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Résumé : Une pandémie n'est pas nouvelle dans l'histoire de l'humanité. Mais ce qui rend la pandémie de
COVID-19 spéciale, c'est qu'elle se produit dans un contexte sans précédent où l'interconnexion et
l'interdépendance entre les personnes, entre les pays et entre les continents sont si profondes. Les progrès de
l'homme en matière de technologie, d'intelligence et de transport ont physiquement et psychologiquement
mondialisé les gens. La conséquence est que les problèmes d'un pays deviennent des problèmes mondiaux. Le
Maroc, comme tout autre pays, a beaucoup souffert des effets négatifs de cette crise. Malgré les actions et
mesures préventives initiées par les autorités financières et réglementaires, le Covid-19 a quasiment paralysé la
vie économique et sociale du pays. A l'heure où de nombreux décideurs et dirigeants cherchent des alternatives
et des solutions pour surmonter la crise, la finance participative se profile à l'horizon. Ce travail de recherche
vise à déterminer et à décortiquer le rôle que peuvent jouer certains produits participatifs au moment de la crise
du Covid-19.
Mots clés : Finance participative, Crise sanitaire, Covid-19, Banques et fenêtres participatives, système bancaire.
Abstract: Pandemics are not new in human history. But what makes the COVID-19 pandemic so special is that
it is taking place in an unprecedented context where the interconnectedness and interdependence between
people, countries, and continents are so profound. Human advances in technology, intelligence and
transportation have physically and psychologically resulted in globalized people. The consequence is that the
problems of one country take global dimensions. Morocco, like any other country, has suffered greatly from the
negative effects of this crisis. Despite the preventive actions and measures initiated by the financial and
regulatory authorities, the Covid-19 has almost paralyzed the economic and social life of the country. At a time
when many decision makers and leaders are looking for alternatives and solutions to overcome the crisis, Islamic
finance is on the horizon. This research work aims to identify and unpack the role that certain participatory
products can play in times of the Covid-19 crisis.
Keywords : Islamic finance, Health crisis, Covid-19, Islamic banks and windows, banking system.
Citation : Bouhadi S. et L. Jaouhari (2021), L’impact de la crise du COVID-19 sur les banques
participatives marocaines : « Quelle opportunité de développement ? », Recherches et Applications en
Finance Islamique, Volume 5, Numéro 2, pages : 199-217.
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Introduction
Le 31 décembre 2019, les hôpitaux de Wuhan, dans la province du Hubei, en Chine, ont signalé
un groupe de cas de pneumonie de cause inconnue, attirant l'attention du monde entier. Deux
semaines plus tard, un nouveau variant du coronavirus a été identifié, appelé "coronavirus du
syndrome respiratoire aigu sévère 2" (SRAS-CoV-2). Le SARS-CoV-2, notamment appelé
Covid-19, fait partie d'un groupe de virus en forme de couronne (Corona). Au cours des
semaines suivantes, elle s'est propagée à 18 pays (à l'exclusion de la Chine) et, le 30 janvier
2020, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré l'épidémie comme une urgence de
santé publique de portée internationale. Par la suite, le 11 mars, elle a été déclarée pandémique
car elle s'était propagée à 113 pays. Au 31 mars 2020, à l'exception de quelques-uns, presque
tous les pays et plus d'un million de personnes sont touchés.
La pandémie de Covid-19 est un choc mondial « pas comme les autres », impliquant des
perturbations simultanées de l’offre et de la demande dans une économie mondiale
interconnectée. D’une part, les infections réduisent l'offre de main-d'œuvre et la productivité,
tandis que les confinements, les fermetures d'entreprises et la distanciation sociale engendre
également des perturbations de l'offre. D’autre part, les licenciements et la perte de revenus
ainsi que la détérioration des perspectives économiques réduisent la consommation des
ménages et l’investissement des entreprises, de ce fait la baisse de la demande.
Au Maroc, comme par ailleurs, la situation économique et financière du pays a été gravement
touché par la propagation de la crise du Covid-19 et par ce que certains analystes ont appelé
« Grand confinement ». Les autorités financières et réglementaires marocaines ont mis en place
plusieurs mesures et actions préventives afin de faire face à cette crise. Le secteur bancaire était
l’un des secteurs les plus touchés par la crise sanitaire. Principalement, les banques
participatives qui sont toujours en phase de lancement avec un écosystème incomplet marqué
principalement par l’absence de l’assurance « TAKAFUL ».
L’objectif derrière l’élaboration de ce travail est de déterminer les conséquences et les
répercussions de la crise sanitaires Covid-19 sur les différentes banques participatives
marocaines et dans quelle mesure le Corona Virus peut être considéré comme une opportunité
de développement pour les banques participatives ?
Pour répondre à cette problématique, premièrement, nous nous intéresserons à la situation
économique mondiale et les effets néfastes de la crise sanitaire Covid-19 sur cette dernière ainsi
que les efforts internationaux déployés dans ce cadre. Deuxièmement, nous allons essayer de
présenter la finance participative au Maroc dans son ensemble et sa situation financière actuelle.
Finalement, nous passerons à la décortication de l’impact de la crise sanitaire sur le système
bancaire participatif marocain, la présentation des différentes mesures et actions préventives
appliquées par les autorités financières et réglementaires ainsi que le rôle que les banques
participatives marocaines peuvent jouer en ce moment de crise.
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ralenti... La crise sanitaire du COVID-19 frappe durement l'économie mondiale au moment que
les pays se retranchant sur leurs positions. La vitesse de la propagation du coronavirus a déclaré
l’état d’urgence mondiale ce qui a engendré à la fois un choc d’offre négatif (Diminution de la
production industrielle, bouleversement des chaînes d'approvisionnement, arrêt des
investissements, … etc.) et d’un choc de demande négatif (Faible consommation des ménages
suite aux mesures de restriction, …etc.). Cette situation a généré un risque réel et croissant de
récession (M. Antonio GUTERRES, 2020). Le Fonds monétaire international, quant à lui, a
averti que la gravité de la récession économique mondiale causée par le coronavirus dépendra
de sa durée et de la réaction des gouvernements. La croissance en 2021 serait inférieure aux
2,9% de 2020, sans pouvoir "prédire de combien" (Kristalina GEORGIEVA, 2020a).
Fin 2019, le monde a connu une des pires crises dans son histoire alors qu’il présentait déjà
plusieurs déséquilibres économiques et financiers et se vautrait d’une situation économique
instable. Cette crise sanitaire a limité les échanges internationaux ce qui a provoqué en
l'occurrence, dans un nombre important de pays, un arrêt brutal de l’activité économique. Le
COVID-19 plonge l’économie planétaire dans sa pire récession depuis la seconde guerre
mondiale ce qui a engendré, selon le Fonds Monétaire International (FMI), une diminution du
PIB mondial de 5.2% en 2020.
L’apparition de la crise sanitaire COVID-19 a créé une situation de « CHAOS » dans le monde.
On compte aujourd’hui plus de 131 M cas positif et 2,84 M décès ainsi que 74 M guérisons.
Les pays les plus violemment touchés, plus grand nombre de décès et de personnes atteintes,
sont ceux les plus développés malgré la performance de leurs systèmes de santé et ceux qui
dépendent du commerce mondial, des exportations des produits de base, du tourisme et des
financements extérieurs. L’origine de cette situation de chambardement, émane de la fragilité
des systèmes de santé mondiaux, du manque de fournitures et infrastructures sanitaires, absence
de collaboration entre les différents pays ainsi qu’au manquement du personnel médical qualifié
et formé pour ce genre de situation.
Selon la banque mondiale, le scénario de base prévoit un rebond mondial à 4,2 % en 2021, avec
un taux de croissance de 3,9 % dans les économies avancées et de 4,6 % dans les économies de
marché émergentes et en développement. Ce scénario suppose que la pandémie s'atténuera
suffisamment pour permettre la levée des restrictions nationales d'ici le milieu de l'année dans
le premier cas et un peu plus tard dans le second, que l'impact négatif de la pandémie diminuera
au niveau mondial au cours du second semestre et que les marchés financiers se rétabliront
rapidement.
Les perspectives sont toutefois très incertaines, et dominées par des risques de détérioration,
avec notamment l’hypothèse d’une pandémie plus longue qu’anticipé, d’un désordre financier
durable et d’un affaiblissement du commerce mondial et des chaînes d'approvisionnement.
Selon un scénario plus pessimiste, l’économie pourrait chuter de 8 % au niveau mondial cette
année, et de près de 5 % dans les économies émergentes et en développement, tandis que la
reprise mondiale se limiterait juste un peu plus de 1 % en 2021 (Banque mondiale, 2020).
Les perspectives de croissance mondiale en 2021 ne seront pas bonnes (Kristalina
GEORGIEVA, 2020b). Depuis le début de 2020, l'épidémie de coronavirus s'est étendue à
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d'autres parties du monde après avoir frappé la Chine. Les mesures pour contenir cette crise
sanitaire ont eu un impact très sérieux sur les opérations économiques mondiales. Néanmoins,
dans un monde où la finance est globalisée, on sait que les chocs financiers expliquent aussi
largement les fluctuations cycliques ce qui peut générer une crise financière qui peut avoir à
son tour des répercussions néfastes sur le système bancaire (inquiétude d'une hausse des défauts
de paiement sur les dettes des entreprises et des ménages, crainte sur la solvabilité des banques)
et déclencher un rationnement du crédit, ce qui augmente encore la baisse de la demande globale
et maintient la défiance envers les marchés financiers.
Pour contrarier les effets néfastes de ce cercle vicieux, où la crise de l'économie "réelle"
alimente l'instabilité financière, qui à son tour compromet les perspectives de reprise
économique, durant cette phase du cycle de crédit et de la montée du risque de crédit, les
grandes banques centrales des pays du G20 ont annoncé de puissantes mesures de soutien
monétaire. La Réserve fédérale américaine et la Banque centrale européenne ont fortement
accru le caractère accommodant de leurs politiques monétaires avec une baisse des taux
directeurs, des rachats massifs d'actifs et de dettes souveraines pour soutenir le marché
obligataire et éviter une envolée des primes de risque sur la dette des Etats les plus fragilisés
par la crise (alors qu'ils doivent financer leurs plans de relance sur les marchés) (BRAQUET,
L. 2020). Si de nombreuses incertitudes demeurent quant aux conséquences de cette crise et à
son impact de long terme sur l’économie mondiale, les différents pays ont pris la mesure du
choc subi par l'économie planétaire et de l’exigence d'agir rapidement et de manière coordonnée
pour optimiser les chances de reprise. Aujourd’hui, le monde compte plus de 158,371,115 cas
confirmé du COVID-19 avec plus de 3,298,200 morts et 135,871,512 personne rétablie.
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Il est à noter que la crise du Covid-19 était au départ une crise sanitaire entraînant des pertes de
vies humaines, et qui est devenue au fil du temps une crise économique à cause aux différentes
mesures prises par les différents pays pour limiter son expansion. L'économie mondiale est
aujourd'hui confrontée à un choc économique dont il convient d'analyser la nature pour trouver
des mesures appropriées. A ce niveau, une question s'impose : quelle est la nature du choc
auquel l'économie mondiale est confrontée du fait de la crise Covid-19, s’agit-il d’un choc
d'offre ou d’un choc de demande ? et quelles sont les mesures de réponse adoptées à cette crise
? Peut-on craindre une nouvelle crise financière ?
En effet, la crise du Covid-19 est un choc imprédictible qui a changé le comportement des
agents économiques et a perturbé les équilibres macroéconomiques des différents pays. La mise
en quarantaine des populations (Confinement de la population) a généré une augmentation
importante du taux de chômage et de l'absentéisme, deux choses qui ont guidé vers une situation
critique caractérisée par une diminution des revenus, de la consommation, une diminution de la
consommation et des recettes fiscales et, par conséquent, une diminution de la production.
La pandémie a poussé la quasi-totalité des pays à mettre en œuvre des pratiques proches du
protectionnisme surtout avec la fermeture des frontières et la mise en quarantaine des
populations. Ces pratiques ont entrainé une paralysation de l’économie planétaire, une
perturbation dans la chaîne de production mondiale ce qui a engendré une spéculation sur les
marchés financières, une diminution des réserves de change, une dégradation de la valeur des
biens, une diminution du commerce extérieur et une instabilité et dépréciation de la monnaie.
A la lumière de ces effets néfastes, et du fait que le monde est confronté à une forte demande
que l’offre ne pourrait pas suivre, nous pouvons confirmer que l’économie mondiale est aussi
frappée par un « Choc d’offre ».
Par ailleurs, il convient de souligner que le choc Covid-19 est autant monétaire que financier.
En effet, comme l'estime la pandémie Covid-19 crée plus de peur et d'incertitude, affectant
l'économie mondiale et amplifiant la volatilité sur les marchés financiers (Albulescu
CLAUDIU, 2020). La récession, qui sera induite par la persistance de la pandémie Covid-19
dans le temps, posera des problèmes de solvabilité pour certaines entreprises et ménages et
exercera une pression sur les bilans des banques, pouvant conduire à une augmentation des
prêts non performants et des faillites bancaires (Beck THORSTEN, 2020). La baisse de la
production ou l'arrêt brutal des activités qu'entraîne cette pandémie pourrait augmenter le
niveau d'endettement des ménages et des entreprises, et conduire à une crise financière si l'on
y prend garde.
Au vu de ce qui précède, nous en déduisons que la crise du Covid-19 et les mesures de réponse
adoptées dans le monde ont créé à la fois un choc de demande (baisse de la consommation) et
un choc d'offre (baisse de la production). En conséquence, il faut souligner que le monde
pourrait faire face à une crise financière suivant le schéma monétariste de Friedman M. et
Schwartz A. (1963).
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conséquence, on parle des barrières à l’entrée pour la commercialisation des nouveaux produits
participatifs. De ce fait, il s'agit donc d'une concurrence déloyale.
Au cours des 4 dernières années, les banques participatives ont vu leur réseau d'agences et
d'espaces dédiés se développer, il compte à fin juin 2020 plus de 142 agences bancaires
participatives dispersées sur l'ensemble du territoire national. La moitié de ce réseau est située
dans la région de Casablanca-Settat et Rabat-Salé- Kenitra.
En termes de comptes, le secteur a enregistré une croissance de 36 % en glissement annuel avec
107 000 comptes ouverts et une croissance de 16 % du réseau avec 149 agences à la fin du mois
de septembre 2020. Aussi, la part des Mourabaha immobilières reste toujours forte passant de
89% en décembre 2019 à 87% en septembre 2020, mais avec une variation annuelle de 48%
des financements (Finéopolis Institute, 2020). En revanche de la crise sanitaire COVID-19,
l'année 2020 a été bonne pour les banques et les fenêtres participatifs Marocaines et ce en termes
des financements accordés.
D’après les statistiques monétaires publiées par Bank Al-Maghrib en fin décembre 2020, les
financements accordés par le secteur ont atteint 13,518 milliards de dirhams, ce qui fait une
augmentation de +48% par rapport à l'année 2019, soit une variation de 4,39 milliards de
dirhams.
Encours des financements 2020 (MDhs) 2019 (MDhs) Variation
Financement immobilier 13 568 7 953 + 45,50 %
Financement à la consommation 988 709 + 39,30 %
Financement à l’équipement 893 441 + 102,00 %
Financement de trésorerie 16 0 -
Total 13 518 9 128 + 48,10 %
Source : Rapport BANK AL-MAGHRIB, Fin Décembre 2020.
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19. Conséquemment, ils n'ont pas de revenus, et ils ont demandé à la banque d'avoir un différé
de remboursement (Adnane EL GUEDDARI, 2020a).
Comme pour toutes les activités participantes à la création de la valeur ajoutée et qui constituent
le tissu économique marocain, les banques participatives ont également essuyé les impacts
néfastes de la crise du COVID-19. En dépit de ces conséquences, il est encore tôt de définir
l'impact de la crise du Covid-19 sur les banques participatives marocaines. Néanmoins, ce qui
est certain, c'est que l'impact sera important vu que l'activité de ce type des banques est très
dépendante du marché de l'immobilier et sa stabilité. A la fin du mois de mars 2020, l'activité
des banques participatives marocaines stagnait déjà par rapport au mois de février (avant le
début de la crise).
L'impact de la crise n'a été remarqué qu'au mois d'avril, soit après le lancement des actions
restrictives et de la mise en vigueur de l'état d'urgence sanitaire ainsi que l’application de
confinement le 20 mars 2020. D’après les données statistiques publiées par Bank Al-Maghrib,
l'encours de financement des banques et fenêtres participatives s'est établi à 9,75 milliards de
DH, inscrivant une très légère hausse de 0,2% sur un mois. Par rapport à la fin de l'année 2019,
l'encours est en hausse de 6,8% (Bank Al Maghrib, 2020b).
Les banques participatives représentent à peine 1,5% du réseau bancaire global du pays, mais
financent aujourd'hui 15% des transactions sur le marché immobilier (Adnane EL GUEDDARI,
2020b). Toutefois, en raison de l'état d'urgence, l'écosystème immobilier est quasiment à l'arrêt.
Comme dans plusieurs pays, principale activité de ce type de banques, le produit Mourabaha,
qui est le produit phare pour ces dernières, a beaucoup souffert de la propagation de
coronavirus. Pour la mourabaha immobilière, l’arrêt total des études notariales a rendu
impossible toute transaction alors que pour la mourabaha automobile, les actions restrictives
appliquées aux opérations internationales (Devise) ainsi que le confinement des pays a
interrompu l’activités des concessionnaires ce qui a engendré une chute colossale pour les
ventes de voitures neuves.
L'impact du COVID-19 sur la banque participative peut être analysé en trois risques possibles,
tels que les risques de financement, la dépréciation des actifs et le durcissement du système de
participation aux bénéfices. Par rapport aux banques conventionnelles, la banque participative
est plus flexible pour faire face à la crise économique causée par la pandémie du COVID-19.
En fait, le système bancaire national avait prévu des problèmes dus à l'épidémie de COVID-19.
D'autre part, les banques participatives ont un avantage avec l’application du principe du
partage des bénéfices et des pertes, ce qui augmente leur efficacité dans la gestion des crises.
La prédominance des banques participatives en ces temps difficiles est sans aucun doute une
excellente occasion de renforcer leur part de marché. Par ailleurs, les banques participatives
peuvent être confrontées à des risques, tels que l'octroi de prêts, la détérioration de la qualité
des actifs et le resserrement du partage des bénéfices. Les banques participatives doivent donc
comprendre ces risques pour sécuriser leurs plans pendant la pandémie de COVID-19.
Cependant, le problème réside dans les dépôts des clients. Ces dépôts, bien qu'en nette
augmentation en 2020, restent très modestes par rapport aux financements. Or, les dépôts sur
les comptes chèques et les comptes courants s'élèvent à 4 milliards de dirhams, en hausse de
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37,7% en 2020, tandis que les dépôts d'investissement se limitent à 894 millions de dirhams.
Cet écart entre les financements et les dépôts est essentiellement comblé par la " Wakala Bil
Istithmar " pour un montant de 4,83 milliards de dirhams. La "Wakala Bil Istithmar" est un
contrat signé entre la banque participative et la banque conventionnelle aux termes duquel la
banque conventionnelle fournit à la banque participative des liquidités pour satisfaire les
demandes de financement (Bank Al Maghrib, 2020c).
Malgré les répercussions de la crise du COVID-19, les banques participatives marocaines
commencent à reprendre lentement leur activité normale dans l’attente de retour à la normale
de tous les pays. Pour que les banques participatives puissent faire face à de futures crises
sanitaires, économiques et financières, il faut exiger la complétude de l’écosystème de la
finance participative. Un écosystème cohérent, complet et renforcé par une synergie et
collaboration entre les différentes banques, marchés de capitaux et assurances.
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potentielle d'instruments sociaux pour aider les entreprises, les personnes démunies et les
emprunteurs économiquement touchés par la pandémie.
Le COVID-19 a provoqué un ralentissement significatif des principaux marchés financiers
participatives et une augmentation du chômage. Bien que les programmes de soutien
gouvernementaux ont pu absorber une partie du choc, de nombreuses parties prenantes ont
perdu une partie de leurs revenus.
Nous pensons que quatre instruments sociaux, en particulier dans la finance participative,
peuvent aider les pays, les banques et les entreprises à naviguer dans la situation actuelle, à
savoir :
o Al Qard Al Hassan ( )القرض الحسن: ou de bienfaisance - est un prêt sans intérêt utilisé pour
combler des déficits de financement à court terme. Le montant du prêt est remboursé par
l'emprunteur sans intérêt, sans marge et sans participation à l'activité économique à financer.
Ce produit, facile à gérer par la banque et conçu pour les personnes dans le besoin, est le seul
type de prêt qui existe en finance participative (Portail FinDevGateWay, 2014).
Utilité : Cet instrument pourrait fournir un espace de respiration gratuit jusqu'à ce que
l'environnement se stabilise. Par exemple, certaines banques centrales ont ouvert des lignes
de liquidité gratuites pour les institutions financières afin de fournir des prêts subventionnés
à leurs entreprises clientes et aux petites et moyennes entreprises.
o L’aumône légal ( )الزكاة: La zakât est le troisième pilier de l'Islam. Dans sa signification
première, elle a pour but de purifier les biens légaux que le fidèle musulman a acquis. Il faut
faire la distinction entre l'aumône (Sadakâ) qui est le don volontaire, généreux, méritoire
dont le musulman est libre d'effectuer et l'aumône légale (Zakât) qui est un impôt prélevé,
dont le montant relève d'un régime préétabli. Le premier sens du mot arabe zakât est
purification (Chems-eddine HAFIZ, 2017).
Utilité : Sur la base de nos entretiens avec les différents participants sur le marché de la
finance participative (Banquiers, formateurs, enseignants et chercheurs) nous pensons que la
Zakat pourrait aider à compenser la perte de revenu des ménages due au COVID-19.
o Legs pieux ( )الوقف: est la dotation (en anglais endowment) pieuse, à caractère perpétuel et
irréversible. Etymologiquement, le mot Waqf réfère aux notions d’arrêt, d’immobilisation,
voire d’emprisonnement. C’est la mise en statut d’inaliénabilité, au profit d’une cause ou
d’une postérité, ou autre population désignée, d’un actif identifié, dont on se dépossède par
conséquent, et ce, à titre perpétuel (Abderrahmane LAHLOU, 2015).
Utilité : Cela pourrait contribuer à fournir des solutions de logement abordables ou un accès
aux soins de santé et à l'éducation pour les personnes qui ont perdu une partie de leurs
revenus.
o Sukuks ( )الصكوك: Ces instruments pourraient contribuer à soutenir les systèmes d'éducation
et de santé dans le contexte de la crise actuelle et attirer les investisseurs environnementaux,
sociaux et de gouvernance (ESG) (ceux qui investissent pour des raisons sociales) et/ou les
investisseurs participatives (ceux qui recherchent des investissements) (Mohamed DAMAK,
2020). Ces instruments pourraient aider à soutenir les systèmes d'éducation et de santé dans
le contexte de la crise actuelle et attirer des investisseurs environnementaux, sociaux et de
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gouvernance (ESG) (ceux qui investissent pour des raisons sociales) et / ou des investisseurs
participatives (ceux qui recherchent des investissements conformes à la charia).
Source : Centrale banks, Financial Service board, Eikon, and S&P Global Ratings, Décembre 2019.
Avec la bonne coordination entre les différents acteurs de la finance participative, l'industrie
participative pourrait créer de nouvelles voies de croissance durable au service des marchés.
Après une forte performance en 2019, un ralentissement de la croissance du secteur de la
finance participative en 2020-2021 est inévitable en raison des mesures de verrouillage et des
récessions qui s'ensuivront dans les principaux pays de la finance participative.
Aujourd’hui, La finance participative est une industrie de 2 400 milliards de dollars qui stagnera
en 2020-2021. À présent, le COVID-19 offre une vraie opportunité de développement et pour
une croissance plus intégrée et multiforme avec une normalisation plus élevée, une
concentration plus forte sur le rôle social de l'industrie participative et pour une plus grande
utilisation de la fintech. Cet objectif peut être atteint grâce à une meilleure coordination entre
les différentes parties prenantes de l'industrie participative.
Face à cette réalité, et pour tenter de donner un nouvel élan aux banques participatives, les
autorités monétaires marocaines ainsi que le conseil supérieur des oulémas « CSO » ont
autorisé, pour la première fois, l’introduction des produits de garanties dédiés spécialement aux
banques participatives et ce grâce à la Caisse Centrale de Garantie (CCG) via sa nouvelle
fenêtre participative « SANAD TAMWIL ». La mission de cette fenêtre est de faciliter l'accès
aux financements accordés par les banques et les fenêtres participatives et ce à travers le
lancement de quatre produits de garanties importants pour l’encouragement de l’industrie
participative, ce qui permettra à cette dernière de s’ouvrir davantage sur d’autres catégories de
la clientèle autre que les particuliers telle que les entreprises.
En principe, on parle de quatre produits, à savoir : Damane Moubachir (Produit destiné aux
entreprises et professionnels) : Dédié aux Très Petites, Petites et Moyennes Entreprises (TPME)
pour garantir les projets dont le montant du financement est inférieur ou égal à 1 million de
dirhams, en faveur des entreprises dont le chiffre d'affaires ne dépasse pas 10 millions de
dirhams, et ce avec une quotité de garantie comprise entre 70% et 80% (CCG, 2020a),
Damane Dayn (Produit destiné aux entreprises et professionnels) : Destiné à la garantie des
projets des entreprises dont le chiffre d'affaires dépasse 10 millions de dirhams, ou dont le
montant du financement est supérieur à 1 million de dirhams, et ce avec une quotité de allant
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de 60% à 70% (CCG, 2020b), Fogarim Iskane (Produit destiné aux particuliers) : Cible les
populations à revenus modestes ou irréguliers, afin de leur permettre d'acquérir un logement ou
un terrain et/ou sa construction, avec une quotité de garantie comprise entre 70% et 80% (CCG,
2020c), Fogaloge Iskane (Produit destiné aux particuliers) : destiné à la garantie d'un
financement participatif en faveur des ménages de la classe moyenne et des Marocains résidant
à l'étranger (MRE), pour l'acquisition de leur logement ou terrain et/ou sa construction, avec un
quota variant entre 50 et 80% (CCG, 2020d).
En plus de ces instruments, le CSO a autorisé la commercialisation d’un financement
participatif tant attendu en cette période d’enfermement, il s’agit du produit « SALAM ». Il
s'agit d'une forme d'achat à terme qui est principalement utilisée dans l'agriculture. L'agriculteur
peut vendre sa récolte à l'avance à un prix prédéterminé et ainsi disposer de suffisamment
d'argent pour financer sa campagne agricole (Adnane EL GUEDDARI, 2020c). Nous
souhaitons que nos régulateurs passent à la vitesse supérieure afin de fixer des objectifs réalistes
et accompagner sereinement les banques participatives pour faire face aux contraintes,
notamment la baisse des financements en ce moment (Said AMAGHDIR, 2020).
À présent, les recherches dans le domaine de la finance participative ont lancé un vaste débat
sur les instruments sociaux que le secteur économique et financier participatif peut offrir pour
le bien-être de la société. La charia a interdit les entreprises et les pratiques contraires à l'éthique
qui sont similaires à la méthodologie de filtrage négatif adoptée par l'investissement
socialement responsable (ISR) qui les lie tous deux à la finance sociale. Il en ressort la nécessité
de mettre en évidence le lien entre la finance participative et son rôle dans la lutte contre la
pandémie de COVID 19 (Abbas, A. & Frihatni, A. 2020).
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tant attendue des offres conformes à la charia, soit par l'accélération de l'innovation. La
pandémie de COVID-19 a accéléré le développement des innovations fintech participatives.
La plupart des pays du monde ayant connu une période de confinement, les banques et les
institutions financières qui dépendaient encore fortement des agences pour fonctionner ont été
contraintes de déployer des outils numériques pour répondre aux besoins de leurs clients
confinés. Les services de transfert et de paiement via la technologie blockchain et la gestion des
finances personnelles, y compris les solutions bancaires ouvertes, semblent être les secteurs les
plus concentrés et en croissance. Ils sont présentés par des « fintechs » fondées sur la stratégie
de blockchain et les « smart contracts ».
Avec plus de 90 fintechs participatives dans le monde proposent des solutions de services
financiers et adoptent une approche inclusive pour servir les clients, plus de la moitié se
concentrant sur la fourniture de solutions technologiques de pair à pair (P2P) pour faciliter le
financement des consommateurs et des entreprises, tout en ouvrant simultanément l'accès au
marché aux investisseurs particuliers et institutionnels. Parmi les finechs participatives les plus
connues, on peut citer : ETHISCROWD est une plateforme de crowdfunding participative
investissant dans des activités entrepreneuriales, commerciales et immobilières dans l’Asie
émergente. Basée à Singapour, et présente en Indonésie, en Malaisie et en Australie, la société
finance la construction de logements abordables et commerciaux, principalement en Indonésie,
par le biais d’investisseurs privés et institutionnels, ainsi que de banques participatives,
PAYZAKAT est la plus récente plateforme fintech participative qui utilise des chatbots basés
sur l’intelligence artificielle (IA) et des outils digitaux entièrement nouveaux pour aider les
utilisateurs à effectuer des paiements de Zakat (un impôt sur la fortune obligatoire), Sadaqah
(un paiement d’aumône non obligatoire) et autres paiements de charité. L’utilisateur peut
sélectionner un pays et une organisation caritative spécifique dans ce pays pour l’aider. (Anne
B. 2020)
La croissance future des institutions conformes à la charia, dans les quelques années à venir,
dépendra donc grandement de leur capacité à maîtriser la technologie. Au cours des dernières
années, plusieurs pays comme Singapour, Bahreïn, le Royaume-Uni et même les États-Unis ont
pris conscience du potentiel de la fintech participative et ont mis en place des pôles de start-up
dédiés, des initiatives de capital-risque, des SANDBOX1 réglementaires (sécurité informatique)
et des programmes de financement pour développer des innovations fintech conformes à la
charia. Aujourd’hui, les start-up de la fintech participative sont dans l’obligation de proposer
des plateformes innovantes et interactives, des applications mobiles de gestion de patrimoine et
des bourses de crypto-monnaies conformes à la charia si elles souhaitent maintenir leur
développement et évolution.
Nous voyons dans l'environnement actuel une opportunité d'accélérer et de débloquer le
potentiel à long terme de l'industrie participative. Les parties prenantes réalisent l'importance
1
Un bac à sable réglementaire est un processus qui facilite le développement de l'industrie FinTech de
manière supervisée. C'est un environnement de test qui permet de surveiller l'expérimentation de
solutions innovantes proposées par les Fintech à petite échelle et avec des clients volontaires.
211
Volume 5, numéro 2 (2021)
de la normalisation alors que les coffres des gouvernements s'épuisent et que l'accès aux
SUKUK reste plus compliqué que les instruments conventionnels (Standard & Poor's, 2020).
À présent, malgré les efforts colossaux déployés par les l’ensemble des acteurs, le
développement de la finance participative au Maroc n'en est encore qu'à ses débuts. Vu sa
jeunesse et l’incomplétude de son écosystème (Ex : Absence de l’assurance TAKAFUL), il
traverse actuellement une période critique et difficile qu'il convient de gérer avec beaucoup
d'attention, surtout en ce moment de crise économique et sanitaire. Dans ces conditions, il faut
agir intelligemment et penser à renforcer l’écosystème participatif par les autres compartiments
manquants pour protéger et prémunir cette expérience des banques participatives face au Covid-
19.
VI. Résultats tirés, perspectives et recommandations
Comme pour les crises financières, économiques et sanitaires précédentes (Crise des subprimes,
la grippe aviaire et porcine, le MERS, Ebola, le SRAS, H1N1, la grippe espagnole…), la crise
du Covid-19 a impacté gravement l’économie mondiale. Néanmoins, on ne peut pas nier qu’il
existe plusieurs leçons à tirer de cette expérience et qui mettent en question les différentes
politiques des pays vis-à-vis de la protection sociale, de l’emploi, de la santé, et du dialogue
social. Il convient de noter ce qui suit :
o Le secteur bancaire est l’un des principaux acteurs de transmission des séquelles de la
crise sanitaire. Avec la baisse de la demande causée par le Covid-19, une grande partie
des entreprises se retrouvent incapables de faire face à leurs engagements donc faire appel
encore aux prêts bancaires ce qui poussera ces dernières à réduire leurs charges, donc
passer par le licenciement de certains employés et travailleurs ce qui peut générer une
récession. Il faut que les mesures prisent par les autorités doivent viser à prémunir les
entreprises et sociétés contre les faillites et venir à l’aide des personnes diminuées et des
ménages vulnérables.
o Les politiques budgétaires et monétaires appliquées par les pays pour se prémunir contre
la crise, les mesures préventives initiées par les autorités ainsi que la façon dont le virus
se propage dans le monde et son impact sur le secteur réel, sont tous des éléments qui
influencent le degré d’impact de la crise du Covid-19 sur le système financier. Les
différents établissements financiers devront désormais prendre en considération les chocs
et les crises sanitaires dans leur gestion des risques et leurs « Resistance tests ».
Également, fournir de la liquidité au système financier et accorder des crédits ciblés aux
différentes PME, ménages et personnes vulnérables afin de limiter l’impact de la crise sur
le système financier.
o Absence de confiance du public et le manque de liquidité dans le système financer
représentent un facteur majeur qui peut engendrer une crise financière. Le rôle de la
Banque centrale, en tant que prêteur en dernier ressort, sera essentiel pour faire face à une
telle crise du Covid-19. La mise en œuvre d’un cadre de résolution des problèmes
bancaires est plus que nécessaire. De même, des « stress test » régulier des banques
permettent de maintenir la confiance du public vis-à-vis du système financier.
212
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Conclusion
La pandémie de Covid-19 est sans précédent par sa portée et son impact mondiaux, ce qui pose
d’épouvantables défis aux différents acteurs et décideurs politiques ainsi qu’à l'analyse
empirique de ses effets directs et indirects sur l'économie mondiale interconnectée. Le nouveau
coronavirus s'est propagé si rapidement qu'il a changé le rythme du monde. Aujourd’hui, la
solidité des relations internationales a été mise à l'épreuve. Les résultats les plus flagrants sont
une crise de la gouvernance mondiale, la récession économique, un sentiment isolationniste
croissant et le protectionnisme commercial. Les échanges interpersonnels, culturels et de
voyages ont tous été limités. Néanmoins, il ne s'agit là que de la partie visible de la banquise.
L'effet du virus l'a clairement prouvé. La pandémie nous rappelle que nous devons rester
humbles face à la catastrophe. Chaque pays ou individu, indépendamment de sa géographie, de
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Volume 5, numéro 2 (2021)
sa richesse ou de son ambition politique, est égal. La crise du nouveau coronavirus fait
disparaître toutes les illusions et les choses superficielles et montre la valeur durable de la vie
humaine. Personne ne s’attendait pas à une telle pandémie. Même dans les circonstances
actuelles, alors que les défis mondiaux sont censés unir les gens et leur faire oublier, même
temporairement, leurs différences, certains ont encore recours à l'exploitation des ressources et
des opportunités qui se présentent grâce au COVID-19 et ce quel que soit le pays impacté ou
concerné.
Le présent travail a été conçu pour déterminer l’impact de la crise du Covid-19 sur les banques
participatives marocaines. Au Maroc, comme par ailleurs tel qu’en Malaisie, il était temps
d'abandonner la pensée conventionnelle basée sur les stéréotypes et de commencer enfin à agir
d'un point de vue moral. Au croisement de la finance et de la religion, on note cependant les
recommandations de la finance participative basée sur l'interdiction de l'intérêt qui lie plus
étroitement la rentabilité financière d'un investissement aux résultats du projet concret associé
et se rapproche selon certains en pratique du concept d'investissement socialement responsable.
D’après nos recherches, on a trouvé que les banques participatives disposent de toute une
gamme de produit participatifs qui peuvent aider à faire face aux effets néfastes de la crise
sanitaire Covid-19 voire même participer aux développements des pays. Cependant, la réussite
de ces instruments est conditionnée par la complétude de l’écosystème participatif, à qui
manque toujours le produit TAKAFUL, dans le but de créer un climat favorable à
l'épanouissement des produits participatifs.
Dans le même sens, les autorités financières, monétaires et réglementaires Marocaines ont mis
en place plusieurs mesures et actions préventives pour atténuer l’impact de la pandémie
COVID-19 et maintenir le point d’équilibre sur les différents secteurs. Le contexte très
spécifique de notre étude, à savoir : la nature et la particularité de notre sujet, se conjoncture
économiques actuelle, la présence du Covid-19, l’application des gestes barrières ainsi que le
confinement dans certaines villes a présenté pour nous certaines limites dans notre recherche.
Pour conclure, et à la lumière des limites précédentes, ce travail reste une opportunité pour les
futurs chercheurs à creuser d’avantage notre problématique et question de recherche, une fois
la crise sanitaire est surmontée, à l’aide d’une étude empirique approfondie pour obtenir de
meilleurs résultats.
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