Nothing Special   »   [go: up one dir, main page]

Aide Mémoire

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 110

Liste des Sigles & Acronymes

· ACP : Afrique caraïbe Pacifique

· A.I.D. : Association Internationale pour le Développement

· B.E.I. : Banque Européenne d' Investissement

· B.I.R.D. : Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement

· BAD : Banque Africaine de Développement

· BCC : Banque Centrale du Congo

· CDF : Franc congolais (Congolese Democratic Franc)

· CEE : Communauté Economique Européenne

· CEEAC : Communauté des Etats de l'Afrique Centrale

· CEPGL : Communauté Economique des Pays des Grands Lacs

· CIF : Coût, Assurance , Fret (CAF)/ (cost, insurance, freight)

· COMESA : Marché Commun de l'Afrique de l'Est et du Sud (Common Market of East and
South Africa)

· DSCRP : Document Stratégique de Croissance et de Réduction de la Pauvreté

· DTS (XDR) : Droit des tirages spéciaux

· FED : Fonds Européen de Développement

· F.M.I. : Fonds Monétaire International

· FOB : Free on Board

· GATT : Accord Général sur les Tarifs douaniers et le Commerce

· GECAMINES : Générale des Carrières et des Mines du Congo

· I.D.E : Investissement Direct Etranger

· MIBA : Minière de Bakwanga

· O.C.D.E : Organisation de Coopération et de Développement Economique


· O.C.P.T : Office Congolais des Postes et Télécommunications

· ONU : Organisation des Nations-Unies

· O.M.C : Organisation Mondial du Commerce

· ONATRA : Office National des Transports du Congo

· P.N.U.D : Programme des Nations-Unies pour le Développement

· PIB : Produit Intérieur Brut

· PPTE : Pays Pauvres Très Endettés

· RVM : Régie des Voies Maritimes

· S.A.D.C : Communauté de Développement de l'Afrique Australe

· SNEL : Société Nationale d' Electricité

· SODIMICO : Société de Développement Industriel et Minier du Congo

· UE : Union Européenne

· UEBL : Union Economique Belgo-Luxembourgeoise

· U.S.A.I.D : United States Agency for International Development

· USD : Dollar Américain (United State Dollar)

INTRODUCTION

1. Problématique

D'entrée de jeu, il nous parait incontournable de définir le concept problématique. «Elle peut
être définie comme l' ensemble d'idées qui spécifient la position du problème suscité par le
sujet d'étude. Selon Jacques Chevalier, elle confère à la recherche ses assises, son sens et
sa portée». 1(*)

Les faits nous montrent que l'économie mondiale avec les effets de la mondialisation tend à
devenir de plus en plus intégrée et interdépendante. Le monde est devenu un village
planétaire et l' intégration se présente comme la seule alternative de survie pour chaque
Etat notamment à travers les échanges commerciaux . Tout cela a comme finalité une
interdépendance accrue des Etats les uns envers les autres, que ce soit en termes
d'approvisionnement ou de débouchés.
« Au sein de cette économie globale, aucun pays ne peut actuellement arrêter ses politiques
économiques internes sans tenir compte des tendances internationales ». 2(*) Ce qui revient
à dire que le processus de développement de la République Démocratique du Congo
dépend d'un environnement international susceptible d'influencer significativement le
processus de croissance.

En effet, les tendances actuelles du commerce international montrent que l'accélération de


la croissance économique internationale a entraîné une accélération du rythme de
croissance des échanges mondiaux des biens et services par rapport au taux moyens
enregistrés il y a de cela deux décennies.

L'existence des zones monétaires et économiques favorise les échanges entre les pays
membres, mais aussi renforce la protection à l'égard de l'extérieur. En d'autres termes, les
pays s'ouvrent de plus en plus sur l'extérieur, mais érigent des barrières aux importations
lorsque leurs secteurs stratégiques se trouvent menacé par la concurrence étrangère.

Quand bien même que les pays membres de l'OMC font preuve de leur attachement à un
système commercial multilatéral ouvert , la réalité est toute aussi contrastante car ils
recourent souvent à des mesures protectionnistes. Les pays d'Afrique subsaharienne
demeurent un partenaire marginal pour les pays développés qui commercent
essentiellement entre eux et couvrent les deux tiers du commerce mondial. Le cas de la
République Démocratique du Congo est typique à cet égard car la balance commerciale est
généralement excédentaire, tandis que la balance des services enregistre des déficits
importants que le surplus commercial ne peut couvrir. D'où le déficit de la balance des
transactions courantes.

Toutefois l'existence des pratiques protectionnistes n'a pas altéré les avantages que
l'échange international procure quelque soit son inégalité dans la répartition. Pour preuve,
les pays d'Afrique subsaharienne en général et la RDC en particulier restent nettement
pauvres alors que leurs partenaires commerciaux du monde industrialisé deviennent de plus
en plus riches. D'ailleurs, dans son ouvrage intitulé « le droit du commerce international : les
peurs justifiées de l'Afrique à la mondialisation des marchés », le professeur BAKANDEJA
affirme que: « De toute évidence , il s'avère que le système du commerce international
actuel a démontré des limites quant à engager tous les pays du monde dans la voie du
développement collectif , il a crée et amplifié les inégalités ». 3(*)

Sur ce, en faisant l'état des lieux de l' apport de la RDC dans le commerce international, il
sied de se poser les questions suivantes :

1. Quelle est la part de la RDC dans les exportations et importations sur le marché mondial,
l' impact de la participation de la RDC dans le commerce international ?

2. Quelles sont les contraintes auxquelles est confrontée l'économie congolaise face à son
émergence dans le giron de l'économie mondiale ?

C'est à l'issue de cette étude que nous proposons des stratégies en répondant à la troisième
question pour replacer l'économie congolaise dans l' échiquier mondial.
3. Comment réorganiser le commerce extérieur de la République Démocratique du Congo
afin que la RDC ait accès facile au marché mondial et y tire profit conséquemment ?

* 1 SHOMBA, S. Méthodologie de la Recherche Scientifique éd. M.E.S., Kinshasa, 2007, p.


42

* 2 ONU, Département de l' information , L'économie mondiale : un défi pour la coopération


internationale , New-York , Mars 1990, p.2

* 3 BAKANDEJA, G. Le droit du commerce international : les peurs justifiées de l'Afrique à la


mondialisation des marchés , éd. De Boeck Université , Paris, 2001, p. 162
2. Hypothèses du travail

Dans leur ouvrage « Méthodes des Sciences Sociales », Pinto et GRAWITZ, cités par le
professeur SHOMBA KINYAMBA, ces deux auteurs nous renseignent que : « tout chercheur
doit, en effet, présupposer au départ un point de vue lequel constitue ce qu'on appelle le
concept opérationnel ou l'hypothèse de travail.4(*)

Dans le langage courant, le terme hypothèse évoque la présomption que l'on peut construire
autour d'un problème donné. Selon le Robert méthodique, l'hypothèse signifie une
proposition relative à l'explication de phénomènes naturels et qui doit être vérifié par les
faits.5(*)

Actuellement, les pays dont les économies connaissent une croissance rapide sont
généralement ceux qui enregistrent les meilleurs résultats sur le plan commercial, c'est-à-
dire ceux qui s'adaptent rapidement aux possibilités commerciales et à l'évolution de la
conjoncture.

S'agissant de la première préoccupation nous pouvons affirmer que la contribution de la


RDC dans le déroulement des échanges mondiaux est marginale telle que le constat nous le
montre.

Quant à la seconde question, nous avons pu relever comme contrainte : l' instabilité
persistante des prix des produits primaires , une spécialisation internationale moins
favorable, l'insuffisance des gains de compétitivité de ses produits primaires, le manque de
diversification de la gamme des produits exportés, la concentration géographique des
exportations sur un petit nombre des pays ainsi que la faiblesse de son industrie locale et
enfin la dépendance de l'économie à son commerce extérieur.

3. Choix et intérêt du sujet

Dans un contexte où l'environnement international influence inéluctablement le processus


de croissance économique, tous les pays qui pratiquent des échanges commerciaux avec
les autres pays du monde peuvent tirer profit des différences qui les caractérisent. De ce
fait, les relations commerciales internationales constituent une réalité qu'aucun chercheur ne
peut ignorer, surtout à l'heure actuelle où les questions liées au commerce international sont
au coeur des négociations internationales notamment entre les pays ACP et ceux de l'U.E,
ceux de la SADC et bien d'autres.

Contrairement au moment de son accession à l'indépendance, où la RDC profitait d'un


commerce extérieur diversifié et avait presque le même niveau de développement que le
canada, l'Afrique du Sud et certains pays émergents, le commerce extérieur de la RDC se
caractérise par une monoproduction d'exportation, malgré les ressources naturelles
immenses dont elle est dotée et les possibilités d'échange qui en résulte.

Cette inadéquation montre que le commerce extérieur de la RDC est confronté à une série
des problèmes dont la recherche des solutions constitue même l'intérêt de notre étude, qui
permettra aux autorités d'adapter le commerce extérieur de la RDC à l'évolution actuelle et
future du commerce mondial, afin de mettre l'économie nationale sur la voie de la
croissance économique durable par le biais des échanges commerciaux avec le reste du
monde.

Du point de vue scientifique, nous voulons approfondir notre analyse sur cet apport, en
cherchant à savoir quel est la ligne de démarcation entre les théories dites libre-échangistes
et celle dites mercantilistes dans le contexte de la mondialisation.

* 4 SHOMBA, S. Op.cit, p. 52

* 5 Idem
4. Délimitation du sujet

En effet, toute démarche scientifique procède fatalement par un découpage de la réalité. Il


est vrai que les sciences sociales offrent au chercheur un arsenal d'atouts théoriques
susceptibles de le pousser à plusieurs rêves. Cependant, la complexité des faits sociaux
ainsi que les difficultés relatives à la collecte des données imposent le réalisme si on veut
produire une oeuvre scientifique.6(*)

Les économies nationales, du fait de la mondialisation, se trouvent insérées dans le réseau


où s'interpénètrent diverses relations, notamment les relations commerciales, financières,
monétaires, industrielles, technologiques, ....

C'est depuis 1990 que la situation économique de la RDC n'a cessé de s'aggraver, malgré
plusieurs tentatives visant à la stabiliser et à atténuer les difficultés auxquelles elle est
confrontée.

Cependant la rigueur scientifique nous oblige à délimiter notre sphère d'étude spatialement
et temporellement. Du point de vue spatial, nous nous sommes arrêtés à analyser les
échanges commerciaux de la République Démocratique du Congo avec le reste du monde,
tandis que temporellement seule la période comprise entre 2001 à 2007 nous a intéressés
parce que cette période coïncide avec le retour des institutions financières internationales
aux côtés du pays et de la croissance économique suite à la stabilisation du cadre macro-
économique. Bref, le retour des partenaires traditionnelles tant politiques que commerciaux
dans le giron congolais.
5. Méthodologie de travail

Il est de bon aloi que tout travail scientifique recourt à des méthodes et techniques qui
permettent au chercheur d'arriver à un résultat.

Selon certains auteurs le choix d'une méthode ou d'une technique se fait en fonction de la
configuration de l'univers d'enquête, de l'orientation du travail, du volume de la population
cible, de l'étendu et de l'ampleur de l'investigation ainsi que, dans une certaine mesure, des
préférences du chercheur.

Nous avons suivi les approches méthodologiques descriptive, comparative et analytique.

a) La méthode descriptive consiste à faire l'inventaire des éléments recueillis dans une
situation donnée. Elle nous a servi à mieux décrire la valeur de l'apport de la RDC dans ses
échanges commerciaux avec le reste du monde.

b) La méthode comparative permet d'étudier les relations d'interaction entre les structures
homologues, c.à.d. de même nature, de part les critères de leurs définitions et de leur
constitution.7(*) Elle nous a permis d'établir une comparaison entre les différentes données
recueillies selon les époques en vue d'être exploitées.

c) et enfin la méthode analytique qui a la spécificité de présenter ou de décrire, notamment


dans une perspective critique, les faits ou les réalisations. Il peut s'agir des réalisations d'un
Etat, d'une organisation ou de tout autre acteur.8(*) Quant à elle, elle nous a permis de faire
une analyse sur l'évolution du commerce extérieur de la RDC et sur sa contribution dans le
commerce international durant la période sous examen.

Ces méthodes se sont appuyées sur la technique documentaire qui est en faite l'action de
pouvoir sélectionner, de classer, d'utiliser ou de diffuser les documents en vue de les
interpréter. Notons également que nous avons recouru à la recherche documentaire
informatisée (à l'Internet) pour certaines données.

* 6 SHOMBA, S. op.cit, p. 38

* 7 LABANA. L et LOFEMBE, B., La Recherche Scientifique ; Eléments de base,


CEDESURK, Kinshasa, 2008, p.77

* 8 Idem, p.78
6. Canevas du travail

Outre l'introduction et la conclusion, notre travail comprend trois chapitres dont :

· Le premier chapitre porte sur les considérations générales du commerce international et


sur la RDC. Dans ce chapitre, nous donnons un bref aperçu sur ce qu'est le commerce
international et commerce extérieur ; sa définition, ses origines, son évolution ainsi que le
cadre institutionnel dans lequel il se déroule. Dans cette même parie, nous faisons une
présentation succincte de la situation tant géographique, démographique, politique et de la
production nationale de la RDC.

· Le deuxième chapitre sera consacré à la situation de l'économie congolaise dans le


commerce international. Ici, il est question de la base de l'économie congolaise en termes
de production interne et d'appui extérieur. Il aborde aussi le bilan de l'import-export et du
transit et son évolution durant la période sous étude.

· Le troisième chapitre consacré à la contribution de la RDC dans le commerce international.


Il fait l'analyse critique de l'apport en relevant les problèmes rencontrés ou obstacles et
propose des perspectives d'avenir pour le commerce extérieur de la RDC avec le reste du
monde.
CHAPITRE I. CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES

Dans ce chapitre, il est question de passer en revue les origines et les concepts opératoires
relevant du commerce extérieur et du commerce international, ainsi qu'une brève
présentation de la RDC afin de doter le lecteur d'une terminologie qui lui permette de
parcourir tout le travail sans difficulté.

Il comprend deux sections parlant respectivement des théories générales de l'échange


international pour la première, relevant les origines, la définition des concepts, l'évolution et
le cadre institutionnel du commerce et la seconde aborde une présentation de la République
Démocratique du Congo dans son aspect géographique et démographique, sa situation
politique, sa production nationale.

Section 1. Théories générales de l'échange international

§1. Origines

L'histoire du commerce international tire ses origines au 19e siècle vers les années 1850 en
Grandes Bretagne. Elle est étroitement liée à la révolution industrielle et technique. En 1885,
le volume des exportations industrielles britanniques représentait 38% des exportations
industrielles mondiales. L'extension du phénomène d'industrialisation d'abord à l'Europe,
aux USA et enfin au Japon a entraîné l'instauration du premier schéma de la division
international du travail provoquant ainsi un taux très élevé des échanges internationaux et
d'interdépendance croissante.9(*)

Il convient de préciser également que la révolution industrielle du 19ème siècle s'est


produite de façon autonome et que les matières premières telles que le charbon, le fer, le
blé, el coton étaient produites sur place en Europe. Ce n'est qu'à partir du 20ème siècle que
certaines matières premières du tiers-monde participeront aux échanges internationaux,
c'est le cas du caoutchouc, le cuivre, le pétrole10(*).

Mais contrairement à ce qui s'est produit en Europe, les pays dits du tiers-monde ne
participent pas à ces échanges internationaux à cause de leurs structures nationales de
production désarticulées. Comme on peut le constater, la spécialisation internationale des
produits constitue le fondement des échanges internationaux.
§2. Le commerce extérieur

a) Définition
« Le commerce extérieur s'entend au sens strict comme échanges des marchandises (biens
matériels) entre pays et le reste du monde, et au sens large comme échanges des biens et
services »11(*).

b) Relation entre commerce extérieur et croissance économique


« Toutes les Nations commercent entre elles pour tirer profit de différences qui les
caractérisent. Le commerce international, grâce à la spécialisation, permet à chaque pays
de réaliser des économies d'échelles de production de manière à produire à une échelle
plus grande et de façon efficiente »12(*).

L'accroissement de la productivité ainsi obtenu amènera sûrement à la croissance


économique. En d'autres termes, l'échange international permet l'acquisition des biens
d'équipements nécessaires à la croissance, il permet aussi aux capitaux extérieurs de
s'investir dans le pays de manière à soutenir le développement.

Pour les opposants à cette approche, du fait qu'il n'existe pas d'homogénéité de facteurs de
production entre les pays riches et les pays pauvres, tant en ce qui concerne les facteurs
naturels que les facteurs humains, le commerce international ne peut se traduire que par un
échange inégal.

En effet, cet échange inégal maintient les pays en développement dans la production des
produits de base (d'origine agricole et minière) et les condamne à servir des débouchés aux
produits manufacturés des pays industrialisés. Pour eux, le commerce international est donc
plus favorable aux pays riches qu'aux pays pauvres.

* 9 Jaime de Melo, Jean-Marie GRETHNER, Commerce international, théories et


applications, éd. De Boeck Université, Bruxelles, 1997, p.9

* 10 NTUAREMBA, L., Cours d'Economie de développement, 3ème Graduat RI, FSSAP,


UNIKIN, 2007-2008, p.27. Inédit

* 11 CAPUL, J.Y. et GARNIER, O, Dictionnaire d'économie et de Sciences sociales, éd.


Hatier, Paris, 1999, p.67.

* 12 LUKUSA Dia BONDO, Notes de cours de théories de l'échange international, 1ère


Licence ECOP, FASEG, UNIKIN, 2002-2003, inédit.
c) La compétitivité et la spécialisation
1. La compétitivité

« La compétitivité représente la capacité d'une entreprise, d'un secteur ou d'une économie à


faire face à la concurrence étrangère, tant sur les marchés extérieurs que sur son marché
interne »13(*).
« La compétitivité d'un pays dans une branche est son aptitude à être à la fois fortement
exportateurs et peu importateur pour les biens concernés »14(*).

Il existe plusieurs facteurs de compétitivité entre autres :

? La dotation en facteurs naturels

? Les investissements en recherche

? La capacité d'adaptation à la demande mondiale

? La diversification des produits exportateurs.

? La dotation en facteur naturel

Définie comme l'ensemble des potentialités naturelles et des ressources humaines que
regorge un pays. C'est un élément de compétitivité dans ce sens qu'il permet au pays de
réaliser la production des biens et services à moindre coût.

? Les investissements en recherche

Constituent un élément clé de la compétitivité dans la mesure où la recherche favorise le


progrès technique ; et ce dernier, étant un facteur indispensable à l'amélioration de la qualité
des biens et services, conduits à la baisse du coût de production.

? La capacité d'adaptation à la demande mondiale

Est jugée par référence au dynamisme de la demande mondiale. Un pays est considéré
comme ayant une bonne capacité d'adaptation s'il oriente ses exportations des biens et
services vers la demande mondiale fortement croissante ou décroissante. L'orientation des
productions et des exportations d'un pays vers des branches à fort contenu en recherche-
développement lui procure d'importants grains de productivité à sa croissance interne.

? La diversification des produits exportables

Entendu comme la constitution d'une variété des produits exportables, est un facteur de
compétitivité dans la mesure où elle permet au pays de posséder une multiplicité de prix, de
sorte que la chute du cours d'un produit soit compensée ou atténuée par les recettes des
autres produits15(*).

Il ya lieu de distinguer les types de compétitivité ci-après :

? La compétitivité-prix : les prix des biens et services à l'étranger sont plus profitables.

? La compétitivité-coût : la baisse de la marge bénéficiaire.


? La compétitivité structurelle : il faut tenir compte de la qualité, de l'efficacité des réseaux
de commercialisation, le service après vente, le positionnement dans la gamme, l'image de
marque.

? La compétitivité hors-coût : cette situation est liée au monopole du marché.

2. La spécialisation

« La spécialisation représente la répartition des activités productives entre les pays qui
participent à l'échange international »16(*).

Le commerce international permet aux différents pays de se spécialiser dans les productions
où chacun est le plus efficace, ou dispose d'un avantage comparatif sur les autres. Cette
spécialisation conduit les pays à se répartir des tâches pour parvenir à satisfaire la demande
mondiale.

Certaines économies se spécialiseront plutôt dans les produits primaires agricoles (blé,
arachide, maïs,...) ou minéraux (pétrole, cuivre, ...), d'autres dans les produits manufacturés.
A partir de cette spécialisation, certains pays s'orienteront vers la production de biens de
consommation (textiles, appareils électroménagers, ...) ou de biens d'équipement
(machines, outils, ...), de biens banals, on parle alors de la division internationale du
travail17(*).

La spécialisation s'oppose ainsi à l'autosuffisance, mais la notion de spécialisation permet


aussi de caractériser le commerce extérieur d'un pays en mettant en relation la situation de
son appareil productif, découpé en secteur, branches ou entreprises et les performances
réalisées à l'extérieur.

Une économie peut-être ainsi plus ou moins spécialisée. La spécialisation peut aussi
permettre d'apprécier, de façon dynamique, la situation du commerce extérieur en analysant
sa demande mondiale. Si un pays produit des biens qui sont de plus en plus demandés
(produits de haute technologie par exemple), son économie présente une spécialisation
favorable.

En revanche, la spécialisation sera défavorable s'il produit des biens qui sont de moins en
moins demandés ou s'il vend à des zones dont la demande diminue fortement (mauvaise
spécialisation géographique).

* 13 CAPUL, J.Y. et GARNIER, O., Op.cit, p.69.

* 14 BOLALUETTE, M., Cours d'organisation et financement du commerce international,


1ère licence EMI, FASEG, UNIKIN, 2002-2003, p.17. Inédit

* 15 SINGI M. F., Le commerce extérieur de la RDC face aux tendances actuelles du


commerce mondial : analyse et perspectives et stratégiques, MEMI, FASEG, UNIKIN,
Kinshasa, 2002-2003, p.9.

* 16 CAPUL, J.Y., et GARNIER, O., Op.cit, p.71.


* 17 SINGI, M. F., OP.cit. pp.11-12
d) La contrainte extérieure et la politique commerciale
La notion de contrainte extérieure traduit la dépendance d'une économie à l'égard des
autres économies et peut se définir par l'impossibilité pour certains pays de concilier une
forte croissance et l'équilibre des échanges avec l'extérieur.

En d'autres termes, la contrainte extérieure traduit l'absence d'autonomie d'une économie


qui s'exprime par l'impossibilité d'accélérer la croissance et de mener une politique
économique autonome devant la nécessité d'équilibrer les échanges extérieurs (biens,
services et capitaux).

Quant à la politique commerciale, elle peut se définir comme l'attitude adoptée par un pays
vis-à-vis de ses partenaires en matière d'échanges commerciaux18(*).

Théoriquement, il existe deux types de politique commerciale, notamment la politique


commerciale libre-échangiste qui préconisent la liberté du commerce entre les Nations et la
suppression de toutes les entraves aux échanges (droits de douane, contingentements) ;
tandis que les protectionnistes appliquent des mesures commerciales visant à favoriser les
activités nationales et à pénaliser la concurrence étrangère.

* 18 SINGI M F., op.ci, pp.11-12.


§3. Le commerce international

a) Définition
Par commerce international, il faut entendre l'ensemble des échanges des biens et services
entre les pays. Le commerce international a lieu parce qu'aucun pays ne dispose de toutes
les ressources (matières premières) et facteurs de production (terre, travail, capital,
technologie) sur son propre territoire, et aussi pour tirer profit des différences de coût de
production entre les pays, ce qui entraine une certaine spécialisation internationale.

« Le commerce international pose des problèmes de financement puis que chaque pays
utilise une monnaie différente. Ainsi, le système monétaire international a pour but de
faciliter les échanges internationaux grâce à l'existence d'une monnaie internationale (or,
dollar, DTS) et grâce aux marchés des changes qui permettent les conversions des
monnaies nationales entre elles »19(*).

Depuis une vingtaine d'années, l'internationalisation et l'extraversion des économies se sont


accélérées pour plusieurs raisons, notamment le développement des IDE (Investissements
directs étrangers), les mouvements internationaux des capitaux, la délocalisation des
entreprises grâce à l'installation de filiales des multinationales dans des zones favorables à
la production. Les échanges internationaux des biens et services ont évolué plus vite que la
production mondiale ; et cela grâce aux progrès réalisés dans le domaine d'informatique, de
transport et de télécommunication.
Les pays sous-développés sont marginalisés dans le commerce international à cause de
leur spécialisation non poussée et leur faible production contrairement à ceux dit
développés.

b) importance
L'activité et l'emploi ne sont pas seulement les résultats de la demande interne, ils sont
également les résultantes des mouvements de biens, de services et des capitaux entre
l'économie nationale et ses partenaires commerciaux.

L'importance du commerce international dans l'activité économique mondiale est un fait


acquis. Non seulement l'histoire des faits économiques indique à quel point le
développement a été fondé sur le commerce international, mais tout au long de l'histoire, les
relations internationales ont pu être déterminantes dans les rapports économiques sociaux
et humains des Etats.

Au cours de dernier quart de siècle uniquement, on note un quasi quadruplement du volume


des échanges, à un rythme bien supérieur à celui du volume de la production mondiale
pendant la même période.

Il est vrai que la période d'après 1973 connait un ralentissement de l'expansion considérable
des années précédentes. Mais l'activité elle-même s'est ralentie pendant cette même
période, ce qui suggère l'existence de nombreux canaux de transmission entre le commerce
international et le volume d'activité.

Le commerce international ne contribue au développement que s'il contribue à la


structuration de l'appareil de production et à la détermination des structures nationales de
production ainsi qu'à la détermination de sa base. Le commerce international doit être
organisé en fonction des techniques choisies pour la structuration de l'appareil de production
et du modèle de consommation compatible avec la politique de développement.

* 19 AHMED, S. et ALBERTINI, J.M., Lexique économique, éd. Dalloz, Paris, 1995, p.125.
§4. Evolution du commerce international

De 1720 à 1900, selon les chiffres sur la croissance du commerce et du produit intérieur brut
(PIB) à l'échelle mondiale depuis la révolution industrielle, l'on a constaté que les
exportations ont toujours eu un taux de croissance plus élevé que le PIB, sauf durant la
période 1913-1951. Donc, dans l'ensemble, l'ouverture au commerce s'est accrue. Ces
chiffres démontrent qu'il y aurait une relation entre la croissance du PIB et l'ouverture au
commerce, certains économistes concluent que la croissance a été le moteur de
l'augmentation du commerce international, d'autres au contraire que c'est le commerce qui a
joué le rôle moteur.20(*)

« Le grand tournant dans l'histoire du commerce international a eu lieu vers le milieu du 19e
siècle. Il est estimé qu'en terme réels, le commerce s'accrut de 135% entre 1800 et 1840,
quadrupla entre 1840 et 1870, doubla entre 1870 et 1900, et augmenta encore de 50%
entre 1901 et 1913 »21(*).
La cause principale de cette croissance fut le développement du chemin de fer qui réduit le
coût de transport terrestre entre 85 et 95%. Le transport par voie de mer devint également
meilleur marché. L'amélioration des bateaux réduisait de moitié les coûts de transport
maritimes tandis que des canaux ouvrirent des zones à la navigation ou réduisirent les
distances maritimes.

Par ailleurs, la télégraphie, le développement des banques réduisent les coûts d'information
et de transaction. Ces innovations bouleversèrent le caractère du commerce international.
Jusqu'alors, le commerce était surtout un échange d'objets précieux (épices, bijoux, textiles,
thé, sucre, lingots) dont le rapport poids-valeur en échange était faible.

Avec la révolution des coûts de transport, le commerce s'étendit à des marchandises de


masses comme les céréales, le charbon, le bois de construction, l'acier. Ce bouleversement
dans la structure du commerce international exposa à la concurrence internationale des
branches d'activités, comme l'agriculture, traditionnellement sous tutelle des monopoles
locaux. Ainsi des régions entières comme les Amériques, la Russie, l'Océanie et l'Afrique
s'ouvrirent au commerce international.

§5. Cadre institutionnel

Le cadre institutionnel du développement des échanges commerciaux a été construit


essentiellement, autour du GATT devenu aujourd'hui OMC.

En effet, la crise de 1929 a conduit certains pays à prendre des mesures discriminatoires
protégeant leurs économies, notamment le protectionnisme, les discriminations, les
dévaluations en cascades (dumping), le contrôle des changes. Bref, au cours de cette
période, chaque pays a voulu se protéger mais cela a provoqué l'aggravation et la
propagation de la crise. Pour éviter le retour aux erreurs, de la période 1930-1940, les
gouvernements alliés ont jugé nécessaires de mettre en place des principes d'une
coopération devant régir les relations monétaires après le retour de la paix. Sur le plan des
relations monétaires et financières, il ya eu la création à Bretton Woods le 22 juillet 1944 du
FMI et de la Banque mondiale.22(*)

Quant aux négociations commerciales, elles n'ont commencé qu'en fin 1945 et début février
1946. Le but de ces négociations était double :

- La création de l'O.IC. (Organisation International du Commerce) ;

- La réduction immédiate et multilatérale des droits de douane.

A. Le GATT
Le but était de créer l'O.I.C., mais malheureusement cette organisation était un mort-né à
cause de la non-ratification de la charte de la Havane par les pays et de l'attitude du congrès
Américain.

Parallèlement au processus d'élaboration de la Charte de la Havane, les négociations


tarifaires ont abouti à :
? La réduction du droit de douane de 30%

? La mise en application par anticipation...

En 1945, après avis du congrès Américain, les Etats-Unis invitèrent d'autres nations à
négocier un accord multilatéral de réduction mutuelle des tarifs douaniers. C'est dans cette
optique que d'Avril à Novembre 1947, à Genève, une rencontre internationale fut organisée
afin de mettre sur pied :

1) La charte de l'OIC ou ITO (International Trade Organization) ;

2) Les principes généraux pour un accord général sur les réductions tarifaires multilatérales ;

3) Les clauses générales sur les obligations immédiates des Etats sur des mesures tarifaires
internes23(*)

Ces négociations ont abouti à la conclusion de l'accord général sur les tarifs douaniers et le
commerce (GATT) signé le 30 octobre 1947. Le GATT est un traité multilatéral et non pas
une organisation. C'est l'O.I.C qui devrait être une organisation. C'est la raison pour laquelle
on appelle les pays qui ont négociés et signés l'accord du GATT parties contractantes à
l'accord et non membres du GATT.

L'accord du GATT repose sur 4 grands principes contenu dans le code de bonne conduite
commerciale et d'autre part, les exceptions aux règles du jeu.

· Le principe de la non discrimination c'est-à-dire que le commerce est multilatéral et non


discriminatoire. En d'autres termes, abolir les cloisonnements, les fragmentations de
l'espace mondial. Ce principe contient 3 règles fondamentales du GATT à savoir :

Ø La clause de la Nation la plus favorisée. C'est l'engagement d'étendre à toutes les autres
nations signataires le tarif le plus bas ainsi que les conditions les plus favorables appliquées
à l'une d'entre elles.

Ø La règle de la réciprocité. Elle oblige chaque pays à réduire ses barrières douanières dès
l'instant où ses partenaires lui consentent des avantages ou concessions à peu près
équivalentes.

Ø La règle de l'égalité de traitement. Cette règle interdit la discrimination entre exportateurs


étrangers et producteurs nationaux.

· Le principe de l'abolition des restrictions quantitatives.

· Le principe de l'interdiction du dumping et de la réglementation des subventions à


l'exportation. Il sied de noter que le dumping est une discrimination des prix exercée au
niveau international par laquelle une firme exportatrice vend moins cher sur le marché
étranger que sur les autres marchés.
Il existe deux sortes de dumping :

a) Le dumping sauvage

b) Le dumping permanent

S'agissant du dumping sauvage, il intervient quand une firme effectue une discrimination
temporaire au profit de certains acheteurs étrangers dans le but d'éliminer certains
concurrents et augmenter les prix une fois la concurrence disparue. Quant au dumping
permanent, il se poursuit d'une manière indéfinie.24(*)

· Le principe de la consolidation de droits de douanes.

* 20 Jaime de Melo, Jean-Marie GRETHNER, op.cit, p.9

* 21 Idem, p.9

* 22 BOLALUETE, M., Op.cit, p.20

* 23 NTUAREMBA ONFRE, L., Cours de pratique du commerce international, 1ère licence


R.I., FSSAP, UNIKIN, Juillet 2009, p.9, Inédit

* 24 NTUAREMBA ONFRE, L., Op.cit,, p.13


B. L'O.M.C
Il s'est tenu plusieurs round ou négociations pour aboutir à cette organisation. Cependant,
l'Uruguay round, tenue en septembre 1986, nous intéresse plus parce que cette négociation
marque le passage formel du GATT à l'OMC. La création de l'OMC a été signé à Marrakech
le 14 avril 1994, elle est entrée en vigueur le 1 janvier 1995.

L'OMC se structure comme suite : une conférence ministérielle, un conseil général composé
de 3 sections (marchandises, services et propriété intellectuelle), un comité du commerce et
du développement et plusieurs conseils spécialisés, (comité de l'Agriculture, organe de
supervision des textiles, comité anti-dumping, organe de règlements des différends) et un
Directeur Général assurant l'exécutif.

Malgré la création l'OMC, le GATT existe toujours, non plus comme institution, mais
seulement sous forme d'un simple accord ou traité parce que l'OMC a repris certains de ses
accords.

Notons que le GATT était un traité provisoire, tandis que l'OMC est une institution mondiale
du commerce et qui a intégré même des domaines qui n'existaient pas dans le GATT à
savoir : un accord sur les services et un accord que sur le droit de propriété intellectuelle qui
ont été ajoutés à l'accord sur les biens existants déjà dans le GATT.

In fine, on peut retenir que le système fondé sur l'OMC apparait en progrès par rapport à
celui du GATT. Les éléments qui montrent ce progrès sont entre autres :
? Le champ ouvert par l'OMC est beaucoup plus important

? Les avancées en matière de libéralisation

? L'efficacité de procédure de règlement des différends.

Du point de vue des relations commerciales internationales, la différence fondamentale


entre GATT et l'OMC, est la création par cette dernière d'une procédure de règlement des
litiges commerciaux. En cas de litiges, si un compromis n'est pas trouvé entre les Etats
concernés, l'OMC peut, après les rapports d'experts, condamner un Etat et le frapper au
besoin des mesures de rétorsion.

Notons enfin, qu'en 1964 que le CNUCED (Conférence des Nations Unies sur le Commerce
et le Développement) a été crée sous l'égide de l'ONU. Elle apparait à son origine comme
une organisation Anti-GATT, opposé à une libéralisation des relations commerciales plus
équitables entre les pays du nord dits industrialisés et les pays du tiers monde dit sous
industrialisé, mais le résultat reste mitigé.

Elle était considérée à juste titre comme acteur majeur dans l'organisation et la
réglementation du commerce international jusqu'à l'avènement de l'O.M.C.

Après avoir fixé largement épiloguer sur les considérations générales du commerce
international, la section suivante donne un aperçu général sur la RDC.
Section 2. Présentation de la RDC

§1. Situation géographique et démographique25(*)

La République Démocratique du Congo est une immense superficie de plus de


2.345.409Km² ayant une population de plus ou moins 60 millions d'âmes constituée en
majorité des jeunes. En RDC, le taux de natalité est élevé ainsi que celui de mortalité, à
cause du niveau de vie de la population.

La RDC est entouré par 9 pays voisins, cette positions est d'autant plus stratégiques sur le
plan économique que sur le plan politico-militaire. La RDC est peuplée de plus de 450
ethnies et tribus, cette population est clairsemée dans cette immense superficie avec une
densité de 20 habitants/Km².

Des vastes étendues sont presque vides tandis que les foyers isolés réunissent une bonne
partie de la population. Le territoire congolais constitue un vaste marché pour l'écoulement
des produits. Elle représente une main d'oeuvre abondante pour l'agriculture qui emploie
plus de 70% de la main d'oeuvre totale du pays. Contrairement aux années de
l'indépendance, la RDC compte aujourd'hui beaucoup d'élites qualifiées quand bien même
le taux de scolarisation est de plus ou moins 45%.

§2. Cadre institutionnel et politique26(*)


Après plus de 16 ans de transition inaugurée le 24 avril 1990 par le feu président MOBUTU,
poursuivi par son successeur Mzée Laurent Désiré KABILA, qui fut assassiné le 1 6 janvier
2001, et suite à la signature de l'accord global et inclusif de Pretoria, la RDC est entrée dans
la voie de la normalisation démocratique à l'issue des scrutins organisés au niveau
présidentiel, législatif et provincial entre juillet 2006 et janvier 2007.

Les institutions ainsi que leurs animateurs ont été misent place, la population espère une
amélioration de ses conditions de vie, mais malheureusement cela se fait toujours attendre.
Le pays est déstabilisé par la guerre orchestrée par les groupes armés locaux et étrangers à
l'est du territoire, dans les provinces du Nord et Sud-Kivu ainsi qu'en Province Orientale.

Après la mise en place des institutions démocratiques, le gouvernement s'est lancé dans
une perspective de développement avec à la clef le projet des cinq chantiers de la
République financé en grande partie par le partenariat gagnant-gagnant conclue avec les
banques chinoises.

La mise en place des institutions politiques tant nationales que provinciales a marqué le clou
de l'événement. Durant la période comprise entre 2001 à 2007, la RDC a connu une relative
instabilité politico-économico-sociale empêchant ainsi l'amorce du développement du pays.

* 25 BADIE, B. et TOLOTTI, S., L'état du monde : Annuaire économique géopolitique


mondiale, éd. La découverte, Paris, 2007, p.153

* 26 Idem, p.153
§3. Etat de la Production nationale

Dans ce tableau ci-dessous, nous avons essayé de relever les principales productions de la
RDC qui ont fait l'objet des exportations durant les années citées.

Tableau n°1 Volume de production

Unités

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007
1. Production minière et métal

Cuivre

37.845

27.359

16.359

18.995

26.389

36.388

84.679

Cobalt

11.637

11.865

7.927

9.967

8.234

10.841

15.699

Zinc

1.014

828

4.886
5.067

15.110

32.324

31.253

Diamant

1000c

18.198

22.503

25.981

29.503

32.599

28.544

29.602

Or brut

Kilo

1.512

5.154

819

1.202

2.244

250

64

Pétrole brut

1000brls
9.380

8.425

9.246

10.119

9.216

9.009

8.058

Ciment

192.123

233.943

315.427

416.624

521.368

519.233

474.511

2. Production énergétique

Eau potable

1000m3

214.653

206.447

212.460

226.150
228.401

235.068

15.864.722

Electricité

1000Mwh

5.798

5.937

5.980

6.922

7.128

7.629

6.921

Télécommunication, communication, téléphonique

Moi unités

298

327

214

352

541

1.332

1.677

3. Production agricole d'exportation

Café

T
7.983

8.785

5.945

6.778

8.192

8.155

6.316

Cacao

2.397

2.617

1.216

1.316

1.289

950

557

Caoutchouc

2.099

1.351

3.240

2.838

5.578

3.269
3.462

Huile de palmes

4.472

4.663

13.119

12.797

17.531

13.024

4.729

Huile palmistes

719

313

696

603

111

128

140

Bois grumes

m3

14.437

16.854

60.296
99.861

117.845

150.505

198.888

Bois sciés

m3

18.004

28.369

20.369

34.616

30.062

25.253

32.860

Bois placages

m3

8.731

5.004

7.762

6.524

2.631

4. Production manufacturière
Farine de froment

90.070

88.095

154.373

184.914

184.110

185.738

165.498

Boissons alcoolisées

1000hl

1.333

1.163

1.486

1.911

2.272

2.617

2.423

Boissons gazeuses

1000hl

598

695

925

1.174
1.037

1.245

1.075

Manutention

1000tm

1.115

1.313

1.458

1.811

2.071

2.183

2.142

Source : Condensé d'information statistique, BCC, éd. 2007.

La production nationale de la RDC est constituée de 2 secteurs, des biens et des services.
Le secteur des biens comprend l'agriculture, l'extraction minière, industries métallurgiques,
industries manufacturières, l'électricité et l'eau et enfin des bâtiments et travaux publics
tandis que celui des services est constitué du commerce de gros et de détail, le transport et
communication, services marchands, services non marchands, droits et taxes à
l'importation.

Après une baisse de 2,1% en 2001, le PIB a enregistré une croissance de 3,5% en 2002. Le
taux de croissance a été de 5,8% en 2003 soit une augmentation de 2,3% ans l'ensemble
par rapport à 2002. En 2004, il s'est estimé à 6,6%.

Le secteur agricole de la RDC n'est pas développé comme dans d'autres pays. Ainsi, il ne
peut pas contribuer considérablement dans la production nationale. Au regard de ce tableau
ci-haut, seul le secteur dans l'extraction minière est le plus en vue suite à son apport dans la
balance commerciale congolaise.

Il sied de noter que le secteur de transport et communication est en plein essor en RDC par
rapport aux années antérieures, soit entre 1996 à 2002, avec la téléphonie cellulaire,
l'Internet et d'autres.

Tableau n°2 Le produit Intérieur Brut (à prix courant)


2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

En milliards de CDF

140,545

1..922,20

2.298,66

2.601,00

3.396,23

4.066,60

5.234,36

En milliards de USD

6.812,24

5.547,79

5.675,69

6.530,25

7.168,37

8.688,39

10.130,76
PIB/hab. (en USD)

127,32

100,96

100,57

112,67

120,08

141,30

159,96

Source : Condensé d'information statistique, BCC, éd.2007.

D'après le tableau n°2, de 2001 à 2005, le PIB/hab. est passé de 127,32 USD à 120,08 soit
une baisse de 5,3% c'est-à-dire la distribution du revenu national, durant cette période, n'a
pas enrichi la population.

De 2005 à 2007, le PIB/hab. a connu une augmentation de 245,93% soit une amélioration
dans la répartition du revenu national ce qui implique la hausse du pouvoir d'achat de la
population, de 2001 à 2007, la RDC a connu augmentation de la production intérieur soit de
6.812, 24 millions de USD à 10.130,76 millions de USD, ou encore une hausse de 32,7%.

Avant de s'intégrer dans l'économie mondiale, une économie nationale doit d'abord s'asseoir
sur des assises solides, sur un cadre macro-économique très fort lui permettant de ne pas
subir les effets néfastes de la mondialisation des économies.

En définitive, nous retenons que la pratique du commerce international fait appel au respect
de certaines normes structurelles et organisationnelles dont on ne peut se passer. Hier, le
commerce international était moins organisé qu'il ne l'est aujourd'hui, étant donné que c'est
un vecteur important du développement des Etats si on arrive à y gagner des parts
importantes de marché. Pour y arriver, nous avons démontré théoriquement l'importance de
la spécialisation ainsi que celle de la compétitivité tant des unités de production que des
produits exportés.

Cela étant après avoir dressé un aperçu général sur le commerce international, dans le
chapitre suivant, nous abordons l'apport de la RDC dans le commerce internationale en
terme chiffré, nous décrivons ce que vaut l'économie congolaise dans les échanges
mondiaux.
CHAPITRE II. LA RDC DANS LE COMMERCE INTERNATIONAL

Dans ce chapitre, nous avons décrites de quoi est constitué la base l'économie congolaise
ainsi que la valeur et le volume des transactions à l'internationale. Cette partie comprend 2
sections, la première aborde la base de l'économie congolaise et la deuxième porte sur
l'import-export et le transit.

Section 1. Base de l'économie de la RDC

Depuis le milieu des années 1980, l'économie congolaise connait des très graves difficultés.
Depuis lors, la situation économique de la RDC n'a cessé de s'aggraver malgré quelques
tentatives visant à stabiliser et à atténuer les difficultés auxquelles elle est confrontée.
L'économie congolaise est une des économies les moins compétitives d'Afrique. Elle
occupait, en 2006 selon la Banque mondiale, la 178ème position, c'est-à-dire la dernière
place sur la liste des pays du monde considérés d'après leurs capacités à offrir de réelles
facilités de faire des affaires.27(*)

Après une période de relatif dynamisme économique, la République démocratique du Congo


a subi une sévère dépression entre le milieu des années 1980 et le milieu des années 2000
liée à une gestion marquée par la corruption, puis aux guerres civiles qui ont ravagé le pays.

Dans ce chapitre, nous allons présenter le tableau synthétique de la situation économique


de la RDC de 2001 à 2007. Pour ce faire, nous avons choisi quelques variables clés
susceptibles de refléter en grande ligne, le comportement de l'activité économique de la
RDC durant cette période. Nous allons tour à tour analyser : la structure de l'économie
congolaise du point de vue de ses caractéristiques notamment celle de la production (PIB).

Pendant des décennies, l'objectif principal des dirigeants de la RDC consistait en


l'exploitation des ressources naturelles et la recherche d'une économie de rente,
indépendamment des conséquences économiques pour le pays. Le résultat de cette
politique a été un déclin continu de la croissance de l'économie.

Durant les années 1980, le taux de croissance moyen était très modeste 1.8% par an,
passant à 5,1% dans les années 1990. Le revenu par personne est tombé à 110 US en
2003. C'est seulement après la fin de la guerre que des réformes économiques ont été
sérieusement envisagées, l'économie a été stabilisée et la tendance négative du PIB
redressée. La croissance du PIB est passée de 6% en 2003 à 6,5% en 2005 et il était
attendu à 7% en 2008.

Quid de la Croissance du PIB réel28(*)

En 2003, le secteur transport et télécommunications était le plus dynamique, notamment


suite à d'importants investissements directs étrangers dans la téléphonie mobile. La
construction et les travaux publics, tout comme le gouvernement et le secteur privé, se sont
engagés dans la réhabilitation du logement et de l'infrastructure.

Le secteur minier a bénéficié de l'introduction du nouveau protocole d'accord sur les mines
(le code minier), qui a libéralisé le commerce de diamants et éliminé le monopole de la
Gécamines. Des nombreuses sociétés internationales sont impliquées dans l'exploitation et
l'exploration des riches ressources minières.
Le secteur Energétique (précisément l'électricité) se remet lentement, en raison d'un besoin
énorme et continu en investissement pour mettre à jour les unités productives existantes.
Dans ce domaine, la RDC a un énorme potentiel. Le barrage d'Inga, sur le fleuve Congo,
peut à lui seul couvrir les besoins en électricité de toute l'Afrique sub-saharienne, mais la
production actuelle stagne à environ 2% de son potentiel à cause des turbines défaillantes
et au manque d'investissement (énorme) pour augmenter la capacité.

La croissance du secteur agricole a été lente parce que l'agriculture commerciale a presque
entièrement disparu et la croissance de l'agriculture de subsistance est faible, freinée par
l'absence de marché, les infrastructures insuffisantes, le manque de crédit et les prix élevés
d'engrais et des graines.

Quid de la Croissance économique par secteur29(*)

Le secteur industriel est le seul qui ne s'est pas développé. Les raisons principales sont le
manque d'investissement pour la modernisation, la faible demande interne et l'accès difficile
au crédit.

Le dynamisme du secteur productif a été généré par le secteur privé car le gouvernement a
réduit sa présence dans l'économie, suite au protocole d'investissement, au protocole
d'accord sur les mines et autres instruments, mais aussi et surtout à cause de la faible
capacité de production des unités publiques.

Le secteur privé, néanmoins, fait face à quelques contraintes structurelles qui rendent
difficiles son fonctionnement sur le marché, diminuant sa contribution potentielle au
développement économique de la RDC. Le système juridique est trop lent à régler des
litiges entre agents économiques. C'est le résultat non seulement de la rupture du système
juridique, mais aussi de la législation désuète datant du système colonial. L'alternative de
recourir à l'arbitrage international n'est pas faisable en raison de son coût élevé.

Le secteur financier de son côté ne soutient pas les activités du secteur privé. Les rares
banques commerciales privées préfèrent octroyer des prêts à court terme et à haut taux
d'intérêt, créant des conditions difficiles pour les entrepreneurs de financer l'investissement
à long terme.

Le secteur financier de la RDC est trop faible et les instruments financiers sont trop peu
nombreux pour répondre aux besoins du secteur privé. Les faibles infrastructures physiques
ajoutent des coûts de fonctionnement au processus productif. Les représentants du secteur
privé estiment que sans ces contraintes, l'économie pourrait grandir plus rapidement, à un
taux de 10% à 12% par an.30(*)

Tableau n°3: Indicateurs macroéconomiques

Année (période)

2001
2002

2003

2004

2005

2006

2007

PIB à prix courant (milliard FC)

1,407

1,922

2 ,299

2,676

3,366

3,837

4,403

PIB à prix courant (milliard USD)

7,5

5,5

5,7

6,3

7,1

8,3

9,1

PIB aux coûts facteurs (milliard FC)

290.8
300.9

318.3

340.3

362.4

387.8

414.9

Taux de croissance %

(2,1)

3,5

5,8

6,9

6,5

7,0

7,O

Taux d'inflation %

(fin période)

357

25

13

21

Source : Rapport Annuel BCC 2007


§1. Production interne

Les économies africaines possèdent des structures qui les distinguent d'autres économies
dite sous-développée comme celle de l'Amérique Latine ou de l'Asie du Sud-Est. Elles sont
caractérisées par la prédominance des secteurs primaires et tertiaires et l'absence de
véritable industrialisation, l'absence des relations intersectorielles, la dépendance extérieure
et les forts taux de croissance démographique.

Ainsi, l'économie sous-développée en voie de développement apparaît comme un


processus évolutif, caractérisé essentiellement par le désajustement fondamental et
totalement nouveau entre la croissance démographique et la stagnation relative des
ressources, et caractérisé secondairement des épiphénomènes non-permanents.

L'économie congolaise quant à elle, est essentiellement extravertie c'est-à-dire elle produit
localement des matières premières à l'état brut pour exporter et d'autre parts, elle dépend
plus des importations de biens de consommations (produits manufacturiers, énergétiques,
agricoles et industriels) qu'elle peut elle-même produire si les moyens et programme
cohérent y sont consentis31(*).

En 2001, la RDC a mis en oeuvre un programme de stabilisation du cadre-économique


dénommé Programme Intérimaire Renforcé (PIR) en sigle. Le programme, élaboré avec
l'assistance des services du FMI, avait une double finalité, à savoir : - stabiliser le cadre
macro-économique en vue de préparer les conditions de relance économique et favoriser la
reprise de la coopération internationale. Au plan macro-économique, le PIR avait pour
objectif ultime de casser l'hyperinflation. Cette stabilisation était destinée à rétablir les
conditions de rentabilité des investissements par la mise en place d'un cadre susceptible de
sécuriser les biens et les personnes. En ce qui concerne les relations de la RDC avec le
reste du monde, le programme a visé essentiellement le rétablissement de la coopération
avec les institutions de Bretton Woods et les autres partenaires tant multilatéraux que
bilatéraux32(*).

Ce programme a permis la décélération du rythme de dégradation de l'activité économique


observé depuis plusieurs années. D'importante inversion des tendances ont été enregistrées
grâce au PIR qui a débuté au mois de juin. En effet, le PIB a décru de 1,1% contre 5,5% en
moyenne entre 1990 et 2001.

Cependant, après la fin du PIR en 2003, la RDC a renoué encore des accords multilatéraux
et bilatéraux avec ses partenaires traditionnels, ceci l'a emmené à conclure son deuxième
programme dénommé Programme économique du gouvernement (PEG) en sigle qui avait
pour but de restaurer l'autorité du gouvernement sur l'étendue du territoire national d'un
côté, et de l'autre relancer l'économie du pays par la maîtrise de tout les paramètres du
cadre macro-économique. Ce programme a durée de 2003 à 2006.

Actuellement comme l'indique le tableau n°1, la production interne de la RDC, après mise en
oeuvre de ces deux programmes économiques, s'est sensiblement améliorée dans tout les
secteurs de production, de la production minière et métallique, en passant par la production
énergétique, la production agricole jusqu'à la production manufacturière. La relance des
activités industrielles démontre la santé économique du pays.

* 27 BURGENMEIER B., Analyse et politiques économiques, 2ème éd. Economica, Paris,


1985, p.7

* 28 www.memoire-online : Incidence du Commerce International sur le Développement


Economique de La RD-Congo, 2008-2009 par MBEMBA MALEMBE

* 29 www.memoire-online: op.cit, par MBEMBA MALEMBE

* 30 www.kongotimes.infos: la Microfinance en RDC par MPANZU Patience

* 31 LONGUNGA, R., La mondialisation et les économies des pays africains : craintes et


perspectives, mémoire, Eco, UNIKIN, p.14, Inédit

* 32 BCC, Rapport annuel 2001-2006.


§2. Apport extérieurs33(*)

Durant la période qui va de 2001 à 2007, la RDC a bénéficié de l'appui des partenaires
extérieurs pour le développement de son économie. Cet apport se divise en 3 catégories à
savoir :

? L'assistance financière

? L'assistance technique ou matérielle

? Les investissements directs étrangers (IDE).

Par ailleurs, l'aide publique au développement a repris progressivement depuis 1999, et le


soutien financier de la communauté internationale est l'une des clés du redressement
économique. Le FMI a accordé un prêt de 750 millions de dollars dans le cadre de la FRPC
(Facilité pour la réduction de la pauvreté et la croissance) sur la période 2002-2005, et la
Banque mondiale un prêt de 450 millions de dollars dans le cadre de son ERC (Crédit pour
la reprise économique), 214 millions ayant été approuvés en septembre 2003 et 200 millions
en février 2004. En 2004, l'aide extérieure dépassait un milliard de dollars, dont près des
deux tiers provenaient des institutions multilatérales.34(*)

A. Assistance financière
Selon les données disponibles, les ressources extérieures non remboursables mobilisées
par la RDC auprès de ses partenaires extérieurs multilatéraux comme bilatéraux se sont
chiffrées à 296,2 millions USD en 2001 ; 431,2 millions USD en 2002 ; 552,9 millions USD
en 2003, 578,9 millions USD en 2006. La RDC a bénéficié aussi des dons et prêts auprès
de ses partenaires.

B. Assistance technique ou matérielle


Dans le cadre de cette assistance, l'Etat congolais s'est vu être accompagné par la BM
(Banque Mondiale) et le FMI (Fond Monétaire International) dans l'élaboration des
programmes, des plans tels que le PIR, le PEG, le FRPC, le DSCRP, le PPTE etc. L'union
européenne aussi et la BAD sans oublier la République Sud Africaine ont contribué
efficacement au développement de la RDC ces 10 dernières années.

C. Investissements directs étrangers (IDE)


D'autres systèmes beaucoup plus efficaces ont été développés pour aider au
développement des pays amis. Les investissements directs étrangers constituent le moyen
adéquat pour raffermir les liens de collaboration, d'entente et de coopération mutuellement
avantageuse entre des nations et les peuples du monde.35(*)

Au niveau de la RDC, les secteurs miniers, de constructions, de services


télécommunications et bancaires ont connu un boom économique. Le boom minier s'est
réalisé au Katanga, les 2 Kasaï, la province orientale, les 2 Kivu et le Maniema et cette
situation a même permis la cotation en bourse de certaines entreprises congolaises.

En 2003, les flux d'investissements étrangers ont atteint 132 millions de dollars et
représentaient 23,6 % de la formation brute de capital fixe. Les IDE (investissements directs
étrangers) en RDC se sont élevés à 500 millions de dollars en 2006, contre 405 millions en
2005 et une moyenne annuelle de seulement 5 millions entre 1990 et 2000. Les
investisseurs étrangers, plus particulièrement les Chinois et les Sud-Africains, ont diversifié
leurs placements dans le secteur minier mais également dans l'énergie et le secteur
bancaire. Avec le retour de la paix et le succès des élections, les montants d'IDE devraient
encore augmenter. Déjà, il y a décrispation au niveau des investisseurs. Ils viennent de plus
en plus nombreux et divers.36(*)

Les secteurs de transport et de manufacture sont en expansion aussi. Les mouvements des
capitaux entre les pays peuvent prendre deux formes soit la création d'entreprise à l'étranger
ou soit une prise de participation dans une société étrangère ou un rachat. Plusieurs
sociétés étrangères se sont implantées en RDC ou ont créé des succursales en RDC. Cela
se constate surtout dans le secteur de communication, bancaire ou soit globalement dans le
secteur service.

Pour être plus concret, dans le secteur minier, nous pouvons parler des multiples joints
venture signés entre la GECAMINES et les multinationales étrangères. La MIBA avec les
Sud-Africains de De Beers, Kilomoto avec les canadiens d'Anglo-gold.

Dans le secteur de la télécommunication, nous avons le rachat de GSM par Vodacom, SAIT
telecom (OASIS) par Tigo et l'implantation de Celtel devenu ZAIN et de CTT (Congo Chine
Telecom).

Dans le secteur bancaire, il y a la prise des parts des belges de Fortis dans la BCDC et
l'implantation des banques comme la Banque congolaise, la BIAC, l'ECOBANK, de la
PROCREDIT BANK CONGO, etc.

* 33 BCC, Op.cit, 2001, 2002, 2003, 2004, 2005, 2006

* 34 www.wikipedia.org: l'économie de la république démocratique du Congo


* 35 LONGUNGA, R., Op.cit, p.51.

* 36 www.wikipedia.org: l'économie de la république démocratique du Congo


Section 2. Importation, exportation et transit

§1. Importation

Durant toute la période coloniale, les importations ont été constituées des biens de
consommation, des biens d'approvisionnement et des biens d'équipement nécessaire à la
mise en valeur de la colonie. La politique d'import-substitution adoptée par les autorités
coloniales visait à remplacer certaines importations par des productions locales. Ce
processus de changement dans la structure productive permet une réduction dans l'offre
globale d'une part notable de certaines importations, surtout dans le domaine alimentaire.
Mais cette stratégie connue plus tôt une limite et le pays continua d'importer des biens
intermédiaires et des biens d'équipements, ainsi que d'ailleurs certains biens de
consommation37(*).

Ainsi, la structure des importations de la RDC est restée relativement stable jusqu'à nos
jours. Comme le montre le tableau n°4, les importations congolaises sont essentiellement
composées des biens de consommation, de l'énergie, de matières premières et semi-
produits, de biens d'équipement et d'autres biens.

Ces derniers (c'est-à-dire les importés par la GECAMINES et les autres importations)
représentent 47,6% et 49,4% de la valeur total des importations en 2000 et 2001,
respectivement, ils occupent ainsi la 1ère place parmi les biens importés, suivi des biens de
consommation (21,9% et 21,1%), des matières premières et semi-produit (11,0% et 10,6%
de l'énergie (10,3% et 10,0%) et de biens d'équipement (9,2% et 8,9%) respectivement pour
les mêmes années.

Tableau n°4. Structure des importations (en millions d'USD)

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007
Valeurs

Valeurs

Valeurs

Valeurs

Valeurs

Valeurs

Valeurs

A. Biens de consommation

169,9

176,4

261,63

971,24

1000,91

1369,8

1. Non durable

2. Durable

125,1

44,8

128,8

47,6

192,56

69,07

-
-

714,83

256,41

736,67

264,24

1028,0

368,7

B. Energie

80,3

168,5

183,21

470,44

535,16

683,7

1. Matières brutes

2. Matières élaborées

0,1

80,2

0,3

168,2

0,37

182,84

-
-

0,94

469,50

0,00

534,09

1, 37

682,3

C. Matières premières et semi-produits

85,6

65,1

71,78

129,00

148,97

182,2

1. Destinées à l'agriculture et alimentation

2. Destinées à l'industrie

42

43,6

31

34,1

35,25

36,54

-
-

63,34

35,66

109,64

39,33

89,5

92,7

D. Biens d'équipement

71,6

88,6

117,9

1.119,74

1.206,52

3553,0

1. Biens fixes et roulant destinés à l'agriculture

2. Matériels de transport

3. Machines pour industrie spécialisée

6,5

40,2

25,1

7,9

49,6

31,1
10,57

66,05

41,3

100,33

627,17

392,254

108,10

675,77

422,67

318,3

990,0

124,6

E. Autres

398,5

582,3

860,15

1. Biens importés par la GECAMINES


2. AUTRES importations

25,3

373,2

17,3

565

12,70

847,45

392,25

Total

806,1

500,6

3000

2690,92

2891,55

5815,6

Source : BCC, Rapport annuel 2001, 2002, 2003


S'agissant des origines des importations congolaises (voir tableau ci-dessous), celles-ci
proviennent des pays de l'OCDE et des autres pays (enregistré sous rubrique ``provenances
diverses''), pour lesquels sont affectés respectivement en moyenne 55% et 45% des
dépenses d'importations au cours de la période allant de 1990 à 2007. Ainsi, les pays de
l'OCDE constituent les principaux partenaires commerciaux de la RDC tant pour les
approvisionnements (importation) que pour les débauchés (exportation).

Tableau n°5. Répartition des importations par principaux pays fournisseurs (Exprimé en
millions de XDR)

valeurs F.O.B

PAYS

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

1. I.C.E.E.

U.E.B.L

France

Italie

Allemagne

Pays-Bas

Royaume Uni

Irlande, Danemark Grèce

Portugal
Espagne

Autres pays de l'U.E

2. Amérique

3. Japon

4. Autres pays de l'O.C.D.E

Sous-total 1+2+3+4

5. Provenance diverse

204,4

93,5

25,6

6,5

45,7

25,3

7,2

0,7

50,1

16,1

13,8

284,5

348,7

273,8
125,2

34,3

8,6

61,2

33,9

9,6

0,9

0,0

67,1

21,6

18,5

381,1

467,1

478,7

228,1

62,5

15,6

11,5

61,7

17,6

1,7
0,0

122,2

39,4

33,8

694,0

850,7

365,5

130,3

90,4

18,1

48,8

26,1

9,0

16,9

3,1

7,9

14,0

14,0

55,1

40,7

834,4

512,9

958,4
554,2

142,6

36,3

72,6

65,0

22,9

24,2

5,2

11,3

24,1

24,1

18,6

38,3

1099,8

469,9

722,2

247 ,7

192,4

54,2

79,6

75,3

34,1

36,5

10,4
21,2

41,1

97,3

26,0

52,5

968,0

129,3

951,9

314,0

207,1

80,7

102,2

92,9

25,5

36,6

10,5

22,4

59,9

142,3

22,3

47,8

1164,3

1998,2

Total
633,2

848,2

1544,7

1347,3

1569,7

2787,8

3162,5

Source : BCC, Rapport annuel 2006, 2008

Le tableau n°5, nous indique que la valeur et le volume des biens et services importés de
2001 à 2006, a été en constante augmentation de 633,2 millions de XDR à 2787,8 milliards
de XDR soit une hausse de 72% c'est-à-dire que la RDC tout en augmentant les
importations a maintenu les mêmes fournisseurs durant cette période avec une
concentration pour la CEE par rapport aux autres sources d'approvisionnement.

De 60,1% en 2006, la part des importations en provenance des Etas membres de l'OCDE
est descendue à 58,4% en 2007 tandis que celle de l'OCDE ont représenté 41,6% du total
contre 39,9% une année auparavant. Les marchandises en provenance de l'Union
Européenne ont atteint 33,62% contre 33,58% en 2006.

S'agissant des importations, elles ont atteint 4.310,8millions USD en 2007 contre 2.891,6
millions, une année plus tôt, enregistrant ainsi une hausse de 49,1%.

* 37 KAWATA, « le commerce extérieur et la relance économique du Zaïre », in notes du


colloque CADAICEC, n°44, Kinshasa, 1985, p.20.
§2. Exportation

L'histoire nous renseigne que la RDC n'exportait que les produits agricole et miniers depuis
l'époque coloniale. La RDC a commencé par le caoutchouc et aujourd'hui, elle a diversifié
son exportation agricole avec du café, thé, cacao, etc. Depuis l'effondrement des cours des
minerais vers les années 80, la GECAMINES, principales exportatrice des minerais au
Congo, est tombée en faillite et le pays a enregistré une baisse sensible des exportations
minières qui fut la principale source d'approvisionnement en devise et contributrice
majoritaire aux recettes budgétaires de l'Etat. Avec l'éclosion des PME, des industries
lourdes et légères, la RDC exporte aussi divers produits industriels dont le ciment, le sucre,
le pétrole brut, et les produits chimiques.

Cependant, avec les pillages, des guerres, la megestion, les crises économiques diverses
qu'a connu le pays, sa capacité productrice étant affaiblie, les exportations ont
essentiellement diminué les dix dernières années, causant au passage la désarticulation
totale de l'économie congolaise. Les sources d'approvisionnement en devise sont devenues
limitées.

Ainsi, la structure des exportations congolaises se présente comme l'indique le tableau n°6,
avec des secteurs très réduits à cause de non transformation des produits exportés (sans
valeur ajoutée), par l'outil de production qui n'est pas modernisé, développé et
recapitalisé.38(*)

Les exportations ont chuté de 1,5 milliard de dollars en 1996 à environ 800 millions en 1999.
Malgré la progression enregistrée depuis 2000, les exportations, représentant 1,3 milliard de
dollars en 2003, n'ont pas encore retrouvé le niveau des années 1990. Cependant, depuis
2001, la part des exportations dans le PIB s'est accrue, de 13,3 % en 2001 à 27 % en 2004.
Parallèlement, la part des importations est en forte hausse (passée de 12 % du PIB en 2001
à 27,4 % en 2004), traduisant la reprise des investissements d'infrastructures et la mise en
place du réseau GSM. Cette évolution a entraîné un déficit commercial, qui s'élevait à plus
de 0,4 % du PIB en 2004.39(*)

Tableau n°6. Structure des exportations (en millions d'USD)

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

1. Produits miniers

829,5

1098,1

1328,4

18885,7

2118,1
5312,5

Cuivre

57,8

42,3

117,7

440,8

2656,2

Cobalt

585,0

528,9

1328,1

Zinc

21,4

229,1
332,0

Etain

332,0

Germanium

332,0

Diamant

426,1

204,6

956,6

1157,6

883,6
827,5

Argent

Or

20,7

653,3

2,9

4,0

Cassitérite

-
-

Cuivre SODIMCO

1,7

18,2

2107,5

Autres

59,6

23,3

78,6

4,1

32,8

2107,5

2. Produits agricoles

20,1

15

35,0

58,1

98,0
164,3

Produits du règne animal

Café

1,1

0,2

13,2

8,1

37,8

64,5

Thé

7,3

0,1
-

Cacao

0,9

0,2

Rauwolfia

Huile de palmes, palmiste

-
-

Tourteaux (palmistes, coton)

Caoutchouc

1,4

11,1

3,3

45,4

52,3

17,0

Bois

1,4

11,1

3,3

45,4

52,3
80,7

Quinquina

Autres

12,7

8,9

3,3

2,1

3. Produits industriels

210,3

8,9

3,3

458, 9

482,7
671,1

Ciment

0,7

12,2

16,4

19,7

13,8

Produits chimiques

1,6

1,3

1,1

0,8

0 ,8

Sucre de canne

7,4

7,8
7,8

Pétrole brut

201,3

164,2

250,9

432,9

452,2

612,2

4. Divers

1,5

1,1

2,2

36,5

Total

898,9

1132,5

1378,5

2402,8

2698,7
6148,0

Source : BCC, Rapport annuel 2006.

Concernant les destinations des exportations congolaises, celles-ci vont essentiellement


vers les pays de l'OCDE et autres. Il sied de noter que contrairement aux importations qui
sont composées essentiellement des produits finis, les exportations elles ne sont pas
constituées des produits travaillés, à part le ciment, le sucre de canne et certains produits
chimiques, le reste est composé des produits bruts (non traité) et sans valeur ajoutée. Le
tableau n°7 nous indique les pays et la cartographie des exportations congolaises.

Tableau n°7. Répartition des exportations par principaux pays de destination (Exprimé en
millions de XDR)

Valeur CIF

I. Pays

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

1. I.C.E.E.

U.E.B.L

France

Italie

Allemagne

Pays-Bas

Royaume Uni
Irlande, Danemark Grèce

Portugal

Espagne

Autres pays de l'U.E

2. Amérique

3. Japon

4. Autres pays de l'O.C.D.E

Sous-total 1+2+3+4

Provenance diverse

732,9

682,6

17,2

15,7

3,4

14,0

204,2

47,5

47,8

1032,4
213,8

932,4

860,0

21,7

19,8

4,3

17,6

257,3

59,8

60,2

1300,7

269,4

1448,2

1348,8

64,0

31,0

6,7

-
-

27, 7

403,5

93,9

94,5

2040,1

422,5

559,6

356,4

8,8

9,4

5,1

1,3

5,3

0,2

13,9

1,8

157,2

157,2

81,2

98,2

745,1
509,6

822,2

522,9

109,3

17,9

17,7

7,7

10,1

0,3

13,8

3,9

108,7

108,7

244,8

31

1073,1

295,4

839,1

466,4

30,4

23,2

15,4

23,3

1,3
114,2

25,5

3,9

135,8

138,8

78,7,

18,5

938,5

648,2

906,3

456,6

132,2

22,8

13,8

29,5

1,6

1,1

23 ,7

4,9

220,2

189,9

2,8

1,9

1100,9
1499,1

TOTAL

1246,2

1570,1

2462,5

1254,7

1368,5

1586,7

2600,0

Source : BCC, Rapport annuel 2006, 2008

Les exportations de la RDC vers ses principaux partenaires sont passées de 2.698,8
millions USD en 2006 à 2.887,1 millions en 2007, soit une progression de 7,0%. La part des
exportations vers l'Union Européenne est passée de 52,9% du total en 2006 à 46,1% en
2007. Les exportations à destination de l'Amérique du Nord et Japon ont représentée
respectivement 10,1% et 0,1% contre et 0,2% en 2006. Les exportations à destination des
pays membres de l'OCDE n'ont atteint que 43,6% du total contre 49,2 en 2006.

D'après le tableau ci-dessus, de 2001 à 2003, la RDC a augmenté ses exportations de


49,39% et de 2003 à 2006 a connus une baisse dans ses exportations de 35,56%. Comme
les importations, les exportations aussi ne sont dirigés que vers les mêmes débouchés soit
le regroupement des pays de la C.E.E, de l'OCDE, du Japon et des autres destinations à
des pourcentages marginaux.

* 38 SINGI F., Op.cit, p.68

* 39 www.wikipedia.org: l'économie de la république démocratique du Congo


§4. Evolution récente du commerce extérieur et des termes de l'échange en RDC

II. Evolution récente du commerce extérieur

L'économie congolaise est tributaire de son commerce extérieur, c'est-à-dire des recettes
qu'elle tire de ses exportations et la capacité d'importation qui en résulte, en raison de leur
contribution au BIP et aux ressources fiscales ainsi que leur rôle dans l'équilibre de la
balance des paiements.

En effet, c'est le secteur d'exportation qui peut stimuler la croissance économique, faciliter la
réalisation des économies d'échelles et apporter des devises dont l'économie nationale a
besoin. Ainsi, pour l'économie congolaise, les exportations constituent une source non
négligeable des devises qui une fois affectées dans les secteurs productifs, peuvent assurer
le financement du développement économique41(*).

Dans notre analyse de cette évolution, il se dégage que la RDC a enregistré une
augmentation des échanges commerciaux du côté des exportateurs que des importations
pendant l'espace comprise entre 2001 à 2002 et, il s'en est suivi une baisse ou un déficit
entre 2002 à 2006. Nous avons constaté que les guerres successives, qui ont crée
l'instabilité politique, économique et sociale de la RDC ont affecté son commerce extérieur
durant les 10 dernières années.

C'est avec la fin de la guerre et de l'instabilité généralisée qu'à connu le pays, que l'essor de
son commerce s'est réalisé avec une solde de la balance commerciale positive entre 2001
et 2002. L'évolution de la balance commerciale est reprise sur le tableau n°9.

Tableau n°9. Evolution de la balance commerciale (en million d'USD)

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

A. Exportations

Or

Diamant

Produits GECAMINES

Autres Sociétés Minières

Pétrole

Café

Bois
Electricité

Autres

B. Importations

Biens de consommation

Matières Premières

Biens d'équipement

Energie

Autres

900,7

20,8

472,7

84,0

,-

201,2

203,3

-,

101,7

806,8

193,8

54,6

66,1

84,1

408,1
1131,1

18,2

653,2

57,8

-,

204,6

14,2

183,6

1080,9

176,4

65,1

88,6

168,5

522,3

1347,2

956,6

42,3

250,9

12,4

-
-

111,9

1594,3

220,3

71,8

76,6

183,2

1042,4

1917,2

1009,1

112,6

356,8

359,8

18,0

29,3

31,6

1975,1

312,4

747,4

98,8

226,1

1263,4
2071,0

115,7

121,0

251,6

452,7

8,1

45,4

34,7

2473,7

510,3

113,1

150,1

431,4

1269,8

2165,9

2,9

883,6

367,3

831,6

452,2

37,8

55,5
23,1

50,5

2891,7

1001,0

149,0

1206,5

535,2

4165,7

40

827,5

260,0

22 37,5

609 ,9

63,2

86,5

28,2

49,4

4380,7

1127,1

176,0

2406,3

671,3

-
Soldes

+93,9

+50,8

-220,2

-57,9

-402,4

-187,1

-215,2

Source : BCC, Condensé d'information statistique 2007

Malgré cet accroissement de recette observé au niveau des produits d'exportations


minières, pétrolières, de bois et café, nous avons constaté récemment que les recettes
d'exportations demeuraient encore inférieures à leur niveau des années 80. Les causes de
cette baisse de production sont la gestion publique désastreuse, l'effondrement de la
GECAMINES qui avait une capacité contributive la plus importante dans les recettes
budgétaires, cette tendance à la baisse s'explique aussi par la vétusté de l'outil de
production, l'obsolescence des méthodes de production, les difficultés de trésorerie et
d'approvisionnement en divers instants et en pièces de rechanges, ainsi que le manque
d'investissement.

Quant à la balance des paiements, elle a enregistré des déficits énormes durant les
périodes allant de 2003 à 2007. Les résultats démontrent que la RDC n'a pas échappé à
cette caractéristique propre aux pays en développement pour lesquels, la balance
commerciale est généralement excédentaire alors que la balance des services grevées des
frais de transports et d'assurance, enregistrée des déficits importants que le surplus
commercial ne peut couvrir42(*). L'évolution de la balance des paiements est claire au
niveau du tableau n°10.

Tableau n°10 Evolution de la balance des paiements (en million d'USD)

2001

2002

2003

2004
2005

2006

2007

A. Compte des transactions courantes

-230,7

09

-59,6

-184,8

-272,0

-395,5

-134,2

Balance commerciale

Services nets

Revenus nets

Transfert courantes nets

-92,8

-178,7

-412,3

267,6

51,2

-214

-313,6

476,9

-116,9
-283,4

-179,0

519,9

-194,6

-379,4

-268,9

496,9

-287,7

-451,5

-250,7

747,9

-186,9

-473,0

-456,9

-721,3

890,7

-1225,2

-661,5

861,8

B. Compte de capital et des opérations financières

-320,3

35,8

-109,1

-96,7
84,2

13,1

-56,6

Capital public net

Capitaux privés nets

Opérations financières nettes

-320,3

35,8

-109,1

-96,7

57,6

-148,8

-175,5

151,4

-69,6

-68,5
50,9

-54,6

-55,1

C. Erreurs et Omissions

-184,8

-79,6

-145,5

-71,0

-7,3

-42,7

80,8

D. Déficit global

-735,9

-42,9

-314,2

-131,1

-195,1

-430,8

-271,5

E. Besoins de financement

735

42,9

314,2

131,1
195,1

430,8

271,5

Source : Rapport Annuel BCC 2006, 2007

Ce tableau nous démontre que la RDC a été incapable de solder ses fournisseurs, quand on
voit ses déficits globaux de 2001 à 2007 et ses besoins de financement, cela démontre que
l'économie congolaise n'est pas en mesure de supporter le poids d'une dette extérieure
énorme.

II. Evolution des termes d'échange

Selon l'analyse néo-classique, les termes de l'échange sont des instruments importants
dans l'analyse du commerce extérieur dans un pays. Elle affirme que la croissance des
économies motrices s'accompagne automatiquement d'une modification des termes de
l'échange au profit des économies périphériques.

Techniquement, il s'avère important de résumer cette notion avec une définition plus
compréhensible. En effet, les termes de l'échange peuvent être considérés comme un indice
calculé en fonction des rapports entre l'indice des prix à l'exportation et l'indice des prix à
l'importation multiplier par 100.43(*)

In=Px /pm x 1OO

In=Termes de l'échange

Px= Indice des prix à l'export

Pm= Indice des prix à l'import

Si le résultat est supérieur ou = à 100, les termes de l'échange est positif ou soit il y a
amélioration tandis que si le résultat est inférieur à 100, les termes de l'échange est négatif
ou il y a détérioration.

En 2001, la progression de l'indice des prix à l'exportation (+16,8%) au regard de la baisse


de l'indice des prix à l'importation (-11,3%) a entraîné une amélioration de 31,8% des termes
de l'échange, s'établissant à 305,0 point après avoir atteint 231,6 points en 2000.

En 2002, la diminution de l'indice des prix à l'exportation (50,0 point ou -48,6% contre 102,8
points) au regard de la hausse de l'indice des prix à l'importation (113,4 points ou +29,7
contre 33,7 points) a entraîné une dégradation de 305,0 points à 44,1 points de termes de
l'échange, s'établissant à 44,1 points après avoir atteint 305,5 points en 2001. Les termes
d'échange se sont améliorés en 2003. Cette situation découle de la hausse des prix à
l'exportation et de la baisse des prix à l'importation.
Tableau n°11. Tableau évolutif des termes d'échange

Périodes

Données exprimées en XDR

Indices

Termes d'échange

A l'export

A l'import

2001

2002 (e)

2003 (e)

2004

2005

2006

2007

113,0

142,3

223,2

113,7

124,1

43,8

1235,7

119,0

159,4

290,3
253,2

295,0

425,2

554,4

95

89,3

76,9

44,9

42,1

33,8

42,5

(e) : estimation

Source : Statistique du commerce extérieur OCDE et de Direction of Trade Statistics (IMF)

- Rapport Annuel BCC 2006

L'indice des prix à l'export exprimé en XDR est passé de 171,1 en 2007 à 143,8 points en
2006, soit un accroissement de 19,0%. Quant à l'indice à l'importation, il s'est chiffré à 529,5
points contre 425,2 en 2006, soit une hausse de 24,5%. Les termes de l'échange se sont
détériorés de 4,4% s'établissant à 32,3 points en 2007 contre 33,8 points une année plus tôt
à la suite d'une progression plus prononcée et plus importante.

De 2001 à 2006, la RDC, au regard du tableau n°11, a échangé à perte parce que son
indice des termes d'échange n'a pas dépassé la barre de 100% conformément aux
explications théorique.

Pour clore ce chapitre, il sied de retenir que l'économie congolaise connaît d'énormes
difficultés pour son expansion dans le concert des économies dites « émergentes », étant
donné que sa base structurelle est inadéquate tant dans sa production interne, ses
importations et ses exportations que son transit. Cette situation fait ainsi perdre au pays des
gains relatifs sur le mondial.

Nous avons constaté que la valeur de sa production interne est de loin inférieure à ses
exportations et ses importations créant ainsi ce cycle de dépendance vis-à-vis de l'-vis de
l'extérieur. Toutefois, le troisième chapitre, outre l'état des lieux, parle des potentialités de la
RDC en termes de facteur de production et propose des voies de sortie face aux
insuffisances (problèmes) constatées.

* 41 SINGI, F., Op.cit, p.70

* 42 SINGI, F., Op.cit, p.73.

* 43 NTUAREMBA ONFRE, L., Op.cit,, p.120


CHAPITRE III. LA CONTRIBUTION DE LA RDC AU COMMERCE INTERNATIONAL

Dans ce chapitre, nous avons analysé l'apport de RDC dans le commerce international
conformément aux théories de l'échange, en relevant les forces, les faiblesses afin
d'améliorer le rendement du pays dans son rayonnement économique mondial. Cette partie
comprend 2 sections, l'une fait l'analyse critique de la part de la RDC dans le commerce
international et l'autre porte sur les perspectives d'avenir et les stratégies.

Section 1. Analyse critique de la part de la RDC dans le commerce international

Ici, dans le 1er paragraphe, nous faisons l'état des lieux sur ce que la RDC apporte sur le
marché international et ce qu'elle gagne par rapport à son potentiel. Quant au 2ème, nous
avons relevé les performances enregistrées et enfin, le 3ème paragraphe s'est concentré
sur les limites et les problèmes rencontrés.

§1. Etat des lieux

Quatre décennies après l'indépendance, le commerce extérieur du Congo Kinshasa


demeure toujours dépendant de produits primaires. Comme on le sait, ce pays poursuit une
politique commerciale résolument dépendante, particulièrement de la zone européenne et «
trilatérale » (entendez par là, le commerce extérieur entre le Congo-Kinshasa et la zone
européenne, l'Amérique du nord et le Japon). Tandis que la plupart d'autres pays tentent
aujourd'hui de former de vastes ensembles au sein desquels les échanges sont plus ou
moins privilégiés, la République démocratique du Congo, conserve sa politique d'il y a
quarante ans.44(*)

Le commerce extérieur a joué et continue à jouer un rôle crucial dans les finances
publiques, la stabilité monétaire et le revenu national. Au cours des décennies 1970 et 1980,
plus de 50% en moyenne des recettes de l'Etat congolais provenait du commerce extérieur.
Par ailleurs, la stabilité du taux de change de la monnaie nationale et celle des prix intérieurs
a été assurée particulièrement grâce aux rétrocessions des devises effectuées auprès de la
Banque centrale du Congo des recettes d'exportations et qui lui ont permis le plus souvent
d'intervenir sur le marché de change en vue de stabiliser la valeur tant interne qu'externe de
la monnaie nationale.

Outre ces faits, les recettes provenant de ces échanges constituent une proportion
importante du revenu national. En 2005 et 2006, les recettes d'exportations ont contribué
respectivement à 34,0% et 30,5% du revenu national. Sous ce rapport, plusieurs pays
africains se trouvent dans une situation analogue à la nôtre, et bien loin de chercher à se
replier sur eux-mêmes, ils désirent accroître encore leurs échanges extérieurs.

Aujourd'hui, l'instabilité dans les secteurs des finances publiques et de la monnaie trouve
entre autres causes la débâcle du commerce extérieur de la RDC. En effet, ce dernier
secteur n'assure plus, ni devises suffisantes à la Banque centrale du Congo pouvant l'aider
à faire face aux turpitudes qui caractérisent sa monnaie, ni des ressources fiscales à même
de relever le niveau des recettes publiques.

Dans un contexte d'absence et/ou de modicité des financements extérieurs et de la


déglingue de l'aide extérieure depuis les années 1990, l'Etat et la Banque centrale du Congo
recourent dramatiquement à la planche à billet pour financer leurs déficits attisant l'inflation
et la dépréciation de la monnaie nationale. Les différentes tentatives de reproduction de ce
comportement depuis fin 2003 jusqu'aujourd'hui, ont conduit non seulement à l'échec du
Programme économique du gouvernement et à celui de désinflation rapide et semble
conduire le programme suivi par le service du fonds aux mêmes résultats que les
précédents.

Ceci justifie l'importance que nous comptons à présent accorder à ce secteur qui paraît
complètement délaissé et visiblement ne fait l'objet d'aucune politique pouvant l'aider à se
relever. Sur ce, l'un des facteurs à la base de médiocres performances de la RDC dans le
commerce extérieur, et qui exige un soin particulier, demeure l'exiguïté de son réseau
commercial. En effet, comme la plupart des pays sous-développés, la RDC recourt à un
marché très étroit pour ses exportations des biens et services, et reste fortement
dépendante d'un circuit limité pour les importations.

Par conséquent, elle subit les prix mondiaux (price taker ou preneur des prix) à la fois, des
produits qu'elle exporte, vu l'étroitesse de son débouché (d'autant plus qu'elle s'adresse
essentiellement aux pays industrialisés et, particulièrement à l'Union européenne (58,8% en
2002) et, des biens importés dans le mesure où elle demeure fortement tributaire de
l'extérieur (Union européenne avec 32% en 2002) pour les biens d'équipement, les produits
de consommation, les services, etc.

Toutefois, nous espérons qu'avec de nouveaux entretiens que le pays entreprend


actuellement avec les pays asiatiques tels que la Chine et l'Inde, le pays pourra tirer profit
de ces nouvelles opportunités pour réorienter son commerce extérieur et élargir ses
partenaires commerciaux.

Dès lors, le paradoxe du commerce extérieur des pays sous-développés en général, et de la


RDC en particulier ; c'est que : « les pays industrialisés achètent aux pays pauvres des
produits de base à des prix modiques et les revendent, après transformation, à des cours
surdimensionnés.» Ils en tirent profit au dam des pays pauvres marginalisés dans le
commerce international étant donné que celui-ci ne repose plus actuellement que sur les
produits manufacturés et les services à très forte valeur ajoutée, et dont les cours ne
cessent de se raffermir sur les marchés mondiaux.
En conséquence, le redressement du commerce extérieur de la RDC exige que soit
également pris en compte, l'élargissement de son débouché à d'autres continents que
l'union Européenne (Asie, Amérique latine voir l'Afrique), afin d'éviter de continuer à subir la
baisse des recettes d'exportation résultant de la forte position de marché de ces partenaires
commercial exclusif qui contrôlent à la fois nos exportations et nos importations.

* 44 www.memoire-online: op.cit, par MBEMBA MALEMBE


§2. Les performances

Les gouvernements transitoires ont réussi à inverser la tendance négative de l'économie et


a entamé une amélioration de la situation économique. Pour les deux premières années du
nouveau siècle, l'économie était toujours en récession, les taux de croissance étaient de -
7% en 2000 et de -2% en 2001, mais depuis 2002, le taux de croissance est redevenu
positif et passa à 3,5%, soutenu par l'aide massive de la Communauté internationale et par
des investissements étrangers, particulièrement dans le secteur minier.45(*)

L'économie de la RDC est essentiellement basée sur l'agriculture. La part de l'agriculture au


PIB, qui était tombé à 25% en 1980, est revenue à 46% en 2003. L'agriculture commerciale,
qui avait joué un rôle important pendant l'ère coloniale, a presque complètement disparu à
l'exception de quelques plantations de café dans la province de Kivu. Toutefois, ce secteur a
connu une amélioration avec un index de la productivité agricole pour l'exportation qui est
passé de 58,7 % en 1999 à 61,3% en 2003 (1995=100).

Quid de la Structure du PIB

L'industrie minière et le secteur de manufacture ont aussi atteint une meilleure performance.
La contribution au PIB de l'industrie a augmenté de 18% en 1999 à 23% en 2003. L'industrie
minière et les sous secteurs de la construction étaient les plus dynamiques et leur
importance relative a augmenté de 7,4% à 12,3% (industrie minière) et de 3,4% à 5,9%
(construction). Le secteur de manufacture et le secteur électricité & eaux ont continué la
tendance de baisse et leurs parts dans le PIB est passé de 5% à 3,9% (manufacture) et de
2,2 % à 1% (électricité & eaux) dans cette même période.

La bonne performance de l'industrie minière et du secteur des métaux est due


principalement à l'augmentation de la production de diamants, tant au niveau industriel qu'à
plus petite échelle, et elle représente presque 75% du total de la production de minéraux en
RDC. Au niveau industriel, l'ouverture d'une nouvelle usine pour le traitement de diamants a
augmenté la production.

Au niveau de production à petite échelle, le Processus de Kimberley a dirigé la production


dans des canaux officiels en lieu et place de la contrebande vers les pays voisins. Pour
d'autres métaux, la situation semble plus morne; par exemple, la production de cuivre a
continué à se détériorer avant l'affût des joint-ventures avec la Gécamines entre 1997 et
2003 car la réhabilitation des usines existantes exigeait un investissement énorme qui n'était
pas attendu à court terme.
La croissance du secteur de la construction est due à la réhabilitation de l'infrastructure
détruite par la guerre et financée principalement par la communauté internationale. La valeur
ajoutée du secteur industriel a diminué de 3,3 % en 2003, en raison du manque
d'investissement dans la modernisation des usines et le faible pouvoir d'achat de la
population, bien qu'il y ait des résultats positifs dans quelques branches comme les secteurs
du ciment et de l'alimentation.

Le secteur de l'électricité possède un potentiel énorme, mais jusqu'à présent inexploité. Il y a


eu une augmentation de la demande domestique en électricité de basse tension par les
ménages, pendant que la demande en électricité de moyenne et haute tension a baissé en
raison de la faible activité industrielle. L'exportation d'électricité a baissé en raison d'une
incapacité à fournir une provision stable aux clients potentiels.

Au niveau macroéconomique, après une longue période de performance économique


chaotique et de déséquilibres économiques fondamentaux, la RDC poursuit un plan de
stabilisation macroéconomique sous la supervision de la Banque mondiale et du FMI. En
2003, le taux d'inflation avait diminué à 16 %, comparé à 554 % en 2000, et est tombé à 9 %
en 2004. Cependant, à mi-2004, le gouvernement a augmenté ses dépenses, financées par
la création monétaire, pour faire face aux problèmes de sécurité dans les provinces de l'est
du pays et aux dépenses des institutions politiques. Cette situation a affaibli la discipline
macroéconomique et en 2005, l'inflation est montée en flèche à 21 %.

Le RDC a bénéficié de l'augmentation des prix mondiaux des matières premières en 2003 et
2004 et du retour d'investisseurs privés dans le secteur d'exportation. Le résultat a été une
augmentation des exportations de cobalt, de bois de construction, de pétrole brut et de
métaux précieux.

En même temps, l'importation de capitaux et de biens de consommation est montée


rapidement avec la reconstruction de l'économie et l'augmentation des revenus. L'initiative
d'allègement des dettes envers la RDC a permis à la balance globale des paiements de
rester stable, bien que la balance commerciale se soit dégradée.

En analysant de près l'évolution récente du commerce extérieur et des termes de l'échange,


il se dégage les caractéristiques suivantes :

S'agissant de l'augmentation de la part du commerce sud-sud dans les échanges mondiaux,


la RDC quant à elle n'a pas assez contribué aux échanges mondiaux, au vue de son tableau
évolutif des termes d'échanges, qui nous montre que, elle échange à perte.

La balance commerciale et balance des paiements indiquent un déséquilibre au niveau des


importations et des exportations, même celui du transit. Le volume des biens importés est
plus élevé que celui des biens exportés, l'état de délabrement et le manque de construction
des infrastructures de transport moderne démontrent que conformément à toutes les
théories du commerce international, telle que celle d'Adam Smith sur le coût absolu, de
David RICARDO sur les avantages relatifs comparés, de John STUART Mill sur la loi de
l'offre et de la demande internationale, d'Elie HECKCHER et Dominique OHLIN sur la loi des
propositions des facteurs, la RDC a eu un apport insignifiant et faible durant cette période de
2001 à 2007.

La RDC connaît plus des problèmes dans sa participation aux échanges mondiaux. En ce
qui concerne la baisse et l'instabilité des prix des produits primaires hors combustibles, la
RDC quant à elle n'échappe pas à cette situation. La baisse des prix des produits primaires
ne dépend pas de l'économie congolaise, c'est plutôt un effet que subit le pays à cause de la
demande mondiale qui est en baisse surtout dans les pays dit développés qui sont les
premiers importateurs de ces produits.46(*)

Pour l'instabilité des prix, elle est parfois le frais des spéculations dans le marché boursier à
cause d'un certain nombre d'événement ou des paramètres imprévus. La RDC, quant à elle,
a subi ses conséquences dans la vente et la commercialisation du diamant, du pétrole, du
cuivre et d'autres matières premières qu'elle produit mais dont elle ne maîtrise pas les
contingences internationales.

Parlant des accords commerciaux en prolifération dans plusieurs régions, ceci découle
d'une politique d'intégration régionale prônée par les régions du monde qui, aujourd'hui,
sentent le besoin d'organiser une intégration économique. Elle pourra aboutir à l'intégration
politique et sociale qui permettra à la population de ces régions de se développer
mutuellement. La RDC est membre de plusieurs regroupements à caractère économique
tant au plan régional que sous-régional que mondial, tel que le COMESA, les accords de
Cotonou I et II, le marché de la SADC, de la CEEAC, de la CEPGL et enfin de l'OMC.

Accord de 2007 avec la Chine47(*)

Après un voyage à Pékin du ministre des infrastructures Pierre LUMBI à l'été 2007, la Chine
a annoncé en septembre 2007 un accord de crédit portant sur 8,8 milliards de dollars ayant
pour objectif premier la réanimation du secteur minier. En contrepartie de l'exploitation des
ressources minières (cuivre, cobalt et or), la Chine s'engage ainsi à construire les
infrastructures du pays (routes, connexion à la fibre optique au WEST AFRICA CABLE
SYSTEM, hôpitaux, universités, logements, etc.).

La convention de troc prévoit 6,3 milliards d'euros d'investissement, dont 4,2 destinés au
développement des infrastructures et 2,1 à la relance du secteur minier, la maîtrise
d'ouvrage incombant à une société mixte, la SICOMINES, dont la RDC détiendra 32% des
parts. Les chantiers sont confiés à la CHINA RAILWAY Engineering Corporation et à la
SINOHYDRO Corporation. Le FMI a critiqué l'engagement chinois, y voyant officiellement un
alourdissement de la dette publique.

Des pays comme la France ou la Belgique voient d'un mauvais oeil la présence de la Chine,
craignant que les matières premières ne changent de mains. Face à ces critiques et suite à
la visite du président du FMI, Dominique Strauss-Kahn, en mai 2009 à Kinshasa, les Chinois
ont partiellement reculé (Aéroports de Paris rénovera ainsi l'aéroport de N'Djili qui dessert
Kinshasa, tandis qu'AREVA se voit confié la prospection et l'exploitation de l'uranium.

* 45 Rapport Annuel BCC 2000-2001


* 46 KALDOR N, « Dévaluation et Ajustement dans les PVD », in finances et
développement, FMI, vol.20, n°52, Washington, juin 1983, p.36

* 47 www.wikipedia.org: l'économie de la République Démocratique du Congo

§3. Limites et Problèmes

Au regard des tendances actuelles du commerce mondial, nous avons pu déceler quelques
obstacles rencontrés par des nombreux pays en développement. Il s'agit précisément de la
forte protection tarifaire dont l'objet les produits (surtout agricoles) en provenance des pays
développés qui subventionnent leurs produits en vue de les rendre plus compétitifs.

Selon Kenneth ROGOFF, Directeur des recherches économiques au FMI et selon Nicolas
STERN, économiste à la Banque mondiale, «les subsides que les pays développés
accordent à leurs fermiers empêchent les fermiers des pays en voie de développement
d'avoir accès au marché mondial.»48(*)

Il ya ensuite d'autres obstacles, notamment les coûts de transport, d'assurance et de


communication relativement élevé, la difficulté à financer les échanges extérieurs et le
manque de compétence dans le domaine de la commercialisation et de la distribution.

En dehors de ces obstacles, auxquels sont confrontés la plupart des pays en voie de
développement, le commerce extérieur de la RDC est aussi confronté aux problèmes que
voici : Instabilité persistante des prix des produits primaires, spécialisation en un petit
nombre de produits primaires, insuffisance des grains de compétitivité, concentration
géographique des exportations sur un petit nombre des pays, dépendante de l'économie
envers le commerce extérieur.

A. Instabilité persistante des prix des produits primaires


Comme nous l'avons dit précédemment, bon nombre des pays en développement
dépendent de l'exportation de leur produit primaire dont les prix sont sujets à des
fluctuations sur le marché mondial. L'instabilité des prix trouve son origine d'une part dans la
forte concentration des exportations sur quelques produits primaires et d'autre part dans
l'élasticité très basses qui caractérisent l'offre de ces produits.

La hausse des prix des produits primaires augmente les recettes d'exportation et partout le
revenu national par l'effet multiplicateur ; mais la baisse des prix de ces produits, comme il a
été le cas au cours de la dernière décennie, entraîne la compression de ces recettes
d'exportation qui, à leur tour, affectent le revenu national.

Selon les données disponibles « le chocs de prix des produits primaires retardent la
croissance et menacent de pérenniser ou d'aggraver la pauvreté dans les pays déjà
démunis »49(*). D'où l'importance de connaître les causes profondes de la baisse des prix
des produits primaires au cours de ces dernières années.
En effet, il est utile de distinguer dans l'analyse des causes profondes de ce phénomène des
explications du comportement des prix à long terme, les causes de leur fluctuation à court et
moyen terme.

Le cadre analytique du comportement des prix des produits primaires sur le long terme a été
tracé pour une large part dans la thèse de PREBISH-SINGER, qui privilégie les différences
d'élasticité des demandes des produits manufactures et des produits primaires ainsi que le
pouvoir de marché dont bénéficient les pays développés dans le secteur des produits
manufacturés.

Il existe cependant, d'autres analyses, qui privilégient le progrès et l'amélioration de la


production du secteur agricole. Selon l'une des explications avancées à ce sujet, il existe,
dans les pays en développement, une offre de main d'oeuvre agricole importante disponible
au salaire de subsistance, ce qui empêche le salaire réel d'augmenter, en même temps que
la productivité. Résultats, les grains de productivités se traduisent simplement par une
augmentation de l'offre des produits primaires et sont récupérés intégralement par les
consommateurs sous forme de baisse de prix relatifs50(*).

A court et moyen terme, la baisse des prix des produits primaires a pour causes profondes,
entre autre, les politiques commerciales menées par les pays développés (et en particulier
les subventions à l'agriculture et la progressivité des droits de douane), la structure des
marchés internationaux des produits primaires et la situation macroéconomique mondiale.

Certains marchés internationaux se trouvent en situation d'oligopole des produits primaires


et se caractérisent par le fait que les fluctuations des prix mondiaux ne se répercutent pas
totalement sur le prix de détail des produits finis, ainsi que par une certaine concentration
aux divers stades de la chaîne de commercialisation.

* 48 MWANA SANGEZI-BIN-MOUSSA, La vérité sur la mondialisation, Ed. Bin-Moussa Link,


Kinshasa, I, 2003, p.63.

* 49 OMC, Rapport sur le commerce mondiale, 2003, p.28.

* 50 OMC, Op.cit, p.15.


B. Spécialisation en un petit nombre des produits primaires
La RDC s'est spécialisée dans la production et l'exportation de quelques produits primaires.
Pour preuve plus de 50% des exportations de la RDC sont représentées par le cuivre, le
bois, le cobalt et pétrole. Pour juger de la qualité d'une telle spécialisation, nous avons fait
appel à la théorie des créneaux à la demande faiblement croissante et décroissante51(*)
c'est-à-dire les pays doivent orienter les exportations vers les marchés stables qui varient
faiblement en hausse ou en baisse, quand ils sont en haussez, le pays gagne et quand ils
sont faiblement en baisse la situation est maîtrisable, il ya moins des pertes. Il convient de
noter que cette théorie apporte une justification aux réussites commerciales du Japon sur
les marchés extérieurs.

A l'heure actuelle, où la demande mondiale est fortement croissante pour les produits
manufacturés plus précisément les produits technologies de l'information (matériel de
bureau et de télécommunication), nous avons constaté que la RDC à l'instar des pays
d'Afrique subsaharienne, constitue à se spécialiser dans la production et l'exportation des
produits primaires pour lesquels la demande mondiale demeure faible. La RDC est
considérée comme un partenaire marginal parce qu'elle présente une spécialisation moins
favorable, et elle se rend par conséquent dépendante des cours des produits manufacturés
et vulnérables aux fluctuations des cours des produits primaires.

Une mauvaise récolte ou la baisse des produits des prix peut entraîner la baisse des
recettes d'exportation et compromettre ainsi les perspectives de croissance
économique52(*).

* 51 BOLALUETE M., Op.cit, p.15.

* 52 SINGI F., Op.cit, p.79.


3. Insuffisance des gains de compétitivité

De nos jours, la compétitivité est le prix à payer pour tout pays qui veut consolider sa
position sur le marché international. Au regard de 4 exigences de la compétitivité (dotation
factorielle naturelle, investissement en recherche, capacité d'adaptation à la demande
mondiale et diversification des produits exportables), nous pouvons dire que la RDC comme
la plupart des pays d'Afrique subsaharienne, ne remplit que la première, celle de la dotation
en facteurs naturels. En effet, la RDC exporte ses produits agricoles et miniers à l'état brut
sans grande valeur ajoutée.

Pour preuve, le diamant congolais, qu'occupe aujourd'hui une place de choix dans les
recettes d'exportation ne subit pas une valorisation significative au niveau local susceptible
d'accroître sa valeur sur le marché mondial. « Pourtant, la valorisation ou la transformation
des produits exportés rend ces derniers compétitifs face aux autres produits concurrents sur
le marché international. De ce qui précède, nous pouvons conclure qu'à l'heure actuelle, les
produits exportés par la RDC ne sont pas suffisamment compétitif sur le marché
international. D'où l'insuffisance des gains de compétitivité »53(*).

Ceci justifie l'importance que nous accordons depuis un certain temps à ce secteur
(commerce extérieur) qui paraît complètement délaissé et qui, visiblement, ne fait l'objet
d'aucune politique pouvant l'aider à se relever. Sur ce, outre les éléments que nous avons
évoqués dans nos précédents articles, l'un des facteurs à la base des médiocres
performances de la RDC dans le commerce extérieur, et qui exige un soin particulier,
demeure l'exiguïté de son réseau commercial.

4. Concentration géographique des exportations sur un petit nombre des pays

A titre de rappel, les pays de l'OCDE sont les principaux partenaires commerciaux de la
RDC tant pour les exportations que pour les importations. La concentration géographique
des exportations congolaises sur les pays de l'OCDE rend la RDC dépendante alors que
ses clients ont aussi d'autres fournisseurs. L'histoire économique de l'Afrique coloniale nous
renseigne que cette dépendance pour les débouchés découle du fait que le secteur
moderne de l'économie africaine ne s'y est pas constitué à partir d'une transformation
progressive de l'économie locale, mais s'y est implanté à l'initiative de l'étranger, pour
répondre à une demande extérieure. De ce fait, s'il arrive que les pays de l'OCDE décident
de réduire leurs importations en provenance de la RDC, il ya aura certainement des
répercussions profondes sur l'économie congolaise car il sera difficile pour celle-ci de
compenser la chute des recettes d'exportations conséquentes.

En effet, comme la plupart des pays sous-développés, la RDC recourt à un marché très
étroit pour ses exportations des biens et services, et reste fortement dépendante d'un circuit
limité pour ses importations.

Par conséquent, l'un des principales pistes de redressement du commerce extérieur de la


RDC devient la « correction de cette forte dépendance à un circuit resserré », et cela, en
élargissant le champ des échanges aux autres continents. Qu'en est-il en réalité ? Les
exportations à sens unique.

Les exportations de la RDC demeurent pour l'essentiel tournées vers l'Union européenne
comme l'indiquent les chiffres du tableau n°7; et cela n'est pas exempt des conséquences
néfastes. Ce tableau montre effectivement, que depuis plusieurs années avant les
exportations de la RDC s'adressent avec une très forte pondération, à l'Union Européenne,
puis à l'Amérique du Nord suivi par le Japon et quelques pays de L'OCDE.

A titre d'exemple, en 2007 les exportations vers l'Union européenne ont représenté près de
50% du total des exportations de la RDC, celles vers l'Amérique du Nord et le Japon,
respectivement 4 et 1% du total des exportations de la RDC.

Cette tendance se poursuit jusqu'actuellement traduisant le fait que globalement, depuis


l'année 2000, les exportations de la RDC sont destinées à plus de 60 % à l'Union
européenne, à plus de 20% à l'Amérique du Nord et à un peu moins au Japon et aux autres
pays de L'OCDE. Ceci montre très clairement l'aspect « trop étroit » du réseau des
exportations de la RDC qui demeurent concentrées sur quelques entités, dont l'Union
Européenne pour l'essentiel.

Deux conséquences découlent de cette position de la RDC : à cause de cette exiguïté du


marché, les recettes d'exportation de la RDC deviennent très sensibles aux fluctuations de
la demande de ces quelques pays importateurs; cette position d'oligopsone (c'est-à-dire,
d'un petit nombre des demandeurs face à une multitude des fournisseurs que constituent les
pays sous-développés) octroi aux importateurs de produits de la RDC tout le pouvoir de
marché et, donc, l'avantage en matière de négociation de prix. Ils deviennent de par la
structure de ce marché, des « donneurs de prix » que la RDC est obligé d'accepter et de
subir.

C'est cette position, in fine, qui justifie les différentes baisses des cours des principaux
produits exportés (par la RDC) souvent remarquées depuis les années 1970. En effet, le
nombre des demandeurs des produits de la RDC étant très réduit, ceux-ci (les demandeurs)
ont la possibilité de faire des coalitions afin d'imposer les prix qui leurs semblent les plus
avantageux. Ce qui justifie ces baisses qui, en définitive, se répercutent sur les recettes
d'exportation et, par ricochet, sur les disponibilités en devises du pays et rend difficile
l'application de la politique monétaire pour stabiliser le taux de change et les prix intérieurs.
Notons cependant que depuis un certain temps, le marché asiatique s'est ouvert au
commerce extérieur congolais, notamment des pays comme la Chine, l'Inde, le Pakistan,
l'Iran, etc.

Le marché chinois inonde la RDC de ses produits finis et semi-finis donnant ainsi à la Chine
des parts importants dans l'économie R.D.Congolaise et de l'autre côté, la Chine est devenu
un partenaire non moins important pour le débouché du secteur des matières premières
congolais tels que le cuivre, le cobalt, le zinc, (les métaux), le bois. Les Banques chinoises
ont même accepté d'investir des sommes colossales dans des projets d'infrastructures et
dans le commerce des produits miniers congolais durant l'année 2007 par une durée de 25
ans.

* 53 Idem, p.81.
5. Dépendance de l'économie envers le commerce extérieur

A l'instar des économies en développement, l'économie congolaise est tributaire du


commerce extérieur, c'est-à-dire des recettes qu'elle tire de ses exportations. Cette
dépendance s'explique en raison de la contribution des recettes d'exportation au PIB et aux
ressources fiscale ainsi que leur rôle dans l'équilibre de la balance des paiements.

En effet, pendant près de trois décennies après l'indépendance, le commerce extérieur de la


RDC a joué un rôle crucial dans les finances publiques et dans la stabilité monétaire. Plus
de 50 % en moyenne des recettes de l'Etat congolais provenait du commerce extérieur. Par
ailleurs, la stabilité du taux de change de la monnaie congolaise et celle des prix intérieurs
était assurée particulièrement grâce aux rétrocessions en devises effectuées auprès de la
Banque centrale du Congo, des recettes d'exportation ; ce qui lui ont permis d'intervenir sur
le marché des changes afin de stabiliser la monnaie nationale et les prix des biens et
services.54(*)

Aujourd'hui, l'instabilité dans le deux secteurs susmentionnés (secteur des finances


publiques et secteur monétaire) trouve entre autres raisons, la débâcle du commerce
extérieur de la RDC.

En effet, ce dernier secteur n'assure plus, ni devises suffisantes à la BCC pouvant l'aider à
faire face aux turpitudes qui caractérisent sa monnaie, ni des ressources fiscales à même de
relever le niveau des recettes publiques.

Dans un contexte d'absence et/ou de modicité des financements extérieurs et de la


déglingue des recettes intérieures depuis 1990, l'Etat et la Banque centrale du Congo ont
recouru dramatiquement à la planche à billets pour financer leurs déficits attisant l'inflation et
la dépréciation de la monnaie nationale. Les différentes tentatives de reproduction de ce
comportement depuis 2003 ont conduit aux perturbations actuelles que connaît le
programme d'ajustement avec le Fmi et la Banque mondiale, tandis que, l'absence de
devises subséquente ne permet pas à la BCC d'utiliser convenablement la politique de
change.
De ce fait, une crise dans les exportations est lourde de conséquence pour l'économie
congolaise puisqu'elle réduit non seulement la capacité d'importation des biens dont le pays
a grandement besoin, mais aussi les capacités de mobilisation des ressources fiscales,
privant ainsi le pays des devises nécessaires pour le financement du développement
économique.

Etant donné que les importations sont difficilement compressibles en RDC, en raison des
faiblesses des industries locales à produire les biens substitutifs, une crise dans les
exportations rend les pays vulnérable à une diminution de ses capacités d'importer. Ainsi,
comme le souligne Michel NORRO, « les réductions éventuelles des importations ont un
effet multiplicateur négatif sur le PIB. Il y va de même, ainsi lorsque la diminution des
importations atteint les produits intermédiaires nécessaires à la production intérieure
(particulièrement la production manufacturière, mais aussi la production agricole). »55(*)

* 54 BEN CLET, « Climat d'affaires », in journal Le Potentiel, Kinshasa, n°4289 du 7 avril


2008

* 55 NORRO, M., Economie africaine : analyse économique de l'Afrique subsaharienne,


2ème édition de Boeck, Université, Bruxelles, 1998, p.55.
Section 2. Perspectives d'Avenir et stratégies

Dans cette section, nous nous projetons sur les perspectives d'avenir au regard des
potentialités de la RDC pour le sortir de la marginalisation dans laquelle elle est butée. Ici,
nous avons 2 paragraphes ; dans le 1er paragraphe, nous faisons l'exaltation des
potentialités naturelles et économiques de la RDC. Quant au 2ème, nous avons proposé
des stratégies pour la conquête des parts importantes des marchés en vue de profiter de
son commerce extérieur.

§1. Perspectives

A. Potentialités

Si, à certains moments de l'histoire, on a parlé du commerce extérieur de la RDC, c'est


notamment grâce aux bonnes dotations naturelles du pays résultant de la générosité divine,
et par suite des ouvrages légués par le passage du colonisateur belge sur le sol congolais.
Depuis le départ de ce dernier, nous ne savons percevoir l'effort de l'homme congolais pour
rénover (et/ou apporter un plus) ce secteur. Bien au contraire, la gestion a toujours été
chaotique, aidant le secteur à approfondir son coma.

L'un des professeurs de l'Université de Kinshasa a l'habitude de répéter : « Cessons


d'anathématiser la colonisation, car le belge n'est pas parti avec le sous-sol congolais, ni
avec ses eaux et forêts. Il les a tous laissé au Congolais qui n'a fait jusque là que les
admirer et les contempler. Il ne sait ni les transformer ni les exploiter pour le développement
et l'épanouissement de son pays. Pourquoi alors continuer à incriminer la colonisation
comme si le blanc ne nous avait rien laissé ? »56(*)
La République démocratique du Congo fait partie du grand bassin du Congo, grand
réservoir de ressources naturelles. Ce Bassin est situé au coeur du continent africain. Il se
caractérise par l'immensité de ses ressources naturelles fortement diversifiées : faune et
flore mais aussi et

Surtout d'importantes ressources minières qui y sont enfouies. Sols et sous-sols regorgent
des richesses naturelles et minérales dont certaines sont quasi introuvables dans d'autres
parties du globe.

Le pays possède des potentialités économiques éprouvées : richesses du sol avec le café,
le cacao, le manioc, le maïs, le riz, le bois, l'huile de palme, l'huile palmiste, le thé, le
caoutchouc etc. ; richesses du sous-sol (cuivre, cobalt, diamant, étain, gaz méthane, fer,
manganèse, phosphate, niobium, schistes, bitumeux, bauxite, ciment, nickel-chrome, or et
pétrole). A ces ressources s'ajoutent les potentialités hydro-électriques avec le barrage Inga
et celles touristiques particulièrement à l'Est du pays. Ces potentialités font l'objet de
convoitises de nombreux Etats développés comme ceux moins développés, et attirent des
investisseurs réguliers mais aussi des pilleurs qu'une coopération mutuellement
avantageuse dans le cadre des relations transatlantiques peut aider à rentrer dans la
légalité.

En effet, il est important de rappeler que le Bassin minier congolais a connu depuis plus d'un
siècle une exploitation à grande échelle avec le concours financier de grandes compagnies
à Charte qui avaient appuyé les actions de mise en valeur entreprises par le Roi Léopold II
pour construire son Etat Indépendant du Congo et plus tard la Belgique en tant que
puissance colonisatrice. Depuis lors, le pays a toujours été ouvert au monde et est prêt à
accueillir les investissements de tous ceux qui seraient intéressés par l'exploitation de ses
ressources.

C'est cette politique de partenariat par contractualisation qui est appliquée depuis quelques
trois années avec notamment la signature par le pays de plusieurs contrats avec certains de
ses partenaires traditionnels. C'est le cas avec les contrats chinois pour les mines de cuivre
et cobalt (expression utilisée pour qualifier le partenariat entre une entreprise publique
congolaise d'exploitation minière avec un groupe d'entreprises chinoises). C'est également
le cas avec le contrat signé entre les gouvernements congolais et français pour l'exploitation
de l'uranium, confiée au Groupe français AREVA.57(*)

C'est pour dire que le bassin minier congolais est l'objet d'enjeux qui ont conduit à de
nombreux conflits dont la motivation première consiste en leur appropriation par les grandes
puissances qui se le disputent par l'intermédiaire des rebellions fabriquées de toute pièce et
se dissimilant derrière la conquête du pouvoir politique.

Ainsi ces richesses qui auraient dû conduire à un développement intégral semblent être la
source des malheurs ou de malédictions pour notre pays qui est actuellement classé parmi
les pays pauvres très endettés. Ce qui ne devrait pas constituer un motif de fierté mais bien
au contraire une interpellation de son élite et de sa classe dirigeante. Comme l'écrit George
SOROS dans son ouvrage intitulé « l'âge de la faillibilité », « Les pays en développement
qui sont riches en ressources naturelles ont tendance à être aussi pauvres que les pays qui
en sont moins bien dotés ; ce qui les distingue est qu'ils ont normalement des
gouvernements plus répressifs et corrompus et qu'ils sont souvent dévastés par des conflits
armés. Cette situation a fini par être connue sous le nom de la « malédiction des ressources
».

Face à ce drame, il est temps de s'employer pour inverser cette tendance et mettre en place
des politiques juridiques appropriées. D'ores et déjà, le pays dispose des instruments
juridiques pour la relance de son économie. Il dispose d'un code des investissements, d'un
code minier, d'un code forestier. Il est signataire de plusieurs Conventions, Traités et
Accords internationaux : Accord créant l'Organisation Mondiale du Commerce, Traité de
Port -Louis instituant l'Organisation pour l'Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique «
OHADA ». L'Atlantique est un espace d'échanges commerciaux entre les pays riverains
mais aussi entre ces derniers et le reste du monde.58(*)

Si jusque-là, seuls les Etats-Unis d'Amérique importent du continent africain plusieurs


produits principalement le pétrole (75,5%), les minerais et les métaux (7,5%), les textiles
(1,2%) et le cacao (1%) dans le cadre de l'AGOA, il est temps que le Canada emprunte
cette voie pour diversifier son économie en intensifiant ses importations de l'Afrique.

Un autre exemple à citer dans le cadre d'une coopération transatlantique est celui du Brésil,
pays émergent qui a l'ambition de conforter sa place sur la scène internationale et accéder à
de nouveaux marchés prometteurs, parfois en concurrence avec les acteurs traditionnels
(Etats-Unis d'Amérique, France, Portugal) et des pays émergents (Chine, Inde et Corée du
Sud).

En effet, les échanges commerciaux entre la République Démocratique du Congo et le


Brésil ont connu une croissance notable depuis quelques années. Le volume du commerce
bilatéral est passé de 17 millions de dollars américains en 2005 à 210 millions en 2007, soit
une progression de 1.235%.

Il apparaît urgent de renforcer les relations commerciales avec les autres pays de la zone
atlantique américaine afin d'accroître l'influence de la République démocratique du Congo
en Amérique.

Pour revenir à la situation particulière avec le Brésil, il faut noter qu'à la faveur de la
redynamisation de la coopération multisectorielle entre ce pays et la République
démocratique du Congo, celle-ci peut tirer profit de l'expérience brésilienne en vue de sortir
de la situation PMA (pays moins avancé) au statut de pays émergent.

Les deux pays possèdent les deux plus grandes forêts équatoriales et participent pour
beaucoup dans l'élimination des gaz à effet de serre. Mais seul, le Brésil par sa diplomatie a
pu tirer profit dans le cadre de la lutte contre réchauffement climatique et la défense de la
biodiversité en obtenant une compensation financière des pollueurs de la planète. Aux
congolais de jouer leur jeu pour obtenir une compensation à la hauteur de leur contribution
et des restrictions imposées à sa population dans le cadre de la protection
environnementale.
Mais pour une exploitation rationnelle, efficiente et mutuellement avantageuse, il nous
semble qu'il faille une coopération structurée et institutionnalisée dans l'espace
transatlantique.

En raison des richesses naturelles d'une abondance et d'une variété inouïe dont elle est
dotée, la République Démocratique du Congo est qualifiée de « Scandale géologique ». Le
pays offre en effet de nombreux atouts aux investisseurs, et-ce dans tous les secteurs
d'activités économiques :59(*)

La RDC constitue l'un des plus grands marchés d'Afrique avec 60 millions de
consommateurs.

Son territoire est immense et propice à de grandes exploitations agricoles et minières ;

Son secteur minier offre une gamme extrêmement variée de minerais autant que d'énormes
possibilités d'exploitation. On peut, en effet, exploiter notamment les produits suivants en
République Démocratique du Congo :

· Bauxite : Bas-Congo,

· Charbon : Katanga et Bandundu ;

· Colombo tantalite (Coltan) : Nord-Kivu, Sud-Kivu, Maniema, Katanga.

· Cuivre, Cobalt : Katanga ;

· Diamant : Kasaï oriental, Kasaï occidental, Bandundu, Equateur et Province orientale ;

· Etain : Katanga, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Maniema ;

· Fer : les deux Kasaï, Province orientale, Katanga ;

· Gaz méthane : Lac Kivu ;

· Manganèse : Katanga, Bas-Congo ;

· Or : Province orientale, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Maniema, Katanga et Bas-Congo ;

· Pétrole : Bassin côtier de Moanda, la cuvette centrale, Ituri et Lac Tanganyika ;

· Schistes bitumeux : Bas-Congo ;

· Niobium : Nord-Kivu ;

· Nickel-Chrome : Kasaï occidental ;

· Phosphates : Bas-Congo ;
· Ciment : Kasaï oriental, Province oriental, Equateur.

Sa faune et sa flore se présentent ou se développent d'un tourisme de masse. Le Congo


recèle en effet plusieurs parcs et réserves naturelles dont les principaux sont :

· Parc de Virunga (éléphants, hippopotames, buffles, lions, léopards, guépard),

· Upemba (Zèbres, oiseaux, aquatiques) ;

· Maïko (paons congolais, okapis, gorilles de montagnes) ;

· Kahuzi-Biega (gorilles de montagnes) ;

· Salonga (Bonobos).

N.B. Il faudra aussi mentionner le jardin botanique de Kisantu.

La RDC est un pays à vocation agricole. Elle dispose, en effet d'un sol arable très riche qui
s'étend sur plus de 100.000 d'hectares, dont 1% seulement est jusque-là exploité.

La forêt congolaise représente plus de 45% de l'ensemble de la forêt africaine, avec une
possibilité d'exploitation de 6 millions de m3 de bois en grumes et de transformation locale
de bois avant l'exportation. Ses essences sont très recherchées (afromosia, ébène, wenge,
iroko, sapelli, sipo, tiana, tola, kambala, lifaki...)

Son fleuve possède de débit le plus régulier et le plus puissant au monde (40.000 m3 par
seconde) après l'Amazone. Les potentialités énergétiques de toute la RDC sont estimées à
environ 100.000 Mw. Près de 44% de ces ressources sont concentrées au barrage d'Inga,
ce qui montre que l'on peut bien y ériger une zone franche. Sa capacité productive est telle
qu'il pourrait alimenter tout le continent. Par ailleurs, le fleuve Congo offre d'énormes
possibilités de navigation intérieure et constitue une réserve poissonneuse extrêmement
riche. Les cotes atlantiques, le fleuve Congo ainsi que les lacs frontaliers présentent un
potentiel halieutique estimé à 700.000 tonnes de poissons par an.

* 56 BEN CLET, op.cit, n°4289

* 57 www.wikipedia.org: l'économie de la République Démocratique du Congo

* 58 www.wikipedia.org: l'économie de la République Démocratique du Congo

* 59 www.wikipedia.org: les potentialités économies de la République Démocratique du


Congo
B. Les opportunités : secteurs d'investissements.60(*)

La RDC est un pays aux multiples opportunités d'investissement. Toutes ses potentialités
offrent d'extraordinaires opportunités d'investissement dans tous les secteurs d'activités
économiques. On peut en épingler celle-ci, à titre purement indicatif.
1. Secteur minier

· Réhabilitation des Mines de Cuivre, de Cobalt (Katanga), de Cassitérite (Kivu) et Or


(Province orientale),

· Exploitation des Mines de Cuivre et de Cobalt (Katanga), de diamant (Kasaï oriental, Kasaï
occidental, Bandundu, Province orientale, Equateur), et d'Or (Kilo-Moto dans la Province
orientale) ;

· Développement du projet d'exploitation de la Mine de Tenke Fungurume ;

· Recherche géologique et minière sur toute l'étendue du territoire nationale.

2. Secteur des hydrocarbures

· Réhabilitation des la Raffinerie de Moanda (Bassin côtier du Bas-Congo),

· Production de bitume routier (Bas-Congo et Province orientale) ;

· Recherche géologique dans le bassin côtier (Bas-Congo) ;

· Prospection dans la cuvette centrale ;

· Exploitation des gisements dans l'Ituri (Province orientale) ;

· Aménagement des infrastructures de transport et de distributions des produits pétroliers


dans les centres urbains.

3. Secteur de l'Agriculture et de la Forêt.

· Reprise de l'exploitation des palmiers à huile (Bandundu, Equateur) ;

· Production et transport des grumes (Equateur, Province orientale, Kasaï occidental,


Bandundu et Mayumbe dans le Bas-Congo) ;

· Transformation industrielle du bois (Kinshasa, Kisangani, Katanga) ;

· Exploitation de l'Hévéa 5equateur, Bandundu, Bas-Congo) ;

· Fabrication des médicaments (Quinquina au Kivu) ;

· Production de la pâte à papier (Kinshasa).

4. Secteur de l'élevage et Pêche


· Elevage des bovins (Katanga, Kivu, Province orientale, Bas-Congo). La capacité est de 30
millions de têtes de gros bétails, mais ce secteur n'a jamais dépassé 1,5 millions,

· Elevage de porcins et avicole autour des grands centres urbains ;

· Production de lait (Katanga, Kivu, Province orientale, Bas-Congo) ;

· Réhabilitation du domaine Agro-industriel présidentiel de N'sele ;

· Activités de pêche fluviale, maritime et lacustre.

5. Secteur de l'industrie

Les industries de toutes sortes peuvent être installées en RDC, qui en éprouve un énorme
besoin dans toutes les filières :

· Industries Manufacturières (fabrication des produits alimentaires, industrie du tabac,


industrie du textile et du cuir, industrie du bois et du papier, industrie chimique et de
fabrication des produits chimiques (des dérivés du pétrole et de charbon, d'ouvrage en
caoutchouc et matières plastiques, fabrication des matériaux de constructions, cimenterie
etc.),

· Industries Métallurgiques de base (sidérurgie, production et première transformation des


métaux non ferreux, fabrication d'ouvrages à métaux, fabrication d'appareils et fournitures
électriques, constructions des véhicules automobiles...)

6. Secteur de l'Electricité.

· Réhabilitation du barrage hydroélectrique d'Inga,

· Extension du site d'Inga (Inga II et Inga III) ;

· Réhabilitation et construction des lignes électriques à haute tension ;

· Réhabilitation du barrage de la Tshopo à Kisangani.

7. Secteur bancaire

· Installation d'institutions bancaires dans tous les centres urbains,

· Installation des institutions de microfinances.

8. Secteur des infrastructures

· Construction et/ou réfection des principaux axes routiers nationaux,

· Interconnexion routière du Nord (Ituri) avec le Sud de la RDC (Kalemie) ;


· Entretient des routes de desserte agricole ;

· Construction des routes pour l'interconnexion des sous-régions de l'Afrique centrale, de


l'Afrique orientale et de l'Afrique australe ;

· Réhabilitation des lacs fluviaux (Kindu, Kisangani, Ubundu) ;

· Réhabilitation des réseaux ferroviaires existants (Ubundu-Kisangani, Kinshasa-Sakania-


Ilebo, Kamina-Kalemie, Chemin de fer de l'Uélé ;

· Construction du tronçon de chemin de fer Ilebo-Kinshasa ;

· Travaux de drainage dans le lit du fleuve Congo (Matadi-Océan Atlantique) ;

· Construction d'un chemin de fer entre Mweneditu et Mbuji-Mayi ;

· Balisage des biefs navigables (Kinshasa-Kisangani).

9. Secteur de transport

· Réhabilitation de l'Aéroport international de N'djili et des Aéroports de Lubumbashi et de


Kisangani,

· Création des entreprises de transports aériens, fluviaux, routiers et urbains ;

· Equipement et modernisation des ports (Matadi, Kinshasa, Ilebo, Mbandaka, Kisangani) ;

· Construction d'une ligne de chemin de fer Matadi-Banana ;

· Amélioration de la navigation des principaux cours par leur dragage et balisage.

10. Secteur des Télécommunications

· Réhabilitation du réseau câblé OCPT,

· Déploiement des réseaux câblés de téléphonie fixe et mobile sur l'ensemble du territoire
national ;

· Installation d'une émetteur-récepteur onde courte couvrant l'ensemble du pays.

11. Secteur du Tourisme

· Gestion des sites touristiques,

· Aménagement de nouveaux sites ;


· Développement de l'hôtellerie dans plusieurs centres urbains (Kinshasa, Lubumbashi,
Mbuji-Mayi, Tshikapa, Kisangani, Bukavu, Mbandaka)

· Modernisation des parcs nationaux.

L'ambassadeur de Belgique en RDC, Dominique SRUYE de SWIELANDE, a déclaré jeudi


22 juillet 2010 à la Radio OKAPI, je cite : « la république démocratique du Congo est
capable de produire et d'industrialiser un certain nombre de produits au lieu de continuer à
dépendre de l'extérieur pour presque tous les produits.61(*)

La libéralisation des marchés miniers et pétroliers, l'adoption du système de taux flottant de


change, la promulgation de nouveaux textes des lois dont l'esprit est de promouvoir les
initiatives privées, notamment en leur assurant la sécurité et les facilitations dont ils ont
besoin (Code des investissements, Code minier, Code forestier, Code de travail), la
réduction des taux de la fiscalité intérieure et la reprise de la coopération avec les
institutions financières internationales (Banque mondiale, FMI).62(*)

Les dispositions économiques ainsi mises en place ont eu comme conséquences la stabilité
des paramètres macro-économiques et la maîtrise de l'inflation. Un regain de la productivité
nationale est observé depuis lors, à la faveur de l'installation de nouvelles unités de
production et/ou du redimensionnement des entreprises existantes. Le pays a enregistré un
taux de croissance de 3,5% en 2002, 5,6% en 2003 et 6,8% en 2004. Cette tendance
croissante va sans nul doute se maintenir au cours des années à venir.

* 60 www.wikipedia.org: les opportunités d'investissements en de la République


Démocratique du Congo

* 61 Interview de Dominique STRUYE de SWIELANDE www.radiookapi.net

* 62 www.wikipedia.org: les opportunités d'investissements en de la République


Démocratique du Congo
§2. Stratégies proposées

1. Promotion des Exportations et Croissance Economique en RDC

La promotion des exportations constitue le thème central de ce paragraphe. En effet, les


recettes d'exportation, comparativement aux potentialités de la République Démocratique du
Congo, sont insuffisantes pour contribuer efficacement à la réalisation de grands objectifs
socio-économiques.

Comment promouvoir les exportations et accroitre les recettes en devises indispensables au


développement économique du pays ? Telle est la question qui est posée à l'économie
congolaise. Nous aborderons dans un premier temps les principales caractéristiques de la
stratégie de "promotion des exportations" en les opposants à celle de "substitution aux
importations".
L'importance de cette étude comparative se justifie par le fait que dans les analyses
modernes la "promotion des exportations" et la substitution aux importations" sont souvent
considérées comme étant deux principales stratégies commerciales alternatives et
mutuellement exclusives. Ensuite, nous puiserons dans le fonctionnement même de
l'économie congolaise les facteurs susceptibles d'influer sur la promotion des exportations
notamment la réglementation des termes d'échange en matière de commerce extérieur en
vigueur en République Démocratique du Congo, les pratiques bancaires auxquelles se
soumettent les exportateurs. Ces facteurs seront critiqués en fonction de leurs incidences
directes ou indirectes sur les exportations de la République Démocratique du Congo.

Généralement on distingue deux types principaux de stratégie de commerce extérieur: la


promotion des exportations et la substitution aux importations auxquels on peut ajouter la
"stratégie d'autosuffisance alimentaire". La promotion des exportations vise à accroitre les
recettes d'exportation par des mesures de stimulation qui ont pour effet d'encourager les
exportations et d'entraîner par conséquent un élargissement de la base des produits
exportables. Ces mesures de stimulation doivent se fonder plus sur des incitations en
matières des prix (par exemple, l'application d'un taux de change réaliste) que sur des
contrôles quantitatifs (tels que les subventions à la production ou aux exportateurs). L'on
estime que l'application d'un taux de change réaliste permet aux exportateurs de vendre
plus et de tirer profit des prix offerts sur le marché international.63(*)

Les tenants de la promotion des exportations "soutiennent par ailleurs que les tarifs ne
permettent pas de stimuler la production pour le marché international d'une part et que les
subventions peuvent peser lourd dans les budgets des Etats et sont en général difficiles à
faire admettre sur le plan politique, d'autre part ".

Il est cependant important de noter que si les mesures incitatives basées sur les prix
stimulent la production pour l'exportation, elles doivent en même temps permettre aux
industries exportatrices d'acheter les biens intermédiaires et les matières brutes dont elles
ont besoin.

Dans la situation où les coûts d'approvisionnement à l'étranger exprimés en monnaie


nationale sont trop élevés, les exportations seront moins compétitives sur le marché
international. Par ailleurs, une véritable politique de promotion des exportations doit
s'accompagner d'un régime commercial relativement ouvert et libéralisé, libéralisation des
prix, abaissement des barrières faisant obstacle aux exportations, etc. En d'autres termes,
ce régime de commerce extérieur doit être susceptible d'encourager tous les producteurs à
accéder au marché d'exportation.

Alors que la stratégie de promotion des exportations recommande la libéralisation du


commerce et des mesures incitatives basées sur les prix en vue d'accroitre les exportations,
le régime de "substitution aux importations" entend, par contre, encourager la production
locale d'une marchandise concurrente d'importation en la subventionnant.

Cet encouragement à la production nationale se traduit par des contrôles quantitatifs et des
réglementations régissant les importations tels que l'imposition des tarifs douaniers, les
limitations directes des importations, la surévaluation du taux de change et autres mesures
de découragement des importations. Nombreuses sont les critiques faites au sujet de la
stratégie de substitution aux importations par les défenseurs de promotion des exportations.
En effet, l'on soutient que si la stratégie de substitution aux importations peut limiter la
dépendance à l'égard des importations des biens de consommation finale, elle entraîne par
contre la dépendance à l'égard des importations des biens d'équipement, des biens
intermédiaires et des matières premières destinées à la production dans le pays en
développement.

Ces importations ne peuvent être diminuées sans compromettre la croissance économique


nationale. Ainsi bien de libérer l'économie du pays, la stratégie de substitution aux
importations débouche souvent sur une économie nationale encore plus dépendante que
dans le cas de la stratégie de promotion des exportations. Par ailleurs, l'on fait remarquer
que dans la plupart des pays en développement, l'industrialisation qui est l'à l'abri du
protectionnisme, aboutit à la création d'entreprise à prix de revient élevé; ces entreprises
fabriquent des produits chers à l'usage d'une classe moyenne restreinte et se heurtent ainsi
rapidement à la limitation du marché intérieur.

Ainsi, certains auteurs affirment que de nouvelles techniques sont développées et agrandies
dans le cadre d'une promotion des exportations et que l'industrialisation n'est en aucun cas
synonyme de "substitution aux importations". Si la stratégie de substitution aux importations
est souvent à la base de l'accroissement de la dépendance à l'égard des importations et
décourage la croissance des recettes en devises dans le pays en développement l'adoption
de la stratégie alternative, c'est-à-dire celle de promotion des exportations, ne connait pas
non plus une solution définitive; car cette dernière comporte des dangers sur le plan agricole
particulièrement.

En effet la stratégie de "promotion des exportations agricoles" correspond à la politique


économique dont l'on est de compenser la faiblesse des recettes en devises provenant des
exportations de produits traditionnels par le lancement de nouveaux produits agricoles
d'exportation.

Cette politique a souvent tendance dans les pays en développement à intégrer la production
agricole nationale dans l'économie transnationale dirigée par les firmes multinationales.
C'est ainsi qu'on le qualifie de "politique ultralibérale de promotion des exportations
agricoles". La principale critique fait à l'égard de la politique ultralibérale de promotion des
exportations est que non seulement elle aggrave en définitive les déficits alimentaires et
financiers du tiers-monde, mais aussi elle comporte le risque de compromettre tout essor
dans le domaine de l'intégration industrielle internationale.64(*)

Par ailleurs, les adversaires de la politique "ultra-libérale de promotion des exportations


agricoles constatent que la relation entre les exportations agricoles et l'accroissement du
déficit alimentaire dans les pays du tiers correspond en grande partie à la politique ultra-
libérale de promotion des exportations agricoles en réduisant la consommation nationale et
soutiennent l'adoption par les pays en développement de la politique d'autosuffisance
nationale".
En qualité, l'autosuffisance nationale essaie de profiter du déclin historique des exportations
traditionnelles pour obtenir un accroissement de la production agricole sur les besoins
alimentaires nationaux au lieu de lancer de nouveaux produits agricoles d'exportation pour
rattraper l'accroissement des dépenses en devises.

Bien que pour réaliser l'ajustement de la production agricole sur les besoins alimentaires
nationaux, il faut recourir naturellement à un certain protectionnisme, l'on estime d'autre part
que cela permet aux pays concernés d'économiser des devises, L'autosuffisance nationale
se fixe comme objectifs I' intégration de l'agriculture dans le système économique national,
la diversification agricole, l'amélioration de la balance commerciale, le soulagement des
finances publiques des pays concernés, la promotion de l'industrialisation. L'intégration
nationale de l'agriculture devient pour l'Etat une étape prioritaire pour accélérer
l'industrialisation.

Nous venons de voir dans cette sous section qui s'achève les principales caractéristiques
des stratégies commerciales de promotion des exportations et de substitution aux
importations. Il ressort de cette analyse que la "substitution aux importations" se base sur
des mesures de protection et s'oppose au libre échange. L'argument qui sous-tend cette
stratégie du commerce extérieur est que la "protection est indispensable à la promotion de
l'industrialisation des pays en développement et qu'un régime de libre échange universel,
loin de faire convoquer les niveaux du bien-être économique des participants, a tendance à
accentuer les différences entre nations riches et pauvres".

La "promotion des exportations", par contre, se fonde sur la libéralisation des échanges et
s'oppose aux mesures protectionnistes. Les pays en développement doivent intégrer le
marché international et accroître leurs exportations, ce qui leur permettra de réaliser
l'objectif d'industrialisation.65(*)

* 63 LITTLE, Industrie et commerce international dans quelques PVD, PUO, Montréal, 1975,
p.25

* 64 KRUEGER A: Effet des stratégies commerciales sur la croissance, in finances et


développement, BIRD/FMI, vol.22, n°2, Washington, p.23

* 65 SINGI, M. F., OP.cit. p.74

2. Stratégies proprement dites : pistes de solution

Au regard des enjeux sur le commerce extérieur de la RDC, les mesures devront être prises
et des effets accomplis à la fois sur le plan interne et externe.

D'abord, l'on peut écarter rapidement l'idée d'un repli autarcique pour la simple raison que
beaucoup des produits actuellement importés par la RDC (biens d'équipement, matières
premières et semi-produits) sont nécessaires à l'activité intérieure et notamment à l'activité
manufacturière.
Pour pouvoir mieux répondre à ces besoins en devises destinées aux importations, il faut
accroître les ressources en devises du pays. Ces ressources ont des origines diverses
(aides extérieures, empruntes, recettes d'exportations), mais les possibilités d'y recourir de
même que les conséquences sont différentes.

Compte tenu de l'importance de besoins de financement de l'économie congolaise, un


accroissement suffisant de l'aide international paraît peu probable. Les recours à des
nouveaux emprunts ne constituent pas une solution réaliste à l'heure actuelle au vue de
degré d'endettement, il serait dangereux pour l'avenir.

Dans ces conditions, nous pouvons affirmer sans risque de se tromper que la seule stratégie
réaliste pour augmenter de façon significative les ressources en devises consiste en une
politique dynamique d'exportation. Dans cette voie comme la RDC n'a pas la maîtrise des
prix internationaux (il est ``Price Taker'') sur le marché mondial, sa possibilité d'intervention
se limite en un accroissement en volume de ses exportations. Toutefois, cet accroissement
peut suivre et conjuguer deux orientations nouvelles. Dans le 1er cas, il s'agit d'augmenter la
quantité des biens que l'on exporte déjà tout en élargissant la gamme des produits. Dans le
2ème cas, il s'agit de s'ouvrir des marchés pour des produits nouveaux notamment des
produits manufacturés.

Compte tenu de la dotation factorielle de la RDC, l'objectif doit être en conséquence de


diversifier à la fois les activités et les exportations. Ainsi, pour accéder aux secteurs les plus
dynamiques de la croissance économique mondiale, le commerce extérieur de la RDC doit
être organisé en complémentarité avec la stratégie d'industrialisation :

? La diversification des exportations

? La recherche des gains de compétitivité

? La réorientation des exportations

? L'industrialisation.

1. Diversification des exportations

La RDC doit étendre sa gamme des produits exportés, au lieu d'avoir une structure des
exports réduite, il faudrait plutôt l'élargir à des produits non encore exportés. Compte tenue
de sa dotation en facteur, la RDC doit capitaliser ses avantages en vue de faire profiter au
pays des retombées par la diversification des sources d'approvisionnement en devise et par
la conquête des parts importantes des marchés dans les échanges internationaux en
intégrant d'autres secteurs d'activités dans les échanges internationaux en intégrant d'autres
secteurs d'activités dans cette compétition.

2. La recherche des gains de compétitivité

Conformément aux théories émises par les célèbres auteurs comme Adam SMITH, David
RICARDO, John Stuart Mill, Elie HECKCHER et Dominique OHLIN sur les avantages qu'on
peut tirer dans la pratique du commerce international, la RDC doit chercher à s'investir de
recherche des bénéfices.

Pour accroître ses gains, la RDC doit accepter de faire face à la concurrence étrangère tant
sur les marchés extérieurs que sur son marché interne. ``La compétitivité d'un pays dans
une branche est son aptitude à être à la fois fortement exportateurs et peu importateurs pour
les biens concernés''.66(*)

3. La réorientation des exportations

La réorientation des exportations vient répondre au problème de la concentration


géographique des exportations sur un petit nombre des pays. La RDC doit chercher à ne
pas être dépendante de ses fournisseurs qui sont en même temps ses destinateurs (clients),
au risque de subir la loi de celui qui peut abuser de la position dominante qu'il occupe. La
RDC doit exporter ses produits vers des nouveaux débouchés pour confronter sa position de
fournisseur principal dans les secteurs où elle est en première place, pour approvisionner
divers importateurs potentiels ou réels.

4. L'industrialisation

C'est la solution idéale pour permettre au pays d'étendre d'avantage la gamme de ses
produits exportés.

L'industrialisation amènera le pays à exporter des produits finis ou semi-finis, cela donnera
une valeur ajoutée certaine à ces produits. L'industrialisation de la RDC donnera à ce
dernier, la possibilité de s'accaparer de certain pan de marché, qui lui échappe à cause de
sa non ou sous industrialisation tandis que sa dotation en facteur combine à une
spécialisation suffisante avec sa main d'oeuvre produira une abondante réappropriation de
certains manufacturés jadis produits et qualifiés à l'étranger.

* 66 CAPUL, J.Y., et GARNIER, op.cit, p.69


CONCLUSION

Devant les tendances actuelles du commerce mondiale qui sont essentiellement marquées
par la forte progression des échanges primaires au profit de l'énergie et l'électronique, la
baisse et l'instabilité persistante des prix des produits premières, l'augmentation de la part
du commerce sud-sud dans les échanges mondiaux et sa forte concentrations sur l'Asie.
Bref, un monde dominé par la compétitivité des produits et des productions.

Face à tous ces bouleversements, l'examen minutieux des caractéristiques structurelles du


commerce extérieur de la RDC révèle que, ce dernier se trouve embarqué dans une
compétition économique mondiale dans les conditions qui ne lui sont pas favorables et qui
ne peuvent lui permettre de saisir le maximum d'opportunité dont le commerce international
est porteur.

Dans notre travail, nous avons voulu comprendre et connaître quelle est la part de la RDC
dans les exportations et les importations sur le marché mondial, quel est l'impact de la
participation de la RDC dans le commerce international et quelles sont les obstacles
rencontrés par l'économie congolaise pour son insertion dans le marché mondial.

Pour arriver au bout de notre étude, nous avons fait usage de l'approche méthodologique
descriptive, en vue de faire voir les données recueillis par la technique documentaire, quelle
a été la part de la RDC dans le volume des échanges mondiaux, à l'aide des tableaux,
chiffres à l'appui.

A la suite de ce périlleux travail, le résultat auquel nous sommes arrivés est que nous avons
constaté que la déliquescence des structures économiques internes et les faiblesses des
échanges extérieurs ont conduit à la marginalisation de la RDC dans le déroulement des
échanges mondiaux. Le profit économique de la RDC présente beaucoup des signes
d'essoufflement, les structures productives à très faibles valeur ajoutée et destinée à
l'exportation, la productivité des différents secteurs est faible, et la production locale est peu
compétitive tant sur le plan prix, que de la qualité.

Outre ces faits ci-haut précités, nous avons décelé ce qui suit : l'Instabilité persistante des
prix des produits primaires, spécialisation en un petit nombre de produits primaires,
insuffisance des grains de compétitivité, concentration géographique des exportations sur un
petit nombre des pays, dépendante de l'économie envers le commerce extérieur.

Conclusion, la RDC ne contribue que timidement à l'économie mondiale tant au niveau de


l'offre, de la demande que des flux financiers. La participation de l'économie congolaise est
très négligeable et en constante diminution. Toute cette situation s'explique par le fait que
les obstacles majeurs freinent son expansion, pour résoudre ces problèmes nous avons
proposé des pistes de solution.

Par rapport à l'instabilité des prix des matières premières, nous suggérons la diversification
des exportations. Quant à la faible spécialisation nous proposons une industrialisation
accélérée. Pour ce qui concerne l'insuffisance des gains de compétitivité, on doit recourir à
la recherche des gains de compétitivité en étendant son marché. S'agissant de la
concentration géographique, il faut réorienter les exportations pour briser la dépendance vis-
à-vis de l'extérieur. En définitive, toutes ces stratégies doivent porter dans l'ensemble sur
l'offre et la demande internationale. Tout ceci doit reposer sur des stratégies claires et
adaptées aux réalités congolaises comme la promotion ou la substitution des exportations.
LISTE DES TABLEAUX

· Tableau n°1 Volume de production page 23

· Tableau n°2 Le produit Intérieur Brut (à prix courant) page 24

· Tableau n°3: Indicateurs macroéconomiques page 29

· Tableau n°4. Structure des importations (en millions d'USD) Page 35

· Tableau n°5. Répartition des importations par principaux pays fournisseurs (Exprimé en
millions de XDR) Page 36
· Tableau n°6. Structure des exportations (en millions d'USD) page 38

· Tableau n°7. Répartition des exportations par principaux pays de destination (Exprimé en
millions de XDR) page 39

· Tableau n°8. Manutention des principaux ports (en tonnes métriques) page 41

· Tableau n°9. Evolution de la balance commerciale (en million d'USD) page 42

· Tableau n°10 Evolution de la balance des paiements (en million d'USD) page 43

· Tableau n°11. Tableau évolutif des termes d'échange page 45

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

I. DOCUMENTS OFFICIELS

· Banque Mondiale, Rapport sur le développement dans le monde, BIRD, Washington, 1987.

· Condensé d'informations statistiques, BCC 2007.

· Condensé d'informations statistiques, BCC 2008.

· Condensé d'informations statistiques, BCC 2009.

· ONU, Département de l`information : l'économie mondiale, un défi pour la coopération


internationale, New York, Mars 1990.

· Rapport Banque Centrale du Congo 2000.

· Rapport Banque Centrale du Congo, 2001

· Rapport Banque Centrale du Congo, 2001-2002

· Rapport Banque Centrale du Congo 2002-2003

· Rapport Banque Centrale du Congo 2003-2004

· Rapport Banque Centrale du Congo 2006

II. OUVRAGES

· AHMED, S. et ALBERINI, J.M., Lexique économique, éd. Dalloz, Paris, 1995.

· BAKANDEJA, G., Le droit du commerce international : les peurs justifiées de l'Afrique à la


mondialisation des marchés, éd. De Boeck Université, Paris, 2001.
· BARRET ET BRIGNON, Des échanges planétaires, éd. Hâtier, Paris, 1988.

· BENISSAD E., Les modèles de développement en Afrique, Presse de l'UNESCO, Paris


1986.

· BADIE, B. et TOLOTTI, S., L'Etat du monde : Annuaire économique géopolitique mondial,


éd. La découverte, Paris, 2007.

· BETTELHEIM C., Planification et croissance économique accélérée, éd. Maspero, Paris


1967.

· BLARDONE G., Inflation, Déficit extérieur, chômage, comment s'en sortir ? éd. Du Cerf,
Paris, 1981.

· BURGENMEIER B., Analyse et politiques économiques, 2ème éd. Economica, Paris,


1985.

· CAPUL, J.Y., et GARNIER, O., Dictionnaire d'économie et de Sciences sociales, éd.


Hatier, Paris, 1999,

· CCI, CNUCED/GATT, Guide pour une approche systémique du développement des


exportations, Genève, 1987.

· DOMINGO, Le monde en crise, coll. Gauthier, ABC édition, Montreuil, 1989.

· GIDES C., Histoires des doctrines économiques, 4è éd. Revue et corrigée, Paris, Sirey,
1962.

· GILLINS & PEKINS, Economie du développement, 2è éd., De Boeck, Bruxelles, 1990.

· Jaime de MELO, Jean-Marie GRETHNER, Commerce international, théories et


applications, éd. De BOECK Université, Bruxelles, 1997.

· LABANA. L et LOFEMBE, B., La Recherche Scientifique ; Eléments de base, CEDESURK,


Kinshasa, 2008.

· LITTLE, Industriel et commerce international dans quelques PVD, PUO, Montréal, 1975.

· MWANA SANGEZI-BIN-MOUSSA, La vérité sur la mondialisation, Ed. Bin-Moussa Link,


Kinshasa, I, 2003.

· NORRO, M., Economie africaine : analyse économique de l'Afrique subsaharienne, 2e


édition De Boeck, Université, Bruxelles, 1998.

· PERROUX F., Introduction à l'aide internationale aux PVD, PUF, Paris, 1981.
· REIFFERS A., Economie et finances internationales, éd. DUNOD, Paris, 1982.

· SAMIRA AMIN, Science économique et développement endogène, Presse de l'UNESCO,


Paris, 1986.

· SHOMBA, S. Méthodologie de la Recherche Scientifique, éd. M.E.S., Kinshasa, 2007.

III. REVUES ET ARTICLES

· HUART, Alain : « importations des produits alimentaires en RDC, dangers et perspectives


», mai 2007

· BEN CLET, « Climat d'affaires », in Le Potentiel, n°4289 du 7 avril 2008

· KALDOR N. « Dévaluation et Ajustement dans les PVD », in finances et développement,


FMI, vol.20, n°52, Washington, juin 1983.

· KAWATA BWALUM, « Le commerce extérieur et la relance économique du Zaïre », in


Notes du colloque CADAICEC, n°44, Kinshasa, 198.

· KLOTCHKOFF J.C : « import-export », in Jeune Afrique économique, n°281, février 1999,


p18.

· KRUEGER A., « Effet des stratégies commerciales sur la croissance », in finances et


développement, BIRD/FMI, vol.22, n°2, Washington.

· OCDE : « La politique monétaire de la RDC », in perspectives économiques en Afrique,


BAFD, 2008

· YEATS A.J, « A quoi tend la marginalisation de l'Afrique subsaharienne dans le commerce


mondial », in finances et développement, décembre1996, vol.33, n°04, Washington.

IV. NOTES DES COURS

· BOLALUETE, M., Cours d'organisation et financement du commerce international, 1ère


licence EMI, FASEG, UNIKIN, 2002-2003, Inédit

· KABENGELE, DIBWE, G., Note des cours de Relations économiques Internationales, G3


R.I., FSSAP, UNIKIN, 2007-2008, Inédit

· LUKUSA DIA BONDO, Cours de théories de l'échange international L1 ECOP, FASEG,


UNIKIN, 2002-2003, inédit

· NTUAREMBA, L., Cours d'Economie de développementG3 RI, FSSAP, UNIKIN, 2007-


2008, Inédit
· NTUAREMBA, L., Cours de pratique du commerce international, L1 R.I, FSSAP, UNIKIN,
2008-2009, Inédit

V. TRAVAUX (MEMOIRES)

· LONGUNGA OTSHUDIAKOY René, La mondialisation et les économies des pays africains


: craintes et perspectives, MEMI, FASEG, UNIKIN, 2003-2004, Inédit

· MBEMBA MALEMBE, Incidence du Commerce International sur Le Développement


Economique de la RD-Congo, MGCI, U.C.C.M, 2008-2009, Inédit

· SINGI MOBANZA, F., Le commerce extérieur de la RDC face aux tendances actuelles du
commerce mondial : Analyse et perspectives et stratégiques, MEMI, FASEG, UNIKIN, 2002-
2003, Inédit

· MPANZU Patience, La micro finance en RDC, Mémoire, UCL, Belgique, 2002

VI. INTERNET

· www.kongotimes.infos

· www.memoire-online.com

· www.radiookapi.net

· www.wikipedia.org

Vous aimerez peut-être aussi