Aide Mémoire
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· COMESA : Marché Commun de l'Afrique de l'Est et du Sud (Common Market of East and
South Africa)
· UE : Union Européenne
INTRODUCTION
1. Problématique
D'entrée de jeu, il nous parait incontournable de définir le concept problématique. «Elle peut
être définie comme l' ensemble d'idées qui spécifient la position du problème suscité par le
sujet d'étude. Selon Jacques Chevalier, elle confère à la recherche ses assises, son sens et
sa portée». 1(*)
Les faits nous montrent que l'économie mondiale avec les effets de la mondialisation tend à
devenir de plus en plus intégrée et interdépendante. Le monde est devenu un village
planétaire et l' intégration se présente comme la seule alternative de survie pour chaque
Etat notamment à travers les échanges commerciaux . Tout cela a comme finalité une
interdépendance accrue des Etats les uns envers les autres, que ce soit en termes
d'approvisionnement ou de débouchés.
« Au sein de cette économie globale, aucun pays ne peut actuellement arrêter ses politiques
économiques internes sans tenir compte des tendances internationales ». 2(*) Ce qui revient
à dire que le processus de développement de la République Démocratique du Congo
dépend d'un environnement international susceptible d'influencer significativement le
processus de croissance.
L'existence des zones monétaires et économiques favorise les échanges entre les pays
membres, mais aussi renforce la protection à l'égard de l'extérieur. En d'autres termes, les
pays s'ouvrent de plus en plus sur l'extérieur, mais érigent des barrières aux importations
lorsque leurs secteurs stratégiques se trouvent menacé par la concurrence étrangère.
Quand bien même que les pays membres de l'OMC font preuve de leur attachement à un
système commercial multilatéral ouvert , la réalité est toute aussi contrastante car ils
recourent souvent à des mesures protectionnistes. Les pays d'Afrique subsaharienne
demeurent un partenaire marginal pour les pays développés qui commercent
essentiellement entre eux et couvrent les deux tiers du commerce mondial. Le cas de la
République Démocratique du Congo est typique à cet égard car la balance commerciale est
généralement excédentaire, tandis que la balance des services enregistre des déficits
importants que le surplus commercial ne peut couvrir. D'où le déficit de la balance des
transactions courantes.
Toutefois l'existence des pratiques protectionnistes n'a pas altéré les avantages que
l'échange international procure quelque soit son inégalité dans la répartition. Pour preuve,
les pays d'Afrique subsaharienne en général et la RDC en particulier restent nettement
pauvres alors que leurs partenaires commerciaux du monde industrialisé deviennent de plus
en plus riches. D'ailleurs, dans son ouvrage intitulé « le droit du commerce international : les
peurs justifiées de l'Afrique à la mondialisation des marchés », le professeur BAKANDEJA
affirme que: « De toute évidence , il s'avère que le système du commerce international
actuel a démontré des limites quant à engager tous les pays du monde dans la voie du
développement collectif , il a crée et amplifié les inégalités ». 3(*)
Sur ce, en faisant l'état des lieux de l' apport de la RDC dans le commerce international, il
sied de se poser les questions suivantes :
1. Quelle est la part de la RDC dans les exportations et importations sur le marché mondial,
l' impact de la participation de la RDC dans le commerce international ?
2. Quelles sont les contraintes auxquelles est confrontée l'économie congolaise face à son
émergence dans le giron de l'économie mondiale ?
C'est à l'issue de cette étude que nous proposons des stratégies en répondant à la troisième
question pour replacer l'économie congolaise dans l' échiquier mondial.
3. Comment réorganiser le commerce extérieur de la République Démocratique du Congo
afin que la RDC ait accès facile au marché mondial et y tire profit conséquemment ?
Dans leur ouvrage « Méthodes des Sciences Sociales », Pinto et GRAWITZ, cités par le
professeur SHOMBA KINYAMBA, ces deux auteurs nous renseignent que : « tout chercheur
doit, en effet, présupposer au départ un point de vue lequel constitue ce qu'on appelle le
concept opérationnel ou l'hypothèse de travail.4(*)
Dans le langage courant, le terme hypothèse évoque la présomption que l'on peut construire
autour d'un problème donné. Selon le Robert méthodique, l'hypothèse signifie une
proposition relative à l'explication de phénomènes naturels et qui doit être vérifié par les
faits.5(*)
Actuellement, les pays dont les économies connaissent une croissance rapide sont
généralement ceux qui enregistrent les meilleurs résultats sur le plan commercial, c'est-à-
dire ceux qui s'adaptent rapidement aux possibilités commerciales et à l'évolution de la
conjoncture.
Quant à la seconde question, nous avons pu relever comme contrainte : l' instabilité
persistante des prix des produits primaires , une spécialisation internationale moins
favorable, l'insuffisance des gains de compétitivité de ses produits primaires, le manque de
diversification de la gamme des produits exportés, la concentration géographique des
exportations sur un petit nombre des pays ainsi que la faiblesse de son industrie locale et
enfin la dépendance de l'économie à son commerce extérieur.
Cette inadéquation montre que le commerce extérieur de la RDC est confronté à une série
des problèmes dont la recherche des solutions constitue même l'intérêt de notre étude, qui
permettra aux autorités d'adapter le commerce extérieur de la RDC à l'évolution actuelle et
future du commerce mondial, afin de mettre l'économie nationale sur la voie de la
croissance économique durable par le biais des échanges commerciaux avec le reste du
monde.
Du point de vue scientifique, nous voulons approfondir notre analyse sur cet apport, en
cherchant à savoir quel est la ligne de démarcation entre les théories dites libre-échangistes
et celle dites mercantilistes dans le contexte de la mondialisation.
* 4 SHOMBA, S. Op.cit, p. 52
* 5 Idem
4. Délimitation du sujet
C'est depuis 1990 que la situation économique de la RDC n'a cessé de s'aggraver, malgré
plusieurs tentatives visant à la stabiliser et à atténuer les difficultés auxquelles elle est
confrontée.
Cependant la rigueur scientifique nous oblige à délimiter notre sphère d'étude spatialement
et temporellement. Du point de vue spatial, nous nous sommes arrêtés à analyser les
échanges commerciaux de la République Démocratique du Congo avec le reste du monde,
tandis que temporellement seule la période comprise entre 2001 à 2007 nous a intéressés
parce que cette période coïncide avec le retour des institutions financières internationales
aux côtés du pays et de la croissance économique suite à la stabilisation du cadre macro-
économique. Bref, le retour des partenaires traditionnelles tant politiques que commerciaux
dans le giron congolais.
5. Méthodologie de travail
Il est de bon aloi que tout travail scientifique recourt à des méthodes et techniques qui
permettent au chercheur d'arriver à un résultat.
Selon certains auteurs le choix d'une méthode ou d'une technique se fait en fonction de la
configuration de l'univers d'enquête, de l'orientation du travail, du volume de la population
cible, de l'étendu et de l'ampleur de l'investigation ainsi que, dans une certaine mesure, des
préférences du chercheur.
a) La méthode descriptive consiste à faire l'inventaire des éléments recueillis dans une
situation donnée. Elle nous a servi à mieux décrire la valeur de l'apport de la RDC dans ses
échanges commerciaux avec le reste du monde.
b) La méthode comparative permet d'étudier les relations d'interaction entre les structures
homologues, c.à.d. de même nature, de part les critères de leurs définitions et de leur
constitution.7(*) Elle nous a permis d'établir une comparaison entre les différentes données
recueillies selon les époques en vue d'être exploitées.
Ces méthodes se sont appuyées sur la technique documentaire qui est en faite l'action de
pouvoir sélectionner, de classer, d'utiliser ou de diffuser les documents en vue de les
interpréter. Notons également que nous avons recouru à la recherche documentaire
informatisée (à l'Internet) pour certaines données.
* 6 SHOMBA, S. op.cit, p. 38
* 8 Idem, p.78
6. Canevas du travail
Dans ce chapitre, il est question de passer en revue les origines et les concepts opératoires
relevant du commerce extérieur et du commerce international, ainsi qu'une brève
présentation de la RDC afin de doter le lecteur d'une terminologie qui lui permette de
parcourir tout le travail sans difficulté.
§1. Origines
L'histoire du commerce international tire ses origines au 19e siècle vers les années 1850 en
Grandes Bretagne. Elle est étroitement liée à la révolution industrielle et technique. En 1885,
le volume des exportations industrielles britanniques représentait 38% des exportations
industrielles mondiales. L'extension du phénomène d'industrialisation d'abord à l'Europe,
aux USA et enfin au Japon a entraîné l'instauration du premier schéma de la division
international du travail provoquant ainsi un taux très élevé des échanges internationaux et
d'interdépendance croissante.9(*)
Mais contrairement à ce qui s'est produit en Europe, les pays dits du tiers-monde ne
participent pas à ces échanges internationaux à cause de leurs structures nationales de
production désarticulées. Comme on peut le constater, la spécialisation internationale des
produits constitue le fondement des échanges internationaux.
§2. Le commerce extérieur
a) Définition
« Le commerce extérieur s'entend au sens strict comme échanges des marchandises (biens
matériels) entre pays et le reste du monde, et au sens large comme échanges des biens et
services »11(*).
Pour les opposants à cette approche, du fait qu'il n'existe pas d'homogénéité de facteurs de
production entre les pays riches et les pays pauvres, tant en ce qui concerne les facteurs
naturels que les facteurs humains, le commerce international ne peut se traduire que par un
échange inégal.
En effet, cet échange inégal maintient les pays en développement dans la production des
produits de base (d'origine agricole et minière) et les condamne à servir des débouchés aux
produits manufacturés des pays industrialisés. Pour eux, le commerce international est donc
plus favorable aux pays riches qu'aux pays pauvres.
Définie comme l'ensemble des potentialités naturelles et des ressources humaines que
regorge un pays. C'est un élément de compétitivité dans ce sens qu'il permet au pays de
réaliser la production des biens et services à moindre coût.
Est jugée par référence au dynamisme de la demande mondiale. Un pays est considéré
comme ayant une bonne capacité d'adaptation s'il oriente ses exportations des biens et
services vers la demande mondiale fortement croissante ou décroissante. L'orientation des
productions et des exportations d'un pays vers des branches à fort contenu en recherche-
développement lui procure d'importants grains de productivité à sa croissance interne.
Entendu comme la constitution d'une variété des produits exportables, est un facteur de
compétitivité dans la mesure où elle permet au pays de posséder une multiplicité de prix, de
sorte que la chute du cours d'un produit soit compensée ou atténuée par les recettes des
autres produits15(*).
? La compétitivité-prix : les prix des biens et services à l'étranger sont plus profitables.
2. La spécialisation
« La spécialisation représente la répartition des activités productives entre les pays qui
participent à l'échange international »16(*).
Le commerce international permet aux différents pays de se spécialiser dans les productions
où chacun est le plus efficace, ou dispose d'un avantage comparatif sur les autres. Cette
spécialisation conduit les pays à se répartir des tâches pour parvenir à satisfaire la demande
mondiale.
Certaines économies se spécialiseront plutôt dans les produits primaires agricoles (blé,
arachide, maïs,...) ou minéraux (pétrole, cuivre, ...), d'autres dans les produits manufacturés.
A partir de cette spécialisation, certains pays s'orienteront vers la production de biens de
consommation (textiles, appareils électroménagers, ...) ou de biens d'équipement
(machines, outils, ...), de biens banals, on parle alors de la division internationale du
travail17(*).
Une économie peut-être ainsi plus ou moins spécialisée. La spécialisation peut aussi
permettre d'apprécier, de façon dynamique, la situation du commerce extérieur en analysant
sa demande mondiale. Si un pays produit des biens qui sont de plus en plus demandés
(produits de haute technologie par exemple), son économie présente une spécialisation
favorable.
En revanche, la spécialisation sera défavorable s'il produit des biens qui sont de moins en
moins demandés ou s'il vend à des zones dont la demande diminue fortement (mauvaise
spécialisation géographique).
Quant à la politique commerciale, elle peut se définir comme l'attitude adoptée par un pays
vis-à-vis de ses partenaires en matière d'échanges commerciaux18(*).
a) Définition
Par commerce international, il faut entendre l'ensemble des échanges des biens et services
entre les pays. Le commerce international a lieu parce qu'aucun pays ne dispose de toutes
les ressources (matières premières) et facteurs de production (terre, travail, capital,
technologie) sur son propre territoire, et aussi pour tirer profit des différences de coût de
production entre les pays, ce qui entraine une certaine spécialisation internationale.
« Le commerce international pose des problèmes de financement puis que chaque pays
utilise une monnaie différente. Ainsi, le système monétaire international a pour but de
faciliter les échanges internationaux grâce à l'existence d'une monnaie internationale (or,
dollar, DTS) et grâce aux marchés des changes qui permettent les conversions des
monnaies nationales entre elles »19(*).
b) importance
L'activité et l'emploi ne sont pas seulement les résultats de la demande interne, ils sont
également les résultantes des mouvements de biens, de services et des capitaux entre
l'économie nationale et ses partenaires commerciaux.
Il est vrai que la période d'après 1973 connait un ralentissement de l'expansion considérable
des années précédentes. Mais l'activité elle-même s'est ralentie pendant cette même
période, ce qui suggère l'existence de nombreux canaux de transmission entre le commerce
international et le volume d'activité.
* 19 AHMED, S. et ALBERTINI, J.M., Lexique économique, éd. Dalloz, Paris, 1995, p.125.
§4. Evolution du commerce international
De 1720 à 1900, selon les chiffres sur la croissance du commerce et du produit intérieur brut
(PIB) à l'échelle mondiale depuis la révolution industrielle, l'on a constaté que les
exportations ont toujours eu un taux de croissance plus élevé que le PIB, sauf durant la
période 1913-1951. Donc, dans l'ensemble, l'ouverture au commerce s'est accrue. Ces
chiffres démontrent qu'il y aurait une relation entre la croissance du PIB et l'ouverture au
commerce, certains économistes concluent que la croissance a été le moteur de
l'augmentation du commerce international, d'autres au contraire que c'est le commerce qui a
joué le rôle moteur.20(*)
« Le grand tournant dans l'histoire du commerce international a eu lieu vers le milieu du 19e
siècle. Il est estimé qu'en terme réels, le commerce s'accrut de 135% entre 1800 et 1840,
quadrupla entre 1840 et 1870, doubla entre 1870 et 1900, et augmenta encore de 50%
entre 1901 et 1913 »21(*).
La cause principale de cette croissance fut le développement du chemin de fer qui réduit le
coût de transport terrestre entre 85 et 95%. Le transport par voie de mer devint également
meilleur marché. L'amélioration des bateaux réduisait de moitié les coûts de transport
maritimes tandis que des canaux ouvrirent des zones à la navigation ou réduisirent les
distances maritimes.
Par ailleurs, la télégraphie, le développement des banques réduisent les coûts d'information
et de transaction. Ces innovations bouleversèrent le caractère du commerce international.
Jusqu'alors, le commerce était surtout un échange d'objets précieux (épices, bijoux, textiles,
thé, sucre, lingots) dont le rapport poids-valeur en échange était faible.
En effet, la crise de 1929 a conduit certains pays à prendre des mesures discriminatoires
protégeant leurs économies, notamment le protectionnisme, les discriminations, les
dévaluations en cascades (dumping), le contrôle des changes. Bref, au cours de cette
période, chaque pays a voulu se protéger mais cela a provoqué l'aggravation et la
propagation de la crise. Pour éviter le retour aux erreurs, de la période 1930-1940, les
gouvernements alliés ont jugé nécessaires de mettre en place des principes d'une
coopération devant régir les relations monétaires après le retour de la paix. Sur le plan des
relations monétaires et financières, il ya eu la création à Bretton Woods le 22 juillet 1944 du
FMI et de la Banque mondiale.22(*)
Quant aux négociations commerciales, elles n'ont commencé qu'en fin 1945 et début février
1946. Le but de ces négociations était double :
A. Le GATT
Le but était de créer l'O.I.C., mais malheureusement cette organisation était un mort-né à
cause de la non-ratification de la charte de la Havane par les pays et de l'attitude du congrès
Américain.
En 1945, après avis du congrès Américain, les Etats-Unis invitèrent d'autres nations à
négocier un accord multilatéral de réduction mutuelle des tarifs douaniers. C'est dans cette
optique que d'Avril à Novembre 1947, à Genève, une rencontre internationale fut organisée
afin de mettre sur pied :
2) Les principes généraux pour un accord général sur les réductions tarifaires multilatérales ;
3) Les clauses générales sur les obligations immédiates des Etats sur des mesures tarifaires
internes23(*)
Ces négociations ont abouti à la conclusion de l'accord général sur les tarifs douaniers et le
commerce (GATT) signé le 30 octobre 1947. Le GATT est un traité multilatéral et non pas
une organisation. C'est l'O.I.C qui devrait être une organisation. C'est la raison pour laquelle
on appelle les pays qui ont négociés et signés l'accord du GATT parties contractantes à
l'accord et non membres du GATT.
L'accord du GATT repose sur 4 grands principes contenu dans le code de bonne conduite
commerciale et d'autre part, les exceptions aux règles du jeu.
Ø La clause de la Nation la plus favorisée. C'est l'engagement d'étendre à toutes les autres
nations signataires le tarif le plus bas ainsi que les conditions les plus favorables appliquées
à l'une d'entre elles.
Ø La règle de la réciprocité. Elle oblige chaque pays à réduire ses barrières douanières dès
l'instant où ses partenaires lui consentent des avantages ou concessions à peu près
équivalentes.
a) Le dumping sauvage
b) Le dumping permanent
S'agissant du dumping sauvage, il intervient quand une firme effectue une discrimination
temporaire au profit de certains acheteurs étrangers dans le but d'éliminer certains
concurrents et augmenter les prix une fois la concurrence disparue. Quant au dumping
permanent, il se poursuit d'une manière indéfinie.24(*)
* 21 Idem, p.9
L'OMC se structure comme suite : une conférence ministérielle, un conseil général composé
de 3 sections (marchandises, services et propriété intellectuelle), un comité du commerce et
du développement et plusieurs conseils spécialisés, (comité de l'Agriculture, organe de
supervision des textiles, comité anti-dumping, organe de règlements des différends) et un
Directeur Général assurant l'exécutif.
Malgré la création l'OMC, le GATT existe toujours, non plus comme institution, mais
seulement sous forme d'un simple accord ou traité parce que l'OMC a repris certains de ses
accords.
Notons que le GATT était un traité provisoire, tandis que l'OMC est une institution mondiale
du commerce et qui a intégré même des domaines qui n'existaient pas dans le GATT à
savoir : un accord sur les services et un accord que sur le droit de propriété intellectuelle qui
ont été ajoutés à l'accord sur les biens existants déjà dans le GATT.
In fine, on peut retenir que le système fondé sur l'OMC apparait en progrès par rapport à
celui du GATT. Les éléments qui montrent ce progrès sont entre autres :
? Le champ ouvert par l'OMC est beaucoup plus important
Notons enfin, qu'en 1964 que le CNUCED (Conférence des Nations Unies sur le Commerce
et le Développement) a été crée sous l'égide de l'ONU. Elle apparait à son origine comme
une organisation Anti-GATT, opposé à une libéralisation des relations commerciales plus
équitables entre les pays du nord dits industrialisés et les pays du tiers monde dit sous
industrialisé, mais le résultat reste mitigé.
Elle était considérée à juste titre comme acteur majeur dans l'organisation et la
réglementation du commerce international jusqu'à l'avènement de l'O.M.C.
Après avoir fixé largement épiloguer sur les considérations générales du commerce
international, la section suivante donne un aperçu général sur la RDC.
Section 2. Présentation de la RDC
La RDC est entouré par 9 pays voisins, cette positions est d'autant plus stratégiques sur le
plan économique que sur le plan politico-militaire. La RDC est peuplée de plus de 450
ethnies et tribus, cette population est clairsemée dans cette immense superficie avec une
densité de 20 habitants/Km².
Des vastes étendues sont presque vides tandis que les foyers isolés réunissent une bonne
partie de la population. Le territoire congolais constitue un vaste marché pour l'écoulement
des produits. Elle représente une main d'oeuvre abondante pour l'agriculture qui emploie
plus de 70% de la main d'oeuvre totale du pays. Contrairement aux années de
l'indépendance, la RDC compte aujourd'hui beaucoup d'élites qualifiées quand bien même
le taux de scolarisation est de plus ou moins 45%.
Les institutions ainsi que leurs animateurs ont été misent place, la population espère une
amélioration de ses conditions de vie, mais malheureusement cela se fait toujours attendre.
Le pays est déstabilisé par la guerre orchestrée par les groupes armés locaux et étrangers à
l'est du territoire, dans les provinces du Nord et Sud-Kivu ainsi qu'en Province Orientale.
Après la mise en place des institutions démocratiques, le gouvernement s'est lancé dans
une perspective de développement avec à la clef le projet des cinq chantiers de la
République financé en grande partie par le partenariat gagnant-gagnant conclue avec les
banques chinoises.
La mise en place des institutions politiques tant nationales que provinciales a marqué le clou
de l'événement. Durant la période comprise entre 2001 à 2007, la RDC a connu une relative
instabilité politico-économico-sociale empêchant ainsi l'amorce du développement du pays.
* 26 Idem, p.153
§3. Etat de la Production nationale
Dans ce tableau ci-dessous, nous avons essayé de relever les principales productions de la
RDC qui ont fait l'objet des exportations durant les années citées.
Unités
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
1. Production minière et métal
Cuivre
37.845
27.359
16.359
18.995
26.389
36.388
84.679
Cobalt
11.637
11.865
7.927
9.967
8.234
10.841
15.699
Zinc
1.014
828
4.886
5.067
15.110
32.324
31.253
Diamant
1000c
18.198
22.503
25.981
29.503
32.599
28.544
29.602
Or brut
Kilo
1.512
5.154
819
1.202
2.244
250
64
Pétrole brut
1000brls
9.380
8.425
9.246
10.119
9.216
9.009
8.058
Ciment
192.123
233.943
315.427
416.624
521.368
519.233
474.511
2. Production énergétique
Eau potable
1000m3
214.653
206.447
212.460
226.150
228.401
235.068
15.864.722
Electricité
1000Mwh
5.798
5.937
5.980
6.922
7.128
7.629
6.921
Moi unités
298
327
214
352
541
1.332
1.677
Café
T
7.983
8.785
5.945
6.778
8.192
8.155
6.316
Cacao
2.397
2.617
1.216
1.316
1.289
950
557
Caoutchouc
2.099
1.351
3.240
2.838
5.578
3.269
3.462
Huile de palmes
4.472
4.663
13.119
12.797
17.531
13.024
4.729
Huile palmistes
719
313
696
603
111
128
140
Bois grumes
m3
14.437
16.854
60.296
99.861
117.845
150.505
198.888
Bois sciés
m3
18.004
28.369
20.369
34.616
30.062
25.253
32.860
Bois placages
m3
8.731
5.004
7.762
6.524
2.631
4. Production manufacturière
Farine de froment
90.070
88.095
154.373
184.914
184.110
185.738
165.498
Boissons alcoolisées
1000hl
1.333
1.163
1.486
1.911
2.272
2.617
2.423
Boissons gazeuses
1000hl
598
695
925
1.174
1.037
1.245
1.075
Manutention
1000tm
1.115
1.313
1.458
1.811
2.071
2.183
2.142
La production nationale de la RDC est constituée de 2 secteurs, des biens et des services.
Le secteur des biens comprend l'agriculture, l'extraction minière, industries métallurgiques,
industries manufacturières, l'électricité et l'eau et enfin des bâtiments et travaux publics
tandis que celui des services est constitué du commerce de gros et de détail, le transport et
communication, services marchands, services non marchands, droits et taxes à
l'importation.
Après une baisse de 2,1% en 2001, le PIB a enregistré une croissance de 3,5% en 2002. Le
taux de croissance a été de 5,8% en 2003 soit une augmentation de 2,3% ans l'ensemble
par rapport à 2002. En 2004, il s'est estimé à 6,6%.
Le secteur agricole de la RDC n'est pas développé comme dans d'autres pays. Ainsi, il ne
peut pas contribuer considérablement dans la production nationale. Au regard de ce tableau
ci-haut, seul le secteur dans l'extraction minière est le plus en vue suite à son apport dans la
balance commerciale congolaise.
Il sied de noter que le secteur de transport et communication est en plein essor en RDC par
rapport aux années antérieures, soit entre 1996 à 2002, avec la téléphonie cellulaire,
l'Internet et d'autres.
2002
2003
2004
2005
2006
2007
En milliards de CDF
140,545
1..922,20
2.298,66
2.601,00
3.396,23
4.066,60
5.234,36
En milliards de USD
6.812,24
5.547,79
5.675,69
6.530,25
7.168,37
8.688,39
10.130,76
PIB/hab. (en USD)
127,32
100,96
100,57
112,67
120,08
141,30
159,96
D'après le tableau n°2, de 2001 à 2005, le PIB/hab. est passé de 127,32 USD à 120,08 soit
une baisse de 5,3% c'est-à-dire la distribution du revenu national, durant cette période, n'a
pas enrichi la population.
De 2005 à 2007, le PIB/hab. a connu une augmentation de 245,93% soit une amélioration
dans la répartition du revenu national ce qui implique la hausse du pouvoir d'achat de la
population, de 2001 à 2007, la RDC a connu augmentation de la production intérieur soit de
6.812, 24 millions de USD à 10.130,76 millions de USD, ou encore une hausse de 32,7%.
Avant de s'intégrer dans l'économie mondiale, une économie nationale doit d'abord s'asseoir
sur des assises solides, sur un cadre macro-économique très fort lui permettant de ne pas
subir les effets néfastes de la mondialisation des économies.
En définitive, nous retenons que la pratique du commerce international fait appel au respect
de certaines normes structurelles et organisationnelles dont on ne peut se passer. Hier, le
commerce international était moins organisé qu'il ne l'est aujourd'hui, étant donné que c'est
un vecteur important du développement des Etats si on arrive à y gagner des parts
importantes de marché. Pour y arriver, nous avons démontré théoriquement l'importance de
la spécialisation ainsi que celle de la compétitivité tant des unités de production que des
produits exportés.
Cela étant après avoir dressé un aperçu général sur le commerce international, dans le
chapitre suivant, nous abordons l'apport de la RDC dans le commerce internationale en
terme chiffré, nous décrivons ce que vaut l'économie congolaise dans les échanges
mondiaux.
CHAPITRE II. LA RDC DANS LE COMMERCE INTERNATIONAL
Dans ce chapitre, nous avons décrites de quoi est constitué la base l'économie congolaise
ainsi que la valeur et le volume des transactions à l'internationale. Cette partie comprend 2
sections, la première aborde la base de l'économie congolaise et la deuxième porte sur
l'import-export et le transit.
Depuis le milieu des années 1980, l'économie congolaise connait des très graves difficultés.
Depuis lors, la situation économique de la RDC n'a cessé de s'aggraver malgré quelques
tentatives visant à stabiliser et à atténuer les difficultés auxquelles elle est confrontée.
L'économie congolaise est une des économies les moins compétitives d'Afrique. Elle
occupait, en 2006 selon la Banque mondiale, la 178ème position, c'est-à-dire la dernière
place sur la liste des pays du monde considérés d'après leurs capacités à offrir de réelles
facilités de faire des affaires.27(*)
Durant les années 1980, le taux de croissance moyen était très modeste 1.8% par an,
passant à 5,1% dans les années 1990. Le revenu par personne est tombé à 110 US en
2003. C'est seulement après la fin de la guerre que des réformes économiques ont été
sérieusement envisagées, l'économie a été stabilisée et la tendance négative du PIB
redressée. La croissance du PIB est passée de 6% en 2003 à 6,5% en 2005 et il était
attendu à 7% en 2008.
Le secteur minier a bénéficié de l'introduction du nouveau protocole d'accord sur les mines
(le code minier), qui a libéralisé le commerce de diamants et éliminé le monopole de la
Gécamines. Des nombreuses sociétés internationales sont impliquées dans l'exploitation et
l'exploration des riches ressources minières.
Le secteur Energétique (précisément l'électricité) se remet lentement, en raison d'un besoin
énorme et continu en investissement pour mettre à jour les unités productives existantes.
Dans ce domaine, la RDC a un énorme potentiel. Le barrage d'Inga, sur le fleuve Congo,
peut à lui seul couvrir les besoins en électricité de toute l'Afrique sub-saharienne, mais la
production actuelle stagne à environ 2% de son potentiel à cause des turbines défaillantes
et au manque d'investissement (énorme) pour augmenter la capacité.
La croissance du secteur agricole a été lente parce que l'agriculture commerciale a presque
entièrement disparu et la croissance de l'agriculture de subsistance est faible, freinée par
l'absence de marché, les infrastructures insuffisantes, le manque de crédit et les prix élevés
d'engrais et des graines.
Le secteur industriel est le seul qui ne s'est pas développé. Les raisons principales sont le
manque d'investissement pour la modernisation, la faible demande interne et l'accès difficile
au crédit.
Le dynamisme du secteur productif a été généré par le secteur privé car le gouvernement a
réduit sa présence dans l'économie, suite au protocole d'investissement, au protocole
d'accord sur les mines et autres instruments, mais aussi et surtout à cause de la faible
capacité de production des unités publiques.
Le secteur privé, néanmoins, fait face à quelques contraintes structurelles qui rendent
difficiles son fonctionnement sur le marché, diminuant sa contribution potentielle au
développement économique de la RDC. Le système juridique est trop lent à régler des
litiges entre agents économiques. C'est le résultat non seulement de la rupture du système
juridique, mais aussi de la législation désuète datant du système colonial. L'alternative de
recourir à l'arbitrage international n'est pas faisable en raison de son coût élevé.
Le secteur financier de son côté ne soutient pas les activités du secteur privé. Les rares
banques commerciales privées préfèrent octroyer des prêts à court terme et à haut taux
d'intérêt, créant des conditions difficiles pour les entrepreneurs de financer l'investissement
à long terme.
Le secteur financier de la RDC est trop faible et les instruments financiers sont trop peu
nombreux pour répondre aux besoins du secteur privé. Les faibles infrastructures physiques
ajoutent des coûts de fonctionnement au processus productif. Les représentants du secteur
privé estiment que sans ces contraintes, l'économie pourrait grandir plus rapidement, à un
taux de 10% à 12% par an.30(*)
Année (période)
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
1,407
1,922
2 ,299
2,676
3,366
3,837
4,403
7,5
5,5
5,7
6,3
7,1
8,3
9,1
290.8
300.9
318.3
340.3
362.4
387.8
414.9
Taux de croissance %
(2,1)
3,5
5,8
6,9
6,5
7,0
7,O
Taux d'inflation %
(fin période)
357
25
13
21
Les économies africaines possèdent des structures qui les distinguent d'autres économies
dite sous-développée comme celle de l'Amérique Latine ou de l'Asie du Sud-Est. Elles sont
caractérisées par la prédominance des secteurs primaires et tertiaires et l'absence de
véritable industrialisation, l'absence des relations intersectorielles, la dépendance extérieure
et les forts taux de croissance démographique.
L'économie congolaise quant à elle, est essentiellement extravertie c'est-à-dire elle produit
localement des matières premières à l'état brut pour exporter et d'autre parts, elle dépend
plus des importations de biens de consommations (produits manufacturiers, énergétiques,
agricoles et industriels) qu'elle peut elle-même produire si les moyens et programme
cohérent y sont consentis31(*).
Cependant, après la fin du PIR en 2003, la RDC a renoué encore des accords multilatéraux
et bilatéraux avec ses partenaires traditionnels, ceci l'a emmené à conclure son deuxième
programme dénommé Programme économique du gouvernement (PEG) en sigle qui avait
pour but de restaurer l'autorité du gouvernement sur l'étendue du territoire national d'un
côté, et de l'autre relancer l'économie du pays par la maîtrise de tout les paramètres du
cadre macro-économique. Ce programme a durée de 2003 à 2006.
Actuellement comme l'indique le tableau n°1, la production interne de la RDC, après mise en
oeuvre de ces deux programmes économiques, s'est sensiblement améliorée dans tout les
secteurs de production, de la production minière et métallique, en passant par la production
énergétique, la production agricole jusqu'à la production manufacturière. La relance des
activités industrielles démontre la santé économique du pays.
Durant la période qui va de 2001 à 2007, la RDC a bénéficié de l'appui des partenaires
extérieurs pour le développement de son économie. Cet apport se divise en 3 catégories à
savoir :
? L'assistance financière
A. Assistance financière
Selon les données disponibles, les ressources extérieures non remboursables mobilisées
par la RDC auprès de ses partenaires extérieurs multilatéraux comme bilatéraux se sont
chiffrées à 296,2 millions USD en 2001 ; 431,2 millions USD en 2002 ; 552,9 millions USD
en 2003, 578,9 millions USD en 2006. La RDC a bénéficié aussi des dons et prêts auprès
de ses partenaires.
En 2003, les flux d'investissements étrangers ont atteint 132 millions de dollars et
représentaient 23,6 % de la formation brute de capital fixe. Les IDE (investissements directs
étrangers) en RDC se sont élevés à 500 millions de dollars en 2006, contre 405 millions en
2005 et une moyenne annuelle de seulement 5 millions entre 1990 et 2000. Les
investisseurs étrangers, plus particulièrement les Chinois et les Sud-Africains, ont diversifié
leurs placements dans le secteur minier mais également dans l'énergie et le secteur
bancaire. Avec le retour de la paix et le succès des élections, les montants d'IDE devraient
encore augmenter. Déjà, il y a décrispation au niveau des investisseurs. Ils viennent de plus
en plus nombreux et divers.36(*)
Les secteurs de transport et de manufacture sont en expansion aussi. Les mouvements des
capitaux entre les pays peuvent prendre deux formes soit la création d'entreprise à l'étranger
ou soit une prise de participation dans une société étrangère ou un rachat. Plusieurs
sociétés étrangères se sont implantées en RDC ou ont créé des succursales en RDC. Cela
se constate surtout dans le secteur de communication, bancaire ou soit globalement dans le
secteur service.
Pour être plus concret, dans le secteur minier, nous pouvons parler des multiples joints
venture signés entre la GECAMINES et les multinationales étrangères. La MIBA avec les
Sud-Africains de De Beers, Kilomoto avec les canadiens d'Anglo-gold.
Dans le secteur de la télécommunication, nous avons le rachat de GSM par Vodacom, SAIT
telecom (OASIS) par Tigo et l'implantation de Celtel devenu ZAIN et de CTT (Congo Chine
Telecom).
Dans le secteur bancaire, il y a la prise des parts des belges de Fortis dans la BCDC et
l'implantation des banques comme la Banque congolaise, la BIAC, l'ECOBANK, de la
PROCREDIT BANK CONGO, etc.
§1. Importation
Durant toute la période coloniale, les importations ont été constituées des biens de
consommation, des biens d'approvisionnement et des biens d'équipement nécessaire à la
mise en valeur de la colonie. La politique d'import-substitution adoptée par les autorités
coloniales visait à remplacer certaines importations par des productions locales. Ce
processus de changement dans la structure productive permet une réduction dans l'offre
globale d'une part notable de certaines importations, surtout dans le domaine alimentaire.
Mais cette stratégie connue plus tôt une limite et le pays continua d'importer des biens
intermédiaires et des biens d'équipements, ainsi que d'ailleurs certains biens de
consommation37(*).
Ainsi, la structure des importations de la RDC est restée relativement stable jusqu'à nos
jours. Comme le montre le tableau n°4, les importations congolaises sont essentiellement
composées des biens de consommation, de l'énergie, de matières premières et semi-
produits, de biens d'équipement et d'autres biens.
Ces derniers (c'est-à-dire les importés par la GECAMINES et les autres importations)
représentent 47,6% et 49,4% de la valeur total des importations en 2000 et 2001,
respectivement, ils occupent ainsi la 1ère place parmi les biens importés, suivi des biens de
consommation (21,9% et 21,1%), des matières premières et semi-produit (11,0% et 10,6%
de l'énergie (10,3% et 10,0%) et de biens d'équipement (9,2% et 8,9%) respectivement pour
les mêmes années.
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
Valeurs
Valeurs
Valeurs
Valeurs
Valeurs
Valeurs
Valeurs
A. Biens de consommation
169,9
176,4
261,63
971,24
1000,91
1369,8
1. Non durable
2. Durable
125,1
44,8
128,8
47,6
192,56
69,07
-
-
714,83
256,41
736,67
264,24
1028,0
368,7
B. Energie
80,3
168,5
183,21
470,44
535,16
683,7
1. Matières brutes
2. Matières élaborées
0,1
80,2
0,3
168,2
0,37
182,84
-
-
0,94
469,50
0,00
534,09
1, 37
682,3
85,6
65,1
71,78
129,00
148,97
182,2
2. Destinées à l'industrie
42
43,6
31
34,1
35,25
36,54
-
-
63,34
35,66
109,64
39,33
89,5
92,7
D. Biens d'équipement
71,6
88,6
117,9
1.119,74
1.206,52
3553,0
2. Matériels de transport
6,5
40,2
25,1
7,9
49,6
31,1
10,57
66,05
41,3
100,33
627,17
392,254
108,10
675,77
422,67
318,3
990,0
124,6
E. Autres
398,5
582,3
860,15
25,3
373,2
17,3
565
12,70
847,45
392,25
Total
806,1
500,6
3000
2690,92
2891,55
5815,6
Tableau n°5. Répartition des importations par principaux pays fournisseurs (Exprimé en
millions de XDR)
valeurs F.O.B
PAYS
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
1. I.C.E.E.
U.E.B.L
France
Italie
Allemagne
Pays-Bas
Royaume Uni
Portugal
Espagne
2. Amérique
3. Japon
Sous-total 1+2+3+4
5. Provenance diverse
204,4
93,5
25,6
6,5
45,7
25,3
7,2
0,7
50,1
16,1
13,8
284,5
348,7
273,8
125,2
34,3
8,6
61,2
33,9
9,6
0,9
0,0
67,1
21,6
18,5
381,1
467,1
478,7
228,1
62,5
15,6
11,5
61,7
17,6
1,7
0,0
122,2
39,4
33,8
694,0
850,7
365,5
130,3
90,4
18,1
48,8
26,1
9,0
16,9
3,1
7,9
14,0
14,0
55,1
40,7
834,4
512,9
958,4
554,2
142,6
36,3
72,6
65,0
22,9
24,2
5,2
11,3
24,1
24,1
18,6
38,3
1099,8
469,9
722,2
247 ,7
192,4
54,2
79,6
75,3
34,1
36,5
10,4
21,2
41,1
97,3
26,0
52,5
968,0
129,3
951,9
314,0
207,1
80,7
102,2
92,9
25,5
36,6
10,5
22,4
59,9
142,3
22,3
47,8
1164,3
1998,2
Total
633,2
848,2
1544,7
1347,3
1569,7
2787,8
3162,5
Le tableau n°5, nous indique que la valeur et le volume des biens et services importés de
2001 à 2006, a été en constante augmentation de 633,2 millions de XDR à 2787,8 milliards
de XDR soit une hausse de 72% c'est-à-dire que la RDC tout en augmentant les
importations a maintenu les mêmes fournisseurs durant cette période avec une
concentration pour la CEE par rapport aux autres sources d'approvisionnement.
De 60,1% en 2006, la part des importations en provenance des Etas membres de l'OCDE
est descendue à 58,4% en 2007 tandis que celle de l'OCDE ont représenté 41,6% du total
contre 39,9% une année auparavant. Les marchandises en provenance de l'Union
Européenne ont atteint 33,62% contre 33,58% en 2006.
S'agissant des importations, elles ont atteint 4.310,8millions USD en 2007 contre 2.891,6
millions, une année plus tôt, enregistrant ainsi une hausse de 49,1%.
L'histoire nous renseigne que la RDC n'exportait que les produits agricole et miniers depuis
l'époque coloniale. La RDC a commencé par le caoutchouc et aujourd'hui, elle a diversifié
son exportation agricole avec du café, thé, cacao, etc. Depuis l'effondrement des cours des
minerais vers les années 80, la GECAMINES, principales exportatrice des minerais au
Congo, est tombée en faillite et le pays a enregistré une baisse sensible des exportations
minières qui fut la principale source d'approvisionnement en devise et contributrice
majoritaire aux recettes budgétaires de l'Etat. Avec l'éclosion des PME, des industries
lourdes et légères, la RDC exporte aussi divers produits industriels dont le ciment, le sucre,
le pétrole brut, et les produits chimiques.
Cependant, avec les pillages, des guerres, la megestion, les crises économiques diverses
qu'a connu le pays, sa capacité productrice étant affaiblie, les exportations ont
essentiellement diminué les dix dernières années, causant au passage la désarticulation
totale de l'économie congolaise. Les sources d'approvisionnement en devise sont devenues
limitées.
Ainsi, la structure des exportations congolaises se présente comme l'indique le tableau n°6,
avec des secteurs très réduits à cause de non transformation des produits exportés (sans
valeur ajoutée), par l'outil de production qui n'est pas modernisé, développé et
recapitalisé.38(*)
Les exportations ont chuté de 1,5 milliard de dollars en 1996 à environ 800 millions en 1999.
Malgré la progression enregistrée depuis 2000, les exportations, représentant 1,3 milliard de
dollars en 2003, n'ont pas encore retrouvé le niveau des années 1990. Cependant, depuis
2001, la part des exportations dans le PIB s'est accrue, de 13,3 % en 2001 à 27 % en 2004.
Parallèlement, la part des importations est en forte hausse (passée de 12 % du PIB en 2001
à 27,4 % en 2004), traduisant la reprise des investissements d'infrastructures et la mise en
place du réseau GSM. Cette évolution a entraîné un déficit commercial, qui s'élevait à plus
de 0,4 % du PIB en 2004.39(*)
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
1. Produits miniers
829,5
1098,1
1328,4
18885,7
2118,1
5312,5
Cuivre
57,8
42,3
117,7
440,8
2656,2
Cobalt
585,0
528,9
1328,1
Zinc
21,4
229,1
332,0
Etain
332,0
Germanium
332,0
Diamant
426,1
204,6
956,6
1157,6
883,6
827,5
Argent
Or
20,7
653,3
2,9
4,0
Cassitérite
-
-
Cuivre SODIMCO
1,7
18,2
2107,5
Autres
59,6
23,3
78,6
4,1
32,8
2107,5
2. Produits agricoles
20,1
15
35,0
58,1
98,0
164,3
Café
1,1
0,2
13,2
8,1
37,8
64,5
Thé
7,3
0,1
-
Cacao
0,9
0,2
Rauwolfia
-
-
Caoutchouc
1,4
11,1
3,3
45,4
52,3
17,0
Bois
1,4
11,1
3,3
45,4
52,3
80,7
Quinquina
Autres
12,7
8,9
3,3
2,1
3. Produits industriels
210,3
8,9
3,3
458, 9
482,7
671,1
Ciment
0,7
12,2
16,4
19,7
13,8
Produits chimiques
1,6
1,3
1,1
0,8
0 ,8
Sucre de canne
7,4
7,8
7,8
Pétrole brut
201,3
164,2
250,9
432,9
452,2
612,2
4. Divers
1,5
1,1
2,2
36,5
Total
898,9
1132,5
1378,5
2402,8
2698,7
6148,0
Tableau n°7. Répartition des exportations par principaux pays de destination (Exprimé en
millions de XDR)
Valeur CIF
I. Pays
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
1. I.C.E.E.
U.E.B.L
France
Italie
Allemagne
Pays-Bas
Royaume Uni
Irlande, Danemark Grèce
Portugal
Espagne
2. Amérique
3. Japon
Sous-total 1+2+3+4
Provenance diverse
732,9
682,6
17,2
15,7
3,4
14,0
204,2
47,5
47,8
1032,4
213,8
932,4
860,0
21,7
19,8
4,3
17,6
257,3
59,8
60,2
1300,7
269,4
1448,2
1348,8
64,0
31,0
6,7
-
-
27, 7
403,5
93,9
94,5
2040,1
422,5
559,6
356,4
8,8
9,4
5,1
1,3
5,3
0,2
13,9
1,8
157,2
157,2
81,2
98,2
745,1
509,6
822,2
522,9
109,3
17,9
17,7
7,7
10,1
0,3
13,8
3,9
108,7
108,7
244,8
31
1073,1
295,4
839,1
466,4
30,4
23,2
15,4
23,3
1,3
114,2
25,5
3,9
135,8
138,8
78,7,
18,5
938,5
648,2
906,3
456,6
132,2
22,8
13,8
29,5
1,6
1,1
23 ,7
4,9
220,2
189,9
2,8
1,9
1100,9
1499,1
TOTAL
1246,2
1570,1
2462,5
1254,7
1368,5
1586,7
2600,0
Les exportations de la RDC vers ses principaux partenaires sont passées de 2.698,8
millions USD en 2006 à 2.887,1 millions en 2007, soit une progression de 7,0%. La part des
exportations vers l'Union Européenne est passée de 52,9% du total en 2006 à 46,1% en
2007. Les exportations à destination de l'Amérique du Nord et Japon ont représentée
respectivement 10,1% et 0,1% contre et 0,2% en 2006. Les exportations à destination des
pays membres de l'OCDE n'ont atteint que 43,6% du total contre 49,2 en 2006.
L'économie congolaise est tributaire de son commerce extérieur, c'est-à-dire des recettes
qu'elle tire de ses exportations et la capacité d'importation qui en résulte, en raison de leur
contribution au BIP et aux ressources fiscales ainsi que leur rôle dans l'équilibre de la
balance des paiements.
En effet, c'est le secteur d'exportation qui peut stimuler la croissance économique, faciliter la
réalisation des économies d'échelles et apporter des devises dont l'économie nationale a
besoin. Ainsi, pour l'économie congolaise, les exportations constituent une source non
négligeable des devises qui une fois affectées dans les secteurs productifs, peuvent assurer
le financement du développement économique41(*).
Dans notre analyse de cette évolution, il se dégage que la RDC a enregistré une
augmentation des échanges commerciaux du côté des exportateurs que des importations
pendant l'espace comprise entre 2001 à 2002 et, il s'en est suivi une baisse ou un déficit
entre 2002 à 2006. Nous avons constaté que les guerres successives, qui ont crée
l'instabilité politique, économique et sociale de la RDC ont affecté son commerce extérieur
durant les 10 dernières années.
C'est avec la fin de la guerre et de l'instabilité généralisée qu'à connu le pays, que l'essor de
son commerce s'est réalisé avec une solde de la balance commerciale positive entre 2001
et 2002. L'évolution de la balance commerciale est reprise sur le tableau n°9.
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
A. Exportations
Or
Diamant
Produits GECAMINES
Pétrole
Café
Bois
Electricité
Autres
B. Importations
Biens de consommation
Matières Premières
Biens d'équipement
Energie
Autres
900,7
20,8
472,7
84,0
,-
201,2
203,3
-,
101,7
806,8
193,8
54,6
66,1
84,1
408,1
1131,1
18,2
653,2
57,8
-,
204,6
14,2
183,6
1080,9
176,4
65,1
88,6
168,5
522,3
1347,2
956,6
42,3
250,9
12,4
-
-
111,9
1594,3
220,3
71,8
76,6
183,2
1042,4
1917,2
1009,1
112,6
356,8
359,8
18,0
29,3
31,6
1975,1
312,4
747,4
98,8
226,1
1263,4
2071,0
115,7
121,0
251,6
452,7
8,1
45,4
34,7
2473,7
510,3
113,1
150,1
431,4
1269,8
2165,9
2,9
883,6
367,3
831,6
452,2
37,8
55,5
23,1
50,5
2891,7
1001,0
149,0
1206,5
535,2
4165,7
40
827,5
260,0
22 37,5
609 ,9
63,2
86,5
28,2
49,4
4380,7
1127,1
176,0
2406,3
671,3
-
Soldes
+93,9
+50,8
-220,2
-57,9
-402,4
-187,1
-215,2
Quant à la balance des paiements, elle a enregistré des déficits énormes durant les
périodes allant de 2003 à 2007. Les résultats démontrent que la RDC n'a pas échappé à
cette caractéristique propre aux pays en développement pour lesquels, la balance
commerciale est généralement excédentaire alors que la balance des services grevées des
frais de transports et d'assurance, enregistrée des déficits importants que le surplus
commercial ne peut couvrir42(*). L'évolution de la balance des paiements est claire au
niveau du tableau n°10.
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
-230,7
09
-59,6
-184,8
-272,0
-395,5
-134,2
Balance commerciale
Services nets
Revenus nets
-92,8
-178,7
-412,3
267,6
51,2
-214
-313,6
476,9
-116,9
-283,4
-179,0
519,9
-194,6
-379,4
-268,9
496,9
-287,7
-451,5
-250,7
747,9
-186,9
-473,0
-456,9
-721,3
890,7
-1225,2
-661,5
861,8
-320,3
35,8
-109,1
-96,7
84,2
13,1
-56,6
-320,3
35,8
-109,1
-96,7
57,6
-148,8
-175,5
151,4
-69,6
-68,5
50,9
-54,6
-55,1
C. Erreurs et Omissions
-184,8
-79,6
-145,5
-71,0
-7,3
-42,7
80,8
D. Déficit global
-735,9
-42,9
-314,2
-131,1
-195,1
-430,8
-271,5
E. Besoins de financement
735
42,9
314,2
131,1
195,1
430,8
271,5
Ce tableau nous démontre que la RDC a été incapable de solder ses fournisseurs, quand on
voit ses déficits globaux de 2001 à 2007 et ses besoins de financement, cela démontre que
l'économie congolaise n'est pas en mesure de supporter le poids d'une dette extérieure
énorme.
Selon l'analyse néo-classique, les termes de l'échange sont des instruments importants
dans l'analyse du commerce extérieur dans un pays. Elle affirme que la croissance des
économies motrices s'accompagne automatiquement d'une modification des termes de
l'échange au profit des économies périphériques.
Techniquement, il s'avère important de résumer cette notion avec une définition plus
compréhensible. En effet, les termes de l'échange peuvent être considérés comme un indice
calculé en fonction des rapports entre l'indice des prix à l'exportation et l'indice des prix à
l'importation multiplier par 100.43(*)
In=Termes de l'échange
Si le résultat est supérieur ou = à 100, les termes de l'échange est positif ou soit il y a
amélioration tandis que si le résultat est inférieur à 100, les termes de l'échange est négatif
ou il y a détérioration.
En 2002, la diminution de l'indice des prix à l'exportation (50,0 point ou -48,6% contre 102,8
points) au regard de la hausse de l'indice des prix à l'importation (113,4 points ou +29,7
contre 33,7 points) a entraîné une dégradation de 305,0 points à 44,1 points de termes de
l'échange, s'établissant à 44,1 points après avoir atteint 305,5 points en 2001. Les termes
d'échange se sont améliorés en 2003. Cette situation découle de la hausse des prix à
l'exportation et de la baisse des prix à l'importation.
Tableau n°11. Tableau évolutif des termes d'échange
Périodes
Indices
Termes d'échange
A l'export
A l'import
2001
2002 (e)
2003 (e)
2004
2005
2006
2007
113,0
142,3
223,2
113,7
124,1
43,8
1235,7
119,0
159,4
290,3
253,2
295,0
425,2
554,4
95
89,3
76,9
44,9
42,1
33,8
42,5
(e) : estimation
L'indice des prix à l'export exprimé en XDR est passé de 171,1 en 2007 à 143,8 points en
2006, soit un accroissement de 19,0%. Quant à l'indice à l'importation, il s'est chiffré à 529,5
points contre 425,2 en 2006, soit une hausse de 24,5%. Les termes de l'échange se sont
détériorés de 4,4% s'établissant à 32,3 points en 2007 contre 33,8 points une année plus tôt
à la suite d'une progression plus prononcée et plus importante.
De 2001 à 2006, la RDC, au regard du tableau n°11, a échangé à perte parce que son
indice des termes d'échange n'a pas dépassé la barre de 100% conformément aux
explications théorique.
Pour clore ce chapitre, il sied de retenir que l'économie congolaise connaît d'énormes
difficultés pour son expansion dans le concert des économies dites « émergentes », étant
donné que sa base structurelle est inadéquate tant dans sa production interne, ses
importations et ses exportations que son transit. Cette situation fait ainsi perdre au pays des
gains relatifs sur le mondial.
Nous avons constaté que la valeur de sa production interne est de loin inférieure à ses
exportations et ses importations créant ainsi ce cycle de dépendance vis-à-vis de l'-vis de
l'extérieur. Toutefois, le troisième chapitre, outre l'état des lieux, parle des potentialités de la
RDC en termes de facteur de production et propose des voies de sortie face aux
insuffisances (problèmes) constatées.
Dans ce chapitre, nous avons analysé l'apport de RDC dans le commerce international
conformément aux théories de l'échange, en relevant les forces, les faiblesses afin
d'améliorer le rendement du pays dans son rayonnement économique mondial. Cette partie
comprend 2 sections, l'une fait l'analyse critique de la part de la RDC dans le commerce
international et l'autre porte sur les perspectives d'avenir et les stratégies.
Ici, dans le 1er paragraphe, nous faisons l'état des lieux sur ce que la RDC apporte sur le
marché international et ce qu'elle gagne par rapport à son potentiel. Quant au 2ème, nous
avons relevé les performances enregistrées et enfin, le 3ème paragraphe s'est concentré
sur les limites et les problèmes rencontrés.
Le commerce extérieur a joué et continue à jouer un rôle crucial dans les finances
publiques, la stabilité monétaire et le revenu national. Au cours des décennies 1970 et 1980,
plus de 50% en moyenne des recettes de l'Etat congolais provenait du commerce extérieur.
Par ailleurs, la stabilité du taux de change de la monnaie nationale et celle des prix intérieurs
a été assurée particulièrement grâce aux rétrocessions des devises effectuées auprès de la
Banque centrale du Congo des recettes d'exportations et qui lui ont permis le plus souvent
d'intervenir sur le marché de change en vue de stabiliser la valeur tant interne qu'externe de
la monnaie nationale.
Outre ces faits, les recettes provenant de ces échanges constituent une proportion
importante du revenu national. En 2005 et 2006, les recettes d'exportations ont contribué
respectivement à 34,0% et 30,5% du revenu national. Sous ce rapport, plusieurs pays
africains se trouvent dans une situation analogue à la nôtre, et bien loin de chercher à se
replier sur eux-mêmes, ils désirent accroître encore leurs échanges extérieurs.
Aujourd'hui, l'instabilité dans les secteurs des finances publiques et de la monnaie trouve
entre autres causes la débâcle du commerce extérieur de la RDC. En effet, ce dernier
secteur n'assure plus, ni devises suffisantes à la Banque centrale du Congo pouvant l'aider
à faire face aux turpitudes qui caractérisent sa monnaie, ni des ressources fiscales à même
de relever le niveau des recettes publiques.
Ceci justifie l'importance que nous comptons à présent accorder à ce secteur qui paraît
complètement délaissé et visiblement ne fait l'objet d'aucune politique pouvant l'aider à se
relever. Sur ce, l'un des facteurs à la base de médiocres performances de la RDC dans le
commerce extérieur, et qui exige un soin particulier, demeure l'exiguïté de son réseau
commercial. En effet, comme la plupart des pays sous-développés, la RDC recourt à un
marché très étroit pour ses exportations des biens et services, et reste fortement
dépendante d'un circuit limité pour les importations.
Par conséquent, elle subit les prix mondiaux (price taker ou preneur des prix) à la fois, des
produits qu'elle exporte, vu l'étroitesse de son débouché (d'autant plus qu'elle s'adresse
essentiellement aux pays industrialisés et, particulièrement à l'Union européenne (58,8% en
2002) et, des biens importés dans le mesure où elle demeure fortement tributaire de
l'extérieur (Union européenne avec 32% en 2002) pour les biens d'équipement, les produits
de consommation, les services, etc.
L'industrie minière et le secteur de manufacture ont aussi atteint une meilleure performance.
La contribution au PIB de l'industrie a augmenté de 18% en 1999 à 23% en 2003. L'industrie
minière et les sous secteurs de la construction étaient les plus dynamiques et leur
importance relative a augmenté de 7,4% à 12,3% (industrie minière) et de 3,4% à 5,9%
(construction). Le secteur de manufacture et le secteur électricité & eaux ont continué la
tendance de baisse et leurs parts dans le PIB est passé de 5% à 3,9% (manufacture) et de
2,2 % à 1% (électricité & eaux) dans cette même période.
Le RDC a bénéficié de l'augmentation des prix mondiaux des matières premières en 2003 et
2004 et du retour d'investisseurs privés dans le secteur d'exportation. Le résultat a été une
augmentation des exportations de cobalt, de bois de construction, de pétrole brut et de
métaux précieux.
La RDC connaît plus des problèmes dans sa participation aux échanges mondiaux. En ce
qui concerne la baisse et l'instabilité des prix des produits primaires hors combustibles, la
RDC quant à elle n'échappe pas à cette situation. La baisse des prix des produits primaires
ne dépend pas de l'économie congolaise, c'est plutôt un effet que subit le pays à cause de la
demande mondiale qui est en baisse surtout dans les pays dit développés qui sont les
premiers importateurs de ces produits.46(*)
Pour l'instabilité des prix, elle est parfois le frais des spéculations dans le marché boursier à
cause d'un certain nombre d'événement ou des paramètres imprévus. La RDC, quant à elle,
a subi ses conséquences dans la vente et la commercialisation du diamant, du pétrole, du
cuivre et d'autres matières premières qu'elle produit mais dont elle ne maîtrise pas les
contingences internationales.
Parlant des accords commerciaux en prolifération dans plusieurs régions, ceci découle
d'une politique d'intégration régionale prônée par les régions du monde qui, aujourd'hui,
sentent le besoin d'organiser une intégration économique. Elle pourra aboutir à l'intégration
politique et sociale qui permettra à la population de ces régions de se développer
mutuellement. La RDC est membre de plusieurs regroupements à caractère économique
tant au plan régional que sous-régional que mondial, tel que le COMESA, les accords de
Cotonou I et II, le marché de la SADC, de la CEEAC, de la CEPGL et enfin de l'OMC.
Après un voyage à Pékin du ministre des infrastructures Pierre LUMBI à l'été 2007, la Chine
a annoncé en septembre 2007 un accord de crédit portant sur 8,8 milliards de dollars ayant
pour objectif premier la réanimation du secteur minier. En contrepartie de l'exploitation des
ressources minières (cuivre, cobalt et or), la Chine s'engage ainsi à construire les
infrastructures du pays (routes, connexion à la fibre optique au WEST AFRICA CABLE
SYSTEM, hôpitaux, universités, logements, etc.).
La convention de troc prévoit 6,3 milliards d'euros d'investissement, dont 4,2 destinés au
développement des infrastructures et 2,1 à la relance du secteur minier, la maîtrise
d'ouvrage incombant à une société mixte, la SICOMINES, dont la RDC détiendra 32% des
parts. Les chantiers sont confiés à la CHINA RAILWAY Engineering Corporation et à la
SINOHYDRO Corporation. Le FMI a critiqué l'engagement chinois, y voyant officiellement un
alourdissement de la dette publique.
Des pays comme la France ou la Belgique voient d'un mauvais oeil la présence de la Chine,
craignant que les matières premières ne changent de mains. Face à ces critiques et suite à
la visite du président du FMI, Dominique Strauss-Kahn, en mai 2009 à Kinshasa, les Chinois
ont partiellement reculé (Aéroports de Paris rénovera ainsi l'aéroport de N'Djili qui dessert
Kinshasa, tandis qu'AREVA se voit confié la prospection et l'exploitation de l'uranium.
Au regard des tendances actuelles du commerce mondial, nous avons pu déceler quelques
obstacles rencontrés par des nombreux pays en développement. Il s'agit précisément de la
forte protection tarifaire dont l'objet les produits (surtout agricoles) en provenance des pays
développés qui subventionnent leurs produits en vue de les rendre plus compétitifs.
Selon Kenneth ROGOFF, Directeur des recherches économiques au FMI et selon Nicolas
STERN, économiste à la Banque mondiale, «les subsides que les pays développés
accordent à leurs fermiers empêchent les fermiers des pays en voie de développement
d'avoir accès au marché mondial.»48(*)
En dehors de ces obstacles, auxquels sont confrontés la plupart des pays en voie de
développement, le commerce extérieur de la RDC est aussi confronté aux problèmes que
voici : Instabilité persistante des prix des produits primaires, spécialisation en un petit
nombre de produits primaires, insuffisance des grains de compétitivité, concentration
géographique des exportations sur un petit nombre des pays, dépendante de l'économie
envers le commerce extérieur.
La hausse des prix des produits primaires augmente les recettes d'exportation et partout le
revenu national par l'effet multiplicateur ; mais la baisse des prix de ces produits, comme il a
été le cas au cours de la dernière décennie, entraîne la compression de ces recettes
d'exportation qui, à leur tour, affectent le revenu national.
Selon les données disponibles « le chocs de prix des produits primaires retardent la
croissance et menacent de pérenniser ou d'aggraver la pauvreté dans les pays déjà
démunis »49(*). D'où l'importance de connaître les causes profondes de la baisse des prix
des produits primaires au cours de ces dernières années.
En effet, il est utile de distinguer dans l'analyse des causes profondes de ce phénomène des
explications du comportement des prix à long terme, les causes de leur fluctuation à court et
moyen terme.
Le cadre analytique du comportement des prix des produits primaires sur le long terme a été
tracé pour une large part dans la thèse de PREBISH-SINGER, qui privilégie les différences
d'élasticité des demandes des produits manufactures et des produits primaires ainsi que le
pouvoir de marché dont bénéficient les pays développés dans le secteur des produits
manufacturés.
A court et moyen terme, la baisse des prix des produits primaires a pour causes profondes,
entre autre, les politiques commerciales menées par les pays développés (et en particulier
les subventions à l'agriculture et la progressivité des droits de douane), la structure des
marchés internationaux des produits primaires et la situation macroéconomique mondiale.
A l'heure actuelle, où la demande mondiale est fortement croissante pour les produits
manufacturés plus précisément les produits technologies de l'information (matériel de
bureau et de télécommunication), nous avons constaté que la RDC à l'instar des pays
d'Afrique subsaharienne, constitue à se spécialiser dans la production et l'exportation des
produits primaires pour lesquels la demande mondiale demeure faible. La RDC est
considérée comme un partenaire marginal parce qu'elle présente une spécialisation moins
favorable, et elle se rend par conséquent dépendante des cours des produits manufacturés
et vulnérables aux fluctuations des cours des produits primaires.
Une mauvaise récolte ou la baisse des produits des prix peut entraîner la baisse des
recettes d'exportation et compromettre ainsi les perspectives de croissance
économique52(*).
De nos jours, la compétitivité est le prix à payer pour tout pays qui veut consolider sa
position sur le marché international. Au regard de 4 exigences de la compétitivité (dotation
factorielle naturelle, investissement en recherche, capacité d'adaptation à la demande
mondiale et diversification des produits exportables), nous pouvons dire que la RDC comme
la plupart des pays d'Afrique subsaharienne, ne remplit que la première, celle de la dotation
en facteurs naturels. En effet, la RDC exporte ses produits agricoles et miniers à l'état brut
sans grande valeur ajoutée.
Pour preuve, le diamant congolais, qu'occupe aujourd'hui une place de choix dans les
recettes d'exportation ne subit pas une valorisation significative au niveau local susceptible
d'accroître sa valeur sur le marché mondial. « Pourtant, la valorisation ou la transformation
des produits exportés rend ces derniers compétitifs face aux autres produits concurrents sur
le marché international. De ce qui précède, nous pouvons conclure qu'à l'heure actuelle, les
produits exportés par la RDC ne sont pas suffisamment compétitif sur le marché
international. D'où l'insuffisance des gains de compétitivité »53(*).
Ceci justifie l'importance que nous accordons depuis un certain temps à ce secteur
(commerce extérieur) qui paraît complètement délaissé et qui, visiblement, ne fait l'objet
d'aucune politique pouvant l'aider à se relever. Sur ce, outre les éléments que nous avons
évoqués dans nos précédents articles, l'un des facteurs à la base des médiocres
performances de la RDC dans le commerce extérieur, et qui exige un soin particulier,
demeure l'exiguïté de son réseau commercial.
A titre de rappel, les pays de l'OCDE sont les principaux partenaires commerciaux de la
RDC tant pour les exportations que pour les importations. La concentration géographique
des exportations congolaises sur les pays de l'OCDE rend la RDC dépendante alors que
ses clients ont aussi d'autres fournisseurs. L'histoire économique de l'Afrique coloniale nous
renseigne que cette dépendance pour les débouchés découle du fait que le secteur
moderne de l'économie africaine ne s'y est pas constitué à partir d'une transformation
progressive de l'économie locale, mais s'y est implanté à l'initiative de l'étranger, pour
répondre à une demande extérieure. De ce fait, s'il arrive que les pays de l'OCDE décident
de réduire leurs importations en provenance de la RDC, il ya aura certainement des
répercussions profondes sur l'économie congolaise car il sera difficile pour celle-ci de
compenser la chute des recettes d'exportations conséquentes.
En effet, comme la plupart des pays sous-développés, la RDC recourt à un marché très
étroit pour ses exportations des biens et services, et reste fortement dépendante d'un circuit
limité pour ses importations.
Les exportations de la RDC demeurent pour l'essentiel tournées vers l'Union européenne
comme l'indiquent les chiffres du tableau n°7; et cela n'est pas exempt des conséquences
néfastes. Ce tableau montre effectivement, que depuis plusieurs années avant les
exportations de la RDC s'adressent avec une très forte pondération, à l'Union Européenne,
puis à l'Amérique du Nord suivi par le Japon et quelques pays de L'OCDE.
A titre d'exemple, en 2007 les exportations vers l'Union européenne ont représenté près de
50% du total des exportations de la RDC, celles vers l'Amérique du Nord et le Japon,
respectivement 4 et 1% du total des exportations de la RDC.
C'est cette position, in fine, qui justifie les différentes baisses des cours des principaux
produits exportés (par la RDC) souvent remarquées depuis les années 1970. En effet, le
nombre des demandeurs des produits de la RDC étant très réduit, ceux-ci (les demandeurs)
ont la possibilité de faire des coalitions afin d'imposer les prix qui leurs semblent les plus
avantageux. Ce qui justifie ces baisses qui, en définitive, se répercutent sur les recettes
d'exportation et, par ricochet, sur les disponibilités en devises du pays et rend difficile
l'application de la politique monétaire pour stabiliser le taux de change et les prix intérieurs.
Notons cependant que depuis un certain temps, le marché asiatique s'est ouvert au
commerce extérieur congolais, notamment des pays comme la Chine, l'Inde, le Pakistan,
l'Iran, etc.
Le marché chinois inonde la RDC de ses produits finis et semi-finis donnant ainsi à la Chine
des parts importants dans l'économie R.D.Congolaise et de l'autre côté, la Chine est devenu
un partenaire non moins important pour le débouché du secteur des matières premières
congolais tels que le cuivre, le cobalt, le zinc, (les métaux), le bois. Les Banques chinoises
ont même accepté d'investir des sommes colossales dans des projets d'infrastructures et
dans le commerce des produits miniers congolais durant l'année 2007 par une durée de 25
ans.
* 53 Idem, p.81.
5. Dépendance de l'économie envers le commerce extérieur
En effet, ce dernier secteur n'assure plus, ni devises suffisantes à la BCC pouvant l'aider à
faire face aux turpitudes qui caractérisent sa monnaie, ni des ressources fiscales à même de
relever le niveau des recettes publiques.
Etant donné que les importations sont difficilement compressibles en RDC, en raison des
faiblesses des industries locales à produire les biens substitutifs, une crise dans les
exportations rend les pays vulnérable à une diminution de ses capacités d'importer. Ainsi,
comme le souligne Michel NORRO, « les réductions éventuelles des importations ont un
effet multiplicateur négatif sur le PIB. Il y va de même, ainsi lorsque la diminution des
importations atteint les produits intermédiaires nécessaires à la production intérieure
(particulièrement la production manufacturière, mais aussi la production agricole). »55(*)
Dans cette section, nous nous projetons sur les perspectives d'avenir au regard des
potentialités de la RDC pour le sortir de la marginalisation dans laquelle elle est butée. Ici,
nous avons 2 paragraphes ; dans le 1er paragraphe, nous faisons l'exaltation des
potentialités naturelles et économiques de la RDC. Quant au 2ème, nous avons proposé
des stratégies pour la conquête des parts importantes des marchés en vue de profiter de
son commerce extérieur.
§1. Perspectives
A. Potentialités
Surtout d'importantes ressources minières qui y sont enfouies. Sols et sous-sols regorgent
des richesses naturelles et minérales dont certaines sont quasi introuvables dans d'autres
parties du globe.
Le pays possède des potentialités économiques éprouvées : richesses du sol avec le café,
le cacao, le manioc, le maïs, le riz, le bois, l'huile de palme, l'huile palmiste, le thé, le
caoutchouc etc. ; richesses du sous-sol (cuivre, cobalt, diamant, étain, gaz méthane, fer,
manganèse, phosphate, niobium, schistes, bitumeux, bauxite, ciment, nickel-chrome, or et
pétrole). A ces ressources s'ajoutent les potentialités hydro-électriques avec le barrage Inga
et celles touristiques particulièrement à l'Est du pays. Ces potentialités font l'objet de
convoitises de nombreux Etats développés comme ceux moins développés, et attirent des
investisseurs réguliers mais aussi des pilleurs qu'une coopération mutuellement
avantageuse dans le cadre des relations transatlantiques peut aider à rentrer dans la
légalité.
En effet, il est important de rappeler que le Bassin minier congolais a connu depuis plus d'un
siècle une exploitation à grande échelle avec le concours financier de grandes compagnies
à Charte qui avaient appuyé les actions de mise en valeur entreprises par le Roi Léopold II
pour construire son Etat Indépendant du Congo et plus tard la Belgique en tant que
puissance colonisatrice. Depuis lors, le pays a toujours été ouvert au monde et est prêt à
accueillir les investissements de tous ceux qui seraient intéressés par l'exploitation de ses
ressources.
C'est cette politique de partenariat par contractualisation qui est appliquée depuis quelques
trois années avec notamment la signature par le pays de plusieurs contrats avec certains de
ses partenaires traditionnels. C'est le cas avec les contrats chinois pour les mines de cuivre
et cobalt (expression utilisée pour qualifier le partenariat entre une entreprise publique
congolaise d'exploitation minière avec un groupe d'entreprises chinoises). C'est également
le cas avec le contrat signé entre les gouvernements congolais et français pour l'exploitation
de l'uranium, confiée au Groupe français AREVA.57(*)
C'est pour dire que le bassin minier congolais est l'objet d'enjeux qui ont conduit à de
nombreux conflits dont la motivation première consiste en leur appropriation par les grandes
puissances qui se le disputent par l'intermédiaire des rebellions fabriquées de toute pièce et
se dissimilant derrière la conquête du pouvoir politique.
Ainsi ces richesses qui auraient dû conduire à un développement intégral semblent être la
source des malheurs ou de malédictions pour notre pays qui est actuellement classé parmi
les pays pauvres très endettés. Ce qui ne devrait pas constituer un motif de fierté mais bien
au contraire une interpellation de son élite et de sa classe dirigeante. Comme l'écrit George
SOROS dans son ouvrage intitulé « l'âge de la faillibilité », « Les pays en développement
qui sont riches en ressources naturelles ont tendance à être aussi pauvres que les pays qui
en sont moins bien dotés ; ce qui les distingue est qu'ils ont normalement des
gouvernements plus répressifs et corrompus et qu'ils sont souvent dévastés par des conflits
armés. Cette situation a fini par être connue sous le nom de la « malédiction des ressources
».
Face à ce drame, il est temps de s'employer pour inverser cette tendance et mettre en place
des politiques juridiques appropriées. D'ores et déjà, le pays dispose des instruments
juridiques pour la relance de son économie. Il dispose d'un code des investissements, d'un
code minier, d'un code forestier. Il est signataire de plusieurs Conventions, Traités et
Accords internationaux : Accord créant l'Organisation Mondiale du Commerce, Traité de
Port -Louis instituant l'Organisation pour l'Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique «
OHADA ». L'Atlantique est un espace d'échanges commerciaux entre les pays riverains
mais aussi entre ces derniers et le reste du monde.58(*)
Un autre exemple à citer dans le cadre d'une coopération transatlantique est celui du Brésil,
pays émergent qui a l'ambition de conforter sa place sur la scène internationale et accéder à
de nouveaux marchés prometteurs, parfois en concurrence avec les acteurs traditionnels
(Etats-Unis d'Amérique, France, Portugal) et des pays émergents (Chine, Inde et Corée du
Sud).
Il apparaît urgent de renforcer les relations commerciales avec les autres pays de la zone
atlantique américaine afin d'accroître l'influence de la République démocratique du Congo
en Amérique.
Pour revenir à la situation particulière avec le Brésil, il faut noter qu'à la faveur de la
redynamisation de la coopération multisectorielle entre ce pays et la République
démocratique du Congo, celle-ci peut tirer profit de l'expérience brésilienne en vue de sortir
de la situation PMA (pays moins avancé) au statut de pays émergent.
Les deux pays possèdent les deux plus grandes forêts équatoriales et participent pour
beaucoup dans l'élimination des gaz à effet de serre. Mais seul, le Brésil par sa diplomatie a
pu tirer profit dans le cadre de la lutte contre réchauffement climatique et la défense de la
biodiversité en obtenant une compensation financière des pollueurs de la planète. Aux
congolais de jouer leur jeu pour obtenir une compensation à la hauteur de leur contribution
et des restrictions imposées à sa population dans le cadre de la protection
environnementale.
Mais pour une exploitation rationnelle, efficiente et mutuellement avantageuse, il nous
semble qu'il faille une coopération structurée et institutionnalisée dans l'espace
transatlantique.
En raison des richesses naturelles d'une abondance et d'une variété inouïe dont elle est
dotée, la République Démocratique du Congo est qualifiée de « Scandale géologique ». Le
pays offre en effet de nombreux atouts aux investisseurs, et-ce dans tous les secteurs
d'activités économiques :59(*)
La RDC constitue l'un des plus grands marchés d'Afrique avec 60 millions de
consommateurs.
Son secteur minier offre une gamme extrêmement variée de minerais autant que d'énormes
possibilités d'exploitation. On peut, en effet, exploiter notamment les produits suivants en
République Démocratique du Congo :
· Bauxite : Bas-Congo,
· Niobium : Nord-Kivu ;
· Phosphates : Bas-Congo ;
· Ciment : Kasaï oriental, Province oriental, Equateur.
· Salonga (Bonobos).
La RDC est un pays à vocation agricole. Elle dispose, en effet d'un sol arable très riche qui
s'étend sur plus de 100.000 d'hectares, dont 1% seulement est jusque-là exploité.
La forêt congolaise représente plus de 45% de l'ensemble de la forêt africaine, avec une
possibilité d'exploitation de 6 millions de m3 de bois en grumes et de transformation locale
de bois avant l'exportation. Ses essences sont très recherchées (afromosia, ébène, wenge,
iroko, sapelli, sipo, tiana, tola, kambala, lifaki...)
Son fleuve possède de débit le plus régulier et le plus puissant au monde (40.000 m3 par
seconde) après l'Amazone. Les potentialités énergétiques de toute la RDC sont estimées à
environ 100.000 Mw. Près de 44% de ces ressources sont concentrées au barrage d'Inga,
ce qui montre que l'on peut bien y ériger une zone franche. Sa capacité productive est telle
qu'il pourrait alimenter tout le continent. Par ailleurs, le fleuve Congo offre d'énormes
possibilités de navigation intérieure et constitue une réserve poissonneuse extrêmement
riche. Les cotes atlantiques, le fleuve Congo ainsi que les lacs frontaliers présentent un
potentiel halieutique estimé à 700.000 tonnes de poissons par an.
La RDC est un pays aux multiples opportunités d'investissement. Toutes ses potentialités
offrent d'extraordinaires opportunités d'investissement dans tous les secteurs d'activités
économiques. On peut en épingler celle-ci, à titre purement indicatif.
1. Secteur minier
· Exploitation des Mines de Cuivre et de Cobalt (Katanga), de diamant (Kasaï oriental, Kasaï
occidental, Bandundu, Province orientale, Equateur), et d'Or (Kilo-Moto dans la Province
orientale) ;
5. Secteur de l'industrie
Les industries de toutes sortes peuvent être installées en RDC, qui en éprouve un énorme
besoin dans toutes les filières :
6. Secteur de l'Electricité.
7. Secteur bancaire
9. Secteur de transport
· Déploiement des réseaux câblés de téléphonie fixe et mobile sur l'ensemble du territoire
national ;
Les dispositions économiques ainsi mises en place ont eu comme conséquences la stabilité
des paramètres macro-économiques et la maîtrise de l'inflation. Un regain de la productivité
nationale est observé depuis lors, à la faveur de l'installation de nouvelles unités de
production et/ou du redimensionnement des entreprises existantes. Le pays a enregistré un
taux de croissance de 3,5% en 2002, 5,6% en 2003 et 6,8% en 2004. Cette tendance
croissante va sans nul doute se maintenir au cours des années à venir.
Les tenants de la promotion des exportations "soutiennent par ailleurs que les tarifs ne
permettent pas de stimuler la production pour le marché international d'une part et que les
subventions peuvent peser lourd dans les budgets des Etats et sont en général difficiles à
faire admettre sur le plan politique, d'autre part ".
Il est cependant important de noter que si les mesures incitatives basées sur les prix
stimulent la production pour l'exportation, elles doivent en même temps permettre aux
industries exportatrices d'acheter les biens intermédiaires et les matières brutes dont elles
ont besoin.
Cet encouragement à la production nationale se traduit par des contrôles quantitatifs et des
réglementations régissant les importations tels que l'imposition des tarifs douaniers, les
limitations directes des importations, la surévaluation du taux de change et autres mesures
de découragement des importations. Nombreuses sont les critiques faites au sujet de la
stratégie de substitution aux importations par les défenseurs de promotion des exportations.
En effet, l'on soutient que si la stratégie de substitution aux importations peut limiter la
dépendance à l'égard des importations des biens de consommation finale, elle entraîne par
contre la dépendance à l'égard des importations des biens d'équipement, des biens
intermédiaires et des matières premières destinées à la production dans le pays en
développement.
Ainsi, certains auteurs affirment que de nouvelles techniques sont développées et agrandies
dans le cadre d'une promotion des exportations et que l'industrialisation n'est en aucun cas
synonyme de "substitution aux importations". Si la stratégie de substitution aux importations
est souvent à la base de l'accroissement de la dépendance à l'égard des importations et
décourage la croissance des recettes en devises dans le pays en développement l'adoption
de la stratégie alternative, c'est-à-dire celle de promotion des exportations, ne connait pas
non plus une solution définitive; car cette dernière comporte des dangers sur le plan agricole
particulièrement.
Cette politique a souvent tendance dans les pays en développement à intégrer la production
agricole nationale dans l'économie transnationale dirigée par les firmes multinationales.
C'est ainsi qu'on le qualifie de "politique ultralibérale de promotion des exportations
agricoles". La principale critique fait à l'égard de la politique ultralibérale de promotion des
exportations est que non seulement elle aggrave en définitive les déficits alimentaires et
financiers du tiers-monde, mais aussi elle comporte le risque de compromettre tout essor
dans le domaine de l'intégration industrielle internationale.64(*)
Bien que pour réaliser l'ajustement de la production agricole sur les besoins alimentaires
nationaux, il faut recourir naturellement à un certain protectionnisme, l'on estime d'autre part
que cela permet aux pays concernés d'économiser des devises, L'autosuffisance nationale
se fixe comme objectifs I' intégration de l'agriculture dans le système économique national,
la diversification agricole, l'amélioration de la balance commerciale, le soulagement des
finances publiques des pays concernés, la promotion de l'industrialisation. L'intégration
nationale de l'agriculture devient pour l'Etat une étape prioritaire pour accélérer
l'industrialisation.
Nous venons de voir dans cette sous section qui s'achève les principales caractéristiques
des stratégies commerciales de promotion des exportations et de substitution aux
importations. Il ressort de cette analyse que la "substitution aux importations" se base sur
des mesures de protection et s'oppose au libre échange. L'argument qui sous-tend cette
stratégie du commerce extérieur est que la "protection est indispensable à la promotion de
l'industrialisation des pays en développement et qu'un régime de libre échange universel,
loin de faire convoquer les niveaux du bien-être économique des participants, a tendance à
accentuer les différences entre nations riches et pauvres".
La "promotion des exportations", par contre, se fonde sur la libéralisation des échanges et
s'oppose aux mesures protectionnistes. Les pays en développement doivent intégrer le
marché international et accroître leurs exportations, ce qui leur permettra de réaliser
l'objectif d'industrialisation.65(*)
* 63 LITTLE, Industrie et commerce international dans quelques PVD, PUO, Montréal, 1975,
p.25
Au regard des enjeux sur le commerce extérieur de la RDC, les mesures devront être prises
et des effets accomplis à la fois sur le plan interne et externe.
D'abord, l'on peut écarter rapidement l'idée d'un repli autarcique pour la simple raison que
beaucoup des produits actuellement importés par la RDC (biens d'équipement, matières
premières et semi-produits) sont nécessaires à l'activité intérieure et notamment à l'activité
manufacturière.
Pour pouvoir mieux répondre à ces besoins en devises destinées aux importations, il faut
accroître les ressources en devises du pays. Ces ressources ont des origines diverses
(aides extérieures, empruntes, recettes d'exportations), mais les possibilités d'y recourir de
même que les conséquences sont différentes.
Dans ces conditions, nous pouvons affirmer sans risque de se tromper que la seule stratégie
réaliste pour augmenter de façon significative les ressources en devises consiste en une
politique dynamique d'exportation. Dans cette voie comme la RDC n'a pas la maîtrise des
prix internationaux (il est ``Price Taker'') sur le marché mondial, sa possibilité d'intervention
se limite en un accroissement en volume de ses exportations. Toutefois, cet accroissement
peut suivre et conjuguer deux orientations nouvelles. Dans le 1er cas, il s'agit d'augmenter la
quantité des biens que l'on exporte déjà tout en élargissant la gamme des produits. Dans le
2ème cas, il s'agit de s'ouvrir des marchés pour des produits nouveaux notamment des
produits manufacturés.
? L'industrialisation.
La RDC doit étendre sa gamme des produits exportés, au lieu d'avoir une structure des
exports réduite, il faudrait plutôt l'élargir à des produits non encore exportés. Compte tenue
de sa dotation en facteur, la RDC doit capitaliser ses avantages en vue de faire profiter au
pays des retombées par la diversification des sources d'approvisionnement en devise et par
la conquête des parts importantes des marchés dans les échanges internationaux en
intégrant d'autres secteurs d'activités dans les échanges internationaux en intégrant d'autres
secteurs d'activités dans cette compétition.
Conformément aux théories émises par les célèbres auteurs comme Adam SMITH, David
RICARDO, John Stuart Mill, Elie HECKCHER et Dominique OHLIN sur les avantages qu'on
peut tirer dans la pratique du commerce international, la RDC doit chercher à s'investir de
recherche des bénéfices.
Pour accroître ses gains, la RDC doit accepter de faire face à la concurrence étrangère tant
sur les marchés extérieurs que sur son marché interne. ``La compétitivité d'un pays dans
une branche est son aptitude à être à la fois fortement exportateurs et peu importateurs pour
les biens concernés''.66(*)
4. L'industrialisation
C'est la solution idéale pour permettre au pays d'étendre d'avantage la gamme de ses
produits exportés.
L'industrialisation amènera le pays à exporter des produits finis ou semi-finis, cela donnera
une valeur ajoutée certaine à ces produits. L'industrialisation de la RDC donnera à ce
dernier, la possibilité de s'accaparer de certain pan de marché, qui lui échappe à cause de
sa non ou sous industrialisation tandis que sa dotation en facteur combine à une
spécialisation suffisante avec sa main d'oeuvre produira une abondante réappropriation de
certains manufacturés jadis produits et qualifiés à l'étranger.
Devant les tendances actuelles du commerce mondiale qui sont essentiellement marquées
par la forte progression des échanges primaires au profit de l'énergie et l'électronique, la
baisse et l'instabilité persistante des prix des produits premières, l'augmentation de la part
du commerce sud-sud dans les échanges mondiaux et sa forte concentrations sur l'Asie.
Bref, un monde dominé par la compétitivité des produits et des productions.
Dans notre travail, nous avons voulu comprendre et connaître quelle est la part de la RDC
dans les exportations et les importations sur le marché mondial, quel est l'impact de la
participation de la RDC dans le commerce international et quelles sont les obstacles
rencontrés par l'économie congolaise pour son insertion dans le marché mondial.
Pour arriver au bout de notre étude, nous avons fait usage de l'approche méthodologique
descriptive, en vue de faire voir les données recueillis par la technique documentaire, quelle
a été la part de la RDC dans le volume des échanges mondiaux, à l'aide des tableaux,
chiffres à l'appui.
A la suite de ce périlleux travail, le résultat auquel nous sommes arrivés est que nous avons
constaté que la déliquescence des structures économiques internes et les faiblesses des
échanges extérieurs ont conduit à la marginalisation de la RDC dans le déroulement des
échanges mondiaux. Le profit économique de la RDC présente beaucoup des signes
d'essoufflement, les structures productives à très faibles valeur ajoutée et destinée à
l'exportation, la productivité des différents secteurs est faible, et la production locale est peu
compétitive tant sur le plan prix, que de la qualité.
Outre ces faits ci-haut précités, nous avons décelé ce qui suit : l'Instabilité persistante des
prix des produits primaires, spécialisation en un petit nombre de produits primaires,
insuffisance des grains de compétitivité, concentration géographique des exportations sur un
petit nombre des pays, dépendante de l'économie envers le commerce extérieur.
Par rapport à l'instabilité des prix des matières premières, nous suggérons la diversification
des exportations. Quant à la faible spécialisation nous proposons une industrialisation
accélérée. Pour ce qui concerne l'insuffisance des gains de compétitivité, on doit recourir à
la recherche des gains de compétitivité en étendant son marché. S'agissant de la
concentration géographique, il faut réorienter les exportations pour briser la dépendance vis-
à-vis de l'extérieur. En définitive, toutes ces stratégies doivent porter dans l'ensemble sur
l'offre et la demande internationale. Tout ceci doit reposer sur des stratégies claires et
adaptées aux réalités congolaises comme la promotion ou la substitution des exportations.
LISTE DES TABLEAUX
· Tableau n°5. Répartition des importations par principaux pays fournisseurs (Exprimé en
millions de XDR) Page 36
· Tableau n°6. Structure des exportations (en millions d'USD) page 38
· Tableau n°7. Répartition des exportations par principaux pays de destination (Exprimé en
millions de XDR) page 39
· Tableau n°8. Manutention des principaux ports (en tonnes métriques) page 41
· Tableau n°10 Evolution de la balance des paiements (en million d'USD) page 43
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
I. DOCUMENTS OFFICIELS
· Banque Mondiale, Rapport sur le développement dans le monde, BIRD, Washington, 1987.
II. OUVRAGES
· BLARDONE G., Inflation, Déficit extérieur, chômage, comment s'en sortir ? éd. Du Cerf,
Paris, 1981.
· GIDES C., Histoires des doctrines économiques, 4è éd. Revue et corrigée, Paris, Sirey,
1962.
· LITTLE, Industriel et commerce international dans quelques PVD, PUO, Montréal, 1975.
· PERROUX F., Introduction à l'aide internationale aux PVD, PUF, Paris, 1981.
· REIFFERS A., Economie et finances internationales, éd. DUNOD, Paris, 1982.
V. TRAVAUX (MEMOIRES)
· SINGI MOBANZA, F., Le commerce extérieur de la RDC face aux tendances actuelles du
commerce mondial : Analyse et perspectives et stratégiques, MEMI, FASEG, UNIKIN, 2002-
2003, Inédit
VI. INTERNET
· www.kongotimes.infos
· www.memoire-online.com
· www.radiookapi.net
· www.wikipedia.org