PC7 Correction
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PC7 Correction
PC7 : Corrigé
Cette identité est une condition nécessaire pour que (P N ) admette une solution.
3. Supposons que u ∈ H 2 (Ω) soit solution de (P N ). Définissons
1
Z
α := u(x) dx .
|Ω| Ω
v ∈ H#1 (Ω), multiplions l’identité −∆w = f par v et intégrons sur Ω. Après intégration par parties,
nous obtenons
Z Z Z
∂w
∇w(x) · ∇v(x) dx − (s)γ(v)(s) ds = f (x)v(x) dx.
Ω ∂Ω ∂n Ω
∂w
En tenant compte de la condition au bord de Neumann ∂n = g, nous déduisons finalement que w
vérifie le problème variationnel :
1
∀v ∈ H# (Ω), a(w, v) = `(v) (PvN )
avec Z Z Z
a(w, v) := ∇w(x) · ∇v(x) dx et `(v) := f (x)v(x) dx + g(s)v(s) ds.
Ω Ω ∂Ω
Supposons à présent que w ∈ H 2 (Ω) ∩ H# 1 (Ω) soit solution de ce problème variationnel. Si f , g
vérifient la condition de compatibilité, alors on a `(1) = 0. Puisque toute fonction de H 1 (Ω) est
somme d’un élément de H# 1 (Ω) et d’une constante, cela implique
1
Par densité de C0∞ (Ω) dans L2 (Ω), on conclut que −∆w − f = 0 presque partout dans Ω.
L’identité (1) se simplifie alors en
Z
∂w
(s) − g(s) γ(v)(s) ds = 0, ∀v ∈ H 1 (Ω).
∂Ω ∂n
Ainsi H# 1 (Ω) = ker M est un sous-espace vectoriel fermé de H 1 (Ω). Muni du produit scalaire de
H 1 (Ω), l’espace H#
1 (Ω) est donc un Hilbert.
5. Nous allons prouver que sur H# 1 (Ω) la forme bilinéaire symétrique a définit un produit scalaire
On en déduit que v ∈ H 1 (Ω), avec ∇v ≡ 0. Ainsi v est localement constante et par connexité de Ω,
il existe c ∈ R tel que v ≡ c presque partout dans Ω. Finalement, comme v ∈ H# 1 (Ω), on voit que
A : L2 (Ω) × L2 (∂Ω) → H#
1
(Ω)
(f, g) 7→ w solution de (PvN ).
Par linéarité du problème (PvN ) et unicité de la solution, on voit que A est linéaire. De plus,
l’inégalité de Cauchy-Schwarz, la continuité de l’application trace γ : H 1 (Ω) → L2 (∂Ω) ainsi que
2
l’inégalité de Poincaré (Poinc.) permettent d’écrire
Z Z
2
k∇wkL2 (Ω)2 = a(w, w) = `(w) ≤ f (x)w(x) dx + g(s)γ(w)(s) ds
Ω ∂Ω
≤ kf kL2 (Ω) kwkL2 (Ω) + kgkL2 (∂Ω) kγ(w)kL2 (∂Ω)
≤ kf kL2 (Ω) kwkL2 (Ω) + CkgkL2 (∂Ω) kwkH 1 (∂Ω)
≤ C(kf kL2 (Ω) + kgkL2 (∂Ω) )k∇wkL2 (Ω)2 .
Ceci montre k∇(A(f, g))kL2 (Ω)2 = k∇wkL2 (Ω)2 ≤ C(kf kL2 (Ω) + kgkL2 (∂Ω) ) et achève de prouver que
A est continue (des données {f, g}, {f 0 , g 0 } proches donnent des solutions w, w0 proches).
1 , ce qui n’est pas facile. On préfère
7. L’implémentation en FreeFem++ nécessite de définir l’espace H#
donc résoudre un problème approché comme ceux des questions suivantes...
8. Soit κ > 0. Appliquons le Théorème de Lax-Milgram à la formulation variationnelle
`(v) ≤ kf kL2 (Ω) kvkL2 (Ω) + kgkL2 (∂Ω) kγ(v)kL2 (∂Ω) ≤ C(kf kL2 (Ω) + kgkL2 (∂Ω) )kvkH 1 (Ω) .
R
• La forme bilinéaire aκ est continue. En effet, a est continue et l’application v 7→ Ω v(x) dx est
une forme linéaire continue sur H 1 (Ω).
• La forme bilinéaire aκ est coercive. Cela vient de l’inégalité de Poincaré
Z
kvkL2 (Ω) ≤ C k∇vkL2 (Ω) + v(x) dx , ∀v ∈ H 1 (Ω),
Ω
qui se démontre en raisonnant par contradiction comme plus haut (remarquer que la seule
fonction de H 1 (Ω) d’intégrale nulle et de gradient nul est 0).
Nous pouvons donc appliquer le Théorème de Lax-Milgram qui assure que le problème (Pvκ ) possède
une unique solution wκ .
Supposons `(1) = 0 (c’est-à-dire que (compatibilité) est satisfaite) et Rnotons w l’unique
R solution de
1 1
R
(Pv ). Soit c := 1/|Ω|. Pour v ∈ H (Ω), en écrivant, v = (v−c Ω v)+c Ω v, on a (v−c Ω v) ∈ H# (Ω)
et donc
Z Z Z Z
a(w, v) = a(w, v − c v) + c v a(w, 1) = ` v − c v = `(v) − c v `(1) = `(v).
Ω Ω | {z } Ω Ω
=0
Comme de plus, w ∈ H# 1 (Ω), on a a (w, v) = a(w, v) pour tout v ∈ H 1 (Ω) et donc w est la solution
κ
κ
de (Pv ), c’est-à-dire wκ = w.
Revenons au cas général. En testant dans (Pvκ ) avec v = cκ := Ω wκ (x) dx, on obtient
R
a(wκ , cκ ) +κ−1 |Ω||cκ |2 = `(cκ ) ≤ C1 (kf kL2 (Ω) + kgkL2 (∂Ω) )kcκ kH 1 (Ω)
| {z }
=0
≤ C1 (kf kL2 (Ω) + kgkL2 (∂Ω) )|Ω|1/2 |cκ |.
3
9. Fixons κ0 > 0. Soit κ ∈ (0; κ0 ]. Remarquons que pour tout v ∈ H 1 (Ω), on a aκ (v, v) ≥ aκ0 (v, v).
Par coercivité de aκ0 , on déduit qu’il existe α > 0 dépendant de κ0 mais pas de κ tel que
cκ
aκ (wκ − w, wκ − w) = aκ (wκ − w, wκ − w + v) = aκ (wκ − w, 1)
|Ω|
cκ
Z
−1
= a(wκ − w, 1) +cκ κ (wκ − w)(x) dx = κ−1 (cκ )2 .
|Ω| | {z } Ω
=0 | {z }
=cκ
Des inégalités (2) et (3), nous déduisons αkwκ − wk2H 1 (Ω) ≤ C 2 κ(kf kL2 (Ω) + kgkL2 (∂Ω) )2 . Ainsi, nous
obtenons bien le résultat souhaité :
C √
kwκ − wkH 1 (Ω) ≤ √ κ(kf kL2 (Ω) + kgkL2 (∂Ω) ).
α
10. Pour approcher la solution du problème variationnel (PvN ), on peut fixer un κ > 0 petit (de
l’ordre de h2 ) et résoudre (Pvκ ) par une méthode d’éléments finis. On peut alors utiliser un espace
d’éléments finis qui soit un sous-espace quelconque de H 1 (Ω) contrairement à une résolution directe
de (PvN ) qui nécessite de travailler avec un sous-espace de H# 1 (Ω).Une limite cependant est que
R R
la forme bilinéaire (u, v) 7→ ( udx)( vdx) discrétisée forme une matrice pleine, ce qui n’est pas
efficace en terme de temps de calcul...
On propose donc une autre méthode, en définissant
question 5. :
kwε kH 1 (Ω) ≤ (1 + CP2 )1/2 k∇wε kL2 (Ω)N ≤ (1 + CP2 )1/2 k∇wkL2 (Ω)N ≤ C 0 kf kL2 (Ω) + kgkL2 (∂Ω) .
4
12. Comme on est dans H# 1 (Ω), il suffit de montrer l’inégalité pour k∇(w − w )k
ε L2 (Ω) au lieu de
kw − wε kH 1 (Ω) . On calcule
= `(w − wε ) − `(w − wε ) + ε wε (w − wε )
Ω
≤ εkwε kL2 (Ω) kw − wε kL2 (Ω)
≤ εCP kwε kH 1 (Ω) k∇(w − wε )kL2 (Ω)