Gisement préhistorique de La Balutie
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Le gisement préhistorique de la Balutie est un site archéologique français qui se situe sur le territoire de la commune de Montignac-Lascaux dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.
Il fait l'objet d'une protection au titre des monuments historiques.
Localisation
[modifier | modifier le code]Le gisement préhistorique de la Balutie est une grotte située dans le quart sud-est du département de la Dordogne, en Périgord noir, sur le territoire de la commune de Montignac-Lascaux. Cette grotte ne donne pas directement sur la vallée de la Vézère mais se trouve en forêt à deux kilomètres de la Vézère, sur le coteau en rive droite d'un de ses petits affluents, à proximité du GR 461, au sud-ouest du hameau de La Balutie. C'est une propriété privée.
Historique et description
[modifier | modifier le code]Située sur la colline de Lascaux, la Station de la Balutie s'étend le long d'une ligne de falaises calcaires longue d'environ 150 mètres et haute de 5 à 6 mètres. Le gisement comprend une grotte (longue d'environ 18 mètres pour une largeur d'environ 5 mètres) et plusieurs abris.
Découverte un peu avant 1872 par Théodore Sorbier et le père Sanne Solard, le gisement est fouillé par Alain Reverdit, installé récemment à Montignac-Lascaux, entre 1873 et 1875[1],[2]. Le matériel archéologique provenant de ces premières fouilles se retrouve dans les collections du Muséum d'Histoire Naturelle de Toulouse[3], les collections Allen Sturge du British Museum[4] de Londres, au Musée de Saint-Germain-en-Laye et au Musée du Périgord[5]. Reverdit identifie des occupations qu'il juge moustériennes, solutréennes et aurignaciennes[1],[2].
Des fouilles superficielles, non déclarées, auraient été menées dans la grotte au début du XXè siècle par un certain Kardig, et la parcelle aurait été louée un moment à Otto Hauser[6]. Contraint de quitter le Périgord, celui-ci n'a cependant pas eu le temps d'y fouiller.
Après la Première Guerre mondiale, Franck Delage fouille brièvement la grotte de la Balutie en 1925, et qualifie son industrie de magdalénienne[6].
Le gisement n'est que peu visité par la suite. Les abbés Breuil et Glory se rendent sur le gisement en 1954, réaffirmant la présence de Néandertal sur celui-ci[7],[8]. Enfin, Denise de Sonnevilles-Bordes étudie certaines des industries lithiques lors de son travail de thèse, qu'elle qualifie de solutréennes, aurignaciennes et châtelperroniennes[9].
La station préhistorique est classée au titre des monuments historiques depuis le [10].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Alain Reverdit, « Stations préhistoriques de la vallée de la Vézère », Bulletin de la Société d'histoire naturelle de Toulouse, , p. 33-39 (lire en ligne)
- Alain Reverdit, « Stations et traces des temps préhistoriques dans le canton de Montignac-sur-Vézère (Dordogne) », Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, , p. 384-419 (lire en ligne)
- « Catalogues sommaires des collections des Membres de la Société. Collection préhistorique de M. A. Reverdi », Bulletin de la Société d'histoire naturelle de Toulouse, , p. 64-66 (lire en ligne)
- (en) « Collection Allen Sturge (British Museum) »
- Maurice Féaux, Musée du Périgord : catalogue de la série A, collections préhistoriques, Périgueux, , 296 p. (lire en ligne)
- Franck Delage, « La grotte de la Balutie », Mélanges de préhistoire et d'anthropologie offerts par ses collègues, amis et disciples au Professeur Comte H. Begouën, , p. 161-169
- Pierre Legoux, Henri Breuil, André Glory, Charles Hulin, « Etude de 4 fragments osseux rongés par l'homme de Neandertal », Bulletin de la Société préhistorique française, , p. 115-116 (lire en ligne)
- Henri Breuil, Pierre Legoux, André Glory, Charles Hulin, « Etude de quatre fragments osseux d'animaux rongés par l'Homo neandertalensis », Bulletins et Mémoires de la Société d'Anthropologie de Paris, , p. 427-430 (lire en ligne)
- Denise de Sonnevilles-Bordes, Le Paléolithique supérieur en Périgord, Bordeaux, , 580 p.
- « Gisement préhistorique de la Balutie », notice no PA00082694, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consulté le 5 octobre 2019.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Breuil Henri, Legoux Pierre, Glory André, Hulin Charles (1957) Etude de quatre fragments osseux d’animaux rongés par l’Homo neandertalensis, Bulletins et Mémoires de la Société d’Anthropologie de Paris, 8 (5), p. 427‑430.
- Delage Franck (1939) La grotte de la Balutie, in Mélanges de Préhistoire et d'Anthropologie offerts par ses collègues, amis et disciples au Professeur Compte H. Begouën, Éditions du Muséum, Toulouse, p. 161-169.
- Féaux Maurice (1905) Musée du Périgord : catalogue de la série A, collections préhistoriques, Périgueux, 296 p.
- Legoux Pierre, Breuil Henri, Glory André, Hulin Charles (1958) Etude de 4 fragments osseux rongés par l’homme de Neandertal, Bulletin de la Société préhistorique française, 55 (3‑4), p. 115‑116.
- Reverdit Alain (1873) Stations préhistoriques de la vallée de la Vézère, Bulletin de la Société d'histoire naturelle de Toulouse, 8, p. 33-39.
- Reverdit Alain (1878) Stations et traces des temps préhistoriques dans le canton de Montignac-sur-Vézère (Dordogne), Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 5, p. 384-419.
- de Sonnevilles-Bordes Denise (1960), Le Paléolithique supérieur en Périgord, Thèse de doctorat, Bordeaux, 580 p.
- (1887) Catalogues sommaires des collections des Membres de la Société. Collection préhistorique de M. A. Reverdi, Bulletin de la Société d’histoire naturelle de Toulouse, 21, p. 64‑66.
- (1948) Séance du 25 Novembre 1948, Bulletin de la Société préhistorique de France, 45 (11/12), p. 337‑3347.