Graphic Art, algérie et sahara">
La Strategie Du Désert
La Strategie Du Désert
La Strategie Du Désert
LE SAHARA
DES CULTURES ET DES PEUPLES
Vers une stratgie pour un dveloppement durable du tourisme au Sahara
dans une perspective de lutte contre la pauvret
02
Avertissement
Le document Vers une stratgie pour un dveloppement
durable du tourisme au Sahara dans une perspective dlimination de la pauvret a t ralis la demande de
lUNESCO par M. Rachid Sidi Boumedine avec lassistance de
Mlle Laure Veirier partir de sept tudes thmatiques et a t
modifi suite latelier international organis Ghardaa (1921 avril 2003,Algrie).
Il fait suite ltude prliminaire ralise par M. Ezzedine
Hosni Stratgie pour un dveloppement durable du tourisme au Sahara, (1999) et tient compte de ltude de Mme
G.Aumassip sur le patrimoine archologique ralise dans ce
cadres.
Lauteur est responsable du choix et de la prsentation des
faits figurants dans cet ouvrage ainsi que des opinions qui y
sont exprimes, lesquelles ne sont pas ncessairement celles
de lUNESCO et nengagent pas lOrganisation.
Pour tout renseignement, contacter
M. Herv Barr
Responsable du projet
Division des politiques culturelles et du dialogue interculturel
UNESCO
1.rue Miollis - 75732 Paris Cedex 15 France
Email : h.barre@unesco.org & sahara@unesco.org
Etudes thmatiques :
M. Giuma Annag : Le patrimoine culturel tangible et intangible face au tourisme : comment mieux
lidentifier, le prserver et le faire connatre ?
Mme Hala Barakat : Le patrimoine naturel face au tourisme : comment mieux lidentifier, le prserver
et le faire connatre ?
Mme Sabrina Benmecheri : Perspectives de dveloppement touristique, incidences sur les crations
demplois et les besoins de formation et dinfrastructures dans les pays ayant le Sahara en commun.
M. Christophe Leservoisier : Le rle des professionnels du tourisme et des voyageurs dans le
dveloppement durable du tourisme au Sahara ; quels types de voyages promouvoir et quelles
cooprations professionnelles avec les populations ?
M. Rachid Sidi Boumedine : les populations sahariennes : quelles mesures pour faire du tourisme un
outil de lutte contre la pauvret ?
M.Ahmed Smaoui : Les politiques de tourisme saharien : principes directeurs pour une stratgie de
dveloppement durable et propositions de mesures de coopration.
Mme Ouidad Tebbaa : Le milieu humain et le dveloppement touristique : comment mieux faire
participer les populations locales ?
03
Sommaire
INTRODUCTION
06
09
10
10
11
13
14
14
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40
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50
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51
52
55
56
57
59
59
61
CONCLUSION
64
DCLARATION DE GHARDAA
65
PLAN DACTION
66
BIBLIOGRAPHIE
68
ANNEXES
72
05
INTRODUCTION
Le tourisme durable, cest dabord
des peuples
06
Le projet propos souhaite contribuer, tant par les analyses que par les propositions dactions quil contient,
enrichir la stratgie de lUNESCO dfinie dans le document de Stratgie moyen terme de lOrganisation (C/4),
en se concentrant sur :
1. Lintgration de la lutte contre la pauvret la stratgie
de dveloppement touristique du Sahara, cest--dire aux
activits de sauvegarde et de valorisation du patrimoine
culturel et naturel.
2. Le renforcement dune coordination efficace des dix
Etats membres concerns dans la formulation des
stratgies nationales de lutte contre la pauvret et la mise
en place des dispositifs de dveloppement durable du
tourisme lis llimination de la pauvret. Cette
coordination pourra galement concerner les dispositifs
visant la mobilisation du capital social par le
dveloppement des capacits et des institutions,
notamment publiques, en vue de permettre aux pauvres
dexercer leurs droits.
3. La contribution la mise en place dun cadre et dun
environnement propre favoriser lautonomisation, les
approches participatives et la cration de moyens de
subsistance par la formation professionnelle notamment et
la cration de micro-entreprises dans les domaines de la
culture, de lenvironnement et du tourisme.
Nous pouvons considrer que lun des enjeux du dveloppement touristique au Sud et au Sahara en particulier, serait de maintenir un certain niveau de prix de
loffre de produits touristiques pour que le tourisme
international puisse fonctionner comme un moteur de
la croissance et ainsi de la lutte contre la pauvret.
Cette hypothse sappuie notamment sur le rapport
2002 sur les PMA de la CNUCED(1).
La ressource touristique saharienne, cest--dire le
patrimoine culturel et naturel du Sahara, possde la
double caractristique de ntre pas dlocalisable et de
faire actuellement lobjet dune forte demande dans le
cadre de la croissance lchelle mondiale dun tourisme qualitatif et de dcouverte culturelle. Elle peut,
dans ce contexte, tre suffisamment valorise et favoriser le dveloppement des pays concerns.
Cette approche est conforte par les tendances observes de lvolution du tourisme qui prsentent des
conditions favorables une recherche de dveloppement pour llimination de la pauvret. En effet, comme
le relve G. Cazes(1) : Au niveau mondial global, cest
lirrsistible monte des destinations du Sud en dveloppement qui doit tre vigoureusement souligne :
une analyse minutieuse, pays par pays, montre ainsi que
les pays relevant de lensemble Tiers Monde reoivent actuellement prs du tiers (31,5% en 1995) des
arrives mondiales, pour seulement le sixime (17%)
pendant la dcennie 1970 et le douzime (8%) en
1960. Le mme auteur remarque par ailleurs que(2)
pour les seuls pays du Sud, les recettes obtenues grce
aux arrives touristiques reprsentent prs de trois
fois plus que le montant de laide publique au dveloppement.
Sil est bien gr, le tourisme peut avoir des retombes
conomiques positives pour les populations, travers
les emplois directs cres dans les services touristiques,
mais galement travers les emplois indirects quil
gnre en valorisant et dveloppant les productions
naturelles et culturelles, si varies au Sahara.
La demande de dpaysement, despace, de silence, de
voyage qui ait du sens, connat un engouement croissant
de la part des populations de plus en plus urbanises et
vivant dans des univers bruyants. Les pays qui ont le
Sahara en commun ont pris conscience du formidable
gisement de ressources que reprsente le tourisme
saharien : richesse du patrimoine culturel et naturel,
proximit de lEurope, premier march touristique
mondial. Considrant les prvisions de croissance du
tourisme dans la sous-rgion, il sagit danticiper les flux
de touristes, en particulier dans les sites fragiles, de prvenir les effets socio-culturels et environnementaux
ngatifs et daider les Etats qui ont le Sahara en commun faire du tourisme un levier du dveloppement, un
outil de la lutte contre la pauvret.
En outre, le tourisme saharien nest pas nimporte quel
tourisme. Au Sahara, cest le contexte qui est primordial ; la consommation du touriste est essentiellement
symbolique puisque la premire jouissance est celle du
regard sur les gens et les choses, le silence et limmensit. En effet, le tourisme saharien donne voir des
voyageurs des modes de dpaysement, des exotismes,
attachs soit la qualit originelle des lieux (les dunes,
les immensits, le silence) soit aux productions
humaines vivantes (des habitats, des cultures, des arts et
des artisanats, des manires dtre et de vivre) ou
ltat de vestiges (gravures, peintures, ruines, etc.).
(1) dans sa contribution louvrage collectif Tourisme, thique et dveloppement Editions lHarmattan, 2001, p98
(2) id. p107
07
08
Premire partie
ETAT DES LIEUX:
Le Sahara, un territoire complexe et diversifi
09
1. Le Patrimoine naturel :
une immensit prserver
Est-il possible travers des descriptions scientifiques
du Sahara, aussi objectives et exhaustives soient-elles,
de rendre compte de la beaut de ses paysages, du
caractre grandiose et magnifique de ses tendues sans
fin, de ses silences profonds ? Aucune description de la
gologie des Tassili, de lAkakus ou duTibesti ne saurait
rendre compte de limplacable sauvagerie des forces
qui ont model ses roches, les palettes de couleurs, leur
combinaison changeante selon la lumire.Y a t-il un vert
plus intense, plus lumineux que celui de loasis qui
accueille le voyageur harass et poussireux ?
Il ne suffit pas de dire que, loppos des ides reues,
le Sahara est complexe et diversifi pour en tre quitte.
Peut-on imaginer en effet un territoire de huit millions
de kilomtres carrs sans que sy manifestent des variations, parfois importantes au plan de la morphologie,
des paysages, de la faune et de la flore ?
On oublie en effet que du simple point de vue altimtrique, la Sahara connat aussi bien des dpressions
dont le niveau est infrieur celui de la mer, que des
massifs qui dpassent les trois mille mtres. De la
mme manire, le Sahara est une sous-rgion qui va de
la Mer rouge lEst, jusqu lAtlantique dans la partie la
plus louest de lAfrique.
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On peut noter deux formes caractristiques principales : une forme extensive qui correspond de trs
grandes tendues dune vgtation soumise aux alas
de la pluviomtrie et des crues ventuelles, et des
formes ponctuelles qui correspondent la prsence
permanente de leau en des lieux prsentant des conditions dtermines.
Nous dsignons par l les trs grandes plaines ou plateaux (comme lAr ou le Tamesna au Niger) qui reoivent les pluies tropicales remontant du Golfe de
Guine dune part, et qui sont irrigus par les crues en
provenance du Hoggar, et du Tassili, dautre part.
Le propre de ces tendues est dtre le sige dune trs
grande varit despces (lgumineuses, gramines,
Tamaricaces, etc.), dune trs grande richesse cologique couvrant les strates herbaces, arbustives et arborescentes dont le fameux acacia ainsi que le Tamarix.
Le phnomne davance et de retrait saisonnier des
pturages en fonction des pluies, les transports de pollens et de graines par les animaux ou par voie olienne,
font de ces tendues un moyen de jonction entre les
savanes du Sahel et le Sahara central.
Il sensuit que la faune elle-mme comprend des mammifres sauvages terrestres de trs nombreuses espces.
On dnombre ainsi des petits animaux tels que le hrisson, le livre (du Soudan jusqu lAtlantique), la gerbille,
la merione, le rat des sables, et bien entendu, le chacal,
lhyne, le renard, le chat sauvage, sans compter lAddax,
la gazelle Doreas et lne sauvage aux confins du TibestiEnnedi, Djarabas, ainsi quaux limites de lErythre.
En ce qui concerne les reptiles, on connat le varan,
lagama, la vipre craste, le cobra, le mamba, ainsi que
diffrentes espces de batraciens. Des animaux aussi
prestigieux que le gupard, illustration classique pour la
savane kenyane, sont prsents puisquon en dnombre
des traces jusque dans le Hoggar.
Le cas de lavifaune est plus complexe puisque les
oiseaux se classent en espces sdentaires et en
oiseaux migrateurs qui sont, soit hivernants, soit esti11
vants : la plupart de ces espces sont protges et figurent sur les listes de lIUCN. Certaines des espces
sont menaces de disparition lexemple de loutarde
ou de lautruche dans le Nord du Sahara.
Les menaces sur les biotopes et les biocnoses saccentuent, en raison principalement des scheresses
durables : la rduction de la biomasse qui sensuit a des
effets sur la survie des espces herbivores de grande
taille qui ont besoin de ratios daliments plus importants ; il y a une consquence indirecte sur les carnivores.
Pour ce qui est de la flore domestique, nous avons pu
noter combien linsalubrit par isolement des oasis installes autour de points deau, de gueltas, de systmes
de captage de leau sophistiqus, a t lorigine dvolutions caractre unique.
Pour ce qui est de la faune, les menaces ne sont pas du
mme type ni du mme ordre ; ltat de la faune domestique reflte essentiellement la dgradation des conditions de vie des hommes et les consquences de la
concurrence du monde moderne. La faune sauvage,
quant elle, subit les consquences de la dgradation
de la biomasse (scheresse), de la rduction des aires
(biotopes et biocnoses), mais aussi de laction anthropique directe (chasse, braconnage) ou indirecte (destruction du milieu, pollutions).
Aussi, devant la rduction, si ce nest la disparition de
certaines espces, les mesures semblent tre similaires
: protger et recrer le milieu, faciliter la reproduction
des espces y compris par llevage.
La menace anthropique nen est pas moins dangereuse,
dans labsolu, mais aussi dans ses effets aggravants des
menaces naturelles : coupes de bois de chauffage (en
plus des arbres communs, des spcimens rares, vieux de
centaines dannes), surpturage autour de points deau
(dont certains ont t creuss sans tude pralable et
sans valuation de leur impact) et enfin, braconnage
destin la nourriture, mais aussi la vente.
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3. Le Patrimoine Culturel :
diversit et fragilit
Il peut sembler paradoxal de compter dvelopper un
tourisme bas sur la seule tranget des lieux sinon le
calme et la tranquillit quoffrirait leur vacuit,dans le but
de rduire la pauvret de populations rsumes par les
ratios ntre que dimprobables 0,5 habitants au km2.
Contrastant avec les ides reues, le Sahara fourmille
littralement de gisements archologiques sans compter le nombre dtablissements humains remarquables
tant par le fait que leur existence mme semble relever
du miracle, que par celui de la varit des formes et des
couleurs des habitats et des architectures.
Que dire alors des produits de lartisanat, des chants,
des danses, des crmonies religieuses ou profanes. Le
Sahara dispose, de fait, dun patrimoine culturel diversifi, riche et unique.
Plus prosaquement, les scientifiques classifient les
objets et les lieux, dsigns comme sites daccumulations significatives, selon quils relveraient de larchologie, de lhistoire, de la culture.
Les produits de lart et de lartisanat ont eux-mmes un
caractre matriel, utilitaire, dcoratif, symbolique avec
toutes les difficults sparer les sens ou les portes
des usages, des rituels, de leur utilisation. Les chants et
les danses, outre leur caractre esthtique, renforcent
aussi le groupe social ou communautaire dans son affirmation de soi, son identit et sa cohsion.
Aussi, sommes-nous plutt en prsence de communauts qui ont eu par le pass - larchologie en tmoigne et ont encore la fois un art et une manire de vivre ;
la gestuelle, le lieu, lobjet utilitaire, le moment, renvoient
lun lautre en permanence pour nous donner voir
des peuples dans toute leur richesse mais aussi, dans
toutes leurs fragilits.
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Les milliers de manuscrits dposs dans les bibliothques familiales de Chinguetti, Ouadane, Tichit et
Oualta (Mauritanie) refltent lintense activit intellectuelle du Sahara depuis le Moyen Age et la richesse des
savoirs transports par les caravanes (sciences coraniques, histoire de lart de la calligraphie, astronomie,
mdecine, etc.). Linstitut mauritanien de recherche
scientifique (Nouakchott) conserve 6000 de ces documents anciens, dont la moiti ont t microfilms.
Depuis le classement des manuscrits par lUNESCO au
patrimoine culturel de lhumanit, en 1989, lEtat mauritanien et la communaut internationale encouragent
linventaire, la restauration et la reproduction du plus
grand nombre tout en laissant ce patrimoine leurs
propritaires.
Face la mondialisation, la modernisation et lapport
des nouvelles technologies, cette minorit qui dtient
le savoir des anctres se marginalise, disparat, et se voit
menace par les nouvelles transformations de lconomie. La transmission du savoir- faire des anciens qui ont
acquis une expertise particulire de leur culture est
interrompue par ces nouveaux processus sociaux (globalisation, tourisme, marchandisation de la culture) qui
menacent lauthenticit et la tradition pour mettre en
avant la nouveaut et lexotisme.
Les rituels et les festivals clbrs dans ces rgions sont
dautant plus importants qu ils sont conforts par des
chants, des costumes, des bijoux traditionnels, des pratiques culinaires, produits par des personnes "archives"
dpositaires de leurs savoir-faire. La tradition orale, les
langues, la spiritualit, les rites, la musique, la posie, la
danse, le style vestimentaire, lartisanat et le savoir-faire
(constructions, tissages, gravures), la cuisine, la chasse,
les pratiques mdicales, les connaissances environnementales (astrologie), constituent une partie essentielle
de ce patrimoine culturel saharien.
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(1) La Convention sur la sauvegarde du patrimoine culturel immatriel (octobre 2003) vient complter
le corpus normatif international existant en matire de patrimoine matriel.
4. La pauvret :
une ralit aux
multiples facettes
Les acteurs centraux du tourisme (si lon exclut du
champ les organisations) qui donnent toute leur saveur
aux sjours, soit comme guides, soit comme marchands
ou comme htes, en un mot tous ceux qui produisent
latmosphre humaine, sont les habitants du dsert. La
fascination pour les touaregs et les hommes bleus, les
crmonies des Peuls Bororos, sont parmi linnombrable varit des peuples africains et de leurs cultures,
les lments incontournables du dsert.
Le Sahara nest pas seulement la conjugaison dattributs
froidement dcrits par les spcialistes ; il a une beaut et
une magie que ses peuples sous leurs amples voiles contribuent entretenir par leur chaleur et leur gentillesse.
Mais, sils ont tous su apprivoiser le dsert, sils en ont
acquis les savoirs,les savoir-vivre et si leurs socits se sont
organises cet effet, on ne peut ignorer les effets dstabilisants des changements du contexte mondial,venus aggraver les rsultats de scheresses catastrophiques.
Ces peuples, porteurs de trsors et de richesses
authentiques fragiliss, et rendus vulnrables par des
chocs multiples, luttent pour leur survie. Les plus sensibles -les femmes, les jeunes et les enfants- souffrent
des multiples visages de la pauvret : malnutrition, analphabtisme, perte des droits, perte de la considration
de soi, autant de facettes qui appellent une approche
fine et attentive de la question.
Lanalphabtisme :
Lhabitat insalubre :
(1) Les chiffres cits dans cette partie sont issus du rapport du PNUD de lan 2000
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Quant aux jeunes garons, leur scolarisation vaut leffort dans la mesure o elle permet denvisager terme
des sources de revenus alternatives devant la rgression soutenue des conditions de vie. Nous restons
encore, pour lessentiel, dans des stratgies de survie.
Pour eux, dautres formes dasservissements plus subtiles existent, en raison des exploitations intensives
auxquelles ils sont soumis, accompagnes dune privation totale des liberts.
En outre, lcole engendre un dcalage entre les galits formelles entre individus quelle prne dun ct, et
la perptuation des ingalits sociales observables de
lautre. Il sensuit un fort potentiel de rvolte : contre la
situation vcue et les causes auxquelles elle est attribue, les parents en raison de leur passivit suppose
face leur sort et parfois mme lensemble du systme
politique local ou national.
Cet aspect explique pourquoi, au moment de leffondrement des bases de lconomie traditionnelle, ce
sont ces femmes qui ont parfois pris le relais pour la
survie de la famille en vendant leur production (qui ne
circule pas dans le systme clientliste) et, par extension, en assumant dautres activits conomiques (tissage, couture, plats cuisins, etc.)
Pourtant, dans ce Sahara, dominante rurale, les
femmes assument presque toutes les tches ncessaires la prennit de la famille, prparant le sol, effectuant les oprations de plantation, participant la moisson, assurant les tches de rcolte et de transformation
en produits consommables, les tches de stockage, de
transport et mme de commercialisation. Elles assurent
galement lapprovisionnement en eau et en bois (bois
de chauffe, cuisson, alimentation du cheptel, etc.) en
plus de lentretien et de la garde du btail ; tches
presque exclusivement et traditionnellement fminines.
Or non seulement, ces fonctions vitales ne sont pas
reconnues comme telles, mais par ces activits, elles
peuvent apparatre comme des agents actifs de dgradation de leur environnement.
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5. Le tourisme saharien :
un champ dintrt commun
Btir une stratgie pour un dveloppement durable du
tourisme repose, certes, sur lattractivit du Sahara,
mais pose aussi la question de la viabilit de loption
tourisme en elle-mme. Quelles sont les perspectives
du dveloppement du secteur touristique dans les prochaines annes ? Quelle est la part possible de lAfrique
saharienne dans cette activit ? Lcotourisme et le tourisme culturel au Sahara peuvent-ils prtendre occuper
une part des nouveaux marchs ?
Nous tenterons de cerner ces questions et ferons un
tat des lieux des politiques touristiques suivies par les
diffrents pays concerns en dressant un bilan rapide de
ltat des institutions et des structures mises en place
pour initier et grer ce dveloppement.
Convaincus de la synergie qui pourrait rsulter dun
rapprochement entre les politiques de dveloppement
touristique, nous nous proposons de faire aussi le point
sur ltat de la coopration entre les diffrents pays
sahariens.
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Touristes dcouvreurs :
Ce sont souvent des voyageurs qui ralisent leur premier voyage daventure. Dsir dvasion, fascination du
dsert et facilit des conditions de vie durant le voyage
les entranent vers les destinations sahariennes les plus
sres. Ils sont de trs bons consommateurs et acheteurs dartisanat. Ils sont trs sensibles linstabilit
politique ou linscurit dun pays, quelles soient
relles ou mdiatiques.
Touristes initis :
Touristes indpendants :
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33
La notion de gestion intgre des destinations est traite de manire globale, elle sappuie sur lintgration
de la qualit tous les stades de la gestion.Tous les oprateurs et acteurs du tourisme saharien considrent
cette approche lchelle des territoires, des entreprises mais aussi des voyages.
Cest ainsi que ces dernires annes se sont dvelopps de nombreux labels, marques, certifications, agenda
21, guide de bonnes pratiques, chartes et codes
dthique du voyagiste et du voyageur : ces critres
sont devenus de vritables dclencheurs du choix de la
destination ou du produit.
Il est clair quavec la spcialisation des marchs, des
produits et des offres, de nouveaux mtiers vont apparatre. Notamment dans les domaines de la formation,
de laccompagnement de projets, de laccueil, du guidage o il y une forte demande dhommes et de
femmes capables daccueillir dans la spcificit de
chaque territoire et de son mode de vie.
Cela est dautant plus important que le tourisme peut
paradoxalement devenir le rvlateur de la pauvret,
par les carts quil met brutalement nu entre le niveau
de vie des populations htes et celui des touristes de
passage, vhiculant dautres repres sociaux et culturels.
5.6.1. Le cadre
Convaincus du rle du tourisme et de limportance de
sa contribution au dveloppement conomique et
social, la plupart des pays sahariens ont sign des
conventions de coopration touristique.
Le cadre de ces accords dpend du niveau de dveloppement atteint par le secteur et de ltat des relations
diplomatiques entre les pays. Cest ainsi que pour les
pays qui ont des intrts croiss importants, la grande
commission mixte constitue souvent le cadre de la
coopration : cest une commission de haut niveau,
gnralement prside par les Premiers Ministres, qui
regroupe de nombreux Ministres. Cette commission,
qui se runit une fois par an, labore les grandes lignes
de la coopration entre deux Etats et confie aux dpartements ministriels le soin de mettre en uvre les
accords arrts.
Les commissions de coopration touristique constituent un autre type de cadre. Elles se runissent linitiative des Ministres concerns et sont souvent couronnes par la signature de conventions dune dure de
5 ans. Cest le cas de celles signes par la Tunisie avec le
Mali en 1994, le Niger en 1982 et lAlgrie en 1997. Ces
conventions sont gnralement suivies par la signature
de programmes oprationnels dune dure de 1 3 ans
(exemple : plans de coopration touristique de la
Tunisie avec lEgypte et lAlgrie).
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5.6.2. Le contenu
35
36
37
38
Deuxime partie
POUR UNE STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT
DURABLE DU TOURISME AU SAHARA :
Recommandations
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1. La coopration : plus
quune ncessit, une
exigence
40
41
Principe 1
42
Principe 2
Principe 3
Principe 4
2. Pour un tourisme
saharien durable :
quelles actions, selon
quelle thique ?
Le code mondial dthique du tourisme de lOMT prcise limportance de promouvoir un ordre touristique
mondial, quitable, responsable et durable, au bnfice
partag de tous les secteurs de la socit. Compte
tenu de la fragilit des diffrents milieux dans le Sahara,
la promotion dun tourisme durable et solidaire, ncessite non seulement de fixer une limite au nombre de
touristes, bien en de des capacits de chaque site particulier, mais aussi de fixer les rgles de conduite que
doit simposer chaque visiteur et, ipso facto, chaque
organisateur.
Dune manire gnrale, il faut exclure lide dun tourisme concentr et de masse en raison de ses effets
destructeurs mais aussi parce quil est inconcevable de
limaginer dans le cas du Sahara. En effet, il est extrmement important de comprendre et faire comprendre que lesprit mme dun voyage au Sahara disparatra avec un tourisme de masse et bas prix qui
pnalise le visiteur, lhte et les ressources naturelles et
culturelles sur lesquelles il est fond. Un grand nombre
de visiteurs nest pas compatible avec ce milieu humain
et naturel trs sensible. Le voyage se vide de son sens
et il ne peut alors tre question de durabilit.
A lobjection quun tel constat serait litiste et priverait une clientle revenus modestes de dcouvrir le
Sahara, nous ferons observer que certains Etats du
Nord de la Mditerrane ont dvelopp des instruments de soutien au dpart en vacance (exemple :
chques vacances). Rptons-le encore si ncessaire,
le prix dun circuit qui nintgre pas les cots de formation et de rmunration du personnel, dentretien et de
maintien du patrimoine, ne peut permettre datteindre
lobjectif de dveloppement dun tourisme durable. En
outre, ds lors que les cots sociaux, culturels et environnementaux sont correctement intgrs, le tourisme
social et solidaire peut constituer un axe prometteur
du tourisme saharien.
Les actions mener par les professionnels du tourisme
sont troitement lies la demande volutive des touristes. Les institutions elles-mme doivent initier et
soutenir les dmarches allant dans le sens dun plus
grand respect du devenir du Sahara et des peuples qui
y vivent.
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Le cas de Tombouctou
Prvoir la construction et lquipement dune
maison de limage mettant en sons et lumire
les mystres de Tombouctou et une maison
culturelle permettant aux touristes et aux
populations locales de visiter de manire
virtuelle les sites fragiles avant dy accder ;
Amnager des aires dexposition et de lecture
dans diffrents sites, notamment dans des
espaces culturels traditionnels, faire revivre les
bibliothques prives ;
Mettre en valeur les danses traditionnelles,
faire revivre les ateliers de couture et de
broderie traditionnelle et les intgrer aux
circuits touristiques
Diversifier le produit touristique culturel
concentr prsent sur la mdina,
lco-tourisme : le dsert, le fleuve Niger, les
lphants du gourma, la zone lacustre du
faguibine ;
Recommandations faites par le Chef de la
mission culturelle de Tombouctou (Mali)
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Respect du dsert
48
Lablisation:
la lablisation cote cher dans sa mise en place et dans
son contrle. Il faut donc envisager des solutions simples et
surtout laisser aux clients la possibilit du contrle. Ils sont
le groupe de pression, qui une fois bien sensibilis, feront
voluer les professionnels.
Cration de produits adapts au milieu :
choisir des parcours plus demandeurs en main-duvre non
qualifie, donc privilgiant les modes de dplacement
traditionnel (mhares, randonnes chamelires), moins
polluants (privilgier la randonne, lusage du chameau, limiter
lusage du 4X4, notamment dans les zones protges) et
limiter lusage du bois au strict minimum.
dvelopper des campements daccueil proximit de ceux
autogrs par les nomades. Le soutien financier, lchange et le
transfert de comptences (hygine adapte, respect de
lenvironnement, nourriture,etc.) sont la base dun tel dispositif.
Transmission de savoir-faire et soutien financier
aux acteurs locaux du tourisme :
crer des structures locales en partenariat, aider
linstallation de guides, former et engager le personnel
local, y compris dans des postes de responsabilit, lancer
des campagnes de sensibilisation ( lexemple des
campagnes de nettoyage qui ont eu lieu en Algrie, cofinances par quelques tour oprateurs Franais, quelques
rceptifs algriens et la wilaya de Djanet).
Prlever un montant symbolique sur le prix du voyage
pour aider au financement de projets ( travers une
agence de coopration ou des associations partenaires)
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3. Le patrimoine
naturel et culturel
saharien : quelles
mesures de protection
et valorisation ?
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Recommandations pour un
dveloppement durable des oasis :
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54
55
56
57
Mesures daccompagnement
58
4. Lutte contre la
pauvret : renforcer
les activits
gnratrices de
reconnaissance
sociale et de revenus
4.1. Dvelopper et valoriser les
productions naturelles et culturelles
Lobjectif est de renforcer la place des populations
sahariennes, des plus pauvres en particulier, dans le processus de prservation et valorisation du patrimoine
naturel et culturel et damliorer leurs conditions de
vie. Il faut donc inscrire le soutien, aux femmes notamment, dans la double perspective du commerce quitable - qui garantit une juste rmunration des efforts et du code dthique qui assure et sassure que tous les
acteurs (producteurs et consommateurs) respecteront
le patrimoine.
Or, le tourisme saharien, dans une perspective de durabilit, offre une grande opportunit de valorisation
directe et indirecte des ressources locales. Il est donc
tout fait intressant de crer des circuits touristiques
thmatiques partir des ressources naturelles et culturelles. En loccurrence, le fait que les centres de vie et
les oasis aient fonctionn comme des isolats, a engendr des produits agricoles trs spcifiques et mme
uniques. Il existe une trs grande diversit des bls, des
dattes, mais aussi des pchers, poiriers, lgumes , rvlatrice dunetrs grande biodiversit.
La valorisation de ces ressources, quil sagisse de produits naturels frais ou transforms, dartisanat, sera lune
des clefs de la lutte contre la pauvret dans la mesure
ou elle ncessitera la cration demplois sur le long
terme pour les populations, leur permettra de subvenir
leurs besoins et satisfera les touristes de passage. Les
bnfices des activits touristiques peuvent ainsi tre
rinvestis dans des actions de dveloppement matrises par les communauts daccueil. La notion de valorisation des ressources revt ici plusieurs dimensions :
59
Rgnrer les palmeraies et dvelopper llevage intensif : phoeniciculture, marachage, levage doivent fournir
la base dune stabilisation de son conomie locale. Cela
doit passer par une gestion rationnelle de leau, le traitement des palmiers, lamlioration des rendements,
lintroduction des arbres fruitiers et la diversification
des cultures marachres.
La cooprative Tafyoucht au Maroc produit de lhuile
dargane, ainsi quune srie de produits drivs : amlou,
mixture traditionnelle faite damande et dhuile dargane,
produits cosmtiques fabriqus uniquement partir dlments naturels. La russite dun tel projet tient son
ancrage dans la tradition rgionale, sa volont de prserver un lment essentiel du patrimoine naturel et en
mme temps son exigence de qualit.
Llevage assure un complment protinique indispensable lalimentation que fournit lagriculture. En particulier, le lait des chvres et brebis est traditionnellement
utilis pour produire un fromage sec qui est consomm
durant les priodes sches et qui est commercialis.
Il y a dj (Tassili,Air) des tentatives pour aider les
femmes dvelopper cette activit, sachant que leur produit peut tre vendu mme dans les villes.
La fabrication traditionnelle du fromage Takamart mriterait dtre rhabilite .
Un autre type dlevage peut tre relanc par les autorits centrales, des ONG spcialises ou les offices de
protection : il sagit de celui despces- en particulier
avifaunes - qui risquent la disparition, en vue du repeuplement progressif des biotopes vids par la scheresse
et le braconnage.
Il sagit par exemple des perdrix, de loutarde, et mme,
dans certaines conditions, des autruches qui font dj lobjet
dune activit notable au Niger, au Mali et mme en Tunisie.
60
En ce qui concerne les structures daccueil et dhbergement mises en place par les populations locales, on
constate que si la rencontre de lautre est au cur
dune stratgie de dveloppement durable du tourisme,
celle-ci gagnerait en efficacit et en crdit si elle se fondait sur un contact plus authentique et des formes plus
originales.
Outre les structures daccueil et dhbergement des
touristes sous la tente bdouine, dans des campements,
des gtes ruraux ou des chambres dhtes, qui respectent larchitecture de lhabitat traditionnel, le touriste
peut tre convi partager la vie quotidienne et le
mode de vie des populations : rcolte des dattes, initiation aux techniques dirrigation pour les oasiens,
dcouverte et exprience de la vie pastorale pour les
nomades : transhumance, soins apports aux animaux,
notamment aux dromadaires.
Les hbergements, type gtes dtape, doivent tre
dvelopps et grs de manire autonome, avec une
rglementation prcise afin dencourager la participation et linvestissement local, dans un cadre de concertations nationales
61
Des centres de formation doivent tre cres et adapts aux modes dorganisation des populations cibles.
Lanalyse des plages horaires de travail selon lactivit
exerce (surveillance des btes, traite, cuisine, etc.), le
sexe et lge permettront de mettre en place des techniques denseignement adapte, y compris pour les
enfants qui doivent exercer des activits au profit de
leurs familles.
Les quipements simples (micro-ordinateurs mme
anciens, des lecteurs de CD), des consommables (CD
des programmes) et lnergie par quipement solaire
peuvent, avec lappui dun formateur, dmultiplier les
62
63
CONCLUSION
Si ce qui prcde doit dboucher sur une conclusion,
celle-ci ne sera pas une clture, une sorte de point
dorgue, mais au contraire, une ouverture vers lavenir.
Que nous apprend en effet ce qui paraissait au premier
abord ntre que rocs et pierrailles ds quil cessait
dtre un ocan de sable ? Que tout est subtilit dans
ces immenses territoires : dlicat quilibre de lcosystme oasien, dlicats rapports des hommes avec un univers beau, dangereux, color, grandiose.
On pourrait tre tent de rebondir sur le fameux slogan du tourisme tunisien la Tunisie, cest aussi des
hommes pour dire le tourisme durable, cest dabord
des hommes. La formule nest pas inexacte si on garde
lesprit que le tourisme durable na pas la prtention
de constituer une mono-activit ; il est pens, ici, comme
lun des facteurs daccroissement des ressources au
profit de populations, en particulier des plus pauvres.
Dpasser le stade de la sauvegarde et du maintien pour
aller dans certains cas vers la reconstitution, voire la
reconstruction du patrimoine naturel et culturel est un
ambitieux objectif qui doit placer les peuples du dsert
au centre de toute proposition et dcision. La jonction
entre un tourisme durable et la raffirmation des droits
premiers et essentiels des populations, les plus fragiles,
les plus exposes tout perdre force de perdre tout
droit, devient patente, vidente.
64
DCLARATION DE GHARDAA
21 avril 2003
Les participants lAtelier international organis dans le cadre du projet Le Sahara des cultures et des
peuples.Vers une stratgie pour un dveloppement durable du tourisme au Sahara dans une perspective de
lutte contre la pauvret runis Ghardaa (Algrie) du 19 au 21 avril 2003, linitiative de lUNESCO, en
coopration avec la Fondation Dserts du Monde et avec la participation de reprsentants de lALECSO, du
PNUD, de lOMT, de lUNEP, du BITS et de lOSS,
Considrent que le tourisme doit constituer un levier pour le dveloppement durable et la lutte contre la pauvret et que la stratgie de valorisation touristique du patrimoine culturel et naturel propose contribue au dialogue entre les cultures et les civilisations et au renforcement des valeurs de solidarit et de paix dans la rgion,
Considrent que lapproche pluridisciplinaire, sous-rgionale et intgre du dveloppement durable du tourisme au Sahara est la seule qui soit mme de favoriser la recherche de solutions la question de la rduction de la pauvret des populations du Sahara - pour un meilleur accs lducation, la formation et aux
biens rares et si ncessaires comme leau, pour une meilleure participation la vie culturelle et sociale -, et
celle de la sauvegarde du patrimoine culturel et naturel et de sa valorisation touristique matrise par les
populations du Sahara.
En consquence,
Soutiennent le projet Vers une stratgie pour un dveloppement durable du tourisme au Sahara dans une perspective de lutte contre la pauvret, dbattu au cours de lAtelier, qui sinscrit dans le cadre du discours du
Millnaire du Secrtaire gnral des Nations Unies, du suivi du Sommet de Johannesbourg sur le dveloppement
durable (septembre 2002) ainsi que du Plan dAction de la Dclaration universelle sur la diversit culturelle.
Attirent lattention des gouvernements des dix pays ayant le Sahara en commun, ainsi que des organisations
intergouvernementales, des associations, des entreprises de tourisme et de tous les acteurs de la sauvegarde
et de la valorisation touristique du patrimoine culturel et naturel, sur la pertinence de la stratgie propose
en leur recommandant de la soutenir par les moyens appropris, notamment par une approche intgre et
thique, en particulier en renforant la coopration dans les domaines concerns et en soutenant les activits de suivi de lAtelier.
65
PLAN DACTION(1)
Prambule
66
Mesures spcifiques
Lutte contre la pauvret
(1) Ce projet de plan daction est affiner et sera soumis discussion avant adoption dfinitive.
Le dveloppement dun tourisme durable passe ncessairement par la sauvegarde et la valorisation du patrimoine naturel et culturel saharien, qui est une ressource la fois matrielle et spirituelle. Les projets de
dveloppement touristique doivent prendre en compte
les dimensions esthtique, sociale et culturelle du patrimoine naturel et culturel.
Tout projet dinfrastructure doit tre prcd de consultations et tudes dimpact, en particulier sur les ressources rares et fragiles. Pour les constructions, la prfrence sera donne aux matriaux locaux et la prise en
considration des caractres de larchitecture locale. La
promotion de la diversit culturelle passera notamment
par la promotion du patrimoine immatriel incluant des
mesures de soutien la crativit dans les domaines de
lartisanat et des expressions artistiques vivantes.
Actions
Des instruments daide la dcision :
Amlioration de la prvention et de la gestion du risque
dans les destinations sahariennes, notamment par le biais
des Nouvelles Technologies de lInformation et de la
Communication: amlioration des systmes dobservation
et dalerte prcoce dans le domaine de lenvironnement
(prvention des catastrophes naturelles, de la pollution) et
meilleure scurit des biens culturels (sauvegarde des
patrimoines matriel et immatriel).
Concertations des responsables du patrimoine culturel et
naturel saharien sur un programme de coopration pour
une meilleure identification, prservation et promotion de
ce patrimoine : harmonisation des conventions,
propositions de mesures, amlioration des dispositifs
dtudes dimpacts.
Des projets pilotes :
Conservation et dveloppement touristique intgr dune
rserve transfrontalire (rserve de biosphre/ parc naturel) :
inventaire et prservation de la flore et de la faune, du
patrimoine archologique, mise en place dun circuit dcotourisme favorisant le dveloppement de la zone.
Identification et propositions pour linscription
de sites simples, mixtes et transfrontaliers pouvant
tre classs Patrimoine Mondial de lHumanit et
candidatures pour la liste des chefs-duvre du
patrimoine immatriel de lUNESCO.
Protection et valorisation du patrimoine archologique :
identification des sites, outils daide la gestion et la
valorisation des sites, formation et information des
populations et des touristes.
Soutien la promotion du patrimoine immatriel dans le
cadre dun festival du dsert.
67
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71
ANNEXE 1
Rsum du projet
1.Titre
Le Sahara des cultures et des peuples Vers une stratgie pour un dveloppement durable du tourisme au
Sahara dans une perspective de lutte contre la pauvret
2. Rgion
3. Partenaires
4. Justification
72
5. Objectifs
Objectifs gnraux :
Prserver le patrimoine culturel et naturel du Sahara
pour les gnrations futures.
Promouvoir le tourisme comme un outil au service
de la lutte contre la pauvret et comme un facteur de
valorisation du patrimoine.
Impliquer les communauts locales dans le dveloppement touristique de leurs rgions.
Mettre en uvre des projets touristiques thiques,
solidaires et conomiquement efficaces.
Renforcer la coopration entre les Etats sahariens et
dvelopper les changes dexpriences entre les pays
du Sud et du Nord.
Objectifs spcifiques :
Mettre en rseau les acteurs du territoire autour de
thmatiques transversales et soutenir le dveloppement de produits touristiques.
Mobiliser, sensibiliser et former les acteurs du tourisme (institutions, populations htes, touristes), en
particulier les femmes et les jeunes.
Identifier, protger et valoriser le patrimoine saharien
(archologique, architectural, espaces protgs, sites
classs, savoir-faire, etc.).
6. Mthodologie
Phase 1 : 2002
Table ronde :lancement du projet (Sidi Bou Sad,
Tunisie,Avril 2002)
Diagnostic : 7 tudes thmatiques de terrain (environnement, tourisme, patrimoine culturel, pauvret et
populations locales, instruments de coopration)
Runion dexperts, juillet 2002
Phase 2 : 2003
Elaboration de la stratgie sous-rgionale
Atelier international (Ghardaa,Algrie,Avril 2003)
Conception du Plan daction 2004/2005
Communication sur le projet (brochure, Vido, Site
web, Forums, etc.)
Lancement du premier projet pilote : les routes des
Ksour
Phase 3 : 2004/2005
Mise en uvre du plan daction (circuits touristiques
sahariens, rseau de villes sahariennes, programmes de
coopration, formation/sensibilisation, Communication,
promotion et marketing)
Financement
Animation du rseau international
Thmes traits:
Tourisme : quelles perspectives de dveloppement,
quelles Incidences sur lemploi ? quelles formations et
pour qui ?
Le rle des professionnels du tourisme et des voyageurs dans le dveloppement durable du tourisme au
Sahara ; quels types de voyages promouvoir et comment y associer les populations ?
Le milieu humain et le dveloppement touristique :
comment mieux faire participer les populations locales?
Le patrimoine culturel et naturel face au tourisme :
comment mieux lidentifier, le prserver et le faire
connatre.
Les politiques de tourisme saharien : principes directeurs pour une stratgie de dveloppement durable et
propositions de mesures de coopration.
7. Rsultats
73
ANNEXE 2
Sites du Patrimoine Mondial et des rserves de
biosphre au Sahara
Sites du patrimoine mondial au Sahara
ALGERIE
EGYPTE
LIBYE
MALI
1988 Tombouctou
MAURITANIE
MAROC
NIGER
74
ALGERIE
EGYPTE
MAROC
1998 Arganeraie
NIGER
1997 Ar et Tnr
Annexe 3
Conventions signes/ratifies par pays
Convention/country
Algeria
Chad
Egypt
Libya
Mauritania
Biodiversity
S/R
S/R
S/R
S/R
Climate Change
S/R
S/R
S/R
S/R
S/R
Desertification
S/R
S/R
S/R
S/R
S/R
Endangered Species
S/R
S/R
S/R
S/R
Environmental Modification
S/R
S/R
Hazardous Wastes
S/R
S/R
S/R
S/R
S/R
S/R
S/R
S/R
S/R
S/R
S/R
Ship Pollution
S/R
S/R
S/R
Wetlands
S/R
S/R
S/R
S/R
S/R
S/R
S/R
S/R
Marine Dumping
S/R
S/R
Climatic change/kyoto
S/R
S/R
Convention/country
Mali
Morocco
Niger
Sudan
Tunisia
Biodiversity
S/R
S/R
S/R
S/R
S/R
Climate Change
S/R
S/R
S/R
S/R
S/R
Desertification
S/R
S/R
S/R
S/R
S/R
Endangered Species
S/R
S/R
S/R
S/R
S/R
Environmental Modification
S/R
S/R
Hazardous Wastes
S/R
S/R
S/R
S/R
S/R
S/R
S/R
S/R
S/R
S/R
S/R
S/R
Ship Pollution
S/R
S/R
Wetlands
S/R
S/R
S/R
S/R
S/R
S/R
S/R
S/R
Marine Dumping
S/R
S/R
Whaling
S/R
75
ANNEXE 4
TOURISME: TYPOLOGIE DES PAYS
Groupe 1 : Egypte - Maroc - Tunisie
Ce groupe reprsente celui des pays sahariens o le tourisme y est le plus dvelopp et le mieux structur.
Arrives des touristes internationaux (1000) et recettes internationales en millions $EU.
Source : OMT. FMI base de donnes World Economic Outlook.Avril 2001. International Data base U.S bureau of the Census
Pays
1998
1999
2000
Maroc
Arrive Touristes
Recettes
3242
1712
3817
1880
4113
2040
Tunisie
Arrive Touristes
Recettes
4718
1557
4832
1563
5057
1496
Le Maroc a connu en 2001 une augmentation de +3,2% avec 4 millions et demi darrives, ainsi que des recettes de
+28,3% soit 2 milliards de $USD. (Source : Ministre de lconomie des finances de la privatisation et du tourisme).
Le secteur du tourisme se prsente comme la deuxime source de devise pour le pays et gnre 650 000 emplois
directs et indirects, soit 5,8% de la population active du pays. Le tourisme saharien est intgr au tourisme rural qui
couvre 120 000 visiteurs par an dont 60% essentiellement pour le produit dsert. Ce dernier couvre le dveloppement de lcotourisme en tant que forme de voyage.
La Tunisie est le premier pays touristique en Afrique du Nord, les potentialits du tourisme saharien regorgent de
produits spcifiquement sahariens (Rgion de Gafsa, les oasis de Tozeur, la rgion des troglodytes de Matmata, Douz,
le parc national de Jbil) ou combins du Balnaire sous forme dexcursions la journe au dpart de lle de Djerba.
LEgypte est un pays dont le tourisme a su rsister aux innombrables difficults des contre-coups politiques et a
maintenu un certain rythme de dveloppement touristique notamment dans le dsert, o le Sina est devenu une
vritable destination part entire.
Ce groupe reprsente les pays qui aujourdhui se positionnent en tant que destinations potentielles pour les dix
prochaines annes.
Arrives des touristes internationaux (1000) et recettes internationales en millions $EU.
Source : OMT. FMI base de donnes World Economic Outlook.Avril 2001. International Data base U.S bureau of the Census.
76
Pays
1998
1999
2000
Algrie
Arrive Touristes
Recettes
678
24
749
866
Mauritanie
Arrive Touristes
Recettes
20
24
28
Niger
Arrive Touristes
Recettes
42
18
43
24
50
Libie
Arrive Touristes
Recettes
Ces pays font de grands efforts en faveur du dveloppement touristique et affichent de plus en plus une volont politique de dveloppement touristique durable.
Arrives des touristes internationaux (1000) et recettes internationales en millions $EU.
Source : OMT. FMI base de donnes World Economic Outlook.Avril 2001. International Data base U.S bureau of the Census.
Pays
1998
1999
2000
Mali
Arrive Touristes
Recettes
83
50
87
50
91
50
Tchad
Arrive Touristes
Recettes
41
10
47
44
Soudan
Arrive Touristes
Recettes
38
2
39
2
50
Nb : Etant intgre loffre globale touristique, la part du tourisme saharien dans ces donnes reste inconnue.
ANNEXE 5
CHARTE DACCUEIL DU PARC NATIONAL
DU BANC DARGUIN
Nous sommes heureux de vous accueillir dans notre village. Pour faciliter votre sjour et le rendre le plus
agrable possible, nous vous soumettons ces quelques
recommandations qui ont t mises par lensemble de la
communaut Imraguen rsidant dans lenceinte du Parc.
Lalcool
Vous tes en pays Musulman. La consommation dalcool
ny est pas autorise. Nous vous demandons de ne pas
donner dalcool aux membres de la communaut, ni en
particulier aux enfants. Si vous souhaitez consommer lalcool que vous avez emmen avec vous, nous vous recommandons de le faire dans un endroit loign du village.
Lhabillement
Nous vous conseillons dtre vtu correctement lors
de votre sjour dans notre village pour ne pas embarrasser les membres de notre communaut. Les bras, le
ventre et les jambes devraient tre couvertes et les
femmes vtues entirement de vtements amples.
La photographie
Pour les photos souvenirs, soyez gentils demandez lavis
et lautorisation lintress avant de prendre le clich.
Pour les photos professionnelles qui seront commercialises par la suite,prsentez-vous auprs du chef de village.
Nous aimerions savoir comment et o ces photos vont
tre diffuses et bnficier dun retour (exemplaires des
photos ou du reportage). Dans votre pays vous rmunrez les figurants ou les modles de vos prises de vue.
Nous vous invitons en contrepartie des images que vous
aurez emportes de notre village participer financirement un de nos projets communautaires.
Les poubelles
Merci de remporter vos ordures avec vous. Vous avez
emmen ces containers pleins, donc il ne vous cote pas
grand chose de les ramener vides. Ne les enfouissez pas.
Les chacals et les hynes risqueraient de les dterrer.
Nous sommes en plein dsert et dans un milieu trs fragile et nous navons pas encore de lieux amnags pour
traiter les ordures.
77
Les enfants
Nos enfants sont ports naturellement demander des
cadeaux lors de votre passage. Nencouragez pas la
mendicit chez eux. Elle fausse les relations que vous
pourriez avoir avec eux. Ne leur donnez ni cigarettes, ni
argent, ni bonbons, ni vtements, ni porte-clefs.
Le matriel de pche
Nous vous demandons de respecter notre matriel de
pche. Ne prlevez pas des objets stocks dans les
bateaux. Les bateaux chous sur la plage ne sont pas
abandonns. Ils sont en cours de rparation ou ils sont
mis labri de la tempte.
Lhbergement
Vous pouvez passer la nuit dans notre village. Nous
vous demandons den faire la demande lavance et de
rserver par lintermdiaire de la direction du PNBA
Nouakchott. Nous vous dresserons des Khaimas ou
tentes traditionnelles mauritaniennes proximit de
notre village. Nous vous encourageons louer plutt
que de venir avec votre propre matriel. Vous crez
dans ce sens des revenus complmentaires qui seront
trs apprcis dans la communaut et qui nous permettent de relcher la pression sur la pche.
Les autres formes dhbergement, maison communautaire, logement chez lhabitant ou camping sauvage ne
sont pas encourages. Les premiers sont rservs au
logement des projets. Le camping sauvage peut poser
des problmes de scurit. Certains lieux en cas de
grosse mer ou de pche au mulet ne sont pas propices
au camping. Le Cap Timiris en particulier est une zone
trs sensible pour la reproduction du mulet. Doctobre
janvier ce site est interdit au camping et la circulation des vhicules la nuit.
La baignade
Les femmes Imraguen ne sont pas autorises se baigner, ni se dvtir. Si vous souhaitez vous tremper
dans leau, faites le lcart des villages.
La collecte dobjet
Vous pouvez tre amens trouver sur la plage des
carapaces de tortues ou dans les sites nolithiques des
silex ou des tessons de poteries. Laissez-les sur place
pour le plaisir des visiteurs qui vous suivront et pour ne
pas encourager le commerce dobjets rares et despces en voie de disparition.
Laccueil
Sachez que nos ressources sont limites, quelles proviennent essentiellement de la mer et que nous navons
pas de moyens de stocker les produits frais. Soyez indulgent. Nos repas sont prpars en fonction des prises
journalires et des ressources disponibles. Les priodes
les plus fastes sont doctobre janvier. Pendant cette saison de pche intensive nous pouvons vous assurer du
poisson frais, des langoustes, etc.
Leau est une denre rare qui cote cher pour tre achemine. Nous nen avons pas mettre votre disposition.
Venez avec votre plein deau et lapprovisionnement ncessaire pour toute la dure de votre sjour dans le PNBA
78
Les projets
usine de dssalinisation
dsensablement de puits
construction de maison, de latrin
ANNEXE 6
Rpartition des cots pour la ralisation dune
randonne chamelire sur la base de 8 personnes
Circuit ESSENDILENE - Ajjers- Djanet - Algrie
Dtails avec guide
au dpart de France
Cot U
Quantit
CA
1185
9480
100%
3876
41%
100,0%
Prestation France
% par
secteur
272,5
2180
23%
56,2%
126
1008
11%
26,0%
400
400
4%
10,3%
36
288
3%
7,4%
2944
31%
368
Terrestre
2944
31%
2650
28%
100%
127
1016
11%
38%
Nourriture
200
200
2%
8%
Transport terrestre :
transfert minibus ou 4X4
182
182
2%
7%
10
80
1%
3%
Matriel logistique
10
80
1%
3%
Location Chameau
(12 chameaux x 8 jours)
96
672
7%
25%
Cuisinier
15
120
1%
5%
Chef Chamelier
18
144
2%
5%
16
144
2%
5%
0%
0%
12
0%
0%
Guide local
(Si pas de guide au dpart de France)
Taxe Parc National des Ajjers
1,5
79
Cot U
Quantit
CA
1185
9480
93%
2468
26%
100,0%
Prestation France
Marge du Tour oprateur :
assimilation au conseil
272,5
2180
23%
88,3%
0%
0,0%
0%
0,0%
36
288
3%
11,7%
2944
31%
368
Terrestre
80
% par
secteur
2944
31%
3370
36%
100%
127
1016
11%
30%
Nourriture
200
200
2%
6%
Transport terrestre :
transfert minibus ou 4X4
182
182
2%
5%
10
80
1%
2%
Matriel logistique
10
80
1%
2%
Location Chameau
(12 chameaux x 8 jours)
96
672
7%
20%
Cuisinier
15
120
1%
4%
Chef Chamelier
18
144
2%
4%
16
144
2%
4%
Guide local
(Si pas de guide au dpart de France)
90
720
8%
21%
1,5
12
0%
0%
ANNEXE 7
Exemple des associations Croqnature
et Amiti Franco-Tourareg
Lhistoire dbute grce au directeur et fondateur de lassociation CroqNature, lorsquil part au Maroc, en 1993,
chercher des partenaires pour organiser des randonnes
chamelires avec des voyageurs dici. Il rencontre par
hasard une famille de chamelier, avec des dromadaires sur
la piste de Zagora, ville au nord-est du Maroc. Laffaire est
conclue: la famille Azizi sera le partenaire de CroqNature.
Avant de rencontrer cette organisation, la famille Azizi
organisait des balades la journe avec quatre dromadaires, histoire darrondir les fins de mois trop difficiles
boucler avec llevage de quelques chvres, lexploitation
dun jardin et dune palmeraie. Une dizaine dannes plus
tard, ils sont 18 40 travailler rgulirement lorganisation de randonnes chamelires. En tout, ils font vivre plus
de 180 personnes. La famille possde aujourdhui 40 dromadaires, la maison a t entirement restaure et un gte
de 35 places a ouvert ses portes en 1998. En outre, un lieu
de bivouac sous tentes nomades dans une grande palmeraie a t construit en partenariat avec CroqNature.
Grce aux bnfices engendrs par les randonnes, la
famille Azizi a fond une ONG destine sauvegarder la
tradition du nomadisme en finanant notamment la
construction de puits. La famille Azizi, arabe, appartient
une importante tribu saharienne, une partie de celle-ci est
toujours nomade dans le dsert et lve des chvres et
des chameaux,lautre partie est en voie de sdentarisation.
Au sein des associations CroqNature et AFT, la coopration va de paire avec le dveloppement. Le prsident
de AFT explique comment il a fait connaissance de
CroqNature :Jai effectu mon premier voyage dans le
sud Maroc en l996 avec ma femme et mes cinq enfants.
Ce qui nous a dcid, ctait le volet dveloppement.
lpoque, AFT venait de crer sa premire classe au
Niger, ctait une structure toute jeune. Jen suis devenu
le prsident lanne suivante lors de lassemble gnrale. partir de ce moment-l, je me suis vraiment impliqu. Jai effectu un second voyage en 1997 pour visiter
les nouvelles classes construites au Niger. Actuellement
jy vais une ou deux fois par an.
Touaregs taient riches. Ils navaient pas besoin dducation. Ils taient avec leurs troupeaux. Aujourdhui,
nous navons que deux ministres touaregs, les autres
ethnies en ont dix!
Mais la crainte que leurs enfants fassent de hautes
tudes et se dtournent de leurs cultures reste prsente chez certains. Sils poursuivent au-del des primaires, ils se retrouveront en effet dans des pensionnats en ville et seront donc totalement coups de leur
milieu. Il est donc important dobtenir des instituteurs
touaregs.
Pour quune cole soit reconnue par ltat et donc que
les salaires soient pris en charge, il faut des diplms.
Comme il y a peu de touaregs diplms, des Songhas
sont, par exemple, engags. Mais ils ne connaissent ni la
langue ni la culture des Touaregs, ils ne savent pas communiquer avec les parents, et ils rencontrent donc
beaucoup de difficults dintgration. Deux visions saffrontent continuellement ce propos. Certains estiment quil vaut mieux que lcole soit prive, ainsi on
peut se permettre dengager un Touareg non diplm
qui possde un niveau suffisant pour enseigner.
moyen terme, cest videmment plus efficace. Lautre
vision est quil est ncessaire que lcole soit reconnue
pour ne pas devoir la subsidier vie. Des investissements peuvent ainsi se faire ailleurs. Aprs plusieurs
annes, nous arrivons plutt cette deuxime
rflexion.
82
83
Photos : Atalante