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Thème :
8éme Promotion
2021-2022
Remerciements
Avant d'entamer ce mémoire de fin d'études, je tiens à exprimer ma sincère
gratitude envers tous ceux qui m’ont aidé ou ont participé au bon déroulement de
ce mémoire.
Aussi que les membres de jury trouvent ici mes remerciements les plus vifs
pour avoir accepté d'honorer par leur jugement mon travail.
A mes chers parents, ma mère pour tous ses sacrifices, son amour, sa tendresse, son
soutien et ses prières tout au long de mes études.
A mon père paix à son âme, qui malgré son décès a été ma principale source de
motivation pour ma réussite et sa fierté.
A mon cher frère Rayan « RAMEL » pour ses encouragements permanents, et son
soutien moral.
A ma chère tante Ghania et son mari Mohamed pour leurs appuis et leurs
encouragements.
A toute ma famille pour son soutien tout au long de mon parcours universitaire,
Que ce travail soit l'accomplissement de vos vœux tant allégués, et le fruit de votre soutien
infaillible
AI Audit Interne
API Application Programming Interface
AQ Audit de Qualité
BDA Big Data Analytics
BI Business Intelligence
CFO Chief Financial Officer
CRM Customer Relationship Management (Gestion De La Relation Client)
DA Data Analytics
DDP Data Driven Process
DWH Data Warehouse
ERP Entreprise Resource Planning
ETL Extraction, Transformation, Loading (Chargement)
FCS Facteur Clé de Succès
FRAP Feuille De Révélation Et D’analyse De Problème
GPS Global Position System
IA Intelligence Artificielle
IFACI Institut Français De L'audit Et Du Contrôle Internes.
ISA International Standard On Auditing
IT Information Technologie
KPI Key Indicator Performance (Indicateurs Clé De Performance)
ML Machine Learning
MPA Modalités Pratiques D'application
PGI Progiciel De Gestion Intégré
PME Petite et Moyenne Entreprise
RPA Robotic Process Automation. (Automatisation Des Processus Robotiques)
SAS Statistical Analysis System
SI Système D’information
Introduction Générale
Introduction Générale
La Data Analytics est un domaine très vaste, elle peut être adoptée dans plusieurs
domaines et utilisée par plusieurs opérateurs au sein de la même entreprise dont l’audit
interne. En effet, elle peut être intégrée dans le processus d'audit interne, bien que
l'utilisation des outils analytiques ne fasse généralement pas partie du flux de travail
d'audit.
2
Introduction Générale
Objectif à atteindre
Problématique
« Quels sont les enjeux de l’usage de l’analytique du big data sur l’efficacité
de l'audit interne ? ».
3
Introduction Générale
• H2 : Les avantages théoriques des données analytiques sont similaires aux avantages
réels sur le terrain.
4
Partie I
CHAPITRE 1 1
Le Big Data Analytics
″Chaque fois que vous voyez une entreprise qui réussit, dites-vous c’est par ce qu’un jour
quelqu’un a pris une décision courageuse. ″
Peter Drucker
"Sans Big Data Analytics, les entreprises sont aveugles et sourdes, errant sur le Web
comme des cerfs sur une autoroute."
Geoffrey Moore
Chapitre I Le Big Data Analytics
Introduction
Depuis ces dernières années, les données générées n'ont fait qu'augmenter. A
l'heure actuelle, la quantité de données générée chaque année est très importante estimée
à près de 2.5 trillions (2.5 X 1018) octets1. La croissance des données affecte tous les
secteurs de la science et de l'économie, ainsi que le développement d'applications Web
et de réseaux sociaux, ce qui a conduit à l'apparition du terme Big Data. Le mot anglo-
saxon signifie littéralement et sa traduction officielle française recommandée est
mégadonnées. Aujourd'hui, ces mégadonnées sont devenues le centre d'attention des
acteurs de tous les domaines d'activité.
1
Peter X. Song K. « Analyse de données corrélées : modélisation, analyse et applications » New York.
Springer Science+Business Media (2016) p.7
2
Ibid 9
6
Chapitre I Le Big Data Analytics
Ces données sont baptisées Big Data ou volumes massifs de données. Les géants
du Web, au premier rang desquels Yahoo (mais aussi Facebook et Google), ont été les
tous premiers à déployer ce type de technologie4.
3
Andy K. « Visualisation des données : un manuel pour la conception axée sur les données ». Los
Angeles : Sauge (2016) p 11
4
Rob K. « La révolution des données : big data, open data, infrastructures de données et leurs
conséquences » Los Angeles : Sauge (2014) p.8
7
Chapitre I Le Big Data Analytics
Etant un objet complexe polymorphe, sa définition varie selon son usage, une
approche transdisciplinaire permet d’appréhender le comportement des différents
acteurs : les concepteurs et fournisseurs d’outils (les informaticiens), les catégories
d’utilisateurs (gestionnaires, responsables d’entreprises, décideurs politiques
chercheurs), les acteurs de la santé et les usagers.
Le big data ne dérive pas des règles de toutes les technologies, il est aussi un
système technique dual. En effet, il apporte des bénéfices mais peut également générer
des inconvénients. Ainsi, il sert aux spéculateurs sur les marchés financiers, de manière
5
OLLION Revue sociologie, N°3, Vol.6, 2015.. E & J. BOELAERT « Au-dela des big Data, les sciences
sociales et la multiplication des Donnees. »
6
Gilles BASTIN, PAOLA, « Le moment Big Data des science sociales », revue française de sociologie
N°3, Vol 59, 2018 p 375-394
8
Chapitre I Le Big Data Analytics
volume
vitesse VARIÉTÉ
BIG
DATA
VALEUR VERACITE
1.3.1 Le Volume
7
Nussbaumer C. (2015) « Storytelling with data : un guide de visualisation de données pour les
professionnels ». New Jersey : Wiley
9
Chapitre I Le Big Data Analytics
domaines contribuant à l'explosion du volume des données et cette dernière devrait être
renforcée par les données en provenance des objets connectés8.
1.3.2 Vitesse
1.3.3 Variété
1.3.4 Véracité
8
Alexandru T. et Boca R. (2015) « Visualisation des données : principes et pratique » CRC Press, p22
9
Alexandru T. et Boca R. « Visualisation des données : principes et pratique ». Paris. CRC Press (2015)
p23
10
Idem p.24
11
Idem
10
Chapitre I Le Big Data Analytics
1.3.5 Valeur
La notion de valeur s'est très rapidement associée aux quatre précédents 'V'. Le
big data demeure un domaine complexe, encore peu maitrisé le manque de data
scientists en atteste, mais encore faut-il également trouver le statisticien des
Technologies de l’information qui saura décrypter la culture et les métiers de
l'entreprise.12 Et qui nécessite des ressources et des compétences. Dans ces conditions
un projet big data et son accès aux utilisateurs n'a d'intérêt que s'il apporte de la valeur
à l'entreprise.13
Le big data s'impose en tendance majeure des IT, encore faut-il le comprendre
pour qu'un projet devienne un succès. Les 5 dimensions ou 'V' du big data sont une
approche initiale simple pour nous aider à en comprendre les enjeux.
Depuis déjà quelques années, la Business Intelligence occupe une place de choix
dans la liste des priorités des entreprises. À juste titre. Dans un monde ultra-
concurrentiel où l'innovation fait la différence, il importe d'être attentif à sa
performance, toujours en phase avec les attentes de ses clients, tout en maintenant une
longueur d'avance sur ses concurrents actuels et potentiels. Aussi, le projet ne se réduit
pas à un assemblage de briques technologiques comme tentent encore de nous en
persuader les éditeurs et les intégrateurs. L'enjeu est d'une toute autre dimension.
12
Idem
13
Christine L. Borgman. « Big data, peu de données, pas de données : recherche dans le monde en réseau.»
Cambridge : La presse du MIT, 2015.
11
Chapitre I Le Big Data Analytics
données, en passant par leur exploration, il s’agit d’une approche globale permettant
d’exploiter tout le potentiel de la data.14
14
https://business.lesechos.fr/directions-financieres/comptabilite-et-gestion/gestion-des
risques/021594770063-comment-utiliser-la-donnee-pour-detecter-les-fraudes-205989.php
15
Ledolter J (2018). « Exploration de données et la Business intelligence » New Jersey. John Wiley &
Sons. P.29
12
Chapitre I Le Big Data Analytics
La plupart des sources sont facilement accessibles à l'aide d'un outil de BI, mais
il existe des exceptions. Un outil de BI natif doit être capable de traiter les données
stockées dans les data Warehouse et autres gisements.
➢ Identifier les indicateurs KPI qui devront être mesurés par le système de BI.
16
Delforge, A. (2018). Comment (ré)concilier RGPD et big data ? Revue du droit des technologies de
l’information, (70), 15-29. Consulté à l’adresse http://www.crid.be/pdf/public/8327.pdf
13
Chapitre I Le Big Data Analytics
Un bon outil doit permettre d'obtenir des réponses précises, filtrées par source, date
et tout autre facteur nécessaire pour répondre aux requêtes spécifiques. Il doit être doté
de capacités de suggestion (automatisées dans le contexte du machine learning), à savoir
identifier la structure de chaque donnée récupérée en fonction de la question posée et
suggérer des actions en fonction de ces résultats.17
17
Ledolter J (2018 ) « Exploration de données et la Business intelligence» New Jersey. John Wiley &
Sons. P.15
18
AICPA, Byrnes, P., Vasarheyli, M., Criste, T., & Stewart, T. (2014, août). Reimagining
Auditing in a Wired World .
14
Chapitre I Le Big Data Analytics
• Avoir une vue d'ensemble : La Business Intelligence aide également les organisations
à obtenir une vue d'ensemble de l'entreprise20 grâce à des fonctions typiques de Business
Intelligence telles que les outils de Data intégrés et les tableaux de bord.
19
https://www.headmind.com/fr/informatique-decisionnelle/
20
Alles, M. G. (2015, février). « Drivers of the Use and Facilitators and Obstacles of the Evolution of Big
Data by the Audit Profession »
15
Chapitre I Le Big Data Analytics
Source : https://www.piloter.org/business-intelligence/businessintelligence.htm
Alain Fernandez 29/07/2022
Les entreprises utilisent une myriade d’applications et d’outils pour gérer leur
activité au quotidien (CRM, ERP, Suite Office). Si chacune de ces applications permet
de stocker, analyser, ou modifier certains types de données, ces dernières ne sont pas
nécessairement compatibles entre elles21. Plus encore, chaque service, équipe ou
département peut utiliser un panel d’applications, parfois différents des autres entités de
l’entreprise. La volumétrie de données collectées ou créées, l’absence d’uniformisation
et la multiplicité des applications utilisées rendent difficile l’exploitation et l’analyse
globale des données par les décisionnaires de l’entreprise, c’est là que la BI intervient.22
21
Bell J. (2015). « Apprentissage automatique pour la Big Data : travaux pratiques pour les développeurs
et les professionnels techniques » New Delhi : Wiley P 43
22
https://www-igm.univ-mlv.fr/~dr/XPOSE2006/DELTIL_PEREIRA/processus.html
16
Chapitre I Le Big Data Analytics
23
Op.cit.
24
https://www.headmind.com/fr/informatique-decisionnelle/
25
Op.cit.
17
Chapitre I Le Big Data Analytics
➢ Le chargement des données transformées dans le DWH : Une fois les données
transformées, elles sont envoyées dans le DWH. Contrairement à un Data Lake, qui
comprend un ensemble de données non agrégées/structurées, les données chargées dans
le DWH sont organisées et structurées sur la base d’un langage commun.
Source : www.fidinter.ch.
18
Chapitre I Le Big Data Analytics
➢ Être orienté métier : La structure du data warehouse doit être conçue en fonction des
besoins des utilisateurs.
➢ Non volatile : Les données ne doivent jamais être réécrites ou supprimées ; elles sont
statiques et les utilisateurs n’y ont accès qu’en lecture seule.
➢ Intégré : Le data warehouse contient la plupart, voire l’ensemble des données de
l’entreprise, et celles-ci doivent être fiables et cohérentes entre elles.
➢ Historisé : Tous les ajouts/modifications dans le data warehouse doivent être
enregistrés et datés.
26
https://www.alteryx.com/fr/glossary/data-analytics
19
Chapitre I Le Big Data Analytics
collectées pour qu’elles soient cohérentes par rapport au profil de l’utilisateur et qu’elles
soient simples à exploiter.
Lors de cette phase, de nouveaux calculs de données peuvent être effectués pour
répondre aux besoins spécifiques des utilisateurs. Les outils de la phase de restitution
sont multiples.27 La data visualisation consiste à représenter visuellement des données
brutes, en approche interactive, dans le but d’en simplifier leur manipulation, leur
compréhension et leur maîtrise. Cette approche marque une volonté d’ouverture. La data
(et son analyse) n’est plus un domaine ‘clos’, exclusivement réservée aux experts (data
scientist, data analysts…), mais s’ouvre à des corps de métiers plus variés, à priori,
moins initiés et plus éloignés de la complexité qui y est inhérente.
Les outils de dataviz participent à cette réflexion car ils ont pour ambition de
simplifier l’accessibilité, la compréhension et l’interprétation des données arrivant en
bout de chaine décisionnelle.
27
https://www.alteryx.com/fr/glossary/data-analytics
28
https://www.alteryx.com/fr/glossary/data-analytics
20
Chapitre I Le Big Data Analytics
Dans la phase d’analyse, les utilisateurs finaux vont analyser les informations
qui leur sont fournies.29 Habituellement, les données sont modélisées par des
représentations basées sur des requêtes pour construire des tableaux de bord ou des
rapports via des outils d’analyse décisionnelle (Power BI, Tableau de bord, Qlikview,
etc.).
L’objectif de cette phase est d’assister au mieux l’utilisateur pour qu’il puisse
analyser les informations mises à sa disposition et prendre des décisions. 30 Cela passe
notamment par le contrôle d’accès aux rapports, la prise en charge des requêtes et la
visualisation des résultats.
Des sociétés comme Netflix et Procter & Gamble utilisent le Big Data pour
anticiper la demande des clients. Elles créent des modèles prédictifs pour de nouveaux
produits et services, en classant les principaux attributs de produits ou services passés
et présents et en modélisant la relation entre ces attributs et le succès commercial de
leurs offres. 31 De plus, P&G utilise les données et analyses émanant de groupes cibles
réseaux sociaux, marchés test et présentations en avant-première pour prévoir, produire
et lancer de nouveaux produits.
29
idem
30
https://www.ibr-ire.be/RedirectHandler.ashx?documentURL=fr%2FDocuments%2Freglementation-
et-publications%2Fpublications%2Fbrochures%2Fgeneralites%2FBrochure-data-analytics-2020-FR.pdf
31
https://datascientest.com/data-science-definition
21
Chapitre I Le Big Data Analytics
La course aux clients est lancée. Il est désormais possible d’avoir une meilleure
vue d’ensemble de l’expérience client qu’auparavant. Le Big Data permet de rassembler
des données provenant de médias sociaux, de visites Web, de journaux d’appels
et d’autres sources pour améliorer l’expérience d’interaction.33 et maximiser la valeur
fournie. Commencez à proposer des offres personnalisées, à réduire la perte de clients
et à traiter les problèmes de manière proactive
32
idem
33
https://vitellusdata.fr/choisir-vos-cas-d-usage-data/
34
Idem
22
Chapitre I Le Big Data Analytics
Le Big Data peut aider à innover en étudiant les interdépendances entre les êtres
humains, les institutions, les entités et les processus, puis en déterminant de nouvelles
façons d’utiliser ces informations.36 Exploiter les informations pour améliorer les
décisions dans les domaines financiers et de planification37. Examiner les tendances
et les souhaits des clients pour offrir de nouveaux produits et services. Mettre en place
une tarification dynamique. Les possibilités sont infinies.
35
https://datascientest.com/machine-learning-tout-savoir
36
https://www.margo-group.com/fr/actualite/data-science-appliquee-monde-retail-10-use-cases-
incontournables/
37
https://www.sqorus.com/big-data-analytics-entreprises-africaines/
23
Chapitre I Le Big Data Analytics
optimiser la prise de décision. Une stratégie moderne de data Analytics permet aux
systèmes et aux entreprises d'agir en fonction d'analyses automatisées en temps réel, ce
qui garantit des résultats immédiats et percutants.
Le BDA, apparu au début des années 2000, est un domaine de recherche qui est
encore en émergence, il manque ainsi d’une définition commune et claire et son
encadrement est encore à définir et à façonner.
Toutefois, avant d’analyser les données, il revient en premier lieu d’extraire des
structures, des corrélations, des modèles et des règles dans les données tout en utilisant
des algorithmes statistiques et d'apprentissage automatique39, ce qui revient au Data
Mining. Le data mining constitue le socle du l’exploitation du Big Data40. Il s’agit d’une
approche qui permettra de trouver des relations inconnues et intéressantes dans les
données sans pour autant tenter de confirmer une hypothèse spécifique mais,
uniquement, rechercher des relations. Tester ces hypothèses nécessite le recours
à l’analyse du big data.
38
https://fr.slideshare.net/EmilySionniere/histoire-du-big-data
39
https://www.nexton-consulting.com/2018/03/15/la-veritable-histoire-du-big-data-episode-1/
40
https://openclassrooms.com/fr/courses/2958471-comprendre-le-big-data-a-travers-les-films-de-
cinema/3022496-lhistoire-du-big-data
24
Chapitre I Le Big Data Analytics
Le BDA peut être utilisée dans plusieurs domaines tels que la prévision et la
planification, la logistique et le Supply Chain41, les domaines de soins de santé
l'évaluation du risque de crédit, le marketing et la détection de fraude…Elle peut être
aussi utilisée dans le dispositif de maitrise des risques, dont l’audit interne, objet de la
présente recherche.
Source :https://towardsdatascience.com/big-data-analysis-spark-and-hadoop-2a
29/07/2022
3.2.1 Descriptive
41
Davenport T. (2014) « Le Big Data au travail : dissiper les mythes, découvrir les opportunités ».
Boston : Harvard Business Review Press, p 38
42
https://chartio.com/learn/data-analytics/types-of-data-analysis/
25
Chapitre I Le Big Data Analytics
augmentation du chiffre d’affaires d’un million d’euros pour une entreprise. Ceci peut
sembler beaucoup, mais si nous savons que cette augmentation n’est qu’un petit
pourcentage de ce qui a été réalisé l’année précédente (disons 1%), cela nous apparait
comme étant nettement moins important.
3.2.1 Diagnostique
Cette analyse met l’accent sur les causes de certains événements qui ont eu lieu
antérieurement. Cette étude tente de répondre à la question : « Pourquoi cela se produit-
il ? ». Nous commençons généralement par des informations hypothétiques43, puis nous
essayons d’établir des connexions et de trouver des corrélations entre différents facteurs.
Supposons que nous voulons comprendre pourquoi les ventes en ligne ont augmenté de
30%. Une analyse de données des consommateurs permet de déterminer que c’est en
partie une promotion de livraison gratuite qui a permis d’augmenter de 14% la quantité
d’articles par livraison sur le site. Un outil souvent utilisé dans ce type d’analyse est
l’exploration de données (« data mining »).
3.2.3 Prédictive
Cette analyse de données et de statistiques vise à établir des prédictions sur des
évènements futurs ou même des évènements encore inconnus.44 Cela permet de
résoudre des problèmes complexes et d’identifier des risques et/ou opportunités
potentiels. Ses usages principaux sont, à l’heure actuelle, prédominants dans les
domaines qui concernent, en premier lieu, la détection des fraudes, l’optimisation des
campagnes de marketing, l’amélioration des opérations (gestion de stocks, etc.) et, en
dernier lieu, la réduction de risques (SAS, 2019*).
43
https://online.hbs.edu/blog/post/types-of-data-analysis
44
https://www.simplilearn.com/data-analysis-methods-process-types-article
26
Chapitre I Le Big Data Analytics
3.2.3 Prescriptive
L’analyse prescriptive va encore plus loin dans l’analyse de données. Bien que
l’analyse prédictive ait tendance à découvrir des problèmes futurs qui n’ont pas encore
été décelés, l’analyse prescriptive fournira des solutions pour optimiser au maximum les
bénéfices de certaines opportunités ou bien d’atténuer certains risques à l’avenir
(Proponent,2018). Il s ’agit d’une étape supplémentaire, car c’est la seule étape
à recommander des actions à réaliser. Les réponses qu’elles formulent se font à travers
deux processus (Riverlogic,2020) : soit par des règles heuristiques1, soit par
l’optimisation. La plupart des techniques évoquées pour les autres types d’analyses sont
aussi nécessaires pour parvenir à un résultat. Ceci n’est que l’étape finale de ce qui a été
réalisé auparavant. Le procédé utilisé dépend, en effet, du problème rencontré.
Il est important de comprendre ces différentes phases d’analyse des données car
une étape est difficilement réalisable si celle qui la précède n’est pas maitrisée. Plus
nous progressons dans ces différentes étapes, meilleure est la maitrise des data
analytiques. Avant d’entamer la compréhension du positionnement exact de l’audit
interne dans l’industrie, nous allons tout d’abord nous attarder sur une définition de
celle-ci et ce en quoi elle consiste.
Ce processus repose sur plusieurs phases et étapes. Les enseignements tirés lors
d'une phase peuvent nécessiter de prendre du recul et de reprendre une phase antérieure,
45
https://www.analytics8.com/blog/what-are-the-four-types-of-analytics-and-how-do-you-use-them/
27
Chapitre I Le Big Data Analytics
ce qui rend l'opération plus cyclique que linéaire.46 Plus important encore, les processus
de data analytics qui fonctionnent dépendent de la reproductibilité et de l'automatisation
entre chaque étape.
Ces étapes, en nombre de sept (07) peuvent être présentées comme suit :
46
Davenport T. (2014). « Le Big Data au travail : dissiper les mythes, découvrir les opportunités ».
Boston : Harvard Business Review Press, p 102
28
Chapitre I Le Big Data Analytics
Cette opération consiste à enrichir et augmenter les données avec des entrées et
des ensembles de données supplémentaires pour fournir plus d'éléments à l'analyse. 47
Cette étape du processus de Data Analytics est cruciale pour révéler de nouvelles
informations exploitables, ou insights, en observant les données sous un autre angle.
3.3.6 Reporting
3.3.7 Optimisation
À mesure que les variables évoluent dans le temps, les modèles doivent être
optimisés et améliorés pour rester efficaces et conformes à leur objectif initial ou pour
évoluer en fonction de nouvelles entrées ou de nouvelles caractéristiques.
47
Borgman Chrestine L. « Big data, peu de données, pas de données : recherche dans le monde en
réseau ». Cambridge : La presse du MIT (2015). P 122
48
Op.cit. 122
49
Op.cit. 124
29
Chapitre I Le Big Data Analytics
Conclusion
Le Big Data est caractérisé par ses 5 V, le premier d'entre eux est la valeur, qui
est de plus en plus considérée comme l'aspect le plus important du Big Data. La capacité
de transformer l'investissement dans la technologie pour collecter et traiter le Big Data
en connaissances et informations précieuses en retour est essentielle pour les entreprises.
Il s'ensuit que l'application des compétences d'audit traditionnelles aux nouvelles
technologies devrait générer et générerait les types d'idées qui permettent justement
d'atteindre cet objectif.
30
Chapitre I Le Big Data Analytics
A contrario :
Des problèmes liés au Big Data en matière de contrôle de gestion subsistent. Les
données massives non structurées provenant de sources multiples accentuent le
besoin de fiabilisation des données par les contrôleurs de gestion, entraînant une
perte de temps.
31
CHAPITRE 2 2
Automatisation des
Données
et l’Audit Interne
« Les conclusions d'audit sont faciles à trouver, un changement réussi à partir d'une conclusion est
une véritable valeur d'audit interne. »
Michel Piazza
Chapitre II Automatisation des Données et Audit Interne
Introduction
L’auditeur interne peut substantiellement par ses actions, son analyse, ses
recommandations et ses conseils, optimiser les moyens mis en œuvre par l’entreprise,
améliorer la maitrise des coûts, et donc les profits, et réduire les risques liés à son
activité. A titre d’exemple les Egyptiens, les Phéniciens, les Grecs et les Romains
tenaient des comptabilités de trésorerie et ont amené au fil des échanges et des
expériences ces derniers à établir de solides systèmes d’informations leur permettant
d’en analyser les données pour une meilleure gestion.
L’analyse des données financières serait donc née depuis très longtemps.
L’intérêt de l’audit ne commencera à être reconnu qu’à partir du XIII siècle, ainsi les
grandes organisations administratives mis en place à cette époque par les rois, les
barons, les Eglises et les municipalités ont exercé pendant longtemps une grande
influence sur le développement de la comptabilité et de l’audit. C’est indéniablement au
XVIII° siècle que la comptabilité a commencé à attirer des personnes compétentes pour
y exercer leur profession. Ainsi un noyau professionnel naquit au XVIII° siècle. A cette
période il y a eu floraison d’énormes banqueroutes scandaleuses qui a accompagné les
balbutiements du capitalisme populaire avec entre autres la faillite en 1720 en
Angleterre de la « South Sea Company », premier krach de l’histoire, qui déclencha une
panique générale ou tout actionnaire voulait bien entendu vendre, mais personne ne
voulait acheter. Les premières tentatives de création d’une association de comptables
ont eu lieu en Italie sous le nom de : « Il collegio di raxonati » et fut fondé à Venise en
33
Chapitre II Automatisation des Données et Audit Interne
Source : https://www.institut-numerique.org/chapitre-1-cadre-general-de-laudit-interne-
30/07/2022
34
Chapitre II Automatisation des Données et Audit Interne
Il est désormais de pratique courante de constater que l’audit est une fonction
d’assistance qui doit permettre aux responsables des entreprises et organisations de
mieux gérer leurs affaires. La précision de la signification du concept audit interne est
une opération qu’est loin d’être aisée. Ceci est dû à son caractère évolutif et par
conséquence on peut dégager plusieurs définitions :
50
RENARD J. « Audit interne. », Paris, Dunod. (2003), P 134
35
Chapitre II Automatisation des Données et Audit Interne
Outre le fait que l’audit interne n’est pas un "dispositif " mais une fonction, cette
définition, au demeurant incomplète, confonde les rôles de l’audit
interne « apprécier » – « juger » avec les objectifs du contrôle interne
« assurer » - « garantir ».
36
Chapitre II Automatisation des Données et Audit Interne
Ainsi que l’a fort judicieusement observé Louis VAURS , la nouvelle définition est
avant tout volontariste52; cela dit elle montre plus ce qui doit être que ce qui est, d’où un
certain temps de décalage probable avec la réalité. Mais en revanche on identifie
clairement le chemin à suivre.
Ces caractéristiques peuvent être les plus importantes, afin de réaliser un travail
équitable sans subir la pression ou l'influence d'autres institutions. Son indépendance se
limite, bien entendu, au respect des normes d'audit interne.
51
IFACI : le Conseil d'Administration de l'Institut de l’Audit Interne
52
RENARD J, « Théorie et pratique de l'audit interne, Editions d'organisation ». Dunod. Paris. 1994.
P 172
37
Chapitre II Automatisation des Données et Audit Interne
Le but de l’audit interne est de proposer une aide visant à améliorer les
performances ou l’atteinte d’un objectif. Il n’est pas question de juger le travail des
hommes, mais les processus et opérations.
1.1.2.3 Conseils
53
Global Infrastructure Anti-Corruption Centre
54
Bertin E. et Godowski C. (2012) « Le processus global d'audit : source de développement d'une
gouvernance cognitive ? » Dans Comptabilité Contrôle Audit (Tome 18), pages 145 à 184
38
Chapitre II Automatisation des Données et Audit Interne
Source : https://www.cairn.info/guide-de-l-audit-interne--3-page-11.htm
30/07/2022
1.1.3 Les Etapes de l’audit interne
55
MPA signifie Modalités Pratiques d’Application
39
Chapitre II Automatisation des Données et Audit Interne
Dans cette phase l'auditeur interne effectue ses études le plus souvent depuis son
bureau, il est chargé de la collecte de toutes les informations nécessaires et permettant
la prise de connaissance des départements audités. Cette phase débute d'abord par une
réunion d'ouverture entre le service d'audit et la direction de l'entité auditée. La récolte
d'information commence par l'établissement d'un document appelé « le plan d'approche»
40
Chapitre II Automatisation des Données et Audit Interne
qui permet de découper le travail en simples activités permettant ainsi une bonne
visualisation de la situation.
Dans cet exemple, le pilote représente l'auditeur, ce dernier est lui aussi amené
à envisager et choisir l'outil adéquat et optimal (interview, document...), les détails qu'il
doit prendre en considération sont, dans le cas de l'auditeur, l'organigramme, les
objectifs, les contraintes et points forts, la répartition des tâches et les techniques de
travail qui permettent à l'entité auditée de fonctionner. L'auditeur à son tour doit être
disponible pour s'assurer de l'atteinte d'un ensemble d'objectifs généraux et spécifiques,
de la sécurité des actifs, la fiabilité des informations, le respect des règles et directives
et l'optimisation des ressources tout en précisant les points de contrôle.
Cette phase sera enfin synthétisée sous forme d'un rapport d'orientation
contenant ainsi les axes d'investigation de la mission d'audit, les objectifs, les ressources
41
Chapitre II Automatisation des Données et Audit Interne
La 2ème phase est une phase de détection des éléments probants et anomalies
concrètement, elle se réalise en s'appuyant sur deux démarches : la démarche logique
qui se base sur le programme d'audit issu du découpage séquentiel ou logique effectué
lors de la phase de planification, ce programme d'audit représente le point de départ vers
l'identification des anomalies, la deuxième démarche consiste à la réalisation des tests
(observation physique et tests individuels) qui à leurs tours permettent de répondre au
questionnaire du contrôle interne. Tout dysfonctionnement détecté donne lieu à une
FRAP (feuille de révélation des problèmes apparents).56
Une fois le projet de rapport d'audit est validé et les commentaires écrits des
audités ont été remis, on pourra finalement avoir le rapport d'audit final, c'est un rapport
56
Bertin E. et Godowski C. (2012) « Le processus global d'audit : source de développement d'une
gouvernance cognitive ? » Dans Comptabilité Contrôle Audit (Tome 18), pages 145 à 184
57
Idem
42
Chapitre II Automatisation des Données et Audit Interne
complet, conclusif, écrit et final contenant soit le plan d'action, soit les modalités de
remise future de celui-ci.
Source : https://docs.ifaci.com/wpcontent/The2Internal20AuditinEnterprise.html
30/07/2022
58
Rapport annuel de la Commission Bancaire et financière, 2002. P 102-117
43
Chapitre II Automatisation des Données et Audit Interne
Au fil du temps, l’importance des comités d’audit s’est accrue et ce, surtout
depuis les scandales financiers qui ont secoué les États-Unis au début des années 2000
avec la faillite d’Enron ainsi que l’implication dans des fraudes de grande ampleur
d’importantes sociétés tels que Worldcom, Tyco ou encore Adelphia (sans être
exhaustif)59. La gestion frauduleuse n’a pas touché que ces grandes entreprises, elle a
également atteint de grands cabinets d’audit tels que Arthur Anderson, dont la mission
principale est de contrôler et d’attester de l’image fidèle des états financiers de ces
sociétés. Cette succession de scandales a dévoilé au grand jour les lacunes des contrôles
internes au sein des firmes d’audit et a remis en question l’éthique dans la pratique
financière. La confiance dans les dirigeants des grandes entreprises a disparu et c’est
ainsi que le besoin d’instaurer un organe indépendant au sein de l’entreprise s’est
imposé. Les comités d’audit sont devenus incontournables et leur indépendance est
devenue primordiale. Les retombées économiques de ces malversations financières ont
été énormes, à tel point que des mesures ont dû être prises pour rassurer les investisseurs
et c’est une des raisons qui ont poussé à l’adoption de la loi Sarbanes Oxley par le
Congrès Américain en juillet 2002.60
Pendant longtemps, le comité d’audit a été cantonné aux états financiers et aux
audits externes, mais à présent ses pouvoirs ont été étendus (The Institute of Internal
Auditors et Rittenberg, 2016). Désormais, les rôles du comité d’audit sont multiples. Il
s’occupe de la supervision de l’information financière et des contrôles internes y
afferents, vérifient le dépôt et la publication des résultats de l’entreprise, contrôlent les
59
KOENIG G. « De nouvelles Théories pour Gérer l'entreprise du XXIe siècle. ». Paris Economica, 1999
60
https://www.memoireonline.com/02/22/12640/m_Le-mtier-dauditeur-interne--lre-de-latransformation-
digitale-Cas-des-e4.html
44
Chapitre II Automatisation des Données et Audit Interne
C’est ce dernier point qui nous intéresse. Le comité d’audit approuve le plan
d’audit interne annuel et détermine si le Chief Audit Executive dispose du budget et des
ressources nécessaires pour exécuter celui-ci. C’est au comité d’audit que l’audit interne
délivre ses rapports concernant les faiblesses, les forces et les éventuels risques de
l’entreprise.
61
Rapport annuel de DELOITE 2018. P 97-109
45
Chapitre II Automatisation des Données et Audit Interne
46
Chapitre II Automatisation des Données et Audit Interne
usages des consommateurs et aux nouveaux objets qui impactent de manière directe les
modèles d’entreprises et d’organisations actuels. La digitalisation est donc un processus
visant à transformer n’importe quel outil ou encore un métier en code informatique.
Par exemple, « nombre de chefs d’entreprise ont une pratique des réseaux
sociaux limités, avec des profils peu adaptés qui ne suivent pas les influenceurs, etc. »64
62
RENARD Jacques, « Théorie et pratique de l’audit interne », Editions d’Organisation, 2010, p.330
63
COLLINS L. et VALIN G (2018). « Audit et contrôle interne, principes, objectifs et pratiques », Dalloz
64
www.lesechos.fr
47
Chapitre II Automatisation des Données et Audit Interne
Selon les Galeries Lafayette, un client qui achète sur les deux canaux (physique
et digital) achète plus qu’un client monocanal. En effet, les clients du réseau physique
n’achèteraient pas moins en magasin mais plus sur les plateformes digitalisées s’ils en
avaient la possibilité. Réciproquement pour les clients digitaux qui viennent en magasin.
Se rendre disponible sur les deux canaux revient à faciliter l’acte d’achat et à augmenter
les ventes.
1.2.4.1 La stratégie
65
https://www.hellowork.com/fr-fr/medias/5-tecnhiques-prendre-bonnes-decisions.html
66
https://www.louiseleroux.com/post/2017/05/07/am%C3%A9liorer-lhabilet%C3%A9-de-la-prise-de-
d%C3%A9cision-en-8-%C3%A9tapes
48
Chapitre II Automatisation des Données et Audit Interne
1.2.4.2 L’organisation
1.2.4.3 La technologie
Il est difficile de séparer le réel et le virtuel, les usages dans ces deux mondes se
trouvent trop souvent confondus car il s’agit des mêmes terrains et objets pour la
recherche. Selon Stimler et Vial, la digitalisation fait que les deux sphères, virtuelle et
réelle, se coconstruisent en permanence et créent une substance foncièrement unique.
C’est ce qui est appelé le « monisme numérique ». 68 L’élimination de la frontière entre
les deux sphères permet alors de mieux coordonner les activités des deux côtés.
Les techniques d’analyse de données sont déjà présentes au sein des fonctions
d’audit et de contrôle interne, avec des degrés d’utilisation plus ou moins importants. Il
67
https://bestofbusinessanalyst.fr/def-business-analysis/techniques/methode-amelioration-processus/
68
Vial S. (2016) « Design & innovation dans la chaîne du livre » Paris, Press universitaire de France.
49
Chapitre II Automatisation des Données et Audit Interne
apparaît que de nombreuses directions d’audit interne, bien que convaincues des
bénéfices de l'utilisation de l’analyse de données, n’ont pas réussi à les démontrer.
69
Grenier C, Bonnebouche J., « auditer et contrôler les activités de l’entreprise », éditions Foucher, Paris
2003. p.117.
70
Rapport annuel KPMG 2016
50
Chapitre II Automatisation des Données et Audit Interne
L’utilisation d’analyses sur les risques prioritaires est systématique, l’ex traction
est automatisée et des outils de visualisation sont en place, la réalisation d’analyses
prédictives est réalisée lorsque nécessaire.71
L’analyse de données est automatisée sur les processus clés, les programmes de
travail prennent en compte l’analyse de données, l’utilisation d’analyses prédictive et
prescriptive est rendue possible. 72
Figure 10. Les niveaux d’intégration et d’automatisation de l’analyse de données au sein de l’audit interne
71
Op.cit.
72
idem
51
Chapitre II Automatisation des Données et Audit Interne
Les risques prioritaires font l’objet d’analyses intégrées dans les systèmes
d’information de l’entreprise, des analyses et outils de pilotage des contrôles et des
risques sont exploitées par les directions métiers, les analyses prédictives et
prescriptives sont réalisées en complément pour affiner les analyses de risques.73
La stratégie est totalement alignée avec la cartographie des risques, les objectifs
stratégiques et les risques sont pilotés en temps réel74, le plan d’audit est dynamique et
s’adapte à la transformation du métier, l’ensemble des technologies d’analyse de
données est disponible et utilisé.
73
https://home.kpmg/fr/fr/home/insights/2016/06/data-and-analytics.html
74
https://assets.kpmg/content/dam/kpmg/ch/pdf/data-driven-insights-through-visual-analytics.pdf
52
Chapitre II Automatisation des Données et Audit Interne
Selon les normes professionnelles Ces éléments doivent répondre aux exigences
suivantes :
A- Caractère adéquat
B- Suffisance
75
Jim C. (2013) « De la performance à l'excellence. Devenir une entreprise leader ». Collection Village
mondiale p201
76
Christophe V. (2010). « L'audit qualité interne - Manager avec efficacité son processus d'audit » 2e édition
Dunod.
53
Chapitre II Automatisation des Données et Audit Interne
3.1.1 La pertinence
Les preuves d’audit sont pertinentes lorsqu’elles ont un lien logique avec l’objectif de
la mesure d’audit et, le cas échéant, de la déclaration en question, ou influent sur son
objectif.
3.1.2 La fiabilité
La fiabilité du fichier de données utilisé pour l’analyse des données concerne les
données source utilisées et le processus permettant la transformation des données pour
l’adapter à l’analyse via le Data Analytics. 77
Pour vérifier si l’analyse elle-même est fiable, l’auditeur n’hésitera pas à vérifier
les résultats obtenus via un autre processus d’analyse. Par exemple, si le processus
d’analyse consiste à extraire des données de même caractéristique à partir d’un fichier,
l’auditeur réalisera deux extractions, une ayant les caractéristiques voulues, l’autre ayant
les caractéristiques non désirées. 78
3.1.3 La quantité
77
Huet J.M, Bucaille E, et Hussherr A. (2021) « Audit et performance - Stratégies et outils de pilotage
des entreprises . » ed. Pearson
78
Litvak G et Allaire S. (2019) « Guide de l'audit interne - Défis en enjeux - Théorie et pratique. » ed.
Vuibert.
54
Chapitre II Automatisation des Données et Audit Interne
Sur la base des procédures d’évaluation des risques, l’auditeur déterminera les
éventuelles anomalies significatives, comment celles-ci peuvent être identifiées dans les
données et si celles-ci peuvent être identifiées par la technique du Data Analytics.79
Plus l’auditeur estime le risque d’anomalies significatives élevé, plus des éléments
probants sont nécessaires pour réduire le risque identifié.80 Avec l’utilisation du Big
Data Analytics, l’auditeur peut soit rechercher des données indiquant une anomalie ou
soit rechercher la confirmation de l’exactitude de ces données.
L’objectif ultime étant de collecter des éléments probants suffisants afin de diminuer le
risque identifié.
79
Litvak G et Allaire S. (2019) « Guide de l'audit interne - Défis en enjeux - Théorie et pratique. » ed.
Vuibert.
80
Christophe V. (2010). « L'audit qualité interne - Manager avec efficacité son processus d'audit » 2e
édition Dunod.
81
Huet J.M, Bucaille E, et Hussherr A. (2021) « Audit et performance - Stratégies et outils de pilotage
des entreprises . » ed. Pearson
55
Chapitre II Automatisation des Données et Audit Interne
correcte. La connexion des données utilisées avec les données source est donc
nécessaire.
Le but d’un audit étant de déterminer si les comptes annuels contiennent des
déviations significatives, et ce afin d’émettre une opinion sur ceux-ci, il est important
de déterminer si les déviations détectées via la technique du DA peuvent être
considérées comme des écarts justifiés ou des déviations pouvant impacter
significativement les comptes. Pour ce faire, l’auditeur travaillera sur les écarts observés
afin de trier et stratifier au maximum la population des déviations en groupes
homogènes. Cela facilitera la poursuite des recherches sur les causes, car la même raison
sous-tend souvent les mêmes déviations.
Les écarts sont la cause d’une situation qu’il ignorait (par exemple, une société
qui a mis en place une nouvelle activité au cours de l’année auditée). L’auditeur utilisera
ces nouvelles informations pour déterminer si l’approche d’audit doit être modifiée en
conséquence et éventuellement mettre en œuvre des procédures d’audit
supplémentaires.
56
Chapitre II Automatisation des Données et Audit Interne
Il n’y a donc pas d’erreurs, mais des écarts justifiés que l’auditeur peut accepter.
Par exemple, l’analyse des données montre que pour un client, la marge est nettement
inférieure à la marge standard utilisée par l’entité. L’explication de la direction montre
qu’il s’agit d’un choix délibéré d’utiliser une marge inférieure pour le client le plus
important, ce qui est également consigné en tant que telle dans le procès-verbal des
réunions de la direction.
L’auditeur détermine si, et dans quelle mesure, des écarts non justifiés ont été ou
pourraient se produire encore plus fréquemment, si possible au moyen d’une analyse
des causes structurelles de ces écarts. L’auditeur vérifiera ensuite s’il s’agit d’un
incident ou s’il y a une erreur structurelle.
Dans le cas où les écarts rejetés seraient trop nombreux pour être contrôlés dans
leur entièreté, et afin de disposer d’une base raisonnable à partir de laquelle l’auditeur
tirera ses conclusions sur l’ensemble de la population des écarts, il effectuera des
sondages pour analyser seulement un échantillon de ces écarts.
57
Chapitre II Automatisation des Données et Audit Interne
58
Chapitre II Automatisation des Données et Audit Interne
Conclusion
Bien que l’audit interne soit différent du contrôle interne, ils sont tous les deux
complémentaires, Le contrôle interne représente l’ensemble des sécurités contribuant à
la maîtrise de l’entreprise.
Son objectif, en plus de la maitrise des risques financiers, est d’assurer celle des
activités et l’efficacité des opérations.
L’audit interne s’agit d’un contrôle dont la fonction est d’estimer et évaluer
l’efficacité des autres contrôles.
L’audit interne motive les audités à pallier leurs faiblesses et donc les aident à
mieux maîtriser leur domaine pour plus de performances.
L’auditeur n’émet pas de jugements de valeur mais il formule des solutions pour
améliorer les procédures.
59
Chapitre II Automatisation des Données et Audit Interne
60
Partie II
CHAPITRE 3 3
Big Data Analytics & Audit
Interne : Etude Empirique
Chapitre III Big Data Analytics & Audit interne : Etude empirique
Introduction
1.1 Le Questionnaire
Dans la première partie de l’étude, nous allons analyser et comparer les résultats
de différentes parties que interrogées. Le questionnaire est scindé en 2 catégories
distinctes :
62
Chapitre III Big Data Analytics & Audit interne : Etude empirique
Dans la seconde partie, nous allons vérifier les hypothèses établies au début de
ce travail. Élaborer des hypothèses s’inscrit dans une volonté de maintenir une certaine
structure, afin de conserver un fil conducteur à travers l’entièreté de l’étude. Elles sont
également utilisées pour circonscrire le phénomène traité. Le concept d’hypothèse nous
est défini par Paul Foulquier (1978) comme étant : « une explication des faits reconnue
plausible et que l’on retient provisoirement dans le but principal de la soumettre au
contrôle méthodique de l’expérience ».
Une enquête qualitative peut être définie comme étant une étude destinée à recueillir
des éléments qualitatifs qui sont non chiffrables et obtenus auprès des personnes interrogées ou
observées (Bathelot, 2019). Ce type d’étude a été privilégié pour permettre une meilleure
compréhension du contexte et une profondeur plus accrue des réponses (Aubin-Auger et al.,
2008). Néanmoins, si des formes de subjectivité sont avérées dans les réponses des interrogés,
cela peut discréditer le travail effectué (Lillis, 1999).
C’est pour cette raison que, lors de la réalisation des entretiens et de la retranscription
de ceux-ci, une certaine rigueur s’imposera. La technique utilisée sera inductive. Nous partons
de cas spécifiques pour en déduire une loi générale. Le terme exact de la méthode utilisée est
hypothético-déductive, car elle découle de la vérification des hypothèses. Nous n’essayons pas
de prouver la conformité de la réalité à des principes établis, mais de dépeindre la réalité à partir
d’un certain nombre d’observations (Bonville, 2006). Afin de donner un aperçu et de permettre
une meilleure compréhension de la suite de l’étude, les questions présentées lors des interviews
sont mentionnées ci-dessous. Elles sont divisées en trois catégories comme mentionné plus
haut.
63
Chapitre III Big Data Analytics & Audit interne : Etude empirique
Questions préliminaires :
➢ Question 4 : Quels sont les types de sources de données utilisées ? (Interne, externe,
réseaux sociaux, etc.)
➢ Question 7 : Quelles sont pour vous les principales barrières à l’utilisation des données
analytiques dans la fonction de l’audit interne ? (Facteur humain, outils complexes ou
coûteux, culture de l’organisation, etc.)
➢ Question 9 : Quelles sont les solutions qui peuvent être mises en place pour lever les
barrières liées à l’implémentation des données analytiques ?
64
Chapitre III Big Data Analytics & Audit interne : Etude empirique
organisme privé
20%
anonyme
40%
65
Chapitre III Big Data Analytics & Audit interne : Etude empirique
Dans le but de récolter des opinions les plus diversifiées et les plus complètes
possibles, nous avons contacté des sociétés faisant partie de secteurs différents. Il nous
semblait également plus pertinent de contacter de grandes sociétés étant donné qu’un
département d’audit interne se trouve plus facilement dans les entreprises de taille
importante.
Nous avons contacté l’ensemble des sociétés spécialisées dans l’audit ainsi que
celles du secteur public, mais les réponses positives à notre requête d’interviews étaient
relativement rares. Plusieurs raisons peuvent être évoquées, notamment le manque
d’intérêt pour ces professionnels d’y répondre, car cela prend tout de même du temps
et, en deuxième lieu, le fait qu’une partie des professionnels prenaient leurs vacances
d’été à ce moment-là.
66
Chapitre III Big Data Analytics & Audit interne : Etude empirique
Tableau 4. Récapitulatifs des Répondants et des entreprises où ils exercent leur profession
67
Chapitre III Big Data Analytics & Audit interne : Etude empirique
Nous avons eu 100% des interlocuteurs ont tous répondus par : OUI.
L’interprétation
La majorité de nos interlocuteurs utilise L’analyse diagnostique ce qui nous
laisse déduire qu’il cherche l’origine de la formulation du résultat. Tandis que seulement
un seul interlocuteur sur 10 utilise la méthode d’analyse perspective.
Dans cette partie nous avons observé que tous les interlocuteurs ont tous eu des
réponses similaires aux 15 Questions qui leur ont été posé concernant
l’accomplissement des taches plus rapidement et l’amélioration de la performance
68
Chapitre III Big Data Analytics & Audit interne : Etude empirique
Dans cette Partie nous allons nous intéresser à la facilite de l’usage de la BDA
et surtout à l’aspect formation des profiles IT dans les organisations. Dans les trois (03)
premières questions qui ont été posé aux interlocuteurs concerne les connaissances sur
la big Data et les sources de provenances des données, nous avons eu les résultats
suivants :
Dans cette dernière partie nous allons voir la qualité de l’audit perçue de l’usage
de la Big Data Analytics.
69
Chapitre III Big Data Analytics & Audit interne : Etude empirique
Dans cette partie nous avons des questions ouvertes à libre réponses composées
de trois (03) catégories : questions préliminaires, questions Clés de l’enquête et enfin
questions pour approfondir.
Ces premières questions ont pour but d’introduire le sujet et de poser le contexte.
Il est important d’évaluer les connaissances des interrogés en la matière car même si, de
manière générale, tout le monde a déjà entendu parler de données analytiques, tous n’en
ont pas la même définition.
La première conclusion qui ressort de l’enquête est que les interrogés ont tous
une compréhension basique en matière de données analytiques. Cette connaissance
limitée est complétée par des formations que les entreprises proposent en interne et/ou
en externe, c’est notamment le cas des interlocuteurs N°1, 5 et 9. Ces formations leur
permettent de mieux appréhender les données analytiques, aident dans la manipulation
des outils qui y sont associés et permettent de se tenir à jour des évolutions. Dans les
entreprises où des formations ne sont pas dispensées, les auditeurs internes ont dû
s’adapter et apprendre en autodidacte. « C’est des connaissances de base, une formation
sur le tas avec des outils classiques au départ (Power BI). Des formations fournies par
les marques de logiciels, c’est en quelque sorte une autoformation. Je n’ai pas reçu de
formation de mon employeur, c’est une formation autodidacte. » (Interlocuteur N°04)
70
Chapitre III Big Data Analytics & Audit interne : Etude empirique
Pour les auditeurs internes, un apprentissage continu est nécessaire pour rester
pertinent et compétitif sur le marché. Néanmoins, les interviewés soulignent que tenir
tous les auditeurs internes à jour sur les possibilités des données analytiques dans le
métier en leurs proposant des formations continues est, soit impossible, soit trop
onéreux. Souvent la société se limite à former tous les auditeurs à une connaissance de
base sur les données analytiques. L’entreprise privilégie une formation plus pointue
pour une équipe plus réduite qui sera spécialisée dans l’IT et les données analytiques.
C’est ce que l’interlocuteur N°5 nous dit : « Mes connaissances personnelles sont
faibles. Mais nous avons un certain groupe d'experts au sein de l'équipe d'audit qui sont
en fait purement et uniquement concernés par l'analyse des données… Et en plus, nous
avons stratégiquement décidé d'avoir une équipe de base. Je pense à une douzaine de
personnes qui travaillent jour après jour avec l'analyse de données. Quelque chose qui
nous soutient dans certaines décisions, donc tout le monde a une connaissance de
base ».
71
Chapitre III Big Data Analytics & Audit interne : Etude empirique
Ses utilisations sont également élargies, Leur application ne se limite pas aux
contrôles/tests mais également au reportings. (Interlocuteur N°4) : « Pour cibler des
risques, pour détecter des anomalies, pour réaliser des tests ou encore vérifier
l'application de certains contrôles tel que la séparation des fonctions. »
L’ensemble du cycle de vie d’une mission s’en retrouve donc impacté. Les
reportings ne sont plus de simples fichiers PDF mais sont convertis en « Dashboard »
que nous pouvons traduire comme étant un rapport digital et interactif. C’est ce
qu’affirme l’interlocuteur N°5 : « Mais aussi de la Data visualisation que je considère
aussi comme du Data Analytics. C'est principalement dans la phase de rapport. … La
nature du reporting a également changé, passant d'un rapport statique à des tableaux
de bord de plus en plus interactifs et dynamiques, que le client peut éventuellement
utiliser pour faire des analyses encore plus poussées. » et l’interlocuteur N°6 qui
souligne également son utilisation pour le reporting.
Tous les participants utilisent des analyses descriptives et, pratiquement tous,
font également recours à des analyses diagnostiques et perspective. Certains précisent
tout de même que cela dépend du cadre de la mission et de la portée de celle-ci.
Ensuite, les analyses prescriptives ne sont utilisées que par la moitié des
répondants. L’interlocuteur N°4 nous donne comme justification : « L'objectif n'est pas
de faire de la prescriptive et de dire qu'on peut définir le comportement d'achat d'une
personne. On n’est pas du tout dans cette lignée-là. Nous, ce qu'on veut voir, c'est sur
des base de données, quelles sont les anomalies, est-ce qu'on peut diagnostiquer les
anomalies, les erreurs, vérifier la qualité des contrôles. On ne va pas faire du
prospectif.»
72
Chapitre III Big Data Analytics & Audit interne : Etude empirique
D’autres nous expliquent que les analyses prédictives sont utilisées dans des
missions spécifiques et moins dans la routine standard de l’auditeur interne. Ce type
d’analyse est utile pour prédire où le risque apparaîtra. Néanmoins, ce type d’analyse
ainsi que l’analyse prescriptive ne sont pas beaucoup exploitées en Algérie. Les
interrogés estiment que la maturité des entreprises en Algérie n’est pas encore au niveau
requis. La composition des entreprises algérienne, qui sont majoritairement des PME en
est la raison. Nous ne possédons pas beaucoup de grandes industries comme nous
pouvons en trouver dans les pays occidentaux.
La dernière question de cette première partie concerne les sources de données utilisées
lors des missions d’audit interne. Il est intéressant de se poser cette question car, quand on parle
de données analytiques, il est courant de penser à des récoltes de données qui ne dépassent pas
le domaine interne de l’entreprise. Or cela implique également des cadres de régulation qui
s’étendent au-delà de celui de la société.
Ces données restent tout de même strictement confidentielles Les interlocuteurs N°4, 5
8 et 9 ont tout de même indiqué que des sources externes pouvaient être utilisées pour effectuer
du « benchmarking » (qui signifie faire des évaluations comparatives avec des entreprises du
même secteur). Néanmoins, cela se réalise dans le cadre de missions spécifiques et ne fait pas
partie des routines standard d’une mission d’audit interne.
Nous entrons maintenant dans le cœur de l’étude. Cette partie de l’enquête porte
sur la thématique centrale de la question de recherche.
73
Chapitre III Big Data Analytics & Audit interne : Etude empirique
Les données analytiques, et le Big Data encore plus, ont connu un réel boost ces
dernières années et certaines sociétés seront tentées de se revendiquer à la pointe dans
la sphère des données analytiques alors que l’outil qu’elles utilisent n’est autre que
Excel. Cela permet également de récolter le ressenti de ceux qui en font usage dans leur
travail au quotidien et seront plus à même d’avoir une opinion plus critique.
« C’est devenu une priorité stratégique. Cela s’implante un peu partout et la tendance
n’est pas prête de s’inverser. Il y a régulièrement des projets dans lesquels on parle
d’intégrer de nouveaux outils. » (Interlocuteur N°7)
« Nous essayons de faire de grands pas vers l’exploitation de cette nouvelle technologie,
Vous pouvez également créer votre propre cadre autour de l'analyse de données,
combiné à l'exploration de processus et ajouter de l'intelligence artificielle. »
(Interlocuteur N°9)
74
Chapitre III Big Data Analytics & Audit interne : Etude empirique
Pour d’autres, il n’y avait pas de mention spécifique de tel ou tel type de dépense fait
par l’entreprise et ils s’exprimaient dans l’absolu. Durant les différentes discussions,
cette question a permis de mettre un autre point en lumière. Il s’agit du degré de maturité
de ces entreprises. Des écarts assez importants ont été observés entre ces sociétés. À
titre d’exemple : « nous en sommes encore au début. Le Big Data, nous en sommes
encore très loin. On commence seulement avec Power BI, on se concentre sur des
reportings interne. Il nous faudrait encore 1 ou 2 ans avant d’arriver à un résultat
qualitatif. Nous commençons à peine, il y a un an, nous n’avions pas Power BI par
exemple.» (Interlocuteur N°7)
Comparons cela avec une société spécialisée qui propose des services d’audit interne :
« En termes d'investissements, BDO a racheté une société qui, à l'époque (10 ans
auparavant), s'appelait CrossRoads et qui est maintenant devenu BDO Digital, qui est
spécialisée dans tout ce qui est Process Mining donc l'analyse de processus via les
données. On a une société maintenant qui employait une centaine de personnes et qu'on
a racheté. » (Interlocuteur N°4)
Le contraste ne peut pas être ignoré, mais il peut tout de même être expliqué.
Nous avons, d’un côté, une société dont l’activité principale est de fournir ce genre de
services. En revanche, pour l’autre, c'est l'un des nombreux départements et il est
clairement distinct de l'activité principale.
75
Chapitre III Big Data Analytics & Audit interne : Etude empirique
À nouveau, l’ensemble des répondants ont donné des réponses convergentes. Ils
ont pour la plupart énoncé les avantages liés à une meilleure assurance, une plus grande
légitimité et surtout une efficience améliorée. « La plus-value est au niveau du degré
d’assurance relatif à l’opinion donnée en fin de mission. L’Audit Interne doit fournir
une « raisonnable assurance ». En utilisant les Data Analytics, nous sommes en mesure
d’identifier de manière exhaustive les erreurs/dysfonctionnements. Donc, ce n’est plus
une « raisonnable assurance », mais une « 100% assurance ». Donc, une plus grande
légitimité. » (Interlocutrice N°1)
Cependant, le gain de temps n’a pas été retenu par tous les auditeurs. Selon eux
l’utilisation de logiciels et de tests analytiques ne permettent pas à proprement parler de
réaliser des missions d’audit interne plus courtes. Ces outils facilitent la réalisation du
test qui sera, bien entendu, plus rapide, mais le reste du temps sera simplement alloué
différemment. Le temps gagné à ne pas devoir réaliser les contrôles d’échantillonnage
manuellement, sera consacré au temps nécessaire pour l’extraction des données, le
filtrage des données indésirables, une meilleure compréhension des données ainsi que
la mise en place de testing sur des populations complètes.
76
Chapitre III Big Data Analytics & Audit interne : Etude empirique
« Le temps total dont vous avez besoin est toujours le même, parfois même un peu plus.
Lorsque je parle de process mining, vous avez beaucoup plus d'informations sur la
valeur ajoutée de vos données et de votre activité. Alors quand un client me demande
de faire un audit chez Cevital pour les Achats » et que je réponds : « ça va me coûter
25 jours ». Mais si vous utilisez le process mining, vous n'aurez pas besoin de 50 ou 60
jours. Mais la valeur ajoutée est vraiment plus grande. » (Interlocuteur N°5)
En termes d’économie de coûts, les avis sont mitigés. Certains reconnaissent des
économies de coûts dans le cas où les modèles de tests peuvent être dupliqués. Il y a
alors uniquement lors de la conception des modèles durant les premières missions ou
lorsque la duplication n’est pas envisageable que cela prend du temps et que des
économies ne sont pas réalisables.
77
Chapitre III Big Data Analytics & Audit interne : Etude empirique
En outre, les formations proposées par les entreprises sont en général trop peu
fréquentes, voire parfois même inexistantes. Nous notons tout de même une différence
entre des sociétés telles que KPMG et PWC, qui sont des sociétés spécialisées dans
l’audit interne et qui offrent leurs services à d’autres entreprises, et des sociétés dont
l’audit interne n’est pas l’activité principale, mais plutôt un département comme les
autres. Dans les sociétés où l’audit interne est une activité principale, des formations
sont proposées beaucoup plus souvent aux employés.
Le second facteur est celui de la qualité des données et de leur accessibilité. Les
professionnels (N°4, 5, 9) ont pointé cet aspect comme étant le deuxième plus
problématique. Pour permettre une utilisation optimale des données analytiques, il faut
avoir des données fiables et de qualité, sinon le risque est d’avoir des modèles ou des
tests faussés. Il arrive régulièrement que des données soient mal encodées ou ne soient
pas complètes. Toutes les données ne sont pas digitalisées, ce qui rend l’extraction et la
récolte des données plus compliquées.
« Le problème, c'est qu'il est difficile d'obtenir rapidement les bonnes données.
Il faut aussi un certain temps avant d'avoir les bonnes données dans le bon format pour
pouvoir faire les analyses avant de faire des prédictions. Une des données doit être
présente et disponible de manière simple. Deuxièmement, les données doivent être de
bonne qualité. De nombreuses entreprises sont encore aux prises avec cela. Il y a
beaucoup de données présentes dans les entreprises, mais elles ne les maîtrisent pas
toujours complètement et la qualité de ces données, qui est parfois vraiment en dessous
78
Chapitre III Big Data Analytics & Audit interne : Etude empirique
de la moyenne. Si cette qualité des données n'est pas là, vous ne pouvez pas l'utiliser
pour faire des analyses majeures dessus. » (Interlocuteur N°9)
« La formation (ou son absence) est la barrière numéro un. Elle est complexe et ne
convient pas toujours à un personnel plus âgé, habitué à travailler dans un certain
environnent bureaucratique. La seconde barrière liée à la première est en effet
culturelle. » (Interlocuteur N°2)
79
Chapitre III Big Data Analytics & Audit interne : Etude empirique
Le but de cette question est de révéler les freins voire même l’interdiction
d’utiliser les data analytiques dans le cadre de règlementations.
Les réponses ont encore une fois été plus ou moins unanimes dans l’ensemble.
Selon les interlocuteurs, il n’y a pas de réel problème insurmontable avec la
règlementation en vigueur aujourd’hui. La première raison est qu’un règlement interne
à l’entreprise reprend déjà un bon nombre de ces règles, ainsi que les standards repris
dans la charte de l’Institut des Auditeurs Internes. Il faut cependant faire preuve de
prudence et respecter toutes ces normes ainsi que veiller à ce qu’il n’y ait pas de fuites
de données sensibles. D’autres participants affirment même qu’il n’y a pas réel
changement par rapport au passé, excepté que la quantité de données traitée est plus
importante.
80
Chapitre III Big Data Analytics & Audit interne : Etude empirique
« L'éducation des gens à l'encodage des données parce que, finalement, pour
toute transaction à un moment donné, il y a un encodage qui est généralement manuel.
Ce serait bien d'avoir des champs d'une fiche qui sont correctement complétés. »
(Interlocuteur N°4)
81
Chapitre III Big Data Analytics & Audit interne : Etude empirique
82
Chapitre III Big Data Analytics & Audit interne : Etude empirique
« Je ne pense pas que ce soit une mode, mais c’est un changement dans la
manière de travailler qui est irréversible. C’est un fait établi qui est accepté par tout le
monde. Tout le monde comprend que les nouvelles méthodes de travail sont plus
efficaces. » (Interlocuteur N°7)
La question 11 aborde les limites quant à l’utilisation des données analytiques. Nous
avons énoncé les nombreux avantages que cela apportait, sans spécifier les limites de
possibilités. Les interlocuteurs ont donné des réponses qui diffèrent dans l’ensemble,
mais, comme à chaque fois, une réaction sort du lot.
La limite des données analytiques faisant le plus écho est celle du jugement
professionnel. En effet, selon l’interlocutrice N°1, les données analytiques sont très
intéressantes comme outil, mais ont une limite qui est celle de ne pas pouvoir fournir à
elles seules une opinion d’audit. Elles permettent la quantification et la
«substantivation» (détermination de l’ampleur et de la fréquence du risque), mais sont
inefficaces quant à la mise en perspective du risque et à l’élucidation des causes de ces
dysfonctionnements (root causes qui créent l’issue et donc le risque). De plus, tous les
sujets de l’audit ne peuvent pas être abordés avec les données analytiques et encore
moins les conclusions finales de l’audit.
83
Chapitre III Big Data Analytics & Audit interne : Etude empirique
L’évolution des données analytiques n’est pas à son terme, encore un point sur
lequel tous les interrogés sont unanimes. L’accroissement de leur utilisation est sans
aucun doute également lié à la digitalisation des entreprises et de la société en général.
Au plus les systèmes seront capables de générer des données, au plus les outils qui les
traitent seront performants. C’est ce que nous disent les interlocuteurs 9 et 10. « Oui
c’est sûr. L’évolution, elle est croissante, je crois même exponentielle. Il y a quelques
années, on n’avait pas de système de progiciel style SAP. Il y a une évolution dans tous
les domaines, l’accessibilité aux données augmentent très clairement. Avec le temps,
tout finira par se digitaliser, déjà maintenant dans nos services on est sur un full digital,
après ils doivent répondre à des réglementations en termes d’archivage etc. »
(Interlocuteur N°10)
84
Chapitre III Big Data Analytics & Audit interne : Etude empirique
mettre en place et celle-ci ne sont pas encore prêtes à faire leur apparition dans les jours
qui vont venir.
85
Conclusion
Generale
IV. Conclusion
Conclusion
Au terme de notre étude, nous pouvons affirmer que les responsables de l'audit
interne ont bel et bien intégré l'importance des données analytiques. Néanmoins, leur
utilisation se trouve encore trop limité à des analyses descriptives et diagnostiques.
Une des solutions proposées dans notre étude est d'investir dans une équipe
réduite de spécialistes des données analytiques afin de fournir une aide directe aux
auditeurs internes. La seconde solution est d'améliorer l'encodage des données et de
centraliser davantage les données dans un seul système afin d'en faciliter la récolte et
l'extraction des données. Enfin, la dernière solution consiste à privilégier des outils
simples d'utilisation.
Une autre raison de prôner ces solutions, est la mutation future des données
analytiques décrit par les interviewés. La société d'aujourd'hui a tendance à se digitaliser
et à être de plus en plus ‘‘connectée’’. Les opportunités qui en demandent pour l'audit
interne sont à saisir. En effet, les données analytiques constituant une réalité dont la
valeur ajoutée n'est plus à traiter. Les esprits se tournent d'ailleurs petit à petit vers la
prochaine étape qui est l'intelligence artificielle et qui apporte également son lot
d'avantages. Les possibilités dans ce domaine sont encore plus vastes tout en n'étant que
peu explorées par la fonction de l'audit interne. D'ici quelques années, nous retrouverons
probablement une question similaire à la nôtre : « Pourquoi l'intelligence artificielle
87
IV. Conclusion
n'est-t-elle pas davantage utilisée dans l'audit interne ? » et dont les réponses auront des
points communs avec celles de ce travail.
Nous pouvons observer que les résultats confirment cette première hypothèse.
Les interrogés sont pour la plupart des responsables du service de l’audit interne et ils
ont tous clairement énoncé l’importance des données analytiques dans la prise de
décision. Cela s’est principalement vérifié à travers les questions 5, 6, 7 et 12.
Les résultats obtenus ne permettent pas de valider cette hypothèse. Nous avons
retenu cette hypothèse car cela semblait être une cause plausible pour laquelle les
entreprises refusaient d’utiliser davantage les données analytiques. Au terme des
interviews, nous pouvons affirmer que ce n’est pas du tout le cas. Tous les avantages
88
IV. Conclusion
repris dans la partie théorique de ce travail ont été avancés par au moins un interlocuteur
lors des entretiens. Aucun des interlocuteurs n’a même remis en question ces avantages.
Recommandations
Les recherches ont révélé les causes et les solutions liées aux barrières à
l’implémentation des données analytiques. Pour permettre aux sociétés de posséder un
département d’audit interne efficace et pertinent, notre conseil est le suivant : Il est
important d’inclure les données analytiques comme étant une priorité sur le plan
stratégique et d’en faire un outil qui fera plus que simplement accompagner les auditeurs
dans leurs analyses. Pour cela, il est nécessaire de déterminer quels types d’outils de
données analytiques sont les plus adaptés à l’entreprise, pour ensuite investir dans des
formations permettant une utilisation optimale de ces outils par les auditeurs internes. Il
est également recommandé de privilégier une cellule plus réduite d’experts en données
analytiques qui apporte un soutien aux auditeurs internes durant les différentes missions.
Pour finir, une attention particulière est requise pour un encodage de qualité et une
centralisation des différentes bases de données de l’entreprise afin d’en faciliter la
récolte, l’extraction et le filtrage, ce qui permet également une vision transversale de
l’ensemble des données.
Le travail réalisé est sujet à certaines limites qui sont liées à l’étude empirique
Premièrement, comme il a été énoncé dans la méthodologie, les entretiens sont semi-
directifs et les questions sont relativement vastes, ce qui peut laisser la place à une
certaine interprétation des questions par les interrogés. Le danger est que certaines
réponses soient négligées.
89
IV. Conclusion
Deuxièmement, les interlocuteurs qui ont participé à l’enquête n’ont pas tous une
connaissance approfondie des données analytiques, ce qui implique qu’ils ne sont pas
toujours les personnes les plus aptes à répondre aux questions qui leur sont posées. Cela
renforce l’idée d’une méconnaissance des données analytiques.
Pour finir, l’ensemble des interviewés font partie du paysage belge. Cette étude
donne un aperçu de l’utilisation des données analytiques en audit interne, mais elle reste
néanmoins limitée au niveau national.
90
Bibliographie
V. Bibliographie
Ouvrages :
AICPA, Byrnes, P., Vasarheyli, M., Criste, T., & Stewart, T. (2014, août). Reimagining
Alexandru T. et Boca R. (2015) « Visualisation des données : principes et pratique » CRC
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Alles, M. G. (2015, février). Drivers of the Use and Facilitators and Obstacles of the Evolution
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données ». Los Angeles : Sauge
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développeurs et les professionnels techniques » New Delhi : Wiley
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en réseau » par Cambridge : La presse du MIT, 2015.
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Delforge, A. (2018). Comment (ré)concilier RGPD et big data ? Revue du droit des
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Vial S. (2016) « Design & innovation dans la chaîne du livre » Paris, Press universitaire de
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Revues
OLLION E & J. BOELAERT « Au-dela des big Data, les sciences sociales et la multiplication
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93
V. Bibliographie
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sociologie N°3, Vol 59, 2018 p 375-394
Webographie :
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analytics.pdf
• https://bestofbusinessanalyst.fr/def-business-analysis/techniques/methode-amelioration-
processus.html
• https://chartio.com/learn/data-analytics/types-of-data-analysis/
• https://datascientest.com/data-science-definition
• https://datascientest.com/machine-learning-tout-savoir
• https://fr.slideshare.net/EmilySionniere/histoire-du-big-data
• https://home.kpmg/fr/fr/home/insights/2016/06/data-and-analytics.html
• https://online.hbs.edu/blog/post/types-of-data-analysis
• https://openclassrooms.com/fr/courses/2958471-comprendre-le-big-data-a-travers-les-
films-de-cinema/3022496-lhistoire-du-big-data
• https://portail-ie.fr/analysis/1797/les-big-data-au-service-de-la-montee-en-puissance-de-
lia-partie-14-un-peu-dhistoire
• https://www.alteryx.com/fr/glossary/data-analytics
• https://www.analytics8.com/blog/what-are-the-four-types-of-analytics-and-how-do-you-
use-them/
• https://www.hellowork.com/fr-fr/medias/5-tecnhiques-prendre-bonnes-decisions.html
• https://www.louiseleroux.com/post/2017/05/07/am%C3%A9liorer-lhabilet%C3%A9-de-la-prise-de-
d%C3%A9cision-en-8-%C3%A9tapes.html
• https://www.margo-group.com/fr/actualite/data-science-appliquee-monde-retail-10-use-
cases-incontournables/
• https://www.memoireonline.com/02/22/12640/m_Le-mtier-dauditeur-interne--lre-de-
latransformation-digitale-Cas-des-e4.html
• https://www.nexton-consulting.com/2018/03/15/la-veritable-histoire-du-big-data-episode-
• https://www.simplilearn.com/data-analysis-methods-process-types-article
• https://www.sqorus.com/big-data-analytics-entreprises-africaines/
• www.lesechos.fr
94
Annexes
95
Questionnaire
Nom:
Prénom:
Profession:
Organisation:
Partie 1 : usage de la big Data Analytics
Utilisez-vous les analyses de données volumineuses (Big Data Analytics) disponibles dans votre
programme d’audit?
Oui Non
96
Partie C: Facilité L’utilisation perçue
Fortement
Fortement En
N° Utilité perçue Acceptable Neutre en
d’accord désaccod
désaccord
Q16 Je sais ce que signifie le terme "Big
data"
97
Partie D : Qualité de l'audit
Fortement
Fortement En
N° Utilité perçue Acceptable Neutre en
d’accord désaccord
désaccord
Bonne expérience et spécialisation dans le
Q28
secteur est requis lors de l'exécution de
tâches d'audit
Pour effectuer la tâche d'audit, j'ai besoin
Q29
de comprendre le système d'information
comptable de l'entreprise
Il n'est pas nécessaire de connaître
Q30
l'environnement de l'entreprise lors de la
réalisation de l'audit
J'identifie tous les processus importants et
Q31 sensibles dans l'entreprise lorsque je
commence la tâche d'audit
Les rapports internes de la société sont
Q32
examinés pour évaluer les risques attendus
98
Questionnaire N° 2
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Question 2 : Comment l’analyse de données est-elle utilisée dans votre travail au quotidien ?
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Question 5 : Comment qualifieriez-vous l’investissement fait par la société qui vous emploie à
l’égard du Big Data et des données analytiques ?
Que voudriez-vous rajouter ou supprimer ?
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Question 7 : Quelles sont pour vous les principales barrières à l’utilisation des données
analytiques dans la fonction de l’audit interne ?
(Facteur humain, outils complexes ou coûteux, culture de l’organisation, etc.)
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100
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Question 9 : Quelles sont les solutions qui peuvent être mises en place pour lever les barrières
liées à l’implémentation des données analytiques ?
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Question 11 : Quelles sont les limites de l’utilisation des données analytiques ?
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Question 12 : Remarquez-vous une évolution dans l’utilisation des données analytiques par
rapport à quelques années auparavant ? Et, pensez-vous que des changements vont avoir lieu
dans les années à venir ?
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102
Tableaux et figures
Tableaux:
Tableau 1. Synthèse de l'évolution de l'audit
104
Tableau 5. Les niveaux d’intégration et d’automatisation de l’analyse de données au sein de l’audit interne
105
Figures :
Figure 1 : les 5 V de la Big Data
106
Figure 3. Phases de la Business Intelligence
107
Figure 5. Types de Big Data Analytics
108
Figure 7. Les étapes de réalisation de l'audit Interne
109
Figure 9. Traitement des résultats obtenus à partir de la Data Analytics
110
Table des matières
REMERCIEMENTS ............................................................................................................................... #
DEDICACES ........................................................................................................................................... #
SOMMAIRE ........................................................................................................................................... #
LISTE DES TABLEAUX ....................................................................................................................... #
LISTE DES FIGURES ............................................................................................................................ #
LISTE DES ABREVIATIONS ............................................................................................................... #
INTRODUCTION GENERALE.......................................................................................................... 1
CONTEXTE GENERALE DE L’ETUDE .................................................................................................. 2
OBJECTIF A ATTEINDRE .................................................................................................................... 3
PROBLEMATIQUE ............................................................................................................................... 3
PARTIE I ............................................................................................................................................... 5
CHAPITRE I : LE BIG DATA ANALYTICS.................................................................................... 5
SECTION 1 : ECLAIRAGE THEORIQUE SUR LE BIG DATA .................................................................... 6
1.1 L’HISTOIRE DU BIG DATA ............................................................................................................. 6
1.2 DEFINITION DU BIG DATA ............................................................................................................. 7
3. LES CARACTERISTIQUES DU BIG DATA ........................................................................................... 9
1.3.1 Le Volume .............................................................................................................................. 9
1.3.2 Vitesse .................................................................................................................................. 10
1.3.3 Variété ................................................................................................................................. 10
1.3.4 Véracité................................................................................................................................ 10
1.3.5 Valeur .................................................................................................................................. 11
SECTION 2 : UTILISATION DE LA BUSINESS INTELLIGENCE ET DE LA BIG DATA .............................. 11
2.1 LA BUSINESS INTELLIGENCE ....................................................................................................... 11
2.1.1 Les enjeux de la Business Intelligence ................................................................................. 12
2.1.2 Les Outils de la Business Intelligence ................................................................................. 13
2.1.2.1 les caractéristiques d’un outil de la Business Intelligence ........................................... 14
2.1.2.2 Les avantage de l’utilisation d’un outil de la Business Intelligence............................. 15
2.1.3 Les Phases de la Business Intelligence ................................................................................ 16
2.1.3.1. La phase d’alimentation .............................................................................................. 17
2.1.3.1.a) Les outils d’ETL .................................................................................................. 17
2.1.3.1.b) Les avantages de l’utilisation d’un ETL .............................................................. 18
2.1.3.2 La phase de modélisation « Warehouse » .................................................................... 19
2.1.3.3 La phase de restitution.................................................................................................. 19
2.1.3.4 La phase d’analyse ....................................................................................................... 21
2.2 L’UTILISATION DU BIG DATA...................................................................................................... 21
2.2.1 Développement de produits ................................................................................................. 21
2.2.2 Maintenance prédictive ....................................................................................................... 22
2.2.3 Expérience client ................................................................................................................. 22
2.2.4 Fraude et conformité ........................................................................................................... 22
2.2.5 Machine Learning................................................................................................................ 23
2.2.6 Efficacité opérationnelle...................................................................................................... 23
2.2.7 Dynamiser l’innovation ....................................................................................................... 23
SECTION 3 : LE BIG DATA ANALYTICS ............................................................................................. 23
3.1 L’APPARITION DU BIG DATA ANALYTICS ................................................................................... 24
3.2 TYPES DU BIG DATA ANALYTICS................................................................................................ 25
111
3.2.1 Descriptive ........................................................................................................................... 25
3.2.1 Diagnostique ........................................................................................................................ 26
3.2.3 Prédictive ............................................................................................................................. 26
3.2.3 Prescriptive .......................................................................................................................... 27
3.3 PROCESSUS DU BIG DATA ANALYTICS ....................................................................................... 27
3.3.1 Entrée de données (Data Input) ........................................................................................... 28
3.3.2 Préparation des données (Data Preparation) ..................................................................... 28
3.3.3 Exploration des données (Data Exploration) ...................................................................... 28
3.3.4 Enrichissement des données (Data Enrichment) ................................................................. 29
3.3.5 La science de données (Data Science)................................................................................. 29
3.3.6 Reporting ............................................................................................................................. 29
3.3.7 Optimisation ........................................................................................................................ 29
CONCLUSION ..................................................................................................................................... 30
CHAPITRE II : AUTOMATISATION DES DONNEES & L’AUDIT INTERNE ..................... 32
SECTION 01 : CADRE CONCEPTUEL DE L’AUDIT INTERNE ET DE LA DIGITALISATION .................... 35
1.1 CADRE CONCEPTUEL ................................................................................................................... 35
1.1.1 Fondement de l’audit Interne .............................................................................................. 35
1.1.2 Les caractéristiques de l’audit interne ................................................................................ 37
1.1.2.1 Indépendante et objective ............................................................................................. 37
1.1.2.2 Degré de maîtrise de ses opérations ............................................................................. 38
1.1.2.3 Conseils ........................................................................................................................ 38
1.1.2.4 Créer de la valeur ajoutée ............................................................................................. 38
1.1.3 Les Etapes de l’audit interne ............................................................................................... 39
1.1.3.1 La phase de préparation................................................................................................ 40
1.1.3.2 Phase de réalisation ...................................................................................................... 42
1.1.3.3 Phase de conclusion...................................................................................................... 42
1.1.4 Positionnement de l’audit dans l’organigramme de l’entreprise ........................................ 43
1.1.4.1 La fonction Audit interne ............................................................................................. 43
1.1.4.2 Comité d’audit .............................................................................................................. 44
1.2 CADRE CONCEPTUEL DE LA DIGITALISATION ............................................................................ 46
1.2.1 Une stratégie de transformation basée sur l’intelligence économique ............................... 47
1.2.2 Les clients sont placés au cœur des préoccupations de l’entreprise ................................... 48
1.2.3 Faciliter la transaction ........................................................................................................ 48
1.2.4 Améliorer les pratiques et processus décisionnels .............................................................. 48
1.2.4.1 La stratégie ................................................................................................................... 48
1.2.4.2 L’organisation .............................................................................................................. 49
1.2.4.3 La technologie .............................................................................................................. 49
1.2.4.4 La culture de l’organisation .......................................................................................... 49
1.2.5 Eliminer la frontière entre le réel et le virtuel Désormais................................................... 49
SECTION 2 : LES NIVEAUX D’AUTOMATISATION DE L’ANALYSE DE DONNEES DANS L’AUDIT ....... 49
2.1 NIVEAU DE MATURITE I - AUDIT TRADITIONNEL ........................................................................ 50
2.2 NIVEAU DE MATURITE II - INTEGRATION D’ANALYSE DE DONNEES ADHOC .............................. 50
2.2.1 Plan d’audit ......................................................................................................................... 50
2.2.2 Exécution des missions et reportings ................................................................................... 50
2.3 NIVEAU DE MATURITE III - AUDIT DES RISQUES EN CONTINU .................................................... 50
2.3.1 Plan d’audit ......................................................................................................................... 51
2.3.2 Exécution des missions et reportings ................................................................................... 51
2.4 NIVEAU DE MATURITE IV – AUDIT ET CONTROLE EN CONTINU INTEGRES ................................. 52
2.4.1 Plan d’audit ......................................................................................................................... 52
2.4.2 Exécution des missions et reporting .................................................................................... 52
112
2.5 NIVEAU DE MATURITE V – ASSURANCE EN CONTINU ................................................................. 52
2.5.1 Plan d’audit ......................................................................................................................... 52
2.5.2Exécution des missions et reportings .................................................................................... 52
SECTION 3 : LA GARANTIT QUE LES RESULTATS DU DATA ANALYTICS ABOUTISSENT A DES
ELEMENTS PROBANTS........................................................................................................................ 53
A-CARACTERE ADEQUAT .................................................................................................................. 53
B-SUFFISANCE................................................................................................................................... 53
3.1 ELEMENT PROBANT SUFFISANT ET APPROPRIE............................................................................ 53
3.1.1 La pertinence ....................................................................................................................... 54
3.1.2 La fiabilité............................................................................................................................ 54
3.1.3 La quantité ........................................................................................................................... 54
3.2 APPLIQUER LA TECHNIQUE DU DA POUR DECOUVRIR UNE ANOMALIE ...................................... 55
3.3 LA GESTION DES RESULTATS DU DATA ANALYTICS PAR L’AUDITEUR ...................................... 56
3.3.1. Traitements des écarts observés (déviations) ..................................................................... 56
3.3.1.1 Des situations nouvelles ............................................................................................... 56
3.3.1.2 Des écarts justifiés ........................................................................................................ 57
3.3.1.3 Des écarts rejetés (déviations) ...................................................................................... 57
CONCLUSION ..................................................................................................................................... 59
PARTIE II ............................................................................................................................................ 61
CHAPITRE III : BIG DATA ANALYTICS & AUDIT INTERNE : ETUDE EMPIRIQUE ...... 61
INTRODUCTION.................................................................................................................................. 62
SECTION 1 : PRESENTATION DE L’ENQUETE...................................................................................... 62
1.1 LE QUESTIONNAIRE..................................................................................................................... 62
1.2 L’ENQUETE QUALITATIVE ........................................................................................................... 63
1.3 DEROULEMENT DE L’ENQUETE ................................................................................................... 65
SECTION 2 : RESULTATS DE L’ENQUETE ........................................................................................... 67
2.1 IDENTIFICATION DES ENTREPRISES ET DES REPONDANTS ........................................................... 67
2.2 QUESTIONS FERMEES .................................................................................................................. 67
2.2.1 Usage de la Big Data Analytics ........................................................................................... 68
2.2.2 Utilité perçue dans l’usage de La Big Data Analytics......................................................... 68
2.2.3 La facilité de l’utilisation perçue ......................................................................................... 69
2.2.4 Audit de Qualité ................................................................................................................... 69
2.3 QUESTIONS OUVERTES ................................................................................................................ 70
2.3.1 Les Questions Préliminaires ................................................................................................ 70
2.3.2 Investissement en matière de Big Data Analytics ................................................................ 73
2.3.3 Les Limites et Evolution de La big Data.............................................................................. 82
CONCLUSION GENERALE ............................................................................................................ 86
CONCLUSION ..................................................................................................................................... 87
REPONSES AUX HYPOTHESES ............................................................................................................ 88
RECOMMANDATIONS ........................................................................................................................ 89
LES LIMITES DU TRAVAIL ................................................................................................................. 89
BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................................................. 91
ANNEXES ............................................................................................................................................ 95
TABLE DES MATIERES ................................................................................................................ 111
113
Résumé :
Mots clés :
114
Abstract :
In articles, journals and financial literature, DATA NALYTICS is a branch of Big Data
and Business Intelligence, also called Business Intelligence in French, it is defined as a science
that is interested in data. It includes all the tools (mathematics, statistics, and of course IT, etc.),
technologies, infrastructures, methodologies, allowing the management of large masses of data
and the transmission of essential information to business managers and users. in the simplest
way to improve their understanding and decision-making. Data Analytics makes it possible to
analyze and exploit company data to facilitate decision-making. Data (or Big Data) can thus be
seen as the new asset of companies. It must be grouped, analyzed, aggregated and collected
beforehand. Far from a photographic vision of financial data and especially of the economic
health of the company (income statement and especially balance sheet), it is a question of
moving from static data to dynamic data live at the nano-second pre.
Analyzing the huge amounts of data coming from the market, and doing so in real time,
allows companies to make the right strategic decisions and take intelligent actions. A good
mastery of Big Data therefore makes it possible to improve customer engagement, increase
revenues and reduce costs.
Business intelligence tools or Data Analytics tools are application software allowing
dialogue with the data. This generally takes place in three stages:
In the era of big data and the massive collection of data and the development of machine
learning methods, it has become difficult for the organization to process all its information,
particularly in the audit departments.
The objective of our work is to study the issues of the use of big data on the effectiveness
of internal audit.
Keywords :
115