Lubrifiants: Propriétés Et Caractéristiques
Lubrifiants: Propriétés Et Caractéristiques
Lubrifiants: Propriétés Et Caractéristiques
Propriétés et caractéristiques
par Jean AYEL
Ingénieur de l’École nationale supérieure des arts et industries de Strasbourg
et de l’École nationale supérieure du pétrole et des moteurs
Docteur-Ingénieur
Responsable du cycle Applications des produits pétroliers et énergétiques
à l’École nationale supérieure du pétrole et des moteurs
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ou ρθ = ρ 15 – a (θ – 15)
1.1 Masse volumique
si ρ 15 est la masse volumique de l’huile à 15 oC (en kg/dm3 ), le coef-
ficient de dilatation volumique a varie de 0,000 60 pour les huiles
La masse volumique d’un liquide à une température donnée est visqueuses à 0,000 70 pour les huiles minérales les plus fluides. Pour
la masse de l’unité de volume ; elle était autrefois désignée masse un calcul approché, on prendra : a = 0,000 65. (0)
spécifique.
Pour les produits pétroliers, elle est mesurée à 15 o C et est
exprimée en kg/m3 ou encore en kg /dm3 ou g /cm3 .
1.2 Compressibilité
Sa mesure fait appel à différentes méthodes :
(ou élasticité volumique)
— mesure directe à l’aréomètre par application du principe
d’Archimède. Le volume immergé est inversement proportionnel à
la masse volumique (méthodes NF T60-101/ISO 3675/ D’une manière générale, les huiles non aérées sont très peu
ASTM D 1298) ; compressibles.
— mesure au pycnomètre consistant à peser un volume donné
dans une ampoule calibrée appelée pycnomètre (méthodes Aux faibles pressions, on peut considérer l’huile comme un fluide
ASTM D 941 pour les liquides fluides et D 1481 pour les liquides incompressible ; cependant, sous haute pression, sa compressibilité
visqueux) ; devient non négligeable à cause de l’air dissous qu’elle renferme
— mesure au densimètre digital déterminant la masse volumique naturellement ; ainsi par exemple, une huile minérale perd 1,5 à 2 %
par calcul à partir de la mesure de la fréquence propre d’un volume de volume sous 250 bar, 3 % sous 500 bar et environ 5 % sous 1 000
calibré de liquide (méthode ASTM D 4052). bar, mais la diminution de volume en fonction de la pression dépend
aussi de la température. Ainsi, pour 1 000 bar, la variation de volume
La densité d’une huile, souvent donnée dans les documents tech- passe de 4 % à 10 oC à 6 % à 110 oC (figure 1). En revanche, l’inclu-
niques, est le rapport de la masse d’un certain volume de cette huile sion d’air sous forme de bulles dans l’huile (aération) augmente nota-
à une température donnée (généralement 15 ou 20 oC) à celle du blement sa compressibilité même aux faibles pressions comme le
même volume d’eau à 4 oC. Elle est désignée par d 15 20
4 ou d 4 et est montre la figure 2.
sans dimension.
La propriété de compressibilité est évidemment primordiale dans
Les masses volumiques des lubrifiants varient de 0,8 kg /dm3 à les systèmes hydrauliques (circuits de relevage, transmissions
près de 2 kg /dm3 , entre 0,85 et 0,92 kg /dm3 pour les huiles à base hydrostatiques, directions assistées, commandes hydrauliques des
minérale, semi-synthétique et synthétique classiques, alors qu’elle boîtes de vitesses automatiques, circuits de freinage, etc.) mais aussi
tourne autour de 1 kg /dm3 pour les huiles de synthèse de type dans les moteurs équipés de poussoirs hydrauliques.
polyglycol. (0)
Masse volumique
Bases lubrifiantes et de synthèse
(kg /dm3)
Bases minérales paraffiniques .............. 0,85 à 0,90
Bases minérales naphténiques ............. 0,88 à 0,92
Polyalphaoléfines (PAO) ........................ 0,80 à 0,85
Diesters et esters de néopolyols ........... 0,90 à 1,00
Polyglycols (éthers de) (PAG)................ 1,00 à 1,10
Esters phosphates .................................. 1,10 à 1,20
Fluides silicones ..................................... 0,90 à 1,10
Perfluoroalkyléthers (Krytox, Fomblin ) 1,82 à 1,95
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2. Couleur
C’est par transparence que l’on évalue la couleur d’une huile en
la comparant à celles de verres étalons. Il existe plusieurs méthodes
d’évaluation mais la couleur ASTM (NF T 60-104 /ASTM
D 1500/ISO 2049) est de loin la plus utilisée. Elle est obtenue en
comparant l’huile par transparence sous épaisseur donnée à l’un des
16 verres étalons de l’échelle ASTM graduée de 0,5 en 0,5 depuis
0,5 (clair) à 8 (foncé = rouge brun). Pour les couleurs trop foncées,
l’échantillon peut être dilué (Dil).
La couleur d’une huile de base est d’autant plus claire qu’elle est
mieux raffinée mais les additifs assombrissent pratiquement
toujours les huiles de base. Certains même les noircissent complè-
tement (graphite, bisulfure de molybdène, etc.).
La couleur de l’huile évolue en cours d’utilisation. Cela est évident
pour les huiles moteurs qui deviennent rapidement noires en se char-
geant en suies de combustion, mais cela est aussi vrai pour les huiles
claires (fluides hydrauliques, huiles turbines, etc.) qui se colorent par
oxydation ou en raison de la pollution.
Pour certaines applications, afin d’éviter les erreurs de mélange
lors des remplissages ou des appoints, le lubrifiant est coloré. C’est
ainsi que les fluides de transmissions automatiques (ATF) sont
Figure 1 – Diminution de volume d’une huile minérale paraffinique colorés en rouge, le liquide minéral LHM de Citroën en vert et les
de viscosité égale à 55 mm 2/s à 40 oC en compression adiabatique liquides de freins destinés à certains véhicules de l’armée française
pour différentes températures initiales d’huile en violet.
3. Caractéristiques
rhéologiques
3.1 Viscosité
Se reporter à l’article Viscosité [R 2 350] dans le traité Mesures et
Contrôle.
De toutes les propriétés des huiles, la viscosité est certainement
la plus importante. Elle détermine en effet l’essentiel des pertes par
frottement et l’épaisseur des films d’huile.
La viscosité caractérise la résistance d’un fluide à l’écoulement.
Celle donnée dans les fiches techniques des fournisseurs est la vis-
cosité cinématique, plus facile à mesurer que la viscosité dynamique.
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Nota : l’unité de viscosité dynamique, dans le système SI, est le pascal-seconde (Pa · s).
Dans l’ancien système CGS, l’unité était le poise (P) mais l’unité pratique utilisée était le
centipoise (cP), la viscosité dynamique de l’eau à 20 oC étant égale à 1 cP.
Les relations entre les unités SI et CGS sont : 1 Pa · s = 10 P et 1 mPa · s = 1 cP.
Par souci de continuité, actuellement, la viscosité dynamique des lubrifiants est exprimée
en millipascal.seconde (mPa · s).
La viscosité dynamique est mesurée sur appareil à cylindres
coaxiaux : Brookfield, Cold Cranking Simulator (CCS), Mini Rotary
Viscometer (MRV), Ravenfield, etc. dont le prototype fut le viscosi-
mètre de Couette au 19e siècle (figure 4).
Les liquides pour lesquels la viscosité dynamique η n’est pas Figure 4 – Viscosimètre dynamique de Couette : principe
constante en fonction du rapport du /dh, sont dits non newtoniens.
C’est le cas notamment des huiles à indice de viscosité amélioré,
formulées avec une base minérale ou synthétique additionnée de
polymères (additifs améliorant l’indice de viscosité). La plupart des
huiles multigrades pour moteurs, certaines huiles multigrades
pour transmissions, les fluides ATF et les fluides hydrauliques de
type HV sont des liquides non newtoniens.
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liées au temps d’écoulement d’un volume d’huile déterminé, dans mauvaises étant les hydrocarbures aromatiques et les meilleurs les
un orifice calibré, à une température déterminée : à 50 oC pour les fluides silicones (polyméthylsiloxanes en particulier).
degrés Engler et à 37,8 et 98,9 oC pour les unités anglo-saxonnes. La représentation en coordonnées cartésiennes de la variation
Ces unités ne doivent plus être utilisées, le tableau 2 permet de de la viscosité en fonction de la température, telle que tracée sur
traduire les viscosités empiriques données dans des documents la figure 6a, n’est pas pratique. Elle obéit à une loi relativement
anciens en unité SI de viscosité cinématique. complexe dite loi de Walther et Mc Coull :
B
ν + a = A exp -------
-
3.1.4 Relation viscosité/température Tn
et indice de viscosité avec ν (mm2/s) viscosité cinématique,
La viscosité d’une huile décroît fortement lorsque la température a constante égale à 0,7 pour ν > 2 mm2/s,
s’élève. Ainsi, pour une huile minérale paraffinique, elle est divisée A coefficient dépendant des unités choisies (A = 1
par 7 lorsque la température passe de 60 à 120 oC.Toutes les huiles si ν en mm2/s),
voient leur viscosité chuter avec la température, mais de façon plus T (K) température,
ou moins rapide, selon leurs structures chimiques, les plus
B et n coefficients caractérisant un liquide donné. (0)
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Figure 7 – Variation viscosité-température sur abaque ASTM 3.1.5 Relation viscosité/ vitesse de déformation
(chute de viscosité par cisaillement)
Les huiles newtoniennes, c’est-à-dire les huiles minérales et syn-
thétiques ne comportant pas d’additif améliorant l’indice de visco-
sité, sont dites incisaillables, ce qui signifie que leur viscosité ne varie
pas lorsqu’elles sont soumises à un cisaillement dans les organes
mécaniques rapides à faibles jeux de fonctionnement, tels que
paliers, engrenages, segmentations, pompes hydrauliques, injec-
teurs, etc.
En revanche, les huiles à haut VI (huiles moteurs multigrades, ATF,
fluides hydrauliques HV, etc.), formulées avec des polymères
améliorant le VI, sont sensibles au cisaillement mécanique et voient
leur viscosité chuter de deux manières :
— chute permanente lorsque les macromolécules des polymères
sont découpées en tronçons de plus faible masse molaire, ce qui
se traduit par une chute de viscosité irréversible. Cette chute peut
varier de quelques % à plus de 30 % selon la structure chimique et
la distribution moléculaire du polymère et selon la sévérité des
contacts.
Cette propriété de résistance au cisaillement est évaluée en labo-
ratoire sur divers appareils :
• l’injecteur diesel Bosch (appareil Kurt Orbahn) (méthode
CEC-L-14-A-88) (figure 10), où les échantillons d’huiles moteurs sont
soumis à 30 cycles de cisaillement, tandis que les fluides hydrau-
liques sont soumis à 250 cycles,
• le banc à roulement à rouleaux coniques (méthode KRL sur
machine à 4 billes) (méthode CEC-L-45-T-93),
• la machine à engrenages FZG opérant à charge faible, moyenne
et grande vitesses (méthodes LSEA-L-02, IP 351, etc.),
• le moteur au banc d’essai (méthode CRC-L-38) aux États-Unis,
• le Sonic Test (cisaillement par ultrasons), aujourd’hui de
moins en moins utilisé ;
— chute réversible lorsque les macromolécules, pelotonnées sur
elles-mêmes dans le liquide au repos, se déploient et s’alignent dans
Figure 8 – Définition de l’indice de viscosité (VI) le sens de l’écoulement forcé du lubrifiant dans les films d’huile des
organes rapides. La figure 11 montre l’allure du phénomène. Pour
les huiles moteurs multigrades, la viscosité dynamique sous fort
cisaillement (u / h = 106 s–1) et à haute température (150 oC) est
mesurée dans des viscosimètres dynamiques désignés HTHS (High
Temperature, High Shear ) tels que le viscosimètre européen
Ravenfield dont le schéma est représenté sur la figure 12 (méthode
CEC-L-36-A-90 reprise par l’ASTM D 4741) ou le viscosimètre
américain TBS (méthode ASTM D 4683).
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(en 10 –8 Pa –1 )
Nature de l’huile à une température
de l’ordre de 40 oC (± 10 oC) Valeur
Plage
typique
Huiles minérales paraffiniques
(VI ≈ 100) ........................................... 1,65 à 2,4 2
Huiles minérales naphténiques....... 1,95 à 3,1 2,5
Polyalphaoléfines (PAO) .................. 1,65 à 2,2 1,9
Diesters ............................................. 1,5 à 1,6 1,55
Esters de néopolyols ........................ ≈2 2
Polyglycols (PAG) ............................. 1,1 à 1,5 1,25
Polyisobutènes (PIB) ........................ 3 à 3,6 3,3
Esters phosphoriques
(esters phosphates) .......................... ≈ 2,3 2,3
Polyméthylsiloxanes
(silicones ordinaires) ........................ 1,1 à 1,6 1,35
Polyméthylphénylsiloxanes
(silicones phénylés).......................... 3 à 4,5 3,7
Perfluoropolyéthers
(Krytox et Fomblin Y ou Z ) .............. 4,1 à 4,5 4,3
Polyphényléther (Santovac 5 )......... ≈ 5,5 5,5
(en 10 –8 Pa –1)
Huiles
Température (oC) Esters
minérales
phospho-
paraffiniques
riques
(VI = 100)
20 2,40 –
40 2,16 2,30
50 2,05 1,97
60 1,93 1,77
80 1,69 1,48
100 1,47 1,3
120 1,20 –
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Elle est mesurée pour les huiles moteurs sur un petit viscosimètre
rotatif, le mini viscosimètre rotatif , en anglais Mini Rotary Visco-
meter (MRV). Il évalue la température à partir de laquelle l’huile peut
s’écouler à travers la crépine, la pompe à huile et les canalisations
de graissage du moteur après un refroidissement lent de 48 h
(méthode ASTM D 4684) (figure 15).
4. Caractéristiques
superficielles
Les caractéristiques superficielles des huiles lubrifiantes sont liées
à leurs propriétés tensio-actives et solvantes et concernent les trois
types d’interface suivants :
— liquide-gaz, par exemple huile-air, avec les phénomènes d’aéra-
tion et de moussage ;
— liquide-liquide , par exemple huile-eau, avec les phénomènes
d’émulsion huile dans l’eau (émulsion directe) et d’émulsion eau
dans l’huile (émulsion inverse) ;
— liquide-solide , par exemple huile-surfaces frottantes, jouant un
rôle important en ce qui concerne la lubrification en régime limite
et la détergence, et huile-impuretés solides en ce qui concerne la
dispersivité.
La tension superficielle entre l’huile et l’air est liée aux phéno-
mènes de moussage et d’aération ; ceux-ci ayant tendance à
s’aggraver lorsque la tension superficielle diminue tandis que la
tension interfaciale entre l’huile et un liquide non miscible, l’eau par
exemple, gouverne la stabilité des émulsions huile-eau. L’aptitude
à la désémulsion de l’huile augmente lorsque la tension interfaciale
croît et inversement. Tensions superficielle et interfaciale s’évaluent
Figure 15 – Schéma de principe du MRV
à l’aide de tensiomètres tels que celui de Lecomte du Noüy avec
lequel on mesure la force d’arrachement d’un anneau en platine
placé soit à la surface du liquide (tension superficielle), soit à l’inter-
est visualisé par l’inclinaison du tube porte-échantillon sorti du face des deux liquides (tension interfaciale) en opérant selon les
bain de refroidissement tous les 3 oC. Il est exprimé en degrés Cel- directives des méthodes normalisées ISO 6295 ou ASTM D 971.
sius et est défini à 3 oC près (par exemple, PE = – 9, – 12, – 15 oC ,
etc.). Cependant, il existe des appareils automatisés de détermina-
tion du point d’écoulement qui permettent de le définir à 1 oC près.
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L’évaluation des caractéristiques de désémulsion est réalisée au Les additifs détergents et dispersants sont essentiels dans la fabri-
moyen des essais de laboratoire suivants : cation des huiles pour moteurs actuels. Dans la terminologie géné-
— l’essai de désémulsion à la palette (NF T 60-125 ou ASTM ralement adoptée par la plupart des spécialistes, le terme détergence
D 1401) est le plus pratiqué pour les lubrifiants liquides industriels se rapporte plus particulièrement à la faculté qu’ont ces additifs de
et automobiles. On mesure le temps de séparation de deux volumes maintenir les moteurs et tout particulièrement les pièces les plus
égaux d’huile et d’eau distillée (40 ml et 40 ml) brassés énergique- chaudes au contact de l’huile : piston et segmentation, en bon état
ment durant 5 min à 25, 55 ou 82 oC selon la viscosité de l’huile à de propreté. Le terme dispersant est généralement attribué aux addi-
tester, à l’aide d’une palette verticale tournant à 1 500 tr/min. Après tifs qui ont la propriété de maintenir en fine suspension les impuretés
arrêt de la rotation de la palette, on relève le temps de repos pour solides (suies) qui viennent souiller l’huile au cours de son utilisation.
que le volume d’émulsion devienne inférieur ou égal à 3 ml. S’il est Dans le moteur à essence, les additifs dispersants sont surtout des-
supérieur à 1 h, on note les volumes respectifs d’huile, d’eau et tinés à éviter la formation des boues de carter, et notamment des
d’émulsion [exemple : 35 – 33 – 12 (60)] ; boues noires.
— l’essai de désémulsion à la vapeur, réservé aux huiles pour Le but recherché par l’emploi des additifs détergents et dispersants
turbines à vapeur, qui existe en deux variantes : NF T 60-156 et est donc de maintenir l’ensemble du moteur aussi propre que
DIN 51589. possible pour permettre le bon fonctionnement des organes méca-
niques.
■ Dispersion de l’eau
Ce moyen de lutte contre l’eau consiste à la maintenir très finement ■ Caractérisation de la détergence des huiles moteurs
dispersée au sein de l’huile au moyen d’additifs tensio-actifs de type En laboratoire, lors de la présélection des formules, la détergence
détergents organo-métalliques et /ou dispersants sans cendres de à chaud est évaluée, en même temps que la stabilité thermique des
type succinimides ou esters succiniques par exemple. Si la teneur huiles en présence d’air, par des essais dits de cokéfaction rapides
en eau est limitée (< 1 % ou exceptionnellement < 2 % pour les huiles et relativement peu onéreux dont le principe consiste à projeter
très dispersives), elle est neutralisée par séquestration au sein de l’huile à tester sur une surface métallique portée à température
l’huile et ne corrode pas les surfaces métalliques. élevée (comprise entre 250 et 330 oC), en présence d’air, durant plu-
Ce moyen d’action est toujours utilisé en lubrification des moteurs sieurs heures (en général 6 à 24 h). Au terme de ces essais, on déte-
à essence et diesels mais n’est pas fréquent en lubrification indus- rmine par pesée la masse des dépôts sur l’éprouvette métallique et
trielle. En effet, les additifs détergents et dispersants sont des pro- on évalue leur aspect par cotation visuelle. L’huile récupérée est par
duits hautement tensio-actifs susceptibles d’aggraver la tendance au ailleurs analysée (viscosité, indices d’acide et de basicité, analyse
moussage, de réduire les caractéristiques de désaération et de infra-rouge, etc.). Il existe trois types principaux d’essais de
désémulsion et de provoquer le colmatage des filtres très fins utilisés cokéfaction :
pour certaines applications hydrauliques (filtres 3 µm). — l’essai américain Panel Coker Test (PCT) (FTMS 791c method
Nota : si la tendance générale en hydraulique est l’utilisation d’huiles non détergentes, 3462) et ses variantes BP et PSA Peugeot-Citroën ;
une exception doit être signalée : celle des huiles hydrauliques anti-usure détergentes mises — l’essai de microcokage (MCT) de Chevron Chemical SA ;
au point par les Allemands sous la désignation HLPD, qui ont la propriété de disperser
de petites quantités d’eau de pollution (de l’ordre de 1 % maxi), les contaminants solides
— l’essai sur banc de cokéfaction Antar.
et de nettoyer les circuits et d’améliorer sensiblement les propriétés de frottement (anti- Les formulations d’huiles moteurs, préalablement sélectionnées
broutement).
au moyen des essais de laboratoires, sont évaluées sur moteurs au
banc dans des conditions proches de l’utilisation finale par des essais
plus onéreux (50 à 350 kF en 1996) et plus longs (50 à 600 h) bien
4.3 Propriétés détergentes et dispersives que les conditions expérimentales aient été volontairement durcies
pour obtenir des résultats plus rapidement que lors d’essais sur
Au cours de leurs utilisations, les huiles moteurs se chargent véhicules en utilisation réelle. Les essais de détergence utilisent des
d’impuretés ayant différentes origines : moteurs diesels monocylindres de laboratoire comme le moteur
Petter AVB ou, de plus en plus, des moteurs diesels multicylindres
— la combustion jamais complète du carburant, qui se traduit par
de série comme le moteur Volkswagen 1,6 TCD Intercooled ou le
la formation de produits oxygénés et de suies, dont une faible partie
moteur Mercedes Benz OM 364 A.
passe dans l’huile avec les gaz de blow-by (*) ;
— la dégradation de l’huile au contact de l’acide sulfurique formé ■ Caractérisation de la dispersivité des huiles moteurs
par l’oxydation du soufre contenu dans certains carburants diesels ;
En laboratoire, la méthode utilisée pour évaluer le pouvoir
— l’oxydation de l’huile elle-même, particulièrement au contact
dispersif d’une huile est l’essai dit à la tache, qui consiste à examiner
des parties les plus chaudes du piston.
l’aspect d’une tache résultant du dépôt d’une goutte d’huile à tester
(*) Passage de gaz de combustion dans le carter inférieur au travers de la segmentation
jamais parfaitement étanche. sur un papier filtre spécial. Dans cet essai, la dispersivité de l’huile
est d’autant plus grande que la tache est plus étalée et homogène.
Ces différents mécanismes ont pour conséquence de transformer Les taches peuvent être réalisées à différentes températures, par
une faible fraction de l’huile en composés oxygénés résineux qui exemple à 20 oC et 200 oC, et en incorporant à l’huile à tester des
deviennent de moins en moins solubles dans le lubrifiant et qui se polluants divers : suies diesel, noir de carbone, eau, éthylèneglycol,
déposent finalement sur les pièces métalliques en formant des etc.
vernis. Ces résines jouent également le rôle de liant vis-à-vis des
suies de combustion conduisant à des dépôts durs plus ou moins Sur moteurs au banc, les essais sont réalisés dans des conditions
épais, notamment dans les gorges de piston. Ils peuvent entraîner cycliques de basse et de moyenne températures favorisant la
le gommage des segments (c’est-à-dire leur blocage par accumu- pollution de l’huile par des suies, de l’eau de condensation et des
lation dans les jeux). produits acides résultant du passage de carburant partiellement
brûlé dans le carter d’huile. Les essais de dispersivité utilisent soit
Dans le cas des moteurs fonctionnant à basses températures, par des moteurs à essence comme le moteur Ford 2,3 L injection de la
exemple, en ville, en service porte-à-porte, il se forme des boues séquence VE où le moteur Mercedes M 111 2 L injection, soit des
(sludges ) dans les parties froides du moteur (carter d’huile, couvre- moteurs diesels comme le moteur PSA Peugeot-Citroën XUD11
culasse, dessus de culasse, carter de distribution, etc.). Elles sont ATE 2,1 L turbocompressé.
composées d’huile, d’eau de condensation et de résidus de
combustion et d’oxydation.
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5. Caractéristiques solvantes Dans le passé, une corrélation a été établie entre le point d’aniline
et la solubilité des caoutchoucs ordinaires dans les huiles minérales ;
c’est pourquoi cette donnée figure souvent dans les fiches tech-
5.1 Miscibilité et compatibilité niques de certains lubrifiants industriels comme les fluides hydrau-
liques par exemple, pour donner une indication de la compatibilité
entre lubrifiants des huiles avec les élastomères, mais l’évolution des matériaux de
joints et celle des lubrifiants sont telles que cette caractéristique n’est
La miscibilité de deux huiles est essentiellement liée à la nature plus guère représentative.
chimique des huiles de base, mais il ne suffit pas que deux huiles Le point d’aniline est la température la plus basse à laquelle des
soient miscibles au sens physique du terme, c’est-à-dire que leur volumes égaux d’aniline et d’huile sont complètement miscibles, la
mélange reste limpide en toutes proportions et ne s’accompagne rupture de miscibilité se manifestant par l’apparition d’un trouble
pas de séparation de phase. Il faut aussi vérifier que les huiles net (méthodes NF M07-021 et ASTM D 611). Plus le point d’aniline
mélangées restent compatibles du point de vue de leurs aptitudes est élevé, plus la compatibilité huile-élastomère est bonne. Ainsi,
à la lubrification, même en présence d’un agent de pollution tel que ceux des huiles minérales à tendance paraffinique sont supérieures
l’eau par exemple. En effet, des huiles répondant à la même ou égaux à 100 oC tandis que ceux des huiles minérales naphté-
spécification, mais provenant de fournisseurs différents peuvent niques sont généralement comprises entre 70 et 90 oC. Il est à noter,
donner lieu par mélange à des pertes de performances plus ou moins que pour une famille d’une huile donnée, le point d’aniline augmente
sensibles. Cependant, compte tenu des problèmes rencontrés dans avec la viscosité.
le passé, les fournisseurs d’huiles sont très attentifs à la compatibilité
de leurs produits avec ceux de la concurrence.
5.2.2 Matières plastiques
5.2 Compatibilité avec les matériaux Les mécanismes intègrent de plus en plus des composants plas-
synthétiques tiques de natures diverses pour des applications variées telles que
les carters, les bols de filtres, les raccords, les tuyauteries souples,
etc. Comme pour les élastomères, il convient de s’assurer de la
Il s’agit, en premier lieu, des élastomères de joints d’étanchéité, bonne compatibilité de ces matériaux avec les lubrifiants. Des essais
mais aussi des matières plastiques, utilisées de plus en plus fréquem- similaires à ceux des élastomères peuvent être également mis en
ment dans les circuits de graissage ainsi que des peintures et des œuvre.
vernis de protection.
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possèdent des capacités thermiques massiques notablement plus qualité des produits, les valeurs varient entre 190 et 260 oC pour les
faibles que celles des huiles minérales : 1 350 J/kg · K pour les poly- huiles automobiles et industrielles à base minérale et sont souvent
fluorocarbones (Voltalef ) et même 1 000 J / kg · K pour les supérieures pour les huiles de synthèse.
perfluoropolyéthers (Krytox ou Fomblin ). Pour les lubrifiants utilisés dans des conditions thermiques parti-
Le tableau 5 résume les principales propriétés de transfert ther- culièrement sévères, comme par exemple les fluides hydrauliques
mique des lubrifiants liquides comparées à celles de l’eau, de résistant au feu (catégories HF), les huiles pour compresseurs d’air
l’éthylène-glycol et de liquide de refroidissement. alternatifs sévères, les huiles de traitements thermiques etc., on
Les enthalpies de vaporisation des huiles minérales sont 11 donne également le point d’auto-inflammation mesuré selon la
à 16 fois (moyenne 13 fois) plus faibles que celles de l’eau norme ASTM D 2155. Il est de l’ordre de 350 à 360 oC pour les huiles
(2 256 kJ/kg), puisqu’elles sont comprises entre 140 et 210 kJ/kg sous minérales paraffiniques, et dépasse souvent 400 oC pour les huiles
pression atmosphérique, selon leur origine et leur viscosité. La de synthèse. D’autres essais de laboratoire ont été spécialement mis
valeur moyenne se situe vers 175 kJ/kg. au point pour évaluer la résistance à l’inflammation des fluides
hydrauliques de type HF dont les plus courants sont :
— l’essai d’inflammation sous 70 bar d’un jet pulvérisé sur la
flamme d’un chalumeau (NF E 48-618) ;
6.2 Volatilité — l’essai de propagation de flamme dans un mélange de fluide
hydraulique et de poussière de charbon (NF E 48-620 Annexe I) ;
— l’essai sur tubulure chauffée au rouge (MIL-F-7100) ;
Pour les applications sous très basses pressions, les pompes à — l’essai sur plaque chaude (CERCHAR/CNOMO Réf.
vide par exemple, la tension de vapeur est une caractéristique N.E.0241605 N).
fondamentale ; elle est souvent mesurée à différentes températures
au moyen de l’appareil Isoténiscope (méthode ASTM D 2879). Pour
les fluides hydrauliques difficilement inflammables de type HFD-R
(esters phosphoriques), on utilise ainsi la méthode NF E 48-613.
Pour d’autres applications, comme les moteurs, d’autres aspects
7. Résistance à l’oxydation
de la volatilité sont pris en compte comme les pertes par évaporation
à haute température. Cette perte de masse par évaporation est Sous l’action conjuguée de l’oxygène de l’air et de la température,
évaluée en Europe au moyen de l’essai Noack d’origine allemande les molécules d’hydrocarbures et de fluides de synthèse s’oxydent,
(NF T 60-161, CEC L-40-A-93 et DIN 51-581) qui consiste à chauffer en se transformant en une série de produits oxygénés plus ou moins
65 g d’huile à 250 oC pendant une heure sous dépression d’air de polymérisés, dont certains à fonction acide. Le phénomène évolue
20 mm d’eau. Aux États-Unis, l’essai de volatilité le plus pratiqué en fonction du temps selon la figure 17. À une phase d’induction,
pour les huiles consiste en une distillation simulée par chromato- pendant laquelle le processus est lent, succède une phase d’évolu-
graphie et une évaluation de la fraction distillée à 371 oC (ASTM tion rapide correspondant à une oxydation sévère. Le phénomène
D 2887). Toutes les spécifications européennes d’huiles moteurs est accéléré par la présence de catalyseurs : particules métalliques
comportent une exigence de pertes par évaporation Noack maximale de fer, de cuivre, d’oxydes, etc.
de 15 % pour les huiles standard et de 13 % pour les huiles haut de
gamme. L’oxydation a des conséquences très néfastes sur le lubrifiant
lui-même et sur le circuit de graissage :
— augmentation de la viscosité ;
— noircissement de l’huile ;
6.3 Résistance à l’inflammation — odeur âcre ;
— augmentation de l’acidité de l’huile (caractérisée par l’indice
d’acide ou AN : Acid Number ) pouvant entraîner des corrosions de
Pour des raisons de sécurité, cette caractéristique est toujours métaux réactifs (métaux cuivreux, alliages anti-friction, alliages de
prise en compte dans les spécifications des lubrifiants. Elle est zinc, etc.) ;
évaluée par la mesure des points d’éclair et de feu pratiquée sur — formation de dépôts (vernis polymériques d’oxydation) et de
appareil Cleveland en vase ouvert (VO) selon les normes équiva- boues (sludges ).
lentes NF T 60-118, ISO 2592 et ASTM D 92. Selon la viscosité et la
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la coloration de la plaquette par comparaison avec une échelle éta- Plusieurs méthodes normalisées ont été développées récemment
lon. Cette coloration traduit la plus ou moins grande corrosivité de pour évaluer cette propriété : NF E 48-690 et E 48-691 pour les fluides
l’huile vis-à-vis du cuivre. En général, on ne tolère pas de coloration hydrauliques. Il faut également signaler l’existence de tests plus
supérieure à celle correspondant à un léger ternissement (échelle anciens : DENISON (procédure TP 02 100) avec 2 % d’eau distillée
1a ou 1b). Cependant, certaines huiles actives chimiquement comme sur une membrane de 1,2 µm, PALL, etc.
les huiles EP pour ponts hypoïdes peuvent aller jusqu’à l’échelle 3
à 121 oC (spécification militaire américaine MIL-L-2105-D).
Pour certaines applications spécifiques, des tests mettant en
œuvre d’autres métaux (molybdène, argent, etc.) servent à étudier 11. Propriétés
les risques de corrosion éventuels des huiles lubrifiantes, notam-
ment lorsqu’elles sont contaminées par de l’eau. C’est le cas, par et caractéristiques
exemple, du test de corrosion de cônes synchroniseurs revêtus de
molybdène selon la méthode PSA-Renault D 53 5255. mécaniques
Ce domaine de performances des lubrifiants, que l’on désigne
aussi pouvoir lubrifiant, couvre un ensemble de propriétés telles que
9. Résistance à l’hydrolyse les propriétés de frottement, anti-usure, extrême pression ou de
résistance au cisaillement mécanique.
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12. Caractéristiques
chimiques et analyses
12.1 Indice de neutralisation
Figure 19 – Géométrie d’éprouvettes des machines d’essais d’usure (acidité et/ou basicité des huiles)
et de capacité de charge
■ L’indice d’acide appelé encore Acid Number (AN) et anciennement
Total Acid Number (TAN) est, par définition, le nombre de milli-
grammes de potasse nécessaire à la neutralisation des acides orga-
niques ou minéraux contenus dans un gramme d’huile (mg KOH/g).
Les huiles de base pures de type hydrocarbure (bases minérales
classiques, bases hydrotraitées, PAO, etc.) ne doivent présenter
aucune acidité à l’état neuf. L’apparition d’une acidité ne peut pro-
venir que de leur oxydation, sauf cas exceptionnel de pollution. En
revanche, les huiles formulées peuvent présenter, au départ, un
indice d’acide non négligeable. Celui-ci est dû à la présence de
certains additifs (dithiophosphate de zinc par exemple) et ne pré-
sente aucun danger. Dans tous les cas, l’augmentation de l’indice
d’acide permet de suivre le degré d’altération des huiles en service,
car les produits d’oxydation des huiles ont un caractère acide.
La mesure de l’indice d’acide est effectuée selon la méthode
NF T 60-112/ ISO 6618/ASTM D 974 pour les huiles claires car la
neutralisation de l’acidité de l’huile par la potasse est détectée par
le changement de couleur d’un réactif coloré ou par la méthode de
titration potentiométrique ASTM D 664/ ISO 6619 pour les huiles
neuves et usagées.
■ La basicité d’une huile renfermant des additifs alcalins ou
alcalino-terreux est caractérisée par l’indice de base ou Base Number
(BN) anciennement désigné Total Base Number (TBN). En effet, afin
de neutraliser tous les produits acides formés dans les moteurs soit
par oxydation de l’huile, soit par formation de produits acides dans
les gaz de combustion*, on incorpore dans les huiles moteurs des
sels alcalino-terreux (carbonates de calcium et/ou de magnésium).
* Dans les moteurs diesels, il se forme à froid de l’acide sulfurique dilué provenant de
la combustion du soufre contenu dans le gazole, tandis que, dans les moteurs à essence
utilisant un carburant plombé, se forment à froid de petites quantités d’acides chlorhydrique
Figure 20 – Principe de fonctionnement de la machine FZG et bromhydrique.
La basicité, on dit encore la réserve d’alcalinité de l’huile, est
exprimée par le nombre de milligrammes de potasse par gramme
11.3 Propriétés de résistance d’huile qui aurait le même pouvoir neutralisant vis-à-vis des
au cisaillement mécanique polluants acides.
Il existe plusieurs méthodes de détermination de l’indice de base
Ces propriétés concernent les huiles renfermant des polymères selon la nature de l’acide utilisé pour neutraliser l’alcalinité de l’huile
(huiles moteurs et huiles de transmissions multigrades, fluides (acide chlorhydrique ou acide perchlorique) et selon le mode de
hydrauliques de type HV). Les macromolécules des polymères des- détection du point de neutralisation (titration potentiométrique ou
tinées à améliorer l’indice de viscosité des huiles sont plus ou moins titration à l’indicateur coloré). Le tableau suivant compare ces dif-
sensibles au cisaillement mécanique dans les contacts caractérisés férentes méthodes.
par de grandes vitesses de glissement et de faibles épaisseurs de
(0)
film d’huile. Les molécules les plus fragiles sont découpées en
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une bonne précision (± 0,01 %) entre 0,1 et 1 % (les pourcentages Les dilutions de carburant (essence ou gazole) peuvent être
sont donnés en masse). Des appareils plus récents ont été déve- appréciées par des techniques analytiques indirectes telles que :
loppés par la société Geserco : — la mesure de la chute de viscosité des huiles moteurs en service
— le Water Test (WT) permettant un dosage jusqu’à 10 % d’eau après étalonnage avec des mélanges huile neuve-carburant, mais
avec une précision de 0,5 % ; les résultats de cette évaluation peuvent être masqués par d’autres
— le Preci Water Test (PWT) : dosage jusqu’à 14 % d’eau avec une phénomènes : oxydation, concentration en suies, cisaillement per-
précision de 0,7 % ; manent des additifs améliorant l’indice de viscosité ;
— l’Ultra Preci Water Test (UPWT) : dosage jusqu’à 9 % d’eau avec — la valeur du point d’éclair de l’huile moteur usagée par
une précision de 0,09 %. comparaison avec celles de mélanges étalons huile neuve – carbu-
rant permet une bonne approche du taux de dilution. Cette mesure
■ Détection de la présence d’eau par l’essai de crépitement est très employée par les laboratoires de contrôle des huiles moteurs
(Crakle Test ) en service. Elle utilise l’appareil Setaflash, opérant en vase fermé,
Une huile contenant de l’eau même en faible concentration selon la procédure ASTM D 3828, car ce type de matériel est faci-
(≈ 0,1 %) crépite lorsqu’elle est chauffée au-delà de 100 oC. Il existe lement automatisable. Le point d’éclair chute très rapidement avec
plusieurs variantes de ce test non normalisé en fonction du mode le taux de dilution de carburant ; ainsi par exemple pour une huile
de chauffage de l’échantillon d’huile. 15W-40 il passe de 220 oC à 150 oC avec 5 % de gazole dans l’huile ;
la chute est encore plus rapide en cas de dilution d’essence ;
■ Dosage de l’eau par spectrophotométrie infrarouge — l’examen de l’aspect des taches d’huile sur papier filtre spécial
à transformée de Fourier peut, dans le cas des moteurs diesels et notamment de ceux fonc-
Ce type d’analyse est pratiqué par certains laboratoires selon des tionnant avec un combustible lourd, indiquer la présence d’une forte
procédures particulières non normalisées. dilution.
Sa détermination dans les huiles moteurs en service permet de ■ La détermination de la teneur en éléments (métalloïdes et
détecter une fuite éventuelle de liquide antigel dans l’huile. métaux) contenus dans la formulation des lubrifiants permet soit de
La méthode ASTM D 4291 permet la détection quantitative de vérifier la conformité du produit livré aux prescriptions du cahier des
traces de glycol (15 à 200 ppm) par extraction du glycol à l’eau et charges, soit de détecter sur un lubrifiant usagé une éventuelle erreur
analyse de l’extrait aqueux par chromatographie en phase gazeuse de remplissage ou d’appoint. Les principaux éléments dosés à ces
et détection par ionisation de flamme par comparaison avec des solu- fins sont l’azote, le soufre, le phosphore, le chlore, le bore et, pour
tions étalons. les métaux, le calcium, le magnésium, le baryum, le zinc, le potas-
sium, le molybdène et le cuivre.
Dans la pratique du suivi en service des huiles moteurs, l’intro-
duction de liquide de refroidissement dans l’huile n’est pratiquement ■ La détermination de la teneur en métaux d’usure contenus dans
jamais détectée par dosage du glycol mais par dosage de l’eau et les lubrifiants en service permet de contrôler soit l’état de pollution
par examen en spectrométrie d’émission des éléments (Na, B, K, etc.) de l’huile en vue d’une vidange éventuelle, soit l’usure du méca-
indiquant la présence d’additifs inhibiteurs de corrosion spécifiques nisme. Les principaux métaux dosés sont le fer, l’aluminium, le
des fluides aqueux. Une modification de l’aspect de la tache d’huile cuivre, le plomb, l’étain, le nickel, le chrome, le molybdène, le zinc,
faite lors du contrôle de la dispersivité peut indiquer une éventuelle le magnésium, le titane, l’antimoine, l’indium et l’argent. Le dosage
pollution de l’huile par le liquide de refroidissement. d’éléments tels que le silicium, le sodium, le bore, etc., permet, par
comparaison avec leurs teneurs dans les huiles neuves, de détecter
une éventuelle pollution extérieure : le silicium indique l’introduction
de poussières atmosphériques, en général riches en silice, le sodium
12.7 Teneur en carburant et le bore celle de liquide de refroidissement.
des huiles moteurs À partir d’une analyse, connaissant la métallurgie des organes
sensibles des mécanismes concernés et l’évolution des teneurs en
métaux, il est possible d’identifier l’organe menacé de défaillance
Différentes techniques permettent d’apprécier la dilution de l’huile et de prendre des mesures préventives. Ainsi, par exemple, l’accrois-
moteur par le carburant. sement brutal des teneurs en cuivre et plomb d’une huile de moteur
Pour l’essence, la méthode ASTM D 322 consiste à distiller un diesel indique une détérioration des coussinets en cupro-plomb.
mélange de 25 mL d’huile et de 500 mL d’eau, l’essence et l’eau éva-
porées sont condensées et séparées. La mesure du volume ■ Principales méthodes d’analyse spectrométriques
d’essence surnageante en fin d’essai donne directement la dilution. Se reporter aux articles spécialisés [P 2 795] [P 2 825] [P 2 835]
La méthode ASTM D 3525 permet aussi de déterminer la teneur en [P 2 875] [P 2 695] [P 2 755] dans le traité Analyse et Caractérisation.
essence des huiles moteurs en utilisant la technique de chromato- ● Analyse par spectrométrie d’absorption atomique
graphie en phase gazeuse. La présence de dilution d’essence dans
Les premières analyses spectrométriques des métaux d’usure
une huile peut aussi être identifiée sur un spectre infrarouge dans
contenus dans les huiles furent pratiquées élément par élément sur
la bande de nombre d’onde 810-780 cm–1 (longueur d’onde 12,4 à
des spectrophotomètres d’adsorption atomique, appareils très
12,8 µ m).
sensibles capables de doser des traces d’élément métallique jusqu’à
Pour le gazole, ce taux de dilution est plus difficile à évaluer car 1 mg/kg (et parfois même jusqu’à 1 µ g/kg). Cette technique n’est
les fractions les plus lourdes du carburant possèdent une volatilité plus guère employée sauf quelquefois pour le dosage précis des
comparable à celles des fractions les plus légères des huiles miné- métaux alcalins (Na, K, Li, etc.).
rales. La méthode ASTM D 3524 utilise également la technique de ● Analyse par spectrométrie d’émission
chromatographie en phase gazeuse tandis qu’une méthode SNCF
consiste à mesurer, après condensation, le volume de gazole La précédente technique fut supplantée par celle de l’émission par
entraîné par des vapeurs d’éthylèneglycol émises lors d’une étincelle dont le principal avantage est l’analyse multiélémentaire
distillation. simultanée (15 à 24 éléments). Puis des sources d’émissions de type
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torche à plasma remplacèrent progressivement l’émission par étin- Les analyses IR ne posent aucun problème avec les huiles usagées,
celle. Leur avantage majeur, outre celui d’une plus grande précision sauf pour les huiles diesels à forte concentration en suies qu’il faut
des résultats, réside dans la possibilité d’une meilleure alimentation soumettre au préalable à une filtration ou à une centrifugation.
automatique des échantillons. Le tableau 6 indique quelques bandes caractéristiques fréquem-
Remarques : dans la technique de spectrométrie d’émission par étincelle, dite aussi ment rencontrées sur les spectres IR des lubrifiants. (0)
spectrométrie d’émission d’arc ou encore spectrométrie d’émission à électrode rotative
ou rotrode, l’échantillon d’huile non dilué, placé dans une coupelle, est entraîné par une
électrode tournante en graphite, puis vaporisé au moyen d’une étincelle (arc électrique)
produite entre cette rotrode et une électrode fixe également en graphite.
Tableau 6 – Quelques bandes infrarouges
Dans la technique plus récente de spectrométrie d’émission à plasma d’argon ou de
spectrométrie d’émission de type plasma à couplage inductif (ICP), le spectromètre est
caractéristiques des lubrifiants
souvent appelé torche à plasma ; dans un tube de quartz, circule l’argon porté à l’état de
plasma sous l’influence du champ électromagnétique. L’échantillon d’huile préalablement Nombre d’ondes
dilué par un solvant est vaporisé, puis introduit dans le plasma d’argon. Constituants (groupes caractéristiques)
(cm–1)
Les deux techniques d’analyse par spectrométrie d’émission
s’appliquent à des liquides relativement homogènes dans lesquels 3 500 – 3 300 Eau, alcools, éthylèneglycol, anti-oxydants
les éléments sont présents soit sous forme de solutions (sels organo- phénoliques (O-H)
métalliques), soit sous forme de dispersions extrêmement fines de 3 500 – 3 200 Antioxydants azotés (amines),
particules d’oxydes, de sels ou de métaux dont les dimensions dispersants (N-H)
n’excèdent pas 3 à 8 µ m (moyenne 5 µm). Les grosses particules
d’usure, traduisant un état de détérioration avancé, ne sont pas 2 500 – 2 400 Additifs soufrés (S-H)
prises en compte. Réalisées sur divers spectromètres, les analyses 1 750 – 1 700 Produits d’oxydation, acides organiques,
des métaux d’usure peuvent conduire à des résultats sensiblement dispersants (succinimides), esters,
différents. Il est donc indispensable, lors du suivi en service d’un polyesters dont polyméthacrylates
lubrifiant, d’utiliser toujours la même technique analytique et de (additif de VI), (C —
—O)
s’attacher plus aux variations dans le temps de teneurs en éléments 1 600 – 1 590 Hydrocarbures aromatiques
qu’aux valeurs absolues de celles-ci. De plus, les seuils d’alerte, pour
un spectromètre donné, dépendent de chaque type de matériel suivi. 1 300 Phénates (détergents)
Ainsi, pour un type de moteur diesel donné, la teneur critique en 1 250 – 1 240 Salicylates (détergents)
fer peut être de l’ordre de 50 mg/kg alors que, pour d’autres types,
le seuil d’alarme peut monter à 150, voire à 200 mg/kg. 1 200 – 1 180 Sulfonates (détergents)
● Analyse par fluorescence de rayons X 1 080 – 1 030 Éthylèneglycol
Cette technique d’analyse, applicable à des échantillons solides 1 000 – 980 Alkylphosphates, dialkyldithiophosphates
ou liquides, permet de doser les éléments de numéro atomique supé- de zinc (anti-usure)
rieur à 11, c’est-à-dire à partir du magnésium, pour des concentra-
tions allant de quelques mg/kg à 100 %. Elle est surtout utilisée pour 920 – 910 Diaryldithiophosphates
de zinc (ZnDTP aromatiques)
le contrôle des éléments contenus dans les huiles neuves ou les addi-
tifs (Ca, Mg, Zn, P, S, Si, etc.). 900 – 800 Hydrocarbures naphténiques
870 – 850 Carbonates (détergents alcalins)
810 – 780 Dilution d’essence
12.9 Analyse par spectrométrie
infrarouge (IR) 720 Hydrocarbures paraffiniques
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13. Caractéristiques
spécifiques des graisses
À titre d’exemple, le tableau 7 donne un exemple de fiche tech-
nique de graisses EPEXELF (doc. Elf) où sont rassemblées les carac-
téristiques moyennes typiques et les performances de ces graisses
pour des organes très charges.
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Tableau 7 – Exemple de fiche technique de graisses EPEXELF (d’après fiche Elf, 1994)
Caractéristiques et performances EPEXELF
(1) Méthodes Unités
00 0 1 2 Mo2
Caractéristiques
Aspect................................................ lisse lisse lisse lisse lisse
homogène homogène homogène homogène homogène
Couleur.............................................. brune brune brune brune noire
Point de goutte ................................. NF T 60-102 oC > 180 > 180 > 180 > 180 > 180
Pénétration travaillée
(60 coups à 25 oC) ............................ NF T 60-132 400/430 355/385 310/340 265/295 265/295
Grade NLGI ....................................... 00 0 1 2 2
Agent gélifiant (Nature) ................... Hydroxystéarates de lithium et de calcium
Lubrifiant (Nature)............................ minérale minérale minérale minérale minérale
Viscosité cinématique à 40 oC NF T 60-100 mm2/s 200 200 200 200 200
Viscosité cinématique à 100 oC NF T 60-100 mm2/s 16 16 16 16 16
Indice de viscosité ............................ NF T 60-136 76 76 76 76 76
Point d’aniline................................... NF M 07-021 oC 101,8 101,8 101,8 101,8 101,8
Performances
Stabilité mécanique
(perte au 106 coups de worker,
PT 106 coups – PT 60 coups) ........... NF T 60-132 + 40 + 40 + 40 + 40 + 40
Résistance à l’eau (Water Wash Out
1h à 80 oC – Pertes) .......................... ASTM D 1264 % – – +5 +5 +5
Roll Stability + 13 % d’eau, 2 h à
80 oC pénétration travaillée............. ASTM D 1831 – – 375 330 330
Perte au 105 coups + 10 % d’eau
PT 105 coups + 10 % d’eau -
60 coups)........................................... + 60 + 60 + 60 + 60 + 60
Stabilité à l’oxydation, après 100 h
à 99 oC – pertes................................. ASTM D 942 psi 8 8 8 8 8
Propriétés antirouille
(essai EMCOR) .................................. NF T 60-135 cotation 0 0 0 0 0
Corrosion du cuivre, 24 h
à 100 oC ............................................. ASTM D 4048 cotation 1b 1b 1b 1b 1b
Stabilité au stockage, 7 jours
à 40 oC – pertes................................. IP 121 % – – – 8 8
Propriétés antiusure et EP
— Machine 4 billes usure
1h - 40daN – 75 oC
diamètre usure ................................. ASTM D 2266 mm 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5
— Machine 4 billes EP..................... ASTM D 2596
CMH................................................... daN 50 50 50 50 50
soudure ............................................. daN 315 315 315 315 315
— Machine Timken.......................... ASTM D 2509
charge OK ..................................... Lbs 55 55 55 55 55
Essais sur roulements
— Test sur moyeu de roue ............. ASTM D 1263
50 h à 120 oC – Perte ................... modifié % – – – 7 7
Comportement à basse
température ...................................... NF T 60-171
— Pénétration NT à 0 oC ................. 360 300 260 210 210
– 20 oC .......................................... – – – 120 120
— Couple à – 30 oC.......................... ASTM D 1478
au démarrage ................................... g · cm – – 9 000 10 000 10 000
après 1 heure .................................... g · cm – – 1 000 1 000 1 000
Limites d’utilisation.......................... oC – 30/+ 110 – 30/+ 110 – 30/+ 130 – 30/+ 130 – 30/+ 130
(1) Les valeurs des caractéristiques figurant dans ces tableaux sont des moyennes données à titre indicatif.
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— l’essai IP 168 sur roulements à billes SKF 6308 à cage d’acier — propriété antiusure sur machine Falex modèle no 1 en mou-
pratiqué dans des conditions de charge, vitesse et température vement rotatif oscillant selon la méthode ASTM D 3704 ;
variables pour étudier l’influence de ces paramètres sur l’usure du
roulement et l’oxydation de la graisse ; ■ le pouvoir de protection des surfaces contre l’usure par fatigue est
évalué sur machine à 4 billes fatigue (procédure IP 300), sur machine
■ la capacité de charge (propriétés extrême-pression) et les pro- RCF (Rolling Contact Fatigue ), sur machine à butée à billes Unisteel
priétés anti-usure des graisses déterminées sur machines d’essais (procédure IP 305), sur machine cône/3 billes ou sur machines utili-
mécaniques de laboratoires adaptées à l’utilisation de graisses : sant des roulements à billes ou à rouleaux ou des butées et fonction-
— capactié de charge sur machine à 4 billes EP selon la méthode nant dans des conditions variées selon des procédures non
ASTM D 2596 (Load Wear Index = indice charge usure) ; normalisées ;
— capacité de charge sur machine Timken selon la méthode ■ le comportement dynamique de la graisse à basse température
ASTM D 2509 (OK Load = dernière charge avant grippage) ; est déterminé en mesurant le couple de démarrage sur roulement
— propriété antiusure sur machine à 4 billes usure selon méthode (ASTM D 1478) ou sur joint de cardan (essai sur banc Glaenzer-
ASTM D 2266 (diamètre moyen d’usure des billes en 1 h, à la charge Spicer).
de 40 kgf) ;
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 5 340 − 28 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique
P
O
U
Lubrifiants R
E
par Jacques RICHARD N
Secrétaire Technique du Centre Moteurs et Utilisation des Hydrocarbures (CMUH)
à l’École Nationale Supérieure du Pétrole et des Moteurs
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8 - 1993
D.e
huiles de rinçage et de protection.
Toutes huiles finies (autres que pour l’aviation) pour moteurs K.1
Huiles non solubles pour le travail des métaux (coupe, laminage et
tréfilage, etc.).
I
essence, monogrades ou multigrades.
D.a
publics, etc.
Huiles finies pour moteurs non comprises dans les autres huiles D,
K.4b Toutes huiles de protection à l’exclusion des huiles pour imprégna-
tion de câbles électriques. L
telles que les huiles pour moteurs à gaz, etc. Toutes huiles finies pour ensimage à l’exclusion des produits de
E.0 Huiles pour compresseurs.
K.4c
K.4d
graissage pour matériel textile.
Tous fluides caloporteurs.
U
E.1 Huiles pour turbines, toutes viscosités.
E.2a
Huiles pour transmissions hydrauliques y compris les huiles de
relevage et les fluides ininflammables.
K.4e
Toutes huiles finies n’entrant pas dans les autres catégories
(dégrippants, huiles pour horlogerie, etc.). S
L Huiles de base, toutes viscosités.
E.2b Huiles pour amortisseurs et circuits de freinage.
Huiles de base, autres que les huiles blanches, utilisées en mélange
E.3 Huiles pour transmissions automatiques y compris les huiles pour M avec d’autres matières premières pour la fabrication de produits
convertisseurs de couple. non lubrifiants (encre, insecticides, caoutchouc, etc.).
Huiles isolantes pour transformateurs, y compris toutes les huiles
F pour usages électriques ainsi que les huiles pour imprégnation des
câbles.
(0)
H.1 Huiles de vaseline codex.
— Production des raffineries 1 054 512 84,5 1 407 248 77,9 1 265 315 76,3 1 541 218 77,7 1 530 228 75,9
— Régénération 71 113 5,7 75 852 4,2 72 922 4,4 68 643 3,5 50 683 2,5
— Importations 25 530 2,0 103 451 5,7 93 698 5,7 110 364 5,6 129 443 6,4
— Additifs de lubrification (1) 97 019 7,8 219 775 12,2 226 266 13,6 262 919 13,2 306 622 15,2
Total 1 248 174 100 1 806 326 100 1 658 201 100 1 983 144 100 2 016 976 100
(1) Les tonnages ont été diminués des huiles de base issues des raffineries françaises ayant servi à leur fabrication et qui sont déjà comprises dans le raffinage.
Depuis environ 5 ans, la production d’huiles de base plafonne aux alentours que de 50 kt en 1992 et devrait arriver à presque rien en 1993 par suite de la
de 1,5 Mt tandis que la régénération décroît régulièrement : elle n’était plus fermeture quasi totale des usines de reraffinage.
A CPL
B Huiles mouvements
(t)
67 023
(%)
12,8
(t)
58 315
(%)
7,2
(t)
48 250
(%)
5,1
(t)
35 865
(%)
4,3
(t)
34 131
(%)
3,8
(t)
32 223
(%)
3,7
(Rang)
V C
D.av
Huiles cylindres
Moteurs d’avions
8 650
973
1,6
0,2
4 289
772
0,5
0,1
1 779
1 450
0,2
0,1 1 152
895 0,1
0,1 1 656
571 0,1
0,2
598
1 160
0,1
0,1
29
28
O D.e
D.dt
Moteurs essence
Moteurs 2 temps
209 025
17 586
22,2
1,9
178 170
13 551
21,3
1,6
177 045
12 288
19,6
1,4
146 233
11 591
16,8
1,4 16
1
I D.u
Moteurs Diesel véhic.
util.
160 519 17,8 149 808 17,2 2
R D.t
Moteurs Diesel véhic.
touris.
307 499
58,6 466 014
57,1 243 145 25,9
219 343
26,2
54 115 6 72 868 8,4 5
Huiles multifonction-
D.m
nelles 39 075 4,3 38 578 4,4 6
D.a Moteurs autres 1 000 0,1 27
11 838 1,3 1,1 0,9
P E.0
E.1
Compresseurs
Huiles turbines
14 823
1,6
9 053
10 394
1,2
8 884
8 477
0,9
7 542
6 009
0,9
0,7
19
20
L E.2a
E.2b
Transm. hydrauliques
Amortisseurs et freins
15 373 2,9 69 560
8,5
101 139
10,8
93 043
11,1
105 365
11,6 95 949
6 068
11,0
0,7 21
3
U E.3
F
Transm. automatiques
Huiles isolantes
13 978
2,7 17 246
2,1
16 392 1,7
22 091 2,4
15 782
20 728
1,9
2,5
21 468 2,4
19 599 2,2
18 244
19 364
2,1
2,2
12
11
S I Vaselines 3 029 0,6 3 757 0,5 2 662 0,3 2 246 0,3 2 353 0,3 3 757 0,4 24
J.1 Graisses auto 16 419 2 14 540 1,5 12 852 1,5 12 576 1,4 10 876 1,3 17
27 077 5,2
J.2 Graisses autres 16 449 2 16 064 1,7 14 299 1,7 15 677 1,7 13 174 1,5 15
K.0 Traitement thermique 4 102 0,5 23
16 053 3 30 634 3,8 35 669 3,8 28 036 3,4 37 198 4,1
K.1 Usinage métaux 33 082 3,8 8
K.2 Huiles solubles 14 263 2,7 16 731 2 24 612 2,6 22 927 2,7 26 291 2,9 30 003 3,5 10
K.3a Engrenages auto 38 658 4,1 31 708 3,8 35 846 4 34 049 3,9 7
31 604 6 47 202 5,8
K.3b Engrenages autres 19 422 2,1 15 300 1,8 14 323 1,6 13 416 1,5 14
K.4a Démoulage 11 212 1,2 9 685 1,2 10 129 1,1 6 325 0,7 22
K.4b Protection 6 494 0,7 9 546 1,1 7 705 0,8 7 482 0,9 18
K.4c Ensimage 12 114 2,3 30 617 3,8 3 331 0,4 3 494 0,4 2 851 0,3 1 160 0,1 26
K.4d Fluides caloporteurs 2 811 0,3 2 380 0,3 4 023 0,4 3 029 0,3 25
K.4e Autres 6 832 0,7 6 752 0,8 13 481 1,5 14 124 1,6 13
H.1 Huiles vaseline codex 2 335 0,4 3 900 0,5 14 867 1,6 19 654 2,4 20 600 2,3
Huiles vaseline non
H.2
codex
5 590 1,1 5 906 0,7 4 917 0,5 5 349 0,6 6 179 0,7 89 141 10,2 4
M Huiles de procédés – – 27 514 3,4 50 134 5,3 55 083 6,6 51 507 5,7
Total 525 561 100 815 325 100 939 753 100 837 287 100 903 932 100 870 995 100
(0)
(0)
Huiles
moteurs
2 temps
Diesel
D.dt
D.u, D.t
1,9 1,6 1,4
23,8
1,4
25,6
E
L’AUTOMOBILE Total huiles moteurs
Huiles multiusages D.m
25,9
50
26,2
49,1
4,3
49,1
4,4
48,2
N
Boîtes et ponts K.3a 4,1 3,8 4 3,9
Lubrifiants Amortisseurs, freins, transmissions automatiques E.2b, E.3 1,7 1,9 2,4 2,8
divers
Graisses J.1 1,5 1,5 1,4 1,3 S
Total lubrifiants divers 7,3 7,2 7,8 8,0
Total lubrifiants pour l’automobile 57,3 56,3 56,9 56,2 A
Huiles de procédés H.1, H.2, M 7,4 9,6 8,7 10,2
L’INDUSTRIE
Travail des métaux K.0, K.1, K.2 6,4 6,1 7,0 7,8 V
Fluides hydrauliques
Autres
E.2a
B, C, D.av, D.a, E.0, E.1, F, I, J.2, K.3b, K.4a, b, c, d, e
10,8
18,1
11,1
16,9
11,6
15,8
11,0
14,8 O
Total lubrifiants pour l’industrie 42,7 43,7 43,1 43,8
I
Tableau E – Ressources et distribution des lubrifiants dans le monde en 1990
R
Production Importation Consommation Exportation
Pays
États-Unis
(kt)
8 737
Rang
1 Chine
Pays (kt)
800
Rang
1
Pays
États-Unis
(kt)
8 419
Rang
1
Pays
États-Unis
(kt)
1 022
Rang
1
P
URSS 7 700 2 Belgique 694 2 URSS 7 668 2 FRANCE 808 2
Japon
Chine
2 232
1 825
3
4
États-Unis
Allemagne fédérale
612
517
3
4
Chine
Japon
2 254
2 206
3
4
Singapour
Pays-Bas
782
745
3
4
L
FRANCE
Italie
Allemagne fédérale
1 635
1 228
1 162
5
6
7
Pays-Bas
Inde
Mexique
444
380
260
5
6
7
Allemagne fédérale
FRANCE
Inde
1 190
968
955
5
6
7
Italie
Grande-Bretagne
Belgique
679
582
427
5
6
7
U
Grande-Bretagne
Canada
Singapour
974
821
680
8
9
10
Suède
Cuba
Grande-Bretagne
223
220
187
8
9
10
Canada
Grande-Bretagne
Italie
832
822
763
8
9
10
Allemagne fédérale
Chine
Iran
412
360
330
8
9
10
S
Brésil 678 11 Singapour 180 11 Brésil 633 11 Suède 327 11
Yougoslavie 600 12 Autriche 164 12 Mexique 627 12 Australie 270 12
Pays-Bas 598 13 Finlande 153 13 Espagne 526 13 Arabie Saoudite 270 12
Inde 580 14 Japon 138 14 Corée du Sud 504 14 Yougoslavie 250 14
Corée du Sud 574 15 FRANCE 118 15 Australie 462 15 Japon 199 15
Arabie Saoudite 570 16 Grèce 114 16 Afrique du Sud 403 16 Pakistan 140 16
Australie 560 17 Malaisie 106 17 Irak 363 17 Grèce 121 17
Iran 550 18 Canada 99 18 Yougoslavie 342 18 Bahrein 120 18
Espagne 520 19 Espagne 95 19 Cuba 330 19 URSS 117 19
Irak 420 20 Algérie 90 20 Arabie Saoudite 298 20 Vénézuela 100 20
Monde 39 466 Monde 7 961 Monde 38 553 Monde 9 415
Europe 17 128 Europe 3 383 Europe 16 057 Europe 4 810
Amérique 12 238 Asie 2 182 Amérique 11 905 Asie 2 381
Asie 8 543 Amérique 1 538 Asie 8 351 Amérique 1 882
Afrique 997 Afrique 725 Afrique 1 693 Océanie 270
Océanie 560 Océanie 133 Océanie 547 Afrique 72
Tous Tous
11,4
produits
pétroliers
529
États-Unis 33,7 3 087
N Canada
Belgique
31,4
27,7
2 607
2 142
Argentine
Mexique
7,6
7,3
636
722
Australie 27,0 2 072 Turquie 5,3 387
Norvège 22,9 1 679 Brésil 4,2 443
Autriche 21,4 1 224 Inde 1,2 70
S Finlande
Suède
Allemagne fédérale
21,2
19,5
19,0
1 994
1 687
1 761
Communauté Économique Européenne
Monde
16,0
7,3
1 485
597
A Pays-Bas
Japon
FRANCE
18,7
17,9
17,1
1 483
1 664
1 455
On peut voir que la consommation de lubrifiants par habitant et par an peut
V Danemark
Yougouslavie
Grande-Bretagne
15,0
14,4
14,3
1 689
663
1 334
être prise, en un certain sens, comme un critère du niveau d’industrialisation
et de motorisation d’un pays. Le pays le moins bien servi est l’Inde avec 1,2 kg,
tandis que les États-Unis ou le Canada dépassent 30 kg par an. Naturellement,
O Espagne
Italie
13,5
13,3
1 142
1 530
ces chiffres intègrent également un certain nombre de facteurs indépendants
du niveau industriel du pays tels que l’étendue du territoire en rapport avec la
Grèce 13,1 1 430 densité de population (Canada, Norvège, Australie, etc.), la faible consomma-
I Portugal
Suisse
12,7
11,6
1 156
1 871
tion des moteurs produits dans le pays (France, etc.), les habitudes en matière
d’espacement des vidanges des moteurs et des machines, ainsi que la péné-
tration du suivi en service des charges d’huiles.
R
Normalisation des méthodes d’essais
P L’Association Française de Normalisation (AFNOR) met à la disposition des
lecteurs les collections de normes françaises, étrangères et internationales ;
Dans les tableaux ci-dessous, nous indiquons les numéros de normes
françaises et étrangères. La correspondance entre les normes d’une même
ANALYSE FONCTIONNELLE
Groupe d’hydrocarbures ... M 07-024 D 1319 156 51791
[adsorption indicateurs fluorescents (FIA)]
Groupe d’hydrocarbures (autres méthodes) 3840 M 07-016 D 3238 368 51378
Aromatiques ... C 27-225 D 936 ... 51384
Aromatiques ... ... D 2007 ... ... ASTM D 2549
Asphaltènes (voir insolubles)
Naphtènes ... ... D 2159 ... 51410 ASTM D 2002
Indice de brome (teneur en insaturés) 3839 M 07-017 D 1159 130 51774 ASTM D 2710
Indice de saponification 6293 T 60-110 D 94 136 51559-1
(teneurs : esters, corps saponifiables)
Constante viscosité-densité (VGC) ... ... D 2501
Monoacides des esters (chromato. gaz) ... ... ... ... ... FTMS 3500.1
Acidité, alcalinité des huiles
TAN, SAN, TBN, SBN (méthode potentiométrique) 6619 ... D 664 177 51809-2
TAN, SAN, SBN (méthodes indic. colorés) 6618 T 60-112 D 974 139 51558-1 IP 1 et FTMS 5102.1
TBS, SBN (méthodes potentiométriques) ... ... D 4739
TAN (micro-indicateurs) ... ... D 3339
SAN (extraction à l’eau) ... ... ... 182
TBN (acide perchlorique) 3771 ... D 2896 276 ISO 3771
Neutralité ... ... ... ... ... FTMS 5101.7
PH des fluides
Fluides de coupe ... ... ... ... 51369
Fluides difficilement inflammables (A, C) ... E 48-612
Acidité, alcalinité des graisses ... T 60-133 D 128 37 51809-1
TENEUR EN MÉTALLOÏDES
Azote
Kjeldahl ... ... D 3228
Au microcoulomètre ... ... D 3431
Carbone
Voir résidus
Chlore
À la bombe ... ... D 808 ... 51577.1
E
À l’alcoolate de sodium ... ... D 1317 118
Flask
Hydrogène
... ... ... 244 N
À la lampe ... ... D 1018
Phosphore
Au phosphomolybdate 4265 ... D 4047 149 51363.1
Par photométrie et gravimétrie
À la bombe
Soufre
...
...
...
...
D 1091
... 245 S
Au tube de quartz
À la bombe
À la lampe
...
...
2192
T 60-108
T 60-109
M 07-031
...
D 129
D 1266
...
61
107
51768
...
51400
DIN 51400.2
FTMS 3180.2 A
Par spectrographie RX
Par spectrométrie de fluorescence X
Par four à induction (hautes températures)
...
...
...
...
...
M 07-025
D 2622
D 4294
D 1552
...
336
...
51400.2
51400.6
51400.1 DIN 51400.3
V
Flask
Wickbold
...
4260
...
T 60-142
...
D 2785
242
243 51409 EN 41 O
Soufre total ... ... ... ... 51400
Huiles de coupe (soufre actif)
Huiles isolantes (soufre corrosif)
...
5662
...
T 60-131
D 1662
D 1275
155
315 51388 DIN 51353
I
DOSAGE DES MÉTAUX DANS LES HUILES
Ba, Ca, P, S, Zn
Ba, Ca, Mg, Zn
...
...
...
...
D 4927
D 4628 308 51401.1 IP 339
R
Ba, Ca, P, Zn ... ... ... 187
Ba, Ca, Zn ... ... ... ... 51391
Ba ... ... ... 110
Ca
Cu
...
...
...
...
...
...
111
... 51404
P
Fe ... ... D 4042 ... 51397
Mg
Na
...
...
...
M 07-038
...
D 1026
... 51431
L
Zn ... ... ... 117
DOSAGE DES MÉTAUX DANS LES GRAISSES
Ca, Fe, Li, Mo, Na ... ... ... ... 51815.1
U
Li, Na
Pb
...
...
...
...
D 3340
D 1262
199
... ... ... S
DOSAGE DES MÉTAUX DANS LES ADDITIFS
Ba, Ca, Mg, Zn ... ... ... 339
Ba ... ... ... 271
Ba, Ca, P, S, Zn (Fluo X) ... ... D 4927
Ba, Ca, Mg, P, S, Zn (Spectro. Atomi. Plasma) ... ... D 4951
DOSAGE DES LUBRIFIANTS SOLIDES
(cf. tableau lubrifiants solides)
CENDRES
Oxydées 6245 M 07-045 D 482 4 EN 7 ASTM D 4042
Sulfatées 3987 T 60-143 D 874 163 51575
Sulfatées dans les graisses ... T 60-144 D 128 ... 51803
Constituants inorganiques ... ... ... 122
RÉSIDUS (teneur en carbone)
Conradson 6615 T 60-116 D 189 13 51551
Ramsbottom 4262 T 60-117 D 524 14
Carbone Micro Carbon Residu Tester ... ... D 4530
TENEURS EN SÉDIMENTS, INSOLUBLES, ASPHALTÈNES
Insolubles pentane (membrane filtrante) ... ... D 4055
Insolubles pentane et toluène ... T 60-157 D 893
Insolubles naphta ... ... D 2273 ... 51586 ASTM D 91
Insolubles heptane et solubles toluène ... T 60-115 ... 143 51595
Insolubles toluène ... ... D 96
Insolubles graisses ... ... D 128
TENEUR EN HUILE
Émulsions de coupe ... ... ... 137 51368
Graisses à savon ... ... D 128 ... 51814
Huiles grasses dans les huiles de coupes (IR) ... ... ... ... ... FTMS 3110.1
TENEUR EN EAU
Distillation par entraînement 3733 T 60-113 D 95 74 ISO 3733 ASTM D 3607
E Karl Fisher
Centrifugation
Karl Fisher (huiles isolantes)
...
3734
...
T 60-154
...
C 27-228
D 1744
D 96
...
...
51577
51593
S POLLUTION EN PARTICULES
Huiles moteurs ... ... ... 316 51592 FTMS 3006.3
Fluides hydrauliques (compt. autom. « HIAC ») ... ... ... 327
A Fluides hydrauliques (compt. autom. à absorption)
Fluides hydrauliques (compt. gravimétrique)
...
...
E 48-658
E 48-652 D 4898 327 ... FTMS 3011.1
O Huiles isolantes
AUTRES CORPS
... C 27-232
Antioxydants (huiles isolantes) ... C 27-227 ... ... 51554 CEI 666
I Chlorures
Sulfonates solubles (chromato. liquide)
...
...
M 07-023
...
D 878
D 3712
77 51576 NF T 20-056
(0)
L MASSE VOLUMIQUE
Méthode d’essais ISO AFNOR-NF ASTM IP DIN Autres
S Pycnomètre Bingham
Densimètre digital
DENSITÉ API
...
...
...
...
T 60-172
...
D 1480
D 4052
D 287
249
365
160
... ASTM D 1217
MASSE MOLAIRE
Par mesure thermoélectrique ... ... D 2503
Relative à partir de la viscosité ... ... D 2502
À partir des pertes par évaporation ... ... D 2878
COMPRESSIBILITÉ
Modules de compressibilité des fluides hydrauliques 6073
Des graisses ... ... ... ... 51816-2
(0)
COULEUR
ASTM 2049 T 60-104 D 1500 196 ISO 2049
Saybolt ... M 07-003 D 156 ... 51411 ...
Lovibond ... ... ... 17
INDICE DE RÉFRACTION
IR et dispersion relative 5661 ... D 1218 ... 51423.1
IR des corps visqueux ... ... D 1747
ULTRAVIOLET
Absorbance et absorptivité ... ... D 2008
Absorption (huiles blanches) ... ... D 2269
(0)
...
...
...
D 4624
2137
...
T 60-132
...
D 217
...
50
51427
ISO 2137
P
Pénétration au cône (éch. : 1/4 et 1/2)
Pénétration au cône (à basse température)
2137
...
T 60-140
T 60-171
D 1403 310 51804.2
L
Point de goutte (bain liquide < 260 oC) 2176 T 60-102 D 566 132 ISO 2176
Point de goutte (four < 360 oC)
Viscosité apparente Trident Probe
...
...
...
...
D 2265
D 3232
132
U
Viscosité apparente SOD ... T 60-139 D 1092
Pression d’écoulement (Kesternich)
Point de fluage
...
...
...
T 60-122
... ... 51805 S
Couple à basse température (roulement à billes) ... ... D 1478 186
Couple à basse température (roulement de fusée) ... ... D 4693
Classification NLGI ... ... D 217 50 51818
ABAQUES. CALCULS. CONVERSIONS
Indice de viscosité 2909 T 60-136 D 2270 226 ISO 2909
Indice de pente m ... ... ... ... 51563
Abaque ASTM (viscosité-température) ... T 60-148 D 341
Conversion des viscosités
mm2/s SSU et SSF ... ... D 2161
mm2/s oE SSU Sec. Red ... M 82-659-1
(0)
DÉSAÉRATION
E Des huiles lubrifiantes et fluides hydrauliques (IMPINGER)
Des fluides difficilement inflammables
...
...
T 60-149
E 48-614
D 3427 313 51381
A DÉSÉMULSION
Huiles turbines (palette)
Huiles turbines neuves non inhibées (barbotage vapeur)
6614
...
T 60-125
T 60-156
D 1401
...
...
19
51599 FTMS 3201.7
(0)
FTMS 3470.1
Compatibilité des huiles turbines aviation ... ... ... ... ... FTMS 3403.2
Compatibilité des huiles engrenages ... ... ... ... ... FTMS 3430.2
Méthode de calcul (eau/huile) ... ... D 4056
COMPATIBILITÉ MATÉRIAUX ET LUBRIFIANTS
Élastomères et fluides hydrauliques ... E 48-610 D 3604 324 ... FTMS 3603.5
Élastomères et huiles ... T 47-204 ... 278
Joints et huiles turbines aviation ... ... ... ... ... FTMS 3432.1
Éléments filtrants et fluides ... E 48-673
Élastomères et graisses ... ... D 4289
AUTRES ESSAIS
Résistance des graisses au fuel ... ... ... ... ... FTMS 5414.4
Résistance des graisses au mélange eau/alcool ... ... ... ... ... FTMS 5415.1
Résistance des graisses à l’eau ... ... ... ... 51807-1 FTMS 3463.2
Sensibilité à l’eau des fluides de transmissions ... ... D 4997
(0) (0)
(0)
(0)
(0)
(0)
HUILES
Thermo-oxydation (appareil universel) ... ... D 4871
E Huiles minérales pures
Huiles minérales inhibées
...
...
T 60-130
...
...
D 4310
306
CEI 474
P
Tableau O – Propriétés et caractéristiques de corrosivité
L Méthode d’essais ISO AFNOR-NF ASTM IP DIN Autres
Stabilité à l’hydrolyse (Coca Cola Test ) ... ... D 2619 ... ... FTMS 3457.2
E
Méthode d’essais
Tableau Q – Propriétés et caractéristiques mécaniques
ISO AFNOR-NF ASTM IP DIN Autres
N
MACHINES DE FROTTEMENT POUR HUILES
DKA ... ... ... 332 ... CEC L-11-T-72
Faville-Levally LFW1
SAE No 2 (embrayage à frictions)
Transmissions de tracteur John Deere
...
...
...
...
...
...
D 2714
D 4736
D 4999
S
MACHINES DE FROTTEMENT POUR GRAISSES
Faville-Levally LFW1 ... ... D 3704
A
MACHINES D’USURE ET DE CAPACITÉ DE CHARGE
POUR HUILES
Engrenages droits
V
FZG
IAE
...
...
...
...
D 1947
...
334
166
51354 CEC-L-07-A-85
O
RYDER-ERDCO ... ... D 1947 ... ... FTMS 6508.2
WADD
WADD
...
...
...
...
D 1947
...
...
...
...
...
FTMS 6509.2
FTMS 6511.2
I
FZG (fluides hydrauliques) ... ... D 4998
Réducteurs finaux John Deere
Ponts hypoïdes
... ... D 4996 R
MIRA ... ... ... 232 ... IP 233, IP 234
Pour huiles EP/GL-5 procédure CRC L 37 ... ... ... ... ... FTMS 6506.1
Pour huiles EP/GL-5 procédure CRC L 42 ... ... ... ... ... FTMS 6507.1
Autres machines d’essais
Falex usure, Pin and Vee block
Falex EP
...
...
...
...
D 2670
D 3233
P
Faville-Levally, LFW1, usure, Ring and block
MIRA Cames-poussoirs (pitting )
MIRA Cames-poussoirs (scuffing )
...
...
...
...
...
...
D 2714
...
...
...
...
...
...
CEC L-30-T-81
CEC L-31-T-81
L
Shell, 4 billes, usure
Shell, 4 billes, EP
...
...
E 48-617
E 48-617
D 4172
D 2783
239
239 51350 FTMS 6503.2 U
Shell, 4 billes, EP ... ... ... ... ... FTMS 6520.1
Timken
Vickers, pompe à palettes (fluides hydrauliques)
...
...
...
E 48-617
D 2782
D 2882
240
281
...
51389
FTMS 6505.1
ASTM D 2271
S
Banc hydraulique pour direction assistée ... ... D 4862
MACHINES D’USURE ET DE CAPACITÉ DE CHARGE
POUR GRAISSES
Engrenages gauches hélicoïdaux ... ... ... ... ... FTMS 335.3
Falex oscillante Model 1, usure, Ring and block ... ... D 3704
Shell, 4 billes, usure ... ... D 2266 239 51350
Shell, 4 billes, EP ... ... D 2596 239 51350 FTMS 6503.2
Shell, 4 billes, EP ... ... ... ... ... FTMS 6520.1
Timken ... ... D 2509 326
MACHINES DE CISAILLEMENT POUR HUILES
FISST (injecteur Diesel) ... ... D 3945 B
FZG (engrenages) ... ... ... 351
Orbahn (injecteur Diesel) ... ... D 3945 A 294 51382 CEC L-14-A-88
Sonic test (ultrasons) ... ... D 2603 ... 51382 FTMS 3472
MACHINES DE CISAILLEMENT POUR GRAISSES
Malaxeur 8 trous, « Working test » ... T 60-140 D 1403 310 51804.2
Malaxeur 61 trous, « Working test » 2137 T 60-132 D 217 50 ISO 2137
Malaxeur 270 trous, « Working test » ... ... ... ... ... FTMS 313.3
Malaxeur Shell à rouleau, « Rolling test » ... ... D 1831
MACHINES DE FATIGUE
Shell, 4 billes, fatigue ... ... ... 300
Unisteel ... ... ... 305
AUTRES ESSAIS MÉCANIQUES POUR HUILES
Palier pour endurance « Work factor » ... ... ... ... ... FTMS 3451.4
Pour fluides hydrauliques automobile ... ... ... 333 ... FTMS 361.4
Palier pour huiles turbines ... ... ... ... ... FTMS 3452.2
S EMCOR (émulsion-corrosion)
FAFNIR (corrosion de contact)
Essai Sikorsky (corrosion de contact)
...
...
...
T 60-135
...
...
...
D 4170
...
220
...
51802
Permittivité relative, facteur de dissipation ... C 27-210 ... ... 53483 NF C 26-230
P Résistivité
Conductivité
...
...
C 27-210
...
...
D 4308
... ... NF C 26-215
U
(0)
S
Tableau S – Propriétés et caractéristiques biologiques
Méthode d’essais ISO AFNOR-NF ASTM IP DIN Autres
Biodégradabilité des huiles pour moteurs hors-bord 2 T ... ... ... ... ... CEC L 33-T-82
Biorésistance des fluides aqueux de travail des métaux ... ... D 3946
(0)
(0) (0)
(0)
ANALYSES
Teneur en graphite et en MoS2 (huiles) ... ... ... ... 51831
Teneur en graphite et en MoS2 (graisses) ... ... D 128 ... 51831
Teneur en MoS2 des huiles (RX) ... ... ... ... 51379.2
Teneur en MoS2 des graisses ... ... ... ... ... FTMS 3720.2 ou 3722.2
Teneur en graphite (CCR) 6615 T 60-116 D 189 13 51551
Épaisseur de film ... ... ... ... ... FTMS 3816.1
Pureté du MoS2 ... ... ... ... ... FTMS 3710.1
Cendres et matières volatiles du graphite ... ... D 1553
PERFORMANCES
Corrosivité (film) ... ... D 2649 ... ... FTMS 3814.1
Pouvoir anticorrosif de l’acier (film) ... ... ... ... ... FTMS 5331.1
Sensibilité aux chocs thermiques (film) ... ... D 2511
Adhésivité, résistance aux fluides (film) ... ... D 2510 ... ... FTMS 7001.1
Abrasivité du graphite ... ... D 1367
Usure Alpha LFW 1 (film) ... ... D 2981
Usure et capacité de charge Falex (film) ... ... D 2625 ... ... FTMS 3807.1 ou 3812.1
Usure et coefficient de frottement pour maté- ... ... D 3702
riaux autolubrifiants (machine Falex)
(0)
Tableau X – Principales méthodes d’essais CEC (1) (4) Tableau X – Principales méthodes d’essais CEC (1) (4)
S Numéro
de code Appareillage utilisé (3) Détermination
Numéro
de code Appareillage utilisé (3) Détermination
A CEC (2)
L-07-A-85
Moteur Petter W1 (E)
Machine FZG
Oxydation huile. Corrosion
coussinets
Capacité de charge des huiles
L-37-T-85
L-38-T-87
Machine FZG
Moteur PSA TU3 (E)
Stabilité au cisaillement
Usure adhésive de la distribu-
tion
O L-11-T-72 Machine DKA
transmissions
Coefficient de friction des
huiles ATF
L-39-T-87 Essai en verrerie Compatibilité huile/élasto-
mère
L-40-T-87 Appareil Noack Pertes par évaporation
I L-12-A-76
L-14-A-88
Moteur MWM KD 12E –
Méthode B – (E)
Injecteur Bosch
Propreté du piston
Stabilité au cisaillement
L-41-T-88
L-42-A-92
Mercedes-Benz M 102-E (E)
Mercedes-Benz OM 364-A (D)
Boues
Polissage
R L-17-A-78
L-24-A-78
Moteur Mercedes-Benz
OM 616 (D)
Moteur Petter AV-B surali-
Usure cames et cylindres
M-11-T-91
Performance des synchro.
dans transmission manuelle
Comportement à froid pour
L-33-T-82 Équipement de laboratoire Biodégradabilité des huiles
L L-34-U-90 Moteur Fiat 132C (E)
hors-bord 2T
Préallumage
M-12-T-91
véhicules Diesel
Prise échantillon huile à bord
d’un navire
L-35-U-92 Moteur VW-ATL 1,6 litre (D) Évaluation huile
U (1) CEC = Conseil Européen de Coordination pour le développement des
essais de performances des lubrifiants et des combustibles pour
M-13-T-91 Méthodes pour analyse huile
en service
(1) CEC = Conseil Européen de Coordination pour le développement des
S moteurs.
(2) L = Lubrifiant
A = Méthode Approuvée
M = Méthode
T = Méthode Tentative
essais de performances des lubrifiants et des combustibles pour
moteurs.
(2) L = Lubrifiant M = Méthode
U = Procédure non suivie de méthode A ou T A = Méthode Approuvée T = Méthode Tentative
(3) D= Moteur Diesel U = Procédure non suivie de méthode A ou T
E = Moteur Essence (3) D= Moteur Diesel
(4) Les titres complets de ces documents sont donnés dans la rubrique E = Moteur Essence
Normes internationales (4) Les titres complets de ces documents sont donnés dans la rubrique
Normes internationales
Normes internationales
Conseil Européen de Coordination CEC L-14-A-88 Détermination de la stabilité au cisaillement mécanique des
L 01-U-90 Essai d’huiles de graissage de moteurs Diesel sur moteur Diesel huiles lubrifiantes contenant des polymères (Injecteur Bosch sur
Petter AV1 type laboratoire (Moteur Petter AV1). appareil Kurt Orbahn).
L-02-A-78 Essai d’oxydation d’huile et de corrosion de coussinet (Moteur L-17-A-78 Évaluation de la performance d’une huile, en ce qui concerne
Petter W1). l’usure des cames et des cylindres (Moteur Mercedes-Benz
OM 616).
L-07-A-85 Procédure pour la mesure de la résistance à la charge des fluides
de transmission automobile (Machine FZG). L-24-A-78 Évaluation des huiles de carter vis-à-vis de leur aptitude à former
des dépôts sur les pistons dans des conditions de régime sévère
L-11-T-72 Détermination du coefficient de frottement des fluides de trans- (Moteur Petter AV-B suralimenté).
mission automatique (Machine de friction DKA).
L-26-U-92 Évaluation des huiles de graissage vis-à-vis des piqûres et de
L-12-A-76 Performance des huiles pour moteurs à grande puissance dans l’usure des cames et des poussoirs (Moteur Volvo B20A).
des conditions de marche sévères. Évaluation de la propreté des
pistons dans le moteur d’essai Diesel MWM KD 12E (méthode B) L-27-T-79 Essai de polissage des cylindres (Moteur Ford Tornado surali-
(Moteur MWM KD 12E). menté).
L-36-A-90
véhicule de tourisme (Moteur VW-ATL 1,6 litre).
Mesure de la viscosité apparente d’un lubrifiant à haute tempéra-
ISO 6743-3B 1988
(classe L). Classification. Partie 3A : Famille D
(Compresseurs).
Lubrifiants, huiles industrielles et produits connexes
E
L-37-T-85
ture et haut taux de cisaillement à l’aide du viscosimètre
Ravenfield (Viscosimètre Ravenfield).
Stabilité au cisaillement des huiles contenant un polymère
(classe L). Classification. Partie 3B : Famille D
(Compresseurs de gaz et frigorifiques). N
ISO 6743-4 1982 Lubrifiants, huiles industrielles et produits connexes
(Machine FZG).
(classe L). Classification. Partie 4 : Famille H
L-38-T-87 Essai d’usure de la distribution sur moteur à essence (Moteur (Systèmes hydrauliques).
L-39-T-87
PSA TU3).
Évaluation de la compatibilité huile/élastomère (Essai en verre-
rie).
ISO 6743-5 1988 Lubrifiants, huiles industrielles et produits connexes
(classe L). Classification. Partie 5 : Famille T
(Turbines).
S
L-40-T-87
L-41-T-88
Pertes par évaporation des huiles lubrifiantes (Appareil Noack).
Évaluation des propriétés anti-boues des huiles moteurs dans un
ISO 6743-6 1990 Lubrifiants, huiles industrielles et produits connexes
(classe L). Classification. Partie 6 : Famille C
A
L-42-A-92
moteur à essence (Moteur Mercedes-Benz M 102-E).
Essai de l’usure par polissage des cylindres (Moteur Mercedes-
ISO 6743-7 1986
(Engrenages).
Lubrifiants, huiles industrielles et produits connexes
(classe L). Classification. Partie 7 : Famille M (Travail
V
M-02-A-78
Benz OM 364 A).
Évaluation de l’état d’un moteur à combustion interne.
ISO 6743-8 1987
des métaux).
Lubrifiants, huiles industrielles et produits connexes
O
M-03-T-74
M-04-T-74
High Speed Endurance Test Procedure for Hypoid Oils in
Passenger Cars (en anglais).
High Speed Shock Test Procedure for Hypoid Oils/Axles in ISO 6743-9 1987
(classe L). Classification. Partie 8 : Famille R (Protec-
tion temporaire contre la corrosion).
Lubrifiants, huiles industrielles et produits connexes
I
M-06-T-79
Passenger Cars with Non-Automatic Transmission (en anglais).
The Synchromesh Performance of Lubricants in Manually Shifted
(classe L). Classification. Partie 9 : Famille X (Grais-
ses). R
Transmissions (en anglais). ISO 6743-10 1989 Lubrifiants, huiles industrielles et produits connexes
(classe L). Classification. Partie 10 : Famille Y
M-11-T-91 Essai de comportement à froid pour les véhicules Diesel.
(Autres applications).
M-12-T-91
M-13-T-91
Prise d’un échantillon représentatif de lubrifiant moteur à bord
d’un navire.
Méthodes standardisées recommandées pour l’analyse des
ISO 6743-11 1990 Lubrifiants, huiles industrielles et produits connexes
(classe L). Classification. Partie 11 : Famille P (Outils
pneumatiques).
P
lubrifiants en service.
International Organization for Standardization ISO
ISO 6743-12 1989 Lubrifiants, huiles industrielles et produits connexes
(classe L). Classification. Partie 12 : Famille Q
L
ISO 3448 1975 Lubrifiants liquides industriels. Classification ISO
selon la viscosité. ISO 6743-13 1989
(Fluides de transfert de chaleur).
Lubrifiants, huiles industrielles et produits connexes
(classe L). Classification. Partie 13 : Famille G
U
ISO/TR 3498 1986 Lubrifiants, huiles industrielles et produits connexes
(classe L). Recommandations pour le choix des
lubrifiants pour machines-outils. ISO 8068 1987
(Glissières).
Produits pétroliers et lubrifiants. Huiles lubrifiantes
S
ISO 4346 1977 Câbles en acier d’usage courant. Lubrifiants. de pétrole pour turbines (catégories ISO-L-TSA et
Exigences de base. ISO-L-TGA). Spécifications.
ISO 6743-0 1981 Lubrifiants, huiles industrielles et produits connexes ISO 8681 1986 Lubrifiants, huiles industrielles et produits connexes
(classe L). Classification. Partie 0. Généralités. (classe L). Classification. Système de classification.
Définition des classes de produits.