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Incendie

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DÉTECTION ET PRÉVENTION DU

RISQUE D’INCENDIE
Chapitre 1 - Connaissance du risque
incendie

1.1. Définitions
1.1.1. Combustion
La combustion est une réaction chimique induisant la
présence de réactifs (le combustible et le comburant)
et la nécessité d’un initiateur (apport d’énergie). Des
produits de combustions résultent de cette réaction
qui dégage également de l’energie sous forme de
chaleur. La combustion est représentée par : le triangle
du feu. Ce dernier illustre les composants nécessaires à
l’etablissement d’une réaction de combustion et met en
avant leur interdépendance les uns vis-a-vis des
autres. Il est présenté ci-dessous.
le comburant: Corps
simple qui, mis en
présence d'un corps
combustible, permet
puis entretient la
combustion. Le
plus répandu est
l'oxygène.
1.1.2. Feu
Dans l’ISO 13943 (norme internationale), le feu fait
référence a un processus de combustion auto-
entretenu assuré pour produire des effets utiles et
dont le développement est maîtrisé dans le temps
comme dans l’espace.
1.1.3. Incendie
L’incendie est un feu dont le développement n’est pas
maitrisé dans l’espace et dans le temps. Il engendre de
grandes quantités de chaleur, des fumées et des gaz
polluants ou toxiques.
Les classes de feu
Autres classes de feu
FACTEURS AFFECTANT LA VITESSE DE
COMBUSTION

 Etat de division de la matière


Pour une même masse, la vitesse de combustion est
fonction du rapport surface/volume du combustible
(un tas de copeaux brûle plus vite qu'une bûche).
 Disposition de la matière et des matériaux
La vitesse de propagation de la combustion dépend
de facteurs géométriques (épaisseur, surface, forme
plane, tubulaire, etc.) mais aussi de sa disposition
dans l'espace (position verticale, etc.) et par rapport à
d'autres éléments (papier peint collé sur un mur).
 La température
L'influence de la température sur la vitesse des
réactions chimiques est connue depuis
longtemps. On peut estimer que la vitesse des
réactions est approximativement doublée pour
chaque accroissement de température de 10° C.
 Autres facteurs
- l'humidité
- la teneur en oxygène ;
Les causes de déclenchement d’incendie

Les causes responsables d’un départ d’incendie


peuvent être classées en trois groupes : les
causes techniques, les causes humaines et les
causes naturelles.
 Causes humaines :
- imprudence de fumeurs ;
- ignorance, inconscience ;
- négligence ;
- malveillance.
 Causes naturelles :
- foudre ;
- soleil (effet de loupe etc.) ;
- fermentation (fumier, etc.)
Causes techniques
Liées aux combustibles :
Conditions de manipulation de gaz ou de liquides extrêmement
inflammables, facilement inflammables ou inflammables
comme:
Produits chimiques de laboratoires: éther éthylique, méthanol,
butane, éthanol..
Produits d’emploi courant: colles, dissolvant, peintures, vernies,
les bombes aérosols avec gaz propulseur inflammable…..
Conditions de stockage des produits inflammables: soit par
absence de locaux d’entreposage conforme aux normes, soit
par un entreposage sauvage condition à une libération de gaz
inflammables ou à des réactions chimiques dangereuses
 Liées aux énergies d’activation
Courant électrique
– isolement défectueux des conducteurs au niveau
des fiches murales
– surcharge des conducteurs et des circuits
– utilisation de multiprises en surcapacité
– utilisation de câbles d’alimentation de diamètre
insuffisant et fusibles inadaptés à la charge de
l’appareil
– utilisation de câble de rallonge enroulé
 Échauffement mécanique : frottement,...).
Surface chaude : plaque électrique, agitateurs
chauffants...
Flamme nue : veilleuse d’appareil à gaz et de
chaudière.
Énergie électrostatique : téléphone portable,
tissu synthétique.
Les effets de l’sur l’homme.

 Les effets sur l’homme sont de deux types :


Directs (intoxication , brulures,
psychologiques )
Indirect
 Intoxication : Environ 80% des victimes d'un
incendie sont intoxiquées par les fumées.
Un feu consomme de l'oxygène et produit
du monoxyde de carbone, du gaz
carbonique et selon la nature des
combustibles, des gaz ammoniac, vapeurs
d'acide chlorhydrique, cyanhydrique….
 Brûlures : Une partie des principaux
dangers auxquels s'expose une personne
proche d'un incendie sont liés à la chaleur
élevée. Même en dehors des flammes, on
s'expose au risque de brûlure du
principalement aux fumées chaudes, mais
aussi au rayonnement, au contact avec
des objets chauffés, à l'air chauffée, ou
bien aux vapeurs d'eau produites par
l'arrosage.
 Psychologique : Bien que peu visible, les
incendies entraînent souvent chez les
victimes, des atteintes traumatiques et
psychologiques. Ces effets peuvent entraîner
de lourdes conséquences sur la vie sociale
et parfois sur du long terme.
 Effets indirects :
Allant de la destruction des biens des
particuliers à la perte d’outils de production
qui ont, la plupart du temps, des
répercutions économiques (disparition des
entreprises, chômage ...) ou écologiques
(pollution, destruction de forêts ...)
dramatiques ou historiques (perte de
patrimoine).
Phases de développement du feu

 Ce schéma illustre les


notions essentielles pour
comprendre comment
une flamme se forme et
se maintient a partir de
la dégradation de la
matière combustible
solide. Ce processus peut
être décrit en trois
étapes majeures :
Naissance du feu
1ere étape : Production des gaz de pyrolyse. La matière
voit sa température augmenter par l’intermediaire
d’un transfert thermique et peut se décomposer en
émettant des gaz inflammables ;
2eme étape : Inflammation des gaz. Une quantité de
gaz suffisante est dégagée par la matière et mélangée
a l’air. L’apport d’une source d’energie suffisante
permet alors l’inflammation du mélange ;
3eme étape : Etablissement et maintien de la flamme.
Suite a l’inflammation, la flamme est maintenue en
surface si les gaz combustibles dégages par la matière
sont en quantité suffisante.
 Remarque :
Dans le cas ou le combustible est un liquide, ce
ne sont pas les liquides qui sont inflammables
mais les vapeurs ou gaz qu'ils émettent.
 Cette phase initiale de la combustion est
directement lie e a la quantité de combustible. A
ce stade le dégagement de chaleur est modéré
et les fumées peu abondantes.
 Seul le combustible influe sur le développement
du feu. En effet, il ne s’agit pas de la quantité de
matière disponible, mais de gaz de pyrolyse
présents en quantité limitée. On dit que le feu
est « limite par le combustible ».
Feu en phase de croissance :
Le foyer prend de l’importance.
La puissance du feu augmente et s’accompagne d’élévation de
température et de production de fumées.
Les objets soumis aux contraintes thermiques peuvent s’echauffer et
s’enflammer.
Au cours de cette phase, l’évolution du feu varie en fonction des
éléments suivants :
 Conditions de ventilation ;
 Nature et état de division des matières ;
 Autres facteurs (caractéristiques batimentaires, pièce
concernée, , ...).
Les conditions de ventilation des lieux conditionnent la poursuite du
développement du feu. On peut alors être confrontes à l’un des deux
régimes de feux suivants:
 Feu correctement ventilé ou feu limité par le
combustible (FLC) dans le temps. Son
développement et sa puissance seront maximum.
 Feu sous ventilé ou feu limité par la ventilation (FLV) :
limité en comburant, deux alternatives
sont possibles :
 Le maintien du confinement qui pourra conduire à une
quasi auto-extinction ;
 La rupture de ce confinement qui conduira à une
reprise de la croissance du feu (plus ou moins
rapide et violente).
 Feu pleinement développé :
Ultime phase de croissance du feu. Il s’agit de
l’inflammation de l’ensemble des
combustibles. Sa puissance et les risques de
propagation sont au maximum au regard des
conditions de ventilation. A ce titre, le feu a
cette étape est limité par la ventilation. Le
plein développement est la conséquence
immédiate d’un embrasement généralisé .
 Feu en régression :
La phase de regression (ou de clin) correspond
a la fin de la combustion des materiaux. La
puissance du feu et des phénomènes associes
est en diminution. Les risques lies aux fumees
restent présents. Le feu redevient limité par
le combustible.
Phénomènes thermiques

 On entend par « phénomènes thermiques »,


l’ensemble des progressions rapides de feu ayant pour
conséquence directe une augmentation significative
et/ou brutale de la puissance de l’incendie. En
fonction des conditions, cette augmentation de
puissance peut être persistante ou non.
 Ces phénomènes, potentiellement d’une extrême
dangerosité , peuvent se présenter lors des
différentes phases de l’incendie et intéresser plusieurs
zones adjacentes au sein d’un même bâtiment.
 Les embrasements généralises (flashover) :
rassemblent les phénomènes qui
correspondent au passage brutal d’un feu
localise a l’embrasement généralisé de tous
les matériaux combustibles contenus dans un
volume ventilé . Ils aboutissent
systématiquement a un feu pleinement
développé .
 L ’explosion de fumées de type backdraft):
C’est un phénomène ne pouvant se produire lorsqu’un feu a
été sous-ventile pendant un certain temps, la création d’un
nouveau courant de convection (fenêtre qui se brise,
ouverture de porte, de gradation d’une toiture, ...), génère
un apport d’air soudain qui réactive une flamme, qui elle-
même peut entrainer l’explosion des fumées
(généralement chaudes) accumulées dans le volume
concerne par l’incendie. Cette réaction rapide qui se de
place a travers la pièce et en dehors est appelée « backdraft
». Le facteur déclencheur est l’apport de comburant,
l’energie suffisante étant déjà présente dans la pièce.
 Les inflammations de gaz issus d’un incendie
Ce terme couvre une large gamme de phénomènes thermiques, où une
accumulation de produits de combustion riches en gaz imbrulés et/ou de
gaz de pyrolyse, s’enflamme après avoir été mise en contact avec une
source de chaleur.
L’élément déclencheur, de ce phénomène, est l’apport d’energie d’activation.
Il est important de noter que ces phénomènes peuvent donc se produire avec
des fumées qui se sont refroidies (fumées dites « froides »).
On distingue principalement deux sous-catégories de FGI en fonction de leur
régime de combustion :
 Lorsque le front de flammes dans le pré -melange ne génère aucune onde
de pression, ou de façon négligeable, on parle de feu « éclair » (Flash Fire)
 Lorsque le front de flammes génère une onde de pression, on parle
d’explosion de fumées (Smoke Explosion).
PROPAGATION DE LA COMBUSTION
A/ PAR TRANSMISSION DE CHALEUR
 Rayonnement
Tout corps chauffé émet de l’énergie.
Cette énergie peut être absorbée par
un autre corps.
Lorsque cette énergie devient
suffisante pour constituer l’énergie
d’activation, le feu éclot, puis se
propage.
 Conduction
La conduction thermique est un mode de transfert d’énergie
thermique au sein d’un même matériau ou de plusieurs
matériaux en contact tendant à uniformiser la température de
ces matériaux.
 Convection
La convection thermique est un mode de transport d’énergie
thermique ascensionnel par support fluide dû à l’élévation de
la température des gaz de combustion et des fumées et à la
diminution de leur densité : l’air chaud, plus léger, se déplace
vers le haut : ce phénomène ascensionnel est appelé « effet de
cheminée ou tirage thermique naturel. Lors de la convection,
il se crée un courant tendant à réalimenter le foyer.
B/ Par déplacement
Le feu se propage aussi par déplacement de
solide, de liquide ou de gaz en combustion.
Solide : par la projection de braises...
Liquide : par épandage, ruissellement.
Gazeux : la nappe de gaz peut se déplacer et
se renflammer à distance du foyer.
La prévention incendie

Dès la conception, on peut limiter les


possibilités de transmission du feu (de
l’entreprise vers l’extérieur et de l’extérieur
vers l’entreprise) et ses conséquences sur
l’environnement. La limitation de la
survenance et de la propagation d’un
incendie passe par la prise en compte
des mesures concernant la conception et
la construction des locaux, les produits,
les matériels et l’organisation du travail.
I. choix des matériaux de construction et
tenue au feu :

 Lors de la construction d’un local de travail,


les produits et matériaux de construction
doivent présenter des caractéristiques telles
que l’ouvrage puisse répondre à des
conditions de sécurité en cas d’incendie. Le
choix de ces matériaux se fait en fonction de
leur comportement au feu défini selon deux
critères: la réaction au feu et la résistance au
feu.
LA REACTION AU FEU

 La réaction au feu concerne les produits et


matériaux de construction et c’est la
détermination de la manière dont les
matériaux brûlent. Cette détermination a lieu
en laboratoire agréés et donne lieu à une
catégorisation des matériaux testés
La combustibilité est la chaleur émise par combustion complète du matériau.
L'inflammabilité est la quantité de gaz inflammable émise par le matériau.
LA RESISTANCE AU FEU
 La résistance au feu est le temps durant lequel l'élément de
construction joue son rôle de limitation de la propagation.
La résistance au feu indique le temps durant lequel, lors d'un feu,
un élément de construction (paroi, plancher, plafond, porte...)
conserve ses propriétés physiques et mécaniques, pour :
- Permettre l’évacuation du personnel ;
- Permettre l’action des équipes de secours ;
- Assurer la protection des biens.
 Trois critères sont utilises pour évaluer la résistance au feu d’un
élément de construction:
-résistance mécanique ou force portante,
- étanchéité aux flammes et aux gaz chauds,
- isolation thermique.
 A partir de ces critères, on définit les degrés de résistance au feu:
 stable au feu (SF), lorsque le seul premier
critère est satisfait,

On parle alors d’un matériau R (avec une durée exprimée en minutes).


 pare flamme (PF), lorsque le deuxième
critère est satisfait (ou les deux premiers),

On parle alors d’un matériau E (avec une durée exprimée en minutes) ou RE


s’il possède en plus de l’étanchéité au feu (E) une capacité portante (R).
 coupe feu (CF), lorsque l’ensemble des
critères est satisfait.

et la flamme

On parle alors d’un matériau REI (avec une durée exprimée en minutes) puisqu’il
possède en plus une étanchéité au feu (E) et une capacité portante (R)
Les degrés de résistance au feu s’expriment aussi en :
1/4 h - 1/2 h - 3/4 h - 1 h - 1 h.1/2- 2 h - 3 h - 4 h - 6 h.

Exemple:
Classement d’un mur porteur en R 360, E120, I 30: ce qui signifie que ce mur a
une résistance mécanique de 360 min ou 6h, est étanche aux flammes et aux
gaz pendant 120 min ou 2h et qu’il apporte isolation thermique pendant 30 min
ou 1/2h
Le cas particulier des conducteurs
et câbles électriques
 Lors de la conception d’un bâtiment il faut
également tenir compte du fait qu’il va falloir
installer des câbles électriques dans toute la
structure. Ceux-ci doivent eux aussi posséder
des performances de résistance et des
particularités de réaction au feu.
Les avantages et les inconvénients
de différents matériaux
II. Conception et construction
des locaux de travail :
 Les mesures de prévention les plus efficaces sont
celles qui s'exercent en amont, dès la conception et la
construction des locaux. Elles permettent de garantir :
 de bonnes conditions d’évacuation,
 de mieux prendre en compte l’isolement, la
séparation et les distances de sécurité pour empêcher
(ou limiter) la propagation de l’incendie,
 ainsi que le choix des matériaux pour assurer la
stabilité de la structure et réduire l’émission de gaz et
fumées en cas d’incendie.
A/ Implantation et conception
des locaux:
 Les aspects fondamentaux à prendre en compte en matière
d’implantation et de conception sont :
 les mesures afin de limiter la propagation d’un incendie ;
 la réalisation d’issues et de dégagements en nombres et
dimensionnements suffisants pour faciliter l’évacuation et l’accès
des secours ;
 la mise en place d’un désenfumage efficace.
 Il importera pour cela de :
 créer des obstacles,
 fractionner les bâtiments en unités distinctes avec des ouvrages
séparatifs coupe-feu,
 isoler les locaux à risques des autres locaux,
 en cloisonner les escaliers (à l’abri des fumées),
 choisir les matériaux en fonction de leur comportement au feu
B/Compartimentage :

 Le compartimentage permet d’éviter l’extension et la


propagation des flammes, fumées et gaz. Les
différentes mesures constructives sont des murs coupe-
feu, des portes et des rideaux coupe-feu, des sas, des
clapets et trappes coupe-feu.
Les principales actions du
compartimentage sont :
la préservation des personnes :
 permet la circulation des occupants malgré les flammes et les fumées;
 évite que le développement de l’incendie ne soit plus rapide que le
déroulement de l’évacuation.
la préservation des marchandises et des produits
 évite le développement de l’incendie à tout le stockage en limitant le
volume des zones;
 isole les points dangereux du process de fabrication
 isole les conduits permettant la circulation des fluides lorsqu’ils traversent
des locaux à risques.
la préservation du voisinage :
 évite la propagation de l’incendie aux locaux ou bâtiments contigus,
 contient les effets de l’incendie tels que l’émission de particules chaudes
ou toxiques
Les éléments du
compartimentage sont :
- le cloisonnement ;
- les portes ;
- les conduits et gaines servant à transporter les
fluides (eau, air, fumées) ou énergies
(câbles) : Ils doivent être de même degré de
résistance au feu que la paroi traversée:
interposition dans le conduit d’un clapet coupe
feu ;
protection passive du conduit lui-même ;
- le calfeutrement entre la gaine et la paroi ;
- la fermeture des gaines et planchers ;
 Le bâtiment est divisé en espaces plus petits, de telle façon qu’en cas d’incendie, le
dommage soit limité à un tel espace, où l’extension de l’incendie d’un local à un autre
soit freinée pour permettre l’évacuation des personnes, la sauvegarde des biens et
l’intervention des services incendie. Le compartiment est délimité par des parois
séparantes ayant une résistance au feu suffisante. Les compartiments doivent
permettre l’accès et la circulation des personnes et des biens. Ils sont pourvus
d’ouvertures verticales pour permettre les circulations horizontales (portes) et
d’ouvertures horizontales pour permettre les circulations verticales (escaliers,
ascenseurs,...). En outre, il y a généralement des percements pour les installations
techniques (gaines de ventilations et autres conduites). Toutes ces ouvertures
doivent pouvoir être fermées efficacement de façon à conserver intacte la résistance
au feu des parois du compartiment.
Cela signifie que, non seulement les murs, les planchers et les plafonds qui délimitent
un compartiment doivent avoir une résistance au feu, mais également que toutes les
ouvertures doivent être pourvues de systèmes de fermeture assurant une résistance
au feu suffisante.
 Les cages d’escaliers et les chemins d’évacuation sont généralement traités comme
des compartiments particuliers. Ces compartiments permettent l’évacuation des
personnes en toute sécurité, ainsi que l’accès au bâtiment par les pompiers qui
doivent, si nécessaire, secourir les blessés et combattre le feu à l’intérieur du
bâtiment.
Création de compartiments

 Le compartiment est un volume à l’intérieur


duquel les exigences de résistance au feu
relatives aux parois verticales ne sont pas
imposées.
Chaque niveau comporte au moins 2
compartiments dont chacun a une capacité
d’accueil du même ordre de grandeur.
Ainsi, en cas d’incendie de l’un des
compartiments, les occupants peuvent se réfugier
dans l’autre et évacuer par les escaliers protégés
 Chaque compartiment comporte un nombre
d’issue adapté à l’effectif maximal de
personnes admises.
Le passage d’un compartiment à l’autre ne
peut se faire que par :
 Bloc-porte en va-et-vient et PF de même
degré que la paroi où il est installé
Un sas avec des blocs-portes en va-et-vient
et PF.
Chaque compartiment doit être désenfumé
Les locaux à risques

Les locaux sont classés suivant les risques qu’ils


présentent en :
 Locaux à risques particuliers, qui se
subdivisent en :
- Locaux à risques importants
- Locaux à risques moyens
 Locaux à risques courants, auxquels sont
assimilés les logements du personnel situés
dans l’établissement.
Quelques exemples :
Locaux à risques importants :
Poste de livraison ou de transformation électrique,
local groupe électrogène
Locaux de stockage
Chaufferie avec une puissance de plus de 70 KW
Locaux à risques moyens :
Cuisine, office, lingerie
Local de service électrique accueillant des batteries
d’accumulateurs alimentant des
installations électriques de sécurité
Chaufferie dont la puissance est entre 20 et 70 KW
C.LE DÉSENFUMAGE

Le désenfumage a pour objet, en début d'incendie,


d'extraire des locaux une partie des fumées et des gaz
de combustion afin de maintenir praticables les
cheminements utilisés pour l'évacuation du public.
Ce désenfumage permet de :
 limiter la propagation de l'incendie ;
 faciliter l'intervention des secours.
Les fumées doivent donc être évacuées le plus tôt
possible et le plus près possible de la source afin de
diminuer les volumes à extraire et les risques de
propagation.
 Le désenfumage peut se réaliser
naturellement ou mécaniquement suivant
l’une des méthodes suivantes :
Par balayage de l’espace
Par différence de pression entre le volume à
protéger et le volume sinistré
Par combinaison des deux méthodes.
Le balayage consiste a l’évacuation des fumées et gaz
chauds et l’arrivée d’air neuf qui va contribuer à abaisser
la température du local en feu ;
En surpression, le local adjacent est en surpression par
rapport au local incendié. Les fumées ne devront donc pas
se propager au local adjacent puisque la surpression

.
provoquée dans celui-ci s'oppose à leur passage
Les dispositifs d’évacuation
de fumée et de chaleur
L'évacuation des fumées est assurée des
 ouvrants en façade ;
 exutoires (en toiture) ;
 bouches (raccordées à des conduits).
Les Types de Désenfumage
 Suivant la configuration des locaux à traiter, les
techniques de balayage seront différentes en fonction
de la nature des entrées d'air et celle des évacuations
(naturelles ou mécaniques) :
-le désenfumage naturel est réalisé par des amenées
d'air et des évacuations de fumées communiquant avec
l'extérieur, directement ou au moyen de conduits
disposés de manière à assurer un balayage satisfaisant
du local ;
- le désenfumage par tirage mécanique est assuré par
des extracteurs mécaniques de fumées et des amenées
d'air naturelles ou mécaniques, l'ensemble étant
commandé par un système manuel ou automatique.
Systèmes de désenfumage
Désenfumage des grands volumes
et des locaux de dimensions moyennes

Ce désenfumage peut être réalisé naturellement


ou mécaniquement :
• par balayage,
• par mise en dépression du local sinistré,
• par une combinaison des deux méthodes.
Les locaux sont découpés en cantons avec des
écrans correspondant à 25 % de la hauteur
moyenne dans les bâtiments inférieurs à 8 m et
au minimum 2 m dans les locaux supérieurs à 8
m.
Canton de désenfumage :
Volume libre compris entre le plancher bas et le plancher
haut ou toiture et délimité par les écrans de cantonnement
Écran de cantonnement :
Séparation verticale placée en sous-face de la toiture de
façon à s’opposer à l’écoulement latéral des fumées.
Le désenfumage des
circulations horizontales
 Les circulations horizontales servant à l’évacua-
tion des salariés et à l’intervention des services de
secours doivent donc rester libres de toute fumée
le plus longtemps possible.
Le désenfumage des circulations horizontales
encloisonnées sera soit naturel soit mécanique.
Dans les deux cas, entre autres, les amenées d’air et
les évacuations de fumée seront réparties de façon
alternée et leur espacement ainsi que leur posi-tionnement
respecteront les réglementations
Le désenfumage des escaliers

 Le désenfumage des escaliers


sera un désenfumage naturel,
réalisé par ouverture
situé en partie haute de la cage
et d’une amenée d’air frais de
surface au moins équivalente
située en partie basse de la cage.
Le dispositif de commande du
système sera situé en bas de la
cage d’escalier.
 Mise en surpression : lorsque,
exceptionnellement, le désenfumage
naturel ne peut être assuré, l’escalier doit
être mis en surpression par soufflage
mécanique obligatoirement associé au
désenfumage du volume en
communication directe avec
l’escalier. La surpression doit être réalisée
en même temps que le désenfumage de
ce volume.
La surpression réalisée doit être comprise
entre 20 et 80 Pa. Le débit doit être tel
qu’il assure une vitesse de passage de l’air
supérieure ou égale à 0,5m par seconde.
Système de sécurité incendie
(S.S.I)
Un système de sécurité incendie (SSI)
constitue de l’ensemble des matériels servant
à collecter toutes les informations ou ordre
liés à la seule sécurité incendie , à les traiter et
à effectuer les fonctions nécessaires à la mise
en sécurité des personnes et du bâtiment. Un
SSI est composé de deux sous systèmes
principaux : un système de détection incendie
(SDI) et un système de mise en sécurité
incendie (SMSI)
Système de Détection Incendie (SDI)

 Le S.D.I. a pour objectif de déceler et signaler tout départ de


feu. Il est composé de détecteurs
automatiques, de déclencheurs manuels et d’un tableau de
signalisation incendie.
Il faut choisir judicieusement les types de détecteurs
adaptés au local, aux personnes et aux biens à protéger et
les implanter en quantité suffisante.
 Le tableau de signalisation incendie est l'équipement de
contrôle et de signalisation. Il reçois des alarmes restreintes
(venant des DAI ou des DM) et donne la localisation de la
détection.
Il sera implanté hors des zones à surveiller afin de rester
accessible aux secours. Il permet de
localiser le début de l’incendie et ainsi d’activer le Système
de Mise en Sécurité Incendie(SMSI).
 Le Système de mise en sécurité incendie (SMSI)
Il comporte l’ensemble des équipements qui assurent les fonctions
nécessaires à la mise en sécurité active du bâtiment ou d’un établissement
en cas d’incendie:
 Le centralisateur de mise en sécurité incendie (C.M.S.I.) : le C.M.S.I.
permet d’actionner les asservissements :
- dispositifs actionnés de sécurité (DAS),
- diffuseurs sonores.
 Les dispositifs actionnés de sécurité : Ce sont les équipements qui
permettent :
- le compartimentage (clapets, portes coupe-feu...),
- le désenfumage (exutoire, ventilateurs...),
- la mise à l’arrêt de certaines installations techniques (gaz, électricité,...),
- l’évacuation des personnes (éclairage de sécurité, diffusion du signal
d’évacuation, gestion des issues de secours...),
- l’extinction automatique.
 Les diffuseurs sonores ou équipements d’alarme : L’équipement d’alarme
est l’une des composantes majeures du système de sécurité incendie. Le
type d’alarme est déterminé selon l’effectif de l’établissement
Détecteurs Incendie

On ressort 2 familles principales : les


détecteurs automatiques et les déclencheurs
manuels
 Déclencheur Manuel:
Déclencheur Manuel est un appareil qui, à
partir d'une action manuelle, permet de
transmettre une information d’alarme feu à
L’équipement de contrôle de signalisation
(ECS) . Ils devront être installés à environ 1,5 m
du sol, dans les circulations à proximité des
escaliers
et de chaque sortie afin de pouvoir être
actionnés par toute personne détectant un
début d’incendie.
détecteurs Automatiques (DA)

La détection automatique d'incendie est un


moyen permettant la découverte précoce
d’un départ de feu et par la même la
transmission de l'alarme et de l'alerte dans les
délais les plus brefs par l’intermédiaire du
Système de Sécurité Incendie (SSI).
Le détecteur optique de fumée
-Il est sensible (détection de particules) à tous
les types de fumées et d’aérosols.
Il n’est pas sensible au feu sans fumée (feu
d’alcool).
- Il détecte rapidement le début d’un incendie
avant la formation de flamme.
- Il s’emploie dans les endroits où il n’y a pas
de fumée d’exploitation en fonctionnement
normal
Le détecteur thermovélocimétrique

Il réagit à un seuil de
température atteint à un temps
donné, suivant la vitesse
d’élévation de la température.
- Il transmet également
l’alarme dès que la température
dépasse un seuil fixé
(60°C).
 Le détecteur linéaire de fumée
- Il est sensible aux fumées blanches ou noires qui
traversent son faisceau laser
- Son intérêt réside dans la couverture de grandes
distances évitant ainsi l’emploi
de plusieurs détecteurs de fumée ponctuels.
- Il offre une solution simple d’installation dans le cas
de grandes hauteurs de plafond ou de points de
fixation inaccessibles et non souhaités (hall,
entrepôt...) pour des détecteurs ponctuels. Comme
pour le détecteur optique de fumée, il doit être
utilisé dans les locaux où il n’y a pas de fumée en
mode de fonctionnement
normal.
- Il assure une surveillance jusqu’à 100m.
 Le détecteur de
flamme
Il est sensible au
rayonnement
infrarouge émis par les
flammes d’un foyer
ainsi qu’à
la présence du CO2
résultant.

Détecteur linéaire de fumée


Le matériel d’extinction

Les matériels de première et deuxième


intervention ainsi que les installations fixes
d’extinction doivent être choisis judicieusement
pour qu’ils soient adaptés et suffisants. Ils
doivent être contrôlés régulièrement.
1 Le matériel de première intervention :
Ils comportent essentiellement les extincteurs
portatifs et les Robinets d’Incendie Armés
(RIA).
 Les extincteurs : C’est le matériel de première
intervention le plus couramment utilisé
dans l’attente de moyens d’intervention plus
puissants. Ils doivent pouvoir être mis en
œuvre rapidement et correctement par quiconque
constatant un début d’incendie.
Ils doivent être répartis de manière uniforme dans
chaque zone, accessible, visible et signalés.
Ils doivent de préférence être placés sur des piliers ou
sur les murs, en des endroits bien
dégagés, de préférence à l’entrée des ateliers ou des
locaux. La distance à parcourir pour
atteindre un extincteur doit être inférieure à 15 m et
inférieure à 5 m dans le cas des
protections complémentaires et particulières.
 Les robinets d’incendie : Les
Robinets d’Incendie Armés
(R.I.A) permettent, lorsque
l’emploi de l’eau n’est pas
interdit, une action puissante et
efficace lors de la première
intervention, dans l’attente
d’arrivée des secours. Ils doivent
être implantés à des
emplacements abrités du gel, et
à proximité des accès.
2 Matériels de deuxième intervention :
Ce matériel, plus puissant et plus lourd que le précédent,
comprend:
 Les bouches et poteaux d’incendie : Les poteaux et les
bouches incendie sont destinés au raccordement des
tuyaux. Les poteaux incendie sont les hydrants visibles
(poteaux rouges que l’on voit dans les rues) alors que les
bouches incendie sont invisibles car sous terre dans un
coffre (elles sont signalées par une plaque).
Généralement installés à l’extérieur des locaux, les
bouches et poteaux incendie peuvent être
utilisés surtout par les sapeurs-pompiers qui y
raccordent leur matériel.
Ils doivent être incongelables, visibles et accessibles en
toutes circonstances.
 Les colonnes sèches et humides : Une colonne est
une tuyauterie d’incendie, fixe, rigide,
essentiellement installée à chaque niveau du
bâtiment, d’une ou plusieurs prises Elle est
destinée à être raccordée aux tuyaux des
sapeurs-pompiers. La colonne sèche est
normalement vide d’eau, alors que la colonne
humide est remplie d’eau sous pression et
alimentée à partir d’une réserve d’eau par des
surpresseurs.
 Ces colonnes doivent être disposées à l’abri du gel,
obligatoirement dans des zones protégées
(dispositif d’accès à l’escalier, gaine aménagée...)
 3 Installations fixes d’extinction automatique :
Ces procédés permettent de contenir, voire
d’éteindre un foyer d’incendie par une
intervention
précoce et rapide, même en l’absence des
occupants. Les principales installations fixes
d’extinction sont :
 Systèmes d’aspersion par eau type « sprinkler » ;
 Systèmes d’extinction par mousse (surtout pour
les stockages de produits pétroliers) ;
 Systèmes d’extinction par poudre (chaufferies...)
;
 Systèmes d’extinction par gaz
Mesures de prévention
complémentaires :
 Eviter le risque en agissant sur le comburant, le carburant
ou la source de chauffage ou d’énergie
 Mise en place d’entretien et de contrôles réguliers :
installations électrique , détecteurs,….
 Surveillance et contrôle de la mise en œuvre des produits
pour éviter la formation de
mélanges explosifs ou de réactions exothermiques.
 Formation et information du personnel en sécurité
incendie
 Réduire les conséquences d'un incendie par la réaction
rapide du personnel et prévenir les secours extérieurs et
l’évacuation rapide du personnel

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