Chapitre 1
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Module : Analyse 5
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Notes de Cours
Table des matières
I
Chapitre 1
Notion de topologie dans Rn
· · × R}, où n ∈ N∗ .
Rn = |R × ·{z
n fois
x + y = (x1 + y1 , x2 + y2 , . . . , xn + yn ) et α x = (α x1 , α x2 , . . . , α xn ).
1.1.1 Distances
Définition 1.1.1. Soit E un ensemble quelconque. On appelle distance (ou métrique)
sur E toute application d définie de E × E à valeurs dans R+ , vérifiant les propriétés
suivantes :
i) ∀(x, y) ∈ E × E, d(x, y) = 0 ⇔ x = y (Séparation) ;
ii) ∀(x, y) ∈ E × E, d(x, y) = d(y, x) (Symétrie) ;
iii) ∀(x, y, z) ∈ E × E × E, d(x, y) ≤ d(x, z) + d(z, y) (Inégalité triangulaire).
L’ensemble E muni de cette distance est appelé espace métrique noté (E, d).
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Exemples 1.1.2.
1. L’application définie par d(x, y) = |x − y| est une distance sur R.
2. L’application définie par d(x, y = |x − y| + | x1 − y1 | est une distance sur R∗ .
0 si x = y ;
3. L’application définie sur E × E par d(x, y) = est une dis-
1 si x 6= y
tance sur E appelée la distance discrète et (E, d) est un espace métrique
discret.
1.1.2 Normes
Définition 1.1.3. Soit E un K-espace vectoriel (K = R ou C). On appelle norme sur
E toute application N de E dans R+ vérifiant les propriétés suivantes :
i) ∀x ∈ E, N (x) = 0 ⇐⇒ x = 0 (Séparation) ;
ii) ∀x ∈ E, ∀λ ∈ K, N (λ x) = |λ| N (x) (Condition d’homogéneité) ;
iii) ∀(x, y) ∈ E × E, N (x + y) ≤ N (x) + N (y) (Inégalité triangulaire).
N (x) la norme de x est souvent notée kxkE ou kxk. L’espace E muni de
cette norme est appelé espace vectoriel normé (e.v.n). On le note (E, k k).
Exemples 1.1.4.
1. La valeur absolue est une norme sur R.
2. On peut munir l’espace vectoriel Rn par les normes usuelles k k1 , k k2 et
k k∞ en posant pour chaque élément x = (x1 , . . . , xn ) de Rn :
n
P
kxk1 = |xi |;
i=1
n 21
x2i
P
kxk2 = (Norme euclidienne);
i=1
kxk∞ = sup |xi | (Norme sup ou infini).
i=1,...,n
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Preuve. "Exercice".
Exercice. Montrer que les trois normes usuelles || ||1 , || ||2 et || ||∞ définies sur
Rn sont équivalentes.
Remarques 1.2.2.
1. Dans le cas où a = 0Rn et r = 1, on parle des boules et sphères unitées.
2. Les boules (resp. sphères) ont des formes géométriques différentes selon
les normes utilisées.
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Exemples 1.2.3.
? Dans (R2 , || ||1 ) :
et B|| ||1 ((0, 0), 1) = {(x, y) ∈ R2 : ||(x, y)||1 < 1} = {(x, y) ∈ R2 : |x|+|y| < 1}.
? Dans (R2 , || ||2 ) :
p
S|| ||2 ((0, 0), 1) = {(x, y) ∈ R2 : ||(x, y)||2 = 1} = {(x, y) ∈ R2 : x2 + y 2 = 1}
p
et B|| ||2 ((0, 0), 1) = {(x, y) ∈ R2 : ||(x, y)||2 < 1} = {(x, y) ∈ R2 : x2 + y 2 < 1}.
? Dans (R2 , || ||∞ ) :
S|| ||∞ ((0, 0), 1) = {(x, y) ∈ R2 : ||(x, y)||∞ = 1} = {(x, y) ∈ R2 : max(|x|, |y|) = 1}
et B|| ||∞ ((0, 0), 1) = {(x, y) ∈ R2 : ||(x, y)||∞ < 1} = {(x, y) ∈ R2 : max(|x|, |y|) < 1}.
Définition et propriété 1.2.4. Une partie A de Rn est dite bornée si elle est in-
clue dans une boule (ouverte ou fermée). Dans ce cas, le diamètre de A est fini, où le
diamètre est défini par
Autrement dit, A et bornée dans Rn si, et seulement s’il existe M > 0 tel que pour
tout x ∈ A on a kxk ≤ M.
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2. On dit qu’une partie F de Rn est fermée si son complémentaire {FRn est un ouvert
dans Rn .
Remarques 1.2.6.
1. Généralement, les définitions précédentes restent les mêmes dans n’im-
porte quel espace vectoriel normé E.
2. Les notions d’ouvert et de fermé dans Rn sont indépendantes de la norme
choisi car toutes les normes de Rn sont équivalentes.
Exemples 1.2.7.
1. Les boules ouvertes (resp. fermées) de Rn sont des ouverts (resp. fermés)
dans Rn .
2. Toute partie finie (contient un nombre fini d’éléments) de Rn est fermée.
3. ∅ et Rn sont à la fois ouverts et fermés.
Proposition 1.2.8.
i) Toute union (finie ou infinie) d’ouverts de Rn est un ouvert.
ii) Toute intersection finie d’ouverts de Rn est un ouvert.
iii) Toute union finie de fermés de Rn est un fermé.
iv) Toute intersection (finie ou infinie) de fermés de Rn est un fermé.
Preuve. "Faite au cours"
Exercice. Donner des contre-exemples pour expliquer pourquoi on ne peut
pas généraliser les résultats ii) et iii) à des ensembles d’indices quelconques.
1.2.3 Voisinages
Définition 1.2.9. On dit qu’une partie V de Rn est un voisinage de a ∈ Rn si V
contient une boule de centre a. On note par V(a) l’ensemble des voisinages de a.
Autrement dit, V ∈ V(a) si, et seulement s’il existe r > 0 tel que B(a, r) ⊂ V.
Exemple 1.2.10. Pour r > 0, la boule fermée B 0 (a, r) est un voisinage de a.
Proposition 1.2.11. Soit a ∈ Rn .
i) Si V ∈ V(a) alors a ∈ V.
ii) Toute intersection finie de voisinages de a est un voisinage de a.
iii) Si V ∈ V(a) et V ⊂ W alors W ∈ V(a).
Preuve. "Exercice".
Remarque 1.2.12. Dans un espace vectoriel normé E, deux normes équiva-
lentes N1 et N2 définissent la même topologie, c’est-à-dire, les ouverts de (E, N1 )
sont des ouverts de (E, N2 ) et réciproquement. Il en est donc de même pour
les fermés et les voisinages.
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1.2.4 Suites de Rn
Définition 1.2.13. "La convergence dans Rn "
Soit (xk )k∈N une suite dans Rn , c’est-à-dire, xk = (xk1 , . . . , xkn ) ∈ Rn pour tout k ∈ N.
On dit que la suite (xk )k∈N converge vers l ∈ Rn si lim kxk − lk = 0, ce qui signifie
k→∞
que
∀ε > 0, ∃N ∈ N, ∀k ≥ N on a kxk − lk < ε.
Dans ce cas, la limite l est unique et on note lim xk = l ou xk −−−→ l.
k→∞ k→∞
Remarque 1.2.14. Si (xk )k∈N est une suite de Rn , alors pour toute application
ϕ : N → N strictement croissante, la suite (xϕ(k) )k∈N est appelée une sous-suite
(ou suite extraite ou suite partielle) de la suite (xk )k∈N .
Théorème 1.2.16. Soit (xk )k∈N une suite de Rn , avec xk = (xk1 , . . . , xkn ) pour tout
k ∈ N. La suite (xk )k∈N est convergente vers l = (l1 , . . . , ln ) ∈ Rn si, et seulement si,
les n suites réelles (xk1 )k∈N , . . . et (xkn )k∈N sont convergentes vers l1 , . . . et ln respecti-
vement. On dit que la convergence dans Rn est équivalente à la convergence compo-
sante par composante.
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1. L’adhérence de A, notée A (ou adh(A)), est le plus petit ensemble fermé conte-
nant A. D’après la Proposition 1.2.8, l’adhérence de A n’est autre que l’inter-
section de tous les fermés contenant A.
2. L’intérieur de A, noté Å (ou Int(A)), est le plus grand ouvert contenu dans A.
C’est la réunion de tous les ouverts contenus dans A.
3. La frontière de A, notée ∂A (ou F r(A)), est l’ensemble des points adhérents à A
qui ne sont pas des points intérieurs à A. C’est-à-dire,
∂A = A\Å = A ∩ (Å)c .
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Définition 1.2.27. On dit qu’une partie A de Rn est connexe par arcs si deux points
quelconques de A peuvent être reliés par un arc.
Autrement dit, pour tout couple (a, b) ∈ A × A, il existe une application continue
γ : [0, 1] → Rn , telle que, γ(0) = a et γ(1) = b.
Exemple 1.2.28. Toute partie convexe de Rn est connexe par arcs. En effet, si
a, b ∈ A, on pose γ(t) = (1 − t)a + tb pour tout t ∈ [0, 1]. Puisque A est convexe,
alors γ(t) ∈ A pour tout t ∈ [0, 1]. De plus, γ est continue de [0, 1] vers A. Ainsi,
γ est un arc allant de a vers b. Par conséquent, A est connexe par arcs.
En particulier, dans R, tous les intervalles (non vides) sont connexes par arcs.
FIN .
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