C’est souvent au petit matin

Devant mon écran encore éteint

Que Monsieur le sujet vient

Pour être relater en quelques quatrains

Le plus souvent frais et dispo

Volontaire pour une kyrielle de mots

Dans ma tête il fait concerto

Et je dois obéir à ses ordres aussitôt

Parfois noctambule et pressé

Il vient alerte me réveiller

Titille allégrement mes pensées

Qui se mettent mentalement à composer

Évidemment que le lendemain

Avec poème insufflé il fera festin

Se flattant d’être un peu magicien

En le trouvant presque souverain

Mais voilà que de temps en temps

Le coquin n’est pas content

Car mon inspiration en décide autrement

Un autre thème doit lui passer devant

Alors plutôt vexé et dépité

Belliqueux il décide de se venger

Et il s’amuse à se camoufler

Dans les recoins de mes idées

Tandis que je fais appel à mes mains

Et que celles-ci avec grand soutien

Réjouies de remplacer petit galopin

Tapotent sur les touches avec entrain

C’est alors que tout penaud

Il s’excuse en m’adressant à seaux

Des représentations plus qu’il n’en faut

Afin que je lui pardonne ses petits défauts

Gabrielle