Résumé MS 1 3
Résumé MS 1 3
Résumé MS 1 3
Les décisions stratégiques concernent les orientations à long terme d’une organisation.
Les décisions stratégiques ont généralement pour but l’obtention d’un avantage
concurrentiel.
On peut considérer que la stratégie est déduite de l’environnement concurrentiel dans lequel
l’organisation évolue.
La stratégie d’une organisation est influencée non seulement par les forces de son
environnement et par sa capacité stratégique, mais également par les attentes des acteurs
susceptibles d’exercer un pouvoir sur elle : PARTIES PRENANTES.
D’où la définition suivante : « Avec pour objectifs la réponse aux attentes des parties prenantes,
l’obtention d’un avantage concurrentiel et la création de valeur pour les clients, la stratégie consiste
en une allocation de ressources qui engage l’organisation dans le long terme en configurant son
périmètre d’activité ».
Le deuxième niveau est celui des stratégies par domaine d’activité, qui consistent à
identifier les facteurs clés de succès sur un marché particulier.
Définition Utiles :
-Un domaine d'activités stratégiques : est un sous-ensemble d'activités d'une entreprise qui ont des
facteurs clés de succès semblables et qui partagent des ressources et des savoir-faire.
-Un facteur clé de succès : dans une activité est "ce qu'il faut savoir faire pour réussir sur un
marché".
-Le projet d’entreprise : est une courte déclaration (statement en anglais) des buts de l’entreprise, Il
sert à informer et mobiliser les collaborateurs et les investisseurs autour des ambitions essentielles
de l’entreprise. Dans le projet d’entreprise, on inclut, en principe, la mission, la vision et les valeurs
de l’entreprise, le secteur sur lequel elle veut opérer, ses clients primaires, les responsabilités vis-à-
vis de ces clients et les principaux objectifs nécessaires à l’accomplissement de la mission.
-La mission : peut être définie comme la raison d’être de l’entreprise dans l’accomplissement d’une
tâche au sein de son environnement. La mission de l’entreprise est une réponse à trois questions
fondamentales:
Exemple : Le site Internet de ventes aux enchères eBay a pour mission : « Nous aidons les gens à
vendre pratiquement tout ce qui existe. Nous continuons à améliorer les expériences de vente et
d’achat en ligne de chacun : collectionneurs, agents commerciaux, PME, chercheurs d’un article
précis, chasseurs de bonnes affaires, vendeurs ponctuels et surfeurs sur Internet sans but précis. »
-La vision d entreprise : La vision ou l’intention stratégique est l’état futur souhaité pour
l’organisation, ce que l’on veut qu’elle devienne. C’est l’aspiration vers laquelle le stratège – le plus
souvent le dirigeant – cherche à focaliser l’attention et l’énergie des membres de l’organisation.
NB : Il est parfois difficile de savoir s’il faut fixer la vision avant la mission. En général, pour les
nouvelles entreprises, la vision doit guider la mission puis la stratégie. Mais, pour les firmes établies
qui ont déjà une mission, celle-ci va orienter la vision et la stratégie
-Le métier : peut se définir par les technologies, les besoins satisfaits, le type de clientèle visée ou les
circuits de distribution.
Exemple : Pour Microsoft, le principal avantage repose sur les accords avec les fabricants, supériorité
qui se fonde sur une standardisation de ses logiciels, leur compatibilité, l’étendue de la gamme et les
services du support.
-Les valeurs et la culture d’entreprise : sont l’ensemble des croyances et des principes qui guident
ses actes et ses activités. Les entreprises performantes cherchent à les préserver au fil du temps.
Cependant, la culture regroupe les normes, expériences et coutumes qui caractérisent une firme et
rassemblent ses employés.
Les objectifs généraux (corporate objectives en anglais) sont les finalités générales que la
société s’est fixées à plus ou moins long terme
la position sur le marché, que l’on calcule en parts de marché, rang (leader ou challenger) ou
chiffre d’affaires.
Parfois, les objectifs généraux sont plus qualitatifs : la sécurité, la puissance, l’indépendance,
la pérennité du business familial.
-Le concept de stratégie : Il s’agit de l’orientation à long terme d’une organisation. On l’exprime
quelques fois au travers de déclarations assez générales sur la direction que l’organisation doit
prendre et le type d’action qu’elle doit réaliser afin d’atteindre ses objectifs, par exemple en termes
de nouveaux marchés, de nouveaux produits ou services ou de nouveaux modes opératoires.
La stratégie : est l'ensemble des décisions et actions de l'entreprise relatives au choix des moyens et
des ressources en vue d'atteindre un objectif sur le long terme.
Récapitulatif :
Le management stratégique diffère des autres aspects de la gestion. Un manager est le plus souvent
accaparé par des problèmes opérationnels, comme le maintien de l’efficience de la production, le
management de la force de vente, le contrôle de la performance financière ou l’accroissement du
niveau de service. Ce pilotage opérationnel – qui absorbe l’essentiel du temps des managers – est
indispensable au déploiement effectif de la stratégie ; mais ce n’est pas du management stratégique.
-Les choix stratégiques, qui consistent à formuler les options possibles et à sélectionner l’une d’entre
elle.
-Le déploiement stratégique, qui concerne à la fois la mise en œuvre de la stratégie retenue et la
gestion des changements que ce choix impose.
✓ L’analyse externe qui vise à présenter une vue complète du marché et de l’environnement ;
✓ L’analyse interne qui consiste à analyser les forces et les faiblesses de l’entreprise compte tenu
des produits qu’elle propose et des marchés sur lesquels elle a choisi de se développer.
L’analyse SWOT :
Le modèle PESTEL peut aider à déterminer quelles tendances politiques, économiques, sociologiques,
technologiques, écologiques et légales peuvent affecter les organisations. À partir de ces facteurs
globaux, il est possible d’identifier les tendances structurelles, c’est-à-dire les caractéristiques de
l’environnement général qui peuvent différer d’une zone géographique à l’autre et ainsi favoriser
certaines organisations ou en défavoriser d’autres.
-Les 5 forces de Michael Porter :
Porter a identifié cinq types d’intervenants qui ont cette capacité. La détermination de la structure
concurrentielle d’une industrie passe donc par la mesure et la hiérarchisation de ces cinq forces de la
concurrence chacune pouvant capter une partie du profit généré globalement et déstabiliser ainsi
l’équilibre du secteur à son avantage :
Au premier rang de cette concurrence élargie, on compte bien entendu les concurrents au sens
classique du terme, c’est-à-dire toutes les organisations qui proposent des biens étroitement
substituables à ceux de l’organisation. Leur objectif est bien d’augmenter leur latitude stratégique
afin d’accroître leur propre avantage, éventuellement au détriment de celui de l’organisation – par
exemple en accaparant des parts de marché. L’intensité concurrentielle constitue donc la première
force de la concurrence.
Les clients et les distributeurs peuvent également être considérés comme des concurrents, car leur
objectif est d’obtenir – par l’exercice de leur pouvoir de négociation – le maximum de biens ou de
services pour le prix le plus faible possible. Cela vient nécessairement réduire le profit généré par
l’organisation, sauf si elle est capable de répercuter ces baisses de prix sur ses fournisseurs ou si le
rapport de force est à son avantage. Le pouvoir de négociation des clients et des distributeurs peut
donc être considéré comme la deuxième force de la concurrence.
De manière symétrique, les fournisseurs utilisent leur propre pouvoir de négociation afin d’accroître
leur profit, par exemple en réduisant la qualité de leur offre ou en augmentant leurs prix. Le pouvoir
de négociation des fournisseurs est donc la troisième force de la concurrence.
Enfin, certaines organisations qui ne sont pas encore présentes dans l’industrie peuvent
éventuellement décider d’y intervenir. L’apparition de ces entrants potentiels, qui peut provoquer
des bouleversements considérables – comme une guerre de prix, une rupture technologique ou une
reconfiguration de la distribution –, entraîne généralement une déstabilisation du secteur, qui se
traduit par une diminution brutale des résultats des organisations établies. La menace des entrants
potentiels est ainsi la cinquième force de la concurrence.
Même si Porter ne l’a pas incluse dans son modèle original, une sixième force a été ajoutée
ultérieurement à ce schéma : le rôle de l’État. Par leur pouvoir de réglementation, de subvention ou
de taxation, les pouvoirs publics sont en effet capables de réduire ou d’accroître l’avantage
concurrentiel des organisations
Grâce à la compréhension des menaces et opportunités existant sur un marché, on peut identifier les
facteurs dont la maîtrise permet d’obtenir un avantage concurrentiel, ce qu’il est convenu d’appeler
les facteurs clés de succès (FCS) de l’environnement. Les facteurs clés de succès sont les éléments
stratégiques qu’une organisation doit maîtriser afin de surpasser la concurrence.
Exemple :
Connaissez-vous les "core competencies" ? Il s'agit d'un pilier de l'analyse stratégique. Les
compétences clés sont au milieu de bien des débats et de manœuvres stratégiques. En effet, leur
maîtrise est à l'origine de certaines opérations de croissance externe. Comment les identifier ? Elles
sont au cœur du métier de l'organisation et à ce titre elles sont qualifiées de "critiques". Il s'agit de
compétences difficiles à acquérir ne relevant pas simplement d'une question de formation, mais plus
généralement de maîtrise de savoir-faire. Or celui-ci ne s'acquière qu'avec l'expérience.
Elles garantissent une performance durable pour les entreprises et requièrent une stratégie
de gestion des compétences efficace. En effet, elles évoluent dans le temps au grès des entrées et
des sorties de collaborateurs. L'analyse de la masse salariale permet d'anticiper ces mouvements et
d'investir dans la formation des salariés et dans le recrutement de profils ciblés.
La chaîne de valeur permet de comprendre comment l’entreprise crée de la valeur pour ses clients
en produisant ses produits ou services et ainsi, d’identifier ses sources d’avantage concurrentiel.
L’objectif est donc de définir une chaîne de valeur optimale qui crée plus de valeur qu’elle
n’engendre de coûts.
Notions Utiles :
-La capacité stratégique : De manière générale, on peut définir la capacité stratégique d’une
organisation comme l’aptitude de ses ressources et compétences à lui permettre de survivre et de
prospérer l’environnement peut influencer la stratégie de l’organisation en suscitant à la fois des
menaces et des opportunités. Cependant, le succès dépend également de la capacité stratégique de
l’organisation à maîtriser ou à construire les sources de l’avantage concurrentiel.
Cette capacité peut reposer sur des ressources que détient l’organisation. Il peut s’agir également de
la manière dont ces ressources sont utilisées ou déployées, ce qui correspond aux compétences de
l’organisation
-Les ressources et Compétences : Le concept le plus élémentaire est celui de ressources. Les
ressources tangibles sont les actifs physiques d’une organisation, comme ses ressources humaines,
ses ressources financières ou ses équipements. Les ressources intangibles3 sont les actifs
immatériels comme l’information, la réputation et les connaissances. Le plus souvent, les ressources
sont classées en quatre catégories :
-Les ressources physiques, telles que les équipements, les bâtiments ou la capacité de production. La
nature de ces ressources, leur âge, leur condition, leur localisation ou leur potentiel déterminent
largement leur utilité en termes d’avantage concurrentiel.
-Les ressources financières, qui incluent toutes les sources de liquidités, c’est-à dire les augmentations
de capital, la gestion de trésorerie, la gestion des dettes et des créances et la qualité des relations
avec les apporteurs de fonds (actionnaires, banquiers, subventions, etc.).
-Le capital intellectuel constitue l’essentiel des ressources intangibles d’une organisation. Il inclut les
brevets, les marques, les systèmes de gestion, les bases de données clients ou encore les relations
avec les partenaires.
-Les compétences sont les activités et les processus au travers desquels une organisation déploie ses
ressources. Lorsqu’on cherche à comprendre la capacité stratégique, il est indispensable de prendre
en compte non seulement les ressources présentes, mais aussi la manière dont elles sont mises en
œuvre.
Les choix stratégiques concernent les décisions qui orientent l’avenir d’une organisation et la
manière dont elle doit répondre aux nombreuses pressions et influences que nous avons identifiées
dans le chapitre 1. De même, l’évaluation des stratégies futures doit impérativement tenir compte du
déploiement stratégique, qui peut exercer des contraintes significatives sur les choix effectués.
Nous avons identifié plusieurs niveaux de stratégie et de décisions stratégiques. Nous allons ici nous
concentrer sur la stratégie au niveau de l’organisation dans son ensemble et à celui de chacune de
ses activités.
Les responsables des domaines d’activité stratégique doivent satisfaire les besoins de leurs clients
d’une manière qui réponde aux attentes de leurs parties prenantes, que ce soit les actionnaires dans
les entreprises privées ou l’autorité de tutelle dans le secteur public. Parallèlement, ils sont
confrontés à des concurrents face auxquels il est nécessaire d’obtenir un avantage.
À ces trois niveaux de stratégie, on retrouve un thème identique : satisfaire les attentes des parties
prenantes et construire un avantage concurrentiel en définissant le périmètre d’activité à l’intérieur
duquel il est possible de créer de la valeur pour les clients.
Le défi général est la cohérence entre ces niveaux de choix stratégiques. En d’autres termes,
comment les décisions au niveau de l’entreprise influent-elles sur les stratégies par domaine
d’activité ? Réciproquement, quel est l’impact des décisions par domaine d’activité sur la stratégie
d’ensemble ? Enfin, comment ces différents choix stratégiques contribuent-ils à la performance ?
La pertinence permet de définir si un choix stratégique est cohérent avec la situation à laquelle est
confrontée l’organisation, c’est-à-dire avec les résultats du diagnostic obtenu
L’acceptabilité concerne le niveau de performance attendu d’une option stratégique – par exemple en
termes de risque ou de résultat – et la mesure dans laquelle elle répond aux attentes des parties
prenantes
Enfin, la faisabilité consiste à déterminer si les ressources et compétences disponibles permettent de
déployer effectivement une stratégie.
Nous avons défini un domaine d’activité stratégique (DAS) – ou strategic business unit (SBU) –
comme une sous partie de l’organisation à laquelle il est possible d’allouer ou retirer des ressources
de manière indépendante et qui correspond à une combinaison spécifique de facteurs clés de succès
La dénomination segmentation stratégique ne doit pas être confondue avec celle de segmentation
marketing : alors qu’en marketing on segmente la clientèle afin de définir des couples produits /
clients la segmentation stratégique consiste à subdiviser l’organisation selon des combinaisons
spécifiques de marchés, concurrents et technologies
Critères externes: Même clientèle, même marché pertinent, même distribution et même
concurrence.
la stratégie de prix, consiste à proposer une offre dont la valeur perçue est comparable à
celle des offres concurrentes, mais à un prix inférieur.
La seconde option consiste à jouer non pas sur une réduction des prix, mais sur un
différentiel de valeur perçue par les clients. On parle alors de stratégie de différenciation
il existe une option moins ambitieuse mais tout aussi envisageable, la stratégie de
focalisation – ou stratégie de niche – qui consiste à refuser la confrontation directe, pour se
limiter à un segment de marché très spécifique, sur lequel on peut espérer être protégé des
assauts de la concurrence. Il s’agit alors de proposer une offre très fortement différenciée qui
ne peut attirer qu’une frange de clientèle.
Cette stratégie vise à développer le chiffre d’affaires des produits actuels sur les marchés actuels.
Plusieurs actions sont possibles :
-Augmenter les quantités consommées par les clients : fréquence d’achat, quantités achetées
;
-Repositionner le produit par l’ajout d’offres de services ou par le choix d’une nouvelle
image ;
Cette stratégie vise à vendre les produits actuels sur des marchés nouveaux pour l’entreprise.
Cette stratégie consiste à vendre des produits nouveaux sur les marchés existants.
Cette stratégie consiste pour l’entreprise à vendre des produits nouveaux sur des marchés nouveaux.
La diversification: La diversification consiste pour une organisation à s’engager sur des domaines
d’activité où elle n’est pas encore présente, tant en termes d’offres que de marchés. Le degré de
diversité ou de parenté entre les domaines d’activité stratégique d’une organisation constitue une
question fondamentale, qui détermine en grande partie la capacité de sa direction générale à
générer du profit, on considère généralement que la diversification contribue à la performance dans
trois situations :
Tout d’abord, il peut être possible d’accroître l’efficience en utilisant les ressources et compétences
existantes de l’organisation sur de nouveaux marchés ou sur de nouvelles offres( ex effet de synergie )
Troisièmement, disposer d’une large gamme de produits ou services permet d’accroître son pouvoir
de marché. D’autres raisons permettent de justifier une diversification:
-Les organisations peuvent se diversifier pour répondre aux évolutions de l’environnement
-Les organisations peuvent se diversifier pour répartir leur risque au long d’une plus grande série
d’activités
-Les organisations peuvent également se diversifier en réponse aux attentes de parties prenantes
influentes, en particulier des dirigeants
La problématique de l’internationalisation est cruciale pour les grandes entreprises mais aussi pour
les PME/PMI. Il est nécessaire de définir les motivations, la forme sous laquelle l’entreprise souhaite
être présente à l’international ainsi que la stratégie à mettre en place.
a) Un environnement mondialisé
Facteurs techniques:
Le développement des transports internationaux permet de réduire les coûts et temps de transport.
Exemple : Surnommé « Super Jumbo », l’Airbus A380 dans sa version cargo dont la sortie est prévu
pour 2015, permettra de transporter des charges plus importantes à moindre coût. Parallèlement,
l’amélioration des moyens de communication avec l’essor d’Internet permet une communication en
temps réel n’importe où dans le monde.
Facteurs économiques :
La qualification et des niveaux de salaire différents selon les pays peuvent rendre plus compétitifs
certains pays par rapport à d’autres. La saturation de la demande dans les pays industrialisés incite
les entreprises à s’internationaliser. Enfin, l’uniformisation partielle des modes de consommation peut
être un facteur déclenchant.
Facteurs politiques:
La réduction des barrières douanières, des obstacles non tarifaires ou la création de zones de libre-
échange et de communautés économiques facilitent les échanges entre les pays avec, par exemple,
l’élimination des droits de douane entre les pays membres de l’Union européenne. Les pouvoirs
publics peuvent mettre en place des mesures incitatives afin de favoriser l’internationalisation des
entreprises
Une entreprise décide d’internationaliser ses activités pour des raisons internes ou stratégiques ou
pour des raisons externes liées à ce qui se passe sur ses marchés.
Accéder à de nouveaux marchés et clients. Afin d’exploiter un avantage dont elle dispose sur le
marché national, une entreprise peut souhaiter commercialiser à l’international ses produits ou
services afin de valoriser cette différence. Cela lui permet également d’accroître son investissement
immatériel. Parallèlement la taille du marché domestique oblige les entreprises à s’internationaliser
afin de développer leurs ventes (ex. : la bière irlandaise Guinness, les jeux danois Lego ou encore les
boissons autrichiennes Red Bull).
Afin de profiter d’économies d’échelle et d’économies de localisation, une entreprise peut choisir de
s’internationaliser. Exemple : Depuis 2009, Dell a choisi de ne plus fabriquer d’ordinateurs dans son
usine de Limerick en Irlande et a transféré toute la production pour l’Europe, l’Afrique et le Moyen-
Orient dans son usine polonaise située à Lodz afin de profiter de coûts salariaux plus avantageux.
La concurrence sur le marché domestique est souvent à l’origine de l’internationalisation et incite les
entreprises à disposer d’une présence internationale plus forte que leurs concurrents afin d’avoir des
zones de représailles possibles.
-Exprimer la stratégie :
La vision exprimée doit emporter l’adhésion de tous. Chacun doit pouvoir s’approprier la ou les
finalités de la stratégie choisie. Il faut pour cela formuler la stratégie de façon claire et motivante. Elle
doit être compréhensible par le management et plus globalement par l’ensemble des acteurs. Une
stratégie exprimée de manière efficace décrira sans ambiguïté :
-Quoi ? Quels sont les objectifs visés en termes de parts de marché, de taux de croissance, de
chiffre d’affaires, de marge ?
-Où ? Sur quel champ d’action, l’entreprise a-t- elle choisi d’exercer son activité : en termes
de clients, marchés, pays, produits?
-Comment ? Quels avantages par rapport à la concurrence ? Pourquoi nous choisir, quelle
capacité à répondre ? Quel service rendu, quelle satisfaction client ?
La charte des valeurs: Il peut être opportun de rédiger également une charte des valeurs prioritaires
de l’entreprise. On y fera figurer des points comme la satisfaction client, l’excellence des produits et
des compétences, la rentabilité, l’éthique, le développement durable, la notoriété, la responsabilité
sociale, etc.
-Aligner l’organisation :
Les hommes qui composent l’organisation sont la clef du succès du déploiement de la stratégie Il
importe donc au sein de l’organisation que la structure, les processus de coordination et les
interactions soient mis en cohérence entre eux et avec la stratégie. L’organisation mise en place
détermine en effet la façon dont les individus interagissent. Aligner l’organisation, c’est définir son
organisation en adéquation avec le projet stratégique.
Six grands types d’organisation peuvent être déployés. Elles entraînent chacune des structures,
processus de coordination et interactions différents entre les acteurs de l’entreprise. Le choix de la
structure s’effectue au regard des défis stratégiques que l’entreprise doit relever.
La structure doit répondre aux enjeux majeurs des organisations que sont :
Dans la pratique, les organisations ne correspondent pas à une structure type, il s’agit le plus souvent
d’une structure hybride.
La structure est l’une des composantes du succès du déploiement de la stratégie d’une entreprise,
néanmoins pour permettre le fonctionnement de l’organisation des processus de coordination sont
nécessaires. Ces processus assurent un contrôle sur l’activité de l’entreprise et garantissent le
déploiement de la stratégie. La coordination de l’organisation s’effectue par la déclinaison d’objectifs
à tous les niveaux de l’entreprise. Il est impératif de définir les objectifs prioritaires du niveau N en
cohérence avec les objectifs prioritaires du niveau N+1. À tous les niveaux, il est indispensable que
les objectifs d’un niveau permettent d’atteindre les objectifs du niveau supérieur. Cette cohérence
est nécessaire pour obtenir une convergence des efforts de tous les acteurs sur les axes prioritaires
de l’entreprise.
La cohérence transversale des objectifs et des plans d’action est plus délicate à obtenir que la
cohérence verticale. La cohérence des objectifs et des plans d’action entre les directions suppose des
temps de concertation. Elle nécessite une prise en compte réciproque des besoins des uns et des
autres et une coopération constructive qui vise constamment la performance globale de l’entreprise.
La planification permet aussi de bien articuler les différents processus : le budget, les objectifs, les
entretiens annuels, le plan de formation…
Une aide à la délégation des responsabilités pour les opérationnels engagés dans le
court terme.
La planification ne conduit pas à décider pour le futur. Elle permet tout au plus de
prendre des décisions aujourd’hui en fonction de leurs conséquences attendues.
La planification n’a pas pour but prioritaire l’élaboration d ’un plan. Le résultat de
l’action (le plan est infiniment moins important que l’action elle même (la
planification).
Élaboration pour chaque activité d’une stratégie adaptée aux ressources, aux
objectifs, aux opportunités et à sa position concurrentielle.
Le cycle de la planification:
Formulation du Plan : Formulation des objectifs, Énoncé des projets, programmation des
réalisations.
Mise en œuvre
Évaluation et révision
Le déploiement réussi de la stratégie dans l’organisation s’appuie sur un principe clé : le changement
ne peut se faire qu’avec l’adhésion de tous. Cette adhésion de l’ensemble des collaborateurs
s’effectue par :
- Suivre l’exécution :
Les tableaux de bord de gestion sont des instruments essentiels à la mise en œuvre de la stratégie.
Robert Kaplan et David Norton (Harvard Business School) ont développé au début des années 1990
une méthode de pilotage par la construction d’un balanced scorecard ou tableau de bord prospectif
(TBP).
-définir le marché (marché local, national, etc.) et les clients ciblés par l’offre ;
- identifier les processus internes critiques pour attirer et satisfaire les clients ;
L’axe financier qui a pour rôle de vérifier que la mise en l’exécution de la stratégie de
l’entreprise contribue à l’amélioration de la performance financière de l’entreprise.
La matrice BCG est une photo à un instant T de vos produits ou catégories de produits. Cette photo
situe graphiquement vos activités stratégiques en fonction de leur croissance et de leurs parts de
marché relatives. Elle est couramment employée pour déterminer les choix et priorités de gestion du
portefeuille de produits.
La matrice est un outil stratégique de premier ordre. Elle vous permet de définir vos choix
stratégiques, en éliminant les produits les moins compétitifs et en investissant dans les produits à
fort avenir.
La matrice prend en compte deux dimensions :
Grâce à la matrice BCG, vous pouvez déterminer des axes d’action prioritaires, sur quel type de
produits investir en termes de communication ou d’innovation par exemple.
Tout d’abord, vous devez comprendre les 4 catégories qui composent la BCG :
Les vaches à lait : ce sont les produits ou services à faible croissance qui sont arrivés à
maturité. Elles génèrent des profits substantiels et des liquidités qui peuvent être réinvesties
ailleurs. Elles nécessitent peu d’investissement. L’objectif est de les rentabiliser au maximum
avant de les remplacer par de nouvelles offres.
Les poids morts : ils se caractérisent par une croissance et une part de marché faible. Ils sont
positionnés sur un marché en déclin et fortement concurrentiel. Ils sont stratégiquement
sans intérêt pour l’entreprise. Vous pouvez, soit les abandonner, soit les maintenir mais sans
investir pour ne pas perdre d’argent.
Exemple : le magnétoscope
Les dilemmes : Ces produits ou services sont fortement concurrencés et ne dégagent pas de
profit. Ils nécessitent des liquidités et investissements importants pour améliorer le
positionnement concurrentiel de l’entreprise. En l’occurrence, le dilemme est d’anticiper
l’avenir du marché et le besoin d’investissements. La question porte sur leur maintien par
l’investissement ou leur abandon. En effet, les dilemmes peuvent soit devenir des poids
morts, soit des vaches à lait.
Les étoiles : Ces produits se caractérisent par une croissance forte et une position en part de
marchés forte. Ils nécessitent des liquidités pour accompagner la croissance du marché et
assurer la position dominante de l’entreprise. Fortement rentable, ces produits peuvent
s’autofinancer. Néanmoins, il ne faut pas oublier la concurrence qui lorgnent aussi sur le
marché. L’objectif est de transformer ces étoiles en vaches à lait.
Une fois votre analyse terminée, vous pouvez établir votre stratégie, les objectifs et les budgets
associés à chaque produit ou à chaque catégorie de produits.
Attention ! Les synergies entre différents portefeuilles de produits de votre entreprise ne sont pas
possibles au sein de cette matrice.
De même, les facteurs croissance et part de marché ne suffisent pas toujours à eux-mêmes.
-Il est supposé que des taux de bénéfice plus élevés sont directement liés aux taux de part de marché
élevés. Ceci peut ne pas être le cas. Lors du lancement de son nouvel Airbus, l’entreprise peut
rapidement gagner des parts de marché mais elle doit toujours couvrir des coûts de développement
très élevés et être en perte durant une période.
-La matrice s’applique habituellement à un DAS (Domaine d’Activités Stratégique). Ce sont des
secteurs d’affaires plutôt que des produits. Par exemple, Toyota possède Lexus. C’est un DAS et non
un produit isolé.
-Le problème principal est que la matrice simplifie trop un ensemble complexe de décisions. Faites
attention et ne vous fiez pas uniquement à celle-ci.
Le modèle de la matrice ADL consiste à situer l’entreprise par rapport à la concurrence et permet
d’analyser le portefeuille d’activité de l’entreprise en se basant sur deux critères :
La position concurrentielle de l’entreprise sur le secteur d’activité c’est-à-dire ses parts de
marché, son image de marque, l’image et la qualité de son produit, l’étendue de son réseau
de distribution, etc.
Le degré de maturité de son activité, c’est-à-dire dans quelle phase le métier de l’entreprise
se positionne-t-il ? Démarrage ? Croissance ? Maturité ? ou Déclin ?
C’est l’indicateur qui permet de mesurer le risque sectoriel et l’intensité du besoin capitalistique pour
y vivre. La matrice ADL considère qu’un secteur d’activités passe dans son cycle de vie par quatre
phases, tout comme un produit et propose d’utiliser ces mêmes quatre phases à savoir : lancement,
croissance, maturité, déclin. Pour illustrer, les phases de démarrage et de croissance d’une activité
d’entreprise nécessitent des besoins financiers élevés.
La position concurrentielle de l’entreprise est représentée sur l’axe des ordonnées. C’est la situation
d’une entreprise décrite a partir d’un ensemble de critères qui permettent de la situer par rapport a
ses concurrents soit au niveau de l’entreprise toute entière, soit au niveau de chacun de ses
Domaines d’Activités Stratégiques (DAS). La matrice ADL propose de recourir à une approche
multicritère, où chaque critère est pondéré, et donne lieu à une notation allant de 1 à 5 en fonction
de la situation de l’entreprise, comparée à celle de ses concurrents. Les critères suggérés sont :
le prix de revient ;
Pour un segment stratégique, l’entreprise peut se positionner sur l’un des cinq niveaux, suivant sa
position concurrentielle :
L’entreprise a des performances peu satisfaisantes actuellement, présente une faiblesse majeure
affaiblissant ses chances de survie à terme, mais a des possibilités d’améliorer sa position.
L’entreprise a des performances suffisamment satisfaisantes pour justifier une continuation de ses
activités, mais a des chances inférieures à la moyenne de pouvoir maintenir sa position.
L’entreprise dispose des outils et des atouts nécessaires pour l’élaboration de sa stratégie et a de très
bonnes chances de maintenir sa position à long terme.
L’entreprise est capable de mener la politique de son choix sans pour autant affecter sa position
concurrentielle à long terme.
Après avoir défini ces deux composantes pour votre ou vos Domaines d’Activités Stratégiques, vous
aller pouvoir le ou les positionner sur la matrice ADL.
A partir là, la matrice ADL fait ressortir ses recommandations stratégiques basées sur un découpage
en quatre zones de l’espace matriciel:
Le développement naturel : l’entreprise est leader sur un marché en croissance et doit
continuer à développer ce marché.
Le développement sélectif : l’entreprise doit se focaliser sur sa gamme de production qui lui
rapporte le plus.
L’abandon : l’entreprise est en difficultés sur un marché qui ne croît plus. Elle doit laisser
tomber ses activités.
Limites de la Matrice ADL :
La matrice respecte « bien » la réalité car elle évalue entre autres, la force concurrentielle d’une
entreprise de façon qualitative, en précisant que la compétitivité ne se fonde pas uniquement sur les
coûts et les prix, mais aussi sur la force relative de l’entreprise par rapport aux concurrents. Mais en
même temps elle se base autant sur des données objectives que subjectives. A utiliser donc avec un
certain recul.
Il s’agit d’une matrice de décision stratégique, développée par le cabinet de conseil McKinsey &
Company, où chaque D.A.S (Domaine d’activité stratégique) est analysé à partir de deux dimensions :
l’attrait du marché et la position concurrentielle.
Dans le cas d’une petite entreprise, la matrice servira à décider s’il est plus intéressant de se
diversifier, d’innover sur le marché existant ou bien investir dans la promotion des activités
stratégiques existantes.
Dans le cas d’un groupe, cet outil stratégique permet d’étudier les performances des unités
stratégiques afin de déterminer lesquelles méritent d’être repositionnées dans leur marché,
relancées ou bien abandonnées.
La matrice Mc Kinsey est un dérivé plus complet de la matrice BCG. En effet, celle-ci permet une
analyse de chaque domaine d’activité stratégique à partir de deux dimensions : l’attrait du marché et
le positionnement concurrentiel.
La méthode propose le positionnement du D.A.S sur une grille de neuf cases. Chacune de ces
dimensions est appréciée sur une échelle à trois dimensions d’où le tableau suivant :
Renforcement-Développement (orange foncé) : quand le D.A.S est en position intéressante sur les
marchés porteurs –INVESTIR pour défendre ou renforcer sa position.
Retrait partiel ou abandon (orange plus clair) : lorsque le marché ne devient que faiblement attractif,
abandon partiel et progressif des activités. L’abandon peut être total et immédiat si l’entreprise ne
dispose que d’une position concurrentielle faible sur ce type de marché.
L’application de cette méthode peut-être décomposée en huit étapes :
Par rapport aux facteurs internes définis comme nécessaires au préalable pour pallier la concurrence,
il vous faut maintenant les utiliser pertinemment en fonction de vos objectifs.
4 – Positionnement du D.A.S sur la matrice :
Connaissant les caractéristiques du D.A.S, on le positionnera au moyen de cercles dont la surface
représente la taille de l’industrie considérée et dont la zone hachurée représente la part de marché
de l’entreprise.
Limites de la Matrice McKinsey :
Il faut savoir que même si la matrice Mc Kinsey présente l’avantage de la richesse d’analyse en
termes de positionnement stratégique et de perspectives d’actions, elle a aussi des limites. Cet outil
s’avère très long et complexe pour les TPE et PME. Aussi, la collecte des informations, leur nombre et
l’identification des facteurs significatifs représentent une charge de travail très lourde et nécessitant
une forte mobilisation de ressources (humaines notamment). Et enfin plusieurs failles ont été
notifiées : comme le fait que les interactions entre les Unités d’Affaires Stratégiques ne sont pas
considérées dans l’élaboration de cette matrice.
flexion ou d’échange.