Pem 2019-2023
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□ PRIORI TE 5 : De velop per l'espace budgetaire et ameliorer I a q ualite des depenses pu bliques .....................19
Eng agem en t 3 : Autonornie et re sponsabi lisatio n des collect ivites terri toriales dece ntra Ii sees (ODD 11) . 21
SITUATION DE L A DECENTRALISATION ...................... .................................................................................................21
I PRIORITE 6 - Rationalise r !'administration pour une bonne gouvernance instituti onnelle .......... ................. .. 21
PRIORITE 7 : lnstau rer une politique de decentralisa tion emergente ................................................................... 23
[ PRIORITE 8 : En matiere de gouvernance fonciere et territoriale : structurer Madagascar et faciliter le
developpement rural ...................................................................................................................................................... 25
CHAPITRE 2-LES TROIS SOCLES DE L'EMERGENCE ............................................................ 28
SOCIAL: C I\PITAL HUMAIN "HIADAN/\ SY l ➔O FINARITRA' ... . . .. .. 28
······································································································........................................................................................ 28
SITUATION DU SECTEUR SOCIAL .................................................................................................................................. 28
Enqagemen t 4: L'education pour tous (ODDIJ) . 31
······················································.......................................................................... ...................................................... ........31
SITUATION DE L' EDUCATION .........................................................................................................................................31
PRIORITE 9 : Offrir u ne education de qua lite pour tous ...........................................................................................31
Engagemen t 5: la sante est un droit inalienable pourchaque (_itoyen (ODD 3) 35
SITUATION DE L A SAN TE ................................................................ ................................................................................ 35
PRIORI TE 1 O :L'Acces aux soins et bien etre social pour tous ................................................................................ . 35
PRIORITE 11 - Assurer u n service de sa nte de q ualite pour tous et renf orcer la planification familiale ........ 36
Engagement 6: l'emploi rlecent pour tou� (ODD 8) .. .. .... ..41
SITUATION DEL' EMPLOl ................................................................................................................................................ .41
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PRIORI TE 14 - Garanti r l'acces un logement decent pour chaque menage., ................................................... 47
PRIORI TE 15 - Doter le pays des infrastructures de standing international. ....................................................... .49
PRIORI TE 16 - Doter le pays d'infrastructures de transports coherents !'emergence .....................................50 a
f 119 aqem en I 8 : le spot l el I a cul lure cl oivenl etrc un t rempli n p out pot lPr h a11t I a fie tte nationale (ODD 3)57
SITUATION DU SPORT ET DE LAJEUN ESSE .................................................................................................................57
L PRIORI TE 17 - Promouvoir l'acces au sport et l'epa noui ssement de la jeunesse ................................................ 58
PRIORI TE 18 - Promouvoir la culture pour asseoi r l'identite culturelie Malagasy .............................................. 61
- ii -
PRIORITÉ 19 - Renforcer l'Identit é Nationale 62
SOCLE ECONOMIE : CROISSANCE ACCELEREE, INCLUSIVE ET DURABLE 64
ïUATION ECONOMIQUE
Si 64
Engagement 10 : l 'industrialisation de Madaqasiai ( ODD8 et 9) 66
ïUATION DU SECTEUR INDUSTRIEL
Si 66
PRIORITÉ 20 - Densifier le tissu industriel par l'industrialisation régionale par la mise en place de Zones
d'Émergence Industrielles 66
PRIORITÉ 21 - Dé velopper l'esprit entrepreneurial et d'innovation 70
PRIORITÉ 22 - Rendre Madagascar un acteur de la r é volution numérique 71
PRIORITÉ 23 - Faire é merger le potentiel minier 72
PRIORITÉ 24 - Faire é merger le potentiel pé trolier 74
Engagement 11 : L 'industrie touristique ( ODD 5 ) 76
ï UATION DU TOURISME
Si 76
PRIORITÉ 25 - Promouvoir l' exploitation et la valorisation durable des espaces touristiques 76
PRIORITÉ 26 - Disposer des i nfrastructures mé diatiques et de télécomm unication moderne . 78
Engagement 12 : L 'autosuffisance alimentaire ( ODD 2 r I ) . 81
ïUATION DU SECTEUR AGRICOLE
Si 81
PRIORITÉ 27 - Faire de Madagascar un grenier de l'Oc é an Indien avec une agriculture modernisée 81
SOCLE ENVIRONNEMENT: MADAGASCAR ILE VERTE 84
Engagement n 9 : L ' é nergie et l' eau pour tous ( ODD 6, 7 ) 84
SiïUATION DU SECTEUR ENERGIE ET EAU 84
PRIORITÉ 28 - Renforcer la production énergétique et l' acc è s à l'é nergie 84 J
PRIORITÉ 29 - Garantir l'acc è s universel à l'eau pota ble 87
Engagement 13 : La gestion durable et la conservation de nos ressources naturelles ( ODD 12 , 1 3 ,. 14, 1 5).,. 88
Siï UATION DE L' ENVIRONNEMENT 88
PRIORITÉ 30 - Pr é server les ressources naturelles et l'environnement 88 1
PRIORITÉ 31 - Renforcer les r é siliences communautaires par l'acc è s à des informations scientifiques
pertinentes sur les risques et catastrophes 90
PRIORITÉ 32 - S'adapter et atténuer les effets du changement climatique 92
PRIORITÉ 33 - Valoriser l'économie bleue à Madagascar
CHAPITRE 3 - CONSIDERATIONS TRANSVERSALES
93
96
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Diplomatie é conomique ( ODD 1 7)
CONDITIONS D ' EMERGENCE
96
98
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ZONE DE LIBRE ECHANGE RENFORCER LA COMPETITIVITE DU SECTEUR PRIVE 98
Dispositifs juridiques adapté s au défi de l' émergence 98
Dispositif de pilotage et de mise en œuvre du PEM 99
Niveau central 100
L'Organe de Pilotage du PEM 100
Le Comit é Strat égique du PEM 100
Le Secr é tariat Technique ( ST) du PEM 100
Le Groupe de Dialogue Strat égique ( GDS) 101
Les Plateformes Sectorielles et Thé matiques (PST) 101
Niveau r é gional 102
La Plateforme R é gionale de Suivi É valuation du PEM 102
La Cellule R é gionale de Centralisation et d' Analyse (CRCA ) 102
Cadre de suivi et é valuation du PEM . 102
Rapport de suivi de la mise en œuvre du PEM 102
Matrice de r é sultats et indicateurs 103
Syst è me d'informations . 103
Renforcement de capacit és des acteurs 104
Evaluation du PEM . . .. 104
Politique Nationale de l'Évaluation à Madagascar 104
Conditions de mise en œuvre du PEM 104
Cadrage macroéconomique à moyen terme 107
Financement du PEM 111
BIBLIOGRAPHIE 114
- iii -
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Effets multiplicateurs et accél é rateurs d' é mergence en matiè re de gouvernance.. 7
Figure 2 : Évolution de l’indice de perception à la corruption de 2014 à 2018 16
Figure 3 : Effets multiplicateurs et accél é rateurs de croissance dans le domaine sodal 29
Figure 4 : Situation des jeunes sur la transition des jeunes vers la vie active 41
Figure 5 - Carte routiè re de Madagascar 51
Figure 6 : Effets multiplicateurs et accélé rateurs de croissance économique 65
Figure 7: Structuration territoriale de l ’Émergence Madagascar 69
Figure 8: Dispositif de pilotage du PEM 99
Figure 9 : Flistoriques des Montants effectivement dé caissés par les PTF entre 2013 et 2018 111
Figure 10 : Coûts du PAP par socle (en Milliers d'Ariary) 112
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ACRONYMES
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MESSAGE DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
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VISION :
Madagascar, pays émergent où les gé nérations futures puissent
mieux vivre ensemble avec en partage la prosp érité et le bonheur
collectif .
Fort de cette vision, nous devons :
Instaurer la confiance en l'avenir . Un peuple avance vers l'avenir avec confiance et sé r é nité
.
lorsque la fierté et la volonté de vivre ensemble sont affirm é es Pour « mieux vivre ensemble »,
idé al inscrit dans notre Constitution, il faut s'appuyer sur notre identité, notre culture, et surtout
ce qui fait de nous un Peuple fier et uni ayant en partage un destin commun. En tant que peuple
insulaire, nous avons notre caractère et nous avons surtout une faculté d'adaptation et de
r ésilience face aux situations des plus difficiles. Face à l'adversit é et aux chocs exté rieurs, le
sentiment d'appartenance à une seule nation doit être entretenu à travers la réhabilitation des
sites historiques et des symboles de notre unité nationale .
2
Ancrage conceptuel :
r Le Plan pour l'Émergence de Madagascar émane de l'Initiative pour Émergence de Madagascar, lequel
.
décrit le projet de société du Président de la R épublique Par ailleurs, le PEM complète la Politique
Gé nérale de l'État ( PGE) articulée autour des 13 engagements ou Velirano du Pré sident de la République .
Sans ancrage conceptuel solide, la transformation de notre pays en pays émergant est alé atoire.
I Le dé veloppement durable met l'accent sur la préservation des ressources non-renouvelables, les
é conomies d'énergie, et la transmission du capital naturel aux g éné rations futures. Les Objectifs de
Dé veloppement Durable fix é s dans l' Agenda 2030 offrent la vision d'une société plus juste et plus
1 prospè re, pacifique et p érenne, dans lequel personne n'est laissé pour compte. Pour que le
dé veloppement soit v éritablement durable, il faut que les géné rations futures détiennent au moins
autant de ressources, sous la forme de capital ou de potentialit és diverses, que la g é né ration actuelle . Il
nous faut donc à Madagascar assurer un meilleur transfert des acquis ou potentialités aux g é n é rations
;! futures . Ces potentialit és se situent dans le capital humain (é ducation, santé) et social (liens sociaux) et
*
la capacité à utiliser les potentialit és disponibles (gouvernance et environnement). Ces potentialit é s à
Madagascar n'ont pas suivi un cycle d'évolution tendant vers le dé veloppement durable. La persistance
de la pauvreté et les crises ont agravé les iné galités et la vulnérabilité face aux chocs internes et externes.
La pré carit é est, hélas, devenue structurelle et les couches sociales défavorisé es sont devenues encore
n plus vulné rables. De plus, l'é tat de pré dation sur les richesses du pays s'est institutionalisé à diffé rent
niveau de l' administration publique aggravant les inégalités entre les usagers des services publics.
ii
Au-delà de ces considé rations géné rales, le concept de durabilit é du développement doit dépasser la
I seule durabilité environnementale. Le développement doit surtout être socialement durable. La logique
conceptuelle adoptée pour le PEM s'appuie sur l'autonomie de la production économique par rapport à
ses effets sur les autres dimensions, notamment sociale et écologique. Les questions de production et de
l r égulation marchande sont certes traitées par le marché mais influencé es par les mesures et les
interventions ciblées de l'État pour assurer une meilleure équit é sociale afin que personne ne soit laissé e
l en marge du développement.
L Le développement durable ne se limite pas à une comptabilisation arithmé tique des richesses physiques.
Il doit tenir compte de principes universels tels que la libert é, l'é galit é mais aussi les principes de
l diffé rence permettant d'aider les moins favorisé s et les plus vulnérables.
Rendre Madagascar un pays émergent ne doit pas se faire au détriment du développement durable ;
L nous devons être à la fois économiquement efficace, socialement équitable et écologiquement tolérable.
Il est impossible de « vivre ensemble » dans un cadre de vie en perpétuelle dé gradation. Que ce soit dans
I les zones urbaines que rurales où les pauvres deviennent encore plus pauvres. Un nombre de population
en constante progression vivant dans un environnement de plus en plus dégradé par n é gligence.
1 « Le développement est considéré comme durable lorsqu’il permet aux générations actuelles de satisfaire à leurs besoins sans compromettre la
capacité des générations futures à satisfaire les leurs ». Rapport Brundtland sur le Développement durable (Conférence de Rio 1987)
L 3
L
Du modèle d'émergence économique adapté à notre pays
Sur le plan purement économique, le modèle néo-classique de type Harrod-Domar a longtemps dominé
les conceptions de la croissance et du développement. Ce modèle établit un lien entre la hausse du stock
de capital et la hausse de la production potentielle2. Lorsque la demande existe, le seul obstacle à la
croissance réside dans le manque de capital physique. L'accumulation de capital physique devient la
seule source décisive de croissance économique. Nous ne pouvons pas né anmoins nous en tenir qu'à une
accumulation dé capitai physique.
Le modèle néoclassique r é vis é de Solow (Solow, 1956 ) a introduit une fonction de production agré gée,
incluant d' autres facteurs que le capital physique en mettant en évidence l'importance de la productivité
totale des facteurs dans l'explication de la croissance. La hausse du stock de capital et celle de la
productivité totale des facteurs contribuent ainsi simultanément à la croissance économique.
D' autres modèles ont introduit le progrès technique endogè ne. Gr âce à la spécialisation et à
l'investissement et dans le savoir, il est possible d'avoir des fonctions de production avec des rendements
croissants. Dans ce modèle, l'État peut promouvoir la croissance en donnant des incitations aux secteurs
qui produisent du savoir (recherche et développement), ou qui utilisent intensé ment du capital humain.
La qualit é de la transmission d'un montant de capital aux géné rations futures pour leur permettent de I
vivre au moins aussi bien, en termes de niveau et de conditions de vie, que les géné rations actuelles, est
une question cruciale. Un dé veloppement qui se veut humain et durable doit intégrer la durabilit é sociale
comme une de ses composantes essentielles. C' est au moyen de processus d'éducation, de formation,
l
d'apprentissage, que les capacités détenues par les personnes, familles et institutions, sont transmises
aux enfants.
l
Orientations stratégiques
Madagascar ambitionne d'ici une dizaine d'années de devenir une économie potentiellement
Sut le plan économique,
émergente. Pour l'heure, Madagascar ne répond pas aux crit ères de définition d'une économie
Madagascar doit passer de
émergente 3.
l ' ère de pays à économie de
« comptaii » à un pays à
Le défi pour les pays à faible revenu comme Madagascar est de mettre en place un environnement
économie di \' ersifi ée.. .
idé al pour que Madagascar puisse devenir une économie potentiellement é mergente. Pour ce faire,
trois orientations stratégiques sont fix é es pour le PEM :
2
Réf érence à une augmentation s ’effectuant par un système de coefficient d’accroissement marginal de capital et de produit » ou ICOR
3
Un pays émergent : « un pays disposant d’un marché financier en transitbn. augmentant continuelement en taile . en activit ôet en degré de
.
sophistication. Définitbn de la SR 1981
4
Madagascar ambitionne de passer d'une économie de rente
en transition vers une économie de diversification. Une
économie s'appuyant sur les rentes issues des produits
traditionnels (vanille, crevettes, etc.) n'est pas soutenable. La
demande et les prix des produits de rente sont fortement
volatiles et sont sujets à des spéculations comme pour le prix
de la vanille variant de 74 $ à 456 $ /kg entre 2015 et 2018. Ces
fluctuations prennent en otage l'é conomie engendrant
troubles sociaux et ins écurit é. Facteurs
Les actions priorisées pour l'é mergence visent à réaliser des
impacts directs, visibles et tangibles pour améliorer le
d'accélération de
quotidien et la sécurité sur l'ensemble du territoire. L'acc è s
aux services de base, tels que les services de sant é, l'acc è s à l' Emergence
l'eau et l'assainissement, le logement décent ainsi que
l'é ducation, doit être garanti. Une haussedu taux
d'investissement productif pour
Sur le plan é conomique, Madagascar doit passer de l'è re de
pays à é conomie de « comptoir » à un pays à é conomie atteindre 30% du PIB. Ce taux est
diversifié e, potentiellement à revenu intermé diaire. Le Plan de 18,1% en 2017 ;
É mergence Madagascar transformera radicalement la Le dé veloppement d'un ou
structure de l'é conomie nationale. Il s'avère nécessaire de plusieurs secteurs manufacturiers,
mener une politique de développement industriel pour servir avec un fort rythme de croissance ;
de levier de croissance économique accé lé r é e, inclusive et
soutenable, tenant comptes de nos potentialit és en L'existence d'un système politique,
ressources naturelles ainsi que des avantages comparatifs trè s social et institutionnel qui, en
I significatifs dans ce domaine. exploitantfinement l 'expansion
initialedans lesecteur moderne et
a Le PEM privilégie les programmes de diversification des
activit é s sur la base de leur rentabilité et de leur viabilit é
les potentiels effets externes
technique. Il applique une approche multidisciplinaire et économiques du d écollage, arrive
holistique. Il s'attaque aux contraintes en amont et en aval qui à donner à la croissanceun
11
Pour r éussir notre stratégie d'émergence à Madagascar, il faut
1 mettre en place :
[ 5
Les trois socles du développement durable
Le PEM est articulé autour de trois socles complé mentaires du dé veloppement durable :
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CHAPITRE 1 : BONNE GOUVERNANCE, PIVOT DE L 'EMERGENCE
Une des réformes majeures à entreprendre pour rendre crédible l'ambition de construire un Madagascar
émergent, est la réforme globale du système politique Malagasy pour sortir de l'instabilit é sociopolitique
récurrente et maintenir la cohésion sociale. Madagascar a entrepris ces derniè res années des initiatives
importantes en vue d'améliorer le fonctionnement de son système politique. Ces initiatives ont toutefois
eu une porté e limit ée à cause des enjeux politico- é conomique et plusieurs divergences parmi les acteurs
clé s. Une orientation centrale reste et demeure de mener la politique de décentralisation à son terme. La
mise en place d'un syst ème de gouvernorat permet d'acc élérer le processus. (...)
En tant que pivot de l'é mergence, la bonne gouvernance 4 a une dimension transversale. Elle touche les
dimensions sociales, économiques et environnementales, et concerne notamment la gestion des
finances publiques, la surveillance du secteur financier, le climat des affaires, la lutte contre le
blanchiment de capitaux, la stabilité institutionnelle, la paix sociale...
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L SITUATION DE LA GOUVERNANCE
L La paix sociale et l' état de droit sont perturbés par les vols de zébus, le banditisme, le kidnapping, les attaques à
main arm ée et les vindictes populaires aussi bien dans le monde urbain que dans les zones rurales.
L L' insuffisance de moyens de lutte contre la corruption et la fragilit é de l' autorité judiciaire affaiblit la
L gouvernance et l' état de droit. Les études IIAG indiquent que l' État de droit, la transparence ainsi que la
redevabilité sont étroitement corrélé s au développement économique durable.
L L' environnement des affaires est loin d' être satisfaisant surtout au niveau r èglementaire. Le World Justice
Project classe Madagascar 708*me sur 114 pays et souligne la faiblesse de l'application effective de la
U
r églementation dans le pays et un faible respect des procédures.
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4
Au sens de la Banque mondiale la gouvernance est « la maniè re dont sont g é ré s les ressources économiques et sociales d'un pays à l’appui de
L son développement. » Elle indique Texigence d’un gouvernement des hommes , d'une administration et d'une gestion des choses quisoit
démocratique et efficace , juste et responsable, fondé sur le droit et féquité, la transparence et la participation.
7
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Indicateur de gouvernance IIAG : La gestion des finances publiques, un élément de la bonne gouvernance
49 / 100 en 2018
financière n' est ni transparent, ni participative. Par ailleurs, Madagascar fait
Indice de Perception de la Corruption
IPC : 25 /100
face à un développement r égional déséquilibr é. Le budget de l' État est
concentré au niveau central et ne favorise pas le d éveloppement local.
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Nombre de dé clarations au Bianco :
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Madagascar œuvrera pour asseoir une justice moderne, indépendante et
4.619 en 2016 à 10.234 en 2017 respectueuse des droits de l' homme, et restructurera les missions ainsi que le
Dolng Business 2019 : déploiement des forces de sécurité pour une s écurisation et une sun/ eillance
161*”" rang mondial en #r Facilité de faire renforcées. Le but est de mettre en place une institution forte, bien gouvernée !
des affaires et 81éim en a Cré ation garante de la sécurité et de la paix durable.
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d'entreprise , selon la Banque Mondiale.
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Rapport Annuel CSI 2018
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La situation s é curitaire en milieu urbain comme en milieu rural est marqu é e par la recrudescence des actes de
banditisme et de délinquance. Sur l' ensemble du territoire, le crime organis é prend de court les forces de l' ordre,
en manque de moyens pour s' opposer au fléau de l' insécurité. Les régions enclavées sont particulièrement
touchées par le ph énom ène du vol de zébus, tradition ancestrale devenue un commerce juteux pour les
« dahalo ». Dans les agglom érations , le kidnapping de riches opé rateurs économiques , le trafic de drogue et de
substances illicites, les meurtres, les vols à la tire, les cambriolages et la d élinquance juv énile mettent
finalement en relief un mal profond aux racines corrompues .
Sur l' insécurité maritime, la mont ée des actes de piraterie dans le Golf d' Aden et dans l' Océan Indien constitue
une menace directe pour l' économie et la souveraineté de Madagascar . Elle déstabilise également la région de
l' ouest et du sud - ouest de l' Océan Indien.
Selon un rapport 2015 du Global Financial Integrity, la fuite des richesses de l' économie nationale liée aux
trafics illicites par voie maritime est de l' ordre de 500 millions USD par an . Les opérations illicites ne se limitent
pas seulement aux pêches ill égales mais concernent également plusieurs domaines d' activit és : les mines,
l' environnement, les hydrocarbures, l' élevage, les trafics humains, etc
CONSTAT
Les actes de banditisme, les attaques à main armé e, les phénomè nes r écurrents de vol de bœufs (Dahalo)
minent le quotidien de la population. Des villages entiers en milieu rural, jusqu'aux zones les plus
enclavées sont touchés. La désorganisation et le manque de moyen des forces de défense et de s écurité
renforcent le sentiment d'insécurité ambiante. La fragilité de l'arsenal juridique et mat ériel mis en place
par l'État a géné ré des dysfonctionnements et a favorisé le développement quasi-géné ralisé des actes de
corruption, ne permettant plus aux politiques publiques de r épondre aux attentes de la population en
matière de sécurité des personnes et de leurs biens.
Les autorités des frontiè res n'arrivent pas à combattre l'entr ée et la sortie frauduleuse des produits
prohibé s, des ressources miniè res, notamment l'or, les animaux endémiques de Madagascar et de plus en
.
plus la drogue Le trafic de la drogue s'est accentué depuis les 5 dernières années, rendant Madagascar
une plaque tournante de la drogue.
9
L'autorité de l'État en mer est défaillante face aux actes illicites et les trafics de tout genre : pêche,
transbordement de carburant drogue, armes, ressources naturelles, immigration, etc.
La population rurale défie l'é tat de droit et la justice en recourant régulièrement aux actes de vindicte
populaire, mê me pour des délits qu'un tribunal pourrait qualifier de mineurs.
Le nombre de r égions qualifié es de « zones rouges » comptant plus de 5.000 zé bus volés est passé de 3
en 2016 à 4 en 2018 . Le nombre de régions qualifié es de « zones tango » est passé de 3 à 9 durant la
mê me période. Quelques 30.000 zé bus ont été volé s en 2017. Les statistiques de la gendarmerie
nationale font é tat de prè s de 4.000 morts lors de 5 dernières années pendant des attaques de
banditisme dont 80 gendarmes tués dans des affrontements avec des voleurs de zé bus. La police
nationale a enregistré 239 attaques à main armé e, 232 actes de banditisme et 16 cas de kidnapping en
2018 . Dé sormais le kidnapping commence à toucher le milieu rural. Enfin, les phénomè nes de vindicte
populaire sont en hausse également sur les trois dernières années. Ces é vè nements lié s à l'insécurité
menacent sérieusement l'ordre public et l' état de droit.
Durant les cinq dernières années, la vie quotidienne de la population a é té marquée par des actes de
banditisme, des attaques à mains armé es, des vols massifs de bovidés perpétrés par les dahalo. A tout
cela s'ajoutent les actes de kidnapping et de vindicte populaire qui commencent à prendre de l'ampleur.
Depuis 2010, une centaine de cas officiels de kidnapping a été recensé, dont la majorit é concerne des
étrangers, en particulier des indiens de nationalité française r ésidant dans la capitale. Par ailleurs, les cas
enregistrés entre 2016 et 2018 ont montré que ce flé au touche é galement des opérateurs Malagasy et
d'autres provinces.
En ce qui concerne les actes de banditisme, plus de 4.000 personnes ont perdu la vie dans tout
Madagascar durant la période de 2014 - 2018, y compris les élé ments des forces de l'ordre. La
«
recrudescence des vols à main armé e constitue la principale origine de ces décè s. B
Le nombre de boeufs volés a presque doublé entre 2015 et 2017 passant de 27.051 tê tes en 2015 à 64.779
têtes en 2018. Le nombre de r égions qualifi é es de zones rouges (plus de 3000 zé bus volé s) et des zones «
Tango » (1000- 3000 z é bus volé s) a également connu une augmentation. De 2016 à 2018, Il est pass é
respectivement de quatre à trois pour les zones rouges et de trois à neuf pour les zones « tango », et ceci,
malgré l'implantation des Bataillons Interarmées de l' Armée à Ihosy et à Tsiroanomandidy.
DEFIS ET OBJECTIFS
- L'assainissement des gestions (financières, matérielles, ressources humaines) au sein des FDS.
La stratégie de défense et de sécurité visera à sécuriser les zones rurales, notamment les zones rouges, à
résorber le vol de zé bus, à sécuriser la circulation des biens et des personnes sur les axes routiers, et à
instaurer un climat de sécurité dans les villes. Il s'agit de la non-tolérance dans l'é radication des r éseaux et
des actes de banditisme afin de lutter contre l'insécurité quotidienne de la population et de renforcer la
défense du territoire Malagasy. Les investisseurs seront réticents à s'implanter dans un pays où la paix est
fragile et où l' insécurité règne, d'où la nécessité de mener des réformes dans ce sens.
La qualit é de la gestion économique et des finances publiques sera assur ée en adoptant les normes de
bonne gouvernance économique :
- La discipline budgétaire ;
- La ré orientation des dépenses publiques pour promouvoir la croissance économique et une
r é partition équitable des revenus ;
- La réforme fiscale :
- La libéralisation des é changes et la réforme du secteur bancaire ;
- La réforme du code des changes et du secteur bancaire ;
- L'é limination des barrières à l'investissement direct étranger ;
Au niveau des FDS, des missions de sécurisation de grande envergure doivent être mené es avec la
collaboration des communautés dans le cadrage des Dina. La sécurisation ira de paire avec la mise en
place du suivi électronique du bétail, la lutte contre le trafic de bovidés et l'interdiction de leur
exportation. Il faut aussi des efforts axés sur le renforcement de la lutte contre le kidnapping, le grand
banditisme, la prolifération des armes aux mains des civils.
Sur un autre volet, penser au raffermissement des dispositifs de gestion des risques et catastrophes et, le
ri déploiement progressif de ressources dans les nouvelles villes, et les Espaces d'Émergence Économique.
Les FDS bénéficieront d'une meilleure marge de manœuvre pour initier des opérations destinées à
regagner la confiance des citoyens dans la capacité des forces à sécuriser le territoire, ceci en mobilisant
la communauté dans la prévention et faire respecter l'é tat de droit
D'autre part la sécurisation comprendra le redéploiement des militaires dans toutes les Zones Rurales de
Sécurité Prioritaires (ZRSP), la dotation de matériels adéquats des forces de sécurité rurale, notamment
d'hélicoptè res, la cr éation et le déploiement d'unités mobiles de gendarmerie adaptées aux besoins
D spécifiques des diffé rentes ré gions et la formation des forces à l'intervention dans les zones rouges.
I La mise en place de brigades routières spéciales d'intervention tous les 150 km contribuera également à
la sécurisation rurale et visera à lutter contre le banditisme de grand chemin qui menace la libre
I circulation.
De nouvelles mesures de sécurisation urbaine seront mises en place. Elles seront axées sur le
I renforcement de la capacité préventive pour sécuriser les villes et concentr ées sur les efforts
d' augmentation de la couverture spatiale urbaine, le renforcement des dispositifs de s écurisation de
i proximit é et le recadrage de l'intervention de la police de proximité.
I - Assurer la restauration de la sécurité en milieu urbain et rural, notamment dans les zones les plus
reculé es et vulnérables ;
I - Mettre en place des dispositifs de sé curité dédiés aux espaces d'émergence ;
- Assurer la sécurisation de la circulation des personnes et des biens ;
L - Ma î triser le phénomè ne de vols de bovins et des actes de banditisme ;
- Renforcer la capacité opérationnelle et institutionnelle des forces de l'ordre en matière de s écurité
intérieure et de défense nationale selon les normes internationales ;
L - Renforcer la surveillance des approches maritimes et aériennes, la sécurisation des frontiè res et les
actions de collecte des renseignements ;
L - Initier des activités génératrices de ressources budgétaires ;
- Renforcer la gestion des flux migratoires et la sé curisation des institutions de la Ré publique ;
L - Renforcer la collaboration et la coordination des actions avec les acteurs de sécurité : l'autorité
judiciaire, l'autorité administrative, la Police nationale, l'Armé e Malagasy et la population ;
L - Renforcer la lutte contre la corruption au sein des FDS.
L
L
L 11
L
Mesures, actions et réformes
Pour mettre en œuvre la R éforme du Secteur Sécurité (RSS), la décongestion des États-majors au profit
des unités opérationnelles, la réforme de la gestion des ressources humaines et la r éforme de
l'implantation des FDS s'ajouteront au programme sectoriel .
Plusieurs réformes seront menées, notamment :
- La définition du Livre Blanc et de la Loi sur la Programmation de D éfense et de Sécurité ;
- La définition du concept de dé fense et de s é curité intérieure ;
- La définition de la doctrine d'emploi des Forces de Défense et Sécurité ;
- La restructuration et nouveau format de l'Armé e Malagasy ( Armée XXI) et de la Gendarmerie
Nationale ;
- La réforme de la gestion des ressources humaines et l'implantation gé ographique des bases
militaires;
- L'amé lioration de la lé gislation concernant la sécurité ;
- La création d'une Cellule de Traitement des Doléances (CTD) ;
- La déconcentration de la gestion des ressources humaines par le redéploiement à intervalle fixe de 3
ans ;
- La réforme de la structure organisationnelle et opérationnelle de la Police Nationale ;
- L'é laboration d'une straté gie sécuritaire intégrant l'implication de la population locale.
Et d'action
- Cré er des Unités mobiles de Gendarmerie adapt é es aux besoins spécifiques de chaque R égion ;
- Mettre en place des centres spéciaux d'aguerrissement opérationnel ;
- Cr é er une brigade anti-kidnapping et des brigades routières spéciales ;
- Mettre en place, du nouveau Dispositif Permanent R énové de Sécurité ( DPRS) ;
- Modérniser les matériels de sé curité et de défense terrestres, maritimes et a é riens au DPRS ;
- Doter la Police Nationale des moyens et des mat ériels techniques adéquats ;
- Mettre en place une base des données des Fiches d'identité Criminelle ; i
ACTIONS PRIORITAIRES
12
D' ici 2023, l'Etat s'attèlera à :
- Doter en moyens aériens adapté s les forces de l'ordre pour lutter contre le vol de z ébus ;
- Implanter des Bases Opérationnelles Avancé es et Brigades communales et routières spéciales ainsi
que des aires de repos sur les routes nationales ;
- Redé ployer les forces de l'ordre dans les zones rouges (ZRPS et DSS) et dans les Zones Maritimes
Prioritaires d'intervention (ZMPI) ;
- Doter les forces de l'ordre d'une capacité de mobilit é terrestre adaptée pour lutter contre l'insécurité
rurale et urbaine ;
- Implanter les centres de formation pour former les forces d'intervention spéciales ;
- Cré ation d'une école de pilotage ;
- Utiliser des micro-puces GPS par cheptel de 50 pour le traçage de bovidés ;
- Interdire l'exportation de z ébus ;
- Doter des moyens de communication moderne pour la c élérité de l'intervention dans les grandes
villes ;
n - Doter des matériels de maintien modernes aux FDS, surtout les Forces d'intervention de Police ;
- Implanter des centres deformation pour former les forces d'intervention spéciales ;
- Former des forces spéciales ayant la capacité d'intervenir en moins de 30 minutes ;
1.3 - Mettre en place des brigades anti- kidnapping ;
- Construire des prisons spécialisées de haute sécurité et Mettre aux normes des établissements
! p énitenciers existants ;
- Construire desToby Zandarmaria / Miaramila manara- penitra dans les zones rouges ciblées ;
I - Construire des camps FIP au niveau des 22 Directions Régionales de la Sécurité Publique ;
- Construire des bâtiments abritant les 16 Directions R égionales de la Sécurité Publique (DRSP) ;
I - Amé liorer le ratio Policier-population en poursuivant le recrutement de 1000 à 1250 Policiers par an ;
- Normaliser les infrastructures des deux écoles de formation (ENIAP et ENSP) ;
- Encadrer et renforcer les 182 DINA en vigueur ;
l - Mettre en place le Centre spécial d'Aguerrissement Opérationnel.
La vie en milieu carc éral à Madagascar est caractérisée par des conditions de détention déplorables sur
L fond de surpopulation. Les détenus s'entassent dans des infrastructures en état de délabrement avancé
et pré vu pour une population beaucoup moins importante. L'hygiène précaire qui y règne, la
malnutrition, l'absence de soins mé dicaux et le traitement inhumain par les gardiens nuisent à la santé et
.
mettent leur vie en péril Ainsi, 129 détenus dont 52 en détention pré ventive sont décé dés en 2017 .
13
Par ailleurs, la Commission Nationale Indépendante des Droits de l'Homme (CNIDH) a pointé du doigt le
recours abusif à la détention préventive et à la lenteur de la justice comme causes principales de la
.
situation Plus de 14.000 personnes sur 24.000 réparties dans 98 prisons, sont en détention préventive en
.
2018 et peuvent y rester des années avant d'être traduites en justice Faute de moyens, les services de
traitement de dossiers et d'établissements de pièces sont en deçà des standards contribuant à
l'engorgement des centres de détention .
DEFIS ET OBJECTIFS
Le grand défi du secteur de la Justice est de remé dier au dysfonctionnement du système judiciaire et
pénitentiaire et ainsi, de rendre effective la promotion d'une justice plus accessible et plus proche de la
population, indépendante, plus efficace, respectueuse des droits de l'homme, prometteuse des
investissements, intègre et cr édible.
- La création de nouvelles prisons haute sécurité pour l'incarc ération des grands criminels ;
- L'ouverture progressive des nouveaux Palais de justice et des nouvelles Maisons Centrales pour
couvrir suffisamment les 119 districts ;
- La remise aux normes des infrastructures judiciaires et pénitentiaires existantes ;
- La sauvegarde du patrimoine immobilier du Dé partement de la Justice ;
- La modernisation des services judiciaires et pénitentiaires par l'utilisation de nouvelles technologies i
d'information et de Communication (TIC) ;
- L' é radication des pratiques de corruption à tous les niveaux en vue de regagner la confiance des
usagers des services publics ;
- Le renforcement de la promotion de l'intégrité au sein de la Justice et redorer son image ;
- La promotion du respect des droits des détenus par l'amé lioration des conditions de détention
- La redynamisation de la production des camps pénaux, en vue de l'autosuffisance alimentaire ;
- L'é tablissement de l' Administration P é nitentiaire comme garant de la paix et de la sécurité ;
- La valorisation des compé tences des personnes détenues à travers le travail pénitentiaire
Objectifs sectoriels :
- Optimiser et moderniser l'organisation et la gestion des services de la justice dans un souci
n
d'efficacité et d'efficience ;
- Accélérer le traitement des dossiers et simplifier les procé dures ; 1
- Amé liorer l'environnement judiciaire favorisant la croissance socio-économique ;
- Mettre en place une administration pénitentiaire à la fois sécurisée et respectueuse des droits
humains ;
- Promouvoir la politique de ré insertion sociale en milieu carcéral ;
- Promouvoir l'État de droit par le renforcement de la justice administrative.
L
L
L
L
L
I
L
L.
L 15
L
Engagement 2 : Lutte contre la corruption avec tolérance z éro
( 01) 1) 16 )
SITUATION DE LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION
Selon le Transparency Internationals, Madagascar se classe en 2016, 152* pays sur 180 pays dans le 0
classement des pays les plus corrompus, avec un score de 25/ 100. Malgré une tendance vers une légère
am élioration de la situation depuis 2014, Madagascar reste largement en dessous de la moyenne du continent n
africain (32/100) et la corruption demeure une réalité trop ancrée dans notre quotidien.
Madagascar a ratifié en 2004 la Convention des Nations Unies contre la Corruption, la Convention de l' Union
Africaine sur la Prévention et la Lutte contre la Corruption, et le protocole de la SADC contre la Corruption en
.
2007 La mise en place d' un ensemble de dispositifs juridiques et institutionnels destiné à combattre ce fléau a
été réalisée. Il s' agit entre autres du Conseil Supérieur pour la Lutte Contre la Corruption (CSLCC) devenu en
2006 le Comité pour la Sauvegarde de l' Intégrité (CSI), le Bureau Indépendant Anti-corruption (BIANCO), le
Service de Renseignement Financier (SAMIFIN) et la Chaine Pénale Économique Anti-Corruption (CPEAQ
remplacée ensuite par les Pô les anti-corruption (PAC).
Le pays a également adopté une Stratégie Nationale de Lutte contre la Corruption (SNLCC) qui couvre la
.
période de 2015 à 2025 Le principe fondamental de la SNLCC est de faire de la lutte contre la corruption «
.
l' affaire de tous », à travers la primauté du leadership national forte de l' engagement du citoyen à la base
L' arsenalju ridique a été renforcé par l'adoption d' une série de textes :
- La loi n°2016-020 du 22 août 2 016 consolidantle dispositif de prévention de la corruption dont fait partie
la déclaration de patrimoine et la mise à jour des infractions traitées en cormption.
- L' adoption de la loi n°201&021 du 01 juillet 2016 sur les Pôles Anticorruption ayant permis
l' opé rationnalisationdu premie PAC sur les six prévus.
- La loi n°2018- 043 du 13 février 2019 sur la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du
terrorisme et le plan d' actions relatif aux risques de blanchiment de capitaux.
5
Transparency International Corruption Perceptionlndex 2017. accessibles urhttps://www.transparency.mg/ipc2018
16
PRIORITÉ 3 : R é concilier les Malagasy et renforcer la participation citoyenne
CONSTAT
Les crises politiques cycliques ayant marqué le pays ont profondément divisé les Malagasy. Certains
conflits interrégionaux remontent à des périodes lointaines avec des plaies difficiles à refermer. Par
ailleurs, un climat quasi permanent d'animosité et de vengeance entre les acteurs politiques et leurs
partisans respectifs s'est instauré, laissant des séquelles historiques. De ce fait, une situation délé tère s'est
institutionnalisée aggravant d'année en année la situation d'appauvrissement des Malagasy.
Des activit és ciblant les relations entre l’État et la société seraient à mê me de promouvoir la stabilit é
politique. Celles-ci devraient inclure un dialogue ouvert sur les processus électoraux, l'inclusivité des
cadres politiques, la r éconciliation des peuples avec leur histoire. Ceci en renfor ç ant l'accè s à
l'information dans les zones isolées. C'est en effet là, une solution pour engager de façon plus continue
les citoyens de tout bord, les jeunes et les femmes, dans la construction d'une confiance vis-à - vis des
institutions. L'é ducation jouera un r ôle fondamental dans l'éveil politique des consciences et la
compr éhension du r ôle du citoyen Malagasy dans le fonctionnement des institutions politiques. Aussi, il
s'agira de promouvoir des initiatives au sein des circuits formels et informels de l'é ducation sur la
citoyenneté Malagasy et ses institutions.
Par ailleurs, la mauvaise gouvernance, le non-respect de l'État de droit, la carence en matiè re d'éthique
politique et le manquement aux engagements envers le peuple des tenants des r égimes successifs ont
a envé nimé les convulsions politiques .
il DEFIS ET OBJECTIF
il Le défi consiste à réconcilier les Malagasy en rassemblant les forces vives autour des principes et valeurs
du « fihavanana » et du « Fitiavana ». (...)
El Il faut ainsi assurer une Transparence des actions administratives à travers les structures audiovisuelles
notamment publiques pour une communication politique plus fluide et une démocratie participative
plus effective. Elle permettra de consolider la solidarit é de la population, de renforcer et de promouvoir
sa culture et son identité nationale.
L'objectif est d'en finir avec les démons de la division et la déflagration des liants sociétaux.
REFORMES
i
Les r éformes porteront sur :
17
ï ny olom-pirenena » ;
andror
Sensibiliser les citoyens sur le civisme ;
Moderniser l'administration de dé livrance des permis de conduire ;
Le dysfonctionnement des services administratifs s'est fait sentir lors des crises politiques cycliques avec
des impacts sur les mé canismes de prise de décision, la gestion budgétaire, la planification, le contrôle et
le suivi-évaluation des activités du fait de la corruption à tous les niveaux.
Par ailleurs, l'insuffisance d'équipement mat ériel, la fracture numérique et l'absence d'un cadre juridique
adapté impactent joumalièrement sur le bon fonctionnement des services publics.
DEFIS et OBJECTIFS n
La lutte contre la corruption est une condition sine qua none pour r établir la confiance des administr é s
.
envers l'administration publique La modernisation de la gestion des affaires publiques et l'application El
.
de l'e-gouvernance constituent un défi de tous les jours La valorisation de la culture de r ésultat est le
garant du bon fonctionnement de l'administration suivant une « Gestion Axé e sur les Résultats ».
Au regard de l'ampleur de la gabegie qui s 'est géné ralisée, il est important de donner plus de pouvoir et n
d'indépendance aux juridictions spécialisées et de créer un Bureau de Coordination du Contrôle des
Juridictions et des Établissements Pénitentiaires (BCCJEP). n
L'Etat s'est déjà engagé à une politique de tolérance zé ro en matière de corruption. Les responsables à
tous les niveaux doivent donner l'exemple de bonne conduite. L'application de sanctions exemplaires et
sans concession doivent servir à donner une impulsion incitative pour l'ensemble de la population. La
lutte contre la corruption requiert l'implication et l'engagement de tous les acteurs - citoyens, sociét é
civile, secteur priv é et mé dias. Le défi est d'améliorer l'é valuation de l'Indice de Perception à la Corruption
(IPC ) du pays à 50 / 100 dans les 5 prochaines années pour faire de Madagascar un pays de réfé rence au
niveau africain en matière de lutte contre la corruption.
18
- Le renforcement de la capacité institutionnelle du Bureau du Contrôle des Juridictions et des
Établissements Pé nitentiaires et des trois directions y rattachées : la Direction de la Promotion de
l'Intégrité, la Direction de l'Inspection des Juridictions et la Direction de l'Inspection pénitentiaire ;
- L'amélioration de la gestion de carrière de l'agent de l'État ;
- L'é laboration de manuels de procédure de standard de service ;
- Mise en place et opérationnalisation du système d'autocontrôle au niveau desCTDs ;
- Élaboration d'une charte d'audit interne.
ACTIONS PRIORITAIRES
J - Appliquer des sanctions pénales exemplaires à tout agent de l'État reconnu coupable de
détournement de deniers publics ;
O - Optimiser les dépenses de l'État ;
- Cré er une agence indépendante chargée de gérer tous les concours sur la base de standards
1 transparents et de dématérialisation des corrections ;
- Mettre en place un Pôle central en charge du pilotage du budget et des financements relatifs aux
n -
actions définies par le Plan Émergence ;
Éduquer et responsabiliser les jeunes ;
n - Poursuivre la mise en place de Pôles Anticorruption et renforcer leur capacité mat érielle et
humaine ;
n - Dé ployer les dispositifs anti-corruption dans les grandes juridictions ;
- Instaurer et gé néraliser « le Standards de service ».
Enfin, à contre - courant du volontarisme politique des pays dits émergents pour lutter contre la
corruption, l'e -gouvernement à Madagascar n'est aujourd'hui qu'à un stade embryonnaire.
I 19
i
DEFIS et OBJECTIFS
Le PEM engage d'importantes r éformes pour améliorer les finances publiques en mati è re de
modernisation et d'amélioration des recettes de l'État dans le cadre d'une gestion responsable et
transparente des deniers publics.
Des efforts pour le maintien de l'é quilibre budgétaire, en amé liorant notamment les ressources propres
de l'État seront concr étis é es afin d'atteindre la stabilit é macroéconomique et r éduire la dé pendance de
Madagascar aux aides ext é rieures.
En outre, l'État pré voit de s'appuyer sur la bonne gestion des Recettes et Dé penses ainsi que sur une
politique de rigueur budgétaire pour promouvoir le civisme fiscal et donner du sens aux dé penses
publiques. Les mesures d' austérit é dans la gestion budgétaire et financi è re de l' État tiennent aussi une
place pré pondé rante .
Une augmentation sensible des revenus des participations de l'État gr â ce à la cr éation de Sociét é s
d' Économie Mixte ( SEM), l'un des socles de la politique de l'é mergence économique de
Madagascar.
Les recettes publiques bénéficieront ainsi d'une augmentation sensible et durable des dividendes. Grâ ce
à ces nouvelles sources d'équilibres dans les finances publiques, Madagascar sortira progressivement de
sa dépendance aux aides exté rieures.
ACTIONS PRIORITAIRES
- Rationaliser le processus budgétaire à travers l'instauration d'une véritable démarche de
performance
- Réformer le cadre juridique régissant les finances publiques
- Instaurer un Programme de r é formes sur le moyen terme
- Poursuivre les efforts pour la transparence des finances publiques
- Optimiser les dépenses de fonctionnement de l'administration et d'utilisation des PIP
- Aligner la politique fiscale à l'é volution saisonnière des ressources économiques territoriales
- Maîtriser la dette publique
- Revoir le code des marchés publics pour réduire les délais de traitement des dossiers (appels d 'offres
jusqu' à l'apurement)
- Mettre en place une base de données intégr ée ( à pré ciser )
- Renforcer le système de t é lé-déclaration au niveau des centres fiscaux
- Mettre en place une task force technique pour veiller en permanence sur la performance des
finances publiques
- Moderniser la gestion des ressources humaines de l' État à travers l'utilisation de logiciel performante
telle que l' AUGURE déjà en place
20
Engagement 3 : Autonomie et responsabilisation des collectivité s
territoriales d écentralisées
SITUATION DE LA DÉCENTRALISATION
Les trois d écennies de mise en œuvre de la d écentralisation dans sa forme actuelle ont é té marquées par des
moments d' hésitation et de manque de prises de décisions sur les enjeux cl és, notamment, le nombre et les
niveaux des Collectivit és Territoriales Décentralis é es, le statut des Fokontany, le transfert effectif réel et complet
des compé tences et des ressources aux Collectivit é s Territoriales Décentralis é es.
Les blocages dans la mise en œuvre de la décentralisation et de la déconcentration identifiés sont :
L' Administration performante et efficiente a pour objectif l' autonomie et la responsabilisation des Collectivit é s
B Territoriales Décentralisé es, afin de rationaliser l' Administration. Cette autonomie et cette responsabilisation
des Collectivit é s Territoriales Décentralisé es sont caract éris ées par l' instauration d' une politique de
£1 décentralisation émergente, et d' une r éforme de la gouvernance territoriale et fonciè re afin de structurer
Madagascar et faciliter le développement .
B
0 PRIORITÉ 6 - Rationaliser l'administration pour une bonne gouvernance
n institutionnelle
i1
CONSTAT
DÉFIS ET OBJECTIFS
Le PEM pré voit de moderniser l' Administration publique centrale et territoriale par la gestion des
ressources humaines, la r é organisation de la fonction publique, la gestion rationnelle des d é penses de
l'Etat, et l'am é lioration des services publics. A cet effet le PEM vise le renforcement des capacit é s des
agents de l'Etat, des é lus et responsables des Collectivité s Territoriales Dé centralis é es, ainsi que la
dynamisation de la coordination des services techniques dé concentr é s et la restauration de l' autorit é de
l'Etat au niveau central et territorial, à travers la promotion de la bonne gouvernance, de l'é thique et de la
culture de redevabilit é, ainsi que la modernisation et le renforcement de leurs outils de travail.
La gestion rationnelle de l' Administration publique centrale et territoriale implique une clarification des
comp étences et des attributions à chaque é chelon dans le respect du principe de subsidiarit é.
Cette innovation sera maté rialis é e par une Charte de la Dé concentration.
Dans la m ê me optique, la g é né ralisation de l'e -gouvernance contribuera à faciliter la relation entre les
usagers et l' Administration.
Le contrô le de l'acc è s à la fonction publique est à renforcer par le recrutement d'agents qualifi é s par voie
de concours administratifs transparents.
La r é vision du système d'évaluation doit consolider l'amé lioration de la qualit é des services publics. Ce
systè me encourage la performance et l'atteinte de r ésultats, un meilleur management des ressources
humaines et de gestion de carriè re, la mobilit é interminist érielle et la fluidité de l'emploi ainsi que la
pré cision des principes de recrutement des cadres de l' Etat appelés à occuper des hauts emplois.
ACTIONS PRIORITAIRES
22
Optimiser les missions des Chefs d'arrondissements administratifs
Clarifier le statut des Fokontany
Mettre en œuvre la stratégie de dé ploiement des agents de l'Etat au niveau local
Opérationnaliser le systè me Intégré de gestion de la carte nationale d'identité
Instaurer un Guichet unique de délivrance de chaque titre lié au système d'identification des
personnes et des biens (carte grise, permis de conduire, passeport) ; moderniser le système de
délivrance de ces titres
Mettre en place un systè me national d'identifiant unique des personnes
Dé localiser le système biométrique de dé livrance des visas au niveau des pré fectures
Mettre en r éseau les ministères concernés par la gestion et le contrôle des é trangers
Standardiser les « dispositifs Districts », services techniques déconcentr é s en appui aux Collectivités
Territoriales Dé centralisées
CONSTAT
Les Administrations r égionales et locales se trouvent vulnérables et dépendantes des décisions prises par
i le niveau central dans la mesure où elles devront attendre leurs issues, lesquelles ont tendance à être
lentes, longues et incertaines.
Sur le plan financier, les services de l'Etat collectent la plus grande part des recettes, les seules dé volues
aux communes repr ésentent à peine 2 à 5% du total. Pour les dépenses publiques, les Administrations
centrales gèrent et ex é cutent plus de 95 % du total, les dé penses décentralisées se situent à environ 3 à
5% de l'ensemble ces dernières années.
DEFI ET OBJECTIFS
n
n Le défi est d'asseoir une décentralisation effective et opérationnelle d'ici 2023. Dans cette optique,
l'autonomisation des CTD implique le renforcement de leur autonomie administrative et financiè re, en
plus de la reconnaissance de leur personnalité juridique. Leur autonomie financiè re sera fondée sur la
disponibilité de ressources suffisantes pour leur permettre d'exercer pleinement leurs compétences.
L'augmentation de la contribution de l'Etat, le transfert financier direct aux CTD et la r étrocession de 5%
des redevances liées à la production de ressources naturelles contribueront à cette autonomie financière.
Donner plus d'autonomie aux Collectivités Territoriales Dé centralisées, que ce soit dans la prise de
décision, qu'en matière budgétaire et financiè re. Ceci constitue une stratégie majeure pour asseoir le
socle de l'é mergence. Par ailleurs, le concept de l'é mergence de la décentralisation s'inté resse à
l'approche "zoning". Ce concept vise à mettre en place une décentralisation administrative et financiè re
effective tout en équipant d'outils technologiques et de mé canismes efficaces de bonne gouvernance. A
cet effet, la couverture nationale, par les services publics de proximité, doit ré pondre de fa ç on
proportionnelle à l'augmentation du nombre de la population.
Les objectifs sectoriels se r ésument à l'instauration de la politique de décentralisation avec les objectifs
spécifiques sectoriels ci-apr ès :
23
Mesures, actions et réformes
ACTIONS PRIORITAIRES
M
Constat
n Madagascar ne dispose que de 50 circonscriptions fonciè res
sur les 119 districts6. La numérisation totale ou partielle des
U informations foncières n'a été effectuée que seulement dans
certaines circonscriptions : sur une estimation de 10.000.000 ha
n de terrains, 652.596 titres fonciers ont été établis depuis, et le
rythme de délivrance se maintient autour de 10.000 titres
n fonciers par an.
DEFIS et OBJECTIF
Gouvernance Foncière
Dans l'optique de conserver le patrimoine national et de sécuriser le peuple vis-à-vis de ses propriét é s
foncières, l'État proc è de à la multiplication des Guichets Fonciers (GF) sur l'ensemble du territoire
national afin de promouvoir des services administratifs de proximité au profit des communautés
villageoises. A ce titre, sont prioritairement réalisés l'é tude d'enclavement des communes sans GF, le
relevé et la mise à jour des propriétés foncières des communes, l'é tude de faisabilité des emplacements
des nouveaux GF, l'é laboration des Plans Local d'Occupation Fonciè re (PLOF) des communes et
i l'approvisionnement en équipements des GF. En parallèle, pour renforcer la sécurisation foncière, les
L 6
Source : Direction Générale des Services Fonciers (DGSF)
25
L
textes r é gissant les pouvoirs des GF, plus particulièrement la délivrance des certificats fonciers, seront
r é visés.
Gouvernance territoriale
A l'é chelle r égionale, la mise en place de Schéma R é gional de l'Amé nagement du Territoire (SRAT) à jour
dans toutes les r é gions d'ici 2023 et des Plans
R é gionaux de Dé veloppement des Infrastructures et
Équipements (PRDIE) devrait permettre aux autorités et
acteurs locaux de prendre part activement dans la Le principal objectif de la
prise de décision et la programmation des gouvernance fonci è re el territoiiale
interventions des Collectivités Territoriales est de promouvoir la s écurisation
Dé centralisées dans le développement r égional. A ce fonci è re massive et le
titre, les autorité s r égionales devraient jouer un rôle développement équilibr é ei plus
stratégique dans l'é mergence, entre l'intégration des spécifiquement, de renforcer la
projets émanant du gouvernement central, la réflexion planification, l ' organisation el la
et le lancement d'initiatives émanant de la base. structuration fonci ère el des
territoires .
Les gouverneurs auront le pouvoir d'élaborer des
projets de développement et mobiliser des ressources
supplé mentaires.
26
r
\
- Promouvoir la paix et la sécurité à travers les opérations d'attribution foncière à la Population : titres
verts
- Inventorier et délimiter les Domaine Privé de l'État
- Poursuivre la mise en place des guichets fonciers et la redistribution des titres fonciers
- Mettre en œuvre le Programme National Foncier (PNF)
- Opérationnaliser le "FONDS NATIONAL FONCIER"
* Poursuivre la mise en œuvre de Projet d'Appui au Dé veloppement des Villes (PADEV)
- Renforcer la compétence des agents au niveau des CTD, en matière d'Aménagement du Territoire
(AT)
f - Mettre en œuvre la Politique Nationale de Dé veloppement des Infrastructures et Équipements
(PNDIE)
- Élaborer le Code des Équipements
- Moderniser le traitement des « Permis de construire »
- Élaborer de Schéma d'Amé nagement Intercommunal
- Finaliser et mettre en œuvre le Plan National de Logement (PNL)
- Opé rationnaliser le système d'observation du territoire national
- Élaborer le SNAT et le SNAT Maritime pour 30 ans
- Élaborer et mettre en œuvre le document technique et stratégique de la Planification Spatiale
Maritime (PSM)
ACTIONS PRIORITAIRES
I
Gouvernance Foncière :
!1 - Renforcer la sécurisation foncière
- Préserver les capitaux fonciers de l'État
n - Faciliter l'accè s au foncier au profit des personnes en milieu rural
- Renforcer la valeur légale des titres et des certificats fonciers
n - Moderniser et informatiser les services fonciers
- Mettre en place des services fonciers de proximité à travers la déconcentration
i - Mettre en place les 10 nouveaux guichets fonciers uniques en attente afin d'augmenter la
couverture du territoire sur les 117 Districts
i - Établir les Plans Local d'Occupation Foncière PLOF sur tout le territoire
- Former des nouveaux maires investis, des Agents des Guichets Fonciers et de tous les acteurs du
foncier
- Appuyer toutes les communes dans la mise en place des Guichets Fonciers : mise à jour des
i propriétés foncières des communes, étude de faisabilité des emplacements des nouveaux Guichets
fonciers (GF), é laboration des Plans Local d'Occupation Foncière ( PLOF) des communes
i
- Équiper les Guichets fonciers (GF)
Gouvernance territoriale :
- Mettre en place la 23ème Région (Vatovavy)
- Dé velopper des outils de planification territoriale tels que le Schéma National de l'Amé nagement du
i Territoire (SNAT), la Politique Nationale de Dé veloppement des Infrastructures et Équipements
(PNDIE), la Politique Nationale de Logement (PNL)
i
L
L
L 27
L
CHAPITRE 2 - LES TROIS SOCLES DE L'EMERGENCE
Madagascar doit mettre l'é ducation et les orientations contenues dans la PRIORITE au cœur de ses
réformes s'il veut accélérer sa croissance économique et se mettre sur les rails de l'é mergence . Le PEMse
doit de provoquer une amélioration très significative de la qualité de l'é ducation et le niveau des élè ves
Malagasy, tout en mettant un focus particulier sur le développement chez les enfants dès leur plus bas
âge, du sens du devenir et de la valorisation des formations professionnalisantes.
L n
n
SITUATION DU SECTEUR SOCIAL
I
Un système de santé pr écaire et une
situation de malnutrition alarmante
caractérisent le secteur social à
Madagascar. Le secteur se trouve
sinistré avec des indicateurs parmi les
plus bas niveaux au monde .
L' aspect social est une des dimensions cruciales de l' émergence du pays. La croissance économique accélérée,
régulière, inclusive recherchée pour lutter contre le ch ô mage et l' am élioration du bien -être des populations
doivent intégrer la problé matique sociale au cœur de leur socle de transformation de la structure de
l' économie.
D' énormes défis attendent Madagascar pour muer en pays émergent. Le pays se doit de donner comme
priorité de relever et de réhabiliter les couches vulnérables, par des mesures sociales ayant un impact direct sur
28
la vie de la population et son bien -être. Le Gouvernement à travers le PEM s' attèlera à faciliter l' accès aux
services de base, à mettre en place des services de santé et de soins de qualité, à offrir une éducation de qualité
afin de favoriser l' ascension sociale. En outre, il faut garder à l' esprit que, l' accès à un logement décent, l' accès
universel à l' eau potable et à l' assainissement, la promotion de l' accès aux sports et l' épanouissement de la
jeunesse, la promotion de la culture et le renforcement de l' identité nationale, et l' intégration des dimensions
genre et démographique jsont d' une importance capitale pour l' émergence du pays.
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SOCIAL
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*
sociaux de base
PAU JUSTICE
16 ET iNS ï iifiriüw; F' f ü lec hO'l SCiriCll" 10
n imam
n
n Madagascar avec une articulation aux Objectifs de Dé veloppement Durable qui les concernent,
notamment les ODD 1, 2, 3, 4, 5, 6 et 8 permettra d'obtenir une croissance inclusive (ODD 8) , de r é duire
I les inégalités (ODD10), et de construire des villes durables (ODD11) .
I Tableau 1 : Récapitulatif de quelques indicateurs nationaux
OBJECTIFS
l Indicateurs National
(Globaux, ODD)
Sources
INSTAT, R é sultats
Population 25,7 millions
provisoires RGPH 3
Taux moyen de couverture vaccinale chez les Ministère de la Santé
87% 90%
enfants moins de 5 ans Publique
Taux de mortalit é des enfants<5ans 58,7 /1.000 12/1.000 INSTAT, MICS 2018
l Taux de mortalit é infantile (pour 1.000 naissances
39,8 /1.000 25 INSTAT, MICS 2018
vivantes )
Taux d'accouchement assiste par une personne
i 46,1% ND INSTAT, MICS 2018
qualifié e
Taux de mortalit é maternelle (pour 100.000
426 <70 INSTAT, MICS 2018
naissances )
Taux de pr évalence contraceptive 44,4% 50% INSTAT, MICS 2018
Pr é valence du VIH aupr ès des 15 - 49 ans 0.3% SPECTRUM 2017
JMP 2015
Taux d'accè s aux sources d'eau amé liorées 52% ND
( UNICEF/ OMS)
Pourcentage de la population vivant a plus de 5km Ministère de la Santé
ND
des formations sanitaires Publique
Taux d'analphabétisme dans le primaire 29,4% ND DEPA /MEN
Taux de malnutrition 41,6% 35% INSTAT, MICS 2018
29
Population:
25,7 millions
IDH :
0,519 contre 0,728 Monde
161ème/ 189ème
ri
n
i
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i
i
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L
I
30
L .
Engagement 4 : L'éducation pour tous
SITUATION DE L'EDUCATION
Le secteur de l'éducation à Madagascar se trouve confronté à une pléthore d' obstacles relatifs (i) à la qualité de
l' éducation, (ii ) à l' accès et à la rétention des élèves et (iii) à la gestion et la bonne gouvernance du secteur Il .
convient de relever que nombre de ces obstacles sont imbriqués et impactent négativement les uns sur les
autres, rendant les interventions d' autant plus complexes.
n Le taux net de scolarisation au niveau du primaire a fortement chuté ces dernières années. Ainsi, trois millions
d' enfants Malagasy qui devraient être scolarisés n' ont toujours pas accès à l' éducation. Par ailleurs, environ
U 40% des enfants scolarisés ne terminent pas le cycle primaire. La pauvreté conjuguée au faible taux de
r-t
scolarisation engendre une forte pr évalence de travail des enfants dans le pays .
• J
Tableau 2-
i
Efficacité Interne En 2016-2017
[Constat
l
L'éducation à Madagascar se caractérise par un état assez critique. L'insuffisance de la qualité de la
formation continue des enseignants, des formateurs et des encadreurs pédagogiques a pour corollaire le
faible score moyen des élèves en malagasy, mathématiques et en français.
Dans la majorité des cas, le système est soutenu par des enseignants « FRAM », provenant de la
communauté qui n'ont ni les qualifications, ni les capacités pour instruire correctement les élè ves. Le
programme scolaire est en transition depuis 2008 et la majorité des supports scolaires sont en français et
ne sont pas, par conséquent, utilisés par les enseignants.
31
L
Tableau 3 : évolution des indicateurs clés au niveau national dans les écoles publiques
Niveau Indicateur 2014-2015 2015-2016 2016-2017 2017-2018
Pré scolaire Taux de croissance de la scolarisation 99.5% 125.2% 48,1% 8,0%
Parité 1,1 1.1 1.1 1.1
Primaire Taux de croissance de la scolarisation 3,7% -
0,7% 5,7% -4,0%
Taux de transition 54% 40% 45% NA
Taux de rétention complétion 33% 32% 32% 29%
Parité 0,99 0,99 0,99 0,99
Collège Taux de croissance de la scolarisation -
0,3% 5.6% -3.9% 0,7%
Taux de transition 39% 34% 34% NA
Taux de rétention complétion 64% 70% 60% 63%
Parité 0,98 1.00 1,01 1,03
Source : Annuaires Statistiques, Service delà Statistique /Direction de la Planification de l'Educaiion/Ministère de l' Éducation
Nationale et de l’Enseignement Technique et Professionnel (SS/ DPE/MENETP)
DEFIS / OBJECTIFS
Les principaux défis du secteur touchent tous les domaines, notamment l'acc è s et la rétention des élè ves,
la qualité de l'éducation et la gouvernance du système éducatif.
Ces défis sont liés à de nombreuses déficiences et inefficacit és caract é risé es par : (i) l'obsolescence des
équipements et infrastructures scolaires ; (ii) le manque de supports didactiques et de manuels adapté s
aux programmes scolaires ; (iii) la faible rétention des apprenants à tous les niveaux du système scolaire,
cumulées à des taux de redoublement conséquents et des taux d'abandon importants ; (iv)
l'inadéquation des programmes scolaires avec les besoins socioculturels et économiques de la société ;
( v) les besoins importants en infrastructures universitaires suscités par l'accroissement des effectifs des
étudiants de TES ; et (vi) le fort désé quilibre entre les séries de bacheliers, au profit des sections littéraires
(77% des candidats), qui se répercute dans l'enseignement supérieur par un sureffectif dans le domaine
des sciences de la sociét é.
Afin d'assurer un pilotage efficace et efficient du système éducatif, les défis à relever sont :
- La mise en œuvre d'un plan de modernisation des équipements et des infrastructures é ducatives en
milieu rural et urbain
- Le dé veloppement de la culture de l'excellence, des résultats et de l'esprit entrepreneurial à travers
l'é ducation et au profit de la transformation structurelle de l' économie
- La mise à jour du curriculum dont le programme scolaire à tous les niveaux et l'ajustement du
syst ème de recrutement et de gestion de carrière des enseignants
- 'intégration du savoir devenir dans le contenu d'apprentissage permet le développement de la
L
culture du métier chez les élèves dès leur bas âge
- L'intégration de l'e -learning en utilisant la technologie numérique pour faciliter l'acc è s à une
32
éducation de qualité pour tous
- La vulgarisation de l'ingénierie harmonisée afin d'uniformiser la certification et la formation dans
l'ensemble du territoire Malagasy
- L'appui à la coordination et au pilotage innovant du système éducatif et le renforcement des
structures de gestion déconcentrées
- Le développement d'une gestion partenariale public-privé de l'é ducation et de la formation avec les
secteurs productifs
- D' ici 10 ans, faire en sorte que toutes les filles et tous les gar çons suivent, sur un pied d'égalité, un cycle complet
d'enseignement primaire et secondaire gratuit, et de qualit é, les dotant d'acquis v éritablement utiles
- D'ici 10 ans, faire en sorte que toutes les filles et tous les gar çons aient accès au service de développement et prise en
charge de la petite enfance et à une éducation pr éscolaire de qualité qui les pr éparent à l' enseignement primaire
- D' ici 10 ans, faire en sorte que toutes les femmes et tous les hommes aient tous accès dans des conditions d'égalité à un
enseignement technique, professionnel ou tertiaire, y compris universitaire, de qualité et d'un coût abordable
- D' ici 10 ans, augmenter nettement le nombre des jeunes et d'adultes disposant des compétences , notamment
techniques et professionnelles, nécessaires à l'emploi, à l' obtention d'un travail décent et ï entreprenariat
- D'ici 10 ans, éliminer les inégalit és entre les sexes dans le domaine de l' éducation et assurer l' égalit é d'accès des
personnes vulnérables, y compris les personnes handicapées, les autochtones et les enfants en situation vulnérable, à
fous les niveaux d'enseignement et de formation professionnelle
- 'ici 10 ans, faire en sorte que tous les jeunes et une proportion considérable d'adultes, hommes et femmes, sachent lire,
D
écrire et compter
- D' ici 10 ans, faire en sorte que tous les é lèves acquiè rent les connaissances et compétences n écessaires pour promouvoir
le développement durable, notamment par l' éducation en faveur du développement et modes de vie durables, de droits
de l'homme, de l' égalit é de sexes, d'une culture de paix et non- violence, de la citoyenneté mondiale et de l'appr éciation
de la diversité culturelle et de la contribution de la culture du d éveloppement durable
ACTIONS PRIORITAIRES
33
d'Enseignement Général, Lycée d'Enseignement Technique et Professionnel, Centre de Formation
Professionnelle, Centre de Dé veloppement des Compétences, Centre de Formation aux Métiers de
base), dotés de mobiliers, équipements, matières d'œuvres et de tablettes numériques, des
universit és de proximit é dans chaque chef-lieu de province et ré gions
- R éhabiliter et étendre les infrastructures scolaires, de formation et les b âtiments administratifs
existants en les dotant d'équipements modernes adéquats
- Étendre et renforcer la capacité des structures régionales en charge de formation des enseignants et
des formateurs de l'ETFP /DC : Institut National de la Formation Pé dagogique « CRINFP » et l'Institut
National de Formation de Formateurs « INFOR »
- Mettre en place un dispositif de système d'information sur le marché de travail et de la formation
professionnelle
- Mettre en place, d'une part, un dispositif de « programmation et suivi » de toutes les activités
entreprises au système éducatif et d'autre part, un dispositif de formulation et d'évaluation des
politiques publiques éducatives
- Soutenir la résilience du système éducatif en matière de risques et catastrophes naturelles et
anthropiques
- R é habiliter et moderniser les cités universitaires existantes
- Utiliser les Technologies de l'Information et de la Communication pour l'Éducation (TICE)
- Prendre en charge l'é ducation des personnes les plus vulnérables, particulièrement en matiè re de
nutrition
Fl
n
i
i
34
Engagement 5 : La sant é est un droit inali énable pour chaque
citoyen
SITUATION DE LA SANTE
Madagascar fait face à des épidé mies récurrentes provoquant chaque année des dizaines de décès. L' épidémie
pesteuse de l' année 2017 a ainsi entraîné le décès de pr ès de 200 personnes et des milliers de cas de
contamination. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS ), l' indice de mortalité maternelle reste encore
élevé avec notamment 426 décès pour 100.000 naissances pour l' année 2018. La prévalence de la
contraception moderne est également relativement faible en dépit d' une augmentation du pourcentage de
femmes en union utilisatrices de m éthodes contraceptives, 44,4% (INSTAT, MICS 2018). Le fardeau de la
malnutrition chronique qui touche 41,6 % des enfants de moins de cinq ans, reste également une grande
préoccupation dans le pays. Le système de santé reste pr écaire et fait difficilement face aux risques sanitaires
endémiques du pays.
Par ailleurs, l' Assemblée Générale des Nations Unies a adopté la Convention Internationale sur les Droits des
i
Personnes Handicapées en 2006, signé e par Madagascar en 2007 et ratifiée le 15 avril 2015. Ce geste t émoigne
de l'intér êt que Madagascar accorde à la promotion des droits des personnes handicapées.
I
II PRIORITÉ 10 rL'Accè s aux soins et bien être social pour tous
CONSTAT
SI
A Madagascar, plus de 8 personnes actives sur 10 sont exposées à des situations de vulné rabilités du fait
n qu'elles ne bénéficient pas de r é gime d'avantages sociaux ou de programmes de protection sociale Ces .
personnes se regroupent dans la catégorie des travailleurs familiaux non rémuné r és, et des travailleurs
ln indé pendants.
M
La vulné rabilité des mé nages Malagasy est lié e à l'importance des chocs dont les plus tragiques sont ceux
liés aux catastrophes naturelles (67%) et aux problèmes é conomiques (15%) (EPM 2010).
I
Les mé nages sont de moins en moins résilients aux chocs, spécifiquement ceux ayant les groupes les plus
I vulnérables constitués essentiellement par : les personnes handicapées, les personnes â gées sans
ressources, les orphelins, les personnes vivant avec le VIH et les femmes et les enfants victimes de
violences de divers entre autres la traite et le travail des enfants.
Les personnes handicapé es sont plus exposé es aux risques de pauvret é, de chômage, d'exclusion sociale,
de non-respect de leurs droits et ont un accès limit é aux services par rapport à la population en géné ral.
DEFIS / OBJECTIFS
Les objectifs sectoriels du volet social visent à :
- R é duire de 15 % la proportion de la population se trouvant dans des conditions difficiles par
l'augmentation des revenus des plus pauvres
- Amé liorer l'accè s aux services sociaux de base
- Protéger et promouvoir les droits des groupes spécifiques à risque
- Consolider progressivement le régime contributif
- Élaborer la loi sur les droits des personnes âgé es
- Mettre en place un syst ème de couverture de santé pour tous
Le PEM vise surtout à r éduire efficacement les inégalités en offrant des services et des dispositifs de prise
en charge pour le renforcement de la r é silience des mé nages vulnérables.
REFORMES
35
rapport à la convention internationale sur les droits des personnes handicapé es ratifiée par
Madagascar
- Des programmes de transferts sociaux vont être mis à l'é chelle.
- Les structures et les services de prise en charge des personnes vulnérables, enfants de moins de 5
ans et femmes enceintes ainsi que des personnes âgées de plus de 65 ans et ceux dans des
situations précaires seront renforc é s
- Construire des logements sociaux, centres d'hébergement villages communautaires, Centres de
Promotion Socio-économique, restaurants sociaux
ACTIONS PRIORITAIRES
- Cré er des Centres d'Aides Sociales et renforcer les infrastructures d’accueil des segments les plus
fragiles
- Produire des Cartes d’Assistance Sociale "CAS" pour les personnes vulnérables
- Assurer l'accessibilité aux minimas sociaux grâce notamment et à la prise en charge des frais des
soins et des coûts de la scolarisation des élèves
- Cré er de centres de loisirs et de rencontre intergéné rationnelle
- Appuyer les initiatives d'activité s géné ratrices de revenu à l'endroit des personnes handicapées
- Cré er des restaurants collectifs sociaux à bas prix
- Mettre en place une allocation familiale de solidarité "filet de sécurité sociale" à hauteur de 30 000
Ariary par foyer pour les mé nages de plus de trois enfants, des veuves et des mè res c élibataires
- Cré er des centres d'aides d'urgence pour faire face aux cataclysmes naturels et des maladies à
l'é chelle publique entre autres la mise en place du Centre d'Aides Médicales d'Urgence de
Madagascar
- Offrir des formations gratuites pour la création des AGR accessibles "petites fermes d'é levages et
cycle court ; plantation, petites ateliers de transformations et facilitation des cr é dits
a
- Approvisionner en mé dicaments g éné riques toutes les pharmacies des formations sanitaires g
publiques par districts
-
-
Distribuer des kits de pompages d'eau souterraine dans les régions sèches
Installer des bornes fontaines dans tous les Fokontany de plus de 200 mé nages a
- Mettre en place un fonds commun pour les actions de protection sociale non contributives
- Mettre à l'é chelle nationale des programmes de transferts sociaux [Cl
SANTE UNIVERSELLE i
CONSTAT i
A Madagascar, la couverture de la sant é universelle est loin d'être une réalité. En effet, dans le contexte
socioéconomique actuel où 58,8 % de la population se trouvent dans des situations vulnérables?, près de
23 % des personnes malades renoncent à se faire soigner pour des motifs d'ordre financier. La part des
dépenses de santé des mé nages augmente d'une année à une autre, alors que la part du budget national
et du budget exté rieur alloué s au secteur de la sant é é voluent selon les circonstances. Le fonds d'é quité,
mê me disponible au niveau décentralisé, est faiblement utilisé. Le système de prépaiement des soins est
quasi-inexistant Le pays conna î t une dépendance au financement externe, qui entraine des problèmes
de prévisibilité et d'efficacité. L'aide extérieure non inscrite dans le budget du secteur de la sant é est de 6
USD/habitant, seulement 1,4 USD/habitant figure dans le budget national.
Les épidé mies de peste ont envahi le pays en 2017, et la rougeole a sévi dans plusieurs districts sanitaires.
En 2018, le paludisme constituait la troisième cause de morbidité dans les centres de sant é et
la cinquième cause de mortalité en milieu hospitalier. Madagascar, comme de nombreux pays en
développement subit l'influence et l'impact négatif de la tuberculose, responsable de décè s, de
souffrances et d'appauvrissement.
En matière de VIH/SIDA, Madagascar est classé parmi les pays ayant une épidémie de type concentr ée au
niveau des populations clé s de VIH mais à faible prévalence estimé e à 0,3% au niveau de la population
géné rale de 15 à 49 ans (PNS 2018 -2022).
7
EPM 2010
36
La Surveillance Intégrée des Maladies et Riposte (SIMR) reste limitée. La détection à temps de l'éclosion
.
des épidémies n'est pas toujours systématique Il n'existe pas de stratégie claire pour la gestion des
intrants, équipements et matériels du secteur. Concernant les intrants et les médicaments, malgré les
efforts entrepris en matière de gestion des approvisionnements, les ruptures de stock sont encore
fréquentes.
Enfin, il convient de noter une faible disponibilité des soins de qualité et de services de prise en charge à
-
tous les niveaux, couplée à une faible utilisation des formations sanitaires, et la non effectivité du
- .
système de r éfé rence et contre réfé rence Les formations sanitaires ont de faibles capacités d'accueil et
peu d'autonomie financière.
DEFIS / OBJECTFS
Le défi du PEM est d'assurer un service de santé et de soins pour tous en améliorant l'efficacité des
.
services de soins et de santé publique Le renforcement de la gouvernance géné rale du système de santé
doit passer par l'élargissement de la couverture en santé. La mise en place de politiques économiques et
familiales adéquates permettra ainsi à Madagascar de faire de son dividende démographique, un
acc élé rateur de développement.
Pour ce faire, la stratégie consiste à (i) rendre plus accessible les structures sanitaires de base sur le plan
gé ographique par l'offre de soins de proximité, (ii) mettre en œuvre la Couverture de Santé Universelle
(CSU) sur le plan financier, (iii) prendre en charge les groupes vulnérables sur le plan social et enfin (iv)
amé liorer les structures d'accueil et les équipements, et mettre à disponibilité du personnel qualifié à
tous les niveaux du système de santé sur le plan technique.
B Les objectifs du secteur santé consistent à :
L
Les efforts se concentreront principalement sur les mesures et actions suivantes :
• Amé lioration de l'accessibilité géographique et financiè re de la population à des offres de soins
promotionnelles, préventives et curatives de qualité, à tous les niveaux, avec les plateaux
techniques adé quats et les intrants nécessaires
• Renforcement des activités de promotion et de protection de la santé
• Amélioration du système d'information sanitaire en vue de rendre disponibles des
informations sanitaires fiables et à jour à toutes les parties prenantes pour des prises de
décisions adéquates à tous les niveaux
• Mise en œuvre des paquets de services à haut impact pour acc élérer la r é duction des taux de
mortalité maternelle et infantile, ré duire la pré valence des principales maladies transmissibles,
des maladies négligées et des maladies non-transmissibles
• Lutte contre la malnutrition
• Augmentation du nombre de personnels du secteur santé
Priorisationdes cibles de l'ODD 3 « Bonne sant é et bien- être » a retenu cinqcibles :
- D' ici 10 ans, faire passer le taux mondial de mortalité maternelle au - dessous de 70 pour 100.000 naissances vivantes ;
- D' ici 10 ans, éliminer les décès évitables des nouveaux n és et d'enfants de moins de 5 ans, tous les pays devant
chercher à ramener la mortalité n éonatale à 12 pour 1.000 naissances vivantes au plus et la mortalit é des enfants de
moins de 5 ans à 25 pour 1.000 naissances vivantes au plus ;
- D' ici 10 ans , mettre fin à l' épidémie de SIDA, à la tuberculose, au paludisme et aux maladies tropicales néglig é es et
combattre l' hépatite, les maladies transmises par l' eau et autres maladies transmissibles ;
- D' ici 10 ans, r éduire d' un tiers, par la pr évention et le traitement, le taux de mortalit é pr ématur ée due à des maladies
i
ACTIONS PRIORITAIRES 1
- Construire des Hôpitaux Manara - Penitra équipés et conformes aux normes internationales par
r égion
- Mettre aux normes et é quiper les hôpitaux et centres de soins
-
-
Mettre en place un système de santé mobile pour les zones reculées
Doter en véhicules aménagés en cliniques mobiles é quipées surtout pour les zones reculées
r:
- Mettre aux normes les Ressources Humaines en Santé dans toutes les structures sanitaires
- Rendre disponibles de fa ç on continue les mé dicaments et intrants de santé mê me dans les zones
reculé es
- Cré er une usine de fabrication de mé dicaments géné riques et de centre de distribution national (sous
la coordination du Minist ère en charge de l'Industrie)
- Prévenir et prendre en charge des maladies transmissibles et non transmissibles à fortes résurgences
et sé vè res
- Pr é venir et prendre en charge les cas de malnutrition à tous les niveaux
- Mettre en œuvre l'Approche atteindre chaque Cible en Vaccination de routine
- Instaurer des mé canismes de Prise en charge des enfants de moins de 5 ans, des femmes enceintes et
des personnes â gées de plus de 65 ans dans le cadre de la CSU
- Mettre en œuvre les activités de promotions de la santé
- Réorganiser et faire fonctionner la Caisse Nationale deSolidarité pour la santé (CNSS) ;
- Mettre à l'échelle les mé canismes de protection financiè re des individus par l'affiliation des
populations vulnérables à la Caisse nationale de Solidarité pour la Santé (ciblage des personnes
vulné rables, prise en charge de leurs contributions à la CNSS)
- Renforcer le système de suivi évaluation et audit
- Élaborer le CN S annuellement
PLANIFICATION FAMILIALE
Constat
Les programmes de planification familiale à Madagascar souffrent non seulement de la faible capacit é
d'offre des services de qualité, mais aussi des contraintes culturelles qui limitent l’expression de la
demande des services par la population Malagasy.
38
Les prestataires formés pour offrir les services de planification familiale dans les formations sanitaires ne
couvrent pas suffisamment l'ensemble du territoire national .
L'acc è s aux services de planning familial est obéré par l'insuffisance d'é quipements et de matériels
mé dicaux, la faible qualité des services de planification familiale, l'absence des supervisions et la non-
continuité des offres de services de planification familiale au niveau des formations sanitaires.
De plus les ruptures de stocks de produits contraceptifs modernes sont fr équentes, et la couverture en
sites offrant les Méthodes de Longue Durée sont faibles en termes de planning familial.
La faible qualit é et d'intégration des services des soins obstétriques et néonataux d'urgences, sant é
maternelle et planification familiale et la faiblesse de la cha î ne d'approvisionnement des produits
contraceptifs jusqu'au dernier kilomètre sont aussi autant de faits entravant les programmes de
planification familiale.
Du point de vue de la demande des services de planification familiale, les principaux goulots
d'étranglements concernent essentiellement les barrières culturelles, à savoir : la pression sociale, les
normes socioculturelles qui consistent à favoriser le genre masculin engendrant le faible pouvoir de
dé cision des filles et des femmes, les us et coutumes dans certaines r égions, la réticence aux
changements liée aux aspirations à la forte f é condité au sein de la population. La loi sur la sant é de la
reproduction et la planification familiale limite la demande des services pour les adolescents et jeunes.
Enfin, l'insuffisance d'éducation sexuelle à l'endroit des jeunes limite la demande de service en planning
il familial.
n Défis à relever
! ' mecs au v Le défi majeur du planning familial et de la jeunesse réside dans la maitrise de la transition
11 scivitcs de démographique face à la croissance économique.
planning familial
fl ( fl ) LU ( fdl
' L'autre défi est de r éduire la mortalité maternelle en vue d'atteindre l'é mergence social-santé en
I "m suffi sa )u e
r 1 adéquation avec les objectifs de dé veloppement durable, en transformant les conditions de vie.
f i d ' équipemeiits et
Par ailleurs, il est primordial d'assurer l'acc è s universel à la santé sexuelle et procr éative et aux droits en
de mafehieis
matière de procréation.
médit a u \\ la
li
faible qualit é des
sers ' it es de Objectifs sectoriels
I pi unift cation Les objectifs sectoriels sont les suivants :
familiale - Permettre à tous les adolescents et jeunes de réaliser leurs droits en matiè re de sant é sexuelle et
procr é ative, et de participer à la croissance, aux actions humanitaires et à la consolidation delà paix
- Assurer la prise en compte et l'implication de tout le monde tout au long du processus de
l l'é mergence notamment en mati è re de planning familial
- Inté grer les dimensions d é mographiques dans les politiques et programmes de l' é mergence
39
- La promotion des stratégies et programmes positifs en faveur de la Santé des femmes et de l'enfant
respectant la vie et les lois en vigueur
- Réalisation de la transition démographique et jeunesse
La transition démographique étant définie comme un processus par lequel les populations humaines sont passées d'un
r égime démographique caractérisé par un taux de natalit é et un taux de mortalité tous deux élevés à un r égime
démographique caractérisé par un taux de natalit é et un taux de mortalit é tous deux bas. L'élaboration et la mise en
œuvre des stratégies, politiques et programmes de d éveloppement intégrera le profil démographique du pays. Cette
initiative permettra d'apprécier l' évolution en mati ère de r égime démographique et de fixer un objectif transversal pris
en compte par l' ensemble des secteurs . A titre d'illustration, l' exploitation des r ésultats du 3 im* Recensement Général de
la Population et de l'Habitation (RGPH3 ) qui vient d'être r éalis é sera un puissant levier pour planifier l' atteinte de l' accès
universel à la santé en mati ère de sexualité et de procr éation, y compris pendant les crises humanitaires, ainsi que les
objectifs de développement durable.
En outre, la disponibilit é de telles données repose sur le renforcement des capacités statistiques de Madagascar et la
réforme de l'Institut National de la Statistique. Le développement du système statistique national est de ce fait une
exigence d'un Madagascar émergent.
ACTIONS PRIORITAIRES
- Accélé rer la transition dé mographique et la transformation de la structure par â ge en faveur de
l'amé lioration du rapport de dépendance pour la croissance socio- é conomique
- Amé liorer le systè me national de données démographiques afin de cartographier les inégalité s et d' y H
remé dier
- Renforcer l'utilisation de données en intégrant les informations dé mographiques !
- Exploiter les r é sultats du 3 è me Recensement G é né ral delà Population et de l'Habitation (RGPH 3)
- Refonder l'Institut National de Statistique pour mettre le système statistique national au niveau des
exigences d'un Madagascar émergent
- Coordonner et appuyer l’offre et l' accè s aux soins en PF de qualit é à tous les niveaux
- Renforcer de la s écurisation des produits PF
- Augmenter le budget de l'État alloué au programme PF pour achat des produits PF et renforcement i:
des compé tences (pour éviter la rupture de stock)
- Dé finir et mettre en oeuvre des stratégies, des programmes et initiatives positifs en faveur de la sant é i
des femmes et de l' enfant respectant la vie et les lois en vigueur
i
i
40
Engagement 6 : L'emploi décent pour tous ( '/
SITUATION DE L'EMPLOI
La situation de l' emploi à Madagascar est caractérisée par un taux de ch ô mage en forte croissance durant les
derniè res années et un niveau de sous -emploi extr êmement é lev é.
Outre la hausse du taux de chô mage, selon les r ésultats de l' Enqu ête sur la Transition des jeunes vers la Vie
Active (ETVA), 69% des actifs jeunes sont des travailleurs non réguliers et 55% d' entre eux sont des travailleurs
familiaux . Seuls 15% de ces jeunes ont pu transiter vers un emploi stable depuis 2016.
L' année 2018, le Bureau International du Travail (BIT ) a rapporté que 20% des jeunes Malagasy sont au
chômage. Seulement 3,8% de la population active obtient un emploi conforme à ses dipl ômes, alors que
500.000 jeunes arrivent chaque ann ée sur le marché de travail.
A cet effet, 80% de la population active est concernée par le sous -emploi, résultant de l' incapacité du marché à
satisfaire la demande, favorisant ainsi l' expansion du secteur informel . L' incoh érence entre le système éducatif
et les besoins d' expertises requises en constitue une cause. Seuls 2,5% des jeunes sont des employeurs ou auto -
entrepreneurs. Les jeunes dipl ô m és sont les premières victimes de la crise de l' emploi du fait qu' ils ne disposent
pas de compé tences requises pour être opé rationnels au moment de l'embauche.
I Le chômage et le sous-emploi sont étroitement liés à l' instabilit é sociale, aux conflits, à l' accroissement de la
pauvreté et de l' ins écurité mena çant ainsi la paix sous diff érentes tournures. Ainsi, pour subvenir
économiquement à leurs besoins, les jeunes vivent d' emplois pr écaires et informels voire à risque. Les
informations sur l' emploi ne sont pas suffisamment accessibles aux jeunes et particulièrement celles sur la
culture entrepreneuriale.
n Figure 4 : Situation des jeunes sur la transition des jeunes vers la vie active
r* m
I
Plus de 6 jeunes sur 10
I Seuls 1.7 % des jeunes 69% des jeunes sont
vivent dans des
arrive au niveau de des travailleurs non
m é nages à situation
l 'en se ignem ent ré guliers dans
financi ère difficile voire
supérieur l ’économie informelle
trè s difficile
i
Environ deux jeunes
Seuls 2, 5% desjcunes 1.7 pour cent ont
travailleurs sur trois
sont des empl oyeurs ou
-
auto entrepreneurs
atteint le niveau
supérieur
(65,2 %) sont sous
qualifiés
-
l Source : enquête sur la transition des jeunes vers la vie active (ETVA), INSTAT-2015
CREATION D'EMPLOIS
Constat
Les jeunes actifs Malagasy constituent 32 % de la population (ETVA ). Trois quarts des jeunes vivent en
milieu rural et exer ç ant dans le secteur de l'agriculture et les activit és de commerce. 69,4% des jeunes
Malagasy exercent un travail non- r é gulier. Ce sont surtout les jeunes femmes qui souffrent de cette
irré gularit é de l'emploi. L'inadéquation formation/emploi atteint 6 jeunes sur 10 : 12 % s'estiment être
surqualifi é s et 48,4% ressentent des lacunes dans leurs connaissances ou leurs capacité s (EPM 2010).
Au titre de l'année scolaire 2017 - 2018, 745 établissements techniques et de formation professionnelle
sont fonctionnels dont 132 publics et 413 priv és, ne couvrant que seulement 58 Districts Sur les 583 .
41
mé tiers r épertorié s au niveau international, seuls 106 sont développé s à Madagascar
*
Défis à rév éler
Le défi du PEM est d'œuvrer davantage pour l'insertion socio-é conomique des jeunes.
Pour cela il s'agit de promouvoir :
- La création massive d'emplois modernes et priv é s pour la jeunesse et les femmes Malagasy à travers
les programmes de modernisation du pays et des secteurs porteurs d'emploi
- L'Acc ès au travail décent pour tous favorable à la productivité par la consolidation du tripartisme, du
dialogue social et le changement de gouvernance en matiè re d'ins écurité et de pr écarité au travail
- La stratégie consiste à former pour une meilleure insertion professionnelle des jeunes et des
femmes à l'entrepreneuriat afin de r é pondre aux besoins sectoriels des p ôles de croissance/ espaces
de solidarité
Objectifs sectoriels
Le Plan É mergence Madagascar se fixe comme objectifs en matière d'emploi de :
- Augmenter le taux de l' employabilit é de la population active
Ces objectifs vont être atteints à travers un environnement propice à la croissance, à l'investissement et à
l'emploi, la promotion des compétences et des activit é s rurales, l'accroissement de la productivit é des Il
secteurs modernes, la bonne gouvernance de l'emploi, la promotion du partenariat public et privé,
l'effectivité de l'adé quation emploi - formation et l'entrepreneuriat des jeunes et des groupes Bl
vulné rables.
Les femmes et les jeunes porteurs de projet, cr é ateurs d'emplois b én é ficieront de subventions, de divers
types de soutien et d'accompagnement pour ê tre opé rationnels et contribuer au d é veloppement local.
Les jeunes agriculteurs, artisans et é leveurs seront formé s de maniè re professionnelle dans leurs
vocations respectives. Les jeunes qui auront choisi l'agriculture et l'é levage pourront se voir octroyer des
terrains à travers des Titres verts.
Les mises en place d'une banque d'investissement, d'un fonds souverain et l'extension d'institutions de
microfinance devront être faites dans les meilleurs délais pour promouvoir l'investissement, faciliter
l'acc è s au cr édit des PME/ PMI et pour accompagner l'industrialisation. Il est envisagé de leur donner
acc è s à des fonds à taux bonifié s pour cr é er des activité s gé né ratrices de revenus et d'emplois.
ACTIONS PRIORITAIRES
- Cr é er une Sociét é d'Economie Mixte dans les zones d'é mergence é conomique, touristique, agricole9
- Mettre en place des zones d'é mergence industrielle pour renforcer la cr é ation de l' emploi
- Cr é er des Espaces Émergence de Soutien « One Space one R é gion »
- Mettre en place une banque d'investissement, un fonds souverain et d'extension d'institutions de
8
Minist ère de f éducation nationale , de l'enseignement technique et professionnel
9
Cf : EM
42
micro finance
- Doter les jeunes Malagasy de terrains à titre vert
- Renforcer la capacit é des centres des jeunes en entreprenariat et en cr éation d'emploi
- Construire et op é rationnaliser les Centres de Promotion Socio- é conomique
- Appuyer les initiatives de cr é ation d' Activité s G é n é ratrices de Revenu des Associations
- Cr é er une Agence Nationale de l'Emploi avec ses dé membrements r égionaux, des centres de
formation dans toutes les r é gions, un centre d'incubation en entrepreneuriat pour les jeunes
porteurs de projet dans toutes les R é gions
- Mettre en place un service permanent de qualit é permettant d'adapter la formation aux
perspectives du march é du travail grâ ce à la mise à jour p é riodique des informations sur l'emploi et
la formation
Le PEM inscrit le travail décent parmi les facteurs clé s d'é mergence pour permettre une croissance
inclusive, par la participation de la population active à la cr éation de richesses. Aussi, le respect des
principes et droits fondamentaux du travail dans un cadre de dialogue social inclusif permettra de mettre
en œuvre une application de la lé gislation en faveur de l'emploi d é cent. Les capacité s des services de
l'administration du travail, des instances et des organismes rattaché s, y compris l'inspection du travail,
seront renforc é es pour une bonne vulgarisation de la lé gislation, mais aussi les nouvelles conventions
ratifi é es.
L'amé lioration des conditions de travail et de l'acc è s à la s écurité sociale pour tous sera un des vecteurs
pour favoriser l'acc è s au travail dé cent. Aussi, une série de dialogues sociaux inclusifs pour discuter de
l'amé lioration des salaires, de l'hygiè ne, de la sant é et de la retraite au travail dans les secteurs publics et
priv és sera engagée afin de faire du travail dé cent un des enjeux de la lutte contre le ch ô mage à
Madagascar.
Objectifs sectoriels
Le Plan É mergence Madagascar se fixe comme objectifs sectoriels de :
- Augmenter le taux du travail d écent à travers la mise en œuvre des programmes spé cifiques et
< ,
on j >ns Réformes, actions et mesures
/ ' i n sj > e i don dt Les r éformes et mesures à mettre en œuvre s'articulent autour de :
rmvuit , \ e n n i f - La r éforme de la retraite pour le secteur priv é pour l' adapter aux é volutions du coût de la vie, à
l u u / o i t ées p o u i l'informalité de l' é conomie et au principe Code de Pr évoyance Sociale ;
u n e bonne - La promotion du dialogue social, les principes et droits fondamentaux au travail et la sécurité
i ui i i ü union t u sociale ;
^
ht Icftisludon . - Le renforcement de l' organisation et le fonctionnement de l' inspection du travail ;
43
- L'é laboration et l'adoption des textes législatifs et r é glementaires au niveau de l'administration du
travail ;
- La sensibilisation sur le mandat de formation et de r é pression aux agents de CNaPS pour v é rifier que
tous les membres du personnel des entreprises privé es et des organismes gouvernementaux soient
tous d é clar é s, paye leurs charges patronales et per ç oivent le salaire minimum d'embauche ;
- La poursuite des efforts d'augmentation du taux de couverture sociale des travailleurs par la mise en
place des services m é dicaux du travail dans les r é gions ;
- Les mesures prises pour l'augmentation du salaire minimum seront suivies de contrôle de leur
application et de l'é laboration d'un programme de transition vers l'é conomie formelle ;
- L'ouverture des Services Mé dicaux de Travail ( SMT) et agence de la CNaPS dans les zones
dé pourvues ;
- La poursuite des actions et projets de lutte contre le travail des enfants pré vues par le Plan National
d' Action (PNA ) .
ACTIONS PRIORITAIRES
- Cr é er les Centres d' Aides Sociales ( CAS) où des Activité s Gé né ratrices de Revenus ( AGR) et des
petites fermes d'é levage à cycle court seront implanté s ;
- Promouvoir des petits ateliers de transformation, des AGR de service, des fermes d'élevage de vache
laiti è re et des associations de pêcheurs à but social : motorisation de la p êche, é quipement de
mat ériel d é pê ch é, de conservation et de transformation ;
- Appuyer techniquement et financièrement la transformation des pierres des petites mines ;
- Inciter la cr é ation de groupements de paysans et offrir des appuis techniques gratuit par des
techniciens, ingénieurs ; agronomes v ét érinaires, ingé nieurs commerciaux pour cadrer notamment
en termes de commercialisation les AGR de ce groupement ;
- Renfoncer l'inspection et le contr ôle des entreprises privé es ? A reformuler
- Doter des moyens adéquats à l' Administration du travail ;
- Assurer l'effectivité de l'application des droits fondamentaux des travailleurs ;
- Assurer l'application des straté gies de Lutte dans la Politique Nationale de Riposte au VIH et au SIDA
dans le monde du Travail ;
0
PRIORITÉ 13 - Promouvoir l'autonomisation des femmes et la protection des droits
»
de l'enfant 0
[
r '2
Constat 11
Selon le rapport 2016 de « Global Gender Gap », 86 % des femmes malagasy sont actives
é conomiquement, par rapport à 90 % des hommes. Par ailleurs, au niveau de l'indice Mo Ibrahim, le pays
é tait class é à la 2ème place sur les 54 pays du continent, avec un score de 73,5 en 201 7 en matière d'é galit é
de genre ( Source : Ibrahim index of African governance report, 2018 ).
I > \j Les iné galité s demeurent surtout au niveau de l'acc è s à l'enseignement universitaire et au niveau de la
pour Us femmes formation technique et professionnelle. Ainsi, les femmes ne repr é sentent respectivement que 45 % et
.
awiisit à . Facilita 25 % des inscrits, contre 55 % et 75 % pour les hommes. Alors que 22 % des mé nages sont dirigé s par les
lu i cuti su /ion iU femmes, elles n'ont pas un é gal acc è s aux opportunité s d'emplois, d'acc è s à la terre et au cr é dit, en raison
/ ' êffa/ iti' fhs vc.vcv notamment des pesanteurs culturelles. L'offre de travail f é minin est surtout importante dans le secteur
informel hors agriculture avec notamment 21 % des emplois fé minins contre 14 % des emplois masculins.
Ce sont les Zones Franches Industrielles financ é es en majorit é par des Investissements directs étrangers
(IDE) qui emploient en priorité la main d'œuvre fé minine ( 62,4 %) . L'acc è s aux ressources reste une
contrainte pour les femmes.
I
Selon le rapport du Fonds des Nations Unies pour la Population en 2017-2018, 30 % des femmes ont subi des
Violences Bas é es sur le Genre. De plus, en 2017 , 470 femmes victimes de VBG et celles r é par é es de fistules
ont b é né ficié d’appui aux Activités G é né ratrices de Revenu, environ 1.000 femmes membres de diverses
associations de diff é rentes r égions ont reç u des mat é riels d' AGR pour promouvoir leur participation au
d é veloppement local.
En outres, plusieurs documents de cadrage ont dé j à ét é élaboré s, entre autres, la loi 2014 -040 portant
lutte contre la traite des ê tres humains ainsi que le plan d’action national de lutte contre la traite de
personnes ; la Strat égie Nationale de Lutte contre les Violences Basé es sur le Genre accompagnée d'un
plan d’action quinquennal ; et la Stratégie Nationale de Lutte contre le Mariage des Enfants. La Politique
Nationale de Promotion du Genre et le Plan d' Action National Genre et Dé veloppement sont en cours de
r é vision. La situation socio-économique des mé nages vulné rables, en situation de pauvret é, les pousse
souvent à violenter, maltraiter, exploiter leurs enfants voire mê me les abandonner.
Défis à relever
Le pays a pour dé fi de parvenir à l'é galit é hommes /femmes en am é liorant l'acc è s des femmes aux
opportunité s é conomiques et en favorisant leur autonomisation permettant à la fois de lutter contre les
44
inégalités et les discriminations dont les femmes sont victimes et de promouvoir leur inclusion
é conomique.
- La participation des femmes dans les centres de d écision pour qu'elles puissent r é aliser tout leur
potentiel ;
- L'inclusion des femmes, notamment en milieu rural comme vecteur de la marche de Madagascar
vers l'é mergence ;
- La lutte contre la discrimination et la stigmatisation des femmes au niveau national ;
Objectifs sectoriels
L'objectif du PEM à l'endroit des femmes consiste à « Faciliter la r éalisation de Lé galit é des sexes,
l' autonomisation des femmes et des filles en mettant l'accent sur l'é limination de la violence sexiste et
des pratiques néfastes ».
mise en œuvre des mé canismes internationaux et nationaux de protection des droits de l'homme ;
- La mise à jour de documents- cadre et de cadres légaux relatifs à la promotion de L é galit é entre
homme et femme et la coordination des actions de promotion de L égalité homme-femme ;
- La promotion delà participation des femmes aux prises de dé cision ;
- La pré vention et la r éponse aux violences sexistes et aux pratiques néfastes aux femmes et aux filles
telles que le mariage précoces et forcés ;
- Le renforcement des capacit é s multisectorielles grâ ce à l'application d'une approche ax é e sur le
Quatre cibles ont ét é prioris és par le Gouvernement pour mettre en œuvre l'ODD 5 (( Egalit é entre les sexes » : D' ici
2030,
- Mettre fin, partout dans le monde, à toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes et des filles ;
- Éliminer de la vie publique et de la vie priv ée toutes les formes de violences faites aux femmes et aux filles, y compris
ACTIONS PRIORITAIRES
l Pour les Femmes :
- Cr é er des activit é s g éné ratrices de revenus pour les femmes comme PAESFA ( dont éthanol) ;
L - Valoriser le renouvellement de Lentrepreneuriat f é minin dans les diverses zones d'é mergence et
parcs industriels ;
-
Étendre la mise en place des Brigades F é minines de Protection dans toutes les R égions ;
-
Appliquer l'approche genre dans les nominations aux emplois de l' État et postes de dé cisions;
45
[
- Assurer la r éinsertion scolaire des filles victimes de grossesse pré coce ;
- Mettre en place des centres d'accueil d'urgence pour les femmes victimes de violence basé sur le
genre ;
- Opérationnaliser des centres deformation pour les femmes vulnérables ;
i
i
i
i
i
L
46
L
Engagement 7 : Promotion de l'habitat et la modernisation de
Madagascar
SITUATION DE L'HABITAT ET DES INFRASTRUCTURES
0
O
n Sur 590.000km 2 de superficie et 5600km de côtes, seulement 20% de l' étendue du territoire est habitée, mise en
valeur et occupée par près de 60% de la population. En outre, le pays est caractéris é par la pr écarit é des
logements et des petites constructions éphém ères. Les cases en jonc et en alluvion sont prédominantes dans
H les zones cô ti è res et rurales.
l Dans les villes, plusieurs maisons en dur sont caracté risées par leurs v étustés, et ne bénéficient d' aucun
entretien. La majorité des m énages vivent dans des conditions pr écaires et non viables. Par ailleurs, les
I problèmes fonciers touchent l' immense majorité de la population .
La plupart des infrastructures datent de l' époque coloniale et n' arrivent plus à satisfaire les besoins
économiques du pays particulièrement la viabilisation des centres urbains et ruraux . Les infrastructures de
liaison comme les r éseaux routiers incluant routes nationales, routes provinciales et routes communales ne
couvrent qu' une partie du territoire et ne suffisent plus ni pour l' acheminement des produits ni pour la desserte
des régions enclavées. Pourtant, plus de 90% du trafic se font par transports terrestres, tandis qu'il n’existe que
deux réseaux ferroviaires dont les capacités sont insuffisantes pour acheminer les produits d'exportation vers le
port de Toamasina, sans parler de la v étusté des rails et les problè mes d 'entretien des réseaux routier et
ferroviaire.
Le secteur aérien semble être mieux doté. Cependant, la progression du trafic aérien de passagers et de frets
i
demeure faible à cause d'infrastructures et d' équipements v é tustes et hors normes, de la faiblesse des capacités
d'accueil et d' une faible connectivité a érienne .
Les performances opé rationnelles des ports sont insuffisantes, ceux ci ne disposant pas aujourd'hui de
-
Constat
La faible application des documents et rè gles d'urbanisme, pour diverses raisons, ont entra î né une
i . prolif é ration des constructions illicites et souvent non réglementaires : 60 % de la population habitent
dans des logements ne r épondant pas aux normes décentes et n'offrant pas les conditions minimales
d'hygi è ne . En moyenne, un mé nage occupe moins de 30 m2 et 60 % des mé nages vivent dans une seule
pièce et presque 30 % dans deux pièces (EPM- 2010 ).
U . 47
La faiblesse des ressources publiques allouées au secteur, un contexte institutionnel flou et la pré carit é
de la population constituent les principales faiblesses ayant entra în é les échecs de la mise en oeuvre des
politiques de logement successives.
Défis à relever
Le d é fi est de garantir l' acc è s à un logement décent pour chaque mé nage par une prise de responsabilit é
/ . ' Etat lance les accrue des diff é rents acteurs impliqué s dans la d é finition de la Politique Nationale de Logement et de
défis de COHSTRAI 10 l'Habitat . Les principaux d éfis à relever sont ceux assurant que chaque citoyen dispose d'un logement
des logements pou ) d écent.
Ions et sm tou ! poiu
les m énages à L' État lance les défis de construire des logements pour tous et surtout pour les m é nages à faibles
faibles revenus revenus, confront é s aux problèmes fonciers et de logement. Il s'agit d'une offre de logement équitable
par caté gorie sociale par ré gion à un prix é conomiquement et socialement à la portée de tous par le
systè me de vente -location, en fin d'é chéance le locataire devient propriétaire .
De nouveaux territoires seront inté gr é s dans cet aménagement, par élargissement de la cit é vers la
.
périphé rie, tout en favorisant l' extension de la ville Par ailleurs, l' État prendra en main la gestion foncière,
et continuera de multiplier le nombre des services fonciers à travers le territoire pour améliorer la sé curité
foncière par :
- La promotion des outils de planification territoriale et maritime pour une croissance équilibré e du
territoire national et la valorisation des ressources marines.
- La ma î trise des informations territoriales tant urbaines que rurales pour une meilleure gestion et
harmonisation de l' aménagement des espaces ;
- La viabilisation des infrastructures et é quipements aux normes, facteurs de dynamisme
socio é conomiques des territoires, mettant en avant le dé veloppement des espaces de croissance et U
des espaces de solidarit és, particuli èrement, la promotion des logements dans les Zones de
R éhabilitation Sociale ( ZRS) ; ici
- La construction et r é habilitation des infrastructures routi ères pour la desserte de ses zones
enclav é es pour un meilleur flux é conomique et social ; H
- La sé curisation des investissements et des zones d'habitation. ff o
< P
socio-professionnelles.
Objectifs sectoriels
L'objectif principal est de disposer des logements dé cents pour tous dans le but de :
- Établir une Politique Nationale du Logement
- Construire des logements sociaux afin que les habitants des bidonvilles ou des zones vulné rables et
insalubres puissent être relogé s dans les Zones de R éhabilitation Sociale ( ZRS)
- Cré er des zones d'habitats et des zones commerciales dans les nouvelles villes et y installer des
appartements de tous les standings
Chefs-lieux de R égions
- La mise en place des nouvelles villes dans chaque Chef -lieu de Province composées de logements
sociaux, d'appartements de moyenne gamme et de buildings
- Guichet Unique Foncier
48
ACTIONS PRIORITAIRES
- Cré er des nouvelles villes dans chaque chef-lieu de province
- Cré er des immeubles constitué s d'appartements de moyenne gamme
- Cré er des logements sociaux low-cost
- Cr é er des villages communautaires
- Mettre en place un fonds desolidarité pour soutenir les logements sociaux
.
- Distribution de titres fonciers et certificats fonciers dans . . combien quel objectif ?
- Mettre en place un fonds de garanti pour soutenir les salariés
n - L'inscription de Madagascar dans une perspective de croissance à long termes pour garantir la
cr éation de richesse, le recul de chômage et la stabilité sociale.
La stratégie pour l'é mergence de Madagascar priorise la cré ation des infrastructures de standing
ri international grâ ce à des investissements massifs appuyé par diverse forme de financement : donation,
emprunt, PPP, BOT pour « Hisser Madagascar au rang des pays é mergents » .
i:
Objectifs sectoriels
l Les objectifs sectoriels consistent à :
i: - Fournir de services publics de qualité en utilisant rationnellement les ressources existantes ;
- Orienter les politiques de chaque secteur en faveur desdites politiques, tant au niveau national que
régional ;
- Promouvoir le Partenariat Public-Priv é et l' attraction des investisseurs directs nationaux et é trangers.
i *
ACTIONS PRIORITAIRES
l
_
4
- R é habiliter et moderniser tous les ports et a é roports existants
- Cr é er un port franc et un a é roport franc à Andrakaka dans la région Diana
- Transformer le Portd'Ehoala en port franc dans la région Anosy
- Transformer une partie du port de Toamasina en port franc
- Connecter les diffé rents espaces d'émergence par des autoroutes
- Complé ter la boucle du corridor du grand Sud
- Cré er une route a érienne
49
L
[ .
PRIORITÉ 16 - Doter le pays d'infrastructures de transports cohérents à l'é mergence
ROUTES
Constat
Les r éseaux routiers ne couvrent qu'une partie du territoire et ne suffisent ni pour l'acheminement des
produits, ni pour la desserte des r égions enclavé es. Ils totalisent 48.000 km, dont seulement 7.200 km
sont bitumé, soit 15 %. Aujourd'hui, il ne reste plus que 31.640 Km de routes encore r écupé rables si on les
entretient. Le taux de dé senclavement est estimé à 51 %.
La faible connectivité par les infrastructures routiè res est probablement une des causes profondes de la
dé gradation de l'é conomie du pays. Les ressources du FER sont censé es assurer l'entretien des routes. Les
infrastructures de transport en géné ral et le r é seau routier national en particulier est en mauvais état. Sur
l'ensemble du réseau routier, seuls 32% sont en bon é tat.
La compl é mentarité entre les diffé rents modes de transport inté rieurs (routier, ferroviaire, a é rien) reste
trè s faible. Les transports routiers assurent cependant environ 90 % du trafic des voyageurs et 95 % du
trafic des marchandises.
Défis à relever
Le d é fi est de b âtir un r é seau de transport multimodal arrimé aux p ôles industriels permettant
d'accompagner la diversification économique du pays et de dé senclaver l'ensemble du territoire
J
Malagasy.
!
Le dé fi majeur dans le domaine du transport reste la r é habilitation et la construction des routes et tout
autre moyen de transport pour asseoir une meilleure base de croissance é conomique, surtout dans les i
zones à forte potentialit é s économiques.
I)
Dans cette perspective, l'État renforce les infrastructures d'é paulement et structurantes à travers la
densification et l'entretien courant des infrastructures de transport et routiè res afin de contribuer au fi
développement des p ôles é conomiques et des zones de production.
La straté gie du PEM se fixe de promouvoir la mutation en profondeur de notre économie à travers des
actions de r é habilitation de nos infrastructures routiè res nationales tout en cr éant des nouvelles routes
ou tout autre moyen de transport. L'administration soutient ce renforcement des infrastructures
d'épaulement et de liaison à travers notamment « la densification des infrastructures de transport et le
développement des infrastructures routières ».
Objectifs sectoriels
Les objectifs du secteur routier sont de :
- Maintenir le r é seau des routes nationales (RN ) en bon état de circulation et en priorisant le r é seau
structurant et le d é veloppement des espaces de croissance,
- Assurer la connectivité du ré seau des routes rurales (RR) pour le dé senclavement des zones de
production ; ce qui implique l'effectivité d'une straté gie concerté e de développement des routes et
infrastructures rurales,
- Assurer une mise en oeuvre adé quate des mesures connexes (environnementales, normatives, etc.)
Et d'accompagnement (communication, renforcement de capacit é, facilitation, etc. ) .
La r éforme consiste à opé rer une r é partition des responsabilité s entre l'État et ses Collectivité s
dé centralis é es. Il en r é sulte qu'une modification substantielle au niveau du dé coupage administratif ou
des politiques liées au développement territorial entraine iné luctablement une r éorganisation du
patrimoine routier. Cette refonte r é organise le classement du patrimoine routier en trois cat é gories de
routes ( routes nationales, routes provinciales, voies communales ) afin de se conformer au découpage
administratif en vigueur à l'é poque et dans le mê me temps une r épartition des responsabilit é s a ét é
opé r é e pour garantir une gestion rationnelle du réseau routier.
50
r
Figure 5 - Carte routi ère de Madagascar
r
r
91
n
n
i
i
i.
i
i
i
i
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î
i
L
L
l
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51
L
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ACTIONS PRIORITAIRES
- Réhabiliter et bitumer les tronç ons de routes assurant la desserte des pôles et les espaces de r '
croissance, en particulier la :
• RN35 (Ambositra - Morondava)
• RN 44 (Moramanga - Ambatondrazaka)
• RN22bis (Vangaindrano - Fort-Dauphin)
• RN 13 (Betroka - Fort-Dauphin)
• RN5 a ( Ambilobe - Vohemar)
• RN 6 (tronçon Ambanja - Antsiranana)
- Construire des nouvelles routes ou ré habilitation des routes permettant de renforcer le maillage de
l'ensemble du ré seau routier, en particulier, les connexions inter-régionales :
-
• Sofia Analanjirofo (RN 32, RN31 et RN 5)
• Analanjirofo - Sava
• Sofia - Sava
• Alaotra-Mangoro - Toamasina (RN 2, RN44, RN 23 A et MLA Madarail)
• Alaotra-Mangoro - Sofia
• Melaky - Bongolava (RN 1Bis)
• Vatovavy Fitovinany - Atsinanana
• Atsimo Andrefana - Androy (RN 10, partie RN13)
• Atsimo Atsinanana - Ihorombe - Haute Matsiatra (Ouest) - Menabe ]
- Construire des routes qui permettent de renforcer la desserte des espaces économiques et sociaux,
ainsi que des villes nouvelles et la réhabilitation des routes bitumées dégradées, le bitumage de
tous les tronç ons de routes nationales encore non-revêtues ;
- Construire des infrastructures de transport routier sur le territoire national comme les gares
routières de voyageurs, gares routiè res de marchandises, les Aires de Sécurité, de Service et de
Repos ;
- Mettre en place une plateforme de géolocalisation des véhicules de transport public et des cam é ras
de surveillance au niveau des stations de bus ; n
- Construire des autoroutes reliant chaque espace d'é mergence, spécifiquement l'interconnexion
Toamasina - Antananarivo ;
- Amé nager une voie rapide reliant Andavamamba, Andranonahoatra Itaosy et Fenoarivo (RN 1) afin
de dé sengorger la capitale ; r:
- Construire 500 km de routes communales en pavé chaque année ;
- Construire desFIyovers pour désengorger et moderniser la capitale. i;
CHEMIN DE FER i;
Constat i;
Le réseau de chemin de fer Malagasy compte 869 km de voies ferrées, réparties sur quatre réseaux, qui
datent du début du XXème siècle à savoir la ligne Tananarive-Côte Est (T.C.E.), la ligne Moramanga - Lac U
.
Alaotra (M.L.A.), la ligne Antananarivo-Vakinankaratra ( A.V ) et la ligne Fianarantsoa - Côte-Est (F.C .E.).
L
Après plusieurs péripéties, conduisant à une forte dégradation, voire mê me une suspension partielle de
leur exploitation, une partie du réseau - T.C. E, M.L.A et A.V - a ét é mise en concession à un consortium L
public - privé. Madarail, a entrepris la r éhabilitation et a repris l'exploitation, en faisant des lignes
davantage à vocation économique, dédiées au transport de marchandises, plus rentable dans l'é tat L
actuel du r éseau. La ligne T.C.E. est utilisée essentiellement pour le transport du carburant vers la
.
Capitale ; la ligne M.L.A., en jonction avec la T C. E., pour acheminer le minerai de chromite vers le Port de L
Toamasina et pour é vacuer la production de riz du Lac Alaotra, le principal 'grenier' à riz du pays ; la ligne
A.V., pour acheminer les produits de l' industrie antsirabéenne vers la Capitale. L
La ligne Fianarantsoa Côte -Est (F.C .E.), toujours exploit ée par l'État, maintient sa vocation L
essentiellement sociale plus précis ément celle de désenclaver les localités de la zone des falaises, à l'Est
,
de Fianarantsoa.
52
L
L
r
r
Défis à relever
r Le défi du PEM est de rendre fluide la mobilité des biens et des personnes et de r éduire les coûts de
transport grâ ce à :
r - La modernisation des lignes ferroviaires existantes ;
- L'extension des ré seaux ferroviaires ;
p - La création des nouvelles lignes de chemin de fer et des réseaux ferroviaires à grande vitesse
r Compte tenu du coût élevé de la construction de telles infrastructures, la promotion des investissements
à travers le PPP constitue la stratégie privilégiée.
r
Objectifs sectoriels
Aussi, les objectifs visés sont de :
- Restaurer le 869 Km de voie ferrée en bon état d'ici 2023 ;
- R é aliser le 250 Km de nouvelles voies ferr ées ;
- Construire la voie ferr ée reliant Antsirabe à Fianarantsoa, Antananarivo à Mahajanga, Antananarivo à
Toalagnaro et d'autres voies reliant les sites miniers et ports les plus proches ;
- Équiper chaque Chef-lieu de Province de TER afin de faire des chemins de fer un levier de
transformation des connexions modales au service de l'émergence de Madagascar.
R éseaux centre axe sud : construire un réseau ferroviaire sur l'axe Ranohira - Antampon'lhor ômbe -
L Toliara -Ranohira - Antampon'l Ihorombe - Taolagnaro.
L PORTS
L
Constat
L Madagascar ne compte pas moins de dix-huit (18) ports maritimes, dont quinze (15) sont actuellement
opérationnels et trois (03), Mananjary, Manakara et St Louis ont été fermés depuis plus d'une dizaine
L d'anné es. Le réseau portuaire est balisé par 106 phares et feux de signalisation maritime.
53
L
L
Seuls 5 parmi les 15 en activité dont notamment Diego Suarez, Fort Dauphin, Tamatave et Majunga, soit
des ports long-courriers, disposent d'infrastructures adéquates - telles que des quais, des terre- pleins,
des grues, des terminaux ferroviaires et fluviaux, des entrepôts pour des opé rations à quai.
Plusieurs facteurs bloquant l'é mergence du transport maritime peuvent être relevé s :
- Le mauvais état et l' absence d'entretien périodique des infrastructures portuaires ;
- L'inadéquation des matériels de signalisation maritime et de manutention ;
- L'inadé quation des infrastructures à l'é volution du trafic maritime international (profondeur,
capacit é d'entreposage, etc . ) ;
- Le manque de comp étitivité au niveau international des soci ét é s nationales de transport maritime,
notamment en raison de l' obsolescence de leurs flottes ;
- L'insé curit é en mati è re de liaisons nationales par boutre, notamment pour le transport de passagers
(absence de normes et de cadre r églementaire pour le mat ériel et de qualifications professionnelles
.. envisage! lu suffisantes) ;
c onsim dion de - L’insuffisance de la longueur des quais pour accueillir de grands bateaux.
non veau \ / wits ù
fotle mpiuhc
cou eu r i en fi cl h' Défi à relever
l ésion niu ci /ou Le d é fi du PEM dans le cadre du dé veloppement du transport maritime comprend la remise en état et la
de poils ù redynamisation des ports existants, la construction de nouveaux ports, la transformation de certains
pi o xi mite des ports en ports franc, et la mise en connexion des ports avec les r é seaux routiers et ferroviaires.
: on es de Il en est de mê me pour le r éseau fluvial qui a vraiment besoin d'aménagement, d'infrastructures de ]
< roissunce mat é riaux et d'é quipements.
CL onoinique.
Il faudra é galement redynamiser le transport maritime et fluvial et repositionner les ports Malagasy dans
le commerce maritime r é gional et international pour contribuer à la cha î ne logistique de dé veloppement
é conomique et commercial. Il faut ensuite envisager la construction de nouveaux ports à forte capacit é
H
concurrentielle r égionale et/ ou de ports à proximit é des zones de croissance économique et aménager
les fleuves navigables afin de constituer un réseau opérationnel et promouvoir les moyens intermé diaires £1
de transport.
n
La stratégie du PEM consiste à la mise en place de système de transport maritime et fluvial efficace à
travers: n
La contractualisation BOT avec les partenaires internationaux ;
La multiplication et la consolidation des infrastructures portuaires et fluviales;
La formalisation du cadre r églementaire du transport fluvial.
l
Objectifs sectoriels
L'objectif du secteur consiste à améliorer la connexion des ré seaux portuaires existant afin de permettre
une meilleure fluidit é du transport maritime :
- Amé liorer la gestion et la normalisation des infrastructures portuaires ;
- Amé liorer la circulation, la s écurité et la s ûreté des biens et personnes ;
ACTIONS PRIORITAIRES
- Moderniser et construire des ports francs à Toamasina, Mahajanga, Antsiranana, Tolagnaro,
Sambava, Vohemar, Toliara et Manakara ;
- Élargir et renforcer les capacit é s du port de Toamasina.
54
AEROPORTS
Constat
Sur les 56
Madagascar ne compte pas moins de 145 a éroports et aérogares, dont 126 sont ouverts à la circulation
aéroports ou
aérogares du aérienne, parmi lesquels 56 sont ouverts à la circulation a é rienne publique, 45 à usage privé et 25 à usage
domaine public, restreint - Sur les 56 a é roports ou a érogares du domaine public, 12 sont des aéroports principaux et 44
12 sont des secondaires.
aéroports
principaux et 44 En dehors des a é roports des grandes villes desservies par les lignes r égulières d'Air Madagascar ou de
secondaires. .. Madagascar Airways, la plupart des infrastructures existantes sont peu utilisé es. Le plus fr é quent é reste
l'a éroport d'Ivato qui a accueilli environ 900.000 passagers en 2017, suivi de celui de Fasc è ne à Nosy- Be,
avec environ 150.000 passagers, la mê me année.
Les deux aéroports internationaux existants sont loin des grandes Zones d'activité économiques
identifiées comme prioritaires par le PEM. Antananarivo/lvato et Nosy-Be/Fasc è ne -, sont aussi les plus
rentables, économiquement parlant. Leur concession a ét é confiée à un consortium privé constitué des
filiales de quatre grandes société s. Elle en assure l'exploitation, depuis décembre 2016. Le contrat de
concession stipule spécifiquement la construction d'un nouveau terminal international à l'a éroport Ivato
et la rénovation des pistes et des terminaux sur chacun des deux a éroports, en plus de l'exploitation des
installations.
Défi à relever
Le défi en matière de transport a érien est:
- La modernisation des infrastructures a éroportuaires existantes
- La mise en place d'un transport sûr, sécuritaire, efficace et respectueux de l'environnement
a - L'é quipement des Espaces d'Émergence Économique, de ports de plaisance touristiques et /ou
Marina, d'a éroports de standing international
La stratégie consiste à moderniser des a éroports et aérodromes existants et les mettre aux normes
n internationales.
Objectifs sectoriels
Les objectifs du secteur consistent à :
[ - Rendre opé rationnels les a é rodromes et les a éroports de Madagascar
- R é habiliter et moderniser les a éroports existants
[ - Fluidifier les transports a ériens
- Accroître l'attractivité des investissements par la mise en service d'aéroports internationaux
I - Mettre aux normes les équipements de sûreté et de sé curité
- Consolider les dispositifs des accords et règlementations permettant la mise en œuvre de la
i politique de libéralisation du transport aérien en vue de l'amé lioration de la connectivité et le
développement du tourisme
l. - Dé velopper l'attractivité du pays vis-à-vis des compagnies aériennes à travers l’Open-sky.
i La stratégie dans le secteur aérien consiste à faciliter l'ouverture d'une nouvelle ligne, à moderniser et
.
mettre aux normes les infrastructures de transport a érien Dans cette vision, des réhabilitations et
1 viabilisations d'aéroports sont prévus non seulement pour une meilleure connectivité a érienne mais
aussi pour élargir les zones de dessertes de nouvelles compagnies .
l
R éformes, actions et mesures
l La r éhabilitation et la construction des a é roports internationaux et/ou mise aux normes des a é roports
existants par contrat BOT seront l'une des mesures majeures prévues par le PEM :
i - La mise aux normes internationales des a éroports et a é rodrome de Toamasina, Mahajanga,
Morondava, Toliara etTaolagnaro
- La modernisation des a éroports : Antsirabe, Sambava, Manakara
L
- La construction des a éroports à proximit é des Marinas et des nouvelles villes, si la ville ne dispose
L ACTIONS PRIORITAIRES
- Mettre en place des infrastructures répondant aux - exigences de la croissance économique,
L notamment à la vocation d'un Madagascar industriel exportateur de produits finis
55
- Cr é er un a é roport franc à Andrakaka (ré gion Diana)
- Moderniser le 1 er
R é giment RFI et une partie de la Base a éronavale d'Ivato (BANI) en vue de
l'extension de l' a éroport international d'Ivato
- R éhabiliter et mettre aux normes tous les a éroports existants
- Moderniser les a éroports internationaux, notamment ceux d'Ivato, et de Nosy Be
VOIES FLUVIALES
Constats
Le transport Fluvial tient une place non né gligeable pour le développement socio-économique national.
Il facilite la connexion de plusieurs villages ou villes totalement ou partiellement isolés vers les grandes
agglomérations. Cette liaison permet à la fois à la population de bénéficier des services sociaux, de se
ravitailler en produits de premiè re nécessité et d'é vacuer leur production agricole.
Les fleuves sont utilisés au quotidien par la population, en particulier, ceux des zones littorales, pour leur
déplacement et le transport de marchandises. Parmi les voies fluviales navigables existantes, le Canal des
Pangalanes revêt d'une importance particulière. Long de 700 Km, longeant la côte Est entre Toamasina
ème
et Farafangana, il est devenu, depuis son aménagement, au début du XX siècle, une voie indispensable
au mouvement des personnes et des biens sur cette partie de l'Ile. La navigation sur le canal est aussi
devenue une attraction éco touristique pris ée. Un port fluvial a été construit sur ses berges à Mananjary,
en 1980, mais ce dernier n'a jamais été utilisé.
U
Défis à relever
Les dé fis du PEM en matiè re de transport fluvial sont : l
- La modernisation des infrastructures de transport fluvial
- L'exploitation rationnelle des fleuves navigables pour désenclaver les zones reculé es et promouvoir
les activit é s économiques locales
La straté gie d'investissements concerne les axes de navigation intérieure qui restent cruciaux pour
certaines r égions enclavées, notamment le Canal des Pangalanes, long d’environ 657km sur la côte Est, ri
ou de la rivière Tsiribihina, navigable sur environ 150km sur la c ôte Ouest. Ils offrent des alternatives de
transport viables pour les populations locales, tout en respectant l’environnement
Par ailleurs, la r éhabilitation du Canal des Pangalanes et l'amé nagement d'autres voies fluviales, en
particulier celles qui permettent de renforcer la desserte des zones touristiques permettront de
compléter, avec les routes et le chemin de fer, le modèle multimodal de transport pour connecter les
Zones Émergence Économique, les centres urbains aux bassins industriels et les Zones É mergence
Touristique.
Objectif sectoriel
L'objectif consiste à connecter les villages ou villes totalement ou partiellement isolés avec les grandes
agglomérations afin de valoriser les potentialités de chaque r égion à travers la promotion du transport
fluvial. Plus précis ément, il est de :
- Contribuer au désenclavement à travers un r éseau de fleuves navigables
- R églementer les activit é s de transport fluvial
- Amé liorer la circulation, la sécurité et la sûreté des biens et des personnes
- Optimiser l'amé nagement et l'équipement des fleuves navigables
ACTIONS PRIORITAIRES
Amé nager les voies fluviales : Tsiribihina, Sofia, Betsiboka, Farafangana, Mananjary, Antananarivo
Valoriser et sauvegarder le Canal des Pangalanes
56
Engagement 8 : Le sport et la culture doivent ê tre un tremplin
pour porter haut la fiert é nationale ( ODD 3 )
J
I
B
n
r: interne. Ils se traduisent par une capacit é limit ée dans la mise en œuvre des actions et un manque de capacité s
prospectives . Les Conseils de jeunesse ont montr é des d éficiences sur la coordination à tous les niveaux,
communal, r égional et national. Leur efficacité é tant souvent remise en cause, leur positionnement et leur r ô le
i tendent à se restreindre.
Les jeunes se retrouvent souvent confrontés à un système qui tend à les exclure de la prise de d écision, ce qui a
pour corollaire de restreindre leur engagement . Les jeunes qui font preuve d' engagement et de motivation, au
sein de plusieurs r éseaux d' associations ou de mouvements de jeunesse se retrouvent pénalis és du fait de leur
manque de compé tences et d' expertises , ce qui tend à les affaiblir et à limiter leur capacité de négociation.
Le secteur du sport n' est pas int égr é dans une approche globale pour le développement de la jeunesse. Ainsi,
les f éd érations sportives ne sont pas dotées d' un plan de développement clair et coh érent, é labor é en
concertation et avec l' appui de l' É tat. Le secteur souffre de l' absence de coopérations bilatérales et
internationales pour le développement du Sport. Le pays ne dispose ainsi pas d' assez d' infrastructures
conformes aux normes internationales et de centres de formation de haut niveau.
Par ailleurs, l' intégration du sport dans le syst è me éducatif souffre de nombreuses insuffisances :
- Absence d' enseignement en éducation physique pour les é lèves du pr éscolaire et du primaire
- Manque d' enseignants en EPS ( 01 enseignant pour 5.256 é l è ves ), auquel s' ajoutent des programmes
enseignements dispens és
- Faible prise en compte des vis ées éducatives du sport . Les Sports traditionnels, censés é duquer , transmettre
et sauvegarder des valeurs éducatives sont eux -m êmes, pratiqu é s sans de v é ritables r è glements
- Les structures sportives existantes ne r épondent pas suffisamment aux attentes des jeunes en termes de vie
associative
57
PRIORITÉ 17 - Promouvoir l'accè s au sport et l'é panouissement de la jeunesse
Constat
Aucune f é dé ration sportive sur les 42 fé dérations existantes ne dispose de plan de dé veloppement clair
basé sur une politique de vulgarisation inclusive. A part l'Acadé mie de Football à Carion, il n’existe
aucune Acad é mie ou Centre de formation spé cialisé e pour une discipline sportive spé cifique à
Madagascar. Les infrastructures sportives et les offres de formation de l'Acad é mie Nationale des Sports ne
correspondent plus aux normes requises, ni aux demandes effectives des groupements sportifs sur le
plan quantitatif et qualitatif. Le gap trop é levé des enseignants d'EPS, l'absence d 'une straté gie de
pré paration de relè ve sportive à l’échelon local, r égional et national est remarquable.
La mise en œuvre du Statut des athlètes de haut niveau reste dans le stade de l'utopique à Madagascar ;
aucun athlète ne b é né ficie depuis l'indé pendance jusqu’à nos jours d'un système de protection, de
motivation et de pré paration continue en vue des comp étitions internationales. Des situations
conflictuelles persistent au sein de certaines F é dé rations sportives qui ternissent souvent l'image du
Sport malgache en gén é ral.
A Madagascar, les activit é s et les appuis autour du Sport sont g é n é ralement limité s à la promotion du
sport d'é lites ; les bienfaits de l'é ducation physique, de l'activité physique et du sport au service de la
sant é, du d é veloppement durable et de la paix demeurent largement sous-exploit é s.
i
Enfin, suivant le contexte de la Politique Nationale de la Jeunesse, la jeunesse malagasy est toujours
confront é e à quatre grands problè mes : i) un systè me é ducatif inadapté, ii) la sant é des jeunes, une
priorité né glig é e, iii) les jeunes, premières victimes de la crise de l'emploi, iv) une participation citoyenne
0
aux multiples obstacles.
Défi à relever
Le PEM se donne pour ambition de b âtir une Grande Nation Sportive apte à concourir et à remporter des
n
comp étitions r é gionales, continentales et mondiales, à travers une nouvelle dimension du secteur SPORT U
et des nouvelles bases. Pour cela, le PEM accordera une priorité à la construction des infrastructures et
aux équipements sportifs.
L'accent sera mis aussi sur la promotion de la vulgarisation des activit é s sportives dans les communes
sans distinction, et d'assurer également l'entretien et la r éhabilitation des infrastructures sportives à tous
les niveaux .
Pour sa premi è re participation à la Coupe d' Afrique des Nations 2019, l'é quipe nationale de
Madagascar est pass é e en quart de finale de la comp étition. Ce parcours marquera non seulement
l'histoire du football malgache, mais aussi celle de la Coupe d' Afrique, dans la mesure où l'é quipe est
parvenue à faire tomber des équipes de gros calibres comme le Nigé ria, la RDC . L'é quipe nationale
malgache s 'est class é e au 6 è me rang sur les 24 é quipes participantes. Des r é sultats encourageants sont
aussi enregistr é s pour certaines disciplines sportives au niveau continental et mondial (halté rophilie,
rugby, tennis, é checs, handball, judo. ..). Et notre pays s'est hissé au deuxi è me rang à l'issue de la derni è re
Edition des Jeux Iles qui s'est tenu à Maurice, apr è s avoir ét é class é au quatri è me rang en 2011 et au
troisiè me rang en 2015.
Pour capitaliser ces acquis, Madagascar ambitionne de reconqu érir le premier rang dans l'Oc é an Indien et
de se hisser dans le top 10 des pays africains à l'issue des Jeux des Iles et des Jeux africains de 2023 d'une
part, et de participer avec des athlè tes r é ellement qualifié s issus de plusieurs disciplines sportives aux
jeux olympiques d'ét é à Paris en 2024 d'autre part.
2024 sera l ' an net? Notre pays jouera pleinement son r ô le de leader en Afrique dans le processus de mise en œuvre du Plan
( h? réf érence pour
d' Action de Kazan pour faire du Sport un outil puissant au service de la sant é, de la paix et dui
é valua l ' éutlutnm
d é veloppement durable en partenariat avec l'Union Africaine et l'UNESCO et conformément à la charte
et l ' é mct cme tics
^
palmarès des
internationale r é vis é e de l'é ducation physique, de l'activité physique et du sport. Il pilotera ainsi le
sportifs processus de mise en place d'une Alliance de Haut Niveau pour le Sport et l' É ducation Physique en
mulugusy.. Afrique dont le lancement se fera à Madagascar en septembre 2019.
En mati è re de jeunesse, la promotion des centres de jeunes publics sera revigorée en termes
d'infrastructures, d'é quipements et d'encadrement.
58
Toutefois, la stimulation et la libération de participation des jeunes seront fortement encouragées à
travers la promotion de centres de jeunes priv és et communautaires de type associatif. Des milliers de
centres de jeunes publics, priv é s et communautaires seront ainsi renforc é s pour mobiliser une forte
participation citoyenne de jeunes malagasy au service de l'Initiative É mergence Madagascar (IEM) dans
les domaines de la paix et de la s écurité, de la lutte contre la corruption, de la pré servation de
l'environnement, de l' entreprenariat et de la cré ation d'emplois.
Objectifs sectoriels
Le PEM avance les objectifs sectoriels suivants :
- Dé velopper le sport, et le sport de haut niveau ciblé avec des bourses sportives à travers
l'application effective d'un Statut des athlètes de haut niveau
- Disposer d'infrastructures aux normes et d'é quipements adé quats à tous les niveaux (national,
jeunes pairs éducateurs au service de l'é mergence dans quatre domaines prioritaires ( santé et
protection de la jeunesse, paix et s écurité, lutte contre la corruption, pré servation de
T l'environnement, entrepreunariat et création d'emplois)
(3 Le Programme « SPORT EMERGENCE 2024 », concernant exclusivement le sport de haut niveau, a pour
objectif global de renforcer la synergie d ’actions et la solidarit é entre l'État et le Mouvement Sportif et les
a différents acteurs et partenaires en vue de la r é alisation du Velirano 13 de la PGE : " Le Sport, une fierté
nationale". 2024 coïncide avec les Jeux Olympiques d' ét é de Paris ; à ce titre, 2024 sera l'ann é e de
réfé rence pour é valuer l'é volution et l'é mergence des palmar è s des sportifs malagasy en passant
i: obligatoirement par les Jeux des Iles et les jeux africains 2023 .
i Le Programme FANOITRA s ’est fix é comme but ultime l'autonomisation des jeunes par la formation de
Jeunes Pairs Éducateurs engagé s pour mobiliser une forte participation citoyenne des jeunes malagasy
au service de l'Émergence sur les thè mes suivants : la paix et la sécurité ; la lutte contre la corruption ; la
protection de la jeunesse et la sant é pour tous et à tout â ge ; l’autosuffisance alimentaire ; la gestion
durable des ressources naturelles, et enfin l'é mergence de jeunes entrepreneurs ayant acc è s à des
emplois dé cents, stables et s é curisants. Le programme vise é galement la mise en oeuvre effective de la
strat é gie nationale en vue de l'implantation d'une Éducation Physique de Qualité à travers la r é forme et
I la modernisation de la formation des enseignants, la promotion d'infrastructures et d'é quipements, la
promotion des meilleures initiatives et des bonnes pratiques. Il renforce é galement le leadership de
Madagascar dans la mise en œuvre effective du Plan d' Action de Kazan combinée avec le processus de
mise en place d'une Alliance de Haut Niveau pour le Sport et l' É ducation Physique en Afrique.
la base
59
ACTIONS PRIORITAIRES
- Construire des gymnases 4.000 places dans les 06 Chefs-lieux de Province, de gymnases 2.000 places
ii) un gymnase (basketball, handball, volleyball, tennis de table, badminton), iii) des maisons d'arts
martiaux et de l’haltérophilie, iv) des courts de tennis, v) des boulodromes, vi) 01 grande Salle de i
musculation aux normes, vii) un centre d’hébergement avec une capacité d’accueil de 250 sportifs,
viii) un centre médico-sportif aux normes internationales
- Construire des Centres de formation et de perfectionnement au niveau ré gional dotées d'
infrastructures sportives suivant les priorités et les spé cificité s r é gionales avec une salle de
musculation aux normes internationales et un centre d’hébergement avec une capacité d’accueil de
n
200 sportifs
- Doter les fé dérations sportives des é quipements sportifs adéquats et aux normes.
i'
En termes d' organisation, d' encadrement et d' évaluation des palmar ès : i.
- Organiser des championnats de jeunes aux fins de détection et de préparation de la relè ve sportive à
trois niveaux (local, régional, national)
- Mettre en place des outils pour la concrétisation du programme "Sport-Étude"
- Mettre en place des bourses d’études pour les é tudiants en Sport
- Mettre en place des outils pour la mise en œuvre effective du Statut des athlètes de haut niveau
sportifs malgaches aux compétitions régionales, continentales et mondiales (é valuation des palmarès
des jeunes)
- Mettre en œuvre un programme pluriannuel de préparation continue et de participation des équipes
nationales senior aux compétitions régionales, continentales et mondiales (é valuation des palmarès
des é quipes nationales Senior)
- Accro ître la capacité de Madagascar à accueillir de grandes compétitions internationales (Jeux des
en Afrique »
60
ACTIONS PRIORITAIRES
- Construire/ réhabiliter/aménager et équiper des Espaces jeunes en partenariat avec les CTD et le
Secteur privé et les partenaires techniques et financiers en milieu rural
- Promouvoir des centres de jeunes (privés et communautaires de type associatif à la base)
- Mettre en place des outils pour la formation, le perfectionnement et la mobilisation citoyenne des
Jeunes Pairs Éducateurs au service de l'IEM (santé et protection de la jeunesse, paix et sécurité, lutte
contre la corruption, environnement, etc.)
- Promouvoir de meilleures initiatives et de bonnes pratiques des jeunes au service de l'IEM
- Mettre en place des mé canismes et des outils d'accompagnement des jeunes en entrepreneuriat et
dans la création d'emplois en misant sur les emplois verts/bleus en partenariat avec le Programme
J FIHARIANA de la Pré sidence
n milieux socio-éducatifs
- Revaloriser les Jeux et Sports traditionnels au service de l'Éducation Physique de Qualité et du Sport-
li Santé
- Promouvoir les bonnes pratiques en EPQ et Sport- santé avec la mise en place d'un laboratoire
- Aménager et équiper des espaces communautaires inclusifs EPQ en misant essentiellement sur les
I espaces naturels (plages, montagnes, etc.)
- Amé liorer le Sport-santé pour les fonctionnaires et les travailleurs
I
I PRIORITÉ 18 - Promouvoir la culture pour asseoir l'identit é culturelle Malagasy
l Dans la prise de conscience de l'importance de la culture pour identifier le pays d'une part et pour
renforcer l'identité nationale d'autre part, il est important de rassembler la population malagasy par la
l promotion de la culture et de distinguer le pays par son identité propre. Si la culture est d é finie comme
étant ce qui est commun aux individus (selon l'IEM) ; les traits distinctifs du pays tant en matiè re de
l patrimoines matériels et immatériels que de traditions doivent en être ainsi dégagés.
les ta / ents de nos Le « fihavanana malagasy » se présente comme étant une valeur sacr ée de la société malagasy et dans
jeunes autrefois l'objectif de le consolider, le département tient à renforcer la solidarit é par la promotion de la culture
cach és seront malagasy et par le renforcement de l'identit é nationale ; telles en sont les deux axes capitaux. Ainsi, la
i
identiji és et
pérennisation des acquis en matière de missions du Ministè re entrera dans les grandes lignes, toutefois
perfectionnés. . .
l ce contrat pré sente toute son originalité. Concr è tement, rassembler le peuple au sens pragmatique sera
le leitmotiv de la Ministre par le biais de la fixation de la date du « taom-baovao malagasy » dans un
t climat inclusif et de consensus. Allier la performance à la cé lérité revient à parler d'efficience
administrative, le contenu du programme sera corr élativement accompli dans un délai dynamique. A
f titre d'exemple, le Palais de la Reine sera r éhabilit é avant la date butoir de 26 juin 2020.
I L'approche se voulant plus pragmatique et réaliste, les talents de nos jeunes autrefois cachés seront
identifié s et perfectionnés. Ceci, dans l'objectif d'encourager la créativité et les talents mais également de
faire valoir les savoir-faires malagasy sur la sc ène internationale.
61
L
Constat
Madagascar est un pays caract érisé par un melting pot de cultures. La pré sence de 18 ethnies sur Nie
consolide la position de celle-ci comme un carrefour de cultures, asiatique d'abord, africaine et
austronésienne ensuite. Cette pluri-culturalité est manifeste dans la diffé rence de dialectes, de coutumes,
d'art, de musique, de cuisines. Cette richesse culturelle, hérit ée des ancêtres asiatiques et austronésiens
reste cependant sous-exploit ée et insuffisamment mise en valeur dans les actions d é cid é es par
l'Administration. En effet, l'expansion de la culture Malagasy est peu stimulée.
Les centres culturels et de loisirs, mê me basiques, sont quasi-inexistants au niveau des Chefs-lieux de
districts et dans les rares cas où ils sont opérationnels, aucune politique d'incitation n'est en place pour
encourager la population à s ' y rendre ré gulièrement. Les centres culturels gé ré s par les repr ésentations
consulaires étrangères sont les seuls aux normes.
Défis à relever
Le secteur de la culture est confronté à plusieurs défis portant sur :
- Le développement d'une politique culturelle inclusive, avec la participation de toutes les parties
prenantes
- La promotion de la notion d'exception patrimoniale
- La cr éation de fondation culturelle et scientifique, de la protection des sites constituant le patrimoine
naturel et culturel à l'encontre des trafics illicites et de la dégradation
- La promotion de la culture afin qu'ils per ç oivent un béné fice direct é manant de leur patrimoine
- La mise en place de statut de l' artiste Malagasy et la promotion des industries culturelles et créatives
- La mobilisation des jeunes et des femmes dans la protection et la promotion du secteur culturel
Malagasy
- La collaboration avec les mé dias pour promouvoir l'é panouissement du secteur de la culture
Le « fihavanana Malagasy » se présente comme une valeur sacr é e de la socié t é Malagasy et dans le but de
le consolider, le PEM tient à baser la solidarité par la promotion de la culture Malagasy.
Objectifs sectoriels l n
Les objectifs sectoriels visent principalement à :
- Valoriser la culture Malagasy à l'endroit des concitoyens et du reste du monde ; I!
- Rassembler la population Malagasy par la promotion de la culture et de distinguer le pays ;
- Préserver les traditions Malagasy. I
R éformes, mesures et actions [
Plusieurs r éformes et actions vont être mises en œuvre, à savoir :
- La redynamisation des actions culturelles
- La révision de la politique culturelle avec la participation de toutes les parties prenantes
- Les collectes des indicateurs culturels afin de d é montrer la contribution de la culture au
développement durable
- La promotion des échanges internationaux dans le domaine de la culture
- La mise en place d'un système d'éducation formelle et non-formelle dans le domaine de la culture
- Le renforcement de la fiert é nationale
- La ré vision de la loi sur la communication mé diatisée
- La création d'une Autorité Nationale de la R é gulation de la Communication Médiatisée ( ANRCM)
- La ré activation du Centre d' Études et de Formation Multimé dia (CEFOM) à Maibahoaka
- La cr é ation d'une Acad é mie Nationale des Arts et de la Culture
ACTIONS PRIORITAIRES
- Organiser dans les quartiers une journé e citoyenne de nettoyage mensuelle : Tagnamaro
- Produire un long mé trage sur l'histoire et l' origine des Malagasy
- Établir un document-programme d'appui à la cr éation artistique à Madagascar : Tosik'art
- Attirer les touristes par le biais de cré ation d'é vè nements mettant en exergue la particularité culturelle
de Madagascar
- Construire des centres culturels dans les chefs lieu de Provinces
- Cré er des villages culturels
62
r
r
Constat
r '
L'identité nationale d'un pays donné lui permet non seulement de se distinguer des autres mais
également de faire de cette caracté ristique une source de levier économique. Pour cela, il faut relever les
r multiples talents des malgaches sur tout le territoire national, et valoriser les traditions de chaque
circonscription et de l' État.
r
Il faut observer que dans le processus de renforcement de l'Identité nationale, la Culture et les
f caract é ristiques communes sont à capitaliser. Les communautés y sont d'abord présupposées avoir des
considérations idéologiques distinctives pour justifier la pré sence d'une seule et unique Nation
\ malgache. La justification de cette qualification requiert des élé ments identitaires. En effet, la nation
malgache doit ne pas exister que sur le plan juridique mais être effective et apporter son concours dans le
Dé veloppement.
Défis à relever
Le secteur du renforcement de l'identité nationale est confronté à plusieurs défis portant sur :
- L'implication des communautés locales dans la protection et la conservation des sites du patrimoine
naturel et culturel
n - La mobilisation des jeunes et des femmes dans la protection et la promotion du secteur culturel
Malagasy
- La réalisation d'un Programme d'appui aux lieux culturels sur l'ensemble du territoire national
- L'appuie sur les recherches de l'origine des Malagasy
- La promotion et sensibilisation de masse sur la véritable histoire des malagasy et son origine
B Le « fihavanana Malagasy » se présente comme une valeur sacrée de la sociét é Malagasy et dans le but de
le consolider, le PEM tient à baser la solidarité par la promotion de la culture Malagasy et par le
n renforcement de l'identité nationale.
Objectifs sectoriels
Les objectifs sectoriels visent principalement à :
- Renforcer l'identité nationale en faisant ressortir les particularit és de Madagascar dans la diversité
des cultures
c - Mettre en exergue les talents malgaches
- Valoriser les patrimoines
n
R éformes, mesures et actions
li Plusieurs réformes et actions vont être mises en œuvre, à savoir :
- La création et l'opérationnalisation des structures de promotion de la culture et des structures de
l renforcement de l'identité nationale
- La valorisation du patrimoine, des traditions et de la culture Malagasy
l - La mise en place d'un système d'éducation formelle et non-formelle dans le domaine de la culture
- La pré paration des nouvelles nominations malgaches à la liste du patrimoine mondial, à la liste
i repr ésentative du patrimoine culturel immatériel et au r é seau des villes créatives afin de mieux
prot éger et promouvoir son patrimoine et développer le tourisme durable
L - La mise en é vidence de l'origine et du fondement du peuple Malagasy
1. ACTIONS PRIORITAIRES
- Construire et r éhabiliter les mus ées, les patrimoines culturels et historiques, un musée international
regroupant les vestiges mat ériels austroné siens
- Mettre en place l'Académie Nationale des Arts et de la Culture afin de bâtir des centres culturels et
une académie nationale des arts et de la culture
- Valoriser et mettre en pratique des fomba amam-panao Malagasy : Tagnamaro, Valitanana,
Fandrona, Mitabe, Santabary, Savika, Moraingy ...
- R éhabiliter les patrimoines nationaux, notamment le ROVA de Manjakamiadana
* - Cré er des villages culturels
i .
L
63
SOCLE ECONOMIE : CROISSANCE ACCELEREE, INCLUSIVE ET
DURABLE
SITUATION ECONOMIQUE
Madagascar dispose de ressources naturelles multi variées qui ont de la potentialité à g énérer des gains
économiques et peuvent contribuer directement aux revenus, à l' emploi et aux recettes fiscales .
L' économie Malagasy est affaiblie par des instabilités politiques répétitives qui ont provoqu é une d étérioration
continuelle du revenu par habitant et entrainé la persistance d'une pauvreté forte et d 'un développement
humain faible. Pourtant, Madagascar dispose de ressources naturelles multi variées qui ont la potentialité de
g éné rer des gains économiques et peuvent contribuer directement aux revenus, à la création d' emplois et aux
recettes fiscales . Leur exploitation demeure toutefois un grand défi à relever pour assurer une économie forte et
inclusive.
Madagascar est aussi l' un des pays les plus affectés par les catastrophes naturelles. Seize ( 16) des 22 régions du
pays sont à risque de cyclones tropicaux, de sécheresses prolong ées, de pr écipitations variables, et de graves
inondations. Le changement climatique aggrave les facteurs de pauvret é, dont l' impact est également rendu
plus sévère par les atteintes à l' environnement. Toutefois, le pays a une économie à vocation agricole où 80%
de la population active vivent de l' agriculture et de l' élevage et sont parmi les plus vulnérables aux
changements climatiques. a
Pour arriver à l' émergence de Madagascar, le PEM mise sur les impacts tant à court terme qu' à moyen et long
terme des investissements sur la croissance économique. La priorisation de la construction d' infrastructures
productives, à savoir, les infrastructures de locomotion telles que les routes et le réseau ferroviaire, les
infrastructures énerg étiques telles que les centrales hydrauliques, les infrastructures agricoles telles que les
barrages et les systè mes d' irrigation, etc., entre dans ce cadre. Au moment de leur réalisation, ces n
investissements stimulent la demande globale gr âce à la demande supplémentaire de biens de production et à
l' effet multiplicateur. A moyen et à long terme, ils permettent, en dehors des investissements de remplacement, n
d' accroî tre les capacités de production et de rendre l' offre plus flexible. Cet effet conjugué sur la demande et
l' offre a comme avantage de relancer la croissance tout en permettant de contr ôler l' inflation. 10 v.
Madagascar doit ainsi investir environ 30% du PIB pour atteindre un taux de croissance moyen de 7 % par an,
et le maintenir pendant les 15 prochaines années. Le niveau moyen d' épargne à Madagascar sur les cinq
prochaines années est de 26%, il faut en moyenne combler un déficit de 3,5% en comptant sur l' aide publique
au développement qui représente près de 13% du PIB et sur d' autres ressources extérieures.
10
-
Méthode “Harrod Domar"
64
f
u
Figure 6 : Effets multiplicateurs et accél érateurs de croissance é conomique
I
I
n
n
r
i
i
i
i
i de ces accélérateurs de croissance économique dans le socle de l'é mergence économique du pays avec
une articulation aux objectifs de développement durable qui les concernent, permettra d'obtenir une
I croissance capable d'é radiquer le chômage, d'éliminer la faim, de réduire les inégalités et, de construire
des villes modernes.
1
i
l
l
L
1
l
l
L. 65
L
Engagement 10 : L'industrialisation de Madagascar (ODD8 et 9 )
SITUATION DU SECTEUR INDUSTRIEL
1
!
n
Diversifier la base manufacturière, promouvoir la compé titivité industrielle des PME / PMI, soutenir les industries n
à forte intensité de main d' œuvre sont les orientations clés de la politique industrielle actuelle du pays
î *
Créer l' environnement propice à /' industrialisation dans toutes les régions de Madagascar relève d' un
écosystème permettant l' accès aux marchés, aux infrastructures adéquates et aux moyens de production, aux 1
ressources humaines spécialisées et à un cadre institutionnel et juridique, accès au financement, etc.).
La valorisation des ressources, de la production locale et des potentialités des r égions, en particulier, les
produits agricoles et halieutiques, l' identification de secteurs émergents ainsi que l' attraction des grands
investissements font partie des priorités . Le secteur industriel Malagasy est dirigé vers la manufacture textile et
les industries agroalimentaires. Toutefois, la diversification au niveau des industries de transformation n' est
pas suffisante.
Par ailleurs, le développement industriel ne se fait pas d' une fa çon harmonieuse au niveau de chaque r égion.
Cela résulte de l' insuffisance des infrastructures, des moyens de production, des ressources humaines
spécialis é es, et d' un environnement des affaires peu propice (énergie, s écurité, voies et moyens de
communication, cadre institutionnel, etc.).
Ilest important pour Madagascar de procéder à la transformation structurelle de son économie pour donner
au secteur industriel une place pr épondérante dans l' économie et dans le système productif national, en tant
que moteur de croissance. Cette transformation m è nera par la m ême occasion vers une coh é rence de la
production avec les besoins du march é et du commerce int é rieur et ext érieur national.
Constat
.
Le secteur industriel contribue à 13 ,5 % de PIB au titre de l'anné e 2017 Le taux de croissance moyen du
.
secteur industriel reste très faible, à moins de 6,4% depuis des d é cennies Ce taux reste lé gè rement faible
par rapport à la moyenne enregistr é e dans les zones é conomiques r é gionales, moyenne de l'ordre de 20
.
à 30 % Ce secteur emploi 9, 1 % de la population active.
66
L'industrie Malagasy se pré sente tout de m ê me comme insuffisamment diversifié e. Les principaux
secteurs d' activit é s sont les traitements : de la viande, de fruits de mer, du savon, de boisson, du cuir, du
.
textile, du ciment, et de gisement minier Son inertie ne lui a pas permis d'acqué rir la place qu'elle aurait
dû occuper dans l'é conomie Malagasy.
Une nouvelle loi a ét é adopt ée en 2017 pour dé velopper l'industrie et la mise en place de zones
d'investissement pour les entreprises industrielles de droit commun. Par ailleurs, le Pays dispose de lois
spé cifiques pour les zones et entreprises franches et les zones é conomiques spé ciales.
Défi à relever
Si incline du Le secteur industriel constitue le moteur du développement économique de Madagascar. En ce sens, la
se cl et n : transformation structurelle de l'é conomie par l'industrialisation est incontournable, à travers des
. J
Indus l i i i industries straté giques, des industries é mergentes et des industries de production de biens de
consommation courante ainsi que la dé concentration industrielle au niveau r é gional, pour r é pondre aux
f\ i v i t uiiM : 25,5 %
1
i l l a bac : 3 S , 2 "/ »
L'objectif est de faire de Madagascar un pays émergent à fort tissu industriel par la cr éation de valeurs
ajout é es locales tant pour l'exportation que pour la consommation inté rieure tendant à ma îtriser les
n Indus h ic Icxlili :
.
7 . S "/,
importations. L'industrialisation r é gionale, la cr é ation de Zones d' É mergence Industrielles ( ZE1), la
diversification manufacturiè re sont les orientations majeures de la nouvelle politique industrielle.
Inriusli i i du bois ,
( !
L H pu pii i s il
in11> i iim' i il : 7 J %
Les dé fis à relever par le secteur industrie sont les suivants :
- Renforcer les capacit é s humaines et institutionnelles nationales et r é gionales à promouvoir une
n zv \ : 11%
industrialisation durable
- Dé velopper les cha î nes de valeur et les cha î nes d'approvisionnement
Zone de
- Diversifier la base manufacturiè re
t onccnhaiwn :
- Accroître l'investissement en R & D, technologie et innovation
63 % i\
- Instaurer un cadre pour la pratique d'une concurrence saine et loyale
\ ii ( an;in;u iut,
- Mettre en place des infrastructures de production adé quates ( Zones d'É mergence industrielle,
I 1 % ù I nanuisi n:i
é nergie, trac é s routiè res, eau, NTIC)
0 % à \ n ( s i i a na ua
- Promouvoir un climat des affaires incitatif
- Assurer l'adé quation des offres disponibles et des demandes nationales, r é gionales et
Source :
internationales
INSTAT / Banque - Faciliter l'acc è s aux capitaux et aux financements
Mondiale - La straté gie est basé e sur l' approche gagnant-gagnant adapt é à chaque projet
- Mise en place et à disponibilit é des facteurs et infrastructures de production industrielle ( zones
d'é mergence industrielle , énergie, routes, eau, NTIC, etc.)
- S é curisation des investissements (climat des affaires, s écurisation fonci è re, s é curisation des
filiè res . . .)
- Attraction et transfert de technologie
- Normalisation des usines industrielles sur les standards internationaux
- Absorption des demandes d'emploi et r é sorption du chômage
- Am é lioration des standings urbains et ruraux de chaque zone cibl é e
- Transformation locale des mati ères premi è res en produits finis ou semi-finis r é pondants aux normes
et aux exigences des consommateurs internationaux
Objectifs sectoriels
Il s'av è re nécessaire ainsi de :
- Mettre en place et dé velopper les Zones d'é mergence industrielles pour accueillir les entreprises
franches, les PMI et les IDE industriels
- Valoriser la potentialit é des r é gions et de son l'avantage comparatif pour assoire un é cosyst è me
permettant la mise en place d'unités industrielles pour la transformation des ressources disponibles
localement
- Dé velopper les industries de production de biens de consommation courante : huilerie, minoterie,
sucrerie, cimenterie
- Promouvoir les industries straté giques : Industries minières, m é tallurgiques, industries du pétrole,
chimiques, cosmé tiques et pharmaceutiques à travers les IDE, joint- venture etPPP
- Normaliser et valoriser les produits en instituant le label « Vita Malagasy »
67
- Assurer l'intégration des paramè tres environnementaux et la durabilit é dans les modèles
économiques des unit é s de transformation industrielle
- Accompagner les industries dans l'augmentation de la productivité en s'appuyant sur les
technologies de la r évolution industrielle 4.0
- Accroître la base manufacturière et la diversification des produits par la mise en œ uvre d'un
programme de mise en place d'unité s industrielle au niveau de chaque r é gion
- Renforcer l'apport de valeur ajout é e et les cha î nes de valeur comme un moyen de transformation
économique et de cré ation d 'emplois
- Renforcer les capacité s humaines et institutionnelles nationales et r égionales afin d'améliorer la
comp étitivit é du secteur industriel
- Promouvoir et améliorer la compétitivité industrielle des MPMI par l'appui à l'accè s au capitaux,
financement et aux marché s et la coopération Sud- Sud
- Promouvoir l'innovation et l'application effective de la science et des technologies en mati è re
d ’industrialisation
- Amé liorer l'acc è s aux marché s des produits manufacturé s malagasy par des appuis aux dé marches
qualit é
- Faciliter l'acc è s au financement des industries
- Favoriser les partenariats entre les grandes entreprises et les MPMI
ACTIONS PRIORITAIRES
- Mettre en place l'Agence de Gestion des Zones d'Émergence Industrielles - AGZEI
- Mettre en place 7 Zones d'émergence industrielles
- Promouvoir les industries de production de biens de consommation courante : Huileries, sucreries,
minoteries, cimenteries
- Cr é er des unités de transformation de proximité pour les produits agricoles
- Promouvoir la cr é ation d'industries stratégiques
- Valoriser les ressources et potentialités existantes localement pour inciter des activité s industrielles
au niveau de chaque r é gion
- R é habiliter et r é -opérationnaliser les entreprises industrielles à participation de l' État
- Cr é er des unité s d'assemblage de panneaux solaires
- Mettre en place des usines de production d'éthanol combustible
- Cré er des centres d'incubation et des pépiniè res d'entreprise industrielle
- Vulgariser les Centres d'Appui à la Technologie et à l'Innovation (CATI) ou Centre D’Information et
de Documentation Scientifique et Technique (CIDST) dans les r égions
Localisation :
- Les zones d'é mergence industrielles : Moramanga, Toliara, Antsirabe, Toamasina, Antananarivo
(TanaMasoandro), Antsiranana ( Andrakaka), Taolagnaro ( Ehoala)
- Unit é s industrielles dans les 22 R é gions
- CATI ou CIDST dans les 22 r é gions
68
1
I
I
n
H U 9 7T
fl
n
l
L 69
PRIORITÉ 21 - Développer l'esprit entrepreneurial et d'innovation
SITUATION
Conscient du r ôle et de la contribution du secteur priv é à la croissance
économique et sociale, Madagascar accorde une attention particulière à la
promotion du secteur priv é et de l' entrepreneuriat à tous les niveaux. Un tissu
d' entreprises (MPME et industrielles ) performant et innovant contribue
efficacement à la compé titivit é du pays et à la création d' emplois . Afin de
favoriser la création d' entreprises , levier de croissance et créatrice de richesse ,
le développement de l' esprit entrepreneurial et d' innovation figure parmi les
priorit é s actuelles .
Les MPME sont pr ésentes dans toutes les branches d' activit é de l' économie : les MPME non agricoles ( i ) une
forte concentration dans le Commerce (47 % de l' effectif ) ; ( ii ) une tr ès faible proportion (de l' ordre de 0 % )
dans les activités financiè res et l' électricité, Eau et Gaz ; ( iii ) la fabrication : 20 % ; (iv ) la construction & BTP : 11
% ; (v ) secteur des El ôtels et Restaurants : 9 %, et (v ) Autres Services : 7 % ; (vi ) les branches Transports et
T élécommunications : 3 %, et ; (vii ) immobiliers, location et Services ne repr ésentent que 3 % des effectifs. i
(Source SNDER 2018).
CONSTAT
Étant un grand pourvoyeur d'emplois à Madagascar, le secteur informel repr é sente 99,9% (ENEMPSI-
2012 ) des Unit é s de Production Individuelle ( UPI). Les conditions de travail dans ces unité s, restent
B
pré caires et le faible acc è s de ces autoentrepreneurs, constitué s en grande partie par des femmes et des
jeunes, aux nouvelles technologies handicapent le dé veloppement des MPMEs. En absence d'une
n
politique pour l'int é gration de ces acteurs dans le formel, la situation risque de perdurer.
n
Les MPME contribuent d'une manière significative au d é veloppement é conomique, toutefois les taux de
production et d'exportation de ces derniè res restent faibles, en raison des difficult és d'acc è s aux capitaux,
aux marché s ainsi qu'au manque de professionnalisme et de structuration. Cependant, les jeunes
entrepreneurs commencent à proposer des projets plus innovants, notamment dans le domaine du i
numé rique.
Malgr é le retour de Madagascar dans l' AGOA, en 2014, qui a pu redonner un nouveau souffle aux
entreprises, l'absence de politique ou de straté gie nationale pour la promotion de l'entreprenariat
handicape son développement. Le secteur artisanat repr é sente à lui seul 43 % des MPME.
Défis à relever
Pour le développement de l' entreprenariat et de l'artisanat malagasy, les dé fis portent sur :
- La promotion de la culture entrepreneuriale au niveau national et ré gional
- L'incitation des femmes et des jeunes à l'entreprenariat
- La mise en place des cha î nes d'approvisionnement fiables et de proximit é aux MPME
- La mise à niveau des MPME existantes en mati è re de productivité, de qualit é des produits et de
comp é titivit é
- La mise en place des incubateurs d'entreprises et de fablab
Les objectifs sectoriels dans le cadre de l'entrepreneuriat et de l' artisanat sont ax é s sur :
- L 'amé lioration des conditions socio - professionnelles des acteurs
- L 'augmentation delà participation des MPME au PIB par la formalisation des UPI
Coop é ratives
Mesures
- Appuyer la promotion de projets d'investissement
- Mettre à la disposition des MPME le livret KAJY ( livret pour la comptabilit é allégée )
70
L
- Dé velopper les agropoles et technopoles
- Dynamiser la compétitivit é et moderniser les m é tiers artisanaux
- Formaliser les artisans
Actions
- Mettre en place un mé canisme de financement adaptable aux MPME
- Relancer les Projets OVOP pour dé velopper l'entrepreneuriat au niveau local et redynamiser les
collectivit é s
- Mettre en place les mesures d'am élioration des conditions socioprofessionnelles des artisans ;
- Cr é er un Institut Sup é rieur Spécialisé en Entreprenariat
- Mettre en place des centres d'entrepreneuriat au niveau universitaire et scolaire.
ACTIONS PRIORITAIRES
- Mise en place des structures d'accompagnement des entreprises (incubateurs et acc é lé rateurs
d'entreprises, h ôtel d'entreprises, centre d'entreprenariat, fablab, etc.)
- D é veloppement de l'Innovation dans les Université s et les centres de recherche
- Promouvoir des « Start Up » et des incubateurs
- Soutenir des Champions r é gionaux en matiè re d'entreprenariat
- Élaborer un programmes d'appuis à l'entreprenariat des femmes et des jeunes
- Redynamiser les CCI et les Chambres des Professions et de l' Artisanat dans les r é gions
- Faciliter la relation des grandes entreprises et des MPME à travers les cha î nes d'approvisionnement
s é curisé es
1 - Encourager la coopération Sud - Sud dans la dé marche de transfert de technologie et de savoir
- Vulgariser les plateformes de dialogue public-priv é
H - Dé veloppement de comp étence par le biais du fonds national de la formation professionnelle
- Mettre à jour la Loi n°2015 -054 portant sur le Code de l' artisanat
H -
-
Etablir un r épertoire des artisans
Octroi des cartes professionnelles aux artisans
Adoption des cadres d'amélioration de l' environnement des coop é ratives
I -
- Mettre en place des villages de l' artisanat et mise aux normes des produits et ateliers de fabrication
- Appuyer l'acc è s de 50 000 artisans au programme de FIFIARIANA
Une politique de dé veloppement de l'entreprenariat local sera mise en œuvre pour renforcer les
1
H initiatives entrepreneuriales locales. Cette politique comprendra la mise en place de structures d'appui au
à
montage de start-up (incubateurs, capital risques) spécifiquement pousser l'é closion d'entrepreneurs,
t: des jeunes et des femmes en particulier, porteurs d'idées innovatrices, et capables de transformer ces
idé es en produits compétitifs sur le march é national et international. Un r é seau Régional Innovation
System r éparti sur le territoire sera constitué pour soutenir les initiatives et la recherche. Le projet
i FIFIARIANA, en cours de lancement, rentre dans cette dynamique de promotion de l'entreprenariat et
l'innovation.
i
PRIORITÉ 22 - Rendre Madagascar un acteur de la r évolution numérique
I
Constat
I A Madagascar, le secteur TIC contribue à hauteur de 2,4% au PIB National durant l' ann é e 2017 .
Madagascar accuse un retard par rapport à la moyenne en Afrique, dans le domaine des Nouvelles
Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC), notamment en raison du faible acc è s à
l'internet et malgré les investissements importants des opé rateurs, la qualit é des infrastructures mises en
place et les qualifications reconnues des ressources humaines locales.
Le faible taux d'utilisation et de couvrerture d'internet et les habitudes encore naissantes des usagers
freinent l'appropriation et le développement des services numé riques destiné s à la population locale et à
l'é closion d'une économie numérique inté grée à vis é e globale.
Défis à relever
Les d éfis à relever à court, moyen et long terme touchent la vulgarisation des TIC, le dé veloppement des
services num é riques et de l'é conomie numé rique, le dé veloppement de l'e -gouvernance et l'int é gration
du numé rique dans le service public.
La straté gie sera ax ée sur l'é laboration d'une politique d'appui et d'incitation pour l'expansion des
services num é riques à l'international et les exportations de services liées au NTIC, notamment les cali-
ce nter, les Datacenter, la production numé rique et l' externalisation de services.
71
Par ailleurs, pour le dé veloppement du commerce de services et le numé rique au service de la
population, il importe de dé velopper l'e -Commerce, et d'amé liorer les infrastructures lié es au commerce
(TIC, logistique, distribution, paiement,. .. ), d'augmenter le nombre d'usagers des services numé riques
par la mise en place d'une libre concurrence, de dé velopper les ré seaux d’acc è s aux TIC, et d'adopter une
politique sectorielle adéquate.
Objectifs sectoriels
Les objectifs du secteur consistent à :
- Dé velopper les r éseaux d ’acc è s aux TIC
- Augmenter le nombre des usagers des services de la t élé communication par la mise en place d’une
libre concurrence
- Engager des r éformes organisationnelles et institutionnelles du secteur postal et d' adopter une
politique sectorielle
- Assurer la modernisation de la PAOMA par la diversification de ses activit és et le développement de
son r é seau
Mesures
i
- Le développement des ré seaux de t élécommunications
- Le développement d'une é conomie numé rique forte
a
- La mise en place d'Espaces Économiques dédiées au NTIC
- La mise en place d'une concurrence saine et loyale II
- La promotion de la numé risation et de la digitalisation des entreprises
- L' appui à la formation et l' enseignement NTIC 11
- Le renforcement du dispositif numérique institutionnel et l' opérationnalisation de l' E- gouvernance
Actions
n
- Amé liorer l’efficacit é et de la qualit é des services du numé rique
- Moderniser les r éseaux de t é lécommunication et du secteur postal
- Mettre en œ uvre Plan sectoriel NTIC à travers de nouvelles actions à prioriser
- Vulgariser l'acc è s au NTIC à travers une couverture nationale du r é seau i
ACTIONS PRIORITAIRES
- Digitaliser des finances publiques
- Mettre en place un projet d'identité numé rique
- Implanter un syst è me de transport intelligent
- Lancer un projet de cr é ation de Malagasy satellite
- Diversifier les activit és de la PAOMA
- Renforcer l'E- gouvernance et Int é grer le numé rique dans l'administration
- Op é rationnaliser la digitalisation de la filiè re riz
La contribution du secteur au PIB national est relativement importante, 1.2% en 2012, 2.9% en 2013, 3.2 %
en 2015 et elle a atteind 3.4% en 2017 . Cette tendance haussi è re en matiè re de contribution é conomique
est aussi visible quant à la contribution du secteur aux recettes fiscales. Le secteur minier a contribué à
hauteur de 9% sur l'ensemble des recettes fiscales pour l'anné e 2012, de 14 % pour 2013, et cette
contribution a pu atteindre 20 % en 2014.
Le secteur minier domine largement les IDE. Les investissements miniers repr é sentaient plus de 80 % des
IDE en 2009 et 2010, soit respectivement 1,08 et 0, 65 milliards de US Dollars pour descendre et se
stabiliser à environ 40 % des IDE depuis 2012 jusqu'à 2014 .
Le secteur minier est un pourvoyeur de devises important. En 2018 , l'exportation des produits est
composée principalement de Nickel de Dioxyde de titane. Cela repr é sentait environ 30 % des
72
exportations totales de Madagascar avec une valeur avoisinant 830 millions USD dont 91 millions USD
pour l'exportation aurifè re.
Défis à relever
Le défi à relever vise à transformer Madagascar en Pays minier, et faire du secteur l'un des leviers de
l'é mergence de Madagascar avec les retombé es qu'il produira au niveau national et local. Dans cette
perspective, la contribution du secteur minier dans le PIB national pourra atteindre le taux de 8% en 2023
et dé passer le seuil des 10 % d'ici 10 ans.
Pour parvenir à l'é mergence, le secteur minier doit transformer ce potentiel en impact positif pour le
pays. La politique miniè re tiendra compte de l'importance é conomique de chaque fili è re , Les
r é glementations et les codes encadreront au cas par cas chaque filiè re. Enfin, pour booster l'é mergence
é conomique de Madagascar, les gisements suivants sont d'une importance capitale, et mé ritent une
attention particuliè re :
- Le minerai de Fer de Soalala
- La bauxite de Manantenina
- Le charbon de la Sakoa
- Les gisements aurifè res de Betsiaka, Maevatanana et de Dabolava
- Les terres rares d' Ampasindava et de Fotadrevo
Objectifs sectoriels
i Les objectifs sectoriels suivants sont priorisé s :
- Promouvoir les investissements et les PPP
H - Amé liorer et renforcer la gouvernance du secteur à travers la modernisation du cadre lé gal et fiscal,
et aussi par le renforcement du systè me de contr ô le
O - Gé rer efficacement les revenus et les flux mon é taires dans le secteur minier
- Professionnaliser et inté grer les mines artisanales et les petites mines dans le systè me formel, et
inciter à la valorisation locale
fil - Appuyer la transformation locale pour cr é er une valeur ajout é e des minerais
- Faciliter la cohabitation entre l' exploitation miniè re et la préservation de l' environnement
Ü
Réformes, mesures et actions
n Ré formes
- La r évision des textes r églé mentaires et le Code minier
i - L'é laboration et la mise en œuvre de la politique de transformation des produits miniers
- L'é laboration d'une Loi qui garantit une exploitation transparente dans un esprit gagnant-gagnant
de nos ressources miniè res par les investissements nationaux et internationaux
i
i Mesures
- Utilisation des nouvelles technologies pour la tra ç abilit é des produits miniers, notamment pour le
poinç onnage de notre production aurifè re, le titrage de la labé lisation
- Contr ôle de la cha î ne de la valeur de l' Or
1 -
-
La mise en place de la Centrale de l'Or
La promotion des grandes mines
- La professionnalisation des petites exploitations mini è res
- La cr é ation d'une entit é de recouvrement et de r é partition équitable des rentes minières
- Le d é veloppement des p ôles de comp étence mini è re
- La rationalisation, la valorisation et la normalisation des extractions miniè res
- La promotion de la formation aux mé tiers miniers et p ô les de comp étence
Actions
- Mettre en place des unit é s de fonderie d'or
- L'amé lioration de l' attractivit é de l' investissement minier
- L'optimisation de la fiscalit é mini è re tout en préservant l'attractivité de Madagascar en tant que
destination d'investissement minier
- La cat é gorisation des produits miniers interdits à l'exportation sans transformation pré alable sur le
territoire Malagasy
- La mise en place de plateformes de dialogue entre les opé rateurs et les communauté s locales et
l'appui aux CTD pour l'int égration de la Responsabilité Soci é tale des Entreprises ( RSE)
ACTIONS PRIORITAIRES
- Cr é er une fonderie de proximité d'or et mettre en place la Centrale de l' Or
- Doter d'unité de proximit é d'Or en lingot dans les zones clé s comme Maevatanana, Betsiaka,
Dabolava
- R éouverture de l' octroi des permis miniers
-
Opé rationnaliser le Laboratoire National des Industries Extractives
73
- Mettre en place le Bureau de Gé ologie national (BGN)
- Renforcer l'administration minière
- Favoriser la promotion des grandes Mines et Professionnaliser l'artisanat minier
- R é viser la fiscalité miniè re
- Initier les infrastructures de connectivit é pour désenclaver les sites miniers
- Promouvoir les industries de transformation des produits miniers
- Renforcer les formations aux mé tiers miniers et p ôles de comp étences
La recherche d'hydrocarbures non conventionnels se rapporte essentiellement aux huiles lourdes et gré s
bitumineux. En effet, 1,5 milliards USD ont ét é investis dans l'exploration pétroliè re entre 2004 et 2013. A
ce jour, 9 compagnies p étrolières internationales ont conclu 13 contrats de partage de production dont 8
pour des titres miniers d'exploration et un pour titre minier d'exploitation d'huiles lourdes. Parmi les 9
compagnies minières, 4 compagnies opèrent dans 5 blocs onshore, et 5 compagnies dans 8 blocs
offshores. Actuellement, 274 blocs offshore et 114 onshore sont encore libres. Le secteur
« hydrocarbure » est l’un des secteurs les plus susceptibles de contribuer considé rablement à
l’émergence du pays.
On note l'inadaptation du cadre lé gal et institutionnel pour faire face aux nouveaux défis actuels. Des J
travaux ont ét é initi é s depuis 5 ans pour amender le code pétrolier afin de l'adapter à l'é volution du
contexte national et international. :l
Défis à relever
Le d éfi du PEM est de « faire de Madagascar un producteur de pé trole d'ici 2023 pour acc é lérer
i
l'é mergence é conomique et gé rer d'une maniè re durable et inclusive les ressources pétroliè res ».
n
Objectifs sectoriels «r i
Mesures
- Dé velopper des structures lé gales et contractuelles garantissant autant les droits et la s écurité des
investissements des compagnies p étroliè res que les int é r ê ts de l' État
- Faire une é tude sur les modè les de contrats pétroliers,
- Instaurer un environnement des affaires incitatif et compétitif
- Mener des campagnes d'information et de promotion nationales et Internationales
- Valoriser les blocs p é troliers et valider les plans d'investissement des p é troliers
- Faire la promotion de cr é ation des stations- services dans les districts qui en sont d é pourvus
- Mettre en place un systè me efficace de lissage des prix
- Autoriser l'importation directe de carburant par la JIRAMA
- Faire la r é vision de la clé de r é partition des recettes parafiscales pétroliè res et gaziè res
- Faire une actualisation des bases de donné es sur les ressources p é troli è res et gazi è res
74
r
r Actions
r - Dé velopper des pôles de compétence pétrolière
- Mettre en place une société nationale chargée des aspects commerciaux des activités pétrolières
r - Mettre en place une plateforme d'échange et de rencontre entre les acteurs en vue du
dé veloppement de partenariats publics- privés
r - Faire un inventaire des zones sensibles et aires protégées concernées par les activité s p étrolières
- Mettre en place des mobiles tanks
- Le renforcement de compétence nationale en matière de fiscalité et de gestion de revenus
r p é troliers et gaziè res.
r
- Mettre en place un dispositif d'incitation pour ('exploitation des r é serves en hydrocarbures
" - D é velopper le secteur pétrolier et des biocarburants pour soutenir la croissance
!
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Engagement 11 : L'industrie touristique (ODD 5 )
SITUATION DU TOURISME
a
ü
Le tourisme constitue un des moteurs de l' économie malgache, et Madagascar figure parmi les meilleures
destinations touristiques d' Afrique.
il
fl
Le marché touristique est un potentiel non n égligeable pour l' accroissement économique du pays vu sa
richesse en biodiversité, son patrimoine naturel et culturel sans égal ainsi que son climat tropical et son i
paysage exotique qui sont tous propices pour un séjour d' évasion des plus agr éables .
[
Constat
Madagascar, ce pays aux mille couleurs et aux multiples facettes ne cesse d'émerveiller les touristes grâ ce
à ses divers atouts, ses richesses naturelles, une faune et une flore riche de ses espèces endé miques, une
biodiversit é unique qui fait sa renommé e mondiale, son peuple accueillant aux origines diff é rentes, un
mé lange qui fait sa diversit é culturelle. En effet, grâ ce à sa mé ga biodiversit é dans laquelle 80 % des
esp è ces v é gé tales sont endé miques et à sa faune é galement endémique, possè de les atouts pour attirer
de nombreux touristes dumonde entier.
Madagascar possé dé 80 % des esp èces v é gétales endé miques dans le monde, environ 19.000 espèces de
plantes, 1.000 orchidé es, 7 des esp èces de baobab, 32 esp èces de lémuriens, 120 esp èces d'amphibiens,
250 esp èces de reptiles uniques au monde : caméléon et grenouilles g éantes, espè ces endémiques de
tortues.
Le tourisme à Madagascar est souvent associé au tourisme durable. En effet, la plupart des touristes
viennent à Madagascar pour visiter et apprécier d'abord la diversit é de sa faune et de sa flore en plus de
ses paysages exotiques, ils étaient 255.460 en 2017 et le secteur a apporté USD 668, 262 millions,
repr é sentant 24,6 % du PIB.
Le tourisme à Madagascar tarde à se dé velopper et à libé rer son potentiel malgré d'immenses atouts
naturels, culturels et humains. La destination reste confidentielle sur le marché international et est
fr é quent é e essentiellement par des voyageurs avertis, souvent europé ens. Le secteur accuse un retard
sur nos voisins immé diats, plus particuli èrement nos partenaires membres de la destination des î les
76
Vanille.
Le secteur de l'agritourisme est encore mé connu et mal exploit é. Né anmoins, il repr ésente actuellement
une activité dynamique et prometteuse dans plusieurs pays du monde. Concrè tement, l'agritourisme ou
l'agrotourisme s'illustre par des activités touristiques liées à l'agriculture permettant aux zones agricoles
d'une région, d'un territoire ou d'un terroir de devenir une destination touristique privilégiée .
Défis à relever
Le défi du PEM est dé faire labelliser Madagascar comme un véritable Ile aux Trésors, une destination
touristique de ré fé rence, un grenier touristique de l'Océ an Indien pour attirer 500.000 touristes en 5 ans ;
A ce titre, les stratégies se focalisent sur l'amé lioration de toutes les conditions nécessaires pour un
environnement favorable à la croissance du secteur, notamment dans le domaine de la sécurité des biens
et des personnes et dans le domaine sanitaire.
Objectifs sectoriels
Le PEM s 'engage à :
- Amé liorer l’accessibilit é delà Destination Madagascar et de ses zones touristiques prioritaires
- Assurer une plus grande visibilité delà destination au niveau national et international
- G é rer la durabilit é effective de la destination
- Faciliter les investissements hôteliers et touristiques
- Accroître la compétitivité des services hôteliers et des prestations touristiques
l
R éformes, mesures et actions
\ Ré formes
- L'é laboration delà politique d'émergence en matière de tourisme ;
n - La refonte de la loi Loi n°95 -017 du 25 juillet 1995 portant Code du Tourisme et de ses textes
d'application
- La définition d’un cadre juridique et la création de Zones d'Émergence Économique liées au
tourisme ( ZET)
n Mesures
- Mettre en œuvre de la stratégie sectorielle de développement des compé tences
n - Mettre en place de mesures d'incitation des investissements touristiques et d'un fonds pour la
promotion de la destination Madagascar et pour stimuler la croissance de l'offre touristique de
classe internationale
- Amé liorer l’accessibilit é de la destination Madagascar et de ses zones touristiques prioritaires
- Actualiser les objectifs du secteur tourisme et l' élaboration du Schéma Directeur du Tourisme
i - L'accroissement de la compétitivité des services hôteliers et des prestations touristiques ;
- Mise à contribution de consulats et des ambassades de Madagascar comme vitrine du tourisme
i. Malagasy ;
- La diversification de l'offre touristique par le biais d'investissements nationaux et internationaux
i dans toutes les r é gions de Madagascar ;
- Prendre des mesures sur l'accessibilit é des zones aux plus beaux paysages ayant du potentiel pour
[ le tourisme ;
Actions
: - Cr é er des sites touristiques aux normes internationales comme les safaris ou les Marinas Yacht Clubs
(tourisme de luxe ) ;
i - Effectuer des actions de communication pour la promotion et la valorisation du patrimoine, des
traditions, de biodiversit é
- Mettre en place des dispositifs sécuritaires et sanitaires spécifiques autour des ZET et des axes trè s
fr équent és par les touristes ;
L - Cr é er des é vé nements d'attraction touristique démontrant la spécificit é de la culture Malagasy ;
- Renforcer le partenariat avec les agences de voyage international et les compagnies de transport
j a é rien.
- Amé liorer la sécurisation des R é serves foncières Touristiques ( RFT) dans les ZET ;
X ;
ACTIONS PRIORITAIRES ( A voir ) > !’
Je -
Constat
Madagascar a fait un bond é norme dans le domaine des infrastructures
de t élé communications et en termes d'acc è s aux services de
t élé communications. Le taux de couverture en t élé phonie est de 78,01%
et un taux de pé n étration mobile de 38 ,82% (MPTDN ). Ce bond s'est
appuy é sur un système d'infrastructures de télé communication moderne
et performant bas é sur :
- Des connexions à des c â bles sous-marins B
internationaux, notamment le c â ble Lion de Orange France -Telecom,
long de 1.800 Km, reliant Toamasina à Saint Denis (Acc è s international fl
par le r é seau WASCSAFE- SAT3), d'une capacit é de 1,3 Tbps et le c â ble East
African Submarine System EASSy passant par le canal de Mozambique, ri
long de plus de 10.000 km, reliant le Soudan à l' Afrique du Sud, et
fournissant un branchement au niveau de Toliara, avec une capacit é de B
1,4 Tbps ;
Malgré des infrastructures de t é lé communications performantes et de bonne qualité, le pays est encore
trè s en retrait, du point de vue de l' acc è s aux services de t élé communications par rapport aux autres pays
du continent Africain. Plus précis ément, avec 382 d'abonné s à la t élé phonie mobile pour 1.000 habitants
en 2014, Madagascar se classe 42 eme sur 54 pays, en termes de densité de t élé communications, selon la
BAD.
Une autre cause de ce déficit national concerne la mutualisation des infrastructures du « backbone
national », et qui freine une concurrence saine au niveau des diffé rents opérateurs nationaux.
Une troisième cause est la faiblesse d'appropriation de l'usage ne permettant pas de cr éer suffisamment
de valeur ajout ée sur les réseaux.
Une analyse in fine du marché s'avère, de ce fait, nécessaire, car avec moins de 2% de parts, l'implication
dans le PIB des activités géné rées par le secteur des télé communications reste très faible.
Défis à relever
Les dé fis à relever consistent en :
- La transformation de Madagascar en acteur de r é volution num é rique
- La construction des sites techniques de l'audiovisuel
1
Objectif sectoriels
*
Les objectifs primordiaux fix é s par PEM étant de :
- Favoriser l'accè s de tous aux m é dias publics, faciliter la relation entre les gouvernants et les
gouverné s, moderniser les infrastructures et des services mé diatiques et de télé communication
- Construire les infrastructures qui vont poser les jalons pour que Madagascar puisse faire partie des
leaders en Afrique dans l'attraction des investissements d'outsourcing de certains services
numériques, de té lécommunications et de fabrication électronique
Mesures
- L'é laboration d'une charte pour une presse responsable et é mergente
- l'é tude de faisabilité de construction des sites techniques de l' audiovisuel
- L'assainissement des mé dias publics
Actions
- R énover l'ORTM à travers l' amé lioration de la qualit é des infrastructures et services d'é mission
- La numérisation des studios centraux de laTVM etRNM
- Promouvoir l'utilisation substantielle des TIC dans toutes les activité s du pays
- Concevoir des mé canismes fiscaux ou financiers permettant une meilleure accessibilité des appareils
et des services de t éléphonie mobile
- Dé velopper le backbone national, en particulier, les lignes de transmission en fibre optique, de
manière à couvrir le territoire national
ACTIONS PRIORITAIRES.
Introduire l'économie num érique
- Promouvoir l'E-commerce
- Intégrer les NTIC dans les programmes d'enseignement
- Ma î trise d'ouvrage de l'e-gouvernance
- Dé velopper les Espaces Émergence Économique dédiés aux NTIC
79
- Mettre en place un Comité National de Lutte contre la Cybercriminalité
- R éforme de l' Autorité Nationale delà Régulation des Médias (ANRCM)
- Contrôler et ré guler les entreprises audiovisuelles pour leurs assainissements
- Préparer la population au basculement vers le TNT
ES
0
n
r
t *
80
Engagement 12 : L'autosuffisance alimentaire ( ODD 2, 1)
SITUATION DU SECTEUR AGRICOLE
Actuellement les poids du secteur agricole dans le PIB est de 29 % avec un taille moyen d'expoitation de
0,87 %.
A c ôt é de cette pratique agricole de « subsistance » existent des filiè res d'exportations à savoir, les
crevettes et les produits halieutiques (20.000 t), les litchis (18.000 t), la vanille (1.900 t). Celles - ci
permettent des rentrées de devises importantes. Toutefois, force est de constater que Madagascar
demeure en deçà de ses potentialité s en mati ère d'exportation des produits de l'agrobusiness.
Les effets combiné s de la pauvret é, des al é as de la production et des dysfonctionnements de march é
conduisent à des crises alimentaires récurrentes dans les r égions, notamment dans le Sud. La situation
nutritionnelle des populations à risque est é galement préoccupante en milieu urbain.
Défis à relever
Le PEM se fixe comme défi une croissance économique acc élér é e du monde rural à un rythme de pr è s de
5% pour le secteur primaire. La production agricole doit être comp étitive et durable, inté grant des
exploitations familiales et des unités de transformation modernisé es pour assurer la s écurité alimentaire
et conqué rir les marchés d'exportation.
81
Objectifs sectoriels
Le PEM doit atteindre les objectifs sectoriels ci- apr è s :
- Exploiter rationnellement et durablement les espaces de production et les ressources ;
- Augmenter continuellement la productivité et la promotion de systèmes de productions
compétitifs ;
- Contribuer à la sécurisation alimentaire, à l'amé lioration nutritionnelle et à la r é duction des risques ;
- Amé liorer l’acc è s aux marché s nationaux et repositionner l'exportation ;
- Amé liorer la gouvernance des institutions et renforcer la capacité des acteurs.
Mesures
- Mettre en place des mesures de protection de l'environnement marin
- L'appui et la facilitation de l'installation d'investisseurs directs dans l'agro- business et l' agro-
industrie ;
- La promotion de l’élevage intensif et moderne surtout de l'é levage à cycle court, à forte potentialit é
*
BIO Malagasy
- La promotion de la formation agricole, le dé veloppement de l'entreprenariat et le financement du
monde rural
- L'accroissement de la production de riz à 500.000 tonnes par an
il
- Dynamiser les autres filiè res, telles que l' algoculture, l'horticulture et la production de banane ;
- Le renforcement des actions pour la promotion des produits "Made in Madagascar" sur le marché s
international I 9
- Le renforcement du partenariat et du transfert de technologie avec d'autres pays producteurs de
cacao pour au moins doublé, voire tripler la production de Madagascar ;
Actions
- Augmenter de 100.000 hectares la surface cultivable en 5 ans,
- Renforcer la diffusion et l' adoption du syst ème de riziculture intensive (SRI)
- Utiliser des semences améliorées ;
- Utiliser des techniques de production amélioré es et adapté s au changement climatique pour
l'amé liorer les rendements ainsi que les capacit é s de production
- Dé velopper des filiè res prioritaires ;
- Cré er des industries de transformation dans les Régions à forte potentialité ;
- Intensifier les recherches sur l'amé lioration de la production et de la transformation des produits de
rente, principalement la vanille et le letchi ;
- Mettre en place des Zones de Transformation Agricoles (ZTA) et des ZEA en vue d'améliorer la
potentialité agricole et de gagner des marchés au niveau mondial ;
- Dé velopper l’agrobusiness et l' agro- industrie ;
- Dé velopper et améliorer l'é levage bovin ;
ACTIONS PRIORITAIRES
- Atteindre 500.000 t /an de production de riz avant 2023 ;
- Renforcer le systè me de riziculture intensive (SRI) ;
- Amé nager 100.000 Ha de nouveaux p é rimètres irrigué s ;
- Promouvoir des vari ét é s de riz hybride ;
- Appuyer le développement des cha î nes de valeur maïs et des autres filiè res à forte valeur ajout é e ;
- Appuyer et renforcer les organisations professionnelles des producteurs,
- Promouvoir la formation agricole, le développement de l'entreprenariat et le financement du
monde rural ;
- D é velopper des infrastructures structurantes d'appui à la production et à la transformation ;
- Promouvoir l'é levage bovin viande et l' amélioration de la race z é bu malagasy ;
- Cr é er des fermes pilote et des fermes franchis ées ;
- Construire des abattoirs aux normes de proximité ;
- Mettre en place un systè me national d'identification et de tra ç abilit é animale (bovine, ovine, caprine
et porcine) par l'utilisation de puces é lectroniques
- Promouvoir l'é levage à cycles courts : aviculture, petits ruminants ; et l' apiculture à grande é chelle ;
- Valoriser les filiè res de l'é conomie bleue en lien avec l'agriculture et l'é levage : aquaculture,
82
r
r
mariculture, produits de mer ;
r - Restaurer 10.000 Ha d'é cosystèmes marins ;
- Dé velopper l'agrobusiness par la mise en place des Zones d'Émergence Agricole ( ZEA) et
r l'installation des jeunes « mé diums farmers » ;
- Cré er des industries de transformations dans les zones productives ;
.
r - Doter de Titre Vert pour les jeunes agriculteurs formés en agriculture et en é levage
r
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83
L
L
SOCLE ENVIRONNEMENT: MADAGASCAR ILE VERTE
rural
Potentiel hydroélectrique
Assainissement
7 800 MW de base
dé fécation
S l'air libre
Potentiel solaue
21) 00 kWh ' m ? i a r,
PptenliOl éOhcn
• 200 MW
Le secteur é nergie qui constitue actuellement un des plus grands goulots d'étranglement pour la
croissance économique de Madagascar ambitionne de devenir un v é ritable levier de d é veloppement.
Profitant des énormes potentiels disponibles, la Politique É nerg étique de Madagascar prévoit d'ici 2023 D
de doubler la production électrique existante et de mettre en place une offre d’électricit é comp étitive,
accessible et durable. n
Le secteur eau constitue é galement un enjeu prioritaire pour Madagascar. En effet, moins de la moitié de
la population Malagasy a acc è s à l'eau potable à un prix socialement acceptable. Les contraintes
gén é rées par le manque d'eau potable (problème de santé, perte de temps dans la recherche I
quotidienne ...) constituent un des premiers freins au développement humain.
Ainsi, les objectifs straté giques pour 2023 que s'est fix é le gouvernement sont :
I
- D’ atteindre un acc è s à l'é lectricit é à plus de 50% de la population malagasy ;
- D' é quiper chaque district de madagascar d'a minima une station-service de carburants ;
- D' atteindre un acc è s à l'eau potable à plus de 70% de la population malagasy.
ELECTRICITE
Constat
Avec une puissance installé e de 400 MW, le taux d'acc è s à l'é lectricit é pour la population Malagasy reste
faible avec une moyenne de 1 5 % au niveau national dont seulement 5 % en milieu rural.
Fin 2018, plus de 90 centres d'exploitation de la JIRAMA sur 115 sont victimes de mani è re r écurrente de
délestages économiques et/ou techniques.
Bien que Madagascar dispose de ressources solaires et éoliennes abondantes et de nombreux sites
hydro électriques potentiels sur tout le territoire, plus de 75 % de la production d'électricité de
Madagascar est actuellement dépendante des é nergies fossiles.
Défis à relever
Le dé fi à relever consiste à acc é lé rer l'acc è s à l'é lectricit é à un prix socialement acceptable sur tout le
territoire de Madagascar.
Objectifs sectoriels
Le PEM 2023 fixe les objectifs sectoriels ci- après :
84
- Doubler les moyens de production (de 400MW à plus de 800MW) en priorisant les énergies de source
renouvelable ;
- Acc é lé rer l'acc è s à l'é lectricit é de la population afin d'atteindre à minima un taux d'acc è s de 50 % ;
- R éduire de maniè re significative le coût de production de l'é lectricit é (baisse coût de production) ;
- Consolider de maniè re plus équitable le dispositif de pé r é quation tarifaire (suppression des inégalité s
f Actions
- Augmentation de la capacit é de production é nergétique essentiellement à base d'énergies
renouvelables ;
- Cré er des centrales électriques dédié es dans les zones minières et industrielles ;
- Renforcer les capacit és des ré seaux de transport et de distribution d ’électricité afin de répondre aux
attentes ;
- Dé velopper les r é seaux off - grid afin de donner acc è s à l'é lectricit é les zones é loign é es des r é seaux
interconnect és ;
- Construire des unité s de traitement des dé chets en valorisant la transformation en é nergie
é lectrique dans les principales villes de Madagascar;
- Mise en place de solutions alternatives (bioéthanol, biogaz, bio-charbon, cuiseurs solaires, etc . ) à
l'utilisation du bois- é nergie ;
ACTIONS PRIORITAIRES
- Dé velopper les 5 Projets hydroélectriques prioritaires ( 600MW) et les projets de moyennes capacit é s
( 350 sites de 2 à 20 MW) ;
- Construire des centrales solaires (1 50 MW), é oliennes ( 150MW) et à charbon (Imaloto 60 MW) ;
- D é ployer une strat é gie garantissant « zé ro d é lestage é conomique » ;
- Hybrider les centrales thermiques de la Jirama (119 Districts) ;
- R é viser le tarif de branchement pour r éduire le coût initial ;
- Mettre en œuvre le plan de restructuration de la dette de la JIRAMA ;
- É valuer les besoins et planifier l'alimentation en électricité du Projet Tanamasoandro ;
- Élaborer le Plan National É nergie pour les Situations de Crise et acqué rir les équipements y
affé rents ;
- Doter de Kits Solaires les mé nages n' ayant pas acc è s à l'é lectricit é avec facilit é de paiement ;
- Actualiser les sché mas directeurs à moyen et long terme en inté grant les nouveaux besoins, en
85
HYDROCARBURES
Constat
Ces trois derniè res années, 83 Milliards d'Ariary d'investissements ont ét é inject é s dans le secteur de l'aval
p étrolier. Toutefois, des problè mes d'approvisionnement ont encore ét é constatés dus à l'insuffisance
des capacité s de stockage. Plusieurs localités ont connu des ruptures de vente et plus de 30 % des
.
districts ne disposent m ê me pas d'un point de vente Depuis la fermeture de la raffinerie de Toamasina,
Madagascar importe la totalité des produits pétroliers qui sont commercialisé s sur le territoire national.
Les importations ont repr é sent é environ un million de m3 pour l'année 2018, soit 17 % des importations
totales du pays.
Les goulots d' é tranglement dans ce secteur concernent :
- Le coût é lev é des frais de transport ;
- Le mauvais état des routes nationales, des ports secondaires à int é r ê t p é trolier, et des infrastructures
ferroviaires ;
- L'impossibilit é de faire une é conomie d'échelle due au faible volume des importations ;
- Le monopole et l' oligopole dé fait sur le marché des produits pétroliers ;
- Non application effective de la v é rit é des prix ;
- La difficult é de l' introduction des huiles lourdes sur le march é Malagasy ;
- La difficult é de mise en place des stations- services dans certaines localité s.
Défis à relever
L'é mergence du pays passe par l'industrialisation. Malgré les efforts qui seront consentis aux énergies
renouvelables, ce développement industriel continuera à engendrer une augmentation des besoins en il
hydrocarbures.
De surcro ît, la cr éation de nouvelles villes et des espaces d'é mergence va gé né rer des besoins de
oi
développement de nouvelles infrastructures de distribution.
a
Ainsi l'accompagnement du développement é conomique constitue un des principaux dé fis du secteur
pétrolier aval. Il en est de m ê me de la sé curisation de l'approvisionnement et de la mise en place d'une H
concurrence effective garantissant un prix raisonnable des produits p étroliers.
n
Objectifs sectoriels
Le PEM 2023 fixe les objectifs sectoriels ci- apr è s :
- Mettre en place au moins un point de vente de carburant dans tous les districts ;
- Garantir un niveau raisonnable des prix des hydrocarbures par une structure tarifaire efficiente ;
- Maî triser la fluctuation des prix affich é s à la pompe par un dispositif de pilotage tarifaire adapt é ;
- Offrir un syst è me d'approvisionnement s é curisé, fiable et adapt é au contexte national ;
- Optimiser les coûts logistiques en vue d'atteindre un prix raisonnable et abordable pour les
mé nages Malagasy ;
- Instaurer une concurrence effective et garantir la disponibilité des produits sur le march é ;
- Dé velopper l'utilisation des carburants alternatifs et en assurer sa distribution au niveau national.
R éformes, mesures et actions
R é formes
- L'actualisation des documents cadres et lé gislatifs du secteur
- Actualier et mettre en œuvre le code p é trolier aval ;
- Élaborer le cadre r é glementaire relatif aux carburants alternatifs ;
Mesures
- Accompagner le dé veloppement des infrastructures p étrolières ;
- Promouvoir la gestion et le traitement de d é chets d' hydrocarbures ;
- Revoir l'utilisation des redevances pour le dé veloppement de l'aval p étrolier, notamment l'appui à la
mise en place des points de vente et des infrastructures dans les districts dé pourvus de station-
service assurant l'optimisation du coût logistique
- Importation directe d' hydrocarbures par la JIRAMA ;
- L ' alignement des qualit é s des produits et des infrastructures pé troliè res avec les normes
internationales
- Élaborer le Plan de d é veloppement de l' Aval P é trolier ;
- Orienter les plans d'investissement en infrastructures p é trolières ou à vocation p é troliè re ;
Actions
- Assurer une structure tarifaire efficiente ;
- Restaurer la v é rit é des prix dans le secteur p é trolier aval ;
86
- Garantir l'existence d'au moins une Station-Service par District ;
- Mettre en place des unité s-pilotes de production des biocarburants.
ACTIONS PRIORITAIRES
- R éduire le coût moyen de la logistique nationale en dé veloppant d'autres moyens de transport et en
augmentant le volume des flux par axe ;
- Moderniser et augmenter la capacité de stockage aux normes des installations pétrolières
internationales.
Constat
Le taux d'acc è s à l'eau potable au niveau national, reste encore faible : 41 %11 en 2018 sur un objectif de
.
70 % pour 2023 Par ailleurs, 6% de la population utilise des installations d'assainissement de base et plus
de 40% pratiquent la Dé fé cation à l'Air Libre (DAL), soit plus de 10 millions de personnes.
Défis à relever
Le PEM 2023 s'est engagé à « garantir l'acc è s de tous à l'eau, à l'assainissement et assurer une gestion
durable des ressources en eau » en acc é lérant de maniè re substantielle l'alimentation en eau potable
pour tous les Malagasy et en accentuant les interventions en assainissement et hygi ène.
I Objectifs sectoriels
Le PEM 2023 vise à consolider les objectifs inscrits dans les cadres de planification du secteur Eau,
Assainissement et Hygiène, notamment de :
- Permettre à minima à 70 % de la population Malagasy d'acc é der à l'eau potable à un prix
:î socialement acceptable ;
- R éduire à moins de 10% la population Malagasy pratiquant encore la Dé fé cation à l'air libre
n - Augmenter à plus de 90% de la population Malagasy la pratique du lavage des mains ;
- Augmenter à plus de 55% de la population Malagasy l'utilisation de latrines basiques.
n Ces objectifs constituent en particulier les orientations du Programme « Madagasikara Madio 2025 ».
i:
R éfor mes, mesures et , actions
Ré formes
I - R é vision de la politique et stratégie du secteur Eau, Assainissement et Hygiène
- Refonte de la loi Loi N° 98 - 029 portant le Code de l'Eau et ses dé crets d'application pour y intégrer
i la stratégie du secteur Eau, Assainissement et Hygi ène
Mesures
- Élaboration et validation des documents cadres du secteur qui a pour vision « Madagasikara Madio
2025 »
i - Planification et mise en oeuvre des travaux d'adductions, de traitement, de distribution et de
stockage d'eau potable ;
I - Pr é paration et opérationnalisation du Plan National en Eau potable en Situations de Crises
- P é rennisation des infrastructures en Eau potable et assainissement
i Actions
- Élaborer et concrétiser des Sch émas Directeurs de l'Assainissement des principales villes de
1 Madagascar ;
- Promouvoir et renforcer la Gestion Inté grée des Ressources en Eau (GIRE) ;
l ACTIONS PARITAIRES M
- Acc é lé rer les travaux d'adduction d'eau potable pour le Sud de Madagascar à travers la r é alisation
l des pipelines d'Ampotaka, Sampona etBemamba ;
- Élaborer le plan de contingence spé cifique eau potable Grand Tana et acquérir les é quipements
i d'urgence y affé rents ;
- R é aliser tous les travaux d'alimentation en eau potable sur la totalité des Chefs-lieux de Districts de
i Madagascar ;
- Élaborer le schéma directeur des r é seaux Eau du Grand Tana,
- Assurer le financement et la r é alisation des r éseaux Eau du Grand Tana
- Mettre en œuvre les travaux de forage et adduction d'eau potable sur l'é tendue du territoire
malagasy ;
- Dé ployer le programme « Madagasikara Madio 2025 ».
L.. 11
MICS 2019 Multple Indicator Cluster Survey
87
Engagement 13 : La gestion durable et la conservation de nos
ressources naturelles ( ODD 12, 13, 14, 15 )
SITUATION DE L'ENVIRONNEMENT
il
II
Le capital naturel de Madagascar se dégrade d' année en année . Les formations forestières de Madagascar
régressent depuis des ann é es, passant de 19 millions d' ha dans les années 50, à 8,5 millions d' ha en 2013
(( MEEMF 2014).
La déforestation, la dégradation des terres, l' érosion, la s édimentation, l' ensablement, la surexploitation des I
ressources forestiè res et halieutiques, le trafic des espè ces faunistiques et floristiques, la pollution
atmosph érique, la dégradation des ressources en eau sont autant de ph énom è nes dégradant le capital naturel
du pays auxquels les autorités devront trouver des réponses.
I
PRIORITÉ 30 - Pré server les ressources naturelles et l'environnement
Constat
Madagascar abrite prè s de 5 % de la biodiversit é mondiale. Plus des trois quarts des esp è ces indigènes de
Madagascar ne se trouvent nulle part ailleurs dans le monde. Il dispose aussi de prè s de 5.000 km de
littoral. Toutefois, l'exploitation forestière illégale de bois précieux et la p ê che illé gale restent des
menaces s é rieuses qui p è sent sur les é cosystè mes et la biodiversit é du pays.
Les potentiels sont multiples avec les 7 millions d'ha d'aires prot ég ées, une disponibilit é en eau de 424, 35
i
milliards de m 3 et 1 3 milliards m 3 de r é serves d'eau souteraines
En outre, Madagascar poss ède 4 des 200 écor égions terrestres mondiales du WWF et une é cor é gion
L
d'eau douce. La biodiversit é à travers des paysages terrestres et marins vari é s à Madagascar est
confront é e à de multiples menaces anthropiques.
Selon Global Forest Watch, 1,6 million d 'hectares de couvert forestier ont é t é perdus entre 2001 et 2013 .
La menace directe la plus importante pour la biodiversit é de Madagascar provient du défrichement des
for êts pour l'agriculture, qui entraî ne la perte et la fragmentation de l'habitat. Il faut noter que, la quantit é
de bois pré cieux exporter par Madagascar s'é levait jusqu'à 152.437 tonnes.
Les esp èces menac é es ayant une valeur commerciale élevée sont particuli è rement vulnérables à une
88
exploitation souvent illé gale au delà de leur capacit é dé chargé.
-
Les tortues et les lémuriens ont vu une forte augmentation des prélè vements de r écolte. En ce qui
concerne les lémuriens, ceci est peut-être lié à l'é rosion des tabous qui ont emp êché la chasse à la viande
de brousse combiné e à une augmentation des taux de pauvret é for ç ant les gens à vivre de la terre.
Défis à relever
D' é normes dé fis attendent Madagascar pour se transformer en pays émergent protégeant et valorisant
ses ressources naturelles.
L'objectif est de minimiser les dég â ts environnementaux caus é s par l'exploitation des ressources
miniè res et des hydrocarbures .
Transformer Madagascar en « Ile verte » s 'inscrit parmi les priorité s du Pr é sident de la R épublique. Son
ambition est formulé e ainsi : « Ho rakotro ola Madagasikara ». On se doit de transformer Madagascar en
« île verte » en restaurant la couverture foresti è re perdue durant ces 60 dernières années.
A ce titre, l' É tat va adopter une politique environnementale bas ée sur la responsabilisation des citoyens
en matiè re de reboisement, notamment les élè ves, les étudiants et les forces armé es qui comptent
environ 6 millions d'individus. Ainsi, il faut couvrir une surface de 40 000 ha /an.
Tous les Minist è res seront mobilisés et l'usage de drones sera utilis é pour atteindre les zones
i inaccessibles.
n Objectifs sectoriels
Il s ' ensuit que les objectifs sectoriels consistent à :
Il - Soutenir la gouvernance pour la durabilité et la ré silience de l’environnement et des for êts ;
- Prot é ger, valoriser et prendre soin de l'environnement et des ressources forestières ;
[I - Concevoir et coordonner les activit é s techniques conformément à la politique de l'État Malagasy en
matière d'environnement et de gestion des ressources forestiè res ainsi que du suivi et du contrôle
U) de leur ex é cution.
Ré formes
L - L'é laboration et la mise en œuvre des cadres juridiques et straté giques pour la lutte contre les
menaces environnementales, la lutte contre les trafics illicites des faunes et flores
I - La mise en œuvre des règles et des proc é dures pour la Mise en Compatibilit é des Investissements
avec l'Environnement (MECIE) ;
Mesures
- Renforcer la lutte contre les feux de brousse, les coupes illicites et les cultures sur brûlis ;
- L'instauration d'une administration forte en matiè re de l'Environnement et du Dé veloppement
Durables en produisant un capital humain doté de qualit é, de quantit é s nécessaires pour la bonne
gouvernance des ressources naturelles
- Renforcement des contrô les et des suivis à travers les Officiers de Police Judiciaires (OPJ ) du Minist è re
en charge de l' Environnement et des Forêts
- Avoir la participation effective de toutes les entité s, secteurs et citoyens dans l' atteinte du défi de
l' é tat en matiè re de reboisement
- La gestion durable et efficace des ressources naturelles renouvelables et de la biodiversit é : Syst èmes
des Aires Proté gé es, faune et flore et les for êts hors Aires proté gé es
- Am é liorer les services écosyst émiques à Madagascar
- La mise en place d'un organisme de recherche et utilisation de nouvelles technologies pour permettre
l 'amé lioration g éné tique (non OGM) des essences foresti ères et de conservation des faunes et flores ;
- Permettre le développement des diffé rentes cha înes de valeur vertes qui ont un impact direct sur les
moyens de subsistance des communauté s, en gardant à l’esprit le besoin de ne pas nuire
1
- La mise en place d'un système de surveillance gé o-spatial forestière, t élé détection, drones
- Durcir les mesures non fiscales lié es à l'exploitation des ressources naturelles et celles géné r ées par la
for êt et la p êche
- La mise en place des mé canismes de financement pérenne de la conservation et de la gestion durable
des ressources naturelles incluant le fond cr é dit carbone ;
89
Actions
a
- Mettre en place les reseaux d'infrastructures vertes efficaces et favorables la resilience aux risques et
catastrophe par la promotion des actions de reboisement et mise a l'echelle des restaurations des
paysages et des fon�ts r
a
- Coordonner les differentes options de valorisation des ressources forestieres travers la promotion
des chaines de valeurs issues des ressources naturelles (miel, charbon vert, huile essentielle);
- Garantir du respect et la mise en <Euvre des conventions et accords lnternationaux ratifiees par
Madagascar sur la gestion des differents ec osystemes et de la biodiversite ;
- Assurer la coherence entre I' offre et la demande en produits forestiers avec la politique sectorielle;
- Coordoner les differents mecanismes de financement interne et exterieur;
- lmpliquer les differents acteurs et partenaires dans la mise en CEuvre des orientations nationales
relatives au Developpement Durable ;
- Le « Mainstreaming » du Developpement Durable dans taus les secteurs publics et prives, les
Collectivites Territoriales Decentralisees, et les citoyens en general ;
- Elaborer un bilan carbone par la mise en CEuvre du programme REDD+;
- Lutter contre la pollution marine, de l'air et de la nappe phreatique ;
- lnstaurer un plan d'amenagement durable des fon�ts naturelles ;
- Mobiliser les investissements prives dans le secteur de l'environnement et des ressources naturelles
ACTION PRIORITAIRES
- Battre le record mondial de plantation d'arbre en une journee ;
- Effectuer un inventaire et une classification des graines endemiques ;
- Assurer !'extension des zones protegees (marine et terrestre);
- Entamer le processus d'assainissement de bois de rose et d'autres bois precieux figurant dans la liste
de CITES;
- Mettre en CEuvre le programme de Restauration du Paysage Forestier (RPF)
- a
Utiliser les nouvelles technologies de reforestation grande echelle: reboiser, couvrir 40.000 ha de
surface par an par !'utilisation des drones pour semer les graines forestieres (ligneuses et non
ligneuses)
- Mobiliser des eleves/etudiants, des militaires et des agents de l'Etat pour faire des reboisements
- Restaurer les Mangroves degradees et intensifier leur reboisement: cultiver 5000 ha de mangrove
chaque annee ;
- Appliquer le decret de mise en place des OPJ environnementaux ;
- Continuer les efforts de mise en place d'unites de traitement de dechets (au mains 3 sites/an).
Par ailleurs, les activites anthropiques ant egalement eu des impacts consequents sur l'environnement, la
pollution de l'air, l'insalubrite de l'eau engendrant des effets toxi-infectieux et la malproprete source de
resurrection des maladies moyenageuses telles que la peste et la tuberculose. Madagascar figure parmi
les pays les plus vulnerables aux risques meteorologiques au monde. La riche biodiversite des zones
c6tieres risque egalement d'etre affectee par la montee des eaux et la submersion marine.
Parallelement, la constatation des effets nefastes de tout ce qui est lie aux produits et dechets toxiques,
a
voire radioactifs, doit conduire la prise de mesures rigoureuses afin de se premunir de leur impact sur
l'Homme et I' environneme nt.
90
Défis à relever
Le principal défi est de construire un « Madagascar r ésilient aux chocs, inform é, protég é de tous dég â ts, dans
toutes les dimensions du développement durable et où les investissements prennent en compte les risques et
les catastrophes naturelles ».
Les dé fis visent à déterminer de fa ç on pré cise les mesures d'att énuation des risques lié s au changement
climatique sur le territoire malagasy, en particulier au niveau des é cosystè mes les plus sensibles.
Le projet de suivi du « trait de c ôte » apparait trè s important de ce point de vue, au regard de l' ensemble
des projets pré vus dans les zones c ôtiè res.
Il ne faut pas négliger les aménagements d'infrastructures portuaires, d'espace émergence économique,
pour mitiger la vuln é rabilit é des villes c ôtiè res à densité dé mographique élevé e.
À cette fin, plusieurs obstacles doivent être surmonté s, tels que la pression anthropique sur les ressources
naturelles, le manque d'infrastructures d'eau et d'assainissement. Il y a aussi le manque d'informations
agro m é t é orologiques et climatiques pour ajuster les processus de dé cision sur l'adaptation au
changement climatique . Ce qui entra î ne l'abscence de sensibilisation sur les impacts du changement
climatique et des options d’adaptation possibles de la part des décideurs.
Enfin le manque de coordination des interventions entre les secteurs.
Il Par ailleurs, il est primordial de doter les populations locales de moyens pour renforcer leurs capacit é s
d’adaptation et de r é silience.
fil
La straté gie est d'att é nuer l'effet des alé as dans le cadre d'efforts concerté s de gestion des risques et
I catastrophes et de renforcer les capacit é s de toutes les parties prenantes notamment celles des groupes
vulné rables, afin d'amé liorer leurs ré siliences aux catastrophes.
SCI Il est important d'accro ître la prise de conscience et de dé velopper une culture du risque des dé cideurs,
des techniciens et des communauté s vulné rables en termes de gestion des risques et catastrophes. A cet
effet, il y a lieu d'assurer la collecte et la production d'informations climatiques et mé t é orologiques
rj • fiables. Ensuite, la diffusion de cette information de maniè re à répondre aux besoins des utilisateurs
finaux favorisera la prise de dé cisions éclairé es en ce qui concerne le climat et les conditions
mé téorologiques.
ri
I . Enfin, il s 'av è re essentiel de transfé rer les mesures d'adaptation, les options et les technologies aux
communauté s vulné rables dans toutes les r é gions à l'aide d'une approche participative.
Objectifs sectoriels
i; L' objectif est de construire un « Madagascar r ésilient aux chocs, inform é, prot ég é de tous dég â ts, dans toutes
les dimensions du développement durable et où les investissements prennent en compte les risques et les
catastrophes naturelles ».
—
i
Mesures
- L'application de l'e -gouvernance pour la pré vention et la gestion des risques et catastrophes ;
- La valorisation des connaissances, des innovations et de l'é ducation pour instaurer une culture du
1 risque, de la s é curité et de la r é silience à tous les niveaux à travers l'appui à la recherche ;
- L'identification et la valorisation des connaissances endogè nes afin de sensibiliser la population au
changement de comportement.
91
- Le renforcement des capacit és des collectivit é s locales à acc é der au financement de la gestion
environnementale et climatique ;
Actions
- Mettre en place des syst è mes de coordination de gestion des ressources naturelles
- Dé velopper les proc é dures et un m é canisme de mobilisation de ressources plus efficaces ;
- Mettre en place de m é canismes de consultation et de planification multipartite aux niveaux
centraux, r é gionaux et locaux ;
- Renforcer les capacit é s techniques, mat érielles et financiè res des institutions et des autres parties
prenantes en matière de GRC/RRC afin de garantir une connaissance r é elle des risques majeurs et
des vulné rabilit é s sur l'ensemble du territoire national ;
Actions prioritaires
- Op é rationnaliser un système d'alerte précoce dans les zones vulné rables ;
- Doter chaque R égion et District à risque d'un plan de contingence multirisques multi aléas ;
- Opérationnaliser les bureaux r é gionaux de GRC ;
- Élaborer un sché ma national d'analyse et de couverture de risque au niveau national ;
- Dé velopper et renforcer les capacit é s nationales et r é gionales de protection civile .
Constat wmmm
Madagascar subit les effets du changement climatique se manifestant par la hausse des temp é ratures,
l'intensification des cyclones, les sécheresses prolongé es et la mauvaise r é partition de la pluviomé trie.
Ceci perturbe les calendriers agricoles, entrainant des pertes de production et une aggravation de
l'insécurité alimentaire.
Les secteurs économiques les plus touché s par les effets néfastes du changement climatique sont
B
l'agriculture, l'é levage, la foresterie, les ressources en eau, la p êche, et la sant é. Les zones c ôtières
pré sentent aussi de fortes vulnérabilit é s face au changement climatique.
n
Pourtant Madagascar figure également parmi les pays à fort potentiel d'att énuation, notamment par la
sé questration de carbone par les for êts et la disponibilit é des ressources en é nergies renouvelables.
Les cinq secteurs prioritaires pour l'atténuation du changement climatique sont : l'é nergie, l' agriculture, i:
le transport, l'énergie/dé chets et le secteur forestier.
Défis à relever
Les défis à relever est la mise en œuvre de la Politique Nationale de Lutte Contre le Changement
Climatique ( PNLCC ). L'objectif est de lutter efficacement au luttre contre le changement climatique. Pour
ce faire, il faut passer par la promotion d'une é conomie ré siliente aux changements climatiques
permettant la r é duction des é missions liées à la dé forestation.
Ceci va é viter la dé gradation des for êts, lutter contre les autres é missions de gaz à effet de serre à l'origine
des changements climatiques afin de parvenir à un dé veloppement durable à faible émission de carbone.
Le but est de gérer efficacement le changement climatique pour réduire au minimum ses effets n éfastes
.
sur les diffé rents secteurs et dans divers domaines Cette politique est conforme à la mise en œuvre de la
Convention Cadre des Nations-Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC ), du Protocole de Kyoto et
de l' Accord de Paris auxquels Madagascar a adh é r é respectivement en 1998, en 2003 et en 2016. La
politique s'imbique aussi avec les autres politiques existantes.
La formulation et la soumission des Contributions Dé terminées Nationales (CDN ) de Madagascar reflè tent
l'engagement du pays dans le cadre de la COP 21 et One Planet Summit. Selon les CDN, Madagascar est
encore un pays puits de carbone. Mais en l' absence de mesures d'att énuation fortes, le pays sortira de ce
statut de puits d' ici 2030 pour devenir un pays émetteur.
La Politique consiste au renforcement des moyens et capacit é s à tous les niveaux pour r é duire le degr é
de vulné rabilit é du pays face au changement climatique, à diminuer les é missions de gaz à effet de serre,
à augmenter la capacit é de sé questration de carbone par les puits forestiers et enfin, à dé velopper des
comportements contribuant à la lutte contre le Changement Climatique à tous les niveaux .
Objectifs sectoriels
Les objectifs sectoriels viseront spécifiquement à :
- Consid é rer l'aspect changement climatique comme un aspect transversal en tant que phénomè ne
amplificateur
92
Renforcer les actions cfadaptation au changement climatique en tenant en compte des besoins
r éels du pays
Renforcer les actions d'atténuation au profit du dé veloppement durable du pays
Inté grer la politique de changement climatique à tous les niveaux
- Promouvoir la recherche, le dé veloppement, le
transfert de technologies et la gestion adaptive en faveur de la lutte contre le
changement climatique
- Amé liorer le mé canisme de coordination des actions
- Mettre en place la d écentralisation effective des
comit é s contre le changement climatique
- Assurer une visibilit é à long termes, en reliant la vision
d'investissement et d'environnement
- Élaborer une politique nationale de la mé té orologie
- Dé velopper les services climatiques en appui à
l'adaptation et la r é silience au changement climatique des secteurs climats
sensibles
(n Mesures
La proposition des modè les alternatifs, tels que des prêts à des taux concessionnels permettant
aux entreprises extractives d'investir dans l'infrastructure requise, compte tenu des incitations
B positives ;
n La mise en œuvre du partenariat avec les diff é rents acteurs entre autres, le secteur public, le
secteur priv é, la sociét é civile, les Organisations Non Gouvernementales et les communauté s
locales ;
n L'atténuation des effets né fastes du changement climatique au niveau des secteurs prioritaires par
l'adoption des bonnes pratiques environnementales
Inté gration effective du m écanisme REDD-plus
Actions
D é velopper des cr é dits carbones pour un plus grand nombre de domaines, en utilisant une
I approche paysag è re ;
La Valorisation de cr é dits carbones dans le cadre des activit é s REDD+ et son utilisation pour
financer à la fois la conservation à long terme des é cosyst è mes forestiers et le soutien aux moyens
de subsistance des populations locales
Actions prioritaires
Les actions suivantes figurent parmi les actions d'att énuation identifié es pour atteindre son objectif de
r é duction des é missions de GES :
- Promouvoir les é nergies renouvelables et alternatives (dont l'hydraulique et le solaire et
amé lioration de l'efficience énergétique ;
- Multiplier les foyers amélior é s (50% de m énages adoptant les foyers amé lior é s en 2030 ) ;
- Diffuser à grandes échelles des Systè mes de Riziculture Intensive/ Amé liorée ;
I - Organiser des reboisements à grand é chelle
- Contr ôler les feux de for êts et des prairies ;
- Production de biogaz à partir des eaux usées et compostage des d é chets mé nagers ( 50% des
quantité s de dé chets transformés dans les grandes villes).
Constat
Madagascar dispose d'un espace maritime riche en ressources marines de 1.140.000 km2, de 5.500 km de
littoral, plus de 300.000 ha de mangroves et 50.000 ha de tannes de mangroves, 15 600 ha propices à
l'aquaculture ainsi qu'un système de r é cifs coralliens important.
La pré servation de ce capital naturel est faite à travers l'instauration des aires marines proté g ées pour une
meilleure protection et gestion durable des é cosyst è mes marins et aquatiques ainsi que les ressources
93
qui leurs sont lié es.
Tout ceci confirme le fait que Madagascar dispose de tout le potentiel pour faire de son é conomie bleue
un moteur de croissance é conomique à long terme. Avec un espace maritime deux fois plus vaste que
son espace terrestre et où 60 % de sa population vivent dans la zone c ôtiè re, Madagascar est un État
maritime qui se doit de se tourner vers la mer pour redresser son é conomie. Pourtant elle ne produit que
41 % de sa production estimative globale en termes de production halieutique.
Selon la Baqnue Mondiale, Madagascar perd prè s de 500 millions de dollars par an, dû gaspillage de ses
ressources maritimes. Cette perte immense s'explique par la pré sence des navires étrangers qui
exploitent illé galement et/ ou irrationnellement nos ressources.
Les zones c ôtières et marines sont trè s expos é es aux bouleversements climatiques. Les Malagasy
pratiquant des activit é s maritimes n'emploient que des mé thodes de p ê che traditionnelle, non s é curisé
et non durable.
Défis à relever
Les dé fis majeurs du PEM concernent la s écurisation et l'é tablissement d'un mode d'exploitation durable
.
pour la bonne gouvernance de l'espace maritime et de ses ressources Et puis, avoir une bonne
coordination des secteurs concern é s pour une croissance durable, inclusive et partagée .
1
L'é conomie bleue est une nouvelle perspective de dé veloppement durable que l'humanité doit se
pencher pour trouver son équilibre avec l'é cologie. Le dé fi é cologique repose sur la maitrise des diverses
pressions d'origine anthropiques. Ce domaine permettrait de cr é er des opportunité s économiques et des
emplois de maniè re durable pour la population en g é né ral et surtout pour les jeunes, tout en pré servant
et en conservant l'environnement.
Un domaine largement mé connu, ignor é ou sous-exploit é, l'é conomie bleue peut servir d'un robuste n
levier de dé veloppement pour le continent africain notamment pour Madagascar. L'Union Africaine n'a r
pas manqué d'identifier cette opportunité dans son agenda 2063 qui est un ensemble de plans i i
stratégique adopt é par les pays africains s'inscrivant dans le cadre d'un d é veloppement durable. Elle
classe dans les « objectifs et domaines prioritaires des six prochaines années », pointant l'exploitation de n
son vaste potentiel comme la première aspiration d'une « Afrique prospè re ». La Commission
Économique des Nations Unies pour l' Afrique s'associe à cette vision, puisqu'elle voit en l'é conomie bleue
comme « l'avenir de l' Afrique ». L'é conomie bleue pourrait devenir un v é ritable « Or bleu ».
Diverses activités maritimes se sont derniè rement développées à Madagascar à l'instar du transport et de
la navigation maritime, l'exploration pétrolière offshore, la p êche maritime et le tourisme. L'é conomie
Bleue est l'un des vecteurs potentiels d'une croissance durable et inclusive à Madagascar en respectant
des é cosystè mes marins et c ôtiers.
Objectifs sectoriels
Le PEM s 'attè le à atteindre les objectifs sectoriels suivants :
- Promouvoir le dé veloppement d'une é conomie bleue g é né rant une cr é ation d'emploi
significative
- Dé velopper une gestion durable et soutenue des ressources halieutiques et leur é cosyst è me afin
de proté ger l'espace marin et la planète
- Cr é er un sentiment d'appropriation nationale au moyen d'une vulgarisation de la connaissance
marine et maritime à la population Malagasy
- Mettre en place un plan de mise en œuvre à la fois efficient et efficace
- Mettre en place des infrastructures adéquates
Mesures
Le d é veloppement des strat égies d'int é gration r é gionale de l' é conomie bleue
Le d é veloppement d'une gestion durable et soutenue des ressources halieutiques et leur
é cosyst è me
La valorisation delà production halieutique en r é duisant les pertes post- captures en mer,
Promouvoir et diversifier les produits en visant les marché s porteurs et de forte valeur ajout ée
94
r
—
r Dé velloper un système durable de financement de la pêche et des activités aquacoles à travers
l'incitation des investissements priv és et la multiplication du concept "village des pêcheurs" ;
Le renforcement de la coop ération internationale et r égionale en matière de pêche et
d'aquaculture
L'int égration de manière progressive du concept de l'économie bleue dans l'é ducation et
l'enseignement
Valoriser les ressources pour faire respecter les quotas,
Faciliter la création d'entreprise à travers la promotion de l'é conomie circulaire, de l'é conomie
bleue
Faire une gestion transparente des permis de pê che et de collecte des produits halieutique
L'intensification de la lutte contre la pêche illicite par une meilleure surveillance des frontiè res
maritimes
La mise aux normes de transport de passagers, de marchandises et de conteneurs
La sensibilisation et formation sur les normes internationales en matière de sécurité,
d'embarcation et d'é quipage
Actions
Mettre en place d'une structure pour la synergie et la coordination efficace entre les diffé rents
secteurs lié s à l'économie bleue
I
Renforcer le Centre de Surveillance des Pê ches (CSP) et augmenter la zone de couverture ( sur les 5
500 km)
I Effectuer le dragage r égulier du canal de Pangalane : Manakara, Mananjary sur la c ôte Est et quai
Mahajanga ; et assurer des suivis d'entretiens
Mettre en place de débarcadères dédiés et de stations de sauvetage dans tous les sites portuaires
retenus
Poser des balisages lumineux des épaves
Moderniser le port de Toamasina et r éhabiliter les ports secondaires
0 Améliorer le système d'information mé t éorologique et de navigation
Mettre en place un système de contrôle efficace de nos c ôtes avec le recrutement des inspecteurs
n des c ôtes et de la navigation
n ACTIONS PRIORITAIRES
- Doter des mat ériels modernes de surveillance de pê che
lî - Assurer une gestion transparente des permis et de collecte des produits halieutique
- Cré er et développer les villages pêcheurs modernes
I - Construire des infrastructures de dé barquement respectant les normes internationales
- Dé velopper des échanges commerciaux avec les autres pays moteurs
L - Mettre en place un projet C-MAFI par la dotation des équipements modernes pour les villages
pêcheurs : filets, congélateurs, hors-bord
U - Mettre en place un laboratoire de recherche en biotechnologie ;
- Promouvoir des actions orient ées vers l'usage durable et gestion conservatoire des écosyst è mes
i; aquatiques et marins et qui placent les ressources humaines et l'é conomie bleue au centre du
Dé veloppement Durable en tant que contribution à la r éalisation des objectifs de Dé veloppement
L Durable à l'horizon 2030 ;
- É laborer un cadre r èglementaire de l'Economie Bleue ;
L - Renforcer la conservation de la biodiversité marine et c ôtière dans les approches de l'Economie
Bleue ;
- Promouvoir des activité s alternatives de revenus aux communautés riveraines des Aires Marines
Proté gé es ;
- Suivre et surveiller le déversement des déchets plastiques en mer et des débris marins ;
L - Renforcer la lutte contre la pollution marine due aux sources et activités terrestres ;
L - Sécuriser la zone de pêche pour les pêcheurs traditionnels à travers la mise en œuvre des
directives volontaires delà FAO ;
- Institutionnaliser les cadres de co-gestion dont LMMA et APGL
L
L
L
L.
L.
95
L
L
CHAPITRE 3 - CONSIDERATIONS TRANSVERSALES
La mise en reuvre du Plan Emergence Madagascar repose sur la mobilisation des ressources internes ainsi
que des ressources provenant des partenariats internationaux. L'aide octroye par nos partenaires ne doit
pas etre sources de contraintes supplementaires pour satisfaire les conditionnalites des bailleurs de fonds
qui mettent en avant les distorsions potentiellement creees par les politiques de protection et de
subvention. Bien que les intentions de ceux qui nous aident soient tout a faire louables, elles sont parfois
sources de frustration en encouragent les pays a reduire les reglementations et a orienter leur economie
sur l'exterieur « outward looking policy ».
I
I
(
"vitrines virtuel/es" au niveau des Repr�sentatlons ext�rieures
La diplomatie est l'un des outils de mobilisation des ressources internationales pour la promotion et le
financernent du developpernent socio-econornique de Madagascar. A cet effet, la diplomatie Malagasy
s'est progressivernent orientee vers !'aspect economique en s'ouvrant vers de nouveaux acteurs, des
internationaux tels que les organisations non gouvernernentales internationales (ONGI) et les fondations,
ainsi que de nouveaux leviers de developpernent cornrne la diaspora Malagasy. Pour favoriser
l'attractivite de Madagascar sur la scene rnondiale, un travail sur l'irnage de marque de Madagascar a ete
entarne. II est primordial de redefinir notre politique etrangere en accord avec !'esprit de !'emergence
(lettre de politique etrangere).
Etant rnembre de plusieurs initiatives d'integration regionale, a savoir le COMESA, la SADC, la COi, l'IORA
tout en etant partie prenante des dynarniques d'integration continentale projetees par la Zone de Libre
echange Continentale (ZLECA) au niveau de l'Union africaine, !'action exterieure est le prolongement a
!'international des politiques nationales et sectorielles definies par le I' Administration et les different s
departements ministeriels qui embrasse tous les domaines de developpement. Pour ce faire, le Ministere
des Affaires etrangeres, en tant que maitre d'reuvre de la diplomatie, veille a sa coherence et a son
efficacite en recourant a son role de coordination.
Par ailleurs, Madagascar est une ile-continent appelee egalement par les pays du continent Asiatique : «
La frontiere de l'Asie » et« La Porte de l'Afrique » ou encore« Le creur de l'Ocean lndien ». Cette position
geostrategique est favorable a !'integration regionale a travers notre appartenance au COMESA et a la L
SADC. De par les liens historiques avec les peuples d'Asie du Sud Est, le processus d'integration a d'autres
blocs economiques tels que I' ASEAN+3 est une ouverture pouvant perrnettre de renforcer notre visibilite. L
96
I
r
Il nous faut concentrer nos efforts surs :
r La promotion de partenariat économique international dans un esprit gagnant-gagnant à travers
l'amé lioration de l'attractivité de la Grande Ile à l'international via les représentations exté rieures du MAE
La diplomatie (Ambassades, Repr ésentations permanentes, Consulats géné raux et honoraires), l'ouverture vers les
Afa/ agas) s' est nouveaux acteurs des relations internationales notamment les organisations internationales non
’
progressi vement gouvernementales (ONGI) et les fonds d'investissement public et privé, ainsi que la mobilisation de la
orient ée vers diaspora.
r / ' aspect
économique en
L'optimisation de la coopération internationale à travers l'é tablissement de relations constructives,
r s' ouvrant vers de
nou veaux acteurs basées sur l'ouverture et la non- exclusivité, avec les partenaires de coopération bilatéraux et
multilaté raux, ainsi que le renforcement de la présence effective de Madagascar sur la scè ne régionale et
des
r internationaux ... internationale.
i
i
i
L
L
L
L- .
97
CONDITIONS D'EMERGENCE
Les tendances du commerce international et les flux commerciaux de la plupart des produits n'ont cessé
de cro ître et ont fait l'objet d'une acc élération spectaculaire au cours de ces derniè res décennies. Ceci
résulte de l'amé lioration des divers moyens de transport et de communication. Et aussi de ce qu'on peut
retirer des bénéfices des échanges commerciaux. Aujourd'hui, face à ce dé fi au niveau global et surtout
l'opérationnalisation imminente de la Zone de Libre Échange Continentale Africaine, l'accroissement de
la disponibilité des biens et services pour les échanges commerciaux et l'amé lioration de la compétitivité
du secteur industriel sont devenus primordiaux.
Une profonde mutation de l'é chiquier du commerce mondial s'annonce et au secteur privé de diversifier
et d'augmenter sa capacit é de production manufacturière. La mise en place de l'Agence pour la
Promotion des Exportations (APEX), La mise en œuvre effective des mesures de facilitation des
échanges et d'élimination progressive des BNT/BT, le développement des « commerces de service » et de
l'e -commerce, la promotion de la concurrence et la protection des consommateurs sont les priorités du
département en charge du commerce.
Concernant l'e -commerce, compte tenu de sa transversalité, les technologies de l'information entrent
dans toutes les composantes de la valeur ajout ée de chaque produit. Et aujourd'hui, la tendance
est que les valeurs des produits deviennent moindres par rapport à la valeur des services autour des
produits. La part des services à distance est de plus en plus croissante. L'e -commerce présente de
grandes opportunité s et doivent figurer dans les priorités. De plus, le pays a un fort potentiel de
développement dans ce secteur par une forte volonté des sous - secteurs à se structurer pour r épondre B
aux besoins à travers l'usage du numé rique. Très prochainement, l'e -commerce prendra une place
prépondérante dans l'é conomie et le dé veloppement du pays : mettre en place l'organe de
d é veloppement du secteur, élaborer la stratégie de développement de l'e -commerce et mettre à jour et
I
renforcer les cadres r èglementaires sur l'e -commerce, augmenter les capacit é s logistiques et de
transport, de l'efficacit é des services numériques.
n
A ceci s'ajoute des actions prioritaires de sensibilisation, de vulgarisation et de communication pour une n
appropriation maximum au niveau de chaque catégorie de la population (é tudiants, salarié s, chefs
d'entreprises, secteur public, etc.). I
Très prochainement, l'e -commerce prendra une place prépondérante dans l'é conomie et le I
dé veloppement du pays . ..
Il s'agit :
- De la modification de certaines dispositions de la Loi organique sur les Zones Economiques
Spé ciales : rectification ou amendement de la loi sur les ZES : recadrage des lois sur les IDE, sur le
cadre juridique régissant le secteur industriel et sur le cadre juridique et fiscal des ZES liées à
l'industrie ; Intégration au niveau de la législation des politiques entrepreneuriales et industrielles
appropriées au PEM
- Des réglementations concernant les ports francs
- Du recadrage des lois ré gissant l'exploitation et la commercialisation de la bioénergie et les
importations des carburants, r éforme du cadre juridique du secteur de l'Énergie par la mise à jour
des cadres légaux et r églementaires (loi 98 -032 du 20 janvier 1999 sur l'Électricité et 89 - 312 sur le
charbon de bois) et l'actualisation des dispositifs juridiques relatifs au commerce intérieur
- De la modification de la Loi sur les contrats de partenariat public-priv é afin de booster le Secteur
Privé et acc élé rer la réalisation du programme d'infrastructures publiques
98
- De l'amé lioration du cadre juridique du secteur agricole par le renforcement de la collaboration
interministé rielle, la redéfinition du r ôle et des attributions de l'administration et les modifications
du Dé cret n°88 -070 du 02 mars 1988 portant r églementation de la commercialisation et du régime
des produits agricoles à Madagascar
- De l'amé lioration du cadre juridique du secteur des pêches et de l'aquaculture par la mise en
contexte et modernisation de la Loi n° 91 - 008 du 25 juillet 1991 modifié e et complété e par la loi N°
2001 -014 du 11 Septembre 2001, sur la vie des animaux, le renforcement et le recadrage de la
législation sur la pêche en eau marine et eau douce. La mise en place d'un dispositif lé gislatif sur
.
l'é conomie bleue (pêche, aquaculture, exploitation forestiè re, agritourisme . . ), et enfin la protection
de l' environnement marin
- De l'amé lioration du cadre juridique du secteur minier par la mise en place d'une loi sur les IDE dans
le secteur minier (gagnant/gagnant), le renforcement des sanctions contre les exploitations illicites ;
la redéfinition des pouvoirs de l'administration face à certains intermé diaires qui contrôlent
l'ensemble de la cha î ne ; la mise en ex é cution des textes sur la qualification « pierres pr écieuses » en
phase avec la r éalit é économique ; l'amé lioration des textes permettant de renforcer la gestion et le
contrôle des mines
- De l'amé lioration du cadre juridique du secteur des hydrocarbures par l'amé lioration et la
simplification des proc é dures, et la clarification des r ôles des diffé rents acteurs pour standardiser les
pratiques et apporter des pr écisions dans les textes
- De l'amé lioration du cadre juridique du secteur tourisme par l'adoption des lois en mati è re de
Convention sur la promotion du tourisme durable respectueux des Droits des enfants à Madagascar
- De la modernisation du cadre juridique de la Corruption par : l'adoption du texte de loi relatif à la
Coopération en matière pé nale et au recouvrement et l'affectation des avoirs illicites
- De l'amé lioration du cadre juridique du secteur industriel par la d é finition d'une loi spécifique sur les
IDE industrielle stratégique (gagnant/gagnant)
CI - De l'amé lioration du cadre juridique du secteur de l'é nergie par la mise à jour des cadres légaux et
r églementaires : la loi 98 -032 du 20 janvier 1999 sur l'É lectricité et 89- 312 sur le charbon de bois
n - De l'amé lioration du cadre juridique du secteur de l'environnement afin de moderniser le droit de
l'environnement permettant de ne pas réduire la marge de manœuvre des communautés locales
i:
Dispositif de pilotage et de mise en œuvre du PEM
I
Le PEM sera mis en œuvre à travers un dispositif de pilotage conjoint, qui aura comme pr é rogatives de :
ï - Assurer que le Plan Émergence Madagascar sera effectivement mis en œuvre
- Suivre dans quelle mesure les résultats escomptés ont été atteints, d'expliquer les écarts de
I réalisation et d'identifier les contraintes et blocages qui ont entravé la mise en œuvre du plan
- Évaluer que la mise en œuvre des programmes suit convenablement la trajectoire de l'impact
I attendu
; - Procéder à une réflexion critique pour envisager des pistes de solutions et /ou des ajustement et
réorientations des objectifs
Figure 8: Dispositif de pilotage du PEM
Organe de pilotage
(MINISTERE DE L'ECONOMIE ET
DES FINANCES, DGPP, SGP)
i î
1 Groupe de Dialogue
Stratégique ( Comité Stratégique
)
l î î
( Secrétariat Technique
du PEM
A
)
)
/ '
Plateformes Sectorielles et
( R if I!P r|p
~
Thématiques 4 . ^
Ct- *"i11 aI S t ir io n H\ C: AI K JI y sH
i
Dé membrement r égionaux des
Plateformes Sectorielles et Th é matiques *
PloteforTic Rcqicnalc
.
flft S i v f vol iDTion PTM )
99
Niveau centra I
L'Organe de Pilotage du PEM
L'Organe de Pilotage (OP) a pour principale mission de donner des orientations globales et sectorielles au
niveau stratégique et opérationnel. L'OP prendra ses dé cisions sur la base des Notes Stratégique sur les
R é sultats émanant du Secrétariat Technique, validé es par le Comit é stratégique.
A cet effet, l'OPPEM a pour attributions de :
- Dé finir les stratégies de mise en œuvre du PEM
- Assurer d'une large appropriation de la mise en œuvre des programmes sectoriels
- Rechercher dans les meilleurs délais, des pistes de solutions appropriées pour lever les blocages et
contraintes lié s à la mise en œuvre des programmes du PEM
- Approuver la recherche de financements
Le mode de fonctionnement de l' OP- PEM sera dé fini par décret présidentiel.
Pr é sidé par le Ministre de l'Economie et des Finances, les membres du Secr é tariat Technique du PEM
sont :
- La Direction Gé n é rale de l'Economie et du Plan (DGEP) ;
- La Direction Géné rale Financière et des Affaires Gén é rales (DGFAG) ;
- L'Institut National delà Statistique (INSTAT) ;
- L'Organe de Coordination et de Suivi des Investissements et de leur Financement (OCSIF).
Le Secré tariat Technique du PEM travaille en étroite collaboration avec l'INSTAT et les Responsables de
Planification/Programmation et Suivi Évaluation ainsi que les Responsables Statistiques des Ministères
sectoriels sur le suivi des indicateurs de r é sultats.
100
r
Sous la co-pré sidence du Premier Ministre, Chef du Gouvernement et d'un Organisme repr é sentant les
o Partenaires Techniques et Financiers, le GDS réunit le Gouvernement et les Partenaires au
dé veloppement conformément au principe de la redevabilit é mutuelle, et verra la participation du
Parlement, du Secteur priv é ainsi que d'autres acteurs non- é tatiques, conformément au principe de
n l'inclusivit é. Le rôle de co-pré sident exerc é par un organisme repr ésentant les Partenaires Techniques et
Financiers peut être directement attribué au Coordonnateur R é sident du Systè me des Nations Unies ou
r par un autre selon la d é cision de cette communauté.
i Le Groupe de Dialogue Strat égique prendra sa forme actuelle, avec sa structuration autour des
plateformes de coordination opérationnelles au niveau thé matique ou sectoriel (dé sormais appelé e
Comité Sectoriel et Th ématique ), central et r é gional, mais sera renforc é par quelques innovations dont les
I suivants :
- Les Comit é s R égionaux de D é veloppement seront doré navant co- pré sidés par un repré sentant
I - Des PTF au niveau local pour seconder les autorité s de la R é gion, et chacune des plateformes de
coordination sectorielle et thématique seront encouragées à mettre en place des démembrements
[ au niveau des R é gions ;
- La transparence, la circulation de l'information et le suivi du mé canisme de coordination conjoint
{ seront renforc é s à travers notamment la mise en place d'une plateforme unique de collecte des
informations et de suivi des recommandations qui sera sous la responsabilit é du secr étariat
technique PEM.
i
i Les Plateformes Sectorielles et Thématiques ( PST)
Un certain nombre de Plateformes Sectorielles Thé matiques ( PST) seront mises en place pour constituer
i le niveau opérationnel de la coordination des actions au niveau sectoriel et thématique.
i Ces plateformes constituent un espace de dialogue r égulier et formel pour un niveau de concertation et
de coordination technique et opérationnel entre l'ensemble des acteurs du dé veloppement concern é
[ respectivement par le secteur ou thè me correspondant, et sur la base des politiques ou stratégies de
développement sectorielles.
1 Ces diff é rentes plateformes s' organiseront de fa ç on similaire au GDS mais à un niveau technique, et se
chargeront de l'harmonisation et de la complémentarit é des actions, du suivi sectoriel, du reporting et de
l la mise en œuvre des décisions prises par les instances supé rieures dans le mé canisme de coordination
du PEM. Ce sont en fait les mê mes que les plateformes de coordination sectorielles et thé matiques du
L GDS dans son format actuel, dont le nombre sera à fixer conformément à la structure du PEM (socles et
priorités ) .
L Il s'agira en particulier de :
- Établir les bilans de mise en œuvre des politiques et programmes sectoriels
L - Aligner les parties prenantes afin d'identifier leurs attributions et leurs apports (recensement et
101
L
[
cartographie des actions et des acteurs)
- Veiller à la coordination des politiques sectorielles ainsi que la définition des actions prioritaires en
cohérence avec le Plan Émergence Madagascar
Niveau r égional
La Plateforme Régionale de Suivi Évaluation du PEM
La Plateforme Régionale de Suivi Évaluation a pour missions de :
- Identifier les priorité s régionales (suite à l'analyse des é vidences et de la spécificit é de la région) ;
- Planifier, mettre en œuvre et suivre le PEM régional ;
- Collecter et analyser les données issues des diffé rents Services Techniques Dé concentrés ;
- Envoyer les donn ées, informations et rapports à la Cellule de Centralisation et d'Analyse au niveau
de leur R égion et aux Ministères sectoriels.
Co- Présidé par le Pr éfet de R égion et le Chef derégion, les membres de la PRSE sont composé s de tous
les Directions/Services Techniques Dé concentré s, des programmes et projets mis en œuvre au niveau de
la R é gion et des autres producteurs/fournisseurs de données. Le Service Régional de l'Economie et du
Plan assure la gestion des bases de données des R é gions avec le concours effectif de l'INSTAT.
Ces Plateformes r égionaux s'inspireront des plateformes similaires au niveau national, aussi bien en
termes d'organisation qu'en termes de participation des acteurs. Dans la mesure où chacune des
plateformes de coordination sectorielle et thématique dans l'architecture du GDS sont appelé e à mettre
en place des démembrements r é gionaux, la Plateforme Ré gional de Suivi Evaluation du PEM sera la
structure transversale qui chapotera toutes les plateformes sectorielles cr éé es au niveau de la R égion.
La mise en œuvre du PEM requiert non seulement un système national de suivi é valuation mais aussi un
systè me statistique national capable d'alimenter en données de qualité le système de gestion
économique du pays. La Strat égie Nationale de Dé veloppement des Statistiques (SNDS) a pour
principaux objectifs :
- D' améliorer la qualité et le système de production statistique nationale et ré gionale,
- D' améliorer l'acc è s et la diffusion des informations statistiques pour satisfaire les demandes et,
- Renforcer l'analyse et la valorisation des données statistiques .
Rapport de suivi de la mise en œuvre du PEM
Pour le suivi de la mise en œuvre du PEM, le Secr é tariat Technique PEM é laborera chaque année le
Rapport de mise en œuvre des programmes du PEM. Le processus de suivi se fera de la manière suivante :
- Rapport de la DGPP sur les projets pré sidentiels ;
- Revue des indicateurs de suivi des cibles des ODD et des PRIORITÉ ;
- Collecte des indicateurs de ré sultats ;
- Analyse des résultats appuyés par les rapports sectoriels et thématiques, les rapports de mise en
œuvre des priorités r égionales, les r é sultats d'enquêtes de l'INSTAT, les rapports des programmes et
projets d'investissements publics et le rapport sur l'é volution des flux des Aides Publiques au
Dé veloppement ;
- Validation des résultats par les membres du Focus Group du SNISE ;
102
Publication du Rapport.
Le rapport annuel de la mise en œuvre des actions du PEM va fournir (i) les r é sultats des actions par
rapport aux objectifs escomptés, (ii) les facteurs de blocage dans la r é alisation des actions et, (iii) les
propositions de pistes de solutions.
Évaluation du PEM
Politique Nationale de l'Évaluation à Madagascar
A ce jour, il n'existe pas de politique nationale d'é valuation des progrè s effectué s en matiè re de
dé veloppement. Le faible ancrage de la fonction é valuative dans le paysage politico-institutionnel
malgache a contribué aux situations de crise à répétition à Madagascar. A l'exception de quelques
dispositifs sectoriels de recueil d'informations, les travaux d'é valuation sont en effet limité s et les produits
ne sont quasiment jamais rendus publics.
Pour pouvoir suivre les progrè s, assurer une gestion rationnelle du secteur public ax ée sur les r ésultats, et n
mettre en é vidence les questions stratégiques sur lesquelles doivent porter les décisions des pouvoirs
publics, le Parlement, le Gouvernement en entier ainsi que tous les autres partenaires du développement
(Média, Socié té Civile, Université s et Institutions de recherche sur le dé veloppement, les Collectivité s
n
..
Territoriales Dé centralis ées, les Partenaires Techniques et Financiers, .) doivent asseoir, ensemble, la [
fonction Évaluation à Madagascar.
A ce titre, le pays se doit logiquement de se doter de cadres législatif et technique adéquats pour que i
cette fonction puisse effectivement remplir ses r ôles dans l'attente des objectifs de dé veloppement du
pays : la Politique Nationale dévaluation (PNEval). [
Cette PNEval sera é laborée par le Gouvernement, à travers le Minist ère en charge de l'Economie et des i
.
Finances C' est un document de base qui va ouvrir les fondements de l'appropriation et de l'utilisation de
cette fonction par le pays. Une fois cette Politique validée par le Parlement, elle sera décliné e en un
i .
Standard National de l' Évaluation qui va dicter toutes les facettes techniques de tout ce qui touche à
l'é valuation à Madagascar, standard auquel devront adhé rer toute action d'évaluation dans le pays .
l
La PNEval détaillera la signification concrète de cette t âche « d'é valuation des politiques publiques »
incombant au Parlement pour que l'exercice de cette fonction ne dé vie pas de son objectif r éel, celui
d'assurer que les politiques publiques r épondent effectivement aux vrais besoins de d é veloppement du
pays.
Même si les objectifs sont louables et bien articulé s, il s 'av ère important à ce que des conditions
optimales soient r éunies pour une bonne mise en œuvre du Plan Émergence Madagascar. Ces conditions
devront permettre aux diffé rents acteurs de dé veloppement de collaborer de maniè re coordonnée pour
l'atteinte de chaque objectif afin que chaque couche de la population (de la communauté à l'individu)
puisse bénéficier des retombées du PEM. Pour ce faire, l'analyse s'appuie sur le diagnostic é nonc é dans le
Plan É mergence Madagascar et des r éponses qui y sont apportées. La présente partie permettra aussi
entre autres de r éflé chir aux facteurs de r éussite et éventuellement aux facteurs d'échec de la mise en
œ uvre du PEM. Il va de soi que les points évoqués ci-après devront faire chacun l'objet d'un
approfondissement.
104
Condition s gén érales
La visibilité d'une volonté politique
Les autorité s chacun à leur niveau devront afficher une volonté politique dans la mise en oeuvre du Plan
Émergence Madagascar. Laquelle volonté politique devra se manifester à travers des engagements forts
des autorité s à chaque niveau de décision et des initiatives concr ètes dans la r é alisation de ces
engagements. Autrement dit la volonté politique devra se traduire en actions visibles par les acteurs de
dé veloppement .
Le gouvernement et les autorité s politiques doivent faire preuve d'une volonté politique affich é e en vue
de faire converger les actions des partenaires de développement. Ici l'idé e de base est la coordination des
actions de ces partenaires elle -mê me tirée de la coordination des politiques sectorielles au niveau du
pays.
Facteurs de réussite
La ré ussite du Plan Émergence Madagascar se traduit par l'atteinte des objectifs fix é s pour chaque
période donn é e (court, moyen et long terme ). La logique de dé veloppement veut que le pays identifie et
profite des conditions avantageuses qui se profilent. Ce sont les facteurs de r é ussite.
105
Le dividende tir é des r é sultats des é lections : élé ment moteur du leadership politique
Les r ésultats des r é centes élections qui sont nettement à l'avantage du pouvoir en place devront lui
permettre de mener à bien la conduite des affaires nationales. Tout est ainsi question de leadership
national dont l'actuel pré sident en est le ma ître d'œuvre et dont il a la ma î trise au plus haut niveau.
Cependant, ce leadership devra aussi se décliner au niveau du gouvernement par la ma î trise du
processus de d é veloppement tel que relaté dans Plan É mergence Madagascar en vue de la durabilit é
sociale et é conomique des impacts.
A titre d'illustration, dans le cadre de la mise en œuvre du PEM 2019 -2023, le Gouvernement va r é affirmer
son leadership en matière de coordination de l'aide à travers des dialogues entre le Gouvernement et les
Partenaires Techniques et Financiers, à l'appropriation de sa politique nationale et de sa vision de
coopération au développement, dont la Division du Travail est un enjeu important, souvent mal compris
par certaines agences de coopération au développement.
Risques d'échec
Les principaux facteurs pouvant conduire aux échecs sont multiples et peuvent pré senter des caract è res
endog è nes ou exogè nes. Toutefois, la ma îtrise des tenants et aboutissants du Plan Émergence
Madagascar ainsi que l'identification des enjeux y liés permettront d'anticiper les signes précurseurs des
é checs.
Une mauvaise coordination entre l' État Central et les pouvoirs r é gionaux
Il est important à ce que, au niveau local, les autorité s aient leur mot à dire quand à la mise en œuvre du
Plan Émergence de Madagascar et cela tant au niveau du contenu que du mode opératoire. L'État Central
se concentrera plus sur les conseils, les r éfé rentiels, l'appui dans toutes ses dimensions. Le non-respect de
cette r ègle renforcera l'idé e de l' État providence et mettra en p é ril la convergence vers la décentralisation
effective.
Un nouveau cadrage macro économique et les dépenses publiques sont des instruments pour
U soutenir les actions et les programmes du PEM. L'utilisation des finances publiques doit être amé lior é e
et conforme aux priorité s nationales pour servir à l'atteinte les PRIORITÉ fix é s dans le présent Plan
0 É mergence Madagascar conformément à la Politique Gé né rale de l' État. En effet, la fourniture des biens
publics financ é s par l' État ou du moins en partie par l' État comme les routes, les infrastructures
économiques et sociales, l'é nergie est parmi les conditions d'une croissance acc é lé r é e et soutenue. Les
impacts des dé penses publiques et des politiques publiques en géné ral portent non seulement sur le
ï court terme (effet demande) mais aussi sur le long terme (accroissement de la productivité et de la valeur
ajout é e nationale) . L'examen pé riodique de ces impacts conduira à un ajustement (ou remise en cause)
des politiques économiques, de la taille de l'État ( poids de l'État dans le Produit Inté rieur Brut) et de la
i structure des dé penses.
i Les Investissements Directs Étrangers et les Partenariats Publics Priv és (PPP ) sont les instruments
de financements privilé gi és : pour r é aliser les projets d'investissements pré vus dans le PEM, les effets
l spillovers des IDE seront perceptibles à travers le transfert de technologie. Toutefois, il est impératif à ce
que des r ègles claires soient établies pour mieux gé rer les partenariats privés. Madagascar devra faire un
. saut qualitatif dans le doing business pour l'attraction, dans de bonnes conditions, des investisseurs
étrangers et améliorer le climat des affaires en géné ral. A noter que selon le rapport de la Banque
Mondiale « l' apathie de l' investissement dans les march és émergents et les économies en développement
repr ésente un frein à leur croissance potentielle »12
l
Madagascar doit mieux exploiter les avantages comparatifs au niveau du commerce
I international afin de se rapprocher de l'émergence : le pays devra asseoir son statut au niveau
international, par le biais de l'amé lioration de la comp étitivit é et la diversification des produits tout en se
focalisant sur les filiè res à forte valeur ajout ée. Dans le contexte international actuel, la concurrence entre
les investisseurs pour aller vers un système de meilleur rapport « coût-avantage », ainsi que les problè mes
lié s aux guerres commerciales entre les grandes puissances risquent de porter atteinte à la croissance
mondiale et se r é percuter à terme sur l'é mergence de Madagascar. L'amé lioration de la balance courante
donnera ainsi un é lan à la r é serve en devise du pays, créant ainsi moins de pression sur le taux de change
l et les besoins en devise du pays.
12
Global Economies Prospects , Heightened Tensions Subdued Investment, World Bank, June 2019
107
petites et moyennes entreprises en g é né ral. Les r ègles établies dans le système financier permettront
d'optimiser l'allocation de ressources aux diffé rents acteurs de l'é conomie et de la mettre au profit des
couches vulné rables permettant l'inclusion financiè re. Le dé veloppement du système financier est crucial
vu le faible taux d'é pargne de l'é conomie nationale. Sa contre- performance p è sera lourd sur l'é volution
de la productivit é marginale de l' économie nationale.
Le pouvoir de mobilisation de ressources nationales et internationales par l'État : est en fait le fruit
de la convergence de politiques publiques adéquates dans les domaines déjà mentionné s : culture,
systè me financier, gouvernance, climat des affaires, engagement citoyen. Nous soulignons
spécifiquement le cas des recettes fiscales dont le niveau relativement au produit inté rieur brut reste en
de çà des besoins de financement du pays.
L'endettement est une possibilit é pour financer les investissements, toutefois, une bonne gestion
de la dette est indispensable pour ne pas p énaliser la croissance à long terme du pays : Si le choix
des projets associé s à l'endettement est mal ficelé, alors les charges liées au remboursement de la dette
risque de grever les finances publiques à terme quand le moment de s'acquitter des emprunts effectué s
arrive. Les cons équences directes à long terme sont l'é viction des d é penses sociales, infrastructurelles et
l'accroissement du dé ficit poussant l'administration à se r é-endetter. Madagascar est actuellement au
stade de risque modé r é en mati è re d'endettement. L'appartenance à une cat égorie d'endettement é lev é
ou de surendettement est à éviter. La prudence est ainsi de mise pour la gestion de la dette car
Madagascar disposait divers appuis dans le cadre du mé canisme de suivi de la dette et de l'analyse
.
viabilit é de la dette
i
L 'amélioration de l'environnement des affaires en phase avec l'émergence est capitale pour
promouvoir les investissements aussi bien d 'origine locale qu 'internationale : la vision est de « faire
de Madagascar un pays émergent avec un environnement des affaires attractifs, compétitifs et s é curisant
pour les investissements dans les 5 années à venir ». L'ambition est que Madagascar intè gre le top 100 du B
classement Doing Business d'ici 2023 et entre dans le top 50 d'ici 10 ans.
Plusieurs r éformes ont été déjà r é alis ées pour attirer les investisseurs entre autres la mise en place de «
n
l'Economie Development Board of Madagascar » (EBDM), une agence de promotion des investissements
qui assiste et facilite l'installation des investisseurs à travers son guichet unique, la mise en place de
n
plateforme de dialogue public -priv é . En matiè re de proc é dure de commerce ext é rieur, l'automatisation
et la démat é rialisation des proc é dures de d édouanement pour ré duire le dé lai de paiement des frais de 3 n
jours à quelques minutes et de r é duire de moitié le délai de l'ensemble de dé douanement. La
modernisation des infrastructures du port pour la s écurisation et le délai des proc é dures à l'importation i
et à l'exportation sera effective. L'am é lioration de l'efficience et l'efficacit é des services fiscaux avec
l'é laboration du guide sur le Code Géné ral des Imp ôts (CGI), le renforcement des dispositifs d'accueil des
usagers dans les centres fiscaux et le renforcement des capacit é s des agents de l'administration fiscale
seront aussi engagé s.
Les Objectifs sectoriels du PEM visent des objectifs précis pour amé liorer le cadre des affaires de
Madagascar. Dans les programmes NTIC de l'administration, la r éalisation de l'e -gouvernance dans les
services publics (impôts, douanes, trésor, domaines, tribunaux et CTD) visera à accro ître la transparence
sur la r églementation et les dé marches administratives, et à faciliter l'interaction avec l'administration et
les usag é s. Enfin, les actions sectorielles d'am élioration de l'acc è s à l'eau potable et à l'é lectricit é, initié es
grâ ce à l'appui des bailleurs, devront r é duire et acc élé r é les dé lais de branchement.
108
Il nous faut amé liorer l'inclusion financiè re et atteindre un taux de 50 % de bancarisation des Malagasys
d'ici 5 ans, d'augmenter l'acc è s au cr é dit et relever le ratio des cr édits priv és au PIB au-dessus de 50%
durant la mê me p é riode, et de soutenir spécifiquement le dé veloppement agricole et l'accè s au
logement. Afin de r é aliser cette ambition, il faut faciliter l'acc è s au financement des PME/ PMI et des start-
up. Ce qui appelle à revoir le cadre r églementaire du secteur bancaire.
Concernant la capitalisation, le programme sectoriel oeuvrera pour mettre en place des outils financiers
tels que les obligations privé es ou semi- priv ées à destination principalement des banques, des fonds de
retraite, des fonds d'investissements et des compagnies d'assurance. Des fonds sp é cifiques au logement
et au dé veloppement rural seront mises en place pour mobiliser l'é pargne à destination de ces secteurs .
Un march é secondaire devra être mise en place pour permettre l'é change par les petits porteurs de bons
publics et d'obligations.
Des mesures de développement seront prises pour diversifier les produits financiers, bancaires et
d'assurance, et la mobilisation de l'é pargne grâ ce à des politiques sectorielles en faveur de l'é pargne, en
particulier l'é pargne logement et l'é pargne retraite. La modernisation des registres des sû ret é s
personnelles favorisera l'acc è s des particuliers au cr édit. Le renforcement continu du Bureau
d'informations sur le Cré dit ou BIC et la consolidation des informations sur les emprunteurs facilitera
l'acc è s des PME/ PMI au cr é dit. Une politique de promotion du cr é dit et de la micro finance d é di é e à
l'agriculture et au logement, et la mise en place de Fonds Spécifiques dans ces secteurs pour alimenter le
cr é dit à leur destination visera à instaurer un mé canisme p érenne de financement sectoriel et à am é liorer
l'acc è s au cr édit de tranches cibles. Le développement du cr édit sur plateforme digitale entre dans le
cadre de dé veloppement du mobile-banking.
Le d é collage de Madagascar Industriel Alimentaire ( agrobusiness) passe par la valorisation des produits
du sol et de la mer qui s'appuiera d'abord sur la consolidation et l'intensification de l'activité
n agropastorale et la cr é ation de valeur ajout é e via la transformation industrielle. Le secteur agropastoral
prendra assise dans des zones dé dié es aux cultures et é levages intensifs et l'implantation incit é e de
n l'industrie de la transformation. Pareillement, le secteur halieutique sera consolidé et se développera par
le biais de l' industrialisation incit é e .
i Madagascar industriel vise à faire de Madagascar un pays majeur de la production et de la transformation
industrielle à travers des zones dé dié es, la création de technopoles et la promotion de la sous-traitance.
I
Le dé veloppement du Madagascar Minier et Pé trolier passe par une meilleure valorisation des richesses
I du sous- sol malgache. Il s'appuiera sur un recadrage du secteur minier afin de maximiser les recettes et
les retombées sur l'é conomie. La consolidation de l'exploitation miniè re s'appuiera sur l'exploitation
I nationale accrue et une transformation incit ée des ressources miniè res. La branche Minier et P é trolier
passe é galement par la naissance d'un secteur hydrocarbures local. La recherche et la production seront
consolid ées et l' industrie connexe des hydrocarbures sera développé e .
Madagascar Technologique vise à faire de Madagascar un pays majeur des services lié s aux nouvelles
I technologies toujours à travers des zones dé diées, le renforcement des infrastructures NTIC et l' appui aux
acteurs existants.
l
Madagascar Tourisme Vert consiste à développer substantiellement le secteur du tourisme,
particuliè rement l'é cotourisme et le tourisme nautique. Il s 'appuiera sur des zones d é di é es, des
infrastructures de développement et des investissements touristiques incit é s. Le volet vise à d é velopper
I le potentiel touristique et promouvoir une exploitation et une valorisation durable des sites touristiques.
«
Le dé collage de ces cinq moteurs de croissance acc é lé r é e de l'é conomie permettra de d é velopper un
tissu é conomique solide qui capitalise sur les ressources naturelles de Madagascar et qui axe ses activit é s
sur la cr é ation d'emplois et de valeurs ajout ées.
En mati ère des finances publiques, la stratégie consistera davantage à é largir l'assiette fiscale que de
toucher aux taux d'imposition et à poursuivre les efforts d'amé lioration de la qualit é des dé penses
publiques. En matiè re fiscale, il s'agira en premier lieu de renforcer le système de recouvrement des
recettes, notamment de r éformer totalement le systè me de v é rification et contrôle fiscal, promouvoir le
civisme fiscal, ... ; et ce, en s'appuyant, au maximum, sur l'utilisation des technologies de l'information et
L en second lieu de mobiliser les recettes non fiscales.
L L'é mergence exige la poursuite de l'amé lioration de la qualit é des dé penses publiques pour des
dépenses favorisant substantiellement le développement du capital humain et le développement des
1 infrastructures, tout en assurant des niveaux de dé penses suffisants pour le développement social (filets
109
de s é curité pour les groupes vulné rables, ... ) et pour la promotion de la bonne gouvernance et de la
s é curité. Les efforts porteront principalement sur le renforcement du systè me de gestion budgétaire et
qui sera ax é sur l'amé lioration de la porté e stratégique de l'allocation des ressources, le renforcement des
dispositifs de reporting et des mé canismes de redevabilit é, l'amé lioration des dispositifs et procé dures
pour une meilleure gestion des actifs et passifs dans la gestion budgé taire.
Hypothèses du cadrage
Les perspectives économique et financiè re envisagent une acc é lération de la croissance é conomique et
une politique budgé taire expansionniste, avec des dé penses accrues, en particulier, en faveur des
infrastructures économiques.
La dynamique de croissance envisagée dans le cadre de la mise en œuvre du PEM sera soutenu
pré cisément par deux types d'effet : (i) l'effet induit par la demande publique et (ii) les effets de
stimulation de l' offre.
A court terme, une expansion de l'ensemble de l'é conomie est attendue, grâ ce à l'effet induit par
l'accroissement des d é penses publiques, notamment les dé penses relatives à la ré alisation des grands
chantiers d'investissement (infrastructures de production d'é nergie, infrastructures de transport,
infrastructures d'irrigation, etc.), et l'effet d'entraînement exerc é par celles-ci sur tous les secteurs
d'activit é.
A terme, l'expansion de l'é conomie sera davantage soutenue, gr â ce à l'essor de l'investissement priv é, ]
financ é par l'investissement direct étranger et l'investissement local; le tout appuy é par une politique
monétaire adéquate, en particulier, une offre de cr é dits plus large en faveur des secteurs et filiè res
porteurs.
II
D' une mani è re géné rale, l'activité é conomique béné ficiera de l'amé lioration du climat de confiance,
r é sultant, en particulier, des mesures volontaristes d'amé lioration de la gouvernance déj à annonc é es. Ce ri
climat amé lior é devrait, par ailleurs, favoriser la mobilisation de l'aide publique au dé veloppement (APD)
et attirer d'avantage les investisseurs é trangers.
La croissance é conomique s'appuiera d'abord sur les secteurs et filiè res à fortes valeurs ajout é es déj à n
cit é es ci-dessus. Estimé e à 5,2% en 2019, le taux de croissance du PIB atteindra 8% en 2023 . L'inflation
restera ma î tris é e , avec un taux se situant autour de 8%. Le dynamisme du commerce se sera davantage
renforcé, grâ ce à une expansion des activit é s dans les filiè res à fortes valeurs ajout ées et tourné es vers
l'exportation.
l
Les activit é s seront notamment soutenues par une politique monétaire un peu plus expansionniste, avec
des cr é dits à l'é conomie plus consé quents et un acc è s aux cr édits davantage plus large et plus facilit é, en
particulier pour les petites et moyennes entreprises ( PME).
Le cadrage repose é galement sur une forte am élioration des recettes publiques, grâ ce notamment à des
initiatives volontaristes de renforcement du dispositif de recouvrement fiscal et à des actions étendues
de mobilisation des recettes non- fiscales. Le taux de pression fiscale passera de 10,4 % (du PIB) en 2019 à
.
15 ,4 % du PIB en 2023 Les dé penses publiques atteindront 21 % du PIB en 2023, avec des dé penses en
capital atteignant 10% du PIB. Le déficit public augmentera sensiblement, variant entre 2, 3 % et 4,6% du
PIB sur la p ériode 2019 -2022 .
Tableau 6 : Perspectives économiques etfinancières
2019 2020 2021 2022 2023
PIB par hiitart (USD) 542,7 577 , 6 632 , 6 695,5 786, 1
PIB au prix 2007 (en mifliards AR) 51 625,9 58 341,6 67 951,1 79 011,2 91 755,6
Croissance économique (% ) 5 ,2 6,0 7,4 7,8 8, 0
Inflation (% ) 5 ,9 8,0 8, 5 8,2 8, 2
En pourcentage du PIB
Niveau de Colecte fiscale / PIB 10,7 12,0 13,2 14,3 15,4
Dépenses totales 17,1 19, 5 20,7 21,2 21,5
Déficit pubfic -2 , 7 -3,9 4, 2 4,0 -3, 6
110
r
r
Financement du PEM
r
r Coût total et sources de financement envisagées
r Le financement pour le PEM requiert environ 12 milliards USD entre 2020-2023. Le PEM sera financé par
les ressources propres de l'État à hauteur de 13,17% complémentaires aux ressources émanant des
p investisseurs privés locaux et internationaux à hauteur de 18,81% du PIB, pour être inject é dans le
processus de développement de Madagascar. L'Etat mobilisera les ressources intérieures, ressources
r fiscales et non fiscales, pour financer son plan de développement. Madagascar compte né anmoins sur la
solidarit é et les opportunités internationales pour l'aider à acc élérer la mise en œuvre de l'Agenda 2030.
Ainsi, les partenariats pour le développement doivent se focaliser sur les mé canismes innovants, alliant
les financements concessionnels et non concessionnels à des coûts socialement et économiquement
acceptables.
Sur la base des informations disponibles sur l'historique de la coop ération au développement, l'on peut
supposer la possibilité de mobiliser près de 945 millions USD par an en moyenne pour l'horizon 2020 -
2023, avec l'hypothèse de l'amé lioration des capacités d'absorption et sur la base des engagements sur
les projets et programmes actifs lors des récentes années.
En effet, les décaissements effectifs sur les projets et programmes financé s par l'aide publique au
dé veloppement n'ont cessé de croître depuis 2013 et affiche une valeur moyenne de 617 millions USD
par an. Avec un taux d'absorption évalué à environ 62%, les engagements ou financement disponible en
moyenne par an pendant cette période pourrait être estimé à hauteur de 945 millions USD.
décaissé Hll les PTF entre 2013 et 2018
. des
^ontant%[fectivemei t .
Figure 9 Historique1; }
^
n
n
r
i A ce titre, le PEM tient compte de l'importance, de bénéficier des avantages des notations souveraines
(dettes et crédits), ainsi les activités de plaidoyer financier seront nécessaires.
i
Cr éation de Fonds
L.
Le PEM pré voit la création de plusieurs fonds pour mettre en œuvre les axes prioritaires.
ni
.
- Fonds pour la Promotion de la Destination Madagascar
- Fonds National des Ressources en Eau
Ces fonds seront financ é s pas le reversement des redevances ou taxes divers.
Ces principes sont basé s sur les piliers suivants, auxquels le PEM s ' engagera à respecter et à faire
respecter :
- L'appropriation des priorit és de dé veloppement: les interventions des PTF ne peuvent ê tre efficace
que si elles appuient les priorit és exprim ées par le Gouvernement;
- L'orientation vers les r é sultats : nos investissements et nos efforts doivent produire un effet durable
de ré duction de la pauvret é et des inégalité s, de dé veloppement p é renne, ainsi que des
renforcements des capacit é s des acteurs concerné s.
- L'inclusivit é: les partenariats sont ouverts et doivent considérer la sociét é civile, le parlement et le
secteur priv é, aussi bien dans les phases de planification, de mise en oeuvre, et d'é valuation.
- La transparence et redevabilit é r éciproque : le Gouvernement s'engage à renforcer le dialogue entre
les acteurs de dé veloppement, à travers des mé canismes de concertation et de dialogue existant
ai
BESOIN DE FINANCEMENT PAR SOCLE
i
Un aper ç u sur la structure des besoins de financement du PEM r é v èle que le plan mise davantage sur le
El
.
socle « croissance acc é lér é e » pour arriver à l'é mergence du pays En effet, 44,5 % des besoins de
n
financement concernent la r é alisation des Actions Prioritaires visant à renforcer le socle é conomique,
suivi de prè s par le socle social avec 43 % des coûts estimé s. Le socle environnement ne concerne que 3 %
des coûts du PEM. n
Figure 10 : Co û ts du P AP par socle ( en Milliers d' Ariary )
112
r
r
r BONNE GOUVERNA NÇE.CONDITIONDE LEMERGENCE
Besohs : Etat (RPl) Bailleur» A rechercher
r CHAQUE CTTOYEN
Engageriez N*?:PROM OTION DE L'HABITAT ET M OD ERNISATON D E MADAGASCAR
131184141
40 341658 034
31044 908
4 748 110 634 2
9364351
484 828 845
90874 B80
3310961945S
Engageriez N°8 :LE SPORT DOIT ETRE UN TREMPLIN POUR PORTERHAU TL AFIERTE
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NATIONALE / VOLET CULTUREL (OD D 3)
SOCLE ECONOMIQUE: CROISSANCE ACCÉLÉRÉE
1213 188 933
•264853341
. 3701000 844 634592
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