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Génétique ISET

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Génétique

Dr. Khyarhoum O. Brahim 1


Plan du cours :
• A- Introduction (Définitions; Historique;
Terminologie; Cycles de vie; Mitose et
méiose)
• B- Génétique Mendélienne
• C- Base chromosomique de l’hérédité
• D- Base moléculaire de l’hérédité
• E- Elément de génétique de population
2
Objectifs :
• Renforcer les connaissances des étudiants (en Génétique).

• Développer chez l’étudiant les aptitudes d’observer, de


décrire, de comparer et d’analyser……..
« Il a les yeux de son père, la bouche de sa mère… » Même si un
individu présente des ressemblances avec les membres de sa
famille, leurs différences permettent d’identifier chacun d’eux.

4
Génétique
• La génétique est l’étude de l’hérédité des
variation individuelles dans une population.

• Science qui étudie l’hérédité et les gènes. La


génétique doit intégrer deux forces opposées
: le coté hérédité (transmission fidèle) et le
coté variation observée (polymorphisme).

5
Génétique
• La Génétique est la science de l’hérédité et de la
variation chez les êtres vivants. Elle étudie la
nature, l’expression, le fonctionnement, la
transmission et les modifications de l’information
génétique héréditaire qui caractérise les organismes
vivants. L’hérédité est la transmission des caractères
des ascendants aux descendants. Un caractère est
donc héréditaire s’il peut se transmettre d’une
génération à la suivante au cours de la reproduction
sexuée.

6
Génétique
La génétique peut être subdivisée en trois sections fondamentales :

• La génétique moléculaire ou biologie moléculaire englobe l’étude de la


nature, de l’expression, de la transmission et des modifications générales de
l’information génétique au niveau cellulaire. Elle analyse en particulier le
mode d’action des gènes du point de vue biochimique et moléculaire au
niveau de la cellule.
• La génétique formelle qui étudie les règles statistique de la transmission de
l’information génétique à travers la reproduction sexuée. Elle a été initiée
par Mendel et est appelé de ce fait génétique Mendélienne. C’est une étude
qui se fait au niveau de l’individu.
• La génétique des populations qui étudie les conséquences des règles de
transmission des caractères héréditaires et la répartition des informations
génétiques au niveau de la population.
7
Historique
• Les premiers travaux sur l’hérédité ont démarré avec Pythagore
de Samos vers 490 avant JC. Pour Pythagore, c’est le sperme qui se
coagule en embryon et ce n’est qu’au cours de la gestation que le
fœtus reçoit les influences maternelles.

• Pour Aristote (384 à 322 avant JC), le sperme était du sang


hautement purifié qui contient la forme et la force du fœtus
tandis que le sang menstruel purifié fournirait les matériaux
requis pour la formation.

• Pour Empedocle d’Agrigente (484 à 424 avant JC), l’embryon est


constitué par un mélange des deux spermes dans l’utérus.

8
Historique
• Ces théories restaient en vigueur jusqu’au XVIIIème siècle avec
l’avènement de Johan Gregor Mendel. En 1865, Mendel établit les
fondements de la génétique moderne. Il a pu donner une explication aux
ressemblances entre parents et descendants et la réapparition des
caractères ancestraux apparemment perdus. Mais les travaux de Mendel
n’ont pas pu retenir l’attention des biologistes de l’époque qui n’avaient
pas saisi leur importance.

• En 1900, Erich Tshermark en Autriche, Hugo de Vries en Hollande et Carl


Correns en Allemagne, redécouvrirent indépendamment les lois
élémentaires de Mendel. A cette époque, la biologie moléculaire connaît
un essor important, ce qui a permis de reconnaître les chromosomes
comme support du matériel génétique. De plus, la biologie moléculaire a
permis de donner une signification à la mitose et à la méiose qui sont
deux formes de division cellulaire importantes pour les généticiens.
9
Historique
• En 1902, William Bateson (biologiste britannique), William
Saunders (canadien) et Lucien Cuenot (1er généticien
français) ont montré que les lois de Mendel qui portaient
sur les végétaux (le pois) pouvaient s’appliquer au règne
animal.
• A cette même date, Heinrich T. Boveri, Walter Sutton et
Eduard Adolf Strasburger firent une synthèse des
connaissances acquises en cytologie et en génétique et
démontrèrent l’existence d’une correspondance parfaite
entre le comportement des facteurs mendeliens au cours
des générations et celui des chromosomes. Ils jetèrent
ainsi les bases de la théorie chromosomiques de l’hérédité
et créèrent en même temps la cytogénétique.

10
Historique
• En 1903, Sutton postula un peu sur les gènes
localisés sur les chromosomes.

• En 1910, Thomas Hunt Morgan (généticien


américain) annonçait la découverte des
facteurs liés au sexe grâce à ses études sur la
drosophile (Drosophila melanogaster)

11
Historique
• En 1911, Morgan déclara que le phénomène de l’hérédité
lié au sexe pouvait être expliqué en supposant que les
gènes en cause étaient situés sur des chromosomes qui
étaient liés au sexe. La théorie chromosomique de
l’hérédité venait ainsi d’être consacrée de façon définitive
avec les auteurs comme Morgan, Alfred H. Sturtevant,
Muller et Calvin Bridges.

• En 1958, Matthew Stanley Meselson et Franklin W. Stahl


en étudiant les bactéries, ont montré la réplication
semi‐conservatrice de l’ADN. Depuis cette date, le
développement de la génétique par la biologie
moléculaire continue de progresser.

12
Terminologie
• Eucaryotes : ensemble des organismes unicellulaires ou multicellulaires dont les cellules
possèdent un noyau délimité par des membranes.

• Gène : élément physique et fonctionnel de l'hérédité qui transmet une information d'une
génération à la suivante. Physiquement, c'est une séquence nucléotidique d'ADN
nécessaire à la synthèse d'un polypeptide ou d'un ARN fonctionnel.

• Dans les cellules diploïdes (2n chromosomes), il y a un lot de chromosomes venant du


parent mâle et un du parent femelle. Les chromosomes identiques morphologiquement qui
forment ce lot, sont dits : « chromosomes homologues ». Les gamètes(n) contiennent la
moitié des chromosomes des cellules somatiques, on dit qu'ils sont haploïdes. Exemple
:Chez l'homme : 2n= 46 (23 chromosomes homologues : 22 paires d’autosomes et 1 paire
de gonosomes).

• Organisme diploïde (2n) : organisme qui possède deux jeux complets de chromosomes
homologues et qui possède deux allèles de chaque gène.

• Les organismes haploïdes (n) ne contiennent qu'un seul allèle de chaque gène dans leurs
cellules. 13
Terminologie
• Un caractère : tous paramètres observés d'une cellule ou d'un individu : taille,
couleur, forme etc. On dit qu'un caractère est génétique quand il est
transmissible d'une génération à l'autre selon les lois de l'hérédité. Un caractère
peut apparaître sous deux aspects différents (grand/petit, sensible à/résistant à,
jaune/vert …etc) C'est ce que l'on appelle un «allèle».
• Les différents allèles d'un même gène se trouvent à des emplacements
semblables sur les chromosomes homologues. La position d'un gène s'appelle
«locus». Par conséquent, un organisme diploïde possède deux allèles d'un même
gène (deux allèles identiques ou différents.)
• Un allèle est une version différente d'un même gène, on parle d'allèle dominant
et d'allèle récessif mais pas de gène dominant ni de gène récessif, c'est toujours
le même gène.
• Le génotype : est l'ensemble des potentialités génétiques d'une cellule ou d'un
organisme donné. C'est aussi l'ensemble des différents loci.
• Le phénotype : est l'ensemble des caractères visibles d'une cellule ou d'un
organisme en tant que résultat de l'expression du génotype dans un
environnement donné.
14
Terminologie
• La dominance : est la propriété d'un allèle dont l'expression
détermine le phénotype.
• La récessivité : est la propriété d'un allèle dont l'expression
n'apparaît pas dans le phénotype.
• Souche pure ou lignée pure : il s'agit d'organismes homozygotes
pour la quasi-totalité de leurs loci. On fabrique une souche pure
par autofécondation au fil des générations (évitant le brassage
génétique.)
• Monohybridisme : quand les deux souches parentales ne différent
que par les allèles d'un seul gène.
• Polyhybridisme: quand les souches parentales différent de deux
ou plusieurs loci.
• Dihybridisme : quand un croisement fait intervenir deux couples
d'allèles (2 gènes) 15
Cycles de vie
Gènes, ADN et Chromosomes
• Le matériel génétique est constitué d’ADN
organisé en gènes, chaque gène occupe un
locus spécifique sur un chromosome.

• Les chromosomes sont transmis des parents


à leurs enfants au moyen de la reproduction
sexuée.

16
Comparaison entre la reproduction asexuée
et la reproduction sexuée

1. Dans la reproduction asexuée, un seul parent


engendre par mitose une descendance
génétiquement identique.

2. Dans la reproduction sexuée, deux jeux de


chromosomes distincts, portés par les gamètes
venant de deux parents différents, se combinent
pour produire des descendants génétiquement
différents.
Le cycle de développement d’un organisme sexué:
exemple de l’espèce humaine
1. Les cellules somatiques humaines normales contiennent 46
chromosomes, dont 23 venant du père et 23 de la mère.

2. 22 paires d’autosomes, le 23ème paire, celle qui contient les


chromosomes sexuels, détermine si la personne est sexe féminin
(XX) ou masculin (XY).

3. Pendant la fécondation, les jeux de chromosomes haploïdes (N)


des gamètes maternel et paternel se combinent pour former un
zygote unicellulaire diploïde (2n). Le zygote devient un individu
pluricellulaire par mitose.

4. A la maturité sexuelle, les ovaires et les testicules (gonades)


produisent des gamètes haploïdes par méiose. 18
Le cycle de développement d’un organisme sexué:
exemple de l’espèce humaine

5. Toutes les espèces à reproduction sexuée connaissent


une alternance des états diploïde et haploïde lors de
la fécondation et de la méiose.

19
A chaque
génération, la
fécondation double
le nombre de
chromosomes, mais
la méiose compense
se phénomène en
réduisant ce
nombre de moitié
lors de la formation
des gamètes

20
Diversité des cycles de développement sexués

• On distingue trois sortes de cycles de


développement sexués, selon le moment ou
s’effectue la méiose par rapport à la fécondation.

21
Un premier cycle Un second cycle Un troisième cycle,
caractérise les distingue les typique des végétaux,
organismes pluricellulaires se démarque par une
pluricellulaires haploïdes tels la alternance de
diploïdes comme la plupart des Mycètes et générations successives
plupart des animaux. certaines Algues. tantôt haploïdes, tantôt
diploïdes.
22
La méiose

• La méiose comporte deux divisions cellulaires,


la méiose I (mitose réductionnelle) et la méiose
II (mitose équationnelle) . Elle donne quatre
cellules filles renferment chacune la moitié du
nombre de chromosomes présents dans la
cellules mère. Pendant la méiose, les
chromosomes passent d’un nombre diploïde à
un nombre haploïde.

23
Phases de la méiose
Interphase I:

• La méiose est précédée d’une


Interphase, pendant la quelle se
produit la réplication de chaque chromosomes.

• La paire de centrioles se dédouble également.

24
Phases de la méiose
Prophase I:
• Les chromosomes commencent à se
Condenser.
• Les chromosomes homologues, chacun
formé de deux chromatides se regroupent
par paires.
• On remarque que les chromatides
homologues se croisent en plusieurs endroits sur leur
longueur appelés chiasmas.
• Les paires de centrioles s’éloignent l’une de l’autre et le fuseau de
microtubules se forme entre elles.
• L’enveloppe nucléaire et les nucléoles se dispersent.
• Enfin, les chromosomes commencent à migrer vers la plaque
équatoriale.

25
Phases de la méiose
Métaphase I:

• Les paires de chromosomes


homologues sont maintenant alignées
sur la plaque équatoriale.

• Les fibres du fuseau qui partent d’un des pôles de la


cellule se fixent sur un chromosome de chaque
paire, alors que les fibres venant du pôle opposé se
lient à l’autre chromosome de la paire. 26
Phases de la méiose
Anaphase I:

• Les fibres de fuseau déplacent les


chromosomes en direction des pôles.

• Cependant, les chromatides sœur restent liées par


leur centromère.

• Les chromosomes homologues de chaque paire s’en


vont vers les pôles opposés. 27
Phases de la méiose
Télophase I et Cytocinèse:

• Les fibres du fuseau continuent d’éloigner


les paires de chromosomes homologues
jusqu’à ce que chaque homologue ait
rejoint sont pole respectif.

• Habituellement, la cytocinèse (division du


cytoplasme) a lieu en même temps que la télophase I,
ce qui produit deux cellules filles haploïdes.
28
Phases de la méiose
Prophase II:

• Un nouveau fuseau se forme et les chromosomes se


déplacent vers la plaque équatoriale.

29
Phases de la méiose
Métaphase II:

• Les chromosomes s’alignent sur la


plaque équatoriale comme pendant la
mitose, les centromères joignant les
chromatides sœurs de chaque chromosomes
se tournent chacun vers un pôle de la cellule.

30
Phases de la méiose
Anaphase II:

• Les centromères des chromatides sœurs se séparent


enfin, et les chromatides sœurs, devenus des
chromosomes indépendants, se déplacent vers les
pôles opposés de la cellule.

31
Phases de la méiose
Télophase II et Cytocinèse:

• Les noyaux commencent à se former aux deux pôles


de la cellule et la cytocinèse a lieu. Il y a maintenant
quatre cellules filles, chacune possédant un nombre
haploïde de chromosomes.

32
Comparaison entre la mitose et la
méiose
1. La méiose se distingue de la mitose par une suite
d’événements caractéristiques qui surviennent
pendant la méiose I.

2. Pendant la prophase I de la méiose, les


chromosomes homologues répliqués, qui
contiennent deux chromatides chacun,
s’associent par synapse. Cette union permet
l’échange de matériel génétique par
l’enjambement de segment des chromatides
homologues. Les cites d’enjambement
apparaissent sous forme de chiasmas.
33
Comparaison entre la mitose et la
méiose
3. Les chromosomes appariés s’alignent sur la
plaque équatoriale puis, à l’anaphase I, les
deux chromosomes de chaque paire
d’homologues sont tirés vers les deux pôles de
la cellule. Ce phénomène réduit de moitié le
nombre de chromosomes contenus dans les
cellules filles.

4. Les chromatides sœurs se séparent pendant la


méiose II. Ce qui produit quatre cellules filles
haploïdes.

34
35
36
La reproduction sexuée, source de
variation génétique
• Les mécanismes sexuels qui contribuent à la
variation génétique d’une population sont:
1. l’assortiment indépendant des
chromosomes,

2. l’enjambement ou crossing-over et

3. la fécondation aléatoire.
37
Assortiment indépendant des
chromosomes

38
Enjambement ou Crossing-over

39
Enjambement ou Crossing-over

40
Enjambement ou Crossing-over

41
Chapitre II.
L’approche factorielle et formelle du
mendélisme

• Dans les années 1860, Gregor Mendel a


élaboré une théorie particulaire de l’hérédité
à partir d’expériences menées sur des Pois.

• Aujourd’hui, les unités héréditaires sont


appelées gènes.

42
• Croisement génétique:

• Pour hybrider des


variétés de Pois
• Le caractère étudié est
la couleur des fleurs.

43
La démarche scientifique à l’œuvre
• En croisant des Pois, Mendel à démontré que
les parents transmettent à leurs enfants des
gènes discontinus qui gardent leur identité
d’une génération à l’autre.

• On attribue le succès de Mendel à son approche


quantitative et à l’espèce choisie. Il a étudié sept
caractères du Pois.

• Ses Pois appartenaient à une lignée pure et il


pouvait en maitriser la fécondation.
44
45
La loi de ségrégation
• En produisant les individus hybrides et en permettant leur
autofécondation, Mendel a établi la loi de ségrégation.

• Les hybrides F1 montraient le caractère dominant.

• À la génération suivante F2, 75% des individus avaient le caractère


dominant et 25% avaient le caractère récessif, soit une proportion
de 3:1.

• Il y a ségrégation des deux gènes de chaque caractère au cours de


la formation des gamètes.

• Le partage des allèles entre des gamètes distincts.

46
47
• Monohybridisme
• La première loi de
Mendel: uniformité des
hybrides de première
génération F1 issus de
parents de lignées
pures.

48
La loi de pureté des gamètes

49
50
Génotype vs Phénotype

51
Croisement de contrôle

52
Dihybridisme

53
54
55
L’HÉRÉDITÉ LIÉE À L’X
• Chez de nombreuses espèces animales ou végétales
unisexuées (dioïques), le caryotype diffère d’un sexe à
l’autre pour une paire de chromosomes, appelés
hétérosomes ou chromosomes sexuels. L’un des sexes
est homogamétique, il ne produit qu’un seul type de
gamètes parce que son caryotype présente deux
chromosomes identiques, habituellement dénommés X
(c’est le cas chez l’homme ou la drosophile, dans le sexe
femelle). L’autre sexe est hétérogamétique, il produit
deux types de gamètes parce que son caryotype présente
deux chromosomes différents par la taille et/ou la
structure et s’appariant partiellement à la méiose;
56
L’HÉRÉDITÉ LIÉE À L’X
• l’un de ces chromo-somes est du type X, l’autre est
habituellement dénommé Y (c’est le cas du sexe mâle
chez l’homme ou la drosophile).
• Chez l’homme, le sexe de l’organisme est déterminé à la
fécondation par le type d’hétérosome transmis par le
sexe hétérogamétique, le chromosome Y détermine le
sexe mâle; le sexe féminin des individus XO (monosomie
X, syndrome de Turner) vérifie cette conclusion.

57
L’HÉRÉDITÉ LIÉE À L’X
• Chez la drosophile, le déterminisme du sexe mâle par le
chromosome Y n’est qu’une apparence puisque les
organismes XO sont mâles; le sexe est en réalité
déterminé par la valeur du rapport entre la quantité
d’autosomes et de chromosomes X qui est la même chez
X/Y ou X/O.
• D’ailleurs, chez d’autres organismes comme certains
amphibiens ou insectes, il n’existe qu’un type de
chromosome sexuel, l’un des sexes étant X/X et l’autre
étant X/O.

58
L’HÉRÉDITÉ LIÉE À L’X
• Chez les oiseaux et des insectes comme les papillons, le
sexe mâle est homogamétique (noté Z/Z) et le sexe
femelle est hétérogamétique (noté Z/W).

• Résultats observés pour chacun des croisements


réciproques entre une souche de drosophile mutante de
phénotype [oeil blanc], parfois noté [w], et la souche
SSR, dont l’oeil est de phénotype [rouge brique], parfois
noté [w+]. La souche [w] est mutée dans un gène du
chromosome X; le phénotype mutant étant récessif.

59
L’HÉRÉDITÉ LIÉE À L’X

60
Allèles multiples

61
62
Pléiotropie

• La pléiotropie est la capacité que possède un


gène unique d’influer sur plusieurs caractères
phénotypiques.
• Exemple: la mutation affectant les chats de
l’île de Man (Exercice 8, série N° 2)
• La mutation a– est dite pléiotrope car elle a
plusieurs effets phénotypiques, le premier
concernant la morphologie (absence de
queue) et le deuxième, la viabilité.
63
Epistasie

• proportions F2: 9 /16 ; 3/16 ; 3/16 ; 1/16


• Le mot "épistasie" implique la dominance ou la
récessivité d'un gène par rapport à un autre, et non
d'un allèle par rapport à un autre. C ‘est quand l’effet
d’un gène masque ou modifie l’effet d’un autre gène
impliqué. Le gène épistatique sera celui qui impose
son effet et le gène hypostatique sera celui qui se
trouve inactif. L’épistasie, entraine une diminution
des classes phénotypiques attendues dans un cas de
F2.
64
Epistasie

• Cas 1- Effet cumulatif de deux gènes:


épistasie complémentaire 9/16, 7/16 (ex:
Maïs)
Le pigment pourpre est le produit d'une chaîne
de biosynthèse faisant intervenir deux
enzymes, chacune codée par un gène
différent.
• Soit le croisement F1X F1 A//a C//c X A//a C//c
On obtient :

65
Epistasie

• A//. C//. 9/16 [Noir]


• a//a C//. 3/16 [jaune]
• A//. c//c 3/16 [jaune]
• a//a c//c 1/16 [jaune]
• Donc les fréquences des phénotypes changent
différent de 9 :3 :3 :1:), et on a 9/16 [noir] et
7/16 [jaune].

66
Epistasie

• Cas 2- épistasie récessive: 9/16, 3/16, 4/16


(ex : souris)
Soit le croisement F1X F1 A//a B//b X A//a B//b
On obtient :
• A//. B//. 9/16 [pelage agouti]
• a//a B//. 3/16 [noir]
• A//. b//b 3/16 [albinos]
• a//a b//b 1/16 [albinos]

67
68
Epistasie

69
Epistasie
• Cas 3- épistasie dominante 12/16, 3/16, 1/16 (ex : couleur
des pétales )
substrat, rose pâle----- A//.-------rose foncé
b//b permet le dépôt du pigment dans les pétales.
B//. pas de dépôt, les pétales restent blanches.
Le gène A/a ne peut donc s'exprimer en présence de l'allèle
dominant B
• Soit le croisement F1X F1 A//a B//b X A//a B//b On obtient :
• A//. B//. 9/16 [blanches]
• a//a B//. 3/16 [blanches]
• A//. b//b 3/16 [rose foncé]
• a//a b//b 1/16 [rose pâle] 70
Base moléculaire de l’hérédité
Deux types d'acides nucléiques
ADN : acide désoxyribonucléique et ARN : acide ribonucléique

Dépositaire du matériel ADN = matériel héréditaire transmis par les


héréditaire parents
3 rôles
Produire de
Produire de l’ADN l’ARN quand la
cellule a besoin
avant la division
de protéines.
cellulaire. (Nos 46 (Un gène est
molécules ADN se copié en ARN m
répliquent «avec et celui-ci est
leurs protéines traduit en
associées» puis se polypeptide.)
répartissent dans 2
cellules «filles».)

19/10/2017 CHAPITRE II 71
 = ensemble
Structure des acides nucléiques
Polymères =  nucléotides (monomères)
Polynucléotides ADN (2 chaînes)
ARN (1 chaîne)

Un groupement Une base azotée


Structure d’un phosphate
nucléotide B
5

1 pentose
1 groupement 4 S 1
phosphate ’ 2’
3
1 base azotée ’
’ à5C
Un sucre
: un pentose
19/10/2017 CHAPITRE II 72
Observez l’endroit précis où se lient la base et le phosphate
!
Base azotée au carbone 1’ du sucre
Groupement phosphate au carbone 5’ du sucre

B
5’

4’ 1’
S
3’ 2’
OH

Observez également le groupement hydroxyle lié au


carbone 3’ du sucre. Ce groupement est impliqué lors
de la liaison des nucléotides
19/10/2017
entre eux.
CHAPITRE II 73
Un peu de terminologie essentielle !

Nucléoside Nucléoside mono-P


NUCLÉOTIDE

Nucléoside tri-
Nucléoside di-P
19/10/2017 CHAPITRE II P 74
Détail des nucléotides (monomères de l'ADN ou de l'ARN)

Il y a 4 types de
nucléotides
d’ADN mais
aussi 4 types de
nucléotides
d’ARN car il
existe 4 types
de bases
azotées dans
les deux cas.

19/10/2017 CHAPITRE II 75
Bases azotées des Cytosine C Thymine T Uracile U
nucléotides

Bases azotées à un cycle carboné : les


pyrimidines

Adénine A Guanine G

Bases azotées à 2 cycles carbonés :


les purines

Les sucres des Désoxyribose D Ribose R


nucléotides

19/10/2017 CHAPITRE II 76
Les nucléotides sont liés par des liaisons phosphodiester
(liens covalents) .
Nucléotide

S S S S

P P P P

Extrémité 5’ de la
chaîne. Lien phosphodiester Extrémité 3’ de la
Se termine par un (Entre P d’un nucléotide et S du chaîne.
groupe phosphate. nucléotide voisin.) Se termine par un
sucre

19/10/2017 CHAPITRE II 77
La double hélice
d’ADN
• 2 chaînes de nucléotides ADN retenues face
à face par des liaisons hydrogène
• Alternance des sucre / phosphate =
liaison
squelette S-P de l’ADN
hydrogène
(Partie identique d'un ADN à l'autre, non
spécifique et structural.)
• Les paires de bases azotées «appariées par
liens H» sont au centre des 2 chaînes.
(La séquence des bases est spécifique à
chaque gène.)

Les 2 chaînes s’enroulent à


cause des liaisons H.

19/10/2017 CHAPITRE II 78
Règles d'appariement
des bases dans l’ADN
Adénine établit 2 liens H avec
Thymine (A = T )
A T
Guanine établit 3 liens H avec
cytosine (G = C)

G C
Les règles de Chargaff selon
lesquelles il y a autant de "A"
que de "T" et de "G" que de "C" Les règles de complémentarité des bases
dans l'ADN, peu importe découlent de leur structure physique.
l'espèce, correspondent à ces
données.

19/10/2017 CHAPITRE II 79
Les 2 chaînes ADN sont antiparallèles (inversées).

5’
1’ 2’ 3’
4’ 4’ 5’
Les 2 chaînes ADN sont recopiées — 1’
servent de matrice— quand une 3’ 2’
cellule s’apprête à se diviser.
(Comme les 2 brins sont
complémentaires, si on en connaît
un, on déduit l'autre.)

3’— ATCGAA—5’
5’— TAGCTT—3’
3’ 5’

3’— ATCGAA—5’
5’— TAGCTT—3’ 3’— ATCGAA—5’
5’— TAGCTT—3’
19/10/2017 CHAPITRE II 80
La molécule d’ARN
• 1 chaîne de nucléotides ARN
• Par copie d’un des deux brins d’un gène à l’aide de nucléotides
complémentaires (un gène est une petite partie sur une molécule d’ADN)
• Règles d’appariement des bases dans l’ARN :
(A = Uracile U ) (G = C) «Pas de thymine dans l’ARN.»

3’— ATCGAA—5’ ADN


5’— TAGCTT—3’

5’— UAGCUU—3’ ARN


19/10/2017 CHAPITRE II 81
F
I
N
19/10/2017 CHAPITRE II 82

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