RAFFINAGE
RAFFINAGE
RAFFINAGE
Semestre : 6
Objectifs de l’enseignement :
• Donner une « culture pétrolière » aux étudiants
• Décrire le rôle et les caractéristiques de quelques grands procédés de raffinage
• Donner un aperçu des différents schémas de raffinage et de leur évolution avec les nouvelles contraintes
sur les spécifications. Acquérir une vue d’ensemble de la Chimie Industrielle. L’approche privilégiée est
celle du procédé : il s’agit de pouvoir analyser un schéma de procédé (savoir justifier le choix des
appareils, des recyclages, des conditions opératoires …) et, à l’inverse, de concevoir un schéma par blocs
à partir de la description du procédé.
Connaissances préalables recommandées :
Avoir le niveau Bac +2 dans les disciplines scientifiques et Techniques, notamment dans la filière Industries
Pétrochimiques.
Contenu de la matière : Procédés de raffinage et de Pétrochimie
Présentation du monde de la chimie industrielle
Grands domaines de la chimie industrielle ; Caractéristiques de l’industrie chimique ; Matières premières
naturelles ; Sources d’énergie ; Voies d’accès aux principaux produits de base ; Principales filières de
transformation
Pétroles bruts et produits pétroliers : propriétés des pétroles bruts, caractéristiques des produits
pétroliers, règles de mélange, constitution des produits finis par mélange de bases.
Distillation : analyse des conditions de fonctionnement dʼune colonne de disillaion, étude de cas de
réglage.
Procédés de raffinage : caractéristiques des charges et des produits, analyse du fonctionnement en
opération, paramètres de réglage, critères de performance et optimisation, principaux incidents Distillation
atmosphérique - Distillation sous-vide ; Reformage catalytique ; Hydrotraitements, hydrodésulfuration ;
Procédés de conversion ; Procédés de finition ; Chaîne soufre ; Fabrication des bitumes.
Procédés de Pétrochimie : Les bases pétrochimiques
1. Les oléfines
a. L’éthylène ; b. Les polyéthylènes ; c. Le propylène ; d. Les hydrocarbures aromatiques
- Fabrication de benzène par carbonisation de la houille
- Matières premières benzéniques
- Les procédés d’extraction des aromatiques
- Utilisation des aromatiques et de leurs dérivés.
5. L’ammoniac
6. Les polymères Pétrochimiques
- Classification ; - Le polymère (C2 H2) n ; et le polymère (C3 H6) n
- Les polystyrènes
- Les polydioléfines
- Procédé de polymérisation.
Références:
R. Perrin, J.-P. Scharff , Chimie Industrielle, Dunod, collection Sciences Sup, 1997 - 2e édition.
A. Chauvel , G. Lefebvre et L. Castex , Procédés de Pétrochimie, caractéristiques techniques et
économiques, Technip Ed., 1985.
B. Lefrançois, Chimie Industrielle, cours et problèmes résolus,Paris Lavoisier, 1995
Sommaire
Chapitre 1 :
1- L'industrie chimique est le secteur industriel dont l'activité consiste à fabriquer des produits par
synthèse chimique contrôlée. Ce secteur regroupe entre autres la pétrochimie, la chimie
phytosanitaire, l'industrie pharmaceutique, la fabrication de polymères, de peintures et
l'oléochimie. Cette industrie est de type process. L'industrie chimique fabrique à la fois des
produits chimiques de base, des produits chimiques intermédiaires et des produits finis.
La chimie industrielle est donc le domaine des applications de la chimie à grande échelle par
l’utilisation des procédés et les lois fondamentales de la chimie. Elle englobe ces domaines :
La chimie de base (ou chimie amont » ou encore chimie lourde), division de l'industrie chimique
qui fabrique des produits de base tels que la soude, le chlore, l'éthylène, l'acide chlorhydrique et les
monomères. Ces produits servent le plus généralement de produits de départ ou de grands
intermédiaires pour la fabrication de principes actifs. Ils sont parfois utilisés comme produits finis. Les
réactifs sont issus de produits naturels ou des ressources ayant subi peu de prétraitements, tels le
pétrole ou des minéraux.
La chimie fine, (ou chimie de spécialité), division de l'industrie chimique qui fabrique des
composés et des principes actifs qui vont être utilisés dans les produits finis. Ces composés
actifs sont produits à partir des produits issus de la chimie de base.
L'industrie pharmaceutique, pour les entreprises qui fabriquent des médicaments.
Le secteur industriel qui conditionne des produits issus de l'industrie chimique sous une forme
utilisable, est la parachimie.
Elle se caractérise par la production et la transformation des Matières à grande quantité et
l’utilisation des installations gigantesques et des équipements très développés pour obtenir des produits
semi-finis et des produits finis. Tels que : naphtas pour l’envoyer aux unités d’isomérisation pour
produire de l’essence, les bitumes. Les matières premières sont principalement les produits des dérivés
pétroliers, les minéraux, produits naturels ( plantes , végétaux, aliments)
2-Sources d’énergie :
Ces procédés chimiques industrielles sont aussi une des bases à produire d’énergie (électricité,
charbon, … essence, et autres…) pour cela les raffineries dans le monde sont des grandes
constitutions, elles regroupent chacune des unités et des services comme le cas des raffineries
pétrolières l’existence de :
- Unité de forage
- Distillation Primaire (Topping) (Atmosphérique)
- Distillation sous vide
- Unités des traitements et des transformations
- Hydrotraitements
- Isomérisation
- Alkylation
- Reformage catalytique
- Craquage catalytique
- Unités de Désasphaltage
3-notion sur le pétrole :
Le pétrole c’est quoi ?
Les coupes pétrolières sont ?
Quels sont les caractéristiques du pétrole ?
3-1-le pétrole :
Le terme pétrole vient du latin pétra- Oléum qui signifie littérairement «huile de pierre».
C’est une huile inflammable variant de la couleur jaune à la couleur noire. Elle est constituée d’une
grande variété d’hydrocarbures trouvés dans les strates sédimentaires de la terre.
Le pétrole désigne un liquide composé principalement:
- Des molécules d'hydrocarbures (formées uniquement de carbone et d'hydrogène).
- Des molécules lourdes plus complexes (incluant de l'oxygène, de l'azote et du soufre)
appelées résines ou asphaltènes
Ce pétrole s'est formé au sein des bassins sédimentaires par transformation de la matière organique.
Une des conditions essentielles à la formation de pétrole réside dans l’accumulation d’une
importante quantité de matière organique qui doit être enfouie rapidement, afin de limiter les
dégradations bactériennes en présence d’oxygène Certains de ses composants peuvent être:
- Gazeux, Liquides, et parfois solides
Et ceci selon la température et la pression. Cela explique la consistance variable du pétrole, plus ou
moins visqueuse ou liquide.
1 3 5 7 9 11
11 9 7 5 3 1
On distingue deux types de paraffines, les alcanes (normale) et les alcanes (isomère)
- Les paraffines normales : la chaine des carbones est une chaine droite unique.
2 4 6 8 10
1 3 5 7 9 le Decane
- Les iso-paraffines :
La chaine des carbones est une chaine ramifiée ou branchée (ce sont des isomères des paraffines
normaux, on les différenciés par l’utilisation du préfixe iso).
- Le premier dans la série des iso-paraffines est l’iso-butane :
- Pour la nomenclature on considère la chaine droite la plus longue et on repère les positions des
chaines ramifiées en numérotant les carbones de la chaine principale de gauche à droite.
Exemple : La figure ci-dessous présente deux isomères de l’isooctane (08 carbones) qui compte en
total 18 isomères.
7 6 1
7
2 4 2
1 8
5 3
3 5
8
6 4
2,2,4 trimethylpentane
2,2,3 trimethylpentane
b- Les naphtènes : (Cycloalcanes) CnH2n
Ce sont des hydrocarbures cycliques saturés, leurs appellations est celles des paraffines précédée du
préfixe cyclo, on trouve ainsi :
On trouve methylcyclohexane
aussi des naphtènes formés par
decaline tetradecahydroanthracene
decahydronaphthalene
c- Les Aromatiques : (Benzènes) CnH2n-6
Ce sont des structures insaturées cycliques avec trois doubles liaisons dans chaque cycle.
NB : Les hydrocarbures insaturés (double liaison & triple liaison), ne sont pas présents dans
le pétrole brut.
Le degré API (du nom de "American Petroleum Institute") est un autre moyen pour exprimer la
densité d’un brut. Plus le pétrole est lourd son degré API est faible.
°API=(141.5/d)-131.5
- Les pétroles naphténiques : le pourcentage des hydrocarbures naphténiques est supérieur à 50%
dans le brut.
- Les pétroles aromatiques : le pourcentage des hydrocarbures benzéniques est supérieur à 35%.
3-Distillation T.B.P
C’est une distillation fractionnée qui a pour but de déterminer la teneur en essence, Kérozène,
gazoil et en fraction lubrifiantes (huile, graisse) dans le pétrole brut. La courbe issue de cette
distillation T= f(% volume de distillat) est dite T.B.P ( true boiling point), cette courbe est
utilisée dans les calculs des colonnes de traitement et de distillation et leur planification.
La distillation (TBP) est utilisée au laboratoire dans un appareil (LPRN-1) ; cette colonne est
équivalente à une colonne de garnissage de 10 plateaux théoriques et d’un taux de reflux égal à 5.
Au début de la distillation, on recueillie les gaz dissous qui ne se condensent pas puis on les
analyse par chromatographie.
4- Distillation ASTM:
La distillation ASTM (American Society of Testing Materials) est utilisée pour les fractions
Pétrolières ( essence, kérosène, gazoil, fuel) l’appareil comporte un ballon de 100 mL qui est
chauffé par un bec Benssen ou par une résistance électrique, les vapeurs de la fraction sont
condensées par un mélange d’eau et de la glace puis recueillis dans une éprouvette graduée.
Au début , on note la température d’apparition (qui est le point initial de la distillation) de la
première goutte de condensat, ensuite les températures sont relevées lorsque 5,10,20, 90%, 95%
de produits sont distillés.
Enfin, la température maximale enregistrée avant son décroissement est appelée le point final de la
distillation , on mesure le volume du residu restant dans le ballon.
Le bilan de matière sera :
% distillat +% résidu +% pertes= 100%
Ou bien sous la forme abrégée:
D%+R%+P% =100%
En connaissant les pourcentages de distillat et du résidu on déduit le pourcentage des pertes qui
correspond aux fractions très légères qui ne sont pas condensées, ce pourcentage P% est placé au
début de l’axe des pourcentages distillés d’où tous les pourcentages de distillat sont majorés de P%,
cette courbe T= f (%total de distillat) issue de cette distillation est appelée courbe de distillation
ASTM .La différence entre le point initial et final permet de comparer la qualité des produits distillés.
colonne à garniture : Le garnissage est une partie des colonnes utilisé en chimie et génie
chimique qui permet d'augmenter la surface de contact entre la phase liquide et la phase gazeuse,
améliorant ainsi les échanges entre les phases pour un volume de colonne donné. Le garnissage peut
être de 2 types : le garnissage en vrac et le garnissage structuré.
V-Produits issus directement par la distillation atmosphérique :
1- le gaz du pétrol liquifié (GPL) :
c’est une mélange de propane (C3H8) et du butane (C4H10) liquéfié, il s’appelle aussi
le bu-pro (butane-propane) , il sert comme combustible . C’est le premier liquide qu’on
recueille lors de la distillation (TBP) jusqu’à la température 38°C. Le GPL est stocké sous
la forme d’un liquide sous pression, son point d’ébullition varie selon le pourcentage de
C3 et C4 mais il est généralement entre -78°C et 38°C.
2- les essences :
Après le départ des gaz C3 et C4 et aux alentours de 40°C, la première goutte de distillat
liquide apparait, lorsqu’on récupère 25% du volume de brut, jusqu’à environ 205°C,
cette fraction correspond à la fraction des essences.
Il existe plusieurs types d’essences :
- essence carburant : normal –super entre 40°C-190°C
- essences spéciales qui sont utilisés dans les industries des colles, caoutchouc, peintures …
Et dans les extractions des corps gras. Ces fractions sont recueillis entre 135°C et 205°C.
3- le pétrole lampant :
C’est une coupe recueillie entre 205°C et 285°C, contenant des hydrocarbures de C10-C14,
il est utilisé pour l’éclairage des lampes avant 60 ans
4- le carburéacteur :
C’est la coupe de distillat recueillie entre 165°C et 240°C, il est utilisé comme carburant pour les
turboréacteurs d’avions, cette coupe est dite aussi fraction kérosène.
5- Les gazoils :
C’est une coupe de couleur jaune pâle de limites ( 190-360°C) , il est utilisé comme carburant
Des moteurs diesel et comme fuel –oil domestique.
6- Les huiles lubrifiantes :
A 350°C , on risque de décomposer le pétrole ( craquage thermique) alors on fait une distillation
sous vide ( à 150mmHg ) avec un chauffage de l’eau de condensation de l’huile , pour ne pas
risquer le bouchage par solidification, on recueille dans ces conditions les huiles qui ont employées comme
d’appareils et d’engins.
7- Les bitumes :
Le résidu de la dernière étape de distillation est appelé résidu sous vide, il est utilisé dans les
revêtements des chaussés et des toits, il est appelé goudron où bitumes
D’autres produits sont dérivés indirectement de la distillation du pétrole, ces produits sont le
Résultat de certaines réactions lors de traitement et/ou craquage : on distingue :
- Les paraffines : ingrédients de protection des conserves alimentaires , il est aussi utilisé
dans la fabrication des bougies.
- Le soufre : utilisé dans l’industrie chimique, pharmaceutique et agricole.
- Le coke : utilisé lui aussi dans la métallurgie et dans la fabrication des électrodes.
Chapitre 5 :
Caractéristiques des charges
1- Le pouvoir calorifique :
C’est la quantité de chaleur en joules / calories dégagée lors de la combustion
totale d’un mètre cube / d’un kilogramme/ d’une mole de combustible ( pétrole, essence,
kérosène, gazoil,gaz,…) généralement à 15° C et sous la pression atmosphérique. L’unité du
pouvoir calorifique est donc : J/Mole, J/Kg, J/m3
en d’autre terme, le pouvoir calorifique représente l’enthalpie de combustion par unité de volume,
de masse ou de mole de combustion à la température de 15°C, on distingue le pouvoir calorifique
supérieur ( P.C.S ) et le pouvoir calorifique inférieur (P.C.I)
Le pouvoir calorifique supérieur :
C’est le pouvoir calorifique du combustible mesuré ou calculé si l’eau dégagée de la combustion
est sous forme liquide
Le pouvoir calorifique inférieur :
C’est le pouvoir calorifique du combustible mesuré ou calculé si l’eau dégagée de la combustion
est sous forme vapeur
Une relation existe entre PCS et PCI , ce schéma indique une combustion d’un hydrocarbure de
formule Cx H2n PCS
Cx H2n (g) + (x+n/2 ) O2 (g) x CO2 (g) + n H2O (L)
PCI n ΔH Vap
puisque PCS et PCI sont des chaleurs dégagées, alors il est évident qu’ils sont négatives (< 0) et
n ΔH Vap est positif d’après le schéma, il vient que :
( PCI ) = (PCS) + n ΔH Vap
2- La tension de vapeur REID (TVR)
La tension de vapeur d’un hydrocarbure pur mesure la tendance des molécules à s’echapper
de la phase liquide pour construire une phase qui sera en équilibre avec la phase liquide,
La tension de vapeur est une fonction de la température. La tension de vapeur REID (TVR)
mesure en fractions légères dans l’essence et caractérise sa volatilité et les pertes au cours de
stockage et transport , elle est mésurée en Bar ou en Kg/cm2 ( 1 bar = 0.981 Kg/cm2) .
déterminée par la méthode d'essai ASTM D-323.
Pour des raisons sécuritaires de trnasport et de stockage, la valeur de la (TVR) est limitée par
650g/ cm2 en été et 800 g/ cm2 en hiver
3- Le point d’éclair :
C’est une caractéristique essentielle pour le gasoil et le kérosène, c’est la température
à laquelle les vapeurs du produit pétroliers formant avec l’air sur la surface du liquide
un mélange qui s’enflamme en présence d’une flamme pour une courte durée puis s’éteint
sans que le liquide ne s’enflamme. Le point d’éclair caractérise la teneur en fraction légères
et le taux de danger vis-à-vis du feu. Et pour augmenter le point d’éclair des produits pétroliers,
on utilise la vaporisation (extraction) des fractions légères par injection des vapeurs d’eau dans
la colonne à contre courant (stripping à la vapeur)
4- Le point d’écoulement (Le point de congélation) :
Le point d’écoulement des produits pétroliers ( gazoil, fuel-oil, huile) est la
plus basse température (en refroidissement) à laquelle le produit liquide contenu dans un tube à
essai ne coule plus lorsque celui-ci est incliné. Un critère important surtout quand il s’agit de
l’utilisation de ces produits à basses.
Le point d’écoulement augmente avec la teneur en paraffines dans le produit pétrolier.
5- La masse moléculaire :
Soit n le nombre total des constituants chimiques du pétrole ou de la fraction pétrolière, et
Soient xi et Mi respectivement la fraction molaire et la masse molaire de chaque constituant,
la masse molaire moyenne de cette fraction ou coupe est donnée par la relation simple :
Ou :
Teb = la température d’ébullition en [°Remkin ]
SpGr60/60°F= spicific gravity
Kuop= 13 le pétrole contient des hydrocarbure paraffiniques normaux et iso
Kuop= 12 e pétrole contient des hydrocarbure mixtes ou les cycles et la chaine
Kuop= 11 le pétrole contient des hydrocarbure naphtaliniques purs et aromatiques peu substitués
Kuop = 10 pétrole contient des hydrocarbure aromatiques purs
Chapitre 06 :
Procédés de conversion et de transformation
Après les opérations de séparation, la proportion d’hydrocarbures lourds reste encore trop
importante. Pour répondre à la demande en produits légers, on « casse » ces molécules lourdes
en deux ou plusieurs molécules plus légères.
Ce procédé de conversion, appliqué à 500 °C, est également appelé craquage catalytique.
Procédé permettant de convertir à haute température (environ 500 °C) des produits pétroliers
lourds en produits légers en présence d'un catalyseur. Car il fait intervenir un catalyseur
(substance accélérant une réaction chimique). 75 % des produits lourds soumis à la conversion
sont ainsi transformés en gaz, essence et gazole. D’autres procédés permettent d’améliorer ce
résultat par des ajouts d'hydrogène. L'hydrogène est l'atome le plus simple et le plus léger. C'est
l'élément de très loin le plus abondant de l’univers. (L'hydrocraquage est un procédé de
raffinage permettant de transformer, en présence d'hydrogène, des hydrocarbures lourds en
produits légers... ) ou en employant des méthodes d'extraction du carbone (conversion
profonde). Plus une conversion est poussée, plus elle est coûteuse et gourmande en énergie.
1-Craquage
Dans la vie de tous les jours, la demande porte essentiellement sur des produits légers, comme
les carburants et le mazout (appelé aussi huile de chauffage extra-légère HEL).
La demande d’huile de chauffage lourde (fioul lourd), en revanche, diminue d’année en année,
notamment en Suisse. D’où l’intérêt des raffineries d’augmenter la production de produits
légers. C’est pourquoi, de nombreuses raffineries modernes sont équipées d’une unité de
Craquage, qui est un procédé qui consiste à casser une molécule organique complexe en
éléments plus petits, notamment des alcanes, des alcènes, des aldéhydes et des cétones. Les
conditions de température et de pression, ainsi que la nature du catalyseur sont des éléments
déterminants du craquage.
Trois procédés de craquage caractérisent les raffineries modernes : craquage thermique,
craquage catalytique et l’hydroraquage.
2-Procédé de craquage thermique
Le craquage thermique est le procédé de transformation des hydrocarbures qui met en jeu la
température comme agent d’activation. Il consiste à les chauffer (300à850°C), sous une
pression élevée, Il est endothermique et, par conséquent, l’organe essentiel dans tous les
procédés est le four. Le reste de l’appareillage permet de séparer les produits obtenus.
Essentiellement le craquage thermique consiste en la rupture des molécules d’hydrocarbures
sous la seule influence de la température.
Les réactions du craquage thermique peuvent se classer en deux groupes :
-Les réactions primaires qui entrainent la disparition plus ou moins complète des molécules
soumises à l’effet de la température.
-Les réactions secondaires qui transforment partiellement ou en totalité les produits formés
par les réactions primaires.
La composition du mélange final dépend de trois paramètres : température, temps, pression.
a-La viscoréduction
La viscoréduction est une forme de craquage thermique modéré de mélanges lourds qui permet
de réduire le point d’écoulement des résidus cireux et de diminuer considérablement la viscosité
du produit sans modifier sa plage d’ébullition Le résidu de distillation atmosphérique est soumis
à un craquage modéré à la pression atmosphérique dans un réchauffeur La température est
rapidement abaissée à l’aide de gazole froid pour prévenir tout craquage excessif, puis le
mélange est soumis à détente dans une tour de distillation.
b-Le craquage à la vapeur
Le craquage à la vapeur produit des oléfines par craquage thermique de grosses molécules
d’hydrocarbures à des pressions légèrement supérieures à la pression atmosphérique et à des
températures très élevées Le résidu du craquage à la vapeur est mélangé à des combustibles
lourds. Le naphta produit par craquage à la vapeur contient normalement du benzène qui est
extrait avant l’hydrotraitement.
c-La cokéfaction
La cokéfaction est un craquage thermique poussé permettant d’obtenir de l’essence de
distillation directe (naphta de cokéfaction) et divers distillats moyens qui sont envoyés dans les
unités de craquage catalytique. Ce procédé réduit si complètement l’hydrogène contenu dans
les molécules d’hydrocarbure que le résidu est constitué de carbone presque pur appelé coke.
Les deux procédés de cokéfaction les plus courants sont la cokéfaction différée et la cokéfaction
en continu (par contact ou sur lit fluidisé) qui, selon le mécanisme de réaction, la durée du
procédé, la température et le brut traité, produisent trois types de coke — spongieux, alvéolaire
et aciculaire.
Taux de conversion du craquage
Très varié d’une coupe pétrolière à l’autre et dépendant surtout de plusieurs paramètres :
-La nature de la matière première à craquer
-La température de réaction
-La durée de craquage
-La pression du craquage
Propriété des essences de craquage
Les essences de craquage ont des indices d’octane notablement supérieurs à ceux des essences
directes, ceci est dû au fait qu’elles contiennent une grande proportion d’hydrocarbures ramifiés
et aromatiques qui améliorent l’indice d’octane.
Applications du craquage thermique
1) La fabrication d’essences à indices d’octane élevés
2) La fabrication d’hydrocarbures légers non saturés qui sont les principales matières premières
de base de la pétrochimie.
3) La fabrication du coke.
4-L’hydrocraquage
L’hydrocraquage est un procédé en deux étapes combinant le craquage catalytique et
l’hydrogénation procédé au cours duquel les produits souhaités sont obtenus par craquage de
fractions distillées en présence d’hydrogène et de catalyseurs spéciaux.
Chapitre 07:
Les procédés de reformage catalytique
Le reformage catalytique et l’isomérisation sont des procédés qui permettent de modifier les
molécules d’hydrocarbures d’obtenir ainsi des produits présentant des caractéristiques
différentes certaines de leurs qualités, comme l’indice d’octane ou la teneur en soufre, peuvent
en effet être améliorées Pour les procèdes de conversion il existe : Le reformage catalytique
L’isomérisation.
Les procédés de reformage catalytique permettent de convertir les naphtas lourds à faible indice
d’octane en hydrocarbures aromatiques à indice d’octane élevé appelés reformats, par
réarrangement moléculaire ou déshydrogénation Les deux principales réactions qui se
produisent sont au cours du procédé de reformage catalytiques sont : la production de composés
aromatiques à indice d’octane élevé, par élimination de l’hydrogène des molécules de la charge
la conversion des paraffines linéaires en paraffines ramifiées ou isoparaffines.
Dans ce procédé, un catalyseur permet de déclencher les réactions chimiques. À partir d'un
naphta lourd débarrassé de soufre, le produit passe à travers une série de quatre réacteurs qui
transforment les alcanes saturés en alcanes insaturés en les débarrassant partiellement de leurs
atomes d'hydrogène. À la sortie des réacteurs, après passage dans une unité de séparation, il
contient :
Le reformage catalytique a pour objectif de transformer les constituants naphténiques (à bas
indice d'octane) en constituants aromatiques à haut indice d'octane servant de base au mélange des
essences.
L'unité de reformage est constituée essentiellement d'une série de trois réacteurs contenant
du catalyseur et un fractionnateur servant à séparer les différents produits à la sortie des réacteurs.
Ce catalyseur est très sensible à la présence de produits sulfurés et azotés, aussi la charge de
reformage doit être exempte de soufre, d'azote et de leurs dérivés.
La réaction se fait sous pression et à haute température (de l'ordre de 500 à 550 °C).
L'hydrogène sera utilisé dans l'hydrotraitement et l'hydrodésulfuration.
Le fuel gaz est dirigé vers le réseau de gaz combustible.
Le propane et le butane sont dirigés vers un récipient de stockage.
Enfin, le reformat sera mélangé avec du naphta léger et du butane dans des proportions
déterminées pour donner du carburant ordinaire et du supercarburant. Par un régime de
fractionnement du reformat, on obtient des hydrocarbures aromatiques BTX (benzène,
toluène et xylène) très recherchés dans l'industrie pétrochimique.
Dans une raffinerie complexe, sont également ajoutés des isomères et de l'éthanol pour faire du
carburant sans plomb.
La production d'hydrogène à partir d'hydrocarbures est aussi appelée « reformage ». Cet abus de
langage s'explique par le fait que l'on cherche à valoriser un « sous-produit » du reformage
« classique » tel que défini ci-dessus (voir Dihydrogène).
C’est une réaction endothermique les liaisons dans les molécules naphténiques s'ouvrent et libèrent
de l'hydrogène et ces molécules donnent naissance à des molécules aromatiques dont le chef de file
est le benzène (C6H6).
Exemple de cyclohexane :
Les procédés de reformage catalytique permettent de convertir les naphtas lourds à faible
indice d’octane en hydrocarbures aromatiques pouvant servir de matières premières pour l’industrie
pétrochimique et en constituants pour l’essence à indice d’octane élevé, appelés reformats, par
réarrangement moléculaire ou déshydrogénation. Selon la charge et les catalyseurs, les reformats
peuvent avoir des concentrations très élevées de toluène, de benzène, de xylène et d’autres
constituants aromatiques utiles dans la préparation de l’essence et dans les procédés
pétrochimiques. L’hydrogène, important sous-produit, est séparé du reformat en vue d’être recyclé
et utilisé dans d’autres procédés. Le produit obtenu dépend de la température et de la pression dans
le réacteur, du catalyseur utilisé et du taux de recyclage de l’hydrogène. Certaines unités de
reformage catalytique fonctionnent à basse pression, tandis que d’autres fonctionnent à haute
pression. Dans certaines unités, le catalyseur est régénéré en continu; dans d’autres, les catalyseurs
de tous les réacteurs sont régénérés durant les opérations de révision totale, alors que dans d’autres
encore, on met l’un après l’autre les réacteurs hors service pour régénérer le catalyseur.
Chapitre 08 :
L’isomérisation
L’isomérisation du butane (C4) produit une charge d’alkylation. Dans un procédé à basse
température, on utilise du chlorure d’aluminium très actif ou du chlorure d’hydrogène comme
catalyseur, sans chauffage, pour isomériser le n-butane. La charge traitée et préchauffée est ajoutée
au flux de recyclage, mélangée à de l’acide chlorhydrique (HCl), puis passée dans le réacteur
.
L'alkylation et Le désasphaltage
L'alkylation est une réaction chimique constituée du transfert d'un groupement alkyle
d'une molécule organique à une autre. Elle conduit donc à l'augmentation du nombre
d'atomes de carbone d'un composé organique.
- Le désasphaltage :
Le résidu de distillation sous vide des pétroles bruts, c’est à dire la partie la plus
lourd, la plus réfractaire à la distillation, est justement celle qui contient les fractions
lubrifiantes les plus visqueuses et par conséquent de la plus grande valeur. Pendant
quelques décades, les pétroles bruts que l’on utilisait à peu près exclusivement pour
la fabrication des huiles lubrifiantes, et notamment des huiles à cylindres et Bright
stocks, étaient ceux de Pennsylvanie. Ces bruts ne contenaient presque pas d’asphalte
et leur résidu sous vide pouvait être soumis sans difficulté aux opérations de raffinage
à l’acide sulfurique qui était les seuls que l’on connaissait à cette époque.
Il n’y a plus beaucoup de bruts de Pennsylvanie et les pétroles bruts d’autres origines
qui conviennent à la fabrication des lubrifiants ont le plus souvent des résidus forts
chargés en asphalte. Or, les huiles lubrifiantes ne doivent pas contenir d‘asphalte,
même à l’état de trace.
A. Ancienne méthode de désasphaltage :
Le meilleur procédé que l’on connaissait avant 1935 pour éliminer l’asphalte était la
distillation fractionnée sous vide qui séparait comme distillats tous les lubrifiants et
laissait comme résidu de l’opération un produit asphaltique très lourd. On opérait
sous un vide aussi élevé que possible tout en aidant la distillation avec une injection
massive de vapeur surchauffée. Malgré le haut vide et la vapeur d’injection, il était
généralement nécessaire de porter la température au-delà de 400°C pour distiller les
fractions les plus visqueuses et obtenir finalement un résidu asphaltique sec (R et B
80°C). Cette température, relativement élevée, n’était pas sans provoquer un léger
craquage du distillat visqueux dont l’épuration s’avérait par la suite assez difficile.
B. Méthode au Propane :
On a donc cherché à remplacer la distillation par un procédé moins destructeur des
lourdes molécules de lubrifiants et une méthode satisfaisante a été mise au point aux
environs de 1935.
C’est le désasphaltage au propane. On voit d’abord la nature des asphaltes.
Les asphaltes contenus dans les résidus de pétrole contiennent, d’après :
Marcusson, surtout des asphaltènes et des résines neutres. Les asphaltènes sont
insolubles dans l’éther de pétrole .Ils sont dispersés à l’état colloïdal dans l’huile. Les
résines neutres sont solubles dans l’éther de pétrole, mais insolubles dans les alcalis
et acides. Elles sont en vraie solution dans l’huile. Les gaz liquéfiés d’hydrocarbures
légers et même les premiers hydrocarbures saturés de la série, liquides aux
températures et pressions ambiantes, précipitent tous plus ou moins l’asphalte
des résidus de distillation. Mais ils le font de manières très diverses. Comme le
montre le graphique de la figure qui représente la relation entre le poids moléculaire
de l’hydrocarbure solvant employé et le pourcentage d’asphalte précipité à partir du
résidu de Poso creek (10 volumes de solvant à 27°C). L’éthane précipite non
seulement l’asphalte. Mais aussi une bonne partie des huiles qui l’accompagnent.
L’hexane, le pentane et le butane n’en précipitent au contraire pas assez et ils
retiennent en dissolution une plus ou moins grande partie des résines neutres qui
n’ont pas leur place dans les huiles lubrifiantes.
Les essais effectués sur des résidus de bruts du Proche-Orient font ressortir des
résultats tout-à-fait semblables et l’on trouve aussi que le propane précipite bien
sélectivement les matières asphaltiques et résineuses telles qu’on peut les trouver
dans le résidu sec dont nous parlions précédemment.
On constate même que la présence de bonnes proportions de propylène dans le
propane ne modifie pas sensiblement la précipitation d’asphalte. Par contre, les
hydrocarbures plus lourds (butane, pentane) sont déjà un peu solvants des matières
résineuses et laissent précipiter un asphalte dur que l’on a des difficultés à extraire de
la tour. En outre, les huiles désasphaltées sont instables par suite de leur trop grande
teneur en résines. Le propane a également une propriété intéressante pour le
désasphaltage. Il dissout mieux, en effet, aux températures moyennes (40°C-60°C)
les hydrocarbures paraffiniques que ceux des autre séries, de sorte que l’on constate
que le point de coupe entre les huiles dissoutes et la matière asphaltique précipitée est
d’autant plus proche de la fin du résidu que le degré de paraffinicité de l’huile est
plus grand.
Les types de désasphaltage :
Les résidus provenant de la distillation sous vide des pétroles bruts, c'est-à-dire la
partie la plus lourde, la plus résistante (réfractaire) à la distillation, renferment en plus
des corps asphalto résineux, des hydrocarbures à haut poids moléculaire servant
comme constituants des huiles lubrifiantes les plus visqueuses et par conséquent de la
plus grande valeur.
La séparation de ces corps résineux constituait pour les raffineurs un problème
spécial.
On distingue 3 types de désasphaltage :
1-Désasphaltage par distillation :
Dès le début de l’industrie du raffinage, la séparation des corps asphalto-résineux a
été conduite par distillation. Malgré le haut vide et l’injection massive de la vapeur
d’eau surchauffée, ce procédé n’était pas efficace. Il permet de laisser une masse
essentielle de corps asphalto-résineux de pair avec les hydrocarbures à haut point
d’ébullition dans l’huile désasphaltée. C’est pourquoi il était nécessaire de porter la
température de distillation au-delà de 400°C pour distiller les fractions
les plus visqueuses et obtenir finalement un résidu asphaltique. Mais cette
température relativement élevée provoquait un léger cracking du distillat visqueux
dont l’épuration s’avérait par la suite assez difficile.
2-Désasphaltage par traitement à l’acide sulfurique :
Cette méthode est de préférence appliquée de pair avec un raffinage de purification à
la terre à foulons pour des pétroles à faible teneur en corps résineux. Toutefois, les
grandes quantités d’acide sulfurique indispensables utilisées, et par conséquent les
grandes quantités de déchets (sous forme de goudron acide difficile à utiliser) mènent
à l’augmentation des frais d’exploitation et aux pertes, ce qui rend ce procédé peu
efficace.
3-Désasphaltage aux hydrocarbures légers :
Ce procédé est largement appliqué dans le raffinage des huiles résiduelles. On
pratique, on utilise le propane liquéfie et les butanes.
La solubilité des fractions d’huile diminue aux températures voisines de la
température critique du solvant. Cela se produit lorsque la température de la solution
s’approche du domaine de l’état critique du solvant en question, sa densité (solvant)
est brusquement diminuée et par conséquent son volume molaire augmente. En même
temps la densité et le volume molaire des hydrocarbures à haut poids moléculaire
renfermés dans l’huile se modifient mais d’une façon insignifiante. Il en résulte
une diminution des forces d’attraction entre les molécules du solvant et les
hydrocarbures, ce qui diminue la solubilité.
La relation entre l’isolement des constituants à haut poids moléculaire à partir de la
solution dans le propane et la densité de ce dernier est une fonction droite dans des
conditions généralement adaptées dans le procédé du désasphaltage.
Procédé de désasphaltage au propane
Le but d’une unité de Désasphaltage est de séparer les asphaltènes et résines contenus
dans la charge de ses fractions huileuses. L’unité de dèsasphaltage au propane est
destinée à traiter le résidu sous vide provenant de l’unité de distillation sous vide pour
la production d’une huile dèsasphaltée (DAO) et de l’asphalte. L’huile est ensuite
envoyée vers l’unité d’extraction des aromatiques par le furfural pour l’amélioration
de son indice de viscosité puis vers l’unité de déparaffinage au MEC-Toluène afin
d’améliorer le point d’écoulement. Enfin, elle subit un traitement de finition pour la
débarrasser des impuretés et l’amélioration de ses caractéristiques. L’unité est prévue
pour traiter une charge de 160 tonnes/jour de Résidu sous vide issu du brut de hassi-
Messaoud traité à la raffinerie d’Arzew.
2 : équipements principaux :
a. Colonne d’extraction (RDC) :
La colonne d’extraction est l’appareil le plus important dans l’unité de dèsasphaltage
au propane. Parmi les colonnes destinées pour ce procédé, le contacteur à disques
rotatifs (RDC) est le type le plus utilisé à l’échelle Industrielle, comme c’est le cas de
la raffinerie d’Arzew. Technologie :
La colonne d’extraction (RDC) est caractérisée par une efficacité de traitement élevée
et une bonne souplesse d’utilisation qui est assurée par la variation de la vitesse de
rotation des disques. Elle est garnie de plaques circulaires appelées rotors, montées
sur un arbre central, et des anneaux périphériques appelés stators fixés sur la virole,
qui sont interposés entre les rotors. Le diamètre de ces derniers est inférieur au
diamètre des stators (voir figure ci-dessus).Les dimensions et le nombre de ces
éléments sont obtenus à partir des essais pilotes avec une colonne de taille
laboratoire. La surface couverte par ces éléments constitue la section de contactage
qui assure la séparation des phases. En haut et en bas de la tour, on trouve les zones
de décantation des deux solutions d’huile désasphaltée et d’asphalte.
Figure -1 : Schéma technologique de la tour d’extraction (RDC)
Dans la partie supérieure de la colonne, un serpentin alimenté en vapeur d’eau est
installé pour contrôler le gradient de température. Aux limites supérieure et inférieure
de la zone de contactage, deux grilles de tranquillisation sont installées pour stabiliser
les solutions dans les zones de décantation afin de facilité leur séparation. L’entrée de
la charge se trouve au milieu de la colonne et celle du solvant juste au-dessus de la
grille inférieure. Les deux solutions qui résultent de l’opération sont extraites à partir
du sommet et du font de la tour. L’arbre central est entrainé par un moteur électrique
situé au sommet de la colonne. Pour un débit de charge donné, ce mécanisme permet
de varier la vitesse des rotors, nécessaire pour maintenir une efficacité maximale de
l’opération d’extraction. La zone la plus sensible de cet équipement est la partie
supérieure, ou l’huile désasphaltée est débarrassée de l’asphalte. Les turbulences sont
à éviter dans cette zone pour avoir une huile répandant aux spécifications demandées.
Comme dans le cas d’une colonne de distillation, le problème d’engorgement existe
aussi dans le RDC. Ce phénomène est observé lorsque l’accumulation de la phase
dispersée (asphalte) devient importante, engendrant ainsi une altération de l’huile par
le passage d’une partie de cette phase dans la solution de tête.
B-Echangeurs de préchauffe
L’unité comprend deux échangeurs de type «KETTLE» qui assure la séparation du
propane sec à partir de la DAO. La majeur partie du propane est récupérée dans le
premier qui fonctionne avec de la vapeur surchauffée à basse pression (3Kg /cm2).
Le reste du solvant est séparé de l’huile dans le deuxième échangeur à l’aide de la
vapeur surchauffée à haute pression (25Kg/cm²).
c. Four de préchauffe d’asphalte :
Cet équipement assure la récupération du solvant à partir de la solution d’asphalte. En
effet, le chauffage permet l’évaporation du propane, puis sa séparation par un flash
dans une colonne.
d. Aéroréfrigérants :
Tout le propane vapeur récupéré à partir des différents équipements est condensé
dans cette batterie d’aéroréfrigérants équipée de quatre ventilateurs.
3 : Description du procès :
Le résidu de la distillation sous vide aspiré à partir des bacs de stockage T706 et
T707, par la pompe G1 est mélangé avec le solvant de pré dilution dont le débit est
réglé par FRC4.puis le mélange est admis dans l’échangeur E1 à une température de
82°C et une pression de 33 bars où il est refroidi jusqu’à 60°C pour alimenter
l’extracteur (RDC). Cette température est maintenue par la TRC1.Le schéma du
procès est représenter sur la figure.
A partir du ballon D1, le propane est aspiré par la pompe G2, puis refoulé à une
pression de 35.9 bars et refroidi dans un échangeur à eau E3 à une température de
56°C. Cette dernière est contrôlée par la TRC3. Une petite partie est admise dans la
charge comme solvant de pré dilution et l’autre est injectée au fond de l’extracteur.
Son débit est réglé par FRC3.
Au sommet, on obtient le raffinat qui constitue le mélange de DAO et de propane. Ce
raffinat sortant à une pression de 29.2 bars et une température de 70°C dont la
régulation se fait par la TRC2 est chauffé dans l’échangeur E6 par la DAO jusqu’à
74°C, puis alimente l’échangeur E4 (type kettle) où la plus grande partie du propane
est évaporée à 94°C. La température du raffinat à la sortie d’E4 est contrôlée par la
TIC7. Ensuit il passe dans l’échangeur E5 (type kettle) où on récupère le reste du
propane à une température de 185°C. La DAO qui sorte de E5 avec les traces de
propane dont la température de sortie est maintenue grâce à la TRC4 est admise dans
le stripper à basse pression C2.Du fond, l’huile désasphaltée est reprise par la pompe
G3 à une température de 240°C et refoulée à une pression de 4.2 bars vers
l’échangeur E6 où la température baisse jusqu’à 85°C avant d’être envoyée au
stockage. La solution d’asphalte quitte le fond de l’extracteur pour alimenter le four
F1 à une pression de 28 bars où sa température passe de 56°C à 260°C. Cette dernière
est réglée Par la TRC5. Le chauffage permet de vaporiser le propane et de séparer de
l'asphalte dans la colonne de flash à haute pression C3. Le fond de ce dernier est
envoyé dans la colonne de flash basse pression C4 ou le reste du propane est éliminé
par stripping à la vapeur d'eau. L'asphalte quittant le fond C4 est refoulé par la pompe
G4 à 2.5 bars et 2600Cvers les bacs de stockage T715 et T716 [1]. Les vapeurs de
propane et de l'eau quittant les strippers C2 et C4 sont acheminées vers la colonne C5
ou elles sont lavées par l'eau. Le propane quittant le sommet de la colonne C5 à basse
pression est comprimé dans le compresseur G7 jusqu'à une pression de 21.8 bars. Le
propane récupéré dans les différents équipements : E4, E5 et C5 mélange avec celui
refoulé par le compresseur G7 est refroidi dans l'aéroréfrigérant E2 de 94°C jusqu'à
57°C pour être recyclé dans le ballon de propane D1.