Carantoi Celticon Uercantalon - Amis des Études Celtiques
Notre association regroupe des universitaires, des chercheurs et des amateurs éclairés. Elle s’attache à diffuser, avec la collaboration de savants français et étrangers, les résultats des recherches scientifiques portant sur la connaissance des peuples celtiques de l’Antiquité au Moyen-Âge. Nos activités comportent la publication d’un bulletin de liaison, l’organisation de conférences et des voyages d’études en France et à l’étranger.
Le mot « Amis » montre qu’il ne s’agit pas seulement de connaissances à partager. Ce sont des connaissances sur un peuple ou un ensemble de peuples qui nous tient à cœur et que nous considérons comme un des principaux piliers de la culture et de l'identité aussi bien française qu'européenne.
Le professeur Venceslas Kruta, qui fut le créateur de notre association et de nombreuses années son président emblématique, remarque que la curiosité, la passion du savoir et de savoir sont les moteurs essentiels du progrès scientifique. Il recommande également aux chercheurs le respect des prédécesseurs, l'impartialité et la liberté d'expression. C'est dans cet esprit que nous désirons poursuivre son oeuvre. Notre approche est pluridisciplinaire. Il n'y a pas de thème ni de méthode d'approche qui ne puisse être traité, en particulier à la journée d'étude du mois de mai, dès lors que des spécialistes se sont proposés pour intervenir.
Address: ACE c/o Jaroslava Josypyszyn
179, rue de Tolbiac
75013 Paris
Le mot « Amis » montre qu’il ne s’agit pas seulement de connaissances à partager. Ce sont des connaissances sur un peuple ou un ensemble de peuples qui nous tient à cœur et que nous considérons comme un des principaux piliers de la culture et de l'identité aussi bien française qu'européenne.
Le professeur Venceslas Kruta, qui fut le créateur de notre association et de nombreuses années son président emblématique, remarque que la curiosité, la passion du savoir et de savoir sont les moteurs essentiels du progrès scientifique. Il recommande également aux chercheurs le respect des prédécesseurs, l'impartialité et la liberté d'expression. C'est dans cet esprit que nous désirons poursuivre son oeuvre. Notre approche est pluridisciplinaire. Il n'y a pas de thème ni de méthode d'approche qui ne puisse être traité, en particulier à la journée d'étude du mois de mai, dès lors que des spécialistes se sont proposés pour intervenir.
Address: ACE c/o Jaroslava Josypyszyn
179, rue de Tolbiac
75013 Paris
less
InterestsView All (54)
Uploads
Papers by Carantoi Celticon Uercantalon - Amis des Études Celtiques
Journal Asiatique 302.2 (2014): 349-364
The original operative field of those notions may be found. In a non dogmatic conception of religion, it cannot be the doctrine. The frequent meaning of “to do harm, to prejudice” of the representatives of the root *dhr(a)ugh- points to the notions of “truthfulness”, “loyalty” with their opposites, in a state of the society in which those values and the behaviours which are connected to them are essential.
Mots clefs: vérité, « énonciation de vérité », « religion de la vérité » ; fausseté ; mensonge ; indo-iranien ; indo-européen.
La notion de vérité peut sembler aujourd'hui univoque, primaire et uni-verselle, en raison de son emploi dans la logique formelle. Il n'en est rien : elle ne fait pas partie de la « liste des deux cents notions universelles » de la lexicostatistique, et son expression en français met en évidence sa com-plexité. L'antonyme de vrai signifie initialement « tombé » : l'adjectif latin falsus « faux » est initialement le participe passé passif du verbe fallere « tomber ». L'antonyme initial de l'adjectif latin vērus auquel le français vrai se rattache indirectement, sevērus, signifie « dur, rigoureux, sévère », ce qui suggère pour vērus un sens initial de « aimable », « indulgent ». De fait, si son correspondant germanique représenté par l'allemand wahr a le même sens que l'adjectif latin, d'autres formes comme le vieil-islandais voerr « amical, tranquille » reflètent sa valeur originelle. D'autres valeurs, anciennes également, figurent dans les verbes allemands wahren « conserver », wahrnehmen « percevoir, remarquer ».
Ces désignations s’appliquent au chef et aux membres de bandes de jeunes hommes qui ont considérablement évolué dans les temps préhistoriques. Une comparaison est proposée entre les compagnons de Romulus et Remus et les Maruts, entre leurs deux chefs et les Jumeaux divins, entre leurs deux pères Mars et Vulcain et les dieux védiques Indra, chef des Maruts, et Rudra, père des Maruts. Rome a peu de vestiges directs des sociétés d’hommes (allemand Männerbünde), mais a quelques vestiges indirects, la guerre sabine, les Saliens, les Luperques, les Arvales, le forgeron Mamurius Veturius, Mars Gradiuus et le Mars agraire.
Mars et les Maruts J'adresse mes remerciements à M. Philippe JOUËT pour les précisions qu'il m'a fournies sur la fían irlandaise, et à M. Vincent MARTZLOFF, à qui je dois les deux références de la note 7. Introduction Mars est un dieu guerrier, le dieu de la « fonction guerrière » dans la triade archaïque »
Le statut de la femme varie d'un peuple à l'autre dans le monde indo-européen ancien ; il varie aussi dans le temps, et selon la position sociale. Le statut le plus largement attesté est la soumission au père, puis au mari et à ses fils en cas de veuvage, Lois de Manou, 5,148 : « Dans son enfance, la femme doit obéir à son père ; dans sa jeunesse, à son mari ; quand son seigneur est mort, à ses fils. La femme ne doit jamais être livrée à elle-même. » Son horizon se limite à ses enfants et aux tâches ménagères, 9,27 : « Mettre au monde des enfants, nourrir ceux qui sont nés, gérer la vie quotidienne des hommes, c'est ce qui incombe naturellement à la femme. » De même, la matrone romaine des premiers siècles de Rome élève ses enfants, file et tisse, surveille le ménage et la cuisine qu'effectuent les servantes. Les contre-exemples relevés dès la période la plus ancienne chez les Celtes et les Germains comme la mère des deux chefs des Langobards, « Gambara, femme de tête et de conseil s'il en était ; dans les moments délicats, ils s'en remettaient entièrement à son expérience » ne peuvent être considérés comme des innovations ou comme des usages empruntés, car ils ont des correspondants en Inde. Le mariage princier de la femme « par libre choix », svayaṃvara-, qui a de nombreux parallèles, atteste également une conception opposée à la précédente. L'Inde védique a connu des femmes indépendantes et savantes comme la Gārgī Vācaknavī dont les trois fils, dits Gārgīputra, portent le nom, contrairement au principe de la patrilinéarité. Les relations de ces femmes avec les hommes s'établissent sur la base de l'égalité. A deux reprises, Gārgī interroge Yājñavalkya sur la « trame » des divers mondes, Br̥ had Āraṇyaka Upaniṣad 3,6.8. On comprend que les hommes aient recherché la compagnie de telles femmes, dont certaines sont des courtisanes semblables aux hétaïres de la Grèce ancienne comme la célèbre Aspasie de Milet à laquelle les contemporains ont attribué une influence politique sur son amant Périclès qui finit par la prendre comme seconde épouse. L'histoire légendaire de Rome connaît un parallèle divin, la déesse Égérie dont le roi Numa recevait les conseils au cours d'entretiens nocturnes qui ont donné à penser qu'elle était son amante ou sa femme.
Abstract
The Avestan Apąm Napāṱ is compared to his Vedic counterpart Apā́m Nápāt and their common Indo-Iranian ancestor is compared to the other reflexes of the Indo-European “Scion of the Waters”, the Roman Neptūnus, and the Irish Nechtan. The reconstruction of their original mythology is carried out by the means of two screen-plays, “agricultural and (geo)political”, “(extra)conjugal”, instead of only one and connected to the “fire of the waters” enigma.
Mots-clés : Jumeaux divins, chronologie, tradition indo-européenne, troisième fonction, société héroïque.
Abstract. The mythological pair of the Divine Twins, who originally reflect the human twins, illustrates the chronology of the Indo-European tradition exposed in a former article published in Nouvelle École, 49, 1997. In the first period, their mythology rests upon the abduction and return motive of the Yearly Dawn. In the second period, they become the main representative of Dumézil’s “third function”. In the heroic society (third period), they become the main divinities of the Männerbund.
Key-words: Divine Twins, chronology, Indo-European tradition, Dumézil’s third function, heroic society.
Communication présentée en l'absence de l'auteur par Philippe Jouët. Résumé. Le couple mythologique des Jumeaux divins indo-européens qui reflètent originellement les jumeaux humains illustre la chronologie des la tradition indo-européenne exposée dans un précédent article paru dans Nouvelle École, 49, 1997. Dans la première période, leur mythologie repose sur le motif de l'enlèvement et du retour de l'Aurore de l'année ; dans la deuxième, ils deviennent les représentants de la « troisième fonction » ; dans la société héroïque (troisième période) ils deviennent des divinités du Männerbund. Mots-clés : Jumeaux divins, chronologie, tradition indo-européenne, troisième fonction, société héroïque. Abstract. The mythological pair of the Divine Twins, who originally reflect the human twins, illustrates the chronology of the Indo-European tradition exposed in a former article published in Nouvelle École, 49, 1997. In the first period, their mythology rests upon the abduction and return motive of the Yearly Dawn. In the second period, they become the main representative of Dumézil's "third function". In the heroic society (third period), they become the main divinities of the Männerbund.
DANS UN ENSEMBLE DE NOMS DE PEUPLES, DE DIEUX, DE PERSONNES ET DE LIEUX
En 1990, dans un article devenu célèbre, Wolfgang Meid, de l’université d’Innsbruck, établissait une opposition dialectique entre Albiorix, le «Roi-du-Monde-Clair», «du- Monde-Céleste», et Dumnorix, le «Roi-du-Monde-Obscur», «du-Monde-d’En-Bas».
Il y aurait eu pour les Celtes un monde supérieur, céleste et lumineux, et un monde inférieur, profond, sombre et infernal (les humains vivant sur terre dans un monde intermédiaire).
Vingt-cinq ans après la publication du linguiste autrichien, nous voudrions revenir sur la question, pour examiner si cette analyse pourrait être appliquée à des ethnonymes, des anthroponymes et théonymes, ainsi qu’à des toponymes celtiques ou d’origine celtique ; pour réfléchir aussi sur le sens de ces appellations et sur les conceptions qu’elles véhiculaient.
Une très riche tombe isolée de guerrier sénon fut découverte fortuitement, en 1955, à une quinzaine de kilomètres de Moscano di Fabriano, dans une position stratégique de la haute vallée de l’Esino, sur une voie qui relie la côte adriatique des Marches à la vallée du Tibre. Bouleversée antérieurement à la découverte par des travaux agricoles, la grande fosse rectangulaire contenait les résidus d’un individu armé accompagné d’un cheval harnaché et d’un très riche service de banquet, comportant aussi bien de nombreuses céramiques attiques que des récipients en bronze été jusqu’ici l’objet d’une publication exhaustive et ses matériaux restent largement inédits.
Il cavallo è uno dei temi maggiori dell’arte dei Celti nei cinque secoli che precedono l’inizio del- l’era cristiana1. È l’animale più frequentemente raffigurato nel repertorio lateniano, di gran lunga davanti al cinghiale. Lo si ritrova anzitutto sul rovescio delle monete, dove la sua totale prevalenza è evidente sugli esemplari a immagini figurate, dagli inizi della monetazione dei diversi popoli cel- tici nella prima metà del III secolo a.C. La sua presenza non può essere spiegata soltanto dai mo- delli che hanno ispirato queste serie monetarie. La scelta fu probabilmente determinata dal fatto che l’immagine del cavallo poteva essere facilmente integrata nel sistema ideologico che stava alla base dell’iconografia dei Celti dell’età del Ferro.
La fibule de la tombe n° 9 de Marefy (Moravie) appartient à une catégorie de fibules laténiennes à l’arc décoré d’éléments d’inspiration végétale qui est représentée actuellement par une soixantaine d’exemplaires provenant de différentes régions peuplées par les Celtes pendant le IVe siècle av. J.-C. et les premières décennies du siècle suivant (KRUTA 1976/1977). Cette série de fibules présente un intérêt particulier, car elle témoigne de manière convaincante de la diffusion de compositions d’indiscutable origine méditerranéenne, issues du milieu celto- italique, ainsi que des transformations dont elles furent l’objet dans le but de les intégrer dans le système d’idées autour duquel s’ordonnait le répertoire de l’imagerie celtique.
situazione sono multiple. Anzitutto è una eredità del processo di riscoperta dell’arte dei Celti continentali che parte dal confronto con l’arte etrusca e greca. Questo inizio ha condotto a considerare l’arte celtica come una manifestazione periferica dell’arte mediterranea, privandola generalmente di una presenza autonoma nelle opere di storia generale dell’arte3. In più, il legame stretto stabilito già alla fine del XIX secolo tra la civiltà della seconda età del Ferro detta di La Tène o lateniana e i Celti aveva come conseguenza la definizione di un’arte limitata al periodo e al- l’estensione geografica delle popolazioni caratterizzate da questa cultura. Le eventua- li convergenze formali con l’arte di altri territori che, dalle testimonianze linguistiche risultavano celtici, erano considerate essenzialmente come il prodotto dell’espan- sione dei Celti del nucleo lateniano nel IV-III secolo a.C.
Journal Asiatique 302.2 (2014): 349-364
The original operative field of those notions may be found. In a non dogmatic conception of religion, it cannot be the doctrine. The frequent meaning of “to do harm, to prejudice” of the representatives of the root *dhr(a)ugh- points to the notions of “truthfulness”, “loyalty” with their opposites, in a state of the society in which those values and the behaviours which are connected to them are essential.
Mots clefs: vérité, « énonciation de vérité », « religion de la vérité » ; fausseté ; mensonge ; indo-iranien ; indo-européen.
La notion de vérité peut sembler aujourd'hui univoque, primaire et uni-verselle, en raison de son emploi dans la logique formelle. Il n'en est rien : elle ne fait pas partie de la « liste des deux cents notions universelles » de la lexicostatistique, et son expression en français met en évidence sa com-plexité. L'antonyme de vrai signifie initialement « tombé » : l'adjectif latin falsus « faux » est initialement le participe passé passif du verbe fallere « tomber ». L'antonyme initial de l'adjectif latin vērus auquel le français vrai se rattache indirectement, sevērus, signifie « dur, rigoureux, sévère », ce qui suggère pour vērus un sens initial de « aimable », « indulgent ». De fait, si son correspondant germanique représenté par l'allemand wahr a le même sens que l'adjectif latin, d'autres formes comme le vieil-islandais voerr « amical, tranquille » reflètent sa valeur originelle. D'autres valeurs, anciennes également, figurent dans les verbes allemands wahren « conserver », wahrnehmen « percevoir, remarquer ».
Ces désignations s’appliquent au chef et aux membres de bandes de jeunes hommes qui ont considérablement évolué dans les temps préhistoriques. Une comparaison est proposée entre les compagnons de Romulus et Remus et les Maruts, entre leurs deux chefs et les Jumeaux divins, entre leurs deux pères Mars et Vulcain et les dieux védiques Indra, chef des Maruts, et Rudra, père des Maruts. Rome a peu de vestiges directs des sociétés d’hommes (allemand Männerbünde), mais a quelques vestiges indirects, la guerre sabine, les Saliens, les Luperques, les Arvales, le forgeron Mamurius Veturius, Mars Gradiuus et le Mars agraire.
Mars et les Maruts J'adresse mes remerciements à M. Philippe JOUËT pour les précisions qu'il m'a fournies sur la fían irlandaise, et à M. Vincent MARTZLOFF, à qui je dois les deux références de la note 7. Introduction Mars est un dieu guerrier, le dieu de la « fonction guerrière » dans la triade archaïque »
Le statut de la femme varie d'un peuple à l'autre dans le monde indo-européen ancien ; il varie aussi dans le temps, et selon la position sociale. Le statut le plus largement attesté est la soumission au père, puis au mari et à ses fils en cas de veuvage, Lois de Manou, 5,148 : « Dans son enfance, la femme doit obéir à son père ; dans sa jeunesse, à son mari ; quand son seigneur est mort, à ses fils. La femme ne doit jamais être livrée à elle-même. » Son horizon se limite à ses enfants et aux tâches ménagères, 9,27 : « Mettre au monde des enfants, nourrir ceux qui sont nés, gérer la vie quotidienne des hommes, c'est ce qui incombe naturellement à la femme. » De même, la matrone romaine des premiers siècles de Rome élève ses enfants, file et tisse, surveille le ménage et la cuisine qu'effectuent les servantes. Les contre-exemples relevés dès la période la plus ancienne chez les Celtes et les Germains comme la mère des deux chefs des Langobards, « Gambara, femme de tête et de conseil s'il en était ; dans les moments délicats, ils s'en remettaient entièrement à son expérience » ne peuvent être considérés comme des innovations ou comme des usages empruntés, car ils ont des correspondants en Inde. Le mariage princier de la femme « par libre choix », svayaṃvara-, qui a de nombreux parallèles, atteste également une conception opposée à la précédente. L'Inde védique a connu des femmes indépendantes et savantes comme la Gārgī Vācaknavī dont les trois fils, dits Gārgīputra, portent le nom, contrairement au principe de la patrilinéarité. Les relations de ces femmes avec les hommes s'établissent sur la base de l'égalité. A deux reprises, Gārgī interroge Yājñavalkya sur la « trame » des divers mondes, Br̥ had Āraṇyaka Upaniṣad 3,6.8. On comprend que les hommes aient recherché la compagnie de telles femmes, dont certaines sont des courtisanes semblables aux hétaïres de la Grèce ancienne comme la célèbre Aspasie de Milet à laquelle les contemporains ont attribué une influence politique sur son amant Périclès qui finit par la prendre comme seconde épouse. L'histoire légendaire de Rome connaît un parallèle divin, la déesse Égérie dont le roi Numa recevait les conseils au cours d'entretiens nocturnes qui ont donné à penser qu'elle était son amante ou sa femme.
Abstract
The Avestan Apąm Napāṱ is compared to his Vedic counterpart Apā́m Nápāt and their common Indo-Iranian ancestor is compared to the other reflexes of the Indo-European “Scion of the Waters”, the Roman Neptūnus, and the Irish Nechtan. The reconstruction of their original mythology is carried out by the means of two screen-plays, “agricultural and (geo)political”, “(extra)conjugal”, instead of only one and connected to the “fire of the waters” enigma.
Mots-clés : Jumeaux divins, chronologie, tradition indo-européenne, troisième fonction, société héroïque.
Abstract. The mythological pair of the Divine Twins, who originally reflect the human twins, illustrates the chronology of the Indo-European tradition exposed in a former article published in Nouvelle École, 49, 1997. In the first period, their mythology rests upon the abduction and return motive of the Yearly Dawn. In the second period, they become the main representative of Dumézil’s “third function”. In the heroic society (third period), they become the main divinities of the Männerbund.
Key-words: Divine Twins, chronology, Indo-European tradition, Dumézil’s third function, heroic society.
Communication présentée en l'absence de l'auteur par Philippe Jouët. Résumé. Le couple mythologique des Jumeaux divins indo-européens qui reflètent originellement les jumeaux humains illustre la chronologie des la tradition indo-européenne exposée dans un précédent article paru dans Nouvelle École, 49, 1997. Dans la première période, leur mythologie repose sur le motif de l'enlèvement et du retour de l'Aurore de l'année ; dans la deuxième, ils deviennent les représentants de la « troisième fonction » ; dans la société héroïque (troisième période) ils deviennent des divinités du Männerbund. Mots-clés : Jumeaux divins, chronologie, tradition indo-européenne, troisième fonction, société héroïque. Abstract. The mythological pair of the Divine Twins, who originally reflect the human twins, illustrates the chronology of the Indo-European tradition exposed in a former article published in Nouvelle École, 49, 1997. In the first period, their mythology rests upon the abduction and return motive of the Yearly Dawn. In the second period, they become the main representative of Dumézil's "third function". In the heroic society (third period), they become the main divinities of the Männerbund.
DANS UN ENSEMBLE DE NOMS DE PEUPLES, DE DIEUX, DE PERSONNES ET DE LIEUX
En 1990, dans un article devenu célèbre, Wolfgang Meid, de l’université d’Innsbruck, établissait une opposition dialectique entre Albiorix, le «Roi-du-Monde-Clair», «du- Monde-Céleste», et Dumnorix, le «Roi-du-Monde-Obscur», «du-Monde-d’En-Bas».
Il y aurait eu pour les Celtes un monde supérieur, céleste et lumineux, et un monde inférieur, profond, sombre et infernal (les humains vivant sur terre dans un monde intermédiaire).
Vingt-cinq ans après la publication du linguiste autrichien, nous voudrions revenir sur la question, pour examiner si cette analyse pourrait être appliquée à des ethnonymes, des anthroponymes et théonymes, ainsi qu’à des toponymes celtiques ou d’origine celtique ; pour réfléchir aussi sur le sens de ces appellations et sur les conceptions qu’elles véhiculaient.
Une très riche tombe isolée de guerrier sénon fut découverte fortuitement, en 1955, à une quinzaine de kilomètres de Moscano di Fabriano, dans une position stratégique de la haute vallée de l’Esino, sur une voie qui relie la côte adriatique des Marches à la vallée du Tibre. Bouleversée antérieurement à la découverte par des travaux agricoles, la grande fosse rectangulaire contenait les résidus d’un individu armé accompagné d’un cheval harnaché et d’un très riche service de banquet, comportant aussi bien de nombreuses céramiques attiques que des récipients en bronze été jusqu’ici l’objet d’une publication exhaustive et ses matériaux restent largement inédits.
Il cavallo è uno dei temi maggiori dell’arte dei Celti nei cinque secoli che precedono l’inizio del- l’era cristiana1. È l’animale più frequentemente raffigurato nel repertorio lateniano, di gran lunga davanti al cinghiale. Lo si ritrova anzitutto sul rovescio delle monete, dove la sua totale prevalenza è evidente sugli esemplari a immagini figurate, dagli inizi della monetazione dei diversi popoli cel- tici nella prima metà del III secolo a.C. La sua presenza non può essere spiegata soltanto dai mo- delli che hanno ispirato queste serie monetarie. La scelta fu probabilmente determinata dal fatto che l’immagine del cavallo poteva essere facilmente integrata nel sistema ideologico che stava alla base dell’iconografia dei Celti dell’età del Ferro.
La fibule de la tombe n° 9 de Marefy (Moravie) appartient à une catégorie de fibules laténiennes à l’arc décoré d’éléments d’inspiration végétale qui est représentée actuellement par une soixantaine d’exemplaires provenant de différentes régions peuplées par les Celtes pendant le IVe siècle av. J.-C. et les premières décennies du siècle suivant (KRUTA 1976/1977). Cette série de fibules présente un intérêt particulier, car elle témoigne de manière convaincante de la diffusion de compositions d’indiscutable origine méditerranéenne, issues du milieu celto- italique, ainsi que des transformations dont elles furent l’objet dans le but de les intégrer dans le système d’idées autour duquel s’ordonnait le répertoire de l’imagerie celtique.
situazione sono multiple. Anzitutto è una eredità del processo di riscoperta dell’arte dei Celti continentali che parte dal confronto con l’arte etrusca e greca. Questo inizio ha condotto a considerare l’arte celtica come una manifestazione periferica dell’arte mediterranea, privandola generalmente di una presenza autonoma nelle opere di storia generale dell’arte3. In più, il legame stretto stabilito già alla fine del XIX secolo tra la civiltà della seconda età del Ferro detta di La Tène o lateniana e i Celti aveva come conseguenza la definizione di un’arte limitata al periodo e al- l’estensione geografica delle popolazioni caratterizzate da questa cultura. Le eventua- li convergenze formali con l’arte di altri territori che, dalle testimonianze linguistiche risultavano celtici, erano considerate essenzialmente come il prodotto dell’espan- sione dei Celti del nucleo lateniano nel IV-III secolo a.C.
Matinée: La langue gauloise
Après-midi: Le temps retrouvé des Celtes
Jeudi 16 janvier 2020 Fanette Laubenheimer, Boire en Gaule
Jeudi 19 mars 2020 Thierry Lejars, Les casques celtiques du type Montefortino
Café Relais Odéon. Bistrot-Brasserie (1er étage)
132, boulevard Saint-Germain - 75006 Paris
Xavier Delamarre: L’importance de l’étude des noms propres pour la connaissance de la langue gauloise
Albin Jaques : Aperçu de l'onomastique celtique de l'Helvétie antique
Jacques Lacroix : Nommer les frontières chez les Celtes
Pierre-Yves Lambert : Ce que nous ont appris les dernières découvertes sur la langue gauloise
Après-midi : 14 h-17 h Le temps retrouvé des Celtes
(la recherche en études celtiques, acquis, méthodes et perspectives)
Philippe Jouët : Textes mythologiques : images et méthodes
Christophe Maniquet : Le trésor archéologique de Tintignac
Valéry Raydon : Le personnage arthurien du Roi pêcheur et son modèle mythologique celtique