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La traduction du pronom "EN" vers l'espagnol

LA TRADUCTION DU PRONOM “EN”VERS L’ESPAGNOL Bien souvent le pronom « en » pose de graves difficultés au moment de le traduire ; en général, ce sont les élèves des cours de traduction qui trouvent ces difficultés, mais parfois même les traducteurs chevronnés hésitent au moment de choisir, soit entre la traduction ou la suppression de « en » ; soit entre deux formes espagnoles pouvant rendre le contenu du texte de départ. Ce travail constitue un aperçu général sur les problèmes pratiques posés par la traduction de ce pronom, sans s’intéresser à l’analyse approfondie de la nature et des fonctions grammaticales et sémantiques de « en » .En effet, les difficultés qui se posent au niveau de la traduction se doivent au manque d’une ou plusieurs structures espagnoles équivalentes. À son tour, ce manque dérive de la multiplicité de fonctions que peut remplir ce pronom. Je considère que ces fonctions sont bien connues de l’élève- et bien sûr du traducteur-, que l’utilisation correcte du pronom est suffisamment acquise et qu’au moment de parler ou d’écrire en français cette structure ne po9se plus de problèmes qu’une autre quelconque de la langue française. Je sais, à partir d’une longue pratique de la traduction et de l’enseignement de la langue française, que la plupart des fois « en »  ne se traduit pas, même si les élèves ont tendance à le traduire tout le temps. Ils disent que la suppression de « en »  entraîne une perte d’information par rapport au texte de départ .Cette sensation dont ils parlent entraîne la plupart de temps à une erreur. C’est ce qui provoque des traductions du type : Déme Ud. Más de eso. Ou une réponse : Sí, quiero de eso. La langue française exige une explicitation des compléments qu’en espagnol résulte redondante. Le premier problème à aborder au moment de traduire « en »  est de se libérer de cette sensation et de recourir chaque fois à l’allure de la phrase naturelle espagnole, ce qui est le problème fondamental de la traduction en général et le seul moyen de résoudre vraiment les difficultés grammaticales et lexicales qui se posent à chaque pas. Cependant, avant d’aborder la parie pratique, il faut se mettre d’accord sur la terminologie : Je sais que le pronom « en » peut être un objet direct, un objet indirect, un complément du nom ou d’adjectif, un complément circonstanciel de lieu ou de cause, un attribut ou un agent. Au niveau de la terminologie, l’objet direct ne pose pas de problème  étant « objeto directo » son nom en espagnol. Il n’est pas le même pour l’ objet indirect, car l’expression « objeto indirecto » désigne en espagnol seulement le complément d’attribution, tandis qu’en français il indique un complément à valeurs sémantiques multiples rattaché au verbe par une préposition. Ce genre de complément introduits par une préposition exigée par la nature du verbe (aller à) reçoit dans la grammaire espagnole le nom de « modificador del verbo » ou simplement « complemento suplente ». Naturellement dans le cadre de la traduction de « en » les seuls objets indirects qui nous intéressent sont ceux introduits par la préposition « de », seules constructions remplaçables par « en ». Quant au complément du nom ou d’adjectif, il est appelé « modificador indirecto » et comme dans le cas de l’ objet indirect les seules qui nous intéressent sont ceux introduits par la préposition « de ». Les compléments de lieu ou de cause ont en espagnol les mêmes désignations, de même que le complément agent, tandis que l’attribut,c’està dire le prédicat du verbe être, en espagnol est appelé « predicativo » Les cas de « en » remplaçant un groupe prépositionnel complément de nom atteint le 46 % de disparition lors de la traduction. Quant au reste des cas, on le traduit généralement par un possessif espagnol. Exemple de possessif : Le professeur enlève ses lunettes et en frotte les verres ronds avec une peau de chameau ( M. Butor) : El profesor se quita los anteojos y frota sus vidrios con una gamuza. Exemple de suppression : Pour les visites, il fait payer les personnes qui en ont les moyens (J. Romains) En cuanto a las visitas, hace pagar a las personas que tienen medios. Nous constatons que la traduction de cette structure pose assez de problèmes. Pour synthétiser on pourrait dire que presque la moitié des cas ne sont pas traduisibles, qu’un peu mois de la moitié sont traduits par des possessifs et que le reste doit être déterminé selon les considérations stylistiques plutôt que comme problème grammatical..