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FINAL

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DEDICACE

A nos parents bien aimés :

Monsieur et Madame ANYOU


&
Monsieur et Madame KUEDONG

i
REMERCIEMENTS

Nous remercions d’abord l’Eternel Dieu tout puissant, à qui nous rendons grâce pour tous les biens
faits à notre égard et pour nous avoir permis de mener à bout notre projet.
⇒ Nous remercions particulièrement le Pr. Robert NZENGWA, Doyen de la Faculté de Génie
Industriel (FGI) de l’Université de Douala pour la formation de qualité que nous avons reçu et pour
les efforts entrepris pour le bon déroulement de nos études ;
⇒ Nous adressons nos sincères remerciements au Dr. PANDONG Achille NJOMOUE chef de
département de la filière Génie Maritime à la FGI et Monsieur TCHAM Léopold nos encadreurs
académiques pour leurs disponibilités, leurs critiques et pour nous avoir inculqué le sens du travail
bien fait.
⇒ Nous tenons spécialement à remercier M. OLANGO et M. IMOULANOK Martin, proprié-
taires des bateaux qui nous ont accueilli pour notre stage, M. Jérome TCHUEKIA notre encadreur
professionnel pour ses conseils et ses remarques .
⇒ Notre profonde gratitude pour tout le corps enseignant de la FGI en général et de la filière Génie
maritime en particulier.
⇒ Nous adressons nos remerciements à tous les membres de nos familles respectives pour les
conseils, aides financières et matérielles qui ont contribué à notre formation.
⇒ Nous exprimons notre profonde gratitude à nos frères, sœurs et amis pour leur amour et leur
soutien incommensurable.
⇒ Nous tenons à exprimer notre reconnaissance à nos camarades de la promotion 8 avec lesquels
nous avons partagé ces cinq dernières années de dure labeur.
⇒ Nous ne saurons terminer sans remercier tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la
réalisation de ce travail.

ii
RESUME

La pêche à la crevette représente une activité économique importante dans notre pays. Considérée
comme un produit de luxe, la crevette devient progressivement un produit à la portée d’une partie
de plus en plus importante de la population Camerounaise à cause de sa disponibilité sur le marché
local.

Plusieurs facteurs mettent en péril la rentabilité des entreprises de pêche : la hausse des prix de
carburant, l’utilisation des engins de pêche pas très efficace et non conforme à la réglementation,
la chute des prix payés au débarquement et la pêche à l’aveugle. Afin de réduire le cout d’exploi-
tation des entreprises de pêche, il est possible d’intervenir sur toutes les composantes du train de
pêche. L’utilisation des appareils de détection plus adéquate mettra fin à la pêche aveugle.

Le projet ”AMELIORATION DU RENDEMENT DE PECHE D’UN CHALUTIER : CAS


DU YANG1” présente des innovations et travaux de recherche qui permettront de réduire la résis-
tance du train de pêche crevettière dans l’eau tout en améliorant l’efficacité de capture par rapport
aux engins de pêche utilisés actuellement et des procédures d’amélioration du rendement de pêche
en quantité et en qualité de capture.
Nous avons proposé un nouveau train de pêche moins énergivore avec un grand engin de pêche,
des innovations permettant d’améliorer le rendement de capture du chalutier YANG1 et des appa-
reils de détection lui permettant de mener une pêche plus responsable.

Une analyse financière de notre projet montre qu’il permettra à l’entreprise d’obtenir un gain de
101 253 080 franc CFA par an.

iii
ABSTRACT

The schrimp fishery is an important economic activity in our country. Considered as a luxury pro-
duct, shrimp is gradually becoming a product whistin reach of increasingly important part of the
Cameroonian population because of its availability on the local market.

Several factors jeopardize the profitability of fishing enterprises : rising fuel prices, the use of fi-
shing gear not very efficient and not in compliance with regulations, the fall is landed prices and
blind fishing. In oder to reduce the operating cost of the fishing compagnies, it is possible to in-
tervene on all the components of the fisching gear. The use of more appropriate detection devices
will put an end to blind fishing.

The AMELIORATION DU RENDEMENT DE PECHE D’UN CHALUTIER : CAS DU


YANG1 project presents innovations and research that would reduce the resistance of schrimp
trawl gear in the water, while improving catch efficiency relative to fishing gear. Currently used
and procedures for improving fishing yields in terms of catch quantity and quality.
We have propsed a new fishing gear that is more energy efficient with a large fishing gear, inno-
vations that will improve the catching performance of YANG1 trawler and detection devices that
allow it to lead a more responsible fishing.

A financial analysis of our project shows that it would allow the company to obtain a gain of 101
253 080 franc CFA per year.

iv
LISTE DES ABREVIATIONS

FGI : Faculté de Génie Industriel


MINEPIA : Ministère de l’élevage des pêches et des industries animales
SIPECAM : Société industrielle de pêche du Cameroun
FAO : Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture
PIB : Produit intérieur brut
VHF : very high frequency
GPS : global positionning system
LOA : lenght overall ou longueur hors tout du chalut
BOA : beam overall ou largeur hors tout du chalut
Lt : longueur totale
Lc : longueur céphalothoraxique
Pem : périmètre emmaillé
H : hauteur
L : largeur
Kcom : coefficient de compression
Pmaille : périmètre de la maille
εmaille : élongation ou déformation de la maille
Vch : vitesse de chalutage de l’engin de pêche
Vmax : vitesse maximale du chalutier
Q : prise horaire du filet
ε0 : élongation de la maille
T : tirant d’eau du chalutier
Lz : longueur zoologique du poisson
C : coefficient de filtration

v
K : coefficient biométrique
Om : ouverture de la maille
acm : pas constructif de la maille
µ : coefficient d’influence
Cx : coefficient de trainée
ρ : densité de l’eau
ai : pas constructif de la maille dans chaque partie du chalut concernée
Sy : surface de la gueule
S f : surface fictive de la partie antérieure
dc : diamètre de l’élément câblé
lc : longueur de l’élément câblé
nc : nombre d’élément câblé
S0 : surface du fil de la pièce
A(mm) : longueur de la maille étirée
H(m) : ouverture horizontale du chalut
B(m) : ouverture verticale du chalut
Φ : diamètre du fil
Ne : traction du navire
Rbob : résistance des gréements de pêche et de manœuvre
Cx : coefficient de trainée des bobines (Cx = f (Re))
Q1 : force de submersion
V : vitesse de chalutage
f : coefficient de frottement sur le fond
ε : coefficient d’enfoncement
Re : nombre de Reynolds
Ure f : vitesse de référence
L : longueur de référence
C : viscosité cinématique
I : nombres de bobine trainées
Q : la force de flottaison recherchée des flotteurs et ou du plateau élévateur
Rα : Trainée de la partie filetée qui transmet l’effort sur la corde de dos (N)
b p : hauteur du panneau (m)
hg : hauteur du guindineau
Rr : charge de rupture
T : tension de fune sur le bateau
N : marge de sécurité

vi
T0 : tension de fune au niveau du panneau
Q : poids dans l’eau de 1 m de fune
S : longueur de fune
R f r : force hydrodynamique de frottement attribuable à 1m de fune
D : diamètre de fune
Toy : composante verticale de la tension de fune
Q p : poids du panneau dans l’eau
N : pression normale du panneau sur le fond
Kcd : coefficient de charge dynamique
S p : surface des panneaux
Cy : coefficient de trainée des panneaux
Rch : résistance hydrodynamique du chalut
Ry : résistance hydrodynamique des panneaux
L : distance des panneaux jusqu’au cul
B : distance entre les panneaux divergents
Lcab : longueur des éléments câblés

vii
TABLE DES MATIÈRES

SOMMAIRE x

Liste des figures xii

Liste des tableaux xiv

1 PRESENTATION GENERALE DU PROJET ET DE L’ENTREPRISE 3


1.1 PRESENTATION DE L’ENTREPRISE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.1 PRESENTATION DE L’ENTREPRISE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.2 PRESENTATION DU CHALUTIER YANG 1 ET DES EQUIPEMENTS
A BORD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2 CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU CHOIX DU THEME . . . . . . . . . . . . 8
1.3 OBJECTIFS DU PROJET . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3.1 OBJECTIFS PRINCIPAL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3.2 OBJECTIFS SPECIFIQUES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.4 SECTEUR DE PECHE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.4.1 STATISTIQUES DE LA PECHE INDUSTRIELLE . . . . . . . . . . . . . 10
1.4.2 SITES DE DEBARQUEMENT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.4.3 PRINCIPALES RESSOURCES CIBLEES PAR LA PECHE INDUSTRIELLE 10
1.5 RENDEMENT DU SECTEUR DE PECHE AU CAMEROUN . . . . . . . . . . . 11
1.6 LES PROBLEMES DE LA PECHE AU CAMEROUN . . . . . . . . . . . . . . . 12

2 ETUDE DES RESSOURCES CIBLES ET CARACTERISTIQUES DU CHALUT


UTILISE PAR LE YANG 1 14
2.1 DESCRIPTION DE LA RESSOURCE CIBLE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

viii
TABLE DES MATIÈRES

2.1.1 DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE ET BATHYMETRIQUE . . . . . . . 15


2.1.2 ZONES DE PECHE CAMEROUNAISE . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.1.3 CYCLE BIOLOGIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.1.4 DETERMINATION DU MAILLAGE ET SA DEFORMATION . . . . . . 20
2.2 DESCRIPTION ET ÉTUDE DES RESSOURCES DEMERSALES . . . . . . . . 21
2.3 CARACTERISTIQUES DU CHALUT EXISTANT . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.3.1 PRESENTATION DU PLAN DE CHALUT EXISTANT . . . . . . . . . . 22
2.3.2 CARACTERISTIQUES DU TRAIN DE PECHE . . . . . . . . . . . . . . 23

3 DIMENSIONNEMENT DU NOUVEAU TRAIN DE PECHE 30


3.1 GENERALITES ET PRESENTATION DU TRAIN DE PECHE . . . . . . . . . . 30
3.1.1 LE CHALUT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
3.1.2 LES PANNEAUX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.2 DONNEES D’ENTREE ET CHOIX DU CHALUT A CONCEVOIR . . . . . . . 37
3.2.1 DONNEES D’ENTREE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
3.2.2 CHOIX DU CHALUT A CONCEVOIR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
3.3 NOTION SUR LE FILET ET NOTION SUR LE FIL . . . . . . . . . . . . . . . . 40
3.3.1 TEXTILES UTILISES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
3.3.2 RYTHME DE COUPE DU FILET . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
3.4 DIMENSIONNEMENT DE LA POCHE DU CHALUT . . . . . . . . . . . . . . 41
3.4.1 DIMENSIONNEMENT DU CUL DU CHALUT . . . . . . . . . . . . . . 41
3.4.2 PARAMETRES DE LA POCHE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
3.5 DIMENSIONNEMENT DE LA PARTIE ANTERIEURE DU CHALUT . . . . . . 44
3.5.1 NOUVEAU PLAN DU CHALUT OPTIMISE . . . . . . . . . . . . . . . 44
3.5.2 CALCUL DES QUANTITES D’ALEZE . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
3.5.3 CHOIX DU MATERIAU DE GREEMENT DE MANŒUVRE . . . . . . 45
3.5.4 CALCUL DE LA RESISTANCE HYDRODYNAMIQUE OU TRAINEE
DU CHALUT OPTIMISE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
3.6 DIMENSIONNEMENT DU GREEMENT DE PECHE . . . . . . . . . . . . . . . 49
3.6.1 CALCUL DE LA RESISTANCE HYDRODYNAMIQUE DES GREE-
MENTS DE PECHE ET DE MANŒUVRE . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
3.6.2 CALCUL DES PANNEAUX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
3.6.3 CALCUL DES FLOTTEURS SUR LA CORDE DE DOS . . . . . . . . . 57
3.6.4 CALCUL DES FUNES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
3.6.5 TRAINEE TOTALE DU TRAIN DE PECHE OPTIMISE . . . . . . . . . 67
3.7 DIMENSIONNEMENT DU PLATEAU ELEVATEUR . . . . . . . . . . . . . . . 70

ix
TABLE DES MATIÈRES

3.7.1 PRESENTATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
3.7.2 PRINCIPE DE LA METHODE DE GEOMETRIE DESCRIPTIVE . . . . 71
3.8 PROPOSITION D’UN APPAREIL DE DETECTION . . . . . . . . . . . . . . . . 74

4 RESULTATS - INTERPRETATION ET ANALYSE DES COUTS DU PROJET 75


4.1 RESULTATS ET INTERPRETATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
4.1.1 LE CHALUT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
4.1.2 LES PANNEAUX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
4.1.3 LE PLATEAU ELEVATEUR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
4.2 COMPARAISON DES DEUX CHALUTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
4.3 ANALYSE DES COUTS DU PROJET . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
4.3.1 GAIN EN TERME DE CARBURANT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
4.3.2 GAIN EN TERME DE CAPTURE DES RESSOURCES HALIEUTIQUES 78
4.3.3 GAIN SUR LA CONCEPTION DU TRAIN DE PECHE . . . . . . . . . . 78

References 81

Annexes 83

A Fibres synthétiques : caractéristiques physiques 83

B Longueur des funes à fonction de la sonde 84

C Caractéristiques des funes en acier en fonction de la puissance du chalutier 85

x
TABLE DES FIGURES

1.1 Chalutier Yang 1 ; source : SIPECAM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4


1.2 Un Sondeur ; source : www. pecheur. com . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3 Un Radar ; source : www. pecheur. com . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.4 GPS ; source : SIPECAM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.5 radio VHF ; source : SIPECAM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.6 chalut prototype ; source : SIPECAM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.7 Panneaux du Yang 1 ; source : SIPECAM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.8 Funes enroulées sur les tambours du treuil ; source : SIPECAM . . . . . . . . . . 8
1.9 Chaînes de lestage ; source : SIPECAM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.10 Répartition des débarquements de poissons au Cameroun ; source : MINEPIA . . . 10

2.1 Penaeus Duorarum. source : www.wikipedia.org . . . . . . . . . . . . . . . . . 16


2.2 Penaeus Notialis. source : www.wikipedia.org . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.3 Parapenaeus Longirostris. source : www.wikipedia.org . . . . . . . . . . . . . . 17
2.4 Carte des fonds du plateau continental camerounais. Source : www.fao.org . . . . 18
2.5 Cycle vital théorique des pénéidés (d’après Perez-Farfante in FAO, 1978) . . . . . 20
2.6 Bar commun (source : www.wikipedia.org) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.7 Soles (source : www.wikipedia.org) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.8 Machoiron (source : www.wikipedia.org) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.9 Chalut existant (source : SIPECAM) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.10 Chalut existant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

3.1 Chalut de fond à panneaux, à deux faces vues d’ensemble . . . . . . . . . . . . . . 30


3.2 Différents types de panneau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37

xi
TABLE DES FIGURES

3.3 Chalut prototype . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39


3.4 Dimension d’une maille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
3.5 Plan du chalut optimisé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
3.6 Panneau Morgère ovalfoil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
3.7 Diagramme de traction du train de pêche optimisé . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
3.8 Diagramme de traction et comparaison de la résistance hydrodynamique du train
de pêche existant et celui optimisé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
3.9 Méthode graphique de détermination du gréement des plateaux élévateurs . . . . . 72
3.10 Gréement du chalut optimisé avec plateau élévateur . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
3.11 EchoMAP Plus 62cv GARMIN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74

4.1 Panneau ovale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76


4.2 Gréement du train de pêche avec Plateau élévateur . . . . . . . . . . . . . . . . . 76

A.1 propriétés des fibres synthétiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83

xii
LISTE DES TABLEAUX

1.1 Statistiques du Yang 1 au premier trimestre (source : MINEPIA) . . . . . . . . . . 10


1.2 Espèces ciblées au Cameroun (source : MINEPIA) . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.3 Evolution des rendements des bateaux de pêche industrielle au Cameroun (source :
MINEPIA) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.4 Importations de certaines ressources en tonne (source : MINEPIA) . . . . . . . . . 12

2.1 Taxonomie d’une espèce de crevette à pattes blanche [1] . . . . . . . . . . . . . . 15


2.2 Récapitulatif des caractéristiques du chalut prototype . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.3 résistance hydrodynamique de la partie filetée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.4 Trainée du chalut à différente vitesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
2.5 Trainée des panneaux sous angle d’attaque critique . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
2.6 Trainée du panneau sous angle d’attaque d’usage . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
2.7 Trainée totale du train de pêche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

3.1 Paramètres biométriques et données initiales de base . . . . . . . . . . . . . . . . 38


3.2 Matériau utilisé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
3.3 Calcul de le surface du fil du chalut . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
3.4 Calcul des paramètres de résistance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
3.5 Trainée du chalut optimisé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
3.6 Traction du navire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
3.7 Coefficient de trainée de la sphère en fonction de Re . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
3.8 Viscosité cinématique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
3.9 Dimension des bobines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
3.10 Caractéristiques du matériau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

xiii
LISTE DES TABLEAUX

3.11 Caractéristiques hydrodynamique des panneaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52


3.12 Caractéristique du panneau aux deux angles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
3.13 Trainée des panneaux sous angles d’attaque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
3.14 Trainée des panneaux sous angle critique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
3.15 Trainée de la partie filetée qui transmet l’effort sur la corde de dos . . . . . . . . . 57
3.16 Calcul de Rc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
3.17 Calcul de Q . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
3.18 Caractéristiques des flotteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
3.19 Force hydrodynamique attribuable à 1 mètre de fune . . . . . . . . . . . . . . . . 62
3.20 Tension de la fune au niveau du panneau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
3.21 Charge de rupture de la fune . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
3.22 Tension des funes à différentes vitesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
3.23 Calcul des paramètres a, b, m, K, M, B, et α . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
3.24 Traction de remorquage du chalutier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
3.25 Trainée totale du train de pêche optimisé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
3.26 Comparaison entre le train de pêche existant et celui optimisé . . . . . . . . . . . 69

4.1 Comparaison des deux chaluts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77


4.2 Comparaison des consommations en carburants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
4.3 Comparaison de capture des deux chaluts après une marée en tonne (source :
MINEPIA) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
4.4 cout du train de pêche existant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
4.5 Cout du train de pêche optimisé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79

xiv
INTRODUCTION GENERALE

Le sous-secteur de la pêche est un levier important du développement du Cameroun. Notre pays


dispose des ressources halieutiques marines et continentales variées dont le poisson constitue une
source importante de protéine animale pour la population et rentre dans la composition de plusieurs
mets nationaux. Sa consommation est de 17.9Kg par habitant par an. Cependant cette moyenne va-
rie considérablement d’une zone à une autre (45Kg par habitant dans la zone côtière et moins de
10Kg dans les zones enclavées). Ainsi, ce domaine d’activité dépend aujourd’hui étroitement du
carburant nécessaire à la propulsion des bateaux et au chalutage des engins de pêche. La hausse des
prix du carburant a créé des problèmes aux pêcheurs des pays développés comme des pays en voie
de développement car l’augmentation de leurs couts d’exploitation ne peut pas être compensée par
un relèvement des prix de poisson, c’est le cas du crevettier YANG1.

Le projet "AMELIORATION DU RENDEMENT DE PECHE D’UN CHALUTIER : CAS


DU YANG 1" pose donc le problème suivant :"comment réduire la consommation en carburant du
YANG 1 et augmenter son rendement de production ?". Le YANG 1 est un bateau de pêche exer-
çant son activité dans les eaux territoriales camerounaise ; il consomme environ 1200L à 1300L de
gazoil par jour soit 36 tonnes à 39 tonnes par marée du fait qu’ils font 30 jours en une marée. La
finalité de cette étude n’est pas d’apporter une réponse complète et finale à un problème dont la
subtilité a retardé jusqu’ici la résolution, mais elle se propose d’améliorer la capture des ressources
halieutiques, de diminuer la surexploitation de certaines ressources et de réaliser un engin de pêche
plus efficace que celui utilisé par le YANG 1 capable de capturer les crevettes dans les eaux came-
rounaises tout en respectant les normes de pêche fixées par le gouvernement camerounais afin de
réduire la consommation d’énergie.

Pour mener à bien notre étude, il sera question pour nous de présenter l’état des lieux de la pêche

1
LISTE DES TABLEAUX Page 2

crevettière au Cameroun : il s’agit de la description du contexte et justification du projet, présenta-


tion des lieux et secteurs de pêche crevettière dans le Golfe de Guinée en générale et au Cameroun
en particulier.
Ensuite, nous ferons une analyse de l’existant : il sera question de faire une étude des ressources
cibles, de calculer la résistance hydrodynamique du train de pêche existant.
Par la suite nous passerons à l’amélioration du rendement de pêche du chalutier YANG 1 pro-
prement dit : il sera question dans cette partie non seulement de présenter les caractéristiques des
ressources cibles mais également de dimensionner un nouveau train de pêche ainsi que les grée-
ments.
Pour clôturer notre étude, nous présenterons tour à tour les résultats obtenus et ferons une interpré-
tation de ces derniers, d’autres méthodes pouvant augmenter le rendement de pêche de notre bateau
tout en choisissant celle qui sera meilleure et une analyse financière du train de pêche optimisé.

Rédigé par : ANYOU NNA Aymar. S 15 février 2019


& KUEDONG NGUETSA Nina. M
CHAPITRE 1
PRESENTATION GENERALE DU PROJET ET DE
L’ENTREPRISE

1.1 PRESENTATION DE L’ENTREPRISE

1.1.1 PRESENTATION DE L’ENTREPRISE


Ce travail par nous effectué nous a été confié au sein de la Société Industrielle de Pêche du Came-
roun (SIPECAM) qui nous a accueillis pour une période de stage allant de Mai 2018 à Novembre
2018. La SIPECAM est une entreprise privée camerounaise dont le siège social est situé dans la
ville de Douala sis au quartier Bonamoussadi derrière la pharmacie les Vertus ; société anonyme
(SA), elle emploie entre autre vingt-cinq (25) personnes permanentes, des temporaires et parfois
des sous-traitants puisqu’elle ne dispose pas d’une main d’œuvre qualifiée. La SIPECAM voit le
jour en 2011 par l’arrêté du MINEPIA N0 M081000032815U et a à sa tête un Président Direc-
teur Général en la personne de Olango Thomas. A travers son unique navire qui est le Yang 1, la
SIPECAM effectue ses activités de pêche dans les eaux territoriales camerounaises et parfois en
Guinée Equatoriale et au Gabon.

1.1.2 PRESENTATION DU CHALUTIER YANG 1 ET DES EQUIPEMENTS


A BORD
Le YANG 1 est un chalutier crevettier de 22,5 mètres de long pratiquant la pêche à tangons ; la
ressource cible étant la crevette rose (panaeus notialis), il est à noter qu’il capture aussi d’autres
espèces telles que : les bars, les soles, les raies etc. . . . Le Yang 1 emploie 13 personnes constituant

3
1.1 PRESENTATION DE L’ENTREPRISE Page 4

l’équipage c’est ainsi qu’à bord nous avons :

• Un capitaine (chef du navire) ;

• Un second capitaine ;

• Un mécanicien chef ;

• Un second mécanicien ;

• Un cuisinier ;

• Huit matelots.

F IGURE 1.1 – Chalutier Yang 1 ; source : SIPECAM

Ce chalutier présente les caractéristiques suivantes :

• LOA : 22.5m ; BOA : 6.9m ; T : 3.5m

• Vmax = 7noeuds = 3, 6m/s ; VC = 2.5noeuds

• Puissance : moteur principal (450cv = 333KW ) : destinée pour la propulsion et le treuil

• Moteur auxiliaire 1 (111 KVA) : 02 compresseurs

• Moteur auxiliaire 2 (70 KVA) : alimentation électrique

• Capacité des cales : 25 tonnes

• Consommation journalière du navire : 1200-1300 L (gazoil pour tous les moteurs)

• Nature de la coque : acier

• Type de navire : crevettier-chalutier

• Temps moyen de marée : 30 jours donc 12 marées /an

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1.1 PRESENTATION DE L’ENTREPRISE Page 5

Dans le cadre de ses différentes campagnes de pêche, le chalutier YANG 1 a à son bord plusieurs
équipements lui permettant de mener à bien ses activités de pêche ; de ce fait, il possède entre
autre :

• Un sondeur

Le sondeur est un appareil qui permet de déterminer non seulement la profondeur et la nature
du fond mais aussi de détecter les espèces de poissons.

F IGURE 1.2 – Un Sondeur ; source : www. pecheur. com

• Un radar

C’est un appareil émettant et recevant les ondes électromagnétiques utilisé pour localiser les
objets dans l’espace et déterminer leur distance par rapport aux autres navires ou obstacles.

F IGURE 1.3 – Un Radar ; source : www. pecheur. com

• Un GPS

Global Positioning System (GPS) : c’est le système de navigation radio composé de 24 sa-
tellites et d’une base terrestre, qui permet de fournir à un abonné sa position précise en trois
dimensions (latitude, longitude, altitude), sa vitesse et l’heure.

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1.1 PRESENTATION DE L’ENTREPRISE Page 6

F IGURE 1.4 – GPS ; source : SIPECAM

• Radio VHF

La VHF permet aux navigateurs de pouvoir communiquer avec d’autres bateaux et avec leurs
bases.

F IGURE 1.5 – radio VHF ; source : SIPECAM

• Le moteur

Le YANG 1 est équipé d’un moteur suralimenté à turbine, CATERPILLAR 08 cylindres


d’une puissance de 400 ch ; d’une hélice à 4 pales fixes et d’un réducteur.
Le treuil a deux tambours alignés en embrayages, la pompe qui est utilisée pour le lavage du
pont, de la vaisselle de traitement des poissons et des poissons eux-mêmes est une ferrure
en fonte reçoit le jas de l’encre à l’extrémité du bout dehors. Deux cloisons transversales
subdivisent le navire de l’avant à l’arrière, un compartiment machine, une cale isolée et une
soute arrière. Le poste d’équipage sur le pont principal abrite deux couchettes, une toilette
et une douche. Une porte principale permet une communication avec la salle des machines.
Celle-ci contient le moteur principal, les auxiliaires, les réservoirs à combustibles et huile
ainsi que les pompes. Elle communique avec la salle des machines par une échelle. La cale
de poissons du Yang 1 de 25 tonnes s’ouvre sur le pont par une écoutille longue de 2.40m et
de largeur 1.70 m ;l’hiloire s’élève de 22 cm au-dessus du pont, 02 panneaux jointifs ferment
l’écoutille et un capot en toile imperméable.

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1.1 PRESENTATION DE L’ENTREPRISE Page 7

• Le train de pêche

Le chalut utilisé par ce bateau est un chalut de 18.5/22, lesté par une chaine au niveau du
bourrelet et équipé par cinq flotteurs au niveau de la corde de dos qui assurent l’ouverture
verticale.

F IGURE 1.6 – chalut prototype ; source : SIPECAM

Les panneaux utilisés par le YANG 1 sont des panneaux rectangulaires standards de 150
kg. Nous avons deux panneaux dans chaque côté du bâteau, soit quatre panneaux au totale.
Ce sont ces panneaux qui assurent l’ouverture horizontale du chalut.

F IGURE 1.7 – Panneaux du Yang 1 ; source : SIPECAM

Les funes utilisés sont de 16 mm de diamètre, la longueur totale du filage est de 200 m.
Cependant, les bras sont de 16 mm de diamètre et de longueur 2.5 m.

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1.2 CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU CHOIX DU THEME Page 8

F IGURE 1.8 – Funes enroulées sur les tambours du treuil ; source : SIPECAM

Les chaines de lestage : placées sur le bourrelet, complète l’action des flotteurs pour une
meilleure ouverture verticale.

F IGURE 1.9 – Chaînes de lestage ; source : SIPECAM

1.2 CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU CHOIX DU THEME


L’activité de pêche au Cameroun pourrait contribuer à l’économie s’il y avait plus d’entreprises
de pêche et si les camerounais s’intéressaient plus à cette branche afin d’augmenter la production
annuelle et réduire les importations de manière importante. Cependant, l’utilisation excessive du
carburant par les bâteaux de pêche ne contribue pas à ce que cette activité prospère dans la mesure
où les chalutiers utilisent des engins de pêche non adéquat et pratiquent pour la plus part des cas
la pêche à l’aveugle (soit disant que c’est avec l’expérience qu’ils pêchent) ceci car ces derniers
ne disposent pas d’appareils de détection à bord plus sophistiqués, ce qui freine énormément le
développement de cette branche d’activité.

Le projet "Amélioration du rendement de pêche d’un chalutier : cas du YANG 1" nait donc
de la nécessité de réduire la consommation en carburant du YANG 1 tout en augmentant significa-
tivement sa production.

Notons que l’utilisation d’un train de pêche moins consommateur avec un engin plus efficace en
capture ne peut qu’avoir des conséquences bénéfiques pour l’entreprise. Ce travail apportera des

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1.3 OBJECTIFS DU PROJET Page 9

solutions au problème posé par l’armateur du YANG 1 afin de lui permettre de faire d’énorme
quantité de bénéfice.

1.3 OBJECTIFS DU PROJET

1.3.1 OBJECTIFS PRINCIPAL


Améliorer significativement la rentabilité du chalutier YANG 1.

1.3.2 OBJECTIFS SPECIFIQUES


• Conception d’un nouveau train de pêche moins consommateur tout en conservant au moins
les mêmes propriétés pêchantes pour une meilleure exploitation.

• Utilisation des innovations technologiques afin d’améliorer l’efficacité du chalut conçu.

1.4 SECTEUR DE PECHE


Le secteur pêche maritime comprend le sous-secteur industriel et le sous-secteur artisanal. Avec ses
400 Km de côtes et de nombreux lacs poissonneux, le Cameroun dispose d’un important potentiel
halieutique auquel il faut ajouter de nombreux étangs piscicoles un peu partout sur le territoire et
le dynamisme des populations.
La pêche industrielle étant celle qui nous intéresse dans ce projet, cette dernière se pratique au
large des côtes camerounaises et généralement dans six zones de pêche reparties de la manière
suivante :

• La zone de Campo-Kribi ;

• La zone de Kribi-Nyong ;

• La zone de Nyong-Sanaga ;

• La zone de Sanaga-entrée Wouri ;

• La zone de Bimbia-Njibountia ;

• La zone de Njibountia-Bakassi.

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1.4 SECTEUR DE PECHE Page 10

1.4.1 STATISTIQUES DE LA PECHE INDUSTRIELLE


Le domaine de la pêche est pauvre en statistique : les données régulièrement mises à jour concernent
essentiellement la pêche industrielle. Le niveau le plus élevé de la production fut atteint en 1982
et depuis, les captures de poissons ont diminuées progressivement lors du débarquement jusqu’en
2012. Actuellement, les captures annuelles se situent à plus de 100000 tonnes/an. La pêche indus-
trielle se pratique sur le plateau continental réglementairement au-delà de 3 miles marins.

TABLE 1.1 – Statistiques du Yang 1 au premier trimestre (source : MINEPIA)

Espèces Tonnages (T)

Crevettes 1

Poissons 12

La pêche industrielle au Cameroun est surcapitalisée mais peu productrice. Elle produit environ 7
000 tonnes /an pour 30 bateaux de pêche.

1.4.2 SITES DE DEBARQUEMENT


Les bâteaux de pêches industrielles camerounais débarquent leurs captures dans le plus grand site
de débarquement qui est le port de pêche de Douala. Cependant, il existe deux autres ports de
pêche de petite importance : port de Kribi et le port de Tiko.

F IGURE 1.10 – Répartition des débarquements de poissons au Cameroun ; source : MINEPIA

1.4.3 PRINCIPALES RESSOURCES CIBLEES PAR LA PECHE INDUS-


TRIELLE
TABLE 1.2 – Espèces ciblées au Cameroun (source : MINEPIA)

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1.5 RENDEMENT DU SECTEUR DE PECHE AU CAMEROUN Page 11

NOMS DE FAMILLE NOMS DES ESPECES

Sciaenidae bars, bossus

Cynoglossidae soles

Ariidae machoirons

Polynémidae barbillons, petits et grands capitaines

Sparidae dorades roses, dorades grises

Trichiridae ceintures

Penéidae crevettes roses, gambas

Petits pélagiques ethmaloses, sardinelles (bonga)

crabes

1.5 RENDEMENT DU SECTEUR DE PECHE AU CAMEROUN


Au courant de l’année 2013, la pêche industrielle a produit plus de 9 703 tonnes de poissons et 1
379 tonnes de crevettes.
La majorité des navires industriels camerounais est constituée par des crevettiers polyvalents (29
sur 35). Ceci a eu des effets néfastes sur les stocks de poissons démersaux et notamment sur les
juvéniles, dans la mesure où le maillage des filets à crevettes est de 33 mm contre 50 mm pour
les chaluts. Etant donné qu’il existe une répartition bathymétrique des tailles, les diminutions de
capture se font sentir au large.
Par ailleurs, l’analyse de la proportion de friture dans les captures confirme le risque d’effondre-
ment du stock des poissons démersaux. En effet, la proportion de friture était de 31% en 1983,
36% en 1984 et 37,5% en 1989-1990, la proportion totale de friture était de 63%. Ceci renforce
l’hypothèse selon laquelle la pêche industrielle détruit les ressources halieutiques.
Le véritable développement de la pêche industrielle a commencé au cours des années 1970. En
1972, 42 bâteaux industriels avaient été recensés, essentiellement orientés vers la pêche aux cre-
vettes. A partir de 1973, les rendements de cette pêche ayant baissé, les crevettiers se sont recon-
vertis à la pêche aux poissons. En 1982, les rendements de crevettes ont remonté ce qui a incité les
armateurs à investir de nouveau dans cette pêche en créant de nouveaux armements et en transfor-
mant leurs chalutiers en crevettiers.

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1.6 LES PROBLEMES DE LA PECHE AU CAMEROUN Page 12

TABLE 1.3 – Evolution des rendements des bateaux de pêche industrielle au Cameroun (source :
MINEPIA)

ANNEES POISSONS (Kg/j de mer) CREVETTES (Kg/j de mer)

1971 2569 530

1975 2764 373

1980 2103 115

1995 2485 273

2000 2281 228

2010 147 250

1.6 LES PROBLEMES DE LA PECHE AU CAMEROUN


Les activités de cette branche connaissent quelques difficultés notamment l’exploitation fraudu-
leuse des eaux territoriales par les bâteaux de pêche étrangers et les problèmes frontaliers dans
certaines zones de pêche. Sur le plan infrastructurel, le Cameroun connait un énorme retard sur
cette filière notons que depuis 2012, la demande annuelle de poisson est estimé à près de 300 000
tonnes ; cette demande est satisfaite par l’offre composée de la production nationale et des impor-
tations soit à une valeur allant à près de 68 milliards. La production nationale est constituée des
pêches de capture avec 180 000 tonnes le reste étant comblé par les importations ceci est donc causé
par l’utilisation des embarcations inappropriées, la non popularité de la filière pêche au Cameroun
ceci entrainant l’exploitation de nos eaux par des étrangers (ghanéens, nigérians, chinois...).
Sur le plan technologique, notons que le Cameroun a encore d’énorme progrès à fournir ceci dans
la mesure où le peu de chalutiers présents dans les différents port de pêche du pays sont munis des
équipements précaires (équipements permettant de détecter la position exacte des bancs de poisson
évitant une consommation abusive de carburant, des engins efficaces). A cela s’ajoute l’emploi de
chalut ne respectant pas les normes fixées favorisant ainsi une surexploitation de certaines espèces
ce qui conduira par la suite à une rupture de stock.
L’augmentation des prix de carburant : depuis 1998, les coûts de carburant ont subis une hausse
considérable car on est passé de 300 FCFA le litre de gasoil en 1998 à 575 FCFA le litre en 2014.
A cela s’ajoute l’insuffisance des structures de conservations, de traitements et de transformations
des ressources halieutiques, le faible financement du secteur de l’aquaculture enfin l’insuffisance
du système de surveillance de contre et suivi des activités de pêche.

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1.6 LES PROBLEMES DE LA PECHE AU CAMEROUN Page 13

TABLE 1.4 – Importations de certaines ressources en tonne (source : MINEPIA)

PRODUITS 2012 2013

POISSONS DIVERS 64 665 53 251

MAQUEREAUX 86 146 35 991

BARS, CAPITAINES 6627 11 877

TOTAL 157 438 101 119

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CHAPITRE 2
ETUDE DES RESSOURCES CIBLES ET
CARACTERISTIQUES DU CHALUT UTILISE PAR LE YANG 1

2.1 DESCRIPTION DE LA RESSOURCE CIBLE


La crevette est un nom commun traditionnellement attribué à un ensemble de crustacés autrefois
regroupés dans le sous-ordre des décapodes nageurs ou Natantia, classé dans l’infra ordre Cari-
dea. Autrement dit, une crevette est un crustacé décapode appartenant au sous ordre des Natantia,
souvent une espèce pénéide. De nombreuses espèces font l’objet d’une exploitation commerciale
de grande ampleur sous ce nom générique ; la consommation mondiale de crevette a augmenté
considérablement durant les années 2000. La part des crevettes d’élevage, marines ou d’eau douce,
a fortement augmenté par rapport aux crevettes sauvages. Les vraies crevettes se trouvent toutes
dans l’ordre actuel des décapodes, dans l’infra-ordre Caridea notamment. D’autres vraies crevettes
peuvent toutefois parfois être désignés ainsi : il s’agit des euphausiacés.
La crevette est un crustacé qui vit généralement 2 à 3 ans les plus vieilles vont jusqu’à 5 ans ; son
corps est aplati et sémi-transparent. Dans sa longue queue en forme d’éventail, une sorte de patte
nageoire lui sert de gouvernail. Elle a 05 paires de pattes d’où son nom de Décapode certaines lui
servent à marcher, à se laver, et pour la femelle à déplacer ses œufs. D’autres munies de pinces, les
utilisent pour se défendre, attaquer ou décortiquer la nourriture.
Les deux et très longues antennes servent à son équilibre, à s’orienter et à détecter des prédateurs
ou la nourriture. D’autres, plus courtes, renferment les fonctions du gout et de l’odorat [2].
Toute petite, elle ne pèse que 7g et mesure environ 5 à 7cm.Les crevettes vivent dans l’eau salée
pour certaines d’entre elles et dans l’eau douce pour d’autres mais plus précisément sur les fonds
marins peu profonds où elles se nourrissent de poissons, de crabes mort, de vers et de planctons.

14
2.1 DESCRIPTION DE LA RESSOURCE CIBLE Page 15

L’hiver, elle se déplace vers la haute mer.


Les crevettes des eaux camerounaises appartiennent au groupe des crevettes pénéidés. Son sque-
lette comme le crabe ou le homard se trouve à l’extérieur,c’est la carapace ou l’exo-squelette.
Souple comme un plastique, la carapace lui sert de support et de protection. Au bout d’un moment,
elle devient trop petite et la crevette se sent à l’étroit alors elle doit s’en débarrasser. Sous sa vieille
carapace, une nouvelle toute molle se développe en quelques minutes. La première année, la cre-
vette change 25 à 30 fois de peau on appelle ce phénomène la mue.
Elles sont mâles ou femelles, cependant certains mâles se transforment en femelles après un cer-
tains temps (deux ans en moyenne) ; plus elle vieillit, plus elle pond d’œufs c’est pourquoi à l’age
de 3 ans elle peut pondre plus de 25 000 œufs.

TABLE 2.1 – Taxonomie d’une espèce de crevette à pattes blanche [1]

Règne Animalia

Embranchement Arthropoda

Sous-embranchement Crustacea

Classe Malacostraca

Sous-classe Eumalacostraca

Super-ordre Eucarida

Ordre Decapoda

Sous-ordre Dendrobranchiata

Super-famille Penaeoidea

Famille Penaeidae

2.1.1 DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE ET BATHYMETRIQUE


On rencontre plus d’une dizaine de crevettes pénéidea dans les eaux camerounaises. Mais quatre
espèces seulement sont plus exploitées par la pêche commerciale industrielle parmi lesquelles deux
sont en quantité importante lors du débarquement : le penaeus Notialis ou crevette rose et le pa-
rapenaeus longirostris ou crevette grise du sud. Les deux autres espèces capturées mais moins
abondantes sont le parapenaeopsis atlantica et le penaeus duorarum.

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2.1 DESCRIPTION DE LA RESSOURCE CIBLE Page 16

Les penaeus duorarum se trouvent dans l’atlantique et vivent dans les profondeurs de 2 à 70 mètre
rarement de 230m ; elles sont plus abondantes entre 11 et 36m avec des densités plus élevées, sur
de la boue compactée, du limon ou du sable. Les femelles atteignent 280mm de long et les males
269mm de long.

F IGURE 2.1 – Penaeus Duorarum. source : www.wikipedia.org

Les penaeus Notialis se distinguent des autres familles de crevettes en raison de leurs antennes, qui
sont plus longues que leur corps. Ils vivent sur les fonds boueux le jour et migrent vers le haut la
nuit. Les classes les plus jeunes de Penaeus notialis recherchent des zones peu profondes et moins
salines dans les habitats de pépinières estuariennes et se retrouvent souvent en abondance dans les
herbes marines, les plus âgés ayant plus tendance à utiliser des zones d’herbier dispersés. Il est
sexuellement dimorphique les plus grand mâles atteignent une longueur de 169mm et les femelles
280mm. Leur profondeur est de 100m, mais varie généralement entre 10 et 75m.

F IGURE 2.2 – Penaeus Notialis. source : www.wikipedia.org

Les parapenaeus longirostris sont étendues, elles se rencontrent à l’Atlantique Est du Portugal
à l’Angola, également dans toute la Méditerranée et l’Atlantique Ouest. Ces espèces habitent les
fonds boueux ou sablonneux à des profondeurs allant de 20 à 700m mais généralement entre 150m
et 400m.

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2.1 DESCRIPTION DE LA RESSOURCE CIBLE Page 17

F IGURE 2.3 – Parapenaeus Longirostris. source : www.wikipedia.org

2.1.2 ZONES DE PECHE CAMEROUNAISE


Les eaux maritimes camerounaises se situent dans la poche ouest du Golfe de Guinée, dans la zone
dite "calmes équatoriaux" de l’océan atlantique. le front de mer s’étend sur près de 360 Km alors
que la largeur moyenne de cette zone ne s’étend que sur environ 40 Km. Le Cameroun recense
un réseau hydrographique comprenant plusieurs systèmes fluviaux. Les embouchures de ces cours
d’eau constituent des zones de pêche très fréquentées pour la capture des crevettes d’estuaire, des
poissons pélagiques côtiers et des espèces démersales. Dans ces zones, les conditions de la pêche
ne sont marquées d’aucune saisonnalité que ce soit au niveau de la température, de la salinité, ou
l’épaisseur de l’eau de surface.
La largeur moyenne du plateau continental est d’environ 20 miles couvrant une superficie d’en-
viron 10 600 Km2. Dans la partie nord, les fonds sont constitués par une grande plaine de vase
sableuse, tandis que la zone du sud se caractérise par un relief très tourmenté comprenant les récifs
coralliens, des fonds rocheux et des fonds vaso-sablonneux.
Les peuplements ichtyologiques montrent une nette prédominance des espèces d’eaux chaudes. la
distribution des différentes espèces exploitées est très côtières : d’après Crosnier(1964), 74% des
ressources se situent entre 10 et 30m de profondeur. La productivité phytoplanctonique littorale
due aux importantes décharges fluviales, elles-même dépendantes de la pluviométrie [3].

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2.1 DESCRIPTION DE LA RESSOURCE CIBLE Page 18

F IGURE 2.4 – Carte des fonds du plateau continental camerounais. Source : www.fao.org

2.1.3 CYCLE BIOLOGIQUE


Les crevettes pénéides constituent un groupe très ancien de crustacés décapodes ; ce sont principa-
lement des animaux marins, bien que certaines espèces affectionnent les zones estuariennes.
Le cycle biologique des crevettes pénéides peut être divisé en quatre phases successives qui se
caractérisent par des changements morphologiques, mais également de comportement et d’habitat
très importants.

Phase 1 : La reproduction
Elle a lieu en général en mer dans des profondeurs de quelques dizaines de mètres. Les œufs sont
fécondés au moment de l’expulsion puis dispersés dans l’eau. L’éclosion survient une douzaine
d’heure plus tard, si les conditions de température sont favorables ; une femelle selon sa taille est
capable de pondre plusieurs centaines de milliers d’œufs. A l’éclosion apparait le nauplins, premier
stade du developpement lavaire. Ce stade dur environ 02 à 03 jours, pendant lesquels la larve ne
s’alimente pas.

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2.1 DESCRIPTION DE LA RESSOURCE CIBLE Page 19

Phase 2 : le développement larvaire


Les deux stades larvaires suivant sont appelés zoé et mysis. ils durent au total 08 à 10 jours et se
caractérisent par des changements anatomiques et physiologiques importants.
La larve zoé possède un tube digestif et se nourrit d’algues phytoplanctoniques de très petite taille.
Ce stade dure environ 04 jours.
La mysis commence sérieusement à ressembler à une petite crevette bien que se déplaçant en
saccade et la tête en bas ; elles deviennent très rapidement carnivores et consomment des proies
vivantes (zoo plancton). Lorsque la mysis subit sa dernière métamorphose, elle devient post-larve
et adopte la morphologie et le comportement de la crevette. elle nage à l’horizontale et peut aussi
se déplacer vers le fond ; chez certaines espèces commence à ce stade une migration vers les eaux
saumâtres qui durera plusieurs semaines à plusieurs mois.

Phase 3 : la phase juvénile


Les jeunes crevettes ou juvéniles vont passer une période plus ou moins longues dans les zones es-
tuariennes. Certaines espèces affectionnent plus que d’autres ces zones d’eaux saumâtres, peu pro-
fondes, souvent turbides, où elles trouvent semble-t-il une nourriture abondante. Après quelques
semaines, les juvéniles regagnent la zone littorale extérieures et les eaux plus océaniques ; il est
à noter que les habitats, les comportements, l’alimentation, peuvent dès la phase juvénile se dif-
férencier fortement d’une espèce à l’autre cependant, les jeunes crevettes manifestent toutes une
activité nocturne très importante.

Phase 4 : la phase adulte


Lorsque les caractères sexuels apparaissent, le juvénile adopte alors sa morphologie définitive et
atteindra la maturité sexuelle quelques mois plus tard. Les données relatives au mode de vie et
au type d’habitat des crevettes de mer sont souvent encore très incomplètes et manquent pour de
nombreuses espèces. Au cours de la croissance, on observe fréquemment un dimorphisme sexuel
qui peut être plus ou moins manqué selon les espèces. D’une manière générale, les femelles adultes
sont nettement plus grandes que les mâles [4].

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2.1 DESCRIPTION DE LA RESSOURCE CIBLE Page 20

F IGURE 2.5 – Cycle vital théorique des pénéidés (d’après Perez-Farfante in FAO, 1978)

2.1.4 DETERMINATION DU MAILLAGE ET SA DEFORMATION


L’arrêté N0 0002/MINEPIA du 1er Aout 2001, en son chapitre 4, article 9 fixe le maillage mini-
mal pour un chalut de pêche industrielle de crevettes profondes et côtières en usage dans les eaux
de juridictions camerounaises à 50mm ; cependant, les sociétés de pêche et les pêcheurs camerou-
nais continuent à utiliser les chaluts de maille dérogatoire allant jusqu’à 30mm de maille étirée. Le
Yang 1 ne fait pas exception, il utilise des chaluts constitués de coté de maille a=20mm au niveau
de la poche.
Les mailles du chalut subissent des déformations dues au passage des ressources à travers la maille,
elle est influencée par la vitesse de chalutage et la quantité de prises dans la poche ; cette déforma-
tion est donnée par :

0.25 Q
εmaille = 0.8 × ε0 ×Vch × (1 + log )0.25 (2.1.1)
2
en considérant :
Vch : vitesse de chalutage ;
Q : prise horaire du chalut ;
ε0 : élongation de la base.

Nous avons constaté lors du débarquement du Yang 1 qu’il y a plus de poissons que les crevettes
qui sont les ressources cibles en dépit du fait qu’il utilise des mailles très petites ; ceci est dû au
faite que les ressources non ciblées (poissons) telles que : les bossus, les soles, les machoirons,
etc... partagent le même milieu de vie que les crevettes.

Rédigé par : ANYOU NNA Aymar. S 15 février 2019


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2.2 DESCRIPTION ET ÉTUDE DES RESSOURCES DEMERSALES Page 21

2.2 DESCRIPTION ET ÉTUDE DES RESSOURCES DEMER-


SALES
Les principales espèces que l’on retrouve dans la prise du chalut du Yang 1 sont :

• Pseudotholithus élongatus encore appelé Bar


C’est un poisson qui possède un corps fusiforme sur les cotés et gris argenté à bleuâtre sur le
dos, des petites écailles, deux nageoires dorsales distinctes, un nageoire anale. De la famille
des moronidae, il peut atteindre 1m de long pour un poids de 12Kg mais des spécimens de
50cm pour un poids d’1Kg sont plus courants ; on retrouve le Pseudotholithus élongatus à
l’Est de l’océan atlantique. Plus actif dans la nuit que le jour, c’est un poissons qui préfèrent
les eaux oxygénées et battues dans lesquelles il est très actif il se nourrit de céphalopodes,
des crabes nageurs, des crustacés etc [5].

F IGURE 2.6 – Bar commun (source : www.wikipedia.org)

• Pseudotholithus typus connu sous le nom de bossus


il possède un corps de couleur bronze avec une taille moyenne comprise entre 30 et 35cm.
Pseudotholithus typus est une espèce carnivore qui se nourrit essentiellement des crabes,
des mollusques, des vers et de poissons il est à noter que c’est une espèce qui peut changer
de sexe après un certain age (certains males devenant femelles avec l’age) ; les bossus se
rassemblent pour pondre au niveau du récif barrière ou près des zones des courants. La
période de ponte varie d’une année à l’autre, mais se situe généralement entre aout et octobre.
Il est cependant possible de trouver des individus prets à pondre toute l’année. [5]

• la sole
Ce sont les espèces de poissons en générale plats vivants couchés sur des fonds sableux
peu profonds, généralement bruns d’un coté et blanc crème de l’autre sauf exception ils
appartiennent à la famille des soléidés.[5]

Rédigé par : ANYOU NNA Aymar. S 15 février 2019


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2.3 CARACTERISTIQUES DU CHALUT EXISTANT Page 22

F IGURE 2.7 – Soles (source : www.wikipedia.org)

• Machoiron ou Arius africanus, est une espèce de poisson de la famille des Ariidae. Il vit
sur les fonds vaseux des cotes et estuaires à une altitude de 25m. . Il se caractérise par son
corps sans écaille. Il possède plusieurs paires de barbillons (appendices de chair allongés
près de la bouche), une nageoire dorsale adipeuse devant la queue. Pour se défendre, il
aborde des épines sur les nageoires dorsales et pectorales avec les lesquelles il peut infliger
de douloureuses blessures [5].

F IGURE 2.8 – Machoiron (source : www.wikipedia.org)

2.3 CARACTERISTIQUES DU CHALUT EXISTANT

2.3.1 PRESENTATION DU PLAN DE CHALUT EXISTANT

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2.3 CARACTERISTIQUES DU CHALUT EXISTANT Page 23

F IGURE 2.9 – Chalut existant (source : SIPECAM)

F IGURE 2.10 – Chalut existant

2.3.2 CARACTERISTIQUES DU TRAIN DE PECHE

Récapitulatif des caractéristiques du chalut prototype

TABLE 2.2 – Récapitulatif des caractéristiques du chalut prototype

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2.3 CARACTERISTIQUES DU CHALUT EXISTANT Page 24

avec,
n : nombre de maille sur la petite base ;
N : nombre de maille sur la grande base ;
H : nombre de maille sur la hauteur ;
I : nombre de pièce ;
C : longueur du coté de maille ;
S : surface de la nappe filetée ;
Φ : diamètre du fil.

Calcul de la surface totale du fil


Cette surface sera calculée à partir de la formule suivante :

n+N
S0 = × H × 4 × (Φ ×C) × I × 0.000001 (2.3.2)
2

La surface totale du fil sans les noeuds est donc égale à :

S f = ΣS0

soit donc
S f = 12.3516m2

Calcul de la Rch de la partie filetée

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2.3 CARACTERISTIQUES DU CHALUT EXISTANT Page 25

TABLE 2.3 – résistance hydrodynamique de la partie filetée

Calcul de Sy

Sy = 0.78 × H × B

Où :
B ∼ n × ME × 0, 4

Et
H ∼ B × 12

(conf GMP pg95)


N ou n : nombre de mailles en largeur (couture non comprise) au niveau du carré de ventre ;
B : ouverture verticale approximative en mètre ;
H : ouverture horizontale approximative en mètre entre les pointes d’ailes ;
ME : longueur d’une maille étirée (en mètre) au niveau considéré.

Donc :
B = 56 × 0.05 × 0.4 = 1, 12m

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2.3 CARACTERISTIQUES DU CHALUT EXISTANT Page 26

H = 13, 44m

Sy = 11, 74m2

Coefficient de trainée du chalut

Sy
Cx = 0.1 + k ×
Sf
soit :
Cx = 2, 95

Trainée du chalut

ϕ ×V 2
Rx = ×Cx × St (2.3.3)
2

TABLE 2.4 – Trainée du chalut à différente vitesse

Calcul de la résistance hydrodynamique des panneaux


Caractéristiques du panneau de référence

L = 2.6m, H = 1.4m, S = 3.64m2 , Masse = 350Kg

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2.3 CARACTERISTIQUES DU CHALUT EXISTANT Page 27

Ainsi la portance nécessaire à l’ouverture du chalut est donnée par la formule :


 
Rch  B
Ry1 = × q 
2 2 2
(4 × L) − B


Lc
B=
1 − Lcab
L
Avec :
Rc : trainée totale de la partie filetée et des éléments du gréement
B : distance entre les panneaux divergents
Lc : ouverture horizontale
Lcab : longueur des câbles (bras +entremises)
L : distance des panneaux jusqu’au cul.
Application numérique :
13.44
B= 3
= 15.44m
1 − 24.5
 
94695.36  15.44
Ry1 = × q 
2 2 2
(4 × 24.5) − 15.44
Ry1 = 8.441KN

Les dimensions du panneau sont choisies suivant le prototype. On vérifie juste la portance qu’en-
gendre ce panneau par la formule :

ϕ ×V 2
 
Cp × × Sp
2

Avec,
C p : Coefficient de traînée du panneau, C p = Cyu
S p : Surface du panneau (m2 )
S p = 3.64 (surface panneau prototype)
ϕ : densité de l’eau
V : vitesse de chalutage
Application numérique :
1025 × 3, 62
Ry = 0.9 × × 3.64
2

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2.3 CARACTERISTIQUES DU CHALUT EXISTANT Page 28

Ry = 21.759KN

Remarque :
Nous constatons que Ry > Ry1 , donc le panneau est admissible, mais il convient de rechercher sa
trainée.

Calcul de la trainée

ϕ ×V 2
 
Rx = Cx × × Sp
2
Cx = 1.2

S p = 3.64m2

TABLE 2.5 – Trainée des panneaux sous angle d’attaque critique

Sous angle d’attaque d’usage, Cxu = 0.5

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2.3 CARACTERISTIQUES DU CHALUT EXISTANT Page 29

TABLE 2.6 – Trainée du panneau sous angle d’attaque d’usage

Trainée totale du train de pêche

TABLE 2.7 – Trainée totale du train de pêche

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CHAPITRE 3
DIMENSIONNEMENT DU NOUVEAU TRAIN DE PECHE

3.1 GENERALITES ET PRESENTATION DU TRAIN DE PECHE


Nous allons dimensionner un train de pêche qui capture les espèces démersales et sémi-pélagiques
parce que le Yang 1 en plus des crevettes, capture également les bossus, les bars, le machoiron et
divers autres espèces.

3.1.1 LE CHALUT

Aspect général
Les chaluts sont par définition les filets remorqués constitués d’un corps de forme conique, reliés
vers l’arrière à la poche fermée ou s’accumule le poisson capturé appelé cul du chalut, et prolongé
vers l’avant à l’ouverture par les ailes plus ou moins longues [6]. Le chalut est remorqué par un
navire de pêche par l’intermédiaire des câbles en acier appelés bras et des funes qui constituent
l’élément de gréement :

F IGURE 3.1 – Chalut de fond à panneaux, à deux faces vues d’ensemble

30
3.1 GENERALITES ET PRESENTATION DU TRAIN DE PECHE Page 31

Le chalut de fond est assez filtrant, il laisse passer la boue et permet une diversité de capture
des espèces du fond. C’est un engin sélectif ce qui signifie qu’il ne capture pas tous les poissons
présents dans la zone de pêche, par contre il manque de sélectivité c’est à dire qu’il ne peut pas
cibler une seule ressource.

Les différents types de chalut


On distingue deux sortes de chaluts de fond en fonction de l’importance relative de leur ouverture
verticale.
Les chaluts de fond à faible ou moyenne ouverture verticale sont utilisés principalement pour les
poissons plats et les crevettes. Pour ces filets, dont l’entrée est caractérisée par un rapport élevé
largeur/hauteur, différentes dispositions sont utilisées mais celle qui nous intéresse dans notre cas
est celle où l’on utilise des panneaux de grande surface avec un chalut relativement petit mais
conçu pour s’ouvrir le plus largement possible sur le fond ; les ailes peuvent être longues mais la
hauteur d’ouverture reste très faible.

Principaux facteurs influençant l’efficacité des chaluts


Le mode de fonctionnement des chaluts, engins de pêche de type actif, consiste essentiellement en
une filtration. Le filtre en mouvement que constitue le filet collecte le poisson dans l’eau. Au cours
du trait, ces derniers s’accumulent où leur séparation du milieu liquide deviendra effective lors de
l’embarquement de la palanquée.
Ceci explique que l’efficacité du chalut est influencée en premier lieu par les qualités filtrantes du
filet qui dépendent de sa forme générale, des dimensions des mailles et des diamètres des fils.
Par ailleurs, les capacités de capture d’un chalut dépendent également des différences dans le com-
portement des diverses espèces, selon leur taille, vis-à-vis des parties constitutives de l’engin. Ces
différences caractérisent à la fois les qualités pêchantes et l’aptitude sélective de l’engin [7].

• La filtration
Si l’on agrandit beaucoup les dimensions du chalut et, en particulier, celles de son ouver-
ture, le volume d’eau à filtrer augmente considérablement et la dimension des mailles du
filet, même ouvertes au maximum, peut s’avérer insuffisante pour laisser l’eau s’échapper.
C’est ainsi qu’on a pu observer, dans des chaluts réalisés en mailles relativement petite, un
ralentissement marqué du courant d’eau, sensible dès l’ouverture du chalut et particulière-
ment prononcé dans la partie postérieure du corps, au niveau de son rétrécissement avant la
poche. Pour éviter cette modification indésirable de l’écoulement de l’eau dans les chaluts

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3.1 GENERALITES ET PRESENTATION DU TRAIN DE PECHE Page 32

de grandes dimensions, on est donc conduit, d’une part à adopter des mailles aussi grandes
que possible dans la partie antérieure et dans le corps du filet et, d’autre part, à allonger la
forme du chalut en adoptant des coupes moins accentuées et plus progressives pour repartir
sur une plus grande surface d’alèze la filtration du volume d’eau admis à l’ouverture. Cette
conception plus rationnelle des chaluts a permis de réduire les réactions de fuite anticipé des
poissons, lesquelles dans le cas d’un chalut de forme trop courte ou en mailles trop petites,
se traduisent par un maillage, blocage de poissons dans les parties défectueuses du filet et,
se d une manière plus tangible par un rendement faible en capture[7].
Du point de vu hydrodynamique du filet lui-même, on rappellera seulement que, en première
approximation, on peut appliquer aux chaluts la loi générale de l’hydrodynamique :

n
R = K × S × (Vch ) (3.1.1)

avec :
R : résistance hydrodynamique du chalut ;
S : la surface projetée du filet sur le plan perpendiculaire à la direction d’avancement du
navire ;
Vch : vitesse de remorquage du chalut
n : un exposant proche de 2.

• La sélectivité
D’une manière générale, la sélectivité désigne le fait qu’un engin de pêche ne capture pas
la totalité des poissons présents dans sa zone d’action. Dans le cas des chaluts, on observe,
selon le type du filet et son gréement, des différences dans la composition des captures, tant
dans la variété des espèces que dans la composition en taille de chacune des espèces.
Ces différences s’expliquent par plusieurs facteurs qui tiennent aux caractéristiques de l’en-
gin, au comportement des espèces et aux conditions de pêche.

Les facteurs liés à l’engin


• Le maillage de la poche :
La poche de chalut laissera échapper les individus suffisamment petits pour passer au travers
des mailles. C’est le principe de l’épuisette : on retient ceux qui ne peuvent pas passer phy-
siquement dans l’ouverture de la maille. Il existe une relation pratiquement constante entre
la taille du poisson retenu dans la poche et la dimension de l’ouverture de la maille dans
la poche pour une espèce donnée et en fonction de la morphologie. On appelle facteur de

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3.1 GENERALITES ET PRESENTATION DU TRAIN DE PECHE Page 33

sélection (Fs ) le coefficient correspondant au rapport existant entre la longueur L du poisson


et l’ouverture de la maille M :
L × 50%
Fs =
M
• Les erses de renfort et autres dispositifs fixés à la poche :
Les erses de renfort, destinés à maintenir la forme cylindrique de la poche sur le chalutier
à rampe arrière, peuvent aussi limiter l’ouverture des mailles en largeur et donc diminuer
la sélectivité. Des essais ont montrés qu’une erse dont la longueur est inférieure à 45% du
périmètre de la poche étirée en largeur réduisait la sélectivité (rappelons que 40% est admis
par la réglementation).
Les autres dispositifs fixés à la poche, tels que les ceintures de protection, erses de levage,
tabliers et fourreaux, qui viennent se superposer aux mailles du cul, ne peuvent logique-
ment que gêner la sortie des poissons. La réglementation prévoit normalement les conditions
d’emploi de ces dispositifs afin de limiter leur emploi abusif.

• Longueur de la poche :
Les essais méthodiques ont mis en évidence l’influence de la longueur relative de la poche
sur le facteur de sélection. Une poche courte présente un Fs plus faible qu’une poche de
même maillage mais plus allongée. Les observations ont montrées qu’une poche trop courte
et trop étroite limite le tonnage susceptible d’être capturé. Ces faits peuvent être considérés
comme des cas particuliers de l’influence de la forme générale du chalut.

• Les facteurs liés au comportement de l’espèce :


Les premiers chaluts étaient réalisés à peu près sur le même modèle et comprenaient prati-
quement le même maillage de l’entêture à la poche.
Actuellement selon les espèces recherchées et conditions de l’environnement, les progrès de
la technique et la connaissance des réactions des espèces ont amenés les pêcheurs à utiliser
des chaluts de type variés, depuis les chaluts à faible ouverture verticale, largement étalés
sur le fond, comme les chaluts à poissons plats ou à crevettes, jusqu’aux chaluts pélagiques
à grand développement vertical, adaptés à la capture des bancs de poissons entre deux eaux.

• Les réactions des poissons au chalut :


Toutes les espèces n’ont pas la même réaction, certaines sont effrayées par les perturbations
à l’instar des espèces de petites tailles telles que les sprats et sardines.Ces petites espèces
sont capturées actuellement avec des chaluts comprenant des mailles de 8m de côté ou des

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3.1 GENERALITES ET PRESENTATION DU TRAIN DE PECHE Page 34

cordes parallèles.
D’autres espèces réagissent différemment : les grandes mailles sont alors inefficaces et même
nuisibles (crevette, sole, langoustine). Ces espèces inféodées au fond ne s’écartent pas à l’ap-
proche du filet, c’est pourquoi les chaluts de fond ont en générale des mailles plus petite que
les chaluts pélagiques.
Certaines réactions peuvent être observées face à l’engin. La réaction la mieux connue est
celle vis à vis des bras du chalut de fond. Certaines espèces vivant en relation avec le fond
se trouvent guider vers l’axe du train de pêche par le passage des câbles avançant sur le fond
avec un angle assez faible par rapport à l’axe de déplacement du filet.

Les facteurs liés aux conditions de pêche


• La vitesse de chalutage :
La vitesse de traine est un facteur souvent négligé mais important qui agit sur la sélectivité
globale du chalut. En effet, très souvent les poissons ne rentrent pas passivement dans le
chalut mais, alertés par le bourrelet et le filet. Ils cherchent à se maintenir juste en avant de
l’entrée du chalut et ne rentrent dans le chalut qu’après épuisement. Il faut pour capturer un
poisson que la vitesse de chalutage soit légèrement supérieure à la vitesse de nage qu’il peut
soutenir sans épuisement ou vitesse de croisière. Elle varie :

– Pour une même espèce, en fonction de la taille des individus, les plus grand étant les
plus rapide.
– En fonction des espèces et c’est pourquoi la crevette et le maquereau ne réclament pas
la même vitesse de chalutage.

Une vitesse de chalutage trop lente permet l’échappement des individus de grande taille.
Il faut garder à l’esprit que, malgré une vitesse de chalutage élevée, une construction dé-
fectueuse du chalut peut provoquer des ralentissements internes du courant d’eau qui fa-
vorisent l’échappement des poissons. Ainsi, à dimension égale, un chalut réalisé en maille
plus grande, et donc à filtration, capturera mieux les grand poissons qu’un chalut en petites
mailles.
Rappelons que la vitesse de chalutage varie en fonction de l’espèce à capturer :

– Pour les crevettes et les petites espèces de poissons de fond, une vitesse de 2.5 à 3
nœuds est suffisante ;

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3.1 GENERALITES ET PRESENTATION DU TRAIN DE PECHE Page 35

– Pour les espèces de fond de taille moyenne, et les petites espèces de poissons péla-
giques, il faut atteindre une vitesse de 3.5 à 4 nœuds ;
– Pour les espèces pélagiques à nage rapide comme le maquereau, ou les poissons de
fond bon nageurs et de grande taille, comme le lieu noir, on doit tracter de préférence
à une vitesse d’au moins 4 à 5 nœuds.

• L’abondance des captures :


L’abondance des espèces capturées a un effet indirect sur la sélectivité. Ceci se remarque
surtout lors de grosses et rapide captures au chalut pélagique.
On peut penser que les poissons situés au centre de la masse qui pénètre dans la poche n’ont
pas le temps de parvenir jusqu’aux mailles avant d’être écrasés.
Lors d’une capture régulière les poissons au début, sont plaqués au fond de la poche par le
courant d’eau. Au fur et à mesure du remplissage, l’eau s’élimine sur les cotés en avant de
la masse de poissons et entraine ces derniers à un endroit où les mailles sont bien ouvertes.

• L’environnement :
Les facteurs externes en relation avec l’environnement comme la profondeur, l’éclairement,
la turbidité et la température de l’eau de mer, peuvent modifier inégalement les comporte-
ments des diverses espèces, avec en conséquence des modifications dans l’abondance et la
composition des captures.
Par faible profondeur, les bruits émis par le bâteau, en particulier par les moteurs et l’hélice,
provoquent à des distances pouvant aller jusqu’à une centaine de mètre, un évitement de
bancs de poissons pélagiques.
De nos jours, par les profondeurs inférieures à 200m, les poissons qui sont normalement
sensibles aux faibles éclairements, voient approcher le gréement et l’avant du chalut ; ils
montrent alors des réactions d’alerte et de fuite dès que leur distance devient inférieure à une
vingtaine de mètres environ. La nuit, ces réactions sont beaucoup moins marquées, sauf en
cas de bioluminescence, ce qui explique que les bonnes captures peuvent être réalisées au
chalut pélagique.
La turbidité souvent importante dans les eaux côtières, peut réduire l’influence de l’éclaire-
ment et permettre ainsi d’obtenir de jour un meilleur rendement que dans le cas des eaux
plus transparentes.
La température de l’eau de mer provoque, quant à elle un ralentissement général de l’activité
des poissons qui favorise leur capture au chalut. A l’inverse, quand l’eau devient plus chaude,
les réactions des poissons sont plus vives, ce qui peut rendre leur capture plus difficile. En
conclusion, sur le plan de la sélectivité, le train de pêche parait constitué deux régions aux
rôles différents.

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3.1 GENERALITES ET PRESENTATION DU TRAIN DE PECHE Page 36

– La première région, qui peut comporter des maillages relativement grands, allant des
panneaux jusqu’à la partie antérieure du chalut. C’est une zone de rabattement et de
concentration dans laquelle, à l’exception des espèces à comportement passif comme
les crevettes, les poissons ne cherchent pas le contact physique avec le gréement ou le
filet mais se tiennent à une certaine distance de ces parties.
– La deuxième région, obligatoirement en maillage adaptés pour les espèces à capturer
est constituée par la partie postérieure du corps du chalut et la poche. C’est une zone de
retenue et de confinement ou les poissons sont contenus physiquement par les mailles.

Même si la sélectivité s’applique à la totalité du train de pêche comme nous l’avons vu, nous
devons garder à l’esprit que la sélectivité au niveau du cul de chalut reste importante, car
c’est la dernière porte de sortie pour les jeunes poissons.

3.1.2 LES PANNEAUX


Les panneaux divergents sont des plaques de matériaux différents qui assurent l’ouverture hori-
zontale du chalut. Selon leur usage, on distingue :

• Les panneaux de fond ;

• Les panneaux pélagiques ;

• Les panneaux universels.

Selon la forme, on a :

• Les panneaux rectangulaires ;

• Les panneaux ovales ;

• Les panneaux cylindriques ;

• Les panneaux triangulaires.

Selon les caractéristiques hydrodynamiques, on a les panneaux plats, cintrés, à fentes etc... Selon
les caractéristiques métriques, on a les panneaux en V, W, incurvés.

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3.2 DONNEES D’ENTREE ET CHOIX DU CHALUT A CONCEVOIR Page 37

F IGURE 3.2 – Différents types de panneau

3.2 DONNEES D’ENTREE ET CHOIX DU CHALUT A CONCE-


VOIR

3.2.1 DONNEES D’ENTREE


Les différents paramètres des crevettes pénéides qui nous interressent seront consignés dans le
tableau ci-dessous :

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3.2 DONNEES D’ENTREE ET CHOIX DU CHALUT A CONCEVOIR Page 38

TABLE 3.1 – Paramètres biométriques et données initiales de base

PARAMETRES VALEURS

vitesse de chalutage 2.5 nœuds

longueur céphalothoraxique moyenne 31 mm

longueur totale moyenne 142 mm

longueur céphalothoraxique maximale 44 mm

longueur céphalothoraxique minimale 22 mm

largeur maximale 18 mm

hauteur maximale 30 mm

périmètre emmaillé 65 mm

nature du fond mou et vaseux

périmètre maximale 102 mm

coté de maille a = 20 mm

périmètre de maille a × 4 = 80 mm

3.2.2 CHOIX DU CHALUT A CONCEVOIR


Dans le cadre de notre étude, nous avons choisi un chalut de fond à deux faces et à faible ou
moyenne ouverture verticale.

Chalut à deux faces : il a une forme adaptée à la capture de l’espèce vivante sur le fond (ben-
thique) ou à proximité de celui-ci (Démersale). Il est formé par l’assemblage de pièces de forme
et de constitution différente. Les bords de l’ouverture antérieure du filet et les coutures reliant les
deux faces sont renforcés par des fils de matériaux variés appelé ralingue.
Faible ouverture verticale car nous avons un bateau à gréement double (pêche à tangons). Ils sont
utilisés principalement pour les poissons plats et les crevettes. Par ailleurs, l’ouverture verticale
tient aussi compte de la hauteur des bancs de ressources.
La conception d’un chalut de fond part d’abord d’un prototype, nous avons choisi le chalut proto-
type de crevette Américain [8].

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3.2 DONNEES D’ENTREE ET CHOIX DU CHALUT A CONCEVOIR Page 39

F IGURE 3.3 – Chalut prototype

Pour obtenir un chalut règlementé, efficace et avec une faible consommation énergétique nous

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3.3 NOTION SUR LE FILET ET NOTION SUR LE FIL Page 40

allons réajuster certaines caractéristiques de notre chalut prototype à savoir :

• la reconstitution du maillage ;

• la diminution de la longueur de la corde de dos et du bourrelet ;

• la diminution de la longueur de la poche.

3.3 NOTION SUR LE FILET ET NOTION SUR LE FIL

3.3.1 TEXTILES UTILISES


Généralement pour la construction d’un chalut de fond, les fils et alèzes choisis devront avoir une
résistance à la rupture la plus élevée, une bonne élasticité et une résistance à l’abrasion suffisante
pour permettre un usage prolongé. On utilise les textiles en synthétiques pour la fabrication des
pièces de filet dont le polyamide, polyéthylène, le polypropylène et le polyester [9].
Nous utiliserons les mêmes matériaux utilisés dans le prototype à savoir Le polyéthylène (PE) et
le polypropylène (PP).

3.3.2 RYTHME DE COUPE DU FILET


Dans la conception des filets, les processus de coupe sont exprimés en utilisant les lettres suivantes :

• A pour all ;

• T pour transversale ;

• N pour normale ;

• B pour biaise.

Qui correspondent respectivement aux lettres suivantes :

• t pour toute ;

• m pour maille de coté ;

• mf pour maille franche ;

• p pour patte.

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3.4 DIMENSIONNEMENT DE LA POCHE DU CHALUT Page 41

3.4 DIMENSIONNEMENT DE LA POCHE DU CHALUT


La poche est constituée de deux faces identiques. On distingue le plus souvent deux parties dans
la poche : la partie terminale qui est le cul, formée de pièces en alèze plus résistante, la rallonge
située entre l’amorce et le cul, est une sorte de boyau ou s’accumule le poisson quand il est très
abondant.

3.4.1 DIMENSIONNEMENT DU CUL DU CHALUT

F IGURE 3.4 – Dimension d’une maille

Les dimensions de la maille d’un chalut correspondent à la longueur de la maille étirée A = 2C, où
C est le côté de maille.
La législation camerounaise selon l’arrêté N 0002/MINEPIA du 01/08/2001 portant sur les mo-
dalités de protection des ressources halieutiques fixe pour les chalutiers industriels une taille
de maille étirée minimale A = 70mm pour la pêche de poissons et A = 50mm pour la pêche de
crevettes.

3.4.2 PARAMETRES DE LA POCHE

Calcul de la longueur du cul en nombre de maille


La longueur du cul du chalut est donnée par la relation :

G
L= + (2 + / − 2, 5) (3.4.2)
q
Avec :
q : prise admissible par mètre de longueur du cul ;
G : prise en tonne (2tonnes) ;

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3.4 DIMENSIONNEMENT DE LA POCHE DU CHALUT Page 42

0.8 < q < 1.15t/m

Donc L = 4, 5m Le nombre de mailles en longueur est donc :

L
M=
ME
4500
soit : M = 50 = 90mailles

Coupe du cul
La poche n’est faite que d’une seule pièce repliée sur elle-même et ne comporte donc qu’une seule
couture.

Coefficient de réduction k’

0 L
k =
Lp
avec,
L : longueur de la poche du chalut à dimensionner ;
L p : longueur de la poche du chalut prototype.
0
AN : k = 0.64

Choix du matériau de la partie filetée


Matériau

TABLE 3.2 – Matériau utilisé

Partie du chalut Matériau Rtex Φ (mm) Structure

poche polyéthylène (PE) 1050 1.25 câble, filament continu

1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 polyéthylène (PE) 370 0.75 câble, filament continu

Calcul du pas constructif de la maille

Il se détermine suivant la formule de Gulbamov :


   
η × Lz Ψ−1
aCM = × 1− (3.4.3)
4 2×ϕ

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3.4 DIMENSIONNEMENT DE LA POCHE DU CHALUT Page 43

aCM = 1.7cm = 17mm

Or ME = 2 × aCM ; Donc ME = 34mm ;


34mm < 50mm, afin de rester en conformité avec la règlementation en vigueur au Cameroun, nous
prendrons aCM = 25mm soit ME = 50mm.

Le pas constructif dans les différentes parties du chalut se détermine suivant la formule :

ai = ki × aCM (3.4.4)

Dans la partie envahissante ou grande monture,ke = 1.76 Donc ae = ke × acm et ME = 50 × ke


On a :
ME = 90mm

Dans la partie directionnelle ou petite monture

Kd = 1.5 Donc ad = kd × acm et ME = 50 × kd


On a :
ME = 75mm

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3.5 DIMENSIONNEMENT DE LA PARTIE ANTERIEURE DU CHALUT Page 44

3.5 DIMENSIONNEMENT DE LA PARTIE ANTERIEURE


DU CHALUT

3.5.1 NOUVEAU PLAN DU CHALUT OPTIMISE

F IGURE 3.5 – Plan du chalut optimisé

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3.5 DIMENSIONNEMENT DE LA PARTIE ANTERIEURE DU CHALUT Page 45

3.5.2 CALCUL DES QUANTITES D’ALEZE

TABLE 3.3 – Calcul de le surface du fil du chalut

La surface totale du fil est :


S f = 23, 32323m2

Avec,
so : surface du fil de la pièce considérée ;
N : nombres de mailles de la plus grande largeur de la pièce
n : nombre de mailles de la plus petite largeur de la pièce ;
H : nombre de mailles en hauteur de la pièce ;
C(mm) : coté de maille ;
Φ(mm) : diamètre du fil.

3.5.3 CHOIX DU MATERIAU DE GREEMENT DE MANŒUVRE


P = 450cv = 330.88KW
V = 7noeuds
P ≤ 1000KW donc on a :

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3.5 DIMENSIONNEMENT DE LA PARTIE ANTERIEURE DU CHALUT Page 46

Résistance de la traction nécessaire de la corde de dos

RCD = 0.065 × Ne + 6.455

Avec,
Ne : puissance de propulsion effective du navire ;
Donc : RCD = 9.35KN En consultant le catalogue contenu dans le GMP (page 42-43), nous choi-
sirons un câble d’acier galvanisé 6 × 19(12/6/1) de dCD = 10mm

Résistance du bourrelet

RB = 0.075 × Ne + 11.796

RB = 352.67kg f = 35.98KN

En consultant le catalogue contenu dans le GMP (page 43), on choisira le câble galvanisé 6 ×
7(6/1) de dB = 9mm

Ralingue de coté en nylon de la partie antérieure

RT = 0.4 × Z

où Z est la traction à la commande du bateau donnée par :

150 × P(cv)
Z=
V (noeuds

150 ∗ 450
Z= = 9642.85kg f
7
Donc
RT = 3857.14kg f = 393.586KN

On choisira dans le catalogue GMP (page 34) le cordage en fibre synthétique d = 12mm.

3.5.4 CALCUL DE LA RESISTANCE HYDRODYNAMIQUE OU TRAI-


NEE DU CHALUT OPTIMISE
Corde de dos : 18.56m
Bourrelet : 20.54m.

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3.5 DIMENSIONNEMENT DE LA PARTIE ANTERIEURE DU CHALUT Page 47

Surface de la gueule

Sy = 0, 78H × B

Calcul de l’ouverture verticale (B) et l’ouverture horizontale (H) ;


H : longueur de la corde de dos 18.56 ∗ 0.5 = 9.28m

B = 2 × N × ME × 0.06

Où N : nombre de mailles en largeur et ME : maille étirée


Donc
B = 2 × 289 × 90 × 0.06 = 3.12m

Calcul de la résistance hydrodynamique de la partie filetée

La trainée Rch se calcul suivant la formule de Friman ou de Roseinstein

ϕ ×V 2 di × S f
     
Rch = µ ×Cx × × Σ + Σdc × lc × nc (3.5.5)
2 ai
Comme le terme
di
Σdc × lc × nc  ×Sf
ai
On le négligera mais à la fin des calculs on ajoutera 4% au résultat final pour palier à l’erreur
commise. Le coefficient de trainée s’exprime suivant la formule :

Sy
Cx = 0.1 + K ×
Sf
Or
Sy = 0.78 × H × B = 22.58m2

Donc
Cx = 3

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3.5 DIMENSIONNEMENT DE LA PARTIE ANTERIEURE DU CHALUT Page 48

TABLE 3.4 – Calcul des paramètres de résistance

di
Σ × S f + Σdc × lc × nc = 4.4844
ai
;
1025 × 3.62
Rch = 1 × 3 × × 4.4844 = 89356.1544N
2
Rch = 89.35KN

Calcul de la trainée du chalut

Rch = 0.5 × ϕ ×V 2 ×Cx × ST

Avec ST = Σ daii × S f + Σdc × lc × nc = 4.4844

TABLE 3.5 – Trainée du chalut optimisé

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3.6 DIMENSIONNEMENT DU GREEMENT DE PECHE Page 49

ϕ×v2
Vitesse(noeuds) Vitesse m/s 2 Rch (Kg f ) Rch (N) 2 × Rch (N)

1 0.5 128.125 1723.69125 16909.4112 33818.82233

1.5 0.8 328 4412.6496 43288.0926 86576.18515

2 1 512.5 6894.765 67637.6447 135275.2893

2.5 1.3 866.125 11652.1529 114307.619 228615.239

3 1.5 1153.125 15513.2213 152184.7 304369.4009

3.5 1.8 1660.5 22339.0386 219145.969 438291.9373

4 2.1 2260.125 30405.9137 298282.013 596564.0258

4.5 2.3 2711.125 36473.3069 357803.14 715606.2804

5 2.6 3464.5 46608.6114 457230.478 914460.9557

Calculons à présent la traction du navire :



Ne = P(cv) × K f × 0.75

K f = 15

TABLE 3.6 – Traction du navire

V(noeud) 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5

Ne (Kg f ) 6435 6277.5 6120 5962.5 5805 5647.5 5490 5332.5

Ne (N) 631273.5 615822.75 600372 584921.25 569470.5 554019.75 538569 523118.25

3.6 DIMENSIONNEMENT DU GREEMENT DE PECHE

3.6.1 CALCUL DE LA RESISTANCE HYDRODYNAMIQUE DES GREE-


MENTS DE PECHE ET DE MANŒUVRE
La trainée des éléments du gréement de manœuvre peut être négligée en raison de leur faible
grandeur. Seule la trainée du bourrelet peut être calculée si le concepteur considère que l’influence

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3.6 DIMENSIONNEMENT DU GREEMENT DE PECHE Page 50

hydrodynamique supplémentaire de ce dernier est significative.


La trainée totale des bobines est donnée par :

Π × d2
   
2
Rbob = Σ Cx × ρ × ν + Q1 × f × ε × i (3.6.6)
4

Cx est le coefficient de trainée des bobines : (Cx = f (Re )) ;


Q1 : Force de submersion (N) ;
ρ : densité de l’eau ;
V : vitesse de chalutage (m/s) ;
f : Coefficient de frottement sur le fond f = 0, 6 − 0, 7 ;
ε : coefficient d’enfoncement du panneau (ε = 1, 2 − 1, 4) ;
Re : Nombre de Reynolds (Re = (Ure f × L) ÷ ν) ;
Ure f : vitesse de référence ;
L : longueur de référence ;
ν : viscosité cinématique ;
i : nombre de bobine trainée ;

NB : on néglige la trainée des guindineaux

TABLE 3.7 – Coefficient de trainée de la sphère en fonction de Re

Re 10 2 × 10 5 × 10 102 2 × 102 5 × 102 103 2 × 103 5 × 103

Cx 4.4 3.0 1.6 1.8 0.76 0.55 0.50 0.44 0.40

Re 104 2 × 104 5 × 104 105 2 × 105 2.5 × 105 3 × 105 5 × 105 106

Cx 0.42 0.46 0.50 0.52 0.42 0.16 0.18 0.20 0.22

Calcul de la trainée des bras

Π × d2
 
R p = Cx × ρ × × ν2 (3.6.7)
4
Avec Cx fonction de Re

TABLE 3.8 – Viscosité cinématique

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3.6 DIMENSIONNEMENT DU GREEMENT DE PECHE Page 51

Substance Température ν(m2 /s)

Eau 20 1.007 × 10−6

Eau 25 0.884 × 10−6

Eau 50 0.556 × 10−6

Air 25 15.6 × 10−6

Donc
ν = 1.007 × 10−6

d = 406mm;V = 3.6m/s

TABLE 3.9 – Dimension des bobines

Φ(mm) Poids dans l’air (Kg) Poids dans l’eau (Kg) Q1 (N)

305 5.10 1.65 4.335

356 8.00 2.20 6.8

406 11.50 3.50 9.777

Avec
Q1 = G1 × q1

G1 : poids de la bobine dans l’air ;


q1 : submersion spécifique du métal (0.85) ;
Donc
Q1 = 9.8N

Calculons Re
d ×V
Re =
ν
AN :
Re = (0.406 × 3.6) ÷ (1.007 × 10−6 = 1.45 × 106

Pour notre train, nous utiliserons les lests sous forme de chaine.

Caractéristique de la chaine de lestage

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3.6 DIMENSIONNEMENT DU GREEMENT DE PECHE Page 52

TABLE 3.10 – Caractéristiques du matériau

3.6.2 CALCUL DES PANNEAUX


Les calculs peuvent se faire suivant deux méthodes :
On vérifie uniquement leur portance nécessaire pour leur fonctionnement dans les conditions de
pêche du chalut optimisé.
La portance nécessaire à l’ouverture horizontale du chalut optimisé est donnée par :
 
Rch  B
Ry1 = × q  (3.6.8)
2 2 2
(4 × L) − B

Lc
B=
1 − Lcab
L
Avec :
Rch : trainée totale de la partie filetée et des éléments du gréement ;
B : distance entre les panneaux divergents ;
Lc : ouverture horizontale ;
Lcab : longueur des câbles (bras + entremises) ;
L : distance des panneaux jusqu’au cul ;

TABLE 3.11 – Caractéristiques hydrodynamique des panneaux

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3.6 DIMENSIONNEMENT DU GREEMENT DE PECHE Page 53

AN :
9.43
B= = 10, 85m
1 − 2.85
21.7
 
89356.1544 × 9.8  10.85
Ry1 = × q  = 5626.274733N = 5.62KN
2
(4 × 21.71)2 − 10.852
Les dimensions du panneau sont choisies suivant le prototype.
On vérifie juste la portance qu’engendre ce panneau par la formule :

ϕ ×V 2
Ry = C p × × Sp
2
Avec,
C p : Coefficient de traînée du panneau, C p = Cyu = 5 ;
S p : Surface du panneau (m2 ) ;
S p = 3.64 (surface panneau prototype) ;
ϕ : densité de l’eau ;

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3.6 DIMENSIONNEMENT DU GREEMENT DE PECHE Page 54

V : vitesse de chalutage
AN :
1025 × 3.62
Ry = 5 × × 3.64 = 120884.4N = 120.884KN
2
NB : Nous constatons que Ry ≥ Ry1 , donc panneaux admissible, mais il convient de rechercher sa
trainée.

Calcul de la trainée du panneau prototype

ϕ ×V 2
Rx = Cx × × Sp
2
Cx = 8
S p = 3.64m2

AN :
1025 × 3.62
Rx = 8 × × 3.64 = 193415N = 193.415KN
2

Choix du nouveau panneau

Nous avons opté pour les panneaux ovales : panneaux Pmr de marque Morgère et de modèle R,
c’est le modèle le plus couramment utilisé par les crevettiers. Ce modèle est plus ancien et peu
hydrodynamique.

TABLE 3.12 – Caractéristique du panneau aux deux angles

On remplace Ry par Ry1 donc :

1
Ry1 = × cy × ϕ ×V 2 × S p
2
On a ainsi
Ry1
Sp =
0.5 × ϕ ×V 2 × cy

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3.6 DIMENSIONNEMENT DU GREEMENT DE PECHE Page 55

AN :
S p = 0.12m2

F IGURE 3.6 – Panneau Morgère ovalfoil

Caractéristiques du nouveau panneau

Il est important de préciser que nous recherchions des panneaux Pmr de 0.12m2 , mais à cause
de la rareté des panneaux de cette taille, nous avons dû nous contenter des panneaux plus gros :
SP = 0.59m2 Donc L = 1.2m, H = 0.63m et masse = [50 − 90]

Calcul de la trainé des panneaux sous angle d’attaque

ϕ ×V 2
RX = Cx × × SP
2
Cxu = 7 et SP = 0.59m2

TABLE 3.13 – Trainée des panneaux sous angles d’attaque

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3.6 DIMENSIONNEMENT DU GREEMENT DE PECHE Page 56

ϕ×v2
Vitesse(noeuds) Vitesse m/s 2 Rx (Kg f ) Rx (N) 4 × Rx (N)

1 0.5 128.125 529.15625 5191.02281 20764.09125

1.5 0.8 328 1354.64 13289.0184 53156.0736

2 1 512.5 2116.625 20764.0913 83056.365

2.5 1.3 866.125 3577.09625 35091.3142 140365.2569

3 1.5 1153.125 4762.40625 46719.2053 186876.8213

3.5 1.8 1660.5 6857.865 67275.6557 269102.6226

4 2.1 2260.125 9334.31625 91569.6424 366278.5697

4.5 2.3 2711.125 11196.9463 109842.043 439368.1709

5 2.6 3464.5 14308.385 140365.257 561461.0274

Trainée des panneaux sous angle critique

Cxcrit = 6

TABLE 3.14 – Trainée des panneaux sous angle critique


ϕ×v2
Vitesse(noeuds) Vitesse m/s 2 Rch (Kg f ) Rch (N) 2 × Rch (N)

1 0.5 128.125 453.5625 4449.44813 17797.7925

1.5 0.8 328 1161.12 11390.5872 45562.3488

2 1 512.5 1814.25 17797.7925 71191.17

2.5 1.3 866.125 3066.0825 30078.2693 120313.0773

3 1.5 1153.125 4082.0625 40045.0331 160180.1325

3.5 1.8 1660.5 5878.17 57664.8477 230659.3908

4 2.1 2260.125 8000.8425 78488.2649 313953.0597

4.5 2.3 2711.125 9597.3825 94150.3223 376601.2893

5 2.6 3464.5 46608.6114 12264.33 481252.3092

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3.6 DIMENSIONNEMENT DU GREEMENT DE PECHE Page 57

Nous allons considérer la trainée des panneaux sous angle d’attaque critique.

3.6.3 CALCUL DES FLOTTEURS SUR LA CORDE DE DOS


L’ouverture verticale du chalut est une donnée d’entrée que le concepteur fixe lui-même. Le pro-
blème ici consiste à déterminer le nombre de flotteurs qui peut assurer l’ouverture verticale d’après
la formule suivante :

Q = Rα × tgα − Rc + Q1 (3.6.9)

Q : la force de flottaison recherchée des flotteurs et/ou du panneau élévateur (N) ;


Rα : Trainée de la partie filetée qui transmet l’effort sur la corde de dos (N)
Pour les chaluts à 2 faces,Rα = 0, 25Rch
Pour les chaluts à 4 faces Rα = 0, 2Rch .

TABLE 3.15 – Trainée de la partie filetée qui transmet l’effort sur la corde de dos

Vitesse(noeuds) Vitesse m/s Rch (N) Rα (N)

1 0.5 16909.4112 4227.3528

1.5 0.8 43288.0926 10822.0232

2 1 67637.6447 16909.4112

2.5 1.3 114307.619 28576.9048

3 1.5 304369.4009 76092.3502

3.5 1.8 438291.9373 109572.984

4 2.1 596564.0258 149141.006

4.5 2.3 715606.2804 178901.57

5 2.6 914460.9557 228615.239

Rc = 5 ÷ 100 × RX

TABLE 3.16 – Calcul de Rc

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3.6 DIMENSIONNEMENT DU GREEMENT DE PECHE Page 58

Vitesse(noeuds) Vitesse m/s Rch (N) Rα (N)

1 0.5 16909.4112 845.47056

1.5 0.8 43288.0926 2164.40463

2 1 67637.6447 3381.88224

2.5 1.3 114307.619 5715.38095

3 1.5 304369.4009 15218.47

3.5 1.8 438291.9373 21914.5969

4 2.1 596564.0258 29828.2013

4.5 2.3 715606.2804 35780.314

5 2.6 914460.9557 45723.0478

tan α est choisi à travers :

h
sin α =
f
• Pour les chaluts de fond avec guindineaux : h = H − hg

• Pour les chaluts de fond sans guindineaux et chaluts pélagiques h = H − b p ÷ 2 ; Où :


b p : hauteur du panneau (m) ;
hg : Hauteur du guindineau (m) ;

• Pour les chaluts de fond sans guindineaux, il s’agit du rapport de la longueur de la corde de
dos (considéré comme étant la longueur de la corde de dos S) sur l’ouverture horizontale du
chalut (portée).

Suivant le rapport L/S on détermine f dans le tableau du fil souple.

• Pour les chaluts à guindineaux, on procède de la même façon. Cependant, on considère


comme longueur totale du fil souple, la longueur de la corde de dos additionnée à la longueur
des entremises supérieures et comme corde, la distance entre ces sommets. Cette distance est
pratiquement proche de la valeur 1.25 × B où

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3.6 DIMENSIONNEMENT DU GREEMENT DE PECHE Page 59

B est l’ouverture horizontale du chalut le long de la partie filetée.

Après avoir déterminé sin α, on détermine la valeur de α et on introduit tan α dans la formule ().

Rc : Portance des faces supérieures en relation avec la corde de dos. Elle vaut 5% de la Rch pour
les rapports E = 0.5 ; 0.7 pour les angles d’attaque compris entre 8 et 100.
Q1 : Force de submersion due à la corde de dos et du gréement des flotteurs qui s’exprime à travers
la submersion spécifique q1 des câbles. En déterminant Q par la formule (1.1), on trouve alors le
nombre de flotteurs /plateaux élévateurs.

l = Q ÷ Q1


Q1 : force de flottaison d’une unité d’objets flottants(N) ;
L ouverturehorizontale 9.28
S = longueurdelacordededos = 18.56 = 0.5
L
f = 1.2 donc :
L
f = 1.2 = 7.73 h = 2.805m
sin α = hf = 0.36
tan α = 0.38
100m de fil pèse 33.6kg donc 18.86m de fil pèse 6.34kg Ainsi, Q1 = 6.34 × 0.85 = 5.38N
Donc
Q = (0.25 × 0.38 − 0.05) × 89356.1544 + 5.38 = 2328.64N

TABLE 3.17 – Calcul de Q

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3.6 DIMENSIONNEMENT DU GREEMENT DE PECHE Page 60

V(m/s) Rch (N) Rc (N) Rα (N) Rα tan α(N) Q

0.5 16909.4112 845.47056 4227.3528 1606.39406 766.303504

0.8 43288.0926 2164.40463 10822.0232 4112.3688 1953.34417

1 67637.6447 3381.88224 16909.4112 6425.57625 3049.07401

1.3 114307.619 5715.38095 28576.9048 10859.2238 5149.22286

1.5 304369.401 15218.47 76092.3502 28915.0931 13702.003

1.8 438291.937 21914.5969 109572.984 41637.734 19728.5172

2.1 596564.026 29828.2013 149141.006 56673.5825 26850.7612

2.3 715606.28 35780.314 178901.57 67982.5966 32207.6626

2.6 914460.956 45723.0478 228615.239 86873.7908 41156.123

Caractéristiques des flotteurs

Nous avons choisi les flotteurs plastiques à trou centrale :

TABLE 3.18 – Caractéristiques des flotteurs

Détermination du nombre de flotteurs :

Q 2328.640014
I= = = 28
Qi 83.385
I = 28 f lotteurs

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3.6 DIMENSIONNEMENT DU GREEMENT DE PECHE Page 61

3.6.4 CALCUL DES FUNES


Le câble des funes peut être choisi en fonction du treuil (norme), soit être calculé en fonction des
conditions de travail. On compare enfin ces deux valeurs.
Suivant la tension de la fune calculée, on détermine le diamètre et le type de câble de cette fune.

Rr = T × n (3.6.10)

Où :
Rr : charge de rupture (abrasion) des cordes, (Kgf, N) ;
T : tension de fune sur le bateau, (Kgf, N) ;
N : la marge de sécurité.

Pour une longueur de funes jusqu’à 100m (ce qui peut correspondre à des profondeurs allant jus-
qu’à 400m), la tension T est calculée suivant la formule simplifiée ci-dessous :

T = T0 + q × H

(sans considération de frottement au fond)


Pour une plus grande longueur, on prend en compte les frottements et la tension s’exprime alors
par la formule :
T = T0 + q × H + R f r × S

q = m f une × g = 9.81N/m


T0 : tension de la fune au niveau du panneau (N) ;
q : poids dans l’eau d’1m de fune (N/m) ;
S : longueur de la fune ;
S = k × sonde
Dans notre projet nous allons exploiter jusqu’à 200m de profondeur.

D’après la figure du GMP S = 3 × 200 = 600m R f r : Force hydrodynamique de frottement attri-


buable à 1m de fune (N) ;

Cc × ϕ ×V 2
Rfr = ×d (3.6.11)
2
Où :

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3.6 DIMENSIONNEMENT DU GREEMENT DE PECHE Page 62

Cc : coefficient de trainée hydrodynamique. Dans les calculs approximatifs Cc = 0, 04 (funes en


acier)
d = 15mm d’ après le GMP page 109 (diamètre de la fune).

TABLE 3.19 – Force hydrodynamique attribuable à 1 mètre de fune

vitesse(noeud) vitesse(m/s) ϕ ×V 2 × 0.5 Rfr

1 0.5 128.125 0.076875

1.5 0.8 328 0.1968

2 1 512.5 0.3075

2.5 1.3 866.125 0.519675

3 1.5 1153.125 0.691875

3.5 1.8 1660.5 0.9963

4 2.1 2260.125 1.356075

4.5 2.3 2711.125 1.626675

5 2.6 3464.5 2.0787

q
T0 = 2 +T2
T0x 0y


Tox : moitié de la trainée totale du chalut (partie filetée, panneaux, câble, etc. . . ) ;
Toy : Composante verticale de la tension de fune (N).

Pour un chalutage de fond, Toy = Q p − N avec Q p = 90 × 2 = 180Kg

Compte tenu du fait que notre chalut ne touche pas le fond, N = 0 donc T0y = Q p

Q p : poids du panneau dans l’eau, (kg)
N : pression normale du panneau sur le fond

TABLE 3.20 – Tension de la fune au niveau du panneau

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3.6 DIMENSIONNEMENT DU GREEMENT DE PECHE Page 63

Rch Tox T0 (N) T0 Kgf

33818.82233 16909.4112 17001.3598 1734.83263

86576.18515 43288.0926 43324.0927 4420.82579

135275.2893 67637.6447 67660.6904 6904.15208

228615.2389 114307.619 114321.257 11665.4344

304369.4009 152184.7 152194.944 15530.0964

438291.9373 219145.969 219153.083 22362.5595

596564.0258 298282.013 298287.24 30437.4734

715606.2804 357803.14 357807.497 36510.9691

914460.9557 457230.478 457233.888 46656.5191

D’après le GMP page 109, la résistance à la rupture sera Rr = 11000Kg f


Afin de pouvoir obtenir la charge de rupture des funes, il sera question de calculer tout d’abord
la tension des funes en utilisant la formule : T = T0 + q × H celle permettant d’avoir la charge de
rupture est : Rr = T × n.
q × H = 9.81 × 200 = 1962N

TABLE 3.21 – Charge de rupture de la fune

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3.6 DIMENSIONNEMENT DU GREEMENT DE PECHE Page 64

Vitesse(noeud) T0 (N) T(N) Rr (N)

1 17001.3598 18963.3598 37926.7196

1.5 433324.0927 45286.0927 90572.1854

2 67660.6904 69622.6904 139245.381

2.5 114321.257 116283.257 232566.514

3 152194.944 154156.944 308313.888

3.5 219153.083 221115.083 442230.166

4 298287.24 300249 600498.48

4.5 357807.497 359769.497 719538.994

5 457233.888 459195.888 918391.776

Calcul des paramètres de fune et traction nécessaire du bateau

La traction de remorquage nécessaire du chalutier se détermine à travers les forces de résistance


hydrodynamique du chalut, son gréement de pêche et de manœuvre. Il s’agit de la projection de la
tension de la fune sur le bloc arrière du chalutier suivant la direction du mouvement.

T f x = T f × cos α (3.6.12)


α : angle de la fune par rapport au bloc arrière du bateau ;

L’effort dans la fune peut être exprimé dans la formule de Gabruk :

T f = Kcd × (To + (qF × Hc ) + 0, 0056 × ϕ ×V 2 × dF × H)

AN : T f = 1.25 × (83374.85 + (1.87 × 200) + 0.0056 × 1025 × 3.62 × 0.015 × 200)

TABLE 3.22 – Tension des funes à différentes vitesse

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3.6 DIMENSIONNEMENT DU GREEMENT DE PECHE Page 65

Vitesse (m/s) T0 Tf

0.5 17001.3598 21507.081

0.8 43324.0927 54418.89188

1 67660.6904 84847.388

1.3 114321.257 143187.9485

1.5 152194.944 190542.1113

1.8 219153.083 274261.0948

2.1 298287.24 373203.9753

2.3 357807.497 447623.2385

2.6 457233.888 571937.869

L’angle asymptotique α de la fune par rapport au bloc s’exprime par la formule de Strekalov
suivante : q
T ×a
 
b + m fT0
α = arccos  q 
m Tf
T0 ×B

Avec :
s
q × F2 q × F
a= 1+ −
4 × K2 2 × K
s
q × F2 q × F
b= 1+ +
4 × K2 2 × K

q×F
m= p
4 × K2 + q × F 2

cos α0 − a m
 
B=
cos α0 + b

K = 0, 5 ×C0 × ϕ ×Vc2 × dF

α0 : Angle asymptotique de la fune au niveau du panneau (1.50 - 40).

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3.6 DIMENSIONNEMENT DU GREEMENT DE PECHE Page 66

TABLE 3.23 – Calcul des paramètres a, b, m, K, M, B, et α

Vitesse(m/s) K a b m B α

0.25 1.921875 0.807521978 1.32784718 0.25178125 0.53347081 1.54806548

0.64 4.92 0.908701831 1.11195386 0.10110526 0.7274262 1.55279717

1 7.6875 0.939189636 1.06927094 0.06490352 0.79488262 1.55319725

1.69 12.991875 0.962995549 1.033996673 0.03845712 0.85656433 1.55334622

2.25 17.296875 0.971928656 1.02974257 0.02889489 0.88309616 1.55337122

3.24 24.9075 0.980328702 1.02047725 0.02007023 0.91065739 1.55338065

4.41 33.901875 0.98546907 1 ?01496596 0.01474684 0.92926714 1.55337991

5.29 40.666875 0.987856149 1.01244619 0.01229409 0.93851671 1.55337791

6.76 51.9675 0.990471173 1.00971397 0.00962095 0.9449217 1.5533745

Ainsi, la traction nécessaire de remorquage du chalutier est donnée dans le tableau ci-dessous :

TABLE 3.24 – Traction de remorquage du chalutier

Tf α Tf x

1734.83263 1.54806548 1732.3029

4420.82579 1.55279717 4414.33988

6904.15208 1.55319725 6894.0176

11665.4344 1.55334622 11648.3076

15530.4344 1.55337122 15507.6324

22362.5595 1.55338065 22329.7261

30437.4734 1.55337991 30392.7843

36510.9691 1.55337791 36457.3628

46656.5191 1.5533745 46588.0172

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3.6 DIMENSIONNEMENT DU GREEMENT DE PECHE Page 67

Il convient enfin de comparer la valeur T f x obtenue avec la poussée P sur l’hélice du chalutier et
conclure quant à la possibilité ou non de remorquer le chalut à la vitesse donnée.

3.6.5 TRAINEE TOTALE DU TRAIN DE PECHE OPTIMISE


TABLE 3.25 – Trainée totale du train de pêche optimisé

ϕ×v2
V(m/s) 2 trainée du chalut(N) Trainée des panneaux (N) Trainée du train de pêche

0.5 128.125 33818.82233 17797.7925 51616.61483

0.8 328 86576.18515 45562.3488 132138.534

1 512.5 135275.2893 71191.17 206466.4593

1.3 866.125 228615.2389 120313.0773 348928.3162

1.5 1153.125 304369.4009 160180.1325 464549.5334

1.8 1660.5 438291.9373 230659.3908 668951.3281

2.1 2260.125 596564.0258 313953.0597 910517.0855

2.3 2711.125 715606.2804 376601.2893 1092207.57

2.6 3464.5 914460.9557 481252.3092 1395713.265

Après avoir obtenu la trainée totale du train de pêche, il sera maintenant question de tracer le
diagramme de traction du dit train de pêche.

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3.6 DIMENSIONNEMENT DU GREEMENT DE PECHE Page 68

F IGURE 3.7 – Diagramme de traction du train de pêche optimisé

Une fois le diagramme de traction du train de pêche optimisé tracé, il sera maintenant question de
faire des comparaisons avec le train de pêche existant.

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3.6 DIMENSIONNEMENT DU GREEMENT DE PECHE Page 69

TABLE 3.26 – Comparaison entre le train de pêche existant et celui optimisé


ϕ×v2
Vitesse(noeuds) Vitesse m/s 2 Trainée du TPP Trainée du TPO

1 0.5 128.125 61709.0693 51616.615

1.5 0.8 328 157975.217 132138.53

2 1 512.5 246836.277 206466.46

2.5 1.3 866.125 417153.308 348928.32

3 1.5 1153.125 555381.623 464549.53

3.5 1.8 1660.5 799749.537 668951.33

4 2.1 2260.125 1088547.981 910517.09

4.5 2.3 2711.125 1305763.906 1092207.6

5 2.6 3464.5 1668613.229 1395713.3

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3.7 DIMENSIONNEMENT DU PLATEAU ELEVATEUR Page 70

F IGURE 3.8 – Diagramme de traction et comparaison de la résistance hydrodynamique du train


de pêche existant et celui optimisé

3.7 DIMENSIONNEMENT DU PLATEAU ELEVATEUR

3.7.1 PRESENTATION
Les plateaux élévateurs, dont le fonctionnement rappelle celui des cerfs-volants, sont un autre
moyen pour augmenter l’ouverture verticale des chaluts. Ce sont généralement des plaques rec-
tangulaires de bois, d’alliage léger ou de résine stratifiée, dont la surface est proportionnelle à la
puissance du chalutier ; il est muni sur la face inférieure d’une patte d’oie de traction terminée, en
générale par un margouillet laissant coulisser le courrier. Pour la remorque du plateau, le courrier
est prolongé vers l’avant et le bas par les petits bras qui viennent se fixer suivant le cas sur les
entremises supérieures, les guindineaux ou les panneaux. Au bord arrière de la plaque, on trouve

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3.7 DIMENSIONNEMENT DU PLATEAU ELEVATEUR Page 71

les deux points de fixation des queues de plateau reliées à la corde de dos. Quelques flotteurs fixés
sur l’avant de la face supérieure améliorent la flottabilité de l’ensemble.

Dans le cadre de notre projet, nous choisirons un plateau élévateur de dimensions : L = 0.65m,
l = 0.5m et S = 0.32m2 (GMP page 108).

Il sera question dans la suite de déterminer le point de fixation exacte du courrier au niveau de l’en-
tremise en procédant par la méthode de géométrie descriptive puis nous vérifierons la condition
suivante pour un bon fonctionnement :

queue + 2/3 plateau + 1/2 courrier + petit bras plus grande de 1 mètre environ que la lon-
gueur de l’entremise et 1/2 corde de dos (pour éviter les avaries telles que la rupture du courrier
ou encore la déchirure du grand dos).

3.7.2 PRINCIPE DE LA METHODE DE GEOMETRIE DESCRIPTIVE


Le principe de cette méthode sera clairement illustré dans le schéma plus bas représentant sché-
matiquement vu de coté et en plan du gréement d’un chalut muni d’un plateau élévateur. Le dessin
doit etre fait de préférence sur un papier millimétré.

sur le graphique on a les longueurs à l’échelle.

• vue de coté :
A0 F : longueur de la queue du plateau + 2/3 de la longueur du plateau.
H= hauteur d’ouverture estimée du chalut (pour les chaluts de fond : 3.5m à 4m pour la
pêche industrielle).
h= hauteur du panneau (ou guindineau si l’on emploie des bras).

• vue en plan
AB : 1/2 carré de dos ;
BC : aile supérieur formant un angle de 200 avec l’axe.
CE : longueur de l’entremise supérieure formant un angle de 150 avec l’axe (conf angle de
traction moyen).
DF 00 : longueur du petit bras et 1/2 du courrier du plateau.
F 0 F 00 :hauteur des pattes d’oies.

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3.7 DIMENSIONNEMENT DU PLATEAU ELEVATEUR Page 72

F IGURE 3.9 – Méthode graphique de détermination du gréement des plateaux élévateurs

Représentons schématiquement sur la vue de côté et la vue de plan, le gréement de notre chalut
muni du plateau élévateur. Le dessin est fait à l’échelle (1 cm/2 m) sur un papier millimétré :

• vue en plan
AB : longueur du demi carré de dos 2 m ;
BC : longueur de la ralingue de l’aile supérieure 10,5 m ;
CE : longueur de l’entremise formant un angle de 150 avec l’horizontal 16,6 m ;
DF” : longueur projetée du petit bras et 1/2 du courrier du plateau
FF” : hauteur des pattes d’oie du plateau.

• vue de coté AF : longueur queue du plateau 4 m


H : hauteur d’ouverture estimée du chalut 4 m
AQ : angle de queue 500

Dans la vue en plan, on détermine par construction l’écartement du point de fixation sur l’entre-
mise par rapport à l’axe du milieu.

Dans la vue de coté, en se référant aux niveaux définis dans la vue en plan :

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3.7 DIMENSIONNEMENT DU PLATEAU ELEVATEUR Page 73

• On dessine l’ouverture verticale du chalut sur la corde de dos.

• On reporte l’extrémité de l’entremise.

• Le point de fixation est situé sur la droite. représentant la corde de dos et l’entremise au
niveau définit dans la vue en plan.

• On reporte la longueur des queues puis le plateau et ses pattes, ce qui nous permet de déter-
miner la position du margouillet du plateau.

F IGURE 3.10 – Gréement du chalut optimisé avec plateau élévateur

D’après le graphe ci-dessus, la longueur réelle du petit bras + 1/2 courrier = 19 m. Elle est obtenue
en reportant perpendiculairement à la projection du petit bras dans le plan horizontal, les distances
correspondantes à la distance verticale du plateau (Z p ) et du point de fixation (ZF ).

ZF = 2.4m

ZP = 7.8m

Longueur queue + 2/3 longueur du plateau + 1/2 longueur courrier + petit bras = 23,43 m > Lon-
gueur entremise + 1/2 longueur corde de dos = 18,6 m.

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3.8 PROPOSITION D’UN APPAREIL DE DETECTION Page 74

Conclusion : notre plateau élévateur évitera des avaries (ruptures du courrier, déchirure du grand
dos) dans les manœuvres où le chalut est très allongé et déformé donc il est bon.

3.8 PROPOSITION D’UN APPAREIL DE DETECTION


L’échoMap Plus 62cv :

Le YANG1 utilise le sondeur pour déterminer la profondeur du fond et détecter les échos mais il
n’a pas à bord un appareil lui permettant de détecter clairement les espèces de poissons raison pour
laquelle nous leur proposons un appareil qui leur facilitera la pêche, car il permet non seulement de
déterminer la profondeur à laquelle se trouve les ressources cibles, mais aussi de voir la nature et
la quantité du banc qui se trouve au fond : il s’agit de l’EchoMAP Plus 62cv GARMIN avec sonde
GT 20 associant GPS lecteur traceur de carte combiné à un sondeur traditionnel 2D et CLearVu.
Il dispose d’un module sondeur traditionnel CHIRP qui offre une séparation des cibles remarquable
et intègre la technologie ClearVu CHIRP qui fournit des images de qualité quasi photographique
de tout ce qui se passe sous votre bateau.
L’écran 6” plein soleil assure un confort de lecture optimale quel que soit les conditions lumi-
neuses.
Le combiné echoMAP plus 62cv intègre également la fonction Quickdraw Contours, qui permet
de créer instantanément vos propres cartes de pêche avec une très grande précision.
L’antenne GPS interne cadence à 5HZ rafraichit les données de Cap et de position 5 fois par se-
conde.
Il dispose également d’un support à dégagement rapide permettant de retirer rapidement l’appareil
que ce soit au niveau de l’alimentation ou du support.
Parmi les avantages du combiné echoMAP plus 62cv, on compte le sondeur CHIRP intégré. C’est
la technologie sondeur la plus performante du marché pour tous les passionnés de pêche et de plai-
sance.
Le sondeur CHIRP permet une meilleure séparation des cibles et offre une définition plus claire et
parfaitement détaillée des images sous la coque qu’un sondeur traditionnel. Avec le mode CHIRP
ClearVu de Garmin, on distingue les structures, les objets immergés et les poissons sur le fond.

F IGURE 3.11 – EchoMAP Plus 62cv GARMIN

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CHAPITRE 4
RESULTATS - INTERPRETATION ET ANALYSE DES COUTS
DU PROJET

4.1 RESULTATS ET INTERPRETATION


Tout au long de notre travail, il a été question pour nous d’apporter des solutions au problème posé
par l’armateur du YANG1 qui était de diminuer la consommation en carburant de son bateau de
pêche ; notons tout d’abord que la consommation en carburant dans un bateau de pêche est divisé
en deux la propulsion consomme les 1/3 tandis que le train de pêche à lui tout seul consomme les
2/3. Pour y parvenir, nous nous sommes proposés de dimensionner un nouveau train de pêche qui
sera moins consommateur que celui utilisé actuellement par le YANG1.

4.1.1 LE CHALUT
Nous avons de prime à bord constaté que le chalut actuel utilisé par le YANG1 ne répond pas
aux normes fixées par le gouvernement (non respect des mailles au niveau du cul) et après tout
calcul fait il en ressort que ce dernier a une trainée très importante ce qui a un impact considérable
sur la consommation en carburant c’est la raison pour laquelle nous avons choisi dimensionner
un autre chalut qui respecte non seulement les normes gouvernementales, mais est aussi moins
consommateur en carburant et capture une grande quantité de poisson de part sa grandeur et les
dispositifs installés sur le chalut et à la passerelle.

75
4.2 COMPARAISON DES DEUX CHALUTS Page 76

4.1.2 LES PANNEAUX


Les panneaux utilisés par le YANG1 sont trop archaïques c’est pourquoi nous avons opté pour
des panneaux ovales qui présente d’importants avantages : ils sont 3 fois moins lourds que ceux
utilisés actuellement, ils sont plus malléables, la forme incurvé de ces plateaux favorise une bonne
ouverture verticale... .

F IGURE 4.1 – Panneau ovale

4.1.3 LE PLATEAU ELEVATEUR


Dans le but de rendre plus efficace le chalut conçu nous avons choisi l’associer à un plateau élé-
vateur qui permettra beaucoup plus le rabattement des ressources vers le bas donc par conséquent
dans le filet.

F IGURE 4.2 – Gréement du train de pêche avec Plateau élévateur

4.2 COMPARAISON DES DEUX CHALUTS


Cette comparaison se fera faite sous forme de tableau en vue de mieux présenter les avantages du
chalut nouvellement conçu et les manquements de l’ancien.

Rédigé par : ANYOU NNA Aymar. S 15 février 2019


& KUEDONG NGUETSA Nina. M
4.3 ANALYSE DES COUTS DU PROJET Page 77

TABLE 4.1 – Comparaison des deux chaluts


XX
XXTrain de pêche
XXX
XXX Ancien Nouveau
Éléments XXX
X
X
Trainée 134 349.603 30 078.2693

Consommation carburant 866.7 731.86

Production Crevettes 0.33 1

Poduction Poissons 04 08

Plateau élévateur absent présent

EchoMap absent présent

4.3 ANALYSE DES COUTS DU PROJET


Il sera question dans cette partie de faire ressortir les différents gains générés par les deux trains de
pêche (l’ancien et celui optimisé).

4.3.1 GAIN EN TERME DE CARBURANT


Ici nous comparerons la consommation en carburant du train de pêche existant et celle du train de
pêche optimisé pour par la suite ressortir le gain.

TABLE 4.2 – Comparaison des consommations en carburants

CONSOMMATION EN CARBURANT TRAIN DE PECHE EXISTANT TRAIN DE PECHE O.

CONSOMMATION JOURNALIERE (litres) 866.7 731.86

CONSOMMATION PAR MAREE (litres) 26001 21955.8

Soit une diminution en carburant de 134.8L par jour ou 4045.2 L par marée, donc un gain d’en-
viron 2 325 990 francs CFA par marée. Soit un gain économique par an de : 27 911 880 francs
CFA que le YANG 1 pourrait réaliser en terme de consommation en carburant.

Rédigé par : ANYOU NNA Aymar. S 15 février 2019


& KUEDONG NGUETSA Nina. M
4.3 ANALYSE DES COUTS DU PROJET Page 78

4.3.2 GAIN EN TERME DE CAPTURE DES RESSOURCES HALIEU-


TIQUES
Le tableau suivant présentera l’amélioration du rendement en terme de capture des ressources
marines.

TABLE 4.3 – Comparaison de capture des deux chaluts après une marée en tonne (source : MI-
NEPIA)
XX
XX XXEngins de pêche
XX
XXX Ancien engin Nouvel engin
Espèces XXX
X
Crevettes 0.33 01

Poissons 04 08

Lorsqu’on fait la différence par espèce, on obtient des gains mensuels de 2 000 100 FCFA pour les
crevettes et de 4 000 000 FCFA pour les poissons soit un total de 6 000 100 FCFA en une marée
ce qui fait 72 001 200 FCFA comme gain annuel.

4.3.3 GAIN SUR LA CONCEPTION DU TRAIN DE PECHE


Dans cette sous partie, nous présenterons sous forme de tableau le cout de conception des deux
trains de pêche.

TABLE 4.4 – cout du train de pêche existant

réf désignation quantité montant

1 flotteurs 05 3 250

2 nappe de filet 02 700 000

3 panneaux 02 50 000

4 chaines (bourrelet) 01 70 000

5 câble(mètre) 700 13 650 000

6 aiguille 20 20 000

7 fil 15 30 550

- TOTAL - 14 523 800

Rédigé par : ANYOU NNA Aymar. S 15 février 2019


& KUEDONG NGUETSA Nina. M
4.3 ANALYSE DES COUTS DU PROJET Page 79

TABLE 4.5 – Cout du train de pêche optimisé

réf désignation quantité montant

1 flotteurs 28 18 200

2 nappe de filet 02 1 200 000

3 panneaux 02 100 000

4 chaines (bourrelet) 01 70 000

5 câble(mètre) 700 11 700 000

6 aiguille 20 20 000

7 plateau élévateur 01 30 000

8 fil 15 45 500

- TOTAL - 13 183 800

Ici le gain obtenu après la conception du nouveau train de pêche sera de 1 340 000 FCFA.

Après avoir calculé tous les gains générés par les différents sous groupes qui constituent le projet,
il en ressort donc que le gain total de ce projet s’élève à hauteur de 101 253 080 FCFA.

Rédigé par : ANYOU NNA Aymar. S 15 février 2019


& KUEDONG NGUETSA Nina. M
CONCLUSION GENERALE

Parvenu au terme de notre travail qui porte sur " l’amélioration du rendement de pêche d’un
chalutier : cas du YANG 1", il était question pour nous de diminuer la consommation en car-
burant de ce chalutier et d’augmenter la production en terme de capture de ce dernier. De ce fait,
pour mener à bien notre travail nous avons de prime abord étudier les différentes espèces ciblées
par ce chalutier ainsi que leur milieu de vie, ensuite il a été question pour nous d’analyser métho-
diquement le train de pêche du YANG 1 (car il est responsable des 2/3 de la consommation) afin
de calculer sa trainée. De cette analyse nous avons pu constater que le train de pêche utilisé par
le YANG 1 s’avère défectueux car non seulement il consomme énormément (1300 L/jour) mais
également il ne rapporte pas assez à l’entreprise (pour une cale de capacité de 25 tonnes le YANG
1 capture 12 tonnes de poissons et 01 tonne de crevette en un trimestre) c’est pourquoi nous avons
choisi par la suite de dimensionner un nouveau train de pêche moins consommateur (1098 L/jour)
et plus productif (03 tonnes de crevette et 24 tonnes de poisson en un trimestre) car nous avons
installé des dispositifs permettant d’augmenter le rendement de ce chalutier à l’instar de l’écho-
Map et du plateau élévateur. Pour clôturer notre travail nous avons fait une analyse financière ceci
dans l’optique de faire une comparaison des couts et des gains des deux trains de pêche ; ainsi,
l’entreprise SIPECAM s’il décide d’opter pour ce nouveau train de pêche fera un gain annuel à
hauteur de 101 253 080 FCFA.

80
REFERENCES

[1] mensuration . www.fishbase.org .

[2] FAO fugitron. www.wikipedia.org.

[3] FAO. Contribution au plan directeur des peches et de l’aquaculture. 2013.

[4] Vendeville Philippe. Le cycle vital et le recrutement de la crevette penaeus en guyane. Tech-
nical report, 1997.

[5] KUINYI YENCHI Reagan. cours de ressources halieutiques. Master’s thesis, Faculté de Génie
Industriel, 2014.

[6] Jean-Claude Brabant et Claude Nédélec. Les chaluts : Conception-construction-mise en


oeuvre. Technical report, IFREMER, 1988.

[7] Jean-Claude Brabant et Claude Nédélec. Les chaluts : Conception-construction-mise en


oeuvre. Technical report, IFREMER, 1988.

[8] Fish harvesting systems for ressource conservation. Technical report.

[9] GUIDE PRATIQUE DU MARIN PECHEUR.

81
Annexes

82
ANNEXE A

FIBRES SYNTHÉTIQUES : CARACTÉRISTIQUES


PHYSIQUES

F IGURE A.1 – propriétés des fibres synthétiques

83
ANNEXE B

LONGUEUR DES FUNES À FONCTION DE LA SONDE

84
ANNEXE C

CARACTÉRISTIQUES DES FUNES EN ACIER EN FONCTION


DE LA PUISSANCE DU CHALUTIER

85

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