Mathematics">
Sujet Agreg 21
Sujet Agreg 21
Sujet Agreg 21
Exercices
Exercice 1
On note C 0 ([0, 1]) l’ensemble des applications continues de [0, 1] dans R et on le munit de la
norme uniforme k·k∞ définie par, pour toute f ∈ C 0 ([0, 1]),
1
b. Montrer que
Exercice 2
On se donne deux matrices A et B dans Mn (C) (avec n entier naturel non nul) et on se
propose de montrer que A et B ont une valeur propre commune si et seulement s’il existe
M ∈ Mn (C) non nulle telle que M A = BM .
1. Condition suffisante
On suppose dans cette question que M A = BM pour une certaine M ∈ Mn (C) non nulle.
a. Montrer, pour tout P ∈ C[X], que M P (A) = P (B)M .
b. En déduire que A et B ont une valeur propre commune.
On pourra appliquer le résultat précédent avec P égal au polynôme caractéristique de A.
2. Condition nécessaire
On suppose dans cette question que A et B ont une valeur propre commune λ.
a. Montrer que Sp( tA) = Sp(A) (c’est-à-dire que tA et A ont mêmes valeurs propres).
Ainsi, il existe X ∈ Mn,1 (C) et Y ∈ Mn,1 (C) non nulles telles que
t
AX = λX et BY = λY.
Exercice 3
On considère k·k une norme sur Rn (avec n entier naturel non nul) et C une partie convexe
compacte non vide de Rn .
On rappelle que f : C → C est dite K-lipschitzienne (avec K ∈ R+ ) si
1. Montrer, pour tout n ∈ N∗ , que fn est bien définie et qu’elle admet un unique point fixe
xn . On montrera que fn est contractante, et on énoncera précisément le théorème utilisé.
2. En déduire que f admet un point fixe.
3. Ce résultat reste-t-il vrai si on ne suppose plus C compacte ? si on ne suppose plus C
convexe ?
Exercice 4
On se donne P et Q dans Z[X] premiers entre eux dans Q[X] et on pose, pour tout n ∈ N,
un = P (n) ∧ Q(n)
2
où la notation x ∧ y désigne le plus grand commun diviseur de x et y. Le but de l’exercice est
de montrer que (un )n∈N est périodique.
1. Montrer qu’il existe d ∈ N∗ tel que pour tout n ∈ N, un divise d.
On pourra utiliser le théorème de Bézout.
2. Montrer, pour tous R ∈ Z[X] et n ∈ N, que R(n + d) − R(n) est divisible par d.
3. Conclure.
Exercice 5
On se donne p ∈]0, 12 [ et on suppose que (Xn )n∈N∗ est une suite de variables aléatoires
indépendantes valant 1 ou −1 avec probabilité respectivement p et 1 − p.
On pose alors S0 = 0 et, pour tout n ∈ N∗ ,
Sn = X1 + · · · + Xn .
∀ n ∈ N, ∀ k ∈ Z, P (Sn > k) 6 αk β n .
3
Problème d’algèbre et géométrie
On appelle suite de Ducci les suites (Dn (a))n∈N pour a ∈ Rd (où Dn = D ◦ · · · ◦ D). Le but
de ce problème est d’étudier ces suites.
1. Préliminaires
d , que kD(a)k
Justifier, pour tout a ∈ R+ ∞ 6 kak∞ .
On montre alors par récurrence, et il n’est pas demandé de le faire, que
(A + B)2 = A2 + B 2 ,
4
n
et en déduire une expression, pour tout n ∈ N, de (A + B)2 .
3. Justifier, pour tout a ∈ Zd , que
D(a) = ∆(a).
On montre alors par récurrence, et il n’est pas demandé de le faire, que
∀ n ∈ N, Dn (a) = ∆n (a).
∀ n ∈ N, ∆n (α) 6= 0(Z/2Z)d ,
∀ n ∈ N, Dn (a) 6= 0Rd .
et lipschitzienne s’il existe un réel K tel que f est K-lipschitzienne. On remarquera qu’une
fonction lipschitzienne est continue.
7. Déterminer le plus petit réel K tel que D est K-lipschitzienne.
8. Exemple d’une longueur infinie
On pose
−1 1 0 ··· 0
.. ..
0 −1 1 . .
.. .. .. ..
C= . . . . 0 ∈ Md (R)
0 ··· 0 −1 1
−1 0 ··· 0 1
5
et
Q = det(XI − C).
a. Calculer Q.
b. Justifier que Q(0) = 0, Q0 (0) < 0 et Q(1) > 0.
En déduire qu’il existe λ ∈]0, 1[ tel que Q(λ) = 0.
c. Montrer qu’il existe un vecteur propre u ∈ Rd de C à coordonnées positives.
d. On fixe dans cette question un vecteur u ∈ Rd donné par la question précédente.
Montrer que u est de longueur infinie.
9. Application
Montrer que les longueurs des vecteurs à coordonnées entières ne sont pas uniformément
bornées, c’est-à-dire qu’il n’existe pas d’entier N tel que
∀ a ∈ Zd , Λ(a) 6 N.
6
On note alors τ (a) la plus période de a et on l’appelle la période de a. Dans le cas contraire,
on pose τ (a) = +∞.
On suppose désormais dans cette partie que d = 2k m avec k ∈ N∗ et m > 3 impair. On se
propose de montrer que les vecteurs à coordonnées entières ont des périodes finies, uniformé-
ment bornées, et d’étudier la plus grande d’entre elles. Pour cela, on note (ed1 , . . . , edd ) la base
canonique de Rd ((ed1 , . . . , edd ) celle de (Z/2Z)d ), et
Td = τ (ed1 ).
12. Soit a ∈ Zd .
a. Justifier que (Dn (a))n∈N est périodique à partir d’un certain rang.
Ainsi, τ (a) < +∞.
b. Montrer qu’il existe n ∈ N, c ∈ N∗ et v ∈ {0, 1}d tels que Dn (a) = cv.
Ainsi, τ (a) = τ (v).
c. Justifier, pour tout u ∈ {0, 1}d , qu’un entier n > 1 est une période de u si et seulement
si
∃ r ∈ N, ∆r+n (u) = ∆r (u).
Eq = (Z/2Z)[X]/(X q + 1).
Φq : P 7−→ (X + 1)P .
q−1
a. Montrer que (X , . . . , X, 1) est une base de Eq , que l’on note Bq .
b. Déterminer la matrice de Φq dans la base Bq .
c. En déduire qu’un entier n > 1 est une période de eq1 si et seulement si
ii. Supposer que p est impair et aboutir à une absurdité. [On pourra dériver la relation
précédente puis montrer que X m + 1 = (X + 1)m .]
7
iii. En notant n = p/2, montrer que n est une période de ed1 .
On en déduit alors, et il n’est pas demandé de le rédiger, que T2d = 2Td . En itérant ce résultat,
on obtient :
T2k m = 2k Tm ,
ce qui permet de ramener le calcul de Td à celui de Tm .
15. Étude de Tm
On suppose désormais que k = 0, c’est-à-dire que d = m (avec m impair et m > 3). On pose
Hm = Im + Jm .
f : (α1 , . . . , αm ) 7→ α1 + · · · + αm .
i. Montrer que
Im∆ = Kerf.
8
Problème d’analyse et probabilités
∗
On note S l’ensemble RN des suites réelles indexées par N∗ . On s’intéresse dans ce problème
aux fonctions f : R → R qui, pour une certaine suite r ∈ S , vérifient la propriété suivante :
n−1 k
∀ n ∈ N∗ ,
X
∀ x ∈ R, f x+ = rn f (nx). (Rr )
k=0
n
On dit alors que r est une résolvante de f . On désigne par Er l’ensemble des fonctions
f : R → R vérifiant (Rr ).
On remarquera, et on pourra l’utiliser sans justification, que Er est un R-espace vectoriel.
On note également E l’ensemble des f : R → R pour lesquelles il existe r ∈ S telle que f
vérifie (Rr ). On se propose ici d’étudier quelques propriétés de E . On déterminera notamment
les éléments de E qui sont C ∞ .
1. On se donne dans cette question f dans E non identiquement nulle. Montrer que f a une
unique résolvante r et que r1 = 1.
2. Montrer que les fonctions constantes sont dans E et déterminer les réels c tels que x 7→ x+c
est dans E .
3. L’ensemble E est-il un R-espace vectoriel ?
4. Soient C : R → R et S : R → R définies par :
C : x 7→ cos(2πx) et S : x 7→ sin(2πx).
Montrer que les fonctions C et S sont dans E et en préciser les résolvantes.
5. Exemple de solution continue non dérivable
Soit ϕ : R → R définie par :
∞
X 1
ϕ : x 7→ sin(2j+1 πx).
j=0
2j
9
II. Étude des solutions C ∞ et 1-périodiques
On rappelle que si f : R → R est une fonction C ∞ et 2π-périodique, alors, pour tout n ∈ Z,
Z 2π
1
cn (f ) = f (t)e−ınt dt
2π 0
cn = cn (f˜).
ncpn = rn cp .
b. Montrer que c1 6= 0.
c. On se donne dans cette question un entier q > 2. Montrer que
c n
q
∀ n ∈ N, cqn = c1 ,
c1
et en déduire que cq = 0.
10. Déterminer enfin les éléments de E qui sont C ∞ et 1-périodiques.
1 n−1
X t Z 1
k
lim f + = f (x)dx.
n→∞ n n n 0
k=0
13. On se donne dans cette question f dans E continue, non identiquement nulle, de résol-
vante r.
R1
a. Justifier l’existence d’une unique F : R → R C 1 telle que F 0 = f et 0 F (x)dx = 0.
10
On définit alors, pour tout n ∈ N∗ , Gn , Hn : R → R par :
n−1
X k
Gn : x 7→ F x+ et Hn : x 7→ F (nx).
k=0
n
Z 1 Z 1
n n
b. Calculer, pour tout n ∈ N∗ , Gn (x)dx et Hn (x)dx.
0 0
c. En déduire que F est dans E et en préciser la résolvante.
15. On se donne dans cette question P = pk=0 ak X k un polynôme réel de degré p > 1.
P
11
et qu’il existe a ∈ R∗ tel que
Ainsi, si f est dans E et dans L1 , alors fb = 0 : on peut ensuite déduire des propriétés de la
transformation de Fourier, et il n’est pas demandé de le faire, que f est nulle presque partout.
12