Feuille 2
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Feuille 2
TD 2
Les exercices marqués avec un (♥) sont à travailler en priorité et les exercices avec un (♦) sont
des compléments intéressants.
Dans cette feuille de TD, nous désignerons par E un espace vectoriel. La notation h−, −i :
E × E → E décrit quant à elle un produit scalaire. Nous allons travailler sur l’orthogonalité qui
est au coeur de la géométrie euclidienne et qui permet par exemple de calculer des distances.
Une telle famille est dite orthonormée si elle vérifie de plus hei , ei i = 1 pour tout i ∈ {1, . . . , m}.
Dans le même état d’esprit, si F est un sous-espace vectoriel de E, on définit son orthogonal
pour h−, −i par
F ⊥ := {v ∈ E, ∀w ∈ F, hv, wi = 0}.
Exercice 3 (♥) Pour chaque espace euclidien E muni d’un produit scalaire ϕ, appliquer la
méthode de Gram-Schmidt à la famille libre F afin de produire une base orthonormée pour
l’espace vectoriel engendré Vect(F ) :
1. E = R3 , ϕ le produit scalaire usuel, F = ((1, 0, −1), (1, −1, 0)).
R1
2. E = R3 [X], ϕ(P, Q) = 0 P (X)Q(X)dX, F = (1, X, X 2 ).
1
Exercice 4 1. On considère l’espace euclidien E = R4 muni de son produit scalaire usuel.
Donner une base orthonormée de Vect(F ) pour F = ((1, 1, 0, 0), (1, 0, −1, 1), (0, 1, 1, 1)).
2. On considère l’espace euclidien E = R3 muni du produit scalaire défini pour tout
(x1 , x2 , x3 ), (y1 , y2 , y3 ) ∈ E par
Donner une base orthonormée de Vect(F ) pour F = ((1, 0, 0), (0, 1, 0)).
1. Déterminer les valeurs du paramètre a pour lesquelles q est le carré de la norme associée
à un produit scalaire.
2. On pose a = 2. Donner une base orthonormale pour q en utilisant le procédé d’ortho-
normalisation de Gram-Schmidt.
Nous pouvons alors montrer que v − pF (v) minimise la distance de v à tous les vecteurs de F ,
c’est-à-dire p
d(v, F ) = inf kv − wk = kv − pF (v)k, où k · k = h·, ·i.
w∈F
Exercice 7 (♥) On reprend les données de l’exercice 3. Dans chaque cas, calculer la projection
orthogonale du vecteur v de E sur Vect(F ) et donner les équations de Vect(F ).
1. Traiter le cas de v = (1, 1, 1).
2. Traiter le cas de v = X 3 .
Exercice 8 Mêmes questions qu’à l’exercice 7 avec les données de l’exercice 4 cette fois-ci.
1. Traiter le cas de v = (1, 1, 1, 1).
2. Traiter le cas de v = (0, 0, 1).
2
Exercice 9 (♥) On se place dans E = R3 muni de son produit scalaire canonique. Soit p
l’endomorphisme décrit par la matrice
2 −3 3
1
M= −3 10 1 .
11
3 1 10
Montrer que p est une projection orthogonale et préciser Im(p).
Exercice 10 Soit B = (e1 , e2 , e3 ) une base orthonormée d’un espace vectoriel euclidien E. Soit
F l’hyperplan de E d’équation x + 2y − z = 0 dans la base B. Montrer que la projection
orthogonale p sur F a pour matrice dans la base B
5 −2 1
1
M = −2 2 2 .
6
1 2 5
Exercice 11 (♥) On se place dans R4 muni de son produit scalaire standard et de sa base
canonique. On considère le sous-espace vectoriel
G = {(x1 , x2 , x3 , x4 ) ∈ R4 / x1 + x2 = 0 et x3 + x4 = 0}.
1. Donner une base orthonormale de G.
2. Donner la matrice dans la base canonique de R4 de la projection orthogonale sur G.
3. Si x = (x1 , x2 , x3 , x4 ), donner la distance de x à G.
Exercice 12 (♥) Soit E un espace euclidien et p un projecteur de E dans E. Montrer que p
est une projection orthogonale si et seulement si : ∀x ∈ E, kp(x)k ≤ kxk.
R1
Exercice 13 On munit E = Rn [X] du produit scalaire ϕ(P, Q) = 0 P (X)Q(X)dX. Soit
D ∈ E un polynôme de degré d, avec 0 < d ≤ n. Pour tout P ∈ E, on note f (P ) le reste de la
division de P par D.
1. Montrer que f est un projecteur de E. Déterminer son noyau et son image.
2. On suppose que d < n et que f est une projection orthogonale. Montrer que pour tout
i ≤ n − d et pour tout j < d, on a ϕ(DX i , X j ) = 0. En déduire que ϕ(D, D) = 0 et
donc D = 0.
3. On suppose que d = n. Donner une condition nécessaire et suffisante pour que f soit
une projection orthogonale.
Exercice 14 Soit E = M4 (R) muni du produit scalaire ϕ(P, Q) = 41 trace(t P Q). Soient
0 1 0 0 1 0 0 0
0 0 1 0 2 3
1 0 0 0
U =0
, F = Vect(I, U, U , U ), V = 1 0 0 0 .
0 0 1
1 0 0 0 1 0 0 0
1. Montrer que (I, U, U 2 , U 3 ) est une base orthonormale de F .
2. Déterminer la projection orthogonale de V sur F .
3. En déduire la distance de V à F .
Exercice 15 (♥) Calculer Z 1
inf (x2 − ax − b)2 dx.
a,b∈R 0
3
3 Adjoint
Étant donné un endomorphisme u de E, on appelle adjoint de u un endomorphisme u∗ de E
vérifiant
∀x, y ∈ E, hu(x), yi = hx, u∗ (y)i.
Dans un espace euclidien, on peut montrer qu’un tel adjoint existe toujours et qu’il est unique.
2. On suppose, dans la suite, que q = dim E ≤ dim E 0 = n et que f est injective. Montrer
que det(f ∗ ◦ f ) 6= 0.
3. Si p désigne la projection orthogonale de E 0 sur Imf , montrer que p = f ◦ (f ∗ ◦ f )−1 ◦ f ∗ .
4. On note f 0 : E 0 → E l’application définie par f 0 := (f ∗ ◦f )−1 ◦f ∗ . Soit le système linéaire
f (x) = b avec b ∈ E 0 et f injective. On appelle solution des moindres carrés le vecteur
x0 ∈ E tel que kf (x0 ) − bk = inf kf (x) − bk. Montrer que la solution des moindres carrés
x∈E
du système f (x) = b est donnée par x0 = f 0 (b).
5. Application : soit f : R2 → R3 donnée par f (x, y) = (2x + y, x − y, x + 3y).
a) Calculer f 0 .
b) On considère le système :
2x + y = 1
(S) x − y = 2
x + 3y = a.