Chemistry">
Cours APCA Chapitre - 1
Cours APCA Chapitre - 1
Cours APCA Chapitre - 1
Dr BOUGUEROUA Mouna
ESSAIA / APCA CHAPITRE I : Spectroscopies d’absorption et d’émission atomiques
1. Introduction
La méthode la plus ancienne est la photométrie de flamme par émission, utilisée pour le dosage
des alcalins et des alcalino-terreux. D'autres techniques plus modernes ont été mises au point:
Ce sont des méthodes largement utilisées pour l'analyse de plus de 70 éléments chimiques et
permettent le dosage des atomes à l'état de trace (quelque ppb). Le dosage de ces éléments est
possible grâce à la loi de Beer-Lambert.
𝐶
∆𝐸 = ℎ𝜗 = ℎ = Δ𝐸 = 𝐸𝑒 − 𝐸𝑖
𝜆
1
ESSAIA / APCA CHAPITRE I : Spectroscopies d’absorption et d’émission atomiques
Figure 1: schéma de passage des électrons d’un état fondamental à un état excité.
L'analyse par spectroscopie atomique repose sur une mesure effectuée sur des éléments
à l'état d'atomes libres non liée à l'état gazeux. A cet effet, l’échantillon à analyser doit être
porté à une température suffisamment élevée pour que les éléments passent sous forme « de gaz
et à l'état atomique », ce qui introduit une différence dans l'instrumentation par rapport à la
spectroscopie moléculaire UV Visible ou la molécule en solution absorbe la radiation
lumineuse.
2
ESSAIA / APCA CHAPITRE I : Spectroscopies d’absorption et d’émission atomiques
La spectrométrie d’absorption atomique (SAA) est une technique décrite pour la 1ère
fois par Walsh en 1955. C’une technique qui permet de doser dans pratiquement toute sorte
d’échantillon, un ou plusieurs éléments pré-définis (métaux ou non-métaux) choisis dans une
liste en contenant environ 70 éléments en phase liquide, solide ou gazeuse et la limite de
détection peut varier entre ppm et ppb. Bien qu’il soit possible en théorie de traiter tous les
éléments du tableau périodique, les limitations technologiques ne permettent pas, d’obtenir des
résultats satisfaisants pour l’hydrogène, l’azote, l’oxygène, les halogènes et les gaz rares.
Les appareils correspondants permettent, pour la plupart d’entre eux, d’exécuter des
dosages en suivant les méthodes spectroscopiques, bien que le principe des mesures soit
différent. La sensibilité permet d’atteindre pour certains éléments des concentrations inférieures
au mg/L (ppb). Les applications sont très nombreuses.
Cette expérience traduit l’existence d’états d’énergie potentielle parfaitement définis pour
tout atome et qui dépendent de sa configuration électronique. Lorsqu’un atome à l’état libre est
porté à température élevée ou irradié avec une source lumineuse du domaine du proche
UV/Visible, on favorise le passage d’un de ses électrons externes, de l’état fondamental où il
se trouve normalement, à un état excité. Ce transfert correspond à une absorption d’énergie.
Inversement, lorsque l’atome revient spontanément à son état fondamental, il peut ré-émettre
cet excédent d’énergie sous forme d’un ou plusieurs photons. Dans l’expérience décrite, la
flamme provoque les transitions les plus probables de l’atome de sodium (fig.2).
3
ESSAIA / APCA CHAPITRE I : Spectroscopies d’absorption et d’émission atomiques
Emission atomique
Absorption atomique
La figure 2.1 montre que lorsqu’on disperse la lumière d’un arc électrique (servant à
l’époque de source de lumière blanche), avec un prisme, on obtient un spectre continu. Si on
substitue à la source précédente un bec Bunsen dans lequel on projette un peu de chlorure de
sodium (NaCl), on obtient le spectre d’émission de cet élément formé de raies, dont le doublet
jaune bien connu et situé à 589 nm (figure 2.2). Cette partie de l’expérience illustre l’émission
de flamme. Enfin, si on associe sur le même trajet optique les deux sources précédentes, arc
électrique puis flamme du bec Bunsen, on obtient un spectre qui, contrairement à la figure 2.2,
comporte des raies sombres à l’endroit des raies d’émission du sodium (figure 2.3).
Ce « renversement des raies » résulte de la présence dans la flamme d’une large proportion
d’atomes de sodium restés à l’état fondamental qui absorbent les mêmes fréquences que les
atomes de sodium excités émettent. C’est une manifestation de l’absorption atomique.
𝑵𝒆 ∆𝑬 𝑵𝒆 ∆𝑬
= 𝒈 𝒆𝒙𝒑 [− ] 𝒐𝒖 = 𝒈 𝒆𝒙𝒑 [−𝟏𝟏𝟔𝟎𝟎 ]
𝑵𝟎 𝑲𝑻 𝑵𝟎 𝑻
Avec :
4
ESSAIA / APCA CHAPITRE I : Spectroscopies d’absorption et d’émission atomiques
𝑵𝒆
Le tableau suivants regroupe les valeurs de en fonction de la température de quelques
𝑵𝟎
atomes :
𝑵
Valeurs de 𝑵𝒆
Eléments Energie d’excitation (eV) Longueur d’onde 𝟎
Exemple : En absorption atomique le Zn absorbe à 213,856 nm. Son nombre quantique vaut 3.
Quelle est l’énergie en eV, correspondant à cette transition électronique ? A 3727°C, quel est
le nombre d’atomes se trouvant à l’état excité par rapport à l’état fondamental.
SOLUTION
1/ l’énergie en eV, correspondant à cette transition électronique :
108𝑚
𝒄 3×
−34
𝑬 = 𝒉𝝊 = 𝒉 𝝀 = 6,625 × 10 𝐽𝑠 × 213,85×10−9 𝑚 = 9,29 × 10−19 𝐽 = 5,8𝑒𝑣
𝑠
4.2. Appareillage
L’instrumentation est presque identique pour toutes les méthodes atomiques bien que la
configuration des composantes doive y être modifiée. Un spectrophotomètre d’absorption
atomique comprend généralement quatre parties principales:
Le faisceau lumineux issu de la source (1), la chambre d’absorption (flamme ou four) (2) dans
laquelle l’élément se trouve porté à l’état atomique, le monochromateur (3) qui sélectionne un
intervalle très étroit de longueurs d’onde et un détecteur (4).
6
ESSAIA / APCA CHAPITRE I : Spectroscopies d’absorption et d’émission atomiques
En absence de lampe à cathode creuse la lampe à décharge sans électrode est utilisée. Elle
est constituée d’un tube en quartz scellé contenant un gaz inerte et une petite quantité d’une
espèce métallique, où d’un de ses sels, le tout sous une pression de quelques mmHg. L’énergie
est fournie par un champ électrostatique intense. Le gaz inerte s’ionise et les ions sont accélérés
jusqu’à une énergie nécessaire pour arracher et exciter les atomes métalliques. Il y a alors, tout
comme pour la lampe à cathode creuse, une désexcitation radiative caractéristique.
Les lampes à décharge produisent un faisceau lumineux plus intense que les lampes à cathode
creuse; elles sont plus stables et ont une durée de vie bien supérieure. Elles présentent donc des
avantages indéniables pour l’analyse. En revanche, elles produisent un faisceau de section bien
supérieure ; on ne peut donc tirer bénéfice de leurs avantages qu’avec des appareils
spécialement conçus. On trouve des lampes à décharge pour les éléments suivants : Sn, As, Bi,
Cd, Cs, Ge, Pb, Hg, P, K, Rb, Se, Te, Th et Zn.
4.4. Atomiseur
7
ESSAIA / APCA CHAPITRE I : Spectroscopies d’absorption et d’émission atomiques
Mélange Température °C
Acétylène /air 2600
acétylène /O2 3400
acétylène /N2O 3000
Butane /air 2200
Comme la limite de détection est typiquement de l’ordre de ppm, quelques éléments (l’arsenic,
le bismuth, l’étain, le sélénium) sont difficilement réduits à l’état atomique quand ils sont dans
des états d’oxydation élevés. Pour les doser, on fait réagir l’échantillon, en amont du
8
ESSAIA / APCA CHAPITRE I : Spectroscopies d’absorption et d’émission atomiques
L’atomisation se produit dans un four en graphite cylindrique, ouvert aux deux extrémités et
qui contient un trou au centre pour la présentation des échantillons. Deux courants de gaz inertes
(argon) sont utilisés. Le courant externe empêche l’air de rentrer dans le foyer et le courant
interne garantit que les vapeurs générées dans la matrice de l’échantillon sont rapidement
éloignées du four. Cette atomisation se fait en trois étapes ; l’évaporation, la décomposition et
enfin l’atomisation proprement dite. Le chauffage de l’échantillon entraîne l’évaporation et la
décomposition, grâce à la mise en contact du tube avec des pièces électriques, à travers
desquelles on fait passer un courant plus ou moins intense, ce qui a pour effet d’élever la
température (2000 à 3000 °C) et ainsi permet d’atomiser l’échantillon en quelques
millisecondes. L’élévation de température est moins brusque et l’atomisation est retardée. Afin
d’améliorer la reproductibilité, on introduit souvent une plate-forme à l’intérieur du tube de
telle sorte que l’échantillon ne soit plus en contact avec lui. Enfin, les spectres d’absorption sont
recueillis grâce à un dispositif d’acquisition des données à grande vitesse, cette dernière
s’avérant nécessaire car les produits d’atomisation s’échappent rapidement du tube. Des
systèmes de refroidissement et de sécurité (flux de gaz inertes) doivent être préalablement mis
en place.
9
ESSAIA / APCA CHAPITRE I : Spectroscopies d’absorption et d’émission atomiques
En autre, l’emploi du four en graphite reste étroit à la détection d’ultra-traces à cause des
problèmes d’interférences.
4.5. Le monochromateur
Le rôle du monochromateur consiste à choisir la raie la plus intense et d’éliminer toute lumière,
quelle que soit son origine, ayant une longueur d’onde différente de celle à laquelle on travaille
(les raies du gaz de remplissage dans la source, d’éventuelles impuretés ou de l’atomiseur).
Il n’est pas nécessaire d’utiliser un monochromateur de haute précision car la largeur de raie de
la source est une première sélection. Un simple filtre de verre est souvent adéquat pour quelques
métaux alcalins. Toutefois la plupart des instruments de SAA sont munis d’un
monochromateur.
10
ESSAIA / APCA CHAPITRE I : Spectroscopies d’absorption et d’émission atomiques
4.6. Le détecteur
Une fois que la raie d’absorption atomique appropriée a été isolée par le spectromètre, le
détecteur associé est utilisés pour mesurer l'intensité de l'absorption ou de l'émission atomique.
Il mesure les intensités lumineuses nécessaires au calcul des absorbances.
L'absorption spécifique est due à l'élément à doser. L'absorption non spécifique est due à
l'absorption continue de la matrice.
On a :
Absorbance spécifique = Absorbance totale – Absorbance non spécifique
Le détecteur le plus utilisé est photomultiplicateur. Ce dernier a une sensibilité élevée, une
large gamme dynamique et peut être utilisé sur toute la gamme de longueurs d'onde requise
pour l'analyse d'absorption atomique.
Le tube photomultiplicateur est un tube à vide qui produit un signal électrique proportionnel à
l'intensité de la lumière qui atteint l'appareil. La lumière admise à travers une fenêtre dans le
tube photomultiplicateur tombe directement sur un matériau photosensible - la photocathode.
La cathode est revêtue d'un matériau qui émet des électrons chaque fois qu'elle est éclairée. Plus
l'intensité de la lumière incidente est élevée, plus le nombre d'électrons émis est élevé. Les
électrons émis sont accélérés vers une électrode adjacente, maintenue à un potentiel électrique
positif par rapport à la cathode. C'est ce qu'on appelle une dynode. Lorsque chaque électron
atteint la dynode, il libère un certain nombre d'électrons secondaires qui sont à leur tour attirés
par une autre dynode, émettant encore plus d'électrons comme illustre la figure 6.
11
ESSAIA / APCA CHAPITRE I : Spectroscopies d’absorption et d’émission atomiques
𝐼𝑒 = 𝑘 × 𝐶
Cette formule n’est valable ici encore que pour les faibles concentrations et en l’absence
d’auto-absorption ou d’ionisation. La mesure de la concentration se fait, tout comme en
absorption, à l’aide d’une courbe d’étalonnage.
5.2. Appareillage
12
ESSAIA / APCA CHAPITRE I : Spectroscopies d’absorption et d’émission atomiques
Atomiseur
Flamme Torche à plasma
Système optique
Détecteur
Système d’enregistrement
5.3.1. La flamme
Cet atomiseur est identique aussi bien en émission qu’en absorption atomique. Les mesures
sont effectuées, soit à partir des spectromètres d’absorption atomique à brûleur à condition que
la source soit éteinte, soit à partir de photomètres de flamme, appareils plus simples, dont le
prix d’achat est environ dix fois inférieur. Certains modèles plus perfectionnés disposent de
deux cellules de mesure ce qui permet de comparer l’intensité lumineuse émise avec celle d’une
solution de référence, facilitant de ce fait le calcul des concentrations. Généralement, la flamme
conduit à des énergies relativement faibles (5 à 6 eV) mais suffisantes pour exciter et doser un
certain nombre d’éléments notamment les alcalins et les alcalino-terreux.
Certaines espèces demandent une température de flamme plus élevée que d’autres pour
émettre un spectre utilisable. La flamme doit être stable c’est-à-dire reproductible et répétable.
Il faut que le débit et la pression soient constants. L’intensité émise est proportionnelle au
13
ESSAIA / APCA CHAPITRE I : Spectroscopies d’absorption et d’émission atomiques
La spectroscopie à émission de flamme (SEF), est caractérisée par une mise en application
largement répandue en analyse élémentaire quantitative et qualitative. Cette méthode est rapide.
Elle nécessite peu d’échantillon et permet le dosage de certains éléments difficiles à doser.
Cependant, cette méthode présente pas mal d’interférences et elle est limitée à quelques
éléments (Na, K, Li et Ca).
Malgré son coût cher, la plupart des appareils d’émission atomique comportent une torche à
plasma car ce dispositif est bien adapté aux échantillons en solution aqueuse. Le plasma est
constitué par un courant d’argon faiblement ionisé et excité au moyen d’un champ électrique à
fréquence radio (typiquement 27 ou 40 MHz) ou
micro-ondes. L’emploi de micro-ondes représente une
alternative pour former des plasmas de petite taille, en
forme de torche et consommant par conséquent moins
d’énergie et de gaz. Le champ magnétique variable
créé confine les ions et les électrons sur un parcours
annulaire (apparition d’un courant d’Eddy). Le
milieu, qui devient de plus en plus conducteur,
s’échauffe considérablement par effet Joule. Dans ces
conditions, l’argon devient lumineux et sa
Figure 9 : La torche à plasma
température peut atteindre 9000°C. A cette
température, on augmente le nombre d’atomes excités et donc la sensibilité de la méthode.
L’échantillon, mis sous forme d’un aérosol, est introduit avec un débit constant de quelques
mg/min à la base de la torche par un autre tube de petit diamètre (1 à 2 mm). La température
élevée du plasma (2000-9000 °C) a pour effet d’exciter les atomes. Ainsi, les spectres sont très
complexes. Il en résulte de nombreuses superpositions de raies atomiques. L’utilisation de
monochromateurs de meilleure résolution est alors nécessaire. En contrepartie, cette
température élevée réduit sensiblement les effets de matrice. Figure.7. Torche à plasma Cette
14
ESSAIA / APCA CHAPITRE I : Spectroscopies d’absorption et d’émission atomiques
technique permet l’analyse quantitative de pratiquement tous les éléments sauf l’argon et les
halogénures, dans une limite de détection qui varie entre la ppm et la ppb. Elle a l’avantage de
pouvoir mesurer simultanément la concentration de plusieurs éléments d’un échantillon.
Comparativement à la flamme, elle présente peu d’interférences (Pas de formation de sels
réfractaires). On peut coupler la torche à plasma à d’autres méthodes comme la CPG, CLHP et
à la spectrophotométrie de masse.
D’autres procédés d’atomisation sont également utilisés. Ils font soit appel aux arcs ou
étincelles électriques pour les échantillons conducteurs, soit à un laser impulsionnel. Ce sont
des méthodes d’ablation qui ont beaucoup progressé, et qui sont utilisées en analyse industrielle.
On les retrouve associées aux différents montages optiques des appareils actuels. L’ablation au
moyen d’étincelles répétitives permet de produire un aérosol à partir de la surface de
l’échantillon. La matière ainsi volatilisée au point d’impact des étincelles (environ 1 mg/min)
est alors dirigée par un flux d’argon dans une torche ICP classique opérant sous argon avec une
tension atteignant 20 à 50 kV. Par ailleurs, l’émission lumineuse recueillie directement au
niveau des étincelles conduit à des spectres de raies ioniques alors qu’avec les arcs continus, on
provoque plutôt des raies atomiques neutres.
Si l’échantillon est sous forme solide et si possible conducteur du courant électrique, On en fait
la cathode d’une sorte de lampe spectrale dont le principe de fonctionnement est identique à
celui d’une lampe à cathode creuse. Les atomes érodés de la surface de l’échantillon sont excités
par le plasma. Ce procédé est surtout utilisé pour les analyses de surface. Il a pour avantage de
conduire à des spectres dont les raies d’émission sont étroites, l’atomisation se faisant à une
température plus basse que dans les autres techniques. Les radiations émises par les atomes ne
sont pas tout à fait monochromatiques. En particulier dans les plasmas, milieux dans lesquels
les collisions sont très rapprochées (ce qui diminue énormément la durée de vie des états
excités), le principe d’incertitude d’Heisenberg joue à plein. En outre la température élevée
augmente la vitesse des atomes ; c’est l’effet Doppler. La largeur naturelle des raies, vers 6 000
K, atteint plusieurs picomètres.
15
ESSAIA / APCA CHAPITRE I : Spectroscopies d’absorption et d’émission atomiques
5.4. Détecteur
La méthode d’étalonnage qui est une méthode très utilisée en spectroscopie atomique car elle
est plus précise et elle élimine les effets due aux interférences.
Cette méthode consiste à utiliser un étalon, qui est un élément chimique ajouté directement dans
la solution à analyser en quantité connu.
A = k ·c
16
ESSAIA / APCA CHAPITRE I : Spectroscopies d’absorption et d’émission atomiques
gamme étalon. On peut également utiliser la méthode des ajouts qui permettant le dosage des
traces d’un produit (concentration très faible) dans un échantillon en augmentant le signal de
réponse par des ajouts dosés en s’assurant, pour cette dernière, de la linéarité de réponse en
absorbance.
Fiole n° 0 1 2 3 4
Volume échantillon ( mL) 10,00
Volume de solution S (mL) 0 1,00 2,00 3,00 4,00
Eau ultra-pure Compléter la fiole jaugée à 50 Ml
Absorbance 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3
ΔC ( mg/L)
6. Quel est l'intérêt de cette méthode par rapport à un étalonnage externe? Comment
améliorer la précision du dosage ?
17
ESSAIA / APCA CHAPITRE I : Spectroscopies d’absorption et d’émission atomiques
Solution
1. La loi utilisée en spectrométrie d'absorption :
L'absorbance A de la solution suit une loi de type Beer-Lambert, ou A = kCCu où A est
l'absorbance, CCu la concentration totale en élément cuivre, K un coefficient propre à chaque
élément pour la longueur d'onde choisie).
Cette loi n'est valable que pour les concentrations faibles de l’ordre de ppm.
Lorsqu'une lumière monochromatique d'intensité I0 traverse un milieu homogène, l'intensité
de la lumière émergente I décroît exponentiellement lorsque l'épaisseur l du milieu absorbant
augmente.
La relation fondamentale utilisée en spectrophotométrie est présentée sous la forme:
𝐼0
𝐴 = 𝑙𝑜𝑔 (A est l'absorbance)
𝐼
18
ESSAIA / APCA CHAPITRE I : Spectroscopies d’absorption et d’émission atomiques
0,35
0,2
0,15
0,1
0,05
0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9
Lorsque la concentration des étalons égale à 0 (x=0) 𝐴𝑡𝑜𝑡𝑜𝑎𝑙𝑒 = 𝐴𝐶𝑢 = 𝑘 [𝐶𝑐𝑢 ] … (2)
On peut donc écrire : (1)/(2) :
𝐴𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 − 𝐴𝐶𝑢 𝑘 ∆𝐶 𝐴𝐶𝑢 × ∆𝐶
= 𝑑𝑜𝑛𝑐 ∶ [𝐶𝑐𝑢 ] =
𝐴𝐶𝑢 𝑘 [𝐶𝑐𝑢 ] 𝐴𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 − 𝐴𝐶𝑢
6. La méthode des ajouts dosés est simple et ne nécessite que trois points d'analyse. La
précision des résultats ne dépend que de la concentration de la solution étalon. Elle est très
utilisée pour la détermination de traces d'éléments chimiques.
La précision serait meilleure si l'absorbance des solutions variait entre 0,1 et 1. Tripler les
volumes de la solution S ajoutés dans les différentes fioles.
7. Les interférences
Un élément est dosé par spectroscopie de sa raie la plus intense. Cependant, plusieurs facteurs
peuvent affecter la position des raies donc conduire à des dosages erroné.
19
ESSAIA / APCA CHAPITRE I : Spectroscopies d’absorption et d’émission atomiques
- par la diffusion de la lumière incidente sur des particules solides ou liquides présentes dans
l’atomiseur.
Elles se traduisent souvent par une translation de la droite d’étalonnage établie en milieu
complexe, par rapport à celle obtenue en milieu simple (interférences additives).
Pour corriger des interférences il faut mesurer automatiquement les absorbances non
spécifiques dues aux interférents en tout genre afin de les soustraire de l’absorbance ainsi que
lors des réglages préliminaires de l’appareil (c.à.d. en l’absence d’échantillon), il faut ajuster
log I0/I = 0 si on veut obtenir une mesure correcte.
20
ESSAIA / APCA CHAPITRE I : Spectroscopies d’absorption et d’émission atomiques
le métal n’absorbe plus, On fait la différence des 2 mesures : d’où l’absorption du métal que
l’on veut doser.
8. Grandeurs caractéristiques
8.1. La sensibilité
En spectrométrie d’absorption atomique, la sensibilité ou concentration caractéristique est la
concentration exprimée en mg/L qui conduit à une absorption de 1% c’est-à-dire une
absorbance égale à A= 0,0044.
21
ESSAIA / APCA CHAPITRE I : Spectroscopies d’absorption et d’émission atomiques
Dans le domaine agroalimentaire elle est utilisée pour le contrôle de qualité des eaux, la
détection des métaux lourds, l’analyse des tissus végétaux et animaux, des liquides biologiques,
l’analyse des aliments et boissons et autres.
La figure 10 reprend les éléments dans le cadre de la classification périodique afin de montrer
la polyvalence de ces méthodes. Les éléments du tableau périodique dosés par SAA ou SEA.
22
Figure 10: Les éléments dosés par SAA ou EF.
Références