#6 - Du Côté de Chez Swann
#6 - Du Côté de Chez Swann
#6 - Du Côté de Chez Swann
Du côté de chez Swann est le premier des sept volumes de la Recherche du Temps Perdu, refusé par
plusieurs éditeurs, puis publié à compte d’auteur. Or, il est aujourd’hui considéré comme un
monument de la littérature française essentiellement pour la réflexion qu’il propose sur le temps et
la mémoire.
Le narrateur évoque son enfance à Combray, notamment du côté de Méséglise quand il avait 12 ans.
(problématique =) Comment cette anecdote fait comprendre la difficulté de dire une émotion
esthétique.
Mouvements
Les lignes 1-9 présentent les promenades d’automne du narrateur.
Les lignes 9-15 montrent la difficulté de formuler nos impressions.
Les lignes 15-29 racontent l’exemple du reflet du toit dans la mare.
Conclusion ⇒
Célébrer le monde, c’est d’abord pouvoir le nommer et nommer ses émotions, sans se contenter de
répéter ce que d’autres ont déjà dit. Toute la difficulté est là. Il ne suffit pas d’avoir lu pour
connaître et choisir les mots. Cette difficulté est révélée ici de façon plaisante à travers une
expérience des limites du langage qui met en scène l’écrivain enfant. Tout l’objet de La Recherche
sera de parvenir à cette mise en forme : nous n’en sommes qu’au début de cette somme romanesque
que l’on résume parfois en disant qu’elle est l’histoire d’une vocation. On retrouve cette difficulté à
nommer le monde chez Colette dans La Maison de Claudine, qui raconte que quand elle était
enfant, elle aimait beaucoup le mot « presbytère » sans savoir ce qu’il désignait. Elle criait donc du
haut du mur de son jardin « Vous êtes tous des presbytères ! » pour insulter elle ne savait qui. Puis
elle a décidé qu’il désignait les escargots et a été très dépitée quand sa mère lui a révélé le sens
véritable du mot…