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Synthèse Chap 9 Eco

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T4 – Chap9

Économie
Chapitre 9 : Les circuits de financement de l’économie
Il existe deux principales modalités pour que s’opère la rencontre entre les agents à besoin de financement et les
agents à capacité de financement : le financement direct et le financement indirect.
I. Les deux circuits de financement de l’économie
Le financement externe des entreprises peut provenir de deux circuits de financement distincts :
- le financement direct, qui est un mode de financement consistant à mettre en relation directe sur le marché financier
l'offre et la demande de capitaux, en vue d’échanger de la monnaie contre des titres financiers ;
- le financement indirect ou financement intermédié, dans lequel les banques servent d’intermédiaire entre les prêteurs
et les emprunteurs en fournissant des crédits grâce aux dépôts de leurs clients.

II. Les différentes fonctions des marchés financiers


A. Le marché financier, un lieu d’échange

Les agents à besoin de financement émettent des titres (actions, obligations) qui seront acquis par les agents
économiques souhaitant faire fructifier leur épargne disponible.
L’offre de capitaux des épargnants se confronte ainsi directement à la demande de capitaux des emprunteurs, sans
passer par la médiation d'un intermédiaire financier.

Offre de capitaux Demande de capitaux


Agents
à capacité Marché Agents à besoins
de financier de financement
Achats de titres Émission de titres
financement

Plusieurs catégories d’agents interviennent sur le marché financier :


- les offreurs de capitaux : ménages ou entreprises souhaitant placer leur épargne ; investisseurs institutionnels (caisses
de retraite, banques d’investissement, entreprises d’assurance, OPCVM, etc.) collectant l’épargne de leurs clients et
effectuant en leur nom divers placements ;
- les demandeurs de capitaux : entreprises (publiques ou privées), administrations publiques et sociétés financières.

B. La nature de l’échange : les titres financiers

Deux catégories de titres peuvent être émises sur les marchés financiers : les actions et les obligations.
1. Les actions
Les actions sont des titres de propriété représentant une part du capital d’une entreprise. Les détenteurs d’actions
d’une entreprise, dénommés actionnaires, sont ainsi propriétaires d’une part de celle-ci.
Les actions donnent droit à :
- la perception de dividendes (il s’agit d’une part du bénéfice annuel de l’entreprise) ;
- un droit de vote, leur permettant de participer à la gestion de l’entreprise par le biais de l’assemblée générale des
actionnaires.

2. Les obligations
Les obligations sont des titres de créance nées à l’occasion d’un emprunt émis par une entreprise ou un État.
Les détenteurs d’obligations, dénommés obligataires, ont droit à :
- la perception d’un intérêt annuel, fixé en général au moment de l’émission de l’emprunt obligataire ;
- au remboursement du capital prêté, en général à l’échéance.
Ce sont le plus souvent les États qui ont recours à cette modalité de financement, mais les entreprises cotées peuvent
également émettre des emprunts obligataires.

C. Les deux compartiments du marché financier

Le marché financier est organisé en deux compartiments complémentaires : le marché primaire et le marché
secondaire.

1. Le marché primaire


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Lieu d’émission des nouveaux titres, le marché primaire est en quelque sorte le «  marché du neuf », sur lequel sont
effectuées les émissions des actions et des obligations à l’occasion de l’introduction en Bourse des entreprises et des
augmentations de capital des sociétés déjà cotées.
Seul ce marché donne lieu à de nouveaux financements pour les entreprises ou pour l’État.
Exemple : une entreprise réalise une augmentation de capital pour financer son développement. Elle émet
300 000 actions nouvelles à 10 €, lui permettant d’obtenir 3 000 000 € de ressources supplémentaires.

2. Le marché secondaire


Lieu d’échange des titres déjà émis, le marché secondaire est en quelque sorte le «  marché de l’occasion », où se
négocient les titres anciens (déjà introduits sur le marché primaire), à un cours qui résulte de la confrontation de l’offre
et de la demande. Il s’agit de la Bourse.
Il existe une forte interdépendance entre les deux compartiments du marché : en effet, le marché secondaire est
indispensable au fonctionnement du marché primaire car il permet de garantir à l’acheteur sur le marché primaire qu’il
pourra revendre son titre à tout moment, car il existe un marché pour permettre l’échange entre l’offre et la demande
pour chaque titre.

III. Le rôle des banques


A. Le financement par le crédit bancaire

Le mode de financement indirect implique qu’il y ait un agent économique qui fasse l’intermédiaire entre les agents
disposant d’une capacité de financement et ceux qui sont à la recherche de financements. Les banques jouent ainsi le
rôle d’intermédiaire entre les prêteurs et les emprunteurs en fournissant des crédits grâce aux dépôts que leur confient
leurs clients.

Dépôts Crédits
PRÉTEURS EMPRUNTEURS
BANQUES
Agentsà Agents à besoin de
capacitéde financement
financement
Ce mode de financement est dit indirect ou intermédié, car il caractérise le rôle d’intermédiation des banques. En effet,
à la différence du marché financier, les épargnants ne savent pas précisément à qui est destinée leur épargne, de même
que les emprunteurs obtiennent des crédits sans connaître les épargnants qui ont permis aux banques de leur procurer
ces ressources.

B. Le prix du crédit : le taux d’intérêt

Le taux d’intérêt représente le prix de l’argent.


- pour l’emprunteur, c’est le coût de l’argent emprunté ;
- pour le prêteur, c’est la rémunération de l’argent prêté.
Ce prix s’exprime sous la forme d’un taux, qui est le rapport entre le montant des intérêts payés et la somme
empruntée sur une période donnée, en général un an.
En fonction du taux d’intérêt, on peut alors calculer le coût annuel de l’emprunt :
Montant des intérêts annuels = taux d’intérêt x montant de l’emprunt restant dû
Exemple : une entreprise qui emprunte 10 000 € auprès d’une banque à un taux d’intérêt annuel de 5 %, devra
verser au bout de la première année, outre le remboursement d’une partie de la somme empruntée, le montant des
intérêts suivants : 10 000 x 0,05 soit 50 €.

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D. L’évolution du rôle des banques

Suite au développement des marchés financiers, le rôle des banques a considérablement évolué. Au-delà de leur
activité traditionnelle de collecte, de dépôts et d’octroi de prêts, elles ont aussi développé une activité d’intermédiaire
sur les marchés financiers : elles effectuent des placements sur les marchés pour le compte de leurs clients. C’est
l’intermédiation de marché.

IV. Le rôle de la Banque centrale européenne  (BCE)


A. La politique monétaire

1. Définition et enjeux
La politique monétaire regroupe l’ensemble des mesures par lesquelles les banques centrales agissent sur l'offre de
monnaie, et ainsi sur les conditions de financement de l’économie.
Le contrôle de la masse monétaire est nécessaire pour que la quantité de monnaie à la disposition des agents
économiques soit suffisante pour qu’ils réalisent leurs opérations économiques (un crédit peu cher est favorable à la
consommation et à l’investissement), tout en la contrôlant de manière à ne pas générer d’inflation, nuisible au pouvoir
d’achat des agents économiques.

2. La mission générale des banques centrales


Le processus de création monétaire par l’octroi de crédit est essentiellement réalisé par les banques de manière
autonome et repose largement sur la confiance des agents dans le système bancaire. Cette confiance résulte de
l’existence d’une institution, la Banque centrale, capable d’organiser les relations interbancaires et de contrôler le
volume de monnaie en circulation afin d’éviter une création monétaire excessive, source d’inflation.

3. La Banque centrale européenne (BCE)


Depuis le 1er janvier 1999, c’est la BCE qui est responsable de la mise en œuvre de la politique monétaire dans la zone
euro, qui regroupe aujourd’hui 19 États membres.
Elle a pour objectif d’assurer la stabilité des prix (article 105 du traité de Maastricht), avec une cible d’inflation à des
taux inférieurs, mais proches de 2 %.
Sans préjudice à cet objectif de stabilité des prix, la BCE apporte son soutien aux politiques économiques générales de
la Communauté européenne pour soutenir l’activité économique.

B. Le taux directeur de la Banque centrale : principal outil de la politique monétaire

Les banques centrales peuvent faire varier le niveau de leur taux directeur, qui est le taux auquel les banques
commerciales empruntent de la monnaie centrale à la BCE. Il influence le coût du crédit, en le rendant plus ou moins
cher, et donc le volume de crédits accordés par les banques commerciales à leurs clients car il sert de référence à la
formation d’autres taux : celui auquel elles accorderont des crédits à leurs clients notamment. Le taux directeur de la
BCE, appelé également « taux de refi », a été une nouvelle fois abaissé à 0 % en mars 2016.

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