Papers by Caroline Mougne
séance de la Société préhistorique française, 2020
PAILLER Y., NICOLAS C., AUDOUARD L., CONVERTINI F., DONNART K., DREANO Y., DUPONT C., HANOT P., L... more PAILLER Y., NICOLAS C., AUDOUARD L., CONVERTINI F., DONNART K., DREANO Y., DUPONT C., HANOT P., LOURDEAU A., MARCOUX N., MOUGNE C., REGERT M., SALANOVA L., SELLAMI F., STEPHAN P., TRESSET A., 2020- Beg ar Loued, île Molène (Finistère, France), un habitat insulaire de l’âge du Bronze ancien : entre autarcie et ouverture sur le monde. In : Billaud Y., Lachenal T. (eds.), Entre terres et eaux Les sites littoraux de l’âge du Bronze : spécificités et relations avec l’arrière-pays. Actes de la séance de la Société préhistorique française d’Agde 20-21 octobre 2017, Paris, Société préhistorique française, (Séances de la Société préhistorique française, 14), 331-353. http://www.prehistoire.org/offres/doc_inline_src/515/17-Pailler%2Bet%2Bal.pdf, ISSN : 2263-3847 – ISBN : 2-913745-76-8
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Séances de la Société préhistorique française, 2020
Accès gratuit / Free access: http://www.prehistoire.org/offres/file_inline_src/515/515_P_48188_5e... more Accès gratuit / Free access: http://www.prehistoire.org/offres/file_inline_src/515/515_P_48188_5e6226de06f09_17.pdf
MOUGNE C., DUPONT C., 2020- Exploitation et utilisation des invertébrés marins durant l’âge du Bronze sur la façade Manche-Atlantique française. In : Billaud Y., Lachenal T. (eds.), Entre terres et eaux Les sites littoraux de l’âge du Bronze : spécificités et relations avec l’arrière-pays. Actes de la d’Agde 20-21 octobre 2017, Paris, Société préhistorique française, (Séances de la Société préhistorique française, 14), 355-376. http://www.prehistoire.org/offres/file_inline_src/515/515_P_48188_5e6226de06f09_17.pdf , ISSN : 2263-3847 – ISBN : 2-913745-76-8
Résumé :
Cet article porte sur l’utilisation et l’exploitation des invertébrés marins (mollusques, crustacés et échinodermes) durant l’âge du Bronze (2200 à 800 av. J. C.) sur la façade Manche-Atlantique française. Il repose sur l’inventaire de quarante sites ayant livré ce type de faune. Treize ont fait l’objet d’une étude archéomalacologique par les auteurs. Les résultats obtenus permettent d’aborder des thématiques variées, comme les environnements exploités, l’économie de subsistance (mode alimentaire et spécificité géographique), l’artisanat (teinture, parure, matériau de construction) et les pratiques funéraires et cultuelles (dépôt, repas rituels). L’étude des invertébrés marins contribue ainsi à une meilleure compréhension des systèmes socio-économiques et culturels des communautés littorales et continentales durant l’âge du Bronze.
Mots-clés : âge du Bronze, coquillages, crustacés, oursins, alimentation, parure, pourpre, matériau de construction, funéraire, cultuel
Abstract:
This contribution deals with the use and exploitation of marine invertebrates (molluscs, crustaceans and echinoderms) during the Bronze Age (2200 to 800 BC) in the coastal areas of the Channel and the Atlantic Ocean in France. It relies on the inventory of 40 sites characterised by the presence of this type of fauna. Archaeomalacological studies have been carried out for thirteen of these sites by the authors. The results make it possible to cover various issues, for example the environments that were exploited, the subsistence economy (food and geographical variations), the crafts (dyeing, beads, building material) and the funeral and ritual practices (hoard, ritual meal). The study of marine invertebrates thus contributes to a better understanding of the social, economic and cultural systems of the coastal and continental communities during the Bronze Age.
Keywords: Bronze Age, shells, crustaceans, sea urchins, food, personal ornaments, purple dye murex, building material, funeral, ritual
Bookmarks Related papers MentionsView impact
DAIRE M.-Y., BERNARD V., BILLARD C., CHARPENTIER O., DREANO Y., DUTOUQUET L., DUPONT C., GABAUDE A., LANGOUËT L., LE BIHAN J.-P., MOUGNE C., PROVOST A., VILLARD J.-F., QUESNEL L. 2018 - Pour une archéologie de la pêche sur le littoral Manche-Atlantique de l’Ouest de la France Revue Archéologique de l'Ouest, 2018
DAIRE M.-Y., BERNARD V., BILLARD C., CHARPENTIER O., DREANO Y., DUTOUQUET L., DUPONT C., GABAUDE ... more DAIRE M.-Y., BERNARD V., BILLARD C., CHARPENTIER O., DREANO Y., DUTOUQUET L., DUPONT C., GABAUDE A., LANGOUËT L., LE BIHAN J.-P., MOUGNE C., PROVOST A., VILLARD J.-F., QUESNEL L. 2018 - Pour une archéologie de la pêche sur le littoral Manche-Atlantique de l’Ouest de la France (Âge du bronze, âge du Fer, Antiquité). Revue Archéologique de l'Ouest, 35, ISBN : 978-2-7535-8013-8, 199-234. Sortie 2020
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Mougne C. (2019) – Exploitation et utilisation des invertébrés marins durant l’âge du Bronze anci... more Mougne C. (2019) – Exploitation et utilisation des invertébrés marins durant l’âge du Bronze ancien. In : Pailler Y., Nicolas C. (dir.) Une maison sous les dunes : Identité et adaptation des groupes humains en mer d'Iroise entre les IIIe et IIe millénaires avant notre ère. Beg ar Loued, Ile Molène, Finistère, Sidestone Press, pp. 647-662.
Résumé
Les rejets coquilliers découverts dans les niveaux du Bronze ancien 2 sont en grande partie des déchets culinaires. Les données révèlent une activité essentiellement tournée vers la collecte et la consommation de la patelle Patella sp. Cette espèce semble avoir joué un rôle important dans le régime alimentaire des habitants du site. Les patelles ont été ramassées en milieu rocheux et probablement sur l'estran faisant face au site archéologique, ou tout du moins à proximité. Le choix de la patelle s'explique sans doute d'une part par son accessibilité dès le haut estran et son abondance sur la frange littorale et d'autre part par son apport calorique non négligeable. La monodonte Phorcus lineatus, l'étrille Necora puber et le crabe sillonné Xantho sp. pourraient également avoir été consommés, mais en plus faible quantité. Des coquilles de patelles ont été recyclées comme matériau de construction dans le comblement situé entre les parements des murs du bâtiment. Cette pratique est probablement liée à une gestion des déchets domestiques, ainsi qu'à une mise à profit des propriétés perméables des amas coquilliers qui permettent d'absorber l'humidité et de drainer l'eau de pluie, offrant ainsi un meilleur confort à l'intérieur de l'habitat. Aucune parure ni aucun outil en coquille marine n'ont été identifiés dans les niveaux de l'âge du Bronze ancien. D'un point de vue régional, le site de Beg ar Loued s'intègre parfaitement au contexte néolithique et protohistorique de la Bretagne avec une consommation majoritaire de la patelle.
Abstract
Most of the marine invertebrate remains discovered in the Bronze Age levels correspond to food waste. The data reveal an exploitation essentially turned toward the collection and the consumption of the limpet Patella sp. This species certainly played an important role in the diet of the inhabitants. The limpets were collected in a rocky environment and probably on the sea shore in front of, or at least near, the site. The choice of the limpet is linked to its accessibility and its abundance, but also to its significant caloric intake. The thick topshell Phorcus lineatus, the velvet swimming crab Necora puber and the Risso’s crab Xantho sp. may also have been consumed, but in lower quantities.
Some limpet shells were recycled as building material inside the walls of the building. This practice allowed to reuse domestic waste, but also to absorb the humidity of the walls in order to improve the comfort. No adornment or tool were found in the Bronze Age levels. From a regional point of view, the site of Beg ar Loued corresponds perfectly to the Neolithic and Protohistoric sites in the context of Brittany, with a consumption of marine invertebrates dominated by the limpet.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Mougne, C., Dupont, C. (2020) - Les invertébrés marins de Mez Notariou (Ouessant, Finistère) : de... more Mougne, C., Dupont, C. (2020) - Les invertébrés marins de Mez Notariou (Ouessant, Finistère) : de la méthode à l’analyse socio-économique des populations insulaires bretonnes à l'âge du Bronze, in: Auxiette, G., Mougne, C., Peake, R., Toulemonde, F. (Eds.), Autour de la table : l’alimentation à l’âge du Bronze et au premier âge du Fer, actes de la Journée thématique mars 2017, Saint-Germain-en-Laye supplément n° 6 au Bulletin de l'Association pour la Promotion des Recherches sur l'Âge du Bronze, Paris, pp. 9-38.
Résumé
Cet article porte sur l'utilisation et l'exploitation des invertébrés marins (mollusques, crustacés et échinodermes) par les populations vivant durant l'âge du Bronze moyen a Mez Notariou sur l'ile d'Ouessant, au large de Brest (Finistère). Cette étude archéomalacologique permet de dresser un premier bilan sur la place de ces faunes aquatiques dans les pratiques alimentaires (lieux d'approvisionnement, choix des espèces et usages culinaires) et sociales (organisation des activités liees a l'exploitation des produits marins) en milieu insulaire.
Abstract
This paper focuses on the exploitation of marine animal resources during the Bronze Age (fish, molluscs, crustaceans, sea urchins, birds and sea mammals) around the islands of the Iroise Sea off the coast of Brest (Finistere, Brittany). The study of three archaeological sites has given us the opportunity to overview the role of marine animals in the dietary (supply, choice of species and culinary uses) and social practices (organisation of activities linked to the exploitation of marine resources) in this insular environment.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Ghesquière E., Charraud F., Giazzon D., Hachem L., Manceau Ghesquière E., Charraud F., Giazzo... more Ghesquière E., Charraud F., Giazzon D., Hachem L., Manceau Ghesquière E., Charraud F., Giazzon D., Hachem L., Manceau L., Marcigny C., Mougne C., Nicolas C. et Seignac H.,, 2019 – Grands bâtiments du Néolithique final à Saint-André-sur-Orne (Calvados), in. Buchez N., Lemercier O., Praud I. et Talon M. (éds), Préhistoire de l’Europe du Nord-Ouest : mobilités, climats et entités culturelles, XXVIIIe Congrès Préhistorique de France, Amiens (30 mai – 4 juin 2016), Société préhistorique française, p.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
« Entre deux mers » & Actualité de la recherche. Actes des 12e Rencontres Méridionales de Préhistoire Récente (Bayonne, 27 septembre – 1er octobre 2016), 2018
La réalisation d’une fouille d’archéologie préventive sur la commune de Sainte-Marie-de-Ré, sur l... more La réalisation d’une fouille d’archéologie préventive sur la commune de Sainte-Marie-de-Ré, sur la façade méridionale de l’île de Ré, a entraîné la découverte de plusieurs structures en creux dont une portion de fossé comblé de rejets variés et abondants (vaisselle en terre cuite, restes de mammifères, de poissons, de mollusques et de crustacés, industrie osseuse, outillage en pierre, etc.). L’étude des mobiliers céramiques et lithiques assure une datation de l’occupation au Néolithique récent I et confirme la vocation domestique de l’occupation. L’analyse des données biologiques (vertébrés terrestres et marins, invertébrés marins) délivre par ailleurs de précieuses informations sur les modalités d’occupation du littoral atlantique au cours de la première moitié du IVe millénaire avant notre ère.
The preventive archeology excavation realized in Sainte-Marie-de-Ré, on the south coast of the island of Ré allowed the discovery of several structures including a ditch section filled with various and abundant rejects. The study of ceramic and lithic artefacts ensures a dating of the occupation in the recent Neolithic period, and also confirms the domestic vocation of the occupation. The biological data analysis (terrestrial and marine vertebrates, marine invertebrates) moreover provides valuable informations about the occupation modalities of the Atlantic coastline during the first half of the fourth millennium BC.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Mougne C., Dupont C., G. Querré, Audé V., Semelier P. (2018) – Perles discoïdes en test coquillie... more Mougne C., Dupont C., G. Querré, Audé V., Semelier P. (2018) – Perles discoïdes en test coquillier marin et en roche de l'âge du Bronze dans le Centre-Ouest de la France : l'exemple du Mas de Champ Redon à Luxé. Actes du 142ème Congrès du Comité des travaux scientifiques et historiques (CTHS), L'Animal, Rouen, 11-16 avril 2016, version numérique sur le site du CTHS et sur OpenEdition, pp. 135-160.
Résumé :
Un petit ensemble sépulcral de l'âge du Bronze ancien composé de trois tombes individuelles a été découvert sur le site du Mas de Champ Redon à Luxé dans le Centre-Ouest de la France, fouillé par l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) en 2011 sous la direction de V. Audé. Deux des trois sépultures ont livré quarante perles discoïdes ; trente-neuf en test coquillier marin et une perle en roche. Bien que souvent découvertes dans des sépultures collectives, ces formes de parure sont en revanche rarement associées aux tombes individuelles. Cette caractéristique fait du site de Luxé un cas rare en France et unique dans le Centre-Ouest pour l'âge du Bronze ancien. Parmi les perles fabriquées à partir de coquilles marines, vingt-neuf au moins proviennent du genre Cerastoderma, appelé couramment coque. L'identification n'a pas été possible pour les dix autres, mais la structure du matériau employé assure qu'elles ont été façonnées à partir de coquilles marines. Les éléments de parure, du point de vue des formes, des techniques de façonnage et du degré d'usure, sont différents selon les défunts, et sur un même individu. Les perles étaient positionnées entre le crâne et l'épaule, évoquant plusieurs utilisations possibles. Il est à souligner qu'une différenciation des trois sépultures, du point de vue de l'âge des individus, semble perceptible à partir de l'étude de ces parures. Les perles du Mas de Champ Redon ne semblent pas trouver d'équivalent, tant d'un point de vue morphologique que technique sur le territoire national. Des recherches et des études supplémentaires restent donc à poursuivre pour relier les perles de ce site à un réseau de production et d'échange en provenance de sites atlantiques ou méditerranéens.
Abstract:
A small funerary complex from the Early Bronze Age consisting of three individual tombs was discovered at the site of Mas de Champ Redon in Luxé in west-central France, and excavated by the Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) in 2011, under the direction of V. Audé. Two of the three graves contained forty discoid beads; thirty-nine in marine shell test and one in stone. This type of bead is common in collective graves but is only rarely found in individual tombs. On account of this, the site of Luxé is a rare case in France and is the only known site with such elements in the west-central region during the Early Bronze Age. Twenty-nine of the beads made from marine shells are from the Cerastoderma genus, commonly known as the cockle. Identification was not possible for the ten others, but the structure of the used material shows that they were made from seashells. The shapes, manufacture techniques and the degree of wear of these beads differ from one grave to another and also on the same individual. The beads were positioned between the skull and the shoulder, suggesting several possible uses. It is important to underline that the ages of the
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Le Sanctuaire du Gué-de-Sciaux à Antigny (Vienne, France) : évolution d’un lieu picton du Ier s. av. J.-C. au Ve ap. J.-C., 2018
Résumé en français :
Des coquillages marins ont été découverts dans le sanctuaire gallo-romain d... more Résumé en français :
Des coquillages marins ont été découverts dans le sanctuaire gallo-romain de Gué-de-Sciaux à Antigny (Centre-Ouest de la France), localisé à environ 150 km du trait de côte et à 100 km des limites orientales du Marais poitevin. Les niveaux étudiés sont datés du Ier au IVe s. ap. Les données obtenues montrent que les rejets coquilliers découverts sont en grande partie des déchets culinaires. Les résultats, obtenus à partir d'un ramassage à vue, révèlent une activité essentiellement tournée vers la consommation de l'huître plate. Quant aux autres espèces, la patelle, la moule, la palourde européenne et le pétoncle noir, leur quantité est trop faible pour se prononcer sur leur éventuelle place dans l'alimentation des occupants du site. Globalement, étant donné le peu d'individus dénombrés, les coquillages marins semblent être un complément alimentaire à d'autres ressources animales, comme par exemple celles issues des mammifères terrestres domestiqués. La diversité des espèces d'origine marine est faible par rapport à ce qui est connu sur les sites côtiers. Ce constat est sans doute le reflet d'un choix délibéré de n'acheminer par voie commerciale que les espèces de coquillages les plus prisées et consommées par les populations éloignées du littoral. Le site de Gué-de-Sciaux de par son statut ne fait que souligner l'importance commerciale de l'huître plate durant l'Antiquité.
Abstract :
Some marine seashells have been found in the Gallo-Roman sanctuary of Gué-de-Sciaux in Antigny (West-Central France), located approximately 150 km away from the seashore and 100 km away from the eastern limits of the Marais Poitevin. The studied levels are dated from the 1st to the 4th century. The data obtained show that the shellfish discovered are largely food waste. The results, obtained from shells collected at sight, reveal an activity essentially focused on the consumption of the flat oyster. For the other species encountered, such as the limpet, the mussel, the European clam and the black scallop, their quantity is too small to decide if they played a role (or not) in the subsistence economy of the inhabitants of the site. In general, given the few individuals counted, marine shells appear as a dietary complement, used in addition to their animal resources, as for example those coming from domesticated terrestrial mammals. The diversity of marine species is low compared to what is known on other coastal sites. This observation reflects undoubtedly a deliberate choice to only commercialize the most popular shellfish species consumed by people living far from the coast. By its status, the site of Gué-de-Sciaux emphasizes the commercial importance of the flat oyster during Antiquity.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
L’exploitation des ressources maritimes de l’Antiquité. Activités productives et organisation des territoires. Actes des XXXVIIe Rencontres Internationales d’Archéologie et d’Histoire d’Antibes et XIIe Colloque AGER, 2017
Mougne C., Baigl J.-P., Ephrem B., Farago-Szekeres B., Lavoix G., Sinquin J.-B. (2017) – Exploit... more Mougne C., Baigl J.-P., Ephrem B., Farago-Szekeres B., Lavoix G., Sinquin J.-B. (2017) – Exploitation et utilisation des ressources animales marines à Saintes (Charente-Maritime) du Ier av. n. è. Au Ve sicle de n. é. In : González Villaescusa R., Schörle K., Gayet F., Rechin F. (dir.), L’exploitation des ressources maritimes de l’Antiquité. Activités productives et organisation des territoires. Actes des XXXVIIe Rencontres Internationales d’Archéologie et d’Histoire d’Antibes et XIIe Colloque AGER, Antibes, France 11 au 13 octobre 2016, Editions APDCA, pp. 253-272.
Résumé en français
Cet article porte sur l’utilisation et l’exploitation des ressources marines (poissons, coquillages, crabes et oursins) par les populations vivant à Saintes-Mediolanum (Charente- Maritime) du ier siècle av. notre ère au ve siècle de notre ère. La méthodologie mise en place depuis 2014 (prélèvements sédimentaires tamisés à maille fine) permet d’obte¬nir un matériel abondant et inédit. L’étude de quatre sites domestiques et trois funé¬raires, complétée par une recherche bibliographique, apporte un premier bilan sur la place des faunes aquatiques dans l’économie de subsistance, les pratiques funéraires et cultuelles et les activités liées à l’art et à l’architecture dans cette ville.
Abstract
This article is about the use and exploitation of marine resources (fish, shellfish, crabs and sea urchins) by the populations of Saintes/Mediolanum (Charente-Maritime) from the 1st century BC to the 5th century AD. The methodology developed since 2014 (soil samples sieved through a fine mesh) allows the collection of abundant and hitherto unseen archaeological material. The study of four domestic and three burial sites, com¬plete with bibliographic research, provides an initial assessment of the importance of aquatic fauna in the economy of subsistence, funeral practices, and activities linked to art and architecture in the city.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Proceedings of the Prehistoric Society, 2014
ABSTRACT The Molène archipelago appears to be particularly rich in Neolithic and Bronze Age remai... more ABSTRACT The Molène archipelago appears to be particularly rich in Neolithic and Bronze Age remains and an exceptional concentration of megaliths has been brought to light. Several settlements are confirmed by dry-stone structures or by shell middens. These data give precious indications on the occupation chronology of the area. Moreover they allow for the first time in Brittany to reconstruct everyday life during the late Prehistoric period. A prerequisite to this reconstruction was a better understanding of the evolution of the environment during this period, which locally implies a better knowledge of paleogeographic changes related to Holocene sea-level rise as well as on floral and faunal resources. The results obtained through paleogeographic reconstructions show that the archipelago since 4500 BC was already disconnected from the mainland. The megalithic monuments must therefore have been erected and used by islanders present on the archipelago from the middle of the Vth to the IInd millennium BC. The distribution of the megalithic tombs reveals landscape occupation strategies which respond to both cultural choices and natural constraints. Throughout the entire period, geographic isolation has continued to increase, although it did not imply strong cultural specificities. Nevertheless, the increasing remoteness of the islands has fostered the search for livelihoods based on the intense exploitation of coastal resources. Despite their focus on the sea, these people did not neglect what inland areas could offer as evidenced by the early agro-pastoral practices in the archipelago.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
BAUDRY A., MOUGNE C., MAGUER P., avec la collaboration de DUPONT C. 2015 - Acquisition et consomm... more BAUDRY A., MOUGNE C., MAGUER P., avec la collaboration de DUPONT C. 2015 - Acquisition et consommation carnée à la fin du second âge du Fer (La Tène D1b/D2b) sur l'habitat rural des Gains à Saint-Georges-lès-Baillargeaux (Vienne), in : Mougne C., Daire M.-Y (dir.) - L'Homme, ses ressources et son environnement, dans l'Ouest de la France à l'âge du Fer : actualités de la recherche, Actes du Séminaire Archéologique de l'Ouest du 24 mars 2014, Mémoire de Géosciences hors-série n°9, éditions de Géosciences, Rennes, p. 45-62.
La question de l’Homme et de son environnement sera abordée à travers l’étude des assemblages archéozoologiques provenant de deux niveaux de comblement du fossé d’enclos de l'habitat rural des Gains à Saint-Georges-lès-Baillargeaux. Les ensembles datés de La Tène D1b-D2a et de La Tène D2b ont en effet livré un corpus de plus de 10 000 restes d’animaux pour un poids total de près de 110 kg. Si les principaux taxons domestiques sont présents, ce sont les bovins qui dominent très nettement le spectre de faune. Les petits ruminants complètent l’approvisionnement en alimentation carnée de même que les porcs, les chevaux et les chiens qui sont toutefois présents dans de moindres proportions. L’identification de plusieurs espèces sauvages illustre la pratique d’activités cynégétiques variées telles que l’acquisition alimentaire ou l’élimination de nuisibles. De nombreuses traces anthropiques témoignent de la préparation et de la consommation de l’ensemble des taxons domestiques, mais également de l’utilisation de matières animales à des fins artisanales. Les coquillages, évoqués par quelques restes d'huître plate, de palourde européenne et de moule d’eau douce attestent d'échanges ou de commerce de coquillages dès la fin de La Tène finale.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Résumé :
L’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) a entrepris des fou... more Résumé :
L’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) a entrepris des fouilles en 2011 sur le site des Grands Champs à Coulon, dans le Marais poitevin (Deux-Sèvres), sous la direction de C. Pelletier et J.-P. Baigl. Cet article présente l’étude archéomalacologique réalisée pour les niveaux de La Tène finale et du début de l’époque augustéenne. Les résultats obtenus montrent que les coquilles marines découvertes sont en grande partie des déchets culinaires. La consommation a
porté essentiellement sur l’huître plate, la palourde européenne et la moule commune. Cette analyse permet d’aborder les pratiques alimentaires et économiques des sociétés laténiennes.
Mots clés :
âge du Fer, archéomalacologie, coquillages marins, alimentation, pratiques culinaires.
Abstract:
The French National Institute of Preventive Archaeological Research (INRAP) managed excavations in 2011 on the site of Grands Champs, located at Coulon, in the Marais poitevin (Deux-Sèvres), under the direction of C. Pelletier and J.-P. Baigl. This article presents the archaeomalacological study realized for the levels of the end of the Gallic era and the beginning of the roman period. The results indicate that most of the discovered marine shells correspond to food waste. The consumption concerned essentially the flat oyster, the European clam and the common mussel. This analysis allows
to approach numerous aspects of the Gallic societies: diet and economical practices.
Key-words:
Iron Age, archaeomalacolgy, shellfish, diet, culinary practices.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
DAIRE M.-Y., LE BIHAN J.-P., LORHO T., QUESNEL L., avec la collaboration de BAUDRY A., CHOISY-GUI... more DAIRE M.-Y., LE BIHAN J.-P., LORHO T., QUESNEL L., avec la collaboration de BAUDRY A., CHOISY-GUILLOU C., DREANO Y., DUPONT C., GEHRES B., LANGOUËT L., MOUGNE C., 2015 – Les modes d'occupation du littoral de la Bretagne continentale à l'Âge du Fer. Une première approche. In F. Olmer et R. Roure (eds.), Les Gaulois au fil de l'eau, Actes du 37e colloque international de l'AFEAF, 8-11 mai 2013, Montpellier – France, Vol. 1. Communications. Ausonius éditions, Bordeaux 2015, Mémoires 39, ISSN : 1283-2995, ISBN : 978-2-35613-129-4, 143-166.
À travers cette communication, les auteurs souhaitent présenter une première approche des modes d’occupation le long du littoral de la Manche et de l'Atlantique au premier millénaire avant notre ère. C'est l'occasion d'actualiser la vision du peuplement de l'Ouest de la France à l'âge du Fer où les occupations littorales ont parfois manqué dans certaines synthèses récentes.
Le cadre géographique retenu sera l'actuelle région administrative Bretagne qui présente 2700 km de linéaire côtier, si l'on inclut toutes les indentations des îles et du littoral continental. La longueur des côtes prises ici en compte permettra d'analyser les systèmes de peuplement à différentes échelles géographiques. Cette analyse repose sur une reprise critique de la documentation archéologique recensée sur cette partie du littoral, y compris les estuaires et rias qui en sont le prolongement naturel. Par ailleurs, cette contribution complète la synthèse consacrée dédiée aux îles bretonnes de plein océan (Le Bihan et al., ce volume).
Bookmarks Related papers MentionsView impact
MOUGNE C., DUPONT C., JAHIER I., LE GOFF E., LEPAUMIER H., QUESNEL L., 2013 – Les Gaulois et la pêche à pied en Plaine de Caen. In F. Olmer et R. Roure (eds.), Les Gaulois au fil de l'eau. Ausonius éditions, Bordeaux 2015, Mémoires 39, 569-592. MOUGNE C., DUPONT C., JAHIER I., LE GOFF E., LEPAUMIER H., QUESNEL L., 2013 – Les Gaulois et la p... more MOUGNE C., DUPONT C., JAHIER I., LE GOFF E., LEPAUMIER H., QUESNEL L., 2013 – Les Gaulois et la pêche à pied en Plaine de Caen. In F. Olmer et R. Roure (eds.), Les Gaulois au fil de l'eau, Actes du 37e colloque international de l'AFEAF, 8-11 mai 2013, Montpellier – France, Vol. 1. Communications. Ausonius éditions, Bordeaux 2015, Mémoires 39, ISSN : 1283-2995, ISBN : 978-2-35613-129-4, 569-592.
En Plaine de Caen, durant le Second âge du Fer, plusieurs sites, pour certains éloignés du littoral de de 30 kilomètres environ par rapport au trait de côte actuel, sont caractérisés par une présence quasi-systématique de coquillages marins, parfois en grande quantité. L’exploitation des coquillages marins semble dans cette région se focaliser sur une espèce, la moule (Mytilus edulis). Les fleuves de l’Orne, de la Dives et de la Seulles sont probablement navigables pendant la Protohistoire et pourraient avoir facilité l’acheminement vers l’intérieur des terres de ce type de denrée. Les problématiques liées à l'économie de subsistance mais aussi aux réseaux de circulation et d’échanges des produits marins à l’intérieur de ce territoire, à une échelle locale et régionale, sont abordées dans cet article. Différents exemples montrent que certains invertébrés marins pourraient aussi avoir une place dans les pratiques funéraires et cultuelles au Second âge du Fer en Plaine de Caen. Ces sujets de recherche sont abordés à partir de l'étude approfondie de quatre sites ("l'Aire des Gens du Voyage" à Cormelles-le-Royal, "Le Clos de l'Épinette" à Creully, "Object'Ifs Sud" à Ifs et "La Vignerie" à Dives-sur-Mer) et sont étayés par une synthèse bibliographique. Ces thématiques permettent d'appréhender plus largement la relation entre l’Homme et le littoral durant l'âge du Fer.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Dupont C., Mougne C., 2015 – Comme une bernique sur son rocher : les coquillages marins reflètent... more Dupont C., Mougne C., 2015 – Comme une bernique sur son rocher : les coquillages marins reflètent-ils l’adaptation des populations humaines au milieu insulaire du Mésolithique à l’âge du Fer ? In L. Audouard, B. Gehres « Somewhere Beyond The Sea » « Somewhere Beyond The Sea ». BAR S2705. Archeopress, Oxford, ISBN 978 1 4073 1356 6, 22-33.
Abstract / Résumé
The discovery of archeological sites, showing marine resources in island context, is largely connected to factors of natural erosion. Furthermore, the absence of a real estate pressure associated with huge dunes and the absence of regular connections by boats allowed, on certain islands, to protect the archaeological heritage.
The age of these assemblages is similar to that of shell-middens which are found on the continent. So, it is necessary to wait for the end of the Mesolithic to observe anthropological shell-middens. You should not deduct however that the consumption of these seafoods was stayed away by their predecessors.
Indeed, if the fluctuations in the marine level accelerated the discovery of some archeological sites, they took part, in parallel, in their destruction, in their burial under waters or sand. These last phenomena come true all the more for the Palaeolithic sites.
In spite of a reduced number of coastal Mesolithic sites, the exploitation of marine invertebrates, the behavior on islands does not seem to differ from the continental coast. This report does not seem to come true for the periods which will follow. During the Neolithic, if the populations settled on islands always consume shells and crustaceans, those of the continent seem to turn the back on the sea. In the course of the chronology, certain activities based on the exploitation of the shell (manufacture of beads) or of the seashell (extraction of dye) are going to specialize. The technical investment becomes such as finished products appear to be for high added value. Is the presence of such activities in island environment simply connected to the accessibility of the resource or does it testify of a wish to check the export of the finished product?
The island populations knew how to take advantage and adapt themselves to all the diversity of the environments and the resources proposed by seashores. So, the multiplicity of the activities connected to the marine mollusks takes shape throughout the chronology. Whether they are daily food, exceptional meals, elements of dye, ornaments, building materials or tools, shells and seashells seem to have been exploited under all their forms in island environment.
Résumé
La découverte de sites archéologiques ayant livré des ressources marines en milieu insulaire est en grande partie liée aux facteurs d’érosion naturelle. De plus, l’absence de la pression immobilière associée à des couvertures dunaires imposantes et l’absence de liaisons régulières par bateaux a permis, sur certains îlots, de préserver le patrimoine archéologique.
L’ancienneté de ces assemblages est similaire à celle des dépotoirs coquilliers qui sont trouvés côté continent. Ainsi, il faut attendre la fin du Mésolithique pour observer des dépotoirs alimentaires anthropiques. Il ne faut cependant pas pour autant en déduire que la consommation de ces fruits de mer a été boudée par leurs prédécesseurs. En effet, si les fluctuations du niveau marin ont accéléré la découverte de certains sites archéologiques, elles ont en parallèle participé à leur destruction, à leur ensevelissement sous les eaux ou le sable. Ces derniers phénomènes se vérifient d’autant plus pour les sites du Paléolithique.
Malgré un nombre de sites mésolithiques côtiers réduit témoignant de l’exploitation d’invertébrés marins, les comportements côté îles ne semblent pas se différencier du littoral continental. Ce constat ne semble pas se vérifier pour les périodes qui suivront. Au Néolithique, si les populations installées sur les îles consomment toujours des coquillages et crustacés marins, ceux du continent semblent quant à eux tournés le dos à la mer. Au fil de la chronologie, certaines activités basées sur l’exploitation de la coquille (façonnage de perles) ou du coquillage (extraction de colorant) vont se spécialiser. L’investissement technique devient tel que les produits finis apparaissent être à haute valeur ajoutée. La présence de telles activités en milieu insulaire est-elle simplement liée à l’accessibilité de la ressource ou témoigne-t-elle d’une volonté de contrôler l’exportation du produit fini ?
Les populations insulaires ont su tirer partie et s’adapter à toute la diversité des environnements et des ressources proposée par les estrans. Ainsi, la multiplicité des activités liées aux mollusques marins se dessine tout au long de la chronologie. Qu’ils soient aliments du quotidien, repas exceptionnels, éléments de teinture, ornements corporels, matériaux de construction ou outils, les coquilles et coquillages semblent avoir été exploités sous toutes leurs formes en milieu insulaire.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
MOUGNE C., DUPONT C., GIAZZON D., QUESNEL L. (2014) – Shellfish from the Bronze Age site of Clos... more MOUGNE C., DUPONT C., GIAZZON D., QUESNEL L. (2014) – Shellfish from the Bronze Age site of Clos des Châtaigniers (Mathieu, Normandy, France), Internet archaeology. doi:10.11141/ia.37.5, 36 p.
This article provides initial results on the use of shellfish by the inhabitants of Clos des Châtaigniers, Normandy (France) during the Late Bronze Age. The settlement is located at Mathieu, 10km from the coast. The French National Institute of Preventive Archaeological Research (INRAP) conducted excavations on this site in 2010, under the direction of
David Giazzon. A semi-circular domestic enclosure from the end of the Late Bronze Age was discovered. The diet of the inhabitants of Mathieu was partly based on mussels, which were found in large quantities. These shells were collected at low tide on a rocky to muddy/rocky shore. They were then transported inland to be eaten fresh or processed. Other marine invertebrates were also present on this site. Some of them were collected with the mussels. In fact, they were mixed with or fixed to this bivalve. Many other small fragments of shells are present on the site and could have come from the stomach contents of fish.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
MOUGNE C., DUPONT C., LEPAUMIER H., QUESNEL L. (2013) – Exploitation of marine Shells during the ... more MOUGNE C., DUPONT C., LEPAUMIER H., QUESNEL L. (2013) – Exploitation of marine Shells during the Late Iron Age: Gathering territory, dietary choices and circulation networks "The example of Cormelles-le-Royal (Plain of Caen, Lower-Normandy, France). In : Daire M.-Y., Dupont C., Baudry A., Billard C., Large J.-M., Lespez L., Normand E., Scarre C. (dir.), Ancient maritime communities and the relationship between people and environment along the European Atlantic coasts / Anciens peuplements littoraux et relations homme/milieu sur les côtes de l'Europe atlantique, proceedings of the HOMER conference (Vannes, 2011), Oxford, Archaeopress (British Archaeological Reports International Series 2570), pp. 527-534.
The Cormelles-le-Royal settlement is located on the Plain of Caen (Lower-Normandy, France), 20 km from the coast.This Late Iron Age archaeological site (4th-2nd century BC) was discovered during preventive excavations. It belongs to a dense network of Late Iron Age farms in this area, which are sometimes located as far as 30 km from the present shoreline, and which are characterized by the systematic presence of marine shells, sometimes in great quantities. Archaeomalacological studies of the Cormelles-le-Royal site reveal the quasi-exclusive consumption of mussels (Mytilus edulis) in large quantities (60 000 individuals estimated in a single pit). This bivalve lives on rocky shores in often slightly to moderately muddy environments, and is nowadays commonly found along the Normandy coast. The results obtained for this species show a selection of individuals of medium to large size. The presence of numerous barnacles (Balanus sp.) and other small shells may indicate that the mussels were not washed or prepared before their transfer to the site. The mussels were collected and then transported farther inland for consumption. This transport may have been carried out by boat because the Orne river was navigable during Protohistory. Nevertheless, it is difficult to determine if the inhabitants of Cormelles-le-Royal themselves collected these shells. The trading of mussels is therefore possible.
Le site de Cormelles-le-Royal est localisé en Plaine de Caen à 20 kilomètres du trait de côte actuellement (BasseNormandie, France). Daté du Second Âge du Fer (4ème-2ème siècles av. J.-C.), ce site archéologique a été mis au jour lors de fouilles préventives. Il s’intègre dans un réseau dense de fermes observées dans la région à cette époque. Ces fermes, parfois éloignées du littoral de plus de 30 kilomètres, se caractérisent par la présence régulière de coquillages marins, parfois en grande quantité. L’étude archéomalacologique du site de Cormelles-le-Royal révèle une consommation quasi-exclusive de moules (Mytilus edulis) et ceci en assez grande quantité (60 000 individus estimés dans une seule fosse). Ce coquillage vit en milieu rocheux parfois légèrement à moyennement envasé, environnement fréquent actuellement le long des côtes normandes. Les résultats métriques obtenus sur cette espèce montrent une sélection d’individus de moyennes et grandes tailles. La présence de nombreuses balanes (Balanus sp.) et autres petits coquillages laisse penser que les moules n’ont pas été nettoyées et préparées avant leur transfert sur le site. Les moules ont ainsi été collectées et transportées à
l’intérieur des terres dans un but alimentaire. Un acheminement de cette denrée jusqu’au site a pu être réalisé par voie fluviatile, l'Orne étant navigable durant la Protohistoire. Il est toutefois difficile d'établir si les habitants de Cormelles-le-Royal ont collecté eux-mêmes les coquillages. Un commerce de la moule est aussi envisageable.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Mougne C., Dupont C., Baudry A., Quesnel L., Daire M.-Y., 2014 – Acquisition and management of th... more Mougne C., Dupont C., Baudry A., Quesnel L., Daire M.-Y., 2014 – Acquisition and management of the marine invertebrates resources on a pre-roman coastal settlement: Dossen-Rouz (Locquémeau-Trédez, Brittany, France). In: Szabó K., Dupont C., Dimitrijevic V., Gastélum Gómez L. G., Serrand N., (eds.), Archaeomalacology: Shells in the Archaeological Record. Proceedings of the 11th ICAZ International Conference. Paris - Archaeomalacology Working group, 23-28 August 2010, France, BAR International Series 2666. Archeopress, Oxford, ISBN 978 1 4073 1308 5. 203-216
Abstract
The Dossen Rouz settlement, located on the seashore of the commune of Locquémeau-Trédrez, (Brittany, North western France) was dedicated to the production of sea salt during the Late Iron Age (3rd-2nd cent. BC). This archaeological site has revealed the exploitation of a large spectrum of animal species (shells, crustaceans, echinoderms, fishes and mammals). This archaeological deposit has been modified by the modern seaborne incursions of shell. The distinction between natural and anthropic accumulations is essential to understand how the deposit was created. In this paper we attempt to recognize natural deposits in the aim to obtain some reliable data on the Iron Age diet of Dossen Rouz. The variety and the quantity of archaeological marine invertebrate remains encountered are significant for the Iron Age at Dossen Rouz. For shells and especially sea urchins, rarely identified in archaeological contexts, metric quantitative and taphonomic studies, have allowed us to develop new approaches, such as acquisition methods.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Uploads
Papers by Caroline Mougne
MOUGNE C., DUPONT C., 2020- Exploitation et utilisation des invertébrés marins durant l’âge du Bronze sur la façade Manche-Atlantique française. In : Billaud Y., Lachenal T. (eds.), Entre terres et eaux Les sites littoraux de l’âge du Bronze : spécificités et relations avec l’arrière-pays. Actes de la d’Agde 20-21 octobre 2017, Paris, Société préhistorique française, (Séances de la Société préhistorique française, 14), 355-376. http://www.prehistoire.org/offres/file_inline_src/515/515_P_48188_5e6226de06f09_17.pdf , ISSN : 2263-3847 – ISBN : 2-913745-76-8
Résumé :
Cet article porte sur l’utilisation et l’exploitation des invertébrés marins (mollusques, crustacés et échinodermes) durant l’âge du Bronze (2200 à 800 av. J. C.) sur la façade Manche-Atlantique française. Il repose sur l’inventaire de quarante sites ayant livré ce type de faune. Treize ont fait l’objet d’une étude archéomalacologique par les auteurs. Les résultats obtenus permettent d’aborder des thématiques variées, comme les environnements exploités, l’économie de subsistance (mode alimentaire et spécificité géographique), l’artisanat (teinture, parure, matériau de construction) et les pratiques funéraires et cultuelles (dépôt, repas rituels). L’étude des invertébrés marins contribue ainsi à une meilleure compréhension des systèmes socio-économiques et culturels des communautés littorales et continentales durant l’âge du Bronze.
Mots-clés : âge du Bronze, coquillages, crustacés, oursins, alimentation, parure, pourpre, matériau de construction, funéraire, cultuel
Abstract:
This contribution deals with the use and exploitation of marine invertebrates (molluscs, crustaceans and echinoderms) during the Bronze Age (2200 to 800 BC) in the coastal areas of the Channel and the Atlantic Ocean in France. It relies on the inventory of 40 sites characterised by the presence of this type of fauna. Archaeomalacological studies have been carried out for thirteen of these sites by the authors. The results make it possible to cover various issues, for example the environments that were exploited, the subsistence economy (food and geographical variations), the crafts (dyeing, beads, building material) and the funeral and ritual practices (hoard, ritual meal). The study of marine invertebrates thus contributes to a better understanding of the social, economic and cultural systems of the coastal and continental communities during the Bronze Age.
Keywords: Bronze Age, shells, crustaceans, sea urchins, food, personal ornaments, purple dye murex, building material, funeral, ritual
Résumé
Les rejets coquilliers découverts dans les niveaux du Bronze ancien 2 sont en grande partie des déchets culinaires. Les données révèlent une activité essentiellement tournée vers la collecte et la consommation de la patelle Patella sp. Cette espèce semble avoir joué un rôle important dans le régime alimentaire des habitants du site. Les patelles ont été ramassées en milieu rocheux et probablement sur l'estran faisant face au site archéologique, ou tout du moins à proximité. Le choix de la patelle s'explique sans doute d'une part par son accessibilité dès le haut estran et son abondance sur la frange littorale et d'autre part par son apport calorique non négligeable. La monodonte Phorcus lineatus, l'étrille Necora puber et le crabe sillonné Xantho sp. pourraient également avoir été consommés, mais en plus faible quantité. Des coquilles de patelles ont été recyclées comme matériau de construction dans le comblement situé entre les parements des murs du bâtiment. Cette pratique est probablement liée à une gestion des déchets domestiques, ainsi qu'à une mise à profit des propriétés perméables des amas coquilliers qui permettent d'absorber l'humidité et de drainer l'eau de pluie, offrant ainsi un meilleur confort à l'intérieur de l'habitat. Aucune parure ni aucun outil en coquille marine n'ont été identifiés dans les niveaux de l'âge du Bronze ancien. D'un point de vue régional, le site de Beg ar Loued s'intègre parfaitement au contexte néolithique et protohistorique de la Bretagne avec une consommation majoritaire de la patelle.
Abstract
Most of the marine invertebrate remains discovered in the Bronze Age levels correspond to food waste. The data reveal an exploitation essentially turned toward the collection and the consumption of the limpet Patella sp. This species certainly played an important role in the diet of the inhabitants. The limpets were collected in a rocky environment and probably on the sea shore in front of, or at least near, the site. The choice of the limpet is linked to its accessibility and its abundance, but also to its significant caloric intake. The thick topshell Phorcus lineatus, the velvet swimming crab Necora puber and the Risso’s crab Xantho sp. may also have been consumed, but in lower quantities.
Some limpet shells were recycled as building material inside the walls of the building. This practice allowed to reuse domestic waste, but also to absorb the humidity of the walls in order to improve the comfort. No adornment or tool were found in the Bronze Age levels. From a regional point of view, the site of Beg ar Loued corresponds perfectly to the Neolithic and Protohistoric sites in the context of Brittany, with a consumption of marine invertebrates dominated by the limpet.
Résumé
Cet article porte sur l'utilisation et l'exploitation des invertébrés marins (mollusques, crustacés et échinodermes) par les populations vivant durant l'âge du Bronze moyen a Mez Notariou sur l'ile d'Ouessant, au large de Brest (Finistère). Cette étude archéomalacologique permet de dresser un premier bilan sur la place de ces faunes aquatiques dans les pratiques alimentaires (lieux d'approvisionnement, choix des espèces et usages culinaires) et sociales (organisation des activités liees a l'exploitation des produits marins) en milieu insulaire.
Abstract
This paper focuses on the exploitation of marine animal resources during the Bronze Age (fish, molluscs, crustaceans, sea urchins, birds and sea mammals) around the islands of the Iroise Sea off the coast of Brest (Finistere, Brittany). The study of three archaeological sites has given us the opportunity to overview the role of marine animals in the dietary (supply, choice of species and culinary uses) and social practices (organisation of activities linked to the exploitation of marine resources) in this insular environment.
The preventive archeology excavation realized in Sainte-Marie-de-Ré, on the south coast of the island of Ré allowed the discovery of several structures including a ditch section filled with various and abundant rejects. The study of ceramic and lithic artefacts ensures a dating of the occupation in the recent Neolithic period, and also confirms the domestic vocation of the occupation. The biological data analysis (terrestrial and marine vertebrates, marine invertebrates) moreover provides valuable informations about the occupation modalities of the Atlantic coastline during the first half of the fourth millennium BC.
Résumé :
Un petit ensemble sépulcral de l'âge du Bronze ancien composé de trois tombes individuelles a été découvert sur le site du Mas de Champ Redon à Luxé dans le Centre-Ouest de la France, fouillé par l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) en 2011 sous la direction de V. Audé. Deux des trois sépultures ont livré quarante perles discoïdes ; trente-neuf en test coquillier marin et une perle en roche. Bien que souvent découvertes dans des sépultures collectives, ces formes de parure sont en revanche rarement associées aux tombes individuelles. Cette caractéristique fait du site de Luxé un cas rare en France et unique dans le Centre-Ouest pour l'âge du Bronze ancien. Parmi les perles fabriquées à partir de coquilles marines, vingt-neuf au moins proviennent du genre Cerastoderma, appelé couramment coque. L'identification n'a pas été possible pour les dix autres, mais la structure du matériau employé assure qu'elles ont été façonnées à partir de coquilles marines. Les éléments de parure, du point de vue des formes, des techniques de façonnage et du degré d'usure, sont différents selon les défunts, et sur un même individu. Les perles étaient positionnées entre le crâne et l'épaule, évoquant plusieurs utilisations possibles. Il est à souligner qu'une différenciation des trois sépultures, du point de vue de l'âge des individus, semble perceptible à partir de l'étude de ces parures. Les perles du Mas de Champ Redon ne semblent pas trouver d'équivalent, tant d'un point de vue morphologique que technique sur le territoire national. Des recherches et des études supplémentaires restent donc à poursuivre pour relier les perles de ce site à un réseau de production et d'échange en provenance de sites atlantiques ou méditerranéens.
Abstract:
A small funerary complex from the Early Bronze Age consisting of three individual tombs was discovered at the site of Mas de Champ Redon in Luxé in west-central France, and excavated by the Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) in 2011, under the direction of V. Audé. Two of the three graves contained forty discoid beads; thirty-nine in marine shell test and one in stone. This type of bead is common in collective graves but is only rarely found in individual tombs. On account of this, the site of Luxé is a rare case in France and is the only known site with such elements in the west-central region during the Early Bronze Age. Twenty-nine of the beads made from marine shells are from the Cerastoderma genus, commonly known as the cockle. Identification was not possible for the ten others, but the structure of the used material shows that they were made from seashells. The shapes, manufacture techniques and the degree of wear of these beads differ from one grave to another and also on the same individual. The beads were positioned between the skull and the shoulder, suggesting several possible uses. It is important to underline that the ages of the
Des coquillages marins ont été découverts dans le sanctuaire gallo-romain de Gué-de-Sciaux à Antigny (Centre-Ouest de la France), localisé à environ 150 km du trait de côte et à 100 km des limites orientales du Marais poitevin. Les niveaux étudiés sont datés du Ier au IVe s. ap. Les données obtenues montrent que les rejets coquilliers découverts sont en grande partie des déchets culinaires. Les résultats, obtenus à partir d'un ramassage à vue, révèlent une activité essentiellement tournée vers la consommation de l'huître plate. Quant aux autres espèces, la patelle, la moule, la palourde européenne et le pétoncle noir, leur quantité est trop faible pour se prononcer sur leur éventuelle place dans l'alimentation des occupants du site. Globalement, étant donné le peu d'individus dénombrés, les coquillages marins semblent être un complément alimentaire à d'autres ressources animales, comme par exemple celles issues des mammifères terrestres domestiqués. La diversité des espèces d'origine marine est faible par rapport à ce qui est connu sur les sites côtiers. Ce constat est sans doute le reflet d'un choix délibéré de n'acheminer par voie commerciale que les espèces de coquillages les plus prisées et consommées par les populations éloignées du littoral. Le site de Gué-de-Sciaux de par son statut ne fait que souligner l'importance commerciale de l'huître plate durant l'Antiquité.
Abstract :
Some marine seashells have been found in the Gallo-Roman sanctuary of Gué-de-Sciaux in Antigny (West-Central France), located approximately 150 km away from the seashore and 100 km away from the eastern limits of the Marais Poitevin. The studied levels are dated from the 1st to the 4th century. The data obtained show that the shellfish discovered are largely food waste. The results, obtained from shells collected at sight, reveal an activity essentially focused on the consumption of the flat oyster. For the other species encountered, such as the limpet, the mussel, the European clam and the black scallop, their quantity is too small to decide if they played a role (or not) in the subsistence economy of the inhabitants of the site. In general, given the few individuals counted, marine shells appear as a dietary complement, used in addition to their animal resources, as for example those coming from domesticated terrestrial mammals. The diversity of marine species is low compared to what is known on other coastal sites. This observation reflects undoubtedly a deliberate choice to only commercialize the most popular shellfish species consumed by people living far from the coast. By its status, the site of Gué-de-Sciaux emphasizes the commercial importance of the flat oyster during Antiquity.
Résumé en français
Cet article porte sur l’utilisation et l’exploitation des ressources marines (poissons, coquillages, crabes et oursins) par les populations vivant à Saintes-Mediolanum (Charente- Maritime) du ier siècle av. notre ère au ve siècle de notre ère. La méthodologie mise en place depuis 2014 (prélèvements sédimentaires tamisés à maille fine) permet d’obte¬nir un matériel abondant et inédit. L’étude de quatre sites domestiques et trois funé¬raires, complétée par une recherche bibliographique, apporte un premier bilan sur la place des faunes aquatiques dans l’économie de subsistance, les pratiques funéraires et cultuelles et les activités liées à l’art et à l’architecture dans cette ville.
Abstract
This article is about the use and exploitation of marine resources (fish, shellfish, crabs and sea urchins) by the populations of Saintes/Mediolanum (Charente-Maritime) from the 1st century BC to the 5th century AD. The methodology developed since 2014 (soil samples sieved through a fine mesh) allows the collection of abundant and hitherto unseen archaeological material. The study of four domestic and three burial sites, com¬plete with bibliographic research, provides an initial assessment of the importance of aquatic fauna in the economy of subsistence, funeral practices, and activities linked to art and architecture in the city.
La question de l’Homme et de son environnement sera abordée à travers l’étude des assemblages archéozoologiques provenant de deux niveaux de comblement du fossé d’enclos de l'habitat rural des Gains à Saint-Georges-lès-Baillargeaux. Les ensembles datés de La Tène D1b-D2a et de La Tène D2b ont en effet livré un corpus de plus de 10 000 restes d’animaux pour un poids total de près de 110 kg. Si les principaux taxons domestiques sont présents, ce sont les bovins qui dominent très nettement le spectre de faune. Les petits ruminants complètent l’approvisionnement en alimentation carnée de même que les porcs, les chevaux et les chiens qui sont toutefois présents dans de moindres proportions. L’identification de plusieurs espèces sauvages illustre la pratique d’activités cynégétiques variées telles que l’acquisition alimentaire ou l’élimination de nuisibles. De nombreuses traces anthropiques témoignent de la préparation et de la consommation de l’ensemble des taxons domestiques, mais également de l’utilisation de matières animales à des fins artisanales. Les coquillages, évoqués par quelques restes d'huître plate, de palourde européenne et de moule d’eau douce attestent d'échanges ou de commerce de coquillages dès la fin de La Tène finale.
L’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) a entrepris des fouilles en 2011 sur le site des Grands Champs à Coulon, dans le Marais poitevin (Deux-Sèvres), sous la direction de C. Pelletier et J.-P. Baigl. Cet article présente l’étude archéomalacologique réalisée pour les niveaux de La Tène finale et du début de l’époque augustéenne. Les résultats obtenus montrent que les coquilles marines découvertes sont en grande partie des déchets culinaires. La consommation a
porté essentiellement sur l’huître plate, la palourde européenne et la moule commune. Cette analyse permet d’aborder les pratiques alimentaires et économiques des sociétés laténiennes.
Mots clés :
âge du Fer, archéomalacologie, coquillages marins, alimentation, pratiques culinaires.
Abstract:
The French National Institute of Preventive Archaeological Research (INRAP) managed excavations in 2011 on the site of Grands Champs, located at Coulon, in the Marais poitevin (Deux-Sèvres), under the direction of C. Pelletier and J.-P. Baigl. This article presents the archaeomalacological study realized for the levels of the end of the Gallic era and the beginning of the roman period. The results indicate that most of the discovered marine shells correspond to food waste. The consumption concerned essentially the flat oyster, the European clam and the common mussel. This analysis allows
to approach numerous aspects of the Gallic societies: diet and economical practices.
Key-words:
Iron Age, archaeomalacolgy, shellfish, diet, culinary practices.
À travers cette communication, les auteurs souhaitent présenter une première approche des modes d’occupation le long du littoral de la Manche et de l'Atlantique au premier millénaire avant notre ère. C'est l'occasion d'actualiser la vision du peuplement de l'Ouest de la France à l'âge du Fer où les occupations littorales ont parfois manqué dans certaines synthèses récentes.
Le cadre géographique retenu sera l'actuelle région administrative Bretagne qui présente 2700 km de linéaire côtier, si l'on inclut toutes les indentations des îles et du littoral continental. La longueur des côtes prises ici en compte permettra d'analyser les systèmes de peuplement à différentes échelles géographiques. Cette analyse repose sur une reprise critique de la documentation archéologique recensée sur cette partie du littoral, y compris les estuaires et rias qui en sont le prolongement naturel. Par ailleurs, cette contribution complète la synthèse consacrée dédiée aux îles bretonnes de plein océan (Le Bihan et al., ce volume).
En Plaine de Caen, durant le Second âge du Fer, plusieurs sites, pour certains éloignés du littoral de de 30 kilomètres environ par rapport au trait de côte actuel, sont caractérisés par une présence quasi-systématique de coquillages marins, parfois en grande quantité. L’exploitation des coquillages marins semble dans cette région se focaliser sur une espèce, la moule (Mytilus edulis). Les fleuves de l’Orne, de la Dives et de la Seulles sont probablement navigables pendant la Protohistoire et pourraient avoir facilité l’acheminement vers l’intérieur des terres de ce type de denrée. Les problématiques liées à l'économie de subsistance mais aussi aux réseaux de circulation et d’échanges des produits marins à l’intérieur de ce territoire, à une échelle locale et régionale, sont abordées dans cet article. Différents exemples montrent que certains invertébrés marins pourraient aussi avoir une place dans les pratiques funéraires et cultuelles au Second âge du Fer en Plaine de Caen. Ces sujets de recherche sont abordés à partir de l'étude approfondie de quatre sites ("l'Aire des Gens du Voyage" à Cormelles-le-Royal, "Le Clos de l'Épinette" à Creully, "Object'Ifs Sud" à Ifs et "La Vignerie" à Dives-sur-Mer) et sont étayés par une synthèse bibliographique. Ces thématiques permettent d'appréhender plus largement la relation entre l’Homme et le littoral durant l'âge du Fer.
Abstract / Résumé
The discovery of archeological sites, showing marine resources in island context, is largely connected to factors of natural erosion. Furthermore, the absence of a real estate pressure associated with huge dunes and the absence of regular connections by boats allowed, on certain islands, to protect the archaeological heritage.
The age of these assemblages is similar to that of shell-middens which are found on the continent. So, it is necessary to wait for the end of the Mesolithic to observe anthropological shell-middens. You should not deduct however that the consumption of these seafoods was stayed away by their predecessors.
Indeed, if the fluctuations in the marine level accelerated the discovery of some archeological sites, they took part, in parallel, in their destruction, in their burial under waters or sand. These last phenomena come true all the more for the Palaeolithic sites.
In spite of a reduced number of coastal Mesolithic sites, the exploitation of marine invertebrates, the behavior on islands does not seem to differ from the continental coast. This report does not seem to come true for the periods which will follow. During the Neolithic, if the populations settled on islands always consume shells and crustaceans, those of the continent seem to turn the back on the sea. In the course of the chronology, certain activities based on the exploitation of the shell (manufacture of beads) or of the seashell (extraction of dye) are going to specialize. The technical investment becomes such as finished products appear to be for high added value. Is the presence of such activities in island environment simply connected to the accessibility of the resource or does it testify of a wish to check the export of the finished product?
The island populations knew how to take advantage and adapt themselves to all the diversity of the environments and the resources proposed by seashores. So, the multiplicity of the activities connected to the marine mollusks takes shape throughout the chronology. Whether they are daily food, exceptional meals, elements of dye, ornaments, building materials or tools, shells and seashells seem to have been exploited under all their forms in island environment.
Résumé
La découverte de sites archéologiques ayant livré des ressources marines en milieu insulaire est en grande partie liée aux facteurs d’érosion naturelle. De plus, l’absence de la pression immobilière associée à des couvertures dunaires imposantes et l’absence de liaisons régulières par bateaux a permis, sur certains îlots, de préserver le patrimoine archéologique.
L’ancienneté de ces assemblages est similaire à celle des dépotoirs coquilliers qui sont trouvés côté continent. Ainsi, il faut attendre la fin du Mésolithique pour observer des dépotoirs alimentaires anthropiques. Il ne faut cependant pas pour autant en déduire que la consommation de ces fruits de mer a été boudée par leurs prédécesseurs. En effet, si les fluctuations du niveau marin ont accéléré la découverte de certains sites archéologiques, elles ont en parallèle participé à leur destruction, à leur ensevelissement sous les eaux ou le sable. Ces derniers phénomènes se vérifient d’autant plus pour les sites du Paléolithique.
Malgré un nombre de sites mésolithiques côtiers réduit témoignant de l’exploitation d’invertébrés marins, les comportements côté îles ne semblent pas se différencier du littoral continental. Ce constat ne semble pas se vérifier pour les périodes qui suivront. Au Néolithique, si les populations installées sur les îles consomment toujours des coquillages et crustacés marins, ceux du continent semblent quant à eux tournés le dos à la mer. Au fil de la chronologie, certaines activités basées sur l’exploitation de la coquille (façonnage de perles) ou du coquillage (extraction de colorant) vont se spécialiser. L’investissement technique devient tel que les produits finis apparaissent être à haute valeur ajoutée. La présence de telles activités en milieu insulaire est-elle simplement liée à l’accessibilité de la ressource ou témoigne-t-elle d’une volonté de contrôler l’exportation du produit fini ?
Les populations insulaires ont su tirer partie et s’adapter à toute la diversité des environnements et des ressources proposée par les estrans. Ainsi, la multiplicité des activités liées aux mollusques marins se dessine tout au long de la chronologie. Qu’ils soient aliments du quotidien, repas exceptionnels, éléments de teinture, ornements corporels, matériaux de construction ou outils, les coquilles et coquillages semblent avoir été exploités sous toutes leurs formes en milieu insulaire.
This article provides initial results on the use of shellfish by the inhabitants of Clos des Châtaigniers, Normandy (France) during the Late Bronze Age. The settlement is located at Mathieu, 10km from the coast. The French National Institute of Preventive Archaeological Research (INRAP) conducted excavations on this site in 2010, under the direction of
David Giazzon. A semi-circular domestic enclosure from the end of the Late Bronze Age was discovered. The diet of the inhabitants of Mathieu was partly based on mussels, which were found in large quantities. These shells were collected at low tide on a rocky to muddy/rocky shore. They were then transported inland to be eaten fresh or processed. Other marine invertebrates were also present on this site. Some of them were collected with the mussels. In fact, they were mixed with or fixed to this bivalve. Many other small fragments of shells are present on the site and could have come from the stomach contents of fish.
The Cormelles-le-Royal settlement is located on the Plain of Caen (Lower-Normandy, France), 20 km from the coast.This Late Iron Age archaeological site (4th-2nd century BC) was discovered during preventive excavations. It belongs to a dense network of Late Iron Age farms in this area, which are sometimes located as far as 30 km from the present shoreline, and which are characterized by the systematic presence of marine shells, sometimes in great quantities. Archaeomalacological studies of the Cormelles-le-Royal site reveal the quasi-exclusive consumption of mussels (Mytilus edulis) in large quantities (60 000 individuals estimated in a single pit). This bivalve lives on rocky shores in often slightly to moderately muddy environments, and is nowadays commonly found along the Normandy coast. The results obtained for this species show a selection of individuals of medium to large size. The presence of numerous barnacles (Balanus sp.) and other small shells may indicate that the mussels were not washed or prepared before their transfer to the site. The mussels were collected and then transported farther inland for consumption. This transport may have been carried out by boat because the Orne river was navigable during Protohistory. Nevertheless, it is difficult to determine if the inhabitants of Cormelles-le-Royal themselves collected these shells. The trading of mussels is therefore possible.
Le site de Cormelles-le-Royal est localisé en Plaine de Caen à 20 kilomètres du trait de côte actuellement (BasseNormandie, France). Daté du Second Âge du Fer (4ème-2ème siècles av. J.-C.), ce site archéologique a été mis au jour lors de fouilles préventives. Il s’intègre dans un réseau dense de fermes observées dans la région à cette époque. Ces fermes, parfois éloignées du littoral de plus de 30 kilomètres, se caractérisent par la présence régulière de coquillages marins, parfois en grande quantité. L’étude archéomalacologique du site de Cormelles-le-Royal révèle une consommation quasi-exclusive de moules (Mytilus edulis) et ceci en assez grande quantité (60 000 individus estimés dans une seule fosse). Ce coquillage vit en milieu rocheux parfois légèrement à moyennement envasé, environnement fréquent actuellement le long des côtes normandes. Les résultats métriques obtenus sur cette espèce montrent une sélection d’individus de moyennes et grandes tailles. La présence de nombreuses balanes (Balanus sp.) et autres petits coquillages laisse penser que les moules n’ont pas été nettoyées et préparées avant leur transfert sur le site. Les moules ont ainsi été collectées et transportées à
l’intérieur des terres dans un but alimentaire. Un acheminement de cette denrée jusqu’au site a pu être réalisé par voie fluviatile, l'Orne étant navigable durant la Protohistoire. Il est toutefois difficile d'établir si les habitants de Cormelles-le-Royal ont collecté eux-mêmes les coquillages. Un commerce de la moule est aussi envisageable.
Abstract
The Dossen Rouz settlement, located on the seashore of the commune of Locquémeau-Trédrez, (Brittany, North western France) was dedicated to the production of sea salt during the Late Iron Age (3rd-2nd cent. BC). This archaeological site has revealed the exploitation of a large spectrum of animal species (shells, crustaceans, echinoderms, fishes and mammals). This archaeological deposit has been modified by the modern seaborne incursions of shell. The distinction between natural and anthropic accumulations is essential to understand how the deposit was created. In this paper we attempt to recognize natural deposits in the aim to obtain some reliable data on the Iron Age diet of Dossen Rouz. The variety and the quantity of archaeological marine invertebrate remains encountered are significant for the Iron Age at Dossen Rouz. For shells and especially sea urchins, rarely identified in archaeological contexts, metric quantitative and taphonomic studies, have allowed us to develop new approaches, such as acquisition methods.
MOUGNE C., DUPONT C., 2020- Exploitation et utilisation des invertébrés marins durant l’âge du Bronze sur la façade Manche-Atlantique française. In : Billaud Y., Lachenal T. (eds.), Entre terres et eaux Les sites littoraux de l’âge du Bronze : spécificités et relations avec l’arrière-pays. Actes de la d’Agde 20-21 octobre 2017, Paris, Société préhistorique française, (Séances de la Société préhistorique française, 14), 355-376. http://www.prehistoire.org/offres/file_inline_src/515/515_P_48188_5e6226de06f09_17.pdf , ISSN : 2263-3847 – ISBN : 2-913745-76-8
Résumé :
Cet article porte sur l’utilisation et l’exploitation des invertébrés marins (mollusques, crustacés et échinodermes) durant l’âge du Bronze (2200 à 800 av. J. C.) sur la façade Manche-Atlantique française. Il repose sur l’inventaire de quarante sites ayant livré ce type de faune. Treize ont fait l’objet d’une étude archéomalacologique par les auteurs. Les résultats obtenus permettent d’aborder des thématiques variées, comme les environnements exploités, l’économie de subsistance (mode alimentaire et spécificité géographique), l’artisanat (teinture, parure, matériau de construction) et les pratiques funéraires et cultuelles (dépôt, repas rituels). L’étude des invertébrés marins contribue ainsi à une meilleure compréhension des systèmes socio-économiques et culturels des communautés littorales et continentales durant l’âge du Bronze.
Mots-clés : âge du Bronze, coquillages, crustacés, oursins, alimentation, parure, pourpre, matériau de construction, funéraire, cultuel
Abstract:
This contribution deals with the use and exploitation of marine invertebrates (molluscs, crustaceans and echinoderms) during the Bronze Age (2200 to 800 BC) in the coastal areas of the Channel and the Atlantic Ocean in France. It relies on the inventory of 40 sites characterised by the presence of this type of fauna. Archaeomalacological studies have been carried out for thirteen of these sites by the authors. The results make it possible to cover various issues, for example the environments that were exploited, the subsistence economy (food and geographical variations), the crafts (dyeing, beads, building material) and the funeral and ritual practices (hoard, ritual meal). The study of marine invertebrates thus contributes to a better understanding of the social, economic and cultural systems of the coastal and continental communities during the Bronze Age.
Keywords: Bronze Age, shells, crustaceans, sea urchins, food, personal ornaments, purple dye murex, building material, funeral, ritual
Résumé
Les rejets coquilliers découverts dans les niveaux du Bronze ancien 2 sont en grande partie des déchets culinaires. Les données révèlent une activité essentiellement tournée vers la collecte et la consommation de la patelle Patella sp. Cette espèce semble avoir joué un rôle important dans le régime alimentaire des habitants du site. Les patelles ont été ramassées en milieu rocheux et probablement sur l'estran faisant face au site archéologique, ou tout du moins à proximité. Le choix de la patelle s'explique sans doute d'une part par son accessibilité dès le haut estran et son abondance sur la frange littorale et d'autre part par son apport calorique non négligeable. La monodonte Phorcus lineatus, l'étrille Necora puber et le crabe sillonné Xantho sp. pourraient également avoir été consommés, mais en plus faible quantité. Des coquilles de patelles ont été recyclées comme matériau de construction dans le comblement situé entre les parements des murs du bâtiment. Cette pratique est probablement liée à une gestion des déchets domestiques, ainsi qu'à une mise à profit des propriétés perméables des amas coquilliers qui permettent d'absorber l'humidité et de drainer l'eau de pluie, offrant ainsi un meilleur confort à l'intérieur de l'habitat. Aucune parure ni aucun outil en coquille marine n'ont été identifiés dans les niveaux de l'âge du Bronze ancien. D'un point de vue régional, le site de Beg ar Loued s'intègre parfaitement au contexte néolithique et protohistorique de la Bretagne avec une consommation majoritaire de la patelle.
Abstract
Most of the marine invertebrate remains discovered in the Bronze Age levels correspond to food waste. The data reveal an exploitation essentially turned toward the collection and the consumption of the limpet Patella sp. This species certainly played an important role in the diet of the inhabitants. The limpets were collected in a rocky environment and probably on the sea shore in front of, or at least near, the site. The choice of the limpet is linked to its accessibility and its abundance, but also to its significant caloric intake. The thick topshell Phorcus lineatus, the velvet swimming crab Necora puber and the Risso’s crab Xantho sp. may also have been consumed, but in lower quantities.
Some limpet shells were recycled as building material inside the walls of the building. This practice allowed to reuse domestic waste, but also to absorb the humidity of the walls in order to improve the comfort. No adornment or tool were found in the Bronze Age levels. From a regional point of view, the site of Beg ar Loued corresponds perfectly to the Neolithic and Protohistoric sites in the context of Brittany, with a consumption of marine invertebrates dominated by the limpet.
Résumé
Cet article porte sur l'utilisation et l'exploitation des invertébrés marins (mollusques, crustacés et échinodermes) par les populations vivant durant l'âge du Bronze moyen a Mez Notariou sur l'ile d'Ouessant, au large de Brest (Finistère). Cette étude archéomalacologique permet de dresser un premier bilan sur la place de ces faunes aquatiques dans les pratiques alimentaires (lieux d'approvisionnement, choix des espèces et usages culinaires) et sociales (organisation des activités liees a l'exploitation des produits marins) en milieu insulaire.
Abstract
This paper focuses on the exploitation of marine animal resources during the Bronze Age (fish, molluscs, crustaceans, sea urchins, birds and sea mammals) around the islands of the Iroise Sea off the coast of Brest (Finistere, Brittany). The study of three archaeological sites has given us the opportunity to overview the role of marine animals in the dietary (supply, choice of species and culinary uses) and social practices (organisation of activities linked to the exploitation of marine resources) in this insular environment.
The preventive archeology excavation realized in Sainte-Marie-de-Ré, on the south coast of the island of Ré allowed the discovery of several structures including a ditch section filled with various and abundant rejects. The study of ceramic and lithic artefacts ensures a dating of the occupation in the recent Neolithic period, and also confirms the domestic vocation of the occupation. The biological data analysis (terrestrial and marine vertebrates, marine invertebrates) moreover provides valuable informations about the occupation modalities of the Atlantic coastline during the first half of the fourth millennium BC.
Résumé :
Un petit ensemble sépulcral de l'âge du Bronze ancien composé de trois tombes individuelles a été découvert sur le site du Mas de Champ Redon à Luxé dans le Centre-Ouest de la France, fouillé par l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) en 2011 sous la direction de V. Audé. Deux des trois sépultures ont livré quarante perles discoïdes ; trente-neuf en test coquillier marin et une perle en roche. Bien que souvent découvertes dans des sépultures collectives, ces formes de parure sont en revanche rarement associées aux tombes individuelles. Cette caractéristique fait du site de Luxé un cas rare en France et unique dans le Centre-Ouest pour l'âge du Bronze ancien. Parmi les perles fabriquées à partir de coquilles marines, vingt-neuf au moins proviennent du genre Cerastoderma, appelé couramment coque. L'identification n'a pas été possible pour les dix autres, mais la structure du matériau employé assure qu'elles ont été façonnées à partir de coquilles marines. Les éléments de parure, du point de vue des formes, des techniques de façonnage et du degré d'usure, sont différents selon les défunts, et sur un même individu. Les perles étaient positionnées entre le crâne et l'épaule, évoquant plusieurs utilisations possibles. Il est à souligner qu'une différenciation des trois sépultures, du point de vue de l'âge des individus, semble perceptible à partir de l'étude de ces parures. Les perles du Mas de Champ Redon ne semblent pas trouver d'équivalent, tant d'un point de vue morphologique que technique sur le territoire national. Des recherches et des études supplémentaires restent donc à poursuivre pour relier les perles de ce site à un réseau de production et d'échange en provenance de sites atlantiques ou méditerranéens.
Abstract:
A small funerary complex from the Early Bronze Age consisting of three individual tombs was discovered at the site of Mas de Champ Redon in Luxé in west-central France, and excavated by the Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) in 2011, under the direction of V. Audé. Two of the three graves contained forty discoid beads; thirty-nine in marine shell test and one in stone. This type of bead is common in collective graves but is only rarely found in individual tombs. On account of this, the site of Luxé is a rare case in France and is the only known site with such elements in the west-central region during the Early Bronze Age. Twenty-nine of the beads made from marine shells are from the Cerastoderma genus, commonly known as the cockle. Identification was not possible for the ten others, but the structure of the used material shows that they were made from seashells. The shapes, manufacture techniques and the degree of wear of these beads differ from one grave to another and also on the same individual. The beads were positioned between the skull and the shoulder, suggesting several possible uses. It is important to underline that the ages of the
Des coquillages marins ont été découverts dans le sanctuaire gallo-romain de Gué-de-Sciaux à Antigny (Centre-Ouest de la France), localisé à environ 150 km du trait de côte et à 100 km des limites orientales du Marais poitevin. Les niveaux étudiés sont datés du Ier au IVe s. ap. Les données obtenues montrent que les rejets coquilliers découverts sont en grande partie des déchets culinaires. Les résultats, obtenus à partir d'un ramassage à vue, révèlent une activité essentiellement tournée vers la consommation de l'huître plate. Quant aux autres espèces, la patelle, la moule, la palourde européenne et le pétoncle noir, leur quantité est trop faible pour se prononcer sur leur éventuelle place dans l'alimentation des occupants du site. Globalement, étant donné le peu d'individus dénombrés, les coquillages marins semblent être un complément alimentaire à d'autres ressources animales, comme par exemple celles issues des mammifères terrestres domestiqués. La diversité des espèces d'origine marine est faible par rapport à ce qui est connu sur les sites côtiers. Ce constat est sans doute le reflet d'un choix délibéré de n'acheminer par voie commerciale que les espèces de coquillages les plus prisées et consommées par les populations éloignées du littoral. Le site de Gué-de-Sciaux de par son statut ne fait que souligner l'importance commerciale de l'huître plate durant l'Antiquité.
Abstract :
Some marine seashells have been found in the Gallo-Roman sanctuary of Gué-de-Sciaux in Antigny (West-Central France), located approximately 150 km away from the seashore and 100 km away from the eastern limits of the Marais Poitevin. The studied levels are dated from the 1st to the 4th century. The data obtained show that the shellfish discovered are largely food waste. The results, obtained from shells collected at sight, reveal an activity essentially focused on the consumption of the flat oyster. For the other species encountered, such as the limpet, the mussel, the European clam and the black scallop, their quantity is too small to decide if they played a role (or not) in the subsistence economy of the inhabitants of the site. In general, given the few individuals counted, marine shells appear as a dietary complement, used in addition to their animal resources, as for example those coming from domesticated terrestrial mammals. The diversity of marine species is low compared to what is known on other coastal sites. This observation reflects undoubtedly a deliberate choice to only commercialize the most popular shellfish species consumed by people living far from the coast. By its status, the site of Gué-de-Sciaux emphasizes the commercial importance of the flat oyster during Antiquity.
Résumé en français
Cet article porte sur l’utilisation et l’exploitation des ressources marines (poissons, coquillages, crabes et oursins) par les populations vivant à Saintes-Mediolanum (Charente- Maritime) du ier siècle av. notre ère au ve siècle de notre ère. La méthodologie mise en place depuis 2014 (prélèvements sédimentaires tamisés à maille fine) permet d’obte¬nir un matériel abondant et inédit. L’étude de quatre sites domestiques et trois funé¬raires, complétée par une recherche bibliographique, apporte un premier bilan sur la place des faunes aquatiques dans l’économie de subsistance, les pratiques funéraires et cultuelles et les activités liées à l’art et à l’architecture dans cette ville.
Abstract
This article is about the use and exploitation of marine resources (fish, shellfish, crabs and sea urchins) by the populations of Saintes/Mediolanum (Charente-Maritime) from the 1st century BC to the 5th century AD. The methodology developed since 2014 (soil samples sieved through a fine mesh) allows the collection of abundant and hitherto unseen archaeological material. The study of four domestic and three burial sites, com¬plete with bibliographic research, provides an initial assessment of the importance of aquatic fauna in the economy of subsistence, funeral practices, and activities linked to art and architecture in the city.
La question de l’Homme et de son environnement sera abordée à travers l’étude des assemblages archéozoologiques provenant de deux niveaux de comblement du fossé d’enclos de l'habitat rural des Gains à Saint-Georges-lès-Baillargeaux. Les ensembles datés de La Tène D1b-D2a et de La Tène D2b ont en effet livré un corpus de plus de 10 000 restes d’animaux pour un poids total de près de 110 kg. Si les principaux taxons domestiques sont présents, ce sont les bovins qui dominent très nettement le spectre de faune. Les petits ruminants complètent l’approvisionnement en alimentation carnée de même que les porcs, les chevaux et les chiens qui sont toutefois présents dans de moindres proportions. L’identification de plusieurs espèces sauvages illustre la pratique d’activités cynégétiques variées telles que l’acquisition alimentaire ou l’élimination de nuisibles. De nombreuses traces anthropiques témoignent de la préparation et de la consommation de l’ensemble des taxons domestiques, mais également de l’utilisation de matières animales à des fins artisanales. Les coquillages, évoqués par quelques restes d'huître plate, de palourde européenne et de moule d’eau douce attestent d'échanges ou de commerce de coquillages dès la fin de La Tène finale.
L’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) a entrepris des fouilles en 2011 sur le site des Grands Champs à Coulon, dans le Marais poitevin (Deux-Sèvres), sous la direction de C. Pelletier et J.-P. Baigl. Cet article présente l’étude archéomalacologique réalisée pour les niveaux de La Tène finale et du début de l’époque augustéenne. Les résultats obtenus montrent que les coquilles marines découvertes sont en grande partie des déchets culinaires. La consommation a
porté essentiellement sur l’huître plate, la palourde européenne et la moule commune. Cette analyse permet d’aborder les pratiques alimentaires et économiques des sociétés laténiennes.
Mots clés :
âge du Fer, archéomalacologie, coquillages marins, alimentation, pratiques culinaires.
Abstract:
The French National Institute of Preventive Archaeological Research (INRAP) managed excavations in 2011 on the site of Grands Champs, located at Coulon, in the Marais poitevin (Deux-Sèvres), under the direction of C. Pelletier and J.-P. Baigl. This article presents the archaeomalacological study realized for the levels of the end of the Gallic era and the beginning of the roman period. The results indicate that most of the discovered marine shells correspond to food waste. The consumption concerned essentially the flat oyster, the European clam and the common mussel. This analysis allows
to approach numerous aspects of the Gallic societies: diet and economical practices.
Key-words:
Iron Age, archaeomalacolgy, shellfish, diet, culinary practices.
À travers cette communication, les auteurs souhaitent présenter une première approche des modes d’occupation le long du littoral de la Manche et de l'Atlantique au premier millénaire avant notre ère. C'est l'occasion d'actualiser la vision du peuplement de l'Ouest de la France à l'âge du Fer où les occupations littorales ont parfois manqué dans certaines synthèses récentes.
Le cadre géographique retenu sera l'actuelle région administrative Bretagne qui présente 2700 km de linéaire côtier, si l'on inclut toutes les indentations des îles et du littoral continental. La longueur des côtes prises ici en compte permettra d'analyser les systèmes de peuplement à différentes échelles géographiques. Cette analyse repose sur une reprise critique de la documentation archéologique recensée sur cette partie du littoral, y compris les estuaires et rias qui en sont le prolongement naturel. Par ailleurs, cette contribution complète la synthèse consacrée dédiée aux îles bretonnes de plein océan (Le Bihan et al., ce volume).
En Plaine de Caen, durant le Second âge du Fer, plusieurs sites, pour certains éloignés du littoral de de 30 kilomètres environ par rapport au trait de côte actuel, sont caractérisés par une présence quasi-systématique de coquillages marins, parfois en grande quantité. L’exploitation des coquillages marins semble dans cette région se focaliser sur une espèce, la moule (Mytilus edulis). Les fleuves de l’Orne, de la Dives et de la Seulles sont probablement navigables pendant la Protohistoire et pourraient avoir facilité l’acheminement vers l’intérieur des terres de ce type de denrée. Les problématiques liées à l'économie de subsistance mais aussi aux réseaux de circulation et d’échanges des produits marins à l’intérieur de ce territoire, à une échelle locale et régionale, sont abordées dans cet article. Différents exemples montrent que certains invertébrés marins pourraient aussi avoir une place dans les pratiques funéraires et cultuelles au Second âge du Fer en Plaine de Caen. Ces sujets de recherche sont abordés à partir de l'étude approfondie de quatre sites ("l'Aire des Gens du Voyage" à Cormelles-le-Royal, "Le Clos de l'Épinette" à Creully, "Object'Ifs Sud" à Ifs et "La Vignerie" à Dives-sur-Mer) et sont étayés par une synthèse bibliographique. Ces thématiques permettent d'appréhender plus largement la relation entre l’Homme et le littoral durant l'âge du Fer.
Abstract / Résumé
The discovery of archeological sites, showing marine resources in island context, is largely connected to factors of natural erosion. Furthermore, the absence of a real estate pressure associated with huge dunes and the absence of regular connections by boats allowed, on certain islands, to protect the archaeological heritage.
The age of these assemblages is similar to that of shell-middens which are found on the continent. So, it is necessary to wait for the end of the Mesolithic to observe anthropological shell-middens. You should not deduct however that the consumption of these seafoods was stayed away by their predecessors.
Indeed, if the fluctuations in the marine level accelerated the discovery of some archeological sites, they took part, in parallel, in their destruction, in their burial under waters or sand. These last phenomena come true all the more for the Palaeolithic sites.
In spite of a reduced number of coastal Mesolithic sites, the exploitation of marine invertebrates, the behavior on islands does not seem to differ from the continental coast. This report does not seem to come true for the periods which will follow. During the Neolithic, if the populations settled on islands always consume shells and crustaceans, those of the continent seem to turn the back on the sea. In the course of the chronology, certain activities based on the exploitation of the shell (manufacture of beads) or of the seashell (extraction of dye) are going to specialize. The technical investment becomes such as finished products appear to be for high added value. Is the presence of such activities in island environment simply connected to the accessibility of the resource or does it testify of a wish to check the export of the finished product?
The island populations knew how to take advantage and adapt themselves to all the diversity of the environments and the resources proposed by seashores. So, the multiplicity of the activities connected to the marine mollusks takes shape throughout the chronology. Whether they are daily food, exceptional meals, elements of dye, ornaments, building materials or tools, shells and seashells seem to have been exploited under all their forms in island environment.
Résumé
La découverte de sites archéologiques ayant livré des ressources marines en milieu insulaire est en grande partie liée aux facteurs d’érosion naturelle. De plus, l’absence de la pression immobilière associée à des couvertures dunaires imposantes et l’absence de liaisons régulières par bateaux a permis, sur certains îlots, de préserver le patrimoine archéologique.
L’ancienneté de ces assemblages est similaire à celle des dépotoirs coquilliers qui sont trouvés côté continent. Ainsi, il faut attendre la fin du Mésolithique pour observer des dépotoirs alimentaires anthropiques. Il ne faut cependant pas pour autant en déduire que la consommation de ces fruits de mer a été boudée par leurs prédécesseurs. En effet, si les fluctuations du niveau marin ont accéléré la découverte de certains sites archéologiques, elles ont en parallèle participé à leur destruction, à leur ensevelissement sous les eaux ou le sable. Ces derniers phénomènes se vérifient d’autant plus pour les sites du Paléolithique.
Malgré un nombre de sites mésolithiques côtiers réduit témoignant de l’exploitation d’invertébrés marins, les comportements côté îles ne semblent pas se différencier du littoral continental. Ce constat ne semble pas se vérifier pour les périodes qui suivront. Au Néolithique, si les populations installées sur les îles consomment toujours des coquillages et crustacés marins, ceux du continent semblent quant à eux tournés le dos à la mer. Au fil de la chronologie, certaines activités basées sur l’exploitation de la coquille (façonnage de perles) ou du coquillage (extraction de colorant) vont se spécialiser. L’investissement technique devient tel que les produits finis apparaissent être à haute valeur ajoutée. La présence de telles activités en milieu insulaire est-elle simplement liée à l’accessibilité de la ressource ou témoigne-t-elle d’une volonté de contrôler l’exportation du produit fini ?
Les populations insulaires ont su tirer partie et s’adapter à toute la diversité des environnements et des ressources proposée par les estrans. Ainsi, la multiplicité des activités liées aux mollusques marins se dessine tout au long de la chronologie. Qu’ils soient aliments du quotidien, repas exceptionnels, éléments de teinture, ornements corporels, matériaux de construction ou outils, les coquilles et coquillages semblent avoir été exploités sous toutes leurs formes en milieu insulaire.
This article provides initial results on the use of shellfish by the inhabitants of Clos des Châtaigniers, Normandy (France) during the Late Bronze Age. The settlement is located at Mathieu, 10km from the coast. The French National Institute of Preventive Archaeological Research (INRAP) conducted excavations on this site in 2010, under the direction of
David Giazzon. A semi-circular domestic enclosure from the end of the Late Bronze Age was discovered. The diet of the inhabitants of Mathieu was partly based on mussels, which were found in large quantities. These shells were collected at low tide on a rocky to muddy/rocky shore. They were then transported inland to be eaten fresh or processed. Other marine invertebrates were also present on this site. Some of them were collected with the mussels. In fact, they were mixed with or fixed to this bivalve. Many other small fragments of shells are present on the site and could have come from the stomach contents of fish.
The Cormelles-le-Royal settlement is located on the Plain of Caen (Lower-Normandy, France), 20 km from the coast.This Late Iron Age archaeological site (4th-2nd century BC) was discovered during preventive excavations. It belongs to a dense network of Late Iron Age farms in this area, which are sometimes located as far as 30 km from the present shoreline, and which are characterized by the systematic presence of marine shells, sometimes in great quantities. Archaeomalacological studies of the Cormelles-le-Royal site reveal the quasi-exclusive consumption of mussels (Mytilus edulis) in large quantities (60 000 individuals estimated in a single pit). This bivalve lives on rocky shores in often slightly to moderately muddy environments, and is nowadays commonly found along the Normandy coast. The results obtained for this species show a selection of individuals of medium to large size. The presence of numerous barnacles (Balanus sp.) and other small shells may indicate that the mussels were not washed or prepared before their transfer to the site. The mussels were collected and then transported farther inland for consumption. This transport may have been carried out by boat because the Orne river was navigable during Protohistory. Nevertheless, it is difficult to determine if the inhabitants of Cormelles-le-Royal themselves collected these shells. The trading of mussels is therefore possible.
Le site de Cormelles-le-Royal est localisé en Plaine de Caen à 20 kilomètres du trait de côte actuellement (BasseNormandie, France). Daté du Second Âge du Fer (4ème-2ème siècles av. J.-C.), ce site archéologique a été mis au jour lors de fouilles préventives. Il s’intègre dans un réseau dense de fermes observées dans la région à cette époque. Ces fermes, parfois éloignées du littoral de plus de 30 kilomètres, se caractérisent par la présence régulière de coquillages marins, parfois en grande quantité. L’étude archéomalacologique du site de Cormelles-le-Royal révèle une consommation quasi-exclusive de moules (Mytilus edulis) et ceci en assez grande quantité (60 000 individus estimés dans une seule fosse). Ce coquillage vit en milieu rocheux parfois légèrement à moyennement envasé, environnement fréquent actuellement le long des côtes normandes. Les résultats métriques obtenus sur cette espèce montrent une sélection d’individus de moyennes et grandes tailles. La présence de nombreuses balanes (Balanus sp.) et autres petits coquillages laisse penser que les moules n’ont pas été nettoyées et préparées avant leur transfert sur le site. Les moules ont ainsi été collectées et transportées à
l’intérieur des terres dans un but alimentaire. Un acheminement de cette denrée jusqu’au site a pu être réalisé par voie fluviatile, l'Orne étant navigable durant la Protohistoire. Il est toutefois difficile d'établir si les habitants de Cormelles-le-Royal ont collecté eux-mêmes les coquillages. Un commerce de la moule est aussi envisageable.
Abstract
The Dossen Rouz settlement, located on the seashore of the commune of Locquémeau-Trédrez, (Brittany, North western France) was dedicated to the production of sea salt during the Late Iron Age (3rd-2nd cent. BC). This archaeological site has revealed the exploitation of a large spectrum of animal species (shells, crustaceans, echinoderms, fishes and mammals). This archaeological deposit has been modified by the modern seaborne incursions of shell. The distinction between natural and anthropic accumulations is essential to understand how the deposit was created. In this paper we attempt to recognize natural deposits in the aim to obtain some reliable data on the Iron Age diet of Dossen Rouz. The variety and the quantity of archaeological marine invertebrate remains encountered are significant for the Iron Age at Dossen Rouz. For shells and especially sea urchins, rarely identified in archaeological contexts, metric quantitative and taphonomic studies, have allowed us to develop new approaches, such as acquisition methods.
Marqués par leur pluridisciplinarité, ces actes rassemblent des articles d’intérêt majeur, puisqu’ils proposent des synthèses auxquelles s’ajoutent des données récentes et originales, issues pour la plupart de sites récemment fouillés en archéologie préventive. Ils offrent ainsi un état très actuel de la recherche sur la question des interactions Homme/milieu durant l'âge du Fer et participent à une meilleure compréhension des systèmes socio-économiques de ces communautés.
mots-clés : archéologie environnementale, âge du Fer, Ouest de la France
This publication follows on from a seminar which took place on the 24th of March 2014 at the University of Nantes and approached the question of the relationship between people and their environment during the Iron Age in Western France. During this seminar, various works on environmental disciplines were presented addressing a common period, the Iron Age. Most of these papers led to articles dealing mainly with the exploitation of natural resources, vegetal, animal and mineral, but also with the impact of people on their environment, through studies of archaeobotany, archaeozoology, ichthyology, terrestrial and marine malacology, petrography and metal production studies.
Characterized by their pluridisciplinarity, these proceedings gather articles of major interest as they provide synthesis, recent and original data, coming from recent rescue excavations. Dealing exclusively with Iron Age they contribute to a better understanding of the socio-economic systems of these communities.
Key-words: environmental archaeology, Iron Age, Western France.
Marquée par leur pluridisciplinarité, ces actes rassemblent des articles d’intérêts majeurs, puisqu’ils proposent des synthèses, des modélisations, auxquelles s’ajoutent des données récentes et originales, issues pour la plupart de sites préventifs récemment fouillés. Ils offrent ainsi un état très actuel de la recherche sur la question des interactions Homme/milieu durant la Protohistoire ancienne et participent à une meilleure compréhension des systèmes socio-économiques de ces communautés.
This publication follows on from a seminar which took place on March 2012 at the University of Rennes 1 and approached the question of the relationship between people and their environment during the Bronze Age in north-western France. During this seminar, various work on environmental disciplines were presented addressing a common period, the Bronze Age. Most of these papers led to articles dealing mainly with the exploitation of natural resources, vegetal, animal and mineral, but also with the impact of people on their environment, through studies of archaeobotany, marine malacology, dendrology, and also through macro-lithic and metal production studies. The abstracts of the other papers of the seminar, sometimes significant, complete this volume.
Characterized by their pluridisciplinarity, these proceedings gather articles of major interest as they provide synthesis, modeling, recent and original data, coming from recent excavations. Dealing exclusively with ancient Protohistory they contribute to a better understanding of the socio-economic systems of these communities.
"
Ce séminaire aura lieu le lundi 24 mars 2014 à l'Université de Nantes (campus Tertre, bâtiment de la Censive, salle de Conférences)
Vous trouverez en pièce jointe, le programme complet ainsi qu'un plan d'accès.
Bien cordialement
Caroline Mougne et Marie-Yvane Daire
Cette journée thématique du vendredi 4 mars 2022 consacrée aux « Parures désincarnées » est conçue comme le premier volet d'un évènement se poursuivant en mars 2023 avec une table-ronde internationale intitulée « Parures réincarnées. Les ornements corporels protohistoriques comme révélateurs des identités et des mobilités », qui aura lieu les jeudi 2 et vendredi 3 mars 2023. Ce second volet, organisé dans le cadre des journées thématiques de l'APRAB en association avec le 3e prix européen d'archéologie Joseph Déchelette, sera consacrée aux ornements corporels des âges du Bronze et du Fer comme révélateurs des identités et des mobilités.
Ces deux évènements combinés ont l'ambition de constituer un état des lieux des recherches actuelles sur la parure protohistorique, et seront publiés dans un seul et même ouvrage.