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Mesure
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id=26017
Pour limiter les dégâts de cette crise économique et faciliter la reprise, Le roi Mohammed VI
a donné ses instructions pour la mise en place d’un comité de veille économique pour suivre
la situation., cette nouvelle entité comprend les départements ministériels concernés ,le
Sa majesté a donné ses directives pour la création d’un fonds de gestion de la pandémie, qui
sera doté de 10 milliards de dirhams afin de financer la mise à niveau du système de santé et
dollars
Pour faire face à cette situation inédite, la Confédération Générale des Entreprises au Maroc
(la CGEM) a demandé une série de mesures pour soutenir les entreprises touchées par la crise
du coronavirus comme :
- La suspension des charges fiscales au 31 mars 2020, ainsi que des charges salariales pour
l'ensemble des secteurs, à l'exception de ceux qui ne pâtissent pas des effets de la crise.
- un moratoire sera accordé aux PME et aux TPE pour les crédits et les leasings de trois mois.
Les TPE dont l’activité se poursuit et qui souffrent de difficultés de trésorerie pourront
bénéficier d’une ligne de crédit supplémentaire grâce à une garantie qui sera prochainement
- Suspension des contrôles fiscaux et les Avis à Tiers Détenteur (ATD) vis à vis de la CNSS,
de la DGI et auprès des services de la Douane (la CGEM demande que cette dernière mesure
- Mise en place d’un fonds de soutien aux secteurs les plus affectés, pour lesquels ces mesures
https://www.forbes.fr/politique/covid-19-comment-le-maroc-met-en-oeuvre-un-plan-massif-
pour-soutenir-leconomie-et-proteger-les-populations/
Amortir les effets du COVID-19 sur les TPME et salariés affiliés à la CNSS
Suite à sa première réunion qui s’est tenue le 16 mars dernier, le CVE a adopté une série de
mesures financières anticipatives visant l’ensemble de la population. Dans un premier temps,
le comité a ciblé les TPME et salariés affiliés à la CNSS (La sécurité sociale marocaine), en
annonçant la suspension du paiement des charges sociales et la mise en place d’indemnités
spécifiques.
Visant à amortir les effets du COVID-19 sur les TPME et salariés affiliés à la CNSS, le CVE
a adopté suite à sa première réunion qui s’est tenue le 16 mars dernier, la suspension du
paiement des charges sociales et la mise en place d’indemnités spécifiques.
Les salariés affiliés à la CNSS qui se sont retrouvés en arrêt de travail pourront ainsi percevoir
une indemnité de 2.000 DH net par mois, financée par le fonds spécial pour la gestion des
effets du Coronavirus et ce, pendant la période allant du 15 mars au 30 juin 2020. Ils
continueront également à bénéficier des allocations familiales et de l’Assurance Maladie
Obligatoire (AMO).
Il leur sera également possible, de reporter les échéances des crédits bancaires relatifs aux
mois de mars, avril, mai et juin, sans paiement de frais ni de pénalités. Celles-ci seront
reportées à la fin du crédit après la dernière échéance prévue.
Les entreprises dont l’activité est maintenue mais qui souffrent des difficultés de trésorerie
peuvent quant à elles obtenir de la part des banques, une ligne de crédit supplémentaire
garantie par l’Etat.
Le chantier des travailleurs du secteur informel : Un plan en deux temps
Directement impactée par les effets négatifs du confinement sur l’économie, le comité a
étudié lors de sa réunion du 23 mars, le cas des salariés du secteur informel, non déclarés à la
CNSS qui
représentent une part importante de la population et occupent une place considérable dans le
panorama économique marocain.
Par la complexité de la problématique et la difficulté que revêt leur identification précise, le
gouvernement marocain a décidé de déployer les efforts en deux étapes. La première phase
concerne les ménages opérant dans l’informel et disposant d’une carte « RAMED », un
régime d’Assistance Médicale mis en place par le Maroc au profit des populations démunies.
Ces derniers peuvent bénéficier d’une aide de subsistance. Pour éviter les rassemblements, le
chef de ménage devra simplement envoyer son numéro de carte RAMED par SMS. La
distribution des aides financières se fera progressivement à partir du lundi 6 avril.
Deuxième phase de la distribution des allocations concernera les familles non-affiliées
au RAMED opérant dans l’informel ayant perdu leurs revenus à cause du confinement. Les
mêmes montants leur seront alloués au cours des prochains jours. Une plateforme
électronique dédiée au dépôt des déclarations sera prochainement mise en place à cette fin.
https://www.france24.com/fr/20200327-coronavirus-au-maroc-la-r%C3%A9flexion-se-
poursuit-pour-aide-les-travailleurs-informels
La pandémie a des conséquences lourdes sur les plans économique et social en raison du
ralentissement, voire de l’arrêt de plusieurs secteurs d’activité à l’international. Un Comité de
veille économique coordonné par le ministère en charge de l’Économie et des Finances a donc
vu le jour. Composé de représentants du gouvernement, du monde des affaires et des banques,
il est chargé d’une part, de suivre de près l’évolution de la situation économique à travers des
mécanismes rigoureux de suivi et d’évaluation et d’autre part, d’identifier les mesures
appropriées d’accompagnement des secteurs impactés.
Le CVE a traité en priorité les mesures destinées aux salariés en arrêt de travail. Il s’est
ensuite penché sur les premières mesures à l’adresse des TPME en difficulté.
Des mesures fiscales transitoires ont été adoptées, qui resteront en vigueur jusqu’à juin 2020 :
suspension du paiement des charges sociales ; mise en place d’un moratoire pour le
remboursement des échéances des crédits bancaires et des leasings sans paiement de frais ni
de pénalités ; activation d’une ligne supplémentaire de crédit de fonctionnement octroyée par
les banques et garantie par l’État. Enfin, les entreprises dont le chiffre d’affaires de l’exercice
2019 est inférieur à 20 millions de dirhams (environ 1,9 million d’euros). pourront, si elles le
souhaitent, bénéficier d’un report du dépôt des déclarations fiscales jusqu’au 30 juin 2020
Si les mesures précitées ont pour objet d’accompagner les entreprises en difficulté et les
encourager à maintenir les emplois, des dispositions urgentes, qui resteront en vigueur là-
encore jusqu’à fin juin 2020, ont été retenues en faveur des salariés.
Tous les salariés affiliés à la Sécurité sociale, en arrêt d’activité car travaillant dans une
entreprise en difficulté, bénéficieront d’une indemnité forfaitaire mensuelle de 2 000 dirhams
net (185 euros), des allocations familiales, et de la couverture médicale. Cet appui sera
apporté par le fonds spécial pour la gestion de la pandémie du coronavirus. Ces salariés
pourront également bénéficier du report du remboursement des échéances des crédits
bancaires (crédit consommation et crédit acquéreur) jusqu’au 30 juin 2020.
Le secteur informel pèse très lourd sur l’économie marocaine. Il repésente, selon une
récente étude de la Confédération générale des entreprises du Maroc, un total de 2,4
millions d’emplois. Qu’est ce qui est prévu pour les familles qui dépendent de ce secteur
et qui se retrouvent, à cause du confinement, en grande difficulté ?
Pour ce qui est des salariés non affiliés à la Sécurité sociale et qui opèrent dans le secteur
informel, de par la difficulté à les identifier de manière ciblée, la réflexion se poursuit pour
leur apporter le soutien nécessaire et adapté. À ce sujet, la réunion du CVE du 23 mars a été
consacrée aux mesures d’accompagnement en faveur du secteur informel, directement
impacté par le confinement obligatoire.
Il faut souligner ici la complexité et l’ampleur de cette problématique qui touche un nombre
important de nos concitoyens. Il est donc nécessaire de préparer une plateforme dédiée qui
assure la célérité de traitement des dossiers ainsi que le respect des consignes de confinement.
À cet effet, une équipe technique a été constituée pour préparer les procédures de mise en
œuvre.
Un fonds spécial a été créé pour faire face à cette crise sanitaire. À qui profitera cet
argent ? Qui décidera de sa répartition ?
Ce fonds a été créé le 15 mars sur hautes instructions de Sa Majesté Le Roi. Il sera réservé,
d’une part, à la prise en charge des dépenses de mise à niveau du dispositif médical en termes
d’infrastructures adaptées et de moyens supplémentaires à acquérir dans l’urgence. Il servira,
d’autre part, au soutien de l’économie nationale, à travers une batterie de mesures qui seront
proposées par le CVE, notamment en termes d’accompagnement des secteurs vulnérables aux
chocs induits par la crise du coronavirus, ainsi qu’en matière de préservation des emplois et
d’atténuation des répercussions sociales de cette crise.
Outre l’aide qui sera apportée aux entreprises, qu’en est-il des familles marocaines les
plus démunies ? Comment vont-elles faire face aux charges, factures et autres
dépenses ?
HTTPS://WWW.MEDIAS24.COM/BENCHAABOUN-4-3-MILLIONS-DE-
MENAGES-DE-L-INFORMEL-RECOIVENT-L-AIDE-DE-L-ETAT-9837.HTML
Le 27 avril 2020 à14:01
Modifié le 27 avril 2020 à 14:28
Le ministre de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration intervenait
devant la chambre des représentants pour répondre à la question orale relative aux mesures
financières et économiques prises par notre pays pour faire face à la crise causée par la
-Le Fonds spécial pour gérer et affronter la pandémie Coronavirus: Ce fonds, auquel une
montant de 1,5 milliard de dirhams comme contribution des régions, a bénéficié d’un élan de
solidarité sans précédent de la part des personnes physiques et des institutions publiques et
privées.
milliards de dirhams. [NDLR: ceci signifie que toutes les annonces de dons n'ont pour le
matériel et dispositifs médicaux nécessaires pour faire face à la pandémie, ce qui a permis, à
cette date l'acquisition de 460 lits de réanimation, 580 lits d'hôpitaux standards et 410
appareils respiratoires.
d’absorber les chocs négatifs provoqués par cette pandémie, par rapport à la diminution ou
2- Le soutien au pouvoir d’achat pour une vie décente de tous les Marocains grâce aux
mesures sociales
Des mesures ont été examinées par le Comité de Veille Economique qui a été créé par le
concerne les salariés du secteur formel ainsi que les familles travaillant dans le secteur
15 mars au 30 juin 2020, en plus des allocations familiales, et des prestations de l’AMO, au
profit des salariés déclarés à la CNSS, en arrêt temporaire de travail, relevant des entreprises
été adopté définissant les conditions et les règles pour bénéficier de ces indemnités,
Ces salariés pourront également bénéficier du report du remboursement des échéances des
Et conformément aux chiffres obtenus suite aux déclarations formalisées sur le portail de la
Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) pour bénéficier des indemnisations accordées à
ses adhérents impactés, 132.000 entreprises sur les 216.000 affiliées à la Caisse ont révélé
avoir été affectées par cette pandémie et ont déclaré que plus de 800.000 salariés et employés
sont temporairement en arrêt de travail. Ainsi, le fonds Covid-19 mobilisera près de deux
indemnisation variante entre 800 et 1.200 dirhams, en fonction du nombre des personnes par
ménage.
Après avoir contrôlé la cohérence des déclarations des titulaires d'une carte Ramed, le nombre
de ménages concernés par ce soutien a atteint environ 2,3 millions de ménages, dont 38%
Des équipes spécialisées ont été ainsi mobilisées pour mener à bien cette opération tant dans
le domaine de l'informatique que financier. Des programmes informatiques ont été développés
les chefs de ménages. Ce qui a été ainsi difficile à atteindre il y a quelques mois déjà, est
devenu, en quelques jours, une nouvelle méthodologie adoptée par un grand nombre de
citoyens et de citoyennes. Et je saisis cette occasion pour saluer tous les Marocains ayant
bénéficié de ce soutien pour leur respect des exigences de sécurité sanitaire et pour leur
discipline.
À cet égard, environ 16.000 points de distribution des aides ont été mis à disposition, y
compris les guichets automatiques. Nous ne pouvons qu'être fiers du grand succès de cette
opération qui a permis, jusqu’au dimanche 26 avril, de distribuer plus de 80% des aides
financières aux ménages concernés sur tout le territoire marocain, y compris le milieu rural et
ce, dans le respect total des conditions sanitaires imposées. Ce processus est toujours en cours
de réalisation.
-Soutenir les familles opérant dans le secteur informel et qui ne bénéficient pas du régime
« RAMED », avec une indemnisation similaire à celle dont ont bénéficié leurs homologues
disposant d’une carte RAMED. Après avoir contrôlé la cohérence des déclarations déposées
sur le site www.tadamoncovid.ma, le nombre de ménages sans-Ramed concernés par cette
opération s’est élevé à 2 millions ménages. La distribution effective de ces aides a déjà
Outre les mesures prises en faveur des salariés en arrêt temporaire du travail et des
ensemble de mesures en faveur des entreprises touchées par cette pandémie, notamment
les TPME, les PME et les professions libérales. Je mentionne en particulier les mesures
suivantes :
A. Octroi d’une indemnité forfaitaire mensuelle nette de 2.000 dirhams au profit des salariés
B. Report du remboursement des échéances des crédits bancaires et celles liées aux crédits
C. Activation d'une ligne supplémentaire de crédit par la CCG au profit des entreprises dont la
trésorerie s'est détériorée en raison de la baisse de son activité, y compris celles travaillant
dans le secteur immobilier. Ces mesures ont été très largement appréciées, tant par les
personnes physiques que par les entreprises. A ce titre, et jusqu’au vendredi 24 avril, les
liées aux crédits leasing se sont élevées à 416.000 demandes, portant sur 33 milliards de
dirhams. A noter que 310.000 demandes ont été traitées et acceptées, 5% ont été rejetées et
- Concernant les prêts exceptionnels garantis par l'État à travers Damane Oxygène, mis en
place pour soutenir les entreprises dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas 500 millions de
dirhams, ils ont atteint 9.000 prêts d'un montant total dépassant 3,7 milliards de dirhams,
D. Permettre aux entreprises dont le chiffre d’affaires de l'exercice 2019 est inférieur à 20
F. Report de la date de déclaration des revenus pour les personnes physiques qui le
profit des salariés affiliés à la CNSS par leurs employeurs, dans la limite de 50% du salaire
I. Permettre aux Sociétés Anonymes de réunir, à distance, ses dispositifs de délibération dans
sans intérêt qui pourrait atteindre 15.000 dirhams. Ce prêt, qui sera activé à partir
d'aujourd'hui, peut être remboursé sur une période de 3 ans, avec un délai de grâce d'un an ;
K. Approbation d'un traitement comptable exceptionnel pour les dons et les coûts liés à la
période de l’état d'urgence sanitaire, avec sa répartition sur une période de 5 ans.
"En plus des mesures qui ont été prises en faveur des entreprises et des salariés, le Ministère
mesures nécessaires pour réduire les effets de la crise, causés par la pandémie du Coronavirus,
sur les réserves en devises de notre pays et le maintien de la capacité de notre économie à
notamment suite à l’arrêt du secteur du tourisme et les dommages causés aux secteurs
exportateurs et la baisse attendue des transferts des marocains résidents à l’étrangers (MRE) et
"Ce tirage entre dans le cadre de l’accord relatif à la ligne de précaution et de liquidité, conclu
avec le Fonds Monétaire Internationale (FMI) en 2012 et renouvelé pour la troisième fois en
décembre 2018, dans le but de l’utiliser comme assurance contre les chocs extrêmes, comme
"Il y a lieu de souligner un point important, c’est que ce montant n’affectera pas le niveau
de la dette publique, ce qui constitue une nouvelle sans précédent dans les relations
et à mettre en place les mesures nécessaires pour assurer sa résilience face à cette crise avec la
rapidité et l’efficacité nécessaires en termes de prise des décisions et de leur mise en œuvre.
"Parallèlement aux mesures immédiates prises pour soutenir les entreprises et les familles,
afin d’atténuer les effets de la crise et de la mise en œuvre de l’état d’urgence sanitaire, il a été
"La première étape concerne le retour progressif des différents secteurs à l’exercice de
sanitaire, tandis que la deuxième étape porte sur la mise en œuvre des mécanismes appropriés
et renouvelables qui permettront de mettre l’économie nationale sur la voie d’une croissance
"Il ne fait aucun doute que donner un nouveau départ solide à l’économie nationale ne se fera
qu’en mobilisant les ressources nécessaires et en veillant à ce que la priorité soit donnée, dans
leur utilisation, à l’économie nationale et au citoyen marocain. Et c’est ce que nous faisons
actuellement dans le cadre des réunions avec les différents départements ministériels, afin
d’établir une gestion optimale des dépenses publiques dans cette période exceptionnelle, et de
fournir les conditions de décollage économique pour la phase post-crise à travers le soutien
localement.
"Certes, l’approche proactive avec laquelle le Maroc a géré la crise, sous la direction avisée
de Sa Majesté le Roi, a été louée au niveau international, et le dynamisme qui a émergé dans
notre pays dans cette circonstance, présentent plein de leçons et d’exemples positifs. A cet
confiance dans ses multiples dimensions, ainsi que le renforcement des liens de solidarité,
"Dans cette circonstance exceptionnelle, qui exige que chacun de nous se renie et se consacre
pour le bien commun, nous devons capitaliser sur ces valeurs et préparer l’avenir sur la base
des réalisations positives, et en faire la base du modèle de développement de notre pays qui
dispose de tous les ingrédients et les capacités pour sortir victorieux de cette crise, sous la
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02889826/document
Dans le contexte de la crise sanitaire liée au COVID-19, plusieurs mesures ont été édictées
par le gouvernement Marocain notamment à travers un comité de veille économique créé à cet
effet, dans le but ultime d’atténuer les répercussions dévastatrices du confinement généralisé
sur l’activité des entreprises.
Les mesures instaurées sont venues dès lors, apporter un soutien d’ordre fiscal, juridique et
social à travers une panoplie de dispositions.
Dans un premier temps, nous reviendrons sur l’essentiel des mesures économiques qui ont été
prévues par les autorités marocaines. Puis présenterons ensuite, les éclaircissements et
précisions nécessaires au discernement technique de l’ensemble des dispositions pratiques
prévues par ces mesures.
DISPOSITIONS FISCALES :
1. Suspension des contrôles fiscaux et ATD (Avis à tiers détenteurs) : Les contrôles fiscaux et
l’exécution des avis à tiers détenteur (ATD5 ) ont été suspendus jusqu’au 30.06.2020.
2. Déductibilité des dons accordés au Fonds Spécial pour la Gestion de la pandémie du Covid-
19 : Les contributions accordées au Fonds Spécial pour la Gestion de la pandémie du Covid-
19, sont traitées comme des dons revêtant le caractère de charges déductibles du résultat
fiscal. Le CNC (Conseil National de la Comptabilité) a émis un avis au 29.04.2020 permettant
l’étalement de cette charge jusqu’à 5 ans (charges à répartir).
3. Report des échéances fiscales : Les sociétés dont le Chiffre d’Affaires de 2018 est inférieur
à 20 MDH peuvent bénéficier, si elles le souhaitent et sans formalités, d’un report jusqu’au 30
Juin 2020, portant sur les échéances des obligations fiscales suivantes :
Les entreprises dont le Chiffre d’Affaires de l’exercice 2018 est supérieur ou égale à 20
MDH, ayant subis des préjudices économiques significatifs et se trouvent confrontées à des
difficultés financières, peuvent bénéficier d’une mesure de bienveillance leur permettant
d’obtenir auprès de l’administration fiscale la possibilité d’un étalement ou d’un report du
paiement de l’impôt.
Il est à noter que le reversement des impôts retenus à la source ainsi que les déclarations de
TVA ne sont pas concernés par la possibilité de report
Par ailleurs, cette indemnité est exonérée dans la limite de 50% du salaire net moyen (après
IR), calculé comme suit :
- - Salaires perçus au cours des 2 derniers mois 2020, y compris, s’il y a lieu,
l’indemnité forfaitaire versé par la CNSS ;
- - Les rémunérations et primes perçues de façon ponctuelle ou exceptionnelle
(gratifications, primes de rendement, bonus…) ne font pas partie de la base de calcul
Les critères pour définir une « entreprise en difficulté » sont ceux arrêtés par voie
réglementaire (loi et décret pour avantages CNSS).
file:///C:/Users/utilisateur/Downloads/581-Article%20Text-2200-1-10-20200829.pdf
3) Les mesures prises par le gouvernement pour faire face aux effets néfastes du covid-19 :
Le Maroc n’a pas cessé de prendre des mesures anticipatives et audacieuses pour juguler la
propagation du covid-19 et limiter la sévérité de ses impacts négatifs sur l’économie dans son
ensemble.
A cet effet, le comité de veille économique avait décidé un plan d’action qui va s’étaler
jusqu’à fin juin, en se basant sur des décisions au fur et à mesure de la situation de
l’économie, et de décider le cas échéant, les mesures prioritaires à prendre.
A cet effet, le Maroc a mobilisé près de 2.7% de son PIB soit environ 120 milliards de
dollars, faisant de lui le 4ème pays à l’échelle mondiale en termes de mobilisation des
ressources financières par rapport au PIB pour faire face à la pandémie, et ce selon les
données de la Direction des Etudes et Prévisions Financières relevant du Ministère des
Finances avec celles réalisées par Goldman Sachs.
Ainsi, les mesures prises par le gouvernement marocains peuvent être classés en 4 sections
qui sont : les mesures d’ordre financier, économique, sociale et fiscale.
La collecte de ces fonds spéciaux a pour objet d’une part de réhabiliter le système de santé et
de mobiliser les ressources nécessaires pour vaincre la propagation de la pandémie (achat de
matériels, de dispositifs médicaux et mise à niveau des moyens supplémentaires et
d’infrastructure dans l’urgence). D’autre part, il servira au soutien de l’économie nationale,
notamment en termes d’accompagnement et de suivi des secteurs les plus vulnérables, en
matière de préservation d’emplois et afin de réduire le choc de la crise au niveau social.
Au niveau de la politique monétaire, Bank Al Maghrib a décidé de baisser son taux directeur à
2% au lieu de 2.5%, afin de soutenir l’accès aux crédits bancaires au profit des ménages et des
entreprises pour faire face aux impacts de la pandémie.
Une Autre mesure a été mise en place, et qui consiste à suspendre le paiement des charges
sociales de la cotisation CNSS à partir du 1er mars jusqu’à fin juin 2020 avec une remise
gracieuse des majorations de retard au titre de ladite période pour les employeurs en difficulté,
affiliés à la CNSS.
La mise en place d’un moratoire pour le remboursement des crédits bancaires au profit des
entreprises jusqu’au 30 juin sans subir des paiements de frais ou de pénalités. Et enfin, le
report des échéances du crédit amortissable pour les TPE et PME en difficulté, pour 6
mensualités maximum (3 mois renouvelable une fois) jusqu’à fin juin, avec l’activation de la
garantie « DAMANE OXYGENE » par la Caisse Centrale de garantie (CCG) sur les crédits
ouverts.
La mise en place d’un moratoire pour le remboursement des crédits bancaires au profit des
entreprises jusqu’au 30 juin sans subir des paiements de frais ou de pénalités.
Et enfin, le report des échéances du crédit amortissable pour les TPE et PME en difficulté,
pour 6 mensualités maximum (3 mois renouvelable une fois) jusqu’à fin juin, avec
l’activation de la garantie « DAMANE OXYGENE » par la Caisse Centrale de garantie
(CCG) sur les crédits ouverts.
A présent que le Maroc continue à réagir de manière rapide suite aux fluctuations
économiques induites par les chocs de la crise sanitaire du covid-19, un projet de loi de
finance rectificative est donc en cours de préparation et doit intégrer les éléments suivants :
-L’actualisation des hypothèses ayant servi à la préparation de la loi de finance 2020 et des
principaux indicateurs économiques,
-La préparation de nouvelles prévisions par rapport aux incidences potentiels de la situation
actuelle sur le déficit budgétaire, la balance des paiements et la dette,
Au volet social, et avec la détérioration de la santé financière des entreprises vulnérables aux
chocs induits par la pandémie, le conseil de veille économique à adopter une série de mesures
visant à préserver le pouvoir d’achat des salariés. A cet effet, environ 760 000 salariés affiliés
à la CNSS ont bénéficié d’une indemnité forfaitaire de 1000 dirhams en mois de mars, et de
2000 dirhams pour le mois d’avril, cette mesure va s’étaler jusqu’à fin juin et les mêmes
personnes vont continuer de bénéficier de ladite indemnité.
Une autre mesure d’aide directe a été décidée en faveur des personnes opérant dans le secteur
informel non affiliés à la CNSS, les personnes bénéficiaires étaient divisées en deux
catégories à savoir : les ménages disposant de la carte de RAMED, et les ménages ne
disposant pas de ladite couverture sanitaire. Ainsi le nombre des ménages bénéficiaires
s’élève à 600 000. Dans cette phase, les ménages recevront des transferts à hauteur de 800
dirhams pour 1 à 2 personnes, 1000 dirhams pour les ménages à 4 personnes et 1200 dirhams
pour les ménages au-delà de 4 personnes.
3.4) Les mesures fiscales : Face à cette situation inédite et pleine d’incertitude, le comité de
veille économique a décidé le 19 mars 2020, de reporter le dépôt de certaines déclarations
fiscales jusqu’au 30 juin pour les entreprises dont le chiffre d’affaire de l’exercice 2018
n’excède pas 20 millions de dirham (HT) avec une suspension des contrôles fiscaux et des
avis à tiers détenteurs (ATD).
https://journals.indexcopernicus.com/api/file/viewByFileId/1035485.pdf
1.2. Les mesures entreprises par l’Etat pour gérer les retombées de la crise sanitaire
Le Maroc a été parmi les premiers pays à déclarer l’état d’urgence sanitaire et à imposer le
confinement. Cette décision rapide s’explique par le fait que l’Etat a tiré des leçons des
expériences des autres pays voisins. Conscient de la gravité de la situation et de l’importance
des mesures proactives afin d’anticiper les conséquences sur le court, moyen et long terme de
cette pandémie sur l’économie marocaine, le gouvernement marocain a mis en œuvre
plusieurs initiatives amortir le choc de cette crise d’accélérer la reprise de l'activité
économique nationale.
o Report des déclarations fiscales et du paiement de l'impôt sur les sociétés, du 31 mars
jusqu’à fin juin pour les entreprises dont le CA est inférieur à 20 MDH. Cette échéance a été
poussé jusqu’au 30 Septembre 2020 pour les entreprises ayant des difficultés de trésorerie et
qui ne peuvent honorer leur engagement vis à vis du fisc.
o Mise en place auprès de la Caisse Centrale de Garantie CCG d’un nouveau mécanisme de
garantie appelé « DAMANE OXYGENE ». Il s’adresse principalement aux entreprises ne
dépassant pas un chiffre d’affaire de 200 millions de DH ou les entreprises ayant un chiffre
d’affaire compris entre 200million et 500million de DH souffrant d’une dégradation de leur
trésorerie à cause de la baisse de leur activité. Ce crédit peut aller jusqu’à 20 millions de DH
afin de couvrir jusqu’à 3 mois des charges courantes liées à l’exploitation. Pour les cas des
entreprises ne disposant pas de lignes de financement à court termes, ce découvert
exceptionnel peut atteindre 5 Millions de DH.
o Lancement d’un mécanisme de garantie pour les crédits bancaire en faveur des
autoentrepreneurs n’ayant pas bénéficié de la garantie « Damane Oxygène » appelé « Garantie
Auto-entrepreneurs Covid 1 » par la caisse centrale de garantie CCG. `
o Proposition des crédits à taux 0% pour les auto-entrepreneurs impacté par la crise du
COVID 19, pouvant atteindre 15000 Dhs remboursable sur 3ans avec un différé d’une année.
o L’allègement des charges à travers la suspension des paiements des charges sociales.