EP0462035A1

EP0462035A1 - Ratière à foule fermée pour métier à tisser

Info

Publication number: EP0462035A1
Application number: EP91420197A
Authority: EP
Inventors: Siegmund Horst Tremer
Original assignee: Staeubli und Trumpelt GmbH Maschinenfabrik
Current assignee: Staeubli GmbH
Priority date: 1990-06-15
Filing date: 1991-06-14
Publication date: 1991-12-18
Anticipated expiration: 2011-06-14
Also published as: JPH05279936A; FR2663347A1; US5131436A; EP0462035B1; DE69103223T2; DE69103223D1; FR2663347B1

Abstract

Ratière pour métier à tisser, du genre comprenant une série d'éléments d'actionnement (1) qui sont placés sous la dépendance du programme de tissage incorporé au dispositif de lisage et qui sont attelés à des leviers de traction (3) reliés par des systèmes de tirage (8) aux cadres de lisses (9), caractérisée en ce qu'entre le levier de traction (3) et le système de tirage (8) de certains au moins des éléments d'actionnement (1) est interposé un bras (5) associé à des moyens d'actionnement qui lui impartissent un mouvement oscillant périodique en synchronisme avec le cycle de commande des éléments d'actionnement (1), lequel bras est porté à pivotement par le levier précité (3) de façon à poursuivre son mouvement oscillant à l'une ou l'autre des deux positions de travail de ce dernier.

Description

La présente invention a trait aux ratières pour la commande des cadres de lisses qui assurent la formation de la foule sur les métiers à tisser.
On sait que la très grande majorité des ratières textiles, qu'elles soient du type rotatif ou à balances oscillantes, sont agencées pour travailler en foule ouverte, en ce sens que lors de chaque cycle, elles actionnent les cadres de lisses de façon à ce que ceux-ci accomplissent une course verticale totale, sans arrêt à la position médiane correspondant à la fermeture du pas. Cependant, en certains cas et tout particulièrement pour le tissage de tissus tubulaires de grande largeur, on doit avoir recours à des ratières lourdes fonctionnant à foule fermée, les cadres de lisses étant alors commandés pour se déplacer depuis la position médiane de fermeture en direction de l'une ou de l'autre des positions extrêmes d'ouverture.
Les ratières lourdes à foule fermée actuellement commercialisées présentent généralement la structure très schématiquement illustrée à la fig. 1 du dessin annexé. Pour chaque cadre de lisses a, la mécanique comprend un bras b qui est attelé audit cadre par un système de tirage c associé à une tringlerie ou autre dispositif de liaison ; à l'opposé de son point de pivotement d, chaque bras b est équipé d'un crochet double e de type basculant, commandé à l'une ou l'autre de ses extrémités par le dispositif de lisage f renfermant le programme de tissage. A l'ensemble des bras b sont associés deux couteaux indépendants g qui sont actionnés pour se déplacer simultanément à l'écartement et au rapprochement, de part et d'autre d'une position médiane pour laquelle ils sont appliqués contre l'extrémité libre de chaque bras b.
On comprend dans ces conditions que suivant que le dispositif de lisage f commande le crochet double e pour solidariser le bras b avec l'un ou l'autre des deux couteaux g, le cadre de lisses a va se déplacer verticalement soit vers le haut, soit vers le bas, à partir de la position médiane pour laquelle la foule se trouve fermée. La course de chaque cadre a peut ainsi, au moment où on le désire, être diminuée de moitié par rapport au cas des ratières classiques à foule ouverte.
Il convient néanmoins d'observer que la structure des ratières lourdes connues, telle que ci-dessus rappelée, présente des inconvénients non négligeables en pratique. On conçoit en particulier que les couteaux g doivent marquer un temps d'arrêt lorsqu'ils arrivent à la position médiane, de façon à ce que le dispositif f puisse faire basculer le crochet e dans un sens ou dans l'autre ; or ce temps d'arrêt se traduit évidemment par une diminution sensible de la vitesse de fonctionnement de la ratière et du métier, en même temps qu'il implique des effets d'accélération et de ralentissement nuisibles.
On a également proposé, notamment dans le brevet français N° 2 005 766 STAUBLI, des ratières susceptibles de travailler en foule ouverte, en foule fermée ou en foule mixte, dans lesquelles les leviers de traction commandés par les éléments d'actionnement placés sous la dépendance du programme de tissage sont reliés au système de tirage de chaque cadre de lisses par l'intermédiaire d'un bras pivotant qui est associé à des moyens additionnels d'actionnement propres à impartir audit bras un mouvement oscillant périodique en synchronisme avec le cycle de commande des éléments d'actionnement précités.
Dans le brevet français susmentionné, le bras pivotant intermédiaire est monté à pivotement sur un axe fixe alors que les moyens additionnels d'actionnement sont constitués par un mécanisme de came. Contre la périphérie de cette came est élastiquement appliqué un galet suiveur porté par le bras pivotant considéré, lequel est relié au levier de traction correspondant par un système de coulisse.
Le fonctionnement obtenu à l'aide d'une telle structure n'est pas entièrement satisfaisant et l'utilisateur se heurte à des inconvénients non négligeables en pratique. On peut notamment relever que la commande du bras oscillant n'est pas assurée de manière poositive ; le mécanisme de came ne peut conférer qu'un mouvement de levée au cadre de lisses correspondant.
Dans d'autres types de ratières susceptibles de travailler en foule ouverte comme en foule fermée, les éléments d'actionnement sont réunis deux par deux de façon à ce que dans chaque paire, l'un desdits éléments assure la commande normale du levier de traction de la paire considérée tandis que l'autre est propre à conférer au bras pivotant attelé audit levier un mouvement cyclique additionnel correspondant à la foule fermée. On pourra se repporter sur ce point aux Brevets français 2 486 111 (STAUBLI) et 2 106 164 (STAUBLI).
Un tel système permet bien d'obtenir une commande positive, mais l'obligation d'atteler les éléments d'actionnement deux par deux diminue évidemment de moitié le nombre de cadres de lisses susceptibles d'être commandés par la ratière pour un même encombrement de celle-ci.
C'est à l'ensemble des inconvénients des différents types susmentionnés qu'entend remédier la présente invention, laquelle a pour objet la ratière pour métier à tisser qui est définie à la revendication 1.
Le dessin annexé, donné à titre d'exemple, permettra de mieux comprendre l'invention, les caractéristiques qu'elle présente et les avantages qu'elle est susceptible de procurer :
Comme indiqué plus haut, fig. 1 est un schéma illustrant l'agencement de certaines ratières lourdes classiques à foule fermée.
Fig. 2 est une vue en perspective montrant l'agencement d'une ratière suivant l'invention.
Fig. 3 et 4 sont des coupes transversales du châssis oscillant de la ratière suivant fig. 2, les pièces étant représentées aux deux positions de travail de l'élément d'actionnement correspondant.
Fig. 5 et 6 illustrent schématiquement le fonctionnement général de la ratière.
Fig. 7 enfin fait apparaître deux diagrammes qui montrent le mouvement imparti à l'un des cadres de lisses, par une ratière suivant l'invention dans la partie supérieure, par une ratière classique du type suivant fig. 1 dans la partie inférieure.
La ratière suivant l'invention comprend un ensemble d'éléments d'actionnement 1 (fig. 2) tout à fait semblables à ceux d'une ratière classique du type rotatif. On n'a pas détaillé l'agencement de ces éléments 1 et on se contentera de rappeler que chacun d'eux est constitué par un excentrique 1a monté sur un arbre 2 commun à tous lesdits éléments 1, la liaison angulaire de cet excentrique 1a avec l'arbre 2 étant assurée par un organe d'accouplement (non représenté) placé sous la dépendance du dispositif de lisage à programme de la ratière. L'excentrique 1a est logé dans une ouverture excentrée d'une bielle 1b dont l'extrémité libre est attelée en 3a avec un levier de traction 3.
Tous les leviers de traction 3 de la ratière pivotent sur un axe commun 4 orienté parallèlement à l'arbre 2 et l'on comprend que lorsque l'excentrique 1a est lié angulairement avec ledit arbre, la rotation de ce dernier sur 180° impartit à l'élément 1 envisagé et à son levier de traction 3 un mouvement oscillant. Dans les ratières rotatives connues, c'est sur le bec terminal 3b de ces leviers 3 qu'est fixé le système de tirage associé au cadre de lisses envisagé.
Par contre, dans le cas de la ratière suivant l'invention, sur chaque levier de traction 3 s'articule librement en 3c un bras double 5 à profil en équerre qui est équipé d'un galet 6 à l'une de ses extrémités, tandis que l'extrémité opposée forme point d'amarrage pour un collier 7 prévu en bout du système de tirage 8 de l'un des cadres de lisses 9 du métier à tisser. Le galet 6 est engagé à jeu réduit dans une lumière 10a pratiquée à l'intérieur du profil d'une pièce mobile 10 formant came, si bien que le bras 5 se trouve en fin de compte librement attelé, par trois articulations mobiles, au levier 3, au système de tirage 8 et à la came 10 .
Toutes les pièces ou cames 10 sont engagées et serrées axialement sur deux tiges 11 orientées parallèlement à l'arbre 2 et portées par des flasques latéraux 12. Chacun de ces derniers est solidaire d'un pivot latéral 13 supporté à rotation par le bâti (non représenté) de la ratière, de sorte que l'ensemble 11-12 constitue une sorte de châssis apte à osciller suivant l'axe des pivots 13, étant observé que cet axe 13-13 passe par le centre de symétrie de la lumière 10a de chaque came 10, laquelle lumière définit la trajectooire du galet 6 qu'elle commande.
L'un des flasques 12 est réuni par une biellette 14 à un bout d'axe 15 solidaire d'une roue dentée 16 qui engrène avec une roue 17 à plus grand diamètre calée sur l'arbre 2. On comprend que l'ensemble 14-15 forme un maneton excentré qui, lors de la rotation saccadée de l'arbre 2, impartit au châssis 11-12 et aux cames 10 montées sur celui-ci un mouvement oscillant centré sur l'axe de pivotement défini par les pivots 13. On notera que le diamètre de la roue dentée 17 est égal à deux fois celui de la roue dentée 16, si bien que le châssis 11-12 est animé de deux oscillations à chaque tour de l'arbre 2, ce dernier étant, à la façon usuelle dans les ratières rotatives, animé d'un déplacement angulaire intermittent avec arrêt tous les 180°.
Bien évidemment et à la manière illustrée en fig. 3, par suite de l'engagement du galet 6 dans la lumière 10a de chaque came 10, l'oscillation périodique du châssis 11-12 est transmise au bras 5 et au système de tirage 8 associés à ladite came, ce qui a pour effet d'opérer le déplacement du cadre 9. Il est ici essentiel d'observer que le profil particulier de la lumière 10a permet au bras 5 d'osciller à l'une comme à l'autre des deux positions de fonctionnement du levier de traction 3 envisagé, le galet 6 coulissant librement dans ladite lumière 10a lorsque ce levier 3 change d'orientation sous l'effet de son élément d'actionnement 1, comme le fait bien apparaître l'examen comparatif des fig. 3 et 4.
Ce fonctionnement systèmatique ressort également des schémas suivant fig. 5 et 6, dans lesquels la longueur des deux parties du bras double 5 a été amplifiée pour mieux illustrer l'invention. On peut voir notamment que l'amplitude d du déplacement oscillant du collier ou attache 7 reste identique quelle que soit l'orientation que la bielle 1b de l'élément d'actionnement confère au levier de traction 3, ce déplacement se trouvant simplement disposé dans l'une ou l'autre de deux zones symétriques suivant le programme de tissage.
On obtient donc bien pour le cadre de lisses 9 la course en foule fermée indiquée sur le diagramme qui apparaît dans la partie supérieure de fig. 7 : aussi longtemps que l'élément d'actionnement 1 placé sous la dépendance du programme de tissage n'a pas modifié l'orientation du levier de traction 3, ce cadre 9 se déplace alternativement depuis la position médiane correspondant à la fermeture du pas, en direction du haut ou du bas pour l'ouverture et le passage de la duite, et vice versa. On observera en fig. 5 ou 6 que l'amplitude du déplacement vertical du cadre 9 est susceptible d'être modifiée (valeur d′ suivant tracé en trait interrompu) en réglant la position longitudinale du collier 7 le long de la partie supérieure du bras double 5, étant au surplus noté que ce réglage peut être différencié suivant les bras de la ratiére.
Cette indépendance des réglages se traduit également dans la faculté d'obtention d'une foule mixte ou mélangée, le système de tirage 8 pouvant, suivant les cadres 9, venir s'attacher soit sur le bras 5, soit sur le bec terminal 3b du levier 3.
Il est intéressant de relever qu'à l'inverse du système classique schématisé en fig. 1, la ratière suivant l'invention travaille sans jeu. Le déplacement des cadres 9 en fonctionnement en foule fermée s'effectue de manière harmonieuse, sans arrêt en position médiane de fermeture (la comparaison avec le diagramme inférieur de fig. 7 fait bien apparaître la situation), ce qui élimine en fait des sollicitations nuisibles et les phénomènes d'accélération et de freinage mentionnés au début des présentes. La ratière est ainsi susceptible de travailler à des vitesses de fonctionnement sensiblement plus élevées que les ratières lourdes usuelles.
L'invention est susceptible d'être mise en oeuvre avec des éléments d'actionnement réalisés aussi bien suivant le système rotatif ci-dessus évoqué et décrit que suivant le système HATTERSLEY (balances à crochets). Sur un autre plan on pourrait imaginer pour la commande oscillante du bras intermédiaire 5 des mécanismes à came différents de celui (galet 6/lumière 10a) qui a été illustré dans les présentes, ces mécanismes à came pouvant eux-mêmes être remplacés par tout autre moyen d'actionnement approprié.

Claims

Ratière pour métier à tisser, du genre dans lequel certains au moins des leviers de traction (3) commandés par les éléments d'actioonnement (1) placés sous la dépendance du programme de tissage incorpooré au dispositif de lisage sont reliés au système de tirage (8) du cadre de lisses (9) correspndant par l'intermédiaire d'un bras pivotant (5) qui est assoocié à des moyens additionnels d'actionnement (10) propres à lui impartir un mouvement oscillant périodique en synchronisme avec le cycle de commande des éléments d'actionnement (1) précités, caractérisée en ce que le bras pivotant (5) est librement supporté par trois points mobiles d'attelage qui le relient respectivement au levier de traction (3) considéré, au système de tirage (8) correspondant et aux moyens d'actionnement (10), tandis que ces derniers sont agencés pour assurer une commande positive permanente dudit bras afin de tendre à ramener systématiquement le cadre de lisses (1) correspondant dans le sens de la fermeture de la foule, quelle que soit la position de ce cadre.
Ratière suivant la revendication 1, caractérisée en ce qu'à son extrémité opposée à celle qui est attelée au système de tirage (8), le bras pivotant (5), établi à un profil en équerre, est équipé d'un galet (6) introduit dans une lumière (10a) pratiquée dans une came (10) qui pour constituer les moyens d'actionnement additionnels, est portée par un châssis pivotant (11-12) animé d'un mouvement oscillant.
Ratière suivant la revendication 2, caractérisée en ce que l'axe de pivotement (13-13) du châssis oscillant (11-12) coïncide sensiblement avec l'axe de symétrie de la lumière (10a) qui définit la trajectoire du galet (6).
Ratière suivant l'une quelconque des revendications 2 et 3, caractérisée en ce que le châssis oscillant est constitué par deux flasques latéraux (12) réunis par deux tiges parallèles (11) le long desquelles est serré l'ensemble des cames (10).
Ratière suivant l'une quelconque des revendications 2 à 5, caractérisée en ce que le mouvement oscillant est imparti au châssis (11-12) par un maneton (14-15) entraîné par l'arbre principal (2), la vitesse de révolution du maneton étant de deux fois supérieure à celle dudit arbre.
Ratière suivant la revendication 5, caractérisée en ce que le maneton (14-15) est porté par une roue dentée (16) qui engrène avec une roue dentée (17) calée sur l'arbre principal (2), le rapport entre les roues (16, 17) étant de ½.
Ratière suivant l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que chaque système de tirage (8) peut être indifféremment attelé à l'un des bras (5) ou à un bec terminal (3b) de l'un des leviers de traction (3).