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Grotte de Peyort

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Grotte de Peyort
Localisation
Coordonnées
Pays
France
Département
Commune
Massif
massif de l'Estelas - Pyrénées
Voie d'accès
D 33A
Caractéristiques
Type
grotte ornée
Altitude de l'entrée
380 m
Cours d'eau
ruisseau de la Gouarège
Occupation humaine
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
(Voir situation sur carte : Occitanie (région administrative))
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées
(Voir situation sur carte : Pyrénées)
Géolocalisation sur la carte : Ariège
(Voir situation sur carte : Ariège)

La grotte de Peyort est une grotte ornée située dans le massif de l'Estélas sur la commune de Cazavet dans le département de l'Ariège, en France.

Elle a livré des vestiges archéologiques datant du Paléolithique supérieur.

Localisation

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Elle se trouve à l'extrémité ouest du département de l'Ariège, à environ 2 km à vol d'oiseau du département de Haute-Garonne à l'ouest et 2 km au sud-est du village de Prat-Bonrepaux (environ 10 km au nord-ouest de Saint-Girons[1], à 300 m environ en amont de la ferme du Peyrot[2].

Son entrée est à environ 3 m au-dessus du lit de la Gouarège[3],[n 1], qui coule vers le nord-ouest et rejoint à Prat-Bonrepaux la rive gauche du Salat, ce dernier un affluent en rive droite de la Garonne[1].

Ne pas confondre avec le gouffre de Peillot, qui se trouve à 900 m au sud-ouest sur le flanc Est de la montagne du Barrue[1].

Elle se situe dans le périmètre du parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises[1].

Dans les environs

À proximité immédiate s'ouvre la grotte de Mongautin (sur la commune voisine Prat-Bonrepaux), elle aussi grotte ornée de gravures rupestres[2],[5].

D'autres sites préhistoriques, certains célèbres, se trouvent à relative proximité - dont la grotte de Marsoulas (10 km au nord, première grotte ornée paléolithique officiellement reconnue dans les Pyrénées), et les grottes du Volp (14 km à l'est, grottes ornées)[6].

Elle fait partie d'un système karstique avec pertes et résurgence ("résurgence de Peyrot") relativement bien drainé vers l'aval et moins bien drainé sous le poljé de Cazavet (présence de réserves d'eau potable). Ce système jouxte celui de la grotte de Mongautin et participe des mêmes couches géologiques, dans les niveaux calcschisteux (calcaire schisteux ou calcaire en feuilles) de l'Albien inférieur[7].

Les gravures sont découvertes en 1931 par Norbert Casteret[4].

Description

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A. Lucante (1880) indique une entrée très étroite, s'ouvrant sur de belles salles avec de superbes stalactites[5] ; l'abbé André Glory précise que l'entrée est si basse qu'il faut ramper pour y pénétrer. On se trouve alors dans une grande salle de 15 m de large qui s'étend du nord-ouest au sud-est[2].

Plusieurs sites internet[8],[9] donnent une longueur de 280 m.

À 25 m au nord de l'entrée, sur un plafond bas et oblique, à 1,25 m du sol[2], en 1933[10] Norbert Casteret a découvert sur plusieurs mètres carrés des signes gravés entremêlés : étoiles, rouelles solaires, poisson[3],[4],[n 2]. Noter que le poisson est, d'après Casteret, une espèce marine (voir dessin dans Casteret 1961, section 17) ; le poisson est souvent associé au soleil dans les mythes relatifs à son passage nocturne dans la mer[4].
Casteret reproduit une très belle figure de renard stylisé[4]. Les parois portent des taches rouges, fréquentes dans les grottes ornées ; mais ici ce sont des taches naturelles faites par des nodules ferreux[4].
Les lignes gravées sont pour la plupart si confuses que Lucien Gratté (1985) en dit : « nous sommes longtemps demandé, devant la contemplation de certaines œuvres apparemment indéchiffrables… s’il y avait quelque chose à déchiffrer, en somme si, parfois, le fait de tracer n’était pas plus important que ce que l’on trace »[11] (voir une photo et un dessin d'une partie des gravures dans Gratté 2015, p. 55).

Lantier signale une tête d'ours sur argile avec une oreille modelée en relief[12] ; et des représentations de guerriers dont l'un tient une tête coupée, une imagerie apparentée avec celle rencontrée dans la grotte de Baldouin près de Saint-Rémy-de-Provence[13].

L'abbé Glory mentionne un cerf et son faon devant un archer, à côté d'un canidé et de la roue solaire vus déjà par Casteret[2] ; ainsi que de grands zigzags datés de l'âge du fer, que l'on retrouve entre autres dans la grotte d'Ussat (Ariège), dans la grotte Baldouin (Bouches-du-Rhône), sur une plaque en schiste de Belladoyne près de Tynwald Hill, île de Man (Angleterre)[14]. Les lacis de gravures s'apparentent avec certains de ceux de la grotte du Grand-Père[2] (Ussat-les-Bains, Ariège).

Deux espèces de coléoptères (genre Aphaenops) y ont été découvertes par Dieck en 1868 à l'entrée de la grotte, le long des parois et surtout vers le fond près des flaques d'eau[5] : Anophthalmus cerberus[15] et Anophthalmus orpheus[16], ce dernier parasité par l'espèce Rhachomyces[17]. Deux autres coléoptères y sont également trouvés, publiés en 1880 : Anophthalmus charon, Anophthalmus tiresias ; et deux arachnides : Leptoneta convexa et Scotolemon lespesi[5].

Jeannel y signale en 1938 le coléoptère (genre Aphaenops) Hydraphaenops ehlersi Ab[18].

Dans les années 1970, la grotte est une propriété privée et le propriétaire interdit les visites[3].

Mais plus récemment, certains citent la grotte comme terrain spéléologique[8],[9] (?)

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • [Casteret 1961] Norbert Casteret, Aventures sous terre. Flambeau au poing, t. 1, éd. Perrin, , 392 p., sur books.google.fr (lire en ligne), section 17 : grotte de Peyort (photos et dessins).
  • [Casteret 1981] N. Casteret, « Deux grottes commingeoises exceptionnelles : Peyort et Pichart », Revue de Comminges Saint-Gaudens, vol. 94, no 4,‎ , p. 673-676. (La grotte de Pichart se trouve sur Marignac, Haute- Garonne.)
  • [Glory 1947] André Glory, « Gravures rupestres schématiques dans l'Ariège », Gallia, vol. 5, no 1,‎ , p. 1-45 (lire en ligne [sur persee]).
  • [Gounot 1969] A.-M. Gounot, « Étude préliminaire du peuplement bactérien du limon de la grotte de Peyrot (Ariège) », Annales Spél., vol. 24,‎ , p. 565-601.
  • [Gratté 2015] Lucien Gratté, Survivance de l'art pariétal (Introduction), , 2e éd. (1re éd. 1985), sur lauragais-patrimoine.fr (présentation en ligne, lire en ligne).
  • [Rouch & Gratté 1985] P. Rouch et Lucien Gratté, « Les gravures pariétales de la grotte de Peyrot, (09) Cazavet », Bulletin de la Société Préhistorique de l'Ariège, Tarascon-sur-Ariège, vol. 40 « XXXXe anniversaire. Préhistoire Ariégeoise »,‎ , p. 53-70.

Articles connexes

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Notes et références

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  1. Le nom de « Guarège » viendrait de la francisation maladroite du vocable pyrénéen Aïguo Eretch, qui signifie « eau froide »[3]. On rencontre aussi la forme « Guarrège »[4].
  2. N. Casteret fait erreur en appelant l'étoile à 5 branches « sceau de Salomon » : ce dernier est une étoile à 6 branches, formée de deux triangles entrelacés.

Références

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  1. a b c et d « Grotte de Peyrot, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques », « Limites administratives » et « Hydrographie » activées. Vous pouvez bouger la carte (cliquer et maintenir, bouger), zoomer (molette de souris ou échelle de l'écran), moduler la transparence, désactiver ou supprimer les couches (= cartes) avec leurs échelles d'intensité dans l'onglet de "sélection de couches" en haut à droite, et en ajouter depuis l'onglet "Cartes" en haut à gauche. Les distances et surfaces se mesurent avec les outils dans l'onglet "Accéder aux outils cartographiques" (petite clé à molette) sous l'onglet "sélection de couches". L'entrée de la grotte est indiquée sur la carte mais n'est pas nommée.
  2. a b c d e et f Glory 1947, p. 33-34.
  3. a b c et d [Gratté 1976] Lucien Gratté, « L'Ariège, des pré-Pyrénées préhistoriques aux grands gouffres d'altitude », Spélé Oc (périodique des spéléos de Midi-Pyrénées), no 2,‎ , p. 5-25 (lire en ligne [PDF] sur comite-speleo-midipy.com, consulté le ), p. 9-10.
  4. a b c d e et f Casteret 1961, section 17.
  5. a b c et d [Lucante 1880] A. Lucante, « Essai géographique sur les cavernes de la France et de l'étranger », Bulletin de la Société d'Études scientifiques d'Angers,‎ 1878-1879 (publié en 1880) (lire en ligne [sur archive.orgarchive.org]), p. 120.
  6. (en) « Grotte de Mongautin », sur megalithic.co.uk (consulté le ).
  7. « Atlas des potentialités aquifères des formations pyrénéennes. Projet Potapyr (POTentialités Aquifères des formations PYRénéennes) - BRGM/RP-66912-fr. Couledoux / Arbas - Estelas », tableau no 21 des données recensées sur les systèmes karstiques délimités dans les travaux de C. Salic (1985) [PDF], sur sigesmpy.brgm.fr, BRGM, (consulté le ), p. 22. Voir la carte p. 15 pour les limites respectives des systèmes karstiques, et p. 14 pour la nature des roches.
  8. a et b « Grotte De Peyort (spéléologie) », sur gralon.net (consulté le ).
  9. a et b « Grotte De Peyort à Cazavet », sur abc-france.com (consulté le ).
  10. Gratté 2015, p. 54.
  11. Gratté 2015, p. 55.
  12. [Lantier 1947] Raymond Lantier, « Recherches archéologiques en Gaule en 1944-1945 », Gallia, vol. 5, no 1,‎ , p. 197-227 (lire en ligne [sur persee]), p. 202.
  13. Lantier 1947, p. 207.
  14. [Glory 1968] Abbé Glory, « La grotte des Sarrasins ou grotte écrite à Pommerol (Drôme) », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 65, no 3,‎ , p. 88-91 (lire en ligne [sur persee]), p. 91.
  15. « Anophthalmus cerberus Dieck, 1869 », Synonyme de Aphoenops cerberus (Dieck, 1869), sur gbif.org (consulté le ).
  16. « Anophthalmus orpheus Dieck, 1869 », Synonyme de Geotrechus orpheus (Dieck, 1869), sur inpn.mnhn.fr (consulté le ).
  17. [Santamaria & Faille 2007] (en) Sergi Santamaria et Arnaud Faille, « Rhachomyces (Ascomycota, Laboulbeniales) parasites on cave-inhabiting Carabid beetles from the Pyrenees », Nova Hedwigia, vol. 85, nos 1-2,‎ , p. 159—186 (lire en ligne [PDF] sur researchgate.net, consulté le ), p. 166.
  18. [Jeannel 1938] René Jeannel, « Sur la fréquence exceptionnelle des Hydraphaenops en 1937, dans les grottes pyrénéennes [Col. Carabidae] », Bulletin de la Société entomologique de France, vol. 43, nos 1-2,‎ , p. 23-24 (lire en ligne [sur persee]).