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Haouam Marwa
Haouam Marwa
Haouam Marwa
Présenté par :
HAOUAM MARWA
Sous la Direction de :
Juin 2019
Remerciements
Je tiens tout d’abord à remercier Dieu le tout puissant et miséricordieux,
qui m’a donné la force et la patience d’accomplir ce modeste travail.
En second lieu, je tiens à saisir cette occasion pour adresser mes profonds
remerciements et reconnaissances au Docteur HAMIDANI Ali, mon
encadreur de mémoire de fin d’étude, pour ses précieux conseils et son
orientation tout au long de ce travail.
Je suis très reconnaissante envers Monsieur ZANAT Kamel pour son aide,
sa générosité et grande patience dont su a su faire preuve.
Mes remerciements pour mes chers Parents et mes chers frères qui par
leurs prières et leurs encouragements, j’ai pu sur monter tous les obstacles.
A Toute ma famille, mes amis qui ont toujours été à mes côtés et
avec qui j’ai partagé les meilleurs moments et à tous ceux qui ont
contribué de près ou de loin pour que ce projet soit possible, je vous
dis merci.
HAOUAM marwa
Résumé
Notre travail porte sur l’étude des propriétés structurelles, électroniques et
thermoélectriques du composes semi-Heusler TaIrSn dopés par un élément de transition
(Rh) sous la forme TaIr1−x Rhx Sn avec différentes Concentrations x = (0, 0.25, 0.50,
0.75, 1).
Les calcules des propriétés structurelles et électroniques on été effectués par la méthode
de calcul des ondes planes augmentées (FP-LAPW) qui se base sur la théorie de la
fonctionnelle de la densité (DFT) implémentée dans le code Wien2k. Le potentiel
d’échange et de corrélation a été évalué par l’approximation du gradient généralisé
(GGA).
Les propriétés structurales, telles que le paramètre de réseau a0, le module de
compressibilité B0 et sa dérivée B’ sont en bon accord avec les résultats expérimentaux
et théoriques disponibles.
Les résultats obtenus pour la structure de bandes et les densités d’états (DOS) montrent
que les composés ont un gap indirect.
La théorie semi-classique de Boltzmann a été considérée pour le calcul des propriétés
thermoélectriques. Les résultats obtenus montrent que le coefficient de Seebeck, la
conductivité électrique et le facteur de mérite dépendent fortement de dopage et de la
température. On trouve que le composé TaIr0.25 Rh0.75 Sn est un bon candidat pour la
conversion thermoélectrique, notamment à haute température.
Mots clés :
قمنا بتطبيق الدراسة بواسطة استخدام طريقة األمواج المستوية المتزايدة خطيا ) (FP-LAPWالتي تعتمد على
نظرية الكثافة الدالية ( )DFTو التي تم برمجتها في 2Wien2kو تم حساب كمون التبادل واالرتباط بتقريب
التدرج المعمم (2)GGA
لقد وجدنا أنه يوجد توافق في الخصائص البنيوية ،مثل معلمة الشبكة ،a0وحدة االنضغاط B0ومشتقها ’ Bمع
النتائج التجريبية والنظرية المتاحة2
توضح النتائج التي تحصلنا عليها بالنسبة لبنية العصابات وكثافة الحالة ( )DOSأن للمركبات فجوة غير مباشرة2
قمنا باستخدام نظرية بولتزمان شبه الكالسيكية لحساب الخواص الكهروحرارية 2و أظهرت النتائج التي تم الحصول
عليها أن معامل سيبك والتوصيل الكهربائي وعامل الجدارة يعتمدان بشدة على المنشطات ودرجة الحرارة 2لقد وجد
أن المركب TaIr0.25 Rh0.75 Snمرشح جيد للتحويل الكهروحراري ،خاصة في درجات الحرارة العالية2
Structural and electronic properties are calculated by the augmented plane wave method
(FP-LAPW) which is based on the density functional theory (DFT) implemented in the
Wien2k code. The exchange and correlation potential was evaluated by the generalized
gradient approximation (GGA). The structural properties, such as the lattice parameter
a0, the bulk modulus B0 and its derivative B' are in good agreement with the available
experimental and theoretical results.
The obtained results for the bands structure and the densities of states (DOS) show that
the compounds are semiconductors and have an indirect gap.
The semi-classical Boltzmann theory was used for the calculation of thermoelectric
properties. The results obtained show that the Seebeck coefficient, the electrical
conductivity and the merit factor strongly depend on doping and temperature. It is found
that the compound TaIr0.25Rh0.75Sn is a good candidate for thermoelectric conversion,
especially at high temperature.
Key words:
Structural properties, electronic properties, thermoelectric properties, Half-Heusler, FP-
LAPW, DFT, Wien2k, GGA.
Sommaire
I
I.10. L'énergie de Fermi dans les semi-conducteurs ....................................................... 25
I.11. Bandes d'énergie ..................................................................................................... 26
I.11.1. Modèle multi-bandes ............................................................................... 27
I.11.2. Modèle de masse effective ...................................................................... 28
Références ....................................................................................................................... 30
III
Références ....................................................................................................................... 81
Conclusion générale ...................................................................................................... 83
IV
Liste des Figures
V
Figure III.3 : la variation de l’énergie totale en fonction de NKpoint de TaIrSn ......... 64
Figure III.4 : la variation de l’énergie totale en fonction de RKmax de TaIrSn ........... 65
Figure III.5 : la variation de l’énergie totale en fonction de volume de TaIrSn ........... 67
Figure III.6 : La variation de l’énergie totale en fonction de volume de TaRhSn ........ 67
Figure III.7 : la structure de bandes de TaIrSn ............................................................. 69
Figure III.8 : la structure de bandes de TaRhSn ........................................................... 70
Figure III.9 : première zone de Brillouin de la maille cfc avec les points de haute
symétrie ........................................................................................................................... 71
Figure III.10 : les densités d’états électroniques totales et partielles du composé TaIrSn
........................................................................................................................................ 71
Figure III.11 : densité d’état totale des éléments Rh et Ir ............................................. 72
Figure III.12 : La structure cristalline de TaIrSn dopés avec 50% de Rh .................... 73
Figure III.14 : la structure de bandes des composé TaIrx−1 Rhx Sn avec (x = 0.25, 0.50
et 0.75) ........................................................................................................................... 74
Figure III.15 : Les densités d’états totales des composés TaIrx−1 Rhx Sn avec (x = 0,
0.25, 0.50 et 0.75) .......................................................................................................... 75
VI
Liste des Tableaux
Tableau III.1 : Paramètre constitutifs utilisées par la méthode FP-LAPW pour TaIrSn
........................................................................................................................................ 65
Tableau III.2 : les propriétés structurales de TaIrSn et TaRhSn. Paramètre du réseau
𝑎(Å), le module de compression B(GPa) et la dérivée 𝐵 ′ .............................................. 68
Tableau III.3 : les gaps énergétiques des composés TaIrx−1 Rhx Sn avec (x = 0.25, 0.50,
0.75 et 1) ......................................................................................................................... 75
VII
Introduction générale
Introduction générale
Introduction générale
1
Introduction générale
Dans ce travail, nous nous intéressons aux composés Heusler : TaIrSn et leur
alliage. Ce composé possède une structure cristalline particulière dite structure Semi-
Heusler. Cette catégorie de matériaux possède généralement un coefficient Seebeck
élevé, une bonne conduction électronique et une conductivité thermique relativement
basse. Cependant, peu de travail est rapporté sur leurs propriétés [9,10].
2
Introduction générale
Références
[1] G.J. Snyder and E.S. Toberer, ‘’Complex thermoelectric materials’’ Nat. Mater. 7
(2008) 105.
[2] I. Vaskivskyi, J. Gospodaric, S. Brazovskii, D. Svetin, P. Sutar, E. Goreshnik, I.A.
Mihailovic, T. Mertelj, and D. Mihailovic, ‘’Controlling the metal-to-insulator
relaxation of the metastable hidden quantum state in 1T-TaS2 Sci. Adv. 1, e1500168
(2015).
[3] W.G. Zeier, J. Schmitt, G. Hautier, U. Aydemir, Z.M. Gibbs, C. Felser, and G.J.
Snyder, ‘’ Engineering half-Heusler thermoelectric materials using Zintl chemistry‘’
Nat. Rev. Mater. 1 (2016) 16032.
[4] C. Goupil, W. Seifert, K. Zabrocki, E. Müller, and G.J. Snyder, ‘’ Thermodynamics
of Thermoelectric Phenomena and Applications‘’ Entropy 13 (2011) 1481.
[5] V. Rama, S. Edward, C. Thomas, O. Brooks, ‘’ Thin-film thermoelectric devices
with high room-temperature figures of merit’’ Nature. 413 (2001) 597.
[6] L. D. Hicks, T. C. Harman, X. Sun, M. S. Dresselhaus, ‘’ Experimental study of the
effect of quantum-well structures on the thermoelectric figure of merit‘’ Phys. Rev. B.
R10493 (1996) 53.
[7] G. Joshi, H. Lee, Y. Lan, X. Wang, G. Zhu, D. Wang, R. W. Gould, D. C. Cuff, M.
Y. Tang, M. S. Dresselhaus, G. Chen et Z. Ren. ‘’Enhanced thermoelectric figure of
merit in nanostructured p-type silicon germanium bulk alloys’’. Nano Letters, vol. 8
(2008) 4670-4674.
[8] X. J. Tan, H. Z. Shao, J. He, G. Q. Liu, J. T. Xu, J. Jiang et H. C. Jiang, “ Band
engineering and improved thermoelectric performance in M-doped SnTe (M = Mg, Mn,
Cd, and Hg)” Phys. Chem. Chem. Phys., 18 (2016), 7141.
[9] K. Kaur, R. Kumar, ‘’ Giant thermoelectric performance of novel TaIrSn Half
Heusler compound’’ Phys. Lett. A 381 (2017) 3760.
[10] R. Gautier, X. Zhang, L. Hu, L. Yu, A.Zunger, ‘’ Prediction and accelerated
laboratory discovery of previously unknown 18-electron ABX compounds‘’ Nat.Chem.7
(2015) 308.
3
Chapitre I
Notions de base de la
thermoélectricité
Chapitre I Notions de base de la thermoélectricité
I.1. Introduction
Pour décrire le transport d’électrons avec gradients de température, nous partons d’une
distribution de Maxwell-Boltzmann hors équilibre. On utilise l’équation de transport de
Boltzmann (ETB). Cette équation a été initialement établie pour décrire le
comportement de gaz dilués. Cependant, il a été démontré qu’elle peut être appliquée à
un grand nombre de types de particules, qui interagissent les unes avec les autres par
des forces à courte portée. L’ETB est fondamentale car elle est valide même à l’échelle
microscopique, quand l’équilibre thermodynamique dans l’espace et le temps ne peut
pas être défini proprement. Les équations macroscopiques comme la loi de Fourier, la
loi d’Ohm, la loi de Fick, et l’équation de conduction de la chaleur peuvent êtres
dérivées de l’ETB dans la limite macroscopique.
𝜕𝑓 𝜕𝑓
+ 𝒗̇ ∇𝑣 𝑓 + 𝒓̇ ∇𝑟 𝑓 = ( ) (I.1)
𝜕𝑡 𝜕𝑡 coll
Les propriétés physiques de l'équation de transport de Boltzmann (BTE), qui traite les
électrons comme des particules ayant une position particulière 𝒓(𝑡) et une impulsion
𝒑(𝑡) à l'instant t. Dans cette équation, les particules (électrons) sont décrites par une
fonction de distribution 𝑓(𝒓, 𝒌, 𝑡), c'est-à-dire l’évolution temporelle de la fonction de
distribution de la position et de la quantité de mouvement de la particule. Puisqu’il
4
Chapitre I Notions de base de la thermoélectricité
Il est donc, en principe, impossible de déterminer à la fois la position et l’élan avec une
précision arbitraire. Malgré ses limites pour la description précise des effets de la
mécanique quantique. L’équation semi-classique de transport de Boltzmann est
décrivent la trajectoire d’un électron dans l’espace de la position (𝒓, 𝒌), et considérée
comme la meilleure description mathématique des transporteurs et des distributions de
porteurs dans la modélisation de dispositifs à semi-conducteurs [2].
1. les porteurs vont sortir ou rentrer de tout élément de volume autour de r à cause du
mouvement des électrons.
5
Chapitre I Notions de base de la thermoélectricité
2. En raison de l'influence des forces externes, les électrons vont changer leur moment
𝑑𝐤
(ou 𝐤 valeur) en fonction de 𝐹𝑒𝑥𝑡 =ℏ 𝑑𝑡 .
3. du fait des processus de diffusion, les électrons passeront d'un état k à un autre.
Nous allons maintenant déterminer ces trois processus en évaluant la dérivée temporelle
partielle de la fonction 𝑓(𝐫, 𝐤, 𝑡) due à chaque source. En supposant qu'il n'y ait pas de
collision pendant l'intervalle de temps infinitésimal dt. De plus on considère que 𝐫 et 𝐤
évoluent selon les équations semi-classiques du mouvement :
𝐫̇ = 𝐯(𝐤) (I.2)
𝑑P 𝟏
p = ℏ𝐤 , = ℏ𝐤̇ = −𝑒 (𝐄 + 𝑐 𝐯 × 𝐇) = 𝐅(𝐫, 𝐤) (I.3)
𝑑𝑡
𝑡 ′ = 𝑡 − 𝑑𝑡 →𝑡 (I.4)
𝐫 ′ = 𝐫 − 𝐯(𝐤)𝑑𝑡 →𝐫 (I.5)
𝐅
𝐤′ = 𝐤 − ℏ
𝑑𝑡 →𝐤 (I.6)
Le nombre d’électrons qui occupent le volume de l'espace des phases ∆𝐫∆𝐤 centré dans
𝐫 et 𝐤 à l'instant t est:
∆𝐫∆𝐤
𝑓(𝐫, 𝐤, 𝑡) (I.7)
8π3
∆𝐫′∆𝐤′ ∆𝐫 ′ ∆𝐤 ′ 𝐅
𝑓(𝐫′, 𝐤′, 𝑡′) = 𝑓 (𝐫 − 𝐯(𝐤)𝑑𝑡, 𝐤 − ℏ 𝑑𝑡, 𝑡 − 𝑑𝑡) (I.8)
8π3 8π3
S'il n'y a pas de collision (pas de dispersion), la trajectoire d’électrons dans l'espace de
phase est tels que tous les électrons se trouvent dans le volume de l'espace des phases
6
Chapitre I Notions de base de la thermoélectricité
∆𝐫′∆𝐤′ centré en 𝐫′et k′ au moment 𝑡′, sont également dans le volume de l'espace de
phase ∆𝐫∆𝐤 centré dans 𝐫 et 𝐤 au moment 𝑡, donc:
∆𝐫∆𝐤 ∆𝐫 ′ ∆𝐤 ′ 𝐅
𝑓(𝐫, 𝐤, 𝑡) = 𝑓 (𝐫 − 𝐯(𝐤)𝑑𝑡, 𝐤 − ℏ 𝑑𝑡, 𝑡 − 𝑑𝑡) (I.9)
8π3 8π3
∆𝐫∆𝐤 ∆𝐫′∆𝐤′
= (I.10)
8π3 8π3
à l'absence de diffusion:
𝐅
𝑓(𝐫, 𝐤, 𝑡) − 𝑓 (𝐫 − 𝐯(𝐤)𝑑𝑡, 𝐤 − 𝑑𝑡, 𝑡 − 𝑑𝑡) = 0 (I.11)
ℏ
𝐅
Nous considérons l’expansion de 𝑓 (𝐫 − 𝐯(𝐤)𝑑𝑡, 𝐤 − ℏ 𝑑𝑡, 𝑡 − 𝑑𝑡) en fonction de
𝑓(𝐫, 𝐤, 𝑡) On obtient:
𝐅
𝑓 (𝐫 − 𝐯(𝐤)𝑑𝑡, 𝐤 − 𝑑𝑡, 𝑡 − 𝑑𝑡) =
ℏ
𝜕 𝜕 𝐅 𝜕
𝑓(𝐫, 𝐤, 𝑡) − 𝑓 ∙ 𝐯(𝐤)𝑑𝑡 − − 𝑓∙ 𝑑𝑡 − − 𝜕𝑡 𝑓𝑑𝑡 (I.12)
𝜕𝐫 𝜕𝐤 ℏ
𝜕 𝜕 𝐅 𝜕
𝑓 ∙ 𝐯(𝐤) + 𝑓∙ + 𝑓=0 (I.13)
𝜕𝐫 𝜕𝐤 ℏ 𝜕𝑡
𝜕
𝑓 ∙ 𝐯(𝐤) représente la diffusion à travers un élément de volume 𝑑 3 𝒓 autour du
𝜕𝐫
𝜕
point r dans l'espace de phase dû à un gradient 𝜕𝐫 𝑓.
𝜕 𝐅
𝑓∙ représente la dérive à travers un élément de volume 𝑑 3 𝒓 à propos du
𝜕𝐤 ℏ
𝜕 1
point k dans l'espace de phase en raison d'un gradient 𝜕𝐤 𝑓 (ℏ𝑘̇=e(E+𝑐 𝑣 × 𝐵) en
7
Chapitre I Notions de base de la thermoélectricité
𝜕 𝜕 𝐅 𝜕 𝜕𝑓
𝑓 ∙ 𝐯(𝐤) + 𝑓∙ + 𝑓=( ) (I.14)
𝜕𝐫 𝜕𝐤 ℏ 𝜕𝑡 𝜕𝑡 𝑐𝑜𝑙𝑙𝑖𝑠𝑖𝑜𝑛
Nous considérons donc les collisions et prennent des particules de 𝐤 à 𝐤 ′ (diffusion non
diffusée) ou de 𝐤 ′ à 𝐤 (en diffusion diffusée) [4]. Qui modifient simultanément le
moment cristallin d’un volume ∆𝐤 centré dans 𝐤 à un volume ∆𝐤′ centré dans 𝐤 ′ . On
distingue la diffusion événements qui augmentent l'occupation des états électroniques
en 𝐤 et ceux qui la diminuent:
𝜕𝑓 𝐸𝑁 𝜕𝑓 HORS
( 𝜕𝑡 ) >0 , ( 𝜕𝑡 ) <0 (I.15)
𝑐𝑜𝑙𝑙 𝑐𝑜𝑙𝑙
Nous n'avons pas besoin de spécifier quel est le mécanisme de diffusion; il sera décrit
dans n'importe quel cas par une matrice de diffusion 𝑊𝑘k′ pour un électron souffrant
d'une diffusion à partir d'un état 𝐤 à 𝐤 ′ .
8
Chapitre I Notions de base de la thermoélectricité
𝜕𝑓 HORS ∆𝐤′
( 𝜕𝑡 ) = − 𝑓(𝐤) ∫ 8π3 𝑊𝑘k′ (1 − 𝑓(𝐤 ′ )) (I.16)
𝑐𝑜𝑙𝑙
Où nous avons également introduit un facteur de pondération 𝑓(𝐤) qui est l'occupation
des états du volume ∆𝐤 centré sur 𝐤 et du signe − puisqu'il s'agit d'une réduction de
l'occupation. Où le dernier terme entre parenthèses représente le principe des exclusions
de Pauli (dégénérescence de l'état final après la dispersion).
En diffusion: Les électrons qui sont dispersés dans le volume ∆𝐤 centré en 𝐤 viennent
d’ailleurs dans l’espace des phases, des volumes ∆𝐤′ centrés sur tout le 𝐤 ′ possible, à
condition que ces états soient remplis. Par conséquent, la contribution de tels
événements de diffusion à la variation de 𝑓(𝐫, 𝐤, 𝑡)
𝜕𝑔 EN ∆𝐤′
( 𝜕𝑡 ) = (1 − 𝑓(𝐤)) ∫ 8π3 𝑊k′k 𝑓(𝐤 ′ ) (I.17)
𝑐𝑜𝑙𝑙
Où nous avons également introduit un facteur de (1 − 𝑓(𝐤)) qui est la disponibilité des
états du volume ∆𝐤 centrés en 𝐤 (ils ne devraient pas être déjà occupés, car le principe
de Pauli doit être respecté).
On garde à l’esprit que ces événements de diffusion sont supposés être LOCALISÉS (ne
dépendent que de 𝐫 et 𝑡, pas de 𝐫 ′ et 𝑡 ′ ). Le solde total des événements de diffusion
donne la somme des équations (I.16) et (I.17):
𝜕𝑓 ∆𝐤′
( 𝜕𝑡 ) = − ∫ 8π3 {𝑊kk′ 𝑓(𝐤)[1 − 𝑓(𝐤 ′ )] − 𝑊k′k 𝑓(𝐤 ′ )[1 − 𝑓(𝐤)] (I.18)
𝑐𝑜𝑙𝑙
𝑊k′k : taux de diffusion taux de diffusion de l'état non occupé 𝐤′ à l'état occupé 𝐊
𝜕 𝜕 𝐅 𝜕 ∆𝐤′
𝑓 ∙ 𝐯(𝐤) + 𝑓∙ + 𝑓 = − ∫ 8π3 {𝑊kk′ 𝑓(𝐤)[1 − 𝑓(𝐤 ′ )] − 𝑊k′k 𝑓(𝐤 ′ )[1 −
𝜕𝐫 𝜕𝐤 ℏ 𝜕𝑡
𝑓(𝐤)] (I.19)
9
Chapitre I Notions de base de la thermoélectricité
Nous supposons que les électrons avant les collisions, autour de k , ont la
distribution 𝑓(𝐤) et que les événements de diffusion EN dépendent uniquement de la
fonction de répartition de l'équilibre local 𝑓0 (𝐤)qui représente la distribution de Fermi-
Dirac :
1
𝑓0 (𝐸) = 𝑒 (𝐸−𝐸𝐹)/𝑘𝐵 𝑇 +1 (I.20)
𝜕𝑓 HORS 𝑓(𝐤)
( 𝜕𝑡 ) = − 𝜏(𝐤) (I.21)
𝑐𝑜𝑙𝑙
𝜕𝑓 EN 𝑓0 (𝐤)
( 𝜕𝑡 ) = (I.22)
𝑐𝑜𝑙𝑙 𝜏(𝐤)
𝜕𝑓 𝑓(𝐤)−𝑓0 (𝐤)
( 𝜕𝑡 ) ≈− (Approximation du temps de relaxation) (I.23)
𝑐𝑜𝑙𝑙 𝜏(𝐤)
𝜕 𝜕 𝜕 𝐅 𝛿𝑓
𝑓 + 𝜕𝐫 𝑓 ∙ 𝐯(𝐤) + 𝑓∙ = − 𝜏(𝐤) (I.24)
𝜕𝑡 𝜕𝐤 ℏ
Le terme de collision du côté droit a été approximé par un temps de diffusion [3].
Suggère que les collisions ont la tendance à rétablir l'équilibre, en équilibrant l'effet des
termes de dérive.
10
Chapitre I Notions de base de la thermoélectricité
𝑒 𝜕 𝑓(𝐤)−𝑓0 (𝐤)
𝐸 ∙ 𝜕𝐤 f (𝐤) = − (I.26)
ℏ 𝜏(𝐤)
𝑒 𝜕
𝑓(𝐤) = 𝑓0 (𝐤) + 𝜏(𝐤)𝐸 ∙ 𝜕𝐤 𝑓(𝐤) (I.27)
ℏ
𝑒 𝜕 𝑒
𝑓(𝐤) = 𝑓0 (𝐤) + 𝜏(𝐤)𝐸 ∙ 𝜕𝐤 𝑓0 (𝐤) (I.28) , 𝑓(𝐤) ≅ 𝑓0 (𝐤 + 𝜏(𝐤)𝐸) (I.29)
ℏ ℏ
1
𝑗𝑛 = (2𝜋)3 ∫ 𝑣(𝑘)𝑓(𝑘)𝑑𝑘 (I.30)
𝑒
𝑗 = (2𝜋)3 ∫ 𝑣(𝑘)𝑓(𝑘)𝑑𝑘 (I.31)
𝑒𝜏(𝑘) 𝜕𝑓
La relation (I.28) par rapport à 𝑥 est : 𝑓(𝑘) = 𝑓0 (𝑘) + 𝐸 𝜕𝑘0 (I.32)
ℏ 𝑥
𝜕𝑓0 𝜕𝑓0
= ℏ𝑣𝑥 (I.34)
𝜕𝑘𝑥 𝜕𝜀
𝑒2 𝜕𝑓0
𝑗𝑥 = − (2𝜋)3 𝐸𝑥 ∫ 𝑑𝑘𝑣𝑥2 𝜏(𝑘) (I.35)
𝜕𝜀
𝑗 𝑒2 𝜕𝑓0
Donnant 𝜎 = 𝐸𝑥 = − (2𝜋)3 ∫ 𝑑𝑘𝑣𝑥2 𝜏(𝑘) (I.36)
𝑥 𝜕𝜀
11
Chapitre I Notions de base de la thermoélectricité
𝜕𝑓0
= −𝛿(𝐸 − 𝐸𝐹 ) (I.37)
𝜕𝐸
𝑑𝐸 𝑑𝐸
𝑑𝑘 = 𝑑𝑆𝐸 𝑑𝑘 = 𝑑𝑆𝐸 |∇ = 𝑑𝑆𝐸 ℏ𝑣(𝑘) (I.38)
𝑘 𝐸|
On obtient :
𝑒2 𝑣𝑥2 (𝑘)
𝜎 ≅ (2𝜋)3 ∫ 𝑑𝑆𝐸 𝑑𝐸 𝜏(𝑘)𝛿(𝐸 − 𝐸𝐹 ) (I.39)
ℏ 𝑣(𝑘)
𝑒2 𝑣𝑥2 (𝑘)
𝜎 ≅ (2𝜋)3 ℏ ∫𝐸=𝐸 𝜏(𝑘)𝑑𝑆𝐸 (I.40)
𝐹 𝑣(𝑘)
Pour le cas simple d’une surface de Fermi sphérique avec une masse effective 𝑚∗
ℏk
𝑣(𝐸𝐹 ) = 𝑚∗ (I.41)
𝑒 2 𝜏(𝐸𝐹 )
𝜎≅ 𝑛 (I.44)
𝑚∗
𝑒𝜏
𝜇= (I.45)
𝑚
𝑒 𝜏(𝐸𝐹 )
𝜇≅ (I.46)
𝑚∗
Remarque
La dépendance à la température dans les semi-conducteurs est plus compliquée car 𝑛
dépend fortement de la température mais dans un métal c'est une constante.
12
Chapitre I Notions de base de la thermoélectricité
Pour l'émission, 𝐸k′ ≥ ℏ𝜔𝐪 doit tenir, sinon il est interdit par la conservation de
l'énergie. Il existe donc un seuil d'émission en énergie
13
Chapitre I Notions de base de la thermoélectricité
La diffusion des impuretés ionisées doit être prise en compte pour le transport
d'électrons à travers les régions fortement dopées. Contrairement à la diffusion de
phonons, la diffusion d’impuretés ionisées est un processus élastique, c’est-à-dire
qu’elle ne modifie pas l’énergie.
Pour le taux de diffusion dû aux impuretés, nous avons besoin à la règle de Fermi de
l’élément de matrice entre les états de Bloch initial et final
′
⟨𝑛′ , 𝐤 ′ |𝑉𝑖 (𝐫)|𝑛, 𝐤⟩ = 𝑉 −1 ∫ 𝑑𝐫𝑢𝑛∗ ′ ,𝑘 ′ 𝑒 −𝑖𝐤 ∙𝐫 𝑉𝑖 (𝐫)𝑢𝑛,𝑘 𝑒 𝑖𝐤∙𝐫 (I.48)
′
= ∑G 𝑉 −1 ∫ 𝑑𝐫𝑒 −𝑖𝐤 ∙𝐫 𝑉𝑖 (𝐫)𝑒 𝑖𝐤∙𝐫 𝑒 −𝑖G∙𝐫 𝑈𝑛𝑛′ 𝑘𝑘 ′ (𝐆) (I.49)
′ ′
= ∑G 𝑉 −1 ∫ 𝑑𝐫𝑒 −𝑖𝐤 ∙𝐫 𝑉𝑖 (𝐫)𝑒 𝑖𝐤∙𝐫 𝑒 −𝑖G∙𝐫 ∫Ω 𝑑𝐫 ′ 𝑢𝑛∗ ′ ,𝑘 ′ (𝐫 ′ )𝑢𝑛,𝑘 (𝐫 ′ )𝑒 −𝑖G∙𝐫 (I.50)
′
𝑉 −1 ∫ 𝑑𝐫𝑒 −𝑖𝐤 ∙𝐫 𝑉𝑖 (𝐫)𝑒 𝑖𝐤∙𝐫 ∫Ω 𝑑𝐫 ′ 𝑢𝑛∗ ′ ,𝑘 ′ (𝐫 ′ )𝑢𝑛,𝑘 (𝐫 ′ ) = 𝑉𝑖 (𝐪)𝐼𝑘𝑘 ′ (I.51)
𝑛𝑛′
L’argument habituel est que, puisque les 𝑢 sont normalisés dans une cellule unitaire
(c’est-à-dire égale à 1), l’intégrale de recouvrement de Bloch I est approximativement
égale à 1 pour 𝑛′ = 𝑛 [inter bands (vallée)]. Par conséquent, pour la diffusion des
impuretés, l’élément de matrice pour la diffusion est environ.
𝑍2𝑒4
|⟨𝐤 ′ |𝑉𝑖 (𝐫)|𝐤⟩|2 = |𝑉𝑖 (𝐪)|2 ≅ 2 2 2 2 (I.52)
Ω (𝑞 +𝜆 )𝜀 𝑠𝑐
Si nous supposons qu'il y a des impuretés 𝑁𝑖 dans le cristal et que la diffusion est
complètement non corrélée entre les impuretés:
14
Chapitre I Notions de base de la thermoélectricité
′ 𝑁𝑖 𝑍 2 𝑒 4
𝑉𝑖𝑘𝑘 ≅ 2 (I.53)
Ω (𝑞 2 +𝜆2 )𝜀𝑠𝑐
2
Le taux de diffusion total de 𝐤 à 𝐤 ′ est tiré de la règle d’or de Fermi en tant que
𝑖 2𝜋𝑛 𝑍 2 𝑒 4
𝑖
Γ𝑘𝑘 ′ = 𝛿(𝐸k′ − 𝐸𝐾 ) (I.54)
Ωℏ(𝑞 2 +𝜆2 )𝜀 2 𝑠𝑐
Ces coefficients seront utilisés pour étudier le transport des électrons et des
trous dans les matériaux de semi-conducteurs.
∇𝑉
𝑆 = − ∇𝑇 (I.56)
15
Chapitre I Notions de base de la thermoélectricité
𝑒𝜏
𝑣𝑑 = 𝜇. 𝐸 , 𝜇 = 𝑚∗ (I.58)
𝑑𝑉 𝑒 𝑒 𝑉
=− 𝐸− 𝑉×𝐵− (I.59)
𝑑𝑡 𝑚𝑒 𝑚𝑒 𝜏
En régime stabilisé, le côté gauche disparaît et les deux composantes de l’équation sont
lues.
𝑒𝜏
𝑣𝑥 = − 𝑚 𝐸𝑥 − 𝜔𝑐 𝜏𝑣𝑦 (I.60)
𝑒
𝑒𝜏
Et 𝑣𝑦 = − 𝑚 𝐸𝑦 + 𝜔𝑐 𝜏𝑣𝑥 (I.61)
𝑒
𝑒𝐵
Où nous avons écrit 𝜔𝑐 = 𝑚 (I.62)
𝑒
Si nous imposons la condition 𝑣𝑦 = 0 (pas de courant dans la direction y), nous avons
𝐸𝑦
= −𝜔𝑐 𝜏 (I.63)
𝐸𝑥
16
Chapitre I Notions de base de la thermoélectricité
L'écriture 𝐽𝑥 = −𝑒𝑛𝑣𝑥 , Les équations (I.60) et (I.63) peuvent être combinées pour
donner
𝐸𝑦 1
𝑅𝐻 ≡ 𝐽 = − 𝑛𝑒 (I.64)
𝑥𝐵
∞
𝑛 = ∫0 𝑔(𝐸)𝑓(𝐸)𝑑𝐸 (I.65)
∞
𝑛 = ∫0 𝑔(𝐸)𝑓0 (𝐸)𝑑𝐸 (I.66)
∗ 3/2
1 2𝑚𝑑 ∞ 𝐸 1/2
𝑛 = 2𝜋2 ( ) ∫0 (I.67)
ℏ2 𝑒 (𝐸−𝐸𝐹 )/𝑘𝐵 𝑇 +1
h
𝜆=p (I.68)
Ceci est connu comme la longueur d'onde de Broglie. Utiliser la définition du vecteur
d'onde k = 2𝜋/𝜆 , on a
p
k=ℏ (I.69)
17
Chapitre I Notions de base de la thermoélectricité
1 p2 ℏ2 k2
𝐸 = 2 mv 2 = 2m = (I.70)
2m
m : La masse de l'électron.
𝜕𝜔
vg = (I.71)
𝜕k
18
Chapitre I Notions de base de la thermoélectricité
p
E = 𝜔ℏ et k=ℏ (I.72)
Figure I.5 : Relation de dispersion d'un groupe d'électrons avec seulement des
interactions entre plus proche voisin. Nous remarquons que 𝜔 est linéaire pour 𝑘 petit,
et que 𝜕𝜔/𝜕𝑘 disparaît aux limites de la zone de Brillouin [7].
1 𝜕𝐸
v𝑔 = ℏ 𝜕k (I.73)
𝜕𝑉𝑔 1 𝜕2 𝐸 1 𝜕2 𝐸 𝜕𝑘
= ℏ 𝜕𝑘𝜕𝑡 = ℏ 𝜕𝑘 2 𝜕𝑡 (I.74)
𝜕𝑡
𝜕𝑉𝑔 𝜕k
De l'équation (I.72), on a mv𝑔 = ℏk et m 𝜕𝑡 = ℏ 𝜕𝑡 .La force agissant sur le groupe
𝜕𝑉𝑔 𝜕k
𝐹=m = ℏ 𝜕𝑡 (I.75)
𝜕𝑡
ℏ2 𝜕𝑉𝑔
𝐹 = 𝜕2 𝐸/𝜕k2 𝜕𝑡
(I.76)
19
Chapitre I Notions de base de la thermoélectricité
Cela indique qu'il existe une masse effective m*, qui remplacera la masse électronique
m [7].
1 1 𝜕2 𝐸
= ℏ2 𝜕k2 (I.77)
𝑚∗
1 1 𝑑2 𝐸𝑛
∗ = ℏ2 (I.78)
𝑚𝑛 𝑑k2
1 1 𝜕2 𝐸𝑛
- élément du tenseur masse effective : 𝑚∗ = ℏ2 𝜕𝑘 (I.79)
𝛼 𝛼 𝜕𝑘𝑛
1 1 𝜕2 𝐸
- masse effective dynamique est définie par : 𝑚 = ℏ2 𝜕𝑘 𝜕𝑘 (I.80)
𝑖𝑗 𝑖 𝑗
La masse effective m* est le second ordre de dérivée d'énergie par rapport au vecteur
d'onde, qui est proportionnelle à la courbure de la relation de dispersion dans un espace
tridimensionnel et proportionnelle à l’inverse de la courbure de la structure de bande
[8]. La masse effective est un tenseur symétrique et peut être obtenue
expérimentalement ou numériquement [7].
Nous remarquons que lorsque la bande devient plus plate, la masse effective devient
plus grande.
20
Chapitre I Notions de base de la thermoélectricité
Les propriétés des états vacants dans une bande presque pleine sont très
importantes dans la physique des semi-conducteurs et en physique électronique. Les
états vacants dans une bande presque pleine sont appelées trous. Lorsqu’on applique un
champ magnétique ou un champ électrique, un trou réagit comme s’il était porteur
d’une charge +𝑒.
Figure I.7 : la trajectoire des électrons et les trous en présence un champ électrique.
Droite. Gauche.
L’impulsion des trous est opposée à celle des électrons. D’où 𝐤 𝑡 = −𝐤 𝑒 (I.81)
b. Charge du trou
𝜕𝐤 𝜕𝐤
On sait que : ℏ 𝑑𝑡 = 𝐅𝑒𝑥𝑡 , pour l’électron : ℏ 𝑑𝑡𝑒 = 𝑞𝑒 𝐄 = (−𝑒)𝐄
𝜕𝐤
Pour le trou : ℏ 𝑑𝑡𝑡 = 𝑞𝑡 𝐄
Et 𝐤 𝑡 = −𝐤 𝑒 (I.82)
Donc : 𝑞𝑡 = +𝑒
E𝑡 (k 𝑒 ) = −E𝑒 (k 𝑒 )
Mais E𝑡 (k 𝑒 ) = E𝑡 (−k 𝑡 ) = E𝑡 (k 𝑡 )
Donc lorsque la masse effective de l’électron est négative (courbure vers le bas), celle
du trou est positive
e. Vitesse du trou
On a 𝐤 𝑡 = −𝐤 𝑒 et 𝑚𝑡 = −𝑚𝑒
1 𝜕𝐸𝑛
Donc 𝐯𝑡 = 𝐯𝑒 , avec 𝐯𝑒 = ℏ 𝜕𝑘
1 𝜕𝐸𝑒 (𝑘𝑒 )
Alors la vitesse de groupe pour l’électron : v𝑔𝑒 = ℏ (I.85)
𝜕𝑘𝑒
1 𝜕𝐸𝑡 (𝑘𝑡 )
Et pour le trou : v𝑔𝑡 = ℏ = v𝑔𝑒 (I.86)
𝜕𝑘𝑡
f. Densité de courant
On sait que 𝑞𝑒 = −𝑒 , 𝑞𝑡 = +𝑒
Donc la Densité de courant pour l’électron : 𝐽 = − ∑𝑘𝑒 𝑜𝑐𝑐𝑢𝑝é −𝑒v𝑔 (I.87)
pour le trou : 𝐽 = − ∑𝑘𝑡𝑜𝑐𝑐𝑢𝑝é +𝑒v𝑔 (I.88)
22
Chapitre I Notions de base de la thermoélectricité
𝑑𝑛 𝑑𝑛 𝑑k 1 2𝑚∗ 3/2
g= = = 2(
) (𝐸)1/2 (I.89)
𝑑𝐸 𝑑𝑘 𝑑𝐸 2𝜋 ℏ2
Figure I.8 : La concentration en électrons n est donnée par l'aire sous la courbe de
densité d'états jusqu'à l'énergie de Fermi EF. La courbe en pointillé représente la
densité des orbitales remplies à une température finie. Les électrons sont excités
thermiquement de la région 1 à la région 2 [7].
23
Chapitre I Notions de base de la thermoélectricité
N est Le plus grand nombre d'états, peut être défini lorsqu'une sphère de rayon de Fermi
kF est divisée par le plus petit volume (2𝜋/ L) 3 dans l'espace k.
43
2∙ 𝜋𝑘𝐹
𝑁= 3
2𝜋 3
(I.90)
( )
3
1
1
3𝜋 2 𝑁 3
𝑘𝐹 = ( ) = (3𝜋 2 𝑛)3 (I.91)
𝑉
2
ℏ2
𝐸𝐹 = 2𝑚 (3𝜋 2 𝑛)3 (I.92)
3
2(2𝑚)1/2 𝑚
𝑛= 𝐸𝐹
2
(I.93)
3𝜋 2 ℏ3
Ceci peut également être obtenu en intégrant l’équation (I.67) de zéro à EF avec 𝑓0 ≈ 1
pour (E − EF)/𝐾𝐵 T ≪ 0 dans la plupart des métaux. La vitesse de Fermi à la surface de
Fermi est :
1
ℏ𝑘𝐹 ℏ
𝑉𝐹 = = 𝑚 (3𝜋 2 𝑛)3 (I.94)
𝑚
Pour les métaux, la vitesse de Fermi est de l'ordre de 108 cm/s. C'est une vitesse
importante (environ 1% de la vitesse de la lumière). Du point de vue des mécanismes
statistiques classiques, ce résultat est assez surprenant, car nous décrivons l’état
fondamental (T = 0), et toutes les particules d’un gaz classique ont une vitesse nulle à T
= 0 (énergie d’équipartition classique 1 / 2mv2 = 3 / 2kB T). La vitesse de Fermi n'est
qu'une approximation de la vitesse moyenne des électrons; cette approximation
24
Chapitre I Notions de base de la thermoélectricité
fonctionne mieux dans les métaux et dans les semi-conducteurs fortement dopés. Le
libre parcours moyen des électrons être approché par [7] :
≈ 𝑉𝐹 𝜏(I.95)
Où 𝜏 est le temps de relaxation. Le libre parcours moyen est une mesure de la distance
moyenne entre des événements de diffusion successifs. Le temps de relaxation est le
temps moyen entre les collisions successives.
La longueur d'onde 𝜆 des électrons peut être estimée par l'expression de de Broglie.
ℎ 2𝜋ℏ
𝜆= ≈ (I.96)
𝑃 𝑚𝑣𝐹
1 𝐸−𝐸𝐹
𝑓0 (𝐸) = 𝑒 (𝐸−𝐸𝐹)/𝑘𝐵 𝑇 +1 = 𝑒𝑥𝑝 (− ) (I.97)
𝑘𝐵 𝑇
3
∗ 1
1 2𝑚𝑑 2 ∞ 𝐸 −𝐸
𝑛 = 2𝜋2 ( ) ∫0 𝐸 2 𝑒𝑥𝑝 ( 𝑘𝐹 ) 𝑑𝐸 (I.98)
ℏ2 𝐵𝑇
3
∗
𝑚𝑑 𝑘𝐵 𝑇 2 𝐸
𝑛 = 𝑁𝑉 2 ( 2𝜋∙ℏ2 ) 𝑒𝑥𝑝 (𝑘 𝐹𝑇) (I.99)
𝐵
3
∗ −
n 𝑚𝑑 𝑘𝐵 𝑇 2
𝐸𝐹 = 𝑘𝐵 𝑇ln (2N ( 2𝜋∙ℏ2 ) ) (I.100)
v
Dans les semi-conducteurs typiques, l'énergie de Fermi 𝐸𝐹 peut être inférieure au bord
EC de la bande de conduction. La bande interdite 𝐸𝑔 est la différence entre EC et EV, qui
est généralement beaucoup plus grande que 𝑘𝐵 𝑇, comme le montre la figure I.9. La
25
Chapitre I Notions de base de la thermoélectricité
Les électrons dans les cristaux sont disposés en bandes d’énergie séparées par
des régions d’énergie pour lesquelles il n’existe pas d’orbite électronique en forme
d’onde. Ces régions interdites sont appelées lacunes énergétiques ou bandes
interdites.(𝐸𝐺 ) qui sont illustrés à la figure I.10, où les différences entre un métal, un
semi-conducteur et un isolant sont résumées schématiquement.
26
Chapitre I Notions de base de la thermoélectricité
Il peut y avoir deux bandes distinctes: une bande de conduction pour les
électrons et une bande de valence pour les trous, comme illustré à la figure I.11 (a).
Dans de nombreux semi-conducteurs, il peut également y avoir plusieurs bandes ayant
les mêmes niveaux d'énergie, ce qui s'appelle la dégénérescence. Les trous lourds et
légers dégénèrent et le trou fendu de la bande de valence est légèrement en dehors du
bord de la bande de valence (maximum) [7].
27
Chapitre I Notions de base de la thermoélectricité
a) Modèle parabolique
dérivées secondes de l’énergie par rapport au vecteur d’onde c’est l’équation (I.80):
1 1 𝜕2 𝐸
(𝑚∗ ) = ℏ2 𝜕𝑘 𝜕𝑘 (I.101)
𝑖𝑗 𝑖 𝑗
ℏ2 1
𝐸(𝑘) = 𝐸(𝑘0 ) + (𝑚∗ ) (𝑘 − 𝑘0 )𝑖 (𝑘 − 𝑘0 )𝑗 (I.102)
2 𝑖𝑗
ℏ2
[− 2𝑚 ∆ + 𝑈𝑐 (𝑟) + 𝑉(𝑟)] 𝜓 = 𝐸𝜓 (I.103)
0
La fonction d’onde peut être approchée par l’onde de Bloch en 𝑘0 modulée par la
fonction enveloppe ϕ(r) :
ℏ2 1 𝜕2 ϕ
− (𝑚 ∗ ) + 𝑉(𝑟) ϕ= 𝐸 ′ ϕ (I.105)
2 𝑖𝑗 𝜕𝑥𝑖 𝜕𝑥𝑗
En se plaçant maintenant dans un système d’axes dans lequel le tenseur est diagonal,
celui-ci .s’écrit :
28
Chapitre I Notions de base de la thermoélectricité
1
0 0
𝑚𝑙
1
( ∗) = 1
𝑚 0 0
𝑚𝑡
[0 0 𝑚𝑡 ]
ℏ2 𝜕 2 ϕ ℏ2 𝜕 2 ϕ ℏ2 𝜕 2 ϕ
− 2𝑚 − 2𝑚 − 2𝑚 + 𝑉(𝑟)ϕ = 𝐸 ′ ϕ (I.106)
𝑙 𝜕𝑥 2 𝑡 𝜕𝑦 2 𝑡 𝜕𝑧 2
Les équations pour les deux vallées ∆𝑦 et les deux vallées ∆𝑧 se déduisent de celle-ci
par symétrie [1].
ℏ2 𝑘 2
𝐸(1 + 𝛼𝐸) = (I.107)
2𝑚∗
Pour une bande à masse isotrope centrée au point de la zone de Brillouin. Dans le cas
1
cubique, l’hypothèse 𝛼 ≈ (𝑒𝑣)−1 est généralement utilisée [1].
2
29
Chapitre I Notions de base de la thermoélectricité
Références
[5] S. D. Kang. ‘’Charge transport analysis using the seebeck coefficient conductivity
relation‘’ (thèse de doctorat). California Institute of Technology, Pasadena, California.
(2018) 7.
30
Chapitre II
La méthode de calcul
Chapitre II La méthode de calcul
II.1.1. Introduction
Le solide est un ensemble d’atome, où les atomes sont constitués par une
association de particules élémentaires : les ions et les électrons. Le problème
fondamental de la physique des solides est de comprendre l'organisation de ces
particules à l'origine de leurs propriétés. Mais dans ce cas, la mécanique classique
s'avère être insuffisante et il faut faire appel à la mécanique quantique dont la base est la
résolution de l'équation de Schrödinger.
Le problème général peut être posé sous la forme d'une équation du mouvement
de toutes les particules présentes dans le système.
𝐻𝛹 = 𝐸𝛹 (II.1)
L’hamiltonien exact d’un système (non relativiste) résulte de la présence des forces
électrostatiques d'interaction : répulsion ou attraction suivant la charge des particules
(ions, électrons) [1].
Avec :
ℏ2
𝑇𝑒 = − ∑𝑖 2𝑚 ∇2𝑟𝑖 L’énergie cinétique des électrons.
𝑒
31
Chapitre II La méthode de calcul
ℏ2
𝑇𝑛 = − ∑𝐼 ∇2𝑅𝐼 L’énergie cinétique des noyaux.
2𝑀𝐼
𝑍 𝑒2
𝑉𝑒−𝑛 = − ∑𝑖𝐼 |𝑅 𝐼−𝑟 | L’énergie potentielle d’attraction noyaux-électrons.
𝐼 𝑖
1 𝑒2
𝑉𝑒−𝑒 = 2 ∑𝑖<𝑗 |𝑟 −𝑟 | L’énergie potentielle de répulsion entre les électrons.
𝑖 𝑗
1 𝑍 𝑍 𝑒2
𝑉𝑛−𝑛 = 2 ∑𝐼<𝐽 |𝑅𝐼 −𝑅
𝐽
|
L’énergie potentielle d’interaction entre les noyaux.
𝐼 𝐽
ℏ2 ℏ2 𝑍 𝑒2 1 𝑒2 1 𝑍 𝑍 𝑒2
𝐻𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 = − ∑𝑖 2𝑚 ∇2𝑟𝑖 − ∑𝐼 2𝑀 ∇2𝑅𝐼 − ∑𝑖𝐼 |𝑅 𝐼−𝑟 | + 2 ∑𝑖<𝑗 |𝑟 −𝑟 | + 2 ∑𝐼<𝐽 |𝑅𝐼 −𝑅
𝐽
(II.3)
𝑒 𝐼 𝐼 𝑖 𝑖 𝑗 𝐼 𝐽|
32
Chapitre II La méthode de calcul
𝑉𝑛−𝑛 devient une constante. L’hamiltonien de l’équation (II.3) peut donc se réduire à un
hamiltonien électronique :
ℏ2 𝑍 𝑒2 1 𝑒2
𝐻𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 = − ∑𝑖 2𝑚 ∇2𝑟𝑖 − ∑𝑖𝐼 |𝑅 𝐼−𝑟 | + 2 ∑𝑖<𝑗 |𝑟 −𝑟 (II.4)
𝑒 𝐼 𝑖 𝑖 𝑗|
𝐻𝑒 𝛹𝑒 = 𝐸𝑒 𝛹𝑒 (II.5)
En 1928, Hartree [3] fut le premier à proposer une méthode où il suppose qu’on
peut substituer à un système d’électrons en interaction par un système d’électrons
indépendants. Pour contourner la complication du système multi-corps au sein de
solides. L’approximation de Hartree basée sur la fonction d’onde multiélectronique d’un
système à 𝑁 électrons qui s’écrit comme le produit des fonctions d’onde mono-
électronique de tous les électrons.
ψ(𝒓𝟏 , 𝒓𝟐 , … 𝒓𝑵 ) = ∏𝑁
𝑖 ψ𝑖 (𝒓𝒊 ) (II.6)
ℏ2
[− 2𝑚 ∇2𝑟 + 𝑉𝑒𝑓𝑓 (𝒓)] 𝜓𝑖 (𝒓) = 𝜀𝑖 𝜓𝑖 (𝒓) (II.7)
𝑒
1
𝑉𝑁 (𝒓) = −𝑍𝑒 2 ∑𝑹 |𝒓−𝑹| (II.8)
33
Chapitre II La méthode de calcul
1
𝑉𝐻 (𝒓) = −𝑒 ∫ 𝑑 3 𝒓′ 𝜌( 𝒓′ ) |𝒓−𝒓′ | (II.9)
𝜌(𝒓)
∆𝑉𝐻 (𝒓) = − (II.12)
𝜀0
Où ∆𝑉𝐻 (𝒓) est le potentiel de Hartree en 𝒓 et 𝜌(𝒓) est la densité électronique. 𝜀0 Est le
constant diélectrique du vide.
34
Chapitre II La méthode de calcul
1
: Coefficient de normalisation.
√N!
Les méthodes de Hartree-Fock sont basées sur l’hypothèse des électrons libre, mais
elles sont moins précises pour les solides. Il existe une méthode plus moderne et
probablement plus puissante qui est la théorie de la fonctionnelle de densité (DFT).
Les premières idées de la DFT furent introduites dans les travaux de Thomas [4] et
Fermi [5] en 1927 puis amélioré par Dirac (1930). Notons cependant que la DFT a été
réellement établie avec l’apparition des deux théorèmes fondamentaux exacts
d’Hohenberg et Kohn en 1964 [6].
35
Chapitre II La méthode de calcul
Avec :
Ce théorème montre que l'énergie se met sous forme de fonctionnelle et que la densité
qui minimise ce fonctionnel est la densité exacte de l'état fondamental.
36
Chapitre II La méthode de calcul
⃗⃗⃗⃗′ )𝑑𝑟
𝜌(𝑟 ⃗⃗⃗⃗′
𝑉𝐻𝑎𝑡𝑟𝑒𝑒 (𝑟⃗) = ∫ ⃗⃗⃗⃗′ |
(II.19)
|𝑟⃗−𝑟
𝛿𝐸𝑥𝑐 [𝜌]
𝑉𝑥𝑐 [𝜌(𝑟⃗)] = (II.20)
𝛿𝜌(𝑟⃗)
Dans cette expression (II.20) 𝐸𝑥𝑐 est l’énergie d’échange-corrélation, qui regroupe tout
ce qui n’est pas connu dans le système, à savoir les effets de corrélations dues à la
nature quantique des électrons. Ce terme définie par :
⃗⃗⃗⃗′ )𝜌(𝑟⃗)
𝜌(𝑟
𝑒2
𝐸𝑥𝑐 [𝜌] = 𝐹𝐻𝐾 [𝜌] − 8𝜋𝜀 ∫ 𝑑3 𝑟 ′ ⃗⃗⃗⃗′ |
− 𝑇𝑓𝑜𝑛𝑑 [𝜌] (II.21)
0 |𝑟⃗−𝑟
Où 𝑇𝑓𝑜𝑛𝑑 [𝜌] Est l’énergie cinétique des électrons de Kohn-Sham et le second terme le
terme électrostatique de Hartree.
ℏ2
𝐻𝐾𝑆 𝜓𝑗 (𝑟⃗) = 𝜀𝑗 𝜓𝑗 (𝑟⃗) ≡ (− 2𝑚 𝛻 2 + 𝑉𝑒𝑓𝑓 ) 𝜓𝑗 (𝑟⃗) = 𝜀𝑗 𝜓𝑗 (𝑟⃗) (II.22)
2
𝜌𝑓𝑜𝑛𝑑 (𝑟⃗) = ∑𝑁
𝑗=1|𝜓𝑗 (𝑟
⃗)| (II.23)
37
Chapitre II La méthode de calcul
La résolution des équations de KS revient à déterminer les 𝐶𝑗𝛼 pour les orbitales
occupées qui minimisent l'énergie totale. Ils sont pour les points de symétrie dans la
première zone de Brillouin permet de simplifier les calculs. Cette résolution se fait d'une
manière itérative en utilisant un cycle d'itération auto-cohérent illustré par
l'organigramme de la figure II.1.2. Ceci est réalisé en injectant la densité de charge
initiale 𝜌𝑖𝑛 pour diagonaliser l'équation séculaire:
(𝐻 − 𝜀𝑗 𝑆)𝐶𝑗 = 0 (II.25)
𝑆 : La matrice de recouvrement.
Ensuite, la nouvelle densité de charge 𝜌𝑜𝑢𝑡 est construite avec les vecteurs
propres de cette équation séculaire en utilisant la densité de charge totale qui peut être
obtenue par une sommation sur toutes les orbitales occupées.
38
Chapitre II La méthode de calcul
Si les calculs ne concordent pas, on mélange les deux densités 𝜌𝑖𝑛 et 𝜌𝑜𝑢𝑡 de la
manière suivante:
𝑗+1 𝑗 𝑗
𝜌𝑖𝑛 = (1 − 𝛼)𝜌𝑖𝑛 + 𝛼𝜌𝑜𝑢𝑡 (II.26)
𝛼 : Un paramètre de mixage.
Ainsi la procédure itérative peut être poursuivie jusqu'à ce que la convergence soit
réalisée.
La résolution des équations de Kohn et Sham n’est possible qu’en donnant une forme
analytique à l’énergie d’échange et de corrélation. Les approximations les plus utilisées
sont: l’approximation de la densité locale (LDA) et l’approximation du gradient
généralisé (GGA).
39
Chapitre II La méthode de calcul
𝐿𝐷𝐴 [𝜌]
𝐸𝑥𝑐 = ∫ 𝜌(𝑟)𝜀𝑥𝑐 [𝜌(𝑟⃗)]𝑑𝑟⃗ (II.27)
Où : 𝜀𝑥𝑐 représente l’énergie d’échange et corrélation pour une particule d’un gaz
homogène d’électrons de densité 𝜌. De plus, Elle peut-être considérer comme la somme
d’une contribution d’échange et corrélation :
Avec Le terme d’échange 𝜀𝑥 (𝜌), considérée comme étant l’énergie de Dirac [11], est
connue exactement par la relation suivante :
3/4
3 3
𝐸𝑥𝑐 = − 4 (𝜋 𝜌(𝑟⃗)) (II.29)
Enfin, notons qu’un précurseur de LDA a été introduit par Slater en 1951 [15] où il
proposa la méthode Xα comme une simplification de la méthode Hartree Fock. Cette
simplification aboutit à l’équation suivante :
40
Chapitre II La méthode de calcul
ℏ 2
⃗⃗𝑗2 + 𝑉𝑒−𝑛 (𝑟⃗) + 𝑉𝐻𝑎𝑟𝑡𝑟𝑒𝑒 (𝑟⃗) + 𝑉𝑋𝛼
(− 2𝑚 ∇ 𝐿𝐷𝐴 (𝑟
⃗)) 𝜑𝑗 (𝑟⃗) = 𝜀𝑗 𝜑𝑗 (𝑟⃗) (II.30)
𝑒
1/3
3 3
𝑉𝑋𝛼 (𝜌) = − 4 𝛼 (𝜋 𝜌(𝑟⃗)) (II.31)
Ensuite il a été évalué pour tous les atomes neutres par Schwarz [16]. Il faut aussi noter
que Kohn et Sham ont réalisé que l’équation 𝑋𝛼 était équivalente à la LDA, si la
corrélation était ignorée et si en plus 𝛼 = 2/3 La méthode 𝑋𝛼 peut donc être considérée
comme un formalisme de fonctionnelle de densité, qui néglige la corrélation et dont
l’énergie est donnée par ;
1
9 3 3
𝐸𝑋𝐿𝐷𝐴 [𝜌] = − 8 𝛼 [4] ∫ 𝜌(𝑟⃗)1/3 𝑑𝑟⃗ (II.32)
𝐺𝐺𝐴 [𝜌;
𝐸𝑥𝑐 ∇𝜌] = 𝜀𝑥𝐺𝐺𝐴 (𝜌, ∇𝜌) + 𝜀𝑐𝐺𝐺𝐴 (𝜌, ∇𝜌) (II.34)
3
𝐸𝑥𝐺𝐺𝐴 (𝜌; ∇𝜌) = 𝜀𝑥𝐿𝐷𝐴 − ∫ 𝐹(𝑆(𝑟))𝜌4 (𝑟)𝑑𝑟 (II.35)
41
Chapitre II La méthode de calcul
⃗⃗𝜌(𝑟)|
|∇
𝑆(𝑟) = 3 (II.36)
𝜌4 (𝑟)
Dans cette méthode aucune hypothèse de forme particulière n’est faite au niveau
du potentiel. La méthode des ondes planes augmentées linéarisées (LAPW), développée
par Andersen [21], Elle est une modification fondamentale de la méthode des ondes
planes augmentées (APW) élaborée par Slater. Alors avant d’exposer le principe de
LAPW, nous allons revoir les différents aspects de la méthode APW.
En 1937, Slater [22] proposa les fonctions d’ondes planes augmentées (APW)
comme base pour résoudre l’équation de Schrödinger. Au voisinage d'un noyau
atomique, le potentiel et les fonctions d'onde sont de la forme «Muffin-Tin» (MT)
présentant une symétrie sphérique à l'intérieur de la sphère MT de rayon R 𝛼 . Entre les
atomes le potentiel et les fonctions d'onde peuvent être considérés comme étant plane.
Les fonctions d'onde du cristal sont développées dans des bases différentes selon la
région considérée (Figure II.2.1):
La fonction 𝑈𝑙 (𝑟) est une solution régulière de l’équation de Schrödinger pour la partie
radiale qui s’écrit sous la forme :
𝜕2 𝑙(𝑙+1)
{− 𝜕𝑟 2 + 𝑉(𝑟) − 𝐸𝑙 } 𝑟𝑈𝑙 (𝑟) = 0 (II.38)
𝑟2
Où 𝐸𝑙 : l'énergie de linéarisation.
Les fonctions radiales sont définies par l’équation précédente, sont automatiquement
orthogonales à tout état propre du cœur, cette orthogonalité disparaît sur la limite de la
sphère [24]. Comme le montre l'équation de Schrödinger suivante:
𝑑2 𝑟𝑈1 𝑑2 𝑟𝑈2
(𝐸2 − 𝐸1 )𝑟𝑈1 𝑈2 = 𝑈2 − 𝑈1 (II.39)
𝑑𝑟 2 𝑑𝑟 2
43
Chapitre II La méthode de calcul
Dans cette méthode, Slater justifie a faire un choix particulier pour les fonctions
d’ondes, en notant que les ondes planes sont les solutions de l’équation de Schrödinger
dans un potentiel constant. Alors que les fonctions radiales sont la solution dans le cas
du potentiel sphérique. Donc, Quand 𝐸𝑙 est égale à la valeur propre 𝐸.
Cette approximation est très bonne pour les matériaux dont la structure est cubique à
faces centrées, et de moins en moins satisfaisante avec la diminution de symétrie du
matériau.
4𝜋𝑖 𝑙 ∗
𝐴𝑙𝑚 = 1 ∑𝐺 𝐶𝐺 𝐽𝑙 (|𝐾 + 𝐺|𝑹𝜶 )𝑌𝑙𝑚 (𝐾 + 𝐺) (II.40)
𝛀2 𝑈𝑙 (𝑹𝜶 )
Où 𝐽𝑙 : La fonction de Bessel.
L’origine est prise au centre de la sphère de rayon𝑹𝜶 , Ainsi les 𝐴𝑙𝑚 sont complètement
déterminés par les coefficients des ondes planes 𝐶𝐺 , et le paramètre d’énergie sont
appelés les coefficients variationnels dans la méthode (APW).
Les fonctions d’ondes se comportent comme des ondes planes dans la région
interstitielle, et elles augmentent dans la région de cœur et se comportent comme des
fonctions radiales. Pour l’énergie 𝐸𝑙 . Les fonctions APWs sont des solutions de
l’équation de Schrödinger dans les sphères mais seulement pour l’énergie 𝐸𝑙 , cette
dernière doit être égale à celle de la bande d’indice 𝐺. Ceci signifiait que les bandes
d’énergie ne peuvent pas obtenues par une simple diagonalisation, et qu'il est nécessaire
de traiter le déterminant séculaire comme une fonction de l’énergie.
La fonction qui apparaît dans l’équation (II.39), et peut devenir nulle à la surface de la
sphère MT, cela conduit à la séparation entre les fonctions radiales et les ondes planes.
Pour résoudre ce problème, plusieurs modifications à la méthode APW. Parmi ces
dernières, on cite le travail d’Anderson [24], ainsi que celui de Koelling [25]. La
modification consiste à représenter la fonction d'onde 𝜙(𝑟) à l’intérieur de la sphère par
44
Chapitre II La méthode de calcul
une combinaison linéaire des fonctions radiales 𝑈1 (𝑟) de leurs dérivées 𝑈̇𝑙 (𝑟) par
rapport à l’énergie.
𝑑2 𝑙(𝑙+1)
{− 𝑑𝑟 2 + + 𝑉(𝑟) − 𝐸𝑙 } 𝑟𝑈̇𝑙 (𝑟) = 𝑟𝑈𝑙 (𝑟) (II.41)
𝑟2
Les fonctions (FP-LAPW) sont des ondes planes uniquement dans les zones
interstitielles comme dans la méthode APW. Les fonctions radiales peuvent être
développées au voisinage de 𝐸𝑙 [22] comme suit :
Avec cette procédure la précision est moins bonne que celle de la méthode APW. Les
erreurs introduites dans le calcul de la fonction d’onde et de l’énergie, sont de
l’ordre(𝐸 − 𝐸𝑙 )2, (𝐸 − 𝐸𝑙 )4 respectivement.
Les fonctions LAPW forment une bonne base qui permet, avec un seul 𝐸𝑙 , d’obtenir
toutes les bandes de valence dans une grande région d’énergie. Lorsque cela n’est pas
possible, on peut généralement diviser en deux parties la fenêtre énergétique, ce qui est
une grande simplification par rapport à la méthode APW. En général, si est égale à zéro
à la surface de la sphère, sa dérivée 𝑈̇𝑙 sera différente de zéro. Par conséquent, le
45
Chapitre II La méthode de calcul
Finalement, il faut remarquer que les divers 𝐸𝑙 devraient être définis indépendamment
les uns des autres. Les bandes d’énergie ont des orbitales différentes. Pour un calcul
précis de la structure électronique, 𝐸𝑙 doit être choisi le plus proche possible de
l’énergie de la bande si la bande a le même 𝑙.
Dans la méthode des ondes planes augmentées linéarisées à potentiel total FP-
LAPW aucune approximation n’est faite pour la forme du potentiel ni de la densité de
charge. Ils sont développés en harmoniques de réseau à l’intérieur de chaque sphère
atomique, et en séries de Fourrier dans les régions interstitielles [26]. Dans la méthode
LAPW, le potentiel est à tous électrons (Full-Potential).
46
Chapitre II La méthode de calcul
L’utilisation des symétries adaptées est nécessaire. Donc, on utilise des étoiles dans la
région interstitielle et les harmoniques du réseau à l’intérieur des sphères.
L'étoile est formée d’un ensemble des vecteurs non équivalents. La définition
des étoiles 𝜙𝑠 [27], est donnée par :
1 1
𝜙𝑠 = 𝑁 ∑R 𝑒 iRG(r−tr ) = m ∑m 𝜑m 𝑒 iRm Gr (II.45)
op s
𝜑m : est le facteur de phase qui assure la symétrie totale du réseau pour chaque étoile.
- Les réseaux de haute symétrie possèdent plus d’étoiles que d’ondes planes.
- Toutes les composantes des étoiles ont le même G, par contre toutes les ondes
planes ayant le même G ne font pas partie forcément de la même étoile.
1 1
𝛀
∫ 𝜙𝑠∗ 𝜙𝑠′ d3 r = m δss′ (II.46)
s
47
Chapitre II La méthode de calcul
La boîte qui contient toutes les ondes planes jusqu’à la limite Gmax , est construite dans
le réseau réciproque.
R
{ 𝑡 } r = Rr + t (II.47)
m
𝜑m = 𝑁 𝑠 ∑𝑅∈m 𝑒 −iRGt (II.48)
op
Où la somme est sur les opérations du groupe d’espace qui transforme G en RG.
Les harmoniques du réseau 𝐾𝑣,α sont de symétrie sphérique, elles sont utilisées à
l’intérieur des sphères. Néanmoins, les harmoniques du réseau sont référenciées au
centre de la sphère traitée du fait qu’elles sont construites en utilisant la symétrie des
sites. Elles sont données par :
α
𝐾𝑣,α (r − R α ) = ∑𝑚 C𝑣,𝑚 Y𝑙𝑚 (r − R α ) (II.49)
48
Chapitre II La méthode de calcul
α
Pour déterminer les coefficients C𝑣,𝑚 , Il faut que les harmoniques du réseau soient
réelles et invariantes sous les opérations de rotation correspondantes au site considéré,
en plus il faut qu’elles soient orthogonales.
𝑝 : Est le déterminant de 𝑅 qui peut prendre une des deux valeurs ∓1.
′
𝐷𝑚𝑚′ (𝛼, 𝛽, 𝛾) = 𝑒 −𝑖𝑚𝛼 d𝑚𝑚′ (𝐵)𝑒 −i𝑚 γ (II.51)
Avec :
1/2
[(𝑙+𝑚)!(𝑙−𝑚)!(𝑙+𝑚′ )!(1−𝑚′ )!] 𝐵 𝑎 𝐵 𝑏
d𝑚𝑚′ (𝐵) = ∑𝑡(−1)𝑡 (1+𝑚−𝑡)!(l−𝑚′ −𝑡)!(𝑡+𝑚′ −𝑚)!
[cos 2 ] [sin 2 ] (II.52)
Où 𝑎 = 2𝑙 + 𝑚 − 𝑚′ − 2𝑡 Et 𝑏 = 2𝑡 + 𝑚′ − 𝑚
La sommation sur t est limitée aux arguments non négatifs des factoriels dans le
dénominateur.
Afin d’obtenir les harmoniques sphériques du réseau, on applique les rotations aux
harmoniques sphérique réelles, et on somme sur tous les R.
M
Les Cm sont les coefficients de Gramm-Schmidt, et qui ont une norme nulle.
49
Chapitre II La méthode de calcul
Les densités de charge sphériques sont développées en harmoniques de réseau dans une
maille radiale 𝑟𝑖 qui est la même que celle des fonctions d’ondes. Une présentation
exacte nécessite un nombre suffisant d’harmoniques sphériques et une maille radiale
suffisamment dense. Pratiquement on utilise la maille logarithmique.
𝑟𝑖+1 = 𝑟𝑗 𝑒 𝛿𝑥 = 𝑟𝑖 𝑒 𝛿𝑥 (II.54)
Il excite deux types de fonctions radiales, les fonctions radiales non relativistes et les
fonctions radiales relativistes.
50
Chapitre II La méthode de calcul
Les fonctions radiales 𝑈𝑙 (𝑟) non relativistes sont les solutions de l’équation radiale de
Schrödinger avec un potentiel sphérique à l’énergie linéaire 𝐸𝑙 . On a :
𝑑2 𝑙(𝑙+1)
{− 𝑑𝑟 2 + + 𝑉(𝒓) − 𝐸𝑙 } 𝑟𝑈𝑙 (𝑟) = 0 (II.56)
𝑟2
Où
𝑑2 𝑙(𝑙+1)
{− 𝑑𝑟 2 + + 𝑉(𝒓) − 𝐸𝑙 } 𝑟𝑈̇𝑙 (𝑟) = 𝑟𝑈𝑙 (𝑟) (II.57)
𝑟2
Il est nécessaire que les solutions radiales doivent être normalisées à l’intérieur des
sphères MT :
𝑅
∫0 [𝑟𝑈𝑙 (𝑟)]2 𝑑𝑟 = 1
𝛼
(II.58)
𝑅𝛼
∫0 𝑟 2 𝑈𝑙 (𝑟)𝑈̇𝑙 (𝑟)𝑑𝑟 = 0 (II.60)
𝑅 2
𝑁𝑙 = ∫0 𝛼[𝑟𝑈̇𝑙 (𝑟)] 𝑑𝑟 = 1 (II.61)
Avec
𝜕𝑈𝑙 (𝐸,𝑟)
𝑈𝑙′ (𝐸, 𝑟) ≡ ( 𝜕𝑟
) (II.63)
51
Chapitre II La méthode de calcul
𝜕𝑈 (𝐸,𝑟)
𝑈̇𝑙 (𝐸, 𝑟) ≡ ( 𝑙 ) (II.64)
𝜕𝑟
Cette équation sert à déterminer les fonctions 𝑈𝑙 (𝑟) et 𝑈̇𝑙 (𝑟) numériquement. Avec cette
normalisation la fonction 𝑈𝑙 peut être développée sous la forme :
Avec le choix de la norme de 𝑈̇𝑙 qui est ‖𝑈̇𝑙 ‖ , permet une indication sur l’intervalle où
la linéarisation de l’énergie sera une bonne et raisonnable approximation. Les erreurs de
linéarisation sont acceptables quand :
La modification relativiste consiste à remplacer les équations (II.57) et (II.58) par les
équations de Dirac et leurs dérivées par rapport à l’énergie.
g 𝑘 𝜒𝑘𝜇
𝜓𝑘𝜇 = [−𝑖𝑓 𝜎 𝜒 ] (II.67)
𝑘 𝑟 𝑘𝜇
52
Chapitre II La méthode de calcul
𝑑𝑓𝑘 1 𝑘−1
≡ 𝑓𝑘′ = 𝑐 (𝑉 − 𝐸)g 𝑘 + ( ) 𝑓𝑘 (II.68)
𝑑𝑟 𝑟
𝑑g𝑘 (𝑘+1)
≡ g ′𝑘 = − g 𝑘 + 2𝑀𝑐𝑓𝑘 (II.69)
𝑑𝑟 𝑟
Avec
1
𝑀 = 𝑚 + 2𝑐 2 (𝐸 − 𝑉) (II.70)
1
𝜙𝑘 = 2𝑀𝑐 g ′𝑘 (II.71)
g 𝑙 𝑌𝑙𝑚 𝜒𝑠
𝜓𝑙𝑚𝑠 = [ i 1 ] (II.72)
𝜎 (−g1′ + 𝑟 g 𝑙 𝜎. 𝐿) 𝑌𝑙𝑚 𝜒𝑠
2𝑀𝑐 𝑟
1
𝑃𝑙′ = 2𝑀𝑄𝑙 + 𝑟 𝑃𝑙 (II.73)
Et
1 𝑙(𝑙+1)
𝑄𝑙′ = − 𝑟 𝑄𝑙 + [ 2𝑀𝑟 2 + (𝑉 − 𝐸𝑙 )] 𝑃𝑙 (II.74)
Ces dernières équations peuvent être résolues numériquement de la même façon que
l’équation de Schrödinger non-relativiste, avec la condition aux limites:
1/2
𝑄 [𝑙(𝑙+1)+1−(2𝑍/𝑐)2 ] −1
lim 𝑃 = 𝑐 (II.75)
𝑟→0 (2𝑍/𝑐)
53
Chapitre II La méthode de calcul
𝑉′
Le terme de l’interaction spin-orbite − ( ) (𝑘 + 1)𝑃 doit être ajouté à l’équation
4𝑀2 𝑐 2
(II.74). La dérivée par rapport à l’énergie mène à des équations semblables à celles du
cas non relativiste :
1
𝑃𝑙̇ ′ = 2(𝑀̇𝑄𝑙 + 𝑀𝑄̇𝑙 ) + 𝑟 𝑃̇𝑙 (II.75)
1 𝑙(𝑙+1) 𝑙(𝑙+1)𝑀̇
𝑄̇𝑙′ = − 𝑟 𝑄̇𝑙 + [ 2𝑀𝑟 2 + (𝑉 − 𝐸𝑙 )] 𝑃𝑙̇ − [ 2𝑀2 𝑟 2 + 1] 𝑃𝑙 (II.76)
1
𝜙(𝑘𝑛 ) = exp(𝑖𝑘𝑛 . 𝑟) (II.77)
√𝛀
54
Chapitre II La méthode de calcul
4𝜋 ∗ (𝐾 )𝑌
𝜙(𝑘𝑛 , 𝑅𝛼 ) = ∑𝑙𝑚 𝑖 𝑙 𝑗𝑙 (𝐾𝑛 , 𝑅𝛼 )𝑌𝑙𝑚 𝑛 𝑙𝑚 (𝑅𝛼 ) (II.79)
√𝛀
4𝜋 ∗
𝐴𝑙𝑚 (𝑘𝑛 ) = 𝑅𝛼2 𝑖 𝑙 𝑌𝑙𝑚 (𝑘𝑛 ) ∙ 𝑎𝑙 (𝑘𝑛 ) (II.80)
√𝛀
Où
𝑑 𝑑𝑈̇𝑙
𝑈̇( )𝑗𝑙 (𝑘𝑛 𝑅𝛼 )−( )𝑗 (𝑘 𝑅 )
𝑑𝑟 𝑙 𝑛 𝛼
𝑎𝑙 (𝑘𝑛 ) = 𝑑𝑟
𝑑𝑈 ̇ (II.81)
2 [( 𝑙 )𝑈̇ −𝑈 (𝑑𝑈𝑙 )]
𝑅𝛼 𝑙 𝑙 𝑑𝑟
𝑑𝑟
Et
4𝜋 ∗
𝐵𝑙𝑚 (𝑘𝑛 ) = 𝑅𝛼2 𝑖 𝑙 𝑌𝑙𝑚 (𝑘𝑛 ) ∙ 𝑏𝑙 (𝑘𝑛 ) (II.82)
√𝛀
Où
𝑑𝑈𝑙 𝑑
( )𝑗𝑙 (𝑘𝑛 𝑅𝛼 )−𝑈𝑙 ( )𝑗𝑙 (𝑘𝑛 𝑅𝛼 )
𝑏𝑙 (𝑘𝑛 ) = 𝑑𝑟 𝑑𝑟
̇ (II.83)
𝑅𝛼2 [(𝑑𝑈𝑙 )𝑈̇ −𝑈 (𝑑𝑈𝑙 )]
𝑑𝑟 𝑙 𝑙 𝑑𝑟
Et compte tenu de l’équation (II.62), les équations (II.80, II.81, II.82 et II.83)
deviennent :
4𝜋 ∗
𝐴𝑙𝑚 (𝑘𝑛 ) = 𝑅𝛼2 𝑖 𝑙 𝑌𝑙𝑚 (𝑘𝑛 ) ∙ 𝑎𝑙 (𝑘𝑛 ) (II.84)
√𝛀
4𝜋 ∗
𝐵𝑙𝑚 (𝑘𝑛 ) = 𝑅𝛼2 𝑖 𝑙 𝑌𝑙𝑚 (𝑘𝑛 ) ∙ 𝑏𝑙 (𝑘𝑛 ) (II.86)
√𝛀
𝑅 𝑙+3 𝑗𝑙 (𝐺𝑟)
𝑅 𝐺≠0
∫0 𝑟 𝑙+2 𝑗𝑙 (𝐺𝑟)𝑑𝑟 ={ 𝐺𝑟 (II.90)
𝑅 3 𝜎𝑙,0 𝐺=0
∗ (𝐺)𝑌
𝑒 𝑖𝐺𝑟 = 4𝜋𝑒 𝑖𝐺.𝑟𝛼 ∑𝑙𝑚 𝑖 𝑙 𝑗𝑙 (|𝐺||𝑟 − 𝑟𝛼 |)𝑌𝑙𝑚 𝑙𝑚 (𝑟 − 𝑟𝛼 ) (II.91)
4𝜋𝜌(𝐺)
𝑉𝑐 (𝐺) = (II.92)
𝐺2
56
Chapitre II La méthode de calcul
𝑃𝑊
𝑉𝑃𝑊 = ∑𝑙𝑚 𝑉𝑙𝑚 (𝑟)𝑌𝑙𝑚 (𝑟) = ∑𝑉 𝑉𝜈𝑃𝑊 (𝑟)𝐾𝜈 (𝑟) (II.93)
Soit :
Donc :
𝑃𝑊
𝑉𝜈𝑃𝑊 (𝑟) = ∑𝑙𝑚 𝐶𝜈𝑚 𝑉𝑙𝑚 (𝑟) (II.95)
𝑟 𝑙 4𝜋 1 𝑟 𝑅
𝑉𝜈(𝑟) = 𝑉𝜈𝑃𝑊 (𝑟) [𝑅] + 2𝑙+1 {𝑟 𝑙+1 ∫0 𝑑𝑟 ′ 𝑟 ′ 𝑙+2 𝜌𝜈 (𝑟 ′ ) + 𝑟 𝑙 ∫0 𝑑𝑟 ′ 𝑟 ′ 𝑙−1 𝜌𝜈 (𝑟 ′ ) −
𝑟𝑙 𝑅𝑟
∫ 𝑑𝑟 ′ 𝑟 ′ 𝑙+2 𝜌𝜈 (𝑟 ′ )}
𝑅 2𝑙+1 0
(II.96)
La procédure qui doit être appliquée dans la région interstitielle consiste à utiliser
la transformée de Fourier [32,33] pour obtenir directement la charge interstitielle dans
l’espace réel.
Une procédure similaire est utilisée à l’intérieur de la sphère, sauf que les
transformations sont différentes à cause des différentes représentations de 𝜌. Puisque la
variation radiale est déjà sur la maille de l’espace réel et les transformations ne sont pas
nécessaires pour ces coordonnées, alors le potentiel d’échange et de corrélation 𝑉𝑥𝑐 peut
être calculé séparément pour chaque valeur de la grille radiale. Ainsi, les
transformations sont intervenues entre la représentation en harmoniques du réseau et la
maille de l’espace réel.
58
Chapitre II La méthode de calcul
59
Chapitre II La méthode de calcul
Références
[7] W. Kohn and L.J. Sham, “Self-Consistent Equations Including Exchange and
Correlation Effects”Phys. Rev. A1133 (1965) 140.
[11] P. A. M. Dirac, “Note on Exchange Phenomena in the Thomas Atom” Math. Proc.
Cam. Phil. Soc. 26 (1930) 376.
[12] D. M. Ceperley and B. J. Alder, “Ground State of the Electron Gas by a Stochastic
Method” Phys. Rev. Lett. 45 (1980) 566.
[13] L. Hedin and B. I. Lundqvist, “ Explicit local exchange-correlation potentials” J.
Phys. C 4 (1971) 2064.
[14] J. P. Perdew and Wang, “ Accurate and simple analytic representation of the
electron-gaz correlation energy ”, Phys. Rev. B 45 (1992) 13244.
[17] J. P. Perdew, “Accurate Density Functional for the Energy: Real-Space Cutoff of
the Gradient Expansion for the Exchange Hole” Phys. Rev. Lett. 55 (1985) 1665.
60
Chapitre II La méthode de calcul
61
Chapitre III
Résultats et discussions
Chapitre III Résultats et discussions
III.1. Introduction
En 1903, Fritz Heusler [1], a découvert les alliages Heusler, lequel a mis en
évidence le caractère ferromagnétique d’un alliage sans constituants magnétique
Cu2 MnAl [2,3]. Ce sont des alliages ternaires semi-conducteurs ou métalliques. Selon
leur composition chimique. Les alliages Heusler se divise en deux catégories qui
diffèrent par leurs stœchiométries: les Full Heusler et les Half(semi)-Heusler. D’une
composition à l’autre les matériaux Heusler présentent des spectres d’application très
variés. Parmi lesquels nous pouvons citer, la supraconductivité [4, 5], les isolants
topologiques [6, 7], les propriétés magnétiques [8] tel que la magnéto-optique,
magnétocalorique et magnétoélectrique et bien évidemment les propriétés
thermoélectrique [9].
Les alliages full-Heusler sont caractérisés par la stœchiométrie 2:1:1 avec la forme
X2 YZ et la maille conventionnelle cubique dans la structure 𝐿21 , où les atomes X et Y
sont des métaux de transition, pendant que le Z est un semi-conducteur ou un métal non
magnétique dans le groupe d’espace 𝐹𝑚3̅𝑚(n°225). La structure L21 consiste de quatre
1 1 1
atomes dont l’occupation des sites est la suivant : (0,0,0) et (2 , 2 , 2) pour X ,
1 1 1 3 3 3
et(4 , 4 , 4), et (4 , 4 , 4) pour Y et Z respectivement. La structure de ce type est illustrée
62
Chapitre III Résultats et discussions
respectivement. Cette structure peut être vue comme quatre réseaux cubiques face-
centrées s’interpénétrant, avec un des sous réseaux vide. La structure de ce type est
illustrée dans la figure (III.2).
Nous sommes intéressés par la catégorie Half-Heusler avec le composé TaIrSn qui sera
étudié dans ce travail.
Dans ce travail, les calculs sont effectués en utilisant la méthode ondes planes
augmentées linéarisées (FP-LAPW) [10-11], basée sur la théorie de la fonctionnelle de
la densité (DFT) [12,13], décrite dans le deuxième chapitre, comme elle est
implémentée dans le code Wien2k [14]. Pour déterminer le potentiel d’échange et
corrélation nous avons utilisé l’approximation du gradient généralisé (GGA), paramété
par Perdew,Berke et Erenzehof [15].
63
Chapitre III Résultats et discussions
Les Configurations électroniques de valence des atomes constituant les alliages Half-
heusler étudiées sont :
Ta : [Xe] 4𝑓 14 5𝑑3 6𝑠 2
Ir : [Xe] 4𝑓 14 5𝑑7 6𝑠 2
Sn :[Kr] 4𝑑10 5𝑠 2 5𝑝2
Rh : [Kr] 4𝑑8 5𝑠1
Avant d’entreprendre les calculs sur les propriétés structurales de TaIrSn, des
tests de convergence sur le nombre de points K et de RKmax doivent être effectués.
Pour obtenir les bonnes valeurs du paramètre RKmax et le nombre de point K assurant la
convergence de l’énergie totale du système. La procédure de calcul est effectuée de la
manière suivante : on a fixé la valeur de RKmax égale à 7 et on varie les valeurs de
points K allant de 100 à 1500 points. Pour chacune de ces valeurs on calcule l’énergie
totale. La figure (III.3) représente la variation de l’énergie totale en fonction de NKpoint
de TaIrSn.
D’après cette figure on remarque que l’énergie totale converge dans les limites d’une
grille de 10 × 10 × 10 points K.
64
Chapitre III Résultats et discussions
Les paramètres utilisés pour le calcul de propriété sont donnés dans le tableau suivant :
Tableau III.1 : Paramètre constitutifs utilisées par la méthode FP-LAPW pour TaIrSn.
65
Chapitre III Résultats et discussions
𝑉 : Volume de la maille.
𝜕2 𝐸
𝐵 = 𝑉 (𝜕𝑉 2 ) (III.2)
𝜕𝐵
𝐵0′ = ( 𝜕𝑃0 ) (III.3)
Dans les figures III.5 et III.6 on présente la variation de l’énergie totale en fonction du
volume pour TaIrSn et TaRhSn respectivement.
66
Chapitre III Résultats et discussions
Les résultats obtenus pour la valeur du paramètre de réseau, les valeurs du module de
compressibilité et sa dérivée première de deux composées sont donnés dans le tableau
III.2, comparées aux valeurs expérimentales et théoriques.
67
Chapitre III Résultats et discussions
Composé
TaIrSn TaRhSn
Les bandes d’énergie donnent les énergies possibles d’un électron en fonction du
vecteur d’onde. Ces bandes sont donc représentées dans l’espace réciproque, et pour
simplifier, seules les lignes de plus haute symétrie dans la première zone de Brillouin
sont traitées :
2𝜋 1 2𝜋 2𝜋 2𝜋 2𝜋 1
𝑊= (0, 2 , 1), 𝐿 = (1,1,1), 𝛤 = (0,0,0), 𝑋 = (1,0,0), 𝐾 = (1, 2 , 0)
𝑎 𝑎 𝑎 𝑎 𝑎
68
Chapitre III Résultats et discussions
Les figures III.7 et III.8 représentent la structure de bandes des composés TaIrSn et
TaRhSn. On a utilisé les paramètres structuraux optimisées pour effectuer les calcules
Nous observons que les bandes de valence sont peu dispersives suggérant des masses
effectives des trous élevées.
D’après la figure III.7 on observe que le maximum de la bande de valence (VBM) est
situé au point L, par contre le minimum de la bande de conduction (CBM) est situé au
point X, ce qui entraîne une transition de bande d’énergie interdite indirecte (L-X),
c'est-à-dire gap indirect. Les valeurs que nous avons trouvées pour le gap d’énergie pour
Notre calcul : 0.84 eV, Expérimentalement : 2.4 eV et pour Autre calculs:1.14 eV.
69
Chapitre III Résultats et discussions
Selon la figure III.8 on observe que le maximum de la bande de valence (VBM) est
situé au point Γ, par contre le minimum de la bande de conduction (CBM) est situé au
point X, ce qui entraîne une transition de bande d’énergie interdite indirecte (Γ-X),
c'est-à-dire gap indirect. Les valeurs que nous avons trouvées pour le gap d’énergie pour
notre calcul : 1.032 eV et pour Autre calculs: 1.25 eV.
On constate que les valeurs que nous avons trouvées pour les gaps d’énergie sont sous-
estimées par rapport à celles trouvées expérimentalement. L’approximation GGA
généralement sous-estime le gap d’énergie. Ceci revient principalement parce qu’elles
ont des formes simples qui ne sont pas suffisamment flexibles pour obtenir la forme
exacte du potentiel d’échange et corrélation.
70
Chapitre III Résultats et discussions
Figure III.9 : première zone de Brillouin de la maille cfc avec les points de haute
symétrie.
71
Chapitre III Résultats et discussions
La région [-5.5, -4.5] est dominée par les états d de l’atome Ir, avec une
hybridation des états p et s.
La région [-4.5, -2] est principalement dominée par la contribution de l’état d de
l’atome Ir, avec une petite contribution des états p de l’atome Sn.
La région [-2, 0] est prédominée par les états d de l’atome Ta, avec une légère
contribution des états p des atomes Ir et Sn.
Au dessus du niveau de Fermi la composante dominante est l’état d de l’atome Ta, avec
une légère contribution des états s et p de l’atome Sn.
Dans notre travail, on choisit les concentrations des 25% (0.25), 50% (0.50), 75%
(0.75) et 100% (1) de Rh pour doper TaIrSn sous la forme TaIr1−x Rhx Sn. On utilise des
super-cellules contenant 12 atomes (4 atomes de Ta, 4 atomes de Sn et 4 atomes de Ir).
On fait simplement à remplacer à chaque fois un, deux, Trois et quatre atomes de Ir par
un, deux, trois et quatre atomes de Rhodium respectivement, (figure III.12).
72
Chapitre III Résultats et discussions
On remarque que le rapport c/a de l’énergie la plus basse est nul donc il n’existe pas une
variation de (c) par rapport à (a) a cause de la force, on résulte que la maille avant et
après le dopage reste constante ne varie pas donc nous utilisons le paramètre de réseau
de composé sans dopage.
73
Chapitre III Résultats et discussions
On a calculé les structures de bandes le long des lignes de plus haute symétrie pour les
composés TaIrx−1 Rhx Sn avec (x = 0.25, 0.50 et 0.75 ).
Les figures suivantes illustrent Les structures de bandes des différentes concentrations.
Figure III.14 : la structure de bandes des composé 𝑇𝑎𝐼𝑟𝑥−1 𝑅ℎ𝑥 𝑆𝑛 avec (x = 0.25, 0.50
et 0.75).
74
Chapitre III Résultats et discussions
Les bandes sont plus dispersives qui traduisant une masse effective plus importante
pour les composés TaIrx−1 Rhx Sn (x = 0.25, 0.50 et 0.75) . On constat que tous les
composes sont des semiconducteurs à un gap indirect de R à .
Nos résultats sont comparés avec les données expérimentales et théoriques disponibles,
tableau (III.3).
Tableau III.3 : les gaps énergétiques des composés 𝑇𝑎𝐼𝑟𝑥−1 𝑅ℎ𝑥 𝑆𝑛 avec (𝑥 = 0, 0.25,
0.50, 0.75 𝑒𝑡 1).
Composé Notre calcul Expérimental Autres calculs
Figure III.15 : Les densités d’états totales des composés 𝑇𝑎𝐼𝑟𝑥−1 𝑅ℎ𝑥 𝑆𝑛 avec (𝑥 =
0, 0.25, 0.50 𝑒𝑡 0.75 𝑒𝑡 1).
75
Chapitre III Résultats et discussions
77
Chapitre III Résultats et discussions
78
Chapitre III Résultats et discussions
A partir des résultats obtenus pour les trois propriétés de transport, nous avons
calculé le facteur de mérite ZT du composé TaIr1−x Rhx Sn (x = 0, 0.25, 0.5, 0.75) dans
l’intervalle de température 50 – 1000 K (Figure III.20).
S2 σ
Sachant que le facteur de mérite s’écrit sous la forme ZT = (III.4)
κe +κl
80
Chapitre III Résultats et discussions
Références
[3] F. Heusler, W Starck, and E. Haupt. Verh. Dtsch. Phys Ges., 5 (1903) 220.
[6] Shi-Yuan Lin, Ming Chen, Xiao-Bao Yang, Yu-Jun Zhao, Shu-Chun Wu, Claudia
Felser, and Binghai Yan. ‘‘Theoretical search for half-Heusler topological insulators‘‘.
Phys. Rev. B, 91 (2015) 094107.
[7] Binghai Yan and Anne de Visser. ‘‘Half-Heusler topological insulators‘‘. MRS
Bulletin, 39 (2014) 859.
[9] Tiejun Zhu, Chenguang Fu, Hanhui Xie, Yintu Liu, and Xinbing Zhao. High
‘‘Efficiency Half-Heusler Thermoelectric Materials for Energy Harvesting‘‘. Adv.
Energ. Mater., 5 (2015).
[10] K.schwarz and P.Blaha in lecture Notes in Chemistry 67, (1996) 139.
[11] S. H Krakaner, and M. Weinert, ‘‘Linearized augmented-plane-wave calculation of
the electronic structure and total energy of tungsten‘‘, Phys.Rev. B32 (1985) 7792.
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Chapitre III Résultats et discussions
[12] P. Hohenberg, W. Kohn: “ Inhomogeneous Electron Gas” Phys. Rev. B 136 (1969)
864.
[13] W. Kohn and L.J. Sham, “Self-Consistent Equations Including Exchange and
Correlation Effects” Phys. Rev. A1133 (1965) 140.
82
Conclusion générale
Conclusion générale
Conclusion générale
83