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CHAPITRE 1 La mobilit des continents :
naissance dune ide U N I T
La naissance de la thorie de la drive des continents [pp. 76-77 du manuel de llve] 1
Connaissances du programme Capacits et attitudes mises en uvre dans lunit Au dbut du XX e , les premires ides voquant la mobilit horizontale sappuient sur quelques constatations : la distribution bimodale des altitudes (continents/ocans) ; les tracs des ctes ; la distribution gographique des paloclimats et de certains fossiles. Comprendre les difficults dacceptation des premires ides de mobilit. Exploitation des documents par les activits DOC. 1 ET 2 (Mettre en relation des informations). Voir le schma p. 88. Cette activit doit permettre llve dapprhender largumentation de Wegener et de reconstituer la position initiale des deux continents partir de diverses donnes gographiques, gologiques, palontologiques et climatologiques. DOC. 3 ET 4 (Sinformer pour tablir une relation entre diff- rents documents). Wegener interprte la distribution statistique du relief (doc. 3) comme le signe dune diffrence de matriau pour les continents et les ocans. Les continents, forms dun matriau moins dense (le SIAL), seraient en quilibre sur un matriau plus dense (le SIMA) qui constituerait le plancher des ocans. Sur la base de lide de mouvements verticaux du SIAL sur le SIMA, il imagine galement la possibilit de dplacements horizontaux des continents. DOC. 1, 2 ET 5 (Interprter des faits dobservation). La thorie des translations de Wegener se base sur les liaisons continentales passes, dont tmoignent les vestiges glaciaires, palontologiques et gologiques. Le dplacement des continents, possible selon lanalyse que Wegener fait de la rpartition des altitudes la sur- face terrestre, rend vraisemblable la thorie de la drive des conti- nents, partir de socles continentaux jadis contigus . EN CONCLUSION (Communiquer en rdigeant une synthse). La synthse doit reprendre lensemble des arguments gographiques, lithologiques, palontologiques et climatologiques prsents dans cette double page. Conseils et suggestions - La thorie de la tectonique des plaques a t prsente au col- lge. Il sagit en Premire S de montrer comment ce modle sest peu peu construit en mettant en uvre, comme le demande le programme, une approche historique. Ainsi, les faits sont replacs dans le contexte scientifique de lpoque o ils ont t mis en vidence. lpoque dAlfred Wegener, les scientifiques saccordent pour dire que la Terre est entirement solide, sans toutefois partager la mme vision de son histoire tectonique . Ds 1880, une corrla- tion entre lEurope et lAmrique est tablie sur la base des vestiges des orognses hercyniennes et caldoniennes. Celles-ci suggrent que locan Atlantique fut galement le sige de ces orognses : cest la thorie des ponts continentaux, effondrs dans les ocans (E. Suess et Haug). Lautre vision plaide pour la permanence des continents et des ocans, compatible avec le principe de lisostasie et lexistence de gosynclinaux en bordure des continents. Selon cette ide, lhypothse des effondrements de ponts continentaux est incompatible avec lisostasie. Wegener fera la synthse de ces deux visions contradictoires. Si lide dune mobilit continentale avait dj t mise au XIX e sicle, le mrite de Wegener fut dtayer cette hypothse au moyen darguments scientifiques. Pour cette premire unit, le choix a donc t fait de prsenter dabord les faits observs et runis par Wegener (page de gauche) puis leur interprtation (page de droite). Lun des lments essentiels de la controverse opposant Wegener et ses contradicteurs est la dualit ocan-continent, mise en vi- dence par la distribution statistique du relief la surface de la Terre et montre par la courbe de Trabert (doc. 3). THME 2 CHAPITRE 1 19 LA TECTONIQUE DES PLAQUES : HISTOIRE DUN MODLE THME 2 Le doc. 2 correspond deux clichs permettant de localiser la protine Her-2 sur un tissu sain et sur un tissu cancreux issu dune tumeur du sein. Une coloration marron, tmoin de la prsence de Her-2, est largement visible sur le tissu cancreux alors quelle ne lest pas sur le tissu sain. Les cellules cancreuses contiennent donc davantage de protine Her-2 que les cellules saines. Le doc. 3 est un tableau nous renseignant sur la quantit dARNm Her-2 prsents dans des cellules saines et des cellules cancreuses issues de tumeurs du sein. Dans les cellules saines, lARNm Her-2 est environ 2 fois plus abondant que lARNm TBP (ARN tmoin) alors que dans les cellules cancreuses il est environ 300 fois plus abondant. Finalement, les cellules cancreuses ne contiennent pas les mmes protines que les cellules saines. En particulier, elles contiennent beaucoup plus de protine Her-2 que les cellules saines : le phno- type molculaire est donc perturb dans les cellules cancreuses. Comme elles prsentent aussi beaucoup plus dARNm Her-2, on peut penser que cest lexpression de linformation gntique, en particulier la transcription, qui est perturbe dans les cellules can- creuses. THME 1 EXERCICES 18 SVT1 re S ditions Belin 2011 SVT1 re S ditions Belin 2011 Conseils et suggestions La thorie des translations de Wegener (1912) a donn lieu des dbats qui menrent labandon de la thorie malgr des arguments convaincants de Wegener : il manquait un moteur la mobilit horizontale des continents. la thorie des ponts continentaux (doc. 1) avance par mile Haug (et E. Suess), Wegener rpond par limpossibilit physique pour le SIAL de senfoncer dans le SIMA de densit plus importante. Cet argument se retournera contre Wegener : si le SIMA est plus rigide que le SIAL, alors celui-ci ne peut se dplacer sa surface. Les donnes sismiques enregistres la fin du XIX e sicle prou- vent que les parties internes du globe sont solides. Selon les dtrac- teurs de Wegener, cet tat physique du globe est incompatible avec la mobilit des continents. Pourtant, dans la dernire dition de son livre La gense des continents et des ocans , Wegener voquait dj la viscosit et non pas la rigidit des matriaux internes Comme demand par le nouveau programme de Premire S, les donnes sismiques ne sont pas apprhendes ici pour tablir la structure interne du globe et mettre en vidence des zones de discontinuits profondes. En dautres termes, on ne cherche plus tablir le modle PREM qui est un modle rcent mais replacer dans lhistoire du modle de la tectonique des plaques lapport de ltude des ondes sismiques. Dans cette unit, ces donnes tmoi- gnent de ltat solide du globe et, dans lunit 3, de la distinc- tion entre la crote ocanique et la crote continentale. Plus loin (chapitres 2 et 3), les ondes sismiques permettent de distinguer la lithosphre de lasthnosphre et de mettre en vidence le ph- nomne de subduction via la technique de tomographie sismique. Une modlisation analogique est possible (voir p. 81) : elle utilise un logiciel (Audacity par exemple, logiciel libre). De nombreux serveurs acadmiques prsentent des protocoles denregistrements dondes sismiques. Une modlisation numrique de la propagation des ondes sismiques dans les parties internes du globe est gale- ment possible : on peut par exemple utiliser le module Modle Terre du logiciel Sismolog. Labandon de la thorie de la drive des continents [pp. 78-79 du manuel de llve] 2 U N I T
Connaissances du programme Capacits et attitudes mises en uvre dans lunit
Ces ides se heurtent au constat dun tat solide de la quasi-totalit du globe terrestre tabli, la mme poque, par les tudes sismiques. Lide de mobilit horizontale est rejete par lensemble de la commu- naut scientifique. Comprendre les difficults dacceptation des premires ides de mobilit. Raliser et exploiter des modlisations analogique et numrique pour tablir un lien entre propagation des ondes sismiques et structure du globe. Exploitation des documents par les activits DOC. 1 ET 2 (Confronter des arguments). Pour les adversaires de Wegener (les fixistes ), les ponts continentaux expliquent les corrlations transatlantiques des faunes et flores et invalident la thorie de la drive des continents. Pour les partisans de celle-ci (les mobilistes ), les ponts continentaux sont physiquement impossibles en raison de la diffrence de densit du SIAL et du SIMA. DOC. 3 A 4 (Mettre en relation des informations). Le doc. 4 explique que les ondes S ne se propagent pas dans les liquides. Or, lenregistrement Postdam, du sisme du Japon, montre que des ondes S ont travers les zones profondes du globe (doc. 3). Cest la premire preuve que le manteau nest pas liquide, mais solide. DOC. 5 (Utiliser un modle numrique). La modlisation montre que les ondes S se propagent dans les couches de sur- face (la crote ) et mais aussi dans les couches internes (ici, le manteau ) de la Terre. Celles-ci sont donc solides. Cette rigidit est difficilement compatible avec le dplacement horizontal des continents (mais galement incompatible avec leffondrement des ponts continentaux). DOC. 6 (Saisir des informations). Compte tenu de la rigidit de la crote et du manteau, le dplacement horizontal des conti- nents requiert une force trs importante, susceptible de dplacer des masses continentales. Wegener avait envisag des forces insuffisantes et tout fait inadaptes. Cest la raison du rejet de la thorie de la drive des continents. [NB : en 1928 (alors que Wegener est encore vivant), les travaux dA. Holmes voquent la possibilit dune mobilit horizontale des continents par des forces de convection internes]. EN CONCLUSION (Communiquer en rdigeant une synthse). Il sagit pour llve de reprendre les diffrents lments prsents ci-dessus : discussion de la mobilit possible des continents, verti- cale (thories des ponts continentaux) ou horizontale (drive des continents) ; apport de donnes sismiques nouvelles quant la structure interne de la Terre, insuffisance du modle de Wegener, auquel il manque des forces expliquant le dplacement des masses continentales la surface dune Terre rigide. THME 2 CHAPITRE 1 20 Conseils et suggestions Lun des lments cl de la controverse prsente dans les units prcdentes est la dualit continents-ocans. Mais, au dbut du XX e sicle, les ocans sont mconnus. Lessor de lexploration ocanographique et en particulier de la prospection sismique en milieu ocanique va contribuer partir des annes 1950 tablir le contraste gologique entre continents et ocans. Lavance des connaissances sur la structure et la composition de la crote ocanique va permettre aprs-guerre, de relancer lhypo- thse mobiliste. De ce point de vue, il est intressant de montrer aux lves que comme souvent en sciences, les progrs techniques permettent lvolution des ides. Cette unit vise tablir le contraste entre la crote ocanique et la crote continentale par lanalyse des donnes sismiques. La connaissance de la technique de sismique rfraction nest pas exi- gible. Llve doit cependant comprendre comment cette technique met en vidence des couches de roches de nature diffrentes, les interfaces entre ces couches constituant des rflecteurs des ondes acoustiques (voir aussi un exemple de sismique rflexion p. 116). Pour connatre la diffrence entre sismique rflexion et sismique rfraction, on peut se reporter au site de lIFREMER : www.ifremer. fr/drogm_uk/Realisation/Vulgar/Sismique/sismic.htm La modlisation prsente p. 81 illustre la diffrence de vitesse de propagation des ondes (semblables aux ondes P) dans deux mat- riaux de densit variable (granite et pltre). Cette modlisation peut tre ralise en classe. Les capteurs pizomtriques peuvent tre relis soit un systme EXAO (avec un capteur voltmtre), soit la carte son de lordinateur en utilisant un logiciel dacquisition (Audacity, par exemple, libre de droit). La dcouverte du contraste ocans-continents [pp. 80-81 du manuel de llve] 3 U N I T
Connaissances du programme Capacits et attitudes mises en uvre dans lunit
La diffrence daltitude observe entre continents et ocans reflte un contraste gologique Les tudes sismiques et ptrographiques permet- tent de caractriser et de limiter deux grands types de crotes terrestres [] Concevoir une modlisation analogique et raliser des mesures laide de dispositifs dexprimentation assiste par ordinateur de propagation dondes travers des matriaux de nature ptrographique diffrente. Comprendre comment des observations fondes sur des techniques nouvelles ont permis de dpasser les obstacles du bon sens apparent. Les copies dcran prsentes dans le doc. 3 ont t zoomes de faon pouvoir lire les temps darrive des ondes et rpondre la question 1. Exploitation des documents par les activits DOC. 1 3 (Calculez des vitesses et mettre en relation des donnes). Granite, v = 1,4 km.s -1 ; pltre, v = 1, 08 km.s -1 . En estimant la vitesse de propagation des ondes par la technique de sismique rfraction dans diffrentes couches (doc. 2) de la crote ocanique et en comparant ces vitesses celles mesures en laboratoire sur diffrents matriaux (doc. 3), on peut dtermi- ner la nature ptrographique des matriaux constitutifs de la crote ocanique. DOC. 2, 4 ET 5 (Mettre en relation des donnes chiffres). La couche 1 reprsente dans le doc. 2 est la colonne deau qui surmonte la crote ocanique. La couche 2 est constitue de sdiments : ce sont les sdiments ocaniques. La couche 3 est vraisemblablement constitue de basaltes et de gabbros ; Cest la crote ocanique. EN CONCLUSION (Communiquer en rdigeant une synthse). partir des annes 1950, des campagnes dexploration ocano- graphiques vont permettre de caractriser la crote ocanique en particulier grce ltude sismique (technique de sismique rfrac- tion). En effet, les ondes sismiques se propagent plus rapidement dans les roches de la crote ocanique que dans celle de la crote continentale. Le contraste ocan-continent est donc avr. THME 2 CHAPITRE 1 21 Les roches de la crote ocanique [pp. 82-83 du manuel de llve] 4 U N I T
Connaissances du programme Capacits et attitudes mises en uvre dans lunit
Les tudes sismiques et ptrographiques permettent de caractriser et de limiter deux grands types de crotes terrestres : une crote ocanique essentiellement forme de basalte et de gabbro. Observer diffrentes chelles, de lchantillon macroscopique la lame mince, les roches des crotes ocanique () SVT1 re S ditions Belin 2011 SVT1 re S ditions Belin 2011 Conseils et suggestions Lexploration ocanographie apprhende dans lunit prcdente se poursuit dans les annes soixante. Aprs la sismique rfraction et le dragage, lutilisation de submersibles et de forages (voir galement doc. 3, p. 119) va permettre dtudier directement les roches de la crote ocanique. Cette unit est donc une prsentation des roches de la crote ocanique. Au collge, la nature des roches qui composent la lithos- phre et lasthnosphre nest pas au programme. Les lves nont donc a priori pas fait dtude de roches ni lchelle de lchan- tillon et encore moins lchelle microscopique. Le programme de Premire S limite ltude des roches leurs principales caractristiques . Dans ce contexte ltude porte bien sr sur un basalte (doc. 3 : basalte dun pillow) et un gabbro. Cette tude doit amener llve la notion de roches magmatiques, rsultats de la cristallisation dun magma. La comparaison des structures grenues (gabbro) et microlithique (basalte) permet dvoquer la vitesse de refroidissement. Les limites du programme sont claires en ce qui concerne liden- tification des minraux : llve na pas mmoriser les critres didentification. La recommandation dobservation de lames minces porte donc sur la formation de llve utiliser un outil permettant de dcrire une roche (structure et minralogie). Concrtement, il sagit donc de lui donner les critres didentification de tel ou tel minral et de lui demander de le retrouver dans la lame mince. Cest ainsi que sont conues les activits utilisant le microscope polarisant lors de lpreuve dvaluation des capacits exprimen- tales en Terminale S. En formation, il est galement possible de demander llve de dcrire ce quil observe en lumire polarise non analyse et en lumire polarise analyse. Quelques donnes chimiques sont fournies en mme temps que la composition minralogique des roches. Ce ne sont pas des notions exigibles. Mais il est ncessaire pour llve de comprendre que les minraux sont des assemblages dlments chimiques. - La distinction entre minral et cristal est galement fournie (doc. 5). Elle est ncessaire pour apprhender la structure microli- thique dune roche. Exploitation des documents par les activits DOC. 1 3 (Mettre en relation des connaissances et des donnes nouvelles). La sismique rfraction (voir unit 3) a permis de supposer que la crote ocanique est constitue de basaltes et de gabbros. Lobservation in situ et les forages ont confirm cette hypothse. DOC. 2, 4 ET 5 (Prsenter des donnes sous la forme dun tableau double entre). Basalte Gabbro Composition chimique O (43-45 %) Si (22-24 %) Ca (8-10 %) Al (8-9 %) Fe (7-9 %) O (43-45 %) Si (22-24 %) Ca (8-10 %) Al (8-9 %) Fe (7-9 %) Composition minralogique Plagioclase Pyroxne Olivine Verre Plagioclase Pyroxne Olivine Structure Microlithique Grenue DOC 1, 2 ET 6 (Adopter une dmarche explicative). Le doc. 1 montre que les basaltes en pillow se forment au contact de leau. Le doc. 2 montre que les gabbros se forment sous les basaltes et le doc. 6 donne des informations sur la relation entre vitesse de cristallisation et structure de la roche. Llve doit donc parvenir lide que les basaltes, roches microlithiques, cristallisent en surface et que les gabbros, qui ont la mme composition chimique et minralogique mais une structure grenue, cristallisent en pro- fondeur. EN CONCLUSION (Communiquer en rdigeant une synthse). La synthse doit reprendre lensemble des informations ci-dessus. THME 2 CHAPITRE 1 22 Conseils et suggestions La crote continentale peut bien entendu faire lobjet dune tude sur le terrain. Une sortie est recommande dans la partie Tectonique des plaques et gologie applique . On pourra mettre profit cette sortie pour observer la diversit des roches sur les continents et, si possible, observer et chantillonner un affleure- ment de granite. Une telle sortie est aussi loccasion de prsenter une carte gologique aux lves. Les limites du programme et les attendus en matire de minra- logie sont les mmes que pour lunit prcdente. Ltude des roches de la crote ocanique et/ou continentale (units 4 et 5) peut faire lobjet dun travail en tche dite complexe avec un objectif clairement dfini, une consigne unique et une stratgie de travail laisse linitiative de llve. Lobjectif de ltude de la crote continentale dans le cadre de lapproche historique du modle de la tectonique des plaques reste bien sr la comparaison avec les roches de la crote ocanique. Exploitation des documents par les activits DOC. 1 3 (Saisir des informations). La crote continentale est qualifie dhtrogne parce quelle est constitue dune diversit de roches : sdimentaires, magmatiques et mtamorphiques. [NB : la notion de mtamorphisme est nouvelle. Cette notion est dfinie dans le doc. 1 mais llve doit retenir que la crote continentale a une composition globalement granitique]. DOC. 4 (Saisir des informations). Le granite est une roche magmatique, grenue, constitue de quartz, feldspaths et micas. Les lments chimiques essentiels qui la constituent sont loxygne (49 %), le silicium (36 %), laluminium (7 %) et le potassium (4 %). DOC. 5 (Mettre en uvre un protocole exprimental) La den- sit mesure pour le granite est de 2,34. La densit calcule pour le basalte est de 2,62 [NB. : on peut ce stade faire le lien avec le SIAL et le SIMA des units 1 et 2]. Ceci confirme le contraste entre la crote ocanique et continentale. Cela permet en outre dexpli- quer la diffrence de vitesse de propagation des ondes sismiques dans les deux crotes. DOC 1 A 5 (Prsenter des donnes sous la forme du tableau) Crote ocanique Crote continentale Roches Basalte - Gabbros Granite Densit Environ 2,9 Environ 2,7 Chimie O, Si, Ca, Al, Fe, Mg, etc. O, Si, Al, K, Na, Ca, etc. Minralogie Pyroxne, Plagioclase, olivine Quartz, Feldspath, Mica EN CONCLUSION (Communiquer en rdigeant une synthse). La synthse reprend lensemble des caractristiques des roches de la crote continentale prsentes dans cette double page. THME 2 CHAPITRE 1 23 Les roches de la crote continentale [pp. 84-85 du manuel de llve] 5 U N I T
Connaissances du programme Capacits et attitudes mises en uvre dans lunit
Les tudes sismiques et ptrographiques permettent de caractriser et de limiter deux grands types de crotes terrestres : une crote ocanique essentiellement forme de basalte et de gabbro et une crote continen- tale constitue entre autres de granite. Observer diffrentes chelles, de lchantillon macroscopique la lame mince, les roches des crotes ocanique et continentale et du manteau. La dcouverte et la caractrisation du manteau [pp. 86-87 du manuel de llve] 6 U N I T
Connaissances du programme Capacits et attitudes mises en uvre dans lunit
La crote repose sur le manteau, constitu de pridotite. Observer diffrentes chelles, de lchantillon macroscopique la lame mince, les roches des crotes ocanique et continentale et du manteau. Conseils et suggestions Cette unit est loccasion de mettre en vidence le Moho, dtablir prcisment lpaisseur de la crote terrestre et de la distinguer du manteau. Dun point de vue historique, la mise en vidence du Moho remonte au dbut du XX e sicle. Le choix a t fait de nvoquer le Moho qu la toute fin de ce chapitre 1 afin de garder le fil his- torique exig par le programme : la controverse sur la thorie de Wegener tait centre sur la dualit ocan-continent. Par ailleurs, la notion de lithosphre, bien quenvisage ds le XIX e sicle, fut mise en vidence plus tardivement grce aux travaux dOliver, Isacks et Sykes (1964), en particulier grce des tudes sismiques qui permirent de la distinguer de lasthnosphre. Ces travaux sont prsents, toujours dans le cadre dune approche historique, dans le chapitre 2 (p. 104). Cependant, la notion de lithosphre est connue des lves depuis la classe de quatrime. Le calcul de la profondeur du Moho est assez simple si lon nglige la distance picentre-foyer, sachant que, selon la loi de Descartes, langle du rayon incident avec la normale est gal langle du rayon rflchi avec la normale considrant que les vitesses de ces deux rayons sont identiques : sin (i1) / sin (i2) = V1/V2 On peut alors appliquer le thorme de Pythagore Si lon ne nglige pas la distance picentre-foyer, le calcul est plus com- plexe. Il est prsent sur le site acadmique de SVT de Lyon ladresse suivante : www2.ac-lyon.fr/enseigne/biologie/spip.php ? article 176 () SVT1 re S ditions Belin 2011 SVT1 re S ditions Belin 2011 Conseils et suggestions Limage satellitale de la pninsule arabique accompagnant le titre du chapitre peut tre loccasion de montrer limportance des apports technologiques pour la progression des ides et des tho- ries scientifiques. Sur cette image, les rivages de la Mer Rouge et du golfe dAden sembotent presque parfaitement, suggrant une dchirure continentale au niveau de la pninsule arabique. De la mme manire, cest pendant et aprs la seconde guerre mondiale, grce au dveloppement de sonars quipant les navires militaires et commerciaux, grce aux premiers programmes dexploration ocanographique (M. Ewing et le Lamont Geological Observatory) THME 2 CHAPITRE 2 25 THME 2 CHAPITRE 2 24 Le doc. 2 prsente la vitesse des ondes P sans aller au-del de 50 km de profondeur car la distinction entre la lithosphre et asthnosphre nest pas encore fate (voir chapitre 2, unit 5). Dans cette unit, seul le Moho est positionn, ce qui permet de distinguer la crote du manteau et de dlimiter en profondeur la crote terrestre. Exploitation des documents par les activits DOC. 1 (Adopter une dmarche explicative). Connaissant la vitesse des ondes P dans la crote superficielle, connaissant le temps darrive des ondes directes et des ondes indirectes, on peut calculer la distance D ainsi que la distance parcourue par les ondes rflchies (distance nomme R). On peut alors appliquer le thorme de Pythagore : (R) 2 = (1/2 D) 2 + H 2 . On accde ainsi H. DOC. 2, 4 ET 5 (Recenser, extraire et organiser des informa- tions). Le manteau dbute sous le Moho (sous la crote terrestre). Que ce soit au niveau des continents ou des ocans, les ondes P se propagent environ 8 km.s -1 dans le manteau lithosphrique. Or la vitesse de propagation des ondes P dans une pridotite, au laboratoire, est de 8,1 km.s -1 (doc. 5). Ceci suggre que le manteau est compos de pridotite. Cette hypothse est confirme par des observations en submersibles in situ sur la faille Vema (doc. 4). DOC. 3 (Analyser des donnes cartographiques) La crote ocanique a une paisseur infrieure 10 km alors que la crote continentale a une paisseur comprise entre 30 km (plateau conti- nental) et 70 km (chane de montagne). DOC. 5 ET 6 (Saisir des informations). La pridotite est une roche entirement cristallise, constitue de pyroxne et doli- vine. Les lments chimiques qui la constituent sont loxygne, le magnsium, le silicium et le fer. La richesse en fer et en magn- sium en fait une roche plus dense que les roches de la crote terrestre (d = 3,3). DOC 6 (Manifester son sens critique). Le SIAL est plus dense que le SIMA. Le SIAL correspondait lpoque de Wegener la roche des continents (matriaux lgers constitus de silicium et daluminium). Il repose sur un SIMA constitu de silicium et de magnsium. Cela, quoiquincomplet, nest pas faux. En revanche, le plancher ocanique est galement assimil au SIMA lpoque de Wegener. Ceci savre faux. Les notions de SIAL et de SIMA avaient le mrite de rendre compte de la dualit ocans-continents, dualit qui sest confirme. Dans le dtail, ces notions sont maintenant obsoltes. EN CONCLUSION (Communiquer en rdigeant une synthse). Voir la synthse p. 89. Connaissances du programme Capacits et attitudes mises en uvre dans lunit Au dbut des annes 1960, les dcouvertes de la topographie ocanique et des variations du flux thermique permettent dimaginer une expan- sion ocanique par accrtion de matriau remontant laxe des dorsales, consquence dune convection profonde. Comprendre comment la convergence des observations ocanogra- phiques avec les mesures de flux thermique a permis davancer lhypothse dune expansion ocanique ractualisant lide dune drive des continents. Utiliser un modle analogique. U N I T
Lhypothse de lexpansion ocanique [pp. 96-97 du manuel de llve] 1
De la drive des continents lexpansion ocanique CHAPITRE 2 avec des navires quips dinstruments de mesure prcis que sont proposes les premires cartes bathymtriques des fonds oca- niques et les premires mesures du flux thermique (unit 1). Les fonds ocaniques dvoils, une nouvelle vision du fonction- nement de notre plante peut voir le jour, et la thorie mobiliste tre relance. Cest ce que propose de montrer cette unit avec lhypothse de lexpansion ocanique propose par H. Hess (p. 97). Un modle analogique de convection est propos (doc. 3) ; les deux milieux glycrins (couche 1 et 2) ne sont certes pas solides mais le texte montre que la convection, cest--dire le transfert de chaleur associ un dplacement de matire, est possible dans le manteau. Des informations complmentaires sur la convection du manteau sont disponibles sur le site Planet-Terre de lENS. Deux ouvrages relatent cet aspect de lhistoire de la dcouverte des ocans : Une rvolution dans les sciences de la Terre (Anthony Hallam), Lcume de la Terre (Claude Allgre). Sur le site de lIfremer, une documentation riche prsente les mtiers de locanographie, les navires et engins dexploration ocanographiques actuels et passs ; la visite de ce site peut tre loccasion de susciter de lintrt chez les lves. Les connaissances acquises dans cette unit peuvent tre en partie rinvesties dans lexercice 9, p. 112. Exploitation des documents par les activits DOC. 1 ET 2 (Recenser, extraire et organiser des informa- tions). Si lexistence de reliefs sous marins est connue ds la fin du XIX e sicle, la gomtrie des dorsales, leur omniprsence dans les ocans, ne sont rvles que dans les annes cinquante. La rpartition des fosses ocaniques, zones de forte profondeur, est galement dvoile lors de ces campagnes ocanographiques. Les annes 1950-60 apportent des connaissances totalement nou- velles sur le flux gothermique au niveau des ocans. Ce flux est globalement plus lev au niveau des ocans que des continents. DOC. 2 ET 3 (mettre en relation des informations pour argumenter un modle). On observe que le flux gothermique est particulirement lev au niveau des dorsales, entre 250 et 400 mW.m -2 ; ce flux diminue lorsque lon sloigne des dorsales. Ce flux lev pourrait sexpliquer par une remonte de matriaux chauds du manteau grce au phnomne de convection. DOC. 3 (utiliser et comprendre un modle analogique). Dans le modle propos, on constate que la couche 2, plus chaude, remonte la surface sans quil ny ait de mlange avec la couche 1 ; on peut supposer que ce mouvement ascendant est d au chauf- fage de la couche infrieure (couche 2) et, donc, la diminution de sa densit. DOC. 1 4 (saisir et mettre en relation des informations pour argumenter une hypothse). Les dorsales sont des reliefs sous marins au niveau desquels le flux gothermique est particulire- ment lev (doc. 1 et 2). Ce flux peut sexpliquer par la remonte de matriau chaud du manteau par convection (doc. 3). Larrive de matriau chaud au niveau de la dorsale forme le plancher oca- nique, qui stale latralement de part et dautre de la dorsale (doc. 4). DOC. 4 (Pratiquer une dmarche scientifique). De part et dautre du plancher ocanique se trouvent des continents ; s'il stend (expansion) comme le suggre H. Hess, on peut supposer que les continents sont soumis sa pousse. EN CONCLUSION (Communiquer en rdigeant une synthse). Lhypothse mobiliste est relance dans les annes 1950-60 grce la dcouverte de nouvelles donnes sur les ocans et leur fonc- tionnement ; lhypothse de lexpansion ocanique pourrait fournir la force motrice qui manquait la thorie de la drive des continents dA. Wegener : la convection du manteau pourrait tre le moteur susceptible de produire le dplacement de continents dplacements. Le magntisme des roches magmatiques [pp. 98-99 du manuel de llve] 2 U N I T
Connaissances du programme Capacits et attitudes mises en uvre dans lunit
La mise en vidence de bandes danomalies magntiques symtriques par rapport laxe des dorsales ocaniques, corrlables avec les phno- mnes dinversion des ples magntiques (connus depuis le dbut du sicle), permet dprouver cette hypothse et de calculer des vitesses dexpansion. Pratiquer une dmarche scientifique. Comprendre la nature provisoire, en devenir, du savoir scientifique. Manipuler et exprimenter. Conseils et suggestions Cette unit est motive par la dmarche historique recommande par le programme : elle est destine montrer quoi correspondent les anomalies magntiques tudies dans lunit suivante, dont la rpartition est un argument dcisif en faveur de la thorie mobiliste. Les inversions du champ magntiques terrestre nont, a priori, jamais t vues. Il apparat donc important de les aborder avant () SVT1 re S ditions Belin 2011 SVT1 re S ditions Belin 2011 THME 2 CHAPITRE 2 26 Conseils et suggestions La page de gauche prsente des enregistrements du magntisme des fonds ocaniques. Ces enregistrements sont obtenus grce des magntomtres tracts par des navires dexploration ocano- graphique effectuant des allers-retours perpendiculairement laxe de la dorsale. Les doc. 1 et 2 fournissent quelques rsultats de ces mesures. Lchelle des inversions du champ magntique terrestre depuis 4,5 Ma (doc. 3) est loccasion de prsenter le calendrier paloma- gntique : on a pu reconstituer lhistoire des variations dintensit et de direction du champ magntique terrestre par des mesures sur les prlvements dans les planchers ocaniques. Ceci a permis de remonter jusqu 160 Ma. La page de droite se propose dinterprter la disposition des anomalies magntiques et doit permettre de valider lhypothse de lexpansion ocanique. La confirmation de lexpansion ocanique [pp. 100-101 du manuel de llve] 3 U N I T
Connaissances du programme Capacits et attitudes mises en uvre dans lunit
La mise en vidence de bandes danomalies magntiques symtriques par rapport laxe des dorsales ocaniques, corrlables avec les phno- mnes dinversion des ples magntiques (connus depuis le dbut du sicle) permet dprouver lhypothse de lexpansion ocanique et de calculer des vitesses dexpansion. Comprendre comment la corrlation entre les anomalies magntiques dcouvertes sur le plancher ocanique et la connaissance plus ancienne de lexistence dinversion des ples magntiques confirma lhypothse de lexpansion ocanique. Calculer des taux dexpansion. Exploitation des documents par les activits DOC. 1 ET 4 (Mettre en relation des informations pour inter- prter un phnomne observ). Le champ magntique mesur au-dessus des ocans correspond au champ magntique terrestre actuel auquel il faut ajouter le champ magntique fossilis par les basaltes lors de leur refroidissement. Ce champ magntique fossilis peut sadditionner (polarit normale) ou au contraire se soustraire (polarit inverse) au champ magntique actuel. DOC. 2 ET 3 (Saisir des informations). On observe une symtrie des anomalies de part et dautre de la dorsale (doc. 2). Chacune de ces anomalies peut tre date (doc. 3). On en dduit que les ges des basaltes sont symtriques de part et dautre de la dorsale. DOC. 2 5 (Mettre en relation des informations pour interpr- ter un phnomne observ). Grce la datation des anomalies, on constate que les basaltes sont de plus en plus gs au fur et THME 2 CHAPITRE 2 27 toute chose. Les inversions du champ magntique taient connues ds le dbut du sicle ; les anomalies magntiques des roches du plancher ocanique ne peuvent sexpliquer que si lon connat le phnomne dinversion des ples magntiques. Cette unit explique donc que laimantation (direction et sens du champ magntique) de certains minraux contemporains du refroi- dissement de la roche restent fossiliss . Contrairement une ide rpandue, ce ne sont pas les minraux qui sorientent comme des aiguilles dune boussole mais leur propre champ magntique ou moment magntique , indpendamment de lorientation go- mtrique des cristaux (doc. 3). Exploitation des documents par les activits DOC. 1 3 (Mettre en relation des informations pour inter- prter un phnomne observ) Le champ magntique terrestre est bipolaire et sa direction est identifiable laide dune boussole (doc. 1). Certains minraux des basaltes fossilisent la direction du champ magntique lors de leur formation : ils saimantent (doc. 3). Laiguille de la boussole nest pas oriente dans la mme direction avec ou sans basalte, on peut faire lhypothse que cest laimanta- tion propre du basalte qui dvie laiguille de la boussole (doc. 2). DOC. 3 ET 4 (Mettre en relation des informations). Le champ magntique fossilis par les basaltes (mmoire magntique) est orient dans le mme sens que le champ magntique terrestre contemporain de leur formation par refroidissement. Ainsi, dans des coules de laves basaltiques dont on peut dater la mise en place, si la direction du champ fossile des basaltes est inverse de la direction actuelle, alors cela signifie que le champ magntique terrestre tait linverse de celui observ aujourdhui. DOC. 4 (Saisir des informations) Il y a 4,1 Ma : polarit normale. Il y a 3 Ma : polarit inverse. Il y a 1,7 Ma : polarit normale. DOC. 5 (Saisir des informations) En 1000 ans le champ magn- tique sest globalement invers. Cest un phnomne rapide lchelle des temps gologiques. EN CONCLUSION (Communiquer en rdigeant une synthse). Les roches magmatiques peuvent, par les minraux quelles contiennent, fossiliser le sens et la direction du champ magntique contemporain de leur formation. Pour certaines priodes golo- giques, le champ magntique est invers par rapport au champ actuel. Ltude du magntisme des roches magmatiques montre donc que la polarit de ce champ magntique sinverse au cours des temps gologiques. mesure que lon sloigne de la dorsale. Cette observation est coh- rente avec le modle de Vine, Matthews et Morley qui proposent que les basaltes acquirent leur aimantation (fossilisent le champ magntique) au niveau de la dorsale lors de leur mise en place. DOC. 2 (Saisir des informations et effectuer un calcul). En ngligeant les anomalies de courte dure, qui ne sont pas rper- tories sur le profil, on trouve une vitesse de lordre de 9 cm.an -1 (2 220 / 4,5.10 6 = 8,8 cm.an -1 ). EN CONCLUSION (Communiquer en rdigeant une synthse). Les inversions du champ magntique rvles dans lunit pr- cdente permettent dinterprter les enregistrements des profils magntiques obtenus de part et dautre de la dorsale. Les anoma- lies positives correspondent des priodes normales et les ano- malies ngatives des priodes inverses. Ces diffrentes priodes ont pu tre dates et un calendrier magntique prcis tabli. Les profils montrent une symtrie des anomalies de part et dautre de la dorsale et lge de ces anomalies augmente au fur et mesure que lon sloigne de la dorsale : la dorsale est donc le sige de la production de crote ocanique. Lhypothse de lexpansion oca- nique partir des dorsales est confirme. Conseils et suggestions Lunit prcdente a montr comment les donnes magntiques permirent, au milieu des annes soixante, de valider lhypothse de lexpansion ocanique. Ceci tant, le modle de la tectonique des plaques nest pas encore tabli. Cette unit sintresse une autre caractristique des fonds marins : les fosses ocaniques. Dans le modle de lexpansion ocanique propose par Hess en 1963, la crote ocanique est en effet suppose retourner dans le manteau au niveau des fosses, ce retour permettant dexpliquer pourquoi la Terre nest pas en expansion. Lessentiel de lunit est ax sur lutilisation du logiciel Sismolog qui permet de localiser sur le planisphre les fosses et de carac- triser lactivit sismique dont elles sont le sige, en prsentant notamment les profondeurs des foyers sismiques. Un encart historique (doc. 3) rappelle que deux gologues, Wadati (1935) et Bnioff (1949) ont montr que les foyers des sismes se distribuent au niveau des fosses suivant des plans incli- Ltude des sismes au niveau des fosses ocaniques [pp. 102-103 du manuel de llve] 4 U N I T
Connaissances du programme Capacits et attitudes mises en uvre dans lunit
Au voisinage des fosses ocaniques, la distribution spatiale des foyers des sismes en fonction de leur profondeur stablit selon un plan inclin. Saisir et exploiter des donnes sur des logiciels pour mettre en vidence la rpartition des foyers des sismes au niveau des fosses ocaniques. Comprendre comment linterprtation de la distribution particulire des sismes permet de confirmer, dans le cadre du modle en construction, que la lithosphre ocanique retourne dans le manteau. ns qui plongent sous la crote. Il convient toutefois de signaler que, leur poque, la notion de subduction nest pas connue et que, si le constat de la gomtrie de ces plans est fait, il nest pas encore expliqu. Les donnes sismiques obtenues sont cohrentes avec lhypo- thse dun retour de la crote ocanique dans le manteau, cest ce que propose de montrer lactivit de tche complexe ; il convient cependant de ne pas encore dvoiler la notion de subduction ce stade de la dmarche. Exploitation des documents par les activits On constate que la profondeur des foyers des sismes augmente lorsque lon sloigne de la fosse et que ces foyers sont distribus dans un mme plan inclin. Le schma attendu reprend le doc. 5, sur lequel on repre le Japon, la fosse du Japon et le plan de Wadati-Bnioff. SVT1 re S ditions Belin 2011 SVT1 re S ditions Belin 2011 THME 2 CHAPITRE 2 28 Conseils et suggestions Toujours dans la perspective historique recommande par le pro- gramme, le doc. 1 de cette unit relate les donnes sismiques partir desquelles les notions de lithosphre et dasthnosphre ont pu tre distingues. Lutilisation des outils logiciels (Sismolog et Audacity) aide les lves ltude et linterprtation des observations faites par les gologues. La page de gauche fournit des documents qui, une fois mis en relation, permettent la caractrisation de la lithosphre et de lasthnosphre et font merger, pour la premire fois dans le pro- gramme, la notion de subduction. La distinction entre la lithosphre (enveloppe rigide visqueuse) et lasthnosphre (enveloppe ductile donc moins visqueuse) doit tre claire ce stade. la fin de cette unit, et donc la fin du chapitre 2, les grandes notions ncessaires ltablissement du modle sont tablies : expansion ocanique et mobilit lithosphrique, fosses de subduc- tion (lieux de disparition de la lithosphre ocanique) et dorsales (lieux de cration de lithosphre ocanique). Le chapitre 3 aura pour objectif dintgrer lensemble de ces donnes dans un modle global : la tectonique des plaques. Exploitation des documents par les activits DOC. 1 ET 2 (Pratiquer une dmarche scientifique, manipuler et exprimenter). Le dcalage temporel observ sexplique par une diffrence de vitesse de propagation des ondes sismiques puisque les deux stations sont gale distance du foyer (doc. 1). Le doc. 2 montre que la temprature dun matriau conditionne la vitesse de propagation dune onde : aux basses tempratures correspond une vitesse de propagation leve. Les ondes P parvenant la station Tonga ont donc travers un matriau plus froid que celui travers par les ondes P parvenant la station Fidji. DOC. 3 (Recenser, extraire et mettre en relation des infor- mations). La mise en vidence du phnomne de subduction est Lithosphre et asthnosphre [pp. 104-105 du manuel de llve] 5 U N I T
Connaissances du programme Capacits et attitudes mises en uvre dans lunit
Les diffrences de vitesse des ondes sismiques qui se propagent le long de ce plan, par rapport celles qui sen cartent, permettent de distinguer la lithosphre de lasthnosphre. Linterprtation de ces donnes sismiques permet ainsi de montrer que la lithosphre senfonce dans le manteau au niveau des fosses dites de subduction. La limite infrieure de la lithosphre correspond gnralement liso- therme 1 300 C. Comprendre comment linterprtation de la distribution particulire des sismes permet de dfinir la lithosphre par rapport lasthnosphre. Concevoir une modlisation analogique et raliser des mesures laide de dispositifs dexprimentation assiste par ordinateur de propagation dondes travers un mme matriau mais des tempratures diffrentes pour comprendre la diffrence entre lithosphre et asthnosphre. tablie sur deux arguments : la rpartition des sismes selon le plan de Wadati-Bnioff et la dcouverte par les tudes sismiques que ce plan correspond une large bande de matriau froid plongeant dans un matriau plus chaud. DOC. 3 A 5 (Recenser extraire et mettre en relation des infor- mations). La mise en relation des doc. 3 et 4 permet destimer la temprature 100 km de profondeur prs de 1 300 C. cette temprature, les pridotites du manteau ont un comportement plus ductile, dans lequel les ondes sismiques sont ralenties. Ceci explique les observations du doc. 5. DOC. 6 (Communiquer par un schma). Sur le schma attendu : la position de lisotherme 1 300 C est la limite lithosphre/asth- nosphre ; la crote ocanique est la partie suprieure de la lithos- phre ocanique plongeante (elle a une paisseur de 6-8 km) ; le manteau est situ en dessous de la crote, pour partie dans la lithosphre (manteau lithosphrique), pour une autre dans lasth- nosphre (manteau asthnosphrique) ; le plan de Wadati Bnioff correspond au plan de plongement de la lithosphre. EN CONCLUSION (Communiquer en rdigeant une synthse). La lithosphre ocanique est une enveloppe solide constitue dans sa partie suprieure de la crote ocanique (basaltes et gabbros) et dans sa partie infrieure du manteau lithosphrique (prido- tites). Sous la lithosphre se trouve lasthnosphre constitue de pridotites, lisotherme 1 300 C constituant la limite entre ces deux enveloppes. Vers 1 300 C, le comportement de la pridotite change : elle devient plus ductile et se dforme sans casser. Ainsi la lithosphre est une enveloppe plus rigide que lasthnosphre. [NB. : la lithosphre peut aussi tre prsente comme une enve- loppe dont la viscosit est forte par rapport lasthnosphre. La viscosit peut tre dfinie comme la rsistance lcoulement ; elle se mesure en Pa.s ou Poises. Viscosit de la lithosphre : entre 1021 et 10 22 Pa.s ; viscosit de lasthnosphre : entre 1018 et 10 19 Pa.s]. THME 2 CHAPITRE 3 29 Conseils et suggestions Le premier modle dun globe dcoup en plaques rigides repose sur la dcouverte des failles transformantes et de leur gomtrie particulire. Dans cette unit et toujours selon lapproche historique voulue, les failles transformantes sont donc abordes pour montrer comment leur tude a permis dlaborer le modle. Cest Tuzo Wilson qui invente en 1965 la notion de faille trans- formante en soulevant le problme de la gomtrie de ces failles. Larticle ladresse suivante fournit plus dinformations : www.insu.cnrs.fr/a2418,owen-frontiere-plaque-livre-ses-secrets.html. En 1967, lors de la runion annuelle de lUnion Gophysique Amricaine (AGU), Jason Morgan propose une interprtation de lexistence de ces failles en exploitant la gomtrie eulrienne : le dplacement de points sur une sphre (doc. 4). Il est le premier affirmer que la Terre est divise en plaques rigides et que les mouvements de ces plaques peuvent tre dcrits laide des rgles mathmatiques de la cinmatique eulrienne. partir de ces don- nes, Xavier Le Pichon propose le premier modle de la tectonique des plaques avec un globe divis en sept plaques rigides (doc. 5). Le programme propose de raliser une manipulation analogique pour comprendre que les mouvements des plaques sont des rota- tions de pices rigides se dplaant sur une sphre. On pourra se rfrer lillustration prsente dans Lcume de la Terre de Claude Allgre pour cette manipulation, qui utilise une orange sur laquelle on dcoupe des calottes de peau (modlisant les plaques) que lon peut dplacer relativement les unes aux autres. Exploitation des documents par les activits DOC. 1 ET 2 (Saisir des informations) Les failles transformantes sont perpendiculaires laxe de la dorsale. La dorsale est donc segmente en tronons (doc. 1). On observe que la sismicit est localise entre les deux tronons de dorsale au niveau de la faille transformante. On nobserve pas de sismicit au niveau des prolon- gements de la faille transformante au-del des tronons de dorsale. DOC. 2 (Sinformer pour tablir une relation entre diffrents documents). Cette question doit amener llve expliquer lori- gine de la sismicit au niveau de la faille transformante et en dduire un mouvement de coulissage le long de la faille. DOC 1, 3 ET 4 (Apprhender le dplacement de points sur une sphre). Les failles transformantes sont parallles aux parallles eulriens. Ce sont donc des portions de cercle centrs sur laxe eulrien qui passe par le centre de la Terre. Chaque point dune plaque (par exemple de la plaque africaine) se dplace sur le globe en suivant un parallle eulrien : ce dplacement est une rotation autour de laxe eulrien. Plus le point est distant dun des deux ples de rotation et plus sa vitesse linaire sera grande (la vitesse angulaire tant constante). Les diffrences de vitesse linaire des diffrents points dune plaque selon leur distance aux ples eul- riens gnrent des tensions lorigine des failles transformantes. DOC 5 (Saisir des informations sur une carte). On observe trois types de frontires caractriss par : des mouvements de divergence au niveau des dorsales ; des mouvements de convergence au niveau des fosses ocaniques ; des mouvements de coulissage au niveau des failles transfor- mantes. EN CONCLUSION (Communiquer en rdigeant une synthse). Le modle de la tectonique des plaques a t construit partir de ltude des failles transformantes. Leur analyse a abouti au modle selon lequel la surface de la Terre est divise en plaques rigides qui se dplacent selon un mouvement de rotation autour dun axe (axe eulrien). Les failles transformantes parallles aux parallles eulriens impriment leurs directions aux mouvements des plaques. Connaissances du programme Capacits et attitudes de mises en uvre dans lunit la fin des annes soixante, la gomtrie des failles transformante ocaniques permet de proposer un modle en plaques rigides. Raliser une manipulation analogique simple ou utiliser un logiciel de simulation, pour comprendre que les mouvements des plaques sont des rotations de pices rigides se dplaant sur une sphre. U N I T
Le modle de la tectonique des plaques [pp. 114-115 du manuel de llve] 1
Le modle actuel de la tectonique des plaques CHAPITRE 3 SVT1 re S ditions Belin 2011 SVT1 re S ditions Belin 2011 THME 2 CHAPITRE 3 30 Conseils et suggestions Cette unit fait suite ltablissement du modle de la tectonique des plaques (unit 1) et confirme par des donnes de terrain et de laboratoire les mouvements envisags aux frontires de plaques. Le doc. 1 prsente une faille normale observe au niveau du rift de Thingvellir en Islande. Elle illustre les contraintes de divergence prvues au niveau des dorsales. Le doc. 2 est un profil de sismique rflexion de la fosse de Nanka au Japon. Le profil ralis dans le prisme daccrtion montre la prsence de rflecteurs dont la disposition tmoigne de chevauche- ments. Ces chevauchements sont produits par des mouvements de convergence. Dans le chapitre 1, la technique de sismique rfrac- tion a t prsente. La sismique rflexion permet, ici, dtudier des structures plus superficielles. La modlisation prsente par le doc. 3 a t ralise avec des couches de pltre color et lgrement tasses. Elle peut tre ga- lement ralise avec du sable fin color avec des colorants solubles dans leau. Le sable peut ainsi tre lav aprs la manipulation et tre rutilis. Exploitation des documents par les activits DOC. 1 ET 2 (Adopter une dmarche explicative). Le rift de Thingvellir se situe au niveau de la dorsale de lAtlantique Nord qui merge ce niveau. Le profil de sismique rflexion a t ralis au niveau de la fosse ocanique de Nanka. Dorsales et fosses oca- niques constituent des frontires de plaques. Les plaques et leurs frontires [pp. 116-117 du manuel de llve] 2 U N I T
Connaissances du programme Capacits et attitudes mises en uvre dans lunit
Des travaux complmentaires parachvent ltablissement de la thorie de la tectonique des plaques en montrant que les mouvements divergents (dorsales), dcrochants (failles transformantes) et convergents (zones de subduction) sont cohrents avec ce modle gomtrique. Raliser un modle analogique de mouvements tectoniques divergents ou convergents. DOC. 3 (Manipuler et exploiter des mesures). Le mouvement de divergence provoque un tirement et un amincissement de la couche de pltre. Le mouvement de convergence entrane un raccourcissement et un paississement de la couche de pltre. Les mesures de dplacement fournies quantifient ces observations. DOC. 3 (Utiliser un mode de reprsentation des sciences exprimentales). On peut demander aux lves de reprsenter lchelle la situation initiale et les deux situations finales. Il serait galement pertinent de faire reprsenter les contraintes exerces sur le modle lorigine des failles ainsi que les dplacements relatifs des blocs spars par chacune des failles. Il sagit, ici de produire un schma classique de faille inverse (produite par les mouvements de convergence) et de faille normale (produite par les mouvements de divergence). DOC. 1 3 (Mettre en relation des informations). Une faille normale est une structure gologique associe un contexte de divergence. Elle sobserve au niveau dune dorsale. Une faille inverse est une structure de convergence associe au contexte de subduction [NB. : le programme de Terminale S permettra dobser- ver des failles inverses au niveau des chanes de montagne]. EN CONCLUSION (Communiquer en rdigeant une synthse). Le modle de la tectonique des plaques prvoit des mouvements de divergence au niveau des dorsales ocaniques et des mou- vements de convergence au niveau des fosses ocaniques. Les structures observes dans ces deux contextes (failles normales et inverses) sont cohrentes avec ces prvisions tectoniques. THME 2 CHAPITRE 3 31 Le renforcement du modle de la tectonique des plaques [pp. 118-119 du manuel de llve] 3 U N I T
Connaissances du programme Capacits et attitudes mises en uvre dans lunit
Des alignements volcaniques, situs en domaine ocanique ou continen- tal, dont la position ne correspond pas des frontires de plaques, sont la trace du dplacement de plaques lithosphriques au-dessus dun point chaud fixe, en premire approximation, dans le manteau. Le modle prvoit que la crote ocanique est dautant plus vieille quon sloigne de la dorsale. Les ges des sdiments en contact avec le plancher ocanique (programme de forages sous-marins J.O.I.D.E.S.) confirment cette prdiction et les vitesses prvues par le modle de la tectonique des plaques. Comprendre comment dsormais des faits ne sintgrant pas a priori avec le modle initial (volcanisme intraplaque) permettent un enrichisse- ment du modle (thorie des points chauds) et non son rejet. Corrler les directions et les vitesses de dplacements des plaques tires des donnes palomagntiques avec celles dduites de lorientation et des ges des alignements volcaniques intraplaques. Saisir et exploiter des informations sur cartes. Conseils et suggestions Lorsque le sea floor spreading fut propos par Harry Hess, les alignements volcaniques des les de lAtlantique furent prsents comme une consquence logique du fonctionnement de la dorsale Atlantique : les difices les plus loigns sont les plus gs et les plus proches de la dorsale sont les plus rcents. La datation par la mthode 40 K / K0 Ar des laves de larchipel dHawa mt un terme cette interprtation. Lge des fonds ocaniques ne correspond pas en effet lge des volcans aligns en milieu ocanique ou continental. Ces alignements ne sintgrent donc pas, a priori, au modle de la tectonique des plaques. Tuzo Wilson propose lhypothse des points chauds fixes situs sous la plaque Pacifique en dplacement. Jason Morgan propose en mme temps que ces panaches magmatiques ont pour origine la limite noyau/manteau. Cette interprtation vient finalement renforcer et enrichir le modle : il permet de dcrire les mouve- ments absolus des plaques par rapport un repre fixe et non plus seulement leurs mouvements relatifs. Des donnes rcentes remettent en cause la fixit des points chauds. Il peut tre intressant, en complment, dvoquer ces ides nouvelles afin de sensibiliser les lves lvolution du modle. Pour plus de prcisions, se reporter au Dossier Pour la Science n 67 (avril-juin 2010). Le programme de forages profonds J.O.I.D.E.S. (Joint Oceanographic Institutions Deep Earth Samiling) dbuta en aot 1968 avec un carottage de 150 m sous le fond du golfe du Mexique sous 3 500 m deau par le Glomar Challenger, premier navire de forage. Les cartes des ges des fonds ocaniques peuvent tre achetes (carte CCGM ou carte UNESCO) et servir faire travailler les lves sur diffrents ocans et calculer des vitesses dexpansion diff- rentes latitudes ou pour diffrentes priodes dexpansion. Le calcul de vitesse diffrentes latitudes pour une mme priode permet de retrouver les variations de vitesse des points en fonction de leur loignement aux ples eulriens (voir unit 1). Exploitation des documents par les activits DOC. 1 ET 2 (Saisir des informations et les intgrer un modle). La plaque Pacifique sest dplace vers le nord entre 70 Ma et 45 Ma puis vers le nord-ouest depuis 45 Ma. DOC. 1 (Calculer une vitesse et mettre en relation des donnes chiffres). Le calcul de la vitesse dexpansion aboutit V = 8,6 cm. an -1 . La valeur trouve avec les donnes palomagntiques est de 8,8 cm.an -1 sur les 4,5 derniers Ma. On notera cette trs bonne corrlation des deux mthodes de calcul de la vitesse dexpansion. DOC 3 ET 4 (Mettre en relation des informations). Lexpansion est confirme par la rpartition des sdiments au contact avec la crote ocanique. La rpartition des bandes danomalie magn- tiques avait permis de prdire que lge de la crote de part et dautre de la dorsale augmente avec la distance celle-ci, de faon symtrique par rapport son axe. Cest bien ce qui est observ sur cette carte. Pour permettre aux lves de bien comprendre cette rpartition, on peut prsenter une coupe de locan avec les sdi- ments. DOC. 4 (Calculer une vitesse). Le calcul aboutit V = 2.2000.10 5 / 96.10 6 = 4,2 cm.an -1 . EN CONCLUSION (Communiquer en rdigeant une synthse). Lanalyse des alignements volcaniques renforce le modle car les phnomnes observs, non pris en compte initialement, sexpli- quent par le modle de la tectonique des plaques. Ltude de ce volcanisme a galement enrichi ce modle en permettant den- visager les mouvements absolus des plaques lithosphriques. La rpartition et la datation des sdiments au contact avec le basalte ocanique sont compatibles avec le modle de lexpansion oca- nique : cest un argument supplmentaire en faveur du modle de la tectonique des plaques. Conseils et suggestions Lutilisation des donnes GPS est dsormais classique dans len- seignement des SVT. De nombreux sites acadmiques dveloppent des propositions dactivits utilisant des donnes GPS. Ces donnes La confirmation du modle par les donnes GPS [pp. 120-121 du manuel de llve] 4 U N I T
Connaissances du programme Capacits et attitudes mises en uvre dans lunit
Le modle prvoit des vitesses de dplacements des plaques (daprs le palomagntisme et les alignements de volcans intraplaques). Avec lutilisation des techniques de positionnement par satellites (GPS), la fin du XX e sicle, les mouvements des plaques deviennent directement obser- vables et leurs vitesses sont confirmes. Raliser des mesures sur le terrain pour comprendre le principe du GPS. Saisir et exploiter des donnes sur des logiciels. peuvent faire lobjet de traitements en classe avec un tableur, avec Google Earth, avec Tectoglob, ou avec le logiciel Tri_GPS. () SVT1 re S ditions Belin 2011 SVT1 re S ditions Belin 2011 THME 2 CHAPITRE 3 32 THME 2 CHAPITRE 3 33 Comme indiqu par le programme, il est galement possible dutiliser un GPS lors dune sortie sur le terrain pour permettre aux lves de comprendre son principe. Les systmes GPS enregistrent les coordonnes des diffrents arrts lors dune sortie gologique et reconstituent cette sortie sous la forme dun fichier .kmz agrment de photos daffleurements et de paysages gologiques. Les donnes GPS prsents (doc. 3 et 4) proviennent du site de la NASA. Elles sont disponibles ladresse suivante : http://sideshow.jpl.nasa.gov/mbh/series.html. Ce site rcemment actualis offre un accs facilit aux diffrentes stations et une inte- ractivit avec la carte Google Earth. On peut accder aux donnes brutes par le lien suivant : ftp://sideshow.jpl.nasa.gov/pub/usrs/mbh/point. Ces donnes peuvent tre traites avec un tableur selon un protocole prsent sur le site acadmique de SVT de LYON : www2.ac-lyon.fr/enseigne/biologie/spip.php ? article179 Lors dune sance de travaux pratiques, il peut tre pertinent de faire travailler les lves sur des stations diffrentes, judicieuse- ment choisies par le professeur ou mieux encore par les lves, et de confronter ensuite lensemble des donnes saisies (vecteurs tracs) pour confirmer les diffrents dplacements lithosphriques mis en vidence dans les units prcdentes. Exploitation des documents par les activits DOC. 1 2 (Mettre en relation des informations). La position dun satellite tant connue avec prcision, la distance entre ce satellite et la station godsique est mesure partir du temps de parcours des ondes mises par le satellite. Cette distance repr- sente le rayon de la sphre centre sur le satellite. Trois sphres ont deux points dintersection en commun et un seul avec la Terre : ce dernier point correspond la station godsique. DOC. 3 (Tracer des vecteurs). La station PAMA se dplace de 3 cm.an -1 vers le nord et de 6,2 cm.an -1 vers louest. Il faut donc tracer dans un repre orthonorm deux vecteurs de longueurs correspondantes et utiliser la relation de Chasles pour tracer le vecteur dplacement. On obtient un dplacement de 6,9 cm.an -1
vers le nord-ouest. Pour la station EISL, le dplacement en latitudes est de 0,7 cm.an -1
vers le sud et 6,6 cm.an -1 vers lest. Le dplacement global est donc valu 6,6 cm.an -1 vers le sud-est. DOC 3 ET 4 (Reprsenter des donnes par des vecteurs dpla- cements). Il sagit de reprsenter lchelle les dplacements dtermins prcdemment par des vecteurs. Lchelle de la carte indique que 8 mm reprsentent 5 cm.an -1 . 4. DOC. 4 (Reprsenter graphiquement) Les mouvements de diver- gence sont indiqus par : deux vecteurs de sens opposs spars par une dorsale (EISL et PAMA) ; deux vecteurs de mme sens lorsquils sont spars par une dor- sale. Cest le cas sur la carte des stations SEY1 et DGAR dans locan indien. La station SEY1 se dplace vers le nord-est mais moins rapidement que la station DGAR. Ceci tmoigne du dplacement des deux stations mais galement de la dorsale. Les mouvements de convergence sont indiqus par : deux vecteurs de sens opposs spars par une fosse (voir la fosse des Mariannes) ; deux vecteurs de mme sens spars par une fosse (voir la fosse Chili-Prou). EN CONCLUSION (Communiquer en rdigeant une synthse). Les donnes GPS permettent dobserver directement les mouve- ments des plaques lithosphriques, den mesurer les dplacements instantans et dapprhender les mouvements globaux lchelle du globe. Ces observations et ces mesures confirment celles ralises avec dautres donnes. Le modle de la tectonique des plaques est renforc par les donnes GPS. Le fonctionnement des dorsales [pp. 122-123 du manuel de llve] 5 U N I T
Connaissances du programme Capacits et attitudes mises en uvre dans lunit
En permanence, de la lithosphre ocanique est dtruite dans les zones de subduction et produite dans les dorsales. La divergence des plaques de part et dautre de la dorsale permet la mise en place dune lithosphre nouvelle partir de matriaux dorigine mantellique. Recenser, extraire et organiser des informations pour tablir les liens entre amincissement de la lithosphre, remonte, dpressurisation et fusion partielle de lasthnosphre sous jacente et formation dune nou- velle lithosphre. Conseils et suggestions Les units 5 et 6 mettent en valeur la place centrale de la lithos- phre ocanique dans le cadre du modle de la tectonique des plaques. Le modle est maintenant construit et accept, sa valeur prdic- tive le renforce. Il sagit dans cette unit de montrer les processus thermiques et ptrogntiques qui aboutissent la cration de lithosphre ocanique au niveau des dorsales. La double page est conue selon un principe dj utilis dans des units prcdentes : la page de gauche prsente des faits ou des donnes, la page de droite les interprte et les intgre dans lla- boration dun modle de fonctionnement dune dorsale. Le modle de fonctionnement de dorsale propos (doc. 6) est celui dune dorsale rapide pour laquelle la prsence dune chambre magmatique est atteste ; pour les dorsales lentes (type Atlantique), la chambre magmatique, si elle existe, nest pas conti- nue le long de la dorsale. Les diffrents types de dorsale ne sont pas au programme. Dans ce modle, il est possible de faire remarquer aux lves que la chambre magmatique est situe dans la crote ocanique et que la lithosphre est quasi absente laplomb de la dorsale. La coule sous marine de basaltes (doc. 2) est rcente (5 ans avant la prise du clich). On peut cependant rappeler quaucun panchement de basaltes na pu tre directement observ au niveau des dorsales jusqu ce jour. Les notions disotherme et de gotherme utilises dans les doc. 4 et 5 et souvent confondues par les lves sont dfinies dans le dico des SVT p. 333. Exploitation des documents par les activits DOC. 1 A 3 (Saisir et mettre en relation des informations). La fissure observe grce au submersible pourrait tre considre comme une faille normale puisquelle est la consquence dune expansion (doc. 1). Le doc. 2 montre un panchement rcent de basalte, roche magmatique constitutive de la crote ocanique, au niveau dune dorsale. Il rvle en outre que les dorsales produisent une trs grande quantit de roches magmatiques chaque anne. Le doc. 3, enfin, atteste de zones situes laplomb dune dorsale o des roches partiellement fondues semblent remonter vers la surface. Toutes ces donnes conduisent penser que la lithosphre ocanique est produite au niveau des dorsales. DOC. 4 (Argumenter la remonte de lasthnosphre). On retrouve lisotherme 1 300 C quasiment la surface au niveau des dorsales. Cette isotherme caractrise la limite lithosphre/ asthnosphre. Lasthnosphre est donc quasi laffleurement au niveau des dorsales. DOC. 5 ET 6 (Saisir et mettre en relation des informations). On constate que le gotherme de dorsale est plus lev que le gotherme ocanique. Ceci sexplique par la remonte de matriel chaud constituant le manteau asthnosphrique. Or, entre 25 km et 5 km de profondeur, le gotherme franchit le solidus, signe dune fusion partielle cette profondeur qui conduit la production de magma. Ce dernier formera la lithosphre ocanique. EN CONCLUSION (Rdiger une synthse). Au niveau des dor- sales, la lithosphre est amincie et lasthnosphre remonte qua- siment laffleurement. Lors de sa remonte, sa dpressurisation lamne franchir le solidus : elle subit alors une fusion partielle qui conduit la formation de magmas. Ceux-ci, stocks dans une chambre magmatique, contribueront produire les roches de la crote ocanique, partie superficielle de la lithosphre ocanique. Conseils et suggestions Dans cette unit et conformment ce qui a t vu dans lunit prcdente, la lithosphre ocanique est place au centre de la thorie de la tectonique des plaques. On sintresse ici sa dispari- tion par le mcanisme de subduction. Le rle moteur de la subduc- tion dans le cadre de la dynamique lithosphrique sera prsent en classe de Terminale S. Le choix a t fait de montrer des images de tomographie sis- mique ce dernier stade de la construction du modle, toujours dans le souci dviter tout anachronisme. En effet, les images telles que celle prsente par le doc. 4 nexistaient pas lors de Le fonctionnement des zones de subduction [pp. 124-125 du manuel de llve] 6 U N I T
Connaissances du programme Capacits et attitudes mises en uvre dans lunit
En permanence, de la lithosphre ocanique est dtruite dans les zones de subduction et produite dans les dorsales. Dans les zones de subduction, les matriaux de la vieille lithosphre ocanique sincorporent au manteau. Recenser, extraire et organiser des informations sur des images satelli- tales et de tomographie sismique. lavnement de la tectonique des plaques la fin des annes 1960. Pourtant, ce type de donnes est assez convaincant pour argumenter lenfoncement dune lithosphre froide dans le man- teau. Larrive de ces donnes nouvelles a confort la thorie de la tectonique des plaques. On retrouve la fin de ces deux units le rle cl du manteau ; la lithosphre ocanique en est extraite au niveau des dorsales et y est rincorpore au niveau des fosses de subduction. () SVT1 re S ditions Belin 2011 SVT1 re S ditions Belin 2011 THME 2 CHAPITRE 3 34 THME 2 CHAPITRE 3 35 la fin de ce chapitre 3, les lves doivent avoir conscience de la faon dont sest construite la thorie, connatre lhistoire de la lithosphre ocanique et comment cette histoire sinscrit dans le cadre unificateur du modle. La lithosphre continentale sera quant elle tudie en classe de Terminale S. Exploitation des documents par les activits DOC. 1 (saisir des informations). La lithosphre ocanique la plus ge est observe lorsque lon sloigne de la dorsale Pacifique ou Atlantique ; son ge nexcde jamais 180 Ma. [NB. : en mer ge, les fonds marins, dats de 280 Ma, sont consti- tus de lithosphre continentale]. DOC. 2 (Saisir et mettre en relation des informations). La profondeur des fonds ocaniques augmente de lEst (dorsale Pacifique) vers lOuest (fosse des Tonga) ; lge de ces fonds augmente galement dEst en Ouest puisque lon sloigne de la dorsale. On peut donc conclure que plus une lithosphre ocanique vieillit, plus la profondeur de ces fonds ocaniques est importante. DOC. 3. (mobiliser des connaissances). Pour un matriau donn, les ondes sismiques sont ralenties lorsque la temprature est importante et acclres lorsque la temprature est plus faible. Le secteur 1 est donc constitu dun matriau froid et le secteur 2 dun matriau chaud. DOC. 4. (saisir des informations). Les donnes tomographiques montrent une zone froide denviron 100 km dpaisseur qui pntre lintrieur du manteau et ceci jusque vers 600 km envi- ron. Lorientation de la coupe tomographique permet de proposer quil sagt de la lithosphre ge constituant la plaque Pacifique. EN CONCLUSION (Communiquer en rdigeant une synthse). Le phnomne de subduction est confirm par les donnes sur les ges des fonds ocaniques qui montrent que lge de la lithosphre ocanique nexcde pas 180 Ma ; on peut donc supposer un recy- clage rgulier de cette lithosphre. De plus, les fonds ocaniques les plus gs sont situs au niveau des fosses o le modle prvoit la disparition de lithosphre. Enfin, les donnes tomographiques rcentes montrent le plongement dun matriel froid et sa dispari- tion dans le manteau. Ces observations concordent avec la dispari- tion de lithosphre ocanique au niveau des zones de subduction. Chapitre 1 [pp. 93-94 du manuel] LA VITESSE DE PROPAGATION DES ONDES SISMIQUES Effectuer un calcul Rponses attendues : 1. Les ondes P (primaires) sont les ondes sismiques les plus rapides. Elles se propagent dans les milieux solides et liquides. Les ondes S (secondaires) ne se propagent que dans les milieux solides. 2. Vp = 7 km.s -1 ; Vs = 3,88 km.s -1 . 3. Lenregistrement dondes sismiques S de grandes distances de lpicentre ondes qui traversent donc le manteau tmoigne de ltat solide du manteau. Cet tat physique du globe va lencontre de la mobilit des continents : selon les dtracteurs de Wegener, le SIAL ne peut pas se dplacer sur un substrat rigide. LA CARTOGRAPHIE DES CHANES DE MONTAGNE Extraire des informations et les mettre en relation Rponses attendues : 1. et 2. On pourra se reporter au doc. 5 page 77. 3. Les partisans de la thse mobiliste (Wegener en particulier) sug- grent que des dplacements horizontaux partir de ce continent unique ont spar les continents jusqu leur position actuelle. Cest la thorie de la drive des continents. Selon les tenants de la thse fixiste, les traces de ces anciennes chanes de montagne sont les vestiges de chanes de montagne qui traversaient locan Atlantique et qui se sont effondres au cours du temps au fond des ocans. Cest la thorie des ponts continentaux. LA CROTE OCANIQUE Rdiger une synthse organise de connaissances Rponse attendue : Le plan est fourni par lnonc. Se reporter aux units 3 et 4 pour la mise en vidence de la structure et de la nature de la crote ocanique. Les caractristiques des deux crotes terrestres peuvent tre compares partir de ltude des units 4 et 5 ainsi que 6 pour lpaisseur de chacune delles. LE PLATEAU CONTINENTAL Saisir des informations et les reprsenter schmatiquement Rponses attendues : 1. Le Moho est la limite infrieure de la crote terrestre qui spare celle-ci du manteau. Cest une discontinuit au-del de laquelle les ondes sismiques acclrent. Le Moho a ainsi t mis en vidence par un gophysicien, A. Mohorovicic (voir doc. 1, p. 86). 1 EXERCICES DU THME 2 Les corrigs des exercices des rubriques valuer ses connaissances et S'entraner avec un exercice guid se trouvent la fin du manuel (p. 328). 2. Sous les ocans, le Moho est situ 6 km de profondeur, ce qui permet de tracer la limite entre la crote ocanique et la crote continentale. 3. Le plateau continental stend entre la limite de la crote oca- nique (trace prcdemment) et la limite gographique des conti- nents reprsente sur la carte. 4. Plus laltitude des reliefs en milieu continental est leve et plus le Moho est profond. UN MODLE DE CRISTALLISATION DU MAGMA prouver une hypothse Rponses attendues : 1. Le basalte a une structure microlithique et le gabbro une struc- ture grenue. 2. La diffrence de structure est dtermine par une diffrence de la vitesse de cristallisation. 3. 30 C, le refroidissement est plus lent. On observe que les cristaux de vanilline sont plus gros. 5 C, le refroidissement est plus rapide et les cristaux sont plus petits. La diffrence entre la temprature de fusion de la vanilline (80 C) et la temprature de refroidissement dtermine la taille des cristaux. Une faible diff- rence dtermine des cristaux de grande taille et inversement. On peut donc en conclure quun refroidissement rapide produit une structure microlithique et quun refroidissement lent produit une structure grenue. 4. La vanilline fondue reprsente le magma (normalement 1 300 C), la diffrence de temprature reprsente les conditions de refroidissement de ce magma. Limage de gauche (gros cristaux) modlise le gabbro et limage de droite le basalte (et ses micro- lithes). Bien sr, le modle doit tre critiqu. Chapitre 2 [pp. 111-112 du manuel] LA DORSALE EST-INDIENNE Confronter des rsultats une hypothse et effectuer un calcul. Rponses attendues : 1. Les anomalies magntiques positives correspondent lenregis- trement dun champ magntique suprieur la valeur du champ magntique actuel. Les anomalies magntiques ngatives corres- pondent lenregistrement dun champ magntique infrieur la valeur du champ magntique actuel. 2. On constate une symtrie des anomalies magntiques de part et dautre de la dorsale indienne ; la mise en relation des doc. 1 et 2 permet de dater les anomalies et leur dure ; on constate ainsi que les ges des fonds ocaniques croissent lorsque lon sloigne de la dorsale. Ainsi la dorsale est le sige de la formation de crote ocanique. Cest un argument en faveur de lhypothse de lexpan- sion ocanique. 3. Sur le doc. 1 : 2 cm = 111,2 km = 1 de latitude. Lanomalie 1 stend sur 0,8 cm, soit 74 km environ. La vitesse dexpansion est de 74 km en 0,78 Ma, soit 9,5 cm.an -1 . LA DRIVE DES PLES Formuler et prouver des hypothses. Rponses attendues : 1. Premire hypothse : la position du ple Nord magntique a chang depuis 250 Ma. Deuxime hypothse : la position du conti- nent europen a chang depuis 250 Ma. 2. Le doc. 2 permet dinfirmer la premire hypothse puisque des roches de mme ge devraient donner la mme position du ple. En revanche, des roches de mme ge, prleves sur des conti- nents diffrents, donnant des positions du ple diffrentes, rv- lent que les continents ont boug les uns par rapport aux autres. La deuxime hypothse est donc valide. 3. Le trajet apparent des ples propos par le doc. 3 illustre en ra- lit la migration des continents europen et nord-amricain ; cette drive du ple magntique nest bien sr quapparente car celui-ci reste fixe. En revanche les roches des continents qui ont fossilis la direction du ple magntique contemporain de leur formation ont migr. [NB : les deux trajets sont superposables entre 500 et 250 Ma ce qui permet de supposer que les deux continents Amrique du Nord et Europe ne faisaient quun lors de cette priode]. LES TRAVAUX DHUGO BENIOFF Traduire des informations sous forme dun schma. Rponses attendues : 1. Hugo Benioff propose cette interprtation la suite des constats suivants : les fosses ocaniques sont des zones sismiquement actives ; la profondeur des foyers des sismes le long de ces fosses sta- blit suivant un plan inclin. 2. Il sagit du phnomne de subduction : la lithosphre ocanique plonge dans le manteau asthnosphrique. 3. Ni la crote, ni le manteau suprieur, ne sont continus de part et dautre de la faille. Cette faille est en ralit le plan de plongement de la lithosphre ocanique subduite sous une autre lithosphre. En guise de schma dinterprtation, le doc. 6, p. 105 convient. 4. En 1949, lhypothse de lexpansion ocanique nest pas propo- se ; la vision du fonctionnement de notre plante est encore trs fixiste. Les notions de lithosphre (milieu rigide froid) et dasth- nosphre (milieu plus ductile et plus chaud, dformable) ne sont pas encore bien caractrises. DISTINGUER LITHOSPHRE ET ASTHNOSPHRE Extraire des informations graphiques. Rponses attendues : 1. De 30 100 km, la viscosit du manteau diminue de faon trs importante puisquelle passe de 1 0 23 poises 1 0 18 poises. Elle est minimale 100 km environ puis augmente nouveau. Mme 500 km, la viscosit demeure 100 fois plus faible que celle du manteau superficiel ( 30 km de profondeur). 2. Mme si la viscosit diminue entre 50 et 100 km, le manteau reste toujours solide puisque sa viscosit est un million de fois suprieure la glace. () SVT1 re S ditions Belin 2011 SVT1 re S ditions Belin 2011 THME 2 EXERCICES 36 3. La valeur minimale de la viscosit observe 100 km correspond une limite physique : elle spare la lithosphre sus-jacente de lasthnosphre moins visqueuse et donc plus dformable. LES IDES DARTHUR HOLMES ET DE HARRY HESS Rdiger une synthse des connaissances. Rponses attendues : Dans les annes 1960, les campagnes ocanographiques rvlent la morphologie des fonds ocaniques et la prsence de deux zones caractristiques : les dorsales et les fosses ocaniques. Les mesures de flux thermique permettent de constater quau niveau des dor- sales des courants de convection font remonter des matriaux chauds vers la surface, comme lavait propos Holmes quelques annes auparavant. Cette ide est reprise par Hess qui suggre que la consquence de ces remontes est la formation de plancher ocanique, qui se dplace ensuite latralement alors que de nou- veaux matriaux remontent. Lhypothse de lexpansion ocanique est confirme la suite de la dcouverte des anomalies magn- tiques qui montrent que lge du plancher ocanique augmente au fur et mesure que lon sloigne de la dorsale. Des vitesses dexpansion ocanique peuvent alors tre calcules. Chapitre 3 [pp. 131-132 du manuel] INTERPRTER ET QUANTIFIER UN DPLACEMENT DANS DES ROCHES DFORMES Traduire des informations par un schma. Rponses attendues : 2. Avant le mouvement, les diffrentes couches sont disposes de faon horizontale. La couche claire centrale est alors continue, non fracture par les failles. 3. Il sagit de failles normales. En rajustant les niveaux suprieur et infrieur de la couche claire, on trouve un rejet horizontal denviron 1,5 m, qui correspond un allongement des terrains. 4. On observe ce type de faille en contexte de divergence, au niveau une dorsale par exemple. INTERPRTER DES TOMOGRAPHIES SISMIQUES Raliser un schma et mettre en relation des informations. Rponses attendues : 2. Les deux tomographies sismiques sont caractristiques de zones de subduction, lune entre la plaque eurasienne et la plaque paci- fique, lautre entre la plaque nord-amricaine et la plaque pacifique. LE RENOUVELLEMENT DE LA LITHOSPHRE OCANIQUE Rdiger une synthse des connaissances. Rponse attendue : Au niveau des dorsales : On enregistre une remonte des isothermes et notamment lisotherme 1 300 C, qui traduit une remonte du manteau asth- nosphrique. Les donnes sismiques indiquent la prsence de roches partiel- lement fondues ; les magmas se transforment, en refroidissant, en des roches magmatiques incorpores la crote ocanique. Au niveau des zones de subduction, les donnes de tomographie sismique montrent quun matriau froid senfonce dans le man- teau : il sagit dune plaque lithosphrique en subduction. Ainsi, le manteau participe au renouvellement de la lithosphre car il est lorigine de la nouvelle lithosphre ocanique au niveau de la dorsale. La fusion partielle du manteau asthnosphrique (dcompression des pridotites) conduit la formation de crote. Au niveau des zones de subduction, la lithosphre ocanique vieillie et refroidie plonge dans le manteau asthnosphrique et sera incorpore celui-ci. Dorsales (lieux de cration de lithosphre ocanique) et zones de subduction (lieux de destruction de lithosphre ocanique) partici- pent au renouvellement de la lithosphre ocanique. LOUVERTURE OCANIQUE DANS LE GOLFE DADEN Saisir des informations et calculer une vitesse. Rponse attendues : 1. On constate que lge des fonds augmente au fur et mesure que lon se rapproche des ctes de la pninsule arabique et de celles du continent africain. Cette disposition rappelle la symtrie des ges du plancher ocanique observe de part et dautre dune dorsale. Ainsi le golfe dAden serait le sige dune expansion ocanique lie la pr- sence dune dorsale qui aurait dbut son activit il y a environ 20 mA. 2. Les traits noirs sont disposs perpendiculairement aux bandes de crote ocanique de mme ge : il sagit de failles transformantes. 3. lEst, les plus vieux fonds sont gs de 19,7 Ma environ ; lOuest, leur ge nexcde pas 16 Ma. Il y a 19 Ma, lOuest, le continent africain et la pninsule arabique taient donc accols. 4. 111 km en 16 Ma environ. Soit une vitesse trs faible de lordre de 0.7 cm.an -1 . LE PRINCIPE DE LA TOMOGRAPHIE SISMIQUE Effectuer des mesures et mettre en relation des informations. Rponses attendues : 4. Les ondes sont ralenties : le milieu anormal travers par ces ondes est donc plus chaud que son environnement. Objectif bac [p. 133 du manuel] LES MOUVEMENTS RELATIFS DE TROIS PLAQUES LITHOSPHRIQUES Les mouvements relatifs de trois plaques lithosphriques Rponse attendue : Le doc. 1 permet de distinguer deux limites de plaques : lEst, une zone de subduction (fosse du Chili) ; lOuest, une dorsale, la dorsale Est Pacifique. On peut ainsi proposer quil y ait trois plaques concernes : la plaque Sud Amricaine (station Salta) et la plaque Nazca (sta- tion le de Pques), en convergence ; la plaque Nazca et la plaque Pacifique (station Pitcairn), en divergence. partir du doc. 2, la vitesse dexpansion de la dorsale Pacifique peut tre dtermine laide des anomalies magntiques. En utili- sant la limite Matuyama Gauss, situe 110 km de la dorsale, on trouve 8.9 cm.an -1 . THME 2 CHAPITRE 3 37 Cest la vitesse dloignement des deux plaques sur cette priode. Les vitesses fournies par GPS, releves par le doc. 3 sont de lordre de 13 cm.an -1 pour lloignement des deux stations (Pques et Pitcairn) ; pour la convergence, les deux plaques se rapprochent avec une vitesse de lordre de 5 cm.an -1 . Les ordres de grandeur sont donc les mmes que ceux fournis par les donnes magntiques. SVT1 re S ditions Belin 2011 SVT1 re S ditions Belin 2011 THME 3 CHAPITRE 1 38 39 CHAPITRE 1 Tectonique des plaques et gologie applique U N I T
Les bassins dhydrocarbures pr-salifres [pp. 142-143 du manuel de llve] 1
Connaissances du programme Capacits et attitudes mises en uvre dans lunit Le modle de la tectonique des plaques constitue un cadre intellectuel utile pour rechercher des gisements ptroliers. partir de ltude dun exemple on montre que la tectonique globale peut rendre compte : dun positionnement gographique du bassin favorable au dpt dune matire organique abondante et sa conservation. Dcouvrir la morphologie et la structure des marges passives partir des cartes et des coupes. Analyser les positions relatives des continents et des ocans lors des priodes de grandes accumulations de roches mres ptrolires pour comprendre les conditions favorables leur dpt. THME 3 CHAPITRE 1 39 ENJEUX PLANTAIRES CONTEMPORAINS THME 3 Conseils et suggestions Lobjectif de ce chapitre est de faire comprendre aux lves comment la formation de ressources gologiques (hydrocarbures ou potasse) ncessite la fois des conditions gologiques et climatiques particulires, qui expliquent la fois que lon peut prvoir leur rpartition sur Terre et quelles sont rares. Les units 1 3 concernent les gisements dhydrocarbures et les units 4 et 5 traitent une ressource locale : les gisements de potasse dAlsace. Lunit 1 vise montrer que les grands gisements dhydrocar- bures dits de pr-sel des marges passives Est et Ouest de lAtlan- tique Sud sont rpartis de faon symtrique par rapport laxe de la dorsale mdio-ocanique. Ceci amne lhypothse dune formation synchrone de ces gisements dhydrocarbures, au moment de lou- verture de lAtlantique Sud. Cette unit permet aussi de dcouvrir les principales caractris- tiques morphologiques (plateau continental, talus) et structurales (blocs basculs, failles normales, forte paisseur de sdiments et de roches sdimentaires dposs sur plusieurs dizaines de millions dannes) des marges passives. Exploitation des documents par les activits DOC 1 ET 2 (Sinformer partir dune carte gomorphologique et dun graphique). Les gisements dhydrocarbures de pr-sel reprsentent dnormes rserves. Leur localisation et leur exploita- tion seront, dans un avenir trs proche, dune grande importance pour lconomie des pays producteurs. Le Brsil, par exemple, actuellement la 16 e place des pays producteurs dans le monde pourrait se hisser au 4 e rang en 2020, avec une production de 5,1 millions de barils par jour. DOC. 2 ET 3 (Pratiquer une dmarche scientifique). Les gise- ments dhydrocarbures de pr-sel de lAtlantique Sud sont rpartis de faon symtrique par rapport laxe de la dorsale et sont localiss sur les marges Est et Ouest de locan. Le ptrole de tous ces gisements est issu de roches mres dates de 120 130 mil- lions dannes (doc. 2), juste aprs louverture de lAtlantique Sud (doc. 3). On peut donc penser que lorigine de ces gisements est bien louverture de lAtlantique Sud. DOC. 4 6 (Recenser, extraire et organiser des informations). Les marges passives sont constitues par lensemble du plateau et du talus continental. Leur socle, compos de crote continentale, est surplomb par une paisse srie de roches sdimentaires (biochimiques, dtritiques et des vaporites). Cet ensemble est fractur par de nombreuses failles normales, qui tmoignent dune tectonique en extension, synchrone de la sdimentation. DOC. 5 ET 6 (Sinformer partir dune coupe schmatique de la marge Est de lAtlantique Sud et dun texte sur les caractristiques de quelques roches sdimentaires). La forte paisseur de dpts sdimentaires tmoigne dun phnomne de subsidence, que permet le jeu des failles normales. EN CONCLUSION (Communiquer en rdigeant une synthse). Les bassins ptroliers de pr-sel de lAtlantique Sud sont situs sur les marges passives de locan et se sont forms au cours de son ouverture, dans un contexte tectonique dextension. Conseils et suggestions Lunit 1 a montr que les gisements dhydrocarbures se for- ment dans de grands bassins sdimentaires situs sur les marges passives dun ocan. Lunit 2 permet de mobiliser les acquis de Seconde sur la for- mation des combustibles fossiles : ils sont issus dune biomasse dont la transformation en combustibles fossiles se droule dans des circonstances gologiques bien particulires (augmentation de la pression et de la temprature par enfouissement progressif en plusieurs millions dannes). On montre par lexprimentation comment des fluides de densits diffrentes (eau et hydrocarbures), contenus dans la roche mre, circulent au sein de roches permables pour tre pigs dans une structure gologique associe un recouvrement impermable. Ceci amne la notion de pige ptrolier : une roche rservoir recou- verte dune roche impermable. Il convient de faire comprendre aux lves que la remonte des hydrocarbures vers la surface est le rsultat dune compaction de la roche mre qui expulse les liquides quelle contient : leau et les hydrocarbures. Comme les hydrocar- bures ne sont pas miscibles avec leau et que leur densit est inf- rieure celle de leau, ils remontent vers la surface sous leffet de la pousse dArchimde. Ce protocole exprimental ncessite une maquette dun pige ptrolier disponible auprs dun fournisseur habituel de matriel. Il faut aussi du matriel consommable : gravillons daquarium et huile de courge. Latelier Informatique (p. 194) prolonge cette unit et permet un travail exprimental avec un microscope coupl au logiciel Mesurim. Lobjectif est dobserver la prsence dhydrocarbures dans la roche rservoir et de calculer sa porosit. Les lames minces et les chantillons des roches dun pige ptrolier sont disponibles, chez un fournisseur habituel, sous forme dun kit nomm : Les tapes de la formation du ptrole . Lexercice 7 (p. 158) peut tre utilis pour rappeler que la trans- formation de la matire organique en hydrocarbures au sein de la roche mre est un processus lent associ une augmentation de la pression et de la temprature, li lenfouissement des sdiments par subsidence. Un exemple de gisement pr-salifre [pp. 144-145 du manuel de llve] 2 U N I T
Connaissances du programme Capacits et attitudes mises en uvre dans lunit
Le modle de la tectonique des plaques constitue un cadre intellectuel utile pour rechercher des gisements ptroliers. partir de ltude dun exemple on montre que la tectonique globale peut rendre compte : dune tectonique en cours de dpt (subsidence) et aprs le dpt qui per- mettent lenfouissement et la transformation de la matire organique puis la mise en place du gisement. Recenser, extraire et organiser des informations permettant de reconstituer le contexte gologique lpoque du dpt lorigine de lhydrocarbure de lexemple tudi. Modliser la circulation de fluides de densits diffrentes non mis- cibles dans des roches permables. Concevoir une modlisation et suivre un protocole pour com- prendre comment une structure gologique associe un recouvre- ment impermable constitue un pige liquide. Reprer les grandes caractristiques dun bassin sdimentaire et de quelques roches sdimentaires. Exploitation des documents par les activits DOC. 1 4 (Recenser, extraire et organiser des informations). La roche mre situe la base du pige dhydrocarbures est date de 125 130 mA. Elle est riche en matire organique dorigine lacustre qui volue en hydrocarbures. La roche rservoir situe entre la roche mre et la roche de couverture est date de 120 125 mA. Elle sest forme en milieu lacustre et a une forte porosit, lui permettant dac- cumuler des hydrocarbures. La roche de couverture, situe au sommet du pige ptrolier, est date de 120 110 mA. Elle rsulte de la pr- cipitation de NaCl suite lvaporation intense dune eau de mer riche en sels dissous. Elle est impermable et empche les hydrocarbures de remonter la surface. DOC. 2 ET 3 (Sinformer partir dun texte et dune photo- graphie dune lame mince de roche mre). La formation dhy- drocarbures ncessite une accumulation dune forte paisseur de sdiments dtritiques et de matire organique au fond dun lac dans un milieu pauvre en oxygne. Au cours de son enfouissement, sous leffet combin de laugmentation de la pression et de la temprature, ces sdiments voluent en roche mre et la matire organique quelle contient se transforme hydrocarbures. DOC. 4 ET 5 (Pratiquer une dmarche scientifique). Au dbut de lenfouissement, les sdiments de la future roche mre contien- nent de la matire organique et une forte proportion deau. Au fur et mesure que la charge sdimentaire saccrot (par laccumulation verticale de nouveaux sdiments) la pression des fluides, ou pres- sion hydrostatique, augmente provoquant lexpulsion des fluides (eau et hydrocarbures forms) de la roche mre. Ces fluides circu- lent ensuite au sein des roches sdimentaires permables. Comme les hydrocarbures ne sont pas miscibles avec leau et que leur den- sit est infrieure celle de leau, ils migrent vers la surface sous leffet de la pousse dArchimde. Si, au cours de leur ascension, les hydrocarbures rencontrent une roche impermable, ils peuvent saccumuler dans une roche rservoir et constituer un gisement. () SVT1 re S ditions Belin 2011 SVT1 re S ditions Belin 2011