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Anneaux 2
b) Pour z ∈ Z [i], on pose N (z) = |z| . Vérifier
a) Montrer que Z [i] est un anneau commutatif pour l’addition et la a) Montrer que Z est un sous-anneau de A.
multiplication des nombres complexes. b) Vérifier que Z est régulier.
a) Soit a ∈ A avec a 6= 0A . Montrer que l’application x 7→ ax est une Exercice 25 [ 00151 ] [Correction]
permutation de A. Pour n ∈ N? , on note ϕ(n) le nombre d’éléments inversibles dans (Z/nZ, ×).
b) En déduire que tout élément non nul de (A, +, ×) est inversible. a) Calculer ϕ(p) et ϕ(pα ) pour p premier et α ∈ N? .
b) Soient m et n premiers entre eux.
On considère l’application f : Z/mnZ → Z/nZ × Z/mZ définie par f (x̄) = (x̂, x̃).
Exercice 19 [ 02245 ] [Correction] Montrer que f est bien définie et réalise un isomorphisme d’anneaux.
Soit A un anneau commutatif fini non nul. c) En déduire que ϕ(mn) = ϕ(m)ϕ(n).
Montrer que A ne possède pas de diviseurs de zéro si, et seulement si, A est un d) Exprimer ϕ(n) selon la décomposition primaire de n.
corps.
Zp = {a/b; a ∈ Z, b ∈ N? , p ∧ b = 1}
(K ∩ I) + (K ∩ J) = K
Exercice 44 [ 02661 ] [Correction]
Soit p un nombre premier. On note Zp l’ensemble des a/b où (a, b) ∈ Z × N? et p
Exercice 41 [ 00140 ] [Correction] ne divise pas b. On note Jp l’ensemble des a/b où (a, b) ∈ Z × N? , p divise a et p
[Idéaux premiers] ne divise pas b.
Un idéal I d’un anneau commutatif (A, +, ×) est dit premier si, et seulement si, a) Montrer que Zp est un sous-anneau de Q.
b) Montrer que Jp est un idéal de Zp et que tout idéal de Zp autre que Zp est
∀x, y ∈ A, xy ∈ I =⇒ x ∈ I ou y ∈ I inclus dans Jp .
c) Déterminer les idéaux de Zp .
a) Donner un exemple d’idéal premier dans Z.
b) Soit P ∈ K [X] un polynôme irréductible. Montrer que P.K [X] est premier.
c) Soient J et K deux idéaux de A et I un idéal premier. Montrer Exercice 45 [ 02450 ] [Correction]
Soit A un sous-anneau d’un corps K.
J ∩ K = I =⇒ (J = I ou K = I) On suppose :
∀x ∈ K\ {0} , x ∈ A ou x−1 ∈ A
d) Soit (A, +, ×) un anneau commutatif dont tout idéal est premier. Établir que
et on forme I l’ensemble des éléments de l’anneau A non inversibles.
A est intègre puis que A est un corps.
a) Montrer que I est un idéal de A.
b) Montrer que tout idéal de A autre que A est inclus dans I.
Algèbres
Exercice 61 [Correction]
[ 01265 ]
Soit
a b c
E = M (a, b, c) = c a b /(a, b, c) ∈ R3
b c a
Exercice 1 : [énoncé] a) Montrer que Z [i] est un sous anneau de (C, +, ×). Z [i] ⊂ C, 1 ∈ Z [i].
Supposons que A n’ait pas de diviseurs de zéro. ∀x, y ∈ Z [i], on peut écrire x = a + ib et y = a0 + ib0 avec a, b, a0 , b0 ∈ Z.
Soit x ∈ A avec x 6= 0. x − y = (a − a0 ) + i(b − b0 ) avec a − a0 , b − b0 ∈ Z donc x − y ∈ Z [i].
xy = (aa0 − bb0 ) + i(ab0 + a0 b) avec aa0 − bb0 , ab0 + a0 b ∈ Z donc xy ∈ Z [i].
∀a, b ∈ A, xa = xb ⇒ x(a − b) = 0 ⇒ a − b = 0
Ainsi Z [i] est un sous-anneau de (C, +, ×).
car x 6= 0. 2 2 2
b) N (zz 0 ) = |zz 0 | = |z| |z 0 | = N (z)N (z 0 ) et N (z) = a2 + b2 ∈ N avec
Ainsi x est régulier à gauche. Il en est de même à droite. z = a + ib et a, b ∈ Z.
Supposons que tout élément non nul de A soit régulier.
c) Si z est inversible d’inverse z 0 alors N (zz 0 ) = N (z)N (z 0 ) = 1. Or
∀x, y ∈ A, xy = 0 ⇒ xy = x.0 ⇒ x = 0 ou y = 0 N (z), N (z 0 ) ∈ N donc N (z) = N (z 0 ) = 1.
On en déduit z = 1, −1, i ou −i. La réciproque est immédiate.
(par régularité de x dans le cas où x 6= 0).
Par suite l’anneau A ne possède pas de diviseurs de zéro.
Exercice 6 : [énoncé]
a) A ⊂ Q, 1 ∈ A, ∀x, y ∈ A, x − y ∈ A et xy ∈ A : clair.
Exercice 2 : [énoncé]
Par suite A est un sous anneau de (Q, +, ×).
Soit x = b(ab)−1 . Montrons que x est l’inverse de a.
b) x ∈ A est inversible si, et seulement si, il existe y ∈ A tel que xy = 1.
On a ax = ab(ab)−1 = 1 et xab = b(ab)−1 ab = b donc (xa − 1)b = 0 puis xa = 1 m0 0 0 0
car b n’est pas diviseur de 0. Ainsi a est inversible et x est son inverse. x= m n , y = n0 avec n, n impairs. xy = 1 ⇒ mm = nn donc m est impair et la
De plus b = a−1 (ab) l’est aussi par produit d’éléments inversibles. réciproque est immédiate.
Ainsi nm o
U (A) = /m ∈ Z, n ∈ N? impairs
n
Exercice
h√ i 3 : [énoncé]
h√ i
Z d ⊂ R, 1 ∈ Z d .
h√ i √ √ Exercice 7 : [énoncé]
Soient x, y ∈ Z d , on peut écrire x = a + b d et y = a0 + b0 d avec
a, b, a0 , b0 ∈ Z.
√ h√ i a) A ⊂ Q, 1 ∈ A, ∀x, y ∈ A, x − y ∈ A et xy ∈ A : facile.
x − y = (a − a0 ) + (b − b0 ) d avec a − a0 , b − b0 ∈ Z donc x − y ∈ Z d . Ainsi A est un sous anneau de (Q, +, ×).
√ h√ i
xy = (aa0 + bb0 d) + (ab0 + a0 b) d avec aa0 + bb0 d, ab0 + a0 b ∈ Z donc xy ∈ Z d . b) x ∈ A est inversible si, et seulement si, il existe y ∈ A tel que xy = 1.
h√ i 0
Ainsi Z d est un sous-anneau de (R, +, ×). Puisqu’on peut écrire x = 2mn , y = 2mn0 avec m, m0 ∈ Z et n, n0 ∈ N,
0
xy = 1 =⇒ mm0 = 2n+n
Exercice 4 : [énoncé]
Par suite m est, au signe près, une puissance de 2.
D ⊂ Q et 1 ∈ D car 1 = 1010 .
La réciproque est immédiate.
Soient x, y ∈ D, on peut écrire x = 10nk et y = 10
m
` avec n, m ∈ Z et k, ` ∈ N.
n10` −m10k
Finalement
x − y = 10k+` avec n10` − m10k ∈ Z et k + ` ∈ N donc x − y ∈ D. U (A) = ±2k | k ∈ Z
xy = 10nm
k+` avec nm ∈ Z et k + ` ∈ N donc xy ∈ D.
Exercice 17 : [énoncé]
h√ i (⇒) Supposons que A n’ait pas de diviseurs de zéros. Soit a ∈ A tel que a 6= 0.
Montrons que Q d est un sous-corps de (R, +, ×). Montrons que a est inversible Considérons l’application ϕ : A → A définie par
h√ i h√ i ϕ(x) = a.x.
Q d ⊂ R, 1 ∈ Q d . a n’étant pas diviseur de zéro, on démontre aisément que ϕ est injective, or A est
h√ i √ √ fini donc ϕ est bijective. Par conséquent il existe b ∈ A tel que ϕ(b) = 1 i.e.
Soient x, y ∈ Q d , on peut écrire x = a + b d et y = a0 + b0 d avec
ab = 1. Ainsi a est inversible. Finalement A est un corps.
a, b, a0 , b0 ∈ Q.
√ h√ i
x − y = (a − a0 ) + (b − b0 ) d avec a − a0 , b − b0 ∈ Q donc x − y ∈ Q d .
√ h√ i
xy = (aa0 + bb0 d) + (ab0 + a0 b) d avec aa0 + bb0 d, ab0 + a0 b ∈ Q donc xy ∈ Q d . Exercice 20 : [énoncé]
Si x 6= 0 alors En regroupant chaque x avec son inverse, lorsqu’ils sont distincts, on simplifie
√ √ Y Y
1 1 a−b d a b d x= x
= √ = 2 = − x∈K? x∈K?,x=x−1
x a+b d a − db2 a2 − db2 a2 − db2
avec Or x = x−1 équivaut à x2 = 1K et a pour solutions 1K et −1K .
a b
, 2 ∈Q Que celles-ci soient ou non distinctes, on obtient
a − db a − db2
2 2
√ √ Y
Notons que, icih a −i b d 6= 0 car d ∈/ Q. x = −1K
√
Finalement Q d est un sous-corps de (R, +, ×) et c’est donc un corps. x∈K?
Puisque pα − pα−1 est un nombre pair (par différence de deux impairs), on obtient Si k ∈ J1 ; nK vérifie pgcd(k, n) = d alors d divise k et donc on peut écrire
que ϕ(n) est pair. k = d` avec ` ∈ J1 ; mK.
Si n ne possède pas de facteurs premiers impairs, on peut écrire n = 2α avec De plus pgcd(k, n) = pgcd(d`, dm) = d donne ` ∧ m = 1.
α ≥ 2 et alors ϕ(n) = 2α−1 est un nombre pair. Inversement, si k = d` avec ` ∈ J1 ; mK et ` ∧ m = 1 alors k ∈ J1 ; nK et
pgcd(k, n) = pgcd(d`, dm) = d.
Ainsi, il y a autant de k cherché que de ` éléments de J1 ; mK premiers avec
Exercice 28 : [énoncé] m, à savoir ϕ(m).
Soit f : x 7→ ax de (Z/nZ)? vers lui-même. b) En partitionnant J1 ; nK selon les valeurs possibles d du pgcd de ses éléments
Cette application est bien définie, injective et finalement bijective par cardinalité. avec n (ce qui détermine un diviseur de n), on peut écrire
Ainsi [
J1 ; nK = {k ∈ J1 ; nK | pgcd(k, n) = d}
Y Y Y
x= ax = aϕ(n) x
x∈(Z/nZ)? x∈(Z/nZ)? x∈(Z/nZ)? d|n
Exercice 32 : [énoncé] Sachant les entiers p et q premiers entre eux, on peut écrire
a) L’ensemble
! des inversibles
! ! ϕ(n).
de Z/nZ!est un sous-groupe de cardinal
pu + qv = 1 avec u, v ∈ Z
p p−1 p p
b) k =p donc p | k or p ∧ k = 1 donc p | .
k k−1 k k et alors
1 p
c) Posons d = (n − 1) ∧ ϕ(n). d = (n − 1)u + ϕ(n)v donc ad = 1 [n]. Or d | n − 1 = u + v = u.x + v.1
q q
donc nécessairement d = n − 1. Par suite n − 1 | ϕ(n) puis ϕ(n) = n − 1 ce qui
entraîne que n est premier. Sachant que 1 et x sont éléments de A, 1/q l’est aussi et enfin k/q = k.(1/q) ∈ A.
Exercice 36 : [énoncé]
Exercice 33 : [énoncé]
Notons N = an − 1. On a
a) Il suffit de vérifier les axiomes définissant un sous-anneau. . .
n k b) Soit I un idéal de D. L’intersection I ∩ Z est un sous-groupe de (Z, +) donc il
a ≡1 [N ] et ∀1 6 k < n, a 6 ≡1 [N ]
existe a ∈ Z vérifiant
On en déduit que a est inversible dans l’anneau Z/N Z et que a est un élément I ∩ Z = aZ
d’ordre exactement n dans le groupe (U (Z/N Z) , ×). Or ce groupe est de cardinal
Puisque a ∈ I, on a aD ⊂ I.
ϕ(N ) et puisque l’ordre des éléments divise le cardinal du groupe, on obtient que
Inversement, soit x ∈ I. On peut écrire
n divise ϕ(N ).
p
x= avec p ∈ Z et n ∈ N
10n
Exercice 34 : [énoncé] On a alors 10n x ∈ I par absorption donc p ∈ I ∩ Z. On en déduit a | p puis
Soit I un idéal d’un corps K. Si I 6= {0} alors I contient un élément x non nul. x ∈ aD.
Puisque x ∈ I et x−1 ∈ K on a 1 = xx−1 ∈ I puis pour tout y ∈ K, y = 1 × y ∈ I Finalement, I = aD
et finalement I = K. Les idéaux de K sont donc {0} et K.
Exercice 37 : [énoncé]
a) I1 ⊂ Z et 0 ∈ I1 car (0, 0) = 0Z2 ∈ I.
Exercice 35 : [énoncé] Soient x, x0 ∈ I1 . On a (x + x0 , 0) = (x, 0) + (x0 , 0) ∈ I donc x + x0 ∈ I1 .
Soit I un idéal d’un sous-anneau A de (Q, +, ×). Soit de plus a ∈ Z. On a (ax, 0) = (a, 1234) × (x, 0) ∈ I donc ax ∈ I1 .
I ∩ Z est un sous-groupe de (Z, +) donc de la forme dZ pour un certain d ∈ N. Ainsi I1 est un idéal de (Z, +, ×) et de façon analogue I2 aussi.
Vérifions qu’alors I est l’idéal engendré par d. b) Soit (x, y) ∈ I1 × I2 . On a (x, 0) ∈ I et (0, y) ∈ I donc (x, y) = (x, 0) + (0, y) ∈ I.
Puisque d ∈ I, on a déjà par absorption (d) = dA ⊂ I. Ainsi I1 × I2 ⊂ I.
Inversement, soit x ∈ I. On peut écrire x = p/q avec p ∈ Z et q ∈ N? premiers Inversement soit (x, y) ∈ I.
entre eux. On a (x, 0) = (x, y) × (1, 0) ∈ I donc x ∈ I1 . De même y ∈ I2 et donc
On a alors qx = p ∈ Z et, par addition, qx = x + · · · + x ∈ I. Ainsi (x, y) ∈ I1 × I2 .
qx ∈ I ∩ Z = dZ ce qui permet d’écrire x = dk/q. Finalement I ⊂ I1 × I2 puis I = I1 × I2 .
Il reste à montrer que k/q est élément du sous-anneau A pour pouvoir conclure c) Les idéaux de (Z, +, ×) sont de la forme nZ donc il existe a, b ∈ Z tels que
x ∈ (d) = dA. I1 = aZ et I2 = bZ.
Puisque A est un sous-anneau de (Q, +, ×), c’est un sous-groupe additif ce qui L’idéal I apparaît alors comme étant celui engendré par x = (a, b)
entraîne
∀a ∈ A, ∀k ∈ Z, k.a ∈ A I = xZ2 = {(ak, b`)/k, ` ∈ Z}
Exercice 39 : [énoncé]
Exercice 40 : [énoncé]
a) Par définition R(I) ⊂ A a) sans difficultés.
01 = 0 ∈ I donc 0 ∈ R(I). b) Pour tout x ∈ A, x = xe + x(1 − e) avec xe ∈ I et x − xe ∈ J. Par suite
Soient x, y ∈ R(I), il existe n, m ∈ N∗ tels que xn , y m ∈ I. I + J = A.
On a alors Si xe ∈ J alors xe = xe2 = 0 donc I ∩ J = {0}.
n−1 n+m−1 c) L’inclusion (K ∩ I) + (K ∩ J) ⊂ K est immédiate. L’inclusion réciproque
X n + m − 1 X n + m − 1
(x+y) n+m−1
= k n+m−1−k
x y + xk y n+m−1−k provient
∈I de l’écriture x = xe + x(1 − e).
k k
k=0 k=n
car les premiers termes de la somme sont dans I puisque y n+m−1−k ∈ I et les Exercice 41 : [énoncé]
suivants le sont aussi car xk ∈ I
donc x + y ∈ R(I).
Soit de plus a ∈ A. On a (ax)n = an xn ∈ I donc ax ∈ R(I). a) Pour p ∈ P, pZ est un idéal premier. En effet on sait que pZ est un idéal et
Ainsi R(I) est un idéal de A. en vertu du lemme d’Euclide : xy ∈ pZ =⇒ x ∈ pZ ou y ∈ pZ.
Soit x ∈ I, on a x1 ∈ I donc x ∈ R(I). b) Même principe
∗ n c) Supposons J ∩ K = I.
b) Si x ∈ R(I ∩ J) alors il existe n ∈ N tel que x ∈ I ∩ J.
On a alors xn ∈ I donc x ∈ R(I) et de même x ∈ R(J). Ainsi Si J = I ok.
Sinon il existe a ∈ J tel que a ∈
/ I. Pour tout b ∈ K, ab ∈ J ∩ K d’où ab ∈ I
R(I ∩ J) ⊂ R(I) ∩ R(J) puis b ∈ I car a ∈/ I. Ainsi K ⊂ I. D’autre part I = J ∩ K ⊂ K donc I = K.
Soit x ∈ R(I) ∩ R(J). Il existe n, m ∈ N∗ tel que xn ∈ I et xm ∈ J. d) I = {0} est un idéal premier donc
Pour N = max(m, n), on a par absorption xN ∈ I et xN ∈ J donc
xy = 0 =⇒ x = 0 ou y = 0
xN ∈ I ∩ J. Ainsi x ∈ R(I ∩ J) et on peut affirmer
Exercice 42 : [énoncé] Par l’hypothèse de départ, l’un au moins des deux éléments x−1 y ou
Une suite croissante (In ) d’idéaux de Z se détermine par une suite d’entiers xy −1 = (x−1 y)−1 appartient à A.
naturels (an ) vérifiant In = an Z et an+1 | an . Si pour tout n ∈ N, In = {0} alors Par opérations dans A à l’aide des relations (*), si (x + y)−1 ∈ A alors x−1 ou y −1
la suite (In ) est stationnaire. appartient à A ce qui est exclu. Ainsi (x + y)−1 ∈ / A et donc x + y ∈ I.
Sinon à partir d’un certain rang In 6= {0} et la relation an+1 | an entraîne Finalement I est un idéal de A.
an+1 6 an . La suite d’entiers naturels (an ) est décroissante et donc stationnaire. Il Par suite, il existe n ∈ N, vérifiant I = nA.
en est de même pour (In ). Si n = 0 alors I = {0} et alors A = Q car pour tout x ∈ Q? , x ou 1/x ∈ A et dans
Ce résultat se généralise à K [X] en travaillant avec une suite de polynômes les deux cas x ∈ A car I = {0}.
unitaires (Pn ) vérifiant Pn+1 | Pn ce qui permet d’affirmer en cas de non nullité Si n = 1 alors I = A ce qui est absurde car 1 ∈ A est inversible.
deg Pn+1 6 deg Pn puis (deg Pn ) stationnaire, puis encore (Pn ) stationnaire et Nécessairement n > 2. Si n = qr avec 2 6 q, r 6 n − 1 alors puisque 1/n ∈ / A, au
enfin (In ) stationnaire. moins l’un des éléments 1/q et 1/r ∈ / A. Quitte à échanger, on peut supposer
1/q ∈/ A. qA est alors un idéal strict de A donc qA ⊂ I. Inversement I ⊂ qA
puisque n est multiple de q. Ainsi, si n n’est pas premier alors il existe un facteur
Exercice 43 : [énoncé] non trivial q de n tel que I = nA = qA. Quitte à recommencer, on peut se
Notons qu’un sous-anneau de Q possédant 1 contient nécessairement Z. ramener à un nombre premier p.
a) Par égalité de Bézout, on peut écrire pu + qv = 1 avec u, v ∈ Z. Si pq ∈ A alors Finalement, il existe un nombre premier p vérifiant I = pA.
Montrons qu’alors A = Zp .
1 p Soit x ∈ A. On peut écrire x = a/b avec a ∧ b = 1. On sait qu’alors 1/b ∈ A donc
= u + v.1 ∈ A si p | b alors 1/p ∈ A ce qui est absurde car p ∈ I. Ainsi p 6 |b et puisque p est
q q
premier, p ∧ b = 1. Ainsi A ⊂ Zp .
b) I ∩ Z est un sous-groupe de (Z, +) donc il est de la forme nZ avec n ∈ N. Soit x ∈ Zp , x = a/b avec b ∧ p = 1. Si x ∈/ A alors x 6= 0 et 1/x = b/a ∈ A puis
Puisque I 6= {0}, il existe p/q ∈ I non nul et par absorption, p = q.p/q ∈ I ∩ Z b/a ∈ I ∈ pA ce qui entraîne, après étude arithmétique, p | b et est absurde.
avec p 6= 0. Par suite I ∩ Z 6= {0} et donc n ∈ N? . Ainsi Zp ⊂ A puis finalement Zp = A.
Puisque n ∈ I, on peut affirmer par absorption que nA ⊂ I.
Inversement, pour p/q ∈ I avec p ∧ q = 1 on a 1/q ∈ A et p ∈ nZ donc p/q ∈ nA.
Ainsi I = nA. Exercice 44 : [énoncé]
c) On peut vérifier que Zp est un sous-anneau de Q. a) Facile.
Pour x = a/b ∈ Q? avec a ∧ b = 1. Si p 6 |b alors p ∧ b = 1 et x ∈ Zp . Sinon p | b et b) Jp idéal de Zp : facile.
donc p 6 |a d’où l’on tire 1/x ∈ Zp . Soit I un idéal de Zp . On suppose I 6⊂ Jp , il existe donc un élément a/b ∈ I
d) Soit J un idéal strict de A. J ne contient pas d’éléments inversibles de A car vérifiant a/b ∈
/ Jp . Par suite p ne divise ni a, ni b et donc et b/a ∈ Zp de sorte que
sinon il devrait contenir 1 et donc être égal à A. a/b est inversible dans Zp . Ainsi l’idéal contient un élément inversible, donc par
Ainsi J est inclus dans I. De plus, on peut montrer que I est un idéal de A. absorption il possède 1 et enfin il est égal à Zp .
En effet I ⊂ A et 0 ∈ I. c) Pour k ∈ N, posons Jpk l’ensemble des a/b où (a, b) ∈ Z × N? , pk | a et p ne
Soient a ∈ A et x ∈ I. divise pas b. On vérifie aisément que Jpk est un idéal de Zp .
Cas a = 0 : ax = 0 ∈ I. Soit I unidéal de Zp . Posons
Cas a 6= 0 : Supposons (ax)−1 ∈ A alors a−1 x−1 ∈ A et donc k = max `/∀x ∈ I, ∃(a, b) ∈ Z × N? , x = a/b, p` | a, p ne divise pas b .
x−1 = a(a−1 x−1 ) ∈ A ce qui est exclu. Ainsi, (ax)−1 ∈ / A et donc ax ∈ I. On a évidemment I ⊂ Jpk .
Soient x, y ∈ I. Montrons que x + y ∈ I. Inversement, il existe x = a/b ∈ I avec pk | a, pk+1 ne divise pas a et p ne divise
Cas x = 0, y = 0 ou x + y = 0 : c’est immédiat. pas b.
Cas x 6= 0, y 6= 0 et x + y 6= 0 : On a (x + y)−1 (x + y) = 1 donc On peut écrire a = pk a0 avec p qui ne divise pas a0 , et donc on peut écrire
x = pk x0 avec x0 = a0 /b inversible dans Zp . Par suite tout élément de Jpk peut
(x + y)−1 (1 + x−1 y) = x−1 et (x + y)−1 (1 + xy −1 ) = y −1 (*) s’écrire xy avec y ∈ Zp et donc appartient à I. Ainsi Jpk ⊂ I puis =.
Par l’hypothèse de départ, l’un au moins des deux éléments x−1 y ou donc les solutions sont −2 = 9 et −5 = 6. On obtient comme solutions, les couples
xy −1 = (x−1 y)−1 appartient à A. (9, 6) et (6, 9).
Par opérations dans A à l’aide des relations (*), si (x + y)−1 ∈ A alors x−1 ou y −1
appartient à A ce qui est exclu. Ainsi (x + y)−1 ∈/ A et donc x + y ∈ I.
Finalement I est un idéal de A. Exercice 49 : [énoncé]
b) Soit J un idéal de A distinct de A. Notons x̄ les éléments de Z/nZ et x̂ ceux de Z/mZ.
Pour tout x ∈ J, si x−1 ∈ A alors par absorption 1 = xx−1 ∈ J et donc J = A ce Posons d = pgcd(n, m). On peut écrire
qui est exclu.
n = dn0 et m = dm0 avec n0 ∧ m0 = 1
On en déduit que x−1 ∈ / A et donc x ∈ I. Ainsi J ⊂ I.
Soit ϕ un morphisme de (Z/nZ, +) vers (Z/mZ, +).
On a
Exercice 46 : [énoncé] n.ϕ(1̄) = ϕ(n.1̄) = ϕ(n̄) = ϕ(0̄) = 0̂
Soit x ∈ A avec x 6= 0A . Il suffit d’établir que x est inversible pour conclure.
Pour chaque n ∈ N, xn A est un idéal. Puisque l’anneau A ne possède qu’un Si l’on note ϕ(1̄) = k̂, on a donc m | nk d’où m0 | n0 k puis m0 | k car m0 et n0 sont
nombre fini d’idéaux, il existe p < q ∈ N tels que xp A = xq A. En particulier, premiers entre eux.
puisque xp ∈ xp A, il existe a ∈ A tel que Ainsi ϕ(1̄) = m
d 0 a pour un certain a ∈ Z puis alors
xp = xq a ∀x ∈ Z, ϕ(x̄) = m
[0 ax
puis
On a alors k̄ = q.ā + r̄ et donc, par opérations dans le groupe H, on obtient X
r̄ = k̄ − q.ā ∈ H. On ne peut alors avoir r > 0 car cela contredirait la définition de (ak − 1) xk = 0
x∈Z/pZ
a. Il reste donc r = 0 et par conséquent k̄ = q.ā ∈ hāi
Finalement ? k
S’il existe a ∈ (Z/pZ) tel que a 6= 1 alors
H =< ā > X
xk = 0
De plus, en appliquant le raisonnement précédent avec k = n (ce qui est possible
x∈Z/pZ
car n̄ = 0̄ ∈ H), on obtient que a est un diviseur de n.
Inversement, considérons un diviseur a de n. On peut écrire Sinon, X X
xk = 0 + 1 = p − 1 = −1
n = aq avec q ∈ N?
x∈Z/pZ x∈(Z/pZ)?
et on peut alors décrire les éléments du groupe engendré par ā, ce sont
On a b) Le groupe 1̄, 3̄, 5̄, 7̄ , × vérifie la propriété x2 = 1 pour tout x élément de
p p
X X p(p + 1)(2p + 1) celui-ci. Ce groupe n’est donc pas isomorphe au groupe cyclique (Z/4Z, +) qui
k̄ 2 = k2 = constitue donc
k=1 k=1
6 un autre exemple de groupe de cardinal 4. En fait le groupe
1̄, 3̄, 5̄, 7̄ , × est isomorphe à (Z/2Z × Z/2Z, +).
Si p = 2 alors
p
X
k̄ 2 = 1̄
k=1
Exercice 56 : [énoncé]
Si p = 3 alors
p
X a) Considérons l’application ϕ : x 7→ x2 dans Z/pZ.
2 2 2
k̄ = 1̄ + 2̄ = 2̄ Dans le corps Z/pZ : ϕ(x) = ϕ(y) ⇐⇒ x = ±y.
k=1 Dans Im ϕ, seul 0 possède un seul antécédent, les autres éléments possèdent
Si p > 5 alors (p + 1)(2p + 1) est divisible par 6. deux antécédents distincts. Par suite Card Z/pZ = 1 + 2(Card Im ϕ − 1) donc
En effet, p + 1 est pair donc (p + 1)(2p + 1) aussi. il y a p+1
2 carrés dans Z/pZ.
De plus, sur les trois nombres consécutifs b) D’une part, dans le produit (p − 1)! calculé dans Z/pZ, tous les termes qui ne
sont pas égaux à leur inverse se simplifient. Il ne reste que les termes égaux à
2p, (2p + 1), (2p + 2) leur inverse qui sont les solutions de l’équation x2 = 1 dans Z/pZ à savoir 1
et −1. Ainsi (p − 1)! = −1 dans Z/pZ.
l’un est divisible par 3. Ce ne peut être 2pet si 2p + 2 est divisible par 3 alors p + 1 D’autre part, en posant n = p−1 2 ,
l’est aussi. Par suite (p + 1)(2p + 1) est divisible par 3. (p − 1)! = 1 × . . . × n × (n + 1) × . . . × (p − 1) =
Ainsi 1 × . . . × n × (−n) × . . . × (−1) = (−1)n (n!)2 .
p
X (p + 1)(2p + 1) Or p = 1 mod 4 donc n est pair et −1 = (p − 1)! = (n!)2 est un carré dans
k̄ 2 = p̄ × = 0̄
6 Z/pZ.
k=1
c) Si −1 est un carré de Z/pZ, alors l’application x 7→ −x définit une involution
sur l’ensemble des carrés de Z/pZ. Puisque seul 0 est point fixe de cette
Exercice 54 : [énoncé] application, on peut affirmer qu’il y a un nombre impair de carrés dans Z/pZ.
Or si p = 3 mod 4, (p + 1)/2 est un entier pair, −1 ne peut donc être un
a) Dans le corps Z/pZ l’équation x2 = 1 n’a que pour seules solutions 1 et carré dans Z/pZ.
−1 = p − 1 [p] (éventuellement confondues quand p = 2)
b) Dans le produit (p − 1)! = 1 × 2 × · · · × p − 1 où l’on retrouve tous les éléments
inversibles de Z/pZ chaque élément, sauf 1 et p − 1, peut être apparier à son Exercice 57 : [énoncé]
inverse (qui lui est distincts). Par suite (p − 1)! = p − 1 = −1 [p]. Le groupe (G, .) est abélien. En effet, pour tout x ∈ G, on a x−1 = x donc, pour
x, y ∈ G, (xy)−1 = xy. Or (xy)−1 = y −1 x−1 = yx donc xy = yx.
c) Dans (Z/nZ, +, ×), 1 × 2 × . . . × (n − 1) = −1 donc les éléments
Pour 0̄, 1̄ ∈ Z/2Z et x ∈ G, posons
1, 2, . . . , n − 1 sont tous inversibles. Il en découle que (Z/nZ, +, ×) est un
corps et donc n est premier. 0̄.x = e et 1̄.x = x
De plus, cet espace est de dimension finie car CardG < +∞, il est donc isomorphe Exercice 61 : [énoncé]
à l’espace ((Z/2Z)n , +, .) pour un certain n ∈ N? . On peut écrire
En particulier, le groupe (G, .) est isomorphe à ((Z/2Z)n , +). M (a, b, c) = aI + bJ + cK
avec
I = M (1, 0, 0), J = M (0, 1, 0) et K = M (0, 0, 1) = J 2
Exercice 58 : [énoncé]
Si p = 2 : il y a deux carrés dans Z/2Z. Ainsi, E = Vect(I, J, K) est un sous-espace vectoriel de dimension 3 de M3 (R)
Si p > 3, considérons l’application ϕ : x 7→ x2 dans Z/pZ. (car (I, J, K) est clairement une famille libre).
Dans le corps Z/pZ : ϕ(x) = ϕ(y) ⇔ x = ±y. Aussi
Dans Imϕ, seul 0 possède un seul antécédent, les autres éléments possèdent deux
M (a, b, c)M (a0 , b0 , c0 ) = (aa0 + bc0 + cb0 )I + (ab0 + a0 b + cc0 )J + (ac0 + a0 c + bb0 )K
antécédents distincts. Par suite CardZ/pZ = 1 + 2(CardImϕ − 1) donc il y p+12
carrés dans Z/pZ. Donc E est une sous algèbre (visiblement commutative) de M3 (R).
i2 = −1 = j 2
(i − j)(i + j) = 0
Exercice 63 : [énoncé]
a) Supposons M 2 ∈ A. A et Vect(In ) étant supplémentaires dans Mn (C), on peut
écrire M = A + λIn avec A ∈ A. On a alors M 2 = A2 + 2λAIn + λ2 In d’où l’on
tire λ2 In ∈ A puis λ = 0 ce qui donne M ∈ A.
2
Pour i 6= j, Ei,j = 0 ∈ A donc Ei,j ∈ A puis Ei,i = Ei,j × Ej,i ∈ A. Par suite
In = E1,1 + · · · + En,n ∈ A. Absurde.
b) Formons une équation de l’hyperplan
A de la forme ax + by + cz + dt = 0 en la
x y
matrice inconnue M = avec (a, b, c, d) 6= (0, 0, 0, 0). Cette équation
z t
a c
peut se réécrire tr(AM ) = 0 avec A = .
b d
Puisque I2 ∈ A, on a trA = 0. Soit λ une valeur propre de A.
Si λ 6= 0 alors −λ est aussi valeur propre de A et donc A est diagonalisable via
une matrice P .
On observe alors que les matrices M de A sont celles telles que P −1 M P a ses
coefficients diagonaux égaux.
1 1 1 0
Mais alors pour M = P P −1 et N = P P −1 on a M, N ∈ A
0 1 1 1
alors que M N ∈ A.
0 α
Si λ = 0 alors A est trigonalisable en avec α 6= 0 via une matrice P .
0 0
On observe alors que les matrices M de A sont celles telles que P −1 M P est
triangulaire supérieure. L’application M 7→ P −1 M P est un isomorphisme comme
voulu.