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Culture générale Livret D'accompagnement METHODOLOGIE 1e Annã©e

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Culture générale
BTS METHODOLOGIE

Avant-propos
Durant les deux ans de votre formation, vous aurez des cours relatifs à votre activité en entreprise. Ici,
ce ne sera pas le cas. L’épreuve de culture générale se focalise exclusivement sur votre capacité de
réflexion et d’analyse de textes sur un sujet que vous aurez étudié. Votre évaluation finale tentera
également de juger vos connaissances. La fameuse culture générale.

Chapitre 1
L’épreuve de culture générale

Qu’est-ce que la culture générale ?


La culture générale est vue comme l’ensemble des connaissances importantes dans notre société. Elles
concernent différents domaines intellectuels. Elles sont apprises à l’école, mais aussi de manière plus
empirique, la curiosité et l’ouverture d’esprit jouant un rôle phare dans cette acquisition.
Par son cadre de référence, chaque personne possède une culture dite générale différente du voisin.
Et c’est ce qui rend l’épreuve finale très difficile. Autant un calcul mathématique est juste ou faux,
autant il s’avère plus compliqué d’évaluer une réflexion, des connaissances littéraires, etc.
La culture générale s’affiche partout et notamment dans les jeux télévisés aux questions plus ou moins
aisées. Les questions vont de l’identité de starlettes aux dates d’un conflit mondial oublié en passant
par la définition exacte d’un mot inconnu.
Pour démarrer, nous allons vous tester sur quelques questions de culture générale. Répondez sans
crainte, faites appel à vos souvenirs, à votre intuition… ou au hasard !
Questions :
1. Quels sont les cinq piliers de l’Islam ?
2. Comment se nomment les membres de Beatles ?
3. Qu’est-ce qu’un Minitel ?
4. Médical : à quoi sert un by-pass ?
5. Chassez l’intrus ?
• Tigana • Giresse
• Fernandez • Kopa
6. Qui sont les présidents sur le Mont Rushmore ?
7. Qu’est-ce que la glossophobie ?
8. Qu’est-ce que la fibula ?
9. Qui était Nikola Tesla ?
10. Selon le National Health Institute, quelle phobie est la plus répandue ?
• Peur de parler en public • Peur de mourir
• Peur du noir • Peur des araignées
11. Qu’est-ce que les Lumières ?
12. Comment Loana s’est-elle fait connaître ?
13. Qu’est-ce qu’un terril ?
14. Citez un maximum de présidents de la République française.

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15. Qu’est-ce que la Pravda ?


16. Quelle est la particularité d’Edith Cresson ?
17. Avec l’auxiliaire avoir, l’accord du participe passé se fait :
• En genre et en nombre avec le sujet
• Avec le COD lorsqu’il est placé avant le verbe
• Avec le COI lorsqu’il est placé après le verbe
• Jamais
18. Quel artiste français a acheté le parchemin original sur lequel Rouget-de-Lisle a écrit les paroles de sa
célèbre chanson ? De quelle chanson s’agit-il d’ailleurs ?
19. Sur l’échiquier politique, le Modem se situe-t-il à droite ou à gauche de l’ancien parti nommé RPR ?
20. Comment Marat est-il mort ?
21. Quelle phrase culte lançait Arletty dans « Hôtel du Nord » ?
22. Qui a écrit Voyage au bout de la nuit ?
23. À quel pays appartient l’île de Mykonos ?
24. Quel évènement fort s’est produit le 9 novembre 1989 en Europe ?
25. L’émission Touche pas à mon poste a-t-elle toujours été diffusée sur C8 ?
26. Quel est le lien entre John Fitzgerald Kennedy et l’armateur grec Aristote Socrate Onassis ?
27. Qui sont Éric Drouet et Maxime Nicolle ?
28. Qui était Gogol ?
29. Quel est le point commun entre le dernier empereur de Russie le tsar Nikolaï Aleksandrovitch Romanov,
l’empereur allemand Guillaume II et le roi du Royaume Uni (entre autres territoires) Georges V ?
30. Qui a écrit Le Petit prince ?
1. Réponse :
2. Réponse :
3. Réponse :
4. Réponse :
5. Réponse :
6. Réponse :
7. Réponse :
8. Réponse :
9. Réponse :
10. Réponse :
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12. Réponse :
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16. Réponse :
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21. Réponse :
22. Réponse :
23. Réponse :
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25. Réponse :
26. Réponse :
27. Réponse :
28. Réponse :
29. Réponse :
30. Réponse :

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Tout savoir est impossible. Et ce n’est bien évidemment pas ce qui vous sera demandé dans deux ans.
Votre épreuve a l’avantage d’être guidée. Dans le sens où vous saurez « presque » sur quoi vous serez
évalué.

Chapitre 2
Présentation de l’épreuve
L’étudiant qui arrive le jour de l’épreuve a déjà une petite idée du sujet qui peut tomber. Car deux
thèmes sont travaillés durant les deux ans d’étude. Chaque thème a une validité de deux ans, avec un
des deux remplacé chaque année.
Ainsi, chaque nouvel étudiant qui arrive en septembre en première année connaît l’un des deux
thèmes à préparer. Il découvre le second aux alentours de mars-avril. Bien sûr, un thème peut tomber
deux fois de suite, mais c’est très rare ! C’est la raison pour laquelle nous étudierons un thème par
année.

Concrètement, le jour de l’examen, l’étudiant est noté sur sa capacité à comprendre le corpus, à en
dégager les idées principales, mais aussi à s’exprimer sur un sujet en argumentant avec méthode et
références adaptées. Connaître la méthodologie, et l’appliquer, assure normalement une note de
8/20. Elle est simple. Encore faut-il s’exercer pour la faire sienne. Pour le reste, apporter ses
connaissances personnelles, les ressortir avec à-propos assure une excellente note. Une belle
présentation, une écriture soignée et une orthographe correcte ponctuent le travail de qualité.

Informations pratiques
Durée : 4 heures
Coefficient : 2 en SP3S, 3 en NDRC et MCO, 4 en GPME
Importance : importante voire très importante
Difficulté : Simple sur le plan méthodologique. Plus aléatoire quant au contenu
Nombre de thèmes : 2 à travailler. Un seul le jour de l’examen
Nombre de questions : 2. La question 1 est notée sur 40 points. La question 2 l’est sur 20 points. La
note finale est ensuite divisée naturellement par 3.

Contenu
1. Une synthèse ordonnée et objective réalisée à partir d’un corpus de 3-4 documents sur un
des deux thèmes étudiés en deuxième année.
Les documents du corpus sont de type littéraire, non littéraire, journalistique, des tableaux, des
statistiques, des illustrations et dessins de presse, etc.
2. La rédaction d’un écrit personnel.
L’exercice d’écrit personnel est une question à laquelle l’élève doit répondre de manière argumentée.
C’est une question en lien avec le thème du corpus. Il doit donc s’en référer, tout comme il doit
s’appuyer sur ses connaissances personnelles. D’où la notion de culture générale et l’importance de
travailler durant les deux années en cours, mais aussi au quotidien en aiguisant sa curiosité. Curiosité
tournée vers le passé (Histoire) comme vers le présent (actualité)…

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La synthèse de documents
L’objectif de l’exercice est de présenter un compte-rendu structuré et objectif des idées du dossier,
mettant en valeur les points de convergence et de divergence de celles-ci, en d’autres termes exposer
en les reformulant les principales idées de l’ensemble des documents du dossier : il s’agit donc de
répertorier les enjeux communs aux documents et de les rapporter au sein d’un développement
construit autour de deux ou trois grandes parties, elles-mêmes divisées en sous-parties.

Pour réussir, il est important de maîtriser les deux thèmes connus. De lire un maximum de textes sur
le sujet, mais aussi d’aller piocher dans la culture cinématographique et artistique au sens large.

À la lecture du corpus, l’importance de la compréhension de chaque texte est indispensable. Il faut


ensuite dégager l’idée principale qui relie chacun des documents.
Il s’agira donc de définir une problématique (cf les 10 commandements de la problématique).
La synthèse doit faire apparaitre une introduction, un contenu détaillé en plusieurs parties et équilibré,
ainsi qu’une conclusion. Vous trouverez plus de détails dans la partie « introduction et conclusion ».

L’introduction doit présenter rapidement tous les textes, dégager une problématique et annoncer un
plan.
Le contenu détaillé doit être équilibré et donner des pistes de réflexion permettant de « répondre » à
la problématique.
La conclusion résume ce qui vient d’être écrit et peut lancer une nouvelle piste de réflexion.

Méthodologie de la synthèse
1. Tout d’abord, la lecture. Vous devez TOUT lire. Et cela démarre par les consignes.
Traditionnellement, elles indiquent la chose suivante : « Vous ferez des documents du dossier une
synthèse concise, objective et ordonnée » ; elles rappellent les caractéristiques connues de l’exercice.
Surtout, le thème est mentionné.
Vous lirez toutes les informations relatives aux documents. Titres, noms de l’auteur, dates, noms de
l’œuvre, les notes de bas de pages, les chapô et intertitres en cas d’articles, les didascalies en cas
d’œuvres théâtrales, etc.

Vitesse de lecture
La vitesse de lecture de chaque étudie varie. Et cela peut être problématique.
Testez d’ores et déjà votre vitesse de lecture…
Lisez normalement le texte qui va suivre. Ne faites pas la course avec vos voisins ou avec vous-même.
Chacun lit à sa vitesse qui lui est propre. Lire vite ne signifie pas être plus intelligent et comprendre
mieux le texte. Allez donc à votre vitesse et ne soyez pas perturbé par ceux qui relèveront la tête plus
vite que vous : peut-être n’auront-ils rien compris au texte !
Armez-vous d’un smartphone pour utiliser la fonction chronomètre. Démarrez-le au moment de lire le
texte puis appuyez sur stop une fois terminé. Ensuite un calcul vous sera demandé.
Si vous êtes dyslexique, cet exercice n’est pas adapté à votre profil. Vous pouvez le faire si vous avez
un doute, mais si vous mettez énormément de temps à lire, c’est normal. Assurez-vous donc d’avoir
fait une demande de temps complémentaire.

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La folle
par Guy de MAUPASSANT

Tenez, dit M. Mathieu d'Endolin, les bécasses me rappellent une bien sinistre anecdote de la guerre.
Vous connaissez ma propriété dans le faubourg de Cormeil.
Je l'habitais au moment de l'arrivée des Prussiens.
J'avais alors pour voisine une espèce de folle, dont l'esprit s'était égaré sous les coups du malheur. Jadis,
à l'âge de vingt-cinq ans, elle avait perdu, en un seul mois, son père, son mari et son enfant nouveau-né.
Quand la mort est entrée une fois dans une maison, elle y revient presque toujours immédiatement,
comme si elle connaissait la porte.
La pauvre jeune femme, foudroyée par le chagrin, prit le lit, délira pendant six semaines. Puis, une sorte
de lassitude calme succédant à cette crise violente, elle resta sans mouvement, mangeant à peine,
remuant seulement les yeux. Chaque fois qu'on voulait la faire lever, elle criait comme si on l'eût tuée.
On la laissa donc toujours couchée, ne la tirant de ses draps que pour les soins de sa toilette et pour
retourner ses matelas.
Une vieille bonne restait près d'elle, la faisant boire de temps en temps ou mâcher un peu de viande
froide. Que se passait-il dans cette âme désespérée ? On ne le sut jamais ; car elle ne parla plus. Songeait-
elle aux morts ? Rêvassait-elle tristement, sans souvenir précis ? Ou bien sa pensée anéantie restait-elle
immobile comme de l'eau sans courant ?
Pendant quinze années, elle demeura ainsi fermée et inerte.
La guerre vint ; et, dans les premiers jours de décembre, les Prussiens pénétrèrent à Cormeil.
Je me rappelle cela comme d'hier. Il gelait à fendre les pierres ; et j'étais étendu moi-même dans un
fauteuil, immobilisé par la goutte, quand j'entendis le battement lourd et rythmé de leurs pas. De ma
fenêtre, je les vis passer.
Ils défilaient interminablement, tous pareils, avec ce mouvement de pantins qui leur est particulier. Puis
les chefs distribuèrent leurs hommes aux habitants. J'en eus dix-sept. La voisine, la folle, en avait douze,
dont un commandant, vrai soudard, violent, bourru.
Pendant les premiers jours, tout se passa normalement. On avait dit à l'officier d'à côté que la dame était
malade ; et il ne s'en inquiéta guère. Mais bientôt cette femme qu'on ne voyait jamais l'irrita, il s'informa
de la maladie ; on répondit que son hôtesse était couchée depuis quinze ans par suite d'un violent chagrin.
Il n'en crut rien sans doute, et s'imagina que la pauvre insensée ne quittait pas son lit par fierté, pour ne
pas voir les Prussiens, et ne leur point parler, et ne les point frôler.
Il exigea qu'elle le reçut ; on le fit entrer dans sa chambre.
Il demanda d'un ton brusque.
- Je vous prierai? Matame, de fous lever et de tescentre pour qu'on fous foie.
Elle tourna vers lui ses yeux vagues, ses yeux vides, et ne répondit pas.
Il reprit :
- Che ne tolérerai bas d'insolence. Si fous ne fous levez pas de ponne volonté, che trouverai pien un
moyen de fous faire bromener toute seule.
Elle ne fit pas un geste, toujours immobile comme si elle ne l'eût pas vu.
Il rageait, prenant ce silence calme pour une marque de mépris suprême. Et il ajouta :
- Si vous n'êtes pas tescentue temain...
Puis, il sortit.
Le lendemain, la vieille bonne, éperdue, la voulut habiller ; mais la folle se mit à hurler en se débattant.
L'officier monta bien vite ; et la servante, se jetant à ses genoux, cria :
- Elle ne veut pas, Monsieur, elle ne veut pas. Pardonnez-lui ; elle est si malheureuse.
Le soldat restait embarrassé, n'osant, malgré sa colère, la faire tirer du lit par ses hommes. Mais soudain
il se mit à rire et donna des ordres en allemand.
Et bientôt on vit sortir un détachement qui soutenait un matelas comme on porte un blessé. Dans ce lit
qu'on n'avait point défait, la folle, toujours silencieuse, restait tranquille, indifférente aux événements,
tant qu'on la laissait couchée. Un homme par derrière portait un paquet de vêtements féminins.
Et l'officier prononça en se frottant les mains :
- nous ferrons pien si vous poufez bas vous hapiller toute seule et faire une bétite bromenate.
Puis on vit s'éloigner le cortège dans la direction de la forêt d'Imauville.

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Deux heures plus tard les soldats revinrent tout seuls.


On ne revit plus la folle. Qu'en avaient-ils fait ? Où l'avaient-ils portée ! On ne le sut jamais. La neige
tombait maintenant jour et nuit, ensevelissant la plaine et les bois sous un linceul de mousse glacée. Les
loups venaient hurler jusqu'à nos portes.
La pensée de cette femme perdue me hantait ; et je fis plusieurs démarches auprès de l'autorité
prussienne, afin d'obtenir des renseignements. Je faillis être fusillé.
Le printemps revint. L'armée d'occupation s'éloigna. La maison de ma voisine restait fermée ; l'herbe
drue poussait dans les allées.
La vieille bonne était morte pendant l'hiver. Personne ne s'occupait plus de cette aventure ; moi seul y
songeais sans cesse.
Qu'avaient-ils fait de cette femme ? s'était-elle enfuie à travers les bois ! L'avait-on recueillie quelque
part, et gardée dans un hôpital sans pouvoir obtenir d'elle aucun renseignement.
Rien ne venait alléger mes doutes ; mais, peu à peu, le temps apaisa le souci de mon cœur. Or, à l'automne
suivant, les bécasses passèrent en masse ; et, comme ma goutte me laissait un peu de répit, je me traînai
jusqu'à la forêt. J'avais déjà tué quatre ou cinq oiseaux à long bec, quand j'en abattis un qui disparut dans
un fossé plein de branches. Je fus obligé d'y descendre pour y ramasser ma bête. Je la trouvai tombée
auprès d'une tête de mort. Et brusquement le souvenir de la folle m'arriva dans la poitrine comme un
coup de poing. Bien d'autres avaient expiré dans ces bois peut-être en cette année sinistre ; mais je ne
sais pas pourquoi, j'étais sûr, sûr vous dis-je, que je rencontrais la tête de cette misérable maniaque.
Et soudain je compris, je devinai tout. Ils l'avaient abandonnée sur ce matelas, dans la forêt froide et
déserte ; et, fidèle à son idée fixe, elle s'était laissée mourir sous l'épais et léger duvet des neiges et sans
remuer le bras ou la jambe.
Puis les loups l'avaient dévorée.
Et les oiseaux avaient fait leur nid avec la laine de son lit déchiré.
J'ai gardé ce triste ossement. Et je fais des vœux pour que nos fils ne voient plus jamais de guerre.

Stoppez le chronomètre ! Puis, répondez ensuite à ce petit quiz :

Test de compréhension
Répondez maintenant aux questions ci-dessous. Pour chaque question, cochez simplement la case
correspondant à votre réponse.

1. À quel âge la folle a perdu son père, son mari et son enfant ?
A. 25 ans
B. 35 ans
C. 45 ans
2. Combien de temps la folle resta-t-elle fermée et inerte ?
A. 3 mois
B. 1 an
C. 15 ans

3. Où les soldats prussiens conduisent-ils la folle ?


A. Chez un voisin
B. À l'hôpital
C. Dans la forêt

4. Qu’est-ce que le narrateur chasse dans la forêt ?


A. Des loups
B. Des bécasses

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C. Des voleurs

5. Comment est morte la folle ?


A. De froid
B. Dévorée par les loups
C. Tuée par les soldats

Graphique des catégories de lecteur selon leur vitesse d’action

Calculs
Nombre de mots (1080) / Temps en secondes X60
Nombre de mots à la minute avant vérification de la compréhension :
Réponses au quiz :

Chaque erreur fait baisser de 20% le nombre de mots exact/minute


1 erreur : Chiffre 1 x 0.83 = valeur réelle
2 erreurs : Chiffre 1 x 0.71 = valeur réelle
3 erreurs : Chiffre 1 x 0.63 = valeur réelle
Votre score :
Si la moyenne d’un lecteur se trouve à 250 mots/minute, force est de constater qu’atteindre cette
moyenne s’avère compliqué. Cela signifie que du temps peut être perdu le jour de l’épreuve.
Pour chacun, quatre heures représentent à la fois un moment long dans l’absolu, mais très court pour
exécuter tout ce travail. Dès la première lecture, s’armer de différents stabilos s’avère très utile, dans
le cadre de la recherche d’informations essentielles. Prenez cette habitude dès maintenant.
Si vous souhaitez améliorer votre vitesse de lecture deux solutions s’offrent à vous :

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• L’arrêt de la sub-vocalisation
• La rythmique (explications en cours)
(Suite méthodologie)
2. Ensuite, il faut procéder au relevé des idées qui permettra d’établir une confrontation des
documents. Pour cela deux méthodes possibles :
• une méthode empirique, qui consiste à repérer dans les documents les grands thèmes et les
idées qui les illustrent, puis à les classer en associant les idées communes des différents
documents ;
• une méthode plus rigoureuse consiste à procéder par l’intermédiaire d’un tableau synoptique
de confrontation ; cette méthode est intéressante surtout en cas de textes longs ou de lecture
lente. Elle permet de gagner du temps, d’avoir tout sous les yeux d’un seul regard. Ce tableau
n’est qu’une aide pour le brouillon et ne doit pas être remis avec la copie !

Le tableau synoptique
Afin de confronter tous les textes dans un seul document, le tableau synoptique est précieux. Il peut
aussi révéler le plan à suivre. Il se présente comme suit. L’utilisation d’un code couleur pour dégager
les idées contraires est utile.
Dans le premier cadre, toutes les informations relatives au document doivent apparaître.
Dans le suivant, l’orientation du texte face au thème, permet de savoir si le document est plutôt
favorable avec le thème (si le thème est la solitude, s’agit-il d’un écrit en faveur ou plutôt critique ?).
Certains documents peuvent être dialectiques et évoquer de manière construite des aspects positifs
comme négatifs.
Ensuite, les cadres suivants permettent de résumer en quelques mots les idées évoquées. La technique
d’une idée par paragraphe apparaît la plus fidèle et complète.
Enfin, un dernier emplacement permet de noter quelques idées, quelques pistes de réflexion ou
questions. C’est souvent là que le plan et les sous parties naitront. D’où l’importance d’un tel tableau…

Voici l’exemple d’un tableau synoptique que vous pouvez adopter. L’utilisation du stabilo vous sera
d’une grande aide au moment de réaliser ce tableau… Prenez l’habitude dès maintenant de réaliser
votre tableau chaque fois que vous étudierez un corpus.
Doc 1 Doc 2 Doc 3 Doc 4 Doc 5
Titre
Auteur
Date
Nature du doc
Source
Ø Position + Position - Position ≈
Idée 1 :
Idée 2 ; 3, etc. :
Pistes de réflexion

La problématique
À travers les pistes de réflexion, vous viendront des idées, des questions qui amèneront à trouver l’une
des problématiques du corpus. Trouver une problématique cohérente est sans doute l’aspect le plus
difficile de cette première question de votre épreuve. Elle l’est tellement que souvent, elle est oubliée !
Mais sans elle, pas de plan. Pour vous aider, voici les 10 COMMANDEMENTS DE LA PROBLÉMATIQUE :
1. Une simple question, la problématique n’est pas
2. Du tableau synoptique, tu t’aideras
3. Toutes les questions que le texte pose directement ou soulève, tu relèveras
4. Un point commun à toutes ces questions, tu trouveras
5. La question qui centralise tout cela autour de la thématique et du sujet, tu poseras
6. La question ouverte, tu privilégieras
7. Que la problématique corresponde à tous les documents du corpus, tu vérifieras

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8. D’une problématique différente ou complémentaire de la question 2, tu t’assureras


9. De la problématique à l’élaboration du plan, doucement tu glisseras
10. D’une réponse, tu t’approcheras
Le plan
Trouver son plan n’est pas simple non plus.
Avant tout, le meilleur plan est celui qui s’adapte le mieux au corpus. Bien sûr, la manière de poser sa
problématique donnera une indication sur le type de plan privilégié.
De même, la nature des textes permettra ou non un ou plusieurs types de plan.
Tout au long des deux ans, trois types de plan (les principaux) seront étudiés. Inutile de s’atteler et de
s’entraîneur sur un seul. Il ne sera peut-être pas utilisable le jour de l’épreuve !
Le plan reprend les éléments de confrontation obtenus à l’étape précédente et comporte deux ou trois
parties subdivisées en trois sous-parties permettant l’organisation cohérente du compte-rendu qu’est
la synthèse. Les points de convergences (éventuellement retranscrits dans le tableau de confrontation)
servent à construire une démarche reprenant les idées essentielles et s’inscrivant dans la
problématique. Il est essentiel de repérer les deux ou trois grands thèmes et les idées qui les illustrent,
puis de classer ces éléments de manière logique et cohérente.

Trouver le plan idéal est difficile. S’appuyer sur les trois plans principaux peut aider :
• le plan thématique organise la synthèse selon des thèmes, ou selon des domaines dans
lesquels les idées peuvent être classées : le dossier aborde le sujet sous différents aspects
(sociologique, politique, économique) qui peuvent constituer les parties. Le plan thématique
devra obligatoirement se présenter en trois parties ;
• le plan analytique permet de présenter un problème ou un phénomène de société en
s’intéressant aux faits, à ses causes et à ses conséquences ou solutions. Il doit donc apparaître
lui aussi en trois parties. Attention : les idées ne doivent pas être personnelles mais bien issues
du corpus ;
• le plan dialectique ou antithétique est adapté aux démarches présentant des points de vue
opposés ou différents, chacun faisant l’objet d’une partie. Attention toutefois à ne pas séparer
le dossier en deux, en consacrant chaque partie à deux documents seulement car cela ne serait
plus considéré comme une synthèse. Bien sûr, une fois les grandes parties et leurs sous-parties
choisies, il faut revérifier la cohérence interne, les liens logiques entre les éléments, et surtout
s’assurer que chaque sous-partie repose bien sur la confrontation d’au moins deux
documents.

Derniers points, un plan ne doit évidemment pas se construire sur le corpus en lui-même. C’est-à-dire
qu’une première partie ne peut pas être rédigée pour présenter le document 1, la deuxième partie
pour le document 2, etc.
Surtout, la dernière partie ne doit pas être celle où l’étudiant donne son avis ou conclut ; Dans une
synthèse, l’avis de l’étudiant ne compte pas. Le je n’est de fait pas utile. Quant à la conclusion, elle ne
fait pas partie du développement !

Exercice

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Rédaction
Même si l’épreuve comprend une seconde partie, il est fortement conseillé de rédiger la synthèse au
propre avant d’attaquer la suite. La question 1 doit prendre deux heures et demie. Bien que l’autre
question soit plus courte à traiter, il faut toutefois laisser se un peu de marge…
Autre conseil : étant donné le temps limité, il n’est pas possible de tout rédiger au brouillon, donc le
jour de l’examen, seules l’introduction et la conclusion doivent être rédigées au brouillon
(éventuellement les transitions), le reste sera écrit au fur et à mesure à partir du plan détaillé préparé.
D’où l’importance d’un plan qui permette d’avoir les idées claires sur la piste choisie.

L’introduction
Elle comprend quatre éléments :
1. une entrée en matière, appelée contextualisation ou accroche. C’est une présentation, une
réflexion générale très courte faite pour rappeler l’objet précis du thème à traiter. Les truismes
sont à bannir ! C’est-à-dire qu’il faut à tout prix éviter les expressions trop générales comme de
tout temps, depuis que l’homme est homme, depuis la nuit des temps... qui n’ont aucun sens,
qui enfoncent des portes ouvertes, ou qui sont fausses !
2. la présentation des documents qui rappelle, pour chacun, le nom de son auteur, le titre de
l’œuvre (souligné) d’où elle est extraite, la date de publication et l’idée générale défendue. Il
est conseillé d’opérer un regroupement en présentant d’abord les œuvres littéraires, puis
artistiques et enfin les documents de recherche ou journalistiques. Le cas échéant, le
regrouper selon l’orientation des textes.
Remarque
Cette présentation peut vite devenir lourde et maladroite. Le processus officiel tend à privilégier la
présentation succincte de chaque document non plus lors de l’introduction, mais lorsque ledit
document est présenté pour la première fois dans le développement.

3. la problématique (cf voir les dix commandements de la problématique) formulée sous forme de
question directe ou indirecte (nous pourrons nous demander si...) qui rappelle le ou les
problèmes soulevées par le sujet – si l’introduction présente les documents, on peut
éventuellement énoncer la problématique avant cette présentation ;
4. l’annonce du plan qui, en une phrase aussi légère que possible, présente les (deux ou trois)
grandes parties du développement. La manière basique consiste à utiliser les connecteurs
logiques (tout d’abord, ensuite, enfin) ou sur l’énumération (dans une première partie, dans
une deuxième partie, dans une troisième et dernière partie). C’est basique, mais juste. Une
manière plus élaborée permet de construire son plan dans une phrase de type : Notre plan
s’articulera aussi bien sur la nature du problème qui entraîne des situations difficiles et qui sont
toutefois traitées différemment (plan analytique avec les faits, les causes et les solutions).

L’introduction comporte un seul paragraphe (l’annonce du plan peut éventuellement être détachée),
et dépasse rarement vingt-cinq lignes (quinze si les documents sont présentés dans le
développement).

La conclusion
Elle fait entre cinq et dix lignes, n’a qu’un seul paragraphe. Elle comprend deux parties, dont une
est facultative :
1. un bilan mettant en valeur les idées essentielles du développement et répondant à la
problématique définie en introduction. Ce doit être uniquement un bilan, et non pas
l’occasion d’ajouter une nouvelle idée. Ce bilan doit être, comme l’ensemble de la
synthèse, objectif ;
2. éventuellement une ouverture qui permet d’élargir la réflexion vers la seconde partie du sujet
(l’écriture personnelle) – une ouverture vers un autre problème (rôle traditionnel de

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l’élargissement) ne se justifie pas ici, puisque le devoir n’est pas fini et que la suite porte sur le
même sujet. Ouvrir vers la question 2 est à privilégier car la copie de l’étudiant se poursuit !
Cela apporte donc une cohérence au travail global.

Le développement
Il comprend deux ou trois grandes parties, subdivisées en plusieurs paragraphes : chaque partie
commence par une introduction de deux lignes qui introduira ce qui sera développé dans la partie et
via les sous-parties.
Il est essentiel de favoriser la lecture du correcteur qui risque de s’y perdre si rien n’est expliqué
clairement. Il doit y avoir autant de paragraphes que de sous-parties, dans lesquels sont développées
les idées confrontées. Enfin, chaque grande partie s’achève par un bilan partiel qui peut servir de
connexion logique avec la suite.

La confrontation de documents
Quelques mots sur le contenu des paragraphes, c’est-à-dire sur la manière de présenter la
confrontation des documents : il convient de mettre en valeur l’idée commune en la reformulant et
en indiquant ensuite les documents dans lesquels elle apparaît avec les éventuelles nuances : en effet,
cette idée n’est pas celle de l’étudiant, il est donc essentiel de l’attribuer à son ou ses auteurs à l’aide
d’une formule telle que « selon Hugo » ou « dans son article, Untel affirme que [...] ».
L’utilisation de termes précis favorisera la copie. Un texte ne dit pas. Il indique, il précise… Un auteur
« n’est pas d’accord avec », il réfute, c’est plus littéraire. Nuancer, étayer, insinuer, s’interroger,
avancer sont des verbes à garder en mémoire…
Surtout, l’exercice n’est pas une épreuve de copier/coller. Réécrire de longs extraits du texte est à
oublier ! Remplir son devoir n’en fait pas une copie complète et riche. Au contraire. Trouver des
synonymes, résumer, synthétiser est l’essence de l’exercice. Si un texte parle de 52,7%, dites 1 sur 2.

L’écriture personnelle
L’exercice est facile à comprendre : il s’agit, tout en répondant à une question posée, d’exprimer une
opinion personnelle sur le dossier (ou son thème). Donc l’exercice ressemble à une argumentation,
voire une dissertation, même s’il n’en a pas les ambitions, pour des raisons évidentes de temps. Si deux
heures et demie sont consacrées à la synthèse, il reste seulement 90 minutes pour cette partie de
l’épreuve. Auxquelles un temps de relecture sera aussi consacré.

Processus
L’écriture personnelle demande de construire une argumentation illustrée d’exemples et d’exprimer
une position face à un problème. Avantage important, elle porte sur le même sujet que le dossier ; la
problématique sera sans doute différente afin d’enrichir la copie. Attention d’être vigilant dès la
lecture du sujet pour ne pas répondre deux fois à la même problématique !
Cette question demande une bonne dose de culture générale qui permet d’appuyer son propos avec
une argumentation illustrée d’exemples concrets.
La préparation faite en cours est essentielle puisque le sujet de l’examen peut éventuellement porter
sur une question abordée dans l’année durant l’étude des thèmes au programme – la question peut
avoir été traitée sous un autre angle, vue de manière détournée... Ainsi la connaissance du programme
fournit des éléments (idées, vocabulaire, exemples) utilisables le jour de l’examen. Un travail personnel
permet aussi d’enrichir ses connaissances.

Contenu
L’écriture personnelle comporte une introduction, un développement et une conclusion.
Pour traiter le sujet, quelques points importants sont à retenir :

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1. Analyser le sujet (la question posée). Deux éléments sont à déterminer : le thème, c’est-à-
dire ce sur quoi la réflexion doit porter (le repérage des mots importants permet de le trouver
– il est de toute façon lié au dossier et au thème du programme) ; la consigne, qui indique ce
que l’on attend de l’étudiant (en général, elle se limite à rappeler des principes de l’exercice,
comme la présence d’un développement construit, d’exemples, d’un point de vue personnel).
La question posée fait office de problématique. Un plan permet de répondre en développant
les idées de l’étudiant.

2. Rechercher les idées qui constitueront la base de l’argumentation. Un principe à ne pas


oublier, c’est la nécessité d’exprimer un point de vue personnel, donc les arguments et
exemples doivent refléter cette prise de position, et l’étayer. Pour trouver des idées, il faut
d’abord réfléchir et noter ce qui vient à l’esprit (arguments, réflexions abstraites ou
théoriques, ou exemples, situations concrètes). Ensuite, les idées peuvent être nourries par le
corpus lui-même, les souvenirs de cours et le travail personnel abattu durant deux ans.

3. Tous les sujets abordés parlent de la vie de tous les jours. Plonger dans la question, la faire
sienne est le meilleur moyen que l’étudiant a de bien saisir les enjeux.

4. Se poser les bonnes questions permet aussi d’aider la réflexion naissante : pourquoi pense-t-
on telle idée ? quelle est la cause de telle autre ? quelle conséquence peut-on tirer de telle
autre ? telle idée se justifie sur le plan économique, est-ce le cas sur le plan sociologique ?

Élaboration du plan
Deux possibilités s’offrent à vous :
Soit un plan en deux parties opposées
Soit un seul avis, tranché, mais mis en avant par trois argumentés étayés

Plan en deux parties


Celui-ci comprend deux parties subdivisées en deux ou trois sous-parties organisant l’argumentation
en une démarche cohérente.
le plan antithétique semble ici le plus adapté puisqu’il permet d’exprimer des points de vue différents,
voire nuancés ; voici quelques exemples adaptables : (I) si certains pensent qu’il faut faire confiance au
progrès, (II) moi, au contraire je me méfie de cette constante marche vers l’avant (deux parties
opposées) ; (I) Hugo apporte beaucoup d’arguments à son époque contre la peine en faveur de
l’abolition de la peine de mort, (II) je pense que sa thèse se justifie davantage dans une société dont les
idées sont plus ouvertes (deux parties qui se complètent) ; (I) Je partage l’opinion de Beauvoir sur le
féminisme, (II) néanmoins certains de ces arguments me semblent excessifs (deux parties partiellement
opposées)
Attention !
Ici, pas de plan en trois parties. Le temps imparti est trop court pour une telle démarche.
En cas d’expression d’un avis tranché, il sera important d’apporter un argument concessif, montre
d’une capacité de tempérance et d’un détachement de parti pris trop important.
Les plans thématique et analytique peuvent être utilisés, mais seront aussi sur deux grandes parties.

Rédaction
Là aussi, si l’introduction et la conclusion seront rédigées au brouillon, le corps du développement peut
être rédigé directement au propre.

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L’introduction
Elle comprend trois éléments et se rédige en un seul paragraphe d’une dizaine de lignes :
1. une entrée en matière, réflexion générale qui situe le sujet dans son contexte et fait le lien
avec le dossier ou le thème au programme. Comme toujours, évitez les expressions vides de
sens. Au contraire, une maxime, une expression, une statistique peuvent donner de bonnes
indications ;
2. la présentation du sujet qui rappelle la question posée en la reformulant et en l’expliquant en
une phrase ou deux. Si le sujet repose sur une citation, il faut la reproduire entre guillemets si
elle est brève ou la résumer, et surtout en rappeler l’auteur !
3. l’annonce du plan qui, en une phrase aussi légère que possible, présente les grandes parties
du développement.

La conclusion
Elle comprend trois parties, dont une est facultative. Comme l’introduction, un paragraphe et dix
lignes suffisent :
1. un bilan reprenant l’essentiel de l’argumentation et répondant à la problématique définie en
introduction ;
2. éventuellement une prise de position claire si celle-ci n’a pas été formulée dans le bilan ;
3. une ouverture qui permet d’élargir la réflexion vers un autre problème lié à celui abordé dans
le sujet.

Le développement
Il comprend deux grandes parties, subdivisées en plusieurs paragraphes : chaque partie commence par
un paragraphe introductif qui en rappelle l’idée générale ou la thèse développée et annonce le
contenu des sous-parties ; ensuite, autant de paragraphes que de sous-parties, dans lesquels est
développée l’argumentation : le ou les arguments validant la thèse, accompagnés des exemples qui
les illustrent. Enfin, chaque grande partie s’achève par une phrase de bilan.
Entre les deux grandes parties du développement il faut une transition, qui est constituée de la
conclusion partielle de la première partie et de l’introduction partielle de la suivante.
N’oubliez pas de mettre en valeur vos idées, en ayant recours aux procédés traditionnels de
l’argumentation (emploi de la première personne, de termes valorisants pour convaincre de la validité
de votre thèse, ou au contraire de termes péjoratifs, par exemple, pour manifester votre
désapprobation.
Comme pour la synthèse, les conseils de présentation, de rigueur dans les écrits sont à suivre.
Ultimes conseils
La présentation doit être soignée. L’encre doit être foncée, car le bleu clair fait forcer sur les yeux des
correcteurs qui n’ont plus vingt ans ! Une écriture lisible est indispensable. Trop de copies sont
déchiffrées et l’examinateur en vient parfois à deviner ce qu’il lit. Donc à interpréter…
Aérer le texte en allant à la ligne à chaque nouvelle idée met en valeur les idées de l’étudiant.
Relire n’est pas une option mais une obligation. L’étudiant ne doit pas laisser l’opportunité à son
correcteur de sanctionner une erreur qu’il aurait lui-même pu corriger. La relecture permet aussi de
gommer toute incohérence qui aurait pu se glisser là.
La richesse du vocabulaire, la justesse de l’orthographe, de la syntaxe sont autant de points à prendre
en considération.
L’étudiant doit penser à s’appliquer sur les entrées et sorties de textes. L’entrée conditionne l’avis sur
un texte que le correcteur s’apprête à lire (une bonne entrée en matière atténuera les erreurs lues
ensuite dans la copie, au contraire, une mauvaise impression aura du mal à être assouplie car le
cerveau humain à horreur de se contredire !). La sortie laisse un goût dans la bouche, autant qu’il soit
agréable car vient immédiatement la note ensuite.
Dernier point : durant les deux ans, nous nous entraînerons en utilisant des couleurs différentes pour
chaque partie, pour mieux comprendre comment doit se composer votre réponse. Cf dernière page.

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Chapitre 3
Compréhension de textes. Contenu et contexte + 1er corpus

Faites un tableau synoptique des deux textes suivants !

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Voici un premier corpus. Tentez d’en dégager les idées à travers un tableau synoptique.

1 La démarche du journaliste
Les rapports qu'entretiennent les journalistes avec la vérité, le mensonge - et le tragique en général - ne
sont pas simples ! Et l'on aurait tort d'imaginer que le journalisme tout entier puisse se ramener à je ne
sais quel commerce courtois, modeste et « scientifique » entre une réalité inoffensive, tenue à distance,
et son observateur impartial. Le couple est bien plus infernal, plus passionnel que cela ! Plus tragiquement
pressé par le temps, aussi, que ne peut l'être le placide historien commerçant av ec ses archives et
recoupant ses sources dans la tiédeur de son bureau.
S'il doit vaincre le temps, le journaliste, terriblement solitaire au plus chaud de l'événement, doit
également lutter contre la pression diffuse, amicale mais constante, de sa propre rédaction qui le somme
de fournir une interprétation intelligible de l'histoire alors même que celle -ci n'est pas encore jouée. Tous
les correspondants en poste à Moscou aujourd'hui confessent les difficultés qu'ils éprouvaient jusqu'à une
date récente avec le « desk » de leur journal. A Paris, en effet, habitude bien française, on inclinait à vouloir
interpréter idéologiquement - et hâtivement - l'œuvre de Mikhail Gorbatchev. (Est-il sincère ? A-t-il une
chance de réussir ? La perestroïka n'est-elle pas une simple ruse ?) Les rédactions n'acceptaient donc pas
sans résistance les dépêches beaucoup plus ouvertes et empiriques envoyées de Moscou, dépêches moins
soucieuses d'interpréter que de décrire cet événement prodigieux : un dirigeant communiste chevauch ant
l'imprévisible cyclone qu'il avait lui-même fait naître. Cette pression idéologique des rédactions, de
l'entourage, des lecteurs eux-mêmes que doit affronter le journaliste de terrain, était d'autant plus forte
hier qu'on tenait le fait brut pour un résidu encombrant et, donc, le reporter pour un gêneur.
Pis que cela : le personnage du journaliste lui-même n'était pas flatté par la mémoire collective. L'aurait-
on oublié ? Dans la littérature française, de Balzac à Nerval en passant par Maupassant, la p resse traîne
une image peu glorieuse : corrompue, gangrenée, mafieuse, peuplée de ratés...
Dans notre pays a perduré - jusqu'à une date très récente - une conception dévalorisante du journalisme.
Conception dont témoignaient mille habitudes ou petits travers moins subalternes qu'on ne le croit. Un
recrutement et une formation inorganisés, une docilité spontanée, une pratique paresseuse de
l'information institutionnelle, un penchant irrésistible pour la glose et l'éditorial, une manière
spontanément révérencieuse de quêter une respectabilité d'emprunt en s'amalgamant au milieu qu'on est
chargé de couvrir (classe politique, institution culturelle, entreprises, etc.). Milieu dont on respectera bien
sûr les codes, et surtout les silences. Pour résumer le tout, u ne façon étrange de pratiquer un métier,
théoriquement fondé sur l'insolence, en ne dissimulant jamais sa hâte d'en sortir. Ah, le syndrome funeste
du «journaliste-qui-devient-ministre » ou ambassadeur !
Sans vouloir simplifier outre mesure l'histoire, observons que tout a notablement changé voici une
quinzaine d'années. Déconfiture des idéologies, fin de la « guerre civile froide », triomphe de l'audiovisuel :
voilà que tout conspirait soudain à faire du journaliste, ce galeux d'hier, une manière de héro s
philosophique pour temps incertains.
C'est ce qu'il advint ces dernières années. On parut disposé, brusquement, à reconnaître la validité d'une
démarche journalistique empirique et fureteuse assez comparable, sur le plan de la vérité, à celle des
Médecins sans Frontières ou d'Amnesty International sur le plan de la solidarité. Puisque les idées
devenaient floues, on pouvait s'intéresser plus naturellement aux faits qui, eux, n'ont que l'inconvénient
d'exister. Mieux que cela : on idéalisa si abusivement le journaliste qu'il vit ainsi fondre sur lui un prestige
bien lourd à assumer. La presse française redécouvrit en tout cas les vertus du journalisme d'investigation
et s'habitua à ce que les reporters ne s'arrêtent plus forcément aux silences d'un ministre . (Au demeurant,
l'affaire du Watergate1, lancée en 1974 par deux localiers du Washington Post, fournissait - à tort ou à
raison - un modèle.) Les journalistes politiques - y compris à la télévision - renoncèrent parfois à la
révérence au profit du devoir d'irrespect.
La question du mensonge, certes, ne fut pas réglée pour autant. Et si les journalistes français (on dit
maintenant le « pouvoir médiatique »), paraissent vivre, intellectuellement, un âge d'or, le journalisme est
toujours en quête d'un statut plus clair.

1 - affaire d'espionnage politique qui entraîna la démission du président Nixon en 1974.


Jean-Claude Guillebaud, «Le Nouvel Observateur», 26 octobre-1er novembre 1989

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2 Rien que la vérité ou toute la vérité ?


Le débat que le journaliste mène avec sa conscience est âpre, et multiple, d'autant plus que son métier
est plus flou, et doté de moins de règles, et pourvu d'une déontologie plus flottante que beaucoup
d'autres... [...]
En apparence, l'objectif est clair, autant que le serment d'Hippocrate : dire la vérité, rien que la vérité,
toute la vérité, comme le témoin devant le tribunal. Mais à ce témoin, le président du jury ne demande
que la vérité qui lui a été humainement perceptible, celle qu'il a pu appréhender en un certain lieu, à
une certaine heure, relativement à certaines personnes. Au journaliste est demandée une vérité plus
ample, complexe, démultipliée.

En rentrant de déportation, Léon Blum, qui avait été longtemps journaliste, déclarait devant ses camarades
qu'il savait désormais que la règle d'or de ce métier n'était pas « de ne dire que la vérité, ce qui est simple,
mais de dire toute la vérité, ce qui est bien plus difficile ». Bien. Mais qu'est -ce que « toute la vérité »,
dans la mesure d'ailleurs où il est possible de définir « rien que la vérité »?
La révolution roumaine de décembre 1989 vient de poser, de crier ce type de problème avec une violence
suffocante. On sait à quel point la «vérité» fut, en l'occurrence, malmenée, et sous sa forme apparemment
la plus simple, celle des chiffres. L'intoxication qui a fait dérailler une grande partie des médias
internationaux a donné lieu aux analyses les plus fines – notamment celle de Jean-Claude Guillebaud qui
a su saluer l'admirable retenue d'une journaliste belge, Co lette Braekman, osant publier ces mots en
apparence infamants : « je n'ai rien vu à Timisoara1.» « Je n'ai rien vu » ne signifie certes pas « il ne s'est
rien passé ». Mais c'est à partir de cette formule anathème à tout professionnel de la communication, et
qui devrait être enseignée comme un modèle absolu dans toutes les écoles de journalisme, que se définit
et s'exerce la conscience journalistique, le rapport entre le vrai et le vu, le véritable et le vérifié – antithèse
et synonyme à la fois du « toute la vérité » de Blum : toute cette ration de vérité que vous pouvez
appréhender.

L'interrogation du journaliste ne porte pas seulement sur la part de vérité qui lui est accessible, mais aussi
sur les méthodes pour y parvenir, et sur la divulgation qui peu t être faite.
Le journalisme dit « d'investigation » est à l'ordre du jour. Il est entendu aujourd'hui que tous les coups
sont permis. Le traitement par deux grands journalistes du Washington Post de l'affaire du Watergate a
donné ses lettres de noblesse à un type d'enquête comparable à celle que pratiquent la police et les
services spéciaux à l'encontre des terroristes ou des trafiquants de drogue.
S'insurger contre ce modèle, ou le mettre en question, ne peut être le fait que d'un ancien combattant
cacochyme, d'un reporter formé par les Petites sœurs des pauvres. L'idée que je me suis faite de ce métier
me détourne d'un certain type de procédures, de certaines interpellations déguisées, et je suis de ceux qui
pensent que le journalisme obéit à d'autres règles que la police ou le contre-espionnage. Peut-être ai-je
tort.
Mais c'est la pratique de la rétention de l'information qui défie le plus rudement la conscience de
l'informateur professionnel. Pour en avoir usé (et l'avoir reconnu...) à propos des guer res d'Algérie et du
Vietnam, pour avoir cru pouvoir tracer une frontière entre le communicable et l'indicible, pour m'être
érigé en gardien « d'intérêts supérieurs » à l'information, ceux des causes tenues pour « justes », je me
suis attiré de rudes remontrances. Méritées, à coup sûr, surtout si elles émanaient de personnages n'ayant
jamais pratiqué, à d'autres usages, de manipulations systématiques, et pudiquement dissimulées.
La loi est claire: « rien que la vérité, toute la vérité », mais il faut la co mpléter par la devise que le New
York Times arbore en manchette : «All the news that's fit to print », toutes les nouvelles dignes d'être
imprimées. Ce qui exclut les indignes – c'est-à-dire toute une espèce de journalisme et, dans le plus noble,
ce dont la divulgation porte indûment atteinte à la vie ou l'honorabilité de personnes humaines dont
l'indignité n'a pas été établie.
Connaissant ces règles, le journaliste constatera que son problème majeur n'a pas trait à l'acquisition mais
à la diffusion de sa part de vérité, dans ce rapport à établir entre ce qu'il ingurgite de la meilleure foi du
monde, où abondent les scories et les faux-semblants, et ce qu'il régurgite. La frontière, entre les deux,
est insaisissable, et mouvante. Le filtre, de ceci à cela, est sa conscience, seule.

1- ville où l'on fit croire à la presse internationale qu'avait eu lieu un massacre.


Jean Lacouture, «Courrier de l'UNESCO», septembre 1990.

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3 L'information est le contraire de ce qu'elle veut signifier

L'information est une maladie moderne, qui provient évidemment de la rapidité des moyens de
transmission. On sait que les agences de presse du monde se battent pour transmettre une nouvelle trente
ou quarante secondes avant leurs concurrentes. On juge d'un bon ou d'un mauvais co rrespondant sur des
différences d'une minute. Dans le fait (c'est-à-dire si l'on considère l'organisation du monde actuel, sa
presse, les prétendus besoins d'information du public), un tel esprit de compétition se conçoit. En valeur
absolue, cela paraît d'une absurdité complète : c'est le jeu de cache-tampon, il faut trouver le premier.

Rien de moins naturel que la curiosité, que l'on a inoculée aux hommes, de savoir le plus vite possible ce
qu'il advient sur les divers points du globe; les informations, s i détaillées qu'elles soient, et si honnêtes,
deviennent abstraites dès qu'elles regardent un pays quelque peu éloigné. Une révolution au Paraguay,
pour le lecteur de Paris ou de Toulouse, n'a pas plus de réalité que l'intrigue de Bajazet. Racine prétend à
juste titre que « l'éloignement des pays répare la trop grande proximité des temps », et que « le peuple
ne met guère de différence entre ce qui est à mille ans de lui et ce qui en est à mille lieues ». L'information,
telle qu'elle se pratique aujourd'hui, comporte quelque chose d'abstrait et d'inactuel qui est exactement
le contraire de ce qu'elle veut signifier. Les événements tragiques ou heureux du monde, les crimes, les
larmes, les massacres, les sauvetages, les mariages princiers, les pêches miracule uses, les prouesses de la
médecine, les dévouements surhumains, les héroïsmes désespérés, les cris ou les sourires des peuples, en
passant par les télétypes des agences, semblent se vider de leur substance. De ces bonheurs, de ces
souffrances, de ces vacarmes, de cette chair, il ne parvient qu'un récit sec et sans couleur, qui ne parle à
aucune imagination, et apprend moins que le plus médiocre roman. Les journalistes mettent leur honneur
à être vrais. Mais la vérité laisse son âme au bureau du télégraphe.

La célèbre phrase : « Le public a le droit de savoir », n'est, bien entendu, qu'un slogan publicitaire forgé
pour légitimer le journalisme. Quant aux boniments selon lesquels il faut « penser le monde » et ainsi de
suite, ils ne signifient rien. Pendant dix mille ans, le public s'est moqué parfaitement de penser le monde.
Le seul résultat tangible, c'est que jamais autant qu'à notre époque surpeuplée et surinformée, où le
moindre fait divers en Mandchourie, le moindre calembour du dernier Canaque de Nouvel le-Calédonie est
porté dans les deux heures à la connaissance du public international, on n'a assisté à la consécration de
tant de bêtises.
On voit le but de l'information : servir la politique des gouvernements, c'est -à-dire modeler l'opinion
publique, dans l'infaillibilité de laquelle on feint de croire, tout en sachant qu'elle n'est ni raisonnable, ni
morale, ni juste.
Je me demande souvent quelle peut bien être l'âme d'un journaliste dont la vie se consume à rechercher
des informations. Cette myriade d'événements qui se recouvrent d'un jour sur l'autre, cet effort constant
et passionné pour saisir ce qu'il y a de plus fugace dans l'existence, ce présent perpétuel et morcelé, cette
course incessante après l'événement pour le lâcher dès qu'on l'a attrapé, cela doit faire des êtres tout à
fait futiles ou tout à fait désespérés. Quel enseignement métaphysique !

Jean Dutourd, Le Fond et la Forme (1958)

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4 Théâtre de papier

Je ne suis pas sûr que la corporation des journalistes, prise dans son en semble, ait très bonne presse
auprès de son propre public. Certes, il y a le «mythe» : le Grand Journaliste qui démasque l'imposture,
révèle les magouilles, dénonce les scandales et fait trembler les pouvoirs, Robin des Bois de la machine à
écrire. Le cinéma (américain, en particulier) en a proposé de multiples spécimens à l'admiration des foules
extatiques...

Mais cette recherche du « scoop » a son revers, parfaitement illustré par la pitoyable aventure des Carnets
de Hitler. En réalité, je crains que ce ne soit cette dernière image qui s'impose auprès de l'opinion : celle
de journalistes sans scrupules, prêts à tout pour obtenir leur exclusivité et la vendre le mieux possible.
Non sans raison : le procès du sensationnalisme, de la révélation, dite aiguë, du « scoop » faisandé n'est
plus à faire.

Mais il faut aller au-delà de ces généralités, de ces clichés. Comme nous y invitait, l'autre soir, «
l'interview », de Thierry Nollin, sur FR3. Point de départ : un journaliste de province est chargé d'enquêter
sur la tentative d'enlèvement du vice-président du CNPF par un jeune ouvrier. Seul parmi ses collègues, il
réussit à rencontrer le père de l'apprenti rapteur. Comment l'amener à confier ce qu'il sait de son fils ?
Ou, plus brutalement : comment le faire parler (c'est l'analogie journaliste -flic, si souvent utilisée) ?
Tel est le dilemme : les lecteurs ont droit à une information plus complète, plus vivante sur ce fait divers
qui, demain, fera la une. Il est le seul en mesure de la fournir. Mais jusqu'où peut -il aller pour l'obtenir ?
Que vaut ce droit à l'information face à l'intime tragédie d'un homme ?

Et pourtant, c'est ainsi que la presse vit. Et c'est ce que réclament les lecteurs. Ces petits détails, ce
« vécu » dont ils sont si friands, il faut bien que quelqu'un les débusque, les obtienne...
La réalité du journaliste, c'est qu'il est celui qui passe, et pu is s'en va. Après avoir pris à ceux qui restent
le pollen dont il fera son miel. Il n'est pas seulement un voyeur. Il est aussi un voleur. Et il ne peut pas faire
autrement : il est là pour ramener l'information. Donc pour la prendre. I1 faut bien alimente r la machine.

Il est, aussi, truqueur. Pour les besoins de l'histoire, du plaisir des lecteurs à la lire, et du sien propre à
l'écrire. La vérité (avec tous les guillemets correctifs qui s'imposent) passe par ses mots. Ce qu'il a entendu,
il le recompose, il le réinterprète. Forcément, quelque chose se perd en route. Du réel. Remplacé par le
style, la mise en scène. Coups de pouce indispensables de la fiction à la réalité.
C'est finalement, quelque chose de tout à fait tordu, la presse. Un moyen d'informat ion. Un intermédiaire
pour mieux saisir, appréhender la complexité du monde. Mais aussi un univers en soi, un organisme
protubérant, envahissant, qui finit par trouver en lui-même sa propre finalité, par imposer ses lois, ses
mécanismes.
On peut (on doit) crier haro sur les margoulins, les escrocs, les marchands de soupe et autres brebis
galeuses. Reste qu'ils ne sont que les extrêmes d'un système qui, dans son ensemble, fonctionne selon
les mêmes règles (voler et truquer). Et dont nous ne pouvons plus nou s passer. Un auto-vampirisme à
l'échelle d'une civilisation.

Le monde désormais, n'existe plus que mangé, digéré, recraché par la presse. Et si nous n'étions plus que
les protagonistes d'une gigantesque fiction, les ombres d'un théâtre de papier, oubliant , peu à peu, ce réel
que nous croyons étreindre ?

Alain Rémond, Télérama, 1°' juin 1983

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Quelles idées naissent en vous à la lecture de ces deux derniers documents ?

Chapitre 4
De l’importance d’une rédaction claire et de qualité

Analysez ce document. Réécrivez-le !

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28

Mots de liaison et modalisateurs


Pour faciliter l’enchaînement des idées et des paragraphes, les mots de liaison et les modalisateurs ont
un rôle privilégié. Ils permettent, de manière plus ou moins subtile, d’accompagner le lecteur dans sa
découverte du texte.
Pour l’auteur, c’est une aide précieuse afin de rendre digeste son document.
Voici une liste de modalisateurs, avec indication de la fonction de chacun :

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Figures de style
Écrire est une obligation dans notre quotidien. Nous rédigeons tout le temps. Les cours, des notes pour
se souvenir, des messages envoyés à nos amis à travers les réseaux sociaux.
Mais écrire bien est une autre paire de manches. Tout le monde ne pense pas à bien écrire. Avoir un
style propre demande du travail, mais les résultats peuvent être à la hauteur du travail réalisé.
Bien écrire va passer par une recherche de vocabulaire. Mais aussi par des tours de passe-passe, rendus
possible notamment grâce aux figures de style. Ce sont des procédés littéraires et rhétoriques
permettant d’exprimer de manière subtile des idées, des émotions, des sentiments. Elles donnent de
la profondeur aux mots. Elles sont là pour persuader, émouvoir, déstabiliser ou manipuler. Elles ont
donc un rôle très important dans la communication. Elles sont aussi beaucoup utilisées en poésie.

Vous souvenez-vous de quelques vers ? Saurez-vous reconnaître quelques figures de style ?

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33

Chapitre 5
L’argumentation

L’argumentation tient une place essentielle. Indispensable dans l’échange d’idées, la persuasion et
l’influence, c’est l’essence que l’on met dans un moteur afin d’arriver à destination.
Durant votre examen, votre capacité à argumenter sera scrutée. Votre aisance dans cet exercice saura
vous donner les plus belles chances de réussite.

I. La rhétorique d’Aristote
Si les schémas de la communication sont plutôt récents, l’art oratoire, celui de la rhétorique, trouve
son origine chez Aristote. Pour ce penseur grec né en 384 avant notre ère, la communication repose
sur la charge émotionnelle. L’auditeur, pour être convaincu, doit être séduit.
L’auditeur, s’il est séduit rendra possible la poursuite de l’échange. Sinon, il fermera ce dernier.
Pour Aristote, communiquer dépend de trois axes :

➢ L’Ethos, à savoir les moyens mis pour être écouté. Il s’agit d’être respecté, (par son attitude,
sa moralité). Il s’agit ici d’autorité charismatique, de charme, de style. La notion de leadership
serait aujourd’hui employée.
➢ Le Pathos, à savoir l’émotion mise dans ce qui est dit afin de persuader son auditeur. La
sympathie et l’imagination sont sollicitées. Il s’agit ici de raconter une histoire avec des
changements de rythme, d’être à même de toucher les valeurs de la personne, de modifier ses
croyances.
➢ Le Logos, à savoir la réflexion, l’intelligence. C’est la persuasion par le raisonnement. Il s’agit
ici de clarté du message, de la force des arguments et de la réfutation, ainsi que la justesse des
exemples.

II. Les formes du raisonnement


Le raisonnement est le cheminement cognitif qui permet de valider la réalité. Plus concrètement, c’est
la manière d’organiser et d’orienter son argumentation.
Les raisonnements ne sont pas toujours un gage de vérité. Il s’agit d’une logique à même de convaincre,
voire manipuler. J’accompagne ce cours d’un descriptif pris sur Internet, car je le trouve très complet
et fort bien fait.

Les dix principaux types de raisonnements :


Déductif Concessif
Inductif Absurde
Explicatif Dialectique
Critique Par supposition

Par analogie Par syllogisme


Déductif
Il part d’une idée générale pour aboutir à une conclusion particulière.
Utiliser les transports en commun demeure dangereux (accidents, incivilités, etc.). C’est la raison pour
laquelle il faut revoir la politique du transport public.

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Inductif
Il part d’observations particulières pour aboutir à une conclusion de portée générale.
Un enfant italien a été soigné d’une otite par homéopathie et il est mort. L’homéopathie devrait être
interdite.
Explicatif
Il est causal, à une cause et une conséquence.
Il faut partir maintenant car il va bientôt faire nuit.
Critique
Il réfute la thèse adverse.
En matière de santé, l’argument prix n’existe pas.
Analogie
Un cas différent à la thèse évoquée comporte des similarités et se voit assimiler les mêmes conclusions.
La vente d’instruments de musique en grande surface n’a pas fonctionné. Les gens ont besoin de
conseils de professionnels. Vendre des médicaments à Auchan ne peut pas fonctionner.
Concessif
Reconnaît la validité des arguments adverses mais demeure sur son idée.
Je reconnais que le Real Madrid est un grand club mais il suffit de regarder les 25 derniers vainqueurs
du championnat d’Espagne pour s’apercevoir que le Barca surclasse tous ses rivaux.
Supposition
Lance une hypothèse.
Que se passera-t-il si nous décidons de sortir de l’Euro… ?
Absurde
Lance une hypothèse sordide pour invalider la proposition adverse.
Puisque nous sommes si riches et que l’argent public est utilisé aussi facilement pourquoi ne pas investir
dans un aéroport à ovnis ?
Dialectique
Pèse le pour et le contre.
Les salles de shoot inquiètent les riverains pour des raisons de sécurité, mais cela permet d’identifier et
contrôler les drogués du quartier, en régulant par la même occasion leur consommation de stupéfiants.
Syllogisme
Quand deux vérités donnent une conclusion. Parfois le syllogisme est vrai, parfois il est faux, c’est alors
un sophisme.
Tous les hommes sont mortels, or Socrate est un homme donc Socrate est mortel.
Sophisme : Tout ce qui est rare est cher. Un cheval bon marché est rare. Donc un cheval bon marché est
cher.
Tous les chats sont mortels. Or Socrate est mortel. Donc Socrate est un chat.
Plus il y a de gruyère, plus il y a de trous. Plus il y a de trous, moins il y a de gruyère. Donc plus il y a de
gruyère, moins il y a de gruyère (paradoxe).

III. L’argument
L’argument est une idée qui vient appuyer une opinion.

Voici les principaux types d’arguments


L’argument logique
Fait appel au bon sens, à la raison de l’interlocuteur. « Monsieur, on ne mange pas son enfant… ! »
L’argument d’expérience
Comme son nom l’indique, se base sur le vécu, le savoir commun. « L’expérience montre que ce sont
souvent les États-Unis qui remportent les guerres. »

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L’argument d’autorité
Basé sur la référence, qu’elle soit par le biais d’un personnage connu et reconnu, ou d’un journal, d’un
texte de loi, etc. « Freud a dit que… »
L’argument ad hominem
Met en cause la vie privée de l’interlocuteur. « Vous n’allez quand même pas me parler de fidélité,
quand on sait comment de maîtresses vous avez ! »

IV. L’exemple
L’exemple est là pour illustrer et servir la cause d’un argument.
Beaucoup se contentent de l’exemple en oubliant l’argument derrière. Seul, il peut être aisément
contré. S’il épaule l’argument, les deux se renforcent et donnent du poids à la thèse.

Vous allez maintenant vous affronter dans une joute oratoire. Pour ce faire, vous allez vous mettre en
par deux et après avoir inscrit différentes thématiques au tableau, vous devrez trouver des arguments
en faveur, puis d’autres en défaveur, de telle sorte que personne ne sage véritablement le fond de
votre pensée.
Quelques minutes avant de démarrer, je vous dirai si vous êtes en faveur ou contre le thème évoqué.
Vous affronterez dans la foulée un duo !

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Mémo

Structure de la question 1
Tout ce qui est en italique est placé ici à titre d’exemple

Introduction
Phrase de contextualisation :
On a coutume de dire que les voyages forment la jeunesse. Dans la littérature classique, différents
auteurs ont mis en avant cette initiation pratique plutôt que théorique.

Présentation du corpus :
C’est ce dont traite le corpus ici présent avec le texte de Victor Hugo intitulé… et datant de 1864. Le
court extrait évoque la rencontre de Maxime avec un médecin belge plein de surprise. Le corpus se
compose également d’un poème de…

Amenée de la problématique :
Ce corpus interroge de fait sur la capacité à… (énoncé de la problématique).

Annonce du plan :
Pour synthétiser au mieux le corpus, il sera d’abord mis en exergue (grande partie 1) avant d’aborder
(grande partie 2, voire grande partie 3)
Vous pouvez également faire très simple :
Dans une première partie, il sera traité le… et dans la deuxième partie sera évoqué le…

Développement
A ce niveau, vous avez terminé la phase d’introduction. Maintenant, vous allez rédiger une petite
phrase de transition qui, ici, va amener les sous-parties de la grande partie 1. Imaginons que nous
ayons deux grandes parties elles-mêmes subdivisées en deux sous-parties :
Pour démarrer, cette synthèse traitera de… ainsi que de…

Là, vous allez maintenant développer les deux sous-parties de votre première grande partie. Dit
autrement, ci-dessous, vous aurez votre grande partie 1, subdivisée en deux sous- parties.
Une fois terminé, vous allez refaire une phrase de transition pour résumer succinctement ce qui a été
dit et présenter les sous parties de la grande partie 2 :
Après avoir évoqué le… et la…, la synthèse va maintenant s’intéresser à… et à….

Conclusion
Une fois terminé, il est temps de conclure. Vous l’avez vu, il ne s’agit surtout pas de donner son point
de vue. C’est plus simple que cela. Il faut redire ce que vous avez fait en réévoquant les grandes parties
1, 2, voire 3 si vous en avez une troisième :
La synthèse présentée a ainsi traité tel point… ainsi que tel autre point.
Vous gagnerez des points si vous faites une ouverture. L’ouverture doit être une autre problématique
en lien avec ce qui a été évoqué, mais qui n’avait pas sa place ici car quelque peu différente. Si cela s’y
prête, amenez le lecteur à la question 2 (la problématique est déjà posée). Vous ferez un lien logique
et agréable à lire. Vous montrerez également que vous avez cerné le sujet et que vous avez de la suite
dans les idées.

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Structure de la question 1

Introduction
Phrase de contextualisation. Rebondir sur la thématique :
Le voyage fait rêver puisqu’il sort l’individu de son quotidien.

Reformulation ou définition de la problématique posée. Ici il est important de ne pas laisser la


problématique à l’identique. Soit on donne une définition aux mots clés, soit on reformule la phrase.
Pas d’exemple particulier…

Annonce du plan :
identique

Développement
Identique

Conclusion
Identique : on résume ce qui a été dit. Pas d’ouverture nécessaire ici.

Rappel
Pour la question 2, on ne va pas vouloir que vous donniez votre avis.
Tentez toujours de ménager la chèvre et le chou.
Toutefois, si un thème vous donne envie d’être clivant tentez malgré tout de contrebalancer dans la
conclusion afin de ne pas être totalement fermé à une idée qui serait différente de la vôtre.

Codes couleurs

Chaque partie méthodologique sera rédigée avec une couleur différente, afin de vous aider à voir
toutes les parties de votre réponse.

A savoir, dans l’introduction, vous utiliserez différentes couleurs pour :


La phrase d’accroche
La présentation du corpus
La problématique
L’annonce du plan

Vous démarrerez les chapitres par une phrase dans une nouvelle couleur et ces phrases de transition
seront toujours de la même couleur.
Dans chaque développement, vos sous-parties seront différenciées par des couleurs différentes.
La conclusion aura une autre couleur que le paragraphe précédent.

Idem pour l’écriture personnelle. Bien évidemment, le jour de l’examen, vous n’utiliserez qu’une seule
couleur mais jouerez sur les retours à la ligne.

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