DCG 4 - Droit Fiscal - Fiches de Révision
DCG 4 - Droit Fiscal - Fiches de Révision
DCG 4 - Droit Fiscal - Fiches de Révision
DROIT FISCAL
FICHES DE RÉVISION
Nathalie Gonthier-Besacier
Diplômée d’expertise comptable
Professeur des universités à Grenoble-IAE
Jennifer Gasmi
Agrégée d’économie et gestion
Professeur en classes préparatoires au DCG
Jean-Luc Rossignol
Docteur habilité à diriger des recherches en gestion fiscale
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FICHE c Détermination et déclaration du résultat fiscal BIC :
régimes d’imposition……………………………………………………… 77
FICHE v Organismes de gestion agréés
et comptables conventionnés (BIC/BNC)……………………………… 79
FICHE b Imposition des résultats dans les sociétés relevant de l’IR…………… 81
FICHE A Liquidation et paiement de l’IS…………………………………………… 83
FICHE Z Gestion des déficits (IS)…………………………………………………… 87
FICHE E Aides aux entreprises (BIC/IS)…………………………………………… 89
FICHE R Principes généraux de l’IR………………………………………………… 93
FICHE T Principes généraux des prélèvements sociaux………………………… 95
FICHE Y Traitements et salaires (TS)……………………………………………… 97
FICHE U Bénéfices non commerciaux (BNC)……………………………………… 101
FICHE I Bénéfices agricoles (BA)…………………………………………………… 103
FICHE O Revenus fonciers (RF)……………………………………………………… 105
FICHE P Revenus des capitaux mobiliers (RCM)………………………………… 109
FICHE Q Revenus des dirigeants : synthèse………………………………………… 113
FICHE S Plus-values des particuliers sur biens immobiliers…………………… 115
FICHE D Plus-values des particuliers sur biens mobiliers………………………… 119
FICHE F Plus-values des particuliers sur valeurs mobilières
et droits sociaux…………………………………………………………… 121
FICHE G Traitement des déficits catégoriels : synthèse………………………… 125
FICHE H Détermination du revenu net imposable……………………………… 127
FICHE J Calcul de l’IR brut………………………………………………………… 129
FICHE K Calcul de l’IR net…………………………………………………………… 131
FICHE L Déclaration et paiement de l’IR………………………………………… 135
FICHE M Impôt sur la fortune immobilière (IFI)…………………………………… 137
FICHE W Droits d’enregistrement : cas général…………………………………… 141
FICHE X Droits d’enregistrement : cas des apports en société………………… 145
FICHE C Taxes foncières……………………………………………………………… 149
FICHE V Contribution économique territoriale (CET)…………………………… 151
FICHE B Taxe sur les salaires………………………………………………………… 155
FICHE æ Taxes assises sur les salaires……………………………………………… 157
FICHE Â Cadre du contrôle fiscal…………………………………………………… 159
FICHE ê Modalités du contrôle fiscal……………………………………………… 163
FICHE ® Répression administrative des infractions fiscales…………………… 167
FICHE † Répression pénale des infractions fiscales……………………………… 169
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Avant-propos
Bienvenue dans l’univers des fiches de révision Expert Sup !
Retrouvez l’essentiel du programme en cinq mots-clés.
1 Mobiles
Les fiches sont détachables ! Elles permettent donc de réviser en toutes circonstances
pour des usages variés : glissées dans le manuel, en complément du cours, à emporter
partout pour optimiser votre temps (dans les transports, entre deux cours…), etc.
2 Simples
La structure des fiches est basique et claire. Chaque fiche comporte des titres et rubriques
aisément repérables, des mots-clés, des notions essentielles surlignées.
3 Visuelles
Les fiches détachables Dunod reprennent l’essentiel du cours comme vous auriez pu le
faire. Les informations les plus importantes ont été sélectionnées et mises en avant dans
les rubriques ou surlignées dans le texte.
Des schémas, tableaux et autres synthèses facilitent la mémorisation du cours.
4 Ergonomiques
La navigation d’une fiche à l’autre est aisée : les nombreux renvois vous guident et
vous permettent de progresser à votre rythme tout en liant les notions du programme.
La lecture n’est donc pas nécessairement linéaire.
#Souple #Complémentaire
5 Fidèles au programme
100 % conformes au nouveau programme applicable dès la rentrée 2019 (session
d’examens 2020), les fiches couvrent toutes les notions incontournables. À la fin de
chaque fiche, la rubrique « Le + de l’expert » vous offre de précieux conseils pour faire
la différence lors de l’épreuve.
#Fiable #RéussiteAssurée
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Table des sigles et abréviations
AGA : Association de gestion agréée LASM : Livraison à soi-même
BA : Bénéfices agricoles MV : Moins-value
BIC : Bénéfices industriels MVCT : Moins-value à court terme
et commerciaux MVLT : Moins-value à long terme
BNC : Bénéfices non commerciaux MVNCT : Moins-value nette à court
BOFiP : Bulletin officiel des finances terme
publiques MVNLT : Moins-value nette à long
C3S : Contribution sociale de solidarité terme
des sociétés OGA : Organisme de gestion agréé
CET : Contribution économique OPCVM : Organismes de placement
territoriale collectifs en valeurs mobilières
CFE : Cotisation foncière des entreprises PCG : Plan comptable général
CFP : Contribution à la formation PS : Prélèvements sociaux OU
professionnelle continue Prélèvement de solidarité
CGA : Centre de gestion agréé PV : Plus-value
CGI : Code général des impôts PVCT : Plus-value à court terme
CIR : Crédit d’impôt recherche PVLT : Plus-value à long terme
CoAdm : Coefficient d’admission PVNCT : Plus-value nette à court terme
CoAss : Coefficient d’assujettissement PVNLT : Plus-value nette à long terme
CoTax : Coefficient de taxation RCM : Revenus du capital immobilier
CRDS : Contribution au remboursement RF : Revenus fonciers
de la dette sociale
SICAV : Société d’investissement
CSG : Contribution sociale généralisée à capital variable
ESFP : Examen contradictoire TS : Traitements et salaires
de la situation fiscale personnelle
TTC : Toutes taxes comprises
FEC : Fichiers des écritures comptables
TVA : Taxe sur la valeur ajoutée
HT : Hors taxes
TVS : Taxe sur les véhicules de sociétés
IFI : Impôt sur la fortune immobilière
Urssaf : Union de recouvrement
IR : Impôt sur le revenu des cotisations de sécurité sociale
IS : Impôt sur les sociétés et d’allocations familiales
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DCG4
1 Cadre de la fiscalité
Mots-clés
Assiette • Champ d’application • Contribuable • Exigibilité • Fait générateur • Impôt •
Liquidation • Recouvrement
1 Droit fiscal
La fiscalité remplit un certain nombre de fonctions : une fonction financière, mais aussi
des fonctions économique, politique ou sociale.
A. Sources du droit fiscal
• Source législative
• Source réglementaire
• Doctrine administrative
• Jurisprudence
B. Organisation de l’administration fiscale
Les services centraux
Le ministère de l’Économie et des Finances comprend entre autres :
– la Direction des grandes entreprises, dont dépendent les très grandes entreprises ;
– la Direction générale des finances publiques, qui contrôle la production et la qualité
des comptes de l’État et concourt à leur valorisation ;
– la Direction de la législation fiscale, qui conçoit les textes législatifs et réglementaires
relatifs à la fiscalité et représente le ministère dans les négociations internationales
en matière fiscale.
Les services déconcentrés
• Les services des impôts aux particuliers (SIP)
• Les services des impôts des entreprises (SIE)
• Les centres des impôts fonciers (bureaux du cadastre)
• Les services de la publicité foncière
2 Impôt
Définition
L’impôt est un prélèvement financier subi par les contribuables qui est :
• obligatoire et résulte d’un texte de loi ;
• définitif ;
• réalisé sans contrepartie ;
• en principe non affecté.
Cadre de la fiscalité 9
Fiche 1
LE + DE L’EXPERT
Vous devez maîtriser le vocabulaire fiscal général pour appréhender correctement
chaque impôt et taxe : contribuable, redevable et assujetti ; liquidation et recouvre-
ment ; fait générateur et exigibilité.
10 Cadre de la fiscalité
DCG4
2 Principe de la TVA
Mots-clés
Assujetti • Contribuable • Redevable • TVA collectée • TVA déductible
2 Pour l’État
Le Trésor public reçoit de tous les intermédiaires successifs une fraction de l’impôt sans
attendre la mise à disposition du bien ou du service au consommateur final.
▸ Exemple
En N, un propriétaire récoltant R, soumis à la TVA au taux normal de 20 %, récolte lui-même
des raisins, les presse et obtient du vin, qu’il vend à un négociant N au prix de 100 € HT.
En N+1, le négociant N paie un transporteur T 10 € HT, achète des bouteilles à un fournisseur
B 20 € HT et revend le vin mis en bouteille à un épicier E pour un total de 300 € HT.
En N+2, l’épicier E fait de la publicité dans le journal J pour 50 € HT et revend tout le vin au
consommateur final M. X pour 600 € HT.
Principe de la TVA 11
Fiche 2
Encaissement / décaissement
Sommes perçues
par le Trésor Public (TP)
Absence de TVA Avec TVA
Phase 1 : Récoltant R
••Vend du vin à N 100 120
••Paie la TVA au TP − 20 20 de R
Flux de trésorerie net 100 100 20
Phase 2 : Négociant N
••Achète du vin à R − 100 − 120
••Paie le transport à T − 10 − 12 2 de T
••Paie des bouteilles à B − 20 − 24 4 de B
••Vend son vin à E 300 360
Paie la TVA au TP − 34 34 de N
Flux de trésorerie net 170 170 40 Taxe totale (120 €)
intégralement
Phase 3 : Épicier E supportée par
••Achète son vin à N − 300 − 360 le client final
••Paie de la publicité à J − 50 − 60 10 de J
••Vend son vin à M. X 600 720
••Paie la TVA au TP − 50 50 de E
Flux de trésorerie net 250 250 60 20 % du prix
Total 120 de vente final
Les 120 € de TVA collectée sur cette opération économique sont collectés en 3 phases succes-
sives, qui débutent dès N :
Phase Valeur ajoutée créée Taxe perçue Commentaire
1 Le produit passe de 0 Taxe perçue (20 €) = 20 % × valeur
20 €
à 100 € ⇒ 100 €. ajoutée créée (100)
2 Le produit passe de 100 € Taxe perçue (40 €) = 20 % × valeur
40 €
à 300 € ⇒ 200 €. ajoutée créée (200)
3 Le produit passe de 300 € Taxe perçue (60 €) = 20 % × valeur
60 €
à 600 € ⇒ 300 €. ajoutée créée (300)
LE + DE L’EXPERT
C’est le consommateur final qui supporte la charge de la TVA : il est le contribuable.
Les entreprises assujetties sont dans le champ d’application de la TVA ; elles en
sont redevables, sont chargées de payer l’impôt au Trésor mais n’en supportent
pas la charge.
12 Principe de la TVA
DCG4
3 Opérations imposables à la TVA
Mots-clés
Assujetti • Champ d’application • Franchise • Livraison à soi-même • Opération exonérée
• Territorialité
1 Règles d’imposition
Les opérations économiques peuvent être soumises à la TVA pour trois raisons :
• Cas 1 : Elles sont dans le champ d’application de la TVA et non exonérées : « opéra-
tions imposables par nature ».
• Cas 2 : Elles sont dans le champ d’application de la TVA mais exonérées, avec option
possible pour la TVA : opérations « imposables sur option ».
• Cas 3 : Elles sont hors du champ d’application de la TVA mais imposées en vertu d’un
texte de loi : opérations « imposables par une disposition légale ».
Imposables ?
Opérations
Régime général Option possible
SAUF :
Imposables ?
Opérations
Régime général Option possible
Option
Exonérations
possible
Exonérations diverses
••Certaines activités bancaires :
––Intérêts, agios, escomptes, cessions de créances, prêts Non
––Commissions sur tenues de comptes, sur effets, affacturages Oui
••Recettes financières des entreprises, accessoires à l’activité principale Non
Locations immobilières
••Locations à usage d’habitation nues ou meublées Non
••Locations de terrain à usage agricole Non
••Locations de locaux nus à usage professionnel, industriel ou commercial Oui
Aurait ouvert droit N’aurait pas ouvert droit Opération soumise à la TVA
à déduction totale de TVA à déduction totale de TVA (sauf si livraison raisonnable
(coefficient de déduction = 1) (coefficient de déduction < 1) à l’entrepreneur individuel)
▸▸Exemple
Durant le mois de septembre N, la société Les Arcs, qui exploite un garage, un magasin
de pièces détachées et un atelier de réparations, a réalisé les opérations présentées ci-
dessous.
Taxation
Opérations Observations
à la TVA
••Ventes de marchandises, réglées comptant Oui Livraison de biens, imposable par nature
••Location d’un studio meublé Non Opération dans le champ, exonérée
sans option possible
••Vente d’une machine de l’atelier Oui Livraison de bien mobilier
d’investissement, imposable par nature
••Prélèvement sur le stock Oui Livraison à soi-même (auto-
pour les besoins du dirigeant consommation), opération hors champ
imposable par disposition de la loi
••Perception d’une indemnité d’assurance Non Ne correspond pas à une opération
consécutive à un accident à titre onéreux donc hors champ
••Encaissement de dividendes Non Opération hors champ
••Mise en location gérance d’un fonds Oui Location imposable par nature
de station-service
Taxation
Opérations Observations
à la TVA
••Distribution de cadeaux aux clients Non Opération sans contrepartie, hors champ
••Mise en service d’un élévateur réalisé Non Livraison à soi-même (auto-fabrication)
par son personnel d’un bien ouvrant droit à déduction,
opération hors champ
••Location d’un local vide et inutilisé Non/oui Opération dans le champ mais
à un vidéo-club exonérée, avec option possible
••Aucune TVA n’est collectée sur les ventes. ••La TVA est collectée sur les ventes.
••La TVA supportée sur les achats concernant ••La TVA grevant les achats concernant l’activité
l’activité n’est pas récupérable. est récupérable (biens et services, ainsi
qu’investissements).
••La taxe sur les salaires n’est pas applicable.
▸▸Exemple
Maître A. est avocate. Elle perçoit des honoraires annuels de l’ordre de 20 000 €. Pendant un
mois donné, elle a réalisé les opérations suivantes :
––Recettes (honoraires encaissés) : 1 000 €
––Dépenses (réglées immédiatement) :
– Redevance de crédit-bail d’un ordinateur : 240 € (TVA : 40 €)
– Achat de documentations et de fournitures : 120 € (TVA : 20 €)
– Salaire du secrétaire et charges sociales : 300 €
Maître A. bénéficie de plein droit de la franchise en base de TVA. Elle souhaiterait savoir s’il
ne serait pas plus avantageux pour elle d’opter pour l’assujettissement à la TVA.
L’incidence est la suivante :
Recettes Dépenses Net
* 140 = 200 (TVA collectée sur les honoraires) – (40 + 20) (TVA déductible sur les achats)
L’option est donc intéressante pour elle. Reste à voir si ses clients seront impactés par l’appli-
cation de la TVA sur les ventes (non s’il s’agit d’assujettis, oui dans le cas contraire). ◂
LE + DE L’EXPERT
Apprenez à différencier les opérations hors du champ et les opérations exonérées.
Vente à l’export
Vente à l’export au sein de l’UE
hors UE
Oui Non
Territorialité de la TVA 17
Fiche 4
(1)
Seuil fixé par chaque État.
(2)
Mais le vendeur peut opter pour l’imposition dans le pays de l’acheteur. Option séparée pour chaque pays.
Pour les ventes de moyens de transports neufs aux particuliers, l’imposition se fait
obligatoirement dans le pays de destination, quel que soit le montant.
Il existe une autre exception concernant les personnes bénéficiant d’un « régime
dérogatoire » (PBRD), mais il n’est pas au programme du DCG et n’est pas détaillé
dans cette fiche.
▸▸Exemple
L’entreprise Auviscop fabrique, installe et répare du matériel audiovisuel pour des clients
français et étrangers. La société réalise plus de 100 000 € de ventes à des particuliers
vers l’Allemagne. Le seuil des ventes à distance est fixé à 35 000 € par l’État polonais et à
100 000 € par l’État autrichien. Parmi les documents enregistrés durant le dernier mois par
le service Comptabilité figurent ceux relatifs aux opérations suivantes :
18 Territorialité de la TVA
Fiche 4
Prestation à l’export
Prestation à l’export au sein de l’UE
hors UE
Oui Non
(1)
Ayant fourni au prestataire son numéro d’identification.
(2)
Mais le prestataire peut déduire la TVA en amont sur les consommations. On parle de « Taux zéro ».
(3)
S’il peut déduire cette TVA, le preneur fera donc la collecte et la déduction du même montant
sur la même déclaration.
(4)
Comme pour une vente interne.
Territorialité de la TVA 19
Fiche 4
▸▸Exemple (suite)
L’entreprise Auviscop a aussi effectué plusieurs réparations de matériels :
Client Lieu de taxation Redevable
LE + DE L’EXPERT
La différence de traitement entre les livraisons effectuées auprès d’assujettis et de
particuliers n’existe que dans le cadre des échanges intracommunautaires.
20 Territorialité de la TVA
DCG4
5 Exigibilité de la TVA
Mots-clés
Assiette • Exigibilité • Fait générateur • Impayé • Option pour les débits • Taux • TVA
collectée
1 Assiette
La base d’imposition (ou assiette) est constituée par le prix total HT, tous frais compris,
du produit ou du service imposé.
Éléments inclus Éléments exclus
• Prix de vente hors TVA • TVA
• Impôts et taxes de toute nature rattachés • Réductions de prix
à l’opération • Frais à la charge directe du client, relatifs
• Frais accessoires à la vente intérêts, frais à un contrat indépendant de la vente
d’emballages perdus, de transport, d’assurance, etc.) et réglés directement par ses soins
• Compléments de prix
• Indemnités d’origine contractuelle
• Frais payés par le client à un tiers
• Intérêts pour délais de paiement
2 Taux
En principe, le taux normal s’applique (20 %), sauf disposition particulière.
Exigibilité de la TVA 21
Fiche 5
Les principes applicables dépendent de la nature du bien concerné : les règles diffèrent
notamment selon que la vente porte sur un bien ou un service.
Importations Dédouanement
22 Exigibilité de la TVA
Fiche 5
4 Affaires impayées
Lorsque les ventes d’une entreprise sont impayées par un client et que la TVA a déjà
été collectée pour cette vente (situation qui ne concerne donc pas les prestations de
services en principe), la TVA peut être récupérée. Pour cela :
•• La créance doit être irrécouvrable et toutes les mesures doivent avoir été prises pour
récupérer la créance.
•• L’entreprise doit faire parvenir au client une copie de la facture initiale comportant la
mention « Facture demeurée impayée pour la somme de XX € HT et pour la somme de
XX € (TVA correspondante) qui ne peut faire l’objet d’une déduction ».
La TVA sera alors portée en TVA déductible pour le vendeur dans la déclaration de TVA
suivante et la TVA éventuellement déduite par l’acheteur devra être rendue au Trésor
(collectée lors de déclaration suivante).
Sur prestations de services : pas de TVA « avancée » donc pas de régularisation de TVA.
Sur ventes de biens : la TVA « avancée » au Trésor peut, sous certaines conditions, faire
l’objet d’un remboursement.
▸▸Exemple
L’entreprise individuelle Val d’Isère est spécialisée dans la vente et la réparation de matériels
informatiques. M. Iseran, qui est à sa tête, a enregistré récemment les opérations suivantes :
––le 20 novembre, il reçoit une commande pour deux machines de valeur unitaire 9 000 €
HT ; le client lui règle 2 000 € à la commande ;
––le 22 novembre, il réceptionne pour réparation un injecteur ; après acceptation du devis
par le client, il reçoit immédiatement un acompte de 1 000 € ;
––le 10 décembre, il livre les deux machines, et reçoit du client un chèque de 5 000 €, ainsi
qu’une traite au 10 janvier pour solde du prix ;
––le 15 décembre, l’injecteur, réparé, est expédié à son propriétaire accompagnée de la
facture (13 000 € HT) ; M. Iseran reçoit par retour de courrier un chèque de 500 €, ainsi
qu’une traite au 28 février pour solde du prix.
Vente des machines
S’agissant d’une vente de biens, le fait générateur et l’exigibilité coïncident avec la date de
livraison.
LA TVA est intégralement collectée au titre du mois de décembre pour un montant de :
18 000 × 20 % = 3 600 €.
Réparation de l’injecteur
S’agissant d’une prestation de service, le fait générateur est constitué par l’exécution
de la prestation (15/12) mais l’exigibilité de la TVA se produit à chacun des versements
reçus :
––En novembre au moment de l’encaissement de l’acompte de 1 000 € TTC ; TVA collec-
tée : 1 000 / 1,20 × 0,2 = 166,67 €.
––En décembre au moment de l’encaissement du chèque de 500 € TTC ; TVA collectée :
500 / 1,20 × 0,2 = 83,33 €.
––En février au moment de l’échéance de la traite (la remise à l’escompte n’a pas d’inci-
dence) de : (13 000 × 1,2) – 1 000 – 500 = 14 100 € TTC ; TVA collectée : 14 100 / 1,20
× 0,2 = 2 350 €.
Exigibilité de la TVA 23
Fiche 5
On vérifie bien qu’au total la TVA collectée s’élève au montant de la TVA facturée : 166,67 +
83,33 + 2 350 = 2 600 €.
Remarque
Si la société opte pour les débits, l’exigibilité de la TVA sur la réparation se produit en deux
temps seulement :
––En novembre au moment de l’encaissement de l’acompte de 1 000 € TTC : TVA collectée
= 1 000 / 1,20 × 0,2 = 166,67 € car l’option pour les débits ne peut pas avoir pour effet de
retarder le paiement de la TVA.
––En décembre lors de la réalisation de la prestation pour le solde :
– TVA facturée = 13 000 × 0,2 = 2 600 €
– TVA collectée en novembre : 166,67 €
– d’où TVA due au titre de décembre = 2 600 – 166,67 = 2 433,33 €
Concernant les opérations sur les prestations de services, c’est l’option formulée par le four-
nisseur qui permet de déterminer le moment de l’exigibilité de la TVA. Le client doit s’y
conformer pour déterminer la date de déductibilité de la taxe. ◂
LE + DE L’EXPERT
L’établissement de la TVA exigible sur les services est plus compliqué que pour les
biens :
– la TVA se calcule à partir de montants payés, donc TTC, et il faut retrouver le
montant de la TVA qui est « à l’intérieur » ;
– le calcul s’opère éventuellement en plusieurs temps.
Pour la société, ces règles évitent l’avance de la TVA qui s ’applique concernant les
ventes de biens.
24 Exigibilité de la TVA
DCG4
6 Déductibilité de la TVA :
principes généraux
Mots-clés
Coefficient d’admission • Coefficient d’assujettissement • Coefficient de déduction
• Coefficient de taxation • Crédit de TVA • TVA déductible
1 Principes généraux
Le droit à déduction vise à soulager l’entrepreneur du poids de la TVA, due ou acquittée,
dans le cadre de ses activités économiques (neutralité).
Temps Le droit à déduction prend naissance lorsque la taxe devient exigible chez le fournisseur
( fiche 5). Si la déduction est omise, le contribuable peut réparer cet oubli jusqu’au
31 décembre de la seconde année suivante.
Exclusions du droit
à déduction Exceptions à l’exclusion (CoAdm ≠ 0) et observations
(CoAdm = 0)
Biens ou services utilisés Cette exclusion doit permettre d’éviter que des particuliers
par un assujetti à plus puissent acquérir des biens en franchise de TVA.
de 90 % à des fins étrangères
à son entreprise.
La fiche 7 présente, sous forme d’exemples, les situations les plus courantes de restric-
tions du coefficient d’admission prévues par la loi.
3 Modalités de déduction
La déduction est effectuée de manière globale.
A. Régime normal : l’imputation
En principe, pour chaque période, la TVA déductible est imputée sur la TVA collectée
et la récupération de la TVA déductible est donc rapide.
▸ Exemple
La société La Rosière est une entreprise de travaux publics et promotion immobilière.
Opération Déductibilité de la TVA
Achat d’un micro-ordinateur, qui sera utilisé TVA déductible car utilisation privée inférieure à 90 %
11 mois par an par l’entreprise et 1 mois de l’usage total.
par le fils du président qui est étudiant. Remarque : déduction partielle en raison
de l’utilisation personnelle : on peut retenir 11/12
( fiche 8).
Location de deux chambres d’hôtel à Nice TVA non déductible pour dépenses d’hébergement
à l’occasion d’un congrès professionnel : des dirigeants ou des salariés. Mais taxe déductible
l’une pour le président, l’autre pour pour celles concernant les tiers (ici le fournisseur),
un fournisseur. si nécessaires à l’exploitation.
Frais de déplacement engagés par le président TVA non déductible pour dépenses liées au transport
(billets de train et notes de taxi). de personnes.
Achat d’un véhicule de tourisme. TVA non déductible sur véhicules de tourisme
(destinés au transport de personnes), quelle que
Redevance mensuelle de crédit-bail soit leur valeur et leur mode de financement (achat
pour un véhicule fonctionnant au GPL, ou location).
utilisé par le représentant. Remarque : TVA déductible en revanche si véhicule
classé en type « commercial ».
Achat de 10 bouteilles de vin : 500 € HT et TVA non déductible car valeur des cadeaux
10 boîtes de gâteaux : 250 € HT, pour offrir excédant, pour chaque bénéficiaire et par année,
à 10 clients 10 paquets comprenant chacun 69 € TTC, frais de distribution compris.
une bouteille et une boîte.
Frais de péages d’autoroute concernant TVA déductible quel que soit le véhicule concerné.
les déplacements réalisés dans l’intérêt
de l’entreprise par :
••les camions ;
••la voiture de tourisme du représentant.
LE + DE L’EXPERT
Les types de cas présentés dans cette fiche sont à maîtriser car ils sont très souvent
abordés à l’examen et font rarement l’objet d’informations données en annexe.
Bien que le champ d’application de la TVA soit large, les assujettis qui réalisent des
opérations taxées peuvent aussi en effectuer d’autres non imposables :
• certaines placées hors du champ d’application de la TVA (ex. : encaissement de divi-
dendes), l’assujetti étant alors assujetti partiel ;
• certaines, dans le champ, mais exonérées en vue d’une disposition de la loi (ex. : acti-
vité médicale, produits financiers, etc.) : l’assujetti est alors redevable partiel.
Une personne (morale notamment) peut être « assujetti et redevable partiel ».
Or, la TVA afférente aux biens ou services achetés n’est déductible qu’en proportion
de leur utilisation pour des activités taxables. Pour ces assujettis et/ou redevables par-
tiels, le calcul du coefficient de déduction ( fiche 6) présente donc des particularités
concernant les coefficients d’assujettissement et de taxation (en plus des règles concer-
nant le coefficient d’admission qui visent tous les redevables, fiches 6 et 7).
1 Coefficient d’assujettissement
Il est égal, pour chaque bien ou service acquis, à sa proportion d’utilisation pour réaliser
des opérations situées dans le champ d’application de la TVA :
2 Coefficient de taxation
Il est égal, pour chaque bien ou service, à sa proportion d’utilisation pour des opérations
dans le champ et ouvrant droit à déduction (dans le champ et non exonérées).
Éléments Toutes les recettes afférentes aux opérations situées dans le champ d’application
figurant au de la TVA :
dénominateur ••sommes portées au numérateur ;
••opérations dans le champ mais exonérées ;
••produits financiers et recettes immobilières accessoires(¹) exonérés.
Éléments ne ••Recettes correspondant à des opérations situées hors du champ d’application
figurant ni de la TVA ;
au numérateur ••cessions de biens d’investissements ;
ni au ••livraisons à soi-même d’immobilisations imposées à la TVA ;
dénominateur ••produits financiers et recettes immobilières accessoires (¹) exonérés.
(1)
Sont considérés comme accessoires par rapport à l’activité principale s’ils ne représentent pas
plus de 5 % du chiffre d’affaires TTC de l’entreprise ou ne nécessitent pas la mise en œuvre de plus
de 1/10 de biens ou services grevés de TVA.
▸▸Exemple
L’entreprise Karl exerce trois activités différentes :
––vente d’alarmes, soumis à la taxe de plein droit ;
––formation professionnelle, exonérée ;
––location de locaux nus à usage professionnel, taxable sur option, l’entreprise a opté pour
la TVA.
Les chiffres d’affaires HT respectifs de ces trois activités sont les suivants : 100 ; 50 et 150.
Au cours de l’exercice, l’entreprise a réalisé les dépenses suivantes :
••achat d’un immeuble neuf utilisé pour les trois secteurs d’activité : 1 000 000 € HT ;
32 Déduction de TVA : cas des assujettis redevables partiels
Fiche 8
01/01/N 31/12/N+1
N N+1
31/12/N 25/04/N+1
1. Régularisation du coefficient N :
(CoDed provisoire − CoDed définitif)
× TVA sur les biens concernés
• Si CoDed provisoire < CoDed définitif : complément
de déduction de TVA
• Si CoDed provisoire > CoDed définitif : reversement
de TVA
2. Coefficient définitif N devient coefficient provisoire N+1
▸▸Exemple
L’entreprise Alliot a acquis en N un matériel de 80 000 € HT et des services pour 14 000 €
HT. Ces éléments sont utilisés pour des opérations situés dans le champ d’application de la
TVA (CoAss = 1).
––coefficient de taxation forfaitaire provisoire N = 0,65 ;
––coefficient définitif N = 0,72 (calculé début N+1, avant le 25 avril N+1).
TVA déduite en N
Coefficient de déduction provisoire = 1 × 1 × 0,65 = 0,65
Déduction initiale de TVA :
• TVA déduite sur matériel : 80 000 × 0,65 × 0,2 = 10 400 €
• TVA déduite sur prestation : 14 000 × 0,65 × 0,2 = 1 820 €
Régularisation à effectuer au 25 avril N+1
Coefficient de déduction définitif = 1 × 1 × 0,72
Régularisations de TVA :
• Complément TVA sur matériel : 80 000 × 0,2 × (0,72 – 0,65) = 1 120 €
• Complément TVA sur prestation : 14 000 × 0,2 × (0,72 – 0,65) = 196 € ◂
LE + DE L’EXPERT
Les coefficients successifs doivent être arrondis à la deuxième décimale supérieure
avant d’être multipliés pour déterminer le coefficient de déduction, qui est lui-
même arrondi à la deuxième décimale supérieure.
Une TVA déjà déduite peut être remise en cause à l’occasion de circonstances précises.
Cela peut donner lieu :
• soit à un reversement de tout ou partie de cette taxe ;
• soit à un complément de déduction.
Cela s’apprécie dans un délai de régularisation :
• immeubles : 20 années ou fractions d’années civiles ;
• autres immobilisations : 5 années ou fractions d’années civiles.
Chaque année civile ou fraction d’année civile commencée est incluse dans le délai : un
achat le 30 décembre N avec une vente le 1er janvier N+4 compte pour 5 ans.
A. Régularisations annuelles
Principe
Les régularisations doivent être opérées chaque année (N) de la période de régularisa-
tion décomptée à partir de l’année d’acquisition N0, si :
Montant
(CoDed N − CoDed N0) × TVA totale sur l’immobilisation × 1/5 (pour les biens meubles)
(ou 1/20 pour les immeubles)
B. Régularisations globales
Principe
Certains événements donnent lieu à une régularisation globale s’ils interviennent dans le
délai de régularisation (5 ou 20 ans) : cession du bien, transfert entre secteurs d’activité,
modification d’utilisation, etc.
Montant
La régularisation globale est la somme des régularisations annuelles qui devraient interve-
nir jusqu’au terme de la période de régularisation s’il était possible de les étaler jusque-là
(prises en compte même lorsque la variation CA × CT est inférieure ou égale à 10 %).
Deux situations pratiques principales donnent lieu à régularisation globale :
•• Cas n° 1 : cession non soumise à TVA d’un bien qui avait donné lieu à déduction totale
lors de son acquisition
En pratique, cela ne concerne que les cessions immobilières suivantes :
–– cession d’un terrain qui ne répond pas à la définition des terrains à bâtir ;
–– cession d’un immeuble achevé depuis plus de 5 ans lorsque l’option pour l’imposition
à la TVA n’a pas été exercée.
⇒ Pour le vendeur :
⇒ Pour l’acquéreur : s’il est assujetti et s’il s’agit pour lui d’une immobilisation, il bénéfi-
cie du droit de déduire (à hauteur de son propre coefficient de déduction) le montant de
la TVA initialement appliquée sur le bien, à proportion de la durée d’utilisation restant
à courir.
•• Cas n° 2 : cession soumise à TVA d’un bien qui n’avait pas donné lieu à déduction totale
lors de son acquisition
En pratique, cela ne concerne que deux situations :
–– pour tous les redevables : revente, soumise sur option à la TVA et effectuée dans le
délai de 5 ans, d’un bien mobilier n’ayant pas donné lieu à déduction (coefficient
d’admission nul) : véhicule de tourisme et autre bien somptuaire ;
–– pour les assujettis / redevables partiels ( fiche 8) : revente, soumise intégralement à TVA,
de tout bien mobilier pour lequel la TVA initiale n’avait été que partiellement déduite.
⇒ Pour le vendeur :
⇒ Pour l’acquéreur : s’il est assujetti à la TVA, il peut déduire la TVA collectée par le ven-
deur lors de la cession (complément de déduction sans incidence pour lui).
▸▸Exemple 1
La société Vérité acquiert en N en matériel d’une valeur de 4 000 € HT destiné aux activités
de son secteur taxable.
En N le coefficient de taxation définitif est égal à 0,50 (coefficient de déduction = 0,5). Les
années suivantes, ce coeeficient évolue ainsi : 0,62 en N+1 ; 0,44 en N+2 ; 0,20 en N+3 et
0,40 en N+4.
Régularisations nécessaires
––Au titre de N+1 (début N+2) :
TVA déduite en N = 4 000 × 0,5 × 0,2 = 400 (début N+2) :
CA N+1 × CT N+1 – CA N × CT N = 1 × 0,62 – 1 × 0,5 = 0,12 > 10 %
Complément de TVA déductible = 4 000 × 0,2 × (0,62 – 0,5) × 1 / 5 = 19,2
––Pour N+2 : coefficient de déductibilité = 0,44 contre 0,5 en N à différence inférieure à
10 % donc aucune régularisation.
––Pour N+3 : coefficient de déduction = 0,20 contre 0,5 en N à différence supérieure à
10 %, donc reversement de TVA = 4 000 × 0,2 × (0,2 – 0,5) × 1 / 5 = 48
––Pour N+4 : coefficient de déductibilité = 0,40 contre 0,50 en N à différence inférieure à
10 % donc aucune régularisation.
––Les années suivantes : aucune régularisation même si l’écart et supérieur à 10 % car les
5 ans sont dépassés. ◂
▸▸Exemple 2
L’entreprise Masson, redevable de la TVA sur la totalité de son chiffre d’affaires a acquis en
février N un bâtiment pour un coût total de 1 000 000 € HT et déduit la TVA de 200 000 €.
L’entreprise cède le bien en N+7 pour 800 000 €.
▸▸Exemple 3
L’entreprise Marple a acheté en novembre N un véhicule de tourisme pour 40 000 € HT,
qu’elle revend en mai N+2 à un négociant pour 11 000 € HT avec option pour la TVA.
La société a vendu pour 400 000 € HT en N+3 un immeuble acquis sur plan en juillet N
pour 300 000 € HT. Le coefficient de déduction était de 0,35 lors de l’achat et la vente est
soumise à TVA.
L’entreprise soumet à TVA la cession des biens pour lesquels elle n’a pas pu la déduire tota-
lement. Elle a donc droit à un complément de déduction de la TVA non déduite à l’origine.
Pour la voiture
TVA collectée lors de la vente = 2 200 €
TVA déduite lors de l’achat = 0 (coefficient d’admission nul) ⇒ TVA non déduite lors de
l’achat : 40 000 × 0,2 = 8 000 €
Nombres d’années ou fractions d’années d’utilisation : 3
Complément de TVA déductible = 8 000 × (5 – 3) / 5 = 3 200 €
Pour l’immeuble
TVA collectée lors de la vente (vente intervenant dans le délai de 5 ans) = 400 000 × 0,2
= 80 000 €
TVA déduite lors de l’achat = 300 000 × 0,2 × 0,35 = 21 000 ⇒ TVA non déduite lors de
l’achat = 300 000 × 0,2 × 0,65 = 39 000 €
Nombres d’années ou fractions d’années d’utilisation : 4
Complément de TVA déductible = 39 000 × (20 – 4) / 20 = 31 200 € ◂
LE + DE L’EXPERT
Concernant les immobilisations, une régularisation globale n’a lieu que si un « désé-
quilibre » de TVA entre l’acquisition et la revente du bien est constaté, ce qui ne se
retrouve que dans deux cas en pratique. Dans les autres cas, les plus fréquents, il n’y
a pas de régularisation car il n’y a pas de tel « déséquilibre ».
Supérieur à 789 000 € Supérieur à 238 000 € Réel normal Une déclaration (CA 3)
(ou TVA exigible au titre par mois ou par trimestre
de N−1 > 15 000 €) récapitulant l’ensemble
des TVA déductibles
et collectées et la TVA due
Compris entre 82 800 € Compris entre 33 200 € Réel simplifié • Une déclaration (CA 12)
et 789 000 € et 238 000 € par an récapitulant
l’ensemble des
TVA déductibles et
collectées et la TVA due
de l’année N
• Deux acomptes payés
durant l’année N sur
la base de la TVA N−1
Dans tous les cas, la TVA est à télédéclarer et télérégler pour toutes les entreprises
concernées.
Juillet N
Acompte 1
(TVA collectée N−1 − TVA déductible N−1*) × 55 %
Décembre N
Acompte 2
(TVA collectée N−1 − TVA déductible N−1*) × 40 %
* Hors TVA sur immobilisations
Régularisation du solde
▸▸Exemple
L’entreprise Les Saisies est assujettie à la TVA selon le régime simplifié.
––Durant l’année N, elle a versé des acomptes pour un montant total de 10 640 €.
––Le 22 avril N+1, le comptable établit la déclaration annuelle de TVA pour l’année N en
utilisant les données ci-dessous.
––Durant l’année N+1, les versements de TVA sont effectués de manière régulière.
––Le 20 avril N+2, le comptable établit la déclaration annuelle de TVA pour l’année N+1 en
utilisant les données ci-dessous.
N N+1
TVA collectée :
••sur ventes au taux réduit 166 565 5,50 % 9 161
••sur ventes au taux normal 135 716 20 % 27 143
••sur services encaissés (taux normal) 39 000 TTC, soit TVA : 6 522
Total TVA collectée 42 826
TVA déductible :
••sur autres biens et services − 28 314
••sur immobilisations − 2 764
TVA nette due 11 748
− Total des acomptes versés − 10 640
= Régularisation à effectuer (versement) 1 108
Base 14 512
TVA collectée :
••sur ventes au taux réduit 160 578 5,50 % 8 832
••sur ventes au taux normal 170 132 20 % 34 026
••sur services encaissés (taux normal) 42 000 TTC, soit TVA : 7 000
LE + DE L’EXPERT
Pour conseiller au mieux les contribuables, il est nécessaire de maîtriser les diffé-
rentes conséquences de chaque option en matière de TVA :
– option pour le réel simplifié, le réel normal ou conservation du régime de fran-
chise ;
– option possible pour l’imposition de certaines opérations exonérées ;
– option pour les débits.
Régime Caractéristiques
Imposition au titre des bénéfices • Ce sont les associés qui sont imposés et non l’entreprise
industriels et commerciaux elle-même.
(BIC) • L’imposition du bénéfice n’apparaît pas comme une charge
comptable de l’entreprise.
• Le bénéfice est imposé au nom des associés, qu’il soit mis
en distribution ou non :
– personnes physiques : à l’impôt sur le revenu comme BIC
(un déficit s’impute sur leurs autres revenus) ;
– sociétés de capitaux : à l’IS (un déficit diminue leur résultat
imposable).
Produits Charges
Réintégrations extra-comptables
produits non enregistrés en comptabilité mais imposables
ou charges enregistrées mais non déductibles
Résultat fiscal
▸▸Exemple
Au cours de l’exercice N, M. Breton, entrepreneur individuel, a dégagé un résultat comptable
de 50 000 €. On note par ailleurs que :
––des charges comptabilisées pour 5 000 € ne sont pas déductibles ;
––des produits n’ont pas été comptabilisés mais concernent bien l’activité : 1 000 € ;
––des produits ont été comptabilisés mais ne sont pas imposables : 500 € ;
––des charges ont été comptabilisées et sont déductibles : 20 000 € ;
––des produits ont été comptabilisés et sont imposables : 70 000 € ;
––des charges n’ont pas été comptabilisées et sont pourtant déductibles : 700 €.
Calcul du résultat fiscal
Déduction Réintégration
Résultat comptable 50 000 €
Charges comptabilisées non déductibles, à réintégrer 5 000 €
(pour les neutraliser)
Produits non comptabilisés mais imposables, à réintégrer 1 000 €
(pour les faire apparaître dans le résultat fiscal)
Produits comptabilisés mais non imposables, à déduire 500 €
(pour les neutraliser)
Charges comptabilisées et déductibles, aucun retraitement
Produits comptabilisés et imposables, aucun retraitement
Charges non comptabilisées mais déductibles, à déduire 700 €
(pour les faire apparaître)
Total 1 200 € 6 000 €
Liasse fiscale
LE + DE L’EXPERT
Utilisez un vocabulaire adapté : une charge est « déductible » ou non, un produit
est « imposable » ou non.
Dans le cadre de l’impôt sur le revenu, l’imposition au titre des bénéfices industriels
et commerciaux (BIC) se fait sous trois conditions ( fiche 14) :
1. être une personne relevant des BIC ;
2. ET réaliser des opérations imposables ;
3. ET entrer dans le cadre des règles de territorialité des BIC.
Les personnes imposables sont taxées dans les autres catégories de l’IR pour leurs acti-
vités d’autres natures (pour les autres catégories de revenus fiches 31 à 35).
▸▸Exemples
3 Mme C. est professeur de danse Non L’activité artistique, exercée autrement qu’à
titre de salarié, est imposée au titre des BNC.
6 Mme F. perçoit les loyers de quatre Oui Les loyers perçus pour la location de meublés
studios loués meublés. sont imposés au titre des BIC.
3 Territorialité
Les personnes ayant leur domicile fiscal en France sont imposables en France. Le domicile
fiscal d’une personne est situé en France si l’une des conditions suivantes est remplie :
•• son lieu de séjour principal est en France (au moins 183 nuits par an) ;
•• elle y exerce une activité professionnelle à titre principale ;
•• elle y a le centre de ses activités économiques (principaux investissements, etc.).
LE + DE L’EXPERT
Les locations d’immeubles meublés relèvent des BIC et non des revenus fonciers.
1 Personnes soumises
L’IS concerne en principe ( fiche 14) :
• de plein droit, les sociétés de capitaux et assimilées. Certaines d’entre elles peuvent
cependant opter pour le régime des sociétés de personnes (BIC) et certaines sont
exonérées d’impôt ;
• sur option, certaines sociétés de personnes relevant de plein droit de l’IR.
2 Territorialité
L’IS frappe les bénéfices réalisés dans les entreprises exploitées en France (métropole et
DROM) sans considération de la nationalité de l’entreprise.
Ainsi sont intégrés au résultat imposable à l’IS :
• les bénéfices ou pertes résultant des entreprises exploitées en France, c’est-à-dire
provenant d’une activité réalisée :
– dans le cadre d’un établissement autonome,
– par l’intermédiaire de représentations n’ayant pas de personnalité professionnelle
distincte de l’entreprise,
– ou réalisant un « cycle commercial complet » en France ;
• les résultats d’entreprises étrangères attribuées à la France par une convention inter-
nationale ;
• les revenus des immeubles possédés en France.
Lorsqu’une entreprise exerce une activité à la fois en France et à l’étranger, il convient
de ne taxer en France que la part des bénéfices réalisés en France. Les frais et les
produits communs peuvent être répartis proportionnellement au chiffre d’affaires
réalisés.
▸ Exemple 1
Une société exerce une activité de vente de marchandises en France et aux États-Unis via un
magasin implanté dans ce pays. Les chiffres d’affaires réalisés sont de :
– 1 000 000 € en France ;
– 2 000 000 € aux États-Unis.
Le magasin américain ne possède pas de comptabilité autonome. Le total des charges fran-
çaises et américaines s’élève à 1 500 000 €.
Répartition des charges attribuables à chaque succursale en fonction de leur chiffre d’affaires :
1 500 000 × 2 000 000 / 3 000 000 = 1 000 000 € attribuables aux États-Unis et 500 000 €
à la France.
Bénéfice français taxable en France : 1 000 000 – 500 000 = 500 000 €. ◂
▸▸Exemple 2
La société anonyme française Omega réalise des chantiers concernant l’implantation de
réseaux d’eau en France et à l’étranger. Elle a réalisé au cours de l’exercice les opérations
suivantes :
Opération Régime applicable
Installations de réseaux d’eau en France : Opération réalisée par une SA relevant de l’IS
120 000 € donc imposable à l’IS
Ventes de purges au Maroc : 50 000 € Opération réalisée par une SA relevant de l’IS
donc imposable à l’IS
Réparation d’un réseau d’eau en Espagne : Opération réalisée par une SA relevant de l’IS
17 000 € donc imposable à l’IS
Installation d’un réseau d’eau en Chine ; Le chantier est autonome et s’étale sur plusieurs
le chantier, en place pendant 2 ans, était exercices. Il ne relève pas de l’IS français
complètement autonome : 1 000 000 € contrairement aux autres opérations réalisées
par la société Omega et est taxé en Chine
Une succursale italienne a réalisé une perte Le résultat est réalisé par une succursale
de 200 000 € (autonome établissant sa propre comptabilité),
il ne relève pas de l’IS français mais de l’impôt
italien correspondant
Une mission de courte durée a eu lieu Opération réalisée par une SA relevant de l’IS
en Belgique. Les ingénieurs ont été envoyés donc imposable à l’IS
depuis le siège social situé à Calais : 20 000 €
LE + DE L’EXPERT
Une succursale est un établissement dépendant d’un siège tout en bénéficiant d’une
certaine autonomie. Sauf précision contraire, vous pouvez considérer que ses résul-
tats sont à imposer dans son pays d’établissement.
▸▸Exemple
Quatre amis sont depuis 3 ans les seuls associés de la SARL Dino, spécialisée dans la fabrica-
tion de casse-têtes en bois ; Sadmah détient 40 % des parts et assure la gérance.
La société (SARL) est soumise de plein droit à l’IS. Mais, s’agissant d’une SARL de moins de
5 ans, détenue à plus de 50 % par des personnes physiques et à plus de 34 % par une per-
sonne assurant la gestion, celle-ci peut opter pour l’imposition au titre des BIC pour 5 ans. ◂
LE + DE L’EXPERT
Les BIC ne sont pas un impôt mais une catégorie de revenus relevant de l’impôt sur
le revenu.
Gains (ou pertes) • Non imposés ⇒ aucun Écarts latents (non comptabilisés)
latents sur OPCVM retraitement fiscalisés ⇒ réintégration des gains
latents N et déduction des gains
latents N−1
La subvention
d’investissement
concerne-t-elle
une immobilisation
amortissable ?
Oui Non
Le traitement comptable est généralement identique mais les options retenues sont
indépendantes et des retraitements peuvent être à opérer dans certains cas.
LE + DE L’EXPERT
Vous devez maîtriser les UE « Introduction à la comptabilité » et « Comptabi-
lité approfondie » afin de comprendre les retraitements nécessaires pour passer
du résultat comptable au résultat fiscal.
La plupart des charges comptabilisées sont déductibles normalement. Pour les autres,
les règles applicables à la déductibilité des charges sont comparables entre les deux
régimes d’imposition mais quelques différences sont à relever.
Opérations BIC IS
Publicité et relations Déductibles ⇒ aucun retraitement, sauf publicité prohibée
publiques
Primes d’assurances Primes relatives aux risques liés à l’exploitation (impayés, catastrophe
naturelle, risques d’exploitation, etc.) déductibles et indemnités
imposables ⇒ aucun retraitement
Primes d’assurances vie ••Primes déductibles (considérées comme un complément de salaire)
ou décès ⇒ aucun retraitement
••au profit d’un ••L’indemnité ne passe pas par les comptes de l’entreprise, elle est versée
membre du personnel directement au salarié ou à sa famille ⇒ aucun retraitement
••au profit ••Sur la tête d’un homme-clé : primes déductibles ⇒ aucun retraitement,
de l’entreprise indemnité étalable sur 5 ans ⇒ déduction du produit en N
et réintégration de 1/5 chaque année à partir de N
••Sur la tête de toute autre personne : primes déductibles seulement
lors du versement éventuel de l’indemnité ⇒ à réintégrer chaque
année, puis à déduire globalement à l’échéance du contrat, indemnité
imposable ⇒ aucun retraitement
••au profit ••Imposée par l’organisme financier : primes déductibles ⇒ aucun
d’un organisme retraitement, indemnité étalable sur 5 ans ⇒ déduction du produit
financier en N et réintégration de 1/5 chaque année à partir de N
••Souscrite librement : primes déductibles seulement lors du versement
de l’indemnité ⇒ à réintégrer chaque année puis à déduire globalement
à l’échéance du contrat, indemnité étalable sur 5 ans ⇒ déduction
du produit en N et réintégration de 1/5 chaque année à partir de N
Impôts et taxes Impôts non déductibles (BIC) : Impôts non déductibles (IS) :
••Impôt sur le revenu du dirigeant ••IS et contributions rattachées
ou des associés ••Impôts inclus dans la valeur
••CSG à hauteur de 2,4 % d’origine des immobilisations
des bénéfices d’exploitation (taxe locale d’équipement, etc.)
et totalité de la CSG sur les plus- ••Taxe sur les véhicules de sociétés
values à long terme (déductible pour les sociétés
••CRDS : 0,5 % relevant des BIC).
••Impôts inclus dans la valeur ⇒ à réintégrer
d’origine des immobilisations
(taxe locale d’équipement, etc.)
⇒ à réintégrer
Imposition décalée : contribution sociale de solidarité ⇒ réintégrer
charge N et déduire charge N−1
Les rappels et dégrèvements suivent le régime de l’impôt auquel ils
correspondent.
Les intérêts de retard, amendes et pénalités sur impôts ne sont jamais
déductibles ⇒ à réintégrer
▸▸Exemples
Déductibilité des remboursements de frais
La SARL Meubles du Sud, soumise à l’IS, alloue des indemnités forfaitaires de frais de repré-
sentation et de déplacement à trois personnes salariées de l’entreprise :
––M. Gérard, associé et gérant minoritaire : 6 000 € par an et 2 400 € qui lui ont été rem-
boursés sur justificatifs pour des frais de repas avec des clients ;
––Mme Dico, directrice commerciale non associée, 3 000 € par an et 2 000 € qui lui ont été
remboursés sur justificatifs pour divers frais de déplacement ;
––M. Bagout, directeur de la communication non associé, 5 000 € par an.
M. Gérard est gérant minoritaire donc gérant « salarié » : les 6 000 € et 2 400 € sont déductibles.
Mme Dico est cadre : seuls les frais réels sont déductibles (3 000 € à réintégrer).
M. Bagout est cadre n’ayant pas de frais réels donc l’indemnité forfaitaire est déductible.
Jetons de présence
La société JPV, soumise à l’IS, dont l’exercice coïncide avec l’année civile, a versé :
––En N à ses 4 salariés, des rémunérations totales de 104 000 € et, à ses 3 administrateurs,
des jetons de présence de 2 600 €.
––En N+1, à ses 6 salariés, des rémunérations totales de 148 000 € dont 126 000 € aux 5 per-
sonnes les mieux payées et, à ses 3 administrateurs, des jetons de présence de 4 200 €.
Calcul des jetons de présence déductibles en N et N+1 :
N N+1
LE + DE L’EXPERT
Le calcul du plafond déductible des jetons de présence se fait au prorata temporis
du nombre d’administrateurs : dans l’exemple, si un 4e administrateur avait exercé
ses fonctions à compter du 1er octobre N+1, le montant déductible pour N+1 aurait
été : 126 000 / 5 × 5 % × 3,25 = 4 095 €.
Opérations BIC IS
▸▸Exemples
Déductibilité des emprunts à des tiers (BIC)
M. Malin, entrepreneur individuel, a contracté le 1er mai N, pour son entreprise, un emprunt
de 42 000 € au taux de 6 %.
Le compte de M. Malin a, durant l’exercice, présenté les soldes suivants :
••du 1er janvier au 28 février = + 5 000 € ;
••du 1er mars au 31 mai = − 11 000 € ;
••du 1er juin au 31 octobre = − 15 000 € ;
••du 1er novembre au 31 décembre = + 1 000 €
••Solde débiteur annuel moyen du compte de M. Malin : [5 000 × 2 + (− 11 000 × 3)
+ (− 15 000 × 5) + 1 000 × 2] / 12 = 8 000
••Moyenne des prélèvements nets : (16 000 + 4 000) / 2 = 10 000
••Plus petit des deux montants : solde débiteur moyen − 8 000
Perte latente 30
Provision 30
Gain latent 40
Perte latente 30
Reprise provision 30
Gain latent 40
▸▸Exemple
Abandon de créance
La société ABD, soumise à l’IS, abandonne une créance de 400 000 € sur la société anonyme
FAC dont elle détient 60 % du capital.
Les capitaux propres de cette filiale sont négatifs pour 250 000 €.
ABD FAC
Participation
Participation Participation
Participation de ABD des autres
de ABD des autres associés
associés
Principes généraux • Dotations fiscale calculée sur la valeur d’entrée du bien (non-prise
de déduction des en compte de la valeur résiduelle comme en comptabilité)
amortissements • Durée d’amortissement déterminée par les usages professionnels
(et non selon la durée réelle d’utilisation comme en comptabilité) :
– si durée d’usage > durée d’utilisation : réintégration de l’amortissement
excédentaire
– si durée d’usage < durée d’utilisation : comptabilisation
d’un amortissement dérogatoire et aucun retraitement nécessaire
• Mode et date de départ de l’amortissement :
– amortissement linéaire : taux = 100 / durée d’utilisation et départ = date
de mise en service
– amortissement dégressif (si autorisé) : taux = taux du linéaire x
coefficient (1,25 / 1,75 / 2,25 selon durée) et départ = 1er jour du mois
– amortissement exceptionnel (si autorisé) : modalités selon dispositif
fiscal (suramortissements notamment) et départ = 1er jour du mois
Amortissements • Analyse :
différés – Dotation différée = fraction non constatée par rapport au plan prévu
– Fraction régulièrement différée = fraction de l’amortissement différé
qui ne contrevient pas à la règle de l’amortissement minimal (linéaire)
– Fraction régulièrement différée = excédent éventuel
• Rattrapage : l’amortissement irrégulièrement différé définitivement perdu
fiscalement ⇒ à réintégrer
▸▸Exemples
Amortissement d’un bien loué (BIC)
L’entreprise Carmin met à disposition de son directeur général une maison que ce dernier
utilise comme résidence principale. Pour ce logement, l’entreprise a déclaré un loyer de
7 000 €, un avantage en nature de 6 000 € et a comptabilisé 2 000 € de réparation. L’amor-
tissement pratiqué sur la maison au titre de cet exercice est de 12 500 €.
––Amortissement comptabilisé : 12 500 €
––Amortissement maximum déductible = 6 000 + 7 000 – 2 000 = 11 000 €
––Amortissement non déductible à réintégrer = 1 500 €
Amortissements différés (BIC et IS)
La société Map relève des BIC. En N−1, elle procède à l’acquisition d’un bien d’une valeur de
4 000 €, amorti sur 5 ans selon le mode dégressif. En N, le comptable ne comptabilise pas
l’amortissement.
––Plan prévu :
Amortissement comptabilisé Amortissement minimum
Année
(comptable 681 + dérogatoire 687) (linéaire sur la durée d’usage)
N−1 4 000 × 35 % = 1 400 4 000 / 5 = 800
N (4 000 – 1 400) × 35 % = 910 800
N+1 (4 000 – 1 400 – 910) × 35 % = 592 800
––Plan réalisé :
Cumul des Cumul des
Amortissement comptabilisé
Année amortissements amortissements
(comptable 681 + dérogatoire 687)
comptabilisés minimums
N−1 1 400 1 400 800
N 0 (oubli par le comptable) au lieu de 910 1 400 1 600
N+1 592 pour N+1 et 910 pour N soit 1 502 2 902 2 400
••En N :
Amortissement différé : 910 €, qui s’analyse en :
––Amortissement irrégulièrement différé : 1 600 − 1 400 = 200 €
––Amortissement régulièrement différé pour la différence : 910 – 200 = 710 €
••Lors du rattrapage en N+1 :
––Dotation comptabilisée pour 1 502 €.
––Dont 200 € correspondant au rattrapage de la fraction irrégulière non déductible : 200 €
à réintégrer. ◂
Opérations BIC IS
▸▸Exemple
Congés payés (BIC et IS)
L’entreprise Airpur, relevant de l’impôt sur le revenu, a opté en 1987 pour le maintien de l’an-
cien régime de déductibilité des congés payés (CP). Les résultats comptables avant impôt
sont les suivants :
Exercice
N+1 N+2
Résultat comptable 152 000 86 000
Réintégrations : congés payés et charges provisionnées en fin d’exercice 26 000 31 000
Déduction : congés payés et charges provisionnées en fin d’exercice précédent 24 000 26 000
Résultat fiscal 154 000 91 000
LE + DE L’EXPERT
À l’examen, vous devrez justifier les déductions et réintégrations que vous allez
opérer en détaillant vos calculs et en expliquant votre démarche.
BIC IS
Champ d’application Uniquement les opérations sur des biens Toutes les opérations portant
du régime des plus- affectés à l’activité professionnelle, sauf sur des biens inscrits au bilan
values activités accessoires (plus et moins-values
privées fiches 37 à 39)
Calcul des plus • Valeur nette = Coût d’achat du bien − Complément de TVA déductible +
ou moins-values Reversement de TVA − Sommes des amortissements (déductibles ou non)
de cessions • Plus ou moins-value = Prix de vente − Valeur nette
Plus-value LT Abattement de 10 % par année révolues Pas de PVLT possible
immobilière au-delà de la 5e année sur un immeuble
(1)
Sauf les brevets, qui font l’objet d’un régime spécifique ( fiche 22).
BIC IS
Qualification ••PMV sur biens non amortissables de plus PMV sur toutes cessions de biens
des plus de 2 ans : LT incorporels et corporels : CT
et moins-values ••PMV sur biens amortissables
de plus de 2 ans : CT à hauteur
des amortissements pratiqués, LT au-delà
••PMV sur biens de moins de 2 ans : CT
Taux du LT (12,8 % + PS 17,2 %) –
BIC IS
BIC IS
BIC IS
MVNLT Reportable sur PVNLT de même nature Non déductible (1) ⇒ à réintégrer
des 10 exercices suivants ; comptabilisée
et non déductible ⇒ à réintégrer
(1)
Le régime LT dans le cadre de l’IS ne concerne que les opération sur titres de participation.
▸▸Exemple
• Le 26 octobre N, la SARL Ran, soumise à l’IS, cède 15 000 actions Steven pour 1 188 000 €.
Ces titres avaient été acquis en deux temps :
––5 000 en N−4 à 50 € le titre ;
––10 000 en N−1 à 55 € le titre.
L’entreprise utilise la méthode PEPS.
• La SARL Ran détient une participation dans la société Loune. Au 31 décembre N, elle a
comptabilisé une dépréciation de 1 600 € sur ces titres.
• La SAL Ran a cédé un immeuble le 1er décembre N pour 1 157 280 €. Cet immeuble avait
été acquis le 1 juin N−6 pour 800 000 € HT (majoré de la TVA à 20 %). Amortissement à la
date de cession : 260 000 €.
Le bénéfice comptable N de la SARL Ran est de 2 896 000 €. Il existe une MVLT de 32 000 €
dégagée au titre des exercices précédents.
Détermination des plus ou moins-values nettes de l’exercice N
––Cession des titres Steven :
Prix de vente unitaire : 1 188 000 / 15 000 = 79,20 €
Durée de détention : 5 000 titres détenus plus de 2 ans et 10 000 titres détenus moins de
2 ans mais cédés avec des titres détenus plus de 2 ans.
PV sur titres détenus depuis plus de 2 ans : 5 000 × (79,20 – 50) = 146 000 € ⇒ PVLT à 0 %
(sauf quote-part de 12 % maintenue dans le résultat : 146 000 × 12 % =17 520 €)
PV sur titres détenus depuis moins de 2 ans : 10 000 × (79,20 – 55) = 242 000 € ⇒ PVCT
––Dépréciation des titres Loune :
⇒ MVLT = 1 600 €.
––Cession de l’immeuble :
L’acquisition de l’immeuble avait donné lieu à récupération de la TVA au taux de 20 %. Il est
revendu dans le délai de régularisation (7 années d’utilisation) et sans TVA (immeuble de
plus de 5 ans). La cession entraîne donc un reversement de la TVA initialement déduite
( fiche 9).
Reversement : 800 000 × 20 % × 13/20 = 104 000 €
Ce reversement augmente la valeur nette fiscale de l’immeuble :
VCN = 800 000 + 104 000 – 260 000 = 644 000 €
PV = 1 157 280 – 644 000 = 513 280 €. Immobilisation corporelle donc PVCT.
––Plus-values nettes :
PVNCT = 513 280 + 242 000 = 755 280 € (à maintenir dans le résultat fiscal)
PVNLT à 0 % = 146 000 – 1 600 = 144 400 € (à déduire du résultat fiscal et réintégrer une
quote-part de 12 % sur cession, soit 17 520 €) ◂
LE + DE L’EXPERT
Dans le cadre des BIC, les petites entreprises peuvent bénéficier d’exonérations /
atténuations en matière d’imposition des plus-values pour faciliter la transmission
d’entreprise.
1 Contexte
Les indemnisations de sinistre ou d’expropriation peuvent générer des plus ou
moinsvalues car ces indemnités sont assimilées à un prix de vente.
La qualification CT ou LT est identique au droit commun mais un régime spécial permet,
sous conditions, d’étaler l’imposition correspondante.
▸ Exemple
La comptabilité de l’entreprise individuelle Meaudre a enregistré diverses opérations excep-
tionnelles durant l’exercice de 12 mois clos le 30 juin N.
• L’entreprise a cédé le 1er mars, au prix de 24 000 €, un camion acquis 80 000 € le 1er sep-
tembre N−5, amorti selon le système linéaire jusqu’à la cession pour 40 000 €.
• Elle a subi, le 1er février, un sinistre au cours duquel trois éléments de l’actif immobilisé,
amortis selon le système linéaire, ont été détruits ; les indemnités d’assurance versées le
15 mai concernent :
– pour 330 000 € : un bâtiment sans TVA acquis le 31 janvier N−14 au prix de 300 000 €
et amorti pour 210 000 € à la date du sinistre ;
– pour 39 250 € : un pont roulant acquis le 31 octobre N−7 au prix de 90 000 € et amorti
pour 56 250 € à la date du sinistre ;
––pour 13 500 € : une machine acquise le 1er août N−3 au prix de 30 000 € et amortie
pour 15 000 € à la date du sinistre.
Analyse des PV (règles des BIC)
Amortis
Prix Valeur Prix de PV/ PV/MV PV/MV
Éléments sements
d’achat résiduelle cession MV CT LT
fiscaux
Bâtiment 300 000 210 000 90 000 330 000 240 000 210 000 30 000
NB : Aucune régularisation de TVA n’est à pratiquer pour le bâtiment n’ayant pas donné lieu à TVA à l’achat
La PVNLT de 30 000 € découlant intégralement de l’indemnisation du sinistre sera imposée
au taux réduit (12,8 % + 17,2 %), mais l’imposition correspondante sera payée au Trésor avec
un différé de 2 ans, c’est-à-dire avec l’imposition du bénéfice de l’exercice clos le 30/06/N+2.
La PVNCT de 198 000 € comprend deux éléments :
––une PVCT résultant de l’indemnisation du sinistre pour 214 000 € ;
––une MVCT sur la cession du camion pour 16 000 €.
La fraction découlant de l’indemnisation peut être étalée sur la durée moyenne pondérée
des amortissements pratiqués sur les immobilisations correspondantes, dans la limite de
15 ans. Cependant, le montant total pouvant bénéficier de cet étalement ne peut excéder la
PVNCT globale de l’exercice (198 000 €).
Valeur d’origine des immobilisations concernées : 300 000 + 90 000 + 30 000, soit 420 000 €.
Durée des amortissements déjà pratiqués sur ces biens : 14 ans pour le bâtiment, 6 ans
3 mois pour le pont roulant et 2 ans 6 mois pour la machine.
Durée moyenne pondérée : (14 × 300 000 + 6,25 × 90 000 + 2,5 × 30 000) / 420 000 =
11,52 ans, arrondis à 12 ans.
La PVCT résultant de l’indemnisation, soit 214 000 €, mais dans la limite de la PVCT totale
de l’exercice, soit 198 000 €, peut donc être imposée par fractions égales sur 12 ans à partir
de l’exercice suivant celui de sa réalisation.
Conséquences
––pour N, le montant total de cette PV doit être réintégré : 198 000 € ;
––pour chacun des 12 exercices suivants, il y aura lieu de réintégrer : 198 000 / 12 = 16 500 €. ◂
LE + DE L’EXPERT
Le calcul des plus ou moins-values est identiques dans le cadre d’une procédure
d’expropriation, d’un sinistre ou d’une vente classique, seul le traitement des PVCT
et LT change. On utilisera l’indemnité d’assurance ou d’expropriation comme prix
de vente pour le calcul.
S’agissant de biens acquis par crédit-bail mobilier (le crédit-bail immobilier n’étant pas au
programme de l’examen), deux opérations peuvent générer des plus-values au sens fiscal :
– la cession du contrat lui-même, avant son échéance ;
– la cession du bien concerné, après la levée de l’option.
• Cession d’un contrat de moins de deux ans Plus ou moins value toujours CT
= PVCT
• Cession d’un contrat de plus de deux ans :
– PVCT à hauteur des amortissements
théoriques et PVLT pour le surplus
– MVCT
Nombre d’années
Prix Prix de levée d’utilisation du bien
Amortissements théoriques = – ×
de revient de l’option Durée totale du contrat
▸ Exemple
L’entreprise Remord a souscrit un contrat de crédit-bail auprès d’une société spécialisée ;
ce contrat porte sur un matériel industriel (durée normale d’utilisation : 12 ans). Le contrat
d’une durée de 10 ans prévoit une option d’achat du bien à son échéance pour un montant
de 15 000 €.
Trois ans après la conclusion du contrat, l’entreprise Remord décide de céder ce contrat à
une entreprise similaire à la sienne pour un montant de 50 000 €. La valeur d’achat de ce
matériel par la société bailleresse s’élève à 120 000 €.
• Le prix de cession de 50 000 € est considéré comme une plus-value. S’agissant d’une
enterprise imposable au titre des BIC, cette plus-value est qualifiée de :
– PVCT pour (120 000 – 15 000) × 3/10 = 31 500 € (maintenue dans le résultat fiscal) ;
– PVLT pour 50 000 – 31 500 = 18 500 € (taxée à taux réduit donc à déduire).
• S’il s’agissait d’une société soumise à l’IS, la totalité de la PV serait à CT. ◂
Plus et moins-values professionnelles (BIC/IS) : cas des biens acquis par crédit-bail mobilier 73
Fiche 21
•• Cession du bien moins de deux ans après Plus ou moins value toujours CT
la levée de l’option = PMVCT
•• Cession du bien plus de deux ans après
la levée de l’option :
––PVCT à hauteur des amortissements pratiqués
depuis la levée de l’option + Amortissements
théoriques(1) avant la levée de l’option ; PVLT
pour le surplus
––MVCT
(1)
Calculés comme précédemment
▸▸Exemple
La société Pippo relevant de l’IR a conclu le 2 janvier N−9 un contrat de crédit-bail d’une
durée de 7 ans portant sur un matériel industriel d’une valeur d’une valeur de 50 000 €.
Le prix de levée de l’option d’achat était de 5 000 € au 2 janvier N−2. À cette date, la durée
de vie a été estimée à 4 ans. Elle cède ce bien le 2 janvier N+1 pour 3 000 €.
Le bien est cédé plus de 2 ans après son acquisition.
––Prix de vente : 3 000 €
––Prix d’acquisition : 5 000 €
––Amortissement : 5 000 × 1/4 × 3 = 3 750 €
––Valeur nette fiscale : 5 000 – 3 750 = 1 250 €
––Plus-value 3 000 – 1 250 = 1 750 €
S’agissant d’une société imposée au titre des BIC, la plus-value est à CT à concurrence du
total :
––des amortissements pratiqués : 3 750
––des amortissements théoriques : (50 000 – 5 000) × 7/7 = 45 000
La plus-value est en totalité à CT car inférieure à 48 750 €
Remarque : si la société était soumise à l’IS, la totalité de la PV serait aussi à CT. ◂
LE + DE L’EXPERT
Un bien pris en crédit-bail ne subit pas d’amortissement. Il est loué, seule la charge
relative à la location apparaît dans les comptes de l’entreprise preneuse.
La notion d’« amortissement théorique » est uniquement utilisée pour l’analyse
fiscale de la plus-value.
74 Plus et moins-values professionnelles (BIC/IS) : cas des biens acquis par crédit-bail mobilier
DCG4
22 Régime spécial des produits
de la propriété industrielle (BIC/IS)
Mots-clés
Bénéfices industriels et commerciaux • Impôt sur le revenu • Impôt sur les sociétés • Plus
et moins-values • Régime spécial des brevets
Le nouveau régime spécial des brevets est applicable à compter de 2019 sur les plus ou
moins-values de cession (vente des droits) ou les produits de concession (autorisation
de l’utilisation par une autre entreprise, moyennant une redevance, tout en restant
propriétaire).
Il s’agit d’un régime de faveur optionnel ayant les mêmes modalités dans le cadre des
BIC et de l’IS.
Taux 10 %
applicable
▸▸Exemple
La société Marie Béton est une SA relevant de l’IS dans la catégorie des BIC. Elle commer-
cialise différentes sortes de béton destiné aux professionnelles du bâtiment. Son exercice
comptable est aligné sur l’année civile.
En N−2, Marie, la gérante, et son équipe ont développé et déposé un brevet concernant un
béton coloré à prise rapide, ce qui a engendré les coûts suivant :
––90 000 € de dépenses engagées par la SA Marie Béton ;
––18 000 € de dépenses externalisées auprès de la SARL France Béton, une filiale de Marie
Béton ;
––27 000 € de dépenses auprès d’une entreprise marocaine concernant une étude des pig-
ments de coloration du béton.
En N−1, la SA Marie Béton a dû compléter certaines études auprès de la SARL France Béton.
Les dépenses se sont élevées à 5 000 €.
En N, la SA Marie Béton a poursuivi l’amélioration de son béton coloré en interne. 4 000 € de
plus ont été engagés. Elle a également externalisé 8 000 € de dépenses auprès de France béton.
La SA Marie concède son brevet depuis N−1, elle a perçu 7 000 € de redevance en N−1 et
20 000 € en N.
Calcul du gain éligible au régime spécial des brevets
••N−2 : le brevet n’est pas concédé en N−2.
••N−1 : le brevet est concédé pour 7 000 €. Ce produit peut être éligible au régime spécial
de 10 % dans la limite imposée par le ratio nexus.
Calcul du ratio nexus avec reprise des dépenses antérieures à l’option pour le régime spécial :
(90 000 + 27 000) × 130 %
= 1,08.
(90 000 + 27 000 + 18 000 + 5 000)
Le ratio maximal qui peut être retenu est de 1. Le ratio étant de 1, la totalité du produit des
redevances de N−1, soit 7 000 €, est éligible au régime spécial.
• N : le brevet est concédé pour 20 000 €. Ce produit peut être éligible au régime spécial de
10 % dans la limite imposée par le ratio nexus.
4 000 × 130 %
Calcul du ratio nexus : = 0,43.
4 000 + 8 000
Le ratio étant de 0,43, le produit des redevances de N, soit 20 000 €, est éligible au régime
spécial dans la limite de 20 000 × 0,43 = 8 600 €. Liste des sigles et abréviations ◂
LE + DE L’EXPERT
Le régime spécial des brevets est indépendant du régime des plus et moins-values.
Il s’agit de deux régimes distincts. Pour cette raison, le gain dégagé sur les brevets
ne doit pas être intégré à la plus-value nette à long terme de l’exercice.
▸ Exemple
En N, l’entreprise Eva a réalisé les ventes suivantes :
Hypothèse 1 Hypothèse 2
• Ventes de matériel : 450 000 € • Ventes de matériel : 450 000 €
• Prestations de service : 200 000 € • Prestations de service : 250 000 €
Régime simplifié Régime du réel normal car CA des prestations
de service > 238 000 €
B. Régime de l’auto-entrepreneur
La variante de l’auto-entrepreneur permet de payer, à partir du chiffre d’affaires et au
fur et à mesure de sa réalisation, sans aucune régularisation ultérieure :
–– les cotisations sociales (« forfait social », au taux de 12,8 % pour les ventes de biens
et 22 % pour les prestations de services) ;
–– et, dans certains cas, l’IR et les prélèvements sociaux (« forfait fiscal », pour les reve-
nus ne dépassant pas certains seuils).
Le regime fiscal de l’auto-entrepreneur n’est applicable que pour des revenus modestes.
Le « forfait social » s’applique, lui, à tous les redevables inscrits dans ce régime.
Remarque : le régime de l’auto-entrepreneur vise les revenus de nature BIC et BNC
( fiche 32).
Synthèse des régimes micro et auto-entrepreneur
LE + DE L’EXPERT
Les régimes micro et auto-entrepreneur ne concernent pas les plus-values, les-
quelles sont déterminées selon le mode réel mais bénéficient généralement d’exo-
nérations réservées aux petites entreprises.
Rôle de l’OGA • Assistance aux adhérents : établissement d’un dossier de gestion, réalisation
sur demande des déclarations fiscales, actions de formation, etc.
• Contrôle des déclarations
• Prévention des difficultés des adhérents
LE + DE L’EXPERT
Jusqu’en 2018, l’adhésion à un OGA permettait aussi de déduire sans limite la rému-
nération du conjoint, qui était encadrée en l’absence d’adhésion.
La répartition du résultat imposable entre les différents associés se fait comme suit :
}
− Éléments de revenus personnels : charges attribuables
Étape 2
directement à chaque associé (rémunérations des dirigeants,
Calcul du résultat
charges sociales, intérêts excédentaires sur comptes courants,
fiscal « commun »
charges non déductibles imputables à un associé, etc.)
= Résultat fiscal « commun »
Associé…
Associé 2
Associé 1
Quote-part du résultat fiscal commun
+ Éléments personnels du revenu
= BIC brut
Étape 3
Calcul du revenu
Associé…
imposable personnel
de chaque associé Associé 2
Associé 1
BIC brut − Cotisations sociales personnelles (fraction déductible)
= BIC net imposable
× 125 % en l’absence de CGA ou EC conventionné ( fiche 24)
+ PVNLT imposable à 12,8 % × % droits de l’associé
+ Revenus mobiliers × % droits de l’associé
+ Revenus fonciers × % droits de l’associé
Lorsque l’un des associés est une société soumise à l’IS, la part de résultat fiscal lui
revenant doit être déterminée selon les modalités propres à l’IS.
▸ Exemple
Jade, Olivier et Marianne sont associés d’une SNC. Jade et Marianne détiennent 40 % des
parts sociales chacune, Olivier détient les 20 % restant et assure la gestion de l’entreprise.
Le calcul du résultat fiscal provisoire de l’entreprise pour l’année N a permis de déterminer
un bénéfice de 30 000 € avant retraitement des éléments suivants :
– Rémunération d’Olivier : 15 000 €
Imposition des résultats dans les sociétés relevant de l’IR 81
Fiche 25
Déduction Réintégration
Résultat fiscal provisoire 30 000
Rémunération du gérant non déductible 15 000
Cotisations sociales non déductibles (déduites du résultat 5 000
fiscal à partager)
Location : charge non engagée dans l’intérêt de la société 500
donc non déductible
Intérêts des compte courants déductibles dans la limite 21,20
du TMP : 4 000 × (2 % − 1,47 %)
LE + DE L’EXPERT
Le résultat fiscal des sociétés unipersonnelles relevant de l’impôt sur le revenu est
déterminé de la même manière que pour les entreprises individuelles.
Remarque : Taux normal d’IS en vigueur jusqu’en 2022 variable par tranche en raison de
la baisse progressive du taux d’IS :
Exercices ouverts Exercices ouverts
le 1er janvier 2019 le 1er janvier 2020
CA < 7 630 000 € (1) • 15 % jusqu’à 38 120 € • 15 % jusqu’à 38 120 €
• 28 % entre 38 120 € et 500 000 € • 28 % au-delà
• 31 % au-delà
CA ≥ 7 630 000 € • 28 % jusqu’à 500 000 € • 28 %
• 31 % au-delà
(1)
Critères cumulatifs pour la définition des PME à ce titre : CA < 7 630 000 € et capital entièrement
libéré et détenu à au moins 75 % par des personnes physiques (ou par une ou plusieurs sociétés
remplissant ces deux conditions).
•• Des règles particulières de calcul du dernier acompte s’appliquent pour les très
grandes entreprises (CA > 250 M€) dont l’IS estimé est en augmentation.
•• Les sociétés peuvent dans certains cas moduler ou limiter leurs acomptes.
•• Les sociétés soumises à l’IS doivent aussi acquitter une contribution sociale de soli-
darité des sociétés (C3S), égale à 0,16 % ou 0,2 % du chiffre d’affaires diminué d’un
abattement de 19 millions d’euros. Elle ne doit pas être confondue avec la contribu-
tion sociale sur les bénéfices.
▸▸Exemple
Les données suivantes concernent la société Polo, soumise à l’IS. On suppose, par hypo-
thèse simplificatrice, que les taux d’IS applicables en 2017 étaient les mêmes qu’en
2018.
Résultats nets
Bénéfices imposables sur concessions
Chiffre d’affaires
au taux normal d’IS de brevets éligibles
au taux réduit
15/03/2019 : 1er acompte 2019 (base 2017 car 2018 non encore connu)
••IS : (20 000 000 – 500 000) × 31 % + (500 000 × 28 %) + (14 000 × 10 %)/4 = 1 546 600 €
••CS : Base = (20 000 000 – 500 000) × 31 % + (500 000 × 28 %) + (14 000 × 10 %)
– 763 000 = 5 423 400 €. Acompte = (Base × 3,3 %) /4 = 44 743 €
15/05/2019 : Solde IS et contribution sociale 2018
••IS
Acomptes IS versés en 2018 : (20 000 000 – 500 000) × 31 % + (500 000 × 28 %) + (14 000
× 10 %) = 6 186 400 €
IS dû au titre de 2018 : (25 000 000 – 500 000) × 31 % + (500 000 × 28 %) + 17 000 × 10 %
= 7 736 650 €
Régularisation IS : 7 736 650 – 6 186 400 = 1 550 250 € à payer
••CS
Acomptes CS versés en 2018 : (6 186 400 – 763 000) × 3,3 % = 178 972 €
CS due au titre de 2018 : (7 736 650 – 763 000) × 3,3 % = 230 130 €
Régularisation CS : 230 130 – 178 972 = 51 158 € à payer
15/06/2019 : 2e acompte 2019 (base 2018 car 2018 connu)
••IS
IS : [(25 000 000 – 500 000) × 31 % + 500 000 × 28 % + 17 000 × 10 %] / 4 = 1 934 163 €
Régularisation 1er acompte IS : 1 934 163 – 1 546 600 = 387 563 €
Acompte à verser IS : 387 563 + 1 934 163 = 2 321 726 €
••CS
Base d’imposition CS : (25 000 000 – 500 000) × 31 % + 500 000 × 28 % + 17 000 × 15 %
− 763 000 = 6 973 650 €
Acompte CS : (6 973 650 × 3,3 %) / 4 = 57 533 €
Régularisation 1er acompte CS : 57 533 – 44 743 = 12 790 €
Acompte à verser CS : 57 533 + 12 790 = 70 323 €
15/09/2019 : 3e acompte 2019
••Acompte IS : [(25 000 000 – 500 000) × 31 % + 500 000 × 28 % + 17 000 × 10 %] / 4 =
1 934 163 €
••CS : Base d’imposition = (25 000 000 – 500 000) × 31 % + 500 000 × 28 % + 17 000
× 10 % − 763 000 = 6 973 650 €. Acompte = (6 973 650 × 3,3 %) / 4 = 57 533 €
15/12/2019 : 4e acompte 2019
••IS : [(25 000 000 – 500 000) × 31 % + (500 000 × 28 %) + 17 000 × 10 %] / 4 = 1 934 163 €
••CS : Base d’imposition = (25 000 000 – 500 000) × 31 % + 500 000 × 28 % + 17 000
× 10 % − 763 000 = 6 973 650 €. Acompte = (6 973 650 × 3,3 %) / 4 = 57 533 €
Liquidation et paiement de l’IS 85
Fiche 26
En cas de déficit, la société n’a pas d’IS à acquitter. Elle peut reporter son déficit « en
avant » et, sous certaines conditions et restrictions, « en arrière ».
N–1 N N+1 …
Déficit N imputable
1 Report en avant
En principe, le déficit d’une année est reporté sur les exercices suivants sans limitation de
durée (« report en avant »), mais l’imputation ultérieure est limitée, pour les grandes
entreprises uniquement, au plafond suivant :
Le surplus de déficit non imputé peut l’être lors des exercices suivants, dans les mêmes
limites. Les déficits ne sont jamais perdus mais étalés sur une période plus longue.
2 Report en arrière
Les sociétés peuvent imputer un déficit N sur le bénéfice réalisé en N−1 (« report en
arrière ») dans les conditions suivantes :
Utilisation de la créance ••La créance ainsi calculée peut être utilisée par la société pour tout
paiement de l’IS (mais pas de la contribution)
••Elle est aussi mobilisable auprès d’établissements de crédit,
puis remboursable au bout de 5 ans si non utilisée
Remarque : cette créance doit être comptabilisée en produit (non imposable et donc à déduire)
▸▸Exemple
La SA Bond (clôture au 31 décembre et chiffre d’affaires est supérieur à 7 630 000 €) a réa-
lisé au cours des exercices suivants :
Dividendes distribués en mai (sur Crédits d’impôt issus
Année Bénéfice
bénéfice de l’année précédente) de revenus mobiliers
••Bénéfice fiscal dont l’impôt a été payé au moyen de crédit d’impôt : 18 000 / 31 % = 58 065 €
••Bénéfice fiscal non distribué dont l’impôt a été payé au moyen de crédit d’impôt :
••Bénéfice fiscal dont l’impôt a été payé au moyen de crédit d’impôt × pourcentage des
bénéfices non distribués : 58 065 × 200 000 / 250 000 = 46 452 €
••Bénéfice ouvrant droit à l’imputation d’un report en arrière :
⇒ Bénéfice soumis à l’IS – Distribution − Bénéfice fiscal non distribué dont l’impôt a été
payé au moyen de crédit d’impôt : 250 000 – 50 000 – 46 452 = 153 548 € (plafond d’im-
putation de la perte N sur le bénéfice N–1)
⇒ Créance d’IS à imputer sur de futurs paiements = 153 548 × 31 %
Le reste (340 000 – 153 548 = 186 452 €) peut faire l’objet d’un report en avant, sur les
bénéfices futurs. ◂
LE + DE L’EXPERT
Vous devez être capable de proposer la solution la plus adaptée à un cas spécifique
en matière de report des déficits. Le contribuable doit-il conserver son déficit afin
de le reporter en avant, au risque de ne pas réaliser de bénéfices dans les années
futures, ou doit-il reporter son déficit en arrière ?
Sous certaines conditions, les entreprises peuvent, quel que soit leur régime d’imposi-
tion, bénéficier d’allégements fiscaux ou crédits d’impôt.
1 Allégements fiscaux
Des exonérations ou réductions d’impôt visent à favoriser la création d’entreprises ou
d’emplois. Les entreprises nouvelles et/ou créées dans certaines zones du territoire et/
ou innovantes peuvent bénéficier d’une exonération totale puis partielle de l’imposition
de leurs bénéfices.
Pour tous ces dispositifs, le montant maximal de bénéfice exonéré par période de
36 mois est fixé à 200 000 € (« minimis » européens).
A. Entreprises nouvelles
Entreprises • Entreprises nouvelles créées entre 2007 et 2020 dans des zones définies
concernées par décret (ZRU, ZRR, ZAT, etc.)
• Et qui relèvent du bénéfice réel, de plein droit ou sur option, et exercent
une activité industrielle, commerciale ou artisanale ou une activité
non commerciale dans le cas de sociétés soumises à l’IS employant moins
de 3 salariés
• Et dont, s’il s’agit de sociétés soumises à l’IS, le capital n’est pas détenu
à plus de 50 % par d’autres sociétés
Durée et montant • Avantages dégressifs : diminution de la base imposable (IR ou IS) de 100 %
de l’exonération pour les 24 premiers mois, 75 % puis 50 % puis 25 % pour les 3 périodes
de 12 mois suivantes
Durée et montant ••Exonération totale d’impôt sur les bénéfices (bénéfices et plus-values)
de l’exonération au titre du 1er exercice bénéficiaire
••Puis exonération de 50 % au titre de l’exercice bénéficiaire suivant
(pas forcément le suivant)
2 Crédits d’impôt
Pour favoriser certains types de dépenses, l’État accorde dans certains cas des crédits
d’impôt qui s’imputent sur l’impôt dû (IS ou IR) ou donnent lieu à un remboursement
lorsqu’ils excèdent l’impôt à payer.
A. Crédit d’impôt recherche (CIR)
Principe
Pour être éligible au crédit d’impôt recherche, l’entreprise doit mener un projet devant
faire progresser les connaissances scientifiques et techniques.
C’est un dispositif optionnel réservé aux entreprises (individuelles ou sociétés) imposées
selon un bénéfice réel (sauf activité libérale) de plein droit ou sur option et aux entre-
prises exonérées d’IR ou d’IS (JEI, activités dans les ZFU, etc.).
Base
Les dépenses ouvrant droit au crédit d’impôt recherche sont les dépenses relatives aux
activités de recherche fondamentale ou appliquée ou de développement expérimental.
Les dépenses concernées sont :
•• les dépenses de recherche :
–– dotations aux amortissements des immobilisations nécessaires (y compris les bre-
vets),
–– dépenses de personnel,
–– dépenses externalisées (avec plafond),
–– frais divers (selon liste et plafonds) ;
•• les dépenses d’innovation des PME (uniquement pour les PME).
Montant
Le crédit d’impôt, calculé par année civile, est égal à :
▸▸Exemple
Une entreprise engage 150 M€ de dépenses de recherche. Impôt brut : 50 M€.
Crédit = 30 % × 100 + 5 % × 50 = 32,5 M€
Impôt net = 50 – 32,5 = 17,5 M€ ◂
B. Crédit d’impôt famille
Les entreprises relevant de l’IR ou de l’IS, selon leur bénéfice réel, peuvent bénéficier
d’un crédit d’impôt pour les dépenses qu’elles engagent, permettant aux salariés ayant
des enfants à charge de concilier vie professionnelle et vie familiale.
Y ouvrent droit les dépenses engagées pour :
–– financer et faire fonctionner des crèches ou des haltes garderies pour enfant de moins
de 3 ans (crédit d’impôt de 50 %) ;
–– rémunérer les congés maternité, paternité ou parental ;
–– indemniser certains frais exceptionnels de garde d’enfant (10 % pour ces autres
dépenses).
Le crédit, plafonné à 500 000 €, est imputé sur l’IR ou l’IS de l’année. L’excédent est
remboursé.
Définition
Selon l’article premier du Code général des impôts, « il est établi un impôt annuel unique
sur le revenu des personnes physiques ».
2 Territorialité
L’IR est calculé sur :
• tous les revenus des personnes ayant leur domicile fiscal en France (France continen-
tale, Corse et DROM) ;
• les revenus de source française des personnes dont le domicile fiscal est hors de France.
La domiciliation fiscale se détermine selon différents critères.
Critères d’ordre • Avoir son foyer sur le territoire français (résidence habituelle
personnel et permanente)
(critères dominants) • Avoir en France son lieu de séjour principal (plus de 183 jours par an)
Critères d’ordre • Exercer en France son activité professionnelle, salariée ou non
professionnel (sauf s’il s’agit d’une activité accessoire)
Critères d’ordre • Avoir en France le centre de ses intérêts économiques (siège des affaires
économique ou des principaux investissements ou de l’administration des biens)
La situation est appréciée au 1er janvier de l’année d’imposition. Les personnes à charge
peuvent demander une imposition séparée.
Principes généraux de l’IR 93
Fiche 29
4 Catégories de revenus
Le revenu brut global est composé de plusieurs revenus catégoriels.
La plupart des revenus sont soumis à des contributions et prélèvements qui s’ajoutent
à l’imposition sur le revenu. Les principes généraux sont présentés ici, les modalités
particulières d’application sont développées dans les fiches consacrées aux différentes
catégories de revenus ( fiches 31 à 39).
1 Principe
Les prélèvements sociaux regroupent trois différents types d’impôts.
La contribution sociale généralisée (CSG) S’appliquent sur l’ensemble des revenus
(salariaux ou non, revenus de placement
La contribution au remboursement de la dette et du patrimoine)
sociale (CRDS)
Le champ d’application est très large. Seuls les revenus suivants échappent aux prélè-
vements sociaux : intérêts du livret de d’épargne, intérêts du livret jeune, intérêts du
livret d’épargne populaire (LEP), intérêts du livret de développement durable et solidaire
(LDDS), intérêts du livret d’épargne d’entreprise, certains lots et primes de rembour-
sement d’obligations, produits capitalisés dans le cadre d’un plan d’épargne retraite
populaire (PERP).
2 Assiette
L’assiette des prélèvements sociaux est généralement la même que la base imposable à
l’IR, sous réserve de quelques particularités concernant certaines catégories de revenu
( fiches 31 à 39).
3 Recouvrement
Leur perception est, le plus fréquemment possible, réalisée par voie de retenue à la
source. Les modalités diffèrent selon la nature des revenus ( fiches 31 à 39).
4 Taux
Les taux applicables diffèrent selon les cotisations et les revenus concernés.
Principes généraux des prélèvements sociaux 95
Fiche 30
Prélèvement – – 7,5 %
de solidarité (PS)
▸▸Exemples
––Plus-value long terme réalisé par un entrepreneur individuel relevant des bénéfices
industriels et commerciaux : 17,2 %
––Salaires perçus par un employé de bureau (TS) : 9,7 %
––Bénéfice fiscal d’un expert-comptable (BNC) : 9,7 %
––Intérêts des obligations perçu par un particulier (RCM) : 17,2 %
––Loyers sur un immeuble, perçu par un particulier (RF) : 17,2 %
––Pensions de retraite (TS) : 8,3 % ◂
5 Déductibilité
Seule une fraction de la CSG est, dans certains cas, déductible des revenus imposables à
l’IR. Les règles applicables dépendent des natures de revenus ( fiches 31 à 39).
LE + DE L’EXPERT
Seuls les deux niveaux de taux global (9,7 % vs 17,2 %) et leur périmètre respectif
sont à maîtriser dans le cadre de l’examen. Vous devez également avoir connais-
sance des modes de prélèvement relatifs à chaque revenu et pouvoir calculer les
prélèvements sociaux à l’aide d’une documentation fiscale.
Définition
Les traitements et salaires (TS) incluent les rémunérations répondant à la définition de
salaire et assimilés (fonctionnaires), les rentes et les indemnités.
La plupart des salaires et assimilés sont soumis à l’IR. Cependant il existe une liste limi-
tative de revenus exonérés d’IR :
• certaines prestations familiales et prestations sociales relatives aux accidents du tra-
vail et aux maladies professionnelles ;
• certaines indemnités de sécurité sociale ;
• les salaires des apprentis dans la limite du SMIC annuel (18 255 € pour 2019), l’excé-
dent éventuel étant imposable ;
• certains salaires versés aux lycéens et étudiants : indemnités de stages étudiants
(moins de 3 mois) et salaires perçus par les jeunes de moins de 26 ans, dans la limite
de 3 fois le montant du SMIC mensuel (4 564 € pour 2019) ;
• les allocations pour frais d’emploi ;
• la participation, l’intéressement, l’abonnement au plan d’épargne entreprise ;
• certaines indemnités de fin d’emploi (retraite, licenciement, etc.).
Ces sommes exonérées d’IR sont néanmoins soumises aux PS, sauf rares exceptions
(certaines allocations, bourses, aides sociales, prestations familiales fiche 30).
Concernant les revenus soumis à l’IR dans cette catégorie, ils sont, pour l’essentiel, de
trois natures différentes : traitements et salaires, pension et rentes, revenus des gérants
et associés.
1 Traitements et salaires
A. Imposition aux prélèvements sociaux
CSG et CRDS sont :
• calculées sur le salaire brut après réduction forfaitaire de 1,75 % pour frais profession-
nels (donc sur 98,25 % du salaire brut) en ce qui concerne les salaires et les alloca-
tions-chômage (mais sur le montant total pour les autres éléments) ;
• retenues à la source par les employeurs et établissements payeurs puis reversées à
l’Urssaf ;
• partiellement déductibles des montants imposables à l’IR.
Traitements et salaires (TS) 97
Fiche 31
▸▸Exemple
Salaire brut : 2 500 €. Cotisations sociales obligatoires : 20 % (dont CSG et CRDS).
Présentation du bulletin de salaire :
••Salaire brut : 2 500
••Cotisations sociales : 2 500 × 20 % dont : − 500
CSG déductible : 2 500 × 98,25 % × 6,8 % = 167,03
CSG non déductible et CRDS : 2 500 × 98,25 % × (2,4 % + 0,5 %) = 71,23
••Salaire net perçu : 2 000
+ CSG + CRDS non déductible : 2 500 × 98,25 % × (2,4 % + 0,5 %) 71,23
= Salaire imposable : 2 071,23 € ◂
Remarque : le contribuable va donc payer l’IR sur une base de 2 071,23 €, alors qu’il n’a perçu
comme salaire net que 2 000 €.
Rémunération imposable
▸▸Exemple
Le foyer de la famille Bachot regroupe les revenus salariés et assimilés suivants :
––M. Bachot : 27 000 € et des remboursements de frais de déplacement et mission pour 1 200 €.
––Mme Bachot : salaires imposables de 70 400 € et des remboursements de frais pour
11 600 €. Frais réels pour 16 400 €.
––Maya, étudiante de 23 ans : 2 400 € (travail saisonnier de deux mois). Elle est rattachée
au foyer fiscal de ses parents.
••M. Bachot :
Salaire imposable : 27 000 €
Frais forfaitaires plus avantageux : 2 700 €
Net imposable : 24 300 €
••Mme Bachot :
Solution 1 : frais forfaitaires Solution 2 : frais réels
BNC non professionnels Déficit imputable uniquement sur les BNC non professionnels
de la période et jusqu’à N+6.
B. Régime micro-BNC
•• Champ d’application : recettes annuelles inférieures à 70 000 €.
•• Modalités d’imposition :
–– Abattement de 34 % sur le montant des recettes (avec un minimum de 305 €)
Base imposable = CA − (CA × 34 %)
Définition
Les bénéfices agricoles (BA) proviennent de l’exploitation des biens ruraux : culture,
élevage, production forestière, etc.
1 Champ d’application
Sont imposables les propriétaires exploitants, fermiers (mais le loyer est un revenu foncier
pour les propriétaires), et membres d’entreprises agricoles à responsabilité limitée (EARL).
Certaines activités des agriculteurs relèvent néanmoins des BIC et non des BA : vente
des produits, transformation de produits achetés, etc., mais elles peuvent être imposées
dans la catégorie des BA si elles sont accessoires (moins de 30 % du chiffre d’affaires
relatif à l’activité agricole et moins de 50 000 €).
Moyenne triennale des recettes encaissées TTC Régime applicable de plein droit *
▸▸Exemple
M. Hours déclare des déficits agricoles s’élevant à 25 000 € en N. Le revenu brut global du
foyer avant imputation des déficits est de 115 000 €.
Le déficit agricole n’est pas imputable sur les 115 000 €, il pourra uniquement être imputé
sur des bénéfices agricoles des 6 prochaines années. ◂
B. Le régime micro-agricole
•• Principe :
–– L’imposition se fait sur la base de la moyenne triennale des recettes diminuée d’un
abattement de 87 %, qui ne peut être inférieur à 305 €.
–– Les plus-values restent imposées à l’impôt selon le barème classique, sauf exoné-
ration destinée aux petites entreprises.
•• Imputation de déficit : Aucun déficit fiscal ne peut être déduit.
•• Obligations déclaratives allégées : Une simple mention des recettes sur la déclara-
tion de revenus en lieu et place d’une déclaration de résultat suffit.
Définition
La catégorie des revenus fonciers (RF) regroupe les produits des placements immobiliers.
1 Champ d’application
Certains revenus immobiliers sont imposés au titre des BIC et non des RF.
Revenus imposables au titre des RF Revenus imposables au titre des BIC
Les revenus fonciers sont imposables en France, que les immeubles concernés soient
situés en France ou à l’étranger (sauf convention internationale définissant des règles
particulières).
Moyenne triennale des recettes encaissées TTC Régime applicable de plein droit
A. Le régime du micro-foncier
• Principe : Imposition sur la base des recettes diminuées d’un abattement de 30 %.
• Imputation du déficit : Aucun déficit fiscal ne peut être déduit.
• Obligations déclaratives allégées : Simple mention des recettes sur la déclaration
de revenus en lieu et place d’une déclaration de résultat.
•• Imputation du déficit :
–– En principe, un déficit foncier d’ensemble est reportable sur les bénéfices fonciers
imposables des 10 années suivantes.
–– Mais il peut être imputé sur le revenu global de l’année et des 6 suivantes dans la
limite de 10 700 €, sauf pour la fraction de déficit réputée provenir des intérêts
d’emprunt. Le surplus n’est imputable que sur les revenus fonciers des 10 années
suivantes.
Déficit foncier
Fraction correspondant
aux autres charges
Fraction correspondant
aux intérêts d’emprunt Déficit imputable sur le revenu
global
▸▸Exemple
M. et Mme Viand ont perçu au cours de l’année N : des loyers de 12 000 € (mais le loyer de
décembre n’a été versé qu’en janvier N+1 pour 1 000 €), la location d’un droit d’affichage de
1 700 € et une subvention de 2 000 €.
Ils ont acquitté pendant l’année les charges suivantes :
––Honoraires du gérant de l’immeuble : 880 €
––Assurances : 480 €
––Annuité de l’emprunt : 4 700 € pour le remboursement du capital et 690€ pour les intérêts
––Travaux de réparation et de raccordement : 7 580 € + 5 440 €
––Travaux de transformation de combles en chambre : 6 480 €
––Taxe foncière : 740 €
Calcul des revenus fonciers imposables pour l’année N
Déficit : – 15 440
Fraction correspondant
aux autres charges :
15 440 − 300 = 15 140 €
Fraction correspondant
aux intérêts d’emprunt :
15 000 − 14 700 = 300 €
Imputable sur le revenu global
Plafonnement à 10 700 €
Dans tous les cas, les époux Viand n’ont donc pas intérêt à opter pour le régime du micro-
foncier puisque leur déficit foncier peut réduire leur imposition globale. ◂
Définition
La catégorie des revenus des capitaux mobiliers (RCM) regroupe les produits des place-
ments financiers.
1 Champ d’application
Produits de placements Revenus des obligations, des comptes courants (y compris d’associés,
à revenus fixes en totalité), des fonds d’État, des fonds de caisse et assimilés
Exonérations d’IR Intérêts des livrets A, des livrets d’épargne populaire (LEP), des livrets jeune,
et de PS des livrets de développement durable et solidaire (LDDS)
Exonération Intérêts et primes sur les comptes épargne logement (CEL) et plans épargne
d’IR uniquement logement (PEL) de moins de 12 ans, les produits, rentes viagères et primes
(soumis aux PS) d’épargne des plans d’épargne populaire (PEP), les gains nets des plans
d’épargne en actions (PEA), les produits de la participation des salariés, etc.
Recouvrement en 2 temps :
••Lors du versement des revenus : prélèvement à la source
d’un acompte sous la forme d’un prélèvement forfaitaire non
libératoire (PFNL)(1) de 12,8 % par l’organisme payeur, au plus tard
le 15 du mois suivant le paiement des revenus.
••L’année suivante : déduction du PFNL lors de la liquidation du
solde de l’IR. S’il excède l’impôt dû, l’excédent du PFNL non imputé
est restitué.
Modalités d’imposition ••Revenus retenus pour leur montant brut versé (c’est-à-dire hors
au titre des PS majoration éventuelle de 25 % et avant déduction de l’abattement
et des charges).
••PS calculés au taux global de 17,2 % et prélevés à la source
par l’organisme payeur.
••Fraction de 6,8 % de CSG (sur les 9,2 %) déductible
(puisque revenus soumis au barème progressif).
(1)
Sauf exceptions de PFNL : foyers modestes, dividendes perçus par une entreprise, revenus afférents
à des titres détenus dans un PEA, revenus payés par une personne établie hors de France.
▸▸Exemple
M. Falseto, PCA de la société Lestarpé, a perçu au titre de N :
––15 000 € de jetons de présence
––50 000 € de dividendes
––22 000 € de rémunérations réintégrées dans le bénéfice imposable de la SA Lestarpé car
considérées comme excessives.
L’IR dû au titre de N est de 15 742 €.
Imposition réalisée en N (quelle que soit la modalité d’imposition retenue)
––Prélèvement au titre de l’IR : PFNL de 12,8 %
50 000 + 15 000 = 65 000 € (et non les 22 000 car on ne sait pas qu’ils sont excessifs au
moment du versement)
65 000 × 12,8 % = 8 320 € déductible de l’IR à payer en N+1
––Prélèvement au titre des PS
65 000 × 17,2 % = 13 485 €
Dont : 65 000 × 6,8 % = 4 420 € déductibles du revenu brut global N+1 en cas d’imposition
au barème progressif
En N+1 : selon l’option retenue par les contribuables
––Régime de droit commun : imposition au PFU
••Assiette imposable : 50 000 + 22 000 × 125 % + 15 000 = 92 500 €
▸▸Exemple
Mr. Dieulefit a le projet de créer une SARL, dont il serait gérant dirigeant. Il envisage trois
hypothèses différentes qui lui feraient détenir respectivement 75 %, 50 % ou 35 % du capi-
tal.
Le statut de sa rémunération sera différent selon les trois hypothèses :
Hypothèse 1 : 75 % Statut : gérant majoritaire ⇒ revenus imposables dans la catégorie
des traitements et salaires (art. 62 du CGI)
En réalité, les modalités pratiques sont très proches sur le plan fiscal (ce qui n’est pas le cas
sur le plan social). ◂
LE + DE L’EXPERT
• Dans les entreprises soumises à l’IS, les rémunérations versées aux dirigeants sont
déductibles sauf si elles sont considérées comme excessives ou injustifiées. Dans
ce cas, elles sont réintégrées et relèvent de la catégorie des revenus de capitaux
mobiliers sur une base majorée de 25 %.
• Dans les entreprises non soumises à l’IS, les rémunérations versées aux dirigeants
sont considérées comme un bénéfice distribué et ne sont pas déductibles pour la
détermination du résultat imposable au titre des BIC, BNC ou BA (elles sont donc
en fait taxées comme bénéfice et non comme salaire, c’est juste une question de
catégorie et non une pénalisation).
1 Champ d’application
Sont visées les cessions à titre onéreux d’immeubles situés en France :
• réalisées par une personne physique (résidant ou non en France) dans le cadre de la
gestion de son patrimoine privé ;
• soit directement soit au travers d’une société relevant de l’IR ;
• qui ne sont pas expressément exonérées.
Exonération selon la situation du bien cédé Exonération selon la situation du cédant
Si le bien cédé est inscrit à l’actif d’une entreprise, la plus-value de cession relève du
régime des plus-values professionnelles ( fiche 19).
Les non-résidents sont concernés, à la différence des plus-values sur biens meubles.
Travaux
Frais d’achat
(réels ou 15 % du prix
Prix d’achat (réels ou forfait
d’acquisition si bien
de 7,5 % du prix d’achat)
de plus de 5 ans)
Abattement pour
Plus-value brute Plus-value nette
durée de détention
Le montant des travaux qui peuvent être retenus au réel doit être justifié et corres-
pondre à des travaux réalisés par une entreprise.
Plus-values des particuliers sur biens immobiliers 115
Fiche 37
Au terme de la 22e année 4 % lors de la 22e année 1,60 % lors de la 22e année
Ces différences font qu’une plus-value peut être exonérée d’IR mais pas de PS (entre la
23e et le 30e année). Et elles nécessitent de calculer séparément les bases soumises à
chacune des deux impositions.
5 Formalités déclaratives
La déclaration et le paiement de l’impôt sont généralement effectués par le notaire pour
le compte du vendeur, avant l’enregistrement de l’acte.
▸▸Exemple
Mme Grant est mariée et a 3 enfants à charge. Elle a cédé, durant l’été N, plusieurs éléments
de son patrimoine :
––sa résidence principale, une maison acquise 194 000 € il y a 10 ans et cédée pour
412 000 €, les frais de vente s’élèvent à 32 800 € ;
––un appartement situé au bord de l’océan Atlantique qui a été vendu 192 000 € le
7 novembre N, les frais d’agence s’élevant à 12 000 €. Il avait été acquis le 18 février
N−12 pour 50 000 € plus 3 800 € de frais. En N−6, il a subi des travaux pour 10 000 €
(réalisé par un entrepreneur) complétés par une isolation réalisée par Mme Grant pour
2 000 €.
Cession de la maison
La résidence principale est exonérée.
Cession de l’appartement :
LE + DE L’EXPERT
Vous devez être particulièrement attentif afin de ne pas opérer de confusion entre
les différents régimes applicables aux cessions : plus-values relevant de l’IR dans
la catégorie des BIC, plus-values relevant de l’IS et les plus-values des particuliers.
1 Champ d’application
Sont visées les cessions à titre onéreux de biens meubles :
• réalisées par une personne physique domiciliée fiscalement en France dans le cadre
de la gestion de son patrimoine privé ;
• soit directement soit au travers d’une société relevant de l’impôt sur le revenu ;
• qui ne sont pas expressément exonérées, notamment :
– les meubles meublants, appareils ménagers et automobiles (sauf celles de collec-
tion avec application d’un régime particulier),
– les biens meubles dont le prix de cession est inférieur ou égal à 5 000 €,
– les biens possédés depuis 22 ans (abattement pour durée de détention).
Remarque : En pratique, seuls quelques rares cas de biens mobiliers donnent donc lieu
à des plus-values taxables (voiliers, etc.).
Si le bien cédé est inscrit à l’actif d’une entreprise, la plus-value de cession relève du
régime des plus-values professionnelles ( fiche 19).
Les non-résidents ne sont pas concernés, à la différence des plus-values immobilières, qui
sont imposées que le contribuable ait ou non son domicile fiscal en France.
L’exonération est donc acquise après 22 ans de détention, tant pour l’IR que pour les PS.
Remarque : Concernant les plus-values mobilières, les frais éventuels (achat ou entre-
tien) ne peuvent être retenus que pour des montants réels dûment justifiés (pas de
forfait).
5 Formalités déclaratives
La déclaration et le paiement de l’impôt sont effectués à la recette des impôts du domi-
cile du vendeur (du notaire en cas d’acte notarié) dans le mois qui suit la cession.
▸▸Exemple
Mme Gabrielle a cédé, le 12 septembre N et pour 128 000 €, un bateau acquis le 22 mai N−8
pour 75 000 €. Elle avait fait réaliser des réparations pour 5 000 € réparties sur plusieurs
années.
Prix de cession (1) 128 000
Prix d’achat compte tenu des frais (2) 75 000 + 5 000 = 80 000
Impôt à payer
••IR (19 %) 6 384
••PS (17,2 %) 5 779
••Imposition totale 12 163
LE + DE L’EXPERT
Vous devez être particulièrement attentif afin de ne pas opérer de confusion entre
les différents régimes applicables aux cessions : plus-values relevant de l’IR dans
la catégorie des BIC, plus-values relevant de l’IS et les plus-values des particuliers.
1 Champ d’application
Sont visées les cessions par des contribuables domiciliés en France (même si elles sont
réalisées à l’étranger) :
– d’actions ou parts de sociétés soumises à l’IS ;
– d’obligations, titres d’OPCVM ;
– de parts de sociétés de personnes non soumises à l’IS si le cédant n’exerce pas de
façon active dans la société (dans le cas contraire, il s’agit d’une plus-value profes-
sionnelle).
Les non-résidents ne sont pas concernés (à la différence des plus-values immobilières).
Conditions Toutes les cessions La société dont les titres sont cédés doit :
••avoir moins de 10 ans à la date d’acquisition
des titres
••répondre à la définition européenne
de la PME lors de l’exercice précédant
la souscription/acquisition
••n’accorder aux souscripteurs que les seuls
droits résultant de leur qualité d’associé
ou actionnaire à l’exclusion de tout autre
avantage ou garantie
••être passible de l’impôt sur les bénéfices
ou équivalent
••voir son siège social dans un État
de l’Espace économique européen
••exercer une activité commerciale,
industrielle, artisanale, libérale ou agricole
(donc hors gestion de patrimoine)
Plus-value brute
ou
Abattement fixe
pour départ en retraite Abattement pour durée
du dirigeant de PME de détention
• de droit commun
• renforcé pour cession
de titres de jeunes PME
5 Formalités déclaratives
•• Par le contribuable : les cessions de valeurs mobilières et droits sociaux doivent faire
l’objet d’une déclaration spéciale ; celle-ci déclenche l’imposition à l’IR (quelle que soit
l’option choisie) et aux prélèvements sociaux, qui figureront sur le même avis d’impo-
sition. Les PS sont acquittés en N+1 pour des revenus N. La fraction éventuellement
déductible de CSG (en cas d’option pour le barème progressif) ne sera déduite qu’au
titre de l’année de son paiement, c’est-à-dire lors de l’imposition des revenus N+1.
•• Par les intermédiaires financiers : ils doivent déclarer chaque année, dans le cadre de
l’imprimé fiscal unique (IFU), le montant total des cessions effectuées par chacun de
leurs clients.
▸▸Exemple
Mme Grant a cédé, durant l’été N, plusieurs éléments de son patrimoine financier :
––Les 4 100 actions qu’elle détenait de la société Grant, qu’elle dirigeait, ont été cédées
pour 802 000 €. Elle les avait acquises en N−6 pour 292 000 €. Cette opération peut
profiter de l’exonération prévue pour départ en retraite mais pas de l’abattement renforcé
pour durée de détention.
––Par l’intermédiaire de sa banque, elle a vendu pour 24 800 € des actions acquises
25 900 € et 2 600 € des titres de Sicav acquis 2 250 € en N−3.
Son taux marginal d’IR est de 45 %.
Calcul de la plus-value brute
Grant Actions Sicav
Prix de cession compte tenu des frais 802 000 24 800 2 600
Prix d’achat compte tenu des frais 292 000 25 900 2 250
Plus-value brute 610 000 − 1 100 350
Solution 1 :
••Abattement pour départ en retraite − 500 000
du dirigeant pour actions Grant
••Abattement pour durée de détention + 1 100 × 50 % – 350 × 50 %
pour actions et SICAV (50 %)
PV imposable (IR et PS) + 110 000 − 550 + 175
Le PFU est plus favorable à cette contribuable (qui a un taux marginal d’IR élevé). ◂
LE + DE L’EXPERT
L’option « PFU / barème progressif » est globale et porte sur l’ensemble des reve-
nus de l’année éligibles au PFU (les plus-values sur titres mais aussi les revenus des
capitaux mobiliers fiche 35).
RCM ( fiche 35) Report sur les RCM des 6 années suivantes
Imputations et reports s’apprécient au niveau du foyer fiscal. Si le revenu global est lui-
même déficitaire, il est procédé à un report sur le revenu global des 6 années suivantes.
▸▸Exemple
Les époux Dutel ont répertorié les éléments de revenus N comme suit :
M. Dutel Mme Dutel
••Traitements et salaires : 120 000 € ••BNC professionnel (avec AGA) : 32 000 €
••BIC professionnel (avec CGA) : 20 000 € ••BIC non professionnel : 12 000 €
••Déficit agricole : − 18 000 € ••Plus-value immobilière (montant imposable) : 50 000 €
••BNC non professionnel : 12 000 € ••Déficit foncier : − 15 000 € (dont 5 000 € provenant
d’intérêts d’emprunt)
Par ailleurs, en N−1, n’ont pu être imputés un déficit BIC non professionnel de 17 000 € et
une moins-value immobilière de 13 000 €.
Bases imposables N des époux Dutel
LE + DE L’EXPERT
L’imputation sur le revenu global est bien sûr plus intéressante pour le contribuable que
le report sur les revenus futurs. Il convient de bien analyser les différentes situations.
Le calcul du revenu imposable (et de l’impôt) est réalisé par l’administration à partir des élé-
ments (revenus et charges) déclarés annuellement par le contribuable pour chaque catégorie.
Trois étapes majeures du calcul du revenu imposable
Éléments de la déclaration établie Calculs réalisés par l’administration
par le contribuable
Charges de réalisation
Abattements propres
Informations complémentaires
• Charges spécifiques 1 Revenus nets catégoriels
• Déficits antérieurs
• Charges déductibles du revenu,… Total des revenus
nets catégoriels
••Aux enfants majeurs sans ressource ••3 500 € par an et par enfant
vivant sous le toit du contribuable portés à 5 888 € sur justificatifs
et déclarant seuls leurs revenus
••Au conjoint ou ex-conjoint ••Selon le montant
et sur décision de justice
Frais d’accueil Personne vivant sous le toit Avantages déductibles pour leur
d’une personne du contribuable et avec des revenus montant réel limité à 3 500 €
de plus de 75 ans ne dépassant pas certains seuils. par personne et par an.
(1)
Pour les revenus d’activité, cette fraction est déjà déduite de la base imposable (et au contraire,
la fraction non déductible est, elle, réintégrée au montant imposable fiche 31).
Pour enfants à charge ayant fondé 5 888 € par personne rattachée en cas de rattachement
un foyer distinct au foyer d’un des parents
LE + DE L’EXPERT
• Si un déficit global est dégagé, il est reporté sur le revenu global des 6 années
suivantes.
• Le revenu global imposable est taxé au barème progressif ( fiche 42), sauf les
éléments soumis à des taux proportionnels (PV, RCM, etc.).
De 9 964 € à 27 519 € 14 %
De 27 519 € à 73 779 € 30 %
B. Calcul direct
À l’inverse du barème précédent, qui fournit l’impôt dû pour une part, les formules de
calcul ci-après indiquent directement l’impôt total brut à partir du quotient familial.
▸▸Exemple
Un couple marié avec un enfant de 8 ans déclare un revenu net imposable de 60 000 €.
––Nombre de parts : 1 + 1 + 0,5 = 2,5.
––Quotient familial : 60 000 / 2,5 = 24 000.
Calcul par tranche
Impôt pour une part : 9 964 × 0 % + (24 000 – 9 964) × 14 % = 1 965,04 €.
Impôt brut : 2,5 × 1 965,04 = 4 913 €.
Calcul direct
Impôt brut : 60 000 × 14 % – 1 394,96 × 2,5 = 4 913 €. ◂
LE + DE L’EXPERT
• L’utilisation de la grille de calcul direct n’exonère pas du calcul du quotient familial
(c’est lui qui détermine la « ligne » et donc la formule simplifiée applicable).
• Le barème n’est pas à connaître pour les examens mais il convient de savoir l’appli
quer, dans ses deux versions.
L’impôt net s’obtient en apportant les corrections suivantes à l’impôt brut, dans cet
ordre :
Impôt brut
+ Plafonnement des effets du quotient familial 1
– Décote et réfaction pour les foyers modestes 2
– Réductions d’impôt 3
+ Impôts sur les plus-values ou profits à taux proportionnel 4
– Crédits d’impôts 5
+ Plafonnement global de certains avantages fiscaux 6
= Impôt net
▸ Exemple
Mme et M. Rhin ont un revenu de 185 550 € et 5 enfants.
Impôt brut sans plafonnement
– Nombre de parts : 6 (soit 6 – 2 = 4 parts, 8 ½ parts supplémentaires par rapport à un
couple sans enfant).
– QF : 185 550 / 6 = 30 925 €.
– Impôt brut : 185 550 × 30 % − 5 798 × 6 = 20 877 €.
Impôt brut avec plafonnement
Calcul de l’impôt si le couple n’avait pas d’enfant, donc avec seulement 2 parts :
– QF : 185 550 / 2 = 92 775 €.
– Impôt brut : 185 550 × 41 % − 13 913,69 × 2) = 48 248 €.
L’avantage lié au quotient familial est donc de 48 248 – 20 877 = 27 371 €.
L’avantage maximum est de 1 551 par 1/2 part supplémentaire, soit 1 551 × 8 = 12 408 €.
L’impôt corrigé est donc de 48 248 − 12 408 = 35 840 €. ◂
3 Réductions d’impôt
Principales réductions d’impôt applicables (imposition des revenus 2018)
Frais de comptabilité ou d’adhésion 2/3 Dans la limite d’une base de 915 € par an,
à un centre ou à une association réservé aux contribuables relevant
de gestion agréée des régimes micro-entreprises et ayant
opté pour un régime réel
1 Principe
A. Déclaration
Tout foyer fiscal doit télédéclarer chaque année les revenus perçus l’année précédente.
Les justificatifs ne sont pas à joindre mais ils doivent être conservés et mis à disposition
de l’administration sur demande.
La date limite de dépôt des déclarations est fixée entre mai et juin (calendrier selon les
départements).
La déclaration dématérialisée prend la forme d’une déclaration fiscale, format n° 2042.
Un avis d’imposition est ensuite adressé au foyer fiscal par l’administration entre fin
juillet et fin août.
B. Paiement
Depuis le 1er janvier 2019, le paiement de l’impôt sur le revenu donne lieu à un prélève-
ment à la source applicable à la quasi-totalité des revenus, afin de :
• supprimer le décalage d’un an entre la perception des revenus et leur imposition ;
• intégrer plus rapidement les changements de situation financière et familiale ;
• mieux répartir la perception de l’impôt sur l’année.
Salaires et assimilés, revenus des présidents Retenue à la source pratiquée par un tiers
et gérants minoritaires collecteur (employeur, Pôle emploi, caisses
de retraite, etc.) qui, chaque mois, applique le taux
en vigueur, prélève la retenue, puis la déclare
et la verse le mois suivant à la DGFiP
Remarques :
–– Pour les RCM et les plus-values, il n’y a pas de prélèvement à la source, l’impôt est
recouvré en N+1 à la suite de la déclaration des revenus.
–– Pour un contribuable disposant de revenus de natures différentes, les deux modes de
prélèvement peuvent se cumuler.
3 Taux du prélèvement
Principe Un taux unique est :
Le taux du foyer ••calculé par foyer en fonction des revenus de N−2 (pour les prélèvements
de janvier à août) puis de N−1 (pour les prélèvements suivants)
••mis à jour mensuellement (pour tenir compte des changements
de situations en temps réel)
Il est égal à : IR afférent aux revenus soumis au prélèvement à la source
Taux du foyer =
Somme des revenus soumis au prélèvement à la source
Option possible Le calcul d’un taux individualisé permet de tenir compte des disparités
pour le taux de revenus au sein d’un couple.
individualisé
Taux Un taux neutre est appliqué selon une grille inscrite dans la loi de finances :
« par défaut » ••sur option pour les contribuables souhaitant protéger leur confidentialité ;
••par défaut en l’absence d’information sur le contribuable.
Si le taux par défaut est inférieur au taux réel, un complément est prélevé
sur le compte en bancaire du contribuable.
Pour le cas particulier de 2018, année « blanche », l’imposition est effacée en 2019 par un
« crédit d’impôt modernisation du recouvrement » (CIMR) qui vise uniquement l'imposi-
tion des revenus 2018 considérés comme « non exceptionnels ».
LE + DE L’EXPERT
La mise en place du prélèvement à la source ne modifie les modalités de calcul de
l’impôt sur le revenu, seul le mode de paiement est impacté.
Définition
L’impôt sur la fortune immobilière (IFI) est un impôt annuel portant sur le patrimoine
immobilier possédé par les personnes physiques.
1 Champ d’application
Personnes imposables Personnes physiques qui possèdent, au 1er janvier, seules ou avec
leur conjoint et leurs enfants mineurs, un patrimoine immobilier
d’une valeur d’au moins 1 300 000 €.
2 Assiette
A. Base imposable
Titres de sociétés
Immeubles bâtis et non bâtis
et droits réels sur ces biens (à hauteur de la fraction de leur valeur
représentative des immeubles détenus directement
(usufruit, droit d’habitation
ou indirectement par la société, hors immobilier
et d’usage)
affecté à l’activité professionnelle)
B. Exonérations
Immobilier inclus dans les Vise toute activité industrielle, commerciale, artisanale,
participations de moins de 10 % agricole ou libérale, les sociétés holdings animatrices mais pas
(du capital ou des droits de vote) les sociétés civiles (SCPI et FCPI). L’immobilier détenu via des
dans des sociétés opérationnelles placements boursiers est donc en pratique exclu de l’assiette.
C. Passif déductible
Sont déductibles les dettes qui :
•• existent au 1er janvier de l’année d’imposition et sont justifiées ;
•• concernent des actifs imposables ;
•• ont été contractées et sont effectivement supportées par le contribuable (ou un
membre de son foyer de fiscal) ;
•• sont afférentes à une liste de dépenses limitativement fixées par la loi :
–– dépenses d’acquisition des biens imposables ou des titres (au prorata de la valeur des
actifs immobiliers imposables),
–– dépenses de réparation, d’entretien, d’amélioration, de construction, de reconstruc-
tion ou d’agrandissement,
–– impositions liées aux propriétés immobilières (taxes foncières, IFI lui-même), à l’exclu-
sion des impôts liés à l’occupation des locaux (taxe d’habitation) ou aux revenus géné-
rés par ces biens (revenus fonciers ou BIC et prélèvements sociaux correspondants).
Il existe un plafond : lorsque la valeur vénale du patrimoine taxable est supérieure à
5 millions d’euros et que le montant des dettes excède 60 % de cette valeur, le montant
des dettes excédant ce seuil n’est déductible qu’à hauteur de 50 % de cet excédent.
3 Calcul et déclaration
L’IFI est calculé une première fois sur le patrimoine estimé avant cette imposition.
Puis cet IFI « provisoire » est ajouté au passif et le patrimoine ainsi réduit sert de base
au calcul définitif de l’IFI.
A. Barème
Pour les contribuables dont le patrimoine excède 1 300 000 €, l’impôt se calcule
à partir de 800 000 € de patrimoine.
B. Décote
Pour atténuer les effets de seuil, un système de décote est prévu pour les patrimoines
nets taxables compris entre 1 300 000 € et 1 400 000 € : le montant de l’impôt est
réduit de 17 500 – (1,25 % × P), P étant la valeur du patrimoine net taxable.
C. Atténuations de l’IFI
Réduction au titre des dons à certains Les dons au profit de certains organismes ouvrent droit
organismes à une réduction d’IFI de 75 % des sommes versées,
dans la limite de 50 000 €.
Plafonnement de l’IFI en fonction des Lorsque la somme de l’IFI, de l’IR et des prélèvements
revenus (pour les seuls contribuables sociaux payés au cours de l’année N excède 75 %
résidents français) des revenus perçus en N−1 par le contribuable
(nets de frais professionnels), l’IFI est réduit d’autant.
D. Déclaration et paiement
Le contribuable redevable doit porter :
•• sur sa déclaration d’impôt sur le revenu, le montant de la valeur brute et nette de son
patrimoine imposable ;
•• sur un feuillet annexe, le détail de la composition et de la valorisation de ce patrimoine.
L’IFI est ensuite recouvré par voie de rôle distinct.
▸▸Exemple
M. et Mme De Almeida ont 3 enfants dont un est encore à leur charge. M. De Almeida
exploite une confiserie pour son propre compte. Mme De Almeida est présidente du
directoire de la société anonyme DA. Elle détient 30 % du capital de cette entreprise
et perçoit une rémunération annuelle de 160 000 € pour son travail à la tête de l’entreprise.
Ils sont à la tête du patrimoine suivant au 1er janvier N :
––Résidence principale à Toulouse : 836 000 €.
––Résidence secondaire à Montpellier : 6 660 000 €.
––Actions détenues dans la SA DA : 220 000 €. Cette société possède des immeubles pour
une valeur de 50 000 €. Ils ne sont pas utiles à l’activité.
––Actions possédées dans diverses SA (il s’agit de placements boursiers divers) : 45 000 €.
––Actions détenues d’une valeur de 35 000 € (20 % du capital) dans une SA commerciali-
sant des peluches. La valeur des biens immobiliers de cette entreprise est de 50 000 €. Cet
immeuble abrite l’administration de la société.
––Dettes sur la résidence secondaire (capital et intérêts) : 4 497 900 €.
––Découvert bancaire : 1 800 €.
––Taxe foncière et taxe d’habitation : 2 100 €.
Résidence principale : 836 000 × 70 % 585 200
L’immeuble de la SA Peluches est utilisé dans le cadre de l’activité, il est donc exonéré.
2 Ventes d’immeubles
Certaines opérations sont soumises à la TVA immobilière ; il s’agit ces cessions réali-
sées par un assujetti :
– soit d’un terrain à bâtir ou d’un immeuble achevé depuis moins de 5 ans (cession
soumise à la TVA de plein droit) ;
– soit d’un autre bien immobilier, sur option (mention expresse dans l’acte de cession).
A. Principe
Si la TVA s’applique ( fiche 3), les droits d’enregistrement sont appliqués au taux réduit
de 0,715 %.
Si la TVA ne s’applique pas, les droits d’enregistrement sont appliqués au taux normal,
qui dépend de la localisation du bien.
Acquisition auprès
d’un assujetti à la TVA :
••d’un terrain à bâtir Cessions soumises de plein Droits de mutation au taux réduit
••d’un immeuble achevé droit à la TVA
depuis moins de 5 ans
••d’un terrain autre Cessions pouvant être Droits de mutation de droit commun
qu’un terrain à bâtir soumises à la TVA sur (ou à taux réduit pour les cessions
••d’un immeuble achevé option (mention expresse soumises sur option à la TVA,
depuis plus de 5 ans dans l’acte) sur engagement du professionnel
à construire/revendre le bien
dans les 5 ans)
Autre mutation à titre Cessions non soumises Droits de mutation de droit commun
onéreux d’immeubles à TVA
(essentiellement
ventes réalisées
par des particuliers)
▸▸Exemple
Un immeuble de plus de 5 ans est vendu 500 000 € par un particulier dans un département
ayant fixé sa taxe à 3,80 %.
Calcul des droits applicables
––Taxe départementale : 500 000 × 3,80 % = 19 000
––Taxe communale : 500 000 × 1,2 % = 6 000
––Frais d’assiette : 500 000 × (3,80 % × 2,37 %) = 450
Total = 25 450 (ou 500 000 × 5,09 %)
Si la cession est réalisée par un assujetti à la TVA
––s’agissant d’un immeuble de plus de 5 ans, la cession n’est en principe pas soumise à
TVA. Les droits applicables sont identiques. (Le vendeur doit par ailleurs effectuer une
régularisation de TVA fiche 9) ;
––si la cession est soumise à la TVA sur option, la vente est soumise aux droits d’enre-
gistrement au taux réduit de 0,715 % (et le vendeur n’a pas de régularisation de TVA à
effectuer). ◂
▸▸Exemple
M. Lamarche vend pour 1 350 000 €, un fonds de commerce. Ce prix comprend :
––des éléments incorporels : 1 040 000 €
––des équipements : 260 000 €
––des produits destinés à la revente : 50 000 €
Calcul des droits applicables
––Marchandises : 50 000 €, soumises à TVA donc sans droits d’enregistrement
––Fonds de commerce en lui-même soumis aux droits d’enregistrement : 1 300 000 €.
Droits applicables : 3 % (199 999 – 23 000) + 5 % (1 300 000 – 200 000) = 60 310 €. ◂
Parts sociales (SARL, EURL, 3 % du prix de vente avec un abattement de 23 000 € qui s’applique
sociétés civiles, SNC, etc.) au prorata du pourcentage de parts sociales cédées, soit :
3 % × [Montant de la cession − 23 000 × (nombre de parts cédées /
nombre total de parts de la société)]
▸▸Exemple
M. Nougat acquiert en juin N différents titres :
––pour 24 000 €, 30 % des parts de la société Omega ;
––pour 36 000 €, 60 % des actions de la SA Belflora, non cotée en bourse ;
––pour 1 170 000 €, 9 000 des 10 000 actions représentant le capital de la société
Multieco, non cotée en bourse, qui exploite un supermarché ;
––pour 1 600 000 €, des actions de diverses sociétés cotées.
Calcul des droits applicables
–– Parts SARL Omega soumises aux droits d’enregistrement : 3 % × (24 000 – 23 000
× 30 %) = 513 €.
–– Actions SA Belflora soumises aux droits d’enregistrement : 0,1 % × 36 000 = 36 €.
–– Société Multieco soumise aux droits d’enregistrement : 0,1 % × 1 170 000 = 1 170 €.
–– Actions cotées non soumises aux droits d’enregistrement. ◂
5 Autres ventes
•• Les cessions de brevets sont soumises à un droit fixe de 125 €, non perçu si l’acte
engendre des droits plus élevés.
•• Les cessions d’espèces et assimilés ne sont soumises à aucun droit, sauf le droit fixe
de 125 € en cas d’enregistrement volontaire.
LE + DE L’EXPERT
• Les droits d’enregistrement sont dus par l’acquéreur d’un bien. De son côté, le
vendeur peut, le cas échéant, être redevable d’une imposition si une plus-value est
dégagée.
• Vous devez maîtriser les règles applicables en matière de TVA afin de déterminer
l’impôt applicable et les conséquences pour chacune des parties (acquéreur et ven-
deur), notamment en matière de ventes d’immeubles.
Mots-clés
Apport à titre onéreux • Apport à titre pur et simple • Apport mixte • Apport soumis à TVA
• Apport soumis aux droits d’enregistrement • Fonds de commerce
▸▸Exemple
M. Didier apporte son entreprise individuelle, afin de participer à la création d’une société
anonyme. Cette entreprise est apportée pour les valeurs indiquées au bilan ci-après.
Actif Passif
Immeuble 890 000 Capital 1 000 000
Matériel et outillage 250 000 Emprunts 222 000
Stocks de marchandises 85 000 Fournisseurs 139 000
Clientèle 136 000
Total 1 361 000 Total 1 361 000
L’apport est à titre pur et simple pour 1 000 000 € et à titre onéreux pour 361 000 €,
puisqu’une partie de l’actif doit servir à rembourser les emprunts (222 000 €) et à payer les
fournisseurs (139 000 €). ◂
Immeubles, 5% Exonération
compris dans Exonération Exonération
l’apport et affectés
à l’exploitation
Brevets 125 €
Autres biens
et assimilés Exonération
(dont espèces)
Immeubles isolés 5% 5%
D. Apports mixtes
Lorsque l’apport d’un associé est effectué à titre mixte, la société a la possibilité
de désigner dans l’acte de constitution les biens apportés à titre onéreux et les biens
apportés à titre pur et simple.
Sinon, l’administration considère que chaque bien est apporté pour partie à titre
onéreux et pour partie à titre pur et simple, et effectue un calcul au prorata de chacun
de ces deux types d’apports.
▸▸Exemple
La société anonyme Bara est constituée le 15 mars N avec un capital de 1 000 000 € divisé
en 10 000 actions de 100 €. Les créateurs de cette nouvelle société réalisent les apports
suivants :
––la SARL Koa apporte un immeuble à usage professionnel acquis il y a 13 ans : 200 000 €
grevé d’une hypothèque de 50 000 € ;
––M. Arnaud apporte son entreprise individuelle résumée par le bilan ci-dessous :
Actif Passif
Les biens sont apportés pour les valeurs figurant au bilan. L’immeuble apporté sera affecté
à l’exploitation future de l’entreprise.
––M. Najoua apporte un immeuble de bureau pour 180 000 €. Cet immeuble a été achevé
en N−1, c’est sa première mutation.
––Cinq autres actionnaires apportent le solde en numéraire.
Les actionnaires prennent l’engagement de conserver leurs titres pendant 3 ans.
Droits
Apporteurs Apports Valeur Type (TO / PS) Taux
dus
Total 2 500
◂
LE + DE L’EXPERT
• Apport à titre onéreux = Montant de la dette reprise lors de l’apport
• Apport à titre pur et simple = Valeur du bien apporté – Montant de la dette reprise
Les taxes foncières sont, comme la contribution économique territoriale ( fiche 49),
des impôts locaux.
Les taxes foncières sont composées de deux taxes distinctes :
• la taxe foncière sur les propriétés bâties ;
• la taxe foncière sur les propriétés non bâties.
Biens Il s’agit, en principe, de toutes les propriétés et certains terrains (qui forment
imposables une dépendance de constructions imposables, les terrains affectés à un usage
industriel ou commercial, etc.) situés en France.
Base de calcul • La taxe est calculée sur 50 % de la valeur locative cadastrale fixée
par l’administration.
• La taxe foncière sur les habitations principales est plafonnée en fonction
du revenu des contribuables.
Taux Ils sont fixés par les différentes collectivités concernées. Des frais de gestion
s’ajoutent. Le calcul est fait par l’administration.
Taux Ils sont fixés par les différentes collectivités concernées. Des frais de gestion
s’ajoutent. Le calcul est fait par l’administration.
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L’autre impôt local important est la taxe d’habitation, frappant les occupants des
locaux (et non leur propriétaire comme les taxes foncières). Elle est en voie de sup-
pression et n’est donc plus au programme du DCG.
La contribution économique territoriale (CET) est, comme les taxes foncières ( fiche 48),
un impôt local perçu annuellement par les collectivités territoriales.
La CET comprend deux éléments distincts :
• la cotisation foncière des entreprises (CFE) ;
• la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE).
Assiette • L’assiette est constituée de la valeur locative des biens passibles de la taxe
foncière, en tenant compte de tous les biens utilisés par l’entreprise (acquis
ou loués ou pris en crédit-bail ou utilisés gratuitement).
• Un abattement de 30 % est appliqué sur la valeur locative des établissements
industriels.
• La période de référence à retenir pour déterminer les bases de la CFE est l’avant-
dernière année civile précédant celle de l’imposition : les entreprises déclarent
en N, pour l’imposition de N−1, les valeurs locatives des biens passibles
de la taxe foncière N−3.
• Des réductions spécifiques s’appliquent à certaines professions.
Calcul • Calcul réalisé par l’administration.
• Base d’imposition × Taux d’imposition fixés par les collectivités territoriales
+ frais de gestion s’élevant à 3 % de la CFE.
• Cotisation minimale due en fonction du chiffre d’affaires et selon fourchette
fixée par le conseil municipal.
Établissement ••CFE due pour l’année entière par le redevable exerçant l’activité au 1er janvier.
••Montant établi sur la base d’une déclaration annuelle dans chaque commune
où le redevable dispose de locaux ou de terrains.
500 000 € ≤ CA ≤ 3 000 000 € 0,5 % × (CA − 500 000 €) / 2 500 000 €
Établissement ••Impôt dû en principe par le redevable qui exerce l’activité au 1er janvier.
••Déclaration dématérialisée due par les sociétés dont CA supérieur à 152 500 €
(formulaire simplifié entre 152 500 et 500 000 € de CA). Déclaration à déposer
avant le 1er mai N+1 et pour chaque commune où les entreprises disposent
d’établissement.
••Les autres entreprises n’ont rien à déclarer.
Paiement ••Impôt acquitté spontanément par l’entreprise par télérèglement.
••Les entreprises, dont la CVAE est supérieure à 3 000 € l’année précédente,
doivent verser deux acomptes de 50 % de la CVAE de l’année précédente
au 15 juin et au 15 septembre de l’année d’imposition.
▸▸Exemple
La PME industrielle Alliot a réalisé un chiffre d’affaires de 9 millions d’euros pour la période
de référence. Sa valeur ajoutée s’élève à 3,50 millions d’euros pour la même période. Elle
possède une usine et des terrains dont la valeur locative est de 400 000 €, ainsi que des
équipements et matériels industriels pour 1,5 million d’euros.
Le taux local d’imposition à la CFE est de 20 % et celui de la CVAE est de 1,2 %.
CVAE
La CVAE s’élève à : 3 500 000 × 1,2 % = 42 000 €.
CFE
Pour le calcul de la CFE, il ne faut retenir que les valeurs locatives des immobilisations pas-
sibles de la taxe foncière dont l’entreprise est propriétaire. On ne retient donc pas la valeur
des équipements et matériels.
L’entreprise est industrielle, ce qui lui permet de bénéficier d’un abattement de 30 % sur sa
valeur locative.
La CFE s’élève donc à 400 000 × 70 % × 20 % = 56 000 €.
À ce montant s’ajoutent les frais de gestion de 3 % : 56 000 × 3% = 1 680. D’où une impo-
sition totale de 56 000 + 1 680 = 57 680 €.
CET
La CET est égale à la somme de la CFE et de la CVAE : 42 000 + 57 680 = 99 680 €.
Il convient de déterminer l’éventuel plafonnement.
3 % de la valeur ajoutée représentent 3 % × 3 500 000 = 105 000 €.
Ceci est supérieur au montant de la taxe ajoutée.
Le plafonnement en fonction de la valeur ajoutée ne peut jouer ici. ◂
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Le calcul de la valeur ajoutée permettant de déterminer l’assiette de la CVAE est iden-
tique à celui abordé dans l’UE 6 de finance d’entreprise (solde intermédiaire de gestion).
La taxe sur les salaires est assise sur le montant des rémunérations versées, comme les
autres « taxes sur les salaires » ( fiche 51), avec lesquelles elle ne doit pas cependant
pas être confondue.
Décote Si 1 200 € < Taxe annuelle exigible < 2 040 €, décote = 75 % × (2 040 € − taxe
exigible).
Comme la taxe sur les salaires ( fiche 49), ces taxes sont basées sur le montant des
rémunérations. Elles peuvent être acquittées comme des taxes ou, pour tout ou partie,
faire l’objet de dépenses libératoires.
Entreprises Toutes les sociétés à l’IS ou l’IR Tous les employeurs domiciliés
assujetties sauf : certaines petites sociétés en France sauf : l’État, les
employant des apprentis, les sociétés collectivités locales et leurs
d’enseignements et certains groupements établissements administratifs.
d’employeurs agricoles. Les particuliers employeurs sont
soumis à un régime particulier.
Assiette Rémunérations brutes versées (sauf tout ou partie des salaires des apprentis).
Contribution à la formation
Taxe d’apprentissage (TA et CSA)
professionnelle continue (CFP)
Taux 0,45 %.
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• Il ne vous est pas demandé une maîtrise parfaite de ces différentes taxes (taux,
réduction, nombre de salariés) mais d’être capable d’expliquer leur fonctionnement.
• Les taxes relatives à la formation et à l’alternance ont été considérablement réfor-
mées à compter de 2019.
Le délai de reprise, qui fixe la prescription des opérations, varie selon la nature de l’impôt.
Impôts directs perçus par l’État (impôt Fin de la 3e année suivant celle au titre
sur le revenu, impôts sur les sociétés et taxes de laquelle l’impôt est dû (3 ans + fin de l’année
assimilées, retenues à la source sur les revenus en cours).
de capitaux mobiliers, taxe sur les salaires, etc.) Ex. : l’impôt sur le revenu 2019 (déclaré en 2020)
est vérifiable jusqu’au 31 décembre 2022.
Impôts directs perçus par les collectivités • La CET est vérifiable avec les mêmes délais
locales (contribution économique territoriales, que les impôts directs perçus par l’État.
impôts locaux, etc.). • Les taxes foncières et d’habitation sont
vérifiables jusqu’à la fin de l’année suivant
celle d’imposition (pas de prescription en cas
d’absence de déclaration).
Taxe sur le chiffre d’affaires (TVA) Fin de la 3e année suivant celle au titre
et taxe sur les véhicules des sociétés. de laquelle l’impôt est dû (3 ans + fin de l’année
en cours).
Ex. : les ventes de janvier 2019 sont vérifiables
jusqu’au 31 décembre 2022.
Droits d’enregistrement et impôt sur la fortune • Si l’opération visée est déclarée : 3 ans.
immobilière • En l’absence de déclaration ou si un bien a été
omis sur une déclaration : 6 ans à compter
du fait générateur.
Garanties Commentaires
Garanties liées aux changements ••Impossibilité de tout rehaussement d’imposition qui serait
de doctrine en contradiction avec la doctrine administrative en vigueur
au moment de la mise en recouvrement ou du paiement
de l’impôt contrôlé.
••L’administration ne peut revenir sur ses prises de position
sur la situation de fait d’un contribuable au regard d’un texte
fiscal.
Garanties liées au déroulement Envoi d’un avis de vérification avant le contrôle précisant
du contrôle les années, le(s) impôt(s) soumis à contrôle, la possibilité
de se faire assister d’un expert, la consultation possible en ligne
de la Charte du contribuable (qui précise les dispositions
applicables en matière de vérification, les droits et garanties
du contribuable vérifié).
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L’avis de rectification doit être adressé par l’administration dans le délai de reprise.
Classement
Vérification
sans suite
Professionnels Particuliers
Vérification Examen Examen contradictoire
de comptabilité de comptabilité de la situation fiscale
personnelle (ESFP) *
Lieu d’exécution La vérification s’effectue sur place mais la contribuable peut demander
du contrôle que l’examen des documents comptables ait lieu dans les bureaux
de l’administration ou là où se trouvent les documents comptables.
Durée du contrôle La durée de la vérification n’est limitée que pour les PME dont le chiffre
d’affaires est inférieur au régime du réel simplifié. Dans ce cas, elle ne peut
excéder 3 mois.
Garanties ••En principe, l’administration ne peut plus revenir sur le même impôt
spécifiques sur la même période.
du contribuable ••Selon la « théorie des corrections symétriques » des erreurs,
l’administration doit rectifier symétriquement le bilan à l’ouverture
de l’exercice si la même erreur se retrouve dans ce bilan, mais uniquement
jusqu’à celui du plus ancien exercice non prescrit.
••L’administration n’a pas à juger de l’opportunité des décisions
de gestion des dirigeants. Elle peut cependant rectifier sur la base
d’un « acte anormal de gestion » si elle peut le prouver.
••La cascade permet qu’un supplément d’impôt résultant d’une rectification
s’impute sur la base d’une autre imposition également vérifiée (cascade simple
ou complète).
2 Procédures de rectification
A. Principe : procédure de rectification contradictoire
Lors de la clôture de la vérification, la rectification peut suivre plusieurs étapes :
•• envoi d’une proposition de rectification avec absence de rectification ou notification
d’une proposition de rectification ;
•• éventuellement droit de réponse du contribuable : il peut, dans les 30 jours, accepter
ou contester la rectification. Le cas échéant, il peut demander ou fournir des préci-
sions ou arguments nouveaux. L’administration doit répondre à cette demande. En cas
d’accord, les sommes sont mises en recouvrement dans les 30 jours ;
•• en cas de désaccord, saisie d’une commission (variant selon les impôts) par l’une
des deux parties. L’avis de la commission est notifié au contribuable. Le cas échéant,
l’impôt est mis en recouvrement. Le contribuable peut alors éventuellement entamer
une démarche contentieuse.
164 Modalités du contrôle fiscal
Fiche 53
Dans les deux cas, le contribuable a les mêmes garanties : en cas de désaccord
avec l’administration sur les rectifications notifiées, il peut demander l’avis du comité
de l’abus de droit fiscal. En revanche, les sanctions varient ( fiche 54).
D. Procédure de régularisation spontanée par le contribuable
en cours de contrôle
Cette procédure peut être utilisée en cours de vérification (contrôle sur pièces, véri-
fication/examen de comptabilité ou ESFP) par des contribuables jugés « de bonne
foi » et pour tous les impôts. Elle permet, moyennant le paiement des droits simples
( fiche 54), de régulariser les erreurs ou insuffisances commises dans les déclarations
souscrites dans les délais.
À cette fin, le contribuable doit :
•• émettre une demande de régularisation spontanée dans les 30 jours suivant la récep-
tion de la proposition de rectification ;
•• déposer une déclaration complémentaire ;
•• acquitter les suppléments de droits et les intérêts à terme.
En réponse :
•• soit le vérificateur estime que les conditions ne sont pas remplies et notifie son rejet
motivé ;
•• soit le vérificateur estime que les conditions sont remplies pour accéder à cette
demande et liquide définitivement les droits et l’intérêt de retard réduit sur une décla-
ration complémentaire de régularisation. Celle-ci doit être signée par le contribuable
pour attester son accord.
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Possibilité de contrôle sur demande par les petites entreprises, sur certains points
précis. Si l’administration donne suite, cela conduit à un contrôle allégé dans les
locaux professionnels. Les modalités de rectification éventuelle sont allégées. Mais
il ne s’agit pas d’un réel contrôle et le contribuable ne bénéficie pas de toutes les
garanties correspondantes.
Les infractions fiscales donnent généralement lieu à des sanctions administratives. Dans
certains cas, une sanction pénale s’ajoute ( fiche 55).
Les sanctions administratives comprennent deux éléments qui, en principe, se
cumulent :
– un intérêt de retard, qui compense le retard intervenu dans le paiement d’un impôt ;
– des pénalités : majorations et/ou amendes, qui sont destinées à pénaliser le contri-
buable en raison de l’infraction.
1 Intérêt de retard
Il s’élève actuellement à 0,20 % par mois, soit 2,4 % par an (à partir du 1er jour du
mois qui suit celui au cours duquel la somme concernée aurait dû être acquittée ; pour
l’IR, c’est le 1er juillet de l’année suivant celle d’imposition). Réduit dans de rares cas, il
concerne tous les impôts.
2 Pénalités
Elles varient selon les circonstances (type d’infraction et bonne foi présumée du
contribuable).
Situations Majorations
Situations Majorations
3 Recouvrement
L’ensemble des sanctions sont recouvrées par voie de rôle (le contribuable reçoit un
avis précisant les nature, montant et date limite de paiement).
Le contribuable dispose de 30 jours pour contester ces pénalités. Le recours conten-
tieux se fait par voie de réclamation, puis, si le désaccord subsiste, par une procédure
juridictionnelle. Un recours gracieux est également possible auprès de l’administration.
En cas de défaut de paiement après envoi d’une lettre de mise en demeure, des actes
de poursuite peuvent être engagés contre le contribuable, selon différents niveaux
(commandement, saisie des biens, contrainte par corps). Par ailleurs, le recouvrement
des créances fiscales est garanti par des sûretés réelles sur les biens du contribuable
(privilège, hypothèque) et la responsabilité solidaire des dirigeants (pour les sociétés).
▸▸Exemple
Un contribuable aurait dû payer 1 000 € d’impôt sur le revenu au titre de N.
Il n’a, volontairement, pas déclaré certains de ses revenus et n’a donc payé que 500 € d’IR en
N+1. L’administration se rend compte de ce manquement 10 mois après l’échéance normale
de l’impôt.
––Rappel d’impôt : 500 €
––Pénalités de retard : 500 × 0,2 % × 10 10 €
––Majoration pour mauvaise foi : 500 × 40 % 200 €
––Total mis en recouvrement : 710 € ◂
LE + DE L’EXPERT
La distinction entre procédure/sanctions administratives et pénales est à bien
maîtriser.
Outre les sanctions administratives ( fiche 54), dans certains cas, un volet pénal peut
également être ouvert.
2 Procédure
A. Délai de prescription
La prescription de droit commun (3 ans) s’applique sauf pour le délit de fraude fiscale
(6 ans).
B. Auteurs
Sont passibles de la procédure les dirigeants d’entreprise ainsi que les autres « complices »
associés à l’infraction.
C. Procédure
Avis positif
Dépôt de plainte
Avis Dépôt de plainte
par l’administration
de la Commission auprès Procédure
auprès
des infractions du procureur judiciaire
de la Commission
fiscales de la République
des infractions fiscales
Avis négatif
3 Sanctions
Peines encourues en cas de délit fiscal
LE + DE L’EXPERT
Les infractions fiscales peuvent aussi être sanctionnées par des peines complé-
mentaires, comme l’interdiction d’exercer, la suspension du permis de conduire ou
l’interdiction de soumissionner aux marchés publics.