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L2 Ling Bramki

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Module : initiation à la linguistique. 2L . Groupe : 09.

Enseignante : M. BRAMKI.

Cours 5: la grammaire générative et transformationnelle (le transformationnalisme)

1- La grammaire générative et transformationnelle est une grammaire qui se présente comme


une synthèse (résumé) des apports des grammaires structurales et traditionnelles.

2- Son précurseur (fondateur) Noam Chomsky reconnait l’intérêt des modèles traditionnels mais
il leur reproche leur caractère vague et imprécis.

3- Pour lui, seule une métalangue rigoureuse (exacte) est explicite utilisant les systèmes de la
logique et des mathématiques permettent la formulation de règles précise

4- De ce fait, Chomsky procède d’abord par une formalisation des principes de la structure des
constituants immédiats, une analyse qui s’est avérée incapable de rendre compte (décrie) de la
complexité des langues. Il propose alors d’établir un autre niveau de description syntaxique.
C’est le niveau transformationnel

En effet, Chomsky propose de décrire aux moyens des structures des constituants immédiats toutes
les phrases d’une langue. Il essaye d’extraire les structures de ces phrases par des opérations qui
produisent d’autre structures du même type, ces opérations sont appelées « les transformations »

Il faut noter que mes transformations sont des compléments à la description, et non un remplacement.
Le rôle des transformations est de produire des structures syntaxiques propres à une langue avec
comme point de départ, les objets abstraits qui sont définis par un système de règles de réécriture
toutes les transformations nécessaire.

a- L’aspect génératif :
b- L’aspect transformationnel :

Des transformations s’appliquent aux structures de bases, l’organisation peut être modifiée sans que
les relations de sélection entre les divers constituants ne soient perturbées.

On peut obtenir de la phrase : « Alice avait aidé Cécile » les transformations suivantes :

1. La modélisation de certitude → Cécile est celle qu’Alice avait aidée

2. Modélisation d’incertitude → il me semble qu’Alice avait aidé Cécile

3. La négation → Alice n’avait pas aidé Cécile

4. La passivation → Cécile avait été aidée par Alice

TD 2 : appliquez les transformations possibles aux 2 phrases

1. La fille joue dans le jardin


2. La fille porte un chapeau rouge

Correction :

• Phrase 1 :
1. Modalisation de certitude → C’est la fille qui joue dans le jardin
2. Modalisation d’incertitude → la fille ne joue pas dans le jardin
3. La négation → la fille ne joue pas dans le jardin

• Phrase 2 :
1. Modalisation de certitude → il est évident que la fille porte un chapeau rouge
2. Modalisation d’incertitude → je crois que la fille porte un chapeau rouge
3. Négation → la fille ne porte pas un chapeau rouge
4. La passivation → le chapeau rouge est porté par la fille.

Chapitre 2 : la linguistique contemporaine

Cours 1 : L’énonciation en linguistique du discours.

1. Le discours :

À partir des années soixante, la considération du « discours » comme objet d’étude s’inscrit dans
le cadre de l’évolution des sciences du langage.

Avec l’accroissement des terrains d’investigation, toute production verbale ou non, écrite ou orale
peut devenir, de nos jours, un objet d’analyse du discours.
En effet, la notion de discours connait une pluralité d’acceptions complémentaires et en même
temps contradictoires. Il y a donc beaucoup de définitions données par différents auteurs, en
fonction des méthodes d’analyse du langage et des écoles linguistiques.

− La notion de discours désignait en linguistique, une succession de phrases.


− Le discours est une unité linguistique de dimension supérieure à la phrase
(transphrastique).
− Selon M. Bakhtine, le discours est né du « dialogue »
− Pour Emile Benveniste, la notion de discours est proche de la notion « énonciation ».
Il dit : « C’est la langue en tant qu’assumée par l’Homme qui parle et dans la condition
d’intersubjectivité qui, seule, rend possible la communication linguistique ».

2. La linguistique du discours :

Elle définit le discours comme étant : une organisation transphrastique ; cela ne veut pas dire qu’il
est nécessairement de taille supérieure à la phrase. Ex : un proverbe est un discours même s’il n’est
constitué que d’une phrase unique.

3. Linguistique énonciative : (1956 Benveniste)

L’avènement de la linguistique énonciative a apporté un élan novateur à la façon d’aborder le discours


dans la meure où le discours était défini comme étant une production d’énoncé accompagnée de leurs
contextes de production et d’interprétations.

4. Quelques définitions :

 L’énoncé : C’est le fait d’exprimer avec des termes précis ce que l’on a à dire. C’est le
résultat de l’énonciation.

 Énoncé/phrase : l’énoncé est une production considérée du point de vue de la


communication ; la phrase est une production considérée d’un point de vue grammatical.

 L’énonciation : C’est l’Acte de production d’un message (oral ou écrit) à un moment et


dans un espace donné. Cet acte, qui implique nécessairement un interlocuteur, réel ou fictif,
auquel s’adresse l’énonciateur, est un acte de communication.
« Est un acte individuel de production, dans un contexte déterminé, ayant pour résultat
un énoncé ». Dictionnaire de linguistique.

 La situation d’énonciation : est l’ensemble des circonstances dans lesquelles un énoncé a


été produit : Qui ?, à qui ?, quoi ?, quand ?, où ?

 Le sujet de l’énonciation (Énonciateur) : producteur de l’énoncé. Il peut être réel (auteur


d’une lettre, par exemple) ou fictif (personnage-narrateur dans un récit inventé par un
auteur). Un texte peut impliquer plusieurs énonciateurs. L’énonciateur
 Le destinataire de l’énonciation : lui aussi est plus ou moins présent dans l’énonciation
comme il peut être désigné à la troisième personne : textes administratifs, annonces,
avis.

 Le repérage du lieu et du temps :


• Le lieu :
- Il existe des énoncés non localisés, ne comportant aucune marque permettant d’identifier
le lieu où l’énonciateur les a produits : c’est le cas de nombreux romans, de l’histoire, des
textes scientifiques.
- D’autres énoncés, au contraire, fournissent des indications sur le lieu d’émission, par
exemple à l’aide d’adverbes comme ici, ailleurs, là-bas (qui prennent pour point de repère
le lieu où se trouve l’énonciateur), d’adjectifs démonstratifs, de termes de présentation
(voici) et même de noms de lieu (dans la correspondance : Riyad le...).

• Le moment :
Les temps verbaux (présent, passé, futur), les adverbes de temps (hier, maintenant, jadis,
demain, tout à l’heure, etc.), et même les dates explicites (Bordeaux, le 5 septembre),
permettent d’indiquer le moment de l’énonciation et de situer par rapport à lui les
événements que rapporte l’énoncé.
Toutes sortes de degrés sont possibles entre les énoncés qui se datent et datent leur
contenu avec précision, et les énoncés totalement intemporels.

5. La théorie de l’énonciation :

Le fait de vouloir dépasser la limite d’une linguistique de l’énoncé a permis aux chercheurs de faire
appel au concept d’énonciation dans le but de :

 Dégager les éléments qui peuvent être considérés comme les traces des situations
d’énonciation dans les énoncés produits
 de comprendre le fonctionnement de la langue
 d’identifier les traces de l’acte de l’énonciation : émetteur, récepteur, temps, lieu.
 fournir les théories nécessaires à l’analyse de la relation entre les protagonistes de la
communication dans le discours.

6. Les protagonistes de l’énonciation :

Le locuteur et l’allocutaire (celui qui parle et celui à qui est adressé l’énoncé. Les deux, on les appelle
les interlocuteurs. Facteurs ayant un impact sur le processus de l’énonciation, il s’agit des 2 sujets
énonciateurs qui sont prédéterminés pat des facteurs sociaux, physiques et culturels. Il faut ajouter à
cela l’image que chaque énonciateur se fait de son protagoniste.

A ce sujet Kerbrat-orecchioni (1983 : 26) affirme :

« On ne parle pas à un destinataire réel mais à ce que l’on croit en savoir, cependant que le
destinataire décode le message en fonction de ce qu’il croit savoir de l’émetteur »
❖ Explication de la citation :
Dans chaque situation de communication il y a :

1. L’ethos prédiscursif : C’est l’image de soi que l’émetteur peut créer sur son interlocuteur ou le
contraire, et cela se fait en fonction de leur apparence : leurs vêtements, leurs regards, leurs
gestes, etc. C'est-à-dire l’image que l’on fait de son interlocuteur avant d’entamer la
conversation.

2. L’éthos discursif : C’est l’image que chacun des interlocuteurs peut créer de l’autre au cours de
la conversation et cela en fonction de ses propos, son registre, sa langue, les mots employés,
l’intonation, le ton, le débit de sa parole. Donc de tout ce qui verbal et non verbal et elle peut
confirmer ou détruire la première image que l’on a construite avant de lui parler.

Cours 2 : la pragmatique

1. La pragmatique :

La pragmatique s’intéresse aux éléments du langage dont la signification ne peut être comprise qu’en
connaissant le contexte de leur emploi. Et puisque le sens d’un message dépend du contexte de la
situation d’énonciation ainsi que des éléments implicites, la communication ne peut être reposée
uniquement sur le lexique et la syntaxe mais sur la pragmatique aussi. Cette théorie s’est développée
dans 2 directions. Celle de l’analyse de l’argumentation et celle des présupposés et des implicites du
discours qui permettent d’en reconstruire le sens.

« La pragmatique décrit l’usage que peuvent faire des formules des interlocuteurs visant à agir
les uns sur les autres ». (Oswald Ducrot : dictionnaire des sciences du langage)

La linguistique s’intéresse à la dimension « pragmatique » du langage parce qu’un certain nombre de


faits, de syntaxe et de sémantique demande la prise e compte de faits extérieurs en langage, à savoir
l’acte d’énonciation.

2. Le terme « pragmatique » :

A été introduit par Charles Morris en 1938 dans son ouvrage « les fondements des théories des signe ».
Morris se proposait de jeter les bases d’une théorie générale de l’étude de la sémiotique.
Selon lui, les systèmes de signes peuvent être étudiés à 3 niveaux :

 La syntaxe
 La sémantique
 Et la pragmatique.

Cette classification nous laisse déduire que la pragmatique se sert de toutes les recherches
sémiotiques, énonciatives, communicationnelles, argumentatives et rhétoriques.
3. But de la pragmatique :

− Sont objet serait de traiter les rapports entre l’énoncé et l’énonciation, entre les phrases et
leurs contextes de production.
− Elle offre donc la possibilité de mieux observer la façon dont un orateur exerce de l’autorité sur
ses auditeurs au moyen de son discours.

4. concepts fondamentaux de la pragmatique :

− Acte : le langage ne sert pas seulement à présenter le réel, mais à accomplir des actes.
Parler c’est agir sur autrui. La pragmatique a donc 2 taches :
1) définir des actes de langage.
2) déterminer quelle proposition est exprimée par un énoncé donné.

− Contexte : c’est la situation concrète dans laquelle le discours est émis. Il englobe : le lieu,
temps, identité et la nature des relations qui unissent les partenaires.
En gros, il s’agit de tout ce qu’on a besoin de savoir pour comprendre et évaluer un discours.

− Performance : c’est l’accomplissement de l’acte en contexte

5. Théorie pragmatique :

La théorie pragmatique comporte 2 grandes théories :

 la théorie de la compétence qui englobe tout ce qui est linguistique, syntaxique et


sémantique.

 et la théorie de la performance qui inclut tout ce qui est non-linguistique c’est-à-dire : les lois
du discours, et la contextualisation qui engage : la psycholinguistique et la sociolinguistique.

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