Cours Économie Monétaire
Cours Économie Monétaire
Cours Économie Monétaire
MONÉTAIRE ET FINANCIÈRE
Professeur . B. DINAR
Selon André Chaîneau «la monnaie est constituée par l’ensemble des moyens de paiement
(medium of payment), c'est-à-dire par la somme des actifs qu’acceptent tous les vendeurs pour
le règlement de leurs créances nées de l’échange et que leurs remettent leur, acheteurs qui
règlent ainsi leurs dettes».
La monnaie apparait donc comme un actif (asset) qui peut être détenu, échangé, prêté,
conservé. Elle a un pouvoir libératoire immédiat (most liquid asset) et général.
La monnaie peut également se définir comme un bien d’échange généralement accepté au sein
d’une nation (une communauté de paiement. Développons un peu cette idée.
- La monnaie est un bien économique parce quelle est utile : elle est demandé et destinée à un
besoin, elle est soumise au principe économique fondamental de la rareté et du coût.
2
L’évolution de la monnaie
• La monnaie métallique
• La monnaie métallique circule donc sous forme de pièces ayant une valeur
intrinsèque, c'est-à-dire ayant la valeur du poids de métal dont elles sont formées
5
• Le déposant ayant à régler un créancier, lui
remet le reçu en informant le dépositaire qu’il
aura à livrer le métal à cette personne. Plus
tard il se bornera à indique le nom de celui-ci
au dos du titre (endossement). Le reçu devient
ainsi un instrument de paiement.
6
• Mais la banque fait tout simplement le pari que tour les
billets ne seront pas présentés à la fois pour être convertis,
les détenteurs de billets de leur part ont la certitude que la
convertibilité pourra être assurée à première réquisition. Le
fondement de la convertibilité est pour une large part
psychologique.
7
III- Les Fonctions de la monnaie
8
1/ Elle est intermédiaire des échanges, elle facilite et accélère les échanges, elle agit alors
par sa quantité et sa vitesse. Avec cette fonction la monnaie va assurer la rupture du «troc».
On est en présence d’un système de troc lorsque les transactions se font en nature, c'est-à-
dire les biens s’échangeant contre les biens.
La réalisation d’une opération de troc exige en effet que deux conditions soient réunies :
Il existe deux contre – prestations simultanées et complémentaires quant aux désirs des
deux coéchangistes.
Les deux contre – prestations sont estimées à la même valeur par les deux coéchangistes.
Le lieu d’échange n’est pas précis pour les agents désireux d’échanger.
Les dates ne sont pas connues.
Le partenaire privilégié n’est pas connu a priori.
• Il faut préciser également que les coéchangistes ne vont pas sans support des coûts de
type : coûts d’information et coûts de transaction. 9
• 2/ La monnaie unité de compte.
Les actifs réels tels que les biens de consommation ou les biens de production
(une machine, une maison…).
Les actifs financiers (financial asset) tels que les titres de créance à plus ou
moins long terme (par exemple une obligation qui est un prêt à long terme ou
un billet de trésorerie qui est un prêt à court terme).
Les actifs liquides (liquid asset) (un dépôt à la caisse d’épargne). 11
IV- Les Formes de la monnaie
• L’étude des formes de monnaie permet de définir les agrégats de
monnaie ou la quantité de monnaie proposée par les autorités
monétaires.
la monnaie métallique.
Les billets.
La monnaie scripturale
12
• La monnaie métallique.
• Peut être définie comme un certain poids de métal circulant sous forme de
pièces ayant une valeur intrinsèque, c'est-à-dire ayant la valeur du poids de
métal dont elles sont formées, il n’est plus usité de nos jours dans aucun pays.
• Il faut préciser, que les pièces de monnaie "divisionnaires" qui circulent encore
aujourd'hui ne sont pas de la monnaie métallique puisque leur valeur "faciale"
n’a aucun rapport avec la valeur du métal qu’elles contiennent.
• Elle correspond aux pièces métalliques et aux billets. Les pièces métallique ou
monnaie divisionnaire ont une valeur faciale qui est sans rapport avec la valeur
intrinsèque de la monnaie.
• Les billets de banque ou la monnaie papier ont vu le jour ou milieu du XVII e à
un moment ou les banques ou lieu de remettre à un porteur d’un effet de
commerce des pièces métalliques, elles lui livrent de simples billets qui
pouvaient être convertibles en métal.
13
• La monnaie scripturale
14
• L’escompte est la première forme de
monétarisation des créances, par laquelle les
banques créent des dépôts monétaires en
contrepartie des créances reçues
15
• Exemple :
Un agent X détenant une créance de 1000DH (échéance 3mois) sur Y et
souhaite toucher cette somme, deux mois avant le terme, apportera sa
créance à la banque. Si le taux annuel est de 6%, il paiera un escompte de
2/12 de 6%, soit 1% des 1000 DH, et verra son dépôt crédité de 990 DH.
Sachant qu’au terme des deux mois, la banque recevra bien 1000DH de la
part de Y, son bilan se présente comme suit:
A P
16
Un agent X détenant une créance sur lui même de 1000DH
(échéance 3mois) au même taux annuel il paiera un escompte
de 3/12 , soit 1,5% des 1000 DH, et verra son dépôt
crédité de 985 DH.
A P
17
• Les instruments utilisés aujourd’hui
18
• Le virement : est un ordre du payeur adressé
directement à sa banque d’effectuer un transfert de
fonds sur le compte d’un bénéficiaire par débit et crédit.
19
• La monnaie électronique, qui ne constitue pas une nouvelle forme
de monnaie est seulement un nouvel instrument de circulation de
la monnaie scripturale, peut apporter une plus-value par rapport
aux autres modes de paiement en cumulant les trois qualité
recherchées par les agents économiques en matière monétaire : la
maniabilité, la sécurité et l’économie de coût.
• Cet ensemble des actifs monétaires que détiennent les agents économiques
pour la réalisation de leur transactions présentes et futures est appelé
masse monétaire (MM). Elle représente la somme de leurs encaisses.
• Il faut préciser que la monnaie est une créance sur le secteur bancaire, elle
figure à l’actif du bilan des agents non financiers (ménages, entreprises,
administration, et quelques rares institutions financiers non bancaires) on
les note ANF ( Agents Non Financiers).
22
• La classification des actifs liquide selon Bank Al Maghreb
23
• La masse monétaire au sens strict : M1
C’est l’agrégat le plus liquide, il regroupe tous les moyens de paiement à la disposition
des ANF qu’ils soient résidents ou non résidents. Il s’agit :
- La monnaie scripturale : il s’agit des dépôts à vue ouverts dans les banques, les
centres de chèque postaux. Les dépôts à vue auprès de la CNCA (Caisse Nationale de
Crédit Agricole),et du CIH(crédit immobilier et hôtelier ) bien que disponible
immédiatement et sans perte de valeur nominale, ne sont pas inclus dans les moyens
de paiement (il drainent moins de 7% de dépôt).
24
Quasi-monnaie : M2
• Il comprend en plus de M1, les comptes sur carnet auprès des banques, et les
avoirs en comptes sur livrets auprès de la caisse d’épargne nationale.
L’agrégat M3
• Il recense l’ensemble M2 et les placements à terme émis par les banques auprès
des entreprises et des particuliers, en l’occurrence : les comptes à terme, les bon
à échéance fixe et les certificats de dépôts.
– Les comptes à terme : Il s’agit des placements financiers bloqués auprès des
banques de dépôts pour une durée déterminée allant de 3mois à deux ans et
rapportant un taux d’intérêt fixé librement. Toutefois, ils peuvent faire l’objet
d’une conversion anticipée à concurrence de 90% du montant du dépôt à la
demande du souscripteur. Ce dernier peut en cas de besoin, bénéficier d’une
avance en compte de chèque garantie par ses dépôts moyennant une
réduction de deux points des intérêts perçus.
– Les bons à échéance fixe : ce sont des titres de créances émis par les
établissements bancaires pour des durées allants de trois mois à deux ans. Ils
peuvent être nominatif ou au porteur, et les taux qui leur sont appliquées
sont libres.
25
• Il faut préciser qu’à partir de juin 2010, Bank
Al Maghrib a adopté la méthodologie
d’élaboration des statistiques monétaires
adopté par le Fonds Monétaire International,
ces statistiques concordent avec le système de
comptabilité national de 1993, notamment en
matière de classification des actifs financiers.
D’où la nouvelle configuration de M1, M2, et
M 3 (voir page suivante ).
26
M1 =
Circulation fiduciaire
Billet et monnaie en circulation par BAM
Encaisse des banques à déduire
+
Monnaie scripturale
Dépôts à vue (DAV) auprès de la Banque Centrale
DAV auprès des banques
DAV auprès du CCP
DAV auprès du trésor
M2
Placement à vue
Compte d’épargne auprès des banques
Compte sur livret auprès de la CEN
27
• M3
• Autres actifs monétaires
28
• les agrégats de placements liquides.
29
• PL1 : il est formé de l’ensemble des titres de créances négociables émis par des
entités autres que les banques. Il s’agit de :
• Bons du trésor à 6 mois émis dans le public à l’occasion des emprunts nationaux, des
privatisations et des adjudications.
• Bons de trésor négociables: ces titres n’ont pas de support papier. Il relève donc du
régime des bons en comptes courants.
• Bons de financement, émis par les sociétés de financement (les institutions qui ne
sont pas autorisées à ouvrir des comptes aux clients).
• Billets de trésorerie : ils permettent aux entreprises qui ont des besoins de
financement à court terme de faire appel sous certaines conditions et par
l’intermédiaire d’une banque à des prêts auprès de personnes physiques ou morales
disposant de liquidités en excèdent.
•
• PL2 : il correspond aux titres émis par les OPCVM (Organismes de Placement Collectif
en Valeurs Mobilières) monétaires. Un OPCVM obligations est un organisme boursier
dont l’actif est représenté par des titres relavant du marché monétaire (les TCN).
•
• PL3 : il correspond aux titres émis par les OPCVM (Organismes de Placement Collectif
en Valeurs Mobilières) obligations. Un OPCVM obligations est un organisme boursier
dont l’actif est représenté par au moins 90% d’obligations.
•
30
• PL4 : il correspond aux titres émis par les OPCVM actions et les OPCVM
diversifiés. Un OPCVM actions est un organisme boursier dont l’actif est
représenté par au moins 60% d’actions. Un OPCVM diversifié est un
organisme boursier qui gère à la fois les actions et les obligations
31
32
– Liquidité de l’économie
33
Chapitre II: la création monétaire
Définition
36
• La création monétaire à l’occasion des crédits à l’économie.
• Cette créance née d’une vente est matérialisée par une lettre de
change que la banque escompte, sa valeur sera porté à l’actif
parmi les créances du portefeuille «effets» alors que la création
monétaire correspondante apparaitra au passif au compte du
présentateur de la lettre de change.
37
• Prenons le cas d’une entreprise qui emprunte
auprès de sa banque la somme 100.
38
Actif Banque Passif
• Crédit +100 DAV + 100
39
• La monnaie créée se concrétise par une inscription
au compte (DAV, pour dépôts à vue) du client
emprunteur qui figure au passif du bilan bancaire, la
contrepartie est inscrite à l’actif à une porte créance
sur le client.
40
• Les banques créent de la monnaie en accordant des
crédits à l’Etat.
41
ACTIF PASSIF
Bons de trésor avoir en CC de X 100A
42
• Les banques créent de la monnaie en achetant des
devises.
43
A Banque P
Devises 100 DAV 100
A Exportateur P
Avoir en devise – 100 Avoir en DH + 100
44
La création monétaire par la banque centrale.
• Il y a deux situations :
47
• La présence de la banque centrale pèse sur le pouvoir de création monétaire
des banques commerciales pour plusieurs raisons :
Elle fournit seule les billets demandés par les ANF. Les demandes de billets
constituent une fuite hors du circuit bancaire commercial.
- Xavier Bradley & christian Descamps, Monnaie, Banque, Financement, édition Dalloz, 2005 p 100.
48
• La création de la monnaie centrale à l’occasion de
créance sur le trésor public.
49
Banque Centrale
Créance sur le trésor +100 CC de trésor+100
50
Chapitre II) LES PRINCIPES GENERAUX DE LA POLITIQUE MONETAIRE
51
SECTION I - LA NOTION DE POLITIQUE MONETAIRE
53
SECTION II - LES OBJECTIFS FINALS DE LA POLITIQUE
MONETAIRE
55
• A l'inverse, une politique de lutte contre l'inflation a
pour effet inévitable un ralentissement de la
croissance, la montée du chômage et la baisse des
revenus.
• Comme on peut, pour résoudre ce dilemme, baisser les taux d'intérêt sur le
plan interne et réduire le coefficient de réserves obligatoires pour amener les
banques à rapatrier leurs fonds placés à l'étranger afin de compenser les
sorties de capitaux flottants, due à la baisse du taux sur le marché monétaire.
58
• A l'inverse, lorsqu'en cas de tensions inflationnistes et de
balance des paiements excédentaires, on désire élever les
taux d'intérêt des crédits bancaires pour lutter contre la
hausse des prix sans trop l'augmenter sur le marché
monétaire de peur d'attirer les capitaux étrangers, il suffit
d'élever le taux des réserves obligatoires pour soustraire
du marché les liquidités supplémentaires. L'élévation du
taux de réescompte et la vente de titres à l'open market
permettent tout à la fois de freiner la hausse des prix et de
rétablir l'équilibre extérieur.
59
• Ainsi l'expérience montre qu'on n'arrive jamais à
réaliser de façon satisfaisante les différents
objectifs. On parle à ce propos de carré magique
ou de triangle magique au cas où l'on assimile
plein-emploi et croissance. La question étant alors
de savoir qu'en cas de conflit et dans le contexte
d'un ensemble d'objectifs, lequel d'entre eux faut-
il privilégier ?
60
SECTION IV - LES PRINCIPAUX INSTRUMENTS DE LA
POLITIQUE MONETAIRE
61
A - Les techniques de contrôle indirect
64
• Inversement, en pratiquant des taux d'intérêt élevés, on
renchérit le coût de refinancement ainsi que celui du crédit
et on invite les banques et les entreprises à moins y
recourir.
Tout d'abord cette technique n'est efficace que si les banques font
appel et de façon permanente au refinancement de la Banque
centrale (système en banque), autrement dit lorsqu’elles se trouvent
dans un état d'endettement structurel vis-à-vis de l'Institut
d'émission (ce qui n'est pas le cas des banques commerciales au
Maroc au lendemain de l'indépendance ni de celui du début des
années quatre-vingt-dix avec la levée de l'encadrement du crédit).
66
• Ensuite le maniement du taux n'est pas déterminant
dans la fixation, du volume des crédits distribués, il
n'influence pas de façon décisive le comportement des
intermédiaires financiers et des industriels. La décision,
d'investir dépendra beaucoup plus des perspectives de
profit. Encouragés par la forte demande, les
entrepreneurs ne tiennent pas compte de la hausse des
taux (pour baisser leur demande de crédit) qu'ils se
contentent d'inclure dans leurs prix de revient et ceci,
toutes les fois que la conjoncture les incite à l'optimisme
67
• De même, une hausse du taux de réescompte en
période de surchauffe, risque d'attirer les capitaux
flottants sur le territoire national et d'accroître
ainsi la liquidité des banques. Ce qui leur
permettra de répondre favorablement à toute
demande de crédit supplémentaire. A l'inverse,
l'abaissement du taux en période de récession ou
de stagnation, peut ne pas inciter les banques et
leur clientèle à demander davantage de crédit
68
• Comme d'autre part, ce taux est un taux officiel, il n'est pas
librement déterminé par le jeu de l'offre et de la demande de
monnaie-banque centrale, et les autorités monétaires hésiteront
à le modifier fréquemment pour faire face aux exigences de la
conjoncture. C'est i pourquoi les effets d'un tel changement au
cas où ils se produisent, se font souvent avec un certain retard.
69
• Enfin le contrôle de création de la monnaie
scripturale est a * posteriori. Si les banques
jouent le fait accompli (schéma du diviseur),
l'Institut d'émission ne peut leur refuser les
liquidités nécessaires à la conversion de la
monnaie déjà créée.
70
• Le contrôle à taux variable et la politique d'open market
— Le mécanisme
71
• En cas de relance, la Banque centrale trouve-t-elle la
liquidité bancaire abondante, elle vend des titres sur le marché
secondaire ; les disponibilités diminueront donc et le taux
d'intérêt pratiqué sur ce marché aura tendance à augmenter.
Inversement, la Banque centrale trouve-t-elle la liquidité des
banques trop insuffisante, elle achète des titres afin de faire !
baisser le taux jusqu'à ce que les banques disposent de
réserves suffisantes en monnaie centrale. Cela ne va pas sans
conséquence sur la masse monétaire : l'acquisition de titres
par la Banque centrale sur le marché monétaire, équivaut à
une création nette de monnaie centrale tandis qu’une vente
correspond à une ponction de moyens de paiement
72
• Bien évidemment, pour que la Banque centrale intervienne à
l'open market, il faut :
73
• A défaut de cela, les concours ont lieu en
France comme au Maroc depuis 1995 par la
technique des appels d’offres ou par celle des
pensions de titres à un ou plusieurs jours que
l'Institut d'émission prend dans son
portefeuille. Celui-ci fournit de la liquidité aux
banques contre des effets qu'il achète ou
prend en pension (pension à 5 jours , pension
à 24 heures).
74
• Les avantages et les inconvénients de l'open market
75
2. Les réserves obligatoires
- Les avantages
77
• Lorsque pour des raisons de politique intérieure, la
Banque centrale estime que la croissance de la
masse monétaire est trop forte, elle peut relever le
taux d'escompte mais si ce relèvement risque
d'attirer les capitaux étrangers et permettre aux
établissements bancaires de les utiliser comme base
d'une expansion de leurs avoirs, elle peut élever le
coefficient de réserves obligatoires afin de
soustraire au marché les liquidités supplémentaires.
78
- Les inconvénients
79
• De surcroît, la politique des réserves obligatoires
suppose, pour être" efficace », une base monétaire
exogène. Or dans le cas des économies d'endettement,
les banques ont tendance d'abord à consentir des prêts
et c'est ensuite qu'elles recherchent les liquidités qui leur
font défaut en recourant au refinancement de la Banque
centrale. Celle-ci, du fait de l’étroitesse du marché des
capitaux, se trouve obligée d'alimenter le marché en
liquidités nécessaires. Dans ce cas, la base monétaire
tend à être endogène et les réserves obligatoires ont
alors un effet réduit.
80
B - L'action directe sur le volume du crédit : la politique
d'encadrement du crédit
81
• L'efficacité d'une telle politique dépend également de la
volonté du système bancaire de respecter les normes
imposées et d'une impossibilité de la part des entreprises à
trouver d'autres modes de financement.
83
Les théories de la demande de monnaie
86
• Précision
a) La neutralité de la monnaie
- Selon Say les produits s’échangent contre les produits, la monnaie n’est
qu’un voile qui masque la réalité , autrement dit tout producteur qui
offre ses produits sur un marché est en même temps demandeur de
produits
- Tout vendeur , nous dit Stuart Mill, est en même temps demandeur de
produits
88
La théorie quantitative de la monnaie
Avec
• M : la quantité de monnaie en circulation durant l’année de la collectivité.
• P: c’est le niveau général des prix
• T: le volume global des transactions, indicateur de quantités largement
défini, puiqu’il inclut tous les biens, services et actifs financiers échangés
contre la monnaie ;
• Vt: est la vitesse de transaction ou de circulation de la monnaie (nombre
d’utilisation de chaque unité monétaire par unité de temps) : c’est la
vitesse avec laquelle la monnaie « se transforme » en marchandises.
89
• Plus précisément, en appelant M
(respectivement M') la quantité de monnaie
fiduciaire (respectivement scripturale) dans
l'économie, Vt et V représentant leur vitesse
moyenne de circulation
90
• Par un exposé méthodique, Fisher va alors
tenter d'expliquer pourquoi un doublement de
la quantité de monnaie ne peut se traduire à
long terme que par une hausse
proportionnelle des prix. Il s'agit bien d'une
relation à long terme ; Fisher reconnaissant
l'existence « d'effets transitoires » de M (et
M') sur les variables V et T.
91
AL-MAQRIZI (1363-1442) ou la mauvaise monnaie chasse la
bonne
92
Les liens entre monnaie et prix
l’institutionnalisation et au développement de la
corruption à l’intérieur des rouages de l’Etat;
l’enrichissement des propriétaires désireux de s’accaparer
le maximum de profit, ce qui a entrainé la hausse des prix;
la prolifération des monnaies en cuivre qui ont envahi les
marchés et chassé les monnaies à base de métaux
précieux.
93
• La loi de Gresham : la mauvaise monnaie chasse la bonne
- Y : le revenu réel des agents, c’est-à-dire la somme des biens qui constituent le
revenu global ;
- M : est la quantité de monnaie existante dans l’économie est la somme des
encaisses détenues par les agents ; Si le niveau des prix ou le revenu
augmente, la quantité de monnaie augmentera dans une proportion k.
Ainsi, l'encaisse réelle désirée (Md/P) par les agents serait une proportion
constante k du produit réel Y. L’équation de Fisher est donc transformée en une
équation de demande de monnaie.
95
• On a M=Md soit encore M=K xPxY
Or selon les quantitativistes MV= PT=PY
Avec M= 100 et PT=Y= 200 nous aurons
V= 2
Dans l’équation de Cambridge, la demande
de monnaie s’écrit Md =kx 200 donc
K= 0,5=1/V
96
La demande de monnaie chez Keynes
98
Gestion de patrimoine par les agents économiques
• Les actifs financiers correspondent aux titres à long terme (actions, obligations)
et à court terme (bons de trésor, billet de trésorerie, certificat de dépôt)
négociable sur le marché des capitaux.
d’une part, les revenus procurés par les actifs : loyers des immeubles, intérêts,
dividendes des actions,
d’autres parts les gains (ou les pertes) en capital correspondants aux plus- value
( moins – values) réalisés lors de la revente d’immeubles ou d’actifs financiers.
Risque d’insolvabilité : c’est une perte qui se matérialise par le non remboursement
du débiteur ;
Le risque de taux d’intérêt : provient des pertes de revenus liées à une évolution
défavorable de taux d’intérêt.
Le risque de capital : découle des pertes liées aux fluctuations brutales des prix des
actifs réels et financiers.
Le risque d’illiquidité : correspond où un agent ne dispose pas de liquidité
suffisantes, c’est-à-dire des moyens de paiement pour payer une dépense ou
rembourser une dette.
100
Les motifs de détention de monnaie chez Keynes
• Motif de transaction : c’est le besoin de monnaie pour régler les échanges. De point de vue des
ménages, la détention est nécessaire pour tenir compte du décalage entre la perception des
revenus et le paiement des achats. De point de vue de l’entreprise, c’est une façon d’éviter les
problèmes de trésorerie.
• Motif de précaution :les agents détiennent de la monnaie pour faire face aux imprévues. Pour
reprendre Keynes (1971), « le souci de parer aux éventualités exigeant une dépense soudaine,
l'espoir de profiter d'occasions non prévues d'achats avantageux, et enfin le désir de garder un
avoir en valeur nominale immuable pour faire face à une obligation future stipulée en monnaie
sont autant de nouveaux motifs à conserver de l'argent liquide ».
Ces deux motifs sont peu sensibles au coût de détention de la monnaie – et l’on retrouve ici la
notion de « coût d’opportunité »-, c’est-à-dire au taux de l’intérêt que les individus renoncent à
percevoir en conservant leur épargne sous forme liquide plutôt que de la placer en achat de
titres sur les marchés financiers.
Le montant de la monnaie détenu pour satisfaire ces deux motifs dépend principalement du
revenu. Ce qui définit une première fonction de liquidité :
M1 = L1(Y)
101
• Le motif de spéculation : ce motif signifie – selon Keynes-« le désir de
profiter d’une connaissance meilleure que celle du marché de ce que réserve
l’avenir » est à ce niveau qu’intervient l’incertitude. Le motif de spéculation
caractérisent la volonté du public, d’arbitrer, selon ses anticipations
d’évolution du taux dans le futur, en faveur de la détention de titres ou de
monnaie.
• Ceux qui prévoient une hausse à venir des taux d’intérêt conserveront de la
liquidité , ceux qui ont une opinion contraire se porteront, au contraire,
acquéreurs de titres.
103
• La fonction de demande de monnaie s’écrit
M=M1 + M2 = L1(Y) + L2(r)
104
r L1
L2 L1+L2
demande de
monnaie
105
• Les limites de la théorie de la demande de
monnaie chez Keynes
106
Section III) Les enseignements de l'analyse de
Friedman
107
• Pour Friedman , la monnaie ne rapporte rien en soi, mais peut être demandée pour des
raisons de sécurité, de commodité et de choix
• La demande de monnaie varie selon les rendements comparés des autres avoirs c’est à
dires des m/ses et des titres.
• Pour les M/ses quand leurs prix montent, la demande de monnaie s’accroit et
inversement
• Pour les titres , lorsque le taux d’intérêt s’élève et diminue leur valeur en capital, la
demande de monnaie baisse et inversement.
• Enfin les agents économique peuvent préférer d’autres ressources non matérielles
(éducation, culture, loisir…etc). Et il existe un ensemble de facteurs accidentels (veille
d’un voyage, la fin de l’année, la guerre…)
• Ces éléments sont représentés par u
• Dès lors M= f(Y,P, rb, re, 1/p . Dp/dt, W,u)
M = demande de monnaie
Y=revenu permanent
rb=taux d’intérêt pour obligations
re = taux d’intérêt pour titres à revenu variable
dp/ dt = niveau général des prix
w= rapport entre la richesse matérielle et richesse humaine
U = incidents 108
CHIII Le marché des capitaux
• Le marché des capitaux est le lieu de rencontre des offreurs et
des demandeurs de capitaux, il est formé de deux
compartiments : le marché monétaire et le marché boursier
111
LES OPERATIONS SUR LE MARCHE INTERBANCAIRE
Les intervenants
des banques dites de trésorerie : spécialistes du marché, ce sont souvent des banques qui
appartiennent à un groupe bancaire et qui centralisent-les opérations de l'ensemble des
établissements faisant partie du même groupe ;
Les opérateurs principaux du marché : ont le monopole des transactions avec la Banque
Centrale pour les pensions sur appels d'offre et les pensions à très court terme (5 à 10
jours)
Les agents des marchés interbancaires : de simples intermédiaires qui mettent en relation
prêteurs et emprunteurs.
112
Les supports
113
INTERVENTION DE LA BANQUE CENTRALE
Etape 2 :
• BAM fixe le taux auquel elle est prête à prêter aux banques.
Seules les propositions comportant un taux égal ou supérieur à
celui fixé par la BC seront retenues. Une banque retenue peut
être satisfaite totalement de l’établissement bancaire.
Etape 3 :
Le montant accordé est porté le même jour d'appel d'offre au
compte de l'établissement bancaire.
116
LES PENSIONS A 5 J ET A 24 h 2.2.1 - Les pensions à 5 j :
117
Les pensions à 24 heures
• la première est constituée par ceux qui peuvent formuler les offres pour leur
propre compte-et celui de leur clientèle, il s'agit essentiellement des
établissements de crédit –
121
LE MARCHE DES TITRES DE CREANCES
NEGOCIABLES
• La possibilité d'émettre des titres négociables auprès de l'ensemble des agents
économiques n'a été ouverte que récemment (1985 en France, 1995 au Maroc). Cette
réforme introduisait des relations de marché dans les financements de courte durée.
• Les opérations de face à face, entre prêteurs et emprunteurs, n'étaient possibles que
sur le marché des obligations (placement à long terme). Dans l'objectif de
décloisonner les marchés des capitaux et d'élargir la finance directe à court terme, le
marché monétaire a été rénové et élargi à d'autres intervenants. En effet la possibilité
d'émettre des actifs à court terme a été ouverte aux :
• Ils n'ont pas de support papier et relève du régime des bons du trésor en
comptes courants.
• Le montant unitaire est actuellement de 250 000 DHS. Il est plus élevé que
celui des bons du Trésor émis dans le public.
• L'emprunteur n'a pas à négocier avec son banquier l'octroi d'un crédit et
payera un taux à peu près équivalent à celui de la banque.
• Le prêteur sera rémunéré au taux payé par le prêteur, qui est supérieur aux
taux créditeurs offerts par la banque pour des maturités équivalentes.
• Les taux d'intérêt librement négocié lors l'émission des billets de trésorerie.
Leur échéance varie de 10 jours à deux ans, voir sept ans.
125
LES BONS DES SOCIETES DE FINANCEMENT
126
LA TITRISATION
DEFINITION ET INTERET
130
LA BOURSE ET LES TITRES COTES
DEFINITION DE LA BOURSE
- les actions : titres représentatifs de propriété, sont des titres représentant le capital
social d'une entreprise. On les appelle des valeurs à revenu variable, car le
détenteur de Faction reçoit des dividendes, qui peuvent baisser, stagner,
augmenter ou, disparaître ; tout dépend du résultat de l'entreprise.
-les obligations : titres représentatifs de créances. émises par des entreprises privées,
des entreprises publiques et l'Etat. Les obligations sont des valeurs dites à revenu
fixe. Mais peuvent être, depuis une date récente, à revenu variable.
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La VIE DES TITRES
Une action peut être radiée de la cote et donc disparaître dans les suivants :
• les transactions sur les titres sont insuffisantes ou inexistantes ;
• absorption d'une société par une autre ;
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• nationalisation.
Les dividendes
Les revenus de l'action constituent les dividendes. Ceux-ci sont prélevés sur
les résultats bénéficiaires de l'entreprise. Les bénéfices dépendent de
l'exploitation de celle-ci.
Plusieurs motivations :
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Capital
Revenu du capital
Achat d'actions
dividende
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Optique fiscale : l'acquéreur de titres souhaite
bénéficier de dispositions fiscales
avantageuses.
Optique de plus-value
4 juin 1996 achat d’un titre 20 juillet 1997 revente du titre
1500DH plus value 2000DH
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DE QUOI DEPENDENT LES COURS DE LA BOURSE ?
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