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Le Sahara Et La Biodiversité
Le Sahara Et La Biodiversité
Le Sahara Et La Biodiversité
fr
+33 (0)4.42.90.84.57 / +33 (0)6.81.11.28.91
Objectifs de la manifestation
LInstitut Mditerrane de Biodiversit et dEcologie marine et continentale (IMBE : Aix-Marseille Universit, UMR
CNRS / IRD / UAPV) organise une journe de confrences les 28 et 29 novembre 2013 sur le Campus dAix-en-Provence
Technople de lEnvironnement Arbois-Mditerrane.
Ce colloque scientifique intitul Le Sahara, impacts de changements environnementaux extrmes sur la
biodiversit a pour objectif de dresser un bilan indit des dernires avances scientifiques sur le Sahara, linterface
entre palosciences, sciences du climat et de la terre, archologie, cologie et volution. De multiples questions pourront
ainsi tre abordes dans diffrentes disciplines, en sorientant notamment sur lvolution du climat en rgion saharienne
et son incidence sur lorigine, lvolution et la persistance de la biodiversit.
Il sagira dinsuffler une vision intgrative alliant ltude des processus biologiques intervenant des gnes aux
cosystmes, les liens entre changements environnementaux, biodiversit et socits, ainsi que les processus
biogographiques impliqus diffrentes chelles despace et de temps. Nous pourrons ainsi mieux comprendre ce dsert
dmesur qui constitue un dfi lexistence des tres vivants, et paradoxalement un trs vieux foyer de civilisations
prhistoriques. Les changes devraient ainsi tre au rendez-vous, tout en favorisant lmergence dun groupe de travail
saharo-centr mais dont les approches complmentaires pourront apporter des rsultats largement extrapolables,
notamment dans le contexte des changements globaux en cours.
Inscription
- INSCRIPTION GRATUITE MAIS OBLIGATOIRE, par mail : jeremy.migliore@imbe.fr
- SITE INTERNET DU COLLOQUE : www.imbe.fr & http://www.imbe.fr/colloque-sahara-28-et-29-novembre.html
- POUR TOUTE INFORMATION COMPLMENTAIRE, nhsitez pas contacter JRMY MIGLIORE :
Institut Mditerranen de Biodiversit et dEcologie marine et continentale, Aix-Marseille Universit, OSU Pythas, IMBE UMR CNRS 7263 /
IRD 237 / UAPV, Campus Aix, Technople de lEnvironnement Arbois-Mditerrane, Btiment Villemin, BP80, Avenue Louis Philibert,
13545 Aix-en-Provence cedex 04, France.
Lieu et logistique
- Lieu de la manifestation : Aix-Marseille Universit, Campus Aix-en-Provence, Technople de lEnvironnement
Arbois-Mditerrane : amphithtre CEREGE et salle du Forum.
Arrive par le Nord (Aix-en-Provence)
- Direction : Marseille (par lA51),
- Sortie : Aix-Les-Milles par la RD9,
- Sortie : Calas Secteur du Petit Arbois,
- Direction : Petit Arbois par la D543 (Route dApt),
- Entre Rond-point environ 2 km, sur la gauche,
Avenue Louis Philibert, ATTENTION barrire.
Personnes impliques
- Sur une ide originale de : Jrmy Migliore et Frdric Mdail (IMBE).
- Comit scientifique : Frdric Mdail (IMBE, Responsable Axe 1), Frdrique Duquesnoy (LAMPEA),
Doris Barboni (CEREGE), Wolfgang Cramer (IMBE, Directeur scientifique), Alberte Bondeau (IMBE, Responsable
Equipe 1.2), Philippe Ponel (IMBE, Responsable Equipe 1.1) et Jrmy Migliore (IMBE).
- Comit dorganisation : Jrmy Migliore, Nathalie Polvani, Vanina Beauchamps-Assali, Emilie Egea,
Maryse Alvitre, Marianick Juin, Nathalie Duong et Frdric Mdail (IMBE).
- Coordination, gestion et organisation : Jrmy Migliore (IMBE).
TH DACCUEIL
13h30-14h05 : Frdric MDAIL
Etudier la biodiversit au Sahara, une exploration inacheve
Studying biodiversity in the Sahara, an incomplete exploration
Institut Mditerranen de biodiversit et dEcologie marine et continentale (IMBE), UMR 7263 Aix-Marseille Universit / CNRS / IRD,
Aix-en-Provence, France.
Contact : frederic.medail@imbe.fr
Centre dtudes des mondes africains (CEMAF), UMR 8171 Universit Panthon-Sorbonne Paris 1 / CNRS, Paris, France.
Contact : JLLQ@rupestre.on-rev.com
2
Laboratoire Mditerranen de Prhistoire Europe Afrique (LAMPEA), UMR 7269 Aix-Marseille Universit / CNRS, Aix-en-Provence, France.
Contact : frederique.duquesnoy@netcourrier.com
Laboratoire dOcanographie et du Climat : Exprimentations et Approches Numriques (LOCEAN), UMR 7159 Universit Pierre et Marie
Curie / CNRS / MNHN /IRD, Paris, France.
Contact : anne-marie.lezine@locean-ipsl.upmc.fr
2
Centre de Bio-Archologie et dEcologie (CBAE), UMR 5059 Universit Montpellier 2 / CNRS / EPHE, Montpellier, France.
Institut Mditerranen de biodiversit et dEcologie marine et continentale (IMBE), UMR 7263 Aix-Marseille Universit / CNRS / IRD,
Aix-en-Provence, France.
Contact : morteza.djamali@imbe.fr
2
School of Biology, University College of Science, Department of Botany, University of Tehran, Iran.
Contact : akhani@khayam.ut.ac.ir
8h35-9h10 : Jrmy MIGLIORE, Alex BAUMEL, Marianick JUIN, Nathalie DUONG & Frdric
MDAIL
Des plantes mditerranennes tmoin des changements environnementaux passs au Sahara : un lien
biogographique revisit par la gntique
Mediterranean plants witness of past environmental changes in the Sahara: a biogeographical link revisited by genetics
Institut Mditerranen de biodiversit et dEcologie marine et continentale (IMBE), UMR 7263 Aix-Marseille Universit / CNRS / IRD,
Aix-en-Provence, France.
Contact : jeremy.migliore@imbe.fr
Laboratoire Evolution et Diversit Biologique (EDB), UMR 5174 Universit Paul Sabatier / CNRS / ENFA, Toulouse, France.
Contact : guillaume.besnard@univ-tlse3.fr
2
Laboratoire de botanique et bioinformatique de larchitecture des plantes (AMAP) UMR 5120 IRD / CIRAD / CNRS, Montpellier, France.
3
Laboratoire de Recherche sur les Zones Arides (LRZA) Universit des Sciences et de la Technologie Houari Boumedienne / INA, Alger,
Algrie.
9h45-10h20 : Muriel GROS BALTHAZARD1,2,3, Claire NEWTON2,4, Sarah IVORRA2, JeanChristophe PINTAUD3, Daniel WEGMANN1 & Jean-Frdric TERRAL2
Histoire du dattier (Phoenix dactylifera L.) en Afrique : impact de lhomme et du climat
History of the date palm (Phoenix dactylifera L.) in Africa: human and climate impact
1
Unit mixte internationale Environnement Sant Socits (ESS), UMIESS 3189 Universit Cheikh Anta Diop de Dakar / Universit de
Bamako / CNRS / CNRST de Ouagadougou, Dakar, Sngal.
2
Observatoire Hommes-Milieux International (OHMI) Tesskr, CNRS, Dakar, Sngal.
Contacts : gilles.boetsch@gmail.com / aliou.guisse@ucad.edu.sn
Centre dEcologie Fonctionnelle et Evolutive (CEFE), UMR 5175 Universits Montpellier 1 et 2 / CNRS / EPHE / CIRAD / IRD / INRA SupAgro,
Montpellier, France.
Contact : pierre-andre.crochet@cefe.cnrs.fr
2
CIBIO/InBIO, Centro de Investigao em Biodiversidade e Recursos Genticos da Universidade do Porto, Vairo, Portugal.
3
Departamento de Biologia da, Faculdade de Cincias da Universidade do Porto, Porto, Portugal.
4
Departamento de Biologa Animal, Universidad de Granada, Granada, Espagne.
5
School of Biological Sciences, University of Bristol, Bristol, Royaume-Uni.
6
Centre of Excellence in Evolutionary Research, Department of Biological and Environmental Science, University of Jyvskyl, Survontie 9,
Finlande.
7
Centro de Investigao em Cincias Geo-Espaciais (CICGE) da Universidade do Porto, Porto, Portugal.
8
Dpartement de Biologie, Universit Abdelmalek Essadi, Ttouan, Maroc.
9
Institute of Evolutionary Biology, CSIC-Universitat Pompeu Fabra, Barcelona, Espagne.
Laboratoire Biocomplexit des Ecosystmes Coralliens de lIndo-Pacifique (CoReUs), UR 227 Institut de Recherche pour le Dveloppement,
Banyuls, France.
Contact : sebastien_trape@yahoo.fr
2
Laboratoire de Paludologie et Zoologie Mdicale, Institut de Recherche pour le Dveloppement, Dakar, Sngal.
Contact : jean-francois.trape@ird.fr
BUFFET DE CLTURE
10
11
Frdric MDAIL*
Institut Mditerranen de biodiversit et dEcologie marine et continentale (IMBE), UMR 7263 Aix-Marseille Universit / CNRS /
IRD / UAPV, Aix-Marseille Universit / Campus Aix Technople de lEnvironnement Arbois-Mditerrane, Btiment Villemin,
BP 80, 13545 Aix-en-Provence cedex 04, France.
* Contact : frederic.medail@imbe.fr
Le Sahara, plus vaste dsert chaud du monde, avec une superficie voisine de 8,5 millions de
kilomtres carrs, demeure l'un des territoires les moins connus sur le plan de la biodiversit. Si le
Grand dsert n'hberge pas dans l'ensemble une forte richesse en espces, de l'ordre de 2800
vgtaux, 110 mammifres et une centaine de reptiles, il n'en est pas pour autant un dsert biologique,
loin s'en faut... La diversit des conditions environnementales et une histoire biogographique complexe
expliquent les diffrences bien tranches dans l'expression de la biodiversit saharienne.
Quelle ne ft pas la surprise des premiers explorateurs naturalistes ou mharistes d'observer la
prsence d'un crocodile localis quelques gueltas du Sahara central ou sur ses marges occidentales.
Au-dessus de mille mtres d'altitude, la coexistence de vgtaux issus d'histoires biogographiques
disparates a aussi trs vite retenu l'attention des premiers botanistes et biogographes.
Les montagnes sahariennes forment en effet de vritables "les-refuges", car leurs reliefs
contrasts conduisent des conditions environnementales htrognes et des situations climatiques
plus favorables par rapport aux plaines environnantes. Au fil des vicissitudes climatiques subies depuis
des millions d'annes, et de processus biologiques varis (persistance locale, vicariance, dispersion
longue distance), ces territoires ont pig tout un contingent d'espces de diffrentes origines,
tropicales, mditerranennes ou asiatiques (espces irano-touraniennes ou saharo-sindiennes).
Le Sahara a constitu, tour tour, une barrire effective la migration des espces, en limitant
les contacts reproductifs entre populations isoles ds le Miocne ou durant les phases arides du
Pliocne et Plistocne, mais aussi un territoire de mlange entre populations vgtales de
Mditerrane ou d'Afrique tropicale et subtropicale lors des pisodes pluviaux, constituant dans ce cas
une vaste zone hybride.
Une telle situation cologique peut fournir des enseignements prcieux dans la comprhension
des capacits de persistance ou dadaptation de la biodiversit face des changements globaux
svres et rapides. Ainsi, le Sahara forme un champ d'investigation unique pour les sciences de la
biodiversit. Bien trop nglig ces dernires dcennies, il mrite d'tre rinvesti car son exploration
scientifique apportera de nouveaux clairages sur la dynamique et la conservation de la biodiversit en
situation extrme.
Mots cls : biogographie, exploration, migration, persistance, refuges.
12
Centre dtudes des mondes africains (CEMAF), UMR 8171 Universit Panthon-Sorbonne Paris 1 / CNRS, Paris, France.
Laboratoire Mditerranen de Prhistoire Europe Afrique (LAMPEA), UMR 7269 Aix-Marseille Universit / CNRS, Maison
Mditerranenne des Sciences de lHomme, BP647, 5 rue du Chteau de lHorloge, 13094 Aix-en-Provence cedex 2, France.
Depuis le milieu du dix-neuvime sicle, les publications sur les arts rupestres sahariens ont,
dans leur immense majorit, vis faire connatre de nouveaux sites, de nouvelles images. Ce fut tout
particulirement le cas durant les trois dernires dcennies, au cours desquelles de trs nombreux
documents nouveaux ont t signals, particulirement au Sahara central et dans le Dsert libyque. Les
approches thoriques ou les analyses globales sont toujours restes assez rares, et elles ont souvent
mal vieilli, lexception de la dernire en date qui remonte au milieu des annes 1990 (Muzzolini 1995).
Or lheure actuelle, la situation gopolitique interdit ou restreint grandement les possibilits de
prospection: le terrain dtude est donc devenu virtuel, et consiste en la masse documentaire
patiemment accumule par des gnrations de voyageurs, et qui totalise plusieurs centaines de milliers
de documents photographiques. Cela au moment mme o nous commencions tout juste pouvoir
appliquer au Sahara central des mthodes modernes danalyse, et alors que nous estimons avoir une
vision enfin satisfaisante de la chronologie des grands styles rupestres sahariens tandis que se renforce
leur mise en relation avec les autres vestiges archologiques (cramique, monuments funraires).
Ds lors, comment faire progresser nos connaissances? Tout repose actuellement sur la
documentation acquise, qui est malheureusement trs disperse, souvent menace, et quil conviendrait
avant tout darchiver correctement et prserver. Nous montrerons par quelques exemples quel point
cette documentation a t sous-utilise. En effet, les techniques actuelles de traitement dimage
permettent de tirer des informations indites mme partir de documents supposment connus. La
constitution de bases de donnes gorfrences et lusage de diverses mthodes statistiques
apportent des rsultats nouveaux et laissent entrevoir un renouvellement important du domaine. Si, dans
le pass, des spculations chronologiques contradictoires et des interprtations en cls symboliques,
chamaniques ou mme racialistes ont jet un certain discrdit sur cette matire, les approches que nous
proposons devraient permettre de considrer les images rupestres sahariennes comme une
documentation susceptible de contribuer utilement lhistoire du peuplement de la moiti nord de
lAfrique durant lHolocne.
Mots cls : art rupestre, SIG, traitement dimage, mthodologie.
13
Robert VERNET*
Institut Mauritanien de Recherches Scientifiques.
* Contact : robert.vernet@yahoo.fr
Le Sahara est considr comme un tout : un dsert immense, chaud, aride, sableux. Dans le
pass, il a t peupl chaque fois que les conditions naturelles se sont amliores. Lhomme y a
pratiqu la chasse et la cueillette au Palolithique, puis, pendant quelques millnaires lHolocne, dans
le cadre du Nolithique, llevage, avant de se replier sur les marges lorsque les conditions sont
redevenues arides.
La ralit est beaucoup plus complexe. Le Sahara est gographiquement trs vari, juxtaposant
toute la gamme climatique entre hyper- et semi- aridit ; des paysages aussi divers que des massifs
montagneux levs, des immensits sableuses, des rivages marins et des fleuves allognes ; enfin, un
peuplement humain aux origines multiples.
Le Sahara est donc une mosaque de pays . La prhistoire ny chappe pas. Mieux connu que
le Palolithique, le Nolithique montre toute la diversit de la rgion. Il faut imprativement garder
lesprit ce fait pour comprendre lvolution du peuplement, de la chronologie et des modes de vie
pendant cette longue priode. Ne pas le faire conduit des gnralisations et des raccourcis qui
peuvent se rvler abusifs.
Mots cls : Holocne, Sahara vert, Nolithique, paloclimats, modes de vie.
14
Laboratoire dOcanographie et du Climat : Exprimentations et Approches Numriques (LOCEAN), UMR 7159 Universit
Pierre et Marie Curie / CNRS / MNHN / IRD, Universit Pierre et Marie Curie, case 100, 4 place Jussieu, 75252 Paris cedex
05, France.
2
Centre de Bio-Archologie et d'Ecologie (CBAE), UMR 5059 Universit Montpellier 2 / CNRS / EPHE, Institut de Botanique, 63
avenue Auguste Broussonnet, 34090 Montpellier, France.
* Contact : anne-marie.lezine@locean-ipsl.upmc.fr
15
16
Institut Mditerranen de biodiversit et dEcologie marine et continentale (IMBE), UMR 7263 Aix-Marseille Universit / CNRS
/ IRD / UAPV, Campus Aix Technople de lEnvironnement Arbois-Mditerrane, Btiment Villemin, BP 80, 13545 Aix-enProvence cedex 04, France.
2
School of Biology, University College of Science, Department of Botany, University of Tehran, Iran.
* Contacts : morteza.djamali@imbe.fr / akhani@khayam.ut.ac.ir
The so-called Saharo-Sindian or Saharo-Arabian flora is not limited to North Africa and Arabia but
extends eastward into the continental Middle East. The flora of southern Iran displays a key
biogeographical and climatic transition in which two major floristic regions and climatic systems meet
together to create a spectacular change in the landscape. The Saharo-Sindian floristic region is almost
suddenly replaced by Irano-Turanian floristic region with a fundamentally different flora over a southnorth transect. The climate also follows the same pattern and almost matches the same direction of
transition. This phytogeographical configuration accompanied by several floristic pecularities has
significant palaeoclimatic implications and makes this area an interesting natural laboratory to study the
impact of past climatic oscillations on the biodiversity and evolution of human societies in the Middle
East.
Mots cls : phytogographie, palocologie, paloclimatologie, Quaternaire, socits humaines, MoyenOrient, Sud-Iran.
17
Fatiha ABDOUN*
Laboratoire Ecologie Vgtale et Environnement, Universit des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene (FSB /
USTHB), BP 32 El Alia, Alger, Algrie.
* Contact : fatabdoun@yahoo.fr
Le climat actuel au Sahara Central est marqu par des pluies sans rythme saisonnier et par de
plus ou moins longues priodes sches. Par sa situation mdiane, il peut recevoir des influences
mditerranennes et/ou tropicales. Ltendue et la diversit gographique du Sahara et la rudesse des
conditions environnementales expliquent que son tude climatologique soit disparate. En dehors des
postes mtorologiques dont le nombre est anecdotique, la vgtation demeure le meilleur indicateur du
climat actuel et les restes vgtaux macro- et microscopiques (charbons de bois, pollen, graines, etc.)
les palodescripteurs les plus utiliss. Dans ce cadre, le cyprs du Tassili, rescap de laridification du
Sahara, est le vgtal vivant le mieux indiqu pour tmoigner des conditions environnementales et
notamment climatiques dans lesquelles il a volu depuis plusieurs millnaires.
Cette espce est dabord connue en rgion mditerranenne par le cyprs toujours vert, symbole
mythologique de deuil et despoir mais aussi, de longvit. La dcouverte de la Tarout des Touareg en
1924, fut aussi celle de lunique conifre saharien, voire celle de son extinction. Sa position
gographique, le nombre limit et la taille de ses derniers reprsentants ont suscit de multiples
interrogations et motiv des spculations quant lge des arbres et, par confusion, la date du dbut de
lasschement du Sahara.
Ces vieux arbres, aux ports remarquables et dont la circonfrence atteint 12 m, ont t
considrs, dans la littrature scientifique, comme un vestige vivant (mais plus pour longtemps) dune
flore mditerranenne tendue au cur dun Sahara humide. Et pourtant, deux jeunes cyprs ont t
trouvs proximit de leurs gniteurs. Lexistence de ses jeunes arbres tmoigne dune rgnration
naturelle spontane in situ survenant et se maintenant sous des prcipitations moyennes annuelles
estimes seulement 30 mm.
Ce fait rend caduque les spculations relatives une disparition suite laridification du climat
saharien en mme temps quil relance lintrt des approches palocologiques dans une zone
soustraite la recherche scientifique depuis prs dun demi-sicle.
Ltude dendrochronologique du cyprs tassilien initie en 1967, abandonne puis reprise en
1997 rvle une vitesse de croissance comparable aux individus plants en Provence et dans lAtlas
saharien. Quant lapproche anthracologique, elle prouve que laction anthropique a dcim la
pistacheraie tassilienne, fragment de celle du Sahara central dont quelques sujets sont encore vivants
dans lAhaggar. Et la dgradation se poursuit.
Mot cls : Cupressus dupreziana, Sahara central, dendrochronologie, anthracologie, climat, action
anthropique.
18
Jrmy MIGLIORE*, Alex BAUMEL, Marianick JUIN, Nathalie DUONG & Frdric MDAIL
Institut Mditerranen de biodiversit et dEcologie marine et continentale (IMBE), UMR 7263 Aix-Marseille Universit / CNRS /
IRD / UAPV, Aix-Marseille Universit / Campus Aix Technople de lEnvironnement Arbois-Mditerrane, Btiment Villemin,
BP 80, 13545 Aix-en-Provence cedex 04, France.
* Contact : jeremy.migliore@imbe.fr
Vaste tendue de sable inhospitalire, dpourvue de vie, voil comment le dsert du Sahara est
le plus souvent peru. Pourtant, au sud de lAlgrie et au Tchad existent des massifs, tels que le Hoggar,
la Tassili nAjjer, lImmidir ou le Tibesti, qui ont trs vite retenu lattention des botanistes lors des
premires explorations sahariennes, il y a plus d'un sicle. En effet, au-dessus de 1500 mtres daltitude
coexistent des plantes dorigines biogographiques diverses, avec en particulier des espces daffinit
mditerranenne tels que laurier-rose, olivier, myrte, cyprs, globulaire, lavandes, ce qui a de quoi
tonner plus de mille kilomtres des rivages de la Mditerrane ! Comprendre lhistoire volutive de
ces plantes persistant dans ces montagnes refuges, revient analyser lorigine et la mise en place de la
flore au sein des carrefours biogographiques que sont la Mditerrane et le Sahara. Cette situation
unique despces dorigine mditerranenne piges dans les montagnes du Sahara central peut fournir
galement des enseignements prcieux dans la comprhension des capacits de persistance ou
dadaptation des vgtaux face aux changements globaux, notamment climatiques, annoncs.
Les relations biogographiques supposes entre le Sahara et la Mditerrane ont pu tre
dcryptes, grce une vaste tude ralise sur le genre Myrtus, seul genre parmi 5650 espces de
Myrtaceae avoir colonis ces rgions. Les approches de phylogographie et de gntique des
populations dveloppes dans cette tude ont t intgratives, en combinant donnes gntiques
(squences ADN chloroplastique et nuclaire, scans gnomiques AFLP et microsatellites) et donnes
fossiles. Le genre Myrtus constitue ainsi une archive volutive prcieuse pour mieux comprendre le rle
du Sahara, tour tour barrire la migration durant les phases arides, mais aussi territoire dchanges
et de contacts des flores lors des pisodes pluviaux du Plistocne, comme l'poque du fameux
"Sahara vert", dernire priode humide de lHolocne. Coupler gntique et palobotanique permet
donc de rvler de manire indite les vnements de migration du Myrte survenus depuis la
Mditerrane vers le Sahara, tout en analysant les consquences volutives de la fragmentation et de
l'isolement des populations de Myrte, refugies dans les les-montagnes du Sahara central lors de
laridification du Grand dsert qui a dbut il y a environ 5000 ans. Des approches comparatives en
cours sur le laurier rose et la globulaire notamment devraient permettre de gnraliser ces rsultats afin
de voir si les espces daffinit mditerranenne seront capables de migrer et de contribuer au prochain
"Sahara vert" ou, au contraire de survivre des vnements daridifications drastiques.
Mots cls : changements climatiques, phylogographie, gntique des populations, palocologie,
Mditerrane, Sahara, les-montagnes, Myrtus.
19
Laboratoire Evolution et Diversit Biologique (EDB), UMR 5174 Universit Paul Sabatier / CNRS / ENFA, 118 route de
Narbonne, 31062 Toulouse cedex 9, France.
2
Laboratoire de botanique et bioinformatique de larchitecture des plantes (AMAP) UMR 5120 IRD / CIRAD / CNRS,
Boulevard de la Lironde, TA A-51/PS2, 34398 Montpellier cedex 5, France.
3
Laboratoire de Recherche sur les Zones Arides (LRZA) Universit des Sciences et de la Technologie Houari Boumedienne /
INA, BP44, Alger, Algrie.
* Contact : guillaume.besnard@univ-tlse3.fr
Lolivier de Laperrine est une sous-espce dolivier (Olea europaea subsp. laperrinei) endmique
des montagnes sahariennes, depuis le Sud Algrien jusquau Nord-Est Soudanais. Des tudes
gntiques et phylogographiques menes sur ce taxon ont permis de mieux comprendre ses stratgies
de reproduction et de documenter son histoire depuis le Plistocne. Ces tudes ont montr que les
individus dolivier de Laperrine sont capables de persister sur de trs longues priodes dans des
conditions dextrme scheresse, notamment par reproduction vgtative. Un retour une stratgie de
reproduction sexue semble toutefois possible sous des conditions climatiques favorables. Par ailleurs,
les analyses phylogographiques ont montr que les peuplements dO. e. laperrinei prsentent des
affinits avec les oliviers des rgions mditerranennes et subsahariennes, mais la diffrentiation
gntique leve entre populations (en particulier sur les marqueurs de lADN plastidique qui sont
transmis uniquement par la mre) indique que les flux de gnes naturels entre massifs sont faibles, voire
inexistants, depuis une longue priode. La datation de ces vnements reste un challenge qui
permettrait de dterminer dans quelles conditions environnementales ces populations se sont spares.
Des croisements entre lolivier de Laperrine et dautres sous-espces dolivier diplodes (subspp.
cuspidata et europaea) ont t rcemment reports. Les analyses gntiques ont mme montr
quO. e. laperrinei a t impliqu dans la diversification secondaire de lolivier cultiv au Maghreb. Face
aux changements globaux et limpact grandissant des activits humaines sur la flore saharienne, le
maintien des populations de ce taxon est incertain, notamment dans les monts Bagzane au Niger. Des
programmes de conservation sont donc ncessaires pour conserver cette importante ressource
gntique de lolivier.
Mots cls : gntique des populations,
phylogographie, reproduction vgtative.
montagnes
sahariennes,
Olea
europaea,
olivier,
20
* Contact : muriel.grosb@gmail.com
21
Unit mixte internationale Environnement Sant Socits (ESS), UMIESS 3189 Universit Cheikh Anta Diop de Dakar /
Universit de Bamako / CNRS / CNRST de Ouagadougou, Dakar, Sngal.
2
Observatoire Hommes-Milieux International (OHMI) Tesskr, CNRS, Dakar, Sngal.
* Contacts : gilles.boetsch@gmail.com / aliou.guisse@ucad.edu.sn
22
Le cadre physique du Sahara algrien est prsent de manire synthtique permettant de cerner
limmensit de ce territoire et dapprhender la relative faible proportion des habitats favorables au
maintien dune couverture vgtale. Ce sont surtout les oueds et les valles sches qui contiennent les
groupements vgtaux les plus diversifis alors que les habitats dunaires (ergs) sont caractriss par
une grande pauvret floristique. Les vastes plateaux pierreux, avec leur physionomie monotone,
constituent lhabitat le plus pauvre et occupent en proportion le territoire le plus important. La couverture
vgtale, dterminisme gomorphologique, est troitement lie lhabitat qui labrite. Cest au niveau
des diffrents types doueds que lon rencontre le plus grand nombre de groupements, soit 25
associations vgtales. Viennent ensuite les groupements des djebels, rocailles et massifs montagneux
o 10 associations sont distingues. Les habitats de type erg, hamada et reg, prsentent une faible
diversit phytocnotique avec 11 associations pour les milieux sablonneux et 7 associations pour les
plateaux pierreux. Enfin, les zones humides, surtout celles rencontres au Sahara central, sont
caractrises par 5 associations. Lanalyse de la composante floristique, base sur les flores de Quzel
et Santa (1962-63) et Ozenda (2004), a permis la ralisation dune matrice des taxons de lcosystme
saharien avec 668 taxons dont 147 endmiques. La mise jour nomenclaturale des taxons a t
ralise partir de lindex synonymique de la flore dAfrique du Nord (Dobignard et Chatelain, 2010,
2011 et 2013). Cette synthse a permis de faire ressortir les objectifs de recherche mettre en uvre.
Parmi les plus urgents, citons la mise en place de campagnes dchantillonnage de manire
systmatique travers les diffrentes rgions du Sahara algrien et la recherche des limites
gographiques des associations vgtales, en distinguant plus finement leurs habitats
gomorphologiques de prdilection. Ces prospections doivent galement permettre de clarifier la
hirarchisation syntaxonomique de la vgtation saharienne. Enfin, le choix du cadre de rfrence
nomenclaturale devra tre fait sur la base dun consensus entre botanistes nationaux et internationaux
pour tenter de rgler les problmes rcurrents des synonymies.
Mots cls : Sahara algrien, vgtation, syntaxonomie, flore, valeur patrimoniale, perspectives de
recherche
23
Le Tibesti, dont laltitude dpasse 3000 mtres en tant isol au cur du Sahara mridional,
offre comme tout massif montagneux des conditions favorables la diffrentiation dune faune dont le
caractre relictuel devrait tre accentu par linsularit. Ltude de lentomofaune infirme ce schma.
Tout se passe comme si lasschement prsent succdant une phase humide tait un phnomne
subactuel ayant effac presque entirement lendmisme sur le massif. On note un effet de versant qui
pourrait indiquer quil a servi rcemment encore de limite entre domaines mditerranen et tropical.
Cependant, en dpit de lcrasante domination de la faune tropicale, de rares espces aire disjointe
incitent penser que des influences tant mditerranennes quirano-touraniennes ont pu se manifester
au cours de son peuplement.
Mots cls : Sahara, Tibesti, dsertification, biogographie, faune entomologique.
24
Koenraad DE SMET*
Sahara Conservation Fund
* Contact : koenraad.desmet@gmail.com
Longtemps la distribution des mammifres au Sahara est reste mal connue et mme ce jour, il
reste des zones immenses o les donnes sont rares voire absentes. Pensons au Sud Ouest algrien,
au Nord du Mali, lEst Mauritanien et au Nord du Soudan. Les vides dans les cartes de distributions du
livre et de la gazelle dorcas sont probablement dus aux manques de donnes. Mais, souvent les
espces disparaissent avant dtre dcouvertes ou sont observes en tudiant dautres espces comme
dans le cas du lopard au Hoggar. Parfois des familles entires nexistent pas pour la science, limage
des Damans dans les montagnes du Sahara central.
Mais le dclin est omniprsent et alarmant : loryx nexiste plus ltat sauvage, le lycaon a
disparu aussi, le gupard nexiste plus au nord du Sahara et la gazelle dama a t presque limine.
Au nord la pression humaine est dvastatrice : des champs ptrolifres partout, des millions de
moutons transports par camions aprs chaque averse et le camion-citerne qui rend tout pturage
accessible. Des milliers de 4x4 haut de gamme et lomniprsence des tlphones mobiles ne laissent
aucune chance au gibier , sans compter les armes de guerre disponibles partout et des prix
drisoires. Au Sahel, le surpturage reste alarmant et les forages ont ouvert tout le territoire pour le
btail. Heureusement la pluviomtrie nest pas si mauvaise.
Ce sont donc surtout des facteurs humains qui nuisent aux populations danimaux sauvages. Les
actions dans le Sud tunisien et dans le Nord-est du Niger o lon combine protection de lhabitat,
coopration avec les populations locales et rintroduction montrent toutefois que ce nest pas trop tard.
Mots cls : mammifres, Sahara, menaces, conservation.
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Centre dEcologie Fonctionnelle et Evolutive (CEFE), UMR 5175 Universits Montpellier 1 et 2 / CNRS / EPHE / CIRAD / IRD / INRA SupAgro,
34293 Montpellier, France.
Contact : pierre-andre.crochet@cefe.cnrs.fr
2
CIBIO/InBIO, Centro de Investigao em Biodiversidade e Recursos Genticos da Universidade do Porto, 4485-661 Vairo, Portugal.
3
Departamento de Biologia da, Faculdade de Cincias da Universidade do Porto, 4169-007 Porto, Portugal.
4
Departamento de Biologa Animal, Universidad de Granada, 18071 Granada, Espagne.
5
School of Biological Sciences, University of Bristol, BS8 1UG Bristol, Royaume-Uni.
6
Centre of Excellence in Evolutionary Research, Department of Biological and Environmental Science, University of Jyvskyl, Survontie 9,
Finlande.
7
Centro de Investigao em Cincias Geo-Espaciais (CICGE) da Universidade do Porto, 4169-007 Porto, Portugal.
8
Dpartement de Biologie, Universit Abdelmalek Essadi, Ttouan, Maroc.
9
Institute of Evolutionary Biology, CSIC-Universitat Pompeu Fabra, 08003 Barcelona, Espagne.
Deserts and arid regions are generally perceived as bare and rather homogeneous areas of low
diversity. The Sahara is the largest warm desert in the world and together with the arid Sahel displays
high topographical and climatic heterogeneity, and has experienced recent and strong climatic
oscillations that have greatly shifted biodiversity distribution and community composition. The large size,
remoteness and long-term political instability of the Sahara-Sahel, have limited knowledge on its
biodiversity. However, over the last decade, there have been an increasing number of published
scientific studies based on modern geomatic and molecular tools, and broad sampling of taxa of these
regions. This review tracks trends in knowledge about biodiversity patterns, processes and threats
across the Sahara-Sahel, and anticipates needs for biodiversity research and conservation. Recent
studies are changing completely the perception of regional biodiversity patterns. Instead of relatively low
species diversity with distribution covering most of the region, studies now suggest a high rate of
endemism and larger number of species, with much narrower and fragmented ranges, frequently limited
to micro-hotspots of biodiversity. Molecular-based studies are also unravelling cryptic diversity
associated with mountains, which together with recent distribution atlases, allows identifying integrative
biogeographic patterns in biodiversity distribution. Mapping of multivariate environmental variation (at 1
km x1 km resolution) of the region illustrates main biogeographical features of the Sahara-Sahel and
supports recently hypothesised dispersal corridors and refugia. Micro-scale water-features present
mostly in mountains have been associated with local biodiversity hotspots. However, the distribution of
available data on vertebrates highlights current knowledge gaps that still apply to a large proportion of
the Sahara-Sahel. Current research is providing insights into key evolutionary and ecological processes,
including causes and timing of radiation and divergence for multiple taxa, and associating the onset of
the Sahara with diversification processes for low-mobility vertebrates. Examples of phylogeographic
patterns are showing the importance of allopatric speciation in the Sahara-Sahel, and this review
presents a synthetic overview of the most commonly hypothesised diversification mechanisms. Studies
are also stressing that biodiversity is threatened by increasing human activities in the region, including
overhunting and natural resources prospection, and in the future by predicted global warming. A
representation of areas of conflict, landmines, and natural resources extraction illustrates how human
activities and regional insecurity are hampering biodiversity research and conservation. Although there
are still numerous knowledge gaps for the optimised conservation of biodiversity in the region, a set of
research priorities is provided to identify the framework data needed to support regional conservation
planning.
Mots cls : Africa, biodiversity, climate change, conservation, deserts, distribution, diversification,
phylogeography, Sahara, Sahel.
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Laboratoire Biocomplexit des Ecosystmes Coralliens de lIndo-Pacifique (CoReUs), UR 227 Institut de Recherche pour le
Dveloppement, BP 44, 66651 Banyuls, France.
2
Laboratoire de Paludologie et Zoologie Mdicale, Institut de Recherche pour le Dveloppement, BP 1386 Dakar, Sngal.
* Contacts : sebastien_trape@yahoo.fr / jean-francois.trape@ird.fr
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Thierry HEULIN*
1
Laboratoire dcologie Microbienne de la Rhizosphre et Environnements extrmes (LEMiRE), UMR 7265 Aix-Marseille
Universit / CNRS / CEA Biologie Vgtale et Microbiologie Environnementales (BVME), Institut de Biologie
Environnementale et de Biotechnologie (iBEB), CEA Cadarache, 13108 Saint-Paul-lez-Durance, France.
* Contact : thierry.heulin@cea.fr
Hot and dry deserts can be considered as the paradigm of terrestrial extreme environments. All
living organisms are submitted to the same major limiting factor: water. Other limiting factors such as
temperature, solar radiation and oligotrophy added to the lack of water generated a large diversity of
adaptation mechanisms.
We are interested in adaptation mechanisms of microorganisms to desert conditions, especially
in the Sahara. For that we have characterized the diversity of microorganisms (bacteria and archaea)
using culture-dependent and -independent methods (cloning/sequencing of the 16S rDNA).
We found that about 80% of 16S rDNA sequences did not have any close relative among the
described bacterial species, suggesting the presence of a majority of new species to be described.
These data confirmed that Firmicutes (Bacillus, Paenibacillus) and Actinobacteria (Arthrobacter)
represented the dominant bacterial communities in deserts such as Sahara (Chanal et al., 2006;
Gommeaux et al. 2010; Benzerara et al. 2006) and Namib (Prestel et al., 2008). These studies also
revealed the abundance and a huge diversity of Proteobacteria belonging to the four subgroups
().
Considering the Proteobacteria, their adaptation to desiccation deserves to be explored as the
mechanisms involved are still largely ignored. For instance, the betaproteobacterium Ramlibacter
tataouinensis (Heulin et al., 2003), for which the genome was sequenced and analysed (De Luca et al.,
2011), is characterized by an original cell cycle including a cyst-dividing phase (Gommeaux et al., 2005,
Heulin et al., 2003, De Luca et al., 2011) probably responsible for its adaptation to desiccation and its
adaptation to mineral environment (Benzerara et al., 2004a/b).
Benzerara et al. (2004a) Geomicrobiol J 21:341-9
Benzerara et al. (2004b) Earth Planet Sci Lett 228:439-49
Benzerara et al. (2006) Meteor Planet Sci 41(8):1249-65
Chanal et al. (2006) Environ Microbiol 8(3):514-25
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