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1 – Petites questions
) Soient (X, d) un espace métrique (par exemple R), et f : X → R une fon ion continue. Pourquoi f
e -elle mesurable ?
) Soient (X, d) un espace métrique (par exemple R), et (fn )n≥ une suite de fon ions X → R mesu-
rables. Pourquoi la fon ion lim supn→∞ fn e -elle mesurable ?
) Soit f : ], [→ R une fon ion dérivable. Pourquoi la fon ion dérivée f 0 e -elle mesurable ?
2 – Fonctions mesurables
Exercice 1. (Tribus image et réciproque) Soit f : X → Y une application. Soient F une tribu sur X et G
une tribu sur Y .
. Montrer que {B ⊂ Y ; f − (B) ∈ F } e une tribu sur Y . Elle e appelée tribu image par f .
− −
. (a) Montrer que f (G) := {f (B), B ∈ G} e une tribu sur X. On l’appelle tribu engendrée par f
ou tribu réciproque par f et on la note parfois σ (f ).
(b) Montrer que c’e la plus petite tribu sur X qui rende f : X → (Y , G) mesurable.
(c) Soit B ⊂ P (Y ). Alexandra dit : alors nécessairement, σ (f − (B)) = f − (σ (B)). A-t-elle raison ?
. On supppose que f : X → (R, B(R)). Montrer que toute fon ion g : (X, σ (f )) −→ (R, B(R)) mesu-
rable s’écrit g = h ◦ f avec h : (R, B(R)) −→ (R, B(R)) mesurable.
Indication : commencer par le cas où g e étagée.
. (Exemple.) Soit f : R −→ (R, B(R)) définie par f (x) = x .
(a) Montrer que la tribu réciproque par f e σ (f ) := {A ∈ B(R), A = −A}.
(b) Déterminer l’ensemble des fon ions mesurables de (R, σ (f )) dans (R, B(R)).
. Soient (Yi , Bi )i∈I une famille d’espaces mesurables, Y un ensemble, des fon ions fi : Y → Yi et B
la tribu engendrée par la famille de fon ions (fi )i∈I , i.e. la plus petite tribu sur Y rendant les fi
mesurables. On la notera aussi σ (fi , i ∈ I).
[
(a) Prouver que σ (fi , i ∈ I) = σ fi− (Bi ).
i∈I
(b) Montrer que f : (X, A) → (Y , B) e mesurable si, et seulement si, pour tout i ∈ I, fi ◦ f :
(X, A) → (Yi , Bi ) e mesurable.
Pour des que ions, demande de précisions ou explications, n’hésitez pas à m’envoyer un mail à
igor.kortchemski@ens.fr , ou bien à venir me voir au bureau V.
Exercice 2. (Tribus produits) Soient (X, A) et (Y , B) deux espaces mesurables. On appelle tribu produit
de A et B la tribu notée A ⊗ B définie par
A ⊗ B = σ ({A × B, A ∈ A, B ∈ B}).
Exercice 3.
. Soit (E, A) un espace mesurable et (fn : E −→ R)n≥ une suite de fon ions mesurables. Montrer
que l’ensemble des x tels que (fn (x))n≥ admette une limite finie e mesurable.
Indication : Pensez au critère de ——.
. (a) On munit R de la di ance discrète définie par d(x, y) = 1x,y . Quelle e alors la tribu borélienne ?
E -ce que les tribus engendrées par les boules ouvertes et les boules fermées sont la tribu
borélienne ?
(b) (?) Soient (E, A) un espace mesurable, (X, d) un espace métrique et (fn : (E, A) → (X, B(X))n≥
une suite de fon ions mesurables. On suppose que (fn )n≥ converge simplement vers une
fon ion f : E → X (c’e -à-dire que pour tout x ∈ E, fn (x) converge vers f (x) lorsque n → ∞.
Montrer que f : (E, A) → (X, B(X)) e mesurable.
Exercice 4. Soient (X, A, µ) un espace mesuré et f : (X, A) → (R, B(R)) une fon ion mesurable.
a) Montrer que si µ(X) , , il exi e A ∈ A tel que µ(A) > et f soit bornée sur A.
b) Montrer que si µ({f , }) , , alors il exi e A ∈ A tel que µ(A) > et |f | soit minorée sur A par
une con ante ri ement positive.
Exercice 5. (Théorème d’Egoroff) Soit (E, A, µ) un espace mesuré tel que µ(E) < ∞. On considère une
suite (fn )n≥ de fon ions réelles mesurables sur E et f une fon ion réelle mesurable sur E telles que
fn → f µ-p.p. quand n → ∞.
. Montrer que pour tout k ≥ et pour tout η > il exi e n ≥ tel que
[
µ x ∈ E : |fj (x) − f (x)| > ≤ η.
k
j≥n
. En déduire que pour tout ε > , il exi e A ∈ A de mesure µ(A) ≤ ε tel que fn → f uniformément
sur E \ A.
. Donner un contre-exemple à ce résultat si l’on suppose que µ(E) = ∞.
Exercice 6. Soient (E, A, µ) un espace mesuré avec µ non nulle et f : (E, A) → (R, B(R)) une fon ion
mesurable. Montrer que pour tout ε > il exi e un ensemble A ∈ A de mesure µ(A) > tel que pour
tous x, y ∈ A on ait |f (x) − f (y)| < ε.
Exercice 7. Soit C = C([, ], R) l’espace des fon ions continues sur [, ] à valeurs dans (R, B(R)), muni
de la topologie de la convergence uniforme. On note C la tribu borélienne de C et C la plus petite tribu
de C rendant les applications de “proje ion” f 7→ f (x) mesurables pour tout x. Comparer les tribus C
et C .
Exercice 9. (Exemples et contre-exemples) Répondre aux que ions suivantes, si la réponse e positive
donner une démon ration, si la réponse e négative donner un contre-exemple. On munit R de la
mesure de Lebesgue :
. Un ouvert de R de mesure finie e -il borné ?
. Un borélien de mesure ri ement positive e -il d’intérieur non vide ?
. Un ouvert dense de [, ] a-t-il une mesure ?
. Deux compa s homéomorphes ont-ils même mesure ? L’un peut-il être de mesure nulle et l’autre
de mesure positive ?
. (?) Exi e-t-il un borélien A de R tel que pour tout intervalle ouvert borné non vide I, on ait les
inégalités ri es < λ(A ∩ I) < λ(I) ?
Exercice 10. Soit f : [, ] −→ R une fon ion continue. Pour tout y ∈ R, on note N (y) ∈ R le nombre de
solutions de l’équation f (x) = y. Montrer que N e une fon ion mesurable.
Exercice 11. (?) Soit f : (R, B(R)) → (R, B(R)) une fon ion mesurable telle que f (x +y) = f (x)+f (y) pour
tout x, y ∈ R. Montrer que f e linéaire.
On pourra admettre le résultat suivant (théorème de Lusin, prouvé ultérieurement) : si une
fon ion g : ([a, b], B([a, b]) → (R, B(R)) e mesurable, pour tout > , il exi e un compa K ⊂ [a, b] tel
que µ([a, b] ∩ Kc ) ≤ et la re ri ion de g à K e continue.
Fin