Nothing Special   »   [go: up one dir, main page]

Unicef

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 148

PRINCIPAUX

ENGAGEMENTS
POUR LES ENFANTS
DANS L’ACTION
HUMANITAIRE

i
Pour plus d’informations, veuillez contacter :

Section de la politique humanitaire


Bureau des programmes d’urgence, UNICEF

Publié par l’UNICEF


Division de la communication
3 United Nations Plaza
New York, NY 10017, É.-U.

Contact : pubdoc@unicef.org
Site web : www.unicef.org

ISBN: 978-92-806-5180-5
© Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF)
Octobre 2020
PRINCIPAUX
ENGAGEMENTS
POUR LES ENFANTS
DANS L’ACTION
HUMANITAIRE

01
TABLE DES MATIÈRES

1 POLITIQUES, PRINCIPES
ET REDEVABILITÉ

1.1 Introduction 04

1.2 Champ d’application des Principaux 04


engagements
1.2.1 Définition 04
1.2.2 Rôle des États 07
1.2.3 Partenariats 07
1.2.4 Application 07
1.2.5 Mise en oeuvre 08
1.2.6 Suivi des résultats 08

1.3 Cadre juridique international 09

1.4 Normes et principes internationaux 10


1.4.1 Principes humanitaires 10
1.4.2 Plaidoyer humanitaire 14
1.4.3 Normes humanitaires internationales 14
1.4.4 Principes directeurs 15
1.4.5 Centralité de la protection 15

2
1.4.6 Redevabilité envers les populations touchees 16
1.4.7 Sauvegarde de l’enfance 16
ENGAGEMENTS AU TITRE
1.4.8 Protection contre les actes d’exploitation 16 DES PROGRAMMES
et d’abus sexuels
1.4.9 Production de données probantes et protection 17
des données dans le respect de l’éthique 2.1 Engagements généraux 24
2.1.1 Préparation 25
1.5 Responsabilités institutionnelles 17 2.1.2 Coordination 25
1.5.1 Engagement à respecter les Principaux 17 2.1.3 Approvisionnement et logistique 27
engagements 2.1.4 Accès humanitaire 27
1.5.2 Procédures d’urgence 17 2.1.5 Protection contre les actes d’exploitation 28
1.5.3 Gestion des risques 18 et d’abus sexuels
1.5.4 Rôles et responsabilités 18 2.1.6 Redevabilité envers les populations touchées 29

Table des matières 02


2.2 Approches programmatiques 30
2.2.1 Qualité des programmes 30
2.2.2 Programmation multisectorielle et intégrée 31
2.2.3 Équité 31
2.2.4 Établissement de liens entre l’action 32
humanitaire et le développement
2.2.5 Durabilité environnementale et 34
changements climatiques
2.2.6 Localisation 34
2.2.7 Participation communautaire en faveur du 35
changement comportemental et social
2.2.8 Transferts en espèces à des fins humanitaires 36

2.3 Engagements sectoriels 36


2.3.1 Estimation des besoins, planification, suivi 37
et évaluation
2.3.2 Santé 41

3 ENGAGEMENTS
2.3.3 VIH/sida 45
2.3.4 Nutrition 47
2.3.5 Protection de l’enfance 52 OPÉRATIONNELS
2.3.6 Éducation 59
2.3.7 Eau, assainissement et hygiène (EAH) 63 3.1 Administration et finances 88
2.3.8 Protection sociale 68
3.2 Ressources humaines 90
2.4 Engagements intersectoriels 70
3.3 Technologies de l’information et de 92
2.4.1 Égalité des genres et autonomisation des 70 la communication (TIC)
filles et des femmes
2.4.2 Handicaps 73 3.4 Communication et plaidoyer 93
2.4.3 Développement de la petite enfance 75
3.5 Partenariats avec les gouvernements et 95
2.4.4 Développement et participation des adolescents 77 les organisations de la société civile pour la
mise en oeuvre des programmes
2.5 Engagements propres au contexte 79
2.5.1 Urgences de santé publique 79 3.6 Mobilisation des ressources 98
2.5.2 Déplacements massifs de réfugiés, migrants 83 3.7 Gestion de la sécurité 100
et personnes déplacées à l’intérieur de leur
propre pays 3.8 Approvisionnement et logistique 102

4 ANNEXES
1. Glossaire 105

2. Références 121

3. Acronymes 137

4. Principaux engagements – Guide des indicateurs relatifs aux engagements au titre des programmes 138

5. Principaux engagements – Cadre de suivi des engagements opérationnels 138

Table des matières 03


1. POLITIQUES, PRINCIPES
ET REDEVABILITÉ

1.1 Introduction   
Depuis l’introduction, en 1998, des Principaux engagements pour les enfants dans l’action humanitaire (ci-après « Principaux
engagements ») et leur révision en 2010, le contexte humanitaire mondial a changé de manière considérable. Les crises
humanitaires se prolongent de plus en plus. Le mépris du droit international humanitaire, du droit international des droits de
la personne et des principes humanitaires se fait croissant dans les situations de conflit. Et les enfants et les femmes s’en
trouvent affectés de manière disproportionnée. La croissance démographique, l’urbanisation, la dégradation de l’environnement
et les changements climatiques, la forte migration, les déplacements forcés ainsi que les urgences de santé publique
accentuent encore davantage les dangers auxquels les enfants sont exposés. Les Principaux engagements ont été révisés
afin de doter l’UNICEF et ses partenaires des moyens de mener, en temps voulu, des interventions humanitaires et des
activités de plaidoyer de qualité, fondées sur des principes et centrées sur les enfants, et ce, partout où se produisent des
crises ayant des conséquences humanitaires.

1.2 Champ d’application des Principaux engagements


1.2.1 Définition

Les Principaux engagements déterminent la ligne d’action de la société civile, dans la conception de leur action
et le cadre de base de l’action humanitaire de l’UNICEF. Ils humanitaire ainsi que dans la définition et la mise en œuvre
ont un caractère obligatoire pour l’ensemble du personnel de des normes relatives au respect, à la protection et à la
l’organisation. Fondés sur les normes et règles humanitaires réalisation des droits des enfants.
internationales, ils définissent des engagements et des
critères de référence au titre de l’organisation, des L’action humanitaire de l’UNICEF comprend les
programmes et des opérations. L’UNICEF est responsable, interventions visant à sauver des vies, soulager les
au regard de ces engagements et de ces critères, de souffrances, préserver la dignité humaine et protéger les
la couverture, de la qualité et de l’équité de son action droits des populations touchées, partout où il existe des
humanitaire ainsi que de ses activités de plaidoyer. besoins humanitaires, quels que soient le type de crise
(situations d’urgence soudaines ou prolongées, catastrophes
En outre, ils orientent toutes les parties prenantes, naturelles, urgences de santé publique, situations d’urgence
notamment les gouvernements et les organisations complexes, conflits armés internes ou internationaux,

1. Politiques, principes et redevabilité 04


etc.1), le revenu national brut du pays (faible, moyen ou • Se fondent sur les standards Sphère, notamment la
élevé) ou le statut juridique des populations concernées. Il Norme humanitaire fondamentale de qualité et de
s’agit également d’interventions de lutte contre les risques redevabilité, les Normes minimales du Réseau inter-
sous-jacents et les causes profondes de la vulnérabilité aux agences pour l’éducation en situations d’urgence et les
catastrophes, de la fragilité et des conflits. Ces interventions Standards minimums pour la protection de l’enfance
comprennent par exemple le renforcement des systèmes dans l’action humanitaire, et reflètent les engagements
et de la résilience et contribuent à la réduction des besoins pris par l’UNICEF dans le cadre du Comité permanent
humanitaires des populations touchées, des risques qu’elles interorganisations (CPI) ;
encourent et de leurs vulnérabilités.
Voir 1.4.3 – Normes humanitaires internationales
Les Principaux engagements :
• Se fondent sur les Principes en matière de partenariat,
• Sont régis par le droit international des droits de la à savoir égalité, transparence, démarche axée sur les
personne, en particulier la Convention relative aux droits résultats, responsabilité et complémentarité, pour
de l’enfant et ses protocoles facultatifs, ainsi que par le permettre une action humanitaire collective prévisible et
droit international humanitaire ; opportune ;

• S’appliquent dans tous les pays et territoires, dans • Contribuent aux objectifs de développement
tous les contextes et à tous les enfants touchés par une durable (ODD) et comportent des stratégies explicites
crise humanitaire, sur la base de leurs droits et de leurs visant à lier action humanitaire et action en faveur
besoins, quels que soient le niveau de développement du développement, à renforcer les capacités et les
politique, civil, économique et social de leur pays ou la systèmes au niveau local ainsi que la résilience dans
disponibilité des ressources de l’UNICEF ; toutes les étapes de l’action humanitaire ;

• Présentent une sélection d’engagements, d’activités, • Le cas échéant et dans la mesure du possible, sans
de critères de référence et de normes de base que préjudice des principes humanitaires de neutralité,
l’UNICEF s’engage à concrétiser, avec ses partenaires, d’impartialité et d’indépendance, contribuent au
dans les crises humanitaires ; programme de pérennisation de la paix des Nations Unies2.

1
Une crise humanitaire est définie comme une situation où les besoins humanitaires sont suffisamment importants et complexes pour requérir une aide et des ressources extérieures et
où une intervention multisectorielle devient nécessaire, engageant un large éventail d’acteurs internationaux de l’action humanitaire (CPI). Cette définition peut concerner des situations
d’urgence à échelle relativement réduite. Dans des pays possédant des capacités limitées, le seuil d’intervention sera plus bas que dans les pays à fortes capacités. Une situation
d’urgence est une situation qui constitue une menace pour la vie et le bien-être d’une grande partie d’une population et qui requiert une intervention extraordinaire pour assurer la survie et
la protection de cette population et lui fournir des soins.
2
Le programme de pérennisation de la paix des Nations Unies (en anglais) est axé sur les moyens dont dispose le système des Nations Unies pour contribuer à mettre un terme à
certains des conflits armés mondiaux les plus dévastateurs et prolongés, et pour soutenir les États membres dans les efforts qu’ils déploient pour prévenir ces conflits et pérenniser la
paix. Voir résolution 70/262 de l’Assemblée générale (A/RES/70/262) et résolution 2282 (2016) du Conseil de sécurité [S/RES/2282 (2016)].

1. Politiques, principes et redevabilité 05


PUBLIC CIBLE ET USAGE ENVISAGÉ

Les Principaux • Une politique obligatoire pour l’ensemble du personnel de l’UNICEF ;


engagements déterminent
la ligne d’action et le • Un instrument de communication et de plaidoyer ;
cadre de base de l’action • Une référence programmatique aux fins de la conception de programmes et de la
humanitaire de l’UNICEF. préparation d’accords de partenariat par l’UNICEF et ses partenaires ;
Ils constituent :
• Un cadre de référence en ce qui concerne la planification, le suivi et la
communication de l’information pour chaque bureau de pays de l’UNICEF. Les critères
de référence des Principaux engagements sont étayés par les systèmes existants de
redevabilité et de communication de l’information ;

• Un outil de partenariat pour permettre à l’UNICEF et à ses partenaires de définir les


domaines de redevabilité de chacun ;

• Une source complète d’informations sur les politiques et les orientations les plus
récentes en ce qui concerne les programmes et les opérations humanitaires.

Ils sont destinés à un • Ensemble du personnel de l’UNICEF : comprendre la mission de l’organisation et mettre
public tant interne en œuvre les Principaux engagements ;
qu’externe, aux fins
suivantes : • Gouvernements : assumer leur principale responsabilité d’intervention en cas de crise et
de soutien à la réalisation des droits des enfants ; comprendre comment l’UNICEF et ses
partenaires peuvent contribuer à cette intervention et la soutenir ;

• Partenaires de l’UNICEF (à savoir les gouvernements, le système des


Nations Unies, les organisations de la société civile, notamment les organisations
non gouvernementales [ONG] nationales et internationales ainsi que les organisations
communautaires, le secteur privé et les donateurs : utiliser les Principaux engagements
comme une référence aux fins de la programmation, un outil de partenariat ainsi qu’un
instrument de communication et de plaidoyer ;

• Toutes les parties prenantes du secteur humanitaire (à savoir les gouvernements, le


système des Nations Unies, les organisations de la société civile, notamment les ONG
nationales et internationales ainsi que les organisations communautaires, le secteur
privé, les donateurs, les institutions de défense des droits de la personne, les institutions
universitaires et de recherche, les médias) : comprendre la mission et les engagements
de l’UNICEF dans les situations d’urgence et défendre les droits des enfants ;

• Populations touchées : demander des comptes à l’UNICEF concernant ses


engagements au titre des programmes ainsi que ses engagements opérationnels.

Les Principaux • Les références renvoient vers le cadre juridique, les normes et les règles de portée
engagements internationale ( Chapitre 1), ainsi que vers les orientations et manuels, à l’échelle de
s’accompagnent des l’UNICEF ou élaborés au niveau interorganisations, portant sur les programmes
documents suivants : ( Chapitre 2) et sur les opérations ( Chapitre 3) ;

• Le document intitulé « CCCs Indicator Guidance » (guide des indicateurs) permet


d’aligner les engagements de l’UNICEF au titre des programmes ( Chapitre 2) sur les
systèmes de planification, de suivi, d’évaluation et de communication de l’information
auxquels recourt UNICEF, grâce à un recueil d’indicateurs ;

• Le document intitulé « CCCs Monitoring Framework » (cadre de suivi des


engagements opérationnels à l’aune des Principaux engagements) définit les
ressources et les précise les redevabilités en ce qui concerne le suivi de tous les
engagements opérationnels de l’UNICEF ( Chapitre 3).

1. Politiques, principes et redevabilité 06


USAGE ENVISAGÉ PUBLIC CIBLE

Politique obligatoire

Cadre de référence pour la planification, le suivi et la communication


de l’information

Source complète d’informations sur les politiques et orientations


les plus récentes

Référence programmatique pour la conception de programmes et la préparation


d’áccords de partenariat

Outil de partenariat pour défir les domaines de redevabilité de l’UNICEF


et de ses partenaires

Instrumment de communication de plaidoyer

Légende : Public cible

Ensemble du Partenaires de l’UNICEF : Ensemble des parties


personnel de Gouvernements gouvernements, ONU, prenantes, notamment Populations touchées
l’UNICEF et organisations de la partenaires de l’UNICEF,
bureaux societé civile, secteur médias et monde
privé, donateurs universitaire

1.2.2 Rôle des États

Les États demeurent les principaux garants du respect, de participe à ces efforts en mobilisant des ressources
la promotion et de la réalisation des droits des enfants. Ils nationales et internationales grâce à son expertise technique,
assument les responsabilités fondamentales d’intervention à ses compétences de coordination et à ses activités
en cas de crise, d’assistance aux victimes et de facilitation de plaidoyer. Les États peuvent se servir des Principaux
du travail des acteurs humanitaires, notamment grâce à la engagements afin d’orienter leur action humanitaire ainsi
mobilisation de ressources nationales et internationales et à que leurs efforts pour répondre aux besoins des populations
l’utilisation des capacités et systèmes nationaux. L’UNICEF touchées et protéger les droits de ces dernières.

1.2.3 Partenariats

L’UNICEF cherche à former une alliance avec plusieurs parties À l’échelle nationale, l’UNICEF noue des partenariats
prenantes autour des Principaux engagements. Ces derniers de mise en œuvre des programmes avec le
sont remplis grâce à une collaboration étroite avec les États, gouvernement du pays d’accueil, des organisations
les autorités nationales et locales, les populations touchées, de la société civile, les communautés et le secteur
les organisations de la société civile, notamment les ONG privé. Le respect des Principaux engagements
nationales et internationales, les organisations communautaires, dépend étroitement de la capacité des partenaires
les institutions de défense des droits de la personne, les opérationnels de l’UNICEF à intervenir sur le terrain.
organisations confessionnelles, le système des Nations Les engagements opérationnels ( Chapitre 3)
Unies (notamment ses fonds, organismes et programmes définissent les domaines de redevabilité de l’UNICEF
opérationnels) les donateurs, les institutions universitaires et de en ce qui concerne l’acheminement opportun de l’aide
recherche, le secteur privé ainsi que les médias. humanitaire par l’organisation et ses partenaires.

1.2.4 Application

Afin d’assurer une intervention humanitaire prévisible, suivi de la situation des femmes et des enfants et
opportune, fondée sur des principes et centrée sur les pour l’adoption de mesures adéquates en matière de
enfants, chaque bureau de pays doit se servir des préparation et d’intervention.
Principaux engagements comme d’un cadre pour le

1. Politiques, principes et redevabilité 07


1.2.5 Mise en œuvre

Les Principaux engagements définissent les engagements fait tout son possible pour assurer la protection de ces
de l’UNICEF auprès des enfants les plus défavorisés et de populations et répondre à leurs besoins humanitaires. Dans
leur famille, quels que soient le type de crise (situations les cas où l’UNICEF intervient grâce à une programmation et
d’urgence soudaines ou prolongées, catastrophes naturelles, un suivi à distance, il établit tout de même des liens avec les
urgences de santé publique, situations d’urgence complexes communautés, et ce, même lorsque des partenaires et des
telles que les conflits armés internes ou internationaux, etc.), dispositifs de contrôle tiers s’occupent de la mise en œuvre
le revenu national brut du pays (faible, moyen ou élevé) et du suivi.
ou le statut juridique des populations touchées.
L’identification des populations dans le besoin, le
Même si ces engagements sont valables dans n’importe ciblage des communautés et des zones géographiques
quel contexte, le champ d’action et la programmation de ainsi que l’établissement des priorités sont au cœur des
l’UNICEF seront adaptés selon ledit contexte, sur la base processus de planification stratégique et des décisions
d’une analyse de la situation, d’une évaluation des besoins programmatiques quotidiennes des bureaux de pays. Grâce
humanitaires et des capacités nationales. Les modalités au processus de ciblage, l’UNICEF s’efforce de veiller à ce
de mise en œuvre pourront inclure le renforcement que les populations dont les besoins sont les plus urgents,
des systèmes, moyennant une assistance technique, mais qui disposent des plus faibles chances de les voir
l’élaboration de politiques et le renforcement des capacités. satisfaits, ne soient pas laissées de côté et reçoivent une
En outre, elles pourront prévoir un appui à la prestation de aide humanitaire.
services, la mise en œuvre directe des programmes, des
interventions menées par les partenaires opérationnels, Les paramètres déterminants pour l’établissement des
une programmation à distance, ainsi que des activités de priorités sont les suivants : la gravité des conséquences
coordination et de plaidoyer. humanitaires, leur ampleur (nombre estimé de personnes
dans le besoin), l’évolution probable des besoins, les facteurs
Le respect des Principaux engagements dépend de à l’origine de ces besoins, les priorités établies par les
nombreux facteurs, notamment la disponibilité des populations elles-mêmes, ainsi que les interventions d’autres
ressources (liquidités, contributions en nature, expertise acteurs. La disponibilité des financements, les contraintes
technique, ressources essentielles), la présence de l’UNICEF en matière d’accès, la sécurité et les autres difficultés
ou de ses partenaires, les ressources dont ils disposent opérationnelles ne doivent pas être prises en compte dans
et leur capacité à intervenir sur le terrain, l’accès aux les processus de ciblage et d’établissement des priorités.
populations touchées et à l’espace humanitaire, ainsi que Elles doivent l’être à un stade ultérieur, à savoir au cours des
les conditions de sécurité. Dans des situations d’urgence phases de planification et de mise en œuvre, afin d’éclairer
complexes, l’UNICEF se déclare résolu à fournir tous les la prise de décisions et la gestion quotidienne des priorités
efforts possibles pour mobiliser des ressources et défendre programmatiques par la direction des bureaux de pays.
l’accès humanitaire aux populations touchées.
En cas de survenue soudaine ou de détérioration rapide d’une
Les Principaux engagements concernent également les crise humanitaire, l’UNICEF s’efforce en priorité d’atteindre
situations dans lesquelles l’UNICEF n’a pas un accès direct les populations les plus exposées aux risques en menant
aux populations touchées. Le cas échéant, l’organisation des activités essentielles pour sauver des vies.

1.2.6 Suivi des résultats

Les Principaux engagements constituent un rouage essentiel Les engagements et critères de référence opérationnels
du système de planification, de suivi et d’évaluation ( Chapitre 3), quant à eux, sont étayés par le cadre de
de l’UNICEF. Ils orientent sa contribution au Cycle de suivi des engagements opérationnels, qui s’appuie sur les
programme humanitaire interorganisations. systèmes institutionnels de l’UNICEF pour suivre les résultats.

Les engagements et les critères de référence au titre des La mention systématique des Principaux engagements
programmes ( Chapitre 2) sont étayés par le guide des dans les documents de l’UNICEF relatifs à la planification et
indicateurs, afin d’aider les bureaux de pays à planifier à l’établissement de rapports favorise leur mise en œuvre
et à suivre leur programmation humanitaire, ainsi qu’à et oblige l’organisation à les respecter. L’UNICEF s’appuie
communiquer des informations à ce sujet. sur les systèmes existants de suivi des résultats3 afin de
mesurer les progrès et d’en rendre compte régulièrement à
l’aune des Principaux engagements.

3
Système virtuel intégré d’information (VISION).

1. Politiques, principes et redevabilité 08


CADRES RÉGLEMENTAIRES DE L’UNICEF

Prócedure
Protection contre Prócedure
l’exploitation et les
Sauvegarde Principaux institutionnelle
d’établissement de liens
atteintes sexuelles
de l’enface engagements d’activation d’urgence
entre action humanitaire
et développement

OUTILS DE PLANIFICATION DE L’UNICEF ET INTERORGANISATIONS

Plan d’intervention humanitaire +


Descriptif de programme Plan d’intervention Plan
Plan stratégique Plan d’intervention pour
de pays d’urgence d’urgence les réfugiés

INSTRUMENTS DE PROGRAMMATION, DE SUIVI ET DE COMMUNICATION DE L’INFORMATION DE L’UNICEF

Descriptifs de programmes et
Rapports Action humanitaire Rapports
accords de coopération au titre des
annuels pour les enfants de situation
programmes

1.3 Cadre juridique international


Le travail de l’UNICEF se fonde sur un cadre juridique international régissant les obligations des États en matière de respect, de
protection et de réalisation des droits des enfants.

Voir Annexe 2 – Références

Ce cadre comprend quatre • Le droit international des droits de la personne, applicable en cas de conflit armé
branches interdépendantes comme en temps de paix, notamment :
et complémentaires du • La Convention relative aux droits de l’enfant et ses protocoles facultatifs
droit international :
• La Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard
des femmes
• La Convention relative aux droits des personnes handicapées

• Le droit international humanitaire, notamment les Conventions de Genève et leurs


protocoles additionnels, qui protègent les civils et les combattants au cours de conflits
armés et prévoient des protections spéciales pour les enfants ;

• Le droit international des réfugiés, notamment la Convention de 1951 et son Protocole


de 1967 ainsi que d’autres législations et normes internationales et régionales relatives au
statut des réfugiés, à l’apatridie et au déplacement interne ;
Voir 2.5.2 Déplacements massifs de réfugiés, migrants et personnes déplacées à
l’intérieur de leur propre pays

• Le droit pénal international, notamment le Statut de Rome de la Cour


pénale internationale.

1. Politiques, principes et redevabilité 09


Ce cadre juridique est • Les résolutions du Conseil de sécurité, en particulier en ce qui concerne les enfants et
complété par : les conflits armés, la protection des civils, les femmes, la paix et la sécurité ;

• Les résolutions de l’Assemblée générale, notamment :


• La résolution portant sur le renforcement de la coordination de l’aide humanitaire
d’urgence de l’Organisation des Nations Unies (A/RES/46/182 et résolutions
ultérieures), qui décrit le rôle de cette dernière dans la coordination des efforts de la
communauté internationale destinés à venir en aide aux pays touchés
• Le Programme d’action pour l’humanité (annexe de la résolution A/70/709), qui
présente cinq domaines d’action pour réduire les besoins humanitaires, les risques et
les vulnérabilités
• Le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et les ODD (A/
RES/70/1), qui mettent en avant le rôle de la préparation et de la programmation du
développement pour réduire les besoins, les risques et les vulnérabilités ;

• Les résolutions du débat consacré aux affaires humanitaires du Conseil économique et


social, qui déterminent la meilleure façon de répondre aux préoccupations humanitaires
les plus récentes et les plus urgentes.

1.4 Normes et principes internationaux


1.4.1 Principes humanitaires

L’UNICEF s’engage, dans ses opérations, en faveur des • Indépendance. Concernant les zones où elle est mise
principes humanitaires suivants4 : en œuvre, l’action humanitaire doit être indépendante
de toute visée politique, économique, militaire ou autre
• Humanité. Il faut alléger les souffrances humaines où de l’un quelconque des acteurs impliqués. L’UNICEF
qu’elles soient. L’objectif de l’action humanitaire est de est indépendant de toute visée politique, économique,
protéger la vie et la santé et de garantir le respect des militaire, sécuritaire ou autre.
êtres humains. L’UNICEF défend le principe selon lequel
toutes les filles, tous les garçons, toutes les femmes et Les principes humanitaires orientent l’action de l’UNICEF,
tous les hommes, quel que soit leur âge, seront traités peu importe le contexte, qu’il soit marqué ou non par
humainement. Il s’efforce d’aider et de protéger tous les un conflit.
enfants vulnérables, en les traitant avec dignité et respect.
Dans des environnements complexes à haut risque,
• Impartialité. L’UNICEF octroie et apporte son aide sur les principes humanitaires sont essentiels pour mettre en
la base des besoins et sans discrimination fondée sur la œuvre les opérations, les maintenir et les mener à bien.
nationalité, l’appartenance et l’origine ethnique, le sexe, la Plus particulièrement, ils aident l’UNICEF à prendre des
langue, le handicap, les croyances religieuses, la classe, décisions programmatiques et opérationnelles, ainsi qu’à
l’orientation sexuelle, l’identité de genre, ou les opinions, obtenir et à conserver l’acceptation des communautés,
notamment politiques. des autorités et de toutes les parties au conflit.

• Neutralité. L’UNICEF s’abstient de s’engager dans des


polémiques de nature politique, ethnique, religieuse ou
idéologique et ne prend pas parti pendant des hostilités.

4
Ces quatre principes ont été réaffirmés dans la résolution 58/114 de l’Assemblée générale (A/RES/58/114).

1. Politiques, principes et redevabilité 10


Application des principes humanitaires dans les opérations de l’UNICEF

DOMAINE CONSIDÉRATIONS CLÉS

Renforcement des • Renforcer les capacités du personnel de l’UNICEF en matière de leadership humanitaire
capacités du personnel à tous les niveaux (bureaux de terrain, bureaux de pays, bureaux régionaux, Siège) ainsi que
de l’UNICEF sa capacité à appliquer les principes humanitaires à la prise de décisions ;
Voir 1.5.4 Rôles et • Renforcer la capacité du personnel de l’UNICEF à appliquer efficacement les principes
responsabilités humanitaires dans le cadre de la conduite d’opérations, en particulier dans les
environnements complexes à haut risque. Cela concerne notamment le renforcement des
capacités de coordination entre le civil et le militaire, les négociations en matière d’accès et
les actions de plaidoyer humanitaire.

Opérations et présence • Garantir que la présence de l’UNICEF sur le terrain ainsi que les opérations qu’il mène
de l’UNICEF sur le permettent de cerner correctement les besoins des populations touchées et d’y répondre,
terrain notamment les populations dans des zones difficiles d’accès ;
Voir 3.1 • S’efforcer de maintenir les opérations et de les mener à bien dans des environnements
Administration et complexes à haut risque et se référer aux principes humanitaires pour orienter les actions et
finances les décisions de l’organisation.

Accès • S’employer à instaurer et à maintenir un accès humanitaire, et faire en sorte que toutes
les populations touchées puissent accéder à l’aide et aux services en toute sécurité et en
Voir 2.1.4 Accès
humanitaire permanence ;

• Solliciter la participation de toutes les parties au conflit et d’autres acteurs impliqués, si


nécessaire et possible, afin de pouvoir atteindre les populations dans le besoin ;

• Concevoir des stratégies d’accès adaptées au contexte fondées sur les principes
humanitaires ;

• Rechercher de manière proactive l’acceptation des communautés et des parties prenantes,


afin d’obtenir un accès durable à toutes les populations dans le besoin.

Plaidoyer • Mener des actions de plaidoyer pour un accès durable et sans obstacles à toutes les
populations dans le besoin ;
Voir 1.4.2 Plaidoyer
humanitaire • Mener des actions de plaidoyer en faveur des droits des enfants, notamment en
ce qui concerne les violations graves de ces droits, conformément aux principes
d’humanité, de neutralité, d’impartialité et d’indépendance ;

• Encourager l’application des principes humanitaires, de manière coordonnée avec les


partenaires et conformément aux directives interorganisations.

Coordination • Encourager le respect des principes humanitaires dans le cadre du soutien au leadership
et à la coordination de l’intervention humanitaire, en coopération avec les autorités
Voir 2.1.2
Coordination nationales et locales ;

• Participer à des mécanismes de coordination existants, tels que l’équipe de pays pour l’action
humanitaire, l’équipe de pays des Nations Unies, l’équipe de coordination du dispositif
de sécurité et les mécanismes de coordination intersectoriels, et ainsi instaurer et maintenir
un accès humanitaire fondé sur des principes, en collaboration avec les organismes des Nations
Unies, les autorités nationales et locales ainsi que les organisations de la société civile.

Estimation des besoins • Apporter une aide humanitaire neutre et impartiale fondée sur une estimation des
besoins, elle aussi, impartiale ;
Voir 2.3.1
Estimation des besoins, • Veiller au respect des principes humanitaires tout au long des processus de ciblage
planification, suivi et et de hiérarchisation des priorités, notamment lorsqu’il s’agit de déterminer le lieu
évaluation d’implantation des services et les méthodes de ciblage ;

• Ne pas uniquement recenser et évaluer les populations placées sous le contrôle d’une seule
partie au conflit.

1. Politiques, principes et redevabilité 11


Programmes • Préserver l’indépendance opérationnelle et le fondement de l’action humanitaire sur
des principes dans le cadre de l’établissement de liens entre les programmes d’action
Voir 2.2.4
Établissement de humanitaire et de développement, particulièrement dans les cas où le gouvernement
liens entre l’action est partie au conflit. Dans certaines situations, il peut être impossible ou inapproprié de
humanitaire et le s’engager dans des actions de développement.
développement

Partenariats • S’associer aux organisations et entités qui s’engagent à respecter les valeurs
fondamentales de l’UNICEF et des Nations Unies, ainsi que les principes humanitaires ;
Voir 3.5
Partenariats avec les • Faire en sorte que les partenaires de l’UNICEF appréhendent correctement l’application
gouvernements et les opérationnelle des principes humanitaires. Maintenir la participation des partenaires et des
organisations de la communautés pour garantir la compréhension et l’application des principes humanitaires.
société civile pour la
mise en œuvre des
programmes

Mobilisation des • Faire en sorte que les ressources soient affectées de manière impartiale, en fonction
ressources des besoins des populations touchées, et que l’impératif humanitaire prime au moment de
la répartition de l’aide, même dans les environnements les plus complexes ;
Voir 3.6
Mobilisation des • Réduire les risques que les donateurs imposent leurs conditions et que les
ressources financements aient une visée particulière, ce qui pourrait mettre à mal la neutralité,
l’impartialité et l’indépendance de l’intervention humanitaire. S’abstenir de conclure des
accords de financement qui portent atteinte aux droits ou à l’intérêt supérieur des enfants,
ou qui mettent en péril la sûreté et la sécurité des travailleurs humanitaires. Maintenir
l’indépendance opérationnelle et éviter de dépendre d’une seule source de financement.

Gestion de la sécurité • Se servir de l’acceptation comme d’une approche de gestion des risques de sécurité
pouvant favoriser l’accès humanitaire. L’acceptation par les communautés et/ou par les
Voir 3.7 Gestion de
la sécurité parties dont émanent les dangers peut réduire la probabilité que des événements néfastes
se produisent. Le cas échéant, elle augmente les chances de mener une intervention
efficace. L’acceptation repose sur les principes humanitaires : ces derniers permettent
d’entretenir de bonnes relations avec les populations locales et les acteurs clés, et d’obtenir
leur consentement pour la mise en place d’activités humanitaires5 ;

• Renforcer la capacité des professionnels de la sécurité et des personnes assumant des


responsabilités d’encadrement en matière de sécurité à susciter l’acceptation, à évaluer
le degré d’acceptation et à en tenir compte dans le processus de gestion des risques de
sécurité ;

• Ne recourir à des escortes armées qu’après une analyse approfondie, menée dans le
cadre du processus de gestion des risques de sécurité, qui permette d’établir qu’aucune
autre mesure de gestion des risques de sécurité n’est disponible pour amener ces risques
à des niveaux acceptables, conformément aux Directives non contraignantes du CPI sur
l’utilisation d’escortes armées pour les convois humanitaires ;

• Se référer aux Directives non contraignantes du CPI sur l’utilisation d’escortes armées pour
les convois humanitaires dans le cadre de l’évaluation, menée par l’équipe de coordination
du dispositif de sécurité, des effets potentiels de l’utilisation de telles escortes. Cette
évaluation doit être adaptée au contexte ainsi qu’à la situation géographique, et reposer sur
les principes humanitaires.

5
Security Risk Management (SRM) Manual, « Annex E: Reflecting Acceptance in the SRM » (Manuel de gestion des risques de sécurité, Annexe E : Prise en compte de l’acceptation
dans la gestion des risques de sécurité), p. 106-110 (en anglais).

1. Politiques, principes et redevabilité 12


MOBILISATION DANS LES CONTEXTES OÙ LES NATIONS UNIES ONT MIS EN PLACE
UNE MISSION INTÉGRÉE

Dans les contextes où l’Organisation des Nations Unies (ONU) a mis en place des opérations de paix à caractère politique
ou multidimensionnel menées aux côtés d’acteurs humanitaires ou du développement, la politique d’intégration de l’ONU
détermine la manière dont les différentes composantes de son engagement (politique, développement, humanitaire, droits
de l’homme, État de droit et sécurité) se complètent pour atteindre les objectifs de consolidation de la paix6.

Le document intitulé UN Policy on Integrated Assessment and Planning (Politique d’évaluation et de planification intégrées,
en anglais) précise que si l’action humanitaire peut aider à consolider la paix, son objectif premier reste de répondre aux
besoins vitaux et d’alléger les souffrances. En conséquence, les opérations humanitaires sont, pour la plupart, susceptibles
de négliger la dimension d’intégration, ce qui peut parfois remettre en cause la capacité des acteurs humanitaires des
Nations Unies à mener des actions conformément aux principes humanitaires.

L’UNICEF privilégie une participation stratégique aux missions des Nations Unies chaque fois que cela est pertinent et
possible, sans préjudice des principes humanitaires de neutralité, d’impartialité et d’indépendance. Les domaines clés de
collaboration comprennent la protection de l’enfance, la justice pour mineurs, la réintégration des enfants associés à des groupes
ou forces armés, les initiatives de consolidation et de pérennisation de la paix ainsi que la prestation de services essentiels.

L’UNICEF aspire à maintenir une participation durable à ces missions, et ce, à tous les niveaux, afin de maximiser leur
contribution à la création d’un environnement favorable à l’accès humanitaire. UNICEF s’attache également à maintenir
une distance opérationnelle, chaque fois que nécessaire, afin de minimiser les risques de non-respect des principes
humanitaires par l’UNICEF ainsi que les risques pour la sécurité du personnel.

Il convient d’assurer la coordination et le soutien nécessaires dans le cadre des missions, tout en maintenant une séparation
efficace des profils et des activités sur le terrain. De telles actions permettent de préserver l’indépendance opérationnelle
et de réduire au minimum le risque que l’adhésion de l’UNICEF et de l’ONU aux principes humanitaires ainsi que
l’acceptation des communautés et des parties prenantes locales soient mal perçues7.

6
Voir Secrétaire général des Nations Unies, Décisions – Réunion du comité d’orientation du 25 juin 2008, décision no 2008/24 sur l’intégration, 2008 (en anglais) ; Secrétaire général des
Nations Unies, Politique d’évaluation et de planification intégrées (en anglais), 2013 ; Groupe de travail sur l’évaluation et la planification, Integrated Assessment and Planning Handbook
(manuel de mise en œuvre de la politique d’évaluation et de planification intégrées, en anglais), 2013.
7
Voir « UN Integration/Working in Mission Context » (Intégration/travail dans les contextes où les Nations Unies ont mis en place une mission, en anglais) et la Note d’orientation
technique de l’UNICEF (en anglais) intitulée « Engaging Effectively With Integrated UN Presences » (collaboration efficace avec les présences intégrées des Nations Unies) (2014).

1. Politiques, principes et redevabilité 13


COLLABORATION AVEC DES ACTEURS NON ÉTATIQUES

L’UNICEF coopère avec toute personne ou organisation, y compris les acteurs non étatiques, dont il estime qu’elle est
nécessaire pour assurer la protection des enfants, garantir l’acheminement de l’aide humanitaire et faire cesser
ou prévenir les violations graves des droits des enfants. La participation des acteurs non étatiques est régie par un
solide cadre normatif et juridique international, notamment le droit international des droits de la personne et le droit
international humanitaire.

Lorsque les acteurs non étatiques contrôlent des territoires spécifiques ou des populations touchées, ou lorsqu’ils agissent
comme des autorités locales de fait, il peut être essentiel de coopérer avec eux pour remplir la mission de l’UNICEF
et pour garantir le respect des Principaux engagements. Lorsqu’il coopère avec de tels acteurs, l’UNICEF tient pleinement
compte du fait que leurs obligations légales envers les populations et le personnel humanitaire sont fondées sur le
droit international humanitaire, le droit international des droits de la personne et le droit pénal international.

Les bureaux de pays, avec le soutien du Siège et des bureaux régionaux, mettent au point des stratégies de participation
rigoureuses avec les acteurs non étatiques, fondées sur une analyse solide du contexte et des risques. Ces stratégies
définissent clairement l’objectif de la collaboration, les résultats attendus pour les enfants, les mesures d’atténuation
des risques et les limites de la collaboration.

1.4.2 Plaidoyer humanitaire

L’UNICEF a pour mission de promouvoir et de protéger • Faire mieux connaître, aux échelles internationale
les droits de tous les enfants, en se fondant principalement et nationale, la situation des enfants ainsi que leurs
sur la Convention relative aux droits de l’enfant et sur ses besoins en matière d’aide humanitaire et de protection, en
protocoles facultatifs, ainsi que sur le droit international particulier ceux des plus vulnérables ;
humanitaire. UNICEF mène des activités de plaidoyer
humanitaire afin de : • Favoriser un développement équitable, fondé sur les
droits, ainsi que le renforcement des politiques, budgets,
• Faciliter la fourniture de l’aide humanitaire ; décisions et législations des pays, afin de contribuer à
une transformation sociale positive et de permettre aux
• Assurer un accès humanitaire fondé sur des principes populations touchées de faire valoir leurs droits ;
et sans obstacles aux populations dans le besoin ;
• Faire de la défense des droits et des opinions des enfants
• Défendre le respect des normes, règles et principes et des femmes une partie intégrante de l’action humanitaire.
juridiques internationaux et régionaux ;
Voir 2.1.4 Accès humanitaire et
• Faire en sorte que les auteurs de violations des droits des 2.3 Engagements sectoriels (Considérations clés
enfants soient tenus responsables de leurs actions ; pour le plaidoyer)

1.4.3 Normes humanitaires


internationales

L’UNICEF respecte les normes internationales qui • Les Normes minimales du Réseau inter-agences pour
visent à améliorer la qualité de l’action humanitaire l’éducation en situations d’urgence ;
et la redevabilité du système humanitaire envers les
populations touchées, en particulier les enfants. Ces normes • Les Standards minimums pour la protection de l’enfance
comprennent notamment : dans l’action humanitaire.

• Le manuel Sphère : la Charte humanitaire et les standards Voir Annexe 2 Références


minimum de l’intervention humanitaire (standards
Sphère), notamment la Norme humanitaire fondamentale
de qualité et de redevabilité ;

1. Politiques, principes et redevabilité 14


CADRE JURIDIQUE INTERNATIONAL

Convention sur l’elimination de


Convention relative aux droits des Convention relative aux droits de
toutes les formes de discrimination
personnes handicapées l’enfant et protocoles facultatifs
à l’égard des femmes

Législation et cadres internationaux


Droit international relatifs aux réfugiés, à l’apatridie,
humanitaire
Principaux aux déplacements internes et à
la migration
engagements
Principes Résolutions du Conseil de sécurité
humanitaires et de l’Assemblée générale

NORMES ET RÈGLES INTERNATIONALES

Standards minimums pour la Normes minimales du Réseau


Normes et règles Norme humanitaire
SPHÈRE protection de l’enfance dans interagences pour l’éducation
internationales du CPI fondamentable
l’intervention humanitaire en situations d’urgence

1.4.4 Principes directeurs

1.4.4.1 Approche fondée sur les droits de la personne : et de prendre en compte les modèles de discrimination et
l’UNICEF est déterminé à lutter contre les inégalités et les les dynamiques de pouvoir existants ou nouveaux.
disparités dans le cadre de la conception, de la mise en
œuvre et du suivi de ses programmes. Il veille à ce que 1.4.4.4 Participation des enfants : dans l’ensemble de ses
l’action humanitaire soit menée sans discrimination aucune. programmes, l’UNICEF s’emploie à assurer la participation
UNICEF encourage également la participation des enfants, véritable de filles et de garçons de tous âges présentant
des adolescents, des femmes et des populations touchées ; des capacités différentes. Les enfants sont écoutés et
il défend leurs droits ainsi que leur expression. encouragés à exprimer leur point de vue librement et en
toute sécurité, ainsi qu’à prendre part aux décisions qui les
1.4.4.2 Ne pas nuire : l’UNICEF met en place des mesures concernent.
visant à garantir que ses interventions n’ont pas d’effets négatifs
sur leurs destinataires et qu’elles tiennent compte des questions 1.4.4.5 Intérêt supérieur des enfants : l’UNICEF veille à
de conflits. Les programmes de l’UNICEF sont conçus pour ce que l’intérêt supérieur des enfants sous-tende toute son
éviter de provoquer ou d’exacerber des conflits et des situations action humanitaire. Si une disposition juridique est sujette à
d’insécurité pour les populations touchées, d’exacerber des plusieurs interprétations, il convient de choisir celle qui sert
disparités existantes ou de perpétuer des discriminations et au mieux l’intérêt supérieur des enfants.
d’engendrer ou d’aggraver une dégradation environnementale.
1.4.4.6 Durabilité environnementale : l’UNICEF adopte des
1.4.4.3 Non-discrimination : les crises humanitaires mesures visant à mener son action humanitaire en limitant le
aggravent souvent les inégalités existantes et accentuent plus possible les dommages causés à l’environnement. Cela
la marginalisation de ceux qui sont déjà exposés à la concerne les émissions de gaz à effet de serre, la pollution,
discrimination. L’UNICEF s’efforce de déterminer, de suivre les substances toxiques et les déchets.

1.4.5 Centralité de la protection

La protection constitue l’objectif et le résultat escompté menaces auxquelles elles sont confrontées, à minimiser
de l’action humanitaire. Elle doit être au centre des efforts leur exposition à celles-ci et à accroître leur capacité à y
de préparation, dans le cadre des activités immédiates faire face. La protection de toutes les personnes touchées
de sauvetage, pendant toute la durée de l’intervention et exposées à des risques est centrale dans la prise de
humanitaire et après. L’UNICEF s’attache à élaborer et à décisions et dans l’intervention de l’UNICEF, notamment
mettre en œuvre une intervention humanitaire qui aide à dans sa collaboration avec les États et les acteurs non
préserver les personnes vulnérables, à les protéger de étatiques parties au conflit.
la violence, de la contrainte et des abus, à réduire les

1. Politiques, principes et redevabilité 15


1.4.6 Redevabilité envers les populations touchées

Conformément à la définition de la redevabilité envers les l’obtention de résultats efficaces pour elles, la prise en
populations touchées retenue par le CPI et par la Norme compte de leurs besoins, préoccupations et préférences, et
humanitaire fondamentale, l’UNICEF a pour ambition de l’emploi de méthodes de travail de nature à renforcer leur
garantir que toutes les populations vulnérables, exposées à dignité, leurs capacités et leur résilience.
des risques ou touchées par une crise qui bénéficient de son
action humanitaire puissent lui demander des comptes en Voir 2.1.6 Redevabilité envers les
ce qui concerne la défense et la protection de leurs droits, populations touchées

1.4.7 Sauvegarde de l’enfance

L’ensemble du personnel de l’UNICEF (fonctionnaires • Manifestent par leur comportement leur engagement
et non-fonctionnaires) ainsi que ses collaborateurs à protéger et à défendre les enfants, ainsi que leur
(fournisseurs, partenaires institutionnels, partenaires pour engagement envers la Déclaration universelle des droits
la mise en œuvre des programmes) sont soumis aux de l’homme et la Convention relative aux droits de
dispositions de la Politique de conduite pour la promotion l’enfant ;
de la protection et de la défense des enfants (en anglais)
de l’UNICEF. Ce document témoigne d’un engagement à • Manifestent par leur comportement leur engagement
réduire les risques directs et indirects de préjudice pour à fournir une aide fondée uniquement sur les droits et
les enfants résultant d’actes délibérés ou involontaires, les besoins, sans discrimination aucune, conformément
notamment la négligence, l’exploitation ou l’abus. La aux principes d’humanité, d’impartialité, de neutralité et
Politique s’applique en toute circonstance. Il est attendu d’indépendance.
de l’ensemble du personnel de l’UNICEF et de ses
collaborateurs qu’ils : L’UNICEF encourage également l’adoption de lois et
de mesures nationales de protection et de défense par
• Partagent l’engagement de l’organisation à protéger et à les gouvernements des pays d’accueil ainsi que par les
défendre les enfants ; organisations de la société civile et les entreprises.

1.4.8. Protection contre les actes d’exploitation et d’abus sexuels

L’UNICEF applique une politique de tolérance zéro envers les personnel de réserve, les Volontaires des Nations Unies,
actes d’exploitation et d’abus sexuels : UNICEF consacre son les stagiaires et les autres personnes travaillant pour
action à la prévention de ces pratiques et à la lutte contre l’organisation dans le cadre de contrats individuels. En outre,
celles-ci, comme le prévoient la circulaire du Secrétaire ces personnes ont l’obligation de signaler rapidement tout
général intitulée « Dispositions spéciales visant à prévenir soupçon de telles pratiques.
l’exploitation et les abus sexuels » (ST/SGB/2003/13)
ainsi que le document intitulé « IASC Six Core Principles L’UNICEF a l’obligation d’orienter les personnes survivantes
relating to Sexual Exploitation and Abuse » (Six principes vers une aide adaptée, notamment de soutenir les enfants
fondamentaux du CPI relatifs à la protection contre les actes survivants au cours des procédures d’enquête, et de
d’exploitation et d’abus sexuels ,en anglais). coopérer pendant celles-ci.

La protection contre les actes d’exploitation et d’abus Les partenaires de l’UNICEF ont également l’obligation de
sexuels est un engagement fondamental de l’UNICEF. Il signaler rapidement à l’organisation tout soupçon d’ actes
en va de la redevabilité de l’ensemble de l’organisation, ce d’exploitation et d’abus sexuels, conformément au Protocole
qui implique un leadership actif de la part de sa direction, de l’Organisation des Nations Unies sur les allégations
une approche centrée sur les personnes survivantes d’ actes d’exploitation et d’abus sexuels impliquant des
et des contributions de la part de tous ses programmes partenaires opérationnels. Ils ont en outre l’obligation de
et opérations. satisfaire aux exigences de protection contre les actes
d’exploitation et d’abus sexuels, énoncées dans leur accord
L’ensemble du personnel de l’UNICEF (fonctionnaires et de coopération au titre des programmes de l’UNICEF.
non-fonctionnaires) doit suivre une formation à la protection
contre les actes d’exploitation et d’abus sexuels. Sont Voir 2.1.5 Protection contre les actes d’exploitation et
concernés les consultants, les sous-traitants individuels, le d’abus sexuels

1. Politiques, principes et redevabilité 16


Les sous-traitants de l’UNICEF doivent également prendre personne engagée par eux pour exécuter des services
les mesures appropriées en matière de prévention de dans le cadre d’un contrat. Ils doivent en outre informer
l’exploitation et des abus sexuels perpétrées sur des tiers rapidement l’UNICEF de tout incident.
par leur personnel, y compris leurs employés ou toute

1.4.9 Production de données probantes et protection des données dans


le respect de l’éthique

L’UNICEF s’engage à appliquer des normes strictes aux cadre du traitement des données à caractère personnel, en
fins de la production de données probantes dans le particulier lorsque des enfants ou des personnes vulnérables
respect de l’éthique, et d’ainsi veiller à ce que les enfants sont concernés, afin de préserver leur intérêt supérieur. Tout
et leur communauté soient respectés et protégés tout au traitement des données à caractère personnel par l’UNICEF
long du cycle d’utilisation des données, en surveillant en est régi par des règles internes et interorganisations.
particulier la collecte desdites données, leur analyse, leur
transfert, leur stockage, leur consultation, leur diffusion et Voir 3.3 Technologies de l’information et de
leur destruction. UNICEF exige des garanties claires dans le la communication

1.5 Responsabilités institutionnelles  


1.5.1 Engagement à respecter les Principaux engagements

Les Principaux engagements affirment l’engagement de Voir 1.2.4 Application et 1.2.5 Mise en œuvre
l’UNICEF et de chaque bureau de pays à agir, quels que
soient le type de crise (situations d’urgence soudaines ou L’UNICEF a établi ses domaines de redevabilité et des
prolongées, catastrophes naturelles, urgences de santé systèmes clairs pour garantir que l’ensemble de son
publique, situations d’urgence complexes, conflits armés personnel et tous les secteurs de l’organisation, aux niveaux
internes ou internationaux, etc.8), le revenu national brut mondial, régional, national et local aient les moyens d’agir
du pays (faible, moyen ou élevé) ou le statut juridique des et soient tenus de rendre des comptes concernant le respect
populations touchées. des Principaux engagements.

1.5.2 Procédures d’urgence

Il est attendu de l’ensemble du personnel de l’UNICEF ressources financières, humaines et matérielles ainsi qu’un
qu’il connaisse et applique les procédures d’urgence9. ensemble de procédures et de mécanismes accélérés
Ces dernières établissent un mécanisme simplifié pour une permettant la mise en place rapide de l’intervention
mobilisation à l’échelle de l’organisation afin de permettre humanitaire, une prise de décisions opportune et des
la mise en place de l’intervention humanitaire au moment partenariats efficaces.
voulu. Elles comprennent le déploiement immédiat de

8
Une crise humanitaire est définie comme une situation où les besoins humanitaires sont suffisamment importants et complexes pour requérir une aide et des ressources extérieures
et où une intervention multisectorielle devient nécessaire, engageant un large éventail d’acteurs internationaux de l’action humanitaire. Cette définition peut concerner des situations
d’urgence à échelle relativement réduite. Dans des pays possédant des capacités limitées, le seuil d’intervention sera plus bas que dans les pays à fortes capacités. Une situation
d’urgence est une situation qui constitue une menace pour la vie et le bien-être d’une grande partie d’une population et qui requiert une intervention extraordinaire pour assurer la survie
et la protection de cette population et lui fournir des soins.
9
Les procédures d’urgence de l’UNICEF sont les suivantes : « Simplified Standard Operating Procedures (SSOPs) for Corporate Emergency Activation Procedure in Level 3
Emergencies » (Procédures opérationnelles normalisées simplifiées pour la procédure institutionnelle d’activation d’urgence en cas d’urgence de niveau 3, en anglais), « UNICEF
Procedure on Corporate Emergency Activation for Level 3 Emergencies » (Procédure institutionnelle d’activation d’urgence en cas d’urgence de niveau 3, en anglais), « UNICEF
Procedure on Regional Emergency Activation for Level 2 Emergencies » (Procédure régionale d’activation d’urgence en cas d’urgence de niveau 2, en anglais) et « UNICEF Procedure
for Level 2 Emergencies » (Procédure en cas d’urgence de niveau 2, en anglais). Les procédures opérationnelles normalisées sont actuellement révisées en profondeur afin de mettre
au point de nouvelles procédures d’urgence adaptées à toutes les crises, assorties de dispositions pour les urgences de niveau 2 et 3, conformément à la révision des Principaux
engagements et de l’action humanitaire. Le 20 mars 2020, de nouvelles procédures d’urgence ont été mises au point au regard de la COVID-19; à partir des procédures opérationnelles
normalisées pour les urgences de niveau 3, tandis que des recommandations spécifiques à la pandémie ont été émises.

1. Politiques, principes et redevabilité 17


1.5.3 Gestion des risques

La politique de l’UNICEF relative à la gestion des risques de gérer les risques grâce à une évaluation permanente de
favorise la bonne gestion des stratégies de prise de ces derniers ainsi qu’à des mesures d’atténuation adaptées,
risques et d’atténuation de ceux-ci. Cela suppose d’accepter de prendre rapidement des décisions et de convenir qu’une
les risques encourus si les avantages pour les enfants sont gestion positive des risques est essentielle pour réussir.
maximisés et supérieurs aux coûts, mais aussi d’anticiper et

1.5.4 Rôles et responsabilités

L’ensemble du personnel de l’UNICEF, de ses secteurs et de ses bureaux aux niveaux mondial, régional, national et local sont
responsables du respect des Principaux engagements.

PERSONNEL DE L’UNICEF

L’ensemble du • Est censé connaître les Principaux engagements, encourager leur mise en œuvre et
personnel de l’UNICEF, contribuer à leur respect, en tenant compte du contexte ;
qu’il œuvre dans le
domaine de l’action • Est supposé connaître et appliquer les procédures d’urgence, en tenant compte du
humanitaire ou dans le contexte ;
développement : • Doit respecter les Normes de conduite de la fonction publique internationale10, le Code de
déontologie des Nations Unies et les valeurs fondamentales de l’UNICEF.

Tous les responsables • La mise en œuvre et le contrôle du respect des Principaux engagements de manière à ce
de l’UNICEF travaillant qu’ils servent de cadre à la préparation et à l’intervention humanitaire ;
au Siège, dans les
bureaux régionaux, les • La mise en pratique et la promotion des normes comportementales fondées sur les
bureaux de pays et valeurs fondamentales que sont la bienveillance, le respect, l’intégrité, la confiance et la
les bureaux de terrain responsabilité, conformément au Référentiel de compétences, ces normes constituant la
sont responsables et base de leur leadership dans le domaine humanitaire ;
redevables dans les • Le renforcement des capacités du personnel à améliorer la situation des enfants, le faire
domaines suivants : rendre compte des résultats produits et mettre en place un environnement qui favorise une
performance organisationnelle de qualité ainsi que des partenariats efficaces ;

• La mise en place et la préservation d’un environnement de travail positif, exempt de toute


faute professionnelle, notamment la discrimination, l’abus d’autorité et le harcèlement.

10
Normes de conduites de la fonction publique internationale et Code de déontologie des Nations Unies.

1. Politiques, principes et redevabilité 18


Les bureaux de pays sont responsables de la mise en œuvre efficace et fondée sur des principes de l’action humanitaire de
l’UNICEF à l’échelle nationale. En cas d’opérations transfrontalières, ils assurent une coordination adaptée avec le soutien des
bureaux régionaux.

BUREAUX DE PAYS

Les représentants • La définition d’une orientation stratégique globale, l’exercice d’un leadership et la
dans le pays, avec formulation de recommandations à l’intention de l’équipe du bureau de pays en matière de
le soutien de l’équipe conception et de mise en œuvre de programmes humanitaires ainsi que d’établissement de
de gestion de pays et priorités et d’affectation des ressources ;
les recommandations
• La mise en place d’un dialogue et la promotion d’une collaboration ou de partenariats
des bureaux régionaux
stratégiques, fondés sur des principes, avec les gouvernements des pays d’accueil (et, le cas
et du Siège, sont
échéant, avec les parties au conflit), les organismes des Nations Unies, les institutions financières
responsables des
internationales, les médias, la société civile, le secteur privé et le monde universitaire ;
domaines suivants :
• La défense, auprès des autorités nationales et locales et, le cas échéant, auprès des
parties au conflit, le respect, la promotion et la réalisation des droits des femmes et des
enfants, ainsi que l’amélioration des stratégies et des programmes à destination des enfants,
des femmes et des communautés ;

• La mise en place d’un dialogue et la promotion d’une collaboration ou de partenariats


stratégiques, fondés sur des principes, avec les autorités locales et, le cas échéant, avec les
parties au conflit, pour permettre un accès des populations dans le besoin à l’aide humanitaire,
ainsi qu’un acheminement de cette dernière, sans obstacles et sur la base de principes ;

• La représentation de l’UNICEF dans les forums sur l’action humanitaire et le développement


et la défense du respect des Principaux engagements dans le cadre des plateformes de
coordination interorganisations, telles que l’équipe de pays des Nations Unies, l’équipe de
coordination du dispositif de sécurité et l’équipe de pays pour l’action humanitaire ;

• Le suivi de la situation des enfants, des femmes et des communautés afin de détecter les crises
imminentes, de déterminer les principaux besoins humanitaires non satisfaits des enfants et de
prendre des mesures adaptées pour y répondre, conformément aux Principaux engagements ;

• Le respect par l’UNICEF des engagements pris dans le cadre du CPI au niveau national,
notamment en ce qui concerne la coordination ;

• La mise en œuvre de programmes humanitaires de qualité, ainsi que leur suivi efficace
pour permettre des mesures correctives Voir 2.2.1 Qualité des programmes ;

• La garantie que l’UNICEF est un partenaire réactif et fiable Voir 3.5 Partenariats avec
les gouvernements et les organisations de la société civile pour la mise en œuvre
des programmes ;

• Le soutien aux partenaires nationaux et locaux Voir 2.2.6 Localisation ;

• L’établissement d’alliances avec les donateurs et la mobilisation de ressources


pluriannuelles flexibles ;

• La gestion optimale des ressources programmatiques (financières, humaines,


administratives et autres), notamment grâce à la conception et à la mise en place d’une
structure adaptée aux programmes et aux opérations d’urgence Voir 3.1 Administration
et finances ;

• La bonne conduite des activités de façon à gérer les risques pour le personnel, les locaux et
les ressources, et garantir la protection et la sécurité des membres du personnel de l’UNICEF
Voir 3.7 Gestion de la sécurité ;

• Le respect de la politique de tolérance zéro de l’UNICEF envers les actes d’exploitation et


d’abus sexuels notamment grâce à des formations obligatoires sur le sujet pour l’ensemble
du personnel de l’UNICEF et ses partenaires, au signalement rapide des soupçons de telles
pratiques et à l’orientation des personnes survivantes vers une aide.

1. Politiques, principes et redevabilité 19


Les chefs de bureaux de terrain, avec le soutien de leurs équipes et les recommandations du Représentant, sont
responsables de la mise en œuvre efficace et fondée sur des principes de l’action humanitaire de l’UNICEF au niveau local.

BUREAUX DE TERRAIN

Ils doivent • Représenter l’UNICEF dans ce domaine de responsabilité, assurer un leadership en


notamment : matière de conseils techniques, de négociation et de plaidoyer auprès de toutes les
parties prenantes ;

• Défendre, auprès des autorités locales et, le cas échéant, auprès de toutes les parties au
conflit, le respect, la promotion et la réalisation des droits des femmes et des enfants ;

• Mettre en place un dialogue et favoriser une collaboration ou des partenariats stratégiques,


fondés sur des principes, avec les autorités locales et, le cas échéant, avec toutes les
parties au conflit pour permettre un accès des populations dans le besoin à l’aide
humanitaire, ainsi qu’un acheminement de cette dernière, sans obstacles et sur la base
de principes ;

• Assurer une gestion efficace de la présence de l’UNICEF, de son personnel et de ses


ressources, définir une orientation, exercer un leadership et émettre des recommandations
à l’intention des équipes des bureaux de terrain, gérer leur performance afin d’obtenir des
résultats pour les enfants et nouer des partenariats efficaces ;

• Maintenir le dialogue avec les communautés et les autorités locales, ainsi que leur
participation régulière ;

• Effectuer des visites sur le terrain, veiller à ce que le personnel des bureaux de terrain
effectue des visites pour suivre et évaluer la mise en œuvre du programme afin de permettre
des mesures correctives ;

• Déterminer les principaux besoins humanitaires non satisfaits des enfants et prendre des
mesures adaptées et conformes aux Principaux engagements pour y répondre ;

• Apporter un soutien et des recommandations techniques aux autorités locales et aux


fournisseurs de services, renforcer les capacités des partenaires nationaux et locaux ;

• Maintenir des partenariats et une collaboration efficaces en vue des actions de plaidoyer, de
la coopération technique, de l’élaboration, la gestion et la coordination des programmes, de la
communication de l’information ainsi que du réseautage ;

• Garantir la gestion optimale des ressources programmatiques (financières,


humaines, administratives et autres) grâce à l’évaluation et au suivi systématiques des
opérations, notamment le suivi de l’affectation, du versement et de la liquidation des
fonds programmatiques.

1. Politiques, principes et redevabilité 20


Les bureaux régionaux, avec le soutien du Siège, sont chargés de conseiller et de superviser les bureaux de pays. Ils se
chargent également de leur apporter un soutien technique et opérationnel direct. En outre, ils coordonnent les interventions
transfrontalières, interrégionales et plurinationales.

Les directeurs régionaux, avec le soutien de l’équipe régionale de gestion, sont chargés de définir une orientation, d’exercer
un leadership et d’émettre des recommandations à l’intention des bureaux de pays afin de garantir la réalisation de la mission,
de la stratégie, des cibles et des objectifs de l’organisation.

BUREAUX RÉGIONAUX

Ils doivent • Représenter l’UNICEF dans la région, établir et préserver le plus haut niveau de contact
notamment : et des relations efficaces avec les partenaires régionaux, notamment les partenaires des
Nations Unies et les partenaires nationaux, les organisations intergouvernementales, les
institutions financières internationales, les ONG ainsi que la société civile, et tirer parti de
partenariats stratégiques pour l’action humanitaire ;

• Mener des activités de plaidoyer à l’échelle régionale et soutenir ce type d’activités à


l’échelle nationale pour protéger les droits des enfants, promouvoir le respect des lois et
normes internationales, faciliter un accès humanitaire fondé sur des principes ainsi que la
mise en œuvre des programmes, et encourager les mesures et les pratiques adaptées aux
besoins des enfants ;

• Assurer un suivi des risques régionaux et définir des stratégies et des plans régionaux
pour la préparation aux situations d’urgence et les interventions connexes, évaluer et
guider les bureaux de pays en matière d’évaluation et de gestion des risques ;

• Fournir des conseils et un soutien direct aux bureaux de pays en ce qui concerne leur
préparation et leurs interventions d’urgence, leurs ressources, leur budget, leurs collectes de
fonds et leur recours aux procédures d’urgence ;

• Tirer parti des partenariats régionaux pour la préparation aux situations d’urgence et les
interventions connexes, établir des alliances avec les donateurs et mobiliser des ressources
pluriannuelles flexibles pour le compte des bureaux de pays ;

• Suivre l’efficacité des interventions d’urgence de l’UNICEF dans les pays ainsi que l’utilisation
efficace des ressources tirées des programmes nationaux en vue d’améliorer les résultats
de ces derniers ;

• Suivre l’efficacité de la gestion des ressources humaines dans la région, assurer la


disponibilité du personnel technique au sein du bureau régional, faciliter le déploiement à
court terme de personnel en cas de besoin et aider à son redéploiement dans les situations
d’urgence, élaborer et mettre en œuvre des stratégies régionales de communication,
d’information et de plaidoyer ;

• Mettre en place des opérations et des plateformes dans le domaine de la logistique et des
approvisionnements ;

• Apporter un soutien aux bureaux de pays en matière de sûreté, de sécurité et de prise en


charge psychologique du personnel ;

• Éclairer l’élaboration de normes et de politiques internationales grâce à


l’expérience régionale ;

• Favoriser l’apprentissage croisé entre les bureaux de pays au sein de la région et entre
les régions.

1. Politiques, principes et redevabilité 21


Le Siège élabore les normes, les politiques et les outils institutionnels consacrés à l’action humanitaire et veille à leur
préservation. Il apporte un soutien technique et opérationnel aux bureaux de pays, parallèlement aux bureaux régionaux, ainsi
qu’à ces derniers, dans leurs efforts de préparation et d’intervention. En outre, il participe à des forums extérieurs, conclue des
partenariats et assure le maintien des ressources afin de venir en aide aux bureaux régionaux et aux bureaux de pays en cas de
crises qui dépassent leurs capacités.

SIÈGE

Tous les directeurs de • La supervision des résultats obtenus par l’organisation en matière d’intervention
division de l’UNICEF humanitaire et la coordination du soutien institutionnel et interdivisions à destination des
sont responsables, bureaux régionaux et des bureaux de pays ;
dans leur domaine
• La mobilisation de l’expertise et des ressources techniques (humaines, matérielles,
respectif, des actions
financières) nécessaire au soutien des bureaux régionaux et des bureaux de pays dans leurs
suivantes :
efforts de préparation et d’intervention ;

• La conduite d’activités de plaidoyer à l’échelle mondiale et le soutien de ce type


d’activités aux niveaux régional et national pour protéger les droits des enfants,
promouvoir le respect des lois et des normes internationales, faciliter un accès humanitaire
fondé sur des principes ainsi que la mise en œuvre des programmes, et encourager les
mesures et les pratiques adaptées aux besoins des enfants ;

• La défense, auprès des États et, le cas échéant, auprès de toutes les parties au conflit, du
respect, de la promotion et de la protection des droits des femmes et des enfants, ainsi que
de l’accès des populations dans le besoin à l’aide humanitaire et un acheminement de cette
dernière sans obstacles, sur la base de principes ;

• Le leadership stratégique et la définition d’une orientation globale à l’intention des bureaux


régionaux et des bureaux de pays pour la mise en œuvre d’interventions humanitaires et le
respect des Principaux engagements ;

• La formulation de recommandations stratégiques et techniques à l’intention des bureaux


régionaux et des bureaux de pays en ce qui concerne leurs efforts de préparation et
d’intervention d’urgence, le suivi et l’évaluation de ces interventions ;

• La mise en place et le maintien de partenariats stratégiques pour l’action humanitaire avec


leurs homologues des institutions/fondations, des organismes de développement, des entités
des Nations Unies et des ONG à des fins de coopération programmatique, de partage des
connaissances, d’élaboration stratégique et de mobilisation des ressources ;

• La mise au point de stratégies, de recommandations, d’outils et de systèmes pour


permettre la mise en place d’interventions humanitaires ;

• La facilitation de la gestion des connaissances, de leur transfert et de l’apprentissage dans


l’ensemble de l’organisation ;

• La définition de mesures de sécurité et la gestion des activités de sécurité pour l’UNICEF, de


concert avec les autres organismes des Nations Unies.

1. Politiques, principes et redevabilité 22


COMITÉS NATIONAUX

Les comités nationaux, en étroite coordination avec le siège, les bureaux régionaux et les bureaux de pays, contribuent
au respect des Principaux engagements grâce à la collecte de fonds, aux activités de plaidoyer en faveur des droits
des enfants et aux campagnes de sensibilisation sur les droits et les besoins des enfants. Ils jouent également un rôle
grâce aux partenariats qu’ils nouent avec les gouvernements, les autorités nationales et locales, les organisations de la
société civile, les institutions de défense des droits de la personne, le secteur privé, les établissements universitaires et de
recherche, ainsi que les médias locaux.

Dans les pays et territoires où un comité national est implanté, où il n’y a pas de bureau de l’UNICEF et où les
gouvernements demandent le soutien de l’UNICEF, les comités nationaux et l’UNICEF peuvent collaborer pour
mettre en place un accord officiel. Cet accord définit leurs rôles et responsabilités respectifs, ainsi que les modalités
de leur collaboration, afin de permettre une intervention coordonnée, répondant aux normes établies par les Principaux
engagements.

Dans les pays et territoires desquels l’UNICEF est entièrement absent, l’organisation déclenche des procédures et
des mécanismes accélérés pour permettre la mise en place rapide d’une intervention humanitaire coordonnée, répondant
aux normes établies par les Principaux engagements. Cette intervention passe par le déploiement, en temps opportun,
de ressources financières, humaines et matérielles en provenance du siège, des bureaux régionaux ainsi que des
bureaux de pays voisins et des comités nationaux, le cas échéant.

Dans tous les contextes, que l’UNICEF soit présent ou non, qu’il intervienne ou non, les Principaux engagements
peuvent servir de référence pour les gouvernements, les organisations de la société civile et d’autres parties
prenantes dans la conception de leur action humanitaire ainsi que dans leurs efforts de définition et de mise en œuvre de
normes relatives au respect, à la protection et à la réalisation des droits des enfants et des populations touchées.

1. Politiques, principes et redevabilité 23


2. ENGAGEMENTS AU TITRE
DES PROGRAMMES
Les engagements au titre des programmes décrivent la portée des activités et des actions de plaidoyer menées
par l’UNICEF et par ses partenaires dans les contextes humanitaires. Ils constituent la contribution de l’organisation à une
intervention collective et sont conçus pour favoriser la coordination et l’intervention interorganisations. Ils s’appliquent dans
tous les contextes et à tout moment. Le rôle de l’UNICEF dans leur réalisation dépend, lui, du contexte.

Voir 1.2 Champ d’application des Principaux engagements

Les critères de référence décrivent les niveaux de performance escomptés au regard des engagements pris. Ils fixent
les normes attendues en matière de couverture, de qualité et d’équité des programmes. Ils se fondent sur les normes
humanitaires internationales, notamment les standards Sphère, la Norme humanitaire fondamentale de qualité et de
redevabilité, les Normes minimales du Réseau inter-agences pour l’éducation en situations d’urgence ainsi que les Standards
minimums pour la protection de l’enfance dans l’action humanitaire.

Ils sont complétés par le guide des indicateurs afin d’harmoniser la planification, le suivi et la communication de
l’information de l’UNICEF en matière d’aide humanitaire et de développement.

L’ensemble des engagements au titre des programmes et des critères de référence favorisent une programmation
multisectorielle et intégrée, ainsi que la convergence géographique.

2.1 Engagements généraux


Les engagements généraux définissent les principes auxquels l’UNICEF et ses partenaires doivent se conformer dans leur
action humanitaire et dans leurs activités de plaidoyer. Ces engagements institutionnels s’appliquent à tous les secteurs et
domaines de programmation.

Les critères de référence décrivent les niveaux de performance escomptés au regard des engagements pris. Ils définissent les
normes qui doivent être appliquées dans l’ensemble de la programmation.

2. Engagements au titre des programmes 24


2.1.1 Préparation

ENGAGEMENT
Améliorer les interventions humanitaires par des investissements dans la préparation, en accordant la priorité aux
interventions efficaces et opportunes, à la réduction des coûts et à l’atteinte des personnes les plus vulnérables.

CRITÈRE DE RÉFÉRENCE

L’ensemble des bureaux de pays et des bureaux régionaux ainsi que le Siège respectent les normes minimales de
préparation conformément à la Procédure de l’UNICEF relative à la préparation aux interventions d’urgence et à la Note
d’orientation concernant la préparation aux interventions d’urgence de l’UNICEF.

La préparation recouvre les mécanismes et systèmes mis La Procédure de l’UNICEF relative à la préparation aux
en place à l’avance afin d’intervenir efficacement et au interventions d’urgence exige de tous les bureaux de pays
moment voulu en cas de crise humanitaire. Ces derniers qu’ils réalisent/évaluent au moins tous les 12 mois un
reposent sur une analyse des risques présents dans un processus visant à planifier la préparation en quatre étapes
contexte particulier et tiennent compte des capacités nationales (analyse des risques, définition de scénarios, éléments clés
et régionales ainsi que de l’avantage comparatif de l’UNICEF. de l’intervention de l’UNICEF, actions de préparation). Ce
La préparation fait partie intégrante de la prise en compte des processus s’appuie sur la Plateforme de préparation aux
risques dans les programmes et contribue à renforcer le lien situations d’urgence et a pour objectif la préparation des
entre programmes d’action humanitaire et de développement. interventions face aux risques prioritaires.

L’UNICEF renforce les capacités nationales et locales en Cette procédure fixe également des normes minimales
matière de préparation et d’intervention, veille à ce que de préparation pour les bureaux de pays, les bureaux
ses bureaux soient prêts à intervenir, notamment grâce au régionaux et le Siège. Conçues pour augmenter de manière
renforcement des capacités en interne, et contribue à la considérable la préparation de l’UNICEF aux interventions
préparation interorganisations11. Le recours à l’un ou l’autre humanitaires, ces normes sont obligatoires pour tous
de ces éléments varie en fonction du contexte. les bureaux.

2.1.2 Coordination

ENGAGEMENT
Soutenir le leadership et la coordination de l’intervention humanitaire, en coopération avec les parties prenantes nationales
et locales, dans le respect des principes humanitaires.

CRITÈRE DE RÉFÉRENCE
Dans les bureaux de pays, les bureaux régionaux et au Siège, l’UNICEF contribue activement à la coordination
intersectorielle et veille à ce que les groupes thématiques (« clusters ») placés sous son leadership disposent d’un
personnel suffisant et qualifié. Voir 2.3 Engagements sectoriels

En sa qualité de membre du CPI, l’UNICEF s’engage à Lorsque les clusters ne sont pas activés, l’UNICEF est
soutenir la coordination humanitaire12 en coopération responsable de ses secteurs respectifs afin de renforcer
avec les parties prenantes nationales et locales (notamment les mécanismes de coordination. Cette responsabilité
les autorités, les organisations de la société civile et les recouvre l’appui aux fonctions de coordination, l’élaboration
communautés à ces deux échelons) et à améliorer l’impact de systèmes et d’outils d’évaluation et de gestion
collectif de l’intervention humanitaire. Que le principe de de l’information, le renforcement des capacités et le
responsabilité sectorielle soit appliqué ou non, l’UNICEF joue prépositionnement de fournitures.
un rôle essentiel tant au niveau mondial que national dans la
coordination interorganisations des domaines qui relèvent de
sa responsabilité programmatique.

11
Comme indiqué dans les notes stratégiques de programme, le descriptif de programme de pays et le plan de gestion des programmes de pays.
12
Résolution 46/182 de l’Assemblée générale, intitulée « Renforcement de la coordination de l’aide humanitaire d’urgence de l’Organisation des Nations Unies » (A/RES/46/182).

2. Engagements au titre des programmes 25


Lorsque les clusters sont activés, l’UNICEF, en tant • Garantir l’établissement de liens étroits entre les
qu’organisme chef de file désigné du cluster Protection instances et les processus de coordination du
[comprenant les domaines de responsabilité suivants : développement pour s’assurer que les stratégies d’action
nutrition, eau, assainissement et hygiène (EAH), éducation13 humanitaire et de développement sont en adéquation
ainsi que protection de l’enfant], s’engage à satisfaire aux six avec les objectifs de développement nationaux et que
fonctions centrales définies par le CPI : des mesures sont prises pour renforcer les capacités
nationales en ce qui concerne la préparation et
1. Soutenir la prestation de services en créant une l’intervention ;
plateforme de coordination afin d’éviter les lacunes ou
les chevauchements ; • Défendre une action humanitaire respectueuse des
principes humanitaires et promouvoir ces mêmes
2. Guider le coordonnateur de l’action humanitaire ainsi principes, en particulier dans les zones de conflits ;
que l’équipe de pays pour l’action humanitaire dans la
prise de décisions stratégiques en matière d’intervention • Encourager la participation des ONG locales et
humanitaire en coordonnant l’estimation des besoins, nationales aux clusters.
l’analyse des lacunes et l’établissement des priorités ;
En outre, lorsque cela est nécessaire et en fonction de
3. Concevoir des stratégies et des plans conformément aux l’accès, de la sécurité et de la disponibilité des financements,
normes et aux besoins de financement ; l’UNICEF, en sa qualité de prestataire de dernier recours,
est déterminé à prendre des mesures adaptées pour
4. Mener des activités de plaidoyer pour répondre aux fournir les services requis afin de combler les principales
préoccupations relevées au nom des membres du cluster/ lacunes identifiées par le cluster/secteur et figurant dans le
secteur et de la population touchée ; plan d’intervention humanitaire. Lorsque l’accès, la sécurité
ou les financements ne sont pas suffisants, l’UNICEF,
5. Effectuer un suivi de la stratégie du cluster/secteur et en sa qualité d’organisme chef de file du cluster/secteur,
des résultats obtenus, établir des rapports à cet égard, s’emploie résolument à soulever ces questions auprès du
recommander des mesures correctives à prendre, le coordonnateur de l’action humanitaire ou du coordonnateur
cas échéant ; des secours d’urgence, afin de solliciter une attention
immédiate ou des actions de plaidoyer, conformément
6. Soutenir la planification d’urgence, la préparation et le au document intitulé « IASC Guidance on Provider of Last
renforcement des capacités nationales là où les besoins Resort » (Recommandations du CPI relatives au concept de
se font sentir. prestataire de dernier recours, en anglais).

En cas d’activation du protocole intitulé « IASC Humanitarian


Ainsi, l’UNICEF accorde une attention particulière aux System-Wide Scale-Up Activation » (Protocole du CPI pour
éléments suivants : l’intensification à l’échelle du système humanitaire, en
anglais) et du protocole connexe intitulé « IASC Empowered
• Mettre en place, diriger et gérer des mécanismes Leadership » (Protocole du CPI pour un « leadership
de coordination efficaces avec tous les partenaires éclairé », en anglais), l’UNICEF est résolu à prendre les
concernés et fournir des ressources humaines et mesures appropriées pour adapter et renforcer ses
financières adaptées aux responsabilités de coordination méthodes d’intervention afin de permettre une intervention
des clusters/secteurs et de gestion de l’information ; interorganisations conforme aux besoins des populations.

• Fixer des normes en matière de qualité, de prévisibilité,


de redevabilité et de partenariat conformes aux normes
et règles internationales ;

• Fournir un soutien et des orientations techniques aux


membres des clusters/secteurs et promouvoir des normes
humanitaires internationales de qualité, notamment en ce
qui concerne la prise en compte des droits de l’enfant, des
questions de genre et de la protection ;

13
L’UNICEF est l’organisme chef de file de ce cluster au niveau national ; il en est le co-chef de file au niveau mondial, dans le cadre d’un protocole d’accord avec l’organisation
Save the Children.

2. Engagements au titre des programmes 26


2.1.3 Approvisionnement et logistique

ENGAGEMENT
Garantir la livraison et la distribution opportunes d’approvisionnements et d’articles ménagers essentiels aux populations
touchées et aux partenaires ou sur le terrain d’intervention.

CRITÈRE DE RÉFÉRENCE
Tous les bureaux de pays, avec le soutien des bureaux régionaux et du siège, veillent à ce que les approvisionnements
vitaux et les articles ménagers essentiels soient rapidement livrés aux populations touchées et aux partenaires ou sur le
terrain d’intervention.

Les approvisionnements et la logistique font partie programme, afin de concevoir des stratégies en matière
intégrante de la mise en œuvre des programmes et de d’approvisionnements et de logistique fondées sur
la prestation de services. L’UNICEF s’engage à veiller à l’estimation des besoins, sur la préparation et sur des plans
la livraison et à la distribution rapides, aux populations d’intervention. Elles veillent également à ce que les articles
touchées, d’approvisionnements, d’articles ménagers de secours et les articles ménagers essentiels à destination
essentiels et d’articles de secours adaptés (relevant des des enfants et des communautés soient mis à disposition
secteurs suivants : santé, nutrition, EAH, éducation et des populations touchées et des partenaires ou livrés sur le
protection). Les équipes de l’UNICEF, notamment le terrain d’intervention au moment voulu.
personnel chargé des programmes, des opérations,
ainsi que des approvisionnements et de la logistique, Voir 3.8 Approvisionnement et logistique
travaillent étroitement tout au long du cycle de

2.1.4 Accès humanitaire

ENGAGEMENT
S’employer à instaurer et à maintenir un accès humanitaire, afin que toutes les populations touchées puissent accéder à
l’aide et aux services en toute sécurité et en permanence.

CRITÈRE DE RÉFÉRENCE

Tous les bureaux de pays, avec le soutien des bureaux régionaux et du siège :

• Mettent en place des mécanismes de coordination internes qui définissent les rôles, les responsabilités, les procédures
et les opérations liés à l’accès humanitaire ;

• Déterminent le personnel concerné et le dotent des connaissances, des compétences, du matériel et des outils requis pour
une action humanitaire fondée sur des principes et pour une intervention dans des environnements complexes à haut risque ;
(notamment la coordination entre le civil et le militaire, les négociations en matière d’accès et les actions de plaidoyer humanitaire)

• Sollicitent la participation de toutes les parties au conflit et d’autres acteurs impliqués, si nécessaire et possible, afin
d’obtenir et de maintenir l’accès des acteurs humanitaires aux populations dans le besoin, ainsi que l’accès de ces
populations à l’aide et aux services humanitaires ;

• Recherchent l’acceptation des communautés et des parties prenantes de manière proactive ;

• Participent à des mécanismes de coordination existants, tels que l’équipe de pays pour l’action humanitaire, l’équipe de
pays des Nations Unies, l’équipe de coordination du dispositif de sécurité et les mécanismes de coordination sectoriels,
et ainsi instaurer et maintenir un accès humanitaire fondé sur des principes, en collaboration avec les organismes des
Nations Unies, les autorités nationales et locales ainsi que les organisations de la société civile.

Un accès humanitaire fondé sur des principes et sans L’accès de l’UNICEF aux populations et la mise en œuvre
obstacle est essentiel à la mise en place et au déploiement des programmes reposent sur une application réfléchie des
d’une intervention humanitaire. Peu importe le contexte, y principes humanitaires dans tous les processus de prise
compris en cas de conflit, l’UNICEF est déterminé à faire de décisions. Elle est étayée par un effort continu visant à
en sorte que toutes les populations touchées puissent obtenir et à maintenir l’acceptation des communautés, des
accéder à l’aide et aux services essentiels en toute autorités et, le cas échéant, de toutes les parties au conflit.
sécurité et en permanence.
Voir 1.4.1 Principes humanitaires

2. Engagements au titre des programmes 27


Le document intitulé « UNICEF Access Framework »14 stricte entre instances politiques et instances militaires,
fournit à l’organisation et à ses partenaires les conseils et notamment dans les contextes où les Nations Unies ont
les ressources nécessaires à l’obtention et au maintien d’un mis en place une mission intégrée Voir « Mobilisation
accès humanitaire fondé sur des principes aux populations dans les contextes où les Nations Unies ont mis en place
dans le besoin. Au niveau des bureaux de pays, la direction une mission intégrée », dans la sous-partie 1.4.1 Principes
est responsable de la mise en place de mécanismes humanitaires. Elle implique également de ne recourir à
de coordination internes qui définissent les rôles, les des escortes armées qu’après une analyse approfondie
responsabilités et les procédures permettant la collaboration menée dans le cadre du processus de gestion des risques
du personnel de l’UNICEF chargé des programmes et des de sécurité, qui permette d’établir qu’aucune autre mesure
opérations afin d’optimiser l’accès humanitaire. de gestion des risques de sécurité n’est disponible
pour ramener ces risques à des niveaux acceptables,
Peu importe le contexte, l’UNICEF s’efforce de faire en conformément aux Directives non contraignantes du CPI
sorte que son action soit perçue par toutes les parties concernant le recours aux escortes armées pour les convois
prenantes comme apolitique, neutre, impartiale et humanitaires (en anglais)15.
indépendante. Cette démarche suppose une distinction

2.1.5 Protection contre les actes d’exploitation et d’abus sexuels16


ENGAGEMENT
Respecter l’engagement de l’UNICEF en faveur de la protection contre les actes d’exploitation et d’abus sexuels.
Voir 1.4.8 – Protection contre les actes d’exploitation et d’abus sexuels

CRITÈRE DE RÉFÉRENCE
Tous les bureaux de pays, avec le soutien des bureaux régionaux et du siège, mettent en place des procédures pour
garantir que :

• Tous les enfants et les adultes dans des contextes humanitaires ont accès à un ou plusieurs canaux sûrs, tenant compte
des besoins des enfants et des perspectives de genre, pour signaler les cas d’exploitation et d’abus sexuel ;

• Chaque personne survivant(e) est rapidement orienté(e) vers une aide adaptée à ses besoins et à ses souhaits (soins
médicaux, soutien en matière de santé mentale et aide psychosociale, assistance juridique, aide à la réintégration, etc.) dans le
cadre des programmes de protection contre la violence basée sur le genre et de protection des enfants de l’UNICEF ;

• Les enquêtes menées sur les cas d’exploitation et d’abus sexuels sont rapides, sûres ainsi que respectueuses et sont
conformes aux souhaits et à l’intérêt supérieur de chaque personne survivant(e).

L’UNICEF est déterminé à faire en sorte que tous les enfants les secteurs programmatiques. Cette approche implique
et tous les adultes soient protégés de l’exploitation et des aussi la désignation d’un coordonnateur pour la protection
abus sexuels au sein de l’ensemble de sa programmation. contre l’exploitation et les abus sexuels dans chaque bureau
Chaque bureau de l’UNICEF contribue à la réalisation des de pays, y compris les bureaux de terrain, une formation
critères de référence susmentionnés en adoptant une obligatoire à la protection contre l’exploitation et les abus
approche globale. Cette dernière passe notamment par sexuels à l’intention de l’ensemble du personnel de l’UNICEF
l’élaboration d’un plan d’action pour le bureau de pays, et de ses partenaires, ainsi que la contribution active à une
placé sous la supervision de la direction, qui comprend approche interorganisations placée sous le leadership du
la contribution active de secteurs tels que les ressources coordonnateur de l’action humanitaire17.
humaines, la déontologie ainsi que les opérations et de tous

14
Voir « UNICEF Access Framework » (à paraître – lien hypertexte à ajouter après la publication officielle).
15
Conformément aux Directives non contraignantes du CPI concernant le recours aux escortes armées pour les convois humanitaires (en anglais).
Conformément au document intitulé « IASC Commitments on Accountability to Affected People and Protection from Sexual exploitation and Abuse » (Engagements du CPI en
16

matière de redevabilité vis-à-vis des populations touchées et de protection contre l’exploitation et les atteintes sexuelles, en anglais), 2017.
17
IASC Championship Strategy on PSEA and Sexual Harassment (Stratégie du CPI relative à la promotion de la protection contre l’exploitation, les atteintes et le harcèlement sexuels,
en anglais), 2018 ; IASC Plan to Accelerate PSEA in Humanitarian Response at Country Level (Plan du CPI pour renforcer la protection contre l’exploitation et les atteintes sexuelles dans
l’intervention humanitaire au niveau national, en anglais), approuvé par les responsables du CPI en décembre 2018.

2. Engagements au titre des programmes 28


2.1.6 Redevabilité envers les populations touchées18

ENGAGEMENT
Veiller à ce que les enfants et les familles touchés participent aux décisions ayant une incidence sur leur vie, à ce qu’ils
soient correctement informés et consultés, et à ce que leur opinion soit prise en compte.

CRITÈRE DE RÉFÉRENCE
Tous les bureaux de pays, avec le soutien des bureaux régionaux et du siège, mettent au point des procédures qui
garantissent que les populations touchées et à risque, notamment les enfants et les femmes :

• Participent aux processus de planification humanitaire et aux décisions ayant une incidence sur leur vie ;

• Sont informés de leurs droits, des normes censées régir le comportement du personnel de l’UNICEF, des services mis à
leur disposition et de la manière d’accéder à ces services en utilisant la langue et les moyens de communication de leur
choix, conformément aux standards Sphère ;

• Voient leur avis recueilli de façon systématique et pris en compte pour orienter la conception des programmes ainsi que
les mesures correctives ; Voir 2.3.1 Estimation des besoins, planification, suivi et évaluation

• Ont accès à des dispositifs de traitement des plaintes sûrs et confidentiels.

L’UNICEF est déterminé à placer les populations • En assurant un accès à des informations vitales,
touchées, notamment les enfants, les femmes et notamment sur les droits des personnes touchées et
les groupes les plus vulnérables19, au cœur de son sur la façon de les faire valoir, ainsi que des supports de
travail20. L’organisation facilite la participation sûre, communication bilatéraux entre le personnel humanitaire
adaptée et équitable des communautés : et les communautés ;

• En encourageant la participation de ces dernières • En mettant en place des moyens sûrs permettant
aux prises de décisions relatives à la définition et aux communautés touchées de fournir un retour
à la hiérarchisation des interventions, ainsi qu’à la d’informations et de formuler des plaintes concernant
détermination des mécanismes d’acheminement les les programmes et les interventions, tout en recueillant,
plus adaptés ; analysant et intégrant régulièrement ces informations aux
processus de prise de décisions.

18
Ibid.
19
Les groupes vulnérables sont les plus exposés au risque, et particulièrement sensibles aux effets des chocs et des aléas environnementaux, économiques, sociaux et politiques.
Parmi eux figurent : les enfants, les adolescents, les femmes, les personnes âgées, les adolescentes et les femmes enceintes, les ménages dirigés par des femmes ou des enfants,
les personnes porteuses d’un handicap, les mineurs non accompagnés, les personnes issues de groupes marginalisés et les personnes les plus pauvres, ainsi que les personnes
marginalisées par la société en raison de leur origine ethnique, de leur âge, de leur genre, de leur identité sexuelle, de leur situation de handicap, de leur classe ou de leur caste, de leur
appartenance politique ou de leur religion. La typologie des groupes vulnérables peut évoluer en fonction du contexte et des risques.
20
Voir le Manuel de l’UNICEF sur la responsabilité à l’égard des populations touchées (projet), 2019.

2. Engagements au titre des programmes 29


2.2 Approches programmatiques
Les approches programmatiques définissent les approches auxquelles l’UNICEF et ses partenaires doivent se conformer
dans leur action humanitaire et dans leurs activités de plaidoyer. Ces engagements institutionnels s’appliquent à tous les
secteurs et domaines de programmation.

Les critères de référence décrivent les niveaux de performance escomptés au regard des approches adoptées. Ils définissent
les normes qui doivent être appliquées dans l’ensemble de la programmation.

2.2.1 Qualité des programmes

ENGAGEMENT
Concevoir et mettre en œuvre des programmes de qualité.

CRITÈRE DE RÉFÉRENCE
Tous les bureaux de pays, avec le soutien des bureaux régionaux et du siège, conçoivent et mettent en œuvre des
interventions humanitaires axées sur les résultats, qui sont éclairées par les principes humanitaires et par les droits de la
personne, qui respectent les normes et règles internationales et qui contribuent à renforcer les capacités et les systèmes
au niveau local.

L’UNICEF œuvre, avec ses partenaires, à la conception et à • Sont fondés sur la communication avec les populations
la mise en œuvre de programmes qui : touchées, notamment les femmes et les enfants, sur
leur participation et sur leur retour d’informations ;
• Sont éclairés par les cadres juridiques internationaux,
par les principes humanitaires et par les droits de la • Tiennent compte du genre et de l’âge et sont inclusifs ;
personne, placent les droits de l’enfant au cœur de leurs
interventions et intègrent la protection des enfants, • Tiennent compte des questions de conflits, préviennent
des femmes et des populations touchées à tous les les répercussions négatives et sont éclairés par une
secteurs ; Voir 1.3 Cadre juridique international et analyse solide des risques et des conflits qui prend en
1.4.5 Centralité de la protection compte les besoins des enfants, les risques en matière
de protection et les violations potentielles ;
• Sont conformes aux normes et règles internationales,
notamment les standards Sphère, la Norme humanitaire • Contribuent au renforcement des capacités et des
fondamentale de qualité et de redevabilité, les Normes systèmes nationaux et locaux des acteurs concernés
minimales du Réseau inter-agences pour l’éducation en (autorités et organisations de la société civile), réduisent
situations d’urgence ainsi que les Standards minimums les vulnérabilités et les risques, renforcent la résilience
pour la protection de l’enfance dans l’action humanitaire ;  et la cohésion sociale et jettent les bases du relèvement
Voir 1.4 Normes et principes internationaux et du développement durable, au regard notamment
des considérations environnementales, en intégrant
• Ciblent les enfants, les femmes et les communautés les l’adaptation aux changements climatiques et la réduction
plus défavorisés ; Voir 2.2.3 Équité des risques de catastrophes.

• Favorisent la programmation multisectorielle, la Voir 2.3 Engagements sectoriels et 2.4


convergence géographique et une approche intégrée Engagements intersectoriels (Considérations clés pour
pour obtenir des effets durables et à grande échelle ; des programmes et des normes de qualité)
Voir 2.2.2 Programmation multisectorielle
et intégrée

• Sont sûrs et accessibles ;

• Sont axés sur les résultats, favorisent des effets


collectifs et sont fondés sur des données probantes, sur
l’analyse et sur l’estimation des besoins ;

2. Engagements au titre des programmes 30


2.2.2 Programmation multisectorielle et intégrée

ENGAGEMENT
Favoriser une programmation multisectorielle et intégrée ainsi qu’une convergence géographique dans toutes les phases du
cycle de programme.

CRITÈRE DE RÉFÉRENCE
Tous les bureaux de pays encouragent la programmation multisectorielle et intégrée, ainsi que la convergence
géographique au cours de la conception et de la mise en œuvre des programmes et des partenariats.

L’UNICEF encourage une approche multisectorielle et Cette démarche s’applique à toutes les phases du cycle
intégrée, ainsi qu’une convergence géographique dans d’intervention des programmes : l’estimation des besoins ;
la conception et la mise en œuvre des programmes et des la planification, la conception des partenariats ; la mise en
partenariats. Les chefs de file sectoriels sont encouragés œuvre du programme ; l’appui à la prestation de services ;
à intervenir dans les mêmes zones géographiques, à le renforcement des capacités ; la coordination ; le suivi et
coordonner, conjointement, la planification, le financement l’évaluation sur le terrain.
et la mise en œuvre des programmes, et à contribuer à
la réalisation de leurs objectifs et résultats respectifs afin Voir 2.3 Engagements sectoriels et 2.4 Engagements
d’obtenir des effets plus durables, à plus grande échelle et intersectoriels (Considérations clés pour des
présentant un meilleur rapport coût/efficacité21. programmes et des normes de qualité)

2.2.3 Équité

ENGAGEMENT
Cibler les enfants les plus défavorisés et leur communauté pour qu’ils bénéficient d’une aide, d’une protection et de
services humanitaires.

CRITÈRE DE RÉFÉRENCE
Tous les bureaux de pays élaborent des stratégies propres à chaque contexte pour atteindre les groupes les plus
vulnérables et équilibrer les principes de couverture, de qualité et d’équité dans leurs plans d’intervention humanitaire.

L’UNICEF s’efforce d’axer ses interventions humanitaires L’UNICEF allie la volonté d’atteindre le plus grand nombre de
sur les communautés les plus défavorisées, afin de personnes dans le besoin (couverture) au souhait d’atteindre
réaliser les droits de chaque enfant, en commençant les personnes dont les besoins sont les plus patents (équité),
par les plus vulnérables22 et les plus démunis. L’UNICEF tout en assurant l’exécution de programmes de qualité23.
veut comprendre et traiter les causes profondes de la L’UNICEF considère comme prioritaire le fait d’accéder aux
discrimination et des inégalités, souvent exacerbées par personnes ayant le plus besoin d’aide dans les meilleurs
les situations d’urgence, l’objectif étant que les enfants et délais et en respectant certains principes, notamment dans les
les femmes, en particulier les plus vulnérables, accèdent contextes où le financement est limité. En vue de s’inscrire
en toute sécurité à l’éducation, aux soins de santé, à la dans une approche équitable, l’UNICEF recueille et utilise des
nutrition, à l’assainissement, à l’eau potable, à la protection données ventilées, afin de comprendre les divers besoins de
et à d’autres services, et qu’ils aient la possibilité de survivre, différents groupes de populations touchées et de cibler et
de s’épanouir et d’atteindre leur plein potentiel, sans atteindre les plus défavorisés. Voir 2.3.1 Estimation des
aucune discrimination. besoins, planification, suivi et évaluation

21
À titre d’exemple, la programmation multisectorielle et intégrée peut s’appuyer sur les associations thématiques suivantes : santé, nutrition, EAH, protection de l’enfance,
développement de la petite enfance et VIH pour le traitement de la malnutrition aiguë sévère ; ou santé, EAH et participation communautaire pour susciter le changement comportemental
et social afin de faire face aux épidémies ; ou bien éducation et EAH en faveur de la santé et de l’hygiène menstruelles dans les établissements scolaires , ou encore éducation et
protection de l’enfance en faveur de la santé mentale et du soutien psychosocial.
22
Les groupes vulnérables sont les plus exposés aux risques, et particulièrement sensibles aux effets des chocs et des aléas environnementaux, économiques, sociaux et politiques.
Parmi eux figurent : les enfants, les adolescents, les femmes, les personnes âgées, les adolescentes et les femmes enceintes, les ménages dirigés par des femmes ou des enfants, les
personnes porteuses d’un handicap, les mineurs non accompagnés, les personnes issues de groupes marginalisés et les personnes les plus pauvres, ainsi que les personnes marginali-
sées par la société en raison de leur origine ethnique, de leur âge, de leur genre, de leur identité sexuelle, de leur situation de handicap, de leur classe ou de leur caste, de leur apparte-
nance politique ou de leur religion. La typologie des groupes vulnérables peut évoluer en fonction du contexte et des risques.
23
Instauration d’un équilibre entre la couverture, la qualité et l’équité : processus consistant à concilier l’objectif d’atteindre le plus grand nombre de personnes (couverture) avec
celui d’atteindre les personnes ayant le plus besoin d’aide (équité), tout en préservant la qualité des programmes. Cet équilibre est particulièrement essentiel dans les contextes où le
financement est limité. La couverture est guidée par les estimations concernant les personnes dans le besoin. La qualité est mesurée à l’aune des normes de l’UNICEF, des normes
interorganisations et des normes du Comité permanent interorganisations. L’équité est déterminée par la hiérarchisation appropriée des personnes les plus démunies, laquelle est éclairée
par l’évaluation et l’analyse de la vulnérabilité et des privations, et par le principe consistant à ne laisser aucun enfant de côté.

2. Engagements au titre des programmes 31


2.2.4 Établissement de liens entre l’action humanitaire et le développement

ENGAGEMENT
Renforcer la cohérence et la complémentarité entre les programmes d’action humanitaire et de développement.

CRITÈRE DE RÉFÉRENCE
Avec l’appui des bureaux régionaux et du siège, tous les bureaux de pays conçoivent et mettent en œuvre des programmes
humanitaires prenant en compte les risques et les questions de conflits. Ces programmes développent et renforcent les
capacités et les systèmes nationaux et locaux dès le début de l’action humanitaire, afin i) de réduire les besoins et les
vulnérabilités des populations touchées, ainsi que les risques auxquels elles sont exposées, et ii) de contribuer à la paix et à
la cohésion sociale, lorsque cela s’avère possible et pertinent.

Tous les bureaux de pays doivent mettre en œuvre des • Répertorier et analyser les risques, les chocs et les
programmes tenant compte des risques et des questions stress, et mettre en œuvre une programmation prenant
de conflits, qui développent et renforcent les capacités et en compte les risques et les questions de conflits, qui :
les systèmes nationaux et locaux afin de réduire les besoins
et les vulnérabilités des populations touchées, ainsi que les • Prévoie les incidences des chocs et des stress en
risques auxquels elles sont exposées. Ils doivent notamment : mettant en place des mesures de préparation pour
prévenir les éventuelles perturbations de la prestation
• Faire face aux situations d’urgence de manière à renforcer de services ;
les capacités et les systèmes nationaux et locaux
existants, et à permettre ainsi la sauvegarde des droits • Soit conçue de façon à éviter d’exacerber les conflits et
des femmes et des enfants et la prestation de services la violence (en d’autres termes, qui tienne compte des
essentiels pour les plus vulnérables et les plus marginalisés : questions de conflits) ;

• En investissant dans les capacités organisationnelles • Améliore les capacités nationales et locales en matière
et institutionnelles des acteurs nationaux et locaux, de réduction des risques de catastrophe, notamment
notamment les autorités nationales et locales, les d’adaptation durable aux changements climatiques.
organisations de la société civile et le secteur privé ;
La Procédure concernant l’établissement de liens
• En consolidant les systèmes nationaux et locaux de entre programmation humanitaire et programmation du
gestion et de prestation de services, notamment par développement de l’UNICEF rend ces stratégies obligatoires
le biais du développement de la préparation et de la pour l’ensemble des bureaux de pays.
résilience des systèmes nationaux de protection sociale ;
Voir 2.3 Engagements sectoriels et les critères de
• En renforçant les capacités des communautés, en référence relatifs au renforcement des systèmes, ainsi
particulier des femmes, des adolescents et des enfants ; que les Considérations clés pour l’établissement de liens
entre l’action humanitaire et le développement
• En consolidant la direction et la coordination des
interventions humanitaires par les communautés et
les autorités locales.

2. Engagements au titre des programmes 32


ÉTABLISSEMENT DE LIENS ENTRE L’ACTION HUMANITAIRE, LE DÉVELOPPEMENT ET LA PAIX

Lorsque cela s’avère possible et pertinent, tous les • Génèrent des activités visant à prévenir le
bureaux de pays conçoivent et mettent en œuvre des déclenchement, l’intensification, la poursuite et la
programmes tenant compte des questions de conflits récurrence des conflits, lorsque cela s’avère possible et
et qui contribuent à la cohésion sociale et à la paix : pertinent ;

• En mettant l’accent sur la prestation équitable et • Préservent l’indépendance opérationnelle et le


inclusive ainsi que la gestion efficace de services fondement de l’action humanitaire sur des principes
sociaux tels que l’éducation, la santé, l’eau potable, spécifiques dans le cadre de l’établissement de liens
l’assainissement et la protection de l’enfance ; entre les programmes d’action humanitaire et de
développement, particulièrement dans les cas où le
• En appuyant la gestion et la prestation adéquates gouvernement est partie au conflit. Dans certaines
de services essentiels, de manière équitable et situations, il peut être impossible ou inapproprié de
responsable et en tenant compte des questions s’engager dans des actions de développement.
de conflits ;

• En encourageant la participation des communautés, Quel que soit le contexte, tout en contribuant aux
notamment des enfants, des adolescents et résultats collectifs, l’action de l’UNICEF reste guidée
des jeunes ; par des principes humanitaires et axée sur les objectifs
• En instaurant la confiance et la collaboration au sein suivants : sauver des vies, soulager les souffrances
des communautés et entre elles ; et préserver la dignité humaine pendant et après les
crises. Sans porter atteinte aux principes humanitaires
• En renforçant les mécanismes d’adaptation et les de neutralité, d’impartialité et d’indépendance, et
capacités de chacun à gérer les causes et les effets lorsque cela s’avère possible et pertinent, l’UNICEF
des conflits, et en pérennisant la paix. contribue au programme de pérennisation de la paix des
Nations Unies24.

Dans les contextes touchés par les conflits, la fragilité Dans les contextes où les Nations Unies ont mis en
ou d’autres problèmes majeurs menaçant la cohésion place une mission intégrée, l’UNICEF entend entretenir,
sociale, les bureaux de pays conçoivent et mettent en à tous les niveaux, une collaboration durable avec la
œuvre des programmes humanitaires qui : mission, tout en maintenant une distance opérationnelle
afin de minimiser le risque d’altérer la perception de son
• Sont étayés par une solide analyse des conflits et adhésion aux principes humanitaires et de compromettre
font en sorte d’éviter une exacerbation des facteurs son acceptation par les communautés et les parties
de conflits et de violence ; prenantes locales25.

• S’efforcent de repérer et de saisir les occasions de Voir Mobilisation dans les contextes où les Nations
renforcer la cohésion sociale et la paix dans le cadre Unies ont mis en place une mission intégrée dans la
de la prestation de services ; section 1.4.1 Principes humanitaires

24
Le programme de pérennisation de la paix des Nations Unies est axé sur les moyens dont dispose le système des Nations Unies pour contribuer à mettre un terme à certains
des conflits armés mondiaux les plus dévastateurs et prolongés, et soutenir les États Membres dans les efforts qu’ils déploient pour prévenir ces conflits et pérenniser la paix. Voir
résolution 70/262 de l’Assemblée générale (A/RES/70/262) et résolution 2282 (2016) du Conseil de sécurité [S/RES/2282 (2016)].
25
Voir « UN Integration/Working in Mission Context » et la note d’orientation technique de l’UNICEF (en anglais) intitulée « Engaging effectively with Integrated UN Presences », 2014

2. Engagements au titre des programmes 33


2.2.5 Durabilité environnementale et changements climatiques

ENGAGEMENT
Intégrer la durabilité environnementale dans la conception et l’exécution de l’action humanitaire de l’UNICEF, et renforcer la
résilience des communautés face aux changements climatiques.

CRITÈRE DE RÉFÉRENCE
Avec l’appui des bureaux régionaux et du siège, tous les bureaux de pays conçoivent des programmes humanitaires
qui intègrent les risques environnementaux et climatiques, privilégient les approches limitant les dommages causés à
l’environnement et contribuent à renforcer la résilience, lorsque cela est possible et pertinent.

L’UNICEF s’engage à réduire les risques et les climatiques et environnementaux, qui s’inscrit dans le
incidences liés à la dégradation environnementale et cadre de la Procédure concernant l’établissement de liens
aux changements climatiques auxquels les enfants entre programmation humanitaire et programmation du
peuvent être exposés, et à assurer à ces derniers un développement, que tous les bureaux de pays doivent
environnement sûr et salubre Dans le cadre de l’exécution impérativement respecter. Des solutions conçues
de son action humanitaire, l’UNICEF évalue les effets de en concertation avec les communautés permettent
celle-ci sur l’environnement et prend des mesures pour de renforcer la résilience face aux futurs stress
réduire les émissions, la pollution et les déchets. environnementaux et de promouvoir des stratégies
à faible émission de carbone et peu polluantes.
Voir 2.1.3 Approvisionnement et logistique L’UNICEF collabore avec les autorités nationales et
locales pour promouvoir et mettre en œuvre des
Au niveau des bureaux de pays, l’action humanitaire est solutions écologiquement durables et résilientes face aux
éclairée par une évaluation obligatoire des risques changements climatiques.

2.2.6 Localisation

ENGAGEMENT
Investir dans le renforcement des capacités des acteurs locaux (autorités nationales et locales, organisations de la société
civile et communautés) en matière d’action humanitaire.

CRITÈRE DE RÉFÉRENCE
Avec l’appui des bureaux régionaux et du siège, tous les bureaux de pays investissent dans le renforcement des capacités
institutionnelles et techniques des acteurs locaux, afin de réaliser des interventions humanitaires fondées sur des
principes établis.

L’UNICEF investit dans les capacités institutionnelles et compte des risques dans la programmation, en nouant
techniques des acteurs locaux (autorités, organisations de des partenariats fondés sur des principes, en adoptant une
la société civile et secteur privé), afin de mieux répondre gestion intégrée des risques et, le cas échéant, en appuyant
aux besoins des enfants touchés par les crises et de des accords et des financements pluriannuels.
préparer les parties prenantes nationales et infranationales
aux futures interventions humanitaires. UNICEF s’engage Voir 1.2.3 Partenariats et 3.5. Partenariats avec
à ancrer ses interventions dans le contexte local en les gouvernements et les organisations de la société
reconnaissant, en respectant et en renforçant le rôle des civile pour la mise en œuvre des programmes ;
autorités nationales et locales, des organisations de la 2.1.1 Préparation ; 2.1.2 Coordination ; 2.1.6 Redevabilité
société civile et des communautés dans la direction et envers les populations touchées ; 2.1.3 et
la coordination de l’action humanitaire. L’UNICEF adapte 3.8 Approvisionnement et logistique ; 2.2.1 Qualité des
son action aux spécificités contextuelles en soutenant le programmes ; 2.2.4 Établissement de liens entre l’action
renforcement des capacités des autorités locales et des humanitaire et le développement ; 3.1 Administration et
organisations de la société civile, notamment en matière finances ; et 3.6 Mobilisation des ressources.
de préparation aux situations d’urgence et de prise en

2. Engagements au titre des programmes 34


2.2.7 Participation communautaire en faveur du changement
comportemental et social26

ENGAGEMENT
Favoriser la participation communautaire en faveur du changement comportemental et social, aux côtés des acteurs
nationaux et locaux.

CRITÈRE DE RÉFÉRENCE
Avec l’appui des bureaux régionaux et du siège, tous les bureaux de pays conçoivent et mettent en œuvre des programmes
humanitaires dont l’une des composantes, planifiée et dotée de ressources, est la participation communautaire en faveur
du changement comportemental et social.

• Renforcer la participation et les capacités


Plaçant les populations au cœur de ses programmes
interpersonnelles des intervenants de première ligne ;
humanitaires, l’UNICEF mobilise les communautés en
toute sécurité et les encourage à susciter un changement • Appuyer la participation de toutes les populations
comportemental et social positif et mesurable. UNICEF touchées ou menacées à la conception des interventions
intègre la participation communautaire et le changement et au retour d’informations Voir 2.1.6 Redevabilité
comportemental et social dans les interventions humanitaires et envers les populations touchées ;
dans la préparation à celles-ci, en incluant dans ses programmes
une composante planifiée et dotée de ressources, conçue • Promouvoir des activités favorisant la consolidation de
et mise en œuvre avec les partenaires nationaux et locaux et la paix et la cohésion sociale (notamment la coexistence
adaptée à chaque contexte27, visant principalement à : entre les populations déplacées et les communautés
d’accueil) Voir 2.2.4 Établissement de liens entre
• Fournir des informations relatives à la survie et l’action humanitaire et le développement ;
aux droits, ainsi qu’aux services disponibles et aux
modalités d’accès à ces derniers ; • Faciliter l’instauration de relations de confiance avec
les acteurs locaux afin de garantir l’accès du personnel
• Appuyer l’adoption d’un comportement favorisant la humanitaire aux zones d’intervention.
santé et la protection, notamment de pratiques d’auto-
prise en charge psychosociale ; Le cas échéant, l’UNICEF dirige ou facilite la coordination
des parties prenantes assurant la mise en œuvre des
• Réaliser de rapides évaluations et recherches sociales interventions relatives à la participation communautaire et au
et comportementales, afin d’éclairer les activités menées changement comportemental et social.
dans le cadre des interventions ;
Voir 2.3 Engagements sectoriels (engagements
• Créer des plateformes de participation communautaire relatifs à la participation communautaire en faveur du
ou transformer des plateformes existantes aux fins changement comportemental et social), 2.4 Engagements
des interventions ; intersectoriels et 2.5.1 Urgences de santé publique

• Soutenir le déploiement d’actions communautaires aux


fins des interventions ;

26
On parle également de « communication pour le développement » (C4D).
27
Voir UNICEF Minimum Quality Standards and Indicators in Community Engagement (Normes et indicateurs de qualité minimaux de l’UNICEF en matière de participation communautaire), 2020.

2. Engagements au titre des programmes 35


2.2.8 Transferts en espèces à des fins humanitaires

ENGAGEMENT
Promouvoir les transferts en espèces à des fins humanitaires sans conditions ni restrictions.

CRITÈRE DE RÉFÉRENCE
Avec l’appui des bureaux régionaux et du siège, tous les bureaux de pays encouragent l’utilisation de transferts en espèces
à des fins humanitaires sans conditions ni restrictions, lorsque cela s’avère possible et pertinent.

Entre autres modalités, l’UNICEF s’engage à évaluer la À mesure de l’évolution du contexte, tous les bureaux
faisabilité de transferts en espèces dans le cadre de de pays doivent actualiser et adapter leur approche en
chaque intervention humanitaire, en coordination et matière de transferts en espèces à des fins humanitaires,
en accord avec les autres acteurs humanitaires. Tous les en garantissant des normes minimales d’éthique et
bureaux de pays doivent évaluer la faisabilité en matière de sécurité lors de la collecte, de l’utilisation et de la
de transferts de fonds de manière rapide et efficace, diffusion de données.
conformément à la Procédure de l’UNICEF relative à
la préparation aux interventions d’urgence, ou durant S’il est possible d’utiliser un large éventail de modèles de
l’intervention. mise en œuvre des programmes de transferts en espèces,
l’UNICEF examine prioritairement la possibilité de recourir
Les transferts en espèces à des fins humanitaires aux systèmes de protection sociale existant dans le pays.
constituent un mode d’aide souple, qui i) permet de répondre Lorsque cette solution n’est pas réalisable ou conforme
aux besoins des enfants et des familles les plus vulnérables aux principes humanitaires, l’UNICEF utilise ou instaure
afin qu’ils puissent survivre et se relever ; ii) contribue aux un autre système de mise en œuvre, par le biais de
interventions multisectorielles en faisant face aux besoins partenariats avec d’autres organismes des Nations Unies,
élémentaires immédiats ; iii) offre aux familles la flexibilité des institutions financières internationales, des ONG locales
nécessaire pour qu’elles puissent faire leurs propres choix ; et internationales, le Mouvement de la Croix-Rouge et du
et iv) soutient les marchés locaux. Les transferts en espèces Croissant-Rouge ou le secteur privé.
peuvent également contribuer à la réalisation d’objectifs
propres à certains secteurs, grâce à l’élaboration de
stratégies cash plus.

2.3. Engagements sectoriels


Les résultats stratégiques décrivent de manière générale les objectifs que l’UNICEF s’efforce d’atteindre en respectant ses
engagements et ses critères de référence.

Les engagements sectoriels décrivent la portée des activités menées par l’UNICEF et ses partenaires dans le cadre de leurs
interventions humanitaires et de leurs actions de plaidoyer dans un secteur particulier.

Les critères de référence décrivent les niveaux de performance attendus au regard des engagements pris. Ils définissent les
normes qui doivent être appliquées dans l’ensemble de la programmation relative à ce secteur.

L’estimation des besoins, la planification, le suivi et l’évaluation fournissent le cadre de tous les programmes.

2. Engagements au titre des programmes 36


2.3.1 Estimation des besoins, planification, suivi et évaluation

RÉSULTAT STRATÉGIQUE

Les enfants et leur communauté bénéficient d’une action humanitaire appropriée et opportune, grâce à une
planification fondée sur les besoins et une gestion des programmes axée sur les résultats

ENGAGEMENTS CRITÈRES DE RÉFÉRENCE

1. Données axées sur l’équité • Les données ventilées (selon l’âge, le genre, le handicap, le lieu et d’autres
considérations propres au contexte) sont recueillies, analysées et diffusées
Des données ventilées sont
dans le cadre de toutes les activités d’estimation, de planification, de suivi et
recueillies, analysées et diffusées,
d’évaluation.
afin de comprendre les différents
besoins, risques et vulnérabilités28
des enfants et de leur communauté,
et d’y faire face

2. Estimation des besoins • Dans la mesure du possible, l’estimation et l’analyse des besoins prennent
la forme d’exercices conjoints interorganisations. Elles débutent dans les
Une estimation coordonnée,
72 heures suivant le déclenchement d’une crise soudaine, et ont lieu au moins
opportune et impartiale de la
une fois par an dans les situations de crise humanitaire prolongée29 ;
situation, des besoins en matière
d’aide et de protection humanitaires, • L’estimation et l’analyse des besoins tiennent compte des problématiques liées
des vulnérabilités et des risques, est à l’enfance et au genre, respectent les normes interorganisations et utilisent
réalisée les données recueillies avant la crise, ainsi que les retours d’informations
fournis par les populations touchées.

3. Planification des interventions • La planification est éclairée par des données probantes, issues notamment
de l’estimation des besoins, de l’analyse des vulnérabilités, des données
Les plans d’intervention s’appuient
recueillies avant la crise, des enseignements tirés des évaluations et des
sur des données probantes et
examens, du dialogue avec les partenaires et des retours d’informations
s’alignent sur la planification
fournis par les populations touchées ;
interorganisations. Ils remplissent les
critères de couverture, de qualité et • Les indicateurs et les cibles sont définis, notamment les indicateurs à
d’équité30, s’adaptent à l’évolution haute fréquence ;
des besoins, tiennent compte des
• Une estimation régulière des besoins et des plans de suivi sont mis en place et
conflits et établissent des liens entre
révisés deux fois par an. Ils permettent d’examiner le respect des critères de
les programmes d’aide humanitaire
couverture, de qualité, d’équité et du principe consistant à « ne pas nuire » ;
et de développement
• Les programmes d’aide humanitaire et de développement sont liés par le biais
de la préparation, du renforcement des systèmes, de la résilience et de la
planification de la transition.

28
La vulnérabilité désigne la mesure dans laquelle certaines personnes peuvent être touchées, de manière disproportionnée, par les perturbations causées à leur environnement
physique et aux dispositifs d’aide sociale par une catastrophe ou un conflit. La vulnérabilité est propre à chaque personne et à chaque situation. Les groupes vulnérables sont les
plus exposés au risque, et particulièrement sensibles aux effets des chocs et des aléas environnementaux, économiques, sociaux et politiques. Parmi eux figurent : les enfants, les
adolescents, les femmes, les personnes âgées, les adolescentes et les femmes enceintes, les ménages dirigés par des femmes ou des enfants, les personnes porteuses d’un handicap,
les mineurs non accompagnés, les personnes issues de groupes marginalisés et les personnes les plus pauvres, ainsi que les personnes marginalisées par la société en raison de leur
origine ethnique, de leur âge, de leur genre, de leur identité sexuelle, de leur situation de handicap, de leur classe ou de leur caste, de leur appartenance politique ou de leur religion. La
typologie des groupes vulnérables peut évoluer en fonction du contexte et des risques.
29
Rapides estimations initiales dans les 72 heures ; estimation des besoins sectoriels dans les deux semaines ; rapide estimation multisectorielle initiale ou estimations similaires des
besoins multisectoriels dans les quatre semaines.
30
Instauration d’un équilibre entre la couverture, la qualité et l’équité : processus consistant à concilier l’objectif d’atteindre le plus grand nombre de personnes (couverture) avec
celui d’atteindre les personnes ayant le plus besoin d’aide (équité), tout en préservant la qualité des programmes. Cet équilibre est particulièrement essentiel dans les contextes où le
financement est limité. La couverture est guidée par les estimations concernant les personnes dans le besoin. La qualité est mesurée à l’aune des normes de l’UNICEF, des normes
interorganisations et des normes du Comité permanent interorganisations. L’équité est déterminée par la hiérarchisation appropriée des personnes les plus démunies, laquelle est éclairée
par l’évaluation et l’analyse de la vulnérabilité et des privations, et par le principe consistant à ne laisser aucun enfant de côté.

2. Engagements au titre des programmes 37


4. Suivi • Les progrès réalisés au regard des cibles visées sont régulièrement
communiqués, notamment à l’aide des indicateurs à haute fréquence ;
La situation humanitaire et la
couverture, la qualité et l’équité • Un suivi structuré des actions menées sur le terrain, notamment le dialogue
des interventions font l’objet d’un avec les partenaires et les retours d’informations fournis par les populations
suivi visant à éclairer les actions touchées, est assuré, conformément aux orientations de l’UNICEF relatives au
correctives au moment présent et les suivi sur le terrain ;
futurs processus de planification
Voir 3.5 Partenariats avec les gouvernements et les organisations de la
société civile pour la mise en œuvre des programmes et 2.1.6 Redevabilité
envers les populations touchées

• Le suivi de la situation permet de surveiller l’évolution des besoins


humanitaires à une fréquence adaptée au contexte ;

• Les conséquences prévues et imprévues31 font l’objet d’un suivi, axé sur
l’équité et la prise en compte des conflits.

5. Évaluation • L’évaluation des interventions humanitaires est utilisée pour accroître


l’efficacité de la formation, la redevabilité et les performances
La contribution de l’UNICEF à l’action
organisationnelles, en vue d’améliorer les systèmes, les politiques et les
humanitaire est évaluée de manière
programmes de l’UNICEF et de ses partenaires ;
systématique et indépendante32,
au moyen d’évaluations fiables et • Des évaluations sous la forme d’analyses a posteriori, d’examens des
axées sur l’utilisation, d’évaluations enseignements tirés et d’examens opérationnels par les pairs, sont réalisées
interorganisations et d’autres formes de manière anticipée pour les situations d’urgence soudaines, ou intégrées
d’évaluation33, conformément à dans la planification stratégique régulière pour les interventions prolongées,
la politique d’évaluation et aux afin d’éclairer les actions correctives.
procédures de l’UNICEF

Voir 1.2.6 Suivi des performances, 2.1.1 Préparation, 2.1.6 Redevabilité envers les populations touchées
et 2.2.3 Équité

31
Une conséquence prévue peut désigner un effet escompté du programme, par exemple une participation communautaire accrue aux processus de planification des interventions
humanitaires. Une conséquence imprévue peut désigner tout effet inattendu, par exemple l’aggravation des inégalités existantesdu fait d’un programme de participation communautaire
favorisant les membres de la communauté dotés des compétences et du statut nécessaires pour s’impliquer dans les processus et/ou augmentant le temps de travail des femmes. Les
conséquences imprévues peuvent être positives ou négatives.
32
Au regard des Principaux engagements, des politiques, des directives, des normes de l’UNICEF en matière de qualité et de redevabilité, et des objectifs visés par l’action humanitaire.
33
Des évaluations sous la forme d’analyses a posteriori et d’examen des enseignements tirés peuvent être réalisées en interne.

2. Engagements au titre des programmes 38


CONSIDÉRATIONS CLÉS

Plaidoyer
• Plaider en faveur d’une collecte et d’une diffusion des données en temps voulu et de leur analyse afin de faciliter
l’élaboration d’une programmation fondée sur les besoins, en particulier lorsque celles-ci présentent des lacunes ou sont
entravées par des obstacles.
• Promouvoir une planification et une programmation intégrées et multisectorielles, notamment la convergence
géographique.
• Plaider en faveur d’une estimation impartiale des besoins en vue d’éclairer la planification des interventions, et
d’un suivi indépendant.

Coordination et partenariats
• Collaborer avec les partenaires, les autorités, les organisations de la société civile et les communautés au niveau
local, afin de mieux comprendre le contexte et d’améliorer l’accès aux communautés et aux groupes vulnérables.
• Travailler en coordination avec d’autres organismes des Nations Unies, les organisations de la société civile et
les autorités nationales et locales, en réalisant conjointement les estimations, la planification, le suivi, l’évaluation et la
diffusion des données, afin d’obtenir des résultats collectifs et de limiter les risques de lacunes ou de doublons.

Programmes et normes de qualité


• Fournir une aide humanitaire neutre et impartiale, fondée sur une estimation objective des besoins.
• Veiller au respect des principes humanitaires tout au long des processus de ciblage et de hiérarchisation des
priorités, notamment lorsqu’il s’agit de déterminer le lieu d’implantation des services et les méthodes de ciblage. Il
convient d’être particulièrement attentif à ne pas uniquement recenser et évaluer les populations placées sous le contrôle
d’une seule partie au conflit.
• Répertorier les différents groupes de population en respectant les spécificités culturelles et collaborer avec eux, afin
de recueillir des données ventilées.
• Optimiser l’utilisation de sources fiables de données primaires et secondaires, notamment les données recueillies
et analysées par d’autres acteurs humanitaires, les données collectées avant et après une crise, les données relatives au
suivi du programme, les retours d’informations fournis par les populations touchées, la société civile, les réseaux sociaux,
et les données géospatiales.
• Garantir une gestion de l’action humanitaire axée sur les résultats, à l’aide de la collecte, de l’analyse et de
l’utilisation des données, notamment des données ventilées, relatives à la situation des enfants et de leur communauté et
à la mise en œuvre du programme, afin d’orienter la planification, la conception des programmes, les actions correctives
et l’adaptation à l’évolution des besoins et du contexte.
• Équilibrer la couverture, la qualité et l’équité34 de la programmation, en tenant compte des contraintes
opérationnelles (par exemple, le financement, l’accès). Les interventions plus difficiles à évaluer et celles ciblant un
nombre moins important d’enfants parmi les plus vulnérables, ne doivent pas être écartées. Voir 2.2.3 Équité
• Aligner les indicateurs et les cibles dans les processus de planification et les appels de fonds pour harmoniser la
programmation et rationaliser les exigences en matière d’établissement de rapports.
• Utiliser la collecte et la diffusion numériques des données afin qu’elles soient recueillies et analysées plus
rapidement, sous réserve de la mise en place de garanties adéquates pour la protection des données.
• Veiller au respect de l’éthique lors de la collecte, de l’utilisation, du stockage et de la diffusion des données, dans
l’intérêt supérieur des enfants, conformément à la procédure relative aux normes éthiques. Voir 1.4.9 Production de
données probantes et protection des données dans le respect de l’éthique

34
Instauration d’un équilibre entre la couverture, la qualité et l’équité : processus consistant à concilier l’objectif d’atteindre le plus grand nombre de personnes (couverture) avec
celui d’atteindre les personnes ayant le plus besoin d’aide (équité), tout en préservant la qualité des programmes. Cet équilibre est particulièrement essentiel dans les contextes où le
financement est limité. La couverture est guidée par les estimations concernant les personnes dans le besoin. La qualité est mesurée à l’aune des normes de l’UNICEF, des normes
interorganisations et des normes du Comité permanent interorganisations. L’équité est déterminée par la hiérarchisation appropriée des personnes les plus démunies, laquelle est éclairée
par l’évaluation et l’analyse de la vulnérabilité et des privations, et par le principe consistant à ne laisser aucun enfant de côté.

2. Engagements au titre des programmes 39


• Confier le suivi à une tierce partie pour surmonter les difficultés en matière de capacités ou d’accès, et lorsque celle-ci
possède un profil de risque inférieur à celui du personnel de l’UNICEF. Planifier et mettre en œuvre le renforcement des
capacités afin que la tierce partie chargée du suivi satisfasse aux normes et aux principes de l’UNICEF.
• Veiller à ce que le personnel de l’UNICEF, qu’il travaille sur le terrain, dans un bureau de pays, un bureau régional ou
au siège, dispose des ressources et des capacités nécessaires pour commander et gérer les évaluations. Faire en
sorte que les données probantes générées soient utilisées pour créer des chaînes de réaction opportunes et efficaces
permettant d’améliorer les programmes et les activités de l’UNICEF.
• Veiller à ce que les évaluations de l’action humanitaire soient de haute qualité, répondent aux besoins de l’UNICEF
et des parties prenantes, soient dotées de ressources suffisantes et efficacement planifiées, conçues, gérées et menées.
Dans les contextes où des évaluations interorganisations (qui portent sur les résultats collectifs et n’examinent pas
en profondeur les performances d’une organisation en particulier) sont prévues, l’UNICEF doit envisager des formes
d’évaluation plus sommaires à ses propres fins d’apprentissage et de redevabilité.

Établissement de liens entre l’action humanitaire et le développement


• Dans la mesure du possible, utiliser ou améliorer les systèmes de données nationaux et infranationaux existants et
limiter le développement de systèmes parallèles lors des interventions humanitaires. Voir 2.2.4 Établissement de
liens entre l’action humanitaire et le développement
• Dans les contextes marqués par un conflit, un état de fragilité ou l’existence d’obstacles majeurs à la cohésion sociale,
veiller à ce que les programmes soient éclairés par une analyse approfondie des conflits. Voir 2.2.4 Établissement
de liens entre l’action humanitaire et le développement
• Examiner et évaluer régulièrement le travail réalisé par l’UNICEF en matière d’établissement de liens entre l’action
humanitaire et le développement, afin d’analyser la manière dont ces liens contribuent à améliorer les résultats obtenus
en faveur des enfants.

2. Engagements au titre des programmes 40


2.3.2 Santé

RÉSULTAT STRATÉGIQUE

Les enfants, les adolescents et les femmes ont accès à des services de santé de qualité, essentiels à leur survie et à
forte incidence

ENGAGEMENTS CRITÈRES DE RÉFÉRENCE

1. Leadership et coordination • L’UNICEF contribue activement aux mécanismes de coordination


interorganisations et intersectoriels.
Un leadership et une coordination
efficaces sont mis en place avec
succès

Voir 2.1.2 Coordination

2. Santé maternelle et néonatale • Au moins 90 % des femmes et des adolescentes enceintes reçoivent des
soins prénatals programmés37 , correspondant à la prise en charge d’au moins
Les femmes, les adolescentes et les quatre consultations prénatales ;
nouveau-nés bénéficient d’un accès
• Au moins 90 % des femmes et des adolescentes enceintes bénéficient
sûr et équitable à des services de
des services d’un personnel qualifié lors de l’accouchement, qui
santé maternelle et néonatale de
dispense notamment les soins néonatals essentiels, avec le niveau de
qualité, essentiels à leur survie et à
qualité souhaité38,39 ;
forte incidence35,36
• Au moins 80 % des mères et des nouveau-nés reçoivent des soins postnatals
courants précoces dans les deux jours suivant la naissance ;

• Au moins 80 % des nouveau-nés petits et malades ont accès à des soins


néonatals spécialisés de niveau 240 dispensés dans des établissements
hospitaliers situés à moins de deux heures du domicile.

3. Vaccination • Au moins 80 % des enfants et des femmes ciblés bénéficient d’une


vaccination systématique, notamment dans les zones difficiles d’accès 41 ;
Les enfants et les femmes
bénéficient d’une vaccination • Au moins 95 % de la population ciblée sont touchés par les campagnes
systématique et de vaccins de vaccination menées en vue de réduire les risques de maladies
supplémentaires potentiellement épidémiques42.

35
16 interventions vitales à forte incidence : Darmstadt, G.L., Bhutta, Z.A., Cousens, S., Adam, T., Walker, N., De Bernis, L., Équipe de pilotage sur la survie néonatale de The Lancet,
« Evidence-based, cost-effective interventions: how many newborn babies can we save? » (Interventions rentables, fondées sur des données probantes : combien de nouveau-nés
pouvons-nous sauver ?), The Lancet. 2005, 365 (9463) : 977-988. 10.1016/S0140-6736(05)71088-6.
36
Préconception : supplémentation en acide folique (1) ; Soins prénatals : vaccination antitétanique (2), dépistage et traitement de la syphilis (3), prévention de la prééclampsie et de
l’éclampsie par supplémentation en calcium (4), traitement préventif intermittent du paludisme (5), détection et traitement de la bactériurie asymptomatique (6) ; Soins périnatals :
administration d’antibiotiques en cas de rupture prématurée des membranes avant terme (7), administration de corticostéroïdes en cas de travail prématuré (8), détection et gestion des
présentations par le siège (césarienne) (9), surveillance du travail (notamment à l’aide d’un partographe) pour un diagnostic précoce des complications (10), pratiques d’accouchement
hygiéniques (11) ; Soins postnatals : réanimation des nouveau-nés (12), allaitement au sein (13) ; prévention et gestion de l’hypothermie (14), soins maternels kangourou (pratiqués dans
les établissements de santé pour les nourrissons de faible poids à la naissance (15), et prise en charge communautaire des cas de pneumonie (16).
37
Les soins prénatals sont dispensés aux femmes et aux adolescentes enceintes par des professionnels de santé qualifiés, afin de garantir les meilleures conditions de santé à la mère
et à l’enfant pendant la grossesse. Les soins prénatals comprennent l’identification, la prévention et la gestion des risques de maladies concomitantes de la grossesse ou liées à celle-ci,
l’éducation à la santé et la promotion de la santé. Pour de plus amples détails, veuillez consulter les Recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) concernant les soins
prénatals pour que la grossesse soit une expérience positive.
38
Définitions opérationnelles des caractéristiques des soins de santé maternelle et néonatale de qualité : 1) Sûrs – les soins de santé dispensés minimisent les risques et les préjudices
auxquels peuvent être exposés les utilisateurs des services, en prévenant notamment les traumatismes évitables et en réduisant les erreurs médicales ; 2) Efficaces – les services
délivrés s’appuient sur les connaissances scientifiques et les recommandations fondées sur des données probantes ; 3) Rapides – les soins de santé sont dispensés/reçus dans des
délais réduits ; 4) Efficients – les soins de santé sont dispensés de manière à optimiser l’utilisation des ressources et à éviter le gaspillage ; 5) Équitables – la qualité des soins de santé
dispensés ne varie pas en fonction de caractéristiques personnelles telles que le genre, l’origine raciale ou ethnique, la localisation géographique ou la situation socioéconomique ; et
6) Centrés sur la personne – les soins dispensés tiennent compte des préférences et des attentes de chaque utilisateur des services, ainsi que de la culture de sa communauté.
39
Pour de plus amples détails sur les normes, les énoncés de résultats et les mesures relatifs à la qualité des soins, veuillez vous reporter aux Standards pour l’amélioration de la qualité
des soins maternels et néonatals dans les établissements de santé de l’OMS, 2016
40
Les principaux soins hospitaliers dispensés (24 heures sur 24 et 7 jours sur 7) aux nouveau-nés petits et malades consistent notamment (mais pas uniquement) à : les réchauffer ;
les aider à se nourrir et à respirer ; traiter les cas de jaunisse ; prévenir et traiter les infections. La thérapie respiratoire par pression positive intermittente ne figure pas parmi les soins
néonatals spécialisés. Ces derniers ne peuvent être dispensés qu’en établissement de santé. Voir OMS et UNICEF, Survive and Thrive: Transforming care for every small and sick
newborn (Survivre et s’épanouir : transformer les soins pour tous les nouveau-nés petits et malades), 2019, p. 60 et 130.
41
Les calendriers de vaccination systématique sont établis selon des normes nationales. Les taux de couverture doivent être examinés au niveau infranational (3e niveau
administratif) afin de s’assurer de l’équité de la couverture. Se référer aux cibles définies dans le Plan d’action mondial pour les vaccins 2011-2020 et le Plan d’action mondial pour les
vaccins 2021‑2030, à paraître prochainement.
42
Telles que définies dans le Plan d’action mondial pour les vaccins 2011-2020 et le Plan d’action mondial pour les vaccins 2021-2030, à paraître prochainement, et d’après le cadre
décisionnel relatif à la vaccination dans les situations d’urgence humanitaire aiguë.

2. Engagements au titre des programmes 41


4. Santé des enfants et des • Les enfants et les adolescents ont un accès sûr et ininterrompu aux services
adolescents de santé, grâce à des établissements médicaux opérationnels ainsi qu’à des
activités scolaires et communautaires et à domicile ;
Les enfants et les adolescents ont un
accès sûr et équitable à des services • Les enfants et les adolescents bénéficient d’actions de prévention, de
de santé spécialisés essentiels à leur diagnostics et de traitements de qualité, adaptés à leur âge et à leur sexe, pour
survie et à forte incidence les causes fréquentes de maladies et de décès ;

• Les enfants, les adolescents et les personnes qui s’occupent d’eux ont accès à
un soutien psychosocial.

5. Renforcement des systèmes et • Au moins 70 % des établissements de santé soutenus par l’UNICEF disposent
des services de santé d’un personnel en nombre suffisant, dûment formé pour dispenser des
services médicaux de base43 ;
Les soins de santé primaires restent • Au moins 70 % des établissements soutenus par l’UNICEF appliquent des
dispensés par les établissements de normes relatives à la qualité des soins44 ou des normes d’audit clinique en ce
santé et les dispositifs de prestation qui concerne la santé procréative, la santé des mères, des nouveau-nés, des
de services communautaires enfants et des adolescents et les soins nutritionnels qui leur sont dispensés 45 ;
Voir 2.2.4 Établissement de • Au moins 70 % des établissements et/ou des intervenants de première
liens entre l’action humanitaire et ligne soutenus par l’UNICEF soumettent des données en temps réel pour
le développement les systèmes d’information sanitaire, la cartographie des services de santé
procréative, de santé des mères, des nouveau-nés, des enfants et des
adolescents et des soins nutritionnels qui leur sont dispensés, et afin de
respecter les directives du Règlement sanitaire international (RSI)46 ;

• Aucun site de stockage à l’échelle infranationale ne signale de rupture de stock


des produits de santé essentiels 47.

6. Participation communautaire • Les enfants, les personnes qui s’occupent d’eux et leur communauté
en faveur du changement sont informés des services de santé disponibles et savent où et comment
comportemental et social y accéder ;

Les populations touchées ou à • Les enfants, les personnes qui s’occupent d’eux et leur communauté
risque ont rapidement accès à des participent activement aux interventions en faveur du changement
informations et à des interventions comportemental ;
respectueuses de leur culture et • Les adolescents ont accès à des informations relatives à la santé, notamment
adaptées au genre et à l’âge, visant à la santé sexuelle, procréative et mentale.
améliorer les pratiques en matière de
soins préventifs et curatifs

Voir 2.2.7 Participation


communautaire en faveur du
changement comportemental
et social

Voir 2.5.1 Urgences de santé publique

43
Ce critère de référence est propre aux établissements de santé. Cependant, un critère équivalent sera utilisé pour la prestation de services communautaires dispensés par une équipe
d’agents de santé issus de la communauté, dans les pays ou les contextes dotés d’un système de santé communautaire.
44
La qualité des soins est définie comme « la mesure dans laquelle les services de soins de santé dispensés aux individus et aux populations améliorent les résultats escomptés en
matière de santé. À cette fin, les soins de santé doivent être sûrs, efficaces, rapides, efficients, équitables et centrés sur la personne. » Voir OMS, What is the Quality of Care Network?
(Qu’est-ce que le réseau pour la qualité des soins ?)
45
Voir UNICEF, The UNICEF Health Systems Strengthening Approach (La stratégie de renforcement des systèmes de santé de l’UNICEF), 2016.
46
Voir OMS, À propos du RSI.
47
La Commission des Nations Unies sur les produits d’importance vitale pour les femmes et les enfants a pour objectif d’élargir l’accès des personnes les plus vulnérables dans le monde
aux médicaments et aux fournitures médicales indispensables à leur survie, en soutenant les efforts déployés pour réduire les obstacles qui entravent l’accès aux produits de santé
essentiels. Au nombre de treize, ces produits sont les suivants : l’oxytocine, le misoprostol, le sulfate de magnésium, les antibiotiques injectables, les corticostéroïdes anténatals, la
chlorhexidine, les appareils de réanimation, l’amoxicilline, les sels de réhydratation orale, le zinc, les préservatifs féminins, les implants contraceptifs et la contraception d’urgence.

2. Engagements au titre des programmes 42


CONSIDÉRATIONS CLÉS

Plaidoyer
• Plaider auprès des autorités nationales et locales (et auprès de toutes les parties au conflit dans les contextes marqués
par un conflit), des donateurs, des partenaires et des personnes s’occupant d’enfants, en faveur du droit à la santé
de chaque enfant et de chaque femme48, en s’appuyant sur les engagements pris au niveau mondial et national pour
garantir des vies saines et promouvoir le bien-être pour tous à tous les âges, notamment l’ODD 3 concernant la santé49, la
Convention relative aux droits de l’enfant et la Déclaration d’Astana.
• Plaider en faveur d’investissements accrus et opportuns, afin de garantir un accès rapide aux soins vitaux et à des
services de santé de qualité pour les mères, les nouveau-nés, les enfants et les adolescents.
• Plaider en faveur de la protection des agents de santé, des bénéficiaires des soins, des établissements de santé,
des fournitures et des ambulances, en se référant au droit international humanitaire et aux résolutions pertinentes du
Conseil de Sécurité, notamment la résolution 2286.50
• Dans les contextes marqués par un conflit, établir un dialogue avec l’ensemble des parties au conflit sur l’accès aux
services de santé, conformément au droit international humanitaire.

Coordination et partenariats
• Préciser, dès que possible, les responsabilités de l’UNICEF, des autorités nationales et locales et des partenaires dans
les plans d’intervention.
• Veiller à ce que les droits et les besoins des nouveau-nés, des enfants, des adolescents et des femmes soient dûment
pris en compte dans les évaluations, les stratégies et la programmation interorganisations et du secteur de la santé.
• Repérer les lacunes ou les goulets d’étranglement éventuels dans les mécanismes de coordination et y remédier,
en collaboration avec les gouvernements, l’OMS et les autres partenaires.
• Agir en coordination avec les acteurs de la santé mentale et les services d’aide psychosociale, conformément aux
Directives du Comité permanent interorganisations concernant la santé mentale et le soutien psychosocial dans les
situations d’urgence.

Programmes et normes de qualité


• Encourager des interventions multisectorielles intégrées : collaborer étroitement avec d’autres secteurs (en particulier
la nutrition, l’EAH, l’éducation, la protection et la participation communautaire en faveur du changement comportemental
et social), en vue de mettre en place des interventions intégrées pour faire face aux déplacements de populations, aux
épidémies, aux catastrophes naturelles et à d’autres situations nécessitant des stratégies multisectorielles intégrées.
• Axer les interventions sur les personnes les plus démunies et les plus difficiles d’accès : les nouveau-nés, les
enfants, les adolescents et les femmes, en particulier ceux vivant dans des zones rurales isolées, des bidonvilles en
milieu urbain, ainsi que les communautés les plus pauvres et les plus difficiles à atteindre, qui sont souvent touchées par
les crises humanitaires de manière disproportionnée.
• Dans le cas d’un événement faisant de nombreuses victimes, lorsque les gouvernements ou les partenaires font appel
à l’aide de l’UNICEF, veiller à ce que les populations touchées, en particulier les nouveau-nés, les enfants, les adolescents
et les femmes, aient accès aux premiers secours, aux soins d’urgence et de traumatologie, et que les autorités sanitaires
reçoivent un appui pour lancer et mettre en œuvre une intervention complète, comprenant notamment un soutien
psychosocial. Dans les zones exposées à ce type d’événements, l’UNICEF et ses partenaires, notamment l’organisation
chef de file du cluster ou du secteur de la santé, doivent assurer la préparation aux interventions.
• Les établissements de santé doivent être adaptés aux enfants et sûrs, conformément aux principes relatifs au
développement de la petite enfance, tels que définis dans le Cadre pour des soins attentifs, en matière de conception,
de fourniture d’informations et d’accès.

48
Constitution de l’OMS (1946) : « [...] la possession du meilleur état de santé qu’il est capable d’atteindre constitue l’un des droits fondamentaux de tout être humain. »
49
Voir l’UNICEF et les objectifs de développement durable.
50
« Condamne fermement les actes de violence, les attaques et les menaces visant les blessés et les malades, le personnel médical et les agents humanitaires dont l’activité est d’ordre
exclusivement médical, leurs moyens de transport et leur matériel, ainsi que les hôpitaux et les autres installations médicales [...] » (résolution 2286 du Conseil de Sécurité, paragr. 1) et
« Exige de toutes les parties à un conflit armé qu’elles respectent pleinement les obligations que leur impose le droit international, [...] de garantir le respect et la protection de l’ensemble
du personnel médical et des agents humanitaires dont l’activité est d’ordre exclusivement médical [...] » (résolution 2286 du Conseil de Sécurité, paragr. 2).

2. Engagements au titre des programmes 43


• Les droits et les besoins des enfants en situation de handicap et des personnes qui s’occupent d’eux doivent être
pris en compte lors de l’estimation des besoins, de l’élaboration des aperçus des besoins humanitaires, et des efforts
d’intervention et de relèvement.
• Travailler avec les acteurs de la lutte contre la violence basée sur le genre (VBG) et avec les mécanismes de
coordination, afin de réduire les risques de VBG et de garantir la prise en charge des personnes survivantes de la VBG.
Former le personnel de santé et lui fournir des informations actualisées sur les services de lutte contre la VBG existants
et les procédures d’orientation destinées aux personnes survivantes. En l’absence d’acteurs de la lutte contre la VBG,
former le personnel de santé à l’aide du Guide de poche sur la VBG.
• Impliquer systématiquement les communautés touchées et les autorités locales dans la préparation et les actions
préventives menées au niveau communautaire, ainsi que dans la conception, la planification et le suivi des
programmes de santé.
• À l’aide de dispositifs de retour d’informations et de signalement sûrs et confidentiels s’appuyant sur les méthodes
de communication privilégiées par les populations, tenir systématiquement compte de leurs points de vue pour
examiner, éclairer et corriger les interventions en matière de santé.
• Veiller à ce que les enfants, les adolescents, les personnes qui s’occupent d’eux et les communautés prennent part aux
décisions influant sur leur vie et aient accès à des mécanismes de traitement des plaintes sûrs et confidentiels.

Établissement de liens entre l’action humanitaire et le développement


• Il est primordial de prévenir l’effondrement du système et des services de santé aussitôt après le choc initial,
afin d’être capable d’honorer tous les autres engagements du programme et de réduire les efforts et les ressources
nécessaires pour un relèvement précoce. L’UNICEF doit résolument contribuer au rétablissement des services courants,
tels que la chaîne du froid pour la reprise des activités du Programme élargi de vaccination.
• Appuyer la décentralisation et le renforcement des soins de santé primaire dans les zones les plus exposées aux
catastrophes naturelles et aux conflits.
• Faire en sorte de que les agents de santé travaillant en première ligne soient mobilisés et soutenus par les
communautés, les autorités et les organisations de la société civile locales, notamment par les organisations ou
groupes de femmes et d’enfants, et que des dispositifs soient mis en place pour une rapide extension des services
communautaires intégrés, si nécessaire.
• Déterminer et renforcer les capacités des structures communautaires existantes à faire face aux chocs et à contribuer à
la reconstruction des systèmes dès que le contexte permet des interventions en faveur du relèvement, afin de réduire les
besoins et les vulnérabilités des populations touchées, ainsi que les risques auxquels elles sont exposées.
• Renforcer la résilience des communautés et des infrastructures de santé en vue de surmonter les aléas liés à des
catastrophes comme les inondations, les ouragans ou les séismes, tels que définis par l’évaluation des risques.

2. Engagements au titre des programmes 44


2.3.3 VIH/sida

RÉSULTAT STRATÉGIQUE

La vulnérabilité des enfants, des adolescents et des femmes face à l’infection à VIH est atténuée, et les besoins de
prise en charge et de traitement de ceux qui vivent avec le VIH sont satisfaits

ENGAGEMENTS CRITÈRES DE RÉFÉRENCE

1. Prévention et dépistage • Des services de prévention du VIH sont mis en place et utilisés, notamment
l’apport d’informations sur la prise en charge des victimes de viols,
Les enfants, les adolescents et les
la prophylaxie post-exposition au VIH et le traitement des infections
femmes ont accès à des informations
sexuellement transmissibles (IST) ;
et à des services relatifs à la
prévention du VIH, notamment des • Un dépistage confidentiel et volontaire du VIH est disponible et utilisé.
services de dépistage

2. Accès au traitement du VIH • Des services de prise en charge et de traitement du VIH et du sida,
notamment les traitements antirétroviraux, sont mis en place et 90 % des
Les enfants, les adolescents et les
enfants, des adolescents et des femmes vivant avec le VIH, qu’ils soient
femmes vivant avec le VIH ont accès
recensés depuis peu ou déjà connus comme porteurs du virus, en bénéficient ;
à des services durables de prise en
charge et de traitement • Des services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant
sont mis en place et utilisés par les femmes enceintes et allaitantes. Parmi
elles, 90 % ont accès au dépistage du VIH et 90 % de celles ayant reçu un
diagnostic de séropositivité bénéficient d’un traitement antirétroviral à vie ;

• Au moins 90 % des enfants, des adolescents et des mères qui débutent un


traitement y ont accès de manière continue et poursuivent les soins.

3. Participation communautaire • Les enfants, les personnes qui s’occupent d’eux et leur communauté savent
en faveur du changement où et comment accéder aux services de prévention, de prise en charge et de
comportemental et social traitement du VIH ;

Les populations touchées ou à • Les enfants, les personnes qui s’occupent d’eux et leur communauté
risque ont rapidement accès à des participent activement aux interventions en faveur du changement
informations et des interventions comportemental concernant la prévention, la prise en charge et le traitement
respectueuses de leur culture du VIH.
et adaptées au genre et à l’âge,
lesquelles visent à améliorer les
pratiques en matière de prévention,
de prise en charge et de traitement

2. Engagements au titre des programmes 45


CONSIDÉRATIONS CLÉS

Plaidoyer
• Veiller à ce que le dépistage soit proposé dans tous les contextes. Le dépistage doit toujours être confidentiel,
volontaire et associé à la prestation de services de conseil, de prévention et de traitement.
• Promouvoir le dépistage du VIH comme un point d’entrée pour la prévention et le traitement et un lien vers la
prévention de la VBG, l’atténuation des risques de VBG et la lutte contre celle-ci.
• Faire comprendre que la prévention, le dépistage et le traitement du VIH sont des interventions transversales : la VBG,
notamment les agressions sexuelles et les rapports sexuels monnayés, qui sont exacerbés dans les situations d’urgence,
accroît l’exposition et la vulnérabilité aux infections à VIH.

Coordination et partenariats
• Veiller à ce que les rôles, les responsabilités et les complémentarités des partenaires dans le cadre de la prévention
et du traitement du VIH soient clairement définis. Ainsi, les organismes proposant des services de santé sexuelle et
procréative ou des informations et des traitements relatifs aux IST doivent intégrer dans leurs prestations des messages
de prévention du VIH ainsi que des messages de prévention de la violence.
• Faire en sorte de disposer, parmi les partenaires, de coordonnateurs dotés d’une expertise en matière de prévention
et de traitement du VIH et des IST associées chez les enfants, les adolescents et les femmes.
• Former les agents de santé, les travailleurs sociaux et les volontaires œuvrant en première ligne aux orientations
normatives et aux recommandations cliniques relatives à la prise en charge des personnes survivantes d’agressions
sexuelles, notamment au traitement des IST et à la prophylaxie post-exposition au VIH.

Programmes et normes de qualité


• Encourager des interventions multisectorielles intégrées. La prévention de la transmission du VIH de la mère à
l’enfant et la prise en charge et le traitement pédiatriques du VIH doivent faire partie des interventions globales destinées
aux mères et aux jeunes enfants. Les nourrissons et les enfants souffrant de malnutrition sévère aiguë doivent bénéficier
prioritairement du dépistage du VIH, en particulier s’ils ne répondent pas aux traitements nutritionnels. La prévention
du VIH doit être associée à la protection, à l’éducation, à la participation communautaire en faveur du changement
comportemental et social et à d’autres secteurs touchant les adolescents et concernés par la lutte contre la violence.
• Garantir l’accès à des services de soutien en matière de santé mentale et d’aide psychosociale, notamment
l’appui communautaire à l’adhésion thérapeutique, pour les personnes vivant avec le VIH et les personnes survivantes
d’agressions sexuelles vivant avec le VIH ou exposé(e)s aux infections à VIH.
• Les transferts en espèces ou en nature dans les situations d’urgence doivent tenir compte du VIH en ciblant les
filles et les jeunes femmes vulnérables ou les personnes vivant avec le VIH, et mettre ces bénéficiaires en relation avec
d’autres services d’aide d’urgence.
• Concevoir et mettre en œuvre des interventions de lutte contre le VIH conformément aux normes de qualité
décrites dans les Directives du Comité permanent interorganisations concernant les interventions relatives au VIH/sida.
• Concevoir des interventions de lutte contre le VIH fondées sur le contexte et l’historique de la prévalence du
virus. Dans le cas d’une épidémie généralisée de VIH, où la prévalence est supérieure à 1 %, l’éventail complet des
interventions relatives à la prévention et au traitement du virus doit être déployé prioritairement. Lorsque la prévalence
est plus faible, si le nombre de personnes vivant avec le VIH peut être moindre, la prévention du VIH doit demeurer une
intervention essentielle pour l’avenir.
• Protéger l’intégrité des structures familiales et veiller à ce que les enfants orphelins et/ou vivant au sein d’un ménage
dirigé par des enfants reçoivent une aide appropriée et bénéficient d’effets équitables.
• Élaborer des informations sur la prévention et le traitement du VIH qui soient adaptées au contexte et indiquent à la
population où accéder aux services.
• Mettre en place une programmation adaptée au genre et à l’âge, prévoyant notamment l’atténuation des risques de
VBG et tenant compte des besoins spécifiques des adolescents et des filles.
• Mobiliser les réseaux communautaires existants afin de définir le contenu et les stratégies les plus appropriés.

Établissement de liens entre l’action humanitaire et le développement


• Recenser les services de prise en charge du VIH et les capacités nationales en matière de repérage des lacunes,
dans le cadre de la réduction des risques et de la préparation.

2. Engagements au titre des programmes 46


2.3.4 Nutrition

RÉSULTAT STRATÉGIQUE

Les enfants, les adolescents et les femmes ont accès à des régimes alimentaires, des services et des pratiques qui
améliorent leur état nutritionnel51

ENGAGEMENTS CRITÈRES DE RÉFÉRENCE

1. Leadership et coordination • Les fonctions de coordination et de leadership du groupe thématique


(« cluster ») ou du secteur de la nutrition sont dotées d’un personnel suffisant
Un leadership et une coordination
et qualifié aux niveaux national et infranational ;
efficaces sont mis en place avec
succès • Les principales responsabilités en matière de leadership et de coordination
sont mises en œuvre.
Voir 2.1.2 Coordination

2. Systèmes d’information et • Des données et des éléments probants pertinents sur le type, le degré,
évaluations nutritionnelles l’ampleur, les déterminants et les facteurs de la malnutrition chez les mères,
les enfants et les groupes les plus à risque sont disponibles ;
Les systèmes de suivi et
d’information relatifs à la nutrition, • Des données et des éléments probants multisectoriels orientent de manière
notamment les évaluations opportune la prise de décisions et le suivi de l’appui, et permettent de corriger
nutritionnelles, fournissent des la direction empruntée en matière de préparation et d’interventions.
données opportunes de qualité et
des éléments probants permettant
d’orienter les politiques, les
stratégies, les programmes et les
actions de plaidoyer

3. Prévention du retard de • Les personnes s’occupant d’enfants âgés de 0 à 23 mois bénéficient d’une
croissance52, de l’émaciation53, des aide pour adopter les pratiques recommandées en matière d’alimentation du
carences en micronutriments et nourrisson et du jeune enfant, notamment l’allaitement au sein et l’alimentation
du surpoids 54 chez les enfants de complémentaire55 ;
moins de 5 ans
• Les enfants âgés de 0 à 59 mois bénéficient d’un apport et d’un état
Les enfants de moins de 5 ans nutritionnels améliorés, grâce à un régime alimentaire riche en nutriments
bénéficient de régimes alimentaires, et adapté à l’âge, à une supplémentation en micronutriments, à un
de pratiques et de services qui enrichissement de l’alimentation à domicile et à un déparasitage préventif, en
préviennent le retard de croissance, fonction du contexte.
l’émaciation, les carences en
micronutriments et le surpoids

51
La situation nutritionnelle des enfants, des adolescents et des femmes est déterminée par leur régime alimentaire (par exemple, l’allaitement maternel et des aliments riches
en nutriments adaptés à l’âge, associés à un accès permanent à l’eau potable et à la sécurité alimentaire au sein du foyer), la qualité des services de nutrition dont ils bénéficient (par
exemple, des services qui assurent, promeuvent et soutiennent une alimentation appropriée) et leurs pratiques nutritionnelles (par exemple, des pratiques en matière d’alimentation et
d’hygiène adaptées à l’âge).
52
Le retard de croissance chez les enfants âgés de 0 à 59 mois est défini comme une taille-pour-l’âge inférieure à - 2 écarts types par rapport à la médiane établie d’après les normes de
croissance de l’enfant de l’OMS, pour un enfant de même âge et de même sexe. Le retard de croissance modéré est défini comme une taille-pour-l’âge inférieure à - 2 écarts types et
supérieure ou égale à - 3 écarts types. Le retard de croissance sévère est défini comme une taille-pour-l’âge inférieure à - 3 écarts types.
53
L’émaciation chez les enfants âgés de 0 à 59 mois est définie comme un poids-pour-la taille inférieur à - 2 écarts types par rapport à la médiane établie d’après les normes de
croissance de l’enfant de l’OMS, pour un enfant de même taille et de même sexe. La malnutrition aiguë modérée est définie par une émaciation modérée (soit un poids-pour-la taille
inférieur à - 2 écarts types et supérieur ou égal à - 3 écarts types) et/ou (dans le cas des enfants âgés de 6 à 59 mois), un périmètre brachial inférieur à 125 mm et supérieur ou égal
à 115 mm. La malnutrition aiguë sévère est définie par la présence d’une émaciation sévère (soit un poids-pour-la-taille inférieur à - 3 écarts types), d’un œdème à godet bilatéral
(kwashiorkor) et/ou (dans le cas des enfants âgés de 6 à 59 mois) d’un périmètre brachial inférieur à 115 mm.
54
Le surpoids chez les enfants âgés de 0 à 59 mois est défini comme un poids-pour-la taille supérieur à + 2 écarts types par rapport à la médiane établie d’après les normes de croissance
de l’enfant de l’OMS, pour un enfant de même taille et de même sexe. Le surpoids sévère (supérieur à + 3 écarts types) est qualifié d’obésité.
55
L’alimentation du nourrisson et du jeune enfant désigne l’alimentation des nourrissons et des jeunes enfants âgés de 0 à 23 mois. Les programmes d’alimentation du nourrisson et
du jeune enfant sont axés sur la défense, la promotion et l’accompagnement de la mise au sein précoce dans l’heure qui suit la naissance, de l’allaitement maternel exclusif durant les
six premiers mois de la vie, de l’introduction de divers aliments complémentaires et de pratiques d’alimentation complémentaire adaptées à l’âge, et du maintien de l’allaitement maternel
pendant deux ans ou plus.

2. Engagements au titre des programmes 47


4. Prévention de la sous-nutrition, • Les enfants se trouvant dans la phase intermédiaire de l’enfance ont accès
des carences en micronutriments à un ensemble d’interventions communautaires et scolaires offrant au
et de l’anémie dans la phase minimum : une supplémentation en fer, un déparasitage préventif58, une
intermédiaire de l’enfance et à éducation, des conseils et une aide en matière de nutrition, selon le contexte ;
l’adolescence56
• Les filles et garçons adolescents ont accès à un ensemble d’interventions
Les enfants se trouvant dans la phase communautaires et scolaires offrant au minimum : une supplémentation en fer
intermédiaire de l’enfance (âgés de et en acide folique, un déparasitage préventif, une éducation, des conseils et
5 à 9 ans) et les filles et garçons une aide en matière de nutrition, selon le contexte.
adolescents (âgés de 10 à 19 ans)
bénéficient de régimes alimentaires,
de pratiques et de services qui les
protègent de la sous-nutrition, des
carences en micronutriments et
de l’anémie57

5. Prévention de la • Les femmes enceintes et les mères allaitantes – les adolescentes enceintes et
sous‑nutrition59, des carences en les autres mères à risque sur le plan nutritionnel faisant l’objet d’une attention
micronutriments et de l’anémie particulière – ont accès à un ensemble d’interventions offrant au minimum :
chez les femmes enceintes et les une supplémentation en fer et en acide folique ou en micronutriments
mères allaitantes multiples, un déparasitage préventif, une surveillance du poids, des conseils
nutritionnels et une aide nutritionnelle sous la forme d’une supplémentation en
Les femmes enceintes et les mères
protéines énergétiques, selon le contexte.
allaitantes bénéficient de régimes
alimentaires, de pratiques et de
services qui les protègent de la
sous-nutrition, des carences en
micronutriments et de l’anémie

6. Soins nutritionnels pour les • Tous les enfants de moins de 5 ans vivant dans les zones touchées sont
enfants émaciés régulièrement examinés en vue de la détection précoce de l’émaciation sévère
et d’autres formes de malnutrition aiguë potentiellement mortelle, et orientés
Les enfants de moins de 5 ans
vers les services de traitement appropriés ;
bénéficient de services de détection
précoce et de traitement de • Tous les enfants de moins de 5 ans souffrant d’émaciation sévère et d’autres
l’émaciation sévère et d’autres formes de malnutrition aiguë potentiellement mortelle dans les zones
formes de malnutrition aiguë touchées bénéficient de services en établissement de santé ou au sein de la
potentiellement mortelle durant la communauté, qui dispensent un traitement efficace garantissant des taux de
petite enfance survie > 90 %, des taux de guérison > 75 % et des taux d’abandon < 15 %60.

56
La sous-nutrition chez les adolescents englobe le retard de croissance et l’insuffisance pondérale ou maigreur. À l’adolescence, l’insuffisance pondérale ou maigreur est définie
par un z-score de l’indice de masse corporelle (IMC)-pour-l’âge inférieur à - 2 écarts types, d’après la référence de croissance des enfants et des adolescents âgés de 5 à 19 ans établie
par l’OMS en 2007. La maigreur sévère est définie par un z-score de l’IMC-pour-l’âge inférieur à - 3 écarts types. Le retard de croissance est défini comme une taille-pour-l’âge inférieure
à - 2 écarts types. La malnutrition aiguë sévère chez les adolescents âgés de 10 à 14 ans est définie par un périmètre brachial inférieur à 160 mm et des signes d’émaciation sévère et
visible ou la présence d’un œdème à godet bilatéral.
57
Anémie classifiée d’après les seuils de concentration en hémoglobine recommandés par l’OMS, comme suit (taux d’hémoglobine en g/l) : chez les enfants de 5 à 11 ans, ≥ 115
(absence d’anémie), de 110 à 114 (légère), de 80 à 109 (modérée), < 80 (sévère) ; chez les enfants âgés de 12 à 14 ans, ≥ 120 (absence d’anémie), de 110 à 119 (légère), de 80 à 109
(modérée), < 80 (sévère) ; chez les femmes non enceintes âgées de 15 ans et plus, ≥ 120 (absence d’anémie), de 110 à 119 (légère), de 80 à 109 (modérée), < 80 (sévère). Dans les
contextes où la prévalence de l’anémie chez les enfants âgés de 5 à 12 ans est supérieure ou égale à 20 %, une supplémentation en fer doit être fournie. De même, dans les contextes où
la prévalence de l’anémie chez les adolescentes réglées âgées de 10 à 19 ans est supérieure ou égale à 20 %, une supplémentation en fer et en acide folique doit être fournie.
58
Dans les zones où la prévalence de référence des helminthiases transmises par le sol est supérieure ou égale à 20 % chez les enfants âgés de 5 à 12 ans et les adolescentes non
enceintes âgées de 10 à 19 ans.
59
Aux fins du présent document, la sous-nutrition chez les femmes non enceintes en âge de procréer est désignée sous le terme « maigreur » et définie par un IMC inférieur à
18,5 kg/m2. S’agissant des filles âgées de 15 à 19 ans, se reporter à la note de bas de page no 56.
60
Les normes Sphère précisent que la population d’individus ayant achevé leur traitement contre la malnutrition aiguë sévère est constituée de ceux qui ont guéri, sont décédés, ont
abandonné leur traitement ou ne se sont pas rétablis. Dans le présent document, le taux de survie désigne le nombre total d’individus qui guérissent, abandonnent leur traitement ou ne
se rétablissent pas, divisé par le nombre total de personnes ayant achevé leur traitement, multiplié par 100. Le taux de guérison est calculé en divisant le nombre total d’individus guéris
par le nombre total de personnes ayant achevé leur traitement, multiplié par 100. Le taux d’abandon est calculé en divisant le nombre total d’individus ayant abandonné leur traitement par
le nombre total de personnes ayant achevé leur traitement, multiplié par 100.

2. Engagements au titre des programmes 48


7. Renforcement des systèmes en Les systèmes nationaux et infranationaux dispensant des services de santé,
faveur de la nutrition maternelle d’approvisionnement en eau et d’assainissement, d’éducation, de protection de
et infantile l’enfance et de protection sociale reçoivent un soutien pour :

Des services de prévention et de • Aligner leurs politiques, programmes et pratiques sur les normes et les
traitement de la malnutrition chez orientations en matière de nutrition adoptées à l’échelle internationale ;
les enfants, les adolescents et les
• Mener des interventions fondées sur des données probantes, à l’aide d’un
femmes sont dispensés par le biais
personnel bénéficiant d’un appui pour renforcer ses connaissances, ses
de mécanismes de prestation mis
compétences et ses capacités en matière de nutrition ;
en place dans les établissements de
santé ou au sein de la communauté, • Obtenir et livrer rapidement des produits nutritionnels essentiels, au moyen
qui renforcent les systèmes de plateformes mises en place dans les établissements de santé et au sein de
nationaux et infranationaux la communauté.

Voir 2.2.4 Établissement de


liens entre l’action humanitaire et
le développement

8. Participation communautaire • Les enfants, les adolescents, les personnes qui s’occupent d’eux et les
en faveur du changement communautés sont informés des services de nutrition existants et savent
comportemental et social où et comment y accéder ;

Les populations touchées ou à • Les enfants, les adolescents, les personnes qui s’occupent d’eux et
risque ont rapidement accès à des les communautés participent activement aux interventions en faveur
informations et à des interventions du changement comportemental, lesquelles visent à améliorer leur
respectueuses de leur culture et état nutritionnel ;
adaptées au genre et à l’âge, qui
• Les personnes qui s’occupent d’enfants et les communautés disposent
encouragent l’adoption de certains
d’un appui et des moyens nécessaires pour prévenir la malnutrition, et
régimes alimentaires, services et
pour repérer et orienter les enfants souffrant de formes de sous-nutrition
pratiques et contribuent à améliorer
potentiellement mortelles.
leur état nutritionnel

Voir 2.2.7 Participation


communautaire en faveur du
changement comportemental
et social

2. Engagements au titre des programmes 49


CONSIDÉRATIONS CLÉS

Plaidoyer
• Plaider en faveur du droit de chaque enfant à bénéficier d’une alimentation adéquate et pour le respect des
Principaux engagements auprès de l’ensemble des parties prenantes, en s’appuyant sur la Convention relative aux droits
de l’enfant, le Programme de développement durable à l’horizon 2030, l’ODD 2 et la résolution 2417 du Conseil de
Sécurité relative aux conflits et à la faim.
• Plaider en faveur de l’intégration de la nutrition dans les politiques, les stratégies, la programmation et les normes
nationales, notamment le financement pluriannuel des programmes, des fournitures et du matériel relatifs à la nutrition.
• Plaider en faveur de l’intégration des aliments thérapeutiques prêts à l’emploi (ATPE) dans les listes nationales de
médicaments essentiels.
• Plaider en faveur de la protection de l’allaitement maternel contre les pratiques commerciales contraires à l’éthique,
conformément au Code international de commercialisation des substituts du lait maternel, et aux résolutions et directives
internationales subséquentes de l’Assemblée mondiale de la Santé. Décourager les dons de substituts du lait maternel
ou de matériel servant à l’alimentation.

Coordination et partenariats
• En tant qu’organisation chef de file du cluster ou du secteur de la nutrition, assurer le leadership dans ce
domaine et soutenir la coordination des partenaires aux niveaux national et infranational. Appuyer les mécanismes
de coordination intersectoriels et y participer, notamment avec les secteurs ou les clusters de la santé, de la sécurité
alimentaire et de l’EAH.
• Mettre en place des groupes de travail opérationnels dans les domaines techniques pertinents au regard du contexte
et les accompagner. Parmi ces domaines peuvent figurer l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant, la nutrition des
enfants d’âge scolaire, la gestion communautaire de la malnutrition aiguë, les systèmes d’information sur la nutrition et la
redevabilité envers les populations touchées.
• Initier et améliorer la coordination des programmes visant à prévenir et à traiter la malnutrition, mis en œuvre par
les organismes des Nations Unies œuvrant en faveur de la nutrition, notamment l’Organisation des Nations Unies pour
l’alimentation et l’agriculture, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), le Programme alimentaire
mondial et l’OMS.
• Gérer et atténuer les risques dans le cadre de la collaboration avec le secteur privé, notamment l’industrie des
produits alimentaires et des boissons, en adhérant aux directives organisationnelles et sectorielles relatives à la
participation du secteur privé.

Programmes et normes de qualité


• Encourager les interventions multisectorielles intégrées et la convergence géographique dans les domaines de
la nutrition, de la santé, de l’EAH, de l’éducation, de la protection de l’enfance, de la politique sociale et des secteurs
transversaux61.
• Instaurer des espaces sûrs pour l’alimentation et les soins attentifs, et promouvoir les liens avec la protection de
l’enfance.
• Concevoir et fournir des programmes de nutrition conformes aux normes de qualité décrites dans les directives les
plus récentes de l’UNICEF, et assurer leur suivi. Voir l’annexe 2 – Références
• Mettre volontairement l’accent sur les femmes et les enfants les plus marginalisés afin de réduire les inégalités (droit
de principe) et d’améliorer l’impact sur les groupes les plus vulnérables (droit pratique). Toutes les formes de malnutrition
se concentrent de plus en plus parmi les enfants, les adolescents, les femmes et les ménages les plus pauvres et les
plus marginalisés.
• Fournir des préparations pour nourrissons prêtes à l’emploi aux bébés qui ne peuvent pas être allaités ou qui ont une
alimentation diversifiée, en donnant la priorité aux nourrissons de moins de 6 mois, conformément aux orientations de
l’UNICEF sur la mise à disposition et l’utilisation de substituts du lait maternel dans les contextes humanitaires (en anglais).

61
Par exemple : l’amélioration de la diversité des régimes alimentaires des enfants nécessite un système alimentaire capable de produire un éventail d’aliments nutritionnels qui soient
accessibles et acceptables pour les familles ; un système de santé dont le personnel est correctement formé aux niveaux des établissements et des communautés afin de conseiller les
personnes s’occupant d’enfants sur les avantages liés à un régime alimentaire varié ; un système d’approvisionnement en eau et d’assainissement fournissant de l’eau potable propre
pour permettre l’adoption d’un régime sain et la préparation des aliments en toute sécurité ; et un système de protection sociale qui contribue à rendre les aliments nutritifs accessibles
aux enfants et aux familles les plus vulnérables.

2. Engagements au titre des programmes 50


• Collaborer systématiquement avec les communautés pour mettre en œuvre des activités de préparation, de
prévention et d’intervention au niveau communautaire, notamment en encourageant des pratiques positives telles
que l’alimentation optimale des nourrissons et des jeunes enfants, la mise en place et l’adoption de régimes alimentaires
sains, la vaccination de routine et la supplémentation en micronutriments, ainsi que la détection et la prise en charge
précoces de l’émaciation sévère et de toute autre forme de malnutrition aiguë potentiellement mortelle.
• Travailler avec les acteurs de la VBG pour réduire les risques de VBG liés aux programmes de nutrition. Si aucun acteur
de la VBG n’est disponible, former le personnel de la nutrition à l’aide du Guide de poche sur la VBG.
• Inclure les besoins des enfants handicapés et des personnes qui s’occupent d’eux dans les évaluations et la
conception de mesures de préparation et d’intervention dans le domaine de la nutrition.
• À l’aide de dispositifs de retour d’informations et de signalement sûrs et confidentiels s’appuyant sur les méthodes
de communication privilégiées par les populations, tenir systématiquement compte de leurs points de vue pour
examiner, éclairer et corriger les interventions en matière de nutrition.
• Veiller à ce que les enfants, les adolescents, les personnes qui s’occupent d’eux et les communautés prennent part aux
décisions influant sur leur vie et aient accès à des mécanismes de traitement des plaintes sûrs et confidentiels.

Établissement de liens entre l’action humanitaire et le développement


• Instaurer, renforcer et investir dans des systèmes d’information et de suivi, notamment des politiques, outils et
bases de données fournissant des données sur la nutrition ventilées par sexe, par âge et par handicap, et des systèmes
de suivi des utilisateurs finaux.
• Intégrer des mesures de préparation aux situations d’urgence et d’intervention dans les plateformes de
coordination pour le développement, notamment l’Initiative Renforcer la nutrition.
• Mettre au point des systèmes et programmes prenant en compte les risques, et renforcer les capacités du
gouvernement et des partenaires aux niveaux national et infranational grâce au transfert de compétences.
• Renforcer les chaînes d’approvisionnement nutritionnelles afin d’améliorer les prévisions intégrées, le calcul des
coûts, les achats, le stockage (y compris les stocks d’urgence), la mise à disposition et le suivi des utilisateurs finaux de
produits nutritionnels62.

62
ATPE, matériel destiné aux centres d’alimentation thérapeutique, suppléments en micronutriments, comprimés de déparasitage, micronutriments multiples en poudre, toises, balances, etc.

2. Engagements au titre des programmes 51


2.3.5 Protection de l’enfance
RÉSULTAT STRATÉGIQUE

Les enfants et les adolescents sont protégés contre la violence, l’exploitation, les abus, la négligence et les pratiques
néfastes.

ENGAGEMENTS CRITÈRES DE RÉFÉRENCE

1. Leadership et coordination • Les fonctions de coordination et de leadership du secteur/domaine de


responsabilité Protection de l’enfance sont dotées d’un personnel suffisant et
Un leadership et une coordination
qualifié aux niveaux national et infranational ;
efficaces sont mis en place avec
succès • Les principales responsabilités en matière de leadership et de coordination
sont mises en œuvre.
Voir 2.1.2 Coordination

2. Renforcement des systèmes de • Des dispositifs permettant d’évaluer, d’analyser, de suivre et de signaler les
protection de l’enfance préoccupations relatives à la protection de l’enfance et leurs causes profondes
sont en place et fonctionnent aux niveaux local et national ;
Les systèmes de protection de
l’enfance fonctionnent et sont • Le personnel des services sociaux est répertorié et les plans de renforcement
renforcés pour prévenir et combattre des capacités sont élaborés en conséquence ;
toutes les formes de violence,
• Le système intégré de prise en charge, comprenant des systèmes
d’exploitation, d’abus, de négligence
d’orientation vers les services et un système de gestion de l’information
et de pratiques néfastes.
sûr, fonctionne ;
Voir 2.2.4 Établissement de
• Les familles et les communautés sont soutenues dans leurs fonctions de
liens entre l’action humanitaire et
protection et des mesures sont en place afin d’atténuer et de prévenir les
le développement
abus, la négligence, l’exploitation et la violence envers les enfants ;

• Les systèmes d’enregistrement des faits d’état civil garantissent l’accessibilité


et la sécurité de l’enregistrement des naissances et de l’établissement des
actes de naissance pour les enfants et leur famille.

3. Soutien en matière de santé • Les systèmes de soutien familiaux et communautaires sont repérés et
mentale et aide psychosociale renforcés afin de proposer des activités de soutien en matière de santé
mentale et d’aide psychosociale tout en assurant la protection et la
S’agissant du soutien en matière
participation significative des enfants, des adolescents et des personnes
de santé mentale et de l’aide
s’occupant d’enfants ;
psychosociale, les besoins des
enfants, des adolescents et des • Les interventions de soutien en matière de santé mentale et d’aide
personnes s’occupant d’enfants sont psychosociale et les mécanismes d’orientation garantissent l’accès à
identifiés et pris en compte par des l’ensemble des services d’appui à la pyramide d’interventions du CPI (soutien
services dédiés multisectoriels et en matière de santé mentale et aide psychosociale pour les enfants, les
communautaires coordonnés. adolescents, les personnes s’occupant d’enfants et les communautés)
conformément aux directives opérationnelles sur la santé mentale et le soutien
psychosocial communautaires dans les contextes humanitaires (en anglais) ;

• Tous les enfants, les adolescents et les personnes s’occupant d’enfants


identifiés via les points d’entrée des services de soutien en matière de santé
mentale et d’aide psychosociale(y compris la protection de l’enfance, l’éducation
et la santé) comme ayant besoin de services de santé mentale spécialisés,
bénéficient de services adaptés ou sont orientés vers ces services.

2. Engagements au titre des programmes 52


4. Enfants non accompagnés ou • Les causes de séparation des enfants sont rapidement repérées et des
séparés de leur famille mesures sont mises en place pour éviter la séparation, notamment des
stratégies de modification des comportements ;
On évite de séparer les enfants de
leur famille et on remédie à de telles • Tous les enfants non accompagnés ou séparés de leur famille sont repérés. Ils
situations. Une prise en charge bénéficient d’une prise en charge fondée sur la famille ou d’une autre forme de
fondée sur la famille est privilégiée, protection sûre et adéquate, et d’un plan individuel de prise en charge/de soins ;
dans l’intérêt supérieur de l’enfant. • En étroite coordination avec les organismes compétents63, les enfants non
accompagnés ou séparés de leur famille sont recensés et retrouvent en
toute sécurité les personnes qui s’occupent généralement d’eux ou d’autres
membres de leur famille.

5. Surveillance et signalement des • Un mécanisme est en place afin de surveiller les violations graves commises
violations graves64 contre des enfants et d’analyser le plaidoyer et les programmes ;

Dans les contextes marqués par un • Lorsque le Mécanisme de surveillance et de communication de l’information65
conflit armé, les violations graves est activé, l’UNICEF copréside l’équipe spéciale de surveillance et
commises contre des enfants, ainsi d’information ou un groupe de travail équivalent, et rend compte au Groupe de
que les autres violations graves des travail du Conseil de sécurité sur le sort des enfants en temps de conflit armé.
droits et les préoccupations relatives à la
protection, sont documentées, analysées
et signalées, ce qui permet d’analyser les
programmes d’intervention et les actions
de plaidoyer.

6. Enfants associés aux forces • Les facteurs et les causes du recrutement et de l’utilisation d’enfants sont
armées ou aux groupes armés, et repérés, évités et pris en compte ;
détention d’enfants dans le cadre • Les enfants ayant quitté les forces armées ou les groupes armés sont repérés
d’un conflit armé et bénéficient de services de réinsertion communautaires sûrs, en vertu des
Le recrutement et l’utilisation Principes de Paris ;
d’enfants par les acteurs armés, la • Des actions de plaidoyer coordonnées sont menées contre la détention
détention illégale et arbitraire, ainsi illégale et arbitraire, et pour le respect des normes internationales en matière
que la poursuite pénale d’enfants de justice pour les mineurs66 en faveur des enfants touchés par les conflits, y
touchés par les conflits, sont évités et compris pour qu’ils soient immédiatement libérés et remis aux acteurs de la
pris en compte protection de l’enfance.

7. Lutte contre les mines et • Les enfants et les communautés à risque ont accès à une éducation sur les
les armes risques liés aux armes explosives adaptée à leur âge ;

Le recours à des mines terrestres • Des systèmes formels/informels de surveillance des traumatismes, des
ou à d’autres armes utilisées sans dispositifs d’identification des priorités en matière de lutte contre les mines et
discernement ou illégalement par des une aide aux victimes centrée sur les enfants sont en place ;
acteurs étatiques ou non est évité,
• Des activités de plaidoyer sont mises en œuvre pour promouvoir l’action
et ses répercussions sont prises
humanitaire contre les mines, et le respect des instruments internationaux
en compte
relatifs aux armes explosives.

63
Sans oublier le mandat spécifique du Comité international de la Croix-Rouge et des Sociétés nationales, ainsi que du HCR (pour les réfugiés). Voir : Field Handbook on Unaccompanied
and Separated Children (manuel de terrain sur les enfants non accompagnés ou séparés de leur famille).
64
Parmi les violations graves figurent le meurtre et la mutilation d’enfants, le recrutement ou l’utilisation d’enfants-soldats, la violence sexuelle envers les enfants, l’enlèvement
d’enfants, les attaques dirigées contre les écoles et les hôpitaux, et le refus de laisser les enfants accéder à l’aide humanitaire.
65
Le Mécanisme de surveillance et de communication de l’information est un dispositif instauré par la résolution 1612 du Conseil de sécurité. Cette résolution et les résolutions
ultérieures sur la question mandatent l’UNICEF pour contribuer à surveiller et à signaler au Conseil de sécurité les violations graves commises contre des enfants. Les violations graves
sont répertoriées ci-dessus.
66
Convention relative aux droits de l’enfant ; Pacte international relatif aux droits civils et politiques ; Ensemble de règles minima des Nations Unies concernant l’administration de la
justice pour mineurs (Règles de Beijing) ; Règles des Nations Unies pour la protection des mineurs privés de liberté (Règles de la Havane) ; Principes directeurs des Nations Unies pour
la prévention de la délinquance juvénile (Principes de Riyad) ; Règles minima des Nations Unies pour l’élaboration de mesures non privatives de liberté (Règles de Tokyo) ; Directives
relatives aux enfants dans le système de justice pénale (Directives de Vienne).

2. Engagements au titre des programmes 53


8. Violence basée sur le genre • Des services de prise en charge de qualité, coordonnés, centrés sur les
personnes survivantes et adaptés à l’âge sont disponibles rapidement et
Les personnes survivantes de la VBG et
utilisés par les personnes survivantes de la VBG ;
leurs enfants ont accès à des services
de prise en charge rapides, de qualité • Des programmes de prévention de la VBG sont mis en œuvre ;
et multisectoriels, et des actions sont
• Les programmes de protection de l’enfance incluent des actions visant à
menées pour prévenir la VBG
prendre en compte et à réduire les risques de VBG.

9. Protection contre les actes • Tous les enfants ont accès à des canaux de signalement sûrs, accessibles,
d’exploitation et d’abus sexuels adaptés à leurs besoins et sensibles au genre ;

Les agents humanitaires protègent • Les enfants survivants d’exploitation et d’abus sexuels sont rapidement
les enfants et les populations orientés vers des services de prise en charge de la VBG et de protection de
touchées contre les actes l’enfance intégrés et de qualité. Ils ont accès à ces services, ainsi qu’à des
d’exploitation et d’abus sexuels aides fondées sur leurs besoins et leurs souhaits.

Voir 2.1.5 Protection contre


les actes d’exploitation et
d’abus sexuels

10. Participation communautaire • Les enfants, les personnes qui s’occupent d’eux et les communautés
en faveur du changement connaissent les services de protection disponibles et savent où et comment
comportemental et social y accéder ;

Les populations à risque et les • Les enfants, les personnes qui s’occupent d’eux et les communautés
populations touchées ont rapidement participent à des processus communautaires conçus pour soutenir les normes
accès à des informations et des et pratiques sociales positives, promouvoir l’égalité des genres, remédier
interventions culturellement aux causes liées aux risques auxquels les enfants sont exposés et mettre
adaptées, sensibles au genre et à davantage l’accent sur la participation des enfants, des adolescents et des
l’âge visant à prévenir et à combattre groupes marginalisés au sein de leur communauté.
la violence, l’exploitation, les abus, la
négligence et les pratiques néfastes

Voir 2.2.7 Participation


communautaire en faveur du
changement comportemental
et social

2. Engagements au titre des programmes 54


CONSIDÉRATIONS CLÉS

Plaidoyer
• Plaider pour l’application de la Convention relative aux droits de l’enfant et de ses protocoles facultatifs.
• Plaider pour la signature, la ratification et l’application du Protocole facultatif de la Convention relative aux droits
de l’enfant concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés, de la Convention sur l’interdiction des mines
antipersonnel, de la Convention sur certaines armes classiques (Protocole V et Protocole II modifié) et de la Convention
sur les armes à sous-munitions, ainsi que d’autres instruments non contraignants tels que les Principes de Paris, les
Principes directeurs relatifs aux enfants associés aux forces armées ou aux groupes armés et les Principes de Vancouver
sur le maintien de la paix et la prévention du recrutement et de l’utilisation d’enfants-soldats.
• Plaider pour l’application universelle des cadres juridiques relatifs à la protection des réfugiés, à l’apatridie, au déplacement de
personnes à l’intérieur de leur propre pays, aux migrations et aux enfants touchés par les conflits armés, et soutenir les normes
internationales sur la justice pour les mineurs, le droit à un procès équitable et l’état de droit.

• Plaider pour que tous les enfants, notamment les enfants réfugiés, migrants et déplacés à l’intérieur de leur propre
pays, soient intégrés dans les systèmes nationaux de protection de l’enfance et pour que les services soient mis à la
disposition de tous les enfants, sans discrimination d’aucune sorte.
• Plaider pour l’arrêt de toute forme de détention d’enfants réfugiés, apatrides ou migrants en fonction du statut
migratoire de leurs parents. Plaider en particulier pour que ces enfants aient accès à la santé, à l’éducation, à
l’hébergement et à l’ensemble des services dont ils pourraient avoir besoin.
• Demander aux groupes armés et aux forces armées de s’engager à mettre fin aux violations graves, notamment
d’arrêter de recruter et d’utiliser des enfants, et de libérer sans conditions les enfants présents dans leurs rangs,
notamment les filles.
• Plaider pour que les enfants ayant été recrutés et utilisés par les forces armées et les groupes armés soient considérés et
traités avant tout comme des victimes, et non comme des bourreaux.
• Lutter contre l’application sélective des lois, laquelle conduit les enfants associés à certains groupes armés ou les
enfants au-delà d’un certain âge à être soumis à des normes de protection juridique moins élevées.
• Plaider pour que les enfants ayant été associés aux forces armées et aux groupes armés retrouvent en toute sécurité
leur famille et leur communauté.
• Lutter contre la détention arbitraire d’enfants et faciliter l’accès aux services juridiques et de protection ainsi
qu’à d’autres aides pour les enfants ayant affaire à la justice, dans le cadre d’un système de justice pénale adapté aux
enfants. Plaider pour que la détention soit considérée uniquement comme une mesure temporaire de dernier recours,
conformément aux normes internationales.
• Plaider pour l’enregistrement universel des naissances et des décès dans le cadre de systèmes d’enregistrement des
faits et d’établissement des statistiques de l’état civil, de sorte que : 1) tous les enfants disposent d’un acte de naissance,
notamment pour prévenir l’apatridie ; 2) les systèmes d’enregistrement des faits et d’établissement des statistiques de
l’état civil disposent de plans de préparation et d’intervention ; 3) ces systèmes soient modernisés, et que les données
soient sauvegardées et stockées hors site, et interopérables avec les systèmes de santé, d’éducation et d’aide sociale.
• Préconiser une prise en charge immédiate fondée sur la famille et d’autres soins d’urgence pour les enfants non
accompagnés, et éviter toute séparation en cas de déplacement ou de difficultés économiques extrêmes.
• Lutter contre l’utilisation d’armes explosives à large rayon d’impact en zones peuplées.
• En cas d’adoption internationale, plaider pour que l’intérêt supérieur de l’enfant prime. Selon les Lignes directrices
relatives à la protection de remplacement pour les enfants, l’adoption (nationale ou internationale) ne constitue pas une
solution adaptée pendant ou après une situation d’urgence.

2. Engagements au titre des programmes 55


Coordination et partenariats
• Diffuser, contextualiser et appliquer les Standards minimums pour la protection de l’enfance dans l’action humanitaire et
les Normes minimales interorganisations pour la programmation d’actions de lutte contre la violence basée sur le genre
dans les situations d’urgence.
• Contribuer à la mise en place et au fonctionnement efficaces d’un réseau interorganisations de protection contre
l’exploitation et les atteintes sexuelles dès le début de l’intervention humanitaire, grâce à la coordination interne avec
d’autres secteurs et à la collaboration externe avec les organisations partenaires.
• Placer le domaine de responsabilité Protection de l’enfance sous l’autorité plus vaste du secteur/groupe
thématique (« cluster ») Protection et assurer l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie globale de protection
s’appuyant sur les systèmes existants et prenant suffisamment en compte les difficultés que rencontrent les enfants en
matière de prévention et d’intervention.
• En tant que chef de file du domaine de responsabilité Protection de l’enfance, collaborer avec l’ensemble des parties
prenantes concernées dans d’autres secteurs, notamment Éducation, Santé, Nutrition, Sécurité alimentaire, Moyens
de subsistance et Protection sociale en vue d’une programmation multisectorielle et intégrée permettant d’atténuer
et d’éliminer les risques et vulnérabilités en matière de protection de l’enfance et de VBG.
• Dans les situations se caractérisant par la présence de demandeurs d’asile, de réfugiés, d’apatrides et de rapatriés,
collaborer avec le Groupe de travail sur la protection des réfugiés piloté par le HCR et diriger le sous-groupe sur la
protection de l’enfance comme convenu dans le pays.

Programmes et normes de qualité


• Encourager une approche multisectorielle et intégrée. Mobiliser l’ensemble des parties prenantes concernées dans
d’autres secteurs, notamment Éducation, Santé, Nutrition, Sécurité alimentaire, Moyens de subsistance et Protection
sociale pour une programmation multisectorielle et intégrée visant à atténuer et à éliminer les risques et vulnérabilités en
matière de protection de l’enfance et de VBG. Proposer des activités de protection de l’enfance, en étroite collaboration
avec les secteurs Éducation, Participation communautaire en faveur du changement comportemental et social, Genre,
Handicap, Développement et participation des adolescents.
• Recueillir, traiter, analyser, stocker et partager les informations selon les principes internationaux de protection de
l’enfance et de prévention de la VBG, dans le respect absolu des protocoles de confidentialité, de protection des données
et de partage de l’information, et conformément aux Standards minimums pour la protection de l’enfance dans l’action
humanitaire et aux Normes minimales interorganisations pour la programmation d’actions de lutte contre la violence
basée sur le genre dans les situations d’urgence. Voir 1.4.9 Production de données probantes et protection des
données dans le respect de l’éthique
• Investir dans des systèmes de données avancés (par exemple, Primero), améliorer la capacité du personnel et des
partenaires à utiliser ces systèmes et envisager des évaluations en temps réel afin de produire des données probantes
suffisamment vite pour permettre la prise de décisions rapides. Voir 1.4.9 Production de données probantes et
protection des données dans le respect de l’éthique
• Utiliser des systèmes de données approuvés et conformes aux politiques en matière de protection de l’enfance et de
prévention de la VBG afin de garantir la confidentialité, la sécurité des données et la redevabilité, conformément
aux Standards minimums pour la protection de l’enfance dans l’action humanitaire et aux Normes minimales
interorganisations pour la programmation d’actions de lutte contre la violence basée sur le genre dans les situations
d’urgence. Ces systèmes permettent d’éviter la collecte non sécurisée de données, encouragent les réorientations et le
partage des données, préviennent le cloisonnement des données et limitent la collecte de données redondantes ainsi que
la réémergence de la victimisation67.
• Garantir une prise en charge de qualité, conformément aux Standards minimums pour la protection de l’enfance dans
l’action humanitaire et aux Normes minimales interorganisations pour la programmation d’actions de lutte contre la
violence basée sur le genre dans les situations d’urgence, qui préconisent de solides structures de supervision, capables
d’assurer constamment la supervision et l’accompagnement des travailleurs sociaux.

67
La généralisation de systèmes standardisés comme Primero permet d’accélérer la mise en œuvre des interventions humanitaires, de renforcer la coordination et d’assurer la
compatibilité des données.

2. Engagements au titre des programmes 56


• Promouvoir l’accès à l’information pour les populations des zones à haut risque, notamment en ce qui concerne la
disponibilité, l’emplacement des services et le signalement des préoccupations relatives à la protection de l’enfance.
• Rappelons que les zones urbaines présentent des enjeux spécifiques en matière de protection de l’enfance, et qu’elles
présentent des risques accrus d’exploitation, de violence, de criminalité et de toxicomanie, en particulier pour les enfants
les plus défavorisés.
• S’assurer que des services de soutien/d’orientation intégrés sont à la disposition des personnes survivantes révélant
des antécédents d’exposition à la VBG avant d’entamer toute activité de sensibilisation ou de prévention de la VBG.
• Demander aux enfants, aux personnes qui s’occupent d’eux, aux membres de la communauté et aux autorités locales
de décider si des activités de groupe, comme la mise en place d’espaces amis des enfants ou d’espaces sûrs pour
les femmes et les filles, sont adaptées et comment les rendre sûres, accessibles, inclusives, qualitatives et adaptées
au contexte/à la culture. Voir les Standards minimums pour la protection de l’enfance dans l’action humanitaire et les
Normes minimales interorganisations pour la programmation d’actions de lutte contre la violence basée sur le genre dans
les situations d’urgence

• Toutes les activités de groupe, y compris les espaces amis des enfants et les espaces sûrs pour les femmes et les filles, doivent
être menées par du personnel ou des volontaires formés aux fondamentaux en matière de santé mentale et d’aide
psychosociale, et disposant des outils nécessaires pour proposer aux femmes et aux enfants des interactions sûres et éthiques.
• Les programmes de soutien en matière de santé mentale et d’aide psychosociale doivent éviter d’isoler les groupes
sensibles (par exemple, personnes survivantes de la VBG ou enfants ayant été associés aux forces armées ou aux groupes
armés) en leur proposant des activités distinctes, ce qui renforcerait la discrimination et l’exclusion qu’ils subissent de la part
de leur communauté. Mieux vaut œuvrer en faveur d’un vaste soutien et promouvoir l’inclusion ainsi que le bien-être
de l’ensemble des membres de la communauté. Il est crucial de concilier la mise à l’échelle des interventions de soutien
en matière de santé mentale et d’aide psychosociale avec la nécessité d’assurer la qualité et l’équité.
• Instaurer et utiliser des mécanismes organisationnels pour le bien-être du personnel et des volontaires, en mettant
l’accent sur les personnes impliquées dans le travail de protection et de soutien en matière de santé mentale et d’aide
psychosociale de première ligne, et sur les travailleurs nationaux qui ont été touchés par la situation d’urgence.
• Renforcer le suivi des droits de l’enfant et l’efficacité des interventions en collaborant avec les acteurs statutaires, les
médiateurs, les organisations de la société civile et, si possible, les enfants eux-mêmes.
• Protéger le personnel et minimiser les risques associés au Mécanisme de surveillance et de communication de
l’information et aux autres dispositifs de suivi et de signalement, ainsi qu’au travail de protection de l’enfance de première
ligne, grâce à des mesures visant à assurer la sécurité et la protection du personnel.
• Entamer dès que possible des activités coordonnées de recherche et de réunification des familles pour les enfants
non accompagnés ou séparés de leur famille, parallèlement à la protection et aux soins d’urgence. Travailler avec d’autres
secteurs pour empêcher toute nouvelle séparation entre les enfants et leur famille et/ou les personnes qui s’occupent d’eux.
• Proposer une réinsertion communautaire adaptée aux besoins individuels des filles et des garçons, qui améliore
l’acceptation sociale, favorise l’autonomie des enfants, des familles et des communautés, permette d’établir des relations
adaptées, minimise la stigmatisation et mette l’accent sur l’égalité d’accès aux services.
• En présence de munitions explosives, mener des actions de lutte contre les mines ciblant en priorité et plus
particulièrement les populations les plus vulnérables et s’appuyant sur la surveillance constante des traumatismes (à
l’aide du Mécanisme de surveillance et de communication de l’information, le cas échéant), ainsi que sur des données
relatives à la pollution et aux déplacements de populations.
• Intégrer l’atténuation des risques de VBG dans tous les programmes de protection de l’enfance, notamment la
recherche et la réunification des familles, la réinsertion et les services de soutien en matière de santé mentale et d’aide
psychosociale. Former le personnel et lui fournir le Guide de poche sur la VBG.
• Venir en aide aux personnes survivantes d’exploitation et d’atteintes sexuelles, conformément aux normes et
principes du Protocole des Nations Unies sur la prise en charge des victimes d’exploitation et d’atteintes sexuelles, et
faire office de prestataire de dernier recours pour les enfants survivants.
• S’assurer que les services de soutien, ainsi que les systèmes d’orientation et de prise en charge, tiennent compte du
handicap. Répertorier les services accessibles et adaptés. Former les travailleurs sociaux sur la façon de travailler avec
les femmes et les enfants handicapés.

2. Engagements au titre des programmes 57


• À l’aide de dispositifs de retour d’informations et de signalement sûrs et confidentiels s’appuyant sur les méthodes
de communication privilégiées par les populations, tenir systématiquement compte de leurs points de vue pour
examiner, éclairer et corriger les interventions en matière de protection.
• Veiller à ce que les enfants, les adolescents, les personnes qui s’occupent d’eux et les communautés prennent part aux
décisions influant sur leur vie et aient accès à des mécanismes de traitement des plaintes sûrs et confidentiels.

Établissement de liens entre l’action humanitaire et le développement


• Renforcer les systèmes de protection de l’enfance et de protection sociale locaux et nationaux existants,
notamment les organisations locales de défense des droits des femmes et des enfants, afin d’anticiper les chocs et les
stress, de coordonner l’intervention humanitaire et de favoriser le relèvement. Mettre en place de nouveaux systèmes ou
des systèmes parallèles uniquement en dernier recours.
• Faire en sorte que les systèmes de protection de l’enfance et les services sociaux soient accessibles à tous les
enfants et toutes les femmes en favorisant l’inclusion, notamment des populations les plus marginalisées comme les
femmes et les enfants issus des minorités et des peuples autochtones, les réfugiés et les migrants.
• Encourager et établir des partenariats locaux afin de fournir des services de protection de l’enfance et de prévention de
la VBG dans les zones isolées et à haut risque.
• Repérer les facteurs de risques les plus courants conduisant à la violence, à l’exploitation, aux abus et à la négligence
des femmes et des enfants, et y remédier.

2. Engagements au titre des programmes 58


2.3.6 Éducation

RÉSULTAT STRATÉGIQUE

Les enfants et les adolescents ont accès à une éducation inclusive de qualité et à des environnements
d’apprentissage sûrs et protecteurs.

ENGAGEMENTS CRITÈRES DE RÉFÉRENCE

1. Leadership et coordination • Les fonctions de coordination et de leadership du secteur/groupe thématique


(« cluster ») Éducation68 sont dotées d’un personnel suffisant et qualifié aux
Un leadership et une coordination
niveaux national et infranational ;
efficaces sont mis en place
avec succès • Les principales responsabilités en matière de leadership et de coordination
sont mises en œuvre.
Voir 2.1.2 Coordination

2. Égalité d’accès à • Des programmes d’éducation formelle et non formelle, y compris


l’apprentissage des programmes d’apprentissage précoce et de développement des
compétences69, sont disponibles et sont utilisés ;
Les enfants et les adolescents
bénéficient d’un accès équitable • L’accès inclusif aux possibilités d’éducation est garanti, en accordant une
à des possibilités d’apprentissage attention particulière aux filles, aux enfants handicapés, aux réfugiés, aux
inclusif et de qualité. enfants déplacés et aux autres enfants marginalisés ou vulnérables70 ;

• Les enseignants et les autres membres du personnel de l’éducation sont


formés pour fournir un enseignement de qualité ;

• L’évaluation de l’apprentissage permet de contrôler la qualité de l’éducation.

3. Environnements • Des mesures préventives sont prises pour garantir l’accessibilité et la sécurité
d’apprentissage sûrs des environnements d’apprentissage ;

Les enfants et les adolescents • Le harcèlement sexuel, les abus et la violence ne sont pas tolérés au sein des
bénéficient d’un accès équitable à environnements d’apprentissage ;
des environnements d’apprentissage
• Des mesures préventives sont prises pour que les environnements
sûrs et sécurisés
d’apprentissage soient sains et exempts de maladies épidémiques.

4. Soutien en matière de santé • Des programmes de santé mentale et de soutien psychosocial


mentale et aide psychosociale adaptés au genre et à l’âge sont proposés au sein des écoles et des
environnements d’apprentissage.
Les élèves, les enseignants et les
autres membres du personnel ont
accès à des services de soutien
en matière de santé mentale et
d’aide psychosociale au sein des
environnements d’apprentissage

68
UNICEF assure la codirection du secteur/groupe thématique (« cluster ») Education, au niveau mondial, dans le cadre d’un protocole d’accord avec Save the Children.
69
Compétences fondamentales, compétences transférables, compétences numériques, compétences professionnelles, etc. Voir la Stratégie de l’UNICEF en matière d’éducation (2019-2030).
70
La vulnérabilité désigne la mesure dans laquelle certaines personnes peuvent être touchées, de manière disproportionnée, par les perturbations causées à leur environnement
physique et aux dispositifs d’aide sociale par une catastrophe ou un conflit. La vulnérabilité est propre à chaque personne et à chaque situation. Les groupes vulnérables sont les
plus exposés au risque, et particulièrement sensibles aux effets des chocs et des aléas environnementaux, économiques, sociaux et politiques. Parmi eux figurent : les enfants, les
adolescents, les femmes, les personnes âgées, les adolescentes et les femmes enceintes, les ménages dirigés par des femmes ou des enfants, les personnes porteuses d’un handicap,
les mineurs non accompagnés, les personnes issues de groupes marginalisés et les personnes les plus pauvres, ainsi que les personnes marginalisées par la société en raison de leur
origine ethnique, de leur âge, de leur genre, de leur identité sexuelle, de leur situation de handicap, de leur classe ou de leur caste, de leur appartenance politique ou de leur religion. La
typologie des groupes vulnérables peut évoluer en fonction du contexte et des risques.

2. Engagements au titre des programmes 59


5. Renforcement des • Les plans, budgets et programmes éducatifs reposent sur une analyse des
systèmes éducatifs risques et du conflit ;

Les systèmes éducatifs prennent en • La continuité de l’éducation est garantie pour tous les enfants, en accordant
compte les risques et garantissent une attention particulière aux filles, aux enfants handicapés, aux réfugiés,
une éducation inclusive de qualité, aux enfants déplacés et aux autres enfants marginalisés ou vulnérables ;
ainsi que des environnements les groupes vulnérables71 sont pris en compte dans les plans, budgets et
d’apprentissage sûrs et protecteurs programmes éducatifs.

Voir 2.2.4 Établissement de


liens entre l’action humanitaire
et le développement

6 Participation communautaire • Les enfants, les personnes qui s’occupent d’eux et les communautés
en faveur du changement connaissent les services d’éducation disponibles et savent où et comment
comportemental et social y accéder ;

Les enfants et les personnes qui • Les environnements d’apprentissage permettent d’accéder à des informations
s’occupent d’eux ont rapidement opportunes sur les services sociaux ;
accès à des informations
• Les enfants, les personnes qui s’occupent d’eux et les communautés
culturellement adaptées, sensibles
participent aux mesures de préparation et à la conception des programmes.
au genre et à l’âge, concernant les
solutions d’éducation et les autres
services sociaux. Ils participent à des
interventions favorisant l’émergence
d’un environnement propice à
l’apprentissage.

Voir 2.2.7 Participation


communautaire en faveur du
changement comportemental
et social

71
Ibid.

2. Engagements au titre des programmes 60


CONSIDÉRATIONS CLÉS

Plaidoyer
• Plaider pour la réalisation du droit à l’éducation de tous les enfants, quel que soit leur statut ou celui de leurs parents
or tuteurs légaux, sur la base de l’égalité des chances et sans discrimination, conformément à la Convention relative
aux droits de l’enfant.
• Conformément aux directives de la Convention relative aux droits de l’enfant et de la Convention sur l’élimination de
toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, plaider pour l’élimination des obstacles à l’éducation que
rencontrent plus particulièrement les filles et les jeunes femmes dans les situations de crise.
• Plaider pour que les interventions éducatives assurent à tous une éducation équitable, inclusive et de qualité et des
possibilités d’apprentissage tout au long de la vie, conformément à l’ODD 4.
• Soutenir l’application de la Déclaration sur la sécurité dans les écoles et de l’appel à l’action « Safe to Learn » afin
de mieux protéger les élèves, les enseignants, les autres membres du personnel de l’éducation et les écoles dans
les situations de crise, de soutenir la poursuite de l’enseignement et de mettre en place des mesures concrètes pour
prévenir l’utilisation militaire et l’occupation des écoles.
• Militer auprès des partenaires et des autorités compétentes, y compris des acteurs non étatiques si nécessaire, et
les mobiliser pour assurer la protection des enfants et des éducateurs et prévenir les attaques dirigées contre les
établissements d’enseignement et toute autre violation grave commise contre des enfants, conformément au droit
international des droits de la personne et au droit humanitaire.
• Militer auprès des partenaires et des autorités compétentes, et les mobiliser pour promouvoir les équivalences et œuvrer
en faveur de la certification reconnue de tous les programmes d’apprentissage, s’il y a lieu.
• Mobiliser les donateurs pour financer des activités ludiques sûres et inclusives ainsi que l’apprentissage précoce
dans les interventions humanitaires.
• Plaider pour la mobilisation des systèmes éducatifs en tant que plateformes permettant de réduire les clivages
sociaux, l’intolérance et les préjugés grâce aux programmes, à l’enseignement, à l’apprentissage et à la gouvernance
du secteur Éducation, et d’encourager la cohésion sociale parmi les enfants et les communautés.

Coordination et partenariats
• En tant que chef de file unique/associé du secteur/cluster Éducation : repérer les lacunes ; soutenir un plaidoyer
efficace ainsi que des interventions rapides et efficientes pour remédier aux principaux manquements du système
éducatif ; mettre en place des processus systématiques de suivi, d’évaluation et de gestion des connaissances ; et tenir
compte des besoins spécifiques liés au genre, au handicap et à l’âge.
• Faire en sorte que tous les plans d’action humanitaire prévoient des interventions en matière d’éducation,
notamment des activités telles que : la fourniture de trousses pédagogiques dans les situations d’urgence ; le suivi
et l’évaluation de l’apprentissage ; la réouverture prioritaire des écoles ; la mise en place de solutions d’éducation et
d’apprentissage durables pour les enfants déplacés et réfugiés en cas de crise prolongée.
• S’assurer que les interventions sont conformes aux Normes minimales du Réseau inter-agences pour l’éducation en
situations d’urgence : préparation, interventions, relèvement, y compris la note d’orientation dudit Réseau sur le genre et
les autres orientations pertinentes.
• Établir des liens entre les mécanismes de coordination de l’action humanitaire (par exemple, secteur/cluster
Éducation) et du développement (par exemple, groupe de travail du secteur Éducation, groupe des partenaires de
développement, groupe local de l’éducation).

Programmes et normes de qualité


• Encourager des interventions multisectorielles intégrées afin d’améliorer l’accès à une éducation de qualité, sûre
et sécurisée, en utilisant des modèles tels que : Rapid Response Mechanisms for Humanitarian Action (mécanismes
d’intervention rapide pour l’action humanitaire). Collaborer avec les secteurs Santé, Nutrition, Protection de l’enfance,
EAH, Politique sociale et Participation communautaire en faveur du changement comportemental et social, ainsi que les
secteurs Genre, Handicap et Développement des adolescents, pour utiliser les écoles comme des plateformes de
services intégrés proposant tout une série d’interventions et de résultats pour les enfants.
• S’assurer que l’éducation complète à la sexualité, la VBG et le soutien psychosocial sont coordonnés avec d’autres
programmes pertinents comme la protection de l’enfance, la santé et le VIH/sida.

2. Engagements au titre des programmes 61


• S’assurer que tous les plans accordent une place centrale à la poursuite de l’apprentissage. Il convient de cibler plus
particulièrement les besoins des enfants non scolarisés, des filles, des enfants handicapés, des réfugiés, des enfants
déplacés et des autres groupes marginalisés ou vulnérables72.
• Faire en sorte que les fournitures pédagogiques essentielles soient achetées et livrées rapidement, via les systèmes
communautaires et ceux des établissements.
• Mobiliser systématiquement les groupes touchés, en particulier les enfants non scolarisés, y compris les adolescents
et les jeunes, ainsi que les communautés marginalisées, pour identifier leurs priorités en matière d’éducation et exercer
une influence sur le cadre et les infrastructures des services éducatifs.
• Collaborer systématiquement avec les communautés pour mettre en œuvre des activités de préparation, de
prévention et d’intervention au niveau communautaire, conformément aux Normes minimales du Réseau inter-agences
pour l’éducation en situations d’urgence : préparation, interventions, relèvement.
• Intégrer l’atténuation des risques de VBG dans tous les programmes éducatifs. Travailler avec les acteurs de la lutte
contre la VBG et avec les mécanismes de coordination afin de réduire les risques de VBG et de garantir la prise en
charge des personnes survivantes de la VBG. Former le personnel de l’éducation et lui fournir des informations récentes
sur les services de prise en charge de la VBG disponibles et les procédures d’orientation destinées aux personnes
survivantes de la VBG. Si aucun acteur de la VBG n’est disponible, former le personnel de l’éducation à l’aide du Guide de
poche sur la VBG.
• À l’aide de dispositifs de retour d’informations et de signalement sûrs et confidentiels s’appuyant sur les méthodes
de communication privilégiées par les populations, tenir systématiquement compte de leurs points de vue pour
examiner, éclairer et corriger les interventions en matière d’éducation.
• Veiller à ce que les enfants, les adolescents, les personnes qui s’occupent d’eux et les communautés prennent part aux
décisions influant sur leur vie et aient accès à des mécanismes de traitement des plaintes sûrs et confidentiels.

Établissement de liens entre l’action humanitaire et le développement


• Réaliser des évaluations de risques associant plusieurs aléas, la planification et la programmation de l’éducation,
conformément aux Normes minimales du Réseau inter-agences pour l’éducation en situations d’urgence et à d’autres
orientations mondiales.
• Mettre en œuvre l’Approche intégrée de la sécurité à l’école, notamment la sécurité des installations scolaires
(infrastructures résistantes aux sinistres), la gestion des catastrophes en milieu scolaire, et l’apprentissage de la
prévention des risques et de la résilience.
• Travailler avec les partenaires locaux et nationaux afin de renforcer leurs capacités et inclure les animateurs/
enseignants dans les systèmes en leur proposant une compensation adéquate.
• Réaliser une analyse du conflit afin d’éclairer la planification et la programmation de l’éducation dans les contextes
de conflit, de fragilité ou d’enjeux majeurs liés à la cohésion sociale, conformément à la Note d’orientation du Réseau
inter-agences pour l’éducation en situations d’urgence, relative à l’éducation dans les contextes de conflits et aux autres
orientations mondiales.
• Améliorer la capacité des systèmes éducatifs (systèmes de gouvernance, programmes, administrateurs, enseignants) à
encourager la cohésion sociale.
• Renforcer le rôle des systèmes éducatifs dans l’amélioration de la capacité des enfants, y compris des adolescents et
des jeunes, à participer à leur communauté et à contribuer de façon significative à la résilience communautaire, à la
cohésion sociale et à la paix.

72
Ibid.

2. Engagements au titre des programmes 62


2.3.7 Eau, assainissement et hygiène (EAH)

RÉSULTAT STRATÉGIQUE

Les enfants et leur communauté bénéficient d’un accès équitable à des services d’approvisionnement en eau et
d’assainissement sûrs. Ils les utilisent et adoptent les bonnes pratiques d’hygiène.

ENGAGEMENTS CRITÈRES DE RÉFÉRENCE

1. Leadership et coordination • Les fonctions de coordination et de leadership du secteur/groupe thématique


(« cluster ») EAH sont dotées d’un personnel suffisant et qualifié aux niveaux
Un leadership et une coordination
national et infranational ;
efficaces sont mis en place avec
succès • Les principales responsabilités en matière de leadership et de coordination
Voir 2.1.2 Coordination sont mises en œuvre.

2. Approvisionnement en eau • La quantité d’eau correspond au niveau minimum initial de survie, soit
7,5 litres, pour atteindre au moins 15 litres par personne et par jour (Sphère)73 ;
Les populations touchées bénéficient
d’un accès sûr et équitable à une • Les services d’approvisionnement en eau potable atteignent au moins le
eau de bonne qualité et en quantité niveau74 « élémentaire » défini par le Programme commun OMS/UNICEF de
suffisante. Ils l’utilisent pour répondre à suivi de l’approvisionnement en eau, de l’assainissement et de l’hygiène75 ;
leurs besoins en matière d’eau potable
• La qualité de l’eau répond aux normes nationales ou à celles de l’OMS.
et pour d’autres usages domestiques

3. Assainissement • Personne ne pratique la défécation à l’air libre ;

Les populations touchées ont un • Chaque cabine de toilettes fonctionnelle est utilisée par au maximum 20 personnes ;
accès à des installations sanitaires les toilettes ne sont pas mixtes, peuvent être verrouillées, présentent des
adaptées et les utilisent en caractéristiques adaptées aux enfants, sont équipées d’installations de lavage des
toute sécurité ; les excrétas sont mains76 et sont adaptées aux personnes handicapées77 ;
correctement gérés
• Les services d’assainissement atteignent au moins le niveau « limité »78 défini
par le Programme commun OMS/UNICEF ;

• Les excrétas sont stockés, collectés, transportés, traités et éliminés en toute


sécurité, de façon à préserver la santé publique.

73
La quantité d’eau nécessaire pour boire, se laver et pour les autres usages domestiques dépend du contexte. Elle est influencée par des facteurs tels que l’utilisation et les usages
avant la crise, les modalités de stockage des excrétas et les us et coutumes. En règle générale, les interventions humanitaires préconisent un minimum de 15 litres par personne et par
jour. Il ne s’agit en aucun cas d’un volume « maximal » et cette quantité n’est pas nécessairement adaptée à tous les contextes. Pendant une phase aiguë de sécheresse, un volume de
7,5 litres par personne et par jour peut convenir à court terme. Au sein de populations urbaines à revenu intermédiaire, la quantité minimale acceptable pour préserver la santé et la dignité
peut être de 50 litres par personne et par jour.
74
Le Programme commun OMS/UNICEF définit le niveau d’approvisionnement en eau « élémentaire » comme l’accès à de l’eau potable provenant d’un point d’eau amélioré, à
condition que le temps de collecte ne dépasse pas 30 minutes par trajet aller-retour, en incluant le temps d’attente.
75
Le Programme commun OMS/UNICEF de suivi de l’approvisionnement en eau, de l’assainissement et de l’hygiène publie régulièrement des rapports mondiaux sur la couverture
des services d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement afin de faciliter la planification et la gestion du secteur, d’encourager les pays dans leurs efforts d’amélioration des
systèmes de suivi et de fournir des informations en vue du plaidoyer.
76
Au cours des premiers jours et des premières semaines d’une crise soudaine, il convient de cibler un ratio minimal d’une cabine de toilettes pour 50 personnes, à améliorer
dès que possible. Le ratio minimal à moyen terme est d’une cabine de toilettes pour 20 personnes, avec trois fois plus de toilettes pour les femmes que pour les hommes.
77
Au moins une cabine de toilettes sur 10 est accessible aux enfants et aux adultes handicapés.
78
Le Programme commun OMS/UNICEF définit le niveau de services d’assainissement « limité » comme l’utilisation d’installations d’assainissement améliorées partagées par deux ou
plusieurs familles.

2. Engagements au titre des programmes 63


4. EAH dans les établissements • Les établissements de soins de santé et de prise en charge nutritionnelle
de soins de santé et les atteignent au moins le niveau de service « élémentaire »79 défini par le
environnements d’apprentissage Programme commun OMS/UNICEF de suivi de l’approvisionnement en eau,
de l’assainissement et de l’hygiène ;
Les populations touchées ont accès
à des services EAH adaptés et les • Les établissements d’enseignement/écoles, les espaces amis des enfants et
utilisent en toute sécurité dans les les centres de protection/de transit atteignent au moins le niveau de service
établissements de soins de santé et « élémentaire »80 défini par le Programme commun OMS/UNICEF de suivi de
d’apprentissage destinés aux enfants l’approvisionnement en eau, de l’assainissement et de l’hygiène ;

• Les populations touchées bénéficient d’activités de sensibilisation à l’hygiène


et ont accès à des informations sur l’hygiène et la santé menstruelle.

5. Renforcement des • Des évaluations périodiques des risques sont menées et éclairent les
systèmes EAH politiques sectorielles ainsi que les plans de préparation ;

Les systèmes EAH locaux et • Toutes les parties prenantes bénéficient d’un renforcement des capacités et
nationaux sont en mesure d’évaluer, d’un soutien technique81 visant à renforcer le lien entre action humanitaire,
de prévenir et de réduire les risques développement et consolidation de la paix aux niveaux national et infranational.
et les aléas aux niveaux du point
de prestation de services et des
utilisateurs

Voir 2.2.4 Établissement de


liens entre l’action humanitaire et
le développement

6. Promotion de l’hygiène et • Les enfants, les personnes qui s’occupent d’eux et les communautés
participation communautaire connaissent les services EAH disponibles et savent où et comment y accéder ;
en faveur du changement
• Les enfants, les personnes qui s’occupent d’eux et leur communauté
comportemental et social
participent activement aux interventions en faveur du changement
Les populations à risque et les comportemental ;
populations touchées ont rapidement
• Les populations touchées reçoivent rapidement des informations clés sur
accès à des informations, des
l’hygiène ;
interventions et des services
culturellement adaptés, sensibles au • Au moins 70 % de la population cible connaît les principaux risques de santé
genre et à l’âge visant à promouvoir publique liés à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène, et peut prendre des
l’hygiène et à favoriser l’adoption de mesures pour réduire ces risques ;
bonnes pratiques en la matière • Des installations de lavage des mains sont disponibles, conformément aux
Voir 2.2.7 Participation normes Sphère ;
communautaire en faveur du • Les populations touchées ont accès aux produits d’hygiène nécessaires
changement comportemental pour réaliser correctement les gestes quotidiens essentiels dans le cadre de
et social l’hygiène personnelle et domestique ;

• Les populations touchées bénéficient d’activités de sensibilisation à l’hygiène


et ont accès à des informations sur l’hygiène et la santé menstruelle ;

• Les femmes et les filles ont accès à des produits et installations pour la
gestion de l’hygiène menstruelle au sein de leur communauté.

79
Le Programme commun OMS/UNICEF définit comme suit les services EAH « élémentaires » au sein des établissements de soins de santé : 1) de l’eau est disponible et provient
d’une source améliorée située sur place ; 2) des installations sanitaires améliorées sont utilisables, avec au moins une cabine de toilettes réservée au personnel, au moins une cabine de toilettes
réservée aux femmes et aux filles et dotée d’un dispositif de gestion de l’hygiène menstruelle, et au moins une cabine de toilettes adaptée aux besoins des personnes à mobilité réduite ; 3) une
installation pour l’hygiène des mains (avec de l’eau et du savon et/ou une solution hydroalcoolique pour les mains) est disponible sur les lieux de soins et à moins de 5 mètres des toilettes.
80
Le Programme commun OMS/UNICEF définit comme suit les services EAH « élémentaires » dans les écoles : 1) de l’eau potable provenant d’un point d’eau amélioré est disponible sur
place ; 2) des installations sanitaires améliorées, non mixtes et utilisables, sont disponibles au sein de l’école ; 3) des installations de lavage des mains disposant d’eau et de savon sont disponibles.
81
Le renforcement des capacités et le soutien technique visent notamment à renforcer les dispositifs institutionnels en matière d’EAH, la coordination, les politiques, stratégies et plans sectoriels
prenant en compte les risques, ainsi que le financement.

2. Engagements au titre des programmes 64


CONSIDÉRATIONS CLÉS

Plaidoyer
• Plaider pour la réalisation des principaux engagements EAH pour les enfants, sur la base du droit fondamental universel
à l’eau et à l’assainissement, conformément à la résolution 64/292 de l’Assemblée générale (2010), à l’article 11 du
Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels sur le niveau de vie suffisant et à l’Observation
générale no 15 sur le droit à l’eau (E/C.12/2002/11).
• Militer auprès des autorités compétentes et des partenaires concernés, et les mobiliser pour que les parties belligérantes
mettent fin aux attaques dirigées contre les infrastructures d’approvisionnement en eau et d’assainissement et le
personnel qui s’en occupe, conformément au droit international des droits de la personne et au droit humanitaire82.

Coordination et partenariats
• En tant que chef de file unique/associé du secteur/cluster EAH : repérer les lacunes ; soutenir un plaidoyer efficace
ainsi que des interventions rapides pour remédier aux principaux manquements ; mettre en place des processus de suivi,
d’évaluation et de gestion des connaissances ; et tenir compte des besoins spécifiques liés au genre, au handicap et à
l’âge.
• En cas de flambée épidémique, clarifier dès que possible le rôle du secteur EAH et de l’UNICEF en matière de
prévention et de lutte contre les infections au sein des établissements de santé, en étroite coordination avec le secteur
de la santé.
• Collaborer avec le secteur privé, dans le cadre des Droits de l’enfant et principes commerciaux.

Programmes et normes de qualité


• Assurer des évaluations multisectorielles, la planification, la programmation et le suivi afin de réduire les risques
de santé publique et la malnutrition en luttant contre les principaux facteurs de contamination des humains par des
pathogènes.
• Encourager une approche multisectorielle et intégrée afin de contribuer à réduire les facteurs de risques liés à l’EAH
au niveau communautaire/des ménages et au sein des établissements publics de santé, d’éducation et de protection.
Collaborer avec les secteurs Santé, Éducation, Protection de l’enfance, Genre et Handicap lors de la planification
d’installations EAH pour les centres de santé, les écoles, les espaces temporaires d’apprentissage, les espaces amis des
enfants et les centres de protection.

82
Voir également la Liste de Genève des principes relatifs à la protection des infrastructures hydrauliques.

2. Engagements au titre des programmes 65


• Envisager le recours aux transferts en espèces pour mettre en œuvre les interventions EAH : estimation des besoins,
analyses de marché et mise en place d’outils de gestion des espèces/des bons.
• Cibler les populations les plus difficiles à atteindre, qui présentent les besoins les plus patents. S’efforcer d’atténuer
les inégalités, de façon à « ne laisser personne de côté ».
• Dans la mesure du possible, viser des normes de prestation de services plus élevées, en commençant par atteindre
au moins les normes et les indicateurs Sphère, et en cherchant à atteindre les niveaux de services les plus élevés du
Programme commun OMS/UNICEF. La qualité de l’eau et sa quantité doivent viser à correspondre aux directives de
l’OMS, aux normes nationales ou à des normes équivalentes.
• Dans la mesure du possible, promouvoir les toilettes et les équipements de douche à domicile comme solution idéale
en matière de sûreté, de sécurité, de confort et de dignité des utilisateurs, en raison des liens avérés entre propriété
et entretien. À défaut, mettre à disposition des installations communales/partagées non mixtes, présentant des
caractéristiques de sécurité adaptées au contexte comme des verrous et des dispositifs d’éclairage.
• Faire en sorte que les systèmes d’approvisionnement en eau et d’assainissement (y compris leur emplacement, les
technologies et les mécanismes de prestation de services utilisés) : 1) soient résilients aux phénomènes climatiques
extrêmes (les risques doivent avoir été évalués, et des interventions adaptées doivent avoir été identifiées et mises en
œuvre) ; 2) utilisent des énergies renouvelables dans la mesure du possible ; 3) n’aggravent pas les incidences du
climat (ne soient pas néfastes).
• Mettre en place des solutions de gestion des déchets solides au cas par cas aux niveaux institutionnel, communautaire
ou des ménages, y compris pour la gestion des déchets médicaux, de santé et d’hygiène menstruelle.
• L’EAH implique des approches spécifiques dans les environnements urbains. Une plus forte densité, la moindre
visibilité des groupes à risque et la diversité des niveaux de propriété des actifs influencent le choix des solutions
d’intervention et des méthodes de mise en œuvre.
• Collaborer systématiquement avec les communautés touchées, en accordant une attention particulière aux
femmes et aux filles, pour planifier et mettre en œuvre : 1) des mesures de préparation et de prévention au niveau
communautaire ; 2) une estimation des besoins et des interventions EAH comprenant la localisation des points d’eau ; la
conception et l’adaptation des équipements de douche et de buanderie ; l’identification des produits d’hygiène prioritaires
à inclure dans les kits d’hygiène ; l’élaboration de messages clés sur l’hygiène et leur adaptation au contexte local. Mettre
en place des dispositifs de retour d’informations permettant aux populations touchées, en particulier aux femmes et aux
filles, de mieux contrôler les interventions et leurs répercussions.
• Faire en sorte que les adolescentes et les femmes aient la possibilité de choisir leurs produits de santé et d’hygiène
menstruelle préférés, ainsi que l’aménagement des installations sanitaires.
• Faire en sorte que tous les groupes à risque, y compris les femmes et les filles, les personnes âgées, les personnes
handicapées et les autres personnes ayant des préoccupations spécifiques relatives à la protection, se sentent
en sécurité et soient protégés contre la discrimination et la VBG lorsqu’ils vont chercher l’eau ou qu’ils utilisent les
toilettes et les équipements de douche, de jour comme de nuit, grâce à la planification participative et à des dispositifs
de retour d’informations réguliers de la part des bénéficiaires. Former le personnel EAH sur l’orientation des personnes
survivantes de la VBG et lui fournir les outils nécessaires. Si aucun acteur de la VBG n’est disponible, former le personnel
EAH à l’aide du Guide de poche sur la VBG.
• Mobiliser les personnes handicapées à tous les stades de la conception d’installations EAH accessibles.
• À l’aide de dispositifs de retour d’informations et de signalement sûrs et confidentiels s’appuyant sur les méthodes
de communication privilégiées par les populations, tenir systématiquement compte de leurs points de vue pour
examiner, éclairer et corriger les interventions en matière de services EAH.
• Faire en sorte que les communautés participent aux décisions ayant une incidence sur leur vie et qu’elles aient accès à
des dispositifs de traitement des plaintes sûrs et confidentiels.

2. Engagements au titre des programmes 66


Établissement de liens entre l’action humanitaire et le développement
• Réaliser une évaluation des risques associant plusieurs aléas, la planification et la programmation de l’EAH,
conformément au Cadre d’action de Sendai et à d’autres normes et orientations mondiales sur la réduction des risques
de catastrophe.
• Dans les contextes de conflit, de fragilité ou d’enjeux majeurs liés à la cohésion sociale, faire en sorte que les
interventions EAH s’appuient sur une analyse du conflit et prennent en compte cette dimension.
• S’assurer que les données EAH sur les points d’eau et les infrastructures hydrauliques sont correctement stockées
(sauvegarde numérique et hors site) et qu’elles peuvent être utilisées par les programmes de relèvement et de
réadaptation.
• Réaliser une estimation des besoins après une catastrophe et mettre en place des stratégies de relèvement en vue
de solutions durables et résilientes.
• Renforcer le lien entre action humanitaire, développement et consolidation de la paix en passant de solutions
temporaires à des solutions durables à long terme (par exemple, en établissant dès que possible des infrastructures
hydrauliques et d’assainissement rentables et en limitant au maximum l’approvisionnement en eau par camion-citerne).
• Concevoir des interventions EAH résilientes aux incidences actuelles et futures du climat, et promouvoir des
systèmes EAH adaptables et écologiquement durables, en utilisant l’énergie solaire, le cas échéant.
• Former les communautés et renforcer les capacités locales et nationales en matière de gestion des systèmes locaux
d’approvisionnement en eau et d’assainissement afin qu’ils perdurent au-delà de l’intervention d’urgence.
• Harmoniser les chiffres cibles et les résultats avec les normes du Programme commun OMS/UNICEF et de
l’UNICEF en matière de coordination, d’approvisionnement en eau, d’assainissement, d’hygiène et d’EAH dans les
écoles, les centres de santé et les autres établissements afin d’aider les pays à suivre les progrès accomplis dans la
réalisation des ODD dans les situations d’urgence.

2. Engagements au titre des programmes 67


2.3.8 Protection sociale

La protection sociale est un ensemble de politiques et de programmes destinés à prévenir et à protéger tous les individus (et
plus particulièrement les groupes vulnérables83) contre la pauvreté, la vulnérabilité et l’exclusion sociale au cours des différentes
étapes de la vie.

RÉSULTAT STRATÉGIQUE

Les enfants et les adolescents vulnérables, ainsi que les personnes qui s’occupent d’eux, ont accès à une aide
financière afin de satisfaire leurs besoins fondamentaux.

ENGAGEMENTS CRITÈRES DE RÉFÉRENCE

1. Coordination • Une coordination opérationnelle est établie entre la protection sociale et les
systèmes de coordination des transferts en espèces à des fins humanitaires.
Un système de coordination efficace
est en place et fonctionne

• Les systèmes de protection sociale existants bénéficient d’une assistance


2. Appui aux systèmes de
technique afin de maintenir la régularité des programmes de protection sociale,
protection sociale84
notamment des prestations sociales ;

Un appui suffisant est apporté pour • Lorsque cela s’avère adéquat et réalisable, des transferts multisectoriels en
assurer le bon fonctionnement des espèces à des fins humanitaires sont mis en place afin de renforcer et/ou
systèmes de protection sociale d’asseoir les systèmes de protection sociale naissants ;

• Lorsque cela s’avère adéquat et réalisable, une aide technique et/ou financière
Voir 2.2.4 Établissement de est fournie afin d’adapter les prestations sociales et/ou de les déployer à
liens entre l’action humanitaire et grande échelle pour répondre aux besoins nouvellement identifiés85.
le développement

3. Accès aux prestations sociales • Le déploiement à grande échelle des programmes de prestations sociales
concerne les groupes exposés au risque d’exclusion sociale86 lorsque cela
Appuyer les systèmes nationaux
s’avère pertinent et réalisable ;
pour lever les obstacles financiers
que rencontrent les familles les • Les liens entre prestations sociales et services sociaux sont renforcés ;
plus défavorisées et les plus • Des évaluations des risques sont menées afin de proposer aux groupes à
vulnérables, afin de satisfaire leurs risque, notamment aux filles et aux femmes, des modalités d’accès plus sûres.
besoins fondamentaux

83
La vulnérabilité désigne la mesure dans laquelle certaines personnes peuvent être touchées, de manière disproportionnée, par les perturbations causées à leur environnement
physique et aux dispositifs d’aide sociale par une catastrophe ou un conflit. La vulnérabilité est propre à chaque personne et à chaque situation. Les groupes vulnérables sont les
plus exposés au risque, et particulièrement sensibles aux effets des chocs et des aléas environnementaux, économiques, sociaux et politiques. Parmi eux figurent : les enfants, les
adolescents, les femmes, les personnes âgées, les adolescentes et les femmes enceintes, les ménages dirigés par des femmes ou des enfants, les personnes porteuses d’un handicap,
les mineurs non accompagnés, les personnes issues de groupes marginalisés et les personnes les plus pauvres, ainsi que les personnes marginalisées par la société en raison de leur
origine ethnique, de leur âge, de leur genre, de leur identité sexuelle, de leur situation de handicap, de leur classe ou de leur caste, de leur appartenance politique ou de leur religion. La
typologie des groupes vulnérables peut évoluer en fonction du contexte et des risques.
84
Un système de protection sociale repose sur les quatre piliers suivants : i) des données probantes ; ii) un cadre politique, juridique, financier et un mécanisme de coordination ; iii) des
programmes (y compris de prestations sociales) ; et iv) des dispositifs institutionnels.
85
Le déploiement à grande échelle correspond à l’éventail de possibilités existantes pour apporter une aide humanitaire. Il peut s’agir du lancement de nouveaux programmes par le
gouvernement, de l’élargissement de programmes existants, de l’utilisation de l’ensemble ou de certaines des composantes du système opérationnel des programmes par d’autres
ministères (en particulier en matière de gestion des risques de catastrophe) et/ou d’autres acteurs humanitaires, tels que l’UNICEF.
86
La typologie des groupes exposés au risque d’exclusion sociale peut évoluer en fonction du contexte et des risques. Cette situation peut notamment concerner les femmes
enceintes, les ménages dirigés par des femmes ou des enfants, les personnes handicapées, les personnes vivant avec le VIH, les personnes déplacées, les réfugiés et les migrants.

2. Engagements au titre des programmes 68


4. Participation communautaire • Les communautés sont consultées sur les décisions relatives à la mise à
et redevabilité envers les l’échelle du système de protection sociale ;
populations touchées
• La population est informée de toute modification des procédures ou des
Les communautés sont consultées et conditions relatives aux prestations sociale ;
informées au sujet de la planification,
• Les dispositifs de retour d’informations et de prise en charge des
de la conception et de la mise
réclamations fonctionnent.
en œuvre des programmes de
protection sociale

Voir 2.1.6 Redevabilité envers


les populations touchées

Voir 2.2.8 Transferts en espèces à des fins humanitaires

CONSIDÉRATIONS CLÉS

Plaidoyer
• Plaider en faveur de l’utilisation des ressources nationales pour : des systèmes de protection sociale réactifs aux
chocs et un recours accru aux systèmes de protection sociale en contexte humanitaire ; des allocations budgétaires
au service des prestations sociales ; et l’élargissement de la protection sociale aux non-ressortissants d’un pays (en
particulier dans les contextes caractérisés par des déplacements ou des migrations forcés).
• Promouvoir le rôle de la protection sociale dans les programmes humanitaires, notamment en tirant parti des systèmes
existants pour mettre en place des transferts en espèces à des fins humanitaires.

Coordination et partenariats
• Harmoniser autant que possible les transferts en espèces à des fins humanitaires avec les programmes/services de
protection sociale existants ou prévus, conformément aux Orientations sur les systèmes de protection sociale réactifs
aux chocs.
• Élaborer des plans d’action conjoints avec les autorités nationales afin de soutenir l’adaptation et/ou la mise à l’échelle
des prestations sociales dans les situations d’urgence, et de contribuer à renforcer la résilience à long terme.

Programmes et normes de qualité


• Privilégier les transferts multisectoriels en espèces pour améliorer l’accès à différents services essentiels, notamment
la santé, la nutrition, l’EAH, l’éducation et la protection de l’enfance.
• Promouvoir le renforcement ou la création de liens entre le système de protection sociale et d’autres services essentiels
comme la santé, la nutrition, l’EAH, l’éducation et la protection de l’enfance.
• Promouvoir la rapidité des versements, la couverture des groupes vulnérables nouvellement repérés et la réduction
des obstacles à l’inscription, tout en garantissant le déploiement de l’aide dans de bonnes conditions de sécurité, en
particulier pour les populations les plus vulnérables.
• Promouvoir l’accès à des programmes de protection sociale sûrs, équitables et inclusifs pour les populations les plus
vulnérables et les groupes exposés au risque d’exclusion sociale87.
• Lancer des programmes sensibles au genre et à l’âge, en tenant compte des besoins spécifiques des femmes, des
adolescentes et des filles.
• Intégrer l’atténuation des risques de VBG dans tous les programmes de protection sociale. Travailler avec les acteurs
de la lutte contre la violence basée sur le genre (VBG) et avec les mécanismes de coordination, afin de réduire
les risques de VBG et de garantir la prise en charge des personnes survivantes de la VBG. Former le personnel de la
protection sociale et lui fournir des informations récentes sur les services de prise en charge de la VBG disponibles et
les procédures d’orientation destinées aux personnes survivantes de la VBG. Si aucun acteur de la VBG n’est disponible,
former le personnel de la protection sociale à l’aide du Guide de poche sur la VBG.

87
Voir Ibid pour les groupes vulnérables et les groupes exposés au risque d’exclusion sociale.

2. Engagements au titre des programmes 69


Établissement de liens entre l’action humanitaire et le développement
• Encourager un leadership et une appropriation de la part de l’État aux niveaux national et infranational dans le cadre
de la conception, de l’affectation des ressources, du suivi et de la mise en œuvre des programmes de protection sociale.
• Établir des liens entre les dispositifs d’alerte rapide et les systèmes de protection sociale afin de les rendre réactifs
aux chocs (stratégies de ciblage et d’enregistrement inclusifs, renforcement des mécanismes de transferts en espèces
pour un déploiement rapide à grande échelle, budget de réserve aux niveaux national et infranational afin d’augmenter
l’appui disponible en faveur de l’aide humanitaire, adaptation aux changements climatiques, réduction des risques de
catastrophe, etc.).
• Faire en sorte que les programmes de transferts en espèces à des fins humanitaires soient utilisés pour élaborer et
renforcer les systèmes de protection sociale naissants.

2.4 Engagements intersectoriels


Les engagements intersectoriels au titre des programmes sont généraux et s’appliquent à tous les domaines d’intervention.

2.4.1 Égalité des genres et autonomisation des filles et des femmes

RÉSULTAT STRATÉGIQUE

Les enfants, les adolescents et leur communauté bénéficient de programmes et services tenant compte du genre

ENGAGEMENTS CRITÈRES DE RÉFÉRENCE

1. Mettre fin à la violence basée • Les programmes sont conçus pour prévenir et atténuer les risques de VBG ;
sur le genre
• Un système de coordination avec les acteurs de la VBG est en place et garantit
Les programmes visent la prévention la prise en compte transversale de la VBG dans tous les secteurs ;
et l’atténuation des risques de VBG88
• Le personnel et les travailleurs de première ligne de tous les secteurs sont
pour tous89, l’accent étant mis sur la
formés et disposent d’informations sur les services de prise en charge de
sécurité et la résilience des filles et
la VBG disponibles et les procédures d’orientation destinées aux personnes
des femmes
survivantes de la VBG.
Voir 2.3.1 Estimation des
besoins, planification, suivi et
évaluation

88
Les programmes globaux relatifs à la VBG intègrent la prévention, l’atténuation des risques et la prise en charge des personnes survivantes. Cet engagement renforce la nécessité de
mettre en place des programmes multisectoriels de qualité dans les domaines de la prévention et de l’atténuation des risques, qui accusent un certain retard par rapport aux services
de prise en charge. Voir Domaine de responsabilité VBG, Normes minimales interorganisations pour la programmation d’actions de lutte contre la violence basée sur le genre dans les
situations d’urgence, 2019.

2. Engagements au titre des programmes 70


2. Participation communautaire • Les organisations qui représentent les adolescentes, les droits des femmes
et redevabilité envers les filles et et les jeunes participent à la conception, à la mise en œuvre et au suivi
les femmes touchées des programmes ;

Les adolescentes, les femmes, • Les femmes et les adolescentes sont représentées de façon équitable au
ainsi que les organisations qui les sein des dispositifs communautaires de retour d’informations et de traitement
représentent, participent activement des plaintes ;
à la conception et à la mise en œuvre
• Les hommes et les garçons sont mobilisés pour soutenir et promouvoir l’égalité
des programmes
des genres, ainsi que les droits et la participation des femmes et des filles.
Voir 2.2.7 Participation
communautaire en faveur du
changement comportemental et
social, et 2.1.6 Redevabilité envers
les populations touchées

3. Programmation tenant compte • Une analyse des questions de genre adaptée au contexte éclaire la conception
du genre, axée notamment sur la et la mise en œuvre des programmes dans tous les secteurs ;
prise en charge des adolescentes
• Les dispositifs de planification, de suivi, d’évaluation des programmes et de
Les analyses, les estimations communication de l’information incluent des données ventilées par sexe et par
des besoins, les programmes et âge, ainsi que des indicateurs stratégiques sensibles au genre, conformément
les environnements favorables au Plan d’action de l’UNICEF pour l’égalité des sexes ;
(par exemple, partenariats,
• Les programmes encouragent volontairement des comportements positifs
communication) répondent aux
et un changement social en faveur de l’égalité des genres, notamment en
besoins et aux expériences
favorisant l’autonomie des adolescentes ;
spécifiques des filles, des femmes,
des garçons et des hommes • Les programmes et services fournis et/ou soutenus tiennent compte du
genre, favorisent l’émergence d’un environnement favorable et répondent aux
Voir 2.3.1 Estimation des
besoins variés des filles, des garçons, des hommes et des femmes.
besoins, planification, suivi et
évaluation

89
La VBG, y compris la violence sexuelle, est indifférente au genre et à l’âge. Les taux de VBG, déclarés ou non, sont cependant beaucoup plus élevés en ce qui concerne les filles et les
femmes. Conformément aux orientations de l’UNICEF en matière de programmation, une démarche volontaire de programmation avec et pour les filles et les femmes doit être privilégiée,
parallèlement à la participation des garçons et des hommes

2. Engagements au titre des programmes 71


CONSIDÉRATIONS CLÉS

Plaidoyer
• Promouvoir la compréhension des dynamiques de genre et de pouvoir, notamment en lien avec la socialisation
favorisant les comportements violents chez certains hommes et garçons, ainsi que les possibilités d’inverser ces normes
sociales néfastes en favorisant la participation d’hommes et de femmes de tous âges.
• Faire comprendre que si les contextes humanitaires peuvent exacerber les inégalités de genre préexistantes, ils peuvent
également constituer une opportunité de transformation, en particulier lors d’interventions avec et pour les adolescents
(filles et garçons).
• Faire en sorte que l’UNICEF mette en œuvre les principes d’égalité des genres dans la gestion des ressources
humaines, mais également en matière de leadership et de développement professionnel.

Coordination et partenariats
• Collaborer étroitement avec les autres mécanismes de coordination (interorganisations et intersectoriels) de
l’UNICEF (par exemple, Groupe thématique sur l’égalité des sexes, redevabilité envers les populations touchées).
• Repérer des organisations locales de femmes et des réseaux de jeunes, et nouer des partenariats.
• Promouvoir le recours au marqueur Genre et Âge du CPI.

Programmes et normes de qualité


• Assurer la collecte, l’analyse et l’utilisation de données ventilées par sexe, âge, handicap et tout autre critère selon le
contexte.
• Prévoir systématiquement une analyse des questions de genre, incluant la VBG dans les situations d’urgence, dans
tous les plans de préparation et d’intervention.
• Faire en sorte que tous les programmes reconnaissent l’exposition systémique et le risque de VBG, en fonction du
sexe, de l’âge et du handicap.
• Faire en sorte que les interventions humanitaires soient fondées sur une analyse des questions de genre,
et reconnaître et cibler les vulnérabilités spécifiques des filles et des garçons liées aux normes de genre et aux
pratiques culturelles.
• Travailler avec les acteurs de la lutte contre la VBG et avec les mécanismes de coordination afin de réduire les
risques de VBG et de garantir la prise en charge des personnes survivantes de la VBG. Former les travailleurs de première
ligne et leur fournir des informations actualisées sur les services de lutte contre la VBG existants et les procédures
d’orientation destinées aux personnes survivantes. Si aucun acteur de la VBG n’est disponible, former l’ensemble du
personnel à l’aide du Guide de poche sur la VBG.

Établissement de liens entre l’action humanitaire et le développement


• Renforcer l’ensemble des systèmes multisectoriels afin de fournir des services tenant compte du genre dans
tous les secteurs, en particulier en matière d’atténuation des risques de VBG, de prévention et de prise en charge des
personnes survivantes, la VBG étant exacerbée dans les contextes humanitaires.
• Favoriser l’autonomie de tous les adolescents et leur donner les moyens de devenir acteurs d’un changement social
positif avant, pendant et après les crises, dans le but de réduire les inégalités de genre et les disparités entre les sexes.
• Dans les contextes de conflit, de fragilité ou d’enjeux majeurs liés à la cohésion sociale, faire en sorte que la situation des
femmes et des filles soit systématiquement prise compte dans l’analyse du conflit.

2. Engagements au titre des programmes 72


2.4.2 Handicaps
RÉSULTAT STRATÉGIQUE

Les enfants et les adolescents handicapés, ainsi que les personnes qui s’occupent d’eux, bénéficient d’un accès sûr
et inclusif aux services et programmes humanitaires.

ENGAGEMENTS CRITÈRES DE RÉFÉRENCE

1. Estimation des besoins, • L’identification des risques et des obstacles que rencontrent les enfants
planification et suivi inclusifs handicapés est incluse dans l’analyse et les estimations des besoins, et
intégrée dans la planification et le suivi des programmes humanitaires.
Les besoins des enfants
handicapés90 et des personnes qui Voir 2.3.1 Estimation des besoins, planification, suivi et évaluation
s’occupent d’eux sont identifiés
et sont pris en compte dans la
planification et le suivi

2. Accès sûr et inclusif à


l’information et aux services • L’accessibilité physique pour les enfants handicapés est prise en compte lors de
la planification et de la conception des services et installations humanitaires ;
Les enfants handicapés et les
personnes qui s’occupent d’eux ont
• L’accessibilité de la communication et de l’information pour les enfants
accès aux programmes humanitaires
handicapés est prise en compte lors de la planification et de la conception des
en toute sécurité
programmes humanitaires.

3. Participation
• Il existe des dispositifs/plateformes communautaires visant à assurer la
Les enfants handicapés participent participation systématique des enfants handicapés.
à la conception des programmes et
Voir 2.2.7 Participation communautaire en faveur du changement
aux décisions ayant une incidence
comportemental et social
sur leur vie

CONSIDÉRATIONS CLÉS

Plaidoyer
• Plaider pour la mise en œuvre des Lignes directrices du CPI sur l’inclusion des personnes handicapées dans l’action
humanitaire (en anglais).
• Faire comprendre que l’accessibilité a un coût final nettement inférieur si elle est prise en considération dès la
phase de planification et de conception (par opposition à la modification des structures existantes).
• Plaider pour que les ressources allouées aux plans d’action humanitaire soient suffisantes afin de garantir des
services inclusifs et accessibles aux enfants et aux personnes handicapées.

Coordination et partenariats
• S’associer à des organisations de personnes handicapées et des organisations ayant une expertise dans le domaine
du handicap pour améliorer la préparation et l’action humanitaire. Ces organisations doivent être repérées et répertoriées
dans le cadre des mesures de préparation.
• Améliorer la capacité du personnel de l’UNICEF et des partenaires à planifier et mettre en œuvre des programmes et
services inclusifs et accessibles aux enfants et aux personnes handicapées.
• Tous les accords de partenariat doivent inclure les ressources supplémentaires requises pour une prise en
considération adéquate des droits et des besoins des enfants et des personnes handicapées. Ils doivent être basés sur
une estimation des besoins et des données de planification ventilées par sexe, âge et handicap.

90
Comme l’indique la Convention relative aux droits des personnes handicapées, « par personnes handicapées on entend des personnes qui présentent des incapacités
physiques, mentales, intellectuelles ou sensorielles durables dont l’interaction avec diverses barrières peut faire obstacle à leur pleine et effective participation à la société sur la base de
l’égalité avec les autres ».

2. Engagements au titre des programmes 73


• Soutenir la création d’un groupe de travail mixte paritaire sur le handicap au sein des mécanismes de
coordination nationaux.

Programmes et normes de qualité


• Collaborer avec l’ensemble des secteurs pour concevoir et adapter des programmes humanitaires qui soient
inclusifs et accessibles à tous les enfants handicapés. Collaborer avec les secteurs Éducation, Protection de l’enfance
et EAH pour repérer et cibler les difficultés spécifiques que rencontrent les filles et les garçons handicapés en matière de
protection et de sécurité.
• Lors de la planification d’une intervention humanitaire, si les données secondaires sur la population handicapée sont
inaccessibles ou peu fiables, utiliser l’estimation de l’OMS/de la Banque mondiale, qui indique que 15 % des
habitants de la planète vivent avec un handicap91.
• Pour la ventilation des données, utiliser le bref questionnaire du Groupe de Washington sur les situations de handicap
(en anglais) et le module d’enquête de l’UNICEF sur le fonctionnement de l’enfant.
• Dès que possible, mettre en œuvre des interventions ciblées répondant directement aux besoins des enfants en
matière de handicap.
• Élaborer des plans et allouer des ressources pour promouvoir l’accès des enfants handicapés aux
technologies d’assistance.
• Travailler avec les acteurs de la VBG et les mécanismes de coordination pour faire comprendre que les adolescentes
handicapées sont exposées à des risques accrus, réduire les risques de VBG et assurer la prise en charge des personnes
survivantes de la VBG. Si aucun acteur de la VBG n’est disponible, former le personnel à l’aide du Guide de poche sur la VBG.
• Faire en sorte que les enfants et les adultes handicapés, ainsi que les personnes qui s’occupent d’eux, participent à la
conception et la mise en œuvre des programmes, mais également au choix des sites de prestation de services.
• Faire en sorte que les enfants et les adultes handicapés, ainsi que les personnes qui s’occupent d’eux, participent
aux décisions ayant une incidence sur leur vie et qu’ils aient accès à des dispositifs de traitement des plaintes sûrs et
confidentiels. À l’aide de dispositifs de retour d’informations et de signalement sûrs et confidentiels s’appuyant sur
les méthodes de communication privilégiées par les populations, tenir systématiquement compte de leurs points de
vue pour examiner, éclairer et corriger les interventions.

Établissement de liens entre l’action humanitaire et le développement


• Faire en sorte que les évaluations des risques associant plusieurs aléas en lien avec les ménages, les communautés
et le système de prestation de services comprennent une analyse de l’inclusion des personnes handicapées et de
l’accessibilité adaptée aux enfants.
• Aider les systèmes locaux et nationaux à consolider et à renforcer les différents services mis en place pour les enfants
et les personnes handicapées au cours de l’intervention humanitaire.

91
OMS, Rapport mondial sur le handicap, 2011.

2. Engagements au titre des programmes 74


2.4.3 Développement de la petite enfance92

RÉSULTAT STRATÉGIQUE

Les jeunes enfants93 bénéficient d’un accès équitable aux services essentiels. Les parents et les personnes
s’occupant d’enfants bénéficient de soutien pour prodiguer des soins attentifs94

ENGAGEMENTS CRITÈRES DE RÉFÉRENCE

1. Accès aux services • Les programmes de santé, de nutrition, d’EAH, de protection de l’enfance,
d’éducation, d’apprentissage précoce et d’éducation parentale intègrent des
Les jeunes enfants bénéficient d’un
interventions ciblées pour les jeunes enfants.
accès équitable et sûr aux services
essentiels pour satisfaire leurs
besoins de développement

2. Soutien aux parents et aux • Un soutien inclusif et sensible au genre leur est proposé. Les parents et les
personnes s’occupant d’enfants personnes s’occupant d’enfants y ont recours, et une attention particulière est
portée aux adolescents et aux jeunes parents.
Les parents et les personnes
s’occupant d’enfants sont
encouragés à prodiguer des soins
attentifs

3. Renforcement des capacités • Les travailleurs de première ligne et les partenaires intervenant dans les
domaines de la santé, de la nutrition, de l’EAH, de la protection de l’enfance et
Les capacités des travailleurs de
de l’éducation sont formés au développement de la petite enfance et aux
première ligne et des partenaires
soins attentifs.
spécialisés dans le développement
inclusif de la petite enfance et les
soins attentifs sont renforcées

CONSIDÉRATIONS CLÉS

Plaidoyer
• Promouvoir le développement de la petite enfance auprès des donateurs et des politiques/structures
gouvernementales du pays d’accueil afin de mieux répondre aux besoins de développement du jeune enfant.

Coordination et partenariats
• Faire en sorte que le développement de la petite enfance soit représenté au sein des structures gouvernementales
du pays d’accueil et des mécanismes de coordination du secteur/cluster, en particulier en ce qui concerne
l’éducation, la nutrition, la santé, l’EAH et la protection de l’enfance.

92
La petite enfance correspond à la période de la vie comprise entre la conception et l’entrée à l’école. Le développement est un résultat. Il s’agit du processus continu d’acquisition de
compétences et d’aptitudes (cognitives, langagières, motrices, sociales et émotionnelles) qui découle de l’interaction entre l’environnement et l’enfant.
93
Les jeunes enfants ont entre 0 et 8 ans (ou l’âge d’entrer à l’école).
94
Soins attentifs : conditions créées par les politiques, les programmes et les services publics, qui permettent aux communautés et aux personnes s’occupant d’enfants de répondre aux
besoins de développement de ces derniers en ayant recours aux bonnes pratiques de santé, d’hygiène et de nutrition, et à l’apprentissage précoce, en les protégeant des menaces et en
leur prodiguant des soins adaptés.

2. Engagements au titre des programmes 75


Programmes et normes de qualité
• Collaborer avec l’ensemble des secteurs pour s’assurer que les orientations, outils et supports relatifs au
développement de la petite enfance sont intégrés dans les plans, et que le personnel sectoriel et les travailleurs de
première ligne sont formés de façon à assurer une mise en œuvre optimale dans tous les secteurs.
• Inclure des données ventilées par âge, handicap et sexe sur les enfants âgés de 0 à 8 ans dans les évaluations, la
planification et le suivi en lien avec les besoins et la programmation en matière de développement de la petite enfance95.
• Concevoir et mettre en œuvre des programmes conformes aux normes de qualité des orientations de l’UNICEF
relatives au développement de la petite enfance.
• Contextualiser et adapter les outils et supports relatifs au développement de la petite enfance aux particularités locales.
• Intégrer l’atténuation des risques de VBG dans tous les programmes de développement de la petite enfance.
Travailler avec les acteurs de la lutte contre la violence basée sur le genre (VBG) et avec les mécanismes de
coordination, afin de réduire les risques de VBG et de garantir la prise en charge des personnes survivantes de la VBG.
Former le personnel de la protection sociale et lui fournir des informations récentes sur les services de prise en charge de
la VBG disponibles et les procédures d’orientation destinées aux personnes survivantes de la VBG. Si aucun acteur de la
VBG n’est disponible, former le personnel du développement de la petite enfance à l’aide du Guide de poche sur la VBG.
• Faire en sorte que les enfants, les personnes qui s’occupent d’eux et les communautés participent à la conception
et à la mise en œuvre des programmes de développement de la petite enfance, ainsi qu’aux décisions ayant une
incidence sur leur vie, et qu’ils aient accès à des dispositifs de traitement des plaintes sûrs, adaptés aux enfants et
confidentiels.

Établissement de liens entre l’action humanitaire et le développement


• Adopter une démarche fondée sur le parcours de vie afin d’optimiser les investissements au cours des 20 premières
années de la vie d’un enfant. Ainsi, les programmes humanitaires visant à améliorer le développement maternel, parental,
du nourrisson et du jeune enfant ont également une incidence positive sur les adolescents (et vice versa).

95
Voir les orientations de l’UNICEF relatives au développement de la petite enfance, p. 37-38.

2. Engagements au titre des programmes 76


2.4.4. Développement et participation des adolescents

RÉSULTAT STRATÉGIQUE

Les adolescents bénéficient d’un accès équitable aux services et programmes, et y participent de façon
systématique et significative

ENGAGEMENTS CRITÈRES DE RÉFÉRENCE

1. Accès à l’information et aux • Des services et programmes tenant compte de l’âge et du genre, et répondant
services aux besoins prioritaires des adolescents (filles et garçons) sont disponibles,
accessibles et utilisés.
Les adolescents (filles et garçons)
ont accès à des services et
programmes inclusifs et tenant
compte du genre, qui encouragent
leur participation et répondent à
leurs droits et besoins

2. Renforcement des capacités • Des possibilités de formation et de renforcement des capacités des
adolescents (filles et garçons), notamment de développement des
Les adolescents (filles et garçons)
compétences, sont disponibles, accessibles et mises en œuvre dans tous
bénéficient d’un accès équitable
les secteurs ;
aux possibilités de renforcement
des capacités, notamment au • Les adolescents sont invités et encouragés à devenir acteurs du changement.
développement des compétences
nécessaires pour prendre des
décisions éclairées sur les questions
ayant une incidence sur leur vie et
pour être véritablement acteurs
du changement au sein de leur
communauté

3. Engagement et participation • Les dispositifs/plateformes communautaires fonctionnent et assurent la


des adolescents participation systématique des adolescents à la conception et à la mise en
œuvre des programmes.
Les adolescents (filles et garçons)
participent à la conception et à la
mise en œuvre des programmes
humanitaires et des initiatives de
consolidation de la paix

Voir 2.2.7 Participation


communautaire en faveur du
changement comportemental
et social

CONSIDÉRATIONS CLÉS

Plaidoyer
• Plaider pour intégrer les besoins et les priorités spécifiques des adolescents dans tous les secteurs de l’action
humanitaire.
• Plaider pour que des ressources suffisantes soient allouées aux services et programmes destinés aux adolescents,
en particulier aux plus défavorisés.
• Plaider pour que les adolescents deviennent acteurs du changement et défenseurs de la paix et de la cohésion sociale.

2. Engagements au titre des programmes 77


Coordination et partenariats
• S’associer à des organisations, réseaux et groupes d’adolescents/de jeunes afin de renforcer leurs capacités et
d’assurer la mise en œuvre des services et programmes. Ces organisations, réseaux et groupes doivent être repérés et
répertoriés dans le cadre des mesures de préparation.
• Promouvoir les initiatives menées par les adolescents/jeunes et l’innovation afin d’améliorer la préparation et les
interventions.

Programmes et normes de qualité


• Rechercher activement et repérer les adolescents les plus marginalisés et défavorisés, soutenir les efforts visant à
lutter contre la discrimination et assurer un accès plus équitable aux services et à l’information.
• Concevoir et adapter des programmes humanitaires inclusifs, en fonction de l’âge et du genre, avec et pour les
adolescents (par exemple, 10-14 ans, 15-19 ans).
• Se référer aux Directives du CPI sur le travail avec et pour les jeunes dans les situations d’urgence humanitaire et de
crise prolongée (en anglais), et au Kit des adolescents pour l’expression et l’innovation (en anglais) afin de soutenir les
programmes destinés aux adolescents et aux adolescentes.
• Travailler avec les acteurs de la VBG et les mécanismes de coordination afin de réduire les risques de VBG chez les
adolescentes et d’assurer la prise en charge des personnes survivantes de la VBG. Former le personnel sur les risques
spécifiques de VBG auxquels les adolescentes sont exposées et lui fournir les outils nécessaires pour les orienter vers
les services en toute sécurité et de façon confidentielle. Si aucun acteur de la VBG n’est disponible, former le personnel à
l’aide du Guide de poche sur la VBG.

Établissement de liens entre l’action humanitaire et le développement


• Adopter une démarche fondée sur le parcours de vie afin d’optimiser les investissements au cours des
20 premières années de la vie d’un enfant dans l’ensemble du spectre du développement et de l’action humanitaire.
Par exemple, l’amélioration de la santé maternelle, néonatale et infantile a des effets positifs sur les adolescents, ainsi
que sur les futurs parents.
• Repérer ou créer des dispositifs permettant aux adolescents de participer de façon significative à la consolidation de
la cohésion sociale et de la paix au sein de leur communauté et de leur société.
• Améliorer la capacité des décideurs, des systèmes et des institutions à collaborer avec les adolescents et à répondre à
leurs priorités et aspirations.

2. Engagements au titre des programmes 78


2.5 Engagements propres au contexte
Les engagements programmatiques propres au contexte nécessitent une approche multisectorielle et
intégrée. L’ensemble des approches et engagements programmatiques décrits précédemment, qu’ils soient propres à un
secteur ou intersectoriels, s’appliquent aux engagements propres au contexte.

2.5.1 Urgences de santé publique

Une urgence de santé publique correspond à l’émergence ou à la menace imminente d’une maladie ou d’une pathologie
entraînant un risque important d’engendrer de nombreux décès et/ou handicaps. La présente politique est axée sur les
épidémies de maladies infectieuses, qui sont les urgences de santé publique les plus courantes96.

RÉSULTAT STRATÉGIQUE

Les enfants et les communautés sont protégés contre l’exposition aux urgences de santé publique et leurs
répercussions.

ENGAGEMENTS CRITÈRES DE RÉFÉRENCE

1. Coordination et leadership • Des mécanismes de coordination interorganisations et intersectoriels, y


compris transfrontaliers, sont en place et définissent clairement les rôles et les
Des dispositifs de coordination
responsabilités dans tous les secteurs, évitant toute lacune ou redondance ;
efficaces sont en place avec les
gouvernements et les partenaires. • Les secteurs pilotés par l’UNICEF sont dotés d’un personnel suffisant et
qualifié aux niveaux national et infranational ;
Voir 2.1.2 Coordination
• Les principales responsabilités de l’UNICEF en matière de leadership et de
coordination sont mises en œuvre97 ;

• Les déploiements de renforts et les procédures d’urgence sont activés selon


une approche « sans regrets » ;

• En cas d’activation du Protocole du CPI sur le contrôle des épidémies de


maladies infectieuses (en anglais), les modalités et les capacités d’intervention
sont adaptées et mises à l’échelle en conséquence.

96
Les urgences de santé publique comprennent également les incidents chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires. Toutes les urgences de santé publique ne sont pas des
urgences humanitaires.
97
Voir la section 2.1.2 consacrée aux principaux engagements en matière de coordination.

2. Engagements au titre des programmes 79


2. Communication sur les risques • Les communautés bénéficient de messages sensibles au genre et à l’âge,
et Participation communautaire98 socialement, culturellement et linguistiquement adaptés et accessibles sur la
prévention de la maladie et la promotion d’un recours ininterrompu et adéquat
Les communautés reçoivent des
aux services de santé ;
messages ciblés sur la prévention et
les services, et participent à l’adoption • Les acteurs locaux sont invités et encouragés à mener des activités de
de comportements et pratiques visant sensibilisation et à promouvoir les pratiques saines ;
à réduire la transmission de la maladie
• Des systèmes sont en place pour permettre aux communautés d’orienter
et ses répercussions ; elles participent
l’action et de fournir un retour d’informations en vue de mesures correctives.
à la conception, à la mise en œuvre et
au suivi de l’intervention, en vue de
son ajustement constant

Voir 2.2.7 Participation


communautaire en faveur du
changement comportemental et
social, et 2.1.6 Redevabilité envers
les populations touchées

3. Action de santé publique • Le risque de propagation géographique de l’épidémie et ses répercussions


renforcée : prévention, prise potentielles font l’objet d’un suivi afin d’éclairer les mesures de préparation et
en charge et traitement des d’intervention rapide dans les zones à risque ;
populations à risque et des
• Les besoins et les vulnérabilités spécifiques des enfants et des femmes sont
populations touchées
pris en compte dans les protocoles de prévention et de traitement, notamment
Les populations des zones à risque dans la conception de programmes de traitement centrés sur les patients ;
et des zones touchées ont accès en
• Les communautés directement touchées par l’urgence de santé publique
toute sécurité et de façon équitable
bénéficient d’activités de prévention et de lutte contre99 les infections
aux services de prévention, de prise
comprenant la mise à disposition de matériel et la prestation de services
en charge et de traitement visant à
médicaux/d’EAH essentiels aux niveaux des établissements, des
réduire la transmission de la maladie
communautés et des ménages, ainsi que dans les espaces publics ;
et à éviter une nouvelle propagation ;
les femmes et les enfants bénéficient • Les services de soutien psychosocial contribuant à réduire la transmission de
d’une attention particulière la maladie et la morbidité liée à l’urgence de santé publique sont accessibles
aux individus et aux familles directement ou indirectement touchés ;

• Les enfants directement touchés par l’urgence de santé publique bénéficient


d’une prise en charge médicale, nutritionnelle et psychosociale intégrée ;

• Les travailleurs de première ligne aux niveaux des établissements et des


communautés sont formés à la prévention et à la lutte contre les infections, et
bénéficient d’équipements de protection individuelle (EPI)100 adaptés à chaque
situation et chaque fonction.

98
La communication sur les risques et la participation communautaire englobent les différentes stratégies de communication, de modification des comportements, de mobilisation
sociale et communautaire utilisées pour contenir les épidémies.
99
Prévention et lutte contre les infections : approche scientifique et solution pratique conçues pour prévenir tout problème de santé dû à l’infection chez les patients et les agents de
santé. Elle a trait aux maladies infectieuses, à l’épidémiologie, aux sciences sociales et au renforcement du système de santé.
100
Les équipements de protection individuelle (EPI) sont des vêtements ou des équipements spécialisés qui sont portés par les agents de santé et d’autres travailleurs pour se
protéger contre les risques infectieux.

2. Engagements au titre des programmes 80


4. Continuité des services • Les estimations des besoins sont réalisées précocement et régulièrement afin
essentiels101 et aide humanitaire d’évaluer l’impact de l’épidémie sur la population, les besoins humanitaires et
les besoins sous-jacents encore insatisfaits ;
Les services essentiels et l’aide
humanitaire sont maintenus et • Les services essentiels et l’aide humanitaire dans les domaines de la santé, de
mis à l’échelle si nécessaire, et les l’EAH, de la nutrition et du VIH sont maintenus et mis à l’échelle si nécessaire,
communautés y ont accès en toute et les communautés y ont accès en toute sécurité et de façon équitable ;
sécurité et de façon équitable
• Les individus et leur famille ont accès en toute sécurité et de façon équitable
aux services de protection, notamment aux services de prise en charge et de
soutien psychosocial ;

• L’accès ininterrompu et sûr à l’éducation est garanti ;

• Les mécanismes de protection sociale existants sont maintenus et élargis


si nécessaire, notamment via la mise en place ou la mise à l’échelle des
transferts en espèces à des fins humanitaires.

CONSIDÉRATIONS CLÉS

Plaidoyer
• Plaider pour la collecte et la communication systématiques de données cliniques standardisées ventilées par
groupes d’âge et par sexe, et faisant la distinction entre les femmes enceintes et les autres.
• Plaider pour que les droits, les besoins et les vulnérabilités spécifiques des enfants, des femmes et d’autres groupes
vulnérables comme les personnes handicapées soient intégrés dans les stratégies et programmes de prévention, de
détection précoce, de prise en charge et de traitement.
• Plaider pour l’évaluation rapide et impartiale de toutes les conséquences humanitaires des urgences de santé
publique102.
• Plaider et œuvrer en faveur de l’amélioration de l’action humanitaire et faire en sorte que les communautés touchées par
des crises humanitaires avant l’urgence de santé publique puissent accéder aux services essentiels en toute sécurité et
de façon équitable. Les activités de plaidoyer doivent tenir compte des problèmes humanitaires préexistants103 et de
leurs conséquences.

Coordination et partenariats
• En collaboration avec le gouvernement, l’OMS et les partenaires, l’UNICEF codirige et coordonne plusieurs axes
d’intervention, notamment la communication sur les risques et la participation communautaire, la vaccination,
le soutien psychosocial et l’EAH, ainsi que la poursuite des services de santé essentiels, dont l’éducation et la
protection de l’enfance. Le choix des axes d’intervention104 dépend du type d’urgence de santé publique et des
dispositions propres au pays, de la capacité opérationnelle et d’autres facteurs contextuels.
• En cas d’activation du Protocole du CPI sur le contrôle des épidémies de maladies infectieuses (en anglais), l’UNICEF
mobilise des capacités et des ressources pour contribuer à l’intervention collective, dans le cadre de son mandat et de
ses responsabilités en tant qu’agence chef de file du cluster. Il assure notamment le déploiement de l’approvisionnement
et de la logistique, des capacités de renfort et du soutien à la coordination nationale et infranationale.

101
La continuité des services essentiels garantit la fourniture ininterrompue de différents services, à savoir : les soins de santé primaire (notamment la santé maternelle, néonatale,
infantile et adolescente, la vaccination, la santé sexuelle et procréative, la lutte contre le VIH/sida et les soins en rapport avec la VBG), la nutrition, l’accès continu à l’eau potable et à
l’assainissement, la protection de l’enfance, le soutien en matière de santé mentale et l’aide psychosociale, l’accès à l’éducation nécessaire à l’apprentissage continu, les systèmes de
protection sociale, et d’autres services en fonction de la situation.
102
Voir : IASC Protocol for the Control of Infectious Disease Events, 2019.
103
Maladies épidémiques (par exemple, paludisme, rougeole, choléra), déplacements forcés, catastrophes naturelles, effondrement des services de santé ou autres en raison du conflit,
etc.
104
Dans le cadre d’une urgence de santé publique, les axes d’intervention comprennent généralement : la surveillance, la recherche des contacts, la vaccination, la prévention et la lutte
contre les infections, la communication sur les risques et la participation communautaire ou encore la prise en charge.

2. Engagements au titre des programmes 81


Programmes et normes de qualité
• Surveiller continuellement l’évolution des besoins humanitaires afin d’assurer une prise en charge adéquate,
impartiale et rapide des effets primaires et secondaires sur la population.
• Les besoins spécifiques des enfants, des femmes et des autres groupes vulnérables doivent être pris en compte
lors de la conception de l’intervention. Des approches et supports adaptés aux enfants doivent être privilégiés dans le
cadre des activités de prévention, de prise en charge et de traitement. Des services médicaux, infirmiers, nutritionnels,
de réadaptation, de santé mentale et d’aide psychosociale, ainsi que les services de développement de la petite enfance,
doivent être proposés.
• Encourager une intervention multisectorielle et intégrée incluant les soins de santé, nutritionnels et pédiatriques,
l’EAH, le soutien en matière de santé mentale et l’aide psychosociale, l’éducation, la recherche en sciences sociales,
la protection de l’enfance et la participation communautaire en faveur du changement comportemental et social afin
d’éviter toute nouvelle propagation et de limiter les conséquences négatives sur les individus et les communautés. Les
axes de prévention peuvent associer la prévention et la lutte contre les infections aux niveaux des établissements, des
communautés et des ménages, ainsi que dans les espaces publics ; la communication sur les risques et la participation
communautaire visant à promouvoir les pratiques d’hygiène et les pratiques saines ; le renforcement du système de
santé afin de permettre la détection et l’orientation des cas et des contacts ; la vaccination ; des interventions en matière
de santé environnementale et d’autres activités, en fonction du type d’urgence de santé publique. Les axes de prise
en charge peuvent associer la prestation de soins pédiatriques, de santé et nutritionnels spécialisés ; la fourniture de
matériel et d’une aide psychosociale aux familles touchées ; l’orientation et l’isolement adéquats des patients et des
contacts, ainsi que d’autres activités, en fonction du type d’urgence de santé publique.
• Renforcer les services sociaux et assurer leur continuité afin de minimiser et d’inverser les effets négatifs de l’urgence
de santé publique sur la population, comme le ralentissement de la vaccination de routine ou l’interruption des services
de santé, d’éducation, de nutrition ou d’autres services sociaux en raison de la réaffectation des ressources humaines et
financières pour répondre à l’urgence de santé publique elle-même.
• Soutenir les capacités du système de santé afin de préserver la vaccination de routine, les soins de santé maternelle,
néonatale, infantile et adolescente, le traitement du HIV, les services de nutrition et la capacité à répondre à d’autres
maladies potentiellement mortelles.
• Porter une attention particulière aux zones urbaines, où les enfants sont confrontés à des problèmes de santé
publique spécifiques du fait que la densité de population facilite la propagation rapide des maladies transmissibles.
• Collaborer systématiquement avec les communautés pour mettre en œuvre des activités de préparation, de
prévention et d’intervention au niveau communautaire. Ces activités peuvent inclure la surveillance communautaire ;
la communication sur les risques ; les systèmes de détection et d’orientation ; le développement des capacités
d’isolement ; la lutte antivectorielle ; la continuité des services de santé et des services sociaux ; ainsi que d’autres
activités, en fonction du type d’urgence de santé publique.

• Il convient d’atténuer les risques de VBG. L’ensemble du personnel doit donc être formé et disposer d’informations
récentes sur les services de prise en charge de la VBG disponibles et les procédures d’orientation destinées aux
personnes survivantes de la VBG. Si aucun acteur de la VBG n’est disponible, former le personnel à l’aide du Guide de
poche sur la VBG.
• Faire en sorte que les points de vue des populations touchées soient systématiquement pris en compte dans
l’examen, l’analyse et l’adaptation de tous les axes de l’action de santé publique et humanitaire, en utilisant des
dispositifs fiables de retour d’informations.
• Faire en sorte que les communautés participent aux décisions ayant une incidence sur leur vie et qu’elles aient accès à
des dispositifs de traitement des plaintes sûrs et confidentiels.

Établissement de liens entre l’action humanitaire et le développement


• Promouvoir les capacités nationales de préparation aux situations d’urgence, conformément aux principales
capacités du Règlement sanitaire international et au cadre d’évaluation et de suivi y afférent.
• Le cadre d’évaluation et de suivi du Règlement sanitaire international relatif aux urgences de santé publique doit
inclure des perspectives centrées sur l’enfant guidant les mesures de préparation et d’intervention, y compris des
évaluations en temps réel et des analyses a posteriori.

2. Engagements au titre des programmes 82


• Faire du transfert de compétences, du renforcement des capacités et du renforcement des systèmes locaux et
nationaux de santé, d’approvisionnement en eau et d’assainissement, ainsi que du système de protection sociale, des
éléments clés de la prévention et de l’intervention.
• Participer à des analyses a posteriori une fois l’épidémie maîtrisée, à des évaluations externes conjointes, à des
exercices de simulation et à l’élaboration de plans d’action nationaux en matière de sécurité sanitaire.
• Dans les contextes de conflit, de fragilité ou d’enjeux majeurs liés à la cohésion sociale, faire en sorte que les réponses
aux urgences de santé publique tiennent compte des questions de conflits et qu’elles n’exacerbent pas les dynamiques
sous-jacentes du conflit.

2.5.2 Déplacements massifs de réfugiés, migrants et personnes déplacées à


l’intérieur de leur propre pays

Les mouvements à grande échelle105 sont constitués Le travail de l’UNICEF est fondé sur le droit international
de flux de diverses populations qui se déplacent pour des réfugiés et d’autres lois régionales et internationales,
des raisons différentes, mais peuvent utiliser les normes et cadres107 relatifs aux réfugiés, à l’apatridie, au
mêmes routes migratoires. Il s’agit notamment des déplacement de personnes à l’intérieur de leur propre
réfugiés, des migrants, des personnes déplacées à pays et aux migrations.
l’intérieur de leur propre pays106, des demandeurs
d’asile, des apatrides, des enfants clandestins La présente section concerne tous les enfants en
ou victimes de trafic, et de leur famille. Les déplacement, quels que soient leur statut juridique, leur
mouvements à grande échelle se caractérisent par une citoyenneté, leur nationalité ou la raison de leur déplacement.
proportion élevée d’enfants et de familles ayant besoin Elle s’applique dans les pays d’origine, de transit, de
d’aide humanitaire. destination et de retour.

105
Résolution A/RES/71/1 de l’Assemblée générale des Nations Unies, 2016.
106
Toutes les actions en lien avec les réfugiés sont guidées par la Convention sur les réfugiés de 1951 et son protocole. Les Principes directeurs relatifs au déplacement de personnes à
l’intérieur de leur propre pays détaillent les mesures de protection dont bénéficient ces personnes.
107
Parmi ces cadres figurent : le Pacte mondial sur les réfugiés ; le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières ; le Plan d’action global visant à mettre fin à
l’apatridie : 2014-2024 ; la Note d’orientation du Secrétaire général sur les Nations Unies et l’apatridie (en anglais).

2. Engagements au titre des programmes 83


RÉSULTAT STRATÉGIQUE

Les enfants, leur famille et les communautés d’accueil sont protégés contre la violence, l’exploitation, la négligence
et les abus. Ils ont accès aux services et à des solutions durables.

ENGAGEMENTS CRITÈRES DE RÉFÉRENCE

1. Coordination et leadership • Des mécanismes de coordination interorganisations et intersectoriels, y


compris transfrontaliers, sont en place et définissent clairement les rôles et les
Des dispositifs de coordination
responsabilités dans tous les secteurs, évitant toute lacune ou redondance108 ;
efficaces sont en place avec la
participation de l’UNICEF. • Dans les situations où le système de coordination humanitaire et le
mécanisme de coordination pour les réfugiés coexistent, les modalités
Voir 2.1.2 Coordination
d’intervention sont adaptées en conséquence109 ;

• Les secteurs pilotés par l’UNICEF sont dotés d’un personnel suffisant et
qualifié aux niveaux national et infranational ;

• Les principales responsabilités de l’UNICEF en matière de leadership et de


coordination sont mises en œuvre110.

2. Intérêt supérieur de l’enfant • Des procédures de détermination de l’intérêt supérieur sont en place,
correctement financées et suivies ;
L’intérêt supérieur de l’enfant guide
toutes les actions en lien avec les • Tous les prestataires de services ont mis en place des dispositifs permettant
enfants, y compris les procédures de repérer les enfants vulnérables et les enfants exposés au risque de violence,
de détermination du statut et d’abus et d’exploitation, et de les orienter vers des processus de prise en charge
l’identification de solutions durables incluant les procédures de détermination de l’intérêt supérieur ;

• Le personnel en contact direct avec les enfants est correctement formé


et qualifié ;

• Les autorités/acteurs de la protection de l’enfance contribuent à déterminer


ce qui est dans l’intérêt supérieur de l’enfant dans le cadre des procédures de
détermination du statut.

3. Accueil, hébergement et soins • Des modalités d’accueil, d’hébergement et de prise en charge adaptées aux
enfants111 sont établies. Elles assurent un niveau de vie adéquat et aident les
Les enfants et leur famille ont
familles/les fratries à rester ensemble ;
accès à des services d’accueil,
d’hébergement et de soins sûrs et • Tous les centres d’accueil et les lieux recevant des enfants et des familles
appropriés en fonction de l’âge, du disposent de politiques de sauvegarde et de protection de l’enfance, ainsi que
genre et du handicap. de systèmes de suivi ;

• Les enfants non accompagnés ou séparés de leur famille ont accès à d’autres
formes de protection satisfaisant aux normes minimales112.

108
Veiller aux complémentarités entre le système des clusters et les autres modèles de coordination, notamment le Modèle de coordination pour les réfugiés et le Groupe mondial de la
coordination et de la gestion des camps, et se référer si nécessaire à la Note conjointe HCR-OCHA sur la coordination des situations mixtes dans la pratique.
109
Ibid.
110
Voir la section 2.1.2 ci-dessus consacrée aux principaux engagements en matière de coordination.
111
Une prise en charge fondée sur la communauté et la famille doit être privilégiée par rapport au placement dans des centres.
112
Résolution A/RES/64/142 de l’Assemblée générale des Nations Unies, « Lignes directrices relatives à la protection de remplacement pour les enfants ».

2. Engagements au titre des programmes 84


4. Accès à l’information et • Les enfants ont rapidement accès aux informations concernant leurs droits,
participation tangible ainsi qu’aux dispositifs de retour d’informations et de traitement des plaintes,
dans un langage et un format que les enfants d’âges et de milieux différents
Les enfants ont rapidement accès
peuvent comprendre et utiliser ;
à des informations adaptées
sur leurs droits, les services Voir 2.2.7 Participation communautaire en faveur du changement
disponibles, les données de santé comportemental et social, et 2.1.6 Redevabilité envers les
publique, les processus juridiques populations touchées
et administratifs, ainsi que les
• Les enfants sont aidés et encouragés à participer de façon significative à
solutions durables
toutes les décisions ayant une incidence sur leur vie.

5. Accès aux services • Conformément aux engagements sectoriels de l’UNICEF, les services
essentiels sont fournis à tous les enfants via le soutien apporté aux processus
Les enfants ont accès aux
et budgets de planification nationale ; le renforcement des systèmes de
services essentiels113 sans aucune
prestation de services : et, si nécessaire, la prestation directe de services, tous
discrimination, quel que soit leur
secteurs confondus ;
statut juridique
• Des plans et systèmes d’orientation sont en place pour garantir l’accès
ininterrompu aux services en période de crise.

CONSIDÉRATIONS CLÉS

Plaidoyer
• Défendre et soutenir l’application universelle de la Convention relative aux droits de l’enfant et de ses protocoles
facultatifs pour tous les enfants, quels que soient leur nationalité, leur citoyenneté ou leur statut juridique.
• Plaider pour l’application universelle des cadres juridiques relatifs à la protection des réfugiés, au déplacement de
personnes à l’intérieur de leur propre pays, aux migrations et à l’apatridie, et soutenir les normes internationales
sur le droit à un procès équitable et l’état de droit.

• Plaider pour l’arrêt de toute forme de détention d’enfants réfugiés, apatrides, demandeurs d’asile ou migrants sur la
base de leur nationalité, de leur citoyenneté ou de leur statut juridique.
• Plaider pour l’enregistrement universel des naissances et des décès dans le cadre de systèmes d’enregistrement des
faits et d’établissement des statistiques de l’état civil, de sorte que :1) tous les enfants disposent d’un acte de naissance,
notamment pour prévenir l’apatridie ; 2) les systèmes d’enregistrement des faits et d’établissement des statistiques de
l’état civil disposent de plans de préparation et d’intervention ; 3) ces systèmes soient modernisés, et que les données
soient sauvegardées et stockées hors site, et interopérables avec les systèmes de santé, d’éducation et d’aide sociale.
• Lutter contre le refoulement, les éloignements, les reconduites à la frontière et les expulsions de masse de
familles et d’enfants migrants et déplacés afin de s’assurer que les enfants et leur famille ne sont pas rapatriés vers
un pays où ils seraient confrontés à la torture, à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, et à d’autres
préjudices irréparables. Dans les situations d’urgence de santé publique, ces pratiques représentent une menace pour les
droits et la santé des enfants, et un risque en matière de santé publique.
• Plaider pour que toutes les procédures administratives et judiciaires en lien avec les migrations et l’asile incluent des
considérations spécifiques aux enfants, quel que soit le statut juridique de ces derniers.
• Plaider pour que les enfants réfugiés, apatrides et migrants aient accès aux services essentiels sur un pied d’égalité
avec les enfants citoyens du pays concerné, conformément à la Convention relative aux droits de l’enfant.
• Plaider pour l’élimination des obstacles juridiques, administratifs, linguistiques ou financiers qui empêchent les
enfants réfugiés, migrants, apatrides et déplacés à l’intérieur de leur propre pays d’accéder aux services essentiels.

113
Éducation, soins de santé, nutrition, protection de l’enfance, soutien en matière de santé mentale et aide psychosociale, approvisionnement en eau et assainissement, hébergement,
état civil, loisirs, aide juridique, protection sociale, représentation indépendante, placement sous tutelle des enfants non accompagnés, etc.

2. Engagements au titre des programmes 85


• Lutter contre la stigmatisation des enfants réfugiés, migrants, apatrides et déplacés à l’intérieur de leur propre
pays, l’apologie de la xénophobie, leur assimilation à une menace et le recours à une rhétorique de criminalisation.
• Plaider pour que les autorités locales et nationales bénéficient de soutiens et de ressources pour protéger et inclure
les enfants réfugiés, migrants, apatrides et déplacés à l’intérieur de leur propre pays.

Coordination et partenariats
• Soutenir le modèle de coordination/plan d’intervention en place et collaborer avec le HCR, l’OIM et les autorités
nationales pour faire en sorte que les besoins des enfants et des adolescents soient dûment pris en compte dans les
évaluations, stratégies et programmes interorganisations/sectoriels114.
• Travailler avec les partenaires pour harmoniser les approches, éviter toute lacune et limiter les redondances. Veiller
aux complémentarités au sein du système des clusters et avec les autres modèles de coordination, notamment le
Modèle de coordination pour les réfugiés et le Groupe mondial de la coordination et de la gestion des camps, ainsi que
d’autres mécanismes de coordination mis en place pour répondre aux mouvements de populations à grande échelle.
• Soutenir la coordination et la prise en charge transfrontalières par les ministères chargés de la protection de
l’enfance, de l’immigration et des affaires étrangères et/ou les ministères de l’Intérieur, y compris en ce qui concerne la
recherche et la réunification des familles, le rapatriement et la réinsertion adaptés aux enfants.
• Collaborer avec les partenaires pour établir des liens entre les mécanismes de coordination de l’action humanitaire
et du développement afin de garantir la qualité des programmes, l’application des normes pertinentes et l’inclusion des
enfants migrants ou déplacés dans les systèmes locaux et nationaux.

Programmes et normes de qualité


• Faire en sorte que les programmes répondant aux besoins des enfants réfugiés, migrants et déplacés à l’intérieur
de leur propre pays prévoient également une estimation des besoins et la prestation de services ciblant les
communautés d’accueil.
• Proposer à tous les enfants une prise en charge fondée sur la communauté et la famille, et permettre aux familles et
aux fratries de rester ensemble dans la mesure du possible.
• Mettre en place des procédures de recherche et de réunification des familles rapides et efficaces, préservant la
sécurité et l’intérêt supérieur de l’enfant.
• Repérer, mettre en œuvre et financer d’autres solutions de protection pour les enfants non accompagnés ou séparés
de leur famille.
• Assurer en priorité l’accès à des solutions durables servant l’intérêt supérieur de l’enfant, comme l’intégration locale,
la régularisation, la réinstallation ou le rapatriement115. Ces solutions ne doivent jamais être compromises par des
considérations annexes, y compris les urgences de santé publique.
• Renforcer les systèmes de données nationaux afin d’intégrer des données sur les réfugiés, les migrants, les enfants
apatrides et déplacés à l’intérieur de leur propre pays, qui soient ventilées par âge, genre et handicap.
Voir 1.4.9 Production de données probantes et protection des données dans le respect de l’éthique
• Porter une attention particulière aux zones urbaines : en tant que centres économiques, elles fournissent des moyens
de subsistance et concentrent souvent un nombre important de personnes déplacées et de migrants.
• Faire en sorte que les réfugiés, les migrants et les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, en
particulier les enfants, les adolescents et les femmes, participent à la conception et à la mise en œuvre des programmes.
• À l’aide de dispositifs de retour d’informations et de signalement sûrs et confidentiels s’appuyant sur les méthodes
de communication privilégiées par les populations, tenir systématiquement compte de leurs points de vue pour
examiner, éclairer et corriger les interventions en matière de protection.
• Veiller à ce que les enfants, les adolescents, les personnes qui s’occupent d’eux et les communautés prennent part aux
décisions influant sur leur vie et aient accès à des mécanismes de traitement des plaintes sûrs et confidentiels.

114
Conformément aux protocoles d’accord et autres accords stratégiques de coopération aux niveaux national, régional et mondial, y compris avec le HCR et l’OIM.
115
Se référer aux documents suivants : HCR (2016), Solutions durables – Guide opérationnel préliminaire (en anglais) et OIM (2019), Manuel sur la réintégration – Orientations
pratiques sur la conception, la mise en ouvre et le suivi de l’aide à la réintégration.

2. Engagements au titre des programmes 86


Établissement de liens entre l’action humanitaire et le développement
• Associer les acteurs locaux et nationaux aux activités de préparation dès qu’une crise survient afin de renforcer les
systèmes et la capacité locale des différents secteurs à intégrer les enfants réfugiés, migrants et déplacés à
l’intérieur de leur propre pays, ainsi que leur famille, en s’appuyant sur les partenariats existants avec les ministères
de tutelle, les autorités locales et les organisations de la société civile.
• Reconnaître les migrations sûres et ordonnées comme un facteur potentiel de développement, à condition qu’elles
ne soient pas forcées.
• Reconnaître qu’aucun programme ne doit explicitement viser à limiter les migrations. Cependant, tenir compte
des facteurs de déplacement forcé spécifiques aux enfants dans le cadre de la programmation constante du
développement et des mesures de préparation.
• Dans les contextes de conflit, de fragilité ou d’enjeux majeurs liés à la cohésion sociale, faire en sorte que les réponses
aux mouvements de populations à grande échelle s’appuient sur une analyse du conflit et tiennent au moins compte
du conflit.
• Repérer et saisir les occasions de réduire les tensions potentielles et d’encourager la cohésion sociale entre les
migrants/les réfugiés/les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays et les communautés d’accueil, en menant
des interventions de consolidation de la paix.

2. Engagements au titre des programmes 87


3. ENGAGEMENTS
OPÉRATIONNELS
Les engagements opérationnels décrivent les actions que l’UNICEF entend mener et les normes qu’il s’engage à
respecter pour permettre la mise en œuvre des programmes et garantir l’utilisation efficace des ressources ainsi qu’un soutien
opérationnel adéquat.

Les critères de référence décrivent les niveaux de performance escomptés au regard des engagements pris. Ils découlent
de normes humanitaires internationales comme les normes Sphère et la Norme humanitaire fondamentale de qualité et de
redevabilité.

Ils correspondent aux procédures d’urgence de l’UNICEF et font l’objet d’un suivi via le Cadre de suivi opérationnel des
Principaux engagements (en anglais).

ENGAGEMENT GÉNÉRAL

Tous les bureaux de l’UNICEF sont adaptés aux objectifs visés ; le personnel connaît les normes minimales de préparation
et les procédures d’urgence, et contribue à leur application afin de permettre le déploiement rapide de l’aide humanitaire
par l’UNICEF et ses partenaires.

3.1 Administration et finances


ENGAGEMENTS CRITÈRES DE RÉFÉRENCE

1. Utilisation efficace des • Des mécanismes de responsabilité financière, de gouvernance interne, de


ressources contrôle et de gestion des risques sont en place et sont régulièrement mis à jour ;

La mise en œuvre des programmes • Le niveau de délégation de pouvoirs adopté au sein du bureau de pays
passe par l’utilisation transparente permet des interventions rapides et flexibles sur le terrain.
et efficace des ressources

2. Décaissements de fonds en • Des processus de réapprovisionnement en espèces sont en place et des


temps opportun solutions de substitution sont repérées ;

Les transferts en espèces sont en • Des dispositifs de transferts en espèces et de transfert de fonds sont en
temps voulu aux partenaires et aux place, et la disponibilité des fonds est régulièrement évaluée ;
prestataires, conformément aux
• Les fonds sont versés rapidement et sont utilisés aux fins convenues,
procédures en vigueur
conformément aux procédures en vigueur.

3. Engagements opérationnels 88
3. Présence de l’UNICEF sur • Le personnel bénéficie de ressources, d’espaces de bureaux, d’équipements,
le terrain de moyens de transport, de logements, de mesures de sécurité et d’un
soutien logistique suffisants pour assurer sa protection et faciliter la mise en
Des environnements de travail
œuvre des programmes ;
sûrs et propices, ainsi que des
hébergements adéquats, sont en • Des plans pratiques de continuité des opérations sont en place et des tests
place pour permettre la présence sont réalisés régulièrement.
de l’UNICEF sur le terrain et la mise
en œuvre des programmes

CONSIDÉRATIONS CLÉS

• Appliquer les procédures d’urgence et les normes minimales de préparation afin d’améliorer la rapidité et
l’efficacité de l’action humanitaire de l’UNICEF.
• En fonction des besoins programmatiques, des besoins en effectifs et du niveau de présence sur le terrain jugé adapté
pour identifier et répondre efficacement aux besoins humanitaires des populations touchées, développer les ressources
humaines et financières, ainsi que les structures administratives, et élaborer un plan de logement du personnel.
• Garantir que la présence de l’UNICEF sur le terrain ainsi que les opérations qu’il mène permettent de cerner correctement
les besoins des populations touchées et d’y répondre, notamment pour les populations dans des zones difficiles d’accès.
• S’efforcer de maintenir les opérations et de les mener à bien dans des environnements complexes à haut risque,
et se référer aux principes humanitaires pour orienter les actions et les décisions de l’UNICEF dans les contextes
opérationnels difficiles.
• Préparer un solide plan de continuité des opérations, basé sur des scénarios d’urgence/de crise adaptés au contexte,
afin de permettre à l’UNICEF et à ses partenaires de continuer à organiser correctement les secours, et au personnel
de continuer à travailler et de se relever dans un délai raisonnable, si certains actifs clés s’avéraient indisponibles
ou inaccessibles.
• Mettre en place un système performant de gestion du risque institutionnel pour que l’analyse des
risques, les mesures d’atténuation, les plans d’action et les autres informations relatives aux risques soient
immédiatement accessibles.
• Optimiser la délégation de pouvoirs vers les bureaux de terrain et/ou de zone.
• Maintenir un dialogue ouvert et le partage d’informations sur la gestion des risques avec les partenaires, et
soutenir le renforcement des capacités des partenaires afin de permettre la prévention et la gestion des risques
financiers, tout en respectant les principes humanitaires, en protégeant les droits de l’enfant et en se conformant à la
politique de sauvegarde de l’enfance de l’UNICEF.
• Renforcer les capacités du personnel de l’UNICEF et des partenaires en charge de la gestion des fonds, en
particulier lors de la mise à l’échelle des partenariats et programmes.
• Renforcer les partenariats avec les autres organismes des Nations Unies afin de bénéficier de leurs systèmes,
processus et connaissances. Optimiser la collaboration en adoptant une stratégie opérationnelle. Dans la mesure du
possible, repérer des possibilités de partage des locaux.
• Le ou la représentant(e) de pays est responsable en dernier ressort de veiller à ce que des dispositifs d’évaluation des
risques et de contrôle interne soient en place afin d’atténuer les risques, notamment lorsque ce pouvoir est délégué.
Les responsables de l’UNICEF sont tenus de garantir une gestion financière efficace.

3. Engagements opérationnels 89
3.2 Ressources humaines
La présente section porte sur les priorités et les engagements d’encadrement de l’UNICEF, dont l’ensemble des divisions et
bureaux de l’UNICEF (bureaux de pays, bureaux régionaux et siège) sont responsables.

ENGAGEMENTS CRITÈRES DE RÉFÉRENCE

1. Déploiement rapide • Du personnel expérimenté et qualifié est sélectionné dans les 48 heures
suivant la survenue ou l’aggravation soudaine d’une crise humanitaire, et est
Le déploiement rapide de personnel
déployé dans le cadre des dispositifs de renfort.
dès la survenue d’une situation
d’urgence permet une organisation
des secours dans les meilleurs
délais

2. Planification • Des plans de gestion des ressources humaines sont en place pour répondre
aux besoins immédiats, à moyen et à long terme, y compris des stratégies de
Les bureaux régionaux, les bureaux
mise à l’échelle, de réduction de l’échelle et de sortie116.
de pays et les bureaux de terrain
sont dotés d’un personnel suffisant
pour assurer le maintien de
l’intervention humanitaire

3. Bien-être • Des mesures de protection sont en place ;

La protection du personnel de • Le personnel de l’UNICEF dispose d’informations sur la prise en charge/le


l’UNICEF est assurée soutien disponible.

4. Capacités • Le personnel suit la formation obligatoire prévue et a accès à une formation/


un apprentissage complémentaire sur la préparation aux situations d’urgence
Le personnel de l’UNICEF possède
et les interventions connexes.
les connaissances nécessaires
sur la préparation aux situations
d’urgence et les interventions
connexes

5. Normes de conduite • Les normes de conduite sont diffusées et le personnel de l’UNICEF suit la
formation obligatoire prévue ;
Le personnel de l’UNICEF
respecte les normes de • Des mesures adéquates sont rapidement prises en cas de violations ;
conduite de l’organisation, tant
• La direction favorise une culture conforme aux normes de conduite
sur le plan de la responsabilité
de l’organisation ;
individuelle que de l’engagement
organisationnel. Il s’agit notamment • Des dispositifs de retour d’informations et de traitement des plaintes sont
des normes relatives à la en place ; ils sont accessibles aux populations touchées et aux parties
discrimination, au harcèlement, prenantes externes117.
au harcèlement sexuel et à l’abus
de pouvoir, à la sauvegarde de
l’enfance, à l’exploitation et aux
atteintes sexuelles

116
L’appui des renforts est prévu pour trois mois, voire six.
117
Chaque directeur ou directrice de programme est tenu(e) de mettre en place des dispositifs de retour d’informations et de traitement des plaines.

3. Engagements opérationnels 90
CONSIDÉRATIONS CLÉS

• Optimiser le recours aux dispositifs internes et externes de renfort, comme les partenariats pour le déploiement de
personnel d’appoint, les registres et autres réserves de talents, afin d’améliorer la capacité de l’UNICEF à mettre à
l’échelle son intervention dès qu’une situation d’urgence survient et à équilibrer la répartition de son personnel entre les
bureaux de pays, extérieurs et/ou de zone.

• Les facteurs de diversité doivent être pris en compte lors du déploiement de personnel afin de permettre une
intervention plus innovante et une représentation plus adéquate des bénéficiaires, et par là même l’obtention de
meilleurs résultats. Dans certains programmes pour lesquels l’expérience personnelle du handicap constitue un atout, le
déploiement de personnes handicapées doit être envisagé.

• Prendre en compte les besoins en effectifs à moyen et long terme en ce qui concerne les opérations, la
coordination et les programmes. Anticiper de façon à ce que le plan de dotation en personnel soit flexible et adaptable.
Recruter rapidement du personnel à long terme afin d’assurer la continuité de l’intervention, ainsi qu’un retrait efficace
des renforts, et de réduire les coûts pour l’UNICEF.

• Les mesures de protection incluent un dossier complet de préparation au déploiement répondant aux besoins variés
des employés et de leur famille, y compris des femmes, des employés LGBTQI+ et des personnes handicapées ; la
formation et le soutien au personnel d’encadrement travaillant dans des environnements à haut risque ; des services de
conseil et de soutien par les pairs pour le personnel travaillant dans des environnements à haut risque ; et l’élaboration de
normes cohérentes sur les conditions de travail et de vie du personnel déployé dans les environnements à haut risque,
en accordant une attention particulière au personnel recruté localement et au personnel féminin. Lorsque cela s’avère
pertinent et réalisable, élargir les mesures de protection aux non-fonctionnaires, comme le prévoient les Directives sur le
devoir de protection du Comité de haut niveau sur la gestion.

3. Engagements opérationnels 91
3.3 Technologies de l’information et de la
communication (TIC)
ENGAGEMENTS CRITÈRES DE RÉFÉRENCE

1. Déploiement rapide • Tous les bureaux de pays à haut risque prépositionnent des kits d’information
et de communication essentiels, prêts à l’emploi ;
Les infrastructures et solutions
d’information et de communication • Les systèmes d’information de base de l’UNICEF et les infrastructures associées
sont déployées rapidement, sont en place, y compris la connectivité sécurisée des données institutionnelles ;
soutenant la mise en œuvre
• Les utilisateurs finaux ont accès à des plateformes, outils et appareils aux
efficace des programmes et la
fins de collecte et d’analyse des données, et de communication avec les
sécurité du personnel
populations touchées ;

• Des solutions de prestation de services de télécommunication et de


communication de données partagés sont repérées avec les partenaires.

2. Capacité • Le personnel en charge de l’information et de la communication sur le terrain


est formé et participe à des exercices de simulation d’urgence aux niveaux
Le personnel en charge de
interorganisations, régional et national.
l’information et de la communication
est en capacité de répondre aux
situations d’urgence dans le respect
des normes de sécurité applicables
aux télécommunications et des
normes interorganisations

3. Protection des données • Des procédures et des garanties techniques et organisationnelles sont
mises en œuvre afin d’assurer la gestion118, la protection et la confidentialité
La confidentialité des données ainsi
adéquates des données119.
que les normes et principes de
protection sont respectés lors du Voir 1.4.9 Production de données probantes et protection des
traitement de données personnelles données dans le respect de l’éthique
et sensibles concernant les
populations touchées ou à risque

CONSIDÉRATIONS CLÉS

• Participer activement aux groupes de travail sur les TIC/télécommunications, au groupe thématique (« cluster »)
Télécommunications d’urgence et aux autres structures de coordination.
• Assurer la préparation et la continuité des opérations grâce à des tests de connectivité à distance ; des plans de
continuité des opérations ; la possibilité d’accéder à distance aux dossiers cruciaux pour permettre au personnel essentiel
de mener à bien les processus critiques ; et un plan d’approvisionnement consolidé couvrant les besoins en matière
d’équipements et de services d’information, de communication et de télécommunications.
• Renforcer les capacités en matière d’information et de communication grâce à des partenariats et à la collaboration
avec les partenaires pour le déploiement de personnel d’appoint, les organismes des Nations Unies, les ONG, les
autorités nationales et des entreprises du secteur privé disposant d’une expertise et de capacités spécifiques.
• Lorsque cela s’avère adéquat et réalisable, utiliser des technologies innovantes, notamment des technologies
géospatiales et la collecte numérique de données. 
Voir1.4.9 Production de données probantes et protection des données dans le respect de l’éthique.

118
Voir la politique de conservation des données de l’UNICEF (en anglais).
119
Voir les documents suivants (en anglais) : Recommandations du Groupe des Nations Unies pour le développement en matière de protection, de sécurité et de gouvernance des
données [insérer le lien], directives en matière d’éthique du Groupe des Nations Unies pour l’évaluation, manuel Handbook on Data Protection in Humanitarian Action et Politique de
protection des données personnelles de l’UNICEF.

3. Engagements opérationnels 92
3.4. Communication et plaidoyer
ENGAGEMENTS CRITÈRES DE RÉFÉRENCE

1. Communication Conformément à la politique de sauvegarde de l’enfance et aux normes


éthiques et de sécurité de l’UNICEF :
Des informations précises sont
rapidement transmises à propos • Les stratégies de communication sont mises en œuvre de façon cohérente
de la situation et des besoins aux niveaux national, régional et mondial ;
des enfants, des femmes et
• Les informations sont communiquées rapidement et régulièrement en
des communautés, ainsi que de
amont et dans les 24 heures qui suivent la survenue de nouvelles situations
l’intervention de l’UNICEF
d’urgence ou l’aggravation de crises prolongées ;

• Les messages clés et les chiffres mis à jour sont régulièrement


communiqués au grand public via les médias, des canaux numériques et
des ressources multimédia qui favorisent la mobilisation de la population et
des ressources.

2. Plaidoyer • Les stratégies de plaidoyer sont mises en œuvre de façon cohérente


aux niveaux national, régional et mondial afin de résoudre les problèmes
Des activités de plaidoyer sont
prioritaires relatifs aux droits de l’enfant et de réduire les principales lacunes
menées aux niveaux national,
des programmes et politiques ;
régional et mondial pour protéger
les droits des enfants, des femmes • Des données fiables et des informations spécifiques aux enfants sont
et des communautés ; promouvoir régulièrement recueillies, et sont utilisées en toute sécurité et dans le respect
le respect des lois et normes de l’éthique pour influencer les décideurs.
internationales ; faciliter un accès
humanitaire fondé sur des principes
ainsi que la mise en œuvre des
programmes ; et encourager les
mesures et les pratiques adaptées
aux enfants

Voir 1.4.2 Plaidoyer


humanitaire

3. Engagements opérationnels 93
CONSIDÉRATIONS CLÉS

• En assurant la mobilisation des parties prenantes externes, plaider pour la protection des enfants grâce au
renforcement du soutien politique, humain et financier ; à l’amélioration de l’accès humanitaire ; au respect des lois et
normes internationales ; et à la redevabilité des auteurs de violations des droits de l’enfant.
• Plaider pour le respect, la promotion et la réalisation des droits des enfants, des femmes et des communautés, même
en l’absence de programmes d’intervention en cours, en particulier lorsque les violations des droits de l’enfant sont
avérées. Pour savoir quand et comment prendre la parole ou s’engager, il convient de prendre systématiquement
en compte l’intérêt supérieur de l’enfant et de s’appuyer sur une évaluation exhaustive des risques.
• Démontrer l’impact du maintien et de l’achèvement des opérations pour les enfants et les communautés dans les
situations humanitaires difficiles.
• Fonder les stratégies de plaidoyer sur des données probantes, l’analyse des politiques, les informations de nature
politique, l’analyse des relations de pouvoir, l’analyse de la situation en matière de protection et des questions de genre,
les partenariats et l’opinion publique.
• Favoriser la participation des enfants et des adolescents, et leur donner les moyens de devenir de véritables
défenseurs et acteurs du changement dans les situations d’urgence en les aidant à faire entendre leur voix et à
énoncer leurs points de vue, leurs préoccupations et leurs solutions.
• Assurer le respect de normes éthiques préservant l’intérêt supérieur de l’enfant afin de protéger les enfants et les
jeunes lorsqu’ils assument le rôle de défenseurs, et lors de la communication de témoignages et d’informations sur les
enfants. Plaider pour que les médias communiquent de façon éthique sur la situation des enfants, conformément aux
Directives de l’UNICEF concernant les reportages sur les enfants (en anglais) et à la politique de sauvegarde de l’enfance
de l’UNICEF.
• Soutenir et encourager la recherche afin de produire des données pertinentes de grande qualité visant à éclairer et à
guider le plaidoyer pour les enfants dans les contextes humanitaires, conformément aux orientations sur la production de
données probantes et la protection des données dans le respect de l’éthique.
Voir 1.4.9 Production de données probantes et protection des données dans le respect de l’éthique

• Dans la mesure du possible, mettre en œuvre un plaidoyer commun avec les Nations Unies, la société civile
internationale et locale, les gouvernements ou d’autres organismes aux niveaux national, régional et mondial.

3. Engagements opérationnels 94
3.5 Partenariats avec les gouvernements et les
organisations de la société civile pour la mise en
œuvre des programmes
ENGAGEMENTS CRITÈRES DE RÉFÉRENCE

1. Préparation • Un répertoire des partenaires gouvernementaux et de la société civile actuels


et potentiels est tenu à jour aux niveaux national, régional et mondial ;
Des mesures de planification et
de préparation des interventions • Des processus de planification d’urgence et de partenariats sont en place
d’urgence permettent de repérer avec les gouvernements et les organisations de la société civile dans les pays
à l’avance les programmes à haut risque, et des protocoles d’activation simples garantissent leur mise en
humanitaires et les partenariats œuvre rapide120.

2. Procédures simplifiées • Les partenariats humanitaires bénéficient de procédures d’examen et


d’approbation accélérées ;
Les procédures simplifiées
permettent de conclure des accords • Les partenariats humanitaires avec les organisations de la société civile
de partenariat en temps voulu sont signés dans un délai de 15 jours ouvrés après la soumission des
documents requis.

3. Décaissements de fonds en • Les fonds sont versés aux gouvernements et aux organisations de la société
temps opportun civile dans un délai de 10 jours ouvrés après la demande de financement.

Les fonds sont versés en temps


opportun aux partenaires

4. Assistance technique pour une • Les partenaires bénéficient d’un renforcement des capacités, des outils et
programmation de qualité, axée des formations nécessaires pour assurer une programmation de qualité, axée
sur les résultats sur les résultats ;

Les partenaires bénéficient d’une Voir le chapitre 2 Engagements au titre des programmes
assistance technique et d’un
• Des possibilités de partage de connaissances sont en place afin de tirer parti
renforcement des capacités qui
de l’expertise et des capacités des partenaires.
favorisent une programmation
de qualité

5. Suivi • Les partenaires humanitaires comprennent un cadre de suivi accordant une


attention particulière à la qualité des programmes ;
Le dialogue avec les partenaire, les
dispositif de retour d’informations, Voir 2.2.1 Qualité des programmes
le suivi sur le terrain et les
• Des missions de suivi sont menées sur le terrain pour soutenir une mise en
mesures correctives favorisent une
œuvre de qualité et repérer des domaines d’amélioration des programmes
amélioration continue de l´équité
et des partenariats, conformément aux orientations de l’UNICEF relatives au
des programmes.
suivi sur le terrain.

Voir 2.3.1 Estimation des besoins, planification, suivi et évaluation

120
Voir le Guide des organisations de la société civile sur le partenariat avec l’UNICEF.

3. Engagements opérationnels 95
CONSIDÉRATIONS CLÉS

• Utiliser toutes les simplifications possibles pour réduire les goulets d’étranglement qui entravent la négociation et la
signature d’accords de partenariat et le décaissement de fonds.
• S’appuyer sur des activités, des normes et des indicateurs conformes aux Principaux engagements pour concevoir les
programmes et les accords de partenariat en collaboration avec les partenaires.
• Assurer un dialogue ouvert tout au long de la conception et de la mise en œuvre des programmes, dans un esprit
de partenariat et de redevabilité mutuelle concernant la mise en œuvre des Principaux engagements.
• Faire en sorte que l’UNICEF assume ses responsabilités en matière de partenariats, comme le prévoit l’Accord de
coopération au titre des programmes (voir l’encadré ci-dessous). Faire en sorte que les partenaires aient accès à des
dispositifs de retour d’informations adéquats, incluant des systèmes de prise en charge des réclamations, sur le plan
local, au niveau des bureaux de pays et des bureaux de terrain.
• S’associer à des organisations et entités adhérant aux valeurs fondamentales de l’UNICEF et des Nations Unies,
ainsi qu’aux principes humanitaires, aux Principes de partenariat et aux principes de bonne gouvernance (transparence,
redevabilité, bonne gestion financière, etc.). S’associer uniquement à des organisations et entités qui préviennent et
combattent activement l’exploitation et les atteintes sexuelles, les violations de la sauvegarde de l’enfance, les autres
violations des droits des enfants et la fraude.
• Faire en sorte que les partenaires de l’UNICEF appréhendent correctement l’application opérationnelle des principes
humanitaires et maintenir la participation des partenaires et des communautés pour garantir la compréhension et
l’application des principes humanitaires.
• Adapter l’action humanitaire de l’UNICEF aux particularités locales en collaborant avec les acteurs locaux (autorités
locales, organisations de la société civile, communautés, secteur privé), et renforcer leurs capacités. Tirer parti du fait
qu’ils ont accès aux populations locales et de leur connaissance cruciale des populations et du contexte local. Rechercher
activement des organisations/groupes locaux de femmes, d’adolescents et d’enfants afin de nouer des partenariats.

3. Engagements opérationnels 96
PARTENARIATS ET RESPONSABILITÉS MUTUELLES CONCERNANT LA RÉALISATION DES
PRINCIPAUX ENGAGEMENTS

L’Accord de coopération au titre des programmes et les descriptifs de programmes correspondants signés au
niveau national contribuent à la réalisation des engagements au titre des programmes décrits dans les
Principaux engagements.

Lors de la signature d’un • Mener les activités décrites dans ces documents, en respectant les résultats, les
Accord de coopération au activités, le calendrier et le budget prévus ;
titre des programmes et de • Adopter les normes de conduite les plus élevées, conformément à la Convention
descriptifs de programmes relative aux droits de l’enfant ;
avec l’UNICEF, les
partenaires s’engagent à : • Fournir les rapports prévus par l’Accord de coopération au titre des programmes
dans les délais et selon les conditions imposées par l’UNICEF ;
• Établir et maintenir un système permettant de suivre les progrès accomplis et les
résultats obtenus, sur la base des produits, des cibles et des indicateurs mentionnés
dans le descriptif de programme ;
• Prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir l’exploitation et les atteintes
sexuelles ainsi que toute autre violation de la sauvegarde de l’enfance par les
employés, le personnel et les sous-traitants ; et signaler rapidement et de façon
confidentielle toute accusation d’exploitation et d’atteintes sexuelles ou tout soupçon
raisonnable (ou toute allégation) de violation de la sauvegarde de l’enfance, en
garantissant la sécurité de toutes les personnes concernées.

Lors de la signature d’un • Assumer les responsabilités qui lui incombent et s’en acquitter rapidement, à
Accord de coopération condition que tous les rapports et documents nécessaires soient disponibles ;
au titre des programmes • Procéder aux transferts d’espèces, de matériel et d’équipements conformément
et de descriptifs de à l’accord ;
programmes avec un
• Entreprendre et mener à bien le suivi, l’examen, l’attestation, l’évaluation et la
partenaire, l’UNICEF
supervision du descriptif de programme ;
s’engage à :
• Si nécessaire, dialoguer avec le gouvernement, les membres de l’équipe de pays
des Nations Unies, les donateurs et les autres parties prenantes ;
• Assurer l’orientation générale, la supervision, l’assistance technique et le
leadership nécessaires à la mise en œuvre du descriptif de programme
• Mener un suivi commun.

3. Engagements opérationnels 97
3.6 Mobilisation des ressources
ENGAGEMENTS CRITÈRES DE RÉFÉRENCE

1. Mobilisation de ressources • Des financements pluriannuels, prévisibles et flexibles121 sont mis à


adéquates et de qualité disposition par les secteurs public et privé afin de réduire l’écart entre les
besoins humanitaires et les ressources disponibles pour y répondre ;
Des ressources suffisantes et de
qualité sont mobilisées rapidement • Les fonds soutiennent la préparation d’interventions plus rapides, plus
et de façon prévisible pour soutenir opportunes et plus rentables ;
la préparation et la prise en
• Les mécanismes de financement interne (Fonds de programmation pour
charge des besoins humanitaires
les secours d’urgence et Fonds de financement thématique) permettent
et en matière de protection, en
d’intervenir rapidement et de mettre les programmes à l’échelle.
particulier chez les populations les
plus vulnérables

2. Établissement de liens entre • Des investissements stratégiques sont réalisés à partir des fonds
l’action humanitaire et le thématiques de l’UNICEF pour soutenir la préparation, l’intervention
développement humanitaire et les activités liées au renforcement des systèmes et de
la résilience ;
L’intégration des ressources
humanitaires et de développement • La mise à disposition de financements pluriannuels, prévisibles et flexibles
est renforcée permet d’adapter les programmes humanitaires et de développement aux
particularités locales. Des systèmes sont en place pour suivre, contrôler et
rendre compte de ces investissements.

3. Impartialité et partage • Les ressources disponibles sont allouées sur la base d’une estimation
des risques des besoins ;

Les ressources sont allouées en Voir 2.2.3 Équité


toute impartialité, en fonction des
• Des procédures sont en place pour gérer les conditions imposées par les
besoins des populations touchées
donateurs au niveau du bureau de pays ;

• Les donateurs connaissent et comprennent les politiques de gestion des


risques de l’UNICEF.

121
Les financements flexibles incluent les ressources ordinaires (fonds versés sans aucune restriction quant à leur utilisation) et les ressources thématiques (financements spécialement
alloués par les donateurs aux fonds thématiques en faveur de l’action humanitaire aux niveaux mondial, régional ou national).

3. Engagements opérationnels 98
CONSIDÉRATIONS CLÉS

• Dans un contexte où les crises humanitaires tendent à se prolonger, mobiliser des ressources prévisibles, flexibles et à
long terme pour les transmettre aux partenaires, lorsque cela s’avère pertinent et réalisable.
• Tirer parti des ressources et des partenariats pour les enfants, notamment en influençant la planification, le
financement et la prestation de services destinés aux enfants à l’échelle nationale.
• S’associer aux organismes des Nations Unies pour assurer une approche coordonnée et collaborative de la
mobilisation des ressources afin de réduire les déficits de financement.
• Approfondir les partenariats et la collaboration avec les partenaires des secteurs public et privé, y compris les
institutions financières internationales, et contribuer à élaborer de nouvelles solutions de financement, plus prévisibles,
pour une action plus durable. La coopération et la collaboration ne se limitent pas au financement, mais regroupent
diverses ressources qui peuvent améliorer l’impact collectif, la durabilité et la valeur ajoutée.
• Faire en sorte que les ressources soient allouées de manière impartiale, en fonction des besoins, et que l’impératif
humanitaire soit prioritaire lors de la répartition de l’aide, même dans les environnements les plus complexes.
• Maintenir une indépendance opérationnelle et éviter de dépendre d’une seule source de financement.
• Atténuer les risques liés aux conditions imposées par les donateurs et aux financements associés à des
objectifs susceptibles de compromettre la neutralité, l’impartialité et l’indépendance sous-tendant l’intervention
humanitaire. Refuser les modalités de financement qui entravent les droits des enfants et des femmes ou l’intérêt
supérieur de l’enfant, ou qui compromettent la sûreté et la sécurité des travailleurs humanitaires.
• Promouvoir la transparence en publiant régulièrement des données transparentes et de qualité sur le financement
humanitaire, dans le cadre de l’Initiative internationale pour la transparence de l’aide et du système de suivi financier, afin
d’améliorer la traçabilité entre la source et le destinataire.
• S’appuyer sur des modalités de financement conçues pour obtenir des résultats humanitaires collectifs, comme
UNICEF central pour les interventions d’urgence et les fonds de financement humanitaire commun par pays.
• Améliorer la communication d’informations et la budgétisation axées sur les résultats, optimiser les ressources et
œuvrer pour obtenir des résultats collectifs au sein des Nations Unies et avec d’autres acteurs.
• Améliorer la notoriété et la visibilité des donateurs, en particulier ceux qui fournissent des ressources flexibles.
• Découvrir et exploiter les nouvelles possibilités offertes par les financements innovants, notamment les instruments de
financement mixte et les partenariats public-privé, ainsi que la coopération Sud-Sud et la coopération horizontale.

3. Engagements opérationnels 99
3.7 Gestion de la sécurité
ENGAGEMENTS CRITÈRES DE RÉFÉRENCE

1. Gestion des risques de sécurité • Le processus de gestion des risques de sécurité est au point et permet la
prise de décisions valides, adaptées au contexte et opportunes en matière de
Les risques de sécurité pouvant
gestion des risques ;
concerner le personnel, les locaux,
les actifs ou la capacité à mettre en • Les décisions en matière de gestion des risques de sécurité cherchent un
œuvre les programmes d’urgence équilibre entre les risques de sécurité et la criticité des programmes.
sont repérés, évalués et gérés,
conformément à la politique de
gestion des risques de sécurité

2. Ressources adéquates • Des ressources humaines, matérielles et financières suffisantes sont


rapidement allouées pour soutenir l’évaluation des risques de sécurité et la
Les capacités de gestion des
mise en œuvre des mesures de gestion.
risques de sécurité permettent de
gérer les risques liés au personnel,
aux actifs et aux locaux, et assurent
la mise en œuvre des programmes

3. Coordination • Les partenaires bénéficient d’une collaboration et d’un soutien efficaces en


matière de sécurité, s’appuyant sur le Système de gestion de la sécurité des
La participation active aux forums
Nations Unies et sur le cadre « Sauver des vies ensemble » ;
interorganisations pour la sécurité
aux niveaux mondial et national • La participation active aux forums suivants est garantie : cellule de sécurité
garantit que les mesures, politiques et équipe de coordination du dispositif de sécurité, au niveau national ;
et directives en matière de gestion Réseau interorganisations pour la gestion des mesures de sécurité, au
des risques de sécurité permettent niveau mondial ; et cadre « Sauver des vies ensemble », aux niveaux national
la mise en œuvre des programmes et mondial.
par l’UNICEF et ses partenaires

3. Engagements opérationnels 100


CONSIDÉRATIONS CLÉS

• Collaborer avec les autorités du pays d’accueil, les membres du Système de gestion de la sécurité des Nations
Unies et les partenaires afin d’évaluer les menaces spécifiques et de déterminer les niveaux de risque associés, les
mesures de gestion des risques de sécurité et les niveaux de risque acceptables pour permettre la mise en œuvre
optimale des programmes.
• Aider les partenaires de l’UNICEF à mettre en place ou à renforcer leur cadre de gestion des risques de sécurité.
Au moment de la signature d’un Accord de coopération au titre des programmes, l’UNICEF vérifie que les partenaires
disposent de capacités avérées pour gérer les risques de sécurité liés à leur personnel et leurs opérations, et pour
assumer leur devoir de protection (leurs responsabilités juridiques) envers leurs employés. Sur demande, l’UNICEF
peut apporter un soutien technique et/ou des ressources pour aider les partenaires à renforcer leur cadre de gestion des
risques de sécurité.
• Assurer une collaboration étroite entre les équipes en charge de la sécurité et des programmes, comme
l’exigent les processus de conception et de mise en œuvre en lien avec la gestion des risques de sécurité et la criticité
des programmes.
• L’UNICEF s’engage à répondre rapidement aux demandes liées au cadre « Sauver des vies ensemble » ; à recueillir
et recouper les informations pour établir des rapports réguliers sur la sécurité, et à coordonner l’assistance mutuelle
pour la gestion des bases de données sur les incidents de sécurité ; à soutenir la résolution des problèmes liés à la
coordination de la sécurité, et à la coordination de la réaction aux incidents de sécurité sur le terrain ; à proposer une
formation aux responsables sécurité des partenaires du cadre « Sauver des vies ensemble » ; à organiser des ateliers
pour renforcer les connaissances mutuelles sur la collaboration en matière de sécurité entre les Nations Unies, les
ONG internationales et les organisations internationales ; à envisager de nouveaux domaines de coopération entre ces
organisations ; et à accroître l’innovation et l’efficacité en matière de gestion de la sécurité.
• Se servir de l’acceptation comme d’une approche de gestion des risques de sécurité pouvant favoriser l’accès
humanitaire. L’acceptation par les communautés et/ou par les parties dont émanent les dangers peut réduire la
probabilité que des événements néfastes se produisent. Le cas échéant, elle augmente les chances de mener une
intervention efficace. L’acceptation repose sur les principes humanitaires : ces derniers permettent d’entretenir de
bonnes relations avec les populations locales et les acteurs clés, et d’obtenir leur consentement pour la mise en place
d’activités humanitaires122.
• Renforcer la capacité des professionnels de la sécurité et des personnes assumant des responsabilités d’encadrement
en matière de sécurité à susciter l’acceptation, à évaluer le degré d’acceptation et à en tenir compte dans le processus de
gestion des risques de sécurité.
• Ne recourir à des escortes armées qu’après une analyse approfondie, menée dans le cadre du processus de gestion des
risques de sécurité, qui permette d’établir qu’aucune autre mesure de gestion des risques de sécurité n’est disponible
pour amener ces risques à des niveaux acceptables, conformément aux Directives non contraignantes du CPI sur
l’utilisation d’escortes armées pour les convois humanitaires.
• Se référer aux Directives non contraignantes du CPI sur l’utilisation d’escortes armées pour les convois humanitaires
dans le cadre de l’évaluation, menée par l’équipe de coordination du dispositif de sécurité, des effets potentiels de
l’utilisation de telles escortes. Cette évaluation doit être adaptée au contexte ainsi qu’à la situation géographique, et
reposer sur les principes humanitaires.
• Se référer et se conformer au Cadre de responsabilité du Système de gestion de la sécurité des Nations Unies (en
anglais) et au Cadre de sécurité pour la responsabilité de l’UNICEF (en anglais), qui décrivent les rôles, les responsabilités
et la redevabilité de l’ensemble du personnel de l’UNICEF en matière de sécurité.

• Le ou la représentant(e) de pays est responsable de la sûreté et de la sécurité du personnel de l’UNICEF et des


ayants droit familiaux, des locaux et des actifs dans le pays d’intervention, et rend compte au Secrétaire général par
l’intermédiaire du Directeur ou de la Directrice général(e)123. En tant que membre de l’équipe de coordination du dispositif de
sécurité, le ou la représentant(e) du bureau de pays doit appliquer l’approche de gestion des risques de sécurité à l’ensemble
des activités et opérations de l’UNICEF. Il ou elle doit s’assurer que les activités de l’UNICEF sont menées de façon à maintenir
les risques de sécurité pour le personnel et les ayants droit familiaux, les locaux et les actifs à un niveau acceptable, et que la
collaboration en matière de sécurité avec les partenaires de l’UNICEF s’appuie sur le cadre « Sauver des vies ensemble ».

122
Security Risk Management (SRM) Manual, Annex E: Reflecting Acceptance in the SRM, p. 106-110 (en anglais).
123
Pour connaître la liste complète des responsabilités et des obligations, voir : UNICEF Security Framework of Accountability.

3. Engagements opérationnels 101


3.8 Approvisionnement et logistique
ENGAGEMENTS CRITÈRES DE RÉFÉRENCE

1. Préparation • Le matériel d’urgence est tenu à disposition au niveau des plateformes de la


Division des approvisionnements et/ou dans les locaux des fournisseurs et/
Des mesures de préparation en
ou au niveau du bureau régional/bureau de pays, y compris dans certains cas
matière d’approvisionnement et de
au sein d’entrepôts du gouvernement ou des partenaires ;
logistique sont en place aux niveaux
mondial, régional et national, y • Des dispositions contractuelles à long terme concernant l’approvisionnement
compris le prépositionnement de en matériel d’urgence et les services logistiques sont en place aux niveaux
fournitures et des dispositions mondial, régional et national ;
contractuelles concernant les
• Les capacités locales et nationales à segmenter et sous-traiter les services
services logistiques et les biens les
de la chaîne d’approvisionnement du secteur privé sont améliorées.
plus demandés

2. Achat, transport et livraison • Les ressources financières, matérielles et humaines sont déployées de façon
rapides de matériel à permettre la livraison rapide du matériel ;

Le matériel vital pour les enfants et • Le matériel est livré aux points d’entrée nationaux dans un délai de 72 heures
les communautés est rapidement en cas d’intervention rapide, et dans un délai de 14 jours par voie aérienne ou
livré aux partenaires et/ou sur le lieu 60 jours par voie maritime en cas d’intervention humanitaire ;
d’utilisation
• Le matériel est rapidement distribué aux partenaires et/ou sur le lieu
d’utilisation, et des protocoles de suivi des utilisateurs finaux sont en place.

3. Dispositifs d’achat, • Des sources d’approvisionnement locales/régionales sont repérées et


d’approvisionnement et de privilégiées ;
logistique durables
• Le transport par voie maritime ou terrestre est privilégié pour
Des dispositifs d’achat, l’approvisionnement à l’étranger après la première vague de livraisons ;
d’approvisionnement et de
• Les modalités logistiques au niveau des pays (dédouanement, entreposage,
logistique durables (contrats,
transport) sont identifiées et établies, y compris dans le cadre d’une
accords et/ou plans) sont mis
collaboration avec les partenaires.
à disposition dès qu’une crise
humanitaire survient ou s’aggrave

CONSIDÉRATIONS CLÉS

Coordination et partenariats
• Élaborer des stratégies d’approvisionnement et de logistique fondées sur l’estimation des besoins, ainsi que les plans
de préparation et d’intervention. Prépositionner les produits essentiels, notamment via les partenaires, et renforcer les
capacités de la chaîne d’approvisionnement nationale.
• S’il y a lieu, mettre en place des solutions de stockage et d’entreposage (locales, de district/provinciales, nationales),
des accords et/ou contrats/partenariats à long terme pour le stockage et l’entreposage dans le pays.
• Assurer une collaboration étroite entre les équipes en charge de l’approvisionnement et des programmes à toutes
les étapes, en veillant à lever tout obstacle à la disponibilité (sélection des produits, quantification, utilisation adéquate et
suivi des utilisateurs finaux).
• Dialoguer avec les autorités locales et nationales (et toutes les parties au conflit dans les contextes marqués par un
conflit), ainsi que les donateurs, les autres organismes, les organisations de la société civile et le secteur privé afin
d’optimiser la collaboration fondée sur des principes déterminés et de coordonner l’intervention avec l’ensemble des
partenaires logistiques.
• Contribuer en tant que membre actif au groupe thématique (« cluster ») Articles non alimentaires et au
cluster Logistique.

3. Engagements opérationnels 102


Programmes et normes de qualité
• Assurer la fourniture et la distribution rapides d’articles ménagers essentiels qui prennent en compte les questions
de genre et qui soient culturellement, socioéconomiquement et environnementalement adaptés aux populations
touchées.
• Garantir l’accès rapide aux produits par divers moyens : distribution, bons, transferts en espèces ou combinaison de
diverses solutions.
• S’il y a lieu, envisager l’achat de biens et services par les partenaires.
• Renforcer les capacités des partenaires locaux et nationaux, y compris des gouvernements et des organisations de la
société civile, afin de garantir un approvisionnement en temps voulu.
• Aider les partenaires à s’assurer que les produits sont distribués en tenant compte des questions de genre, notamment
en protégeant les filles et les femmes.
• Mettre en place un système permettant de suivre la livraison et l’utilisation des produits par les utilisateurs finaux.
• Faire en sorte que les fournisseurs et les sous-traitants se soumettent aux principes éthiques et au code de
conduite de l’UNICEF, en particulier en ce qui concerne la protection contre l’exploitation et les atteintes sexuelles, et la
sauvegarde de l’enfance.
• Découvrir et utiliser des technologies innovantes pour optimiser l’efficacité et l’efficience, et garantir l’accès aux zones
difficiles à atteindre.

Établissement de liens entre l’action humanitaire et le développement


• Privilégier des sources d’approvisionnement locales/régionales en ayant recours à des accords logistiques locaux
pour l’approvisionnement en produits essentiels.
• Promouvoir des modalités d’approvisionnement à faibles émissions de carbone et écologiquement durables.
Privilégier les fournisseurs qui proposent des produits, des emballages et des services écologiques (respectueux
de l’environnement). Adopter une approche écoresponsable dans la mesure du possible afin de minimiser l’impact des
achats sur l’environnement local.
• Renforcer les capacités nationales d’achat, d’appel d’offres, de suivi et de financement des prestataires de services
de chaîne d’approvisionnement. Renforcer les chaînes d’approvisionnement nationales afin de garantir l’accès aux
médicaments, au matériel et aux équipements nécessaires sur le lieu de soins, en s’appuyant sur une analyse de la
capacité opérationnelle de la chaîne d’approvisionnement dans le cadre d’une stratégie de durabilité et de fiabilité.
• Améliorer la capacité des autorités nationales à mettre en place, gérer et exploiter des chaînes d’approvisionnement
public suffisamment solides pour absorber les chocs en situation d’urgence et promouvoir un développement plus
rapide.
• Investir pour renforcer les systèmes et les capacités de suivi, de gestion des déchets et de contrôle de la qualité
des autorités locales et nationales, ainsi que des chaînes d’approvisionnement des partenaires de la société civile,
afin d’éviter tout détournement ou abus, toute déperdition ou rupture de stock de fournitures nécessaires au sein de la
chaîne d’approvisionnement.
• L’UNICEF s’engage à influer sur le secteur privé, les entreprises et les marchés au profit des enfants les plus
défavorisés, notamment :
• En approfondissant ses partenariats avec le secteur privé – en tirant parti de l’activité, des produits, de la
recherche, du développement et de l’innovation propres à ce secteur pour mieux répondre aux besoins des enfants
difficiles à atteindre ;
• En influant sur les marchés locaux et mondiaux au profit des enfants – en éliminant les obstacles qui empêchent
les enfants d’accéder aux produits essentiels et en stimulant les activités de recherche et de développement de
vaccins, de médicaments et de technologies en vue de la réalisation des ODD.

3. Engagements opérationnels 103


4 ANNEXES
1. Glossaire 105

2. Références 121

3. Acronymes 137

4. Principaux engagements – Guide des indicateurs relatifs aux engagements au titre des programmes 138

5. Principaux engagements – Cadre de suivi des engagements opérationnels 138

4. Annexes 104
ANNEXE 1 GLOSSAIRE

Accès L’accès humanitaire est la capacité des acteurs humanitaires à atteindre les populations touchées
(humanitaire) par une crise, et la capacité des populations touchées à bénéficier de l’aide et des services
humanitaires. Dans la pratique, l’accès humanitaire signifie la possibilité pour l’UNICEF et ses
partenaires de fournir une protection et une aide humanitaire rapides, constantes et sans entrave
aux enfants vulnérables, ou de faire en sorte qu’ils en bénéficient. L’accès humanitaire est conforme
au droit international et aux principes humanitaires de l’UNICEF et de la Convention relative
aux droits de l’enfant, aux normes relatives aux Principaux engagements pour les enfants dans
l’action humanitaire. Il s’agit d’apporter les services de protection et l’aide nécessaires à toutes
les populations ciblées, et de favoriser les estimations, la fourniture d’aide ou de services, le suivi
ainsi que l’évaluation. (UNICEF, « Access Field Manual » [Manuel pratique de l’UNICEF relatif à
l’accessibilité], 2020)

Accessible On parle de services accessibles lorsque l’accès aux services ou aux installations ne rencontre
(service) aucun obstacle pratique, financier, physique, structurel, institutionnel, culturel ou lié à la sécurité. On
distingue l’accès universel (population dans son ensemble) de l’accès équitable (personnes ayant
des besoins spécifiques). (Sphère, Sphere Glossary [Glossaire Sphère], 2019, p. 1.)

Acteur non L’expression « acteur non étatique » désigne un groupe armé ou non armé et, selon le contexte,
étatique une milice, un groupe d’opposition armé, une guérilla, un gang (comme les « pandillas ») ou un
groupe paramilitaire ; les entités s’apparentant à des États (comme les États autoproclamés mais
non reconnus, ou seulement partiellement reconnus, par la communauté internationale) ; ou
les « autorités de facto », qui exercent un contrôle effectif sur un territoire et sont dotées d’une
administration indépendante, mais ne revendiquent ni l’indépendance ni la sécession.

Action Comprend les interventions visant à sauver des vies, soulager les souffrances, préserver la
humanitaire (de dignité humaine et protéger les droits des populations touchées, partout où il existe des besoins
l’UNICEF) humanitaires, quels que soient le type de crise (situations d’urgence soudaines ou prolongées,
catastrophes naturelles, urgences de santé publique, situations d’urgence complexes telles que les
conflits armés internes ou internationaux, etc.124), le revenu national brut du pays (faible, moyen ou
élevé) ou le statut juridique des populations concernées. Il s’agit également d’interventions de lutte
contre les risques sous-jacents et les causes profondes de la vulnérabilité aux catastrophes, de la
fragilité et des conflits. Ces interventions comprennent par exemple le renforcement des systèmes
et de la résilience et contribuent à la réduction des besoins humanitaires des populations touchées,
des risques qu’elles encourent et de leurs vulnérabilités.

Localisation / Le fait d’adapter l’intervention humanitaire aux particularités locales est un processus consistant
Adaptation au à reconnaître, à respecter et à renforcer le leadership et les capacités des communautés locales,
contexte local des organisations de la société civile et des autorités dans le cadre de l’action humanitaire, afin de
mieux répondre aux besoins des enfants touchés par les crises humanitaires et de préparer les
acteurs nationaux et infranationaux aux futures interventions humanitaires. (UNICEF, Approach to
Localization in Humanitarian Action in UNICEF [Approche de l’adaptation au contexte local dans
l’action humanitaire de l’UNICEF], 2019, p. 1.)

Adapté(e) aux Méthode de travail qui ne discrimine pas les enfants et prend en compte leur âge, leur potentiel, leur
enfants diversité et leurs capacités. Ce type de méthodes encourage l’assurance des enfants et leur capacité
à apprendre, s’exprimer, partager et communiquer leurs points de vue. Un délai suffisant, des
informations et des documents appropriés sont fournis et communiqués efficacement aux enfants.
Le personnel et les adultes sont accessibles, respectueux et réceptifs. (Standards minimums pour la
protection de l’enfance dans l’action humanitaire, 2019)

124
Une crise humanitaire est définie comme une situation où les besoins humanitaires sont suffisamment importants et complexes pour requérir une aide et des ressources
extérieures et où une intervention multisectorielle devient nécessaire, engageant un large éventail d’acteurs internationaux de l’action humanitaire. Cette définition peut concerner
des situations d’urgence à échelle relativement réduite. Dans des pays possédant des capacités limitées, le seuil d’intervention sera plus bas que dans les pays à fortes capacités.
Une situation d’urgence est une situation qui constitue une menace pour la vie et le bien-être d’une grande partie d’une population et qui requiert une intervention extraordinaire
pour assurer la survie et la protection de cette population et lui fournir des soins.

Annexe 1. Glossaire 105


Apatride Personne qu’aucun État ne considère comme son ressortissant et qui, de ce fait, est privée du droit
à la protection diplomatique nationale assurée par les États, et peut se voir refuser l’autorisation de
pénétrer dans un État qu’elle a auparavant quitté. (Convention des Nations Unies relative au statut
des apatrides, article premier, 1954 ; Organisation internationale pour les migrations, « Termes
clés de la migration », disponible à l’adresse suivante : https://www.iom.int/fr/termes-cles-de-la-
migration)

Approche Association volontaire d’au moins deux interventions sectorielles en vue de concevoir et de
multisectorielle et mettre en œuvre des programmes visant à obtenir des résultats humanitaires. Cette démarche
intégrée (UNICEF) s’appuie sur la convergence géographique. Les différents secteurs sont encouragés à intervenir
dans les mêmes zones géographiques, à coordonner la planification, le financement et la mise en
œuvre des programmes, et à contribuer à leurs objectifs et résultats respectifs afin d’obtenir des
réalisations plus durables, à plus grande échelle et présentant un meilleur rapport coût/efficacité. À
titre d’exemple, la programmation multisectorielle et intégrée peut s’appuyer sur les associations
thématiques suivantes : santé, nutrition, eau, assainissement et hygiène (EAH), protection
de l’enfance, développement de la petite enfance et VIH pour le traitement de la malnutrition
aiguë sévère ; ou santé, EAH et participation communautaire pour susciter le changement
comportemental et social dans le cadre de la lutte contre les épidémies ; ou bien éducation et EAH
pour l’amélioration de la santé et de l’hygiène menstruelles dans les établissements scolaires ;
ou encore éducation et protection de l’enfance en faveur de la santé mentale et du soutien
psychosocial.

Cohésion sociale Qualité des liens et du dynamique existant entre les groupes au sein d’une société. Les groupes
peuvent être distingués selon leur identité régionale, ethnique ou socioculturelle, leurs croyances
religieuses ou leurs convictions politiques, leur classe sociale ou leur statut socioéconomique, ou
sur la base de caractéristiques telles que le genre ou l’âge. (Conflict Sensitivity and Peacebuilding:
Programming Guide [Prise en compte des questions de conflits et consolidation de la paix : Guide de
programmation], 2016, p. 12)

Communication Éventail des stratégies de communication, de modification des comportements, et de mobilisation


sur les risques communautaire et sociale étayant la lutte contre les épidémies. (UNICEF, Risk Communication and
et participation Community Engagement for Zika Virus Prevention and Control, A Guidance and Resource Package
communautaire for Country Offices for Coordination, Planning, Key Messages and Actions [Communication sur
les risques et mobilisation de la population aux fins de la prévention et du contrôle du virus Zika,
Dossier d’informations et d’orientations destiné aux bureaux de pays aux fins de la coordination, la
planification, l’élaboration de messages clés et l’adoption de mesures], 2016, p. 1)

Compétence Compétence ou aptitude qui permet aux individus de s’adapter et de faire face efficacement aux
pratique pour la exigences et aux difficultés de la vie quotidienne. Ce type de compétences aide les gens à penser,
vie quotidienne ressentir, agir et interagir en tant qu’individus et membres actifs de la société. (Standards minimums
pour la protection de l’enfance dans l’action humanitaire, 2019)

Consolidation de Processus à long terme visant à instaurer les conditions nécessaires à une paix et à un
la paix développement durable en réduisant le risque de tomber ou de retomber dans un conflit et en
renforçant les capacités nationales à tous les niveaux en matière de gestion des conflits. La
consolidation de la paix comprend un éventail multidimensionnel de mesures et d’interventions
visant à réduire le risque de (re)tomber dans un conflit violent, par la prise en compte des
dynamiques, des causes sous-jacentes et des conséquences du conflit et le renforcement des
capacités nationales afin d’établir les fondations d’une paix durable et d’un développement
résilient. La consolidation de la paix est multidimensionnelle (dimensions politique, sécuritaire,
sociale et économique), intervient à tous les niveaux d’une société (du niveau national au niveau
communautaire) et implique de multiples acteurs, dont les gouvernements, la société civile, le
système des Nations Unies, ainsi que de nombreux partenaires nationaux et internationaux.
(Terminologie du Département des opérations de maintien de la paix)

Annexe 1. Glossaire 106


Contexte urbain La définition du terme « urbain » varie d’un pays à l’autre. Une zone urbaine peut être définie
par une ou plusieurs de ces caractéristiques : critères administratifs ou frontières politiques (par
exemple, une zone qui relève de la responsabilité d’une municipalité ou d’un comité de la ville),
un seuil de population, une densité démographique, une fonction économique ou la présence de
caractéristiques urbaines (par exemple, des rues pavées, un éclairage électrique ou un système
d’égouts). (Standards minimums pour la protection de l’enfance dans l’action humanitaire, 2019)

Continuité des Capacité d’une organisation à poursuivre la fourniture de produits ou de services à des niveaux
opérations acceptables prédéfinis et en temps voulu à la suite d’un événement perturbateur. À cette fin, tous
les bureaux de l’UNICEF, à tous les niveaux (siège, régional et de pays), doivent être en mesure
d’assurer la continuité des fonctions essentielles pendant et après une catastrophe et/ou une crise.

Coordination Facilite le dialogue et l’interaction entre les acteurs civils et militaires dans les situations d’urgence
civilo-militaire humanitaire – indispensables pour protéger et promouvoir les principes humanitaires, éviter la
concurrence, minimiser les incohérences et, le cas échéant, poursuivre des objectifs communs.
(Bureau de la coordination des affaires humanitaires [OCHA], « Coordination civilo-militaire »)

Couverture Mesure dans laquelle les grands groupes de population dont la vie est en danger bénéficient (ou ont
bénéficié) de l’action humanitaire. (UNICEF, Evaluation of the Coverage and Quality of the UNICEF
Humanitarian Response in Complex Humanitarian Emergencies [Évaluation de la couverture et de
la qualité des interventions humanitaires de l’UNICEF dans des situations d’urgence humanitaires
complexes], 2019)

Crise humanitaire Grave perturbation du fonctionnement d’une communauté ou d’une société entraînant des
pertes humaines, matérielles, économiques ou environnementales de grande ampleur auxquelles
la communauté ou la société concernée ne peut faire face avec ses seules ressources, d’où
la nécessité d’une action urgente. Il s’agit d’une situation où les besoins humanitaires sont
suffisamment importants et complexes pour requérir une aide et des ressources extérieures et
où une intervention multisectorielle devient nécessaire, engageant un large éventail d’acteurs
internationaux de l’action humanitaire (Comité permanent interorganisations [CPI]).

Criticité des Composante des directives relatives à la définition du risque acceptable du système de gestion de
programmes la sécurité des Nations Unies. Approche qui consiste à déterminer quels sont les programmes les
plus importants dans une région donnée d’un pays (pour sauver des vies ou parce que leur mise en
œuvre immédiate est requise) et par conséquent justifiant l’acceptation d’un niveau de risque plus
élevé ou d’une allocation de ressources plus importante afin d’atténuer ces risques. (« Cadre de la
criticité des programmes du système des Nations Unies », 2013)

Demandeur Individu qui tente de fuir la persécution et d’autres préjudices graves dans un pays autre que le sien
d’asile et qui attend qu’une décision soit prise quant à leur demande de statut de réfugié. (Organisation
internationale pour les migrations, Glossary on Migration, International Migration Law Series no. 34
[Glossaire sur la migration, série sur le droit international de la migration, no 25], OIM, 2011, p. 14.)

Démarche fondée Approche qui vise à accroître l’efficacité des interventions tout au long de la vie d’une personne. À
sur le parcours cette fin, elle se centre sur le bon départ dans la vie et cible les besoins de la personne à différentes
de vie périodes cruciales de son existence. La démarche fondée sur le parcours de vie s’appuie sur
l’interaction de multiples facteurs de promotion, de protection et de risque tout au long de la vie
de la personne. Cette approche envisage la santé des individus et des générations, notamment les
facteurs déterminants intergénérationnels de la santé, dans une perspective sociétale et temporelle.

Déplacement Les « déplacements massifs » peuvent être constitués de flux associant réfugiés et migrants, qui
massif se déplacent pour des raisons différentes, mais peuvent utiliser les mêmes routes migratoires.
L’expression peut être interprétée par rapport à plusieurs considérations, notamment le nombre de
personnes qui arrivent ; le contexte économique, social et géographique ; la capacité de réaction
des États d’accueil ; et l’incidence d’un déplacement soudain ou prolongé. (Déclaration de New York
pour les réfugiés et les migrants, 2016)

Annexe 1. Glossaire 107


Détermination de Processus formel doté de garanties procédurales strictes conçu pour déterminer l’intérêt supérieur
l’intérêt supérieur de l’enfant concernant les décisions particulièrement importantes qui affectent ce dernier. Ce
processus doit faciliter la participation adéquate de l’enfant sans discrimination, où les décideurs
ayant l’expérience requise sont impliqués et où tous les facteurs pertinents sont pesés afin
de déterminer la meilleure option. (« Field Handbook for the Implementation of UNHCR BID
Guidelines », 2011, p. 110 [Manuel du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR)
relatif à la détermination de l’intérêt supérieur de l’enfant])

Développement Approche globale stratégique et programmatique visant les enfants de la période prénatale à l’âge
de la petite de 8 ans. Le terme « petite enfance » couvre la période allant de la naissance aux huit premières
enfance années de la vie ou à l’âge de la scolarisation (on distingue trois phases : de la conception à la
naissance, de la naissance à l’âge de 3 ans – tout particulièrement les 1 000 premiers jours – et la
période préscolaire ou du préprimaire [âge de la scolarisation]). Le développement est défini comme
un résultat ; il s’agit du processus continu par lequel le jeune enfant acquiert des compétences et
des aptitudes – cognitives, langagières, motrices, sociales et émotionnelles. Le développement
résulte de l’interaction entre l’enfant et son environnement (dont les « soins attentifs » constituent
les principaux aspects).

Dispositif Système formel établi et utilisé pour permettre aux bénéficiaires de l’action humanitaire (et dans
de retour certains cas, à d’autres populations touchées par la crise) de fournir des informations
d’informations et
de signalement

Droit international Ensemble de règles qui vise à protéger les personnes qui ne participent pas, ou plus, aux hostilités,
humanitaire et qui réglemente la conduite des guerres. Ces règles s’appliquent aux gouvernements, à leurs
forces armées et aux acteurs non étatiques. Le droit international humanitaire est constitué par les
quatre Conventions de Genève de 1949 et leurs deux Protocoles additionnels de 1977, auxquels se
sont ajouté des traités, la jurisprudence et le droit international humanitaire coutumier. (Glossaire de
l’OCHA)

Droits de la Droits dont chaque être humain jouit par le simple fait d’être un être humain. Ces droits cernent
personne et droits les conditions minimales applicables à nous tous pour vivre dans la dignité. Ils sont universels et
de l’enfant inaliénables : ils ne peuvent être retirés. En tant qu’êtres humains, les enfants sont titulaires de
droits de la personne. En outre, ils disposent d’un ensemble spécifique de droits (souvent appelés
droits de l’enfant) relatifs aux personnes âgées de moins de 18 ans et énoncés dans la Convention
relative aux droits de l’enfant de 1989. (Standards minimums pour la protection de l’enfance dans
l’action humanitaire, 2019)

Enfant Personne âgée de moins de 18 ans.

• Nourrisson : de 0 à 12 mois
• Jeune enfant : de 0 à 8 ans
• Enfant d’âge préscolaire : de 2 à 5 ans
• Phase intermédiaire de l’enfance : de 5 à 9 ans
• Adolescent : de 10 à 19 ans (début de l’adolescence : de 10 à 14 ans, fin de l’adolescence : de 15
à 19 ans)
• Jeunes : de 15 à 24 ans
• Jeunes gens : de 10 à 24 ans

Annexe 1. Glossaire 108


Enfant associé à Toute personne âgée de moins de 18 ans qui est ou a été recrutée ou employée par une force
une force armée armée ou un groupe armé, quelle que soit la fonction exercée. Il s’agit notamment, mais pas
ou à un groupe exclusivement, de filles ou de garçons utilisés comme combattants, cuisiniers, porteurs, espions
armé ou à des fins sexuelles. Le terme ne désigne pas seulement un enfant qui participe ou a participé
directement à des hostilités. (« Principes directeurs relatifs aux enfants associés aux forces armées
ou aux groupes armés », 2007)

Enfant non Les « enfants non accompagnés » sont les enfants séparés de leurs deux parents et des autres
accompagné membres de leur famille, et qui ne sont, selon la loi ou la coutume, sous la responsabilité d’aucun
ou séparé de sa adulte. Les « enfants séparés » sont les enfants séparés de leurs deux parents ou de la personne
famille chargée, selon la loi ou la coutume, de s’occuper d’eux, mais qui ne sont pas nécessairement
séparés d’autres membres de leur famille. On peut donc compter parmi eux des enfants
accompagnés par des membres adultes de la famille autres que leurs parents. (Standards minimums
pour la protection de l’enfance dans l’action humanitaire, 2019)

Environnement Contexte humanitaire où des facteurs complexes et multiples influent sur l’environnement
complexe et à opérationnel, notamment les conflits armés, l’accès restreint aux populations touchées, les troubles
haut risque civils ou politiques, les violations à grande échelle du droit international et du droit international
des droits de la personne. Dans ce type de contexte, l’intervention humanitaire doit faire face à un
environnement politiquement délicat où l’insécurité est très forte. (Evaluation of the Coverage and
Quality of the UNICEF Humanitarian Response in Complex Humanitarian Emergencies, janvier 2019)

Équilibre entre Processus consistant à concilier deux objectifs, l’un visant à atteindre le plus grand nombre de
la couverture et personnes (couverture) et l’autre les personnes qui en ont le plus besoin (équité), tout en maintenant
l’équité (UNICEF) la qualité du programme. Cet équilibre est particulièrement crucial dans les contextes où le
financement est limité. La couverture est guidée par les estimations concernant les personnes dans
le besoin. La qualité est mesurée à l’aune des normes de l’UNICEF, des normes interorganisations
et des normes du Comité permanent interorganisations. L’équité est quant à elle déterminée par la
hiérarchisation appropriée des personnes les plus démunies, laquelle est éclairée par l’évaluation et
l’analyse de la vulnérabilité et des privations, et par le principe consistant à ne laisser aucun enfant
de côté. L’équilibre entre la couverture et l’équité requiert l’accès à des données ventilées sur les
divers besoins de différents groupes de populations touchées et l’utilisation de ces données, afin
de cibler et d’atteindre les plus défavorisés. (Evaluation of the Coverage and Quality of the UNICEF
Humanitarian Response in Complex Humanitarian Emergencies, janvier 2019)

Équipement Vêtements que portent les agents de santé ou toute autre personne pour se protéger contre une
de protection infection potentielle. Il s’agit généralement de gants, d’un masque et d’une blouse. Dans les cas
individuelle de fort taux d’infections aéroportées ou transmissibles par le sang, l’équipement de protection
individuelle comprend une protection faciale, des lunettes et un masque ou un écran facial, des
gants, un tablier, une blouse ou une combinaison, une capuche et des bottes en caoutchouc.
(Organisation mondiale de la Santé, « Medical devices: Personal protective equipment » [Dispositifs
médicaux : équipement de protection individuelle)

Équité (UNICEF) En vertu de son approche de l’action humanitaire fondée sur l’équité, l’UNICEF s’efforce d’axer ses
interventions humanitaires sur les communautés les plus défavorisées, afin de réaliser les droits
de chaque enfant, en commençant par les plus démunis. L’UNICEF veut comprendre les causes
profondes de la discrimination et des inégalités, souvent exacerbées par les situations d’urgence,
et lutter contre celles-ci, afin que tous les enfants et les femmes, en particulier les plus vulnérables,
aient la possibilité de survivre, de s’épanouir et d’atteindre leur plein potentiel, sans discrimination,
partialité ni favoritisme. La notion d’équité renvoie également à la nécessité d’identifier les risques
et les vulnérabilités sous-jacentes, de cibler l’action humanitaire et d’accorder la priorité aux besoins
des personnes les plus vulnérables et défavorisées.

Espace ami des Espace sécurisé où les communautés (et les acteurs humanitaires) créent des environnements
enfants propices dans lesquels les enfants peuvent participer à des activités récréationnelles et des jeux
structurés et gratuits, des loisirs et des activités d’apprentissage. (Standards minimums pour la
protection de l’enfance dans l’action humanitaire, 2019)

Annexe 1. Glossaire 109


Établissement de Fait de favoriser la cohérence et la complémentarité entre les actions humanitaires et les actions de
liens entre l’action développement, afin de renforcer les systèmes fournissant des services essentiels aux populations
humanitaire et le les plus vulnérables et les plus marginalisées. Les programmes humanitaires de l’UNICEF répondent
développement aux besoins urgents des enfants touchés par des crises, à court et moyen terme, tandis que ses
(UNICEF) programmes en faveur du développement participent à la réduction de leurs besoins, de leurs
vulnérabilités et des risques de manière pérenne et à plus long terme. Ainsi, ces deux types de
programmes contribuent à la réalisation des objectifs de développement durable pour les enfants les
plus défavorisés dans le monde et doivent également être conçus pour renforcer les politiques et les
programmes de lutte contre les changements climatiques, de réduction des risques de catastrophe
et de consolidation de la paix dans le but de limiter les risques et de renforcer la résilience des
enfants et de leurs communautés. (Exposé sur l’action humanitaire de l’UNICEF axé sur les liens
entre la programmation humanitaire et la programmation en faveur du développement, février 2019)

Évaluation du Évaluation de l’importance de l’ensemble des tâches et des activités de programmes des
niveau de criticité Nations Unies, qui se tient à intervalles réguliers au niveau des pays et est nécessaire pour garantir
des programmes que la mise en œuvre des programmes essentiels ne dépasse pas un niveau de risque acceptable.
(« Cadre de la criticité des programmes du système des Nations Unies », 2013)

Évaluation L’évaluation a pour objet d’apprécier, de manière aussi systématique et impartiale que possible, une
activité, un projet, un programme, une stratégie, une politique, un sujet, un thème, un secteur, un
domaine opérationnel ou une performance institutionnelle. Il s’agit d’analyser le niveau de réalisation
des résultats attendus et inattendus en examinant la chaîne de résultats, les processus, les
facteurs contextuels et la causalité à l’aide de critères appropriés tels que la pertinence, l’efficacité,
l’efficience, l’impact et la durabilité. (Groupe des Nations Unies pour l’évaluation (GNUE), Normes et
règles d’évaluation, 2016)

Exploitation Lorsqu’une personne en position de pouvoir et/ou de confiance abuse ou tente d’abuser d’un
enfant pour son propre bénéfice, avantage ou profit, ou pour sa gratification personnelle. Cet intérêt
personnel peut se présenter sous différentes formes : physique, sexuelle, financière, matérielle,
sociale, militaire ou politique. (Standards minimums pour la protection de l’enfance dans l’action
humanitaire, 2019)

Fonctionnaire de Toute personne ayant reçu une lettre de nomination conformément à l’article 4.1 du Statut du
l’UNICEF personnel des Nations Unies, y compris le personnel recruté au niveau local et international,
indépendamment du type de nomination (engagement à durée déterminée, de caractère continu/à
titre permanent ou temporaire).

Genre Possibilités et attributs sociaux associés au fait d’être un homme ou une femme, et les relations qui
en découlent entre les femmes et les hommes, les filles et les garçons. Le genre se distingue du
sexe, qui est le plus souvent défini à la naissance en fonction de l’anatomie biologique. L’identité
de genre non binaire fait référence à toute expression ou identité de genre qui réfute le modèle
binaire distinguant les hommes des femmes et les garçons des filles. (Standards minimums pour la
protection de l’enfance dans l’action humanitaire, 2019)

• Égalité des genres : Signifie que les hommes et les femmes, et les garçons et les filles jouissent
des mêmes droits, ressources, possibilités et protections. L’égalité des genres exige de
corriger les inégalités de pouvoir des systèmes économiques, politiques et sociaux qui influent
généralement sur ces droits, ressources et possibilités au détriment des femmes et des filles.
Cette notion signifie également que les femmes et les filles sont en mesure d’exercer leurs droits
et leur capacité à faire des choix et à prendre des décisions qui les concernent sans craindre
la coercition ou la violence. Loin de signifier que les filles et les garçons ou les femmes et les
hommes sont les mêmes, ou encore qu’ils doivent recevoir exactement le même traitement,
l’égalité des genres renvoie à l’absence de préjugés ou de discrimination.

• Prise en compte des questions de genre : Stratégie visant à incorporer les préoccupations
des femmes aussi bien que celles des hommes dans l’élaboration, la mise en œuvre, le suivi et
l’évaluation des politiques, des plans et des programmes dans toutes les sphères – politique,
économique, sociale et environnementale – de manière que les femmes et les hommes
bénéficient des mêmes droits, ressources, possibilités et protections.

Annexe 1. Glossaire 110


Gestion des Processus analytique du système de gestion de la sécurité des Nations Unies visant à évaluer le
risques de contexte opérationnel de l’ONU afin de déterminer le niveau des risques de menaces pesant sur
sécurité son personnel, ses biens, ses locaux et ses opérations, et de prendre les décisions nécessaires
en matière de gestion des risques de sécurité. (Security Risk Management Manual [Manuel sur la
gestion des risques de sécurité], p. 1)

Gestion des Processus consistant à recenser les risques, les évaluer et mettre en place des mesures ou des
risques contrôles afin qu’ils ne dépassent pas le seuil de tolérance au risque d’une organisation. La gestion
des risques désigne notamment les activités visant à tirer parti des occasions qui se présentent
tout en atténuant les conséquences négatives d’événements susceptibles de se produire. Au titre
du système de gestion de la sécurité des Nations Unies, la gestion des risques est une approche
structurée de l’identification et de l’évaluation des menaces pesant sur l’Organisation des Nations
Unies (ONU), qui permet d’établir les mesures relatives à la gestion des risques de sécurité à
même de réduire le niveau de risque estimé, et renforce le processus décisionnel conformément
au Cadre de redevabilité, aux directives et aux politiques du système de gestion de la sécurité
des Nations Unies. (UN Security Management System Policy Manual, « Policy on Security
Risk Management (SRM) » [Manuel des politiques du système de gestion de la sécurité des
Nations Unies, Politique relative à la gestion des risques de sécurité], chapitre IV, section A, p. 53)

Gestion du risque Processus consistant à recenser les risques, les évaluer et mettre en place des mesures ou des
institutionnel contrôles afin qu’ils ne dépassent pas le seuil de tolérance au risque d’une organisation. Il s’agit
notamment des activités visant à tirer parti des occasions qui se présentent tout en atténuant
les conséquences négatives d’événements susceptibles de se produire. La gestion du risque
institutionnel facilite le repérage, l’évaluation et la gestion des risques et des possibilités de manière
systématique et proactive à l’aide d’une langue, d’une structure et d’un outil communs (eGRC),
qui donnent un contexte et un aperçu permettant de gérer les risques avec efficacité, efficience et
souplesse, de prendre des décisions éclairées et d’obtenir de meilleurs résultats pour les enfants et
les jeunes.

Gouvernance i) Exercice de l’autorité politique, économique et administrative dans le cadre de la gestion des
affaires d’un pays à tous les niveaux, qui comprend les mécanismes, les processus, les relations
et les institutions complexes au moyen desquels les citoyens et les groupes formulent leurs
intérêts, exercent leurs droits, assument leurs obligations et règlent leurs différends ; ii) traditions
et institutions par le biais desquelles l’autorité est exercée dans un pays pour le bien commun. Cela
inclut le processus par lequel les gouvernements sont choisis, contrôlés et remplacés, la capacité
des pouvoirs publics à gérer efficacement leurs ressources et à mettre en œuvre des politiques
rationnelles, ainsi que le respect des citoyens et de l’État envers les institutions régissant leurs
interactions économiques et sociales ; iii) processus visant à définir la vision et la mission d’une
organisation (ce qu’elle sera et ce qu’elle fera) ainsi que les buts et objectifs à atteindre afin de
réaliser lesdites vision et mission ; à structurer l’organisation, ses propriétaires et les politiques
découlant de ces valeurs (s’agissant des options à la disposition des membres en vue d’atteindre
les résultats souhaités ; et à mettre en place la gestion nécessaire pour obtenir ces résultats et
l’évaluation des performances de la direction et de l’organisation dans son ensemble. (Glossaire de
l’Organisation mondiale de la Santé)

Annexe 1. Glossaire 111


Groupe Créé par le CPI en 2005, le système des clusters confère un cadre en faveur de partenariats
thématique/ fructueux entre les acteurs humanitaires internationaux, les gouvernements hôtes, les autorités
cluster locales, les organisations de la société civile locales, les populations touchées et les autres parties
prenantes pertinentes (telles que le secteur privé) dans neuf secteurs : la santé, la nutrition, l’EAH,
la sécurité alimentaire, la logistique, les abris, les télécommunications, la protection, l’éducation et le
relèvement rapide. À l’échelle nationale, le système vise à renforcer les partenariats, la prévisibilité et
la redevabilité de l’action humanitaire internationale, en améliorant la hiérarchisation et en définissant
clairement les rôles et les responsabilités des organisations humanitaires, grâce aux actions suivantes :

• Appui à la prestation de services en offrant un cadre étayant la définition consensuelle des


approches et évitant les doubles emplois ;
• Éclairage de la prise de décisions stratégiques du Coordonnateur des opérations humanitaires
ou de l’équipe de pays pour l’action humanitaire en assurant la coordination de l’évaluation des
besoins, de l’analyse des lacunes et de la définition des priorités y afférentes ;
• Formulation de plans et d’une stratégie concernant notamment les plans sectoriels, le respect
des normes et les besoins en matière de financement ;
• Plaidoyer visant à répondre aux préoccupations relevées au nom des participants/membres du
cluster et de la population touchée ;
• Suivi de la stratégie du cluster et des résultats obtenus, établissement de rapports à cet égard,
recommandation de mesures correctives le cas échéant ;
• Planification d’urgence/préparation/renforcement des capacités nationales là où les besoins se
font sentir et où le cluster possède les capacités requises.
Globalement, l’UNICEF dirige ou codirige trois clusters : EAH, Nutrition et Éducation (avec
Save the Children) – ainsi que le domaine de responsabilité Protection de l’enfance relevant du
cluster Protection.

Groupe Un groupe vulnérable est plus exposé au risque, et particulièrement sensible aux effets des chocs
vulnérable et des aléas environnementaux, économiques, sociaux et politiques. Parmi les groupes vulnérables
figurent : les enfants, les adolescents, les femmes, les personnes âgées, les adolescentes et
les femmes enceintes, les ménages dirigés par des femmes ou des enfants, les personnes
handicapées, les mineurs non accompagnés, les personnes issues de groupes marginalisés et les
personnes les plus pauvres, ainsi que les personnes marginalisées par la société en raison de leur
origine ethnique, de leur âge, de leur genre, de leur identité sexuelle, de leur situation de handicap,
de leur classe ou de leur caste, de leur appartenance politique ou de leur religion. La typologie des
groupes vulnérables peut évoluer en fonction du contexte et des risques.

Handicap On désigne par « personnes handicapées » les personnes qui présentent des déficiences physiques,
mentales, intellectuelles ou sensorielles durables dont la confrontation avec divers obstacles peut
empêcher leur pleine et effective participation à la société selon les principes d’égalité.

Impact Effets à long terme, positifs et/ou négatifs, sur des groupes de population induits par une
intervention, directement ou non, intentionnellement ou non. Ces effets peuvent être de type
économique, socioculturel, institutionnel, environnemental et technologique, entre autres.
(Organisation de coopération et de développement économiques, Glossaire des principaux termes
relatifs à l’évaluation et la gestion axée sur les résultats, Paris, 2010, p. 24).

Inclusif Dans le cadre de l’action humanitaire, fait référence aux mesures prises pour garantir le droit
à l’information, à la protection et a l’aide de toutes les personnes touchées par une crise,
indépendamment de leur âge, leur identité sexuelle et de genre, leur situation de handicap, leur
nationalité ou leur origine ou identité ethnique, religieuse ou sociale. Les mesures inclusives visent
à cerner et à supprimer les obstacles de manière à ce que les personnes et les groupes les plus
vulnérables, marginalisés et/ou exclus puissent participer aux processus décisionnels et bénéficier
de l’action humanitaire sur la base de l’égalité avec les autres.

Intérêt supérieur Droit de l’enfant à ce que son intérêt supérieur soit évalué et constitue un élément primordial dans la
de l’enfant prise de décisions. Cette notion renvoie au bien-être de l’enfant et couvre plusieurs caractéristiques
personnelles (âge, niveau de maturité, présence ou absence de ses parents, environnement et
expériences). (Standards minimums pour la protection de l’enfance dans l’action humanitaire, 2019)

Annexe 1. Glossaire 112


Intervention Fourniture de services et d’aide pendant ou immédiatement après une situation d’urgence donnée,
humanitaire afin de sauver des vies, de réduire les conséquences sanitaires, de garantir la sécurité publique,
de préserver la dignité humaine et de répondre aux besoins essentiels de subsistance des
personnes touchées. Toute intervention humanitaire doit être régie par les principes humanitaires
fondamentaux. (UNICEF, Recommandations relatives à la prise en compte des risques dans les
programmes, 2018, p. 9) Voir « Action humanitaire ».

Mécanisme de Créé en 2005 à la suite de la demande formulée par le Conseil de sécurité des Nations Unies dans
surveillance et de sa résolution 1612, le mécanisme de surveillance et de communication de l’information a pour objet
communication de fournir des informations fiables, en temps voulu, sur six violations graves des droits des enfants :
de l’information le meurtre et la mutilation d’enfants, le recrutement et l’utilisation d’enfants dans les conflits ;
le viol et autres violences sexuelles commises contre des enfants ; l’enlèvement d’enfants ; les
attaques dirigées contre des écoles ou des hôpitaux ; et le déni d’accès à l’aide humanitaire. Le
mécanisme de surveillance et de communication de l’information est géré par des équipes spéciales
à dimension nationale codirigées par l’UNICEF et le plus haut représentant des Nations Unies dans
le pays.

Migrant Désigne toute personne qui quitte ou a quitté son lieu de résidence habituelle dans un État
pour s’établir soit dans une autre région à l’intérieur d’un même pays, soit dans un autre pays,
franchissant ainsi une frontière internationale – indépendamment de son statut juridique, de la raison
et de la durée du déplacement, et du caractère volontaire ou involontaire de ce dernier. (Organisation
internationale pour les migrations, Glossary on Migration, International Migration Law Series no.25,
OIM, 2011, p. 61.)

Minorité Groupe qui partage des caractéristiques ethniques, culturelles, religieuses et/ou linguistiques, et qui
occupe généralement une position non dominante par rapport à la population majoritaire dans les
sphères économiques, politiques, sociales et/ou culturelles.

Mobilisation Processus visant à faire participer de vastes réseaux de parties prenantes (comme les leaders
sociale d’opinion, les chefs traditionnels, les responsables religieux et communautaires, la société civile et le
secteur privé) à une cause ou une question commune. La mobilisation sociale catalyse l’intervention
et/ou l’appui au changement de différents groupes au nom d’une cause commune. Elle s’appuie sur
des alliances et des partenariats, souvent accompagnés de campagnes médiatiques, et fait appel à
l’engagement et à la motivation de différents partenaires aux niveaux local et national qui contribuent
à la sensibilisation et aux revendications concernant des objectifs particuliers ainsi qu’à la mise en
place de solutions polyvalentes et durables en réponse à d’importants problèmes sociaux.

Ne pas nuire Approche visant à éviter des conséquences négatives involontaires pour toute situation dans
laquelle interviennent les organismes humanitaires, afin que l’intervention humanitaire n’exacerbe
pas davantage les dangers auxquels sont confrontées les personnes touchées et n’entame pas les
capacités des communautés en matière de consolidation de la paix et de reconstruction.

Négociation Processus consistant à influencer des individus ou des groupes par l’intermédiaire d’une prise
de décision conjointe. L’ensemble des parties doit manifester son consentement à participer au
processus et à accepter et respecter le résultat convenu. (OCHA, Humanitarian Negotiations with
Armed Groups: A Manual for Practitioners [Négociations humanitaires avec les groupes armés :
manuel à l’intention des praticiens], 2006, p. 5)

Niveau des • Niveau 1 : dans ce cas de figure, le bureau de pays peut intervenir en mobilisant son personnel,
interventions ses fonds, ses fournitures et d’autres ressources, avec l’aide de rigueur du bureau régional
d’urgence concerné ou du siège.
(UNICEF)
• Niveau 2 : le bureau de pays a besoin de l’appui renforcé des autres structures de l’organisation
(siège, bureau régional et bureaux de pays) pour intervenir, et sollicite le leadership et le soutien
du bureau régional pertinent.

• Niveau 3 : l’ampleur de la situation d’urgence requiert la mobilisation de l’ensemble de


l’organisation.

Annexe 1. Glossaire 113


Non- Principe selon lequel aucune discrimination n’est faite entre les enfants, les personnes et les
discrimination communautés pour quelque motif que ce soit, y compris l’âge, le sexe, le genre, l’origine et
l’appartenance ethnique, la couleur de peau, l’origine nationale ou sociale, l’orientation sexuelle, le
statut VIH, la langue, la documentation civile, la religion, la situation de handicap, l’état de santé, les
opinions politiques ou autres. (Standards minimums pour la protection de l’enfance dans l’action
humanitaire, 2019)

Obstacle (pour Facteur empêchant une personne de bénéficier d’un accès et de participer à la société de manière
les personnes pleine et égalitaire. Un obstacle peut être environnemental, notamment physique (comme la
handicapées) présence d’escaliers et l’absence de rampes ou d’ascenseurs), comportemental (telles les
perceptions négatives envers les personnes âgées ou handicapées), institutionnel (à l’instar des
politiques susceptibles de conduire à une discrimination à l’égard de certains groupes) ou lié à la
communication (comme la diffusion d’informations sous un format unique). Dans certains cas,
les obstacles existent en amont des conflits ou des catastrophes naturelles, et dans d’autres, ils
peuvent être des conséquences involontaires de l’intervention humanitaire.

Organisation de la Il peut s’agir d’une organisation communautaire et ou non gouvernementale, d’un syndicat, d’un
société civile groupe religieux, d’une organisation de femmes, d’une institution universitaire ou d’un autre groupe
volontaire privé.

Organisation Groupe de petite taille souvent informel desservant les communautés.


communautaire

Participation Processus dynamique facilitant l’établissement de liens entre la communauté et d’autres parties
communautaire prenantes afin que les personnes touchées par une crise influent davantage sur l’intervention et ses
conséquences sur leur situation. C’est un moyen de garantir la redevabilité des acteurs humanitaires
en facilitant et en structurant la communication continue sur la pertinence et l’efficacité des
initiatives, et en assurant la participation directe des communautés à la planification, à la conception,
à la mise en œuvre et à l’évaluation des activités. (Sphère, Sphere Glossary, 2019, et UNICEF,
Minimum Quality Standards and Indicators in Community Engagement [Normes et indicateurs
minimaux en matière de participation communautaire], 2020)

Participation de La manifestation du droit de chaque enfant à exprimer librement son opinion, à la voir dûment prise
l’enfant en considération, à peser sur la prise de décisions et à obtenir des changements. Cela implique que
tous les enfants, notamment les plus marginalisés et ceux qui sont distingués par leur âge, genre ou
handicap, interviennent en connaissance de cause et à titre volontaire. (Standards minimums pour la
protection de l’enfance dans l’action humanitaire, 2019)

Participation Processus et activités qui permettent aux personnes affectées par la crise de jouer un rôle actif
dans tous les processus décisionnels qui les touchent. La participation est un droit et est volontaire.
(Standards minimums pour la protection de l’enfance dans l’action humanitaire, 2019)

Pérennisation de Approche de la consolidation de la paix mise en avant dans deux résolutions parallèles des
la paix Nations Unies (A/RES/70/262 et S/RES/2282), qui appelle les acteurs à apporter un soutien proactif
aux capacités existantes en matière de paix, om qu’elles soient. Si la consolidation de la paix prend
forme à la suite d’un conflit, la pérennisation de la paix s’attache à comprendre et à renforcer les
piliers qui soutiennent la cohésion sociale, le développement durable, l’état de droit et la sécurité
des personnes.

Personne Personne seule ou en groupe qui a été forcée ou contrainte à fuir ou à quitter son foyer ou son lieu
déplacée (à de résidence habituel, notamment en raison d’un conflit armé, de situations de violence généralisée,
l’intérieur de son de violations des droits de la personne ou de catastrophes naturelles ou anthropiques, et qui n’ont
propre pays) pas franchi les frontières internationalement reconnues d’un État. (Principes directeurs relatifs au
déplacement de personnes à l’intérieur de leur propre pays, 1998)

Annexe 1. Glossaire 114


Personne Personne qui assure la supervision, la protection et la prise en charge quotidienne d’un enfant,
s’occupant sans que sa responsabilité juridique soit nécessairement engagée. Dans la mesure du possible,
d’enfants ces fonctions quotidiennes sont assurées de manière continue par une même personne. La
communauté, soit par tradition, soit par les pratiques courantes, accepte que cette personne assure
la supervision, la protection et la prise en charge quotidienne d’un enfant, en application de la
coutume. (Standards minimums pour la protection de l’enfance dans l’action humanitaire, 2019)

Personnel de Toute personne ayant reçu une lettre de nomination conformément à l’article 4.1 du Statut du
l’UNICEF personnel des Nations Unies, ainsi que toute personne travaillant pour l’UNICEF dans le cadre d’une
relation contractuelle individuelle avec l’organisation, notamment : les volontaires, les stagiaires,
les consultants, les sous-traitants individuels, le personnel fourni à titre gracieux et le personnel de
réserve.

Plaidoyer Le travail de plaidoyer est un processus mûrement réfléchi, reposant sur des données probantes,
(UNICEF) destiné à influencer directement ou indirectement les décideurs, les parties prenantes et toutes
les personnes concernées afin qu’ils soutiennent et mettent en œuvre des actions contribuant au
respect des droits des femmes et des enfants. (« Manuel de plaidoyer de l’UNICEF », 2010, p. 3)

Plan de continuité Plan qui documente les mesures et les procédures requises en cas d’événement perturbateur afin
des opérations d’assurer la continuité des services essentiels fournis dans le cadre des activités et de permettre à
l’UNICEF de mieux faire face aux incidents et de prendre les mesures s’imposant en vue d’atténuer
l’impact sur ses actifs et ses activités.

Préparation Mécanismes et systèmes mis en place à l’avance afin d’intervenir efficacement et au moment
(aux situations voulu en cas de crise humanitaire urgente, et qui reposent sur l’analyse des risques présents
d’urgence) dans un contexte particulier et tiennent compte des capacités nationales et régionales. (UNICEF,
Preparedness for Emergency Response in UNICEF: Guidance Note [Préparation aux interventions
d’urgence à l’UNICEF : note d’orientation], 2016, p. 44)

Prestataire de Lorsque nécessaire et sous réserve de l’accessibilité, de la sûreté et de la disponibilité d’un


dernier recours financement, l’organisme chef de file, en tant que prestataire de dernier recours, doit être prêt
à déployer les services nécessaires pour combler les lacunes cruciales mises en évidence par le
cluster et décrites dans le plan d’intervention humanitaire. Lorsque cela n’est pas possible, faute
d’accès ou de ressources, le prestataire de dernier recours doit continuer de plaider pour l’octroi
d’un accès suffisant et de ressources adéquates afin de pouvoir répondre aux besoins cernés.

Prévention et Approche scientifique et solution pratique conçues pour prévenir tout problème de santé dû à une
lutte contre les infection chez les patients et les agents de santé. Elle a trait à l’épidémiologie, aux sciences sociales,
infections au renforcement du système de santé et aux maladies infectieuses. (UNICEF, COVID-19 Emergency
Preparedness and Response, WASH and Infection Prevention and Control in Health Facilities,
Guidance Note, [Préparation et riposte à l’épidémie de COVID-19, EAH, prévention et lutte contre les
infections dans les établissements de santé, Note d’orientation], 2020 ; et Organisation mondiale de
la Santé, Clean Care is Safer Care: Infection Prevention and Control [Un soin propre est un soin plus
sûr : prévention et lutte contre les infections])

Principes Toute action humanitaire repose sur les principes d’humanité, d’impartialité, de neutralité et
humanitaires d’indépendance. L’Assemblée générale des Nations Unies a entériné ces principes, relevant du droit
international humanitaire, dans ses résolutions 46/182 et 58/114. Les Principaux engagements pour
les enfants dans l’action humanitaire reposent sur les principes humanitaires que l’UNICEF s’est
engagé à respecter dans le cadre de son action humanitaire.

Prise en charge Approche ayant pour objectif de répondre aux besoins d’un enfant et de sa famille de manière
des cas appropriée, systématique et dans un délai raisonnable, à travers un appui direct et/ou une orientation
vers les services compétents. L’intérêt supérieur de l’enfant guide toujours cette approche. Les
services de gestion des cas peuvent avoir pour but de répondre aux besoins des enfants et des
femmes qui ont déjà subi des préjudices (comme les enfants séparés) ou de prévenir tout préjudice
pouvant être subi par les femmes et les enfants très vulnérables ou exposés à des risques accrus.
(Standards minimums pour la protection de l’enfance dans l’action humanitaire, 2019)

Annexe 1. Glossaire 115


Prise en compte Processus d’intégration des principes de protection et de promotion d’un accès satisfaisant à l’aide,
de la protection la sécurité et la dignité au titre d’une action humanitaire. (Standards minimums pour la protection de
l’enfance dans l’action humanitaire, 2019)

Prise en compte La capacité d’une organisation à comprendre le contexte dans lequel elle intervient ainsi que
des questions de l’interaction entre ses interventions et le contexte, et à agir en conséquence afin d’éviter les effets
conflits négatifs (« ne pas nuire ») et d’optimiser les effets positifs sur les facteurs propres au conflit
concerné.

Prise en compte Approche de programmation visant à réduire les risques de chocs et de stress sur le bien-être des
des risques dans enfants, leurs communautés et leurs systèmes, en contribuant à un développement résilient. Elle
les programmes s’appuie sur une analyse rigoureuse des chocs (aléas ou phénomènes soudains et potentiellement
préjudiciables) et des stress (situations chroniques pouvant s’étendre sur une période plus longue),
ainsi que des capacités et des vulnérabilités sous-jacentes dans un contexte donné fragile, de conflit
et exposé à des risques. (UNICEF, Preparedness for Emergency Response in UNICEF: Guidance
Note, 2016, p. 6)

Procédure de Procédure de gestion des cas individuels mise en œuvre par le HCR pour garantir que le principe de
l’intérêt supérieur l’intérêt supérieur (énoncé dans l’article 3 de la Convention des Nations Unies relative aux droits de
l’enfant) est respecté dans le cadre du travail avec des enfants individuels concernés. Ce processus
en plusieurs étapes comprend l’identification, l’évaluation, la planification d’actions, leur mise en
œuvre, le suivi et la clôture du cas. Il inclut deux éléments de procédure importants : l’évaluation de
l’intérêt supérieur et la détermination de l’intérêt supérieur. Les États et autres acteurs impliqués
sont également obligés d’établir des procédures formelles pour évaluer et déterminer l’intérêt
supérieur d’un enfant individuel ou d’un groupe d’enfants si les décisions ont un impact important
sur ledit enfant ou groupe d’enfants. (Standards minimums pour la protection de l’enfance dans
l’action humanitaire, 2019)

Programmation à Programmation effectuée sans la présence du personnel en raison de risques inacceptables


distance pour la sécurité ou du déni d’accès imposé par les autorités. (UNICEF, Remote Programming in
Humanitarian Action: Programme guidance, [Note d’orientation de l’UNICEF sur la programmation à
distance dans l’action humanitaire], 2012).

(Devoir de) Devoir auquel l’UNICEF ne peut renoncer et en vertu duquel l’organisation est tenue d’atténuer
protection ou de faire face aux risques prévisibles susceptibles de causer un préjudice ou des blessures aux
membres de son personnel et à leurs ayants droit familiaux.

Protection contre L’expression « exploitation sexuelle » désigne le fait d’abuser ou de tenter d’abuser d’une situation
l’exploitation de vulnérabilité, d’un rapport de force inégal ou de rapports de confiance à des fins sexuelles,
et les atteintes notamment en vue d’en tirer un avantage pécuniaire, social ou politique. On entend par « atteinte
sexuelles sexuelle » ou « abus sexuel » toute atteinte sexuelle commise avec force, contrainte ou à la faveur
d’un rapport inégal, la menace d’une telle atteinte constituant aussi l’abus sexuel. (Circulaire du
Secrétaire général, Dispositions spéciales visant à prévenir l’exploitation et les abus sexuels [ST/
SGB/2003/13]). Dans le système des Nations Unies et la communauté des organisations non
gouvernementales internationales (ONG), l’expression « protection contre l’exploitation et les
atteintes sexuelles » fait référence aux mesures prises pour prévenir, atténuer et sanctionner les
actes d’exploitation et d’atteintes sexuelles commis par leur personnel et le personnel associé, dont
les fonctionnaires d’État, les militaires et les volontaires communautaires participant à la fourniture
de l’aide humanitaire.

Protection des Structures et politiques ayant pour fondement le droit international humanitaire, les droits de la
civils en période personne et le droit des réfugiés, mises en place par les Nations Unies, les États et d’autres acteurs
de conflit armé humanitaires afin de protéger les populations vulnérables des effets d’un conflit armé en instaurant
un éventail de priorités allant des plus immédiates, à savoir réduire au minimum les victimes civiles
(entre autres, de meurtres, de mutilations et de la violence sexuelle), à celles à plus long terme,
comme la promotion de l’état de droit, de la sécurité, de la loi et l’ordre au sein d’un État. (Glossaire
de l’OCHA)

Annexe 1. Glossaire 116


Qualité Dans le secteur humanitaire, la qualité signifie l’efficacité (l’impact), l’efficience (mise en œuvre
en temps voulu et coûts), la pertinence (prise en compte des droits, des besoins, de la culture,
de l’âge, du genre, des handicaps et du contexte), et l’égalité (non-discrimination et accès égal)
de l’intervention humanitaire. (Standards minimums pour la protection de l’enfance dans l’action
humanitaire, 2019)

Redevabilité Engagement de la part des organisations humanitaires à faire un usage responsable du pouvoir en
envers les prenant en considération les personnes qu’elles se proposent d’aider, en leur rendant des comptes
populations et en répondant de leurs actes auprès d’elles. Cela passe par le placement de ces communautés
touchées et des personnes au cœur de l’action humanitaire et par la promotion du respect de leurs droits
fondamentaux qui reposent sur le droit de vivre dans la dignité et le droit à la protection et à la
sécurité, tels qu’énoncés par le droit international. (UNICEF, « Accountability to Affected Populations
Handbook » [Manuel sur la redevabilité envers les populations touchées] [projet], 2019, p. 5.) Il
en résulte que tous les hommes, toutes les filles et toutes les femmes vulnérables, exposés aux
risques et touchés par des crises qui sont soutenus dans le cadre des opérations humanitaires de
l’UNICEF peuvent demander des comptes à l’organisation concernant la défense et la protection
de leurs droits, l’obtention de résultats efficaces pour eux, la prise en compte de leurs besoins,
préoccupations et préférences, et l’emploi de méthodes de travail de nature à renforcer leur
dignité, leurs capacités et leur résilience. (UNICEF, « Putting People at the Centre of Humanitarian
Action: Integrating accountability to affected people » [Placer les populations au cœur de l’action
humanitaire : la redevabilité envers les populations touchées], mars 2017)

Réfugié Toute personne qui, ayant quitté son pays d’origine, se voit accorder une protection par un autre
pays sur la base d’une crainte fondée de persécution pour l’une des causes (ethnicité, religion,
nationalité, appartenance à un groupe social particulier ou opinions politiques) énumérées dans la
Convention de 1951, ou à la suite d’un conflit, d’une violence généralisée ou d’autres circonstances
ayant gravement perturbé l’ordre public, et qui, par conséquent, nécessitent une protection
internationale. (Convention du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés, art. 1A2), 1951, telle que
modifiée par le Protocole de 1967)

Relèvement Restauration et, le cas échéant, amélioration des installations, des moyens de subsistance et des
conditions de vie des communautés touchées par des catastrophes, y compris les initiatives visant à
réduire les facteurs de risque.

Renforcement Un système est par définition l’ensemble des personnes, institutions, politiques, ressources et
des systèmes activités dont l’objectif principal est de fournir un service public essentiel à la population. Voir Service
(UNICEF) essentiel. L’UNICEF œuvre à renforcer les systèmes de santé, d’éducation, d’EAH, de protection
sociale et de protection de l’enfance en soutenant une ou plusieurs des fonctions suivantes : les
ressources humaines ; le financement ; les politiques ; la gouvernance ; la gestion de l’information et
la collecte de données ; la fourniture de produits, de matériel et de technologies ; et la prestation de
services afin d’améliorer l’accès, la couverture, la qualité et l’efficacité des systèmes.

Résilience Capacité d’un système, d’une communauté, d’une société ou d’un individu exposé à des aléas de
surmonter et d’absorber leurs effets néfastes, d’y résister, de s’y adapter, et de s’en relever en
temps opportun et de manière efficace, notamment par la préservation et la restauration de ses
structures essentielles et de ses fonctions de base. (Standards minimums pour la protection de
l’enfance dans l’action humanitaire, 2019) L’UNICEF définit la résilience comme la capacité des
enfants, des communautés et des systèmes à anticiper, prévenir, résister, s’adapter et se remettre
des stress et des chocs, tout en faisant avancer les droits de tous les enfants, en particulier les plus
vulnérables et les plus défavorisés. (Document de position de l’UNICEF sur la résilience)

Annexe 1. Glossaire 117


Résultat collectif Résultat concret et mesurable que les acteurs pertinents (humanitaires et du développement par
exemple) souhaitent atteindre conjointement sur une période allant de trois à cinq ans, afin de
réduire les besoins et les vulnérabilités des personnes ainsi que les risques auxquels elles sont
exposées tout en renforçant leur résilience.

Risque Dans l’action humanitaire, le risque est la probabilité qu’un préjudice soit causé par un aléa ainsi que
la perte potentielle de vies, de moyens de subsistance, de biens et de services. C’est la probabilité
de survenue de menaces internes et externes combinées avec l’existence d’individus vulnérables.
En protection de l’enfance, le risque fait référence à la probabilité que des violations et des menaces
aux droits des enfants se manifestent et causent préjudice à ces derniers. (Standards minimums
pour la protection de l’enfance dans l’action humanitaire, 2019)

Sauvegarde de La responsabilité qui incombe aux organisations de s’assurer que leur personnel, leurs activités
l’enfance et leurs programmes ne nuisent pas aux enfants. Cette responsabilité passe par les politiques,
les procédures et les pratiques visant à empêcher que les organisations humanitaires portent
préjudice aux enfants. Il s’agit également des mesures à prendre pour réagir et mener les enquêtes
nécessaires en cas de préjudice. (Standards minimums pour la protection de l’enfance dans l’action
humanitaire, 2019)

Sauver des vies Série de recommandations visant à resserrer la collaboration en matière de sécurité entre les
ensemble Nations Unies, les ONG internationales et les organisations internationales. Cette approche reconnaît
les menaces à la sécurité ressenties de manière collective et l’importance de la collaboration pour
garantir la sécurité de l’acheminement de l’aide humanitaire. Elle a pour objectif de renforcer la
capacité des organisations partenaires à prendre des décisions éclairées et à mettre en œuvre
des dispositifs de sécurité efficaces en vue d’accroître la sûreté et la sécurité du personnel et des
opérations. (UN Security Management System Policy Manual, « Saving Lives Together », [Manuel
des politiques du système de gestion de la sécurité des Nations Unies, chapitre II, section G,
« Sauver des vies ensemble »], p. 49)

Service essentiel Service public s’inscrivant dans une gamme fournie par le gouvernement, des acteurs privés,
et des organisations à but lucratif et non lucratif dans les domaines, entre autres, des soins de
santé, de l’éducation, de l’accès à l’eau et à l’assainissement, du logement et de l’électricité, et
dont l’interruption serait de nature à mettre en danger la vie, la santé ou la sécurité personnelle de
toute ou partie de la population. (Organisation internationale du Travail, Rapport de la Commission
d’experts pour l’application des conventions et recommandations, 2001, p. 293) L’UNICEF étend
le champ d’application des services essentiels aux soins de santé primaires, à la nutrition, à la
lutte contre le VIH, à l’EAH, à l’éducation, à la protection sociale et à la protection de l’enfance.
La continuité des services essentiels garantit la fourniture ininterrompue de différents services,
à savoir : les soins de santé primaires (notamment la vaccination et la santé des mères, des
nourrissons, des enfants et des adolescents, la santé sexuelle et reproductive, la lutte contre le
VIH/sida et les soins en rapport avec la violence basée sur le genre), la nutrition, l’accès à l’eau
potable et à l’assainissement, la protection de l’enfance, le soutien en matière de santé mentale et
l’aide psychosociale, l’accès à l’éducation nécessaire à l’apprentissage constant, les systèmes de
protection sociale, et d’autres services en fonction de la situation.

Annexe 1. Glossaire 118


Situation Situation qui constitue une menace pour la vie et le bien-être d’une grande partie d’une population et
d’urgence qui requiert une intervention extraordinaire pour assurer la survie et la protection de cette population
et lui fournir des soins (CPI).

• Situation d’urgence complexe: Crise humanitaire dans un pays, une région ou une société
qui engendre un effondrement considérable ou total de l’autorité suite à un conflit interne ou
externe, et qui nécessite une réponse internationale qui dépasse la mission ou la capacité d’un
seul organisme.

• Situation d’urgence complexe: Crise humanitaire majeure dans laquelle une forte proportion
de la population est vulnérable à la mort, la maladie ou la perturbation de ses moyens de
subsistance sur une longue période de temps.

• Situation d’urgence soudaine: Crise humanitaire qui n’est précédée d’aucun avertissement
ou presque.

Soin attentif Conditions créées par les politiques, les programmes et les services publics, qui permettent aux
communautés et aux personnes s’occupant d’enfants de répondre aux besoins de développement
de ces derniers en promouvant les bonnes pratiques de santé, d’hygiène et de nutrition, et
l’apprentissage précoce, en les protégeant des menaces et en leur prodiguant des soins adaptés.

Soutien en Tout type de soutien local ou externe visant à protéger ou à promouvoir le bien-être psychosocial et
matière de santé à prévenir ou traiter les troubles mentaux. Les programmes de soutien en matière de santé mentale
mentale et aide et d’aide psychosociale visent à : 1) réduire et prévenir les préjudices, 2) renforcer la résilience pour
psychosociale surmonter l’adversité, et 3) améliorer les conditions de soins qui permettent aux enfants et aux
familles de survivre et de s’épanouir. (Standards minimums pour la protection de l’enfance dans
l’action humanitaire, 2019) sur leur expérience avec une organisation humanitaire ou le système
humanitaire en général. Ces informations sont ensuite utilisées à diverses fins, notamment pour
la prise de mesures correctives en vue d’améliorer certains éléments de l’intervention. (Standards
minimums pour la protection de l’enfance dans l’action humanitaire, 2019)

Trafic illicite Fait d’assurer l’entrée dans un État d’une personne sans papiers, qui n’est ni un ressortissant
d’êtres humains ni un résident permanent de cet État afin d’en tirer, directement ou indirectement, un avantage
financier ou un autre avantage matériel. (Protocole contre le trafic illicite de migrants par terre, air et
mer, additionnel à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée,
article 3a, 2000)

Traite des êtres Recrutement, transport, transfert, hébergement ou accueil de personnes, aux fins d’exploitation,
humains par le recours à la contrainte, à la tromperie, à l’abus d’une situation de vulnérabilité, ou par l’offre
de paiements pour obtenir le consentement d’une personne ayant autorité sur la victime visée. On
entend par traite des enfants, l’exploitation de ces derniers, quels que soient les moyens employés.
La traite peut se circonscrire aux frontières d’un État ou avoir une dimension internationale.
(Protocole additionnel à la Convention contre la criminalité transnationale organisée visant à prévenir,
réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants, article 3a,
2000 ; Organisation internationale pour les migrations, « Termes clés de la migration », disponible à
l’adresse suivante : https://www.iom.int/fr/termes-cles-de-la-migration)

Transfert en Fourniture d’une aide monétaire (espèces ou argent électronique) à des particuliers, des ménages
espèces à des fins ou des communautés dans le cadre d’une intervention humanitaire. Cette modalité se distingue des
humanitaires coupons et de l’aide en nature.

Annexe 1. Glossaire 119


Violence basée Expression générique désignant tout acte préjudiciable perpétré contre le gré d’une personne, en se
sur le genre (ou fondant sur les différences établies par la société entre les hommes et les femmes (le genre). Cette
« liée au genre ») expression englobe les actes qui causent un préjudice ou des souffrances d’ordre physique, sexuel,
mental et économique, ainsi que la menace de tels actes, la contrainte et la privation arbitraire de
liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée. Ce terme est principalement utilisé
pour décrire la violence due à l’expression du rapport de forces inégal entre les hommes et les
femmes, qui prive les femmes et les filles du même pouvoir social, économique et politique que les
hommes et les garçons. (CPI, Directives pour l’intégration d’interventions ciblant la violence basée
sur le genre dans l’action humanitaire, 2015)

Violence sexuelle Tout acte commis à l’encontre de la volonté d’une personne qui est fondé sur des normes de
et basée sur le genre et des relations de pouvoir inégales. Cette expression englobe les menaces de violence
genre et la coercition. Il peut s’agir de violence physique, émotionnelle, psychologique ou sexuelle et
prendre la forme d’un refus de ressources ou d’accès à des services. Le préjudice peut être causé
aux femmes, aux filles, aux hommes et aux garçons. (Standards minimums pour la protection de
l’enfance dans l’action humanitaire, 2019)

Vulnérabilité Mesure dans laquelle certaines personnes peuvent être touchées, de manière disproportionnée, par
les perturbations causées à leur environnement physique et aux dispositifs d’aide sociale par une
catastrophe ou un conflit. La vulnérabilité est propre à chaque personne et à chaque situation. Les
facteurs déterminants peuvent être d’ordre physique, social, économique et environnemental. Dans
le cadre de la protection de l’enfance, la vulnérabilité fait référence aux caractéristiques individuelles,
familiales, communautaires et sociétales qui réduisent la capacité des enfants à faire face aux
effets négatifs des violations ou des menaces pesant sur leurs droits. (Standards minimums pour la
protection de l’enfance dans l’action humanitaire, 2019)

Annexe 1. Glossaire 120


ANNEXE 2 RÉFÉRENCES

CHAPITRE I. CADRE, PRINCIPES ET REDEVABILITÉ

Champ d’application • Convention relative aux droits de l’enfant, 1989 et Protocoles facultatifs concernant :
des Principaux l’implication d’enfants dans les conflits armés, 2000 ; et la vente d’enfants, la prostitution
engagements des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants, 2000 ; et établissant une
procédure de présentation de communications, 2011
• Nations Unies, Objectifs de développement durable, 2015
• Programme d’action pour l’humanité
• Programme de pérennisation de la paix à l’échelle du système des Nations Unies, 2016
• Dispositif mondial d’aide humanitaire, Principes en matière de partenariat, 2007

Cadre juridique Droit international des droits de la personne


international
• Déclaration universelle des droits de l’homme, 1948
• Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, 1965
• Pacte international relatif aux droits civils et politiques, 1966
• Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, 1966
• Convention relative aux droits de l’enfant, 1989 et Protocoles facultatifs concernant :
l’implication d’enfants dans les conflits armés, 2000 ; et la vente d’enfants, la prostitution
des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants, 2000 ; et établissant une
procédure de présentation de communications, 2011
• Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes,
1979 et Protocole facultatif à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de
discrimination à l’égard des femmes, 1999
• Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants,
1984 et Protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la torture et autres peines ou
traitements cruels, inhumains ou dégradants, 2002
• Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions
forcées, 2007
• Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des
membres de leur famille, 1990
• Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, 1951
• Convention relative aux droits des personnes handicapées et Protocole facultatif, 2006
• Statut de Rome de la Cour pénale internationale, 1998

Droit international humanitaire

• Les Conventions de Genève de 1949 et les Protocoles additionnels


• Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant, concernant l’implication
d’enfants dans les conflits armés, 2000
• Convention de La Haye pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé et ses
deux protocoles, 1954
• Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes
bactériologiques (biologiques) ou à toxines et sur leur destruction, 1972
• Convention sur certaines armes classiques et ses cinq Protocoles, 1980

Annexe 2. Références 121


• Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi
des armes chimiques et sur leur destruction (Convention sur les armes chimiques), 1993
• Convention sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des
mines antipersonnel et sur leur destruction, 1997

Normes et lois régionales et internationales relatives aux réfugiés, à l’apatridie et aux


déplacements internes

• Convention et Protocole relatifs au statut des réfugiés, 1951 et 1967


• Convention relative au statut des apatrides, 1954
• Convention sur la réduction des cas d’apatridie, 1961
• Principes directeurs relatifs au déplacement de personnes à l’intérieur de leur propre pays,
2004
• Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des
membres de leur famille, 1990
• Nations Unies, Résolution 71/1 adoptée par l’Assemblée générale, « Déclaration de New
York pour les réfugiés et les migrants », A/RES/71/1, 2016

Conventions et directive régionales


• Convention de l’OUA régissant les aspects propres aux problèmes des réfugiés en Afrique,
1969
• Convention de l’Union africaine sur la protection et l’assistance aux personnes déplacées en
Afrique (Convention de Kampala), 2009
• Union européenne, Directive 2004/83/CE du Conseil concernant les normes minimales
relatives aux conditions que doivent remplir les ressortissants des pays tiers ou les apatrides
pour pouvoir prétendre au statut de réfugié ou les personnes qui, pour d’autres raisons, ont
besoin d’une protection internationale, et relatives au contenu de ces statuts, 2004
• Déclaration de Carthagène sur les réfugiés, 1984

Cadres relatifs aux réfugiés, à l’apatridie et aux déplacements internes


• Pacte mondial sur les réfugiés, 2018
• Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, 2018
• Plan d’action global pour mettre fin à l’apatridie : 2014 – 2024
• Guidance Note of the Secretary General: The United Nations and Statelessness, 2018

Directives, règles et normes relatives aux réfugiés, à l’apatridie et aux déplacements


internes
• Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Principes directeurs du HCR
relatifs à la détermination de l’intérêt supérieur de l’enfant, 2008
• HCR, Guide des procédures et critères à appliquer pour déterminer le statut de réfugié, 2011
• HCR, Principes directeurs sur la protection internationale no 12, 2016
• HCR, Manuel sur la protection des apatrides, 2014

Résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies


• Nations Unies, Résolutions du Conseil de sécurité sur les enfants et les conflits armés :
S/RES/1612, 2005 ; S/RES/1882, 2009 ; S/RES/1998, 2011 ; S/RES/2068, 2012 ;
S/RES/2143, 2014 ; S/RES/2225, 2015 ; et S/RES/2427, 2018
• Nations Unies, Résolutions du Conseil de sécurité sur les violences sexuelles liées aux
conflits : S/RES/1820, 2008 ; S/RES/1888, 2009 ; S/RES/1960, 2010 ; S/RES/2106, 2013 ; S/
RES/2242, 2015 ; S/RES/2331, 2016 ; et S/RES/2467, 2019
• Nations Unies, Résolution 2286 du Conseil de sécurité sur la protection des civils en période
de conflit armé, S/RES/2286, 2016
• Nations Unies, Résolution 2475 du Conseil de sécurité sur la protection des personnes
handicapées en période de conflit armé, S/RES/2475, 2019

Annexe 2. Références 122


Résolutions de l’Assemblée générale des Nations Unies
• Nations Unies, Résolution 62/141 de l’Assemblée générale, « Droits de l’enfant », A/
RES/62/141, 2007
• Nations Unies, Programme de développement durable à l’horizon 2030
• Nations Unies, Résolution 58/114 de l’Assemblée générale, « Renforcement de la
coordination de l’aide humanitaire d’urgence fournie par l’Organisation des Nations Unies »,
A/RES/58/114, 2003
• Nations Unies, Résolution 69/283 de l’Assemblée générale « Cadre de Sendai pour la
réduction des risques de catastrophe (2015-2030) », A/RES/69/283, 2015

Mécanismes de défense des droits de la personne


• Appel à l’action en faveur des droits humains lancé par le Secrétaire général, 2020
• Nations Unies, « Human Rights up Front », 2015
• HCR, Résolutions annuelles sur les droits de l’enfant, notamment : « Protection des droits de
l’enfant dans les situations de crise humanitaire », A/HRC/RES/37/20, 2018

Normes et principes Principes humanitaires


internationaux • Nations Unies, Résolution 46/182 de l’Assemblée générale, « Renforcement de la
coordination de l’aide humanitaire d’urgence de l’Organisation des Nations Unies », A/
RES/46/182, 1991
• Nations Unies, Résolution 58/114 de l’Assemblée générale, « Renforcement de la
coordination de l’aide humanitaire d’urgence fournie par l’Organisation des Nations Unies »,
A/RES/58/114, 2003
• Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), « Que signifient les principes
humanitaires ? », 2012
• Comité permanent interorganisations (CPI), IASC Non-Binding Guidelines on the Use of
Armed Escort for Humanitarian Convoys, 2013
• UNICEF, « Key Messages and Guidance on UNICEF Engagement in the Agenda on
Preventing and Countering Violent Extremism »

Collaboration avec des acteurs non étatiques


• UNICEF, « Programme Guidance Note on Engaging with Non-State Entities in Humanitarian
Action », 2011 (mise à jour à paraître)
• OCHA, Humanitarian Negotiations with Armed Groups: A Manual for Practitioners, 2006
• UNICEF, « Access Framework », 2020 (à paraître)

Missions intégrées des Nations Unies


• Secrétaire général des Nations Unies, Décisions du Secrétaire général – réunion du comité
politique du 25 juin, Décision no 2008/24 – Integration, 2008
• Secrétaire général des Nations Unies, UN Policy on Integrated Assessment and Planning,
2013
• Integrated Assessment and Planning (IAP) Working Group, Integrated Assessment and
Planning Handbook, 2013
• CPI, Review of the Impact of UN Integration on Humanitarian Action, 2015
• UNICEF, « Engaging Effectively With Integrated UN Presences – A Technical Note for
UNICEF Staff », 2014
Normes humanitaires internationales
• Sphère, Le manuel Sphère : La Charte humanitaire et les standards minimums de
l’intervention humanitaire, 2018
• CHS Alliance, Groupe URD et Projet Sphère, Norme humanitaire fondamentale de qualité et
de redevabilité, 2014
• Réseau inter-agences pour l’éducation et les situations d’urgence, Normes minimales pour
l’éducation : Préparation, interventions, relèvement, 2010
• L’Alliance pour la protection de l’enfance dans l’action humanitaire, Standards minimums
pour la protection de l’enfance dans l’action humanitaire, 2019

Annexe 2. Références 123


Ne pas nuire
• CDA Collaborative, « Do No Harm: a Brief Introduction from CDA », 2018

Importance de la protection
• CPI, « Politique du Comité permanent [interorganisations] sur la protection dans le cadre de
l’action humanitaire », 2016
• CPI, « La place centrale de la protection dans l’action humanitaire. Déclaration des hauts
responsables du Comité permanent interorganisations », 2013
• Comité international de la Croix-Rouge, Standards professionnels pour les activités de
protection, 2018

Participation de l’enfant
• Comité des droits de l’enfant des Nations Unies, Observation générale no 12 (2009): Le droit
de l’enfant d’être entendu, 20 juillet 2009

• Educo, Plan International, Save the Children UK, War Child UK et World Vision International,
Interagency Study on Child-Friendly Feedback and Complaint Mechanisms Within NGO
Programmes, 2015

• Cyril Bennouna, Hani Mansourian et Lindsay Stark, « Ethical considerations for children’s
participation in data collection activities during humanitarian emergencies: A Delphi review »,
Conflict and Health, vol. 11, no 5, 2017

• Save the Children, Children’s MIRA: Listening to Children During Emergencies (A Tool for
Conducting Multi-Cluster Initial Rapid Assessments with Children), 2016

• Sommet mondial sur l’action humanitaire, « Compact for Young People in Humanitarian
Action », 2016

• World Vision, Children and Young People’s Participation: An Essential Approach for Ending
Violence Against Children, 2017

• Inter-Agency Working Group on Children’s Participation (IAWGCP), Children’s Participation in


Decision Making: Why Do It, When to Do It, How to Do It, 2007

• Save the Children Fund, Every Child’s Right to Be Heard: A Resource Guide on the UN
Committee on the Rights of the Child General Comment No 12, 2011

• Save the Children, Guidelines for Children’s Participation in Humanitarian Programming, 2013

• Save the Children, Trousse à outils du suivi et de l’évaluation de la participation des enfants,
2014

• Save the Children (Suède), Children’s Right to be Heard and Effective Child Protection: A
Guide for Governments and Children´s Rights Advocates in Involving Children and Young
People in Ending all Forms of Violence, 2010
• UNICEF, Prenez-nous au sérieux ! L’implication des enfants handicapés aux décisions qui
affectent leurs vies, 2013

Intérêt supérieur de l’enfant


• Comité des droits de l’enfant des Nations Unies, Observation générale no 14 (2013) sur le
droit de l’enfant à ce que son intérêt supérieur soit une considération primordiale (art. 3, par.
1), 29 mai 2013
• HCR, Principes directeurs du HCR relatifs à la détermination de l’intérêt supérieur de l’enfant,
2008 (nouvelle version à paraître)

Redevabilité envers les populations touchées


Voir les références se rapportant aux Engagements généraux au titre des programmes

Sauvegarde de l’enfance
• UNICEF, « Policy on Conduct Promoting the Protection and Safeguarding of Children », 2016
• UNICEF, « UNICEF Procedure for a child safeguarding framework », 2019

Annexe 2. Références 124


Protection contre l’exploitation et les atteintes sexuelles
• Nations Unies, Circulaire du Secrétaire général, « Dispositions spéciales visant à prévenir
l’exploitation et les abus sexuels » ST/SGB/2003/13, 2003
• Nations Unies, « Protocole de l’Organisation des Nations Unies sur les allégations
d’exploitation et d’atteintes sexuelles impliquant des partenaires opérationnels », 2018
• Nations Unies, « Protocole des Nations Unies sur la prise en charge des victimes
d’exploitation et d’atteintes sexuelles », 2019
• Groupe de travail sur la protection contre les actes d’exploitation et les abus sexuels
• CPI, « IASC Six Core Principles Relating to Sexual Exploitation and Abuse », 2019

Voir les références se rapportant aux Engagements généraux au titre des programmes

Protection des données


• Nations Unies, « UN Principles on Personal Data Protection Privacy », 2018
• UNICEF, « Procédure de l’UNICEF relative aux normes éthiques en matière de collecte et
d’analyse des données, de recherche et d’évaluation », 2015

CHAPITRE II. ENGAGEMENTS GÉNÉRAUX

Préparation • UNICEF, « UNICEF Procedure on Preparedness for Emergency Response », 2020


• UNICEF, Préparation aux interventions d’urgence à l’UNICEF : note d’orientation, 2016
• CPI, « Emergency Response Preparedness Guidelines », 2015
• CPI, « Common Framework for Preparedness », 2013

Préparation et intervention humanitaire en milieu urbain


• UNICEF, « Advantage or Paradox? The challenge for children and young people of growing
up urban », 2018

• UNICEF, Shaping urbanization for children: A handbook on child-responsive urban planning,


2018

Coordination • Nations Unies, Résolution 46/182 de l’Assemblée générale, « Renforcement de la


coordination de l’aide humanitaire d’urgence de l’Organisation des Nations Unies », A/
RES/46/182
• CPI, Module de référence pour la coordination sectorielle au niveau national, 2015
• CPI, « Operational Guidance on the Concept of ‘Provider of Last Resort’ », 2008
• CPI, « IASC Scale-Up Protocol for the Control of Infectious Disease Events », 2019
• OCHA, « Humanitarian Programme Cycle », 2019
• CPI, « IASC Scale-up protocols », 2018
• CPI, Inter-agency SOPs for Early Action to El Nino and La Nina Episodes, 2018
• UNICEF, Cluster Coordination : Note d’orientation sur la coordination sectorielle pour les
bureaux de pays, 2015
• CPI, Module de référence pour la coordination sectorielle au niveau national, 2015
• CPI, « Monitoring de la réponse humanitaire », 2015
• CPI, « Inter-Agency Rapid Response Mechanism (IARRM) », 2013

Annexe 2. Références 125


Accès humanitaire • UNICEF, « Access Framework », à confirmer (à paraître)
• OCHA, « Humanitarian Relief Operations in Armed Conflict: IHL Framework », 2019
• OCHA, Demeurer et accomplir : Bonnes pratiques pour les acteurs humanitaires dans les
environnements de sécurité complexes, 2011
• Département fédéral suisse des affaires étrangères, OCHA et Conflict Dynamics
International (CDI), Humanitarian Access in Situations of Armed Conflict Practitioners’ Manual
Summary, 2017
• CDI, Négociation de l’accès humanitaire: Directives destinées aux négociateurs humanitaires,
2017

Protection contre • CPI, IASC Commitments on Accountability to Affected People and Protection from Sexual
l’exploitation et les exploitation and Abuse, 2017
atteintes sexuelles • CPI, IASC Plan for Accelerating Protection from Sexual Exploitation and Abuse in
Humanitarian Responses at Country-level, 2018
• CPI, IASC Strategy: Protection from and response to Sexual Exploitation and Abuse and
Sexual Harassment, 2018
• CPI, Protection from Sexual Exploitation and Abuse (PSEA); Inter-agency cooperation in
community-based complaint mechanisms, 2016
• Manuel sur la protection contre l’exploitation et les atteintes sexuelles (à paraître)

Redevabilité envers • CPI, IASC Commitments on Accountability to Affected People and Protection from Sexual
les populations exploitation and Abuse, 2017
touchées • CPI, « IASC Accountability to Affected Populations Annexes – Tools, Guidance and Case
studies », 2018
• CHS Alliance, Groupe URD et Projet Sphère, Norme humanitaire fondamentale de qualité et
de redevabilité, 2014
• UNICEF, « Integrating Accountability to Affected People », 2017
• Manuel sur la redevabilité envers les populations touchées (à paraître)

Approvisionnement Voir les références se rapportant aux engagements opérationnels


et logistique

CHAPITRE II. APPROCHES PROGRAMMATIQUES

Établissement de • UNICEF, « UNICEF Procedure on Linking Humanitarian and Development Programming »,


liens entre l’action 2019
humanitaire et le • UNICEF, Exposé sur l’action humanitaire de l’UNICEF axé sur les liens entre la
développement programmation humanitaire et la programmation en faveur du développement, 2019
• Plan-cadre de coopération des Nations Unies pour le développement durable, « Companion
Piece on Humanitarian-Development-Peace-Nexus », 2019
• UNICEF, Recommandations relatives à la prise en compte des risques dans les programmes,
2018
• UNICEF, Guide to Conflict Analysis, 2016
• UNICEF, Conflict Sensitivity and Peacebuilding Programming Guide, 2016
• Nations Unies, Cadre d’action de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe 2015-2030,
2015

Annexe 2. Références 126


Cohésion sociale – Établissement de liens entre l’action humanitaire, le développement
et la paix
• Nations Unies, Integrated Assessment and Planning Handbook, 2013
• UNICEF, « UN Integration/Working in Mission Context », 2018
• UNICEF, « Engaging Effectively With Integrated UN Presences – A Technical Note for
UNICEF Staff », 2014
• UNICEF, « Integrating Humanitarian Response and Development: Programme Framework
for Fragile Contexts », 2018

Durabilité • Nations Unies, « Action climat »


environnementale • UNICEF, « L’environnement et les changements climatiques »
et changements
• Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC),
climatiques
« Qu’est-ce que la CCNUCC, la Convention-cadre des Nations unies sur les changements
climatiques ? » et CCNUCC, « Atteindre les objectifs du développement durable grâce à
l’action climatique »
• UNICEF, « New Generation Situation Analysis Toolkit », (CEE, p. 18), 2019
• UNICEF page Sharepoint sur le climat, l’énergie, l’environnement et la réduction des risques
de catastrophe
• UNICEF, pages du manuel des procédures de programmation et de planification de l’UNICEF
consacrées au climat, à l’énergie et à l’environnement
• UNICEF, « UNICEF Strategic Framework on Environmental Sustainability for Children 2016 –
2017 »
• UNICEF, « Executive Directive on addressing the impact of climate change on children », CF/
EXD/2016-002, 10 mars 2016

Adaptation au • UNICEF, « A Review of UNICEF’s Approach to Localization in Humanitarian Action in


contexte local UNICEF », 2019
• Note technique sur l’adaptation au contexte local (à paraître)

Participation • UNICEF, Minimum Quality Standards and Indicators in Community Engagement, 2020
communautaire • UNICEF, « Communication for Humanitarian Action Toolkit (CHAT) », 2015
en faveur du
changement
comportemental et
social

Transferts en • UNICEF, « Humanitarian Cash Transfer Programmatic Guidance », 2018


espèces à des fins • UNICEF, « Toolbox for implementing Humanitarian Cash Transfers »
humanitaires
• UNICEF, Orientation des programmes : Renforcer les systèmes de protection sociale réactifs
aux chocs, 2019
• Procédures opérationnelles normalisées pour les transferts en espèces à des fins
humanitaires (à paraître)
• UNICEF, « Conditionality in Cash Transfers: UNICEF’s Approach », 2016

Annexe 2. Références 127


CHAPITRE II. ENGAGEMENTS SECTORIELS

Estimation • Sphère, Le manuel Sphère : La Charte humanitaire et les standards minimums de


des besoins, l’intervention humanitaire, 2018
planification, suivi et • CHS Alliance, Norme humanitaire fondamentale de qualité et de redevabilité, 2014
évaluation
• CPI, Inter-Agency humanitarian evaluations, Process Guidelines, 2018
• CPI, Multi-cluster/sector Initial Rapid Assessment Manual, 2015
• CPI, Module de référence de l’IASC pour la mise en œuvre du cycle de programme
humanitaire, 2015
• CPI, Guide opérationnel pour la coordination des évaluations lors de crises humanitaires,
2012
• UNICEF, « Field Monitoring Guidance », 2018
• UNICEF, « Politique d’évaluation révisée de l’UNICEF », 2018
• UNICEF « Procedure on the Implementation of the 2018 UNICEF Evaluation Policy », 2018
• UNICEF, « Procédure de l’UNICEF relative aux normes éthiques en matière de collecte et
d’analyse des données, de recherche et d’évaluation », 2015
• UNICEF, Guide de la gestion axée sur les résultats : mobilisons-nous pour les enfants, 2017
• Réseau d’apprentissage pour la responsabilisation et l’efficacité en matière d’assistance
humanitaire (ALNAP), Guide de l’évaluation de l’action humanitaire, 2016
• Domaine de responsabilité VBG et Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA),
« Normes minimales interorganisations pour la programmation d’actions de lutte contre la
violence basée sur le genre dans les situations d’urgence », 2019

Santé • Objectif de développement durable 3 : Permettre à tous de vivre en bonne santé et


promouvoir le bien-être de tous à tout âge.
• Nations Unies, Résolution 2286 du Conseil de sécurité S/RES/2286 condamnant les attaques
visant les installations médicales et le personnel médical dans les situations de conflit, 2016
• Darmstadt, G.L., Bhutta, Z. A., Cousens, S., Adam, T., Walker, N., De Bernis, L., et Équipe
de pilotage sur la survie néonatale de The Lancet, NSS, « Evidence-based, cost-effective
interventions: how many newborn babies can we save? », The Lancet, 2005, 365 (9463):
977-988. 10.1016/S0140-6736(05)71088-6
• Organisation mondiale de la Santé (OMS), Recommandations de l’OMS concernant les soins
prénatals pour que la grossesse soit une expérience positive, 2016
• OMS, Standards pour l’amélioration de la qualité des soins maternels et néonatals dans les
établissements de santé, 2016
• OMS et UNICEF, Survive and Thrive: Transforming care for every small and sick newborn,
2019
• Plan d’Action Mondial pour les Vaccins 2011-2020 et « Plan d’Action Mondial pour les
Vaccins 2021-2030 » (à paraître)
• OMS, « What is the Quality of Care Network? »
• UNICEF, The UNICEF Health Systems Strengthening Approach, 2016
• OMS, « À propos du RSI »
• UNICEF, « Astana Global Conference on Primary Health Care: A renewed commitment to
primary health care to achieve universal health coverage », 2018
• CPI, Directives du CPI concernant la santé mentale et le soutien psychosocial dans les
situations d’urgence, 2007
• Soins attentifs pour le développement de la petite enfance – Un cadre pour aider les enfants
à suivre et à s’ épanouir afin de transformer la santé et le potentiel humain
• Partenariat pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant (PMNCH), « Our Work »
• OMS, Constitution de l’Organisation mondiale de la Santé, 1946

Annexe 2. Références 128


• OMS, UNFPA et HCR, Clinical Management of Rape Survivors: Developing Protocols for Use
with Refugees and Internally Displaced Persons, 2004
• Groupe de travail interorganisations, « Minimum Initial Service Package for Sexual and
Reproductive Health In Crisis Situations: A Distance Learning Module »
• OMS, Responding to Intimate Partner Violence and Sexual Violence Against Women, 2013

VIH/sida • CPI, Directives concernant les interventions relatives au VIH/sida dans les situations
d’urgence, 2005
• UNICEF, « HIV and AIDS in Humanitarian Action »
• Groupe de travail interorganisations, « Manuel de terrain du Groupe interorganisations sur la
santé reproductive en situations de crise humanitaire », 2018
• OMS, HIV and Infant Feeding in Emergencies: Operational Guidance, 2018
• OMS, « Guidelines on Post Exposure Prophylaxis for HIV », 2015
• UNFPA, « Minimal Initial Training Package Resources and Tools », 2015

Nutrition • Objectif de développement durable 2 : Éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire,


améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable
• Nations Unies, Résolution 2417 du Conseil de sécurité, S/RES/2417, 2018
• Ressources du groupe thématique (« cluster ») mondial de la nutrition
• OMS, Code international de commercialisation des substituts du lait maternel : Questions
fréquemment posées, 2017
• UNICEF, Improving Young Children’s Diets During the Complementary Feeding Period.
UNICEF Programming Guidance, New York, 2020
• UNICEF, Guidance on the Provision and Use of Breast-milk Substitutes in Humanitarian
Settings, 2018 (ajouter le lien vers la version de 2020)
• UNICEF, « Committed to Nutrition: A Toolkit for Action », UNICEF, 2017
• UNICEF, L’alimentation du nourrisson et du jeune enfant dans les situations d’urgence
version 3.0, Groupe de base IFE, 2017
• SMART, Measuring Mortality, Nutritional Status, and Food Security in Crisis Situations, 2015
• IPC Global Partners, Integrated Food Security Phase Classification Technical Manual Version
3.0., 2019
• The Harmonized Training Package (évaluation et ensemble des domaines de programmation
en situation d’urgence. Des présentations PowerPoint sont disponibles sur le site Internet du
cluster Nutrition), 2011
• Home Fortification Technical Advisory Group (HFTAG), « Micronutrients Step By Step
Guidance », 2015
• HFTAG, « Technical brief on the use of home fortification with micronutrient powders
containing iron in malaria endemic regions », 2018
• UNICEF, « Management of Severe Acute Malnutrition in Children », 2015
• UNICEF, « Gender and Nutrition in Emergencies »
• OMS, Recommandations de l’OMS concernant les soins prénatals pour que la grossesse
soit une expérience positive, 2016
• UNICEF, Guidance on the Monitoring of Salt Iodization Programmes and Determination of
Population Iodine Status, 2018
• OMS, Guideline: Implementing Effective Actions for Improving Adolescent Nutrition, 2018
• OMS, Programme alimentaire mondial et UNICEF, « Joint Statement on Preventing and
Controlling Micronutrient Deficiencies during an Emergency », 2007
• UNICEF, « Programme Guidance on Nutrition of children in middle childhood and
adolescence » (à paraître en fin d’année 2020)

Annexe 2. Références 129


Protection de • Cluster Protection, Manuel de Coordination de la Protection de l’Enfant en Situation
l’enfance d’Urgence, 2016
• L’Alliance pour la protection de l’enfance dans l’action humanitaire, Standards minimums
pour la protection de l’enfance dans l’action humanitaire, 2019
• Organisation internationale du Travail (OIT), Convention (no 182) sur les pires formes de
travail des enfants, 1999
• OIT, Convention (no 138) sur l’âge minimum, 1973
• Convention pour la répression de la traite des êtres humains et de l’exploitation de la
prostitution d’autrui, 1949
• Protocole additionnel à la Convention contre la criminalité transnationale organisée visant à
prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants,
2000
• Conférence de La Haye de droit international privé, Convention de La Haye sur la protection
des enfants et la coopération en matière d’adoption internationale, 1993

Soutien en matière de santé mentale et aide psychosociale


• UNICEF, « Operational Guidelines on Community-based Mental Health and Psychosocial
Support in Humanitarian Settings: Three-tiered support for children and families »
(version testée sur le terrain), 2018. Documentation associée : « Orientation package » et
« Compendium of resources »
• CPI, Directives du CPI concernant la santé mentale et le soutien psychosocial dans les
situations d’urgence, 2007
• UNICEF, « Technical Note on Mental Health and Psychosocial Support », 2019
• UNICEF, « Child Protection Advocacy Brief – Mental health and psychosocial support in
emergencies », 2018

Enfants non accompagnés et séparés de leur famille


• L’Alliance pour la protection de l’enfance dans l’action humanitaire, Field Handbook on
Unaccompanied and Separated Children, 2016
• L’Alliance pour la protection de l’enfance dans l’action humanitaire, Toolkit on
Unaccompanied and Separated Children, 2017

Mécanisme de surveillance et de communication de l’information


• Bureau de la Représentante spéciale du Secrétaire général pour la question des enfants
et des conflits armés, UNICEF et Département des opérations de maintien de la paix,
« Guidelines – Monitoring and Reporting Mechanism on Grave Violations against Children in
Situations of Armed Conflict », 2014
• Bureau de la Représentante spéciale du Secrétaire général pour la question des enfants et
des conflits armés, UNICEF et Département des opérations de maintien de la paix, « Field
Manual Þ Monitoring and Reporting Mechanism on Grave Violations against Children in
Situations of Armed Conflict », 2014

Annexe 2. Références 130


Enfants associés à des forces armées ou à des groupes armés
• UNICEF, « Principes directeurs relatifs aux enfants associés aux forces armées ou aux
groupes armés » (Principes de Paris), 2007
• Principes de Vancouver sur le maintien de la paix et la prévention du recrutement et de
l’utilisation d’enfants-soldats, 2017
• Ensemble de règles minima des Nations Unies concernant l’administration de la justice pour
mineurs (Règles de Beijing), 1986
• Règles des Nations Unies pour la protection des mineurs privés de liberté, 1990
• Principes directeurs des Nations Unies pour la prévention de la délinquance juvénile
(Principes directeurs de Riyad), 1990
• Règles minima des Nations Unies pour l’élaboration de mesures non privatives de liberté
(Règles de Tokyo), 1990
• Directives relatives aux enfants dans le système de justice pénale, 1997
• Université des Nations Unies, Cradled by Conflict: Child Involvement with Armed Groups
in Contemporary Conflict et la série de dossiers intitulée « “State of the Research” Brief
Series », 2018

Lutte antimines et armes explosives


• Convention sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des
mines antipersonnel et sur leur destruction, 1999
• Convention sur certaines armes classiques (Protocole V et version modifiée du Protocole II),
2001
• Convention sur les armes à sous-munitions, 2008
• Normes internationales de la lutte antimines (NILAM), « International Mine Action Standards
(IMAS) »
• NILAM, Mine Risk Education Best Practice Guidebook 9, 2005
• Centre international de déminage humanitaire de Genève, Explosive Ordnance Risk
Education, 2019
• UNICEF, Emergency Mine Risk Education Toolkit, 2008
• UNICEF, Assistance to Victims of Landmines and Explosive Remnants of War: Guidance on
Child-focused Victim Assistance, 2016
• Centres pour le contrôle et la prévention des maladies et OMS, Lignes directrices pour la
surveillance des traumatismes, 2001
• OCHA, « Explosive Weapons in Populated Areas »

GBV
• UNICEF, « Gender-based Violence in Emergencies Operational Guide » et « Programme
Resource Pack », 2019
• Domaine de responsabilité VBG et UNFPA, « Normes minimales interorganisations pour la
programmation d’actions de lutte contre la violence basée sur le genre dans les situations
d’urgence », 2019
• CPI, Directives pour l’intégration d’interventions ciblant la violence basée sur le genre dans
l’action humanitaire, 2015
• CPI, Interagency Gender-based Violence Case Management Guidelines, 2017
• Système de gestion de l’information sur la violence de genre (GBVIMS), « GBVIMS Tools »
• UNICEF, Communities Care: Transforming Lives and Preventing Violence, 2014
• International Rescue Committee et UNICEF, La prise en charge des enfants ayant subi des
violences sexuelles en situations de crise humanitaire, 2012

Annexe 2. Références 131


Protection contre l’exploitation et les atteintes sexuelles
Voir les références se rapportant aux Engagements généraux au titre des programmes

Prise en charge des cas


• UNICEF, « Good Practice Principles on Information Handling and Management in CPIMS »,
2016
• Directives inter-agences relatives à la gestion de dossiers et la protection de l’enfance, 2014
• International Rescue Committee et UNICEF, La prise en charge des enfants ayant subi des
violences sexuelles en situations de crise humanitaire, 2012
• Primero
• CPI, Interagency Gender-based Violence Case Management Guidelines, 2017
• UNICEF, Guidelines to Strengthen the Social Service Workforce for Child Protection, 2019
• L’Alliance pour la protection de l’enfance dans l’action humanitaire, « Case Management
Supervision and Coaching Training Package », 2018
• Nations Unies, Résolution 64/142 de l’Assemblée générale, « Lignes directrices relatives à la
protection de remplacement pour les enfants », A/RES/64/142, 2010

Éducation • Convention concernant la lutte contre la discrimination dans le domaine de l’enseignement,


1960
• Objectif de développement durable 4 : Assurer à tous une éducation équitable, inclusive et
de qualité et des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie
• Cluster Éducation mondial, Manuel du coordonnateur du Cluster Éducation, 2010
• UNICEF, Stratégie de l’UNICEF en matière d’éducation 2019–2030, 2019
• Réseau inter-agences pour l’éducation et les situations d’urgence, Normes minimales pour
l’éducation : Préparation, interventions, relèvement, 2010
• Réseau inter-agences pour l’éducation et les situations d’urgence, « Le soutien psychosocial
et l’apprentissage social et émotionnel dans les contextes affectés par des crises », 2016
• Coalition mondiale pour la protection de l’éducation contre les attaques, Déclaration sur la
sécurité dans les écoles et lignes directrices y afférentes
• Partenariat mondial pour mettre fin à la violence envers les enfants, « Safe to Learn: Call to
Action »
• Alliance mondiale pour la prévention des risques de catastrophe et la résilience dans le
secteur de l’éducation, « Guidance, Tools, Research & Evidence »
• Ressources de l’Initiative des Nations Unies pour l’éducation des filles
• UNICEF, « Rapid Response Mechanisms for Humanitarian Action »
• Guide de poche sur la violence basée sur le genre
• Alliance mondiale pour la prévention des risques de catastrophe et la résilience dans le
secteur de l’éducation, La sécurité intégrée à l’école
• Réseau inter-agences pour l’éducation et les situations d’urgence, Note d’orientation de
l’INEE sur l’éducation tenant compte des questions de conflits, 2013

Annexe 2. Références 132


Eau, assainissement • Nations Unies, Résolution 64/292 de l’Assemblée générale, « Le droit de l’homme à l’eau et
et hygiène à l’assainissement », A/RES/64/292, 2010
• Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, article 11 sur le droit à
un niveau de vie suffisant, 1966
• Comité des droits économiques, sociaux et culturels, Observation générale no 15 sur le droit
à l’eau, E/C.12/2002/11, 2002
• Cluster EAH, « Global WASH Cluster Coordination Tool Kit »
• Programme commun OMS/UNICEF de suivi de l’approvisionnement en eau, de
l’assainissement et de l’hygiène
• Save the Children, Pacte mondial des Nations Unies et UNICEF, Principes régissant les
entreprises dans le domaine des droits de l’enfant
• Geneva Water Hub et Plateforme pour le droit international de l’eau douce de l’université de
Genève, Liste de principes de Genève sur la protection des infrastructures hydrauliques, 2019

Protection sociale • UNICEF, Orientation des programmes : Renforcer les systèmes de protection sociale réactifs
aux chocs, 2019
• UNICEF, Cadre pour le Programme mondial de protection sociale de l’UNICEF, 2019
• SPAN, « Guidance Package on Social Protection across the Humanitarian-Development
Nexus (SPaN) », 2019
• Oxford Policy Management, « Shock Responsive Social Protection Research » – Rapport de
synthèse et autres documents
• Conseil de coopération interinstitutions pour la protection sociale, « What is the social
protection inter-agency cooperation board? »
Voir les références se rapportant aux approches programmatiques générales (transferts
en espèces à des fins humanitaires)

CHAPITRE II. ENGAGEMENTS PROGRAMMATIQUES INTERSECTORIELS

Égalité des genres • Domaine de responsabilité VBG et UNFPA, « Normes minimales interorganisations pour la
programmation d’actions de lutte contre la violence basée sur le genre dans les situations
d’urgence », 2019
• UNICEF, Plan d’action 2018-2021 pour l’égalité des sexes
• CPI, « IASC Gender with Age Marker (GAM) », 2018
• UNICEF, « Gender-based Violence in Emergencies Operational Guide » et « Programme
Resource Pack », 2019
• CPI, Le guide des genres pour les actions humanitaires, 2017
• OMS, « Guidelines Survivor Care »
• UNICEF, Plan d’action 2018-2021 de l’UNICEF pour l’égalité des sexes
• CPI, Policy on Gender Equality and the Empowerment of Women and Girls in Humanitarian
Action, 2017
• CPI, Directives pour l’intégration d’interventions ciblant la violence basée sur le genre dans
l’action humanitaire et outils de formation, 2015
• UNICEF, Préparer un avenir d’égalité : Politique de l’UNICEF sur l’égalité des sexes et
l’autonomisation des filles et des femmes, 2010

Annexe 2. Références 133


Handicap • Convention relative aux droits des personnes handicapées, 2006
• CPI, IASC Guidelines on Inclusion of Persons with Disabilities in Humanitarian Action, 2019
• UNICEF, Inclure les enfants en situation de handicap dans l’action humanitaire, 2017
• Age and Disability Consortium, Humanitarian Inclusion Standards for Older People and
People with Disabilities, 2017
• Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Un même
toit pour tous : Abris et habitats inclusifs au handicap dans les situations d’urgence, 2015
• Ministère du développement international du Royaume-Uni, Guidance on strengthening
disability inclusion in Humanitarian Response Plans, 2019
• Charte pour l’inclusion des personnes handicapées dans l’action humanitaire, 2016
• OMS et Banque mondiale, Rapport mondial sur le handicap, 2011
• Groupe de Washington, « Brève série de questions du Groupe de Washington sur le
handicap »
• Groupe de Washington/UNICEF, Module sur le fonctionnement de l’enfant

Développement de la • UNICEF, Orientation des programmes de l’UNICEF relatifs au développement de la petite


petite enfance DPE enfance, 2017
• OMS, Cadre pour les soins attentifs, 2018
• UNICEF, Early Childhood Development in Emergencies – Integrated Programme Guide, 2014
• OMS et UNICEF, Dossier « Soins pour le développement de l’enfant », 2012
• Consortium mondial de la paix pour la petite enfance

Adolescents • Programme d’action pour l’humanité, Pacte pour les jeunes dans l’action humanitaire
• « IASC Guidelines on Working with and for Young People in Humanitarian Settings » (à
paraître)
• UNICEF, UNICEF Programme Guidance for the Second Decade: Programming with and for
Adolescents, 2018
• UNICEF, « Engaged and Heard: Guidelines for Adolescent Participation and Civic
Engagement » ((à paraître)
• Nations Unies, Stratégie des Nations Unies pour la jeunesse
• UNFPA et Bureau d’appui à la consolidation de la paix, Les absents de la paix : Étude
indépendante sur les jeunes, la paix et la sécurité, 2018
• UNICEF, « Adolescent Kit for Expression and Innovation », 2015
• UNICEF, Adolescent Girls Toolkit
• UNICEF, My Safety, My Wellbeing: Equipping Adolescent Girls with key knowledge and skills
to help them to mitigate, prevent and respond to gender-based violence, 2014
• UNICEF, UNICEF Guidance Note: Adolescent participation in UNICEF monitoring and
evaluation, 2019

CHAPITRE II. ENGAGEMENTS SPÉCIFIQUES AU CONTEXTE

Urgences de santé • CPI, Protocol for the Control of Infectious Disease Events, 2019
publique • OMS, Global Outbreak Alert and Response Network (GOARN)
• OMS, « Principales capacités du Règlement sanitaire international » et cadre de suivi et
d’évaluation y afférent

Annexe 2. Références 134


Déplacements • Nations Unies, Résolution 71/1 adoptée par l’Assemblée générale, « Déclaration de New
massifs de réfugiés, York pour les réfugiés et les migrants », A/RES/71/1, 2016
migrants et • Nations Unies, Résolution 64/142de l’Assemblée générale, « Lignes directrices relatives à la
personnes déplacées protection de remplacement pour les enfants », A/RES/64/142, 2010
à l’intérieur de leur
• Comité des droits de l’enfant, Observation générale no 6, « Traitement des enfants non
propre pays
accompagnés et des enfants séparés en dehors de leur pays d’origine », 2005
• Comité des Nations Unies pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants
et des membres de leur famille, Observation générale conjointe no 4 du Comité pour la
protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille et
no 23 du Comité des droits de l’enfant sur les obligations des États en matière de droits de
l’homme des enfants dans le contexte des migrations internationales dans les pays d’origine,
de transit, de destination et de retour, 2017
• HCR et OCHA, « Note conjointe HCR – OCHA sur la coordination des situations mixtes dans
la pratique », 2014
• OCHA, Principes directeurs relatifs au déplacement de personnes à l’intérieur de leur propre
pays, 2004
• HCR, Modèle de coordination pour les réfugiés
• HCR, « Coordination de camp et gestion de camp »
• UNICEF, Global Programme Framework on Children on the Move, 2017
• Organisation internationale pour les migrations (OIM), IOM Handbook: Protection and
Assistance for Migrants Vulnerable to Violence, Exploitation and Abuse (Annex on Children),
2018
• HCR, Principes directeurs du HCR relatifs à la détermination de l’intérêt supérieur de l’enfant,
2018
• HCR, Durable Solutions – Preliminary Operational Guide, 2016
• OIM, Manuel sur la réintégration – Orientations pratiques sur la conception, la mise en œuvre
et le suivi de l’aide à la réintégration, 2019
• International Detention Coalition (IDC), There are Alternatives: a handbook for preventing
unnecessary immigration detention, 2015
Voir les Normes et lois régionales et internationales relatives aux réfugiés, à l’apatridie
et aux déplacements internes

CHAPITRE III. ENGAGEMENTS OPÉRATIONNELS

Administration et • UNICEF, « Enterprise Risk Management »


finances

Ressources • UNICEF, « Cross-functional Task Force on Duty of Care for personnel in high risk
humaines environment Report », 2008

Technologies de • UNICEF, « UNICEF Policy on Personal Data Protection », 26 juin 2020


l’information et de la • UNICEF, « Procedure on Retention of Recorded Information », 2019
communication
• Groupe des Nations Unies pour le développement (GNUD), « Recommendation on Data Protection
and security »  Lien invalide et recherche infructueuse de l’intitulé du document. Document
similaire trouvé : Confidentialité, éthique et protection des données : Note d’orientation du GNUD
concernant les mégadonnées à l’appui de la réalisation du Programme 2030. La Division des
technologies de l’information et de la communication (ICTD) doit confirmer cette inclusion.
• Groupe des Nations Unies pour l’évaluation (GNUE), UN Evaluation Group Ethical Guidelines, 2008
• Comité international de la Croix-Rouge, Handbook on Data Protection in Humanitarian Action, 2017
• UNICEF, « Emergency Telecommunications Handbook », 2017

Annexe 2. Références 135


Communication et • UNICEF, « Principles and guidelines for media reporting on childrenn »
plaidoyer • UNICEF, « Decision Making Procedure for Public Advocacy on Grave Violations of Child
Rights in Complex and High Threat Environments », 2016
• UNICEF, « Advocacy Priorities Template », 2012
• UNICEF, « Media and Communications in Humanitarian Action »
• UNICEF, « Guidance Note on the Use of Social Media », 2017
• UNICEF, « Photo and Video in Emergencies Guidelines »
• UNICEF, « Ethical Reporting Guidelines », 2015

Partenariats • Principes en matière de partenariat, 2007


• UNICEF, « Guide des organisations de la société civile sur le partenariat avec l’UNICEF », 2020
• UNICEF, « Field Monitoring Guidance », 2018
• UNICEF, « UNICEF Procedure for Country and Regional Office CSO Implementing
Partnerships », 2019
• UNICEF, Standby Arrangements Annual Report, 2018
• Portail des partenaires des Nations Unies

Secteur privé
• Save the Children, Pacte mondial des Nations Unies et UNICEF, Principes régissant les
entreprises dans le domaine des droits de l’enfant, 2012
• UNICEF, Les enfants dans les crises humanitaires : ce que les entreprises peuvent faire, 2016
• HCR, Principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme, 2011

Mobilisation des • UNICEF, « Resource Mobilization Strategy 2018 - 2021 ├


ressources • UNICEF, « Private Sector Emergency Fundraising Guidelines »
• UNICEF, « Resource Mobilization e-Course »
• UNICEF, « Resource Mobilization in Humanitarian Action »
• UNICEF, « UNICEF Public Partnerships: Thematic Funding »
• UNICEF, « UNICEF Public Partnerships: Humanitarian Funding »
• Groupe de haut niveau sur le financement humanitaire, Too Important to Fail—Addressing
the Humanitarian Financing Gap, 2016

Gestion de la • United Nations System Programme Criticality Framework, 2013


sécurité • Système de gestion de la sécurité des Nations Unies, « Security Policy Manual », 2017
• Système de gestion de la sécurité des Nations Unies, « Security Risk Management
Manual », 2019
• Système de gestion de la sécurité des Nations Unies, « Security Risk Management Manual,
Annex E: Reflecting Acceptance in the SRM », 2019
• CPI, IASC Non-Binding Guidelines on the Use of Armed Escort for Humanitarian Convoys,
2013
• CPI, Saving Lives Together: A Framework for Improving Security Arrangements among IGOs,
NGOs and UN in the Field, 2015
• « Guidelines for the Implementation of the “Saving Lives Together” Framework », 2016
• UNICEF, « Security Framework of Accountability », 2018

Approvisionnement • Visiter le site de Supply Division


et logistique

Annexe 2. Références 136


ANNEXE 3 ACRONYMES
ATPE Aliments thérapeutiques prêts à l’emploi

CPI Comité permanent interorganisations

DPE Développement de la petite enfance

EAH Eau, assainissement et hygiène

EPI Équipement de protection individuelle

IMC Indice de masse corporelle

IST Infection sexuellement transmissible

OMS Organisation mondiale de la Santé

ONG Organisation non gouvernementale

SRM Gestion des risques de sécurité

TIC Technologies de l’information et de la communication

UNSMT Équipe de coordination du dispositif de sécurité des Nations Unies

VBG Violence basée sur le genre

VISION Système virtuel intégré d’information

Annexe 3. Acronymes 137


ANNEXE 4 PRINCIPAUX ENGAGEMENTS – GUIDE
DES INDICATEURS RELATIFS AUX ENGAGEMENTS
AU TITRE DES PROGRAMMES
Ces orientations sont disponibles à l’adresse suivante : Guide des indicateurs relatifs aux engagements au titre des
programmes.

ANNEXE 5 PRINCIPAUX ENGAGEMENTS – CADRE DE


SUIVI DES ENGAGEMENTS OPÉRATIONNELS
Ce cadre de suivi est disponible à l’adresse suivante : Cadre de suivi des engagements opérationnels.

Annexes 4 et 5 138
PHOTOS
Première de couverture
Cecil a survécu à l’Ebola et s’occupe de Sophie, dont la mère se rétablit au
© UNI231370/Rose Centre de traitement de l’Ebola situé à proximité. Tous les enfants bénéficient
en permanence des soins d’un adulte, pour aider à atténuer le stress de la
RDC, 2019
séparation avec leurs parents placés en isolement.

Pages 02 et 04
Rima, 5 ans (à gauche) est née au camp de réfugiés de Za’atari. Elle fait partie
© UNICEF/UN0241705/Herwig de la première génération d’enfants quasiment tous nés dans le camp qui
entrent à l’école. Ce camp qui abrite plus de 44 000 enfants est entré dans sa
Jordanie, 2018
septième année d’activité le 29 juillet 2018.

Pages 02 et 24
Une fillette déplacée se lave le visage à un puits entretenu avec le soutien de
© UNICEF/UN0316287/ l’UNICEF dans le camp de personnes déplacées de Galkayo, dans le Puntland
Knowles-Coursin (Somalie). Le manque d’eau salubre demeure l’un des facteurs à l’origine de la
crise de déplacements et de malnutrition de la Somalie.
Somalie, 2018

Pages 03 et 88
Le 13 août 2014, un membre du personnel de l’UNICEF (au premier plan) et
© UNICEF/UNI169308/Khuzaie deux petites filles jouent avec des marionnettes provenant d’un colis de loisirs,
sous une tente de l’UNICEF adaptée aux enfants, dans la ville de Peshkhabour,
Iraq, 2014
située près de la frontière avec la République arabe syrienne, dans la province
de Dahouk.

Page 05 et quatrième de
Le 2 mai 2019, Rukaiya Abbas, spécialiste de l’éducation à l’UNICEF Nigéria,
couverture
est assise aux côtés d’élèves à l’école Kulmsulum de Maiduguri, la capitale de
© UNICEF/UN0322355/Kokic l’État de Borno, situé dans le nord-est du pays. « Cela me motive de voir des
enfants aller à l’école », explique Rukaiya.
Nigéria, 2019

Page 13 Des enfants réfugiés sud-soudanais dans un camp de transit situé près de
la ville frontalière de Busia. Les conflits et la famine au Soudan du Sud ont
© UNICEF/UN068645/Oatway
entraîné un afflux de réfugiés en Ouganda.
Ouganda, 2017

Page 18
Janna, 9 ans, est en première année à l’école élémentaire Sultan Disomimba,
© UNICEF/UNI217301/Kokic située près de la ville de Marawi, qui se trouve dans la Région autonome
bangsamoro en Mindanao musulman (Philippines). Des groupes armés non
Philippines, 2019
étatiques se sont emparés de la ville, qui a ensuite été reprise par les forces
armées philippines. Janna a été déplacée et sa maison, détruite.

Page 20 Des élèves sont contents de la remise en état de leur école dans le village de
Kerebadougou, situé dans le nord-ouest de la Côte d’Ivoire.
© UNICEF/UNI240388/
Frank Dejongh
Côte d’Ivoire, 2019

Page 23
Le 25 octobre 2018, dans le village de Talise (Palu, Indonésie), des enfants
© UNICEF/UN0251797/Wilander d’une école élémentaire participent à un programme de traitement des
traumatismes après la destruction de leur village par un tremblement de terre
Indonésie, 2018
et un tsunami, le 28 septembre.

Page 29
Plus de 20 000 élèves de 37 écoles de la communauté d’accueil de la région de
© UNICEF/UN0154738/ Qayyara (au sud de Mossoul) ont reçu des vêtements d’hiver grâce au soutien
financier du gouvernement allemand.
Iraq, 2018

Page 32 Un enfant sourit, deux semaines après les pluies torrentielles qui ont
touché 120 000 personnes à Madagascar. Les partenaires nationaux, le
© UNICEF/UNI302591/Ralaivita
Gouvernement et les organismes de secours présents à Madagascar ont fait
Madagascar, 2020 de leur mieux pour répondre aux besoins d’urgence.

Crédits photo 139


Page 35
Lors d’une visite auprès des ménages, un agent de santé communautaire
© UNICEF/UNI236382/Noorani explique à un groupe de femmes l’importance de l’hygiène et de la nutrition
pour les femmes enceintes ou allaitantes ainsi que pour les jeunes enfants,
Soudan, 2019
dans le village de Gennis, situé dans la région de Roseires, dans l’État
soudanais du Nil-Bleu.

Page 38
Deux membres du personnel de l’UNICEF effectuent une évaluation des
© UNICEF/UNI279287/Suarez besoins dans un site de déplacés internes en Somalie.
Argueta
Somalie, 2013

Page 40
Campagne de vaccination en Syrie, 18-27 avril 2017, Alep Est.
© UNICEF/UNI272846/Al-Issa Dans le cadre de la Semaine mondiale de la vaccination, l’UNICEF et les
partenaires sanitaires nationaux ont mené une campagne de vaccination
Syrie, 2017
systématique en Syrie en direction des enfants de moins de 5 ans, y compris
ceux qui n’ont pas reçu tous les vaccins nécessaires et les enfants les plus
vulnérables vivant dans des abris ou des zones reculées ou assiégées.

Page 44
De jeunes garçons montrent leur carnet de vaccination pendant la phase de
© UNICEF/UNI240296/Abdul documentation de la vaccination contre la rougeole, la rubéole et la polio à
l’école primaire Aguket du village d’Aguket, dans le district de Busia. Cela a
Ouganda, 2019
eu lieu dans le cadre de la campagne de vaccination contre la rougeole, les
oreillons et la rubéole menée à l’échelle nationale par le Gouvernement avec
l’appui de l’UNICEF et de l’OMS.

Page 49
Une femme donne des aliments thérapeutiques prêts à l’emploi à sa fille
© UNICEF/UNI122674/Asselin atteinte de malnutrition au centre de santé Routgouna soutenu par l’UNICEF,
dans la ville de Mirriah, (département de Mirriah, région de Zinder).
Niger, 2012

Page 51
Une fillette joue dans un espace ami des enfants établi avec le soutien de
© UNICEF/ UN0253257/ l’UNICEF à Rumichaca, du côté équatorien de la frontière avec la Colombie,
Gonzalez pendant que sa mère attend qu’un de ses proches lui envoie de l’argent pour
poursuivre leur voyage.
Équateur, 2018

Page 58
Trois fillettes sourient en jouant avec un cerceau dans un espace ami des
© UNICEF/UNI9425/Pirozzi adolescents du village de Beitfourik, à l’est de la ville de Naplouse. Cet espace
géré avec le soutien de l’UNICEF propose des activités à 70 adolescentes, dont
Territoire palestinien occupé,
des cours de langue arabe et de maths, une formation à des compétences
2009
pratiques, du sport et des cours d’arts visuels et de musique.

Page 60
At Sultan Disomimba Elementary School, close to the city of Marawi in the
© UNICEF/UNI217274/Kokic Province of Lanao Del Sur, part of the Bangsamoro Autonomous Region
in Muslim Mindanao (BARMM), Philippines, teacher Hayamerah leads an
Philippines, 2019
interactive kindergarten class session.

Page 65
Judith Qiñonez se désaltère à un point d’eau financé par l’UNICEF au CEBAN
© UNICEF/UN0304111/Arcos de Cucuta, où des milliers de Vénézuéliens passent chaque jour pour se faire
soigner ou entreprendre leur migration.
Colombie, 2019

Page 71
Kayenat, 12 ans, est heureuse d’être en classe de quatrième année au centre
© UNICEF/UN0309028/Kokic d’éducation communautaire de Zangora financé avec l’appui de l’UNICEF, dans
le district de Surkhrod de la province de Nangarhar, en Afghanistan.
Afghanistan, 2019

Page 74
Saja, 13 ans : « Quand je joue au football, j’ai l’impression de n’avoir rien perdu
© UNICEF/UN055882/Al-Issa ». Saja a perdu ses quatre meilleurs amis et une jambe lors d’un attentat à la
bombe perpétré dans le quartier Bab Al-Nairab de l’est d’Alep, il y a plus de
République arabe syrienne,
deux ans. Elle rêve toujours d’être gymnaste aux Jeux olympiques spéciaux.
2017

Crédits photo 140


Page 76
Des enfants chantent avec plaisir dans un espace ami des enfants bénéficiant
© UNICEF/UN0232097/Nazer du soutien de l’UNICEF, au camp Ban Bok d’Attapeu (RDP lao) après
l’inondation d’un chantier de construction par d’énormes quantités d’eau.
Laos, 2018

Page 78
De jeunes femmes suivent une formation au centre d’action pour le
© UNICEF/UNI371179/Dejongh développement de Guingreni. Ce centre bénéficie du soutien de l’UNICEF
et dispense des formations civiques et professionnelles à des adolescentes
Côte d'Ivoire, 2020
vulnérables pour leur donner des possibilités d’insertion professionnelle.

Page 79
Des élèves de l’école primaire Preah Norodom de Phnom Penh (Cambodge), le
© UNICEF/UNI368182/ lendemain de la réouverture de leur école. Tous les élèves et les enseignants et
Lychheang le directeur de l’école portent un masque dans l’enceinte de l’école, respectent
les règles d’éloignement physique et suivent les autres meilleures pratiques et
Cambodge, 2020
les consignes du Ministère de l’éducation, de la jeunesse et des sports pour se
protéger de la COVID-19.

Page 83
Un garçon est porté par un membre de sa famille entre des tentes de fortune
© UNICEF/UN012792/Georgiev à Idomeni. 14 000 personnes attendent de traverser la frontière de la Grèce
à la Macédoine. Des enfants ont été contraints de dormir dehors dans des
Grèce, 2016
conditions insalubres et sans accès à des services de base comme des
douches et de l’alimentation.

Page 91
Jesca est Spécialiste de la nutrition à l’UNICEF au Soudan du Sud. Elle nous
© UNICEF/UNI338492/ montre le travail quotidien que l’appui des donateurs lui permet de faire sur
place auprès des parents et des enfants.
Soudan du Sud, 2020

Page 93
Une petite fille au camp de réfugiés d’Azraq.
© UNICEF/UNI327234/Herwig
Jordanie, 2018

Page 96
Des élèves de troisième année sont assises dehors pendant leurs cours à
© UNICEF/UN0309009/Kokic l’école de filles du village de Bodyalai, dans le district Kuz Kunar de la province
de Nangarhar (Afghanistan), le 9 avril 2019. Contentes d’être à l’école, ces
Afghanistan, 2019
élèves sont entrées en première année de primaire en 2016 ; elles ont été les
premières à revenir après la destruction de leur école par une bombe l’année
précédente.

Page 98
Un garçon rit en participant à des activités menées dans un espace ami des
© UNICEF/UN0232094/Nazer enfants soutenu par l’UNICEF, dans le camp Ban Bok d’Attapeu (RDP lao).
Laos, 2018

Page 100
Dans les écoles d’Alep, les enfants apprennent à se déplacer sans trop de
© UNICEF/UN0287091/ risque dans la ville. On leur explique, entre autres, qu’il faut éviter les ruelles
et se tenir au milieu de la rue pour éviter de marcher sur quelque chose de
Grove Hermansen
dangereux, qui pourrait leur coûter la vie.
Syrie, 2019

Page 104
Des enfants s’amusent dans les rues d’Adjamé, un quartier de la capitale.
© UNICEF/UN0313115/
FrankDejongh
Côte d'Ivoire, 2019

Quatrième de couverture Des élèves d’une classe d’une école d’Habbenna, dans la banlieue de
Ndjamena, la capitale du Tchad.
© UNICEF/UN0291244/
Frank Dejongh
Tchad, 2019

Crédits photo 141


Quatrième de couverture Anta Tembine, membre du personnel d’encadrement, joue avec Yatè Seyba (au
centre) et d’autres enfants du Centre de développement de la petite enfance
© UNICEF/UN0268485/Dicko
du village de Kendie.
Mali, 2018

Quatrième de couverture Une visite de l’UNICEF aux Wixarica, à Nueva Colonia et Santa Catarina (État
de Jalisco, Mexique), le 16 octobre 2014
© UNICEF/UNI177578/Richter
Mexique, 2014

Quatrième de couverture Un enfant reçoit une dose de vaccin polio oral administrée par un agent de
santé communautaire dans une tente du camp de réfugiés burundais de
© UNICEF/UN074446/Pflanz
Mahama, dans le district de Kirehe (Province de l’Est) pendant une campagne
Rwanda, 2015 de vaccination à grande échelle.

Quatrième de couverture « Nous adorons l’école mais nous aimons aussi les vacances car nous pouvons
jouer toute la journée!», a déclaré l’un des enfants lors de leur dernier jour
© UNICEF/UNI235471/Willocq
d’école. Les enfants sont de la communauté indigène de Chicoy de Todos
Guatemala, 2019 Santos Cuchumatánin dans la province de Huehuetenango, Guatemala

Quatrième de couverture Des enfants sont encouragés à bien se laver les mains et en font la
démonstration lors de visites à domicile effectuées par des agents d’AWW
© UNICEF/UNI342569/Panjwani
et d’ASHA pendant le confinement imposé à cause de la COVID-19.
Inde, 2020 Emplacement : Dudhiya Dhara, Limkhdea, Gujarat

Quatrième de couverture Soanafiny Fille de Jésus Clarta (deuxième à gauche), 14 ans, fait ses études à
l’école secondaire de Berano (région d’Anosy). Grâce aux cours de rattrapage
© UNICEF/UNI303892/Ralaivita
dispensés avec le soutien de l’UNICEF, elle est maintenant en troisième année
Madagascar, 2019 après avoir arrêté ses études pendant un an.

Quatrième de couverture Alimatou Goïta, 23 mois, atteint de retards de croissance, au cours d’une visite
de suivi avec sa mère. Alimatou reçoit chez lui des suppléments alimentaires
© UNICEF/UN0342204/Keïta
fortifiés par des micronutriments en poudre.
Mali, 2019

Quatrième de couverture Un agent de santé mesure la circonférence du bras d’un enfant atteint de
malnutrition aiguë sévère à Bani Al-Harith, Sanaa (Yémen), le mardi 14
© UNICEF/UN057347/Almang
février 2017.
Yémen, 2017

Crédits photo 142


143
144
145
Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF)
3 United Nations Plaza
New York, NY 10017, États-Unis

www.unicef.org

© Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF)


Octobre 2020

Crédits photo 146

Vous aimerez peut-être aussi