Economies">
Coutdeproductiondubois
Coutdeproductiondubois
Coutdeproductiondubois
Avant Propos………………………………………………………………………………………………………..3
III-1. En régie………………………………………………………………………………………………………….10
CONCLUSION…………………………………………………………………………………………………………..14
BIBLIOGRAPHIE………………………………………………………………………………………………………..15
Ce guide est destiné aux principaux acteurs de la foresterie communal (employés et exécutif communaux,
techniciens forestiers, société civile, professionnels, opérateurs économiques et populations des communes
forestières). Il s’agit d’un document de vulgarisation des pratiques légales en matière d’exploitations, de
production de bois sur parc en forêt/parc scierie et de commercialisation des produits provenant d’une forêt
communale. La diffusion de la réglementation forestière camerounaise en vigueur auprès des collectivités
locales est une condition préalable et nécessaire pour lever les entraves au développement du commerce
transparent de tous les produits issus d’une Forêt Communale (FC).
Le partage de ces informations permettra d’augmenter de manière significative, les bénéfices que les
communautés pourront tirer de leur FC. Certaines essences forestières ont un intérêt commercial plus ou
moins important. Le cheminement de l’arbre sur pied aux débités, sera fonction du type d’exploitation choisi1.
Une fois exploité, on parlera de production de bois (grume ou débité) qui peut également faire l’objet d’une
commercialisation dans le cas ou la commune exploite en régie.
Très souvent, en marketing il est conseillé de trouver un acheteur intéressé avant de « produire » la matière
qui fera l’objet de la vente. Autrement dit, il faudrait d’abord s’assurer qu’il existe un besoin sur le marché qui
correspond en quantité et en qualité, aux produits dont on dispose afin de satisfaire le client au moment précis
ou il fera sa demande. La maîtrise de cette règle de marketing va influencer considérablement les bénéfices
du producteur. Avant de se lancer dans la production de produits forestiers (bois sur pied, grumes, débités,
écorces, fruits, amandes, etc.) et d’avoir la garantie de recettes fructueuses, il convient d’être patient. En effet,
si à terme, le prix de vente d’un produit forestier ne parvient pas à couvrir les charges investies, mieux vaux
laisser l’arbre sur pied au lieu de l’exploiter à perte !
C’est ce qui justifie la nécessité d’avoir un agent communal spécialisé dans la vente des produits (grumes et
débités) et la recherche de clients potentiels. Une fois le client identifié, il faut traduire les engagements
verbaux informels en contrat officiel qui désigne clairement les droits et obligations de chacune des parties.
Dans ce manuel, seront exposés : les modes d’exploitation des FC autorisés par la loi, la production et la
transformation du bois, la vente et la commercialisation des produits issus d’une FC.
1 La commune peut choisir de vendre son bois sur pied, sur parc en forêt (grumes) ou préalablement transformés (débités).
2 Théoriquement c’est une assertion, mais juridiquement cette hypothèse est discutable dans la mesure où la forêt classée au profit de la
commune demeure cependant dans le domaine national de l’Etat et que par ailleurs cette forêt ne peut faire l’objet d’aucune aliénation par la
commune contrairement aux dispositions relatives au détenteur d’un titre foncier.
3 Art 32(3) de la loi n°94-01
4 Art 79 (2) décret 95-537
5 Raymond Guillien et J « lexique des termes juridiques » Dalloz. Paris. 1988. p387
6 Art 79 (3) du décret 95-537
7
Voir lettre circulaire N°0161 LC/MINFOF/SG/DF/SDAFF/SN relative aux procédures de délivrance et de suivie d’exécution des
petits titres d’exploitation forestière .P 4
8
Voir lettre circulaire citée supra
L’inventaire d’exploitation (obligation légale) renseigne sur la table des peuplements et stocks des essences
susceptibles d’être commercialisées l’année suivante. Il est informe la municipalité sur l’estimation des
recettes engendrées par l’exploitation de l’assiette annuelle de coupe (AAC) à venir. L’exploitation forestière
d’une AAC nécessite d’importants moyens matériels, organisationnels et en main d’oeuvre qui ont un coût.
Pour cette raison, il est nécessaire d’établir un contrat d’achat ou de signer une promesse ferme de vente du
responsable commercial communale. Les exigences en terme de qualité des produits vont être fonction du
type de marché visé. Il existe de nombreux critères à respecter en matière de production :
Le contrat de vente/ achat des grumes et autres biens produits. Un contrat doit comprendre :
l’objet, les essences, la destination des produits, le volume total, le prix du m³/essence, le délai de
livraison, le type de paiement, etc.
Le choix des essences à produire : essence interdite à l’exportation, essence de promotion 1ère et
2nd catégorie. Le but ici est d’identifier les essences qu’on peut vendre sous forme de grumes à
l’export (susceptible de rapporter plus) et celles qu’on doit vendre à des partenaires qui disposent de
scierie, ou alors qu’on peut transformer soi même.
Le type de débités à produire : export (PLOT, FAS), marché locale, essences de sciage, déroulage
ou tranchage.
Le matériel de production : Caterpillar (D7G ou H, 125), débardeur (528, 545) et chargeur (966,
980), type de scies classiques (scie de tête, scie de reprise, déligneuse et ébouteuse, affûteuse,
entretiens machines et engins), type de scies mobiles (Lucas Mill ou Wood Miser), sciage artisanal
(tronçonneuse), véhicules de chantier (benne, pick up),...
Le coût de production des grumes est sensiblement le même, mais le prix de vente local des
grumes varie en fonction des zones. Par ordre de prix décroissant : la zone I (littoral, en partie Sud
Ouest et Sud), la zone II (Centre, Sud, Sud Ouest) et la zone III (Est).
Le coût de production des débités va varier suivant qu’on fasse du classique (scierie), du semi
artisanal (scie mobile) ou de l’artisanal (tronçonneuse, avec passage à la menuiserie).
La qualification du personnel: Le personnel sur chantier d’exploitation en forêt (prospecteurs,
abatteurs, cubeurs, conducteurs d’engins, chef de chantier, etc.), ou sur le site de transformation du
bois/scierie (tronçonneurs, machinistes, conducteurs, colliseurs, cubeurs, chef d’équipe, etc) affecté à
la production.
Dans le certificat annuelle de coupe, on distingue : les essences interdites à l’exportation sous forme de
grume, les essences de promotion de 1ère catégorie 2nd catégorie qu’on peut exporter suivant des quotas.
a- Essences interdite à l’exportation : Acajou, Afromosia, Aniégré, Bété, Bossé C et T, Bubinga,
Bibolo, Doussié, Iroko, Moabi, Movingui, Padouk, Sapelli, Sipo, Ilomba.
b- Essences de promotion de 1ère catégorie : Azobé, Ayous, Bilinga, Eyong, Kossipo, Fraké, Lotofa,
Tali, Tiama.
c- Essences de promotion de 2nd catégorie : Aiélé, Ako, Angongui, Bahia, Bongo, Dabéma, Eyong,
Iatandza, Limbali, Makoré, Mukulungu Okan, Oboto, Okoumé, Wengué, Zingana.
Le tableau 1 présente les essences commerciales courantes, leurs diamètres préférentiels, la longueur et la
qualité de la grume exigées par le client, le pourcentage de la production destiné au marché local, le diamètre
préférentiel des grumes exports, leur longueur et leur qualité ainsi que les commandes ponctuelles. Le
responsable commercial de la commune devra trouver un maximum de clients pour toutes ces essences. En
effet, ces diamètres, longueurs et qualités commerciales préférentiels sont généralement systématiquement
exploités lors du 1er passage d’exploitation dans l’AAC. Le chef de chantier d’exploitation quant à lui, devra
signaler la présence en forêt des autres essences figurant dans le certificat de coupe mais n’apparaissant pas
dans la liste des essences commerciales du tableau 1 ; telles que : tola, koto, dabéma, bahia, ilomba, etc. Le
responsable commercial de la commune ne devra commander la production de ces essences (exploitation)
que lorsqu’il aura signé des contrats avec des clients locaux ou internationaux.
Diamètres commerciaux préférentiels sur parc : (00+) veut dire exploiter à partir du diamètre minimum
aménagé qui est de 70 pour l’Aniégré et plus (+). Le diamètre commercial peut être identique au DMA
(Diamètre Minimum Aménagé) ou légèrement supérieur pour certaines commandes précises.
Longueur et Qualité de la grume : 4m (lire à partir de 4 mètre de longueur et plus, au pire des cas des
billes de qualités C) les grumes de qualités A et B peuvent être vendues à l’export et la qualité C est destinée
à la scierie ;
Vente locale : 100% vente locale grume interdite à l’exportation,
: 70%, 50%, 30% ou 20% vente locale, et les reste pour usage propre par exemple dans le cas
où la commune dispose d’une petite unité de transformation du bois,
Longueur et Qualité des grumes export : (00m+) longueur minimum que doivent avoir les grumes de
1ère et de 2nd catégorie destinées à l’export, de qualité B et plus (l’autre classe de qualité
export est A)
Commandes ponctuelles : bois donc l’abattage est conditionné par l’existence d’un contrat avec un
Client sûr.
Les différentes charges d’exploitation conduisent à la détermination des coûts de production par m3 de bois
(moyenne de prix/m3). Ces coûts de production sont fonction de la spécificité du produit (exploitation seule
« grumes », type de transformation « débités scierie, débités scie mobile», sciage artisanal). Il faudra donc
tenir compte des différents coûts de production qui varient :
Grumes : achat ou location des engins, véhicules de chantier et de liaison, tronçonneuses, carburant et
lubrifiant, charges du personnel, entretiens et frais relatifs aux dossiers administratifs, équipement de
protection individuel (EPI) du personnel de chantier. Le prix du m3 de bois rendu parc forêt tourne autours 18
000 à 30 000 Fcfa, soit une moyenne de 24 000 Fcfa en fonction de l’essence (bois rouge/blanc).
Débités production scierie : achat ou location de terrain, construction des bâtiments (location), achat des
machines (scie de tête, scie de reprise, déligneuse, multi lames, ébouteuse, affûteuses), achat des grumes,
achat ou location des engins (chargeuse, caterpillar 980C, chariot élévateur, pick up et benne de transport du
personnel), carburant et lubrifiant, groupe électrogène, charges et EPI du personnel, entretiens et frais relatifs
aux dossiers administratifs, etc. Le prix du m3 de débité parc usine reviendrait à environs 150 000 à 180 000
Fcfa et entre 210 000 et 240 000 Fcfa avec le transport et la mise à FOB et SEPBC au port de Douala
compris en fonction de l’essence (bois rouge/blanc).
Débités production scie mobile : Ici on a les charges fixes amortissables en 3 mois : tir fort, tronçonneuses,
guide chaîne, limes rondes et triangulaires, machettes, pioches et pelles, groupe électrogène et accessoires
pour l’installation du groupe, graisses, gangs, etc. Les charges fixes mensuelles : location de pick up, boite à
pharmacie, pourboires et entretien des autorités, les salaires et EPI du personnel. Le m³ de débité revient en
moyenne à 130 000 Fcfa au site de production en fonction de l’essence.
Sciage artisanal : achat de l’arbre, abattage, sciage, carburant et lubrifiant, transport bord route, équipement
de production et protection des ouvriers, environ 50 000 Fcfa/m3 sur site de production. Le prix d’un mètre
cube de bois artisanal et sa livraison à l’entrée d’un marché à Yaoundé avoisine 70 000 Fcfa en fonction de
l’essence.
Un modèle de contrat d’exploitation avec un opérateurs (partenaire ou sous traitant) vous est présenté en
annexe 1 :
Le MINFI publie deux fois par an la mercuriale par essence qui sert de base pour le calcul des taxes
forestières. Un modèle du second semestre 2007 vous est servi en annexe 2.
Le tableau 2 représente un contrat type d’une commande de débités d’Afromosia avec toutes ses
caractéristiques d’un client au représentant commercial de la commune. Celui-ci sera chargé de suivre
l’exécution de ce contrat au niveau de l’unité de transformation communale, la livraison du produit et le
paiement par le client une fois la mise à FOB effectuée. Toutes ces étapes s’accompagnent des documents
exigibles des administrations de douanes, des forêts, des impôts (lettre de voiture, certificat phytosanitaire, BL
(Build of Landing), etc.
Ce contrat ne tient pas compte des coûts du transport de la scierie au port d’embarquement, les frais de mise
à FOB, Douanes, manutentions par la SEPBC9. Tous ces coûts sont incorporés dans les charges de
production que doit supporter la commune avant de se faire payer par le client dans le cas ou le bois est
vendu FOB.
LE VENDEUR L’ACHETEUR
La synthèse des prix de quelques essences commerciales (grumes et débités) est présentée au tableau
suivant :
Moyenne Prix FOB par m3 Prix Vente FOB Coût total Marge prix
Essence Produit Coût de Production Vente départ chantier Marge prix départ chantier Prix Transport Zone Mise à FOB SEPBC
(€) en CFA par m3 Est FOB FOB
sciage 650 422 500 150 000 175 000 25 000 45 000 15 000 3 500 213 500 209 000
Sapelli
grume 192 124 355 24 000 45 000 21 000
sciage 350 227 500 150 000 165 000 15 000 45 000 15 000 3 500 213 500 14 000
Ayous
grume 170 87 305 24 000 35 000 11 000 45 000 22 000 5 599 96 305 -9 294
sciage 450 292 500 150 000 165 000 15 000 45 000 15 000 3 500 213 500 79 000
Tali
grume 165 54 435 24 000 30 000 6 000 49 000 22 000 5 599 100 599 -46 164
sciage 550 357 500 150 000 175 000 25 000 45 000 15 000 3 500 213 500 144 000
Iroko
grume 269 137 750 28 000 50 000 22 000
sciage 650 422 500 150 000 200 000 50 000 45 000 15 000 3 500 213 500 209 000
Doussié
grume 323 199 500 28 000 60 000 32 000
sciage 700 455 000 150 000 210 000 60 000 45 000 15 000 3 500 213 500 241 500
Assamela
grume 262 156 560 28 000 65 000 37 000
sciage 425 276 250 150 000 165 000 15 000 45 000 15 000 3 500 213 500 62 750
Dibétou
grume 169 85 595 24 000 35 000 11 000
sciage 410 266 500 150 000 165 000 15 000 45 000 15 000 3 500 213 500 53 000
Kossipo
grume 182 95 000 24 000 35 000 11 000 45 000 22 000 5 599 96 599 -1599
sciage 515 334 750 150 000 165 000 15 000 45 000 15 000 3 500 213 500 121 250
Padouk
grume 174 89 015 24 000 35 000 11 000
sciage 369 240 000 150 000 160 000 10 000 45 000 15 000 3 500 213 500 26 500
Okan
grume 171 57 000 26 000 30 000 4 000 45 000 22 000 5 599 97 599 -40 599
sciage 400 260 000 150 000 170 000 20 000 45 000 15 000 3 500 213 500 46 500
Bete
grume 172 84 555 24 000 32 000 8 000
sciage 369 240 000 150 000 160 000 10 000 45 000 15 000 3 500 213 500 26 500
Dabéma
grume 165 57 000 26 000 30 000 4 000 45 000 22 000 5 599 98 599 -41 599
sciage 323 210 000 150 000 160 000 10 000 45 000 15 000 3 500 213 500 -3 500
Eyong
grume 160 35 150 24 000 24 000 0 42 000 22 000 5 599 93 599 -58 449
Frake sciage 338 220 000 150 000 160 000 10 000 45 000 15 000 3 500 213 500 6 500
grume 149 32 205 24 000 25 000 1 000 42 000 22 000 5 599 93 599 -61 394
sciage 608 395 000 150 000 180 000 30 000 45 000 15 000 3 500 213 500 181 500
Moabi
grume 225 114 665 28 000 55 000 27 000
sciage 662 430 500 150 000 180 000 30 000 45 000 15 000 3 500 213 500 217 000
Sipo
grume 277 148 580 28 000 55 000 27 000
Ilomba sciage 323 210 000 150 000 155 000 5 000 45 000 15 000 3 500 213 500 -3 500
grume 146 52 250 24 000 25 000 1 000
NB :
00000 : Prix FOB Grumes en zones III ;
00000 : Marge prix départ chantier ;
00000 : Marge négatives du Bois mis en FOB ;
La commune peut faire des bénéfices plus directs en vendant le bois sous forme de grumes (départ chantier).
Par contre il ne serait pas rentable d’exploiter l’ilomba, eyong et dabéma (grume et débité à l’Est) pour le
vendre à Douala. On se retrouverait avec une marge négative et dans ce cas, il est préférable de le vendre
départ chantier ou de laisser l’arbre sur pied. C’est ce qui incite la pratique de « l’écrémage10 » par les
sociétés forestières.
Pour une rentabilité optimale, il est donc conseillé aux communes d’exploiter en régie et de vendre les grumes
départ chantier, de s’approprier la production et la commercialisation des grumes et une fois toutes ces
techniques maîtrisées, envisager la transformation du bois issus des forêts communales.
10 Seules les essences qui présentent un prix intéressant sur les marchés internationaux sont exploitées et cela engendre une diminution de la
richesse de la forêt en essences commerciales. Ce constat encourage alors certains concessionnaires étrangers à reboiser les zones exploitées
avec ces mêmes essences commerciales (plantations d’enrichissement).
11 FLEGT=Forest Law Enforcement Governance and Trade
12Prix en dessous duquel, la vente est annulée, le bois retiré du marché et mis en dépôt dans l’attente de conditions de commercialisation plus
favorables !
13
Par bourse de commerce nous entendons ici une sorte de marché d’échange d’offres entre les communes et leurs potentiels clients.
La vente se fera aux enchères.
14
Le constat de l’audit CIRAD 2006 sur le secteur forestier montre que l’information ne circule pas entre les parties prenantes à la gestion forestière
au cameroun. C’st à dire, le MINFOF ? Le MINEFI, les exploitants forestiers, les communes et les communautés
La réalisation d’un plan d’aménagement de la forêt communale est indispensable, mais également imposée
par la loi. En effet il planifie la rotation de l’exploitation des ressources de la FC identifiées lors de l’inventaire
des différentes qualités et quantités du bois sur pied, pour obtenir la meilleure valorisation possible.
Les communautés et les collectivités peuvent solliciter et obtenir des massifs forestiers (loi 1994), à elles de
prouver qu’elles sont capables de les gérer dans l’intérêt général.
Cette partie intervient donc comme une innovation en vue de faciliter la collaboration entre ces deux entités.
Cette collaboration est envisagée sur plusieurs points :
au niveau de la gestion des 10% de la RFA reversée aux communes pour le compte des
communautés villageoises riveraines ; cette préoccupation constitue le point d’achoppement entre la
commune et les communautés villageoises bénéficiaires de cette RFA. Les maires sont en général
accusés par les communautés de mauvais usage de leur argent. D’où la réticence des populations à
la création des forêts communales et leur préférence pour les forêts communautaires et les ventes de
coupe (cette question a été largement analysée ci-dessus) ;
création d’un marché local commun avec la collaboration des exploitants forestiers présents sur le
territoire administratif de la commune afin de faciliter l’écoulement des produits forestiers résultants
des différentes forêts et l’approvisionnement des entreprises environnantes. Ceci donnerait la
possibilité aux petits exploitants de s’approvisionner et rentrer dans la légalité.
le renforcement des capacités des communautés villageoises et des élus locaux à travers des stages
et séminaires de formation portant notamment sur : la méthodologie de montage de projets ; la
gestion des fonds reversés aux populations villageoises, et de ceux générés par la vente de leurs
produits ; Ces formations peuvent également être délivrées par la cellule de foresterie communale en
place afin d’appuyer les forêts communautaires dans leur gestion ;
le respect des droits d’usage des populations locales dans les forêts communales ;
la gestion et le respect du plan de développement villageois par le maire ;
la représentativité de l’ensemble des communautés présentes dans une commune au sein de la plate
forme de concertation en relation avec la cellule de foresterie communale de la mairie.
l’appui financier de la commune aux forêts communautaires à travers le financement de leur plan
simple de gestion ;
15
Il est recommandé comme le souligne l’Audit 2006 de simplifier et alléger significativement les critères de sélection technique et abaisser le seuil
de points requis pour la prise en compte de l’offre financière. Il convient également de renforcer la sécurité et la confidentialité du processus
d’adjudication. Trois propositions sont formulées en ce sens : (i) renforcer l’anonymat et réduire la possibilité de rapprochement entre une UFA et un
soumissionnaire au moment du retrait des dossiers auprès de l'administration, (ii) que l’Observateur Indépendant soit informé, au moment de la remise
des dossiers, par un pli séparé et clos préparé par le soumissionnaire, de l’offre financière proposée et contenue dans le dossier remis à
l'administration, (iii) que la Commission d’attribution déclare infructueuse les adjudications d’UFA où une seule soumission voit son offre financière
examinée.
Disposition des machines des une Scierie type Colis de bois débités
Le présent guide en décrivant les types d’exploitations autorisés, la production de bois et la commercialisation
souhaite contribuer à une bonne maîtrise des textes et pratiques courantes tels que pratiqués par les
opérateurs économiques.
La maîtrise de ces procédures va permettre à la commune de ne pas s’engager dans un partenariat « pieds et
mains liés » ou d’adopter un mode d’exploitation dans l’ignorance des autres possibilités offertes par la loi. La
commune peut ainsi attribuer plusieurs types de contrat pour une même assiette annuelle de coupe qui
peuvent concourir également à une meilleur valorisation des déchets issus de la première exploitation, tel que
: la récupération des coursons, des fourches de certaines essences ou la production de charbon de bois,
l’exploitation des produits spéciaux (ébène).
Tout ceci vise à terme à l’augmentation des revenus de la commune, la lutte contre le chômage en zone
rurale, la valorisation du bois, la maîtrise de la gestion de la forêt communale par ses usagers et la bonne
gouvernance dans le cadre de la décentralisation.
PROTOCOLE D’ACCORD
La Forêt Communale de Djoum (FCD) BP ………Djoum, représentée par son gérant M…………………….,
CNI N° ___________________ à Yaoundé ci-après dénommé le donneur d’ordre/maître d’ouvrage,
D’une part ;
Et la société Zongtang et fils en abrégé (Zonfils) Sarl dont la direction est à Douala BP 2685, représentée
par Monsieur Zongtang Joseph, dûment habilité, ci-après dénommée l’entrepreneur/maître d’œuvre,
D’autre part ;
Le décret N°2002/1070/PMd u 19 juin 2002 classement dans le domaine privé de la commune de Djoum une
portion de forêt de 15270 ha sous la dénomination : Forêt Communale de Djoum. La FCD Cette forêt doit être
exploité suivant son plan d’aménagement qui va évaluer la nature, la quantité et la périodicité des récoltes
quinquennales et annuelles.
: dans le cadre du désenclavement des anciens tracés Allemand des années 1904 dans l’arrondissement
d’Eséka département de Nyong et Kellé.
N’ayant pas assez de moyens pour exploiter en régie sa forêt communale, qui se trouve dans
l’arrondissement de Djoum, département de Dja et Lobo, province du Sud, la mairie suivant délibération du
conseil municipal consent à entrer en partenariat avec Zongfils dans la réalisation des dits travaux.
Zongfils dispose de :
- l’agrément à la profession d’exploitant forestier, suivant l’arrêté n° 0345/CAB/PM du 19 mai 1998,
- certificat d’enregistrement en qualité de transformateur artisanal de bois sous le
N° 0134/CEQTB/MINEFI/SG/DPT/SDPTB/STNTB/BA du 27 avril 2001,
- moyens matériels et financiers suffisant pour garantir l’exploitation forestière, la transformation et la
commercialisation de l’assiette de coupe N°….. bloc 1 de la FCD.
Le présent contrat de partenariat a pour objectif de définir les droits et obligations des parties dans le cadre
des opérations de triage, abattage, débardage, cubage, stockage et transport du bois en grume de l’assiette
de coupe N° 01.
Article 1er :
FCD concède à titre exclusif à ZONGFILS qui accepte les travaux de triage (prospection), abattage,
débardage, cubage, stockage et transport du bois en grume, la production et commercialisation du bois issus
de l’assiette de coupe N°1 tel que défini ci-dessus ;
Elle s’interdit, pendant toute la durée du contrat, d’exploiter elle même ou de sous traiter à un tiers
l’exploitation de l’assiette de coupe N°1 et de vendre à toute autre personne les grumes provenant du dit titre ;
Article 2 :
Il sera en outre responsable de l’organisation des réunions d’information ainsi que des relations avec les
populations riveraines ;
Dans un souci d’efficacité, FCD donne mandat à ZONFILS de suivre et d’accomplir pour elle et en son nom,
les diligences administratives nécessaires à la bonne exécution de leur contrat ;
Article 3 :
Le donneur d’ordre (FCD) s’engage à intervenir auprès de l’entrepreneur (ZONFILS) à toutes sollicitations, à
l’effet de faciliter le déroulement des travaux et de toutes les opérations accessoires nécessaires, notamment
les rapports avec les populations riveraines et les administrations compétentes ;
Article 4 :
L’entrepreneur s’engage à accomplir sa mission à l’aide d’un matériel approprié et de son personnel ;
Toute charge, taxation ou imposition nouvelles et non prévue par la présente convention fera l’objet d’un
avenant entre les parties ;
Article 5 :
Les moyens matériels entreposés dans les chantiers par l’entrepreneur ne pourront faire l’objet d’aucune voie
d’exécution dans les poursuites que pourrait engager un tiers contre le donneur d’ordre ;
L’entrepreneur sera responsable des dommages causés aux tiers par son fait ou celui de ses préposés ;
Article 6 :
Le volume de bois produit sera constaté contradictoirement entre les parties au parc forêt avant évacuation,
A cet égard, le donneur d’ordre (FCD) désignera un mandataire qui le représentera dans le chantier auprès de
l’entrepreneur, à l’effet de procéder avec ce dernier au décompte, au fur et à mesure de la production ;
l’absence ou l’indisponibilité du dit mandataire n’aura pas pour effet d’arrêter ou de retarder les opérations
d’évacuation du bois ;
Article 7 :
L’entrepreneur (ZONGFILS) se réserve le droit de sous traiter une ou plusieurs des opérations, qui lui
incombent, à condition de le faire dans le strict respect de la réglementation en vigueur et d’en informer le
donneur d’ordre ;
Article 8 :
En tout état de cause, le présent contrat devra être exécuté de bonne foi de telle sorte qu’aucune obligation
financière ne subsiste à l’égard d’une partie lors de sa résiliation ;
Article 9 :
Le bois en grume objet du présent contrat sera livré en tout lieu désigné par ZONGFILS ;
Les frais de transport pour la livraison du bois seront à la charge de la société ZONGFILS ;
Article 10 :
La rémunération du donneur d’ordre sera calculée sur la base du volume de bois roulé, aux prix à convenir par
les parties, sur la foi des lettres de voiture ;
Les factures seront émises sur les évacuations couvrant chaque période mensuelle et les règlements devront
intervenir dans les quinze (15) jours de leur notification au débiteur, par chèque ou virement au choix du
créancier ;
Tout paiement ou avance de fonds fait en faveur du donneur d’ordre (FCD) par l’entrepreneur sera déduit des
factures à venir ;
Article 11 :
En cas de force majeure telle que la grève du personnel, la détérioration grave du matériel, les aléas
climatiques dus à l’excès des pluies et tout autre cas ayant la même nature, l’entrepreneur se réserve le droit
de suspendre les travaux moyennant une notification laissant trace écrite au donneur d’ordre ;
Article 12 :
En cas de litige ou de difficulté survenus au cours de l’exécution des présentes ou par la suite de leur
résiliation, et après tentative d’arrangement amiable demeurée infructueuse, la juridiction compétente pourra
être saisie par la partie la plus diligente ;
Article 13 :
Les parties font élection de domicile, à savoir, le donneur d’ordre en ses bureaux à Djoum et l’entrepreneur en
ses bureaux à Douala ;
Il a été convenu entre les deux parties, conformément à l’article VII relatif aux CONDITIONS FINANCIERES
du CONTRAT DE PARTENARIAT que ZONGFILS va exploiter la Forêt Communale de Djoum OBJET DE LA
CONCESSION N°………….. et prendre en charge l’ensemble du volet financier relatif à l’exploitation de la dite
forêt.
N° Essences PU Fcfa/m3
1 Sapelli 21 000
2 Ayous (*) 11 000
3 Assamela 37 000
4 Sipo 27 000
5 Moabi 27 000
6 Iroko 22 000
7 Fraké (A) 4 000
8 Tali (A, &) 8 000
9 Eyong (#) 6 000
10 Padouk 11 000
11 Bete 8 000
12 Bibolo 11 000
13 Kossipo (A) 11 000
14 Doussié 32 000
15 Dabema (A) 4 000
16 Ilomba 4 000
17 Okan (A) 4 000
Toutes essences non comprises dans le tableau ci-dessus, mais ayant éventuellement fait l’objet d’une
demande sur le marché, seront sujet à une négociation au cas par cas.
A la charge de la Mairie