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Lecture Des +®tats Financiers

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PLAN DE COURS

LECTURE ET ANALYSE DES ETATS FINANCIERS

INTRODUCTION

A. ANALYSE DES ETATS FINANCIERS - SYSCOA

I – BILAN COMPTABLE : GRANDES MASSES ET GRILLES DE LECTURE


1 -1 L'ACTIF
1.1.1 Les grandes masses de l'actif
1.1.2 Guide de lecture de l'actif
1.1.2.1 Actif immobilisé
1.1.2.2 Actif circulant
1 – 2 LE PASSIF
1.2.1 Les grandes masses du passif
1.2.2 Guide de lecture du passif
1.2.2.1 Capitaux propres et ressources assimilées
1.2.2.2 Provisions pour risques et charges
1.2.2.3 Dettes

II – LE COMPTE DE RESULTAT
2.1 LES DIFFERENTS NIVEAUX DE RESULTAT
2.1.1 Le résultat d'exploitation
2.1.2 Le résultat financier
2.1.3 Le résultat Activités Ordinaires
2.1.4 Le résultat Hors Activités Ordinaires
2.1.5 Le résultat Net
2.2. GRILLE DE LECTURE DU COMPTE DE RESULTAT
2.2.1 Les produits d'exploitation
2.2.2 Les charges d'exploitation
2.2.3 Les produits financiers
2.2.4 Les charges financières
2.2.5 Les produits Hors Activités Ordinaires
2.2.6 Les charges Hors Activités Ordinaires

III – LE TAFIRE – TABLEAU FINANCIER DES RESSOURCES ET DES EMPLOIS

IV – L'ANNEXE
3.1 Annexe 1
3.2 Annexe 2

V – LES RATIOS ET L’ANALYSE DES ETATS FINANCIERS

B. ANALYSE DES ETATS FINANCIERS – SYSTEME ANGLO SAXON (EXEMPLES


PRATIQUES)

I – LE PROFIT & LOSS OU INCOME STATEMENT


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II – BALANCE SHEET

III- SOURCE AND DISPOSITION OF FUNDS

IV- QUELQUES RATIOS CLES


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INTRODUCTION
Il est indispensable de connaître la mécanique comptable, mais aussi de maîtriser la présentation des
documents de synthèse produits par l'entreprise avant d'aborder l'analyse financière.

Ces documents comportent beaucoup de données et il est difficile de les interpréter en l'état. Le bilan
est une image de l'entreprise à un moment donné et sa lecture exige un regroupement des comptes
par grandes masses significatives. Le compte de résultat est un film sur l'activité de la période et, là
encore, sa lecture exige d'isoler certains niveaux de résultats pertinents pour l'analyse. Ce chapitre
est une réponse à l'interrogation sur la finalité et le contenu du bilan, du compte de résultat et des
annexes.

Une étude des différents feuillets de la liasse fiscale, appuyée d'un guide de lecture, complète
utilement cette présentation.
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I/ BILAN COMPTABLE : GRANDES MASSES ET GRILLES DE LECTURE


Le bilan est une image statique de l'entreprise qui regroupe :
ƒ à droite (passif) la SITUATION des ressources de l'entreprise,
ƒ à gauche (actif) leur UTILISATION, c'est-à-dire la situation des emplois.

Se trouvent ainsi opposées :


ƒ L'ORIGINE DES FONDS (en provenance des propriétaires de l'entreprise ou d'autres tiers),
ƒ LA DESTINATION DES FONDS (acquisition de biens physiques et financiers).

BILAN : SITUATION
EMPLOIS RESSOURCES

Bâtiments Capital
Machines Emprunts
Mobilier
Stocks
Créances Fournisseurs
Disponibilités Autres dettes

La simple lecture du bilan permet de mesurer le risque financier que prennent les fournisseurs de
fonds :
ƒ Les actionnaires assument le risque le plus important en pariant sur des dividendes et
l'appréciation de leurs titres ;
ƒ Les banquiers acceptent un niveau de risque parfois élevé ;
ƒ Les fournisseurs prennent des risques mais sur des durées plus courtes excédant rarement trois
mois.
Une lecture plus approfondie du bilan permettra de porter un jugement sur l'équilibre financier et la
rentabilité de l'entreprise.

1-1 L'ACTIF
Le classement de l'actif est organisé selon le critère de destination des biens. Les biens de l'entreprise
sont ainsi partagés en actif immobilisé et en actif circulant. Pour les nécessités de l'analyse, les postes
sont donc regroupés en deux grandes masses auxquelles s'ajoutent des comptes de régularisation.

1-1-1 LES GRANDES MASSES DE L'ACTIF


Destination des biens par liquidité croissante
Actif immobilisé ou emplois stables Capital souscrit non appelé
Immobilisations incorporelles, corporelles et
financières
Actif circulant ou emplois cycliques Stocks, créances, disponibilités et comptes de
régularisation

) L'actif immobilisé est composé des biens destinés à servir de façon durable;
) L'actif circulant rassemble les biens qui participent au cycle d'exploitation;
) Les comptes de régularisation comprennent : les charges constatées d'avance, les charges à
répartir et les primes de remboursement des obligations.
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Notons encore que le classement des postes à l'actif du bilan respecte plus ou moins le critère de
liquidité des biens. Les biens les plus liquides sont ceux dont la vitesse de transformation en monnaie
est la plus rapide.
Aussi trouve-t-on :
ƒ Les disponibilités (banque et caisse), c'est- à - dire la liquidité parfaite, en bas de l'actif ;
ƒ Les immobilisations corporelles, tels que bâtiments et machines, en haut de l'actif.
Ces dernières sont progressivement transformées en liquidités par le biais de l'amortissement.

REMARQUES:
1. Cette organisation présente le défaut de ne pas révéler à l'analyste, les actifs qui ne sont pas
utiles à l'exploitation (terrains, dépôts, etc.) et qui pourraient donc être aisément transformés en
liquidités. De même, la destination industrielle, commerciale ou financière (placements) n'est
jamais précisée.
2. Le classement selon le degré de liquidité n'est pas vérifié pour certains postes. Ainsi, par
exemple, sont inscrits dans les immobilisations financières, en haut du bilan, à la fois les titres
immobilisés, les dépôts et cautionnements versés et les prêts au personnel.
3. La liquidité n'est pas homogène au sein d'une même classe d'actifs. Ainsi par exemple, l'analyste
devra différencier les créances selon la qualité des clients. Certaines créances "douteuses" seront
en effet très longues à recouvrer. De la même façon, certains stocks peuvent être difficiles à
écouler.

1.1.2 GUIDE DE LECTURE DE L'ACTIF


1-1-2-1 ACTIF IMMOBILISE
Il comprend tous les éléments nécessaires à l'activité de l'entreprise et qui ne se consomment pas au
premier usage.
Ligne CB : Capital souscrit non appelé.
Le capital qui représente la valeur nominale des actions ou parts sociales et qui figure en ressources
est subdivisé en :
- Capital souscrit – non appelé;
- Capital souscrit – appelé, non versé;
- Capital souscrit – appelé, versé.
Les deux premières subdivisions correspondent à du capital non libéré et ont pour contreparties des
postes de l'actif qui sont respectivement :
ƒ Actionnaires, capital souscrit – non appelé : actif immobilisé
ƒ Actionnaires, capital souscrit – appelé, non versé : créances

a) Immobilisations incorporelles
Ligne AE : Frais d'établissement et charges à répartir. Il s'agit :
- des frais de constitution de l'entreprise (droits d'enregistrement sur les apports, frais de greffe et
frais d'insertion pour les formalités légales de publication) ;
- des frais de premier établissement (prospection, publicité) ;
- des frais d'augmentation de capital et d'opérations diverses (fusions, scissions et transformations).
Les frais d'établissement s'amortissent sur une période maximale de 5 ans selon un plan défini
par l'entreprise.
- des charges transférées au bilan par le biais du compte transferts de charges : elles font l'objet
d'un amortissement annuel et le poste « charges à répartir » figure au bilan pour sa valeur nette et
comprend des charges différées se rapportant à des productions à venir, des frais d'acquisition
des immobilisations et des frais d'émission des emprunts.
Ligne AC : Primes de remboursement des obligations : En cas d'émission par l'entreprise d'un
emprunt obligataire remboursable à un montant plus élevé, la prime de remboursement figure sur
cette ligne en contrepartie de l'augmentation de la dette au passif. Elle fait l'objet d'un amortissement
annuel et c'est le montant net de la prime qui est indiqué ici.
Ligne AE : Frais de recherche et développement : ces frais constituent des charges par nature mais
peuvent être inscrits à l'actif (par le crédit du compte production immobilisée) pour des projets
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individualisés qui ont de sérieuses chances de rentabilité commerciale; leur amortissement se fera
dans ce cas encore selon un plan et dans un délai maximum de 5ans.
Ligne AF : Concessions, brevets et droits d'exploiter une concession, un brevet, une licence, une
marque, un procédé industriel. L'amortissement est calculé sur la durée de la protection ou sur la
durée d'utilisation prévue de ces éléments incorporels.
Ligne AG : Fonds commercial: cette rubrique regroupe en fait la valeur du droit au bail (à préciser au
pied de l'actif) et la valeur de tous les autres éléments incorporels du fonds de commerce. Le fond
commercial ne s'amortit pas. Il peut toutefois faire l'objet dune provision pour dépréciation lorsqu'un
événement exceptionnel vient modifier sa valeur.
Ligne AH : Autres immobilisations incorporelles: rubrique peu utilée.
Ligne AP : Avances et acomptes sur immobilisations :

b) Immobilisations corporelles :
Ligne AJ : Terrains : cette ligne regroupe les terrains ainsi que les travaux d'agencement et
d'aménagement destinés à permettre leur utilisation (clôtures, mouvements de terre). Seuls les
terrains de gisement peuvent faire l'objet d'un amortissement. Des provisions pour dépréciation
restent dans tous les autres cas possibles pour couvrir des risques de perte de valeur.
Ligne AK : Bâtiments : cette ligne enregistre les bâtiments, les installations générales, agencements
des constructions et les ouvrages d'infrastructures, qu'ils soient sur sol propre ou sur sol d'autrui.
Ligne AL : Installations et agencements;
Ligne AM : Matériel et outillage industriel;
Ligne AN : Matériel de transport;
Ligne AP : Avances et acomptes versés sur immobilisations.

c) Immobilisations financières :
Ligne AQ : Participations: cette ligne concerne les entreprises établissant des comptes consolidés qui
peuvent évaluer certaines de leurs participations par équivalence. On remplace dans les comptes de
la société consolidante la valeur des titres de participation détenus par la quote-part de capitaux
propres des filiales représentées par ces titres. Il s'agit en fait d'une réévaluation des titres concernés.
Si la valeur d'équivalence est supérieure au coût d'acquisition des titres, l'écart est porté à la rubrique
CE dans les capitaux propres (écart de réévaluation) au passif. Si la valeur est inférieure, elle entraîne
la constatation d'une provision pour dépréciation des titres.
Ligne AS : Titres de participations : on retrouve sur cette ligne les titres de participations possédés
par l'entreprise ainsi que les autres formes de participations.
Il s'agit non seulement des actions dont la possession durable est nécessaire à l'activité de l'entreprise
et lui permet d'exercer un contrôle sur la société émettrice, mais encore d'autres titres immobilisés
(parts de GIE par exemple) aux effets analogues. On parle de participation lorsqu'une entreprise
possède au moins 10% du capital d'une autre société. Cette ligne enregistre également :
ƒ les créances rattachés à des participations : les créances, les intérêts courus et les avances, nés
de la participation de l'entreprise au capital d'autres entreprises.
ƒ les autres titres immobilisés :

Il s'agit de titres immobilisés dans le cadre de l'activité de portefeuille de l'entreprise (actions, parts,
obligations, bons), à plus ou moins longue échéance, en vue d'obtenir une rentabilité satisfaisante et
sans intention de s'immiscer dans la gestion des entreprises émettrices.
Ligne BH : Autres immobilisations financières. Figurent sur cette ligne:
- les dépôts et cautionnements versés par l'entreprise ainsi que les autres créances diverses
immobilisées et les intérêts courus sur ces éléments.
- les prêts : cette ligne regroupe les prêts consentis par l'entreprise aux associés, au personnel et
les prêts participatifs. On y ajoute aussi les intérêts courus sur ces prêts. Les prêts participatifs
sont des concours financiers aux entreprises. Ils font l'objet d'un remboursement du principal et
d'un versement d'intérêts pour partie fixe et variable calculés en fonction du résultat bénéficiaire.

1-1-2-2 ACTIF CIRCULANT


a) Stocks
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Ligne BC : Marchandises.
Ligne BD : Matières premières et autres approvisionnements.
Ligne BE : En-cours de production de biens (produits et travaux en cours).
Ligne BP : En cours de production de services.
Ligne BF : Produits fabriqués.

b) Créances et comptes assimilés


Ligne BH : Fournisseurs, avances et acomptes versés sur commandes.
Ligne BI : Clients : elle contient le poste clients, les effets à recevoir, les clients douteux ou litigieux,
les travaux non encore facturables et les produits non encore facturés.
Ligne BJ : Autres créances. Cette rubrique regroupe de nombreux comptes de bilan : emballages et
matériel à rendre, RRR à obtenir et avoirs non reçus, autres avoirs, avances et acomptes au
personnel: produits à recevoir, organismes sociaux, produits à recevoir. Etat : subvention à recevoir,
opérations particulières avec l'Etat et les collectivités publiques, Etat : impôts sur le résultat, Etat :
TVA déductible, Etat : TVA à régulariser ou en attente, Groupe, Associés : comptes courants
associés, opérations faites en commun, créances sur cessions d'immobilisations, créances sur
cessions de valeurs mobilières de placement, divers produits à recevoir.

c) Trésorerie
Ligne BQ : Valeurs mobilières de placement : ce sont des "titres acquis en vue de réaliser un gain à
brève échéance". Il s'agit généralement de placements temporaires de trésorerie, dans un but
spéculatif, en actions ou obligations et que nous pouvons qualifier de quasi – disponibilités. Cette
ligne contient aussi les autres placements de trésorerie en titres de créances négociables : certificats
de dépôts, bons des institutions financières spécialisées, bons du trésor, billets de trésorerie, bons de
caisse.
Lignes BR et BS : Valeurs à encaisser, banques, chèques postaux et caisse : elles représentent les
valeurs à encaisser, les comptes en banques, les chèques postaux, les documents auprès des agents
de change et autres organismes financiers, les intérêts courus à recevoir, la caisse. On y trouve aussi
les régies d'avance et accréditifs qui correspondent aux fonds remis à des régisseurs pour faire face à
des dépenses effectuées par le comptable de l'entreprise dans des établissements subordonnés.

d) Comptes de régularisation
Les charges constatées d'avance : cette rubrique comprend les charges enregistrées dans l'exercice
et qui correspondent en réalité à des consommations de la période ultérieure ; elles sont considérées
en fait comme des créances en nature constatées (loyers ou assurances payés d'avance).
Ligne BU : Ecarts de conversion – actif : lorsque des créances ou des dettes en monnaies étrangères
font l'objet d'une évaluation à l'inventaire, les pertes potentielles calculées sont portées sur cette ligne
(elles font par ailleurs l'objet d'une provision pour risque).
REMARQUE : Il existe des renvois au pied du bilan portant sur les informations suivantes :
- la valeur du droit au bail incluse dans le fonds commercial,
- la part (liquide) à moins d'un an des immobilisations financières nettes,
- la part (immobilisée) à plus d'un an, des créances.

1-2 LE PASSIF
Le classement du passif est organisé selon le critère d'origine des fonds. Les ressources sont
ventilées en capitaux propres, provisions pour risques et charges et dettes. Là encore, pour les
besoins de l'analyse, les postes sont répartis en trois grandes masses auxquelles s'ajoutent les
comptes de régularisation.

1-2-1 LES GRANDES MASSES DU PASSIF


ORIGINE DES FONDS / EXIGIBILITE CROISSANTE
Capitaux propres Capital social
Ou Ressources stables Réserves
Report à nouveau
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Résultat
Subvention d'investissement
Provisions réglementées
Provisions Provisions pour risques
Pour risques et charges Provisions pour charges
Dettes Dettes financières
Dettes d'exploitation
Dettes diverses

) Les fonds propres ou situation nette correspondent aux apports successifs des associés et aux
bénéfices nets portés en réserves ;
) Les provisions sont des dettes potentielles à échéances indéterminées ;
) Les dettes correspondent au financement externe et comprennent également les produits
constatés d'avance et les écarts de conversion passif.

L'organisation des postes au passif respecte plus ou moins le critère d'exigibilité des fonds et traduit le
délai plus ou moins long pendant lequel les fonds restent à la disposition de l'entreprise pour son
financement :
) Pour plus de 5ans, on parlera de long terme ;
) De 1 à 5 ans, on parlera de moyen terme ;
) Pour moins d'un ans, on parlera de court terme.
Sur cette base, on conçoit aisément que les dettes d'exploitation vis-à-vis du fisc et des fournisseurs
soient plus rapidement décaissables que les emprunts, les banquiers étant eux–mêmes remboursés
plus vite que les actionnaires.

1-2-2 GUIDE DE LECTURE DU PASSIF


1-2-2-1 CAPITAUX PROPRES ET RESSOURCES ASSIMILEES :
Ligne CA : capital social : Ce poste comprend (dans les sociétés) le capital apporté par les
actionnaires lors de la création de l'entreprise et les augmentations de capital qui ont eu lieu ensuite
au cours de son existence.
Ligne CB : Actionnaires : capital non appelé.
Ligne CD : Primes d'émission, de fusion, d'apport, de conversion d'obligations en actions, liées aux
opérations portant sur le capital social. Cette ligne constate la partie excédentaire des apports sur la
partie enregistrée en capital social.
Ligne CE : Ecarts de réévaluation : c'est la contrepartie des correctifs à la hausse apportés à la valeur
comptable des éléments d'actif. C'est en fait l'écart entre la valeur actuelle d'un bien et sa valeur
comptable. Actuellement, la réévaluation libre des postes d'actif ne peut porter que sur les
immobilisations corporelles et financières.
Ligne CF et CG : Les réserves
- Réserve légale : cette ligne enregistre la part des bénéfices qui doit obligatoirement être réservée
(5% du bénéfice net de l'exercice diminué le cas échéant du report à nouveau débiteur et ce
jusqu'à ce que la réserve légale atteigne 10% du capital social).
- Réserves statutaires ou contractuelles : cette ligne reprend les réserves dont la dotation est
prévue par les statuts de la société qui stipulent qu'une fraction des bénéfices de l'exercice ne
peut être répartie.
- Réserves réglementées : il s'agit soit de plus ou moins values nettes à long terme, soit de
réserves consécutives à l'octroi de subvention d'investissement (quand la convention de
subvention prévoit la constitution de réserves).
- Autres réserves ou réserves libres : cette ligne retient les réserves facultatives décidées par
l'Assemblée Générale Ordinaire des actionnaires qui répartit les bénéfices de l'exercice écoulé, ou
encore des réserves de propre assureur.
Ligne CH : Report à nouveau : compte d'attente débiteur (en cas de pertes antérieures) ou créditeur
(comprenant le solde du résultat non affecté).
Ligne CI : Résultat de l'exercice: bénéfice ou perte de l'exercice ( avant la répartition).
Ligne CK : Subvention d'investissement: concerne les subventions d'équipement versés aux
entreprises par l'Etat, les Régions, les Départements, les Communes et autres organismes publics.
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Ces subventions s'amortissent au même rythme que les biens qu'elles ont permis d'acquérir; et, en
définitive, c'est le montant net après amortissement qui figure sur cette ligne.
Ligne CM : Provisions réglementées: cette ligne regroupe les provisions pratiquées en fonction d'une
disposition légale permettant aux entreprises de bénéficier d'avantages fiscaux:
- relatifs aux immobilisations ( pour reconstitution des gisements miniers et pétroliers pour
investissement );
- relatifs aux stocks (pour hausse des prix, pour fluctuation des cours);
- amortissements dérogatoires.

1-2-2-2 PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES


Il s'agit de dettes probables à échéance indéterminée, nettement précisées quant à leur objet mais
dont la réalisation est incertaine.
) Provisions pour risques : pour litiges, garanties données aux clients, pertes sur marchés terme,
amendes et pénalités et pertes de change.
) Provisions pour charges : elles regroupent les provisions pour retraites, pour renouvellement des
immobilisations (entreprises concessionnaires) et pour grosses répartitions.

1-2-2-3 DETTES
a) Dettes financières
Ligne DA : Emprunts : ils comprennent :
- Les emprunts obligataires convertibles : cette rubrique reprend les emprunts pour lesquels les
obligataires peuvent, soit à tout moment, soit à une ou plusieurs périodes déterminées à l'avance,
demander la conversion de leurs titres de créanciers en titre de propriété (actions). Cette
opération engendre alors une prime de conversion des obligations en actions.
- Les autres emprunts obligataires : ils concernent les emprunts obligataires avec ou sans prime
d'émission ou prime de remboursement. Les primes de remboursement s'amortissent (voir supra
ligne AC).
- Les emprunts et dettes auprès des établissements de crédit : cette ligne reprend tous les
emprunts bancaires quelles que soient leur durée, les intérêts courus sur ces emprunts, les
découverts bancaires, ou auprès d'autres organismes financiers. On y trouve aussi les concours
bancaires courants. Toutefois, il est important d'opérer une distinction entre le financement à court
terme bancaire (concours bancaires courants et soldes créditeurs de banques) et les autres
formes de financement : c'est l'objet de la précision qui figure au pied du passif du bilan.
Ligne DC : Emprunts et dettes financières divers : ce sont les dépôts et cautionnements reçus, les
fonds bloqués au profit des salariés en vertu d'un accord de participation, les emprunts participatifs,
les autres formes d'emprunts, les dettes rattachées à des participations, le groupe et les associés
(comptes courants et opérations sur le capital).
Ligne DD : Provisions financières pour risques et charges

b) Dettes d'exploitation
Ligne DI : Clients : Avances reçues
Ligne DJ : Fournisseurs d'exploitation: sur cette ligne figurent les dettes à payer aux fournisseurs de
biens et de prestations de services, celles qui sont matérialisées par des effets à payer, les factures
non parvenues des fournisseurs.
Ligne DK et DL : Dettes fiscales et sociales: les postes personnel : rémunérations dues, comités
d'entreprises, participations des salariés, oppositions sur salaires, charges à payer relatives au
personnel (Sécurité Sociale et autres organismes sociaux), impôts et taxes recouvrables sur des tiers,
dettes vis - à - vis de l'Etat (impôt sur le résultat, TVA, obligations cautionnées), dividendes à payer
aux associés.

c) Dettes diverses
- Dettes sur immobilisations et comptes rattachés: elles regroupent les versements restant à
effectuer sur titres de participations ou sur titres immobilisés non libérés, les dettes aux
fournisseurs d'immobilisations et celles matérialisées par des effets à payer, les factures non
parvenues relatives à des achats d'immobilisations.
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- Ligne DM : autres dettes : cette ligne concerne les emballages et matériels consignés aux clients,
les RRR a accorder et avoirs à établir aux clients, les dettes sur acquisitions de valeurs mobilières
de placement, des charges à payer ou des créditeurs divers.
- Produits constatés d'avance : cette ligne concerne les produits enregistrés pendant l'exercice et
qui concernent en fait la période suivante.
- Ligne DU : Ecarts de conversion passif : à l'opposé des écarts de conversion actif, il s'agit ici de
gains potentiels nés d'une différence favorable du change constatée à la clôture de l'exercice.
REMARQUE : des renvois indiquent le montant des dettes et produits constatés d'avance à moins d'un
an, mais également le montant des emprunts participatifs.
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II- LE COMPTE DE RESULTAT


Le compte de résultat recense toutes les productions et toutes les consommations de l'exercice. Par
différence entre productions et consommations est alors déterminé l'enrichissement ou
l'appauvrissement net de l'entreprise durant la période considérée.
Clairement mis en valeur, certains niveaux de résultats sont des points forts de l'image comptable
produite. Nous allons voir dans quel but ils sont ainsi valorisés.

2.1. LES DIFFERENTS NIVEAUX DE RESULTAT

2.1.1 LE RESULTAT D'EXPLOITATION LIGNE TX


Issu des seules opérations d'exploitation, il traduit la réussite ou l'échec de la firme dans l'exercice de
son métier. Toute l'entreprise est créée dans un but précis : la revente de marchandises achetées ou
la vente de biens et services produits. C'est là son objectif premier sur lequel peuvent bien sûr se
greffer d'autres types d'opérations.

2.1.2 LE RESULTAT FINANCIER LIGNE UG


Il traduit l'enrichissement ou l'appauvrissement de l'entreprise dans son activité financière. Bien que
secondaire par rapport à l'exploitation, le financier joue un rôle important (et parfois prépondérant)
dans la constitution du résultat final. En isolant le résultat financier, le compte de résultat souhaite
informer l'analyste du rôle spécifique joué par l'activité financière pendant l'exercice considéré.

2.1.3 LE RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES LIGNE UI


L'exploitation et la finance sont des activités incontournables pour l'entreprise (emprunts et
placements). On estime donc ces activités comme courantes, c'est-à-dire normales. Aussi, est-il
intéressant de les réunir dans un même résultat.
En isolant le résultat des activités ordinaires, le compte de résultat permet de situer la part et le rôle
des opérations normales de la firme. Ce résultat peut bien sûr servir à comparer différentes
entreprises avant tout événement HAO ou toute disparité fiscale.

2.1.4 LE RESULTAT HORS ACTIVITES ORDINAIRES


L'imprévu et l'anormal surviennent quotidiennement dans l'entreprise. Ils peuvent donner lieu à des
charges ou produits qui influencent le résultat final. Par définition, les aléas varient d'année en année,
parfois favorables, parfois contraires. Il est donc indispensable de les séparer pour éviter de les
confondre avec les opérations courantes.
Ce résultat comprend :
- Ligne UK : produits des cessions d'immobilisations;
- Ligne UL : produits HAO
- Ligne UM : reprises HAO
- Ligne UN : transferts de charges HAO
En isolant le résultat HAO, le compte de résultat veut préserver à l'analyste son sens des réalités. Un
gain exceptionnel peut momentanément compenser une insuffisance industrielle chronique, mais en
aucun cas influencer le jugement de l'analyste sur les qualités fondamentales de la firme.

2.1.5 LE RESULTAT NET : BENEFICE OU PERTE LIGNE UZ

C'est le résultat final, toutes opérations confondues, y compris l'impôt sur le résultat et la participation
des salariés. Ce résultat est la propriété de l'entreprise. En présentant le bénéfice ou la perte, le
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compte de résultat informe de l'enrichissement net permis par l'exercice : c'est ce même résultat que
nous avions lu au passif du bilan avant répartition (ligne CI)

2-2. GUIDE DE LECTURE DU COMPTE DE RESULTAT


Les lignes TW, UF, UH, UO, UI, RW, SF, SH, SO, SS, et ST font apparaître les totaux des principaux
produits et charges constitutifs du résultat final. Ces produits et charges sont regroupés selon les trois
catégories déjà mentionnées : exploitation, financier, HAO.

2.2.1 LES PRODUITS D'EXPLOITATION TOTAL TW

Ils sont principalement fournis par le chiffre d'affaires, somme des ventes de marchandises et/ou de la
production vendue (de biens et services). Ils comprennent aussi :
- La production stockée ou immobilisée ;
- Les subventions d'exploitation qui sont la compensation accordée par le tiers responsable de
l'insuffisance des prix de vente ;
- Les autres produits (regroupant la quote-part de résultat sur opérations faites en commun, la
quote-part de résultat sur exécution partielle de contrats pluriannuels, les produits des cessions
courantes d'immobilisations, les produits divers et les reprises de charges provisionnées.

* GUIDE DE LECTURE DU COMPTE DE RESULTAT "PRODUITS"


LIGNE TA : VENTES DE MARCHANDISES : indique le montant des ventes minoré des rabais, des remises
et des ristournes accordés par l'entreprise.
LIGNE TB : MARGE BRUTE SUR MARCHANDISES
LIGNE TC : VENTES DE PRODUITS FABRIQUES
LIGNE TD : TRAVAUX ET SERVICES VENDUS
LIGNE TE : PRODUCTION STOCKEE OU DESTOCKAGE : C'est la valeur de la variation de stocks d'en-cours
de production de biens ou de services ou de produits intermédiaires, finis, résiduels.
La différence (stock final – stock initial) constate soit un stockage, soit un destockage (dans ce cas un
signe – est inscrit devant le montant obtenu).
LIGNE TF : PRODUCTION IMMOBILISEE : Il s'agit de toute production sous-traitée, réalisée et conservée
par l'entreprise pour elle-même en vue de constituer une immobilisation. Cette production est évaluée
à son coût de revient, elle peut concerner soit des immobilisations incorporelles (exemple: frais de
recherche et développement), soit des immobilisations corporelles.
Le fait de procéder à la constatation comptable d'un produit, neutralise les charges précédemment
enregistrées au compte de résultat (coût d'achat de matières consommées, charges directes de
production). On inscrit aussi sur cette ligne, des produits nets partiels sur opérations à long terme;
exemples : construction de ponts, navires, immeubles complexes dont la réalisation nécessite au
moins deux exercices).
LIGNE TG : MARGE BRUTE SUR MATIERES
LIGNE TH : PRODUITS ACCESSOIRES
LIGNE TI : CHIFFRE D'AFFAIRES ( TA + TC + TD + TH)
LIGNE TK : SUBVENTIONS D'EXPLOITATION : elles sont constituées par les primes et aides destinées à
l'emploi, à la recherche et à l'innovation versées aux entreprises. A ne pas confondre avec les
subventions d'investissement inscrites au bilan, en ressources.
LIGNE TL : AUTRES PRODUITS : dans le cadre de sa gestion courante, l'entreprise peut recevoir des
redevances pour concessions, brevets, licences, marques. De même, elle pourra tirer des revenus
d'immeubles non affectés aux activités professionnelles ou encore toucher des jetons de présence de
rémunération d'administrateurs, gérants, etc.
LIGNE TN : VALEUR AJOUTEE
LIGNE TQ : EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION
LIGNE FP : REPRISES SUR AMORTISSEMENTS ET PROVISIONS, TRANSFERTS DE CHARGES : ces produits
peuvent paraître fictifs puisqu'ils ne correspondent à aucune production tangible. En effet :
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) Les reprises sur amortissements font suite à des erreurs constatées dans les dotations aux
amortissements des années passées.
) Les reprises sur provisions font normalement suite à des extinctions ou diminutions de risques qui
s'avèrent alors trop provisionnés. Elles sont cependant laissées à l'appréciation de l'entreprise qui
peut, pour majorer ses produits, adopter une gestion du risque moins prudente.
) Les transferts de charges sont consécutifs à des charges dont on veut changer la nature ou que
l'on souhaite inscrire au bilan en charges à répartir. Peuvent être concernés par ce poste, les
indemnités de licenciements (exploitation en HAO), des frais de formation pour du matériel
nouveau à inscrire au bilan pour être amortis sur 3 à 5 ans (pas de règle précise). Ces transferts
sont donc bien des produits fictifs qui permettent soit de décaler une charge, soit de la sortir du
compte de résultat (charges à répartir). Ils doivent cependant être ajoutés aux produits pour éviter
de compter deux fois une charge décalée ou de conserver une charge activée, c'est-à-dire une
charge transférée à l'actif du bilan.

2.2.2 LES CHARGES D'EXPLOITATION TOTAL RW


Elles comprennent toutes les consommations propres à l'exploitation de l'entreprise, à savoir :
) Les "consommations" de marchandises, c'est-à-dire la totalité des marchandises revendues :
marchandises + stock de début d'exercice – stock de fin d'exercice :
) Les consommations de matières premières : matières premières achetées + stock de début
d'exercice – stock de fin d'exercice ;
) Les postes de frais généraux importants tels que les autres charges externes (consommations en
provenance des tiers), les frais de personnel, les impôts et taxes ;
) Les dotations aux amortissements et aux provisions ;
) Les autres charges qui comprennent les charges non intégrées en consommations intermédiaires
dans le calcul de la valeur ajoutée.

* GUIDE DE LECTURE DU COMPTE DE RESULTAT CHARGES


LIGNE RA : ACHATS DE MARCHANDISES : Indique le montant des achats majorés des frais accessoires
d'achats de marchandises et minorés des rabais, remises et ristournes obtenues par l'entreprise.
LIGNE RB : VARIATION DE STOCK (marchandises) : C'est la valeur de la variation (stock initial – stock
final).
LIGNE RC : ACHATS DE MATIERES PREMIERES ET APPROVISIONNEMENTS : C'est le montant de la variation
(stocks initial – stock final)
LIGNE RE : AUTRES ACHATS : Achats d'études et prestations de services, achats de matériels,
équipement et travaux achats non stockés de matières et fournitures (eau, énergie, fournitures
d'entretien et fournitures administratives), majorés des frais sur achats et minorés des RRR obtenus.
LIGNE RH : VARIATION DE STOCKS
LIGNE RI : TRANSPORTS
LIGNE RJ : SERVICES EXTERIEURS (en relation avec l'investissement) : Sous-traitance générale,
redevances de crédit-bail locations et charges locatives, entretien et répartitions, primes d'assurances,
études et recherches, documentation, minorés des RRR obtenus sur ces services extérieurs.
LIGNE RK : IMPOTS, TAXES ET VERSEMENTS ASSIMILES : Comprend les taxes assises sur les
rémunérations (taxe sur les salaires, taxe d'apprentissage, participation des employeurs à la formation
professionnelle continue, versement transport, allocation logement, participation des employeurs à
l'effort de construction) et d'autres impôts (taxes professionnelles, taxes foncières, taxes sur les
véhicules des sociétés, droits d'enregistrement et de timbres, droits de mutation contribution sociale
de solidarité). Rappelons que l'impôt sur le résultat, calculé sur le résultat, ne figure pas à ce niveau.
LIGNE RL : AUTRES CHARGES : Dans le cadre de sa gestion courante, l'entreprise peut devoir verser
des redevances pour concessions en brevets, des jetons de présence et faire face à des pertes sur
créances clients irrécouvrables de l'exercice ou des exercices antérieurs.
La différence entre les produits et charges d'exploitation détermine le résultat d'exploitation. On peut
noter que les bénéfices ou pertes issus des opérations en commun ne sont pas comptés dans ce
résultat mais présentés à part.
Elles concernent les pertes sur créances clients et autres débiteurs, la quote-part de résultat sur
opérations faites en commun, la quote-part de résultat annulée sur exécution partielle de contrats
14

pluriannuels, les valeurs comptables des cessions courantes d'immobilisations, les charges diverses
et les charges provisionnées d'exploitation.
LIGNE RP : CHARGES DE PERSONNEL : SALAIRES ET CHARGES SOCIALES : Cette ligne comprend les
rémunérations du personnel sous toutes formes y compris le personnel extérieur (salaires, congés
payés, primes, indemnités et avantages divers).
Cette ligne inclut les charges de sécurité sociale et de prévoyance versées, ainsi que les versements
aux comités d'entreprise, aux comités d'hygiène et de sécurité, aux œuvres sociales à la médecine du
travail.
LIGNE RS : DOTATIONS AUX AMORTISSEMENTS ET DOTATIONS AUX PROVISIONS : Elles peuvent être :
) SUR IMMOBILISATION : les amortissements sont la constatation comptable d'un amoindrissement de
la valeur résultant de l'usage. Les immobilisations non dévalorisées par l'usage ne sont donc pas
concernes. Tel est le cas des terrains non exploités. L'amortissement des immobilisations
incorporelles (frais d'établissement et de recherche, brevets, droit, fonds commercial) obéit à des
règles particulières :
- Les frais d'établissement et de recherche sont amortis sur 5 ans au plus.
- Les brevets sont logiquement amortis au maximum sur la durée de vie de leur protection. Toutefois, la
législation fiscale impose un minimum de 5 ans. Cette durée est fréquemment retenue pour
l'amortissement comptable et elle se justifie au plan économique.
- Le fonds commercial : son amortissement n'est pas prévu par le Code de Commerce. Les
immobilisations non amortissables peuvent malgré tout occasionnellement se déprécier. La
dévalorisation, à l'inverse de celle constatée par l'amortissement est souvent temporaire et réversible. A
ces conditions, elle peut être constatée par provisions. Exemples : Provisions pour dépréciation d'un
terrain, d'un fonds commercial, d'une marque, des participations et créances rattachés.
) SUR ACTIF CIRCULANT : la valeur des stocks, créances et titres de placement peut varier selon la
conjoncture ou leur qualité. Cette dépréciation ne sera définitive qu'après réalisation, elle peut
cependant être provisionnée. Ces provisions se feront à hauteur de la différence constatée entre
la valeur d'inventaire et, le coût d'entrée.
) POUR RISQUES ET CHARGES : le code de commerce impose la prise en compte des risques et
charges intervenus au cours de l'exercice ou d'un exercice ou d'un exercice antérieur. Doivent
ainsi être provisionnés :
- Les risques liés à l'activité : litiges, garanties données, pertes sur marchés a terme
renouvellements d'immobilisations ;
- La charge probable d'impôt imputable à l'exercice.

2.2.3 LES PRODUITS FINANCIERS TOTAL GP

Ils comprennent l'ensemble des revenus issus des participations, placements ou créances (prêts aux
filiales et au personnel, blocages en banque) et les gains sur cession après compensation directe des
prix d'achat et de vente des valeurs mobilières.
LIGNE UA : PRODUITS FINANCIERS DE PARTICIPATIONS : il s'agit des revenus de titres de participation et
des créances rattachées ainsi que les revenus des titres immobilisés, des prêts et des créances
immobilisées, les revenus des créances commerciales, les valeurs mobilières de placement et les
escomptes obtenus.
LIGNE UC : GAINS DE CHANGE : ils sont comptabilisés à partir du moment où ils ont été définitivement
constatés (et pas seulement pressentis).
LIGNES UD ET UF : REPRISES SUR PROVISIONS ET TRANSFERTS DE CHARGES : ce sont les reprises sur
provisions pour risques et charges financiers ou pour dépréciation des éléments financiers.

2.2.4. LES CHARGES FINANCIERES TOTAL SF

Elles comprennent :
LIGNE SA : FRAIS FINANCIERS : il s'agit des intérêts sur emprunts, des intérêts sur comptes courants et
dépôts créditeurs, des intérêts bancaires et sur opérations de financement (escomptes, etc.) des
intérêts des obligations cautionnées, des pertes sur créances liées à des participations des
escomptes accordés ainsi que valeur nette des éléments d'actifs cédés (exploitation).
LIGNE SC : PERTES DE CHANGE : elles sont enregistrées à partir du moment où elles ont été
effectivement supportées (ou décaissés).
15

LIGNE SD : DOTATIONS FINANCIERES AUX AMORTISSEMENTS ET PROVISIONS : cette ligne concerne toutes
les dotations passées pour constater le dépréciation des actifs financiers de l'entreprise
(amortissements des primes de remboursement des obligations, provisions pour dépréciation des
valeurs mobilières de placement, etc.).

2.2.4 LES PRODUITS HAO


LIGNE UK : PRODUITS DES CESSIONS D'IMMOBILISATIONS : Ils naissent de la cession d'éléments d'actifs
(incorporels corporels ou financiers et c'est le prix de vente de l'immobilisation qui est inscrit sur cette
ligne.
LIGNE UL : AUTRES PRODUITS HAO
LIGNE UM ET UN : REPRISES SUR PROVISIONS ET TRANSFERTS DE CHARGES : Il s'agit des reprises sur
provisions réglementées relatives aux immobilisations (amortissements dérogatoires) et aux stocks ou
des reprises sur provisions pour dépréciations HAO.

2.2.5 LES CHARGES HAO


Leur présentation est identique à celle des produits. Elles regroupent :
LIGNE HE : CHARGES EXCEPTIONNELLES SUR OPERATIONS DE GESTION : C'est-à-dire pénalités, sur
marchés, amendes fiscales et pénales, dons, libéralités. Subventions accordées, rappels d'impôts
(autre que l'impôt sur les bénéfices).
LIGNES SK : VALEURS COMPTABLES DES CESSIONS : Elles comprennent principalement les valeurs
comptables des éléments d'actifs cédés. De l'écart entre la valeur nette comptable des
immobilisations vendues et leur prix de vente (inscrit en produits exceptionnels) naît la plus ou moins
value de cession.
LIGNE SL : CHARGES HAO
LIGNE SM : DOTATIONS EXCEPTIONNELLES AUX AMORTISSEMENTS ET PROVISIONS : à savoir les dotations
aux provisions réglementées (immobilisations, stocks) ou pour risques HAO.

VIENNENT ENSUITE DEUX RUBRIQUES HORS CLASSIFICATION

LIGNE SQ : PARTICIPATION DES TRAVAILLEURS

LIGNE SR : IMPOTS SUR LE RESULTAT : Des renvois au pied du feuillet:


- Les redevances de crédit-bail mobilier et de crédit-bail immobilier qui figurent dans les charges
externes (ligne FW)
- Le détail des produits exceptionnels et des charges exceptionnelles du exercice.
- Le détail des produits et charges sur exercices antérieurs comptabiliser dans le dernier exercice.

Ces informations seront utiles à l'analyste pour calculer la capacité d'autofinancement et retraiter
éventuellement les documents de synthèses.
16

III- LE TAFIRE – TABLEAU FINANCIER DES RESSOURCES ET


DES EMPLOIS
- Capacité d’autofinancement globale
- Autofinancement
- Variation du besoin de financement d’exploitation
- Excédent de trésorerie d’exploitation
- Investissements et déinvestissements
- Variation du besoin de financement d’exploitation
- Emplois / Ressources
- Emplois financiers contraints
- Financement interne
- Financement par capitaux propres
- Financement par nouveaux emprunts
- Variation de trésorerie
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IV - L'ANNEXE

Les annexes sont des documents de synthèse produits par l'entreprise, qui font partie des comptes
annuels, au même titre que le bilan et le compte de résultat.

Les annexes sont un ensemble d'informations complémentaires et explicatives des carences de


l'information trop sommaires provenant du bilan et du compte de résultat et permet à l'analyste, entre
autres exemples, d'affiner son jugement sur la politique risque de ses activités et de ses résultats, sur
les engagements financiers hors bilan et sur l'évaluation de son patrimoine.

* LE CONTENU DE L'ANNEXE

Les dispositions du Plan Comptable SYSCOA réglementent la liste des informations que les
entreprises doivent fournir dans les annexes.

Le contenu doit contribuer à donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et des
résultats de l'entreprise. Il est toutefois variable :
) Puisqu'en fonction de la taille de l'entreprise (qui relève selon le cas du système de base du
système abrégé ou du système développé) toutes les rubriques ne sont pas obligatoires ;
) Puisque directement lié à la nécessite d'informer le lecteur sur des points nouveaux ou significatifs
de l'exercices.

Voici la liste des principales informations requises dans les annexes selon le système de base.

DOCUMENTS A CARACTERE COMPTABLE

1- ACTIF IMMOBILISE
2- AMORTISSEMENTS
3- PLUS OU MOINS VALUES DE CESSION
4- PROVISIONS INSCRITES AU BILAN
5- BIENS PRIS EN CREDIT BAIL ET CONTRATS ASSIMILES
6- ECHEANCES DES CREANCES A LA CLOTURE DE L'EXERCICE
7- ECHEANCES DES DETTES A LA CLOTURE DE L'EXERCICE
8- CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES DE L'EXERCICE
9- REPARTITION DU RESULTAT ET AUTRES ELEMENTS CARACTERISTIQUES
DES CINQ DERNIERS EXERCICES
10- PROJET D'AFFECTION DU RESULTAT DE L'EXERCICE
11- EFFECTIFS, MASSE SALARIALE ET PERSONNEL EXTERIEUR.
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ANNEXE I
Les plans comptables Français 1957 et OCAM ne comportaient qu'un seul type d'états financiers. Le
SYSCOA a introduit une modularité dans l'établissement des états financiers.

A. UNE INFORMATION MODULAIRE AVEC TROIS SYSTEMES D'ETATS FINANCIERS


Le SYSCOA propose trois systèmes comptables, plus ou moins développés en fonction,
essentiellement, de la taille, des ressources financières et humaines des entreprises.

1. SYSTEME NORMAL
Prévu principalement pour les moyennes et grandes entreprises, ce système peut aussi être utilisé
par de petites entreprises désireuses de mieux analyser leur situation et leurs opérations.
Il constitue le référentiel de droit commun et comporte l'obligation d’établir quatre documents de
synthèse : Bilan, Compte de Résultat, Tableau financier des Ressources et des Emplois et Etat
annexé.

2. SYSTEME ALLEGE
Réservé aux petites entreprises ne dépassant pas un certain seuil de chiffre d’affaires et d’effectif
salarié, le système allégé est moins développé que le système normal. Il se caractérise par :
) Une réduction à trois (3) du nombre des états financiers ;
) Une réduction du nombre de rubriques et de postes du bilan, du compte de résultat et du nombre
d’éléments demandés dans l’état annexé.

3. SYSTEME MINIMAL DE TRESORERIE (SMT)


Dérogatoire par rapport aux principes comptables classiques, ce système s’adresse aux très petites
entreprises et aux unités du secteur dit « informel » dont les recettes annuelles sont inférieures à des
seuils fixés par les Autorités de l’UEMOA (Commerces, Artisanat, Services).
Le Système Minimal de Trésorerie repose sur une comptabilité de trésorerie (Recettes - Dépenses )
en respectant la règle de la partie double. Il est conçu de façon à permettre son évolution vers une
comptabilité d’engagements.

B – ENRICHISSEMENT DES ETATS FINANCIERS


1. NOMBRE ET CONTENU
- Le système normal qui est de droit commun, comporte quatre (4) états financiers ;
- Apparition d’un état annexé et d’un véritable tableau de financement appelé TAFIRE en
remplacement du tableau de passage aux comptes patrimoniaux considéré par de nombreux
praticiens comme insuffisant ;
- Accroissement du nombre des états financiers répondant aux exigences des normes
internationales ainsi qu’aux besoins des divers utilisateurs ;
- Bilan et compte de résultat, d’inspiration identique à ceux du plan OCAM, ont été profondément
remaniés dans leur présentation (progrès du SYSCOA) ;
- Distinction entre éléments ordinaires ou cycliques et éléments hors activités ordinaires (HAO).
19

2. STRUCTURE GENERALE

2-1 BILAN

) DIFFERENCES APPARENTES ENTRE LES MASSES DES BILANS DES PLANS PRECEDENTS ET CELUI DU
SYSCOA :
ƒ Rappel systématique des montants nets de l’exercice précédent c’est-à-dire, présentation du
bilan sur deux exercices successifs.
ƒ Mise en évidence de la trésorerie (Actif et Passif) dans ses deux composantes, permettant par
une lecture quasi-directe d’obtenir, par différence, la Trésorerie nette globale de l’entreprise ;
ƒ Disparition, au passif, d’une masse « Provisions pour risques » ou « pour pertes et charges »,
qui sont incluses dans les « dettes financières », en tant que ressources assimilées
puisqu’elles constituent un passif probable.
ƒ Inscription du résultat net de l’exercice dans la masse des « capitaux propres ».
ƒ Classement fonctionnel des éléments et non en terme de liquidité / exigibilité.
ƒ Disparition au passif des « Dettes à long terme » et « Dettes à court terme ».

) INTERRELATIONS ENTRE MASSES A LA SIMPLE LECTURE.


ƒ Correspondance Ressources stables (ou durables) / Actif immobilisé avec obtention par
différence du Fonds de Roulement Net Global.
ƒ Correspondance Actif circulant / Passif circulant permettant d’obtenir aisément, par différence,
le « besoin en fonds de roulement » appelé dans le SYSCOA, « besoin de financement
global » de l’entreprise;
ƒ Correspondance Trésorerie de l'actif / Trésorerie du passif d’où Trésorerie nette.

) DISPARITION DE LA NOTION DE « SITUATION NETTE », REMPLACEE PAR LE CONCEPT DE « CAPITAUX


PROPRES » INCLUANT :
ƒ Le Résultat net avec son signe + ou – et les « Autres capitaux propres ». Le concept de
« Capitaux propres » est essentiel du point de vue économique et financier et revêt désormais
une importance juridique de premier rang en Droit des sociétés (procédure à mettre en œuvre
dans le cas où les capitaux propres deviennent inférieurs à la moitié du capital social).
ƒ Nouveau « périmètre » du bilan ou nouvelle conception économique et financière du bilan : le
glissement du périmètre patrimonial vers le périmètre économique et financier du bilan est
l’un des volets les plus importants de cette réforme. Sans retenir en tant que tel le neuvième
principe dit de « prééminence de la réalité sur l’apparence », le SYSCOA prévoit quelques
unes de ses applications :
- La mise en évidence au niveau des dettes financières, de postes spécifiques enregistrant
les dettes de crédit-bail et contrats assimilés;
- L’insertion d’un poste « Autres fonds propres » qui s’intercale entre les capitaux propres et
les dettes financières et qui est destiné à accueillir certaines ressources spécifiques de
financement tels que les titres participatifs, les avances conditionnées et les titres
subordonnés à durée déterminé;
- L’inclusion dans les actifs des biens détenus en crédit-bail, en réserve de propriété ou
dans le cadre d’une concession de service public.
20

2-2 COMPTE DE RESULTAT


Des différences profondes avec les plans comptables précédents résident principalement dans la
conception du modèle SYSCOA. Les différences fondamentales sont:

2-2-1 NOUVEAUTES DE LA DICHOTOMIE ACTIVITES ORDINAIRES / ACTIVITES EXTRAORDINAIRES (HAO).


Cette distinction est empruntée aux normes de L’I.A.S.C. En effet, la norme IAS 8 (révisé avec effet
en 1995) classe en activités ordinaires, les activités de l’entreprise relevant de ses affaires y compris
les activités connexes qu’elle assume à titre accessoire. Elle ne laisse en hors activités ordinaires que
des événements extrêmement rares, notamment :
ƒ Un changement significatif de la structure de l’entreprise;
ƒ Une évolution sensible de sa stratégie;
ƒ Des modifications importantes dans l’environnement économique et juridique de l’entreprise.

2-2-2 QUATRE NIVEAUX D’ANALYSE DE LA FORMATION DU RESULTAT SONT PRESENTES.

Sur la base de cette distinction des activités, le compte de résultat présente quatre niveaux de
formation du résultat global :

ƒ Opérations d’exploitation Î Résultat d’exploitation


ƒ Opérations financières Î Résultat financier
ƒ Opérations H.A.O. Î Résultat H.A.O
ƒ Autres opérations Î IR et participation des travailleurs

C. TABLEAU FINANCIER DES RESSOURCES ET DES EMPLOIS ( TAFIRE )


) Il appartient à la famille des tableaux de financement ;
) Il comporte au surplus une ébauche de description des flux de trésorerie plus pertinente qui peut
être obtenue à partir des comptes ;
) Il comprend deux parties
ƒ Première partie : Détermination des soldes financiers :
- Deux des soldes suivants permettent d’alimenter le tableau des emplois et ressources :
La Capacité d’Autofinancement Globale (CAFG) du SYSCOA diffère de la CAF du PCG
82 puisque les « dotations courtes » en sont exclues.
- La Variation du Besoin de Financement d’Exploitation (B.F.E.) est constituée par la
somme algébrique des différences entre les stocks, les créances et les dettes
d’exploitation de deux bilans successifs.
ƒ Deuxième partie : Tableau proprement dit. Ce tableau fait ressortir :
- Les emplois à caractère durable financés dans l’exercice, confrontés aux ressources de
financement net ;
- La différence constatée et sa contrepartie figurant dans la variation de trésorerie comme
le vérifie le tableau ;
- Les cessions d’immobilisations qui ne figurent pas dans les ressources mais viennent en
diminution des acquisitions ;
- Les emplois financiers ainsi que les emplois HAO qui complètent les emplois
économiques pour obtenir les emplois totaux à financer.
- Les ressources de financements qui sont ventilés de manière classique entre
financement interne, financement par capitaux propres et financement par nouveaux
emprunts.
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D – ETAT ANNEXE

) Il est institué comme document de synthèse à part entière formant un tout indissociable avec les
trois (3) autres états financiers.

) Il a un rôle informatif dans la finalité de la pertinence partagée ;

) Son utilité est fondée sur les besoins spécifiques non satisfaits par le bilan, le compte de résultat
et le TAFIRE ;

) Il fournit, aux utilisateurs des comptes, un référentiel de lecture et constitue un mode d’emploi
pour la compréhension et l’utilisation des autres états financiers annuels.

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