer la façade que forme le sol avec les puits de lumières et les fén^tre vers
l’extérieur ?
Comment créer une cohérence entre les parties émergente et entérrées ?
Les Vertus du souterrains :
Les lieux souterrains sont des lieux marginaux où la receptivité des sens est accrue. Ils ont un
potentiel de liberté et d’autonomie supérieurs à ceux des édifices en surface (pas d’image
extérieure à donner, espaces potentiellement plus grand...) et le contact avec la surfaces est une
grande opportunité d’exprimer l’exigence de l’intérieur.
La lumière devient un lien essentiel vers l’extérieur.
Le paradoxe des ambiences sous-terraines :
Le dedans/dehors : L’espace sous-terrain est un espace clos et parfaitement délimité, c’est un
espace tourné vers lui-même, voire une ville miniature (centre commerciaux).
boite dans la boite avec des situations ambigués, des sentiments d’intériorité mis à l’épreuve dans
le francissement des seuils successifs (puits de lumières simulante une sortie pourtant inexistante,
dilation de l’espace faisant croire à un extérieur dans l’intérieur)
La mobilité captive : Circuler / séjourner
La protection stimulante: Les espace entérrés favorise l’hyperstimulation autant qu’ils neutralisent
les sens :
isolation des bruits extérieurs, mais niveau sonore intérieurs plus élévé avec une réverbération
importante
protection des intempéries, mais un manque de recul face à l’environnement pas de vision
lointaine du paysage
Imperméabilité à l’éclairage naturel, ce qui donne une certain homogénéité lumineuse peu
courante en surface.
L’immersion réfléchie : Les espaces entérrés ressemblent à des labyrinthes ce qui donne un
sentiment d’immense immersion avec des sorties difficiles et peu nombreuses. Aussi, le champs
perceptif de l’utilisateur est restreint : Les espaces sont très cadrés, adsence d’horizon lointain,
rareté des vues, bruits de fond importants, homogénéité de la lumière, l’activité cognitive de
l’utilisateur est donc plus importante car la localisation et l’orientaton deviennent plus difficiles, de

Mémoire de diplôme 2013


UN FORT GRANDEUR NATURE: Réhabilitation du fort Dorsner à Giromagny 35/60
même qu’il devient compliqué d’identifié et d’interpréter les signaux. L’utilisateur doit donc réfléchir
plus longuement pour so’rienter et se déplacer.
Le projet du sous-terrain :
Le mur qui retient la terre : rétention, pression => 2 solutions :
Le barrage-poids : massivité, épaississement vers la base
Le barrage-voûte : élégance, enveloppement, coquille
Le mur lisse n’inspire pas confiance car son équilibre semble sommaire.
L’espace souterrain :
Proportions spatiale et ambiances qui amenuisent le sentiment d’écrasement : plafonds hauts voir
très hauts, éviter aussi bien les échos que les ambiences feutrées.
Formes architecturales et structures : les voûtes offrent une ambiance sécurisante
Matériaux et construction : la pierre et le béton correspondent dans la vision communes à des
matériaux plus adapté à la construction souterraine, tandis que les matériaux plus léger comme le
bois, le verre ou le métal sont plus associés aux constructio de surfaces.
Orientation : il est important que l’utilisation puisse se répérer simplement sans être innonder de
signalisation : savoir la profondeur à laquelle il se situe, percevoir des chemins de fuites simples.
! ! ! !
! ! ! «Même un espace obscur devrait recevoir un peu de lumière provenant
! ! ! d’une ouverture mystérieuse, juste assez de lumière pour pouvoir nous dire
! ! ! combien il est vraiment obscur.»
Louis Kahn, Forme et Design,

statique, technique de construction et pormes : il est plus rassurant de pouvoir lire sur les formes
arhitecturales la façon dont les charges sont reprises.
Entre le dessus et le dessous : Les puits de lumière, lles seuils et les espaces de transition doivent
avoir une imporance particulière : ils font la liaison entre 2 espaces, crée des diffénreces entre eux
et peuvent être physique (portes) ou virtuel (dilation de l’espace). Transition de lumière douce,
éviter les effets de contre-jour violents.

B. LE FORT, UN MONUMENT HISTORIQUE À RECONQUÉRIR

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UN FORT GRANDEUR NATURE: Réhabilitation du fort Dorsner à Giromagny 36/60
1. Réinvestir un monument historique

Monument : témoin de l’effort pour habiter le monde.


Réinventer le monument c’est donc, d’abord le restaurer, l’aménager, le construire pour inscrire ce
monument dans l’espace et le temps. C’est reconstruire quelque chose de son importance
intellectuele, sociale, économique. Les monuments historiques sont les support et l’expression des
processus sociaux.
«Théoriquement un monument protégé est là pour l’éternité. A chaque époque, donc, de lui donner
un contenu qui réponde au morceau d’éternité qu’elle a reçu en partage.»
L’histoire est toujours simplificatrice pour diverses raisons et il en va de même pour l’histoire des
théories et des pratiques dans le débat d’architecture. Aujourd’hui au premier abord, il y aurait d’un
côté, un héritage du mouvement Moderne et de l’autre un travail de défense de la mémoire des
«monuments», documents d’archives que seules les vertus de la science peuvent préserver. Mais
la réalité est beaucoup plus complexe. Des influences réciproches traversent ces pratiques des 2
«camps».
Rapprocher, création et protection, projet et mémoire, transformation et conservation.
L’aménagement conteporain se comprend comme une intervention qui contribue à modifier
l’aspect d’origine du monument et biensû^r, un changement d’affectation qui de manière la plus
évidente signe le réemploi.
Cependant, de nombreux débats existent sur le thème du patrimoine. Ils reposent non pas sur
l’intervention, mais sur la lgoique de projet et la théorie. La restauration du monument est le
premier degré de la «mise en valeur» et la question de l’intervention est celle de l’apport d’une
ouevre à l’autre pour révéler ou magnifier le monument , de lui ajouter une valeur par une création
architecturale nouvelle.
Si le monument a été érigé pour consacrer un évènement et en perpétuer la mémoire, les
interventions contemporaines révèlent que la nature de «l’évènement» à changer. ON peut aussi
ajouter à cela, les monuments qui créent «l’évènement» (expoistions, manifestation,
perforamance...). dés lors, le monument n’est plus l’oeuvre, il s’introduit dans le cycle du goût et
l’air du temps, il échappe à sa condition de monument. Intervenir sur un monument aujourd’hui ne
devrait pas tant conduite à faire subir au patrimoine les effets de la transformation globale de la

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société mais être le lieu d’une interrogation de la société elle-même : ce qu’elle regarde, ce qu’elle
décide de protéger. Ce qui importe n’est donc plas vraiment qu’elle rélaise une «mise en valeur»
du patrimoine, mais qu’elle apporte une expérience sensible et intellectuelle. Il y a donc une
nécessité d’un choix d’un parti architectural clair.
Réversibilité : Epargner les blessures de la nouvelles installation mais surtout anticiper le réemploi
futur du batîment.
2. L’analyse du fort : Organisation, matériaux et espaces

1. L’aménagement de l’entrée et des fossés.


- L’entrée à gorge
L’entrée est située sur la face arrière du fort, aussi appelée gorge. Pour assurer la défense de
l'entrée, cette gorge peut être bastionnée. Dans ce cas, des casemates situées dans les flancs
(redans de part et d'autre de l'entrée), prennent sous leurs feux le fossé, ainsi que le pont
l'enjambant. On y accède par un chemin coudé, permettant de protéger la porte des coups en
enfilade. Un corps de garde extérieur fait office de premier élément de défense. A ce niveau se
trouve une imposante grille.
On traverse alors le fossé sur un pont dormant, puis on arrive devant la porte et le pont mobile. Ce
peut être un pont-levis, un pont roulant à effacement latéral ou longitudinal. Viennent ensuite une
nouvelle grille et une porte blindée, pouvant être coulissante (fort de Domont, Paris). De chaque
cotés du couloir d'entrée, se trouvent des pièces munies de créneaux droits et de plain-pied
assurant la défense rapprochée. La caserne ouvrant sur un puits de lumière à la gorge de
l’ouvrage est couverte d’une masse de terre et reliée aux emplacements de combat par des
galeries souterraines.
- Les fossés
Afin de se défendre des assauts de l’infanterie, les forts sont entièrement ceinturés par des fossés
profonds d’environ 6m et large de 10m, délimitant un espace d’à peu prés 350m sur 50m. Les
fossés sont délimités par un mur d’escarpe (retenant le massif du fort) et vers l’extérieur du fort par
un mur de contre-escarpe. Ces murs sont parfois pourvus d'arcs de décharge.
Les fossés seuls ne constituent pas un obstacle suffisant, aussi sont-ils défendus par des
casemates basses en saillie sur le mur d’escarpe, appelées caponnières. Ces organes de

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flanquements du fond du fossé sont soit simples (une seule direction de tir), soit doubles
(défendant deux portions du fossé). Ces casemates sont elles-mêmes entourées d’un petit fossé
destiné à empêcher d’éventuels assaillants, ayant réussi à descendre dans le fossé, d’atteindre les
embrasures des caponnières. Ils devaient aussi recueillir les débris de maçonnerie projetés par les
explosions, et ainsi les empêcher de venir obstruer les embrasures. Les caponnières sont
surmontées de banquettes de tir accessibles depuis l’intérieur, et sont reliées aux casernements
du fort par une galerie souterraine en plan incliné.
L'apparition de l'obus-torpille dans les années 1880 rend les anciennes fortifications obsolètes.
Ainsi les caponnières, devenues trop vulnérables, sont remplacées par des coffres dits de
contrescarpes (dans certains forts uniquement).
Les aménagements du fort, les « dessous ».
Les « dessous » des forts abritent les casernes, leurs équipements et des magasins.
Les casernements permettaient une circulation d'air tout autour des pièces, évitant ainsi les
infiltrations d'eau et les remontées d'humidité.
Les casernements dont la façade est la seule partie visible, sont en général répartis autour d'une
cour interne formant puits de lumière et située au centre du fort. Cependant, on retrouve des
casernements situés au niveau de l'entrée à gorge de certains forts. Parfois même de plain- pied
avec le fossé.
Les caponnières de gorge ont été en général conservées, moyennant des bétonnages plus ou
moins importants.
Les emplacements des anciennes caponnières sont reconnaissables part l'élargissement du fossé
qui était nécessaire à leur construction.
Les coffres sont des casemates bétonnées intégrées au mur de contrescarpe, reliées au fort par
une galerie souterraine passant sous le fossé. Ils étaient parfois reliés entre eux par des galeries
longeant le mur de contrescarpe, appelées gaines de contrescarpe. Les coffres étaient aussi
accessibles depuis le fossé par une poterne servant d'issue de secours.
Un fossé diamant longe la façade des coffres, il protégeait ainsi la poterne et les créneaux des
assauts de l'infanterie ennemie. Il évitait aussi aux créneaux d'être obstrués par les débris
soulevés par les explosions des obus adverses.

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Pour les forts construits après 1900, les casernements, formant un réduit défensif, donnent
directement sur le fossé situé coté intérieur.
Dans ces lieux semi-enterrés, destinés au logement des troupes, on retrouve une cuisine, des
citernes pour l’eau potable (alimentée par la récupération des eaux de pluies, des captages de
sources ou par des puits) et parfois des fours à pains.
En façade, les ouvertures sont munies de portes et fenêtres en bois. Ces ouvertures devaient être
blindées au moment de la mise en état de défense du fort, les blindages pouvant être de différents
types : volets bois doublés de tôle, rainures verticales pour mise en place de rails tête bèche ou
bastaings, cornières métalliques en U fixées verticalement dans le même but, tasseaux
métalliques permettant la pose de rails affectant l'apparence de lames de persiennes.
Les aménagements intérieurs sont constitués de pièces rectangulaires de 6m de largeur, voûtées
(voûte surbaissée au 1/4), séparées les unes des autres par des piédroits d'environ 1,5m
d'épaisseur. L’importance des piédroits s’explique par le fait que chaque voûte est autostable par
rapport aux autres, ceci afin d’éviter l'effondrement de toutes les casemates en cas de destruction
de l'une d'entre elles. La longueur des pièces est variable suivant le nombre de soldats à loger :
16,10m en général, soit 52 hommes, et jusqu'à 18,30m pour 60 hommes. En général, on retrouve
ces casemates sur un, voir deux étages. Les casemates sont recouvertes d'une couche de terre
pouvant atteindre jusqu'à 7m d'épaisseur. Les casernements sont desservis, à l'arrière, par un
couloir souterrain.
Les chambrées sont séparées du couloir arrière par une simple cloison de briques de 0,11m
d'épaisseur, s'arrêtant à la naissance des voûtes.
Les maçonneries sont réalisées en matériaux régionaux (briques dans le Nord, grès dans les
Vosges, calcaire en Franche-Comté ...). L’intérieur est ensuite blanchi à la chaux afin d’éclaircir les
pièces et de profiter au maximum de la faible lumière provenant des fenêtres ou des lampes à
huile.
Le chauffage des chambrées était en général assuré par des poêles à bois ou à charbon, à raison
d’un poêle par casemate, situé à mi longueur, encastré ou non dans le piédroit.
L’évacuation des gaz brûlés se faisait par un conduit de cheminée montant dans le piédroit et
émergeant sur les superstructures du fort.
Dans le cas des chambres d’officiers, il arrivait que le poêle soit positionné au milieu de la pièce,
l’évacuation se faisant par un conduit traversant la clé de voûte.

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En complément des pièces placées à l'air libre, un certain nombre de pièces appelées « caves à
canons », sont placées sous casemates. Il peut tout aussi bien s'agir de canons que de mortiers.
Cette disposition, bien qu'offrant une protection supérieure, ne s'applique qu'à un nombre limité de
pièces. En effet, le gain de protection s'accompagne d’une diminution significative du champ de tir
des pièces. De plus, du fait des principes de construction (1m de maçonnerie + 2m minimum de
terres) les dites casemates sont pour le moins difficiles à camoufler. L'emploi de la fonte dure, du
fer laminé, puis du béton permettaient de pallier à cet inconvénient majeur.
L’emprise au sol du fort est d’environ de 22000m2. Il est composé de 3 niveau, R-1, RDC et R+1
avec presque tous les espaces extérieurs accessibles. Les murs sont en grès, dit grès de
Giromagny, une pierre friable et difficile à tailler ce qui posent quelques soucis aujourd’hui et font
au minimum 1m. Toutes les salles sont voutées et supporte au moins 1m de terre. La particularité
de ce fort est cette cour centrale ainsi que les grande pièces qui servait de chambres à l’époque,
avec une lumière très belle venant du sud. Les puits de lumière au centre des grandes pièces
étaient en fait à l’époque l’emplacement des deux tourelles Mougin. Après sa construction furent
ajoutés des extension aux R-1 permettant la fuite des soldats en cas de prise du fort et les
structures des caponnières nord ont été renforcées en béton. Les Allemands lors de la second
guerre mondiale ont détruit une partie de ce fort, pour récupérer la fonte des tourelles et on détruit
le stock de munitions de l’entrée.
Le fort malgré son immense emprise n’offre pas tant d’espaces habitables : On trouve beaucoup d’espaces
extérieurs non couverts, de circulations et de tunnels, et de pièces non éclairées. Ce fort étant quasiment
totalement enterré, il n’y a que peu de façades.
Depuis 1988, de nombreuses restaurations ont été effectuées, notamment toutes les cour centrale
ainsi que la cour latérale est. Le parti pris de ces restauration étant de tout restaurer comme à son
origine. Mais, de nombreux espaces restent en mauvais états, notamment les parements voir
s’afaissent dangereusement.

3. Les parcours et les ambiances au sein du fort

C. LE FORT ET LE JEU DE RÔLE EN GRANDEUR NATURE

1. L’utilisation de l’espace par GN

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Jouer est une particularité du genre humain, une constante anthropologique. En regardant les jeux
comme une pratique de l’homme dans l’espace... Quels sont les paramètre du jeu ? A quel
pratique se rattache le jeu ? Comment peut-on concevoir un espace de jeu et comment le jeu se
lie-t-il aux joueurs ? En bref, quelles sont les dimensions d’un espace de jeu conceptuel ?
Dans son ouvrage «Homo Ludens», l’anthropologist culturel Johan Huizinga avance que la culture
humaine elle-même est définie pas le caractère ludique, il suggère ainsi que non sulement le jeu à
une importance capitale mais aussi qu’il est une condition nécessaire à la condition humaine pour
faire culture (enculturlization). La psychologie du développement humain par exemple a
longtemps conclut que pour les enfants, jouer implique des situations nécessaires pour
l’apprentissage et le développement de l’enfant. En effet, Piaget prouve que le jeu est important
pour l’apprentissage profond qui a mené les théoriciens des méthodes d’enseignement
contemporains à affirmer que, gébéralement, «ce qui jouent apprennent.», si bien que lorsqu’ils
participeent à des jeux très bien pensées, ils font preuve d’une motivation intrinsèque. Cependant,
le jeu ne peut-être expliqué en définissant la façon dont il fonctionne, mais en identifiant ceux qui
utilise le jeu comme moyen de faire passer une stratégie de communication.
Un théoricien de l’arhcitecture par exemple est à même d’apporter une définition architecturale à
l’étude des jeux et activités ludiques et naturelleemnt , sera tenter de définir et possiblement
d’expliquer le jeu en terme d’espace. Sutton-Smith a ainsi lister les activités qui sont connues pour
être des formes de jeus ou expériences de jeux, en les rangeant du plus privés au publique :
- Jeu d’esprit ou jeu subjectif
- jeu solitaire
- Comportements ludiques
- jeu sociaux informels
- jeu de scène devant un public
- performance artistique
- Festivals ou fêtes
-compétitions, sports, sports
-jeux extrème ou dangeureux

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En plus de l’ambiguité du jeu, l’espace de jeu est défini par un joueur et par extension par une
subjectivité. Sans joueur, il n’y a pas de jeu ; et encore plus important, la subjectivité dans un jeu a
un role essentiel.
D’un côté, on se rend compte du role particulier du joueur par la diversité des joueurs : bébé,
enfant, adoslecent, adults qui jouent tous différemment. Il y a aussi les femmes et les hommes, et
tout et tout... La diversité des joueurs prend une importance dans les expériences de jeux plus
subjectives et moins cadré et le public joue un role encore plus important dans les activités ludique
et les jeux.Le joueur est central pour concevoir une activité ludique agréable. Le joueur esr aussi
nécessaire à la compréhension du role du jeu en dehors d’une situation particulière. La dimension
du joueur d’une notion de jeu liée à l’architecture souligne l’huminaité joueuse et difie la pensée
des architectes sur le jeu pour y inclure des méthodes de conception participative. Le concepteur
doit ainsi garder en t^te qu’il ne concoit pas l’ensemble de l’expérience du joueur, suelement le
cadre de jeu où l’expérience aura lieu.
Comme activité humaine, l’action de jouer est naturellement subjective. Peter Vorderer a resumé
la dualité de la représentation subjective en montrant que les jeu synthétiqes l’amusement en
plaçant le joueur dans le rôel de témoin d’un côté et de participant de l’autre.
Plusieurs modalité de jeu sont donc possible :
- Physique : les joueurs, l’espace, les objets, ce qui est tangibles
- Imaginaire : ce qui ne l’est pas
- Virtuel : Ce qui n’est pas matériel mais qui a une forme ou un effet qui affecte ce qui est matériel.
«Les mondes vituels se situe où l’imaginaire rencontre le réel» (Bartle)
Les jeux intrusif, c’est à dire omniscient, ..., envahisent de façon à ce que le jeu ait lieu tout le
temps et se superpose au monde réel. Ce sont des jeux hybride.
LA DIMENSION KINETIQUE : Le jeu, le mouvement et le rythme sont intimement lié.
En pensant le jeu en termes de mouvement et rythme, on tente de penser le jeu en architecture
comme une activités dynamique liée et cadrée par un espace et des objet dans cet espace, eux-
me^me produisant de l’espace. ON suppose qu’implicitement ou explicitement, le mouvement et le
rythme apparaissent à travers des ideologies preconcues en théorie et pratique de l’architecture,
peut être considéré à résider à la base de la conception d’un environnement bati, et sert de
condition préexistante à la spacialité. PLusieurs exemples contemporains, montre la vérité de ces
théories et les différentes façons de réfléchir et définir le mouvement et le ryhtme.

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Le corbusier, chartres d’athènes : les modalité de mouvement détermine comment l’architecture
est vécue. Le mouvement place le visiteur dans des situation et l’implique dans un procédé, guides
ses vues, augement sa rapidité de déplacement et amplifie ou réduit des parites de l’emble du
batiment. La façon dont on se déplace dans un batiment est responsable de nos attentes. Grace à
la mise en avant d’élement matériel ou immatériels, à l’ordre des espaces extérieurs et intérieurs,
le mouvement nous touche, nous coque, nous surpends, nous révèle des mystères et plus
important, nous pousse a participer activement à l’espace, aussi bien intellectuelemment,
physiquement que relationnellement. Le Corbusier croit que l’architecture peut être morte ou
vivant. Le résulat est que le visiteur est touché par l’espavce et interragi avec lui.
Fröbe trouve que la promenade architecturale est l’élément central dans l’architecture
corbiséeene, il programme le rythme pour une relation entre utilisateur et architecture. Lefebvre
suggère une constitution tripartite de cette spacialité : l’espace pratiqué, l’espace représenté dans
l’esprit et l’espave vécue par cette représentation. Il envisage d’évaluer l’espace pratiqué grace à
une analyse rythmique et d’expérimenter avec la spere de la musique et de la danse. Il porpose
donc la création de l’analyse rythmique dans laquelle la ville est analysée à travers par exemple le
rythme produit par les corps et leur mouvements, les cycles jour/nuit, les gestes, la circulation, les
échanges, les bruits, les évenements imprévus, les soirées, le temps, les saisons, la lumière et
l’obscurité, les couleurs, les odeurs, les pleins/vides...
Dans l’application de la théorie de Lefebvre au monde ludique du skate en ville, Borden enquête
sur les mouvement comme une architecture du skateboard, produite par et entre les
skateboarders et les lieux qu’ils utilisent. Il conclut : «comme pour la musique et la dance, le
skateboard produit des répétitions et de redondances de rythme, des symétries et des assymétries
qui ne peuvent être réduite à des pensées analysées. Pour lui, l’interraction entre les skaters et
leur terrain leur permttent de penser une architecture non comme une chose mais comme une
flux.
Il suggère que les concepts physique du mouvement et du rythme sont lié au concept
psychologique de flux, qui est considéré comme étant la source des situation de jeu capable
d’entrainer les joueurs. La compréhension de ces flux implique des activités concues pour être
optimisées et surtout des expériences agréable et facile à atteindre.
-Le jeu est joué avec quelque chose ou quelqu’un, ce partage s’effectue à travers le mouvement.
Sans une entité avec qui joué (en s’incluant soi-même), il n’y a pas de mouvement et donc pas de
jeu.
- la dynamique de chaque jeu est crée par l’équilibre et l’alternance entre tension et but.

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- La dynamique d’un jeu tient dans la surprise qu’il produit. Jouer ne ignifie pas seulement qu’un
personne joue avec quelque chose mais aussi que ce quelque chose joue avec cette personne.
- Pour que le jeu ait lieu (à travers le mouvement), il doit y avoir une répétition, un va et vient entre
le joueur et le «joué». La nature du jeu et donc rythmique.
- Le jeu existe à travers une concuite interne qui mène à une délivrance ou/et une piège par le
«joué».
- Chaque type de jeu demande un «terrain de jeu» et beaucoup de jeu sont lié et défini par des
règles.
- Le terrain de jeu definie les frontières extérieures de la dynamique de va et vient du jeu et
contient ce mouvement dans un contexte spacio-temporel.
- Les règles du jeu sont quand à elles dans frontières internes pour ce va et vient qui définissent
ce qui ne peut se passer durant le jeu.
On peut ainsi penser le jeu comme une activité lié au mouvement dans lequel nous réagissons au
rythme et faisaons en sorte de réagir en rtyhme.
«Le plaisir dans le jeu apparait lorsqu’on le maitrise. Il nait de la compréhension. C’est le fait de
résoudre le mystère qui apporte du plaisir à jouer. En d’autres mots, avec les jeux, apprendre est
une drogue» (Koster).
«Le jeu est un mouvement libre dans un structure plus rigide» (Salen et Zimmerman). cette
définition est-elle valable pour notre essai de définir le jeu dans un cadre architectural ? On
emprunte le concept selon lequel le mouvement implique toujours un relaion particulière à
l’espace, et dans le jeu, est un sujet possible à la rythmique.
2. Le GN composé par le mouvement et des parcours identifiés

LE JEU MOUVEMENT :
In physique, les objets ont une énergie suplémentaire quand ils sont en mouvement : l’énergie
cinétique. C’est une mesure physique, fonction de la vitesse liée à l’objet ; il dépend aussi bien de
la nature de l’objet que de la relation entre cet objet et le referenciel dans lequel il se situe.
Dans le jeu et l’étude du jeu, la cinétique se réfère à tous les mouvements, physique ou virtuels,
que le joueur utilise pour interragir avec le «joué». Sans «joué», il n’y a aucune cinétique, et sans
cinétique, il n’y a pas de relation de jeu.

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LE JEU RYTHME :
Le jeu rythme apparait à travers les interractions cinétiques entre le joueur et le «joué». Dans la
plupart des cas, le joueur se plie à un rythme extérieur :
- Le rythme inventé par soi-même : le joueur crée une séquence de mouvements mesurés dans le
temps.
- Le rythme inventé à plusieurs : ensemble avec une ou plusieurs personnes, avec un objet ou
avec l’espace, le joueur crée des mouvement mesuré dans le temps.
- Le rythme externe : un joueur, un objet ou un espace crée ou montre des mouvement mesurés
dans le temps.
Les jeux de genre rythmique ne s’exclue pas mutuellement et peuvent interragir pendant le jeu,
quand par exemple, un rythme externe devient la base d’un rythme inventé à plsuieurs. Les
rythmes externents en particulier peuvent être proposés comme imposés.
Le mouvement de va et vient et le jeu rythmique peuvent émerger de l’interraction entre les
joueurs, mais peuvent aussi venir de la relation entre un individu et son environnement ou encore
de l’interraction de l’espace avec l’espcae lui-meme.
LA DEFINITION DU JEU :
Le jeu a ainsi 4 dimensions :
- Le jeu n’existe qu’à travers le mouvement, sa nature est cinétique.
- Cette cinétique lie le joueur à un ou plusieurs autres joueurs, avec des objetx ou un
environnement de jeu qui à leur manière joue à leur tour.
- Le mouvement de va et vient crée ou permet d’ajuster un rythme de jeu qui lie alternativement
des moments de tension et d’interruption desquels nait la dynamique du jeu.
- Le jeu prend place dans un terrain de jeu et défini par la même ce terrain de jeu (en posant ses
frontières dans l’espace et le temps).
L’ESPACE DE JEU CINETIQUE :
La cinétique défini ainsi les mouvements réels ou virtuels qui crée le jeu.
«L’architecture est l’art de se déplacer dans l’espace» (Naos). La cinétique de l’espace crée une
sorte d’architecture du jeu.
LA DIMENSION DU PLAISIR :

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Quels type de plaisir à jouer peut-on distinguer ? Comment se servir de ces distintions ? Quels
types d’émotions sont intrinsèque au jeu ? Comment les joueurs se plongent profondement dans
la dynamique du jeu et qu’est)ce qui rend le jeu si agréable ?
Ces question contribue au cadre architectural du jeu. Ces question montre que le jeu est une
activité intimement lié au plaisir et qu’il nécessite certaines conditions pour que le joueur soit
vraiment absordé.
LA FORME DU JEU PAR CAILLOIS.
«Les hommes et les jeux» Roger Caillois, 1962
Caillois ressort 4 types principaux de jeux et montre que le jeu est un phénomène qui existe aussi
pendant que hors de la séance de jeu.
-Agôn : jeu de compétition. dans ce type de jeu, les joueurs veulent montrer leur supériorité.
-Alea : jeu de chance « gagner est le résultat du sort plutôt que la victoire sur un adversaire.»
- Mimicry : jeu de simulation de role. Le joueur fait croire et fait semblat qu’il est quelqu’un d’autre
que lui-me^me.
- Ilinx : jeux extrêmes, risqués, dans lesquels le but est de momentanément détruire la stasbilité de
la perception et provoque une panique voluptueuse

Le “game” est donc un jeu structuré autour de règles, tandis que “play” est un jeu “qui se déploie
librement”.
Olivier Caïra a écrit un ouvrage déjà très intéressant sur la matière en apportant son regard de
sociologue.
Le jeu a ainsi 4 dimensions :
- Le jeu n’existe qu’à travers le mouvement, sa nature est cinétique.
- Cette cinétique lie le joueur à un ou plusieurs autres joueurs, avec des objetx ou un
environnement de jeu qui à leur manière joue à leur tour.
- Le mouvement de va et vient crée ou permet d’ajuster un rythme de jeu qui lie alternativement
des moments de tension et d’interruption desquels nait la dynamique du jeu.
- Le jeu prend place dans un terrain de jeu et défini par la même ce terrain de jeu (en posant ses
frontières dans l’espace et le temps).

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frontière internes qui définissent ceux que les joueurs puvent faire et ce qui peut se passe dans le
jeu, les régles du jeu et des frontières externes, qui définissent dans les temps et l’espace le jeu, le
terrain de jeu.
Ce terrain de jeu délimiter spacialement donne un cadre qui montre ce qui jouent et ce qui ne
jouent pas. (ex : sport ligne). La frontière peut être nette. Dans le GN, cette frontière est beaucoup
plus subtile ... Zone en jeu et hors jeu extrêmement liée et coupé d’une certaine façon de
l’extérieur, espace où le jeu n’est plus du tout.
Schéma possible :
- En jeu dans Hors-jeu, schéma simple et «classique». On entre dans le monde du jeu sans jouer
puis on joue.
- Gradation de l’extérieur vers le en-jeu en passant par l’espace hors-jeu : efficace, plus on avance
plus on s’enfonce en jeu, aller-retrous en)jeu hors-jeu prennent une dimension imorantante (retour
en arrière). Simplifier le retour à la réalité...
- Espace en Jeu parsemé dans l’espace hors-jeu : difficile à gérer, la délimitation devient
compliquée, mélange rélaité/virtuel (dangereux !)
Les espaces doivent être clairs.
Et si on inversait :
_espace hors-jeu dans en)jeu : le hors-jeu devient une bulle dans le jeu. attention !!!
- plusieurs espaces en jeu séparé par un esace hors-jeu : possibilité de plussieurs gourps !
Organisation de l’espace en GN : simplification et invariant du GN
Scène principale et secondaire, jeu en groupe..., scène privé, en eu mais délocalisée, scénariste,
détente...
imporant du mouvement, des parcours et des flux.

3. Un nouveau programme pour le fort Dorsner

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UN FORT GRANDEUR NATURE: Réhabilitation du fort Dorsner à Giromagny 48/60
FORT DORSNER

- Réhabilitation des espaces endommagés (cf compte rendu R. Duplat)


- Créer des espaces utilisables été comme hiver : remettre en place les
portes et vitrages, couvrir la cour centrale,...

groupes en même temps et créer des situations de jeux multiples.


- Créer un confort suffisant de vie ainsi que des espaces adaptés au
jeux de rôle en grandeur nature

HEBERGEMENTS
100 m2 1200 m2

- Bureau : 10 m2 - 25 chambres de 12 m2 regroupées entre 4 et


- Billeterie/ informations : 300 m2
10 m2 - 5 salles communes de 40 m2 équipées de
- Exposition : 50 m2 kitchennettes : 200 m2
- Stockage : 20 m2 - Vestiaires, douches, et WC : 70 m2
150 m2

PARKING : 200 m2

groupes : 50 m2
véhicules - locaux annexes : 200 m2
- Possibilité de faire entrer
un ou deux véhicules dans la des cours, conférences, ateliers... : 100 m2
caserne centrale du fort - ...

! - Sur le Fort :
Réhabilitation du fort (cf compte rendu Duplat)
Créer un espace utilisable été comme hiver dans le respetc de l’environnement : couvrir l’arène
Créer une modularité de l’espace : pouvoir accueillir différent groupe, faire le noir en plein jour ou
la pénombre, des espaces de laser tag...
Cuisine en plusieurs parties
sanitaires à plusieurs emplacement

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UN FORT GRANDEUR NATURE: Réhabilitation du fort Dorsner à Giromagny 49/60
espaces de stockage
Vestiaires à plusieurs endroits
! -Extension
Hébergement : lieu de rassemblement de séminaires, cours, formation, loisirs, classes vertes,
excursion solitaire ou familiale. fonctionnement comme un centre de villégiature : domaine
hôtellier, hébergement, équipement de loisirs, jeux en plein air, attraction autour du fort et de la
fôret.
Le nombre de lits en fonctionnement norma : entre 120 et 150 personne, en cas exceptionnel, les
salles communes pourront servir de dortoir et accueillir jusqu’à 200 personnes (1 gr de 200/250, 2
gr de 100, 3 gr....)
PROGRAMME :
Structure d’hébergement :
- 35 chambres de 12m2 regroupées entre 4 et 6 autour d’une salle commune => 500 m2
7 salles communes équipée de kitcehnnete liées aux chambres de 40m2 => 300m2
vestiaires, douches, et WC près des chambres => 70m2
grand hall d’entrée avec un secrétariat et une salle d’attente => 100m2
restaurant pouvant accueillir jusqu’à 150 couverts (mais sans le service de restauration) => 200m2
plusieurs salons modulable pouvant faire une très grande pièces communes (débriefing,
discussion, préparaiton, lecture...) => 200m2
Une cuisine équipée pour faire des repas de groupes => 50m2
locaux annexe (poubelles, chauffage, stockage, buanderie, entretien...) => 200m2
2 salle polyvalente pouvant sevrir à faire des cours, conférences, ateliers... => 100m2
...

surface totale de la structure d’hébergement : environ 1700m2

Mémoire de diplôme 2013


UN FORT GRANDEUR NATURE: Réhabilitation du fort Dorsner à Giromagny 50/60
Pavillon d’accueil :
Logement pour un «concierge» et sa famille: T4 d’environ 60m2 et un bureau de 10m2
espace billeterie, informations : 10m2
espace d’exposition : 40m2
sanitaires publics : 5 m2
stockage/archives : 5m2
surfaces pavillon accueil => 130m2

Parking et accès
Un parking pour ceux qui restent une week end ou plus, parking paysager de 50 à 80 places (une
voitures pour 2 ou 3)
Facilité la livraison à l’intérieur du fort et les accès. Facilité d’accès, routes, livraison,
déchargement, possibilité d’entrée dans le fort, deuxème entrée...

En jaune sur la maquette : les espaces extérieurs à amenager pour le confort et la signalisation du
fort. Espace public avec beaucoup de potentiels.

III. L’AVANCEMENT VERS LE PROJET

A. ETAPE 1 : PRISE EN MAIN DU SITE ET EXPLORATION

1. Projet

Mémoire de diplôme 2013


UN FORT GRANDEUR NATURE: Réhabilitation du fort Dorsner à Giromagny 51/60
Il s’agit donc de construire une structure d’hébergement contemporaine, sans dégradation du site,
visible et accessible dans une petite ville et dans un lieu naturel.

Par une succession de plusieurs séquences, on découvre la beauté du lieu et le fort : arrivée en
voiture ou à pied depuis une petite route de fôret, paturage, forêt dense, puis un plateau libre avec
le pavillon d’accueil.
Là, il vient à la rencontre du gardien du fort, qui soit l’accompagne dans une visite du fort, lui
donne des informations... S’il reste pour la journée, il peut laisser sa voiture à cet endroit et
continuer à pied. S’il a réserver pour une ou plusieurs nuits alors il peut garer sa voiture plus haut.
La il découvre un grand plateau qui donne un vue imprenable vers les paysages de Giromagny,
lacs, foret, fort, montagne... et derrière, la colline ou l’on distingue le fort Salbert. Pour découvrir la
hébergements, il faut longer le fort et pénétrer dans la foret. Les logements se trouve en contrebas
du fort et se fonde dans le paysage.

Il s’agit aussi de redonner vie à un monument du patrimoine, redonner des usages sans perdre
son histoire et ses qualités architecturales, redonner une histoire épique à ce lieu. Les
interventions sur le fort seront donc minimes. Le but est de garder la magie de ce lieu d’époque.
Un lieu appropriable, ou l’imaginaire à tous les droits. il sera bien entendu sécurisé et renforcer.
Les interventions les plus importantes seront celles qui permettront de rend son utilisation possible
toute l’année. Pour le moment, à cause des infiltrations, les fort est extrêmement froid quelque soit
le moment de l’année et il ne peut être utilisé qu’en été. Cependant, je ne souhaite pas qu’il soit
chauffé, aussi bien pour des raisons écologique et économique que pour les activités. C’est une
autre ambiance que celle qu’il donne l’été, des conditions qui ouvre aussi des possibilités de jeux,
une remise hors norme suffirait à le maintenir hors gel toute l’année.

Enfin pour créer ce un lieu hors du quotidien, l’impact des nouveaux programmes sera moindre
pour garder l’intégrité du paysage et le potentiel du fort tout en offrant des espaces adaptés et
modulables. Des espaces qui s'implante en suivant la géographie du lieu et qui correspondent au
mieux aux usages principaux, l’accueil des associations de jeux de rôle : Un lieu de rencontre et
de partage avec un lien étroit avec le paysage et l’environnement. Les chambres, plutôt petites

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UN FORT GRANDEUR NATURE: Réhabilitation du fort Dorsner à Giromagny 52/60
seront reparties autour d’espaces communs, à l'échelle du bâtiment, mais aussi à un échelle plus
intimes, 4 à 6 chambres autour d’une pièce commune plus petite.

2. Nouveaux questionnements

Construire hors du fort, parti pris, ne pas toucher au fort ???

B. ETAPE 2 : COMPRÉHENSION DU FORT ET RÉINVESTISSEMENT DES LIEUX

1. Projet
Lors de l’étape précédente, j’avais pris pour parti de conserver le fort au maximum pour préserver
la beauté du lieu. J’avais donc choisi de construire une structure d’hébergement contemporaine à
l’extérieur.

Cependant, une analyse plus poussée de ce fort m’a permis de reconsidérer ce choix et me porte
vers une nouvelle envie, créer les hébergement dans ce fort tout en préservant les espaces
d’activités.

Le fort malgré son immense emprise n’offre pas tant d’espaces habitables : On trouve beaucoup
d’espaces extérieurs non couverts, de circulations et de tunnels, et de pièces non éclairées. Ce
fort étant quasiment totalement enterré, il n’y a que peu de façades exploitables pour placer des
hébergement. Cependant, un endroit à particulièrement attiré mon attention : chambres des
officiers, au R-1.
Définitions de zones de projets :
Lors de l’étape précédent, un élément me tenait à coeur : créer des zones distinctes
d’hébergement et d’activités (car les logements peuvent aussi accueillir des gens ne venant pas
pour les activités du fort, touristes, randonneurs...) mais avec des liens entre elles. En m’appuyant
sur l’espace des chambres des officiers je créer 3 zones distinctes :

Mémoire de diplôme 2013


UN FORT GRANDEUR NATURE: Réhabilitation du fort Dorsner à Giromagny 53/60
Une zone d’hébergement où se trouveront les chambres, salles communes...
Une zone d’activités où se passeront les visites et se trouveront les espaces de jeux lors des
conventions de jeux de rôles
Une zone mixte pouvant servir en fonction des besoins soit aux activités soit au hébergement, qui
fait partie de la visite du fort mais ou les clients peuvent manger ou se rencontrer.
Cet emplacement me permet aussi une chose essentielle : créer un accès direct depuis le plateau
sans passer par le fort, sans gêner ni être gêné par les activités qui s’y passe mais, sans non plus
s’en éloigner. Aussi, je m’appuie sur le fait que la partie droite est assez endommagé pour prendre
des liberté quand à l’aménagement : reconstruire en contemporain.
Proposition d’implantation :
L’idée est donc d’arriver vers ce fort et de découvrir l’immensité de l’endroit en tout dernier lieu, de
créer une surprise, comme c’est déjà le cas. Il y a cependant, une contrainte de laquelle je peux
difficilement me défaire, c’est la nécessité de la voiture, pas de gare à Giromagny, besoin de
livraison et de proximité ... Le plateau haut qui fait entièrement partie de la composition du fort et
servait à l’époque au char offre une vue imprenable vers le grand paysage et notamment le fort
Salbert. Pour préserver cette vue, je place le parking en contrebas, là où il y a peu de végétation,
juste avant la forêt. Le plateau est ainsi entièrement dégagé et de là on peut accéder directement
aux hébergements au R-1, ou aller à l’accueil. La partie détruite est l’opportunité pour moi de
signaler cette entrée avec une construction plus contemporaine. Je reconstruit donc ce module en
contemporain et en contraste avec la pierre du fort pour attirer le visiteur. Dans ces espace, en
plus de l’accueil/billetterie, se trouveraient des espaces d’exposition permanente, un point
d’information sur la commune et les activités à Giromagny ainsi qu’un bureau, et des archives/
stocks (lanterne pour visites de nuits.)...
Un élément qui me tenait à coeur était l’idée d’avoir de petites chambres mais de grand espaces
communs divers pour favoriser les rencontres.
L’implantation des logements dans les anciennes chambres des officiers me place face à un
espace dégagé dans les fossés. Il me sera donc possible de créer une cour intérieure plus intime
que je peux par exemple refermer avec des petit modules (programme 1200m2, espace
disponible : 800m2). Peut-être que couvrir cette cour, partiellement ou entièrement me permettrait
d’y inclure plus de programme.
Je souhaite aussi créer des espaces communs de qualités liés à cet espaces de cour, je pourrai
aussi envisager de créer des liens direct entre les chambres et l’extérieur.

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UN FORT GRANDEUR NATURE: Réhabilitation du fort Dorsner à Giromagny 54/60
Enfin, je disposes ici de 10 chambres de 28m2 environ, plusieurs possibilité d’aménagement sont
possibles. En voici 2 :
Séparer la chambre en 2 pour créer des cellules plus petites pouvant accueillir 2 à Trois personnes
Créer un grand dortoirs avec un accès à l’extérieur qui pourrai accueillir entre 4 et 8 personnes.
Les sanitaire seront placés à l’extérieurs des chambres et sont communs. Pour le moment je les
placer au delà du mur du couloir.
J’imagine pour ces réhabilitations une ambiance assez contemporaine à l’intérieur qui laisserait
transparaitre les pierres anciennes avec des effets de doubles parois, tandis qu’à l’extérieur ou
dans les couloirs la pierre resteraient totalement visibles.
Au RDC, se trouveraient des espace plus communs. Aujourd’hui, ces espaces à l’ouest sont très
endommagés, je peux presque envisagé de détruire ces murs pour recréer des volumes. A l’est,
les espace ont été réhabilités il y a peu. Un aménagement en restaurant est envisageable, avec
des cuisine et des espace de rencontre.
En ce qui concerne les espaces d’activités, il s’agit avant tout de préserver la beauté et
l’adaptabilité du lieu, tout en le rendant plus utilisable particulièrement durant l’hiver. Il s’agirait de
profiter de l’inertie de la terre pour maintenir le fort hors gel en tout saison. J’envisage peut-être
pour cela de couvrir la caserne centrale.

2. Nouveaux questionnements
Trop vite dans le détail, bonne compréhension du fort mais encore torp en retrait, ensemble
d’intervention sans grande implication

C. ETAPE 3 : UNE NOUVELLE ORIENTATION POUR LE FORT

1. Projet
L’analyse de ce fort et de son organisation me mène à plusieurs constatations :

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UN FORT GRANDEUR NATURE: Réhabilitation du fort Dorsner à Giromagny 55/60
- Son entrée unique au Sud face au paysage, qui faisait à l’époque le seul endroit vulnérable et
aussi le plus protégé. Faisant aussi qu’il n’était remarquable qu’au dernier moment depuis la route
principale. Ainsi que ce grand plateau avec un vue imprenanble vers le fort Salbert, est selon moi
un point fort faisant parti de l’identité du lieu qu’il est indispensable de conserver.

Intention : Gradation vers le monde parallèle : transition douce de l’extérieur vers le en-jeu.

La symétrie quasiment parfaite de ce fort et le fait que la partie droite est plus conservée et
rénovée que la partie droite me mène à une autre intention : ne prévoir la visite que sur cette
moitié du fort, préserver les construction d’époque dans une certaine mesure et se permettre une
plus grande liberté quant à la partie gauche.

- 3 zones distinctes sont ainsi créer à partir de ces deux intentions : créer des zones distinctes
d’hébergement et d’activités (car les logements peuvent aussi accueillir des gens ne venant pas
pour les activités du fort, touristes, randonneurs...) mais avec des liens entre elles. En m’appuyant
sur l’espace des chambres des officiers je créer 3 zones distinctes :
Une zone d’hébergement où se trouveront les chambres, salles communes...
Une zone d’activités où se passeront les visites et se trouveront les espaces de jeux lors des
conventions de jeux de rôles
Une zone mixte pouvant servir en fonction des besoins soit aux activités soit au hébergement, qui
fait partie de la visite du fort mais ou les clients peuvent manger ou se rencontrer.
Des liens fort entre ses trois espaces sont essentiels, pour passer du hors-jeu au en jeu, pour
avoir des contacts entre ceux qui jouent et ceux qui ne jouent pas, et aussi avec l’extérieur car il
s’agit d’inviter à pénétere dans se monde à part mais non de se couper du l’extérieur.
Proposition d’aménagement :
La séquence d’entrée
L’idée est donc d’arriver vers ce fort et de découvrir l’immensité de l’endroit en tout dernier lieu, de
créer une surprise, comme c’est déjà le cas. Il y a cependant, une contrainte de laquelle je peux
difficilement me défaire, c’est la nécessité de la voiture, pas de gare à Giromagny, besoin de

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UN FORT GRANDEUR NATURE: Réhabilitation du fort Dorsner à Giromagny 56/60
livraison et de proximité ... Le plateau haut qui fait entièrement partie de la composition du fort et
servait à l’époque au char offre une vue imprenable vers le grand paysage et notamment le fort
Salbert. Pour préserver cette vue, je place le parking en contrebas, là où il y a peu de végétation,
juste avant la forêt. Le plateau est ainsi entièrement dégagé et de là on peut accéder directement
aux hébergements au R-1, ou aller à l’accueil. Cette accueil vient chercher le visiteur dés le début
du pont pour le guider soit vers les béergements, soit vers le fort. Dans ces espace, en plus de
l’accueil/billetterie, se trouveraient des espaces d’exposition permanente, un point d’information
sur la commune et les activités à Giromagny ainsi qu’un bureau, et des archives/stocks (lanterne
pour visites de nuits.)...
Cet emplacement me permet aussi une chose essentielle : créer un accès direct depuis le plateau
sans passer par le fort, sans gêner ni être gêné par les activités qui s’y passe tout en gardant une
forte proximité ainsi que des liens direct et visuel.
2. Les hébergements.
Les béergements se trouvent donc en rez de jardin.
L’implantation des logements dans les anciennes chambres des officiers me place face à un
espace dégagé dans les fossés. Il me sera donc possible de créer une cour intérieure plus intime
que je peux par exemple refermer avec des petit modules (programme 1200m2, espace
disponible : 800m2). Peut-être que couvrir cette cour, partiellement ou entièrement me permettrait
d’y inclure plus de programme.
Un élément qui me tenait à coeur était l’idée d’avoir de petites chambres mais de grand espaces
communs divers pour favoriser les rencontres. Je souhaite aussi créer des espaces communs de
qualités liés à cet espaces de cour, je pourrai aussi envisager de créer des liens direct entre les
chambres et l’extérieur.
Enfin, je disposes ici de 10 chambres de 28m2 environ, Je choisis 3 typologies d’hébergements
répondant aux besoins des différents types de population qui seront accueilli. :
- Couple : Séparer la chambre en 2 pour créer des cellules plus petites pouvant accueillir 2 à Trois
personnes
- Auberge de jeunesse : Créer un grand dortoirs avec un accès à l’extérieur qui pourrai accueillir
entre 4 et 8 personnes.

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UN FORT GRANDEUR NATURE: Réhabilitation du fort Dorsner à Giromagny 57/60
- Familial : de l’autre côté du fossé, une relation à l’sspace commun différente et des espace plus
géénreux.
Les sanitaire seront placés à l’extérieurs des chambres et sont communs.
J’imagine pour ces réhabilitations une ambiance plutôt dépuillé mettant en avant le volume de
l’espace à l’intérieur qui laisserait transparaitre les pierres anciennes avec des effets de doubles
parois, tandis qu’à l’extérieur ou dans les couloirs la pierre resteraient totalement visibles.
Au RDC, se trouveraient les espaces communs. A l’est, les espace ont été réhabilités il y a peu.
Un aménagement en restaurant est envisageable, avec des cuisine et des espace de rencontre
avec un lien visuel un peu partculier avec le coeur du fort que je souhaiterais renforcer.
Le coeur du fort : Visibilité et mise en valeur :
La caserne centrale : Espace de rencontre et coeur du fort autour de laquelle se déroulaient à
‘époque l’ensemble des chambres des soldats et des sous officiers, un espace exceptionnel et
unique => coeur du nouveau projet, scène principale et coeur de la visite.

Il s’agit donc de le mettre en valeur en d’en offrir une nouvelle visibilité :

Pour cela j’envisage de créer de nouveau jeu de niveau pour offrir une nouvelle façon de voir cette
espace : POur les visites des nouveaux angles de vue et pour le jeu, à la manière de théatre des
balcons à différentes hauteurs pour prendre de la distances et observer l’action qui se jouent au
coeur de la scène. Aussi, je souhaite que cet espace mène vers le sommet de ce fort, sans passer
par des passages dérobées comme c’est le cas pour le moment. Qu’on ai envie en arrivant dans
ce lieu de monter pour aller avec le grand paysage.

Aussi, Je souhaite qu’il deviennent un espace de vie à part entière, le coeur du projet. Or pour le
moment, il s’agit d’un espace extérieur, qui n’est ni utilisable en hiver, ni lorsqu’il pleut. Le
transformer en atrium en le couvrir, en en faisant un serre, en ferait un espace utilisable toute
l’année. Cela permettrait aussi des Résolution de problème chauffage, pluie, ...

2. Nouveaux questionnements

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Encore trop de fascination pour le fort, manque de cohérence, parti architectural unir les idées
Hotel dans le fort ? Vue, couvrir ?

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BIBLIOGRAPHIE

• Rouillard, Architectures contemporaines et monuments historiques, Le moniteur, 2006, pp. 341

• Von Meiss et F. Radu, Vingt mille lieux sous les terres : espaces publics souterrains, Presses
polytechniques et universitaires romandes, 2004, pp. 167

• Mathieu, La reprise des monuments : Pratiques de la réutilisation en Europe aujourd'hui,


Broché, Le moniteur, 2003, pp.144

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