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Droit Pénal
Droit Pénal
Droit Pénal
Chapitre préliminaire
Généralités………………………………………………………………………………………………………………………..1
Première partie
L’infraction
Chapitre 1
Les classifications des
infractions…………………………………………………………………………………………………………………………33
Chapitre 2
Les éléments constitutifs des
infractions…………………………………………………………………………………………………………………………59
Deuxième partie
La sanction pénale
Chapitre 1
Les différents aspects de la sanction
pénale……………………………………………………………………………………………………………………………10
Chapitre 2
La fixation de la sanction
pénale………………………………………………………………………………………………………………………………..12
Chapitre 3
Le sort de la sanction
pénale………………………………………………………………………………………………………………………………..14
Chapitre préliminaire : généralités.
Section 1 : définition et fondement du droit pénal.
L’expression « droit pénal », entendue dans son acception la plus large, désigne la branche du droit
positif ayant pour objet l’étude de la répression par l’État des comportements de nature à créer un
trouble intolérable pour l’ordre social. Son objet est donc de déterminer les conduites antisociales et
la réaction de la société contre ces divers comportements.
Il ne s’agit donc pas d'un ‘‘ droit idéal ’’ ou un ‘‘ droit naturel ’’, mais d’un ensemble de règles de
droit positif, de normes écrites, auxquelles sont attachées des sanctions particulièrement énergiques,
les peines, d’où le nom de droit pénal, l’appellation « droit criminel » découlant du fait que les
agissements les plus graves ainsi réprimés sont aussi appelés crimes.
Le droit pénal est le plus positif des droits. Étant un droit sanctionnateur par excellence, il intervient,
en quelque sorte, au second degré. Le droit civil, le droit commercial, le droit disciplinaire, le droit
administratif, etc., ont, en effet, leurs sanctions propres, et on peut considérer que le législateur
pénal intervient alors pour ériger en infraction tel ou tel manquement particulièrement grave aux
règles du droit civil ou commercial ou disciplinaire, etc.
Il importe donc de souligner que le droit pénal a pour fondement la défense de l’ordre public (notion
éminemment évolutive) contre les comportements estimés incompatibles avec celui-ci. Il s’agit là
d’une notion spécifique, car la « frontière » entre les comportements requérant une sanction pénale,
d’une part, et ceux qui échappent à toute critique ou qui ne relèvent que d’autres sanctions (civiles,
disciplinaires, par exemple), d’autre part, étant d’un tracé aussi délicat que fluctuant.
Il importe alors, tant pour le maintien de l’ordre public (sans lequel aucune vie en société n’est
concevable) que dans l’intérêt des citoyens (qui doivent savoir ce qu’il leur est interdit de faire sous
peine de sanction pénale), que le seuil de réprobation pénale soit fixé aussi clairement et
précisément que possible par des textes. Tel est l’un des fondements essentiels du droit pénal. Les
textes répressifs constituent le meilleur rempart contre l’arbitraire des juges et les abus d’autorité
des autres représentants de la puissance publique, tant il est vrai que « Tout homme qui a du
pouvoir est porté à en abuser », ainsi que l’écrivait Montesquieu.
Le droit pénal organise « la répression par l’État », il ne s’occupe que de la répression par l’État. Il se
distingue d’autres branches du droit offrant quelque analogie, tel le droit disciplinaire.
Le droit pénal sanctionne des « comportements » déterminés, parce que l’inobservation de la loi
pénale peut se présenter sous des formes diverses : tantôt, le plus souvent, il s’agira d’agissements
positifs consistant à accomplir un acte interdit (exemple : meurtre, vol), tantôt il s’agira de
comportements négatifs (omissions ou abstentions), consistant à ne pas accomplir un acte imposé
(exemple : défaut de secours à personne en péril, art. 188-2 C. pén.).
L’élément légal, qui réside dans le fait que le comportement fautif en question est
prévu et puni par la loi pénale ;
L’élément matériel, qui est constitué par un acte matériel positif ou un
comportement négatif ;
L’élément moral, qui renvoie à la conscience de l’illicéité de l’acte, c'est-à-dire que
l'infection doit être imputable à son auteur.
Cette petite consacrée à l’infraction pénale examinera d’abord les classifications des
infractions et analysera ensuite les éléments constitutifs d’une infraction pénale.