Van Der Waals PDF
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Littérature technique :
Thermodynamique
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Une équation d’état met en relation la pression P et la densité ρ d’un fluide. La densité peut
être exprimée en terme de masse, de quantité molaire de matière ou de nombre de particules.
Il est fréquemment d’usage à ce que la densité ne soit pas directement explicitée pour des
raisons pratiques ou de clarté. L’équation est dans ce cas formulée pour une quantité de
matière de n moles contenue dans un volume V .
La température intervient également dans une équation d’état1. Elle relie donc directement les
trois variables d’état P , V et T utilisées en thermodynamique.
n2a
PV = nRT P + 2 (V − nb ) = nRT
V
Equation d’état des gaz parfaits Equation d’état des gaz de Van der Waals
R est la constante des gaz parfait valant 8,315 J/mol.K ou 0,08315 bar.L/mol.K.
On voit dans l’équation d’état de Van der Waals qu’une correction est effectuée sur la
pression et sur le volume à l’aide de deux coefficients.
a) Covolume
Les molécules sont considérées comme des sphères impénétrables de rayon r . L’équation
d’état de Van der Waals est établie telle que le volume disponible est celui de l’enceinte
moins celui des molécules d’où V − nb . Le coefficient b est appelé covolume ; il est lié
au « rayon » des molécules :
4π
b= Na ⋅ r3
3
Où N a est le nombre d’Avogadro et vaut 6,022.1023 molécules par mole.
Le rayon r est de l’ordre de 1nm ce qui est cohérent avec la taille réelle des molécules.
1
L’équation d’état de la matière dégénérée constituant les étoiles du type naine blanche fait exception, elle n’est
pas fonction de la température.
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b) Terme d’interaction
L’équation d’état peut s’écrire en identifiant la pression :
nRT n2a
P= − 2
V − nb V
Le premier terme correspond à la pression cinétique du gaz selon la loi des gaz parfait. Le
second terme est la pression moléculaire du gaz et rend compte d’un caractère attractif des
molécules entre-elles à grande distance. Elle est négative et correspond à une diminution
de la pression sur les parois de l’enceinte.
2. Isothermes d’Andrews
Les courbes isothermes telles que P = f (V ) sont des isothermes d’Andrews. Elles
présentent un maximum et un minimum en dessous d’une température dite température
critique (voir § suivant). De part et d’autre des ces extrema, le fluide est à l’état liquide et
les valeurs de pression calculées par l’équation d’état n’ont pas de sens physique.
On peut tracer une droite à une pression déterminée, la pression de vapeur Pvap , telle que les
surfaces S1 et S 2 soient égales délimitant l’intervalle d’équilibre liquide-vapeur, ce qui
peut s’écrire :
V2
∫
V1
P(V ) − Pvap dV = 0
P[bar]
80
Liquide
pur
60
V1 V2
S2
Pvap
S1
Equilibre liquide - vapeur
Etat
gazeux
40
20
0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3 V[L/mol]
P[bar]
300
Point
critique
200
100 T[K]
850
800
750
700
647
600
550
500
450
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 V[L/mol]
Sous la courbe rouge, la phase liquide est en équilibre avec la phase vapeur ; la pression est
constante : c’est la pression saturante à la température T .
A gauche de la courbe bleue, la phase est un liquide pur. Les isothermes sont très raides ce
qui corrobore le fait que les liquides sont peu compressibles.
La courbe bleue est l’isotherme correspondant à la température critique, elle est particulière
car présentant un point d’inflexion horizontal appelé point critique.
A une température supérieure à la température critique, il n’existe plus de transition de
phase entre le gaz et le liquide : il devient impossible de liquéfier un gaz en le comprimant.
Dans cet état, on parle de fluide supercritique. Un tel fluide possède des propriétés gazeuses,
mais se comporte aussi comme un solvant vis-à-vis de solides.
En dessus de la température critique, les courbes tendent à se rapprocher de celles d’un gaz
parfait qui sont de la forme 1 / x , c’est pourquoi un gaz dont la température critique est très
basse comme l’azote ou l’oxygène se comportent comme un gaz parfait à la température
ambiante.
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3. Calcul du point critique
Comme la dérivée d’un point à tangente horizontale est nulle et comme la dérivée seconde
d’un point d’inflexion est nulle, il se caractérise par :
∂P ∂2P
= 0 et =0
2
∂V T ∂V T
La dérivation et la seconde dérivation de la pression de l’équation de Van der Waals donne :
m n⋅MM MM
ρC = = =
VC VC 3b
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2
Handook of Chemistry and Physics, CRC Press, 2005
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