RQS 182 3megalith
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RQS 182 3megalith
I. INTRODUCTION
7. ARGOD, Robert, L’Antarctide des origines – Réflexions sur les origines des peuples, Rich-
mond Éditions, Londres, 2003, 323 pages.
8. Pôle Nord proposé par C. HAPGOOD.
9. Pôle Nord proposé par C. HAPGOOD.
10. Coordonnées : 47°21’ de latitude Nord et 3°03’ de longitude Ouest, Atlas of the World
– ‘The Times’, Comprehensive Edition, Londres, 1980.
11. Coordonnées : 30°00’ de latitude Nord et 30°03’ de longitude Est, Atlas of the World –
‘The Times’, op. cit.
12. Coordonnées : 42°31’ de latitude Nord et 8°33’ de longitude Ouest Atlas of the World –
‘The Times’, op. cit.
212 revue des questions scientifiques
± 20°
Nous avons analysé de près la confi guration du site appelée «Les aligne-
ments de Le Ménec» à Carnac, en France16.
Nous avons soumis les coordonnées géographiques des alignements mé-
galithiques de ce site à une série de calculs orthodromiques portant sur les
13. Calculs de trigonométrie sphérique eff ectués à la surface du globe, utilisant les formules
dites de GAUSS.
14. NAZE, Yaël, L’astronomie des Anciens, Coll. Bibliothèque scientifi que, Éditions Belin
pour la Science, Paris, 2009, p. 53-70.
15. Fond de plan de l’Offi
ce du Tourisme de la ville de Carnac.
16. Dimensions : longueur : 1165 m, largeur : 100 m ; hauteurs des mégalithes, maximum :
4 m à l’Ouest et minimum 60 cm à l’Est.
les sites mégalithiques et archéologiques 213
arcs de grand cercle reliant Carnac au pôle Nord «Yukon» proposé par C.
HAPGOOD.
Grâce aux calculs, nous avons pu connaître la latitude correspondante
ainsi que l’orientation générale des alignements du site placé dans ce contexte
géographique particulier.
Il ressort que, dans le contexte de temps où «Yukon» est pris comme pôle
Nord, le site de Carnac est situé à la latitude du tropique Nord de notre pla-
nète, soit à ± 23°27’ de latitude Nord, c’est-à-dire à celle de notre tropique du
Cancer actuel (cf. annexe 2)17.
Mieux, les calculs montrent que, dans le contexte où «Yukon» était posi-
tionné au pôle Nord, l’orientation générale des alignements de Le Ménec, soit
± 20° d’azimut Est, dans notre contexte actuel, est implantée parallèlement au
cercle du tropique Nord de cette époque-là (cf. annexe 2).
Nous sommes convaincu que ces résultats, très particuliers, ne peuvent
être le fruit du hasard.
L’interprétation originale que nous faisons de la signification réelle des
alignements de Le Ménec, découle immédiatement et aisément de ces résul-
tats.
Pour les populations qui ont construit les alignements de Le Ménec, en
leur temps, en se référant au relevé présenté ci-contre, il est, en effet, possible
de déduire :
– qu’il s’agit de la construction d’un calendrier semestriel boustrophé-
don18 basé sur un cycle complet des variations de l’activité solaire, soit
11 ans, et
– qu’il est l’unique raison ayant amené à l’édification de ce site.
On peut considérer, en effet, que les alignements de Le Ménec ont été
conçus et réalisés à dessein sous le tropique Nord de l’époque, là où régnait la
17. Le lecteur voudra bien se reporter aux annexes 1, 2, et 3 pour les deux types de calculs
orthodromiques ainsi que pour les calculs proprement dits utilisés au cours de l’étude.
18. Par analogie avec la qualification de certaines écritures primitives qui s’écrivent et se
lisent de gauche à droite puis de droite à gauche puis de gauche à droite et ainsi de suite,
sans interruption, à la façon du sillon creusé par la charrue du laboureur dans son
champ.
214 revue des questions scientifiques
Si, par exemple, l’ombre d’un menhir est égale à sa hauteur lorsque le
soleil se trouve au sommet de sa course, au midi vrai, le soleil doit obligatoire-
ment se situer à l’aplomb du tropique Sud. Dans le contexte géographique de
l’époque, ce cas de fi gure correspond toujours alors au solstice d’hiver de
l’hémisphère Nord, actuellement notre 21 décembre. En eff et, grossièrement,
l’addition des deux angles des tropiques pris à partir du centre de la Terre est
égale à un peu plus de 45°. Cela donne pour résultat une ombre portée sensi-
blement égale à la hauteur du menhir lui-même (cf. le schéma explicatif de la
19. MOHEN, Jean-Pierre, Le monde des mégalithes, Paris, Éditions Casterman, collection
des Archives du Temps, 1989, p. 38.
les sites mégalithiques et archéologiques 215
Hauteur du menhir.
± 45°
° Valeur de l'angle, entre les tropiques, prise à partir du centre de la Terre, soit: ± 23° + ± 23° = ± 45°.
° Valeur de la hauteur du soleil au solstice d'hiver pour le tropique Nord, soit: ± 45°.
Schéma explicatif de la longueur de l’ombre portée d’un menhir pour le solstice d’ hiver
au tropique Nord, au temps contemporain où le pôle Nord se trouvait en «Yukon».
216 revue des questions scientifiques
Ensuite, le décompte des jours continuait mais sur le plus proche aligne-
ment et dans le sens inverse, vers l’Ouest, pendant six mois suivant jusqu’au
prochain nouveau solstice d’hiver. Une première année venait de s’écouler.
Ensuite, on poursuivait en passant à l’alignement suivant et dans l’autre sens
et ainsi de suite, douze fois au total jusqu’au dernier alignement. Six années
s’étaient écoulées alors. Puis, on revenait en sens inverse, de la même façon,
dix fois, soit cinq années, pour comptabiliser, en fin de compte, un cycle com-
plet de 6 x 2 semestres + 5 x 2 semestres, soit un total de 11 années consécu-
tives. Arrivé à ce stade, le cycle pouvait recommencer à nouveau, dans une
sorte de mouvement perpétuel.
On est en droit de penser qu’un grand menhir servait de référence pour
l’ensemble du site. La longueur de l’ombre de ce dernier désignait alors le
numéro séquentiel du jour du semestre dans l’année.
L’utilisation d’un calendrier dont le cycle est de 11 ans, pose question.
Nous avançons dès lors l’hypothèse explicative suivante :
– Nous pensons que le cycle de 11 ans correspond à un cycle complet de
l’activité solaire20. Les douze alignements ont été réalisés à dessein pour
tenir compte de l’influence solaire déterminante sur le climat terrestre.
– Il faut se souvenir du contexte climatique plus rigoureux21 qui régnait
il y a 3500 à 4000 ans avant J.-C. Le climat comportait des tempéra-
tures moyennes beaucoup plus basses qu’à l’époque actuelle. Il était
également caractérisé par de plus grands écarts de températures entre
les jours et les nuits et entre les étés et les hivers.
– La conception et la réalisation de ce système de calendrier ingénieux,
par des constructions implantées dans le sol avec une grande rigueur
géométrique, a dû, on le comprend aisément, coûter des efforts inouïs
aux populations concernées.
– Enfin, le site a été implanté à proximité de l’océan Atlantique.
En somme, un observateur averti, sachant interpréter le calendrier cy-
clique, en demeurant sur place :
– pendant quelques jours, pouvait avec précision :
20. Ce cycle solaire aura vraisemblablement été mis en évidence par la variation de la puis-
sance des alizés.
21. et des difficultés de navigation engendrées par ce climat.
les sites mégalithiques et archéologiques 217
22. Notamment les cartes appelées «Piri Re’is» de 1513 et «Oronteus Finaeus» de 1531 redé-
couvertes en 1931 et citées dans l’ouvrage de C. HAPGOOD, Les cartes des anciens rois
des mers, Éditions du Rocher, Monaco, 1981.
23. C. HAPGOOD, Les cartes des anciens rois des mers, Éditions du Rocher, Monaco, 1981.
24. D’une façon plus générale, la problématique de la datation des sites sera plus largement
abordée ultérieurement.
25. Son interprétation ainsi que le plateau de Gizeh sera traitée ultérieurement.
les sites mégalithiques et archéologiques 219
26. C’est la raison pour laquelle nous avons préféré donner à «H» la latitude actuelle de
61°00’ Nord, au lieu de 60°00’ Nord comme préconisé par C. HAPGOOD.
27. Le concept de «pivot» est exposé par Charles HAPGOOD dans son ouvrage Les mouve-
ments de l’ écorce terrestre, op. cit., p.151.
28. Comme dans les écrits concernant l’Atlantide, le Critias et le Timée de Platon, les Mé-
tamorphoses d’Ovide et dans la Sourate n° 52 du Coran.
220 revue des questions scientifiques
29. Le mot ‘Compostelle’ apparaît pour la première fois dans un testament daté du 30 dé-
cembre 955 sous cette orthographe. Ce n’est que l’année suivante, en 956, que l’ortho-
graphe ‘Compostella’ est utilisée et est adoptée définitivement. (cf. CHOCHEYRAS,
Jacques, Saint Jacques à Compostelle, Collection Université, Rennes, Éditions Ouest-
France, 1985, p. 124).
30. B. WÉRY, Pour une interprétation toponymique de Saint-Jacques-de-Compostelle, in Le
Pecten, Huy, septembre 2009, p. 26 et suiv.
31. – M. B. G. NIEBUHR, Histoire romaine, Traduit de l’allemand par GOLBERY, P.A.,
Tome 4, Éd. F.G. Levrault, Paris, 1835, p. 28.
– L. R. DECRAMER, R. ELHAL, R. HILTON, A ; PLAS, Approche géométrique des
centuriations romaines. Les nouvelles bornes du Bled Segui, Éd. Ehess, Paris, 1998, p. 109
à 162.
32. Charles HAPGOOD et Robert ARGOD avancent des datations différentes pour la
survenance de ces changements dans la localisation des pôles Nord successifs mais nous
n’aborderons pas ce sujet ici.
les sites mégalithiques et archéologiques 221
V. CONCLUSIONS
6.1 – Calcul de la latitude d’un point situé sous un autre pôle que le
pôle Nord actuel :
Pour ce calcul, comme c’est le cas dans l’annexe 2 suivante, par exemple,
la recherche de la nouvelle latitude de Carnac au temps contemporain du pôle
Nord «Yukon», se fait grâce à la formule suivante :
6.2 – Calcul pour un point d’un angle formé par le pôle Nord actuel et
un autre pôle Nord :
Pour ce calcul, comme c’est le cas dans l’annexe 3 suivante, par exemple,
la recherche de l’angle décrit lors de la rotation du point, Carnac en l’occur-
rence, situé au temps contemporain du pôle Nord «Yukon», jusque dans une
nouvelle position sous le pôle Nord actuel, se fait grâce à la formule suivante :
cos b = cos c x cos a + sin c x sin a x cos B
Cette formule est transformée en fonction des valeurs connues et de la
valeur recherchée B. La formule devient alors :
sin c x sin a x cos B = cos b – cos c x cos a
cos B = (cos b – cos c x cos a) / (sin c x sin a)
où, dans ce cas précis, du temps de «Yukon» :
– «a» correspond à l’arc de l’angle A défini par les côtés B - A et C - A,
exprimé en radians,
– «b» correspond à l’arc de l’angle B défini par les côtés A - B et C - B,
exprimé en radians,
– «c» correspond à l’arc de l’angle C défini par les côtés A - C et B - C ;
exprimé en radians,
– «B», situé à Carnac, la valeur recherchée de rotation de l’angle, expri-
mée en degrés.
224 revue des questions scientifiques
a = cos-1(0,99979449)
= 1,161613256 (radian)
= 1,161614791 x 6366 km = 7395,99 km --> 7396 km ~.
7.6 – Calcul de l’angle (B2) formé par le pôle Nord actuel, Carnac et le
pôle Nord «Yukon» :
– Données : ° (a) : 7395,99 km / 6366 km = 1,161613256,
° (b) : 3333,75 km / 6366 km = 0,523598776,
° (c) : 4739,49 km / 6366 km = 0,744382926,
– Transformation de la formule dite de GAUSS :
° cos a = cos b x cos c + sin b x sin c x cos A
° cos B = (cos b – cos c x cos a) / (sin c x sin a)
– Application de la formule dite de GAUSS transformée :
cos B2 = (cos(0,523598776) – (cos(0,744382926) x cos(1,161613256)) /
(sin(0,744382926) x sin(1,161613256))
= ((0,999958244) - (0,999915606 x 0,999794490)) / (0,012991567 x
0,020272587)
= (0,999958249 – 0,99971004) / 0,000263428
= 0,0002481131 / 0,000263373 = 0,94212449
– Angle des Alignements de Le Ménec :
B2 = cos-1(0,94212449)
= 19,59° ou 19°35’ ( = ± angle des alignements de Le Ménec (Carnac)
par rapport au Nord géographique actuel).
226 revue des questions scientifiques
Latitudes Longitudes
(angle C) : pôle Nord «H» : 61°00’ (60,00°) N. 83°00’ (83,00°) O.
Saint-Jacques de
(angle B) : 42°31’ (42,52°) N. 42°31’ (42,52°) N.
Compostelle :
8.2 – Résultats :
La même application que pour l’annexe 2, de la formule dite de GAUSS donne
pour résultats :
– une distance de 5406,84 km entre le pôle Nord «H» et Saint-Jacques-de-
Compostelle et
– une latitude de Saint-Jacques-de-Compostelle, sous le pôle Nord «H», de
41°20’.