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06 Radiographie
06 Radiographie
06 Radiographie
CND 1
Contrôle non destructif
Radiographie
L’intérêt étant de disposer d’une méthode de mesure qui permettra d’identifier les défauts
internes, celles qui s’échappent aux méthodes de contrôle précédemment décrites.
Dans les méthodes de contrôle radiologique utilisées, on distingue les unes des autres soit
par la nature de rayonnements employés (électromagnétiques ou particules), soit par le type
de récepteur d’image mis en oeuvre (film, écrans fluorescents, détecteurs CCD,...).
Notons que les techniques de la radiologie s’appliquent à tout les matériaux solides dont les
épaisseurs peuvent varier de quelques micromètres à plusieurs centaines de millimètres en
tenant compte de la nature de milieu contrôlé et celle de rayonnement utilisé.
Principes physiques
dI = - I0. m .dx
avec :
K est le coefficient de proportionnalité,
λ est la longueur d’onde,
Z est le numéro atomique du matériau contrôlé, sa est le coefficient de diffusion massique qui dépend de l et Z.
Pratiquement, les rayonnements X ou gamma sont polychromatiques, ils sont alors constitués de radiations de différentes
longueurs d’ondes. Lorsque l’intensité I0 correspondant à chacune d’elles traverse un matériau dont le numéro atomique est
connu, elle est absorbée proportionnellement à la puissance 3 de la longueur d’onde l de la radiation considérée. En fait,
l’interaction des rayonnements X ou gamma avec les électrons gravitant autour des atomes du matériaux, provoque une
absorption.
Pour chaque matériau, cette absorption est exprimée selon la nature de la source de rayonnement utilisée et son énergie par
la notion d’épaisseur de demi-transmission désignée par le symbole e0.5; nous expliquerons cette notion quand nous
traiterons les sources de rayonnements.
Dans le but de mieux connaître ces interactions, nous sommes invités à se référer à la modèles quantique des rayonnements
ionisants dans laquelle l’onde électromagnétique peut être considérer comme une émission discontinue de grains d’énergie
appelés photons de masse m et d’énergie W telle que :
W = m v2
avec : v est la vitesse du photon
Par conséquent, l’expression suivante qui exprime à la fois la représentations ondulatoire et quantique de l’onde :
W = h n = m v2
La probabilité d’interaction d’un photon incident avec les électrons qui gravitent autour du noyau de l’atome, dépend du
nombre atomique Z de l’élément absorbeur, elle dépend aussi de la fréquence n et sa longueur d’onde l ; on peut écrire ainsi
que :
W=hn=hC/l
Principes physiques
On sait que l'atome est la plus petite partie de la matière qui puisse être isolée par les méthodes courantes de la chimie. Un atome est constitué d'un noyau autour duquel gravite un nombre variable d'électrons selon le numéro atomique Z de l'élément considéré.
Après avoir longtemps cru qu'un atome était indivisible, il est apparu que celui-ci était un édifice complexe et pas du tout intangible sous l'effet de moyens de fractionnement puissants. Vers la fin du 19ème siècle, on a constaté que certains atomes d'éléments naturels peu
nombreux présentaient la propriété de se métamorphoser et parfois de se détruire spontanément en libérant une énergie considérable par rapport à leur petite taille.
C'est le physicien français Becquerel qui en 1896 observa ce phénomène dit de radioactivité naturelle pour le minerai d'Uranium.
En 1898, Pierre et Marie Curie mirent en évidence la radioactivité de composés du
thorium puis du radium.
Enfin, en 1934, Frédéric et Irène Joliot-Curie ont montré la possibilité de produire
artificiellement des atomes radioactifs. Ces types d'atomes constituent les radio- éléments
artificiels ou radio isotopes d'éléments naturels stables.
De nos jours, ces radioéléments sont très nombreux mais seuls quelques-uns d'entre
eux sont utilisés en radiologie.
Ce sont des noyaux instables qui sont à l'origine de cette radioactivité.
On sait qu'en dehors de l'hydrogène dont le numéro atomique et la masse sont égaux
à 1 et qui a pour symbole H 1
1 , le noyau des atomes est constitué de protons chargés
positivement et d'un certain nombre de particules, les neutrons, de même dimension que les
protons, de masse très peu différente mais sans charge électrique. Dans les noyaux
d'éléments stables, les protons et les neutrons sont souvent en nombres peu différents et
sont maintenus étroitement liés par des forces très importantes et de nature très complexe.
Il existe donc un équilibre qui peut être rompu par l'introduction d'un ou plusieurs
neutrons dans le noyau d'un
élément stable.
On obtient alors un isotope
de l'élément cible et cet isotope
est le plus souvent radioactif.
L'opération qui consiste à
introduire un ou plusieurs
neutrons excédentaires dans un
noyau s'appelle une réaction
nucléaire (voir figure 18)).
L'étude des propriétés des
radioéléments naturels a montré que l'énergie émise par ceux-ci peut être de trois types
principaux :
- les rayonnements alpha (a) de nature corpusculaire résultant de la désintégration de
noyaux d'éléments lourds. Ils sont constitués de noyaux d'atomes d'hélium 4He
2 chargés
positivement et animés d'une grande vitesse,
- les rayonnements béta (b) ou électrons également de nature corpusculaire possèdent
une charge électrique négative. Leur vitesse initiale est aussi très grande.
La radioactivité b résulte d'une métamorphose de l'atome radioactif et est fréquente
pour les atomes où le nombre de protons est supérieur à celui à es neutrons. Dans le noyau
ainsi excité il se produit une transformation d'un neutron en proton de la forme :
n ® p + e _ + hn
L'émission d'un électron e- par le noyau est une conséquence de cette transformation
qui s'accompagne de la libération d'une petite quantité d'énergie hn.
- les rayonnements gamma (g) qui sont de nature électromagnétique comme les rayons
X. Ils se propagent en ligne droite à la vitesse de la lumière. Les rayons gamma sont les
seuls avec les rayons X à être utilisés en
radiologie puisque les rayonnements a et b
sont très rapidement absorbés par la
matière.
Principes physiques