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Les Règles D'or de Total

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Les Règles d’or de Total

Règle d’or N° 12 :
Opérations simultanées ou
co-activités
Cette présentation reprend en
partie le document primé au
concours de la Journée
Mondiale de la Sécurité 2011.
Ses auteurs sont :

Nicole Mast
Toby Stevens
Nate Williams
Crystal Bryson
Opérations simultanées ou co-activités
Préambule :
◗ Le non respect de la Règle d’or n° 12 représente près de 5 % des
accidents graves ou potentiellement graves au poste de travail dans le
Groupe (analyse des 22 derniers mois). L’analyse des accidents n’est
toutefois pas aisée car il est parfois difficile de quantifier la part de la
co-activité dans le nombre de nos accidents. Ainsi, un accident de
déplacement dans une zone de travail encombrée ne mettra pas
nécessairement en évidence la co-activité comme une des raisons de la
survenue de l’événement. C’est pourquoi cette valeur de 5 % est
probablement plus élevée en réalité.

◗ Lorsque la co-activité a pu être mise en évidence avec certitude comme


un facteur qui a favorisé l’accident, nous avons pu faire ressortir que
les 4 défaillances principales ont été :
▪ Un manque évident d’information et/ou de communication
▪ Une mauvaise préparation des travaux
▪ Une analyse préliminaire des risques insuffisamment approfondie
▪ Une analyse préliminaire des risques non réalisée par sous-estimation des risques
et des impacts potentiels de la co-activité
Opérations simultanées ou co-activités
Préambule :

◗ Dans la plupart des cas, les intervenants ignoraient ce que faisait la


victime.

◗ Lorsqu’ils le savaient, ils avaient minimisé l’impact de leurs actes sur la


sécurité de la victime, ou n’avaient pas pris en compte la possible
survenue d’un imprévu qui viendrait à dégrader notablement les
conditions de sécurité des protagonistes.

Ce sont ces points que nous allons examiner en détail


dans la suite de la présentation
Opérations simultanées - Définition

◗ Les opérations simultanées (SIMOPS) ou les co-activités sont des


situations où plus d’une tâche sont réalisées en même temps dans une
même zone de travail.

◗ Lors d’opérations simultanées, plusieurs Règles d’or peuvent être 


concernées. Les intervenants ont tendance à ne se concentrer que sur
les risques liés aux opérations elles-mêmes (levage, travaux en
hauteur…), sans prêter l’attention suffisante à leurs interactions
possibles. Celles-ci doivent cependant être impérativement prises en
considération.

◗ Beaucoup d’accidents sont causés par des évènements inattendus ou


sont dus à une non-anticipation des risques.

Lors de la préparation des travaux, il est impératif d’imaginer le tableau de


l’intervention dans sa globalité et non chaque activité individuellement.
C’est le seul moyen de s’assurer d’avoir pris en compte l’ensemble des
risques auxquels les intervenants sont exposés.
Opérations simultanées - Définition

Il est cependant faux de penser que la co-activité ne concerne que les


interventions de grande ampleur impliquant de nombreux acteurs. Elle
s’applique à des tâches quotidiennes fréquentes effectuées dans le
cadre de notre travail habituel.

Questions :

Des opérateurs travaillent dans un atelier de conditionnement où circule


un chariot élévateur.

Des techniciens réalisent un nettoyage au jet à haute pression.


D’autres techniciens effectuent des travaux électriques à proximité.
◗ Est-ce que ces exemples relèvent de la co-activité ?

◗ Pourquoi ?

◗ Quels sont les risques ?

◗ Comment les prévenir ?


Opérations simultanées - Situations à haut risque

◗ Les opérations simultanées sont des situations à haut risque parce que :
▪ L’opérateur effectuant une tâche peut par inadvertance créer des dangers pour les
opérateurs effectuant une autre tâche.
▪ Deux opérations « sûres » lorsqu‘elles sont réalisées indépendamment peuvent
créer un danger lorsqu‘elles sont réalisées simultanément (par exemple des travaux
à chaud à proximité d’une tâche impliquant une matière inflammable).
▪ Les opérations simultanées génèrent des risques plus grands que ceux qui sont
engendrés par chacune des opérations réalisées séparément.
▪ Plus le nombre d’équipes impliquées est important et plus la communication est
complexe.
▪ Les équipes d’opérateurs employées par les différentes sociétés intervenantes n’ont
pas toutes la même culture de la sécurité.
▪ Les superviseurs doivent veiller en permanence au bon déroulement de multiples
opérations simultanées dans le respect des règles de sécurité. Cette attention
constante et soutenue peut être vécue comme une difficulté nuisible à la qualité du
travail de supervision.
Exemple de SIMOPs

◗ Circulation importante d’engins et de véhicules sur les voies de


circulation d’un site.
◗ Deux personnes travaillant dans un laboratoire (ou quatre, ou huit).

◗ Travaux de maintenance d’équipements dans une unité en production.

◗ Chargement / déchargement de plusieurs camions au même poste de


chargement ou de dépotage.
◗ Plusieurs équipes de corps de métiers différents travaillant en même
temps dans la même zone d’intervention.
◗ Une équipe de nettoyage ou un groupe de visiteurs se déplaçant dans
une zone où une activité habituelle est réalisée.

Une tâche routinière devient une opération simultanée lorsque des


personnes ou des tâches sont ajoutées.

Pensez-vous à d’autres exemples ?


Exemple de SIMOPs

Vous avez probablement à l’esprit des exemples d’accidents ou de


presqu’accidents qui se sont produits alors que 2 ou 3 personnes
(parfois de la même entité) travaillaient simultanément dans la même
zone voire à la même tâche, et qui relèvent de la Règle d’or n° 12.

Quelle analyse faites-vous de ces accidents


(leurs causes, et ce qui aurait permis de les éviter) ?
Inspections

Comment réaliser
des SIMOPS
réussies et sans HAZOP/
Coordination
danger ? /
Evaluation du
Communication
risque

PLANNING
Supervision Documentation

Définition
des rôles
Comment gérer les risques générés par une
co-activité ? (1/2)
◗ En appliquant les outils fondamentaux de gestion des opérations
simultanées (ou co-activités) :
▪ Effectuer une évaluation des risques avec participation du personnel clé et
documentation à l'appui :
▪ Plan de zone, plan d’accès, plan de circulation ;
▪ Planning ;
▪ Descriptif détaillé des tâches à réaliser ;
▪ …
▪ Conclure l’évaluation des risques par une visite de terrain sur les installations
concernées.
▪ Intégrer les conclusions de l'évaluation des risques dans la préparation des
opérations.
▪ Définir le rôle de chacune des personnes impliquées dans les opérations, et à quel
moment elles doivent intervenir.
Comment gérer les risques générés par
une co-activité ? (2/2)
▪ Nommer une personne en charge de la sécurité. Cette personne devra avoir
l’autorité nécessaire à la bonne tenue de sa fonction.
▪ Obtenir formellement les autorisations nécessaires au lancement des opérations
concernées.
▪ Tenir régulièrement des réunions de coordination. Le planning des réunions doit
être établi et communiqué à l'avance à chaque participant.
▪ Fournir les informations spécifiques et indispensables.
▪ Mettre en œuvre une supervision efficace par du personnel expérimentée.
▪ Effectuer des inspections régulières et fréquentes sur le terrain.
Planning

◗ Les points clé de la planification sont les suivants :


▪ Inspection - ne pas effectuer une opération simultanée sans inspection préalable
▪ Évaluation des risques
▪ L’analyse des risques doit être faite quelle que soit la complexité des travaux à réaliser
▪ Documentation - enregistrement
▪ Définition des rôles - comprendre la responsabilité
▪ Toutes les personnes concernées doivent connaître leur rôle.
▪ Supervision - chaîne de commandement
▪ Les superviseurs doivent être investis de l'autorité nécessaire.
▪ Communication – transmettre efficacement l'information

◗ Des réunions de coordination spécifiques doivent être organisées


régulièrement.
▪ "Mieux vaut mesurer deux fois et ne couper qu’une seule."
▪ Quelles sont les ressources nécessaires ?
▪ Quelle est la documentation nécessaire ?
▪ Qui sera concerné par l’opération simultanée ?

◗ Une bonne planification est essentielle pour réussir la mise en œuvre


des opérations simultanées.
Inspections
◗ Pourquoi les inspections sont-elles importantes ?
▪ Pour identifier les dangers réels ou potentiels et en déterminer les causes.
▪ Pour gérer la sécurité en vérifiant notamment le bon respect des règles de base.
▪ Pour s’assurer de la bonne adéquation entre les règles spécifiques définies et le
bon déroulement des travaux.
▪ Pour vérifier qu’aucun fait nouveau ne nécessite une révision du planning, des
moyens mis en œuvre ou des effectifs présents

◗ Quels types d’inspection peuvent être réalisés ?


▪ Inspection avant le lancement des travaux
▪ Inspections planifiées
▪ Inspections périodiques de vérification (audits)
▪ Inspection de fin de chantier

◗ Les inspections sont un moyen proactif d’identifier les dangers avant


qu'ils ne provoquent un accident.

◗ Ne pas procéder à des opérations simultanées ou co-activités sans une


inspection préalable avec le responsable de chacune des entités
intervenantes.
Référence :
http://www.lihoutech.com
Analyse des risques et documentation (1/2)

La documentation est essentielle pour la sécurité à chaque étape des


opérations simultanées. Elle formalise les analyses des risques
effectuées et les mesures de prévention décidées.

◗ Inspection avant début des travaux :


▪ Description et limites de la zone de travail
▪ EPI à porter
▪ Équipements et outillages à utiliser…
▪ Règles internes de sécurité

◗ Analyse des risques :


▪ Formulaires de gestion du changement
▪ Évaluations des risques
▪ Permis de travail
▪ Formulaires d'inspection
▪ Revues sécurité avant travaux
Analyse des risques et documentation (2/2)

◗ En cours de travaux :
▪ Check-lists
▪ Planning
▪ Directives
▪ Formulaire de réception de travaux
▪ …

◗ En fin de travaux :
▪ Formulaire d’inspection de fin de chantier
▪ Revue de pré-démarrage
▪ …
Supervision

◗ Le coordonnateur, le chef d'équipe, l’animateur, le chef de projet et / ou


le superviseur doit être investi de l'autorité suffisante pour maintenir
l'ordre.

◗ Une surveillance efficace repose sur les éléments suivants :


▪ Planification
▪ Identifier l'objectif ou le but.
▪ Identifier les ressources nécessaires (matériel, main-d'œuvre, etc.)
▪ Organisation des ressources
▪ Réunir le matériel et les intervenants.
▪ Attribuer les tâches.
▪ Management
▪ Motiver et diriger les personnes effectuant le travail.
Travailler en vue d’atteindre l'objectif ou le but.
▪ Contrôle et / ou coordination
▪ Mettre en œuvre des politiques et procédures.
▪ Évaluer continuellement la situation par la supervision et le retour d’informations des
intervenants.
▪ Gérer et contrôler les ajustements de programme.

Référence : http://www.managementhelp.org
Quelle pourrait être votre contribution à
une co-activité dangereuse ?

En
er
gi
e
t
an
ur
rb
Ca

Oxygène
Retours d’expérience

◗ Japon 2003 : deux travaux étaient en cours de réalisation à l’intérieur de réservoirs


espacés de 9 m. Le réservoir A avait contenu un mélange d’eau et d’essence, et les
opérateurs travaillaient à aspirer le fond de liquide à l’aide d’un flexible et d’un camion
hydrovide. Ils étaient équipés de masques à adduction d’air. Dans le réservoir B, des
travaux à chaud étaient en cours. Le détecteur d’explosivité ne signalait aucun danger
dans l’environnement du réservoir B. Un opérateur a ouvert le trou d’homme du toit du
réservoir A et les vapeurs d’essence s’en sont échappées pour se diriger vers le
réservoir B.
Le détecteur d’explosivité a instantanément alerté de la présence de vapeurs
inflammables et les opérateurs se trouvant à l’intérieur du réservoir B ont alors stoppé
immédiatement le travail et sont sortis du réservoir dans un nuage de gaz de 1 m de
hauteur. Les gaz se sont enflammés, causant des brûlures mortelles à trois d‘entre eux.
Le front de flamme s’est propagé vers le réservoir A, brûlant les flexibles d’alimentation
en air, ce qui a provoqué le décès par asphyxie des 3 opérateurs dans le réservoir A.
Au total, 6 personnes sont donc décédées parce que leurs tâches étaient
incompatibles. Une analyse préliminaire des risques (identification des sources
d’inflammation possibles, interactions possibles entre les tâches simultanées, direction
du vent…) ainsi qu’une bonne planification des tâches auraient pourtant évité que cet
accident se produise.
Retours d’expérience

◗ Nigeria 2011 : un assistant foreur nettoyait le compartiment du treuil de forage


lorsque le moteur du treuil a été remis sous tension. L‘arrêt d’urgence, enclenché pour
l’opération de nettoyage, avait été désactivé pour les besoins d’une opération de
maintenance sans être réenclenché à la reprise du nettoyage.
En remettant le moteur sous tension, les ventilateurs se sont mis en route alertant
l’assistant foreur. La mise à disposition était incomplète, il n’y avait pas de permis de
travail, l’information entre les différents protagonistes était inexistante.
Cet événement, heureusement sans gravité aurait pu avoir pour conséquence le
décès de l’assistant foreur.

◗ France 2011 : après le déplacement d'une tour d'accès (échafaudage) à l'aide d'une
grue, une personne est montée défaire l'élingage.
Alors qu'elle n'était pas encore complètement redescendue, l'ordre de remontée du
crochet a été donné, une élingue s‘est enroulée autour d'un croisillon et a déséquilibré
la tour. Le grutier a rétabli la situation et évité l'accident. La personne qui détachait les
élingues était toujours à l'intérieur de la tour sans possibilité d’évacuation. Des
personnes étaient également présentes au sol à proximité.
Retours d’expérience

◗ Gabon 2010 : lors de l’installation d’un appareil de forage à terre, le responsable HSE
a été mortellement blessé par le déplacement d’une tuyauterie de 5’’ posée au sol.
Un camion venu livrer des colis est passé sur la tuyauterie posée au sol en attente
d’enfouissement. La victime venait d’enjamber le tube et marchait en accompagnant le
camion. Un des essieux de la remorque est monté sur la tuyauterie, la faisant rouler et
la déplaçant ainsi sur une dizaine de mètres à la vitesse du camion. La tuyauterie a
renversé la victime, puis lui est passée sur le corps, la blessant mortellement.

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