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Grotte Chabot

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Grotte Chabot
Localisation
Coordonnées
Pays
France
Région
Département
Commune
Vallée
Caractéristiques
Type
Altitude de l'entrée
65 m
Longueur connue
215 m
Période de formation
Occupation humaine
Patrimonialité
Géolocalisation sur la carte : Gard
(Voir situation sur carte : Gard)
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
(Voir situation sur carte : Occitanie (région administrative))
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)

La grotte Chabot, aussi appelée grotte Jean-Louis[1] ou grotte des Mammouths[2],[3], est une grotte ornée du Paléolithique supérieur située sur le territoire de la commune d'Aiguèze, dans le Bas-Vivarais et le département du Gard.

La grotte est dans les gorges de l'Ardèche à 2,3 km au nord-ouest d'Aiguèze, en rive droite (côté sud) de la rivière Ardèche, à la sortie d'un méandre. Elle est dans le Gard mais fait face au département de l'Ardèche sur l'autre rive de la rivière. Elle s'ouvre vers l'est[4].

Plusieurs datations ont été réalisées pour la grotte. Effectuées sur des os et des os brûlés, elles ont donné des résultats entre 22 000 et 20 000 ans BP, ainsi qu'une date à 12 000 ans BP. Cette dernière est considérée comme incohérente et polluée par l'utilisation de la grotte comme bergerie. Selon les spécialistes, ces dates sont un peu récentes par rapport au mobilier retrouvé, néanmoins les datations les plus anciennes restent dans la fourchette locale attribuée au Solutréen inférieur[5].

Enfin, ces datations sont celles d'une occupation, elles n'ont pu être rattachées aux gravures pariétales. Il est raisonnable de penser qu'elles sont contemporaines de l'occupation, mais ce fait n'est donc pas certain[5].

En 1878, le préhistorien Léopold Chiron fouille la grotte. Il remarque les profondes gravures sur les parois et les signale dans une note de 1889. Leur authenticité est remise en cause pendant plusieurs années[6], mais l'ancienneté des œuvres est finalement reconnue après les découvertes de l'art pariétal de La Mouthe et de Pair-non-Pair (1896).

La grotte Chabot est la première grotte ornée paléolithique au monde reconnue par les milieux intellectuels[n 1] (un an avant les peintures d'Altamira[n 2] en Espagne)[8]. Leur découverte contribua à la reconnaissance de l'art du Paléolithique supérieur.

Art pariétal

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Les gravures se répartissent sur deux panneaux et au plafond. Le panneau de gauche présente un enchevêtrement de lignes profondément gravées, parmi lesquelles se lisent de grands mammouths superposés. En face, un panneau comporte principalement des mammouths, associés à des chevaux, un cervidé ou capriné, un quadrupède indéterminé, des traits indéchiffrables et des figures incomplètes. Au plafond se trouvent deux mammouths opposés et des traits non figuratifs[9].

Les gravures sont attribuées au Solutréen.

La grotte est classée au titre des Monuments historiques depuis le [10]. Elle n'est pas ouverte à la visite.

Notes et références

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  1. En 1575 la « Cosmographie universelle de tout le monde » de F. de Belleforest mentionne une grotte, qui serait la grotte de Rouffignac, y signalant « quelques autels, et des peintures en plusieurs endroits[7] ». Au XVIIe siècle le chanoine Tarde, un érudit sarladais, déclare avoir vu dans cette grotte « des peintures en plusieurs lieux, montrant des vestiges de toutes sortes de bétail ». À l'époque personne n'envisageait l'existence d'un homme préhistorique, à fortiori capable de productions artistiques. Ces écrits correspondent probablement les peintures pariétales redécouvertes officiellement en 1956[1].
  2. La grotte d'Altamira est connue depuis 1868, mais ses peintures n'ont été découvertes qu'en 1879.

Références

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  1. a et b Roussot 1990, p. 34.
  2. « Gard, Grotte Chabot ou Grotte Jean-Louis ou Grotte des Mammouths », sur europreart.net (consulté le ).
  3. « Randonnée pédestre jusqu'à la grotte Chabot », sur aigueze.blogspot.com (consulté le ).
  4. « Grotte des Mammouths ou Chabot sur Aiguèze, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques », « Limites administratives » et « Hydrographie » activées. Vous pouvez bouger la carte (cliquer et maintenir, bouger), zoomer (molette de souris ou échelle de l'écran), moduler la transparence, désactiver ou supprimer les couches (= cartes) avec leurs échelles d'intensité dans l'onglet de "sélection de couches" en haut à droite, et en ajouter depuis l'onglet "Cartes" en haut à gauche. Les distances et surfaces se mesurent avec les outils dans l'onglet "Accéder aux outils cartographiques" (petite clé à molette) sous l'onglet "sélection de couches".
  5. a et b J. Monney, J. Combier, E. Kaltnecker, N. Lateur, C. Moreau, S. Stocchetti, H. Valladas, Nouveaux éléments de discussion chronologique dans le paysage des grottes ornées de l’Ardèche : Oulen, Chabot et Tête-du-Lion, Les arts de la Préhistoire : micro-analyses, mises en contextes et conservation, Actes du colloque « Micro-analyses et datations de l'art préhistorique dans son contexte archéologique », P. Paillet (dir.), MADAPCA - Paris, 16-18 novembre 2011, PALEO, numéro spécial, 2014, p. 271 à 283
  6. Emeline Férard, « Grotte Chabot : retour sur la découverte de l'une des premières grottes ornées décrites en France », sur Geo.fr, (consulté le )
  7. [Belleforest 1575] François de Belleforest, Cosmographie universelle de tout le monde, vol. 198, Paris, Michel Sonnius, , 390 p., sur books.google.fr (lire en ligne), p. 198.
    Le passage sur la grotte commence par :
    « Près de Miramont aussi [...] se voit une caverne ou grottesque, que les naturels du pays appellent Cluzeau, de laquelle ceux qui y sont entrez racomptent grandes merueilles, la disans aller en longueur sous terre de 5 à 6 lieues, & que là-dedans il y a de belles sales… ».
  8. [Gauchon 2009] Christophe Gauchon, « Les gorges de l’Ardèche et la grotte Chauvet : redéfinition d’une région touristique », Téoros, vol. 28, no 1,‎ , p. 84 (lire en ligne [sur journals.openedition.org]).
  9. « Europreart - Grotte Chabot », sur www.europreart.net (consulté le )
  10. « Grotte Chabot », notice no PA00102945, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Bibliographie

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  • [Roussot 1990] Alain Roussot, « Les premières découvertes d'art pariétal », Paléo, no hors-série « Une histoire de la préhistoire en Aquitaine »,‎ , p. 34-35 (lire en ligne [sur persee]).

Article connexe

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Liens externes

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