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CHAPITRE I Analyse

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CHAPITRE I: ANALYSE DE L’ACTIVITE DE

L’ENTREPRISE
Du point de vue de l’analyse financière, le résultat est ce qui va permettre de porter un
jugement sur l’efficacité de la gestion conduite par les dirigeants de l’entreprise ; il permet
d’apprécier la rentabilité de l’entreprise.
Cette voie d’appréciation de la rentabilité passe par la détermination des soldes intermédiaires
de gestion (SIG) ou soldes caractéristiques de gestion (SCG).
I-LES SOLDES CARACTERISTIQUES DE GESTION
Les soldes intermédiaires de gestion ont pour objet de fournir une explication du résultat net.
Le SYSCOHADA fait apparaître neuf (9) soldes significatifs.
1) la marge brute sur marchandises
Elle est déterminée sur les marchandises c'est-à-dire les biens achetés et revendus en l’état,
sans transformation.
Elle est égale à la différence entre le prix de vente et le prix d’achat.

M.B/marchandises = ventes de marchandises – coût d’achat des marchandises vendues

Ou encore

M.B/marchandises = ventes de marchandises – (achats – variation de stock de marchandises)

Avec: variation de stock = stock final – stock initial


2) la marge brute sur matières premières
La marge brute est déterminée aussi bien pour les activités commerciales (marge brute sur
marchandises) que pour les activités de transformation (marge brute sur matières premières),
notamment dans les entreprises industrielles et de bâtiments/travaux publics. Ce solde
demeure capital pour ces types d’activité car il permet d’apprécier la performance de
l’entreprise.
La marge brute sur matière est égale à la différence entre :
- la production de la période formée de :
*la production vendue
*la production stockée
*la production immobilisée
- la consommation de matières premières et de fournitures constituée de :
*les achats de matières premières et de fournitures
*la variation de stocks de matières et de fournitures

M.B/matières = production de la période – consommation de matières

3) la valeur ajoutée (VA)


La valeur ajoutée est l’apport réel de l’entreprise à l’économie. Elle permet de cerner la
dimension de l’entreprise.
Elle est déterminée par la méthode suivante :

VA = M.B/marchandises + production – consommation

Dans l’approche SYSCOHADA, les concepts de PRODUCTION et de CONSOMMATION


sont définis comme suit :

PRODUCTION = production vendue


+ production immobilisée
+ production stockée
+ subventions d’exploitation
+ autres produits
Et
CONSOMMATION = achats de matières et autres approvisionnements
+ variation de matières premières et approvisionnements
+ transport
+ services extérieurs (A et B)
+ impôts et taxes
+ autres achats
4) l’excédent brut d’exploitation (EBE)
Il correspond à la performance économique la plus pure de l’entreprise. Il est obtenu en
retranchant de la valeur ajoutée des charges de personnel qui représentent selon les secteurs et
les pays 50 à 80% de la dite valeur ajoutée.
EBE = VA – charges de personnel

5) le résultat d’exploitation (RE)

RE = EBE + reprises sur amortissement et sur provisions + transferts de charges


d’exploitation – dotation aux amortissements et aux provisions

6) le résultat financier (RF)


Il correspond à la somme algébrique des produits financiers et des charges financières.

RF = produits financiers – charges financières

7) le résultat des activités ordinaires (RAO)

RAO = RE + RF

8) le résultat HAO (RHAO)


Il équivaut à la différence entre les produits HAO et les charges HAO
RHAO = produits HAO – charges HAO

9) le résultat net (RN)


Il correspond à la somme algébrique de l’ensemble des produits et des charges amputées
toutefois de la participation des travailleurs et de l’impôt sur le résultat.

RN = RAO + RHAO – participation des travailleurs – impôt sur le résultat

Et

RN = total des produits – total des charges

C’est ce résultat qui figurera au bilan.


II-LES SURPLUS MONETAIRES OU SOLDES FINANCIERS
Sont qualifiés de surplus monétaires ou soldes financiers, les soldes suivants :
-la capacité d’autofinancement globale de l’exercice (CAFG)
-l’autofinancement (AF)
-l’excédent de trésorerie d’exploitation (ETE)
1) la capacité d’autofinancement globale (CAFG)
Elle représente la capacité, pour l’entreprise à financer elle-même ses investissements,
dégagée au cours de l’exercice (avant une éventuelle distribution du bénéfice). En d’autres
termes, elle représente son aptitude potentielle, à se financer, engendrée par l’exploitation
d’un exercice.
La CAFG peut être déterminée selon une méthode additive et selon une méthode soustractive.
§- selon la méthode soustractive
La méthode soustractive part de l’EBE auquel on ajoute tous les produits « encaissables »
restants (après le calcul de l’EBE), et duquel on déduit toutes les charges « décaissables »
restantes (après le calcul de l’EBE). Les résultats sur cession ne sont pas inclus dans la
détermination de la CAFG.
CAFG = EBE + (transfert de charges d’exploitation + revenus financiers + gains de change +
transfert de charges financières + produits HAO + transfert de charges HAO) – (frais
financiers + pertes de change + charges HAO + participation des travailleurs + impôt sur le
résultat)
§- selon la méthode additive
Par cette méthode, la CAFG est calculée à partir du résultat net (résultat après impôt).
CAFG = résultat net + dotation aux amortissements + dotation aux provisions à caractère de
réserve + pertes exceptionnelles – profits exceptionnels

2) l’autofinancement (AF)
L’autofinancement (AF) ou marge nette d’autofinancement (MNA) d’une entreprise
représente son aptitude réelle, à financer elle-même ses investissements, engendrée par
l’exploitation d’un exercice.
Il peut être déterminé à partir de la CAFG ;
AF = CAFG – dividendes distribués

Il peut aussi être déterminé à partir du résultat net ;

AF = bénéfice mis en réserve + dotation aux amortissements + dotation aux provisions à


caractère de réserve + pertes exceptionnelles – profits exceptionnels

L’autofinancement peut être décomposé en autofinancement de maintien et en


autofinancement d’expansion.
§-l’autofinancement minimum
Il comprend les seuls amortissements. C’est le cas que l’on rencontre sur le marché en
régression lorsqu’une entreprise souhaite de retirer. Cet autofinancement, s’il maintient, en
unité monétaire, le niveau de l’entreprise, ne peut suffire à sécréter les sommes utiles au
renouvellement des moyens de production, ne serait-ce que par le jeu de l’inflation.

§-l’autofinancement de maintien
Il a pour but de maintenir la valeur de l’entreprise, d’assurer la valeur de l’immobilisation et
la couverture de risques éventuels ; il permet donc un renouvellement des moyens de
production.

§-l’autofinancement d’enrichissement ou d’expansion


Il permet d’accroître la valeur de l’entreprise par la mise en réserve du bénéfice. Il
correspond donc au bénéfice non distribué, corrigé des plus ou moins-values éventuelles.

Autofinancement (net ou total) = autofinancement de maintien + autofinancement


d’expansion

3) l’excédent de trésorerie d’exploitation (ETE)


L’excédent de trésorerie d’exploitation est le flux dégagé par l’activité quotidienne de
l’entreprise. Il représente pour le particulier, la différence entre les recettes perçues et les
dépenses de consommation courante (alimentation, électricité, frais d’entretien, etc.).
L’excédent de trésorerie d’exploitation, c’est, dans l’entreprise, le solde issu du
rapprochement entre les dépenses d’exploitation (différentes charges d’exploitation) et les
recettes d’exploitation (différents produits d’exploitation). Il traduit les flux de trésorerie
secrétés pendant une période.

ETE = EBE – variation du BFE – production immobilisée


CAS N°1
SOCIETE MICARBA
TRAVAIL A FAIRE
A Partir du résultat du compte de l’exercice N
1) calculer les soldes de gestion
2) calculer le CAF de deux façons différentes
3) Calculer la valeur ajoutée globale et procéder à la répartition de la valeur ajoutée globale.
4) Calculer l’excèdent brut global
Charges d’exploitation Produits d’exploitation

Achats de marchandises 125 Ventes de marchandises 410

Variation de stocks de -9 Production vendue 185


marchandises
Montant net du C A 395
Achats stockés 54
d’approvisionnement Production stockée 21
_
Variation des stocks 3 Production immobilisée
d’approvisionnement
Subvention d’exploitation 5
Achats non stockés 18
Reprise sur provisions 12
Services extérieurs 62
Autres produits 3
Impôts et taxes 10

Charges de personnel 153

Dotation aux amortissements et 82


provisions TOTAL 636
Autres charges 5
Produits financiers
TOTAL 503 Autres intérêts et produits financiers 6

Charges financières
TOTAL 6
Intérêts et charges assimilées 45
Produits hors activités ordinaire
Charge nette sur cession VMP 2
Produits sur opération de gestion 4
TOTAL 47
Charges hors activités ordinaires 14
Produits de cession d’éléments actifs
11 TOTAL 18
Charge sur opération de gestion
6
Valeur comptable des immo. cédées 17
TOTAL
1
Participation
31
Impôts sur le bénéfice
61
Résultat de l’exercice
TOTAL GENERAL 660 TOTAL GENERAL 660

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