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Le Keynesianisme

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Théorie keynésienne

Le keynésianisme vient de l’économiste anglais John Maynard Keynes.


Ce dernier est considéré comme l’un des plus grands économistes du
vingtième siècle.
Contexte
Keynes écrit sa « Théorie générale » dans les années 1930.
Il s’agit d’une période de crise économique mondiale qui débute avec le
krach financier de 1929 et dont les conséquences sont une baisse
importante de la consommation et un chômage de masse durable.
Ces phénomènes vont à l’encontre des théories néoclassiques qui
n’envisagent ni la crise, ni le chômage sur le long-terme, surtout dans
une situation où le marché du travail est très dérégulé.
Le besoin d’un renouvellement théorique se fait donc ressentir et
l’entre deux guerre est une période d’intense réflexion économique.
« Les deux vices marquants du monde économique où nous vivons sont
le premier que le plein emploi n’y est pas assuré ,le second que la
répartition de la fortune et du revenu y est arbitraire et manque
d’équité »
J. M. Keynes, Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie.
John Maynard KEYNES
John Maynard KEYNES est né en 1883 à Cambridge ; il est mort en 1946
après avoir dirigé la délégation britannique à la conférence de Bretton-
Woods qui créera le Système Monétaire International de l’Après-
Deuxième Guerre Mondiale.
Par ses écrits, KEYNES va en effet non seulement renouveler
profondément la pensée économique mais il fournira les bases
théoriques à l’essentiel des politiques économiques suivies après la
Deuxième Guerre Mondiale.
Les ouvrages les plus connus de Keynes sont :
• Les conséquences économiques de la paix (1919), qui est une vive
critique des conditions de paix imposées à l’Allemagne lors du traité
de Versailles
• Le Traité de la monnaie (1930)
• La Théorie générale de l’emploi de l’intérêt et de la monnaie (1936)
qui est l’un des livres d’économie les plus célèbres et qui fonde les
bases de la « révolution keynésienne ».
L’œuvre qui a donné naissance au Keynésianisme c’est « 
Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie » paru en
1936.
Cet ouvrage s’appuie sur l’idée que le marché a cessé de s’autoréguler
et qu’il n’assure plus le plein emploi.
Keynes préconise donc l’intervention de l’Etat pour remettre
l’économie en marche dans les périodes difficiles.
KEYNES a vécu la plus formidable crise que le capitalisme a connue,
celle de 1929.
Les hommes politiques de l’époque s’inspiraient de la théorie néo-
classique alors dominante pour prendre une série de mesures à contre-
courant qui, loin de sortir les pays de la crise, ne faisaient que les
enfoncer davantage.
Sa pensée s’oppose à l’économie néoclassique puisqu’elle vient
souligner l’importance de l’Etat dans la remise sur pied de l’économie
nationale.
Cette théorie intervient donc dans une période de crise économique.
En effet après le crack boursier de 1929, l’économie anglaise et de
plusieurs autres pays est problématique.

Le taux de chômage est élevé ce qui entraine une baisse de la


consommation.
Ensuite, le début de la guerre aggrave la situation économique. Car,
tous ces problèmes n’ont pas été prévus par la théorie néoclassique
mise en application à cette période.
A la fin de la deuxième guerre mondiale il est donc question pour les
vainqueurs de trouver une nouvelle théorie à appliquer pour relever
l’économie.
Le keynésianisme remporte les suffrages du Trésor britannique.
La crise de 1929
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, les Etats-Unis ont connu
une formidable croissance économique.
Personne ne s'imagine alors qu'en une simple journée à Wall Street le
pays s'apprête à provoquer l'une des plus graves crises économiques de
l'Histoire : la Grande Dépression.
De ce fameux "jeudi noir" de 1929 à la Seconde Guerre mondiale, la
débâcle s'est propagée dans le monde entier.
Au cours d'une récession de dix longues années, les pays les plus
concernés connaîtront d'importants bouleversements sociaux et
politiques, jusqu'à favoriser l’ascension d'un certain Adolf Hitler en
Allemagne. 
Au cours des années 1920, les Etats-Unis entrent dans une phase de
reconstruction où l'économie connaît un certain essor. Mais le système
américain est parsemé de failles.
Outre la surproduction industrielle, ce dernier repose principalement
sur la spéculation boursière et le crédit.
La population emprunte de manière excessive pour pouvoir investir en
bourse. Ainsi, lorsque les prix viennent à baisser, les actionnaires
s'empressent de revendre leurs titres avant qu'ils ne perdent trop de
valeur. 
La panique s'empare rapidement de Wall Street le jeudi 24 octobre 1929 et
mène irrémédiablement à la journée du "jeudi noir", où près de 13 millions
d'actions sont mises en vente. 
Le cours s'effondre et toute l'économie américaine sombre à une vitesse folle.
Les industries ne trouvent plus d'investisseurs et la consommation décroît sans
cesse.
L'agriculture, déjà en crise depuis des années, plonge davantage, en même
temps que les valeurs de ses productions.
Quant aux banques, confrontées à l'incapacité des actionnaires à rembourser
leurs prêts, elles tombent en faillite les unes après les autres.
Au cours des années 1930, la Grande Dépression s'étend
progressivement au monde entier, les économies étrangères étant plus
ou moins dépendantes de la puissance américaine.

De par sa politique communiste indépendante, l'URSS est la seule à


échapper à la crise. 
Partout, les chiffres du chômage connaissent des hausses sans
précédent. 
C'est ainsi qu'Hitler, après avoir promis le redressement économique
de l'Allemagne, est porté au pouvoir.
La politique du New Deal :
Aux Etats-Unis, le nouveau président élu en 1932, 
Franklin Delano Roosevelt, met en place le New Deal. 
Cette "nouvelle donne" a pour objectif de freiner les répercussions de
la crise avec de grandes mesures telles que la remaniement du système
bancaire, le retrait de l'étalon or, la dévaluation du dollar, la régulation
de la production agricole, des aides sociales et économiques et le
lancement de grands travaux. 
La politique capitaliste adoptée jusqu'alors emprunte de nouveaux
sentiers, puisque l'intervention étatique prend le pas sur le libéralisme. 
Ainsi, la crise de 1929 est née d'un système économique puissant en
apparence, mais dont les bases demeuraient trop fragiles.
Une simple journée a suffit pour ébranler le monde entier pendant dix
ans, mettant à jour les faiblesses du capitalisme libéral américain.
Une analyse macro-économique.
Dès le début de la « Théorie générale de l’emploi de l’intérêt et de la
monnaie » , KEYNES insiste sur la nécessité́ d’avoir une approche
macro-économique.
Il considère en effet que l’analyse micro-économique, supposant que ce
qui est vrai au niveau de l’individu l’est aussi au niveau d’un groupe ou
de la collectivité́, est erronée car il faut alors prendre en considération
des phénomènes collectifs.
Une contestation fondamentale de
l’analyse classique.

KEYNES va s’opposer aux économistes néo-classiques sur de nombreux


points.
KEYNES conteste la loi des débouchés.
KEYNES conteste la loi des débouchés de JB.SAY en affirmant qu’une
partie de l’épargne peut être thésaurisée et retirée ainsi du circuit
économique sans être investie.

Thésauriser : La thésaurisation est un terme technique économique


décrivant la volonté de garder son argent en dehors du circuit
économique. Thésaurier veut dire : Amasser, accumuler de l'argent
sans le dépenser ou l'investir. 
Rappel: La loi des débouchés de J-B Say
• La loi de Say s'applique au niveau d'une économie globale où l'ensemble de la
production trouve acquéreur. Say rejette donc la possibilité d'une crise de
surproduction. L'offre globale d'une économie ne peut pas être supérieure à la
demande globale.
• La loi des débouchés de Say peut être reformulée ainsi: " les produits
s'échangent contre des produits". Dans ce raisonnement, la monnaie n'est qu'un
intermédiaire entre un vendeur et un acheteur. L'intégralité des revenus est
consommée.
• Selon Say, la monnaie est un "voile" sur l'économie. Toute personne en
possession de revenus sous forme de monnaie cherche à s'en défaire pour
acquérir de nouveaux biens. La monnaie est alors perçue comme un simple
moyen.
La loi de Say dit que tout l’argent gagné par la vente d’un produit, sert au producteur
pour s’acheter d’autres produits. Il s’agit d’un circuit dans lequel la monnaie ne sert
qu’à faciliter l’échange.
Keynes conteste cette proposition: la monnaie n’est pas seulement demandée pour
faire des échanges mais aussi par « précaution » (l’incertitude de l’avenir pousse à
garder de l’argent de côté) et par « spéculation » (l’argent est mis de côté pour le
cas ou une bonne opportunité se présenterait).
Une certaine part des revenus n’est donc pas réinvestie dans la consommation, mais
est thésaurisée.
En réfutant la loi de Say, Keynes conteste de la proposition classique selon laquelle
l’offre crée sa propre demande, proposition qui démontre l’autorégulation du
marché et justifie le libre-marché.
La thésaurisation
KEYNES conteste l’efficacité de la baisse
des salaires.
KEYNES conteste que la baisse des salaires pronée par les néo-
classiques permette le retour au plein emploi.
Pour les néo-classiques la baisse du salaire, prix du travail, doit
permettre en permanence l’égalisation de l’offre et de la demande de
travail donc le plein emploi.
Pour KEYNES, la baisse des salaires, à supposer qu’elle soit possible ( ce
qui n’est pas forcément le cas car les syndicats ouvriers peuvent s’y
opposer) ne permettra en rien de diminuer le chômage.
Il justifie cela en expliquant que la masse des salaires distribuée dans le
pays va diminuer entraînant une réduction de la demande de biens et
enfermant ainsi l’économie dans la situation de sous-emploi.

Crise de
surproductio
Baisse de la Entreprises
n ( Bien et
capacité qui licencient Situation de
Baisse des services
d’achat et sous-emploi :
salaires produits qui faute de
donc de la Chomage
ne trouvent moyens
demande
pas
d’acheteurs)
Le chômage expliqué par l’insuffisance de
la demande effective.

Les Néoclassiques pensent le marché du travail comme une simple


confrontation de l’offre et de la demande de travail.
Pour Keynes, le volume de l’emploi n’est pas déterminé par le marché,
mais uniquement par le niveau global de production, qui dépend de la
demande venant des entreprises.
Les entrepreneurs décident des quantités à produire non pas sur la
base de la demande du moment, dit Keynes, mais sur la base de la
demande qu’ils anticipent, il s’agit de la « demande effective » .
Autrement dit, les entrepreneurs décident d’embaucher sur la base
d’une prévision: ils se font une idée de la demande future qui leur sera
adressée et en fonction de celle-ci, décident d’investir plus ou moins
dans la production.
La demande effective est la demande anticipée des entrepreneurs en
biens de production et de consommation:
Pour KEYNES les anticipations des chefs d’entreprise sont donc au cœur
de l’analyse économique.
Ils anticipent en effet ce qu’ils pensent pouvoir vendre :
Cette donc cette « demande effective » qui détermine la quantité que
les entrepreneurs vont décider de produire et donc la quantité́ de main
d’oeuvre qu’ils vont embaucher.
Parce que le futur est incertain, même pas probabilisable pense
KEYNES, l’anticipation d’une demande trop faible limite la création
d’emplois donc freine les revenus distribués et la demande réelle.
kEYNES pense également que le plein emploi, ou une situation voisine
du plein emploi est rare d’autant qu’éphémère.

Le chômage s’explique donc par l’insuffisance de la demande effective.


Keynes prône l’intervention de l’état afin de l’accroitre.
L’intervention de l’Etat est nécessaire.
Il n’y a pas, selon la théorie keynésienne, de mécanisme régulateur
automatique qui permette l’accroissement de la demande effective.
Il n’y a aucun mécanisme autonome d’augmentation de la
consommation selon KEYNES ; celle-ci est en effet déterminée par le
revenu; elle augmente en même temps que celui-ci mais moins vite.
La solution pour Keynes est donc d’agir sur l’investissement et la
consommation.
Il préconise une intervention de l’Etat par le canal du budget; c’est la
politique budgétaire.
L’Etat décidera de réaliser lui-même les investissements
supplémentaires nécessaires à la croissance de la demande effective.
Pour agir sur la demande, l’État doit donc favoriser l’investissement et
la consommation. Plusieurs politiques peuvent être mises en place :
• Pour stimuler la consommation, il peut appliquer une politique de
redistribution qui permette aux ménages les plus pauvres de
consommer. Il peut également mettre en place une politique fiscale
de réduction des impôts. Il peut aussi augmenter sa propre
consommation.
• Pour encourager l’investissement, il peut mettre en place une
politique monétaire de baisse des taux d’intérêt. Il peut également
faire des investissements publics importants (des grands chantiers
nationaux par exemple), même si cela entraîne un déficit budgétaire.
• L’État peut aussi agir directement sur le niveau d’emploi en engageant
des fonctionnaires.
L’analyse keynésienne est donc une analyse macro-économique menée
dans un cadre essentiellement national, intégrant directement la
monnaie et admettant la possibilité de chômage dont l’origine doit être
recherchée dans une insuffisance de le demande globale.
Pour lutter contre ce chômage une politique étatique basée sur
l’accroissement des dépenses budgétaires est nécessaire et peut être
menée sans risque de dérapage inflationniste.
L’analyse keynésienne constitue bien une rupture par rapport à la
théorie néo-classique en se montrant, contrairement à celle-ci, capable
de fournir une explication à l’existence d’un chômage involontaire
important et durable.
Cela constitue une rupture aussi en montrant les limites de l’analyse
libérale, reconnaissant des lacunes à la régulation par le marché et
introduisant la nécessité d’une intervention étatique.
Même s’il prône l’intervention de l’État dans l’économie, Keynes reste
un défenseur du capitalisme, il n’envisage pas une économie de type
socialiste.
Le système capitaliste a simplement besoin d’être amélioré. La fonction
de l’État est stabilisatrice: en période de crise il doit relancer
l’économie, mais en période d’inflation excessive, il doit la freiner, à
travers des hausses d’impôts par exemple.

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