Chariots de Manutention
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■ Production
1. Fonctions assurées Les VAG de production, contrairement à ceux utilisés en entrées
et sorties de production, sont impliqués dans le processus de pro-
Les applications habituellement rencontrées sont décrites ci-des- duction. Un incident majeur aura des répercussions directes sur
sous, toutefois cela ne constitue nullement une liste exhaustive ni l’appareil de production, aussi des mesures particulières seront
même une limitation de la technologie. prises pour prévenir ce cas :
Les applications sont multiples et toute installation nécessitant — maintenance préventive ;
cadence et régularité est potentiellement automatisable à l’aide — redondance : VAG supplémentaire, informatique redondante,
de VAG. etc.
La structure du réseau de la circulation des VAG devra particu- On peut également placer dans cette catégorie, les VAG appa-
lièrement prendre en compte les contraintes de cadences moyen- remment utilisés en dehors de la production. C’est le cas quand ils
nes et instantanées des machines de production. assurent l’identification de la charge transportée et son suivi de
bout en bout. Certains VAG, dont l’outil est spécialisé, ne peuvent
L’espace réservé à la circulation des VAG devra tenir compte des pas toujours être remplacés par un chariot conventionnel, les cri-
flux à assurer ainsi que de la concentration des postes d’accès. tères de maintenance et précautions seront alors les mêmes.
Plus les postes sont regroupés et plus le nombre d’accès simulta-
nés devra être prévu. Le principe est le même que pour la circula- Il est à noter que les installations utilisant les VAG intègrent une
tion routière où la capacité de transport dépend de la dimension part de plus en plus importante de suivi des produits transportés.
du circuit. Finalement le système de VAG devient fortement lié à l’appareil de
production.
■ Transport
Les VAG servant au transport destiné à la production sont en
liaison directe avec l’appareil de production. Les informations
relatives aux besoins sont centralisées par le système de VAG qui 2. Matériels
assure alors l’alimentation des produits demandés et l’évacuation
des produits en sortie de production. Les VAG sont couramment classifiés en fonction de :
Le fait, que les VAG ne sont pas intégrés dans la fonction de — l’outil de préhension ;
production peut permettre, en cas d’anomalie majeure, d’assurer — la cinématique employée ;
le transport des produits par des moyens conventionnels. — le principe de guidage.
■ Stockage
Les VAG peuvent également être utilisés pour des fonctions de 2.1 Systèmes de guidage
stockage. Il ne s’agit pas de gérer un grand magasin comme pour-
rait le faire un système dédié, mais ils permettent d’assurer à la 2.1.1 Filoguidage
fois le stockage et directement la livraison aux postes sans passer
par d’autres moyens de transports. La technologie du filoguidage est la technique la plus ancienne.
Les VAG les plus couramment utilisés sont : Cette technique est encore très employée pour sa fiabilité et sa
robustesse éprouvée.
— Les gerbeurs transversaux (cf. § 2.2.4) ;
— Les gerbeurs frontaux ou chariot à fourche en porte-à-faux ■ Le principe consiste à placer un fil électrique au fond d’une sai-
(cf. § 2.2.3). gnée pratiquée dans le sol (figure 1a ).
Ces VAG polyvalents permettent, pour les premiers, de stocker Le circuit filaire connecté à un générateur émet ainsi un champ
dans des racks, pour les seconds, de stocker aussi bien au sol magnétique le long du fil. C’est ce champ que le capteur de gui-
qu’en rack et même en dépose palette sur palette (appelé couram- dage utilisera pour asservir le moteur de direction du VAG
ment gerbage). (figure 1b ).
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Tronçons
a b
a b
Trajectoire
programmée
c d
■ Il est bien évident qu’un circuit en boucle fermé est assez rare. Il
est alors important de pouvoir changer de direction. Pour ce faire 2.1.3 Grande autonomie et recalage ponctuel
plusieurs techniques peuvent être utilisées.
Les techniques précédentes utilisent un principe de suivi perma-
● Aiguillage nent, c’est-à-dire que le VAG suit constamment (ou presque) son
La technique de l’aiguillage consiste à commuter des tronçons guide. Dans le principe de grande autonomie, le VAG est équipé de
de fil. Le tronçon actif sera celui suivi par le VAG (figure 2a ). capteurs précis lui permettant d’exécuter des trajectoires
mathématiques précises.
● Commutation de fréquence
Toutefois, des erreurs de glissement notamment font que tôt ou
Une autre technique consiste à placer un fil par direction possi- tard le VAG dérive. Aussi un recalage de temps en temps lui per-
ble. Chaque fil est parcouru par un signal de fréquence différente. met de corriger ses erreurs.
C’est le VAG qui choisit en fonction du chemin qu’il doit prendre
(figure 2b ).
2.1.3.1 Recalage par aimant au sol
● Trajectoire programmée
Ce dispositif consiste à clouter localement le sol par une série
Cette technique consiste à exécuter sans le support du fil de d’aimants. Le capteur embarqué dans le VAG mesure la position
guidage une trajectoire autonome afin de changer de direction et latérale de l’aimant passant sous lui. Cela lui permet de connaître
ainsi d’atteindre un autre fil de guidage. Ce procédé nécessite bien sa position latérale. Le simple fait d’avancer et ainsi de balayer les
entendu des capteurs permettant au VAG de connaître la trajectoire autres aimants lui donne la position longitudinale et le cap
parcourue (figure 2c ). (figure 3a ).
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■ Cibles laser
Le VAG est équipé d’un capteur à balayage laser. Ce balayage
Cibles réfléchissantes dans le plan horizontal scrute les 360˚. Il détecte la position angu-
laire, voire même la distance, des cibles. À chaque rotation du cap-
teur (quelques tours par seconde), la mesure de la position est
réalisée. Cette détermination de la position peut se faire car toutes
les cibles ont été préalablement localisées avec précision.
Le VAG connaît la constellation de cibles et peut ainsi se situer
précisément (figure 3c ). Il doit théoriquement toujours voir simul-
Balayage tanément au minimum trois cibles. En réalité quatre cibles sont en
laser fait nécessaires.
Aimant Cette technique est très prometteuse dans la mesure où elle
permet d’avoir un calage permanent.
Capteur Toutefois, il faut remarquer qu’un stockage de masse pour un
VAG
chariot frontal en porte-à-faux ne peut pas se faire si la hauteur des
palettes dépasse l’altitude balayée par le capteur laser. Dans cette
situation une utilisation mixte, avec du filoguidage par exemple,
Aimant peut être envisagée.
a recalage par aimant b recalage par balise optique
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VAG
Palette
Base de dépose
a
Figure 6 – Transpalette (doc. BA Systèmes)
Palette
Palette
Skis
Rouleaux Chaînes
motorisés motorisées
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a classique
Figure 9 – Gerbeur transversal (doc. BA Systèmes)
b à pince
2.2.5 Chariot à plateau élévateur
Figure 8 – Gerbeur en porte-à-faux (doc. BA Systèmes) Ce type de VAG est l’un des plus anciens. En effet ce chariot se
glisse sous un support, lève son plateau et part ainsi avec sa
charge (figure 10). C’est un système très simple et robuste. Il est
Il peut également « gerber », c’est-à-dire poser les palettes les encore employé en chambre froide associé au stockage à palettiers
unes sur les autres. Ce type de chariot est idéal pour les installa- mobiles.
tions hétérogènes, toutefois les cadences de cet appareil seront Une contrainte à prendre en compte est d’avoir un portique au
bien moindre qu’un chariot à convoyeur par exemple. sol en porte-à-faux afin de ne pas avoir une palette plus large que
Ce type de chariot est plus sophistiqué que les autres ce qui se le chariot. Cette contrainte est liée à la sécurité (cf. 5.2 norme
traduit bien sûr par un surcoût. NF EN 1525).
D’autres modifications du chariot peuvent être réalisées en
remplaçant, par exemple, la fourche par une pince. Avec cet 2.2.6 Chariot à plate-forme fixe
équipement, le chariot manipule des bobines et non des palettes.
Les fonctions de bases restent par ailleurs les mêmes. Cette dernière catégorie de VAG regroupe tout chariot qui n’a
À noter que le transpalette doit être encadrant (encadrer la finalement pas réellement d’outils. Il se contente de transporter sa
palette) pour prendre une palette à skis périphériques, alors que le charge. Le chargement et déchargement étant assuré par un
chariot en porte-à-faux de par sa fourche totalement libre ne le dispositif externe au chariot. C’est le cas pour des VAG portant des
nécessite pas. bacs retirés et placés par un opérateur.
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Roues folles
Roues folles
Essieu
directeur
a b a
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■ Batteries au plomb
3. Technologies de base Cette batterie est constituée d’électrodes au plomb plongées
utilisées dans une solution acide. Ce type de batterie est de loin le plus
ancien. Malgré l’inconvénient du poids du plomb, le coût à capa-
cité égale, est nettement inférieur aux batteries cadmium-nickel.
Les moteurs utilisés sur secteur ne peuvent pas être utilisés sur Ces batteries ne supportent pas de profondes décharges (> 80 %
les VAG dans la mesure où l’énergie provient d’une batterie dont de la capacité) et doivent toujours être conservées totalement
la tension continue est nettement inférieure à celle du secteur. Les rechargées.
moteurs doivent donc être conçus pour les très basses tensions :
La batterie traditionnelle à électrolyte liquide nécessite un entre-
24 V, 36 V ou 48 V.
tien périodique et fréquent : mise à niveau d’eau distillée environ
Les plus rencontrés sont les moteurs à courant continu à balais : toutes les semaines. Depuis environ une dizaine d’années, les
— moteur à aimant permanent ; constructeurs ont mis sur le marché des batteries à électrolyte au
— moteur à excitation séparée ; gel. Ici il n’y a aucun apport d’eau distillée à réaliser. La recharge
— moteur compound ; de la batterie demande un chargeur spécialisé, la durée de la
— moteur à excitation série. charge est un peu plus longue.
Les moteurs vectoriels commencent à apparaître, mais souvent Classiquement, il faut près de 8 heures pour recharger une bat-
avec des tensions de service plus élevées 72 V ou 96 V. Si les terie à électrolyte liquide déchargée à 80 %. Pour une batterie à
moteurs à champ tournant présentent des avantages en terme de électrolyte au gel déchargée de la même valeur, il faut près de
compacité et de maintenance. Il n’en demeure pas moins que 12 heures (ce temps a tendance à se réduire maintenant). Pour une
l’offre en la matière est encore très faible. utilisation optimale, l’un des deux principes peut être alors adopté :
Les mouvements du VAG ne sont pas tous traités de la même — utilisation sur 12 heures, recharge sur 12 heures. La capacité
manière. En effet les besoins et les contraintes ne sont pas doit être calculée pour 12 heures de fonctionnement ;
identiques. — utilisation sur 8 heures, recharge sur 8 heures. La capacité doit
être calculée de telle sorte à ce que la profondeur de décharge per-
mette une recharge en 8 heures.
On remarquera que pour une utilisation en 3 × 8, la batterie à
3.1 Motorisation des circuits électrolyte au gel aura une capacité plus importante que celle à
électrolyte liquide. La durée de vie d’une batterie normalement
■ Translation du VAG exploitée est d’environ 1 500 cycles soit environ 4 à 5 ans. Il
La translation du chariot (appelé également traction) est un semblerait que la durée de vie d’une batterie au gel serait moindre,
mouvement très sollicité. Il est nécessaire d’avoir une bonne régu- toutefois étant donné le faible entretien l’intérêt peut être tout de
lation de la vitesse et une bonne tenue dans le temps. Aussi les même réel.
moteurs les plus adaptés sont les suivants :
■ Batteries au cadmium-nickel
— moteur à aimant permanent ou à excitation séparée ;
— moteur synchrone (moteur vectoriel). Cette batterie est constituée d’une électrode de cadmium et
d’une autre en nickel plongées dans un électrolyte basique.
Il est à noter que le moteur à aimant permanent possède un Contrairement à la batterie au plomb cette batterie supporte par-
atout tout particulier en arrêt d’urgence, puisque l’utilisation d’un faitement bien la décharge. Une autre caractéristique intéressante
simple shunt d’induit assure un freinage efficace sans patinage. est sa grande capacité à être rechargée rapidement. Si l’on prend,
par exemple, une batterie de 100 Ah, là où la batterie au plomb ne
■ Commande de direction du VAG
supporte pas un courant de plus de 10 A (un dixième de la capa-
Le moteur de direction fonctionne par petites touches. Même si cité), la batterie au cadmium-nickel peut recevoir 100 A, soit 10 fois
la durée de fonctionnement est longue, la sollicitation n’est sou- plus.
vent pas très importante et l’entretien pour un moteur à balais est
Étant donné le surcoût de cette technologie, en terme de batterie
faible. La nécessité d’un moteur vectoriel n’est pas primordiale.
et de chargeur (celui-ci délivrant 10 fois plus de courant), l’utilisa-
Le moteur à aimant permanent à balais est bien adapté. tion de ce type de batterie reste réservée aux systèmes ayant un
cycle bien défini. Dans ce principe, la capacité de la batterie
sera bien plus faible que son homologue au plomb, elle sera
3.2 Motorisation des chariots rechargée périodiquement et fréquemment à des points parti-
culiers du circuit.
Le type et la variété de motoréducteurs employés ne permet pas
de décrire tous les cas. Toutefois, dans la mesure où le taux de ser-
vice est faible, le fait d’utiliser un moteur vectoriel augmente le 3.4 Recharge des batteries
coût de la solution.
Les commandes électriques utilisent couramment des moteurs à ■ Charge manuelle
aimants permanents ou à excitation séparée, les commandes Pour les VAG ne travaillant pas en 3 × 8, il est courant d’utiliser
hydrauliques plus volontiers des moteurs de type compound. la connexion manuelle de la batterie au chargeur. Cette pratique
est simple mais contraignante ; en effet, il faut attendre que le
chariot arrive à son poste de recharge pour le déconnecter et
connecter sa batterie au chargeur. D’autre part, le chariot ne peut
3.3 Sources d'énergie repartir qu’après avoir été reconnecté.
Les VAG ont besoin d’une source d’énergie qui doit être totale- ■ Charge automatique
ment indépendante du secteur. Actuellement, seule l’utilisation de Les VAG utilisant une batterie au cadmium-nickel nécessitent de
batteries permet au VAG d’être totalement autonome. Deux types fréquentes recharges. Ils doivent donc pouvoir se connecter
de batteries sont couramment utilisés : directement avec un chargeur. Cette connexion automatique peut
— la batterie au plomb ; être également utilisée par les VAG à batterie au plomb à la place
— la batterie au cadmium-nickel. de la connexion manuelle.
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Tous les types de VAG ne nécessitent pas les mêmes besoins en Gerbeur transversal .................... + ++ +
terme de place pour circuler. Les VAG à transfert latéral (gerbeur Plateau élévateur ........................ ++ – ––
transversal, convoyeur) et à plateau élévateur n’empruntent uni-
quement que leur chemin de circulation. Ils n’ont pas besoin de
surface supplémentaire d’évolution comme le gerbeur en Pour établir le meilleur choix, toutes les informations concernant
porte-à-faux et le transpalette. les flux instantanés et les moyens, ainsi que les particularités
Aux endroits de confluence de circulation, des surfaces addition- d’accès, de prise et de dépose seront communiquées au fournis-
nelles doivent être libérées pour multiplier les voies d’accès et seur de VAG, afin que celui-ci puisse proposer la technologie la
ainsi réduire les encombrements. plus adaptée en faisant, si elle s’impose, une simulation.
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■ Devoirs de l’utilisateur
6. Obligations légales
L'utilisateur doit être en mesure de maintenir les chariots et le
et réglementaires système complet au niveau de sécurité initial. Notamment, il doit
veiller à :
— l’entretien des parties pouvant dégrader la sécurité, comme le
6.1 Directive machine 98/37/CE freinage et les dispositifs de sécurité, et doit respecter les périodi-
cités de contrôle prévues par le constructeur ;
Les VAG sont considérés comme des machines et leur — l’entretien du balisage des zones dangereuses, des marqua-
construction doit répondre aux exigences de la directive euro- ges au sol, etc.
péenne 98/37/CE du 22 janvier 1998 (reprenant les directives
89/392/CEE, 91/368/CEE, 93/68/CE et 93/44/CE).
Par ailleurs, l'utilisation des VAG est régie par la directive
95/63/CE du 5 décembre 1995 qui précise que l'employeur doit
6.3 Spécifications électriques
mettre à la disposition de son personnel des matériels appropriés des chariots alimentés par batterie
aux tâches à exécuter.
Pour plus de détails, on se référera au texte du chapitre 10 de La norme NF EN 1175-1 est essentiellement destinée aux cha-
l'ouvrage qui reprend le texte des réglementations et normes riots de manutention. Elle précise les règles en matière électrique.
s'appliquant à l'ensemble des chariots automoteurs. Cette norme, par extension, est appliquée aux chariots sans
conducteur.
La norme NF EN 1175-1 donne des indications en matière de :
6.2 Obligations spécifiques — connexion de batterie ;
concernant les VAG — recharge de batterie ;
— connexion ;
Les chariots sans conducteur et leur système sont régis par la
norme NF EN 1525 de décembre 1997 et par la norme — câblage ;
NF EN 1725-1 « Sécurité des chariots de manutention – Prescrip- — protection électrique, particulièrement pour des tensions de
tions électriques » d’avril 1998. batterie supérieures à 120 V ;
— coupure d’urgence.
■ Zones de circulation
La norme NF EN 1525 définit trois types de zones de circulation
des VAG :
— zones banalisées ; 6.4 Projet de norme internationale
— zones propres ;
— zones dangereuses. Le projet de norme internationale ISO 3691-4 reprend actuelle-
Les zones banalisées sont des zones non réservées aux VAG. ment la plupart des points cités dans la norme européenne
Les zones propres sont des zones exclusivement réservées aux NF EN 1525. Des points supplémentaires sur la sécurité ont été
VAG. Seules des personnes autorisées peuvent y pénétrer. proposés comme des exemples de signalisation de zones dange-
reuses qui sont à l’heure actuelle traités différemment suivant
■ Catégories de sécurité l’organisme de contrôle.
La norme définit les niveaux de résistance aux défauts suivant : Cette norme n’est encore qu’au stage de proposition et ne
— dispositif d'arrêt d'urgence : catégorie 2 de la norme devrait pas aboutir avant 2005.
NF EN 954-1 ;
— dispositif « bouclier » : catégorie 3 de la norme NF EN 954-1.
Le dispositif « bouclier » doit être conçu de manière à ce que le Pour obtenir la liste à jour des normes et projets (AFNOR et
VAG s'arrête avant que ses parties rigides ou sa charge ne touche ISO), nous vous conseillons de consulter les « normes en
la personne. ligne » sur le site :
http://www.afnor.fr
La signalisation est également un facteur de sécurité. La norme
prévoit une signalisation indiquant notamment : Il vous suffit de saisir le ou les mots clés (de préférence au
— que le mode automatique est actif ; singulier et sans accent pour obtenir une liste complète). Dans
— que le VAG est sur le point de se déplacer. le cas présent, taper « securite des chariots de manutention ».
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