2015 Kone Saraya
2015 Kone Saraya
2015 Kone Saraya
(Juin 2015)
Encadrants :
BARATOUX Lenka
GANNE Jérôme
NDIAYE Papa Moussa
VANDERHAEGHE Olivier
REMERCIEMENTS
(Sénégal).
Les résultats auxquels nous sommes parvenu relève en grande partie de leur
investissement personnel. Ils m’ont apporté des soutiens multiformes pendant toute
-Je remercie également Famara DIATTA et Makhoudia FAll pour le soutien qu’ils
-Je remercie monsieur David BARATOUX chercheur à l’IRD pour ses efforts et son
-Je remercie Mme Françoise VANHILLE pour les soutiens multiformes qu’elle m’a
Sur cette étude thermobarométrique, nous essayons de contraindre l’évolution des chemins
P-T pendant l’orogenèse Eburnéenne enregistré par la série métasédimentaire encaissant
du pluton de granite de Saraya au paléo protérozoïque (2.5-2.0) dans le craton Ouest
Africain.
Ainsi nous avons identifié une évolution métamorphique très contrasté au niveau des deux
flancs Est et Ouest au contact du massif granitique reflétant des faciès métamorphiques
différents.
Sur le flanc oriental par contre un seul événement a été enregistré dans le facies schiste vert
avec une pression de l’ordre de (4-6 kbar) et une température comprise entre (400-450°C).
Les âges U-Pb sur monazites obtenus sur les unités de hautes températures situées sur le
flanc ouest du massif de Saraya 2050+/- 6,9 et 2060+/- 15 nous ont permis de prouver que
le métamorphisme de contact est lié à la mise en place du granite de saraya dont lâge est
estimé entre 2100 et 2070 Ma U-Pb sur zircon.
Tables des Matières
III.2 Structures………………………………………………………….………………15
CHAPITRE V : THERMOBAROMETRIE
V.I Paragenèses métamorphiques et informations sur les microstructures
V.I .1 Les Paragenèses métamorphiques…………………………………………19
V.II Thermobarométrie……………………………………………………………….23
CHAPITRE IV : Géochronologie
IV.1 Généralités sur les Monazites…………..………………….….….………….26
Figure 4 : (A) Carte géologique simplifiée de la partie sud du craton ouest africain montrant le nucléus
d’âge Archéen à l’ouest et la province birimienne à l’est. (B) Carte géologique simplifiée des terrains
birimiens situés le plus à l’est de cette province paléoprotérozoïque, coté Burkina Faso d’après
(Ganne et al., 2012)…………………………………………………………………………………………...…7
Figure 15: Projections stéréographiques (Canevas de Schmidt ; hémisphère inférieur) des pôles de
plans de schistosités et des linéations d’étirements………………………………………………………..18
Figure20: Carte géologique de la partie Nord Orientale du massif de Saraya avec la localisation des
échantillons étudiés…………………………………………………………………………………...………..22
Figure 24: Pseudosection avec les champs de stabilités des différents assemblages dans l’espace P-
T…………………………………………………………………………………………………………………..25
Figure 25: (a) isoplètes du grenat et staurotide ; (b) isoplètes du plagioclase et de la biotite………....25
Figure 29: Coupe transversale de l’auréole de haute température dans la région de Saraya …….....30
Figure 30 : Trajectoires de pression et de température (P-T) enregistrées par des méta-sédiments du
Craton Ouest Africain (modifiée d'après Ganne et al., 2012 et les nouvelles données du sud-ouest du
Ghana)…………………………………………………………………………………………………..……….32
Figure 30: Coupe transversale à travers l’auréole métamorphique de haute température du massif de
Saraya avec le cisaillement de basse à moyenne température………………………………….……….34
Au sud il est constitué par la dorsale de Léo qui couvre une large région qui va du Liberia au
Ghana en passant par la Guinée, le Mali et la Côte d'Ivoire et le Burkina-Faso. Elle est
divisée aussi en deux parties : à l'ouest, le domaine archéen de Man, à l'est et au nord, le
domaine Birimien du Baoulé-Mossi.
Le Craton Ouest Africain se limite à l’est par les chaînes panafricaines des Dahoméyides, du
Gourma et des Pharusides, au Nord par l’Anti-Atlas, à l'Ouest des fenêtres de Kayes et de
Kédougou-Kéniéba par les Rockélides (panafricaines) et les Mauritanides (hercyniennes)
structurées depuis la fin du Précambrien jusqu'au Dévonien. Enfin l'immense bassin de
Taoudeni, au Mali recouvre le cœur du Craton Ouest Africain.
1
Kéniéba
Figure 1: Carte géologique simplifiée du craton ouest africain d'après D. Béziat et al.
(2008). Le rectangle rouge délimite la fenêtre de Kédougou-Kéniéba localisée au
Sénégal oriental.
L’évolution crustale craton Ouest Afrique de l’Ouest s’est déroulée en deux étapes
principales.La première correspond à la formation d’une croûte archéenne (3,5-2,5 Ga)
formant le noyau de Man, le plus ancien du Craton Ouest-africain. Elle est suivie par la
formation d’une croûte paléoprotérozoïque (2,2-1,7 Ga) dont la déformation a résulté de la
fermeture du bassin océanique qui séparait les cratons Ouest Africain et du Congo,
impliquant l’accrétion progressive d’arcs insulaires et de plateaux océaniques contre une
masse continentale en croissance (Hirdes et al., 1992 ;1996 ; Leake, 1992 ; Pohl et Carlson,
1993 ; Davis et al.,1994 ; Ledru et al., 1994).
2
La reconstitution en termes de tectonique des plaques, des supercontinents archéens et
paléoprotérozoïques n’est pas aisée. Elle nécessite une corrélation entre les principales
caractéristiques structurales, lithologiques, paléontologiques, géochronologiques et
paléomagnétiques des principaux blocs continentaux.
Les reconstitutions les mieux argumentées sont celles de la Rodinia, du Gondwana et de la
Pangée.
Les positions successives du Craton Ouest Africain dans la Rodinia et le Gondwana (Fig.2a
et b) montrent qu’il a souvent changé de latitude, changements à mettre en relation avec la
déformation de ses bordures au Panafricain et à l’Hercynien.
En plus la comparaison de l'évolution tectonique des deux côtés de l'Atlantique Sud montre
que la convergence majeur des terrains archéens et paléoprotérozoïques a eu lieu à environ
2 Ga, contribuant à la création de nouveaux blocs continentaux.
La position actuelle des cratons archéens et paléoprotérozoïques est issus de la dislocation
de la Pangée (Fig.2c).
Les similitudes qui existent dans l’évolution géologique du craton ouest africain, du bouclier
de Guyane et du petit bloc cratonique de São Luis indiquent que ces entités formaient un
même bloc avant sa dislocation récente au mésozoïque pendant l’ouverture de l’atlantique
Sud (Delor et al., 2001 ;Vanderhaeghe et al.,1998 ).
3
I.2 CONTEXTE SCIENTIFIQUE
L’évolution géodynamique du Craton Ouest Africain offre des particularités très importantes
qui posent une certaine problématique scientifique sur la signification des conditions P-T
très contrastées enregistrées par les roches formant la ceinture éburnéenne (tectonique des
plaques et succession d'enfouissement sous un gradient géothermique froid suivi d'une
relaxation thermique, ou mise en contact de roches supracrustales de basse température
avec des roches venant de la racine orogénique à haute température en lien avec le
développement d'instabilités gravitaires ?).
Notre capacité à proposer et à tester des modèles tectoniques repose en priorité sur notre
capacité à réunir des informations précises, en terme de Pression (P) et de Température (T)
sur un événement tectono-métamorphique ou sur un événement de type circulation de
fluide. Dans les cratons archéens et paléo-protérozoïques, cet exercice est compliqué par le
fait que les ceintures de Roches Vertes sont plus communément métamorphisées dans le
faciès des schistes verts (T°C ~450°C), excepté à la bordure des intrusions granitiques.
Dans le cadre de ce projet de recherche, nous avons eu pour objectif de collecter
des données Pression-Température-déformation (P-T-déformation) dans la province
4
aurifère d’âge paléo-proterozoïque d’Afrique de l’Ouest, le long d’une traverse recoupant une
ceinture granitique et son bassin de Roches Vertes (Birimien).
Nous nous sommes concentrés sur la partie nord de la Boutonnière de Kédougou, situées à
la frontière Sénégal/Mali, que nous avons échantillonné au premier semestre 2015.
Nous avons d’abord cherché à déterminer l’évolution cinématique de cette ceinture au cours
de la mise en place du corps granitique.
Pour répondre à ce point, nous avons utilisé différentes techniques d'analyse structurale à
différentes échelles d'observation afin de caractériser le champ de la déformation finie
(cartes des linéations, des trajectoires de foliations,...).
Le travail de terrain a inclus une analyse structurale détaillée de la bordure nord du granite
de Saraya, de son auréole métamorphique et des Roches Vertes environnantes.
Nous avons ensuite cherché à déterminer le contexte thermique dans lequel prenait place
ces déformations.
Pour répondre à ce point, nous avons fait appel aux outils du métamorphisme appliqués aux
lithologies présentes dans les ceintures de Roches Vertes. Les méta-pélites, qui sont des
roches chimiquement et minéralogiquement assez variées, ont été utilisées pour contraindre
les domaines de stabilités Pression-Température des différentes associations minérales
rencontrées à proximité de l’intrusion granitique (réalisation de pseudosections).
Ces données sur l’évolution thermique et mécanique de la croûte Birimienne nous ont permis
de discuter les mécanismes d’exhumation des roches de haut grade au Paléoprotérozoïque.
En fin nous avons étudié la chronologie relative et absolue des différentes phases de
déformation et du métamorphisme.
Le Sénégal Oriental est caractérisé par la mise à l’affleurement du socle Birrimien dans la
fenêtre de Kédougou-Kéniéba communément appelé boutonnière de Kédougou au niveau
du craton ouest Africain (Fig. 1).
5
Bassin mésozoïque
Sénégalo-Mauritanien
Mako
Ces deux supergroupes sont intrudés par des batholites dont celui de Kakadian et de Saraya
mis en place respectivement dans le supergroupe de Mako et Dialé-Daléma.
Ainsi les formations Birimiennes présentes à l’affleurement dans le supergroupe de Dialé-
Daléma témoignent d’un métamorphisme des faciès amphibolites au contact du massif de
Saraya développé au cours de l'orogenèse Eburnéenne.
6
L’orogenèse Eburnéenne est le résultat de deux déformations majeures pendant le
paléoprotérozoïque : la première phase résulte d'une tectonique tangentielle compressive
Liégois et al. (1991) ; Feybesse et al. (1990) dans un contexte de subduction. La seconde
phase correspond à une déformation transcurrente (Lémoine ,1988 ; Ledru, 1991; Feybesse
et Milesi, 1994). Elle s’identifie par la mise en place, autour de 2.1 Ga, de grands ensembles
de granitoïdes.
Le métamorphisme dans le contexte régional Eburnéen est caractérisé par des paragenèses
métamorphiques du faciès schiste vert presque homogène dans les séquences
sédimentaires et volcaniques selon Liégeois et al. (1990).
Il s’agit notamment des assemblages à quartz-biotite-albite-(épidote chlorite) dans les
métagrauwackes ; quartz-biotite-albite-épidote-(actinote-chlorite) dans les roches
métavolcaniques acides et biotite-actinote-épidote-albite (quartz-chlorite) dans les roches
volcaniques basiques.
Des études plus récentes réalisées au Burkina Faso par Ganne et al. (2012) (sont venues
améliorer les connaissances sur l’évolution métamorphique du craton ouest Africain pendant
l’orogenèse Eburnéenne en utilisant des modèles thermodynamiques pour contraindre les
conditions de formation de minéraux métamorphiques du socle métamorphique ouest
Africain (2,2-2,0 Ga). (Fig.4)
Figure 4 : (A) Carte géologique simplifiée de la partie sud du craton ouest africain
montrant le nucléus d’âge Archéen à l’ouest et la province birimienne à l’est. (B) Carte
7
géologique simplifiée des terrains birimiens situés le plus à l’est de cette province
paléoprotérozoïque, coté Burkina Faso d’après (Ganne et al., 2012). Les étoiles
blanches indiquent la position des échantillons utilisés pour l’étude du
métamorphisme ; le pic de pression enregistré par l’échantillon ainsi que son numéro
de référence sont donnés dans l’encart blanc situé à droite de l’étoile. Noter les
différences de pression observées à l’échelle de ces quelques degrés carrés.
Ils trouvent l’enregistrement d’un métamorphisme de facies schistes bleus et montrent que
les minéraux tels que la chlorite et la phengite sont formés à haute pression (10-12 Kbar et à
basse température de 400-450° C sous un gradient géothermique relativement froid 10-12
°C/km) lesquels conditions sont caractéristiques d’une zone de subduction.
La subduction a entrainé l’enfouissement des sédiments à environ 33 km pendant la
tectonique compressive D1. Cette étape d’enfouissement des roches est suivie par une
décompression des unités associées avec une augmentation progressive du gradient
thermique 15°C/Km jusqu’à environ 50°C/km au cours de la deuxième étape de déformation
(D2) transcurente.
Cette deuxième phase est responsable du métamorphisme de faciès amphibolite au contact
des intrusions de granitoïdes exprimé par les assemblages à grenat, staurotide, chlorite,
cordiérite, plagioclase, disthène, sillimanite, biotite, ilménite, rutile, quartz.
Les minéraux du faciès schistes verts métamorphisés dans le facies amphibolites au cours
du chemin rétrograde étaient initialement enfouis (20-25 km) le long d'un gradient
géothermique froid, avant de chauffer jusqu'à 600 - 650 °C proche du solidus au cours de la
mise en place de granitoïdes pendant la déformation D2 (Ganne et al., 2012) (Fig. 5).
8
(a), l'évolution métamorphique. (b), les processus de subduction. (c), accrétion
magmatique.
Comme précédemment cité en introduction le craton Ouest Africain affleure dans la partie
Orientale du Sénégal (Fig.1).
NB: Toutes les coordonnées GPS dans ce rapport sont communiquées dans le système
géodésique WGS84 (Projection latitude-longitude).
9
CHAPITRE II: METHODOLOGIE
Pour réaliser notre étude structurale, nous avons d’abord fait la cartographie des différentes
formations magmatiques et métamorphiques à partir de leurs caractéristiques
(granulométrie, nature des grains, lithologie, et autres traits remarquables). Les données
structurales (directions et pendages des plans de schistosités, linéations, failles, axes de
plis) ont également été relevées à l’aide d’une boussole. Nous avons ensuite reporté et
localisé (au moyen d’un GPS et de marqueurs cartographiques) ces informations afin de
permettre la cartographie la plus précise de notre terrain d’étude. Une fois au laboratoire,
l’utilisation d’Arc GIS nous a permis d’affiner nos corrélations et à préciser les informations
sur notre carte.
Le principe de l’ablation laser est basé sur une interaction entre une source laser et
l’échantillon (solide). L’échantillon est placé dans une enceinte close où circule un flux de
gaz continu (transporteur). Un faisceau laser est focalisé sur la surface de l’échantillon à
ablater. Cette interaction entre le faisceau laser et l'échantillon est un processus complexe.
Schématiquement, cela correspond à une décomposition de l'échantillon qui se fait
essentiellement par absorption de l'énergie des photons incidents par l'échantillon cible. Le
transfert d'énergie des photons à l'échantillon fait intervenir un ensemble de phénomènes qui
10
a généralement des conséquences mécaniques (arrachage de fragments et de particules) et
thermiques (fusion, vaporisation et formation d'un plasma), mais qui peut également se
traduire par l'ionisation directe des atomes de l'échantillon.
Le produit de l’ablation c’est-à-dire le nuage d’ions est pris dans un flux de gaz et acheminé
dans une torche à plasma de l’ICP-MS.
Les ions produits dans la torche à plasma sont ainsi séparés d’abord sur la base du rapport
masse/charge ensuite analysés ou quantifiés par un système de détection.
Ici pour le cas qui nous concerne le système de détection quantifie des rapports isotopiques
206
Pb/238U et 205Pb/235U.
II.3 Thermobarométrie
11
CHAPITRE III. PRESENTATION DES RESULTATS
Les métagrauwackes sont caractérisés par des cristaux de quartz et de feldspath avec une
proportion de micas moins importante que dans les micaschistes (Fig.7c).
Les granodiorites : Elles forment des intrusions magmatiques dans les micaschistes en
s’injectant dans les plans de schistosité. La direction d’allongement des granodiorites est
donnée par celle des enclaves métasédimentaires. Celle-ci varie du Nord-Sud à N15. Les
12
faciès pétrographiques varient de la diorite à la granodiorite en fonction du degré de
différenciation magmatique (Fig.8a).
Le batholite de Saraya : Le massif granitique de Saraya est allongé selon un axe NNE-SSW
au sein des formations Birimiennes formant la fenêtre de Kédougou-Kéniéba (Bassot et
Caen-Vachette, 1984 ; Bassot, 1975) et mis en place dans un contexte syntectonique c’est à
dire pendant la déformation D2 transcurente. Il est structuré et débité en plans de
schistosités qui plongent vers le SE sur la bordure Orientale. Il s’agit d’un granite à biotite et
muscovite d’affinité calco-alcaline comparable à ceux des zones de collision Ndiaye et al.
(1996). Le batholite de Saraya résulte de la coalescence de plusieurs plutons dont le granite
de Saraya à muscovite dominant n’est qu’un composant Valéro et al. (1985). L’étude
structurale révèle que les foliations y dessinent une structure en dôme dissymétrique, plus
penté à l’Est qu’à l’Ouest avec un déversement vers le SE. Les structures linéaires marquée
par l’orientation des nodules quartzeux sont parallèles à l’allongement NNE du massif
(Fig.8b). Cette linéation minérale est bien corrélée à la linéation d’étirements dans
l’encaissant qui donne la même direction d’allongement NNE.
Les pegmatiques aplitiques : Les pegmatites sont considérées comme les jus tardifs qui sont
issus des derniers stades de cristallisation du massif granitique de Saraya. Elles sont
intrusives dans l’ensemble des formations Birimiènnes du groupe de Dialé-Daléma. Cette
génération de filons aplo-pegmatitiques a eu lieu pendant que le massif granitique présentait
déjà un comportement cassant (Fig.8c et d).
13
(a), enclave métasédimentaire dans la granodiorite (indique l’allongement de la
granodiorite). (b), granite de Saraya débité à l’est. (c et d), filon de pegmatite dans le
granite et la granodiorite.
Les Orthogneiss: Ce sont des granites, des granodiorites métamorphiques ou déformés. Ils
sont préférentiellement localisés le long des zones où les intrusions magmatiques
(granodiorite et granite) sont affectées par des cisaillements. La pétrographie des
orthogneiss est caractérisée par des feldspaths potassiques qui apparaissent sous forme de
cristaux roses et des lits clairs quartzo-feldspathique alternant avec des lits sombre de
biotite. Ils diffèrent du protolithe par la foliation métamorphique (Fig.9a).
Les amphibolites : des amphibolites déformées au contact du granite sont aussi observables
sur le terrain. Ces formations résultent du métamorphisme de haute température des
formations de type dioritique au contact du granite de Saraya (Fig. 9c).
14
III.2 Structures
Plusieurs marqueurs de déformation ont été observés, ils correspondent chacun à une
phase de déformation différente ayant affecté les formations décrites dans la première
partie : il s’agit essentiellement des plans de schistosités, des cisaillements, des axes de plis
et des plans axiaux.
NB : La schistosité S1 n’est pas visible sur le terrain,elle est observable uniquement l’échelle
microstructurale.
Les différentes schistosités affectent l’ensemble des métasédiments (métapélites,
métacarbonates, métagrauwackes ainsi que les métavolcanites présentes sur le terrain.
La schistosité noté S2 consécutive à la déformation D2 caractérise les roches localisées sur
le flanc occidental du massif de Saraya. Elle présente un pendage faible vers le NW
presque subhorizontal lorsqu’on s’éloigne de la zone de contact du granite (Fig.10).
Dans l’extrémité nord du massif de Saraya dans le lit de la Falémé où elle affleure
également, la schistosité S2 présente de nombreuses particularités qui sont corrélées avec
la mise en place syncinématique des granitoïdes.
On l’a retrouve localement plissée au contact de la granodiorite de Moussala sous forme de
plis P2 suite à un cisaillement senestre induit par la granodiorite au moment de sa mise en
place (Fig.11a).
L’intrusion granodioritique étant elle-même boudinée et débitée en plans de schistosités
parfois de fort pendage dans la même direction que celle de l’encaissant, confirme le
contexte de mise en place syntectonique (pendant la déformation) des granitoïdes pendant
la déformation D2 (Fig.11b).
Le plus souvent les métacarbonates intercalés dans les métagrauwackes et les micaschistes
subissent un plissement beaucoup plus prononcé. Cela peut être interprété comme étant la
15
différence de rhéologie ou de compétence des différentes formations lors de la mise en
place des intrusions responsables du plissement.
Figure 12: (a), schistosité S3 plissée sous forme de plis P3 lors de la mise en place du
massif de Saraya. (b), schistosité S3 dans les métasédiments affectés par la
déformation D3.
Les bordures du batholite de Saraya, particulièrement la bordure Ouest localisent des zones
mylonitiques traduisant une augmentation de la déformation plastique (Fig.13a).
Les mylonites correspondent à des bandes de cisaillement dans les métasédiments qui
constituent le protolithe généralement au contact des intrusions. Elles traduisent une
16
déformation ductile intense qui réduit la taille des cristaux au point qu'ils soient à peine
identifiables à l’oeil nu.
On note également des couloirs de cisaillement semi-ductiles à ductiles de la pegmatite
aplitique de direction NNE localisés dans la granodiorite de Moussala. Ce cisaillement peut
atteindre un rejet d’environ 1m (Fig.13b).
Des synclinaux périphériques dont les axes varient de N10 à N30 sont aussi notés de part
et d’autre de la terminaison Nord du massif de Saraya sous les eaux de la Falémé (Fig.13 c
et d).
La déformation tardive se manifeste par des cisaillements tardifs cassants observables aussi
bien dans les massifs que dans les métasédiments (Fig.14a et b).
17
Figure 14: (a), cisaillement cassant tardif dans la pegmatite à tourmaline ; (b),
cisaillement cassant tardif dans les micaschistes.
Les deux principales schistosités S2 et S3 observées sur le terrain ont la même direction qui
est relativement constante et subverticale NNE-SSW.
Des différences sont notées cependant sur le sens du pendage, globalement la S2 plonge
faiblement vers le NW alors que la S3 montre un pendage assez fort vers le SE.
Le plissement de la schistosité S2 pendant la mise en place des granitoïdes en contexte
syntectonique notamment la granodiorite de Moussala et la déformation de celle-ci en plan
de schistosotés de même sens de pendage que la S2 prouve l’antériorité de la S2 par
rapport à la S3.
18
En effet la schistosité S2 émane de la déformation D2 pendant la mise en place des
granitoïdes alors que les structures S3 sont la conséquence de la phase tardive de mise en
place du pluton granitique.
CHAPITRE V : THERMOBAROMETRIE
V.I Paragenèses métamorphiques et informations sur les microstructures
Pour ce travail de recherche, nous nous sommes focalisés sur l’étude des assemblages
métamorphiques présents dans les séries méta-sédimentaires (pélites et métagrauwackes
essentiellement) qui composent, avec les séries volcaniques, la géologie des ceintures de
roches vertes d’âge paléoprotérozoïque d’Afrique de l’ouest.
On y distingue d’abord des cristaux de grenats anté S2 qui présentent une zonation interne
préservant une schistosité précoce qui semble être les reliques de la S1. La schistosité
précoce S1 préservée uniquement dans les cristaux de grenats est perpendiculaire à la S2
syncinématique comprenant la matrice de biotite et staurotide (Fig 16a). Cette schistosité
relique est constituée des inclusions de quartz et chlorite prédatant le faciès schiste vert à
partir duquel le grenat a cristallisé pendant le stade précoce du métamorphisme de contact.
Les cristaux de staurotide dans cet assemblage sont de petite taille donc probablement font
état d’un début de cristallisation donc syn S2 (Fig.16b).
19
Figure 16 :(Enchantillon 44A2 localisé au niveau du flanc ouest du massif de Saraya)
(a) Grenat anteS2 préservant la schistosité relique S1 marquée par l’étirement des
inclusions des cristaux de quartz. (b) Staurotide syncinematique S2 montrant un
cisaillement dextre.
Ensuite on constate que cet assemblage primaire ou encore précoce va évoluer en fonction
de l’augmentation de la température avec la cristallisation des cristaux de grenats néoformés
(grenat synS2) non zonés, boudinés donc déformés pendant la (D2) (Fig. 17a). Les cristaux
de staurotide dans cet assemblage sont de grande taille et sont affectés par des zones de
cisaillement anastomosées et parfois même fléchis, cassés et boudinés aussi. Cet
assemblage correspond au pic de température pendant le métamorphisme rétrograde (Fig.
17a et b).
20
occidentale du massif de Saraya (BKJ16) et se compose essentiellement du grenat et de la
biotite. Elle est caractérisée par schistosité S3 exprimé par la foliation métamorphique des
lits de micas et quartzo-feldspathiques mais également par l’allongement des cristaux de
quartz inclus dans le grenat. Les cristaux de grenats dans cet assemblage sont fracturés
perpendiculairement à la foliation S3(Fig.18).
BKJ26 BKJ16
Figure18 :( Echantillon BKJ26 localisé sur la bordure est du massif et BKJ16 localisé
sur le flanc occidental. (a et b) grenats syn S3 localisés dans des couloirs de
cisaillements de part et d’autre du massif.
Figure 19: Structures C2/S2 dans les paragenèses à biotite localisée dans les deux
flancs du massif de Saraya.
21
Figure20: Carte géologique de la partie Nord Orientale du massif de Saraya avec la
localisation des échantillons étudiés.
-Une recristallisation (à haute température) des grains de quartz localisés dans les zones de
cisaillement; à noter l’irrégularité de la forme des grains de quarz (Fig.21a et b).
22
Biotite
Figure (21 a et b): Recristallisation des grains de quartz localisés dans les couloirs de
cisaillement pendant la (D2).
-Migration et recristallisation des joints et les sous joints des grains de quartz dans la partie
basse température de l’auréole de contact (Fig.22c et d).
V.II Thermobarométrie
23
porphyroblastes de grenats qui sont zonés avec reliques de la S1. Il est localisé sur le flanc
ouest du massif de Saraya (confère la carte de localisation des échantillons Fig.20).
Ces résultats indiquent que les chemins P-T ont évolué de façon prograde avec d’abord une
pression presque constante maximale élevée (8- 10 kbar) suivie d’une décompression
jusqu’à environ (4 kbar) impliquant une augmentation très importante de la température
proche du solidus (660°C) confère pseudosection (Fig.24) et isoplètes (Fig. 25).
24
Figure 24: Pseudosection avec les champs de stabilités des différents assemblages
dans l’espace P-T et le chemin P-T rétrograde (valable uniquement pour le flanc ouest
du massif) de Saraya.
25
Sur le flanc oriental du massif de Saraya par contre seules les conditions MP-MT sont
enregistrées dans le facies schiste vert avec un assemblage caractéristique à grenat et
biotite. Nous n’avons pas trouvé ni relique de la D1 (HP-BT), ni des enregistrements de HT
avec cristallisation du staurotide comme se fût sur la bordure ouest du massif de Saraya.
CHAPITRE IV : Géochronologie
Une monazite est un phosphate de terres rares [(Ce, La, Th)] PO4 (Fig.14).
A plus haut grade, la monazite réapparaît et se forme lorsque le sédiment franchit les
conditions de faciès amphibolite inférieur au niveau de l'isograde staurotide, dès les
températures d'environ 525±25°C (Smith and Barreiro, 1990). A ce stade, la cristallisation de
monazite fait intervenir la déstabilisation de minéraux précurseurs et la libération d'éléments
nécessaires à sa formation:
26
- les terres rares légères (à partir d'argile à très faible grade, d'allanite à des grades faibles à
moyens, de phosphates hydratés riches en terres rares légères (rhabdophane), de sphènes,
d'oxydes (ThO2, Ce2O3) ou d'autres minéraux contenant des terres rares),
- le thorium (à partir de micas, d'allanite, d'apatite, sphène et finalement thorianite et thorite à
haut grade).
La monazite a longtemps été considérée comme un minéral à structure interne simple,
permettant de dater l'âge de cristallisation des magmas, ou l'âge du pic du métamorphisme.
Cette assertion est en grande partie reliée à la position concordante des monazites dans le
diagramme Concordia, témoignage d'une évolution en système clos du couple U-Pb.
Le géo chronomètre U-Pb associe deux isotopes pères d’un même élément (235U et 238
U) qui
se désintègrent suivant des constantes de désintégration différentes pour donner deux
207 206
isotopes fils d'un autre élément (le Pb et le Pb respectivement). Ainsi, au cours du
temps, la quantité d'uranium décroît régulièrement alors que les quantités de plomb, issues
de la désintégration radioactive (plomb radiogénique), augmentent proportionnellement
(Fig.15).
Figure 27: Schéma de désintégration radioactive pour deux éléments radioactifs (en
vert) ayant des périodes (T1/2) différentes. Les courbes bleues représentent
l'accumulation des produits radiogéniques (F) dont l'augmentation se fait suivant la
relation F = N0 eƛt -1.
27
Pour le système U/Pb, cette propriété permet de calculer les âges à partir des rapports
isotopiques Pb/U (206Pb/238U et 207Pb/235U) plotés dans un diagramme communément appelé
Concordia à l’aide d’un logiciel Isoplot.
Il est parfois possible de retrouver non seulement l'âge initial du système communément
appelé âge de fermeture du système mais également celui de son ouverture ou tout
simplement un des deux âges.
Les monazites datées cristallisent essentiellement dans la foliation S2 exprimée par
l’allongement des lits de micas en alternance avec les lits quartzo feldspathiques.
Le minéral hôte est dans la majorité des cas est la biotite et exceptionnellement au niveau
des zones de contact micas-quartz (Fig.28).
Ainsi nous obtenons des âges qui sont compris entre 2050+/-6,9 et 2061+/- 15 Ma) pour les
échantillons datés dont les points de collectes sont plotés sur la carte géologique du Sénégal
Oriental (Fig.29a et b).
Cet âge semble cohérent avec la mise en place du massif de Saraya qui donne un âge U-Pb
sur zircon compris entre 2100 et 2070 Ma Delor et al. (2010).
Ces données nous permettent de conclure que le métamorphisme de contact au Sénégal
Oriental dans le Birimien du supergroupe du Dialé-Daléma est étroitement lié à la mise en
place du pluton de granite de Saraya
28
Figure 29a: âge de l’échantillon 44A2.
Figure
29b: âge de l’échantillon 53A
29
CHAPITRE V : INTERPRETATIONS ET DISCUSSION
Le massif de Saraya est un grand batholite Orienté NNE-SSW mis en place dans les
formations Birimiènnes de la fenêtre de Kédougou-Kéniéba.
L’étude structurale du pluton et de son encaissant montre que les foliations du massif
dessinent une structure générale de dôme dissymétrique avec un pendage plus accentué
pour les structures de la bordure Orientale que pour celles de la bordure Nord-Occidentale
(Fig.30).
La structure linéaire bien marquée par l’orientation des linéations d’étirements dans
l’encaissant et les linéations minérales marquées par l’allongement des nodules de quartz
dans le massif montrent une direction générale constante parallèle à l’allongement du massif
de Saraya (Fig.15b).
Sur la bordure Ouest du massif le granite est débité en feuillets granitiques et mica schisteux
mylonitisées sans doute liée à l’augmentation de la déformation plastique.
En effet Baratoux et al. (2011) et Ganne et al. (2012) ont identifié deux différents types de
contact dans les séries métasédimentaires du C.A.O. Sur la base d’arguments structuraux
(i.e. continuité géométrique entre la foliation métamorphique présente dans les méta-
sédiments et le rubanement magmatique observé dans les granitoïdes). Baratoux et al.
(2011) interprètent ces contacts comme étant des auréoles thermiques au Burkina Faso,
30
caractérisées par différents degrés de métamorphisme. Le terme « d’auréole de basse
température » qu’utilisent (Ganne et al, 2012) implique la présence de minéraux de basse
température (chlorite-phengite par ex.) dans le méta-sédiment et dénote la présence d’un
corps granitique dans un environnement proche (à moins d’un km en général). A l’inverse,
celui « d’auréole de haute température » est à mettre à rapport avec la présence de
minéraux du facies amphibolite (staurotide-grenat-biotite essentiellement) dans le méta-
sédiment et l’existence d’un corps granitique dans son environnement immédiat (à quelques
dizaines de mètres en général).
-1) zone à faciès amphibolite localisée sur le flanc ouest du massif de Saraya qui est
constituée d’un assemblage à grenat, staurotide et biotite.
Des assemblages de basse pression (P < 3-4 Kbar), équilibrés à des températures assez
élevées (600-650 °C) similaires à l’auréole de Saraya, ont été sporadiquement observés au
Burkina Faso (ex. l’échantillon 215 localisé sur la Fig.4) dans un contexte appelé « auréoles
de hautes température » par Ganne et al. (2012). Les pics de pression et température,
enregistrés par les méta-sédiments contenants ces assemblages, se situent dans un champ
géothermique modérément élevé de 30-50 °C/Km qu’ils ont appelé M2b Ganne et al. (2012).
Le trajet P-T rétrograde enregistré par ces échantillons sont presque isobares, ce qui
pourrait indiquer un refroidissement rapide des méta-sédiments au voisinage des granitoïdes
qui les intrudent. (Fig.31)
31
Figure 31 : Trajectoires de pression et de température (P-T) enregistrées par des méta-
sédiments du Craton Ouest Africain (modifiée d'après Ganne et al., 2012 et les
nouvelles données du sud-ouest du Ghana). Les lignes noires épaisses superposées
sur la grille correspondent à la limite thermique solidus / liquidus des roches mafiques
(gabbro) et des matériaux felsiques (granitoïdes). Nous avons considéré une pression
lithostatique de 3.5-3.6 Km par Kbar (Spear, 1993), ce qui est classiquement proposé
pour les croûtes de composition intermédiaire (niveaux mafiques et felsiques
reconnus dans le Birimien).
Les âges trouvés sur les assemblages à grenat, staurotide et biotite rétrogrades (U-Pb sur
monazites étant compris entre 2050-2060 Ma, cela prouve que le métamorphisme de contact
est potentiellement liée à mise en place du massif de Saraya entre (2100 - 2070 Ma)
méthode U-Pb sur zircon Delor et al. (2010).
En effet la raison est simple les gammes de températures atteintes pendant la phase tardive
de métamorphisme rétrograde (400°C à 450 °C) favorisent la cristallisation de l’apatite qui
incorpore le phosphore. C’est ce phosphore qui est relâché lorsque les conditions de haute
température sont atteintes généralement supérieur à 500°C (isograde de la sataurotide)
permettant ainsi les monazites de cristalliser.
33
Cela explique pourquoi la datation a été possible pour les assemblages HT fortement
localisés sur le flanc occidental du massif de Saraya en raison des gammes de températures
atteintes pendant le chemin rétrograde de l’ordre de 600°C.
Une importante question mérite toutefois d’être traité, à savoir pourquoi sur le flanc oriental
nous n’avons pas atteint les conditions de haute température (isograde de la staurotide)
permettant la staurotide et les monazites de cristalliser.
Cette maturation thermique de croûte au paléoprotérozoïque serait possible avec une croûte
orogénique moins épaisse que les ceintures actuelles.
34
V.2 CONCLUSION
Les chemins P-T retracés sur la bordure occidentale du massif de Saraya sont :
-un métamorphisme HP-BT dans le facies schiste vert atteignant une pression de l’ordre de
(8-10Kbar).
-un métamorphisme haute température dans le facies amphibolites avec des gammes de
températures de l’ordre de 650°C proche du solidus.
-un métamorphisme moyenne pression, moyenne température dans le facies schiste vert
pendant vers la fin du chemin rétrograde localisée sur les deux bordures du massif
granitique.
Cette étude nous a permis aussi de mettre en évidence deux zones métamorphiques
différentes de part d’autre du massif de Saraya. Néanmoins une cartographie plus détaillée
de la région est nécessaire pour mieux contraindre son évolution métamorphique.
Les âges U-Pb sur monazites permettent d’estimer le pic thermique du magmatisme du
supergroupe de Dialé-Daléma autours de (2050 et 2060 Ma).
35
Références :
Baratoux, et al. (2011) Juvenile Paleoproterozoic crust evolution during the Eburnean
orogeny (2,2-2,0 Gyr), western Burkina Faso. Precambr. Precambrian Research 191 (2011)
18– 45.
Bruguier, (2009) Géochronologie U-Pb par ablation laser et ICP-MS (LA-ICP-MS): Principes,
Complexités & Perspectives.
Didier Beziat et al. (2007) Gold metallogeny in the Birimian craton of Burkina Faso (West
Africa). Journal of African Earth Sciences 50 (2008) 215–233)
Egal et al. (2002) Late Eburnean granitization and tectonics along the western and
northwestern margin of the Archean Keniema–Man domain (Guinea, West African Craton)
Precambrian Research 117 (2002) 57–84.
Feybesse et al. (1994) The Archaean/Proterozoic contact zone in West Africa: a mountain
belt of decollement thrusting and folding on a continental margin related to 2.1 Ga
convergence of Archaean cratons?. Precambrian Research 69 (1994) 199-227.
Ledru et al. (1994) Markers of the last stages of the paleoproterozoic collision : evidence for
a 2 Ga continentinvolving circum-South Atlantic provinces. Precambrian Research 69 (1994)
169-191.
Ndiaye et al. (1988) Déformation et métamorphisme des formations birrimiennes en relation
avec la mise en place du granite éburnéen de Saraya (Sénégal oriental). Bull. Soc. géol.
France, 1989, (8), t. V, n° 3, pp. 619-625.
36
ANNEXES:
44A2
Minéral/ Echantillo
Grenat
[3-9]
Staurotide
[90-94]
Plagioclase
[26-29]
Biotite
[52-71]
Les compositions entre crochets [xx] correspond au rapport FeO / (FeO + MgO)100
dans la biotite et staurolite, au rapport ((CaO / (CaO + Na2O))100 dans le plagioclase et
au rapport (FeO/MnO)100 sur le grenat.
DESCRIPTION % % % % % % % % %
44A2 64.3 17.2 6.2 1.87 2.4 4.61 2.28 0.02 0.58
37